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01 novembre 2016

Commentaires

Mary Preud'homme

@Alex paulista | 04 novembre 2016 à 20:31

Relisez avant de commenter. Il n'était nullement question de comparer tel ou tel métier mais de dire les choses et de rétablir les faits. S'en prendre systématiquement aux fonctionnaires comme le fait RM, à cause d'une minorité qui glande, est non seulement faux mais injuste rapporté à la réalité.
Et si l'on devait réorganiser la fonction publique et supprimer des postes inutiles ou en doublon, il me semble que c'est par la fonction publique territoriale qu'il faudrait commencer. Et pour tous, supprimer des avantages acquis qui s'apparentent à des privilèges. En outre, les retraites devraient être alignées sur le privé. Concernant les grèves longues et à répétition, qui portent gravement préjudice à l'usager et ont des conséquences économiques désastreuses, il conviendrait d'instaurer des contraintes et de lourdes pénalités aux services publics concernés.
Enfin comme l'a souligné Philippe Dubois, faire en sorte que chaque fonctionnaire fasse le métier pour lequel il a été formé et que des compétences ne soient pas gaspillées pour servir les caprices de multiples potentats bien en cour.

Robert Marchenoir

@Philippe Dubois | 04 novembre 2016 à 17:10
"Nous avons proportionnellement plus de policiers et gendarmes que nos voisins mais je ne crois pas que les policiers allemands ou danois soient obligés d'accompagner les pompiers ou le SAMU dans certains quartiers dits sensibles."

Bien sûr que si. Je lis très souvent ce genre de réflexion : la France serait la seule à subir ce qu'elle subit, dans les pays "normaux" ça ne se passe pas comme ça, nous sommes vraiment les derniers des derniers, Hollande est réellement un imbécile (ou Sarkozy, ou Marine le Pen quand elle sera présidente...).

Cela part certes d'un louable souhait de voir le pays s'améliorer, d'une révolte justifiée contre la situation dans laquelle nous nous trouvons, d'une propension à l'auto-critique qu'il faut encourager ; mais cela témoigne aussi, une fois de plus, de l'incroyable provincialisme français, et du silence fait par les médias sur ce qui se passe à l'étranger.

En deux mots comme en cent : en ce qui concerne l'invasion migratoire, la soumission à l'islam et l'explosion de la délinquance, les choses se passent de la même façon dans tous les pays occidentaux, en tout cas ceux qui sont affligés par l'immigration de masse ; c'est-à-dire la plupart, à l'exception de quelques pays en Europe centrale et du nord.

Il y a certes des nuances, dans les deux sens, d'ailleurs : par exemple, en France, nous n'avons pas encore eu le bonheur d'avoir des gangs d'immigrés musulmans capturant des dizaines de filles à peine pubères et les violant en groupe, puis les livrant à la prostitution, en toute impunité, pendant des années, tandis que les "services sociaux" et la police ferment les yeux délibérément, de peur d'attiser le "racisme".

Mais c'est parce que nous n'avons pas encore d'immigration afghane, pakistanaise et bengladaise ; maintenant que cette fâcheuse lacune est en passe d'être corrigée, grâce aux "neuro-chirurgiens réfugiés qui fuient la guerre", ne doutons pas que nous allons égaliser le score avec la Grande-Bretagne, où ces faits ont défrayé la chronique.

En revanche, les Français ne battent pas leur coulpe là où ils devraient le faire, là où vraiment les pays normaux (c'est-à-dire tous les autres) ne font pas comme nous, c'est-à-dire pour tout ce qui concerne la prise du pouvoir par les communistes dans notre pays : l'oppression des citoyens par la fonction publique, le coup d'Etat permanent du prétendu "service public", la dépense publique considérée comme le summum de la civilisation, le culte de l'Etat, le dirigisme, la croyance dans les pouvoirs magiques du gouvernement.

Là, effectivement, absolument personne ne fait comme nous (sauf peut-être la Corée du Nord, Cuba, la Russie et le Zimbabwe), et c'est de notre seul ressort et de notre unique responsabilité. Ce ne sont pas les gnomes de Bruxelles qui nous obligent au "colbertisme", ce ne sont pas les Juifs perfides de la ploutocratie mondialiste de Wall Street qui ont écrit les 3000 pages du Code du travail, ce n'est pas Angela Merkel la Prussienne ancienne de la Stasi (et juive, viens-je d'entendre dans la bouche d'un des fous furieux délirants qui pullulent en ce moment) qui nous contraint à conserver le statut de la fonction publique et le monopole de la Sécurité sociale.

Ce sont les Français, et eux seuls, qui prétendent qu'ils sont faits d'une étoffe différente des autres peuples de la planète leur permettant de vivre confortablement sans travailler, qui prétendent que les lois économiques cessent de s'appliquer à l'intérieur des frontières de l'Hexagone, que le "commerce" est une abomination tout juste bonne pour "les Américains protestants et les boutiquiers anglo-saxons", mais que nous, nous vivons de l'air du temps, que lorsque les "patriotes" seront au pouvoir, la Banque de France imprimera des billets gratuitement et les donnera à tout le monde (je viens d'entendre cela, pour la millième fois, de la bouche d'un "expert" qui a écrit un "livre" dont il a parlé une heure sur Radio Courtoisie), etc., etc.

Il est bien question des "gardes statiques des policiers" ! Cela défrise peut-être ces messieurs de faire des "gardes statiques", mais statique ou mobile, ça fait partie de leur métier. Dans tous les pays du monde, les ambassades sont gardées par les forces de l'ordre, les dirigeants du pays sont protégés par la police, etc.

Peut-être y a-t-il un léger excès en France à cet égard, mais là encore on pinaille, on cherche à faire des économies de trombones, alors qu'il faudrait tailler des pans entiers de la fonction publique.

La preuve, à chaque fois que vous abordez le sujet sur un blog, vous avez, régulièrement, quelqu'un que vous n'avez nullement mis en cause, mais qui s'estime en droit de fendre la foule pour venir vous rappeler à l'ordre. Toujours, vous avez le roquet de service (ici, la maman du commissaire) qui vient vous demander des comptes sur votre temps libre (curieusement, son temps libre à elle est parfaitement méritoire et légitime : c'est simplement lorsque vous critiquez la mafia fonctionnariale que des inconnus complets s'estiment en droit de vous demander des comptes sur votre emploi du temps ; il n'y a qu'en France qu'on voit des gens qui passent leur temps sur Internet reprocher à d'autres de passer leur temps sur Internet.

Ca, jamais vous ne le voyez à l'étranger. Dans les pays normaux, non communistes, personne ne vient jouer les petits flics de pâté d'immeuble quand vous critiquez la fonction publique. Les gens peuvent exprimer leur désaccord, mais ils ne sortent pas leur carte du KGB en vous menaçant du Goulag parce que vous réclamez davantage de liberté pour les citoyens.

En France, dire du mal des fonctionnaires, c'est un peu comme péter au grand bal de l'ambassadeur Ferrero, ou comme expliquer, en pays musulman, que Mahomet est un bandit pédophile, antisémite et détraqué sexuel.

Il faut dire que vous avez tellement de gens qui vivent de la fonction publique, vous avez une proportion si effarante de gens dont les revenus viennent de l'Etat -- si l'on considère, en plus, les familles de fonctionnaires et ceux qui vivent de l'assistance sociale --, que lorsque vous faites mine de mettre le pied sur le tuyau d'où vient le bon argent gratuit des autres, forcément, ils comprennent très bien ce qu'ils risquent, et ils montrent les dents en grognant méchamment.

Alex paulista

@ Mary Preud'homme | 04 novembre 2016 à 14:31

Je me méfie toujours de ceux qui prétendent travailler en moyenne 9h ou plus par jour et qui se comparent à d'autres qui, en théorie, auraient la belle vie parce qu'ils feraient moins d'heures. Souvent, ils ne savent pas ce que signifie travailler effectivement, ni la différence entre être actif et réactif.

Un enseignant travaille moins d'heures, mais délivre une performance devant sa classe, la plupart du temps debout et sans cesser de parler. Puis il a du travail qui l'attend à la maison.

La différence est plus entre postes opérationnels et fonctionnels qu'entre public et privé. Cela s'applique aussi à la police, aux hôpitaux, à la poste, aux cheminots...

Philippe Dubois

@ Mary Preud'homme | 04 novembre 2016 à 14:31

Oui, certains fonctionnaires travaillent beaucoup, mais certains (beaucoup de) chercheurs travaillent aux frais du contribuable sur des sujets qui leur font plaisir et qui n'ont strictement aucun motif d'être payés par nos impôts.

Par ailleurs, quand des inspecteurs de l'URSSAF travaillent nuitamment pour accuser un patron de bar de travail dissimulé parce qu'une cliente rapporte quelques verres au bar, il feraient mieux de se reposer.

C'est surtout l'utilité du travail en vue du bien commun qui compte.

@ Robert Marchenoir | 04 novembre 2016 à 11:26

Nous avons proportionnellement plus de policiers et gendarmes que nos voisins mais je ne crois pas que les policiers allemands ou danois soient obligés d'accompagner les pompiers ou le SAMU dans certains quartiers dits sensibles (quoique, avec l'immigration du tiers monde qui afflue dans ces pays, cela ne saurait tarder).
Et s'il venait à l'idée d'un sauvageon local de balancer un cocktail Molotov sur les flics, outre le fait qu'il est plus que probable que ceux-ci ouvrent le feu, le sauvageon ne serait pas condamné à une interdiction de sortir de chez lui entre 21H00 et 06H00 par la justice du mur des cons.

https://policeetrealites.wordpress.com/2016/11/03/la-justice-francaise-dans-toute-sa-splendeur/

Je ne crois pas non plus que les autres policiers européens sont de "service pot de fleurs" devant le domicile d'un nombre certain de VIP ou les accompagnent quand ils vont faire leurs courses.

Ce n'est pas qu'une question de nombre ; c'est le système complet qui est devenu ubuesque et ingérable et la logique comptable mise en oeuvre à travers la RGPP (revue générale des politiques publiques) a eu des effets catastrophiques parce qu'elle n'a pas été accompagnée des réformes de structure qui étaient nécessaires* : au lieu d'enlever l'excès de graisse, on a retiré le peu de muscle qui restait.

* Et, pour parler d'un sujet que je connais, au Mindef, les réformes mises en oeuvre, comme par exemple les bases de défense, furent ineptes et ont créé encore plus de foutoir qu'avant.

Mary Preud'homme

@Robert Marchenoir | 04 novembre 2016 à 11:26

Ce qui est sûr c'est que les fonctionnaires que je connais, commissaires et officiers de police, médecins des hôpitaux etc. ont des horaires respectivement de 13/14 heures, 11 heures et 10 heures par jour. Sans compter les astreintes et heures supplémentaires qui s'accumulent, ne sont pas récupérables et ne donnent droit en compensation qu'à une modique indemnité forfaitaire.
Ce qui est sûr aussi c'est que ces fonctionnaires-là n'ont pas le temps de venir poster leurs bobards et faire part de leurs rancoeurs à toute heure du jour à l'image de Marchenoir, dont on se demande quel peut bien être son métier pour jouir d'autant de temps libre, et ses états de service pour se montrer aussi critique vis-à-vis de professions dont il ne connaît manifestement pas le quotidien et encore moins les difficultés et grandeurs.

Exilé

Puisque le FN est un parti comme les autres mais n'est pas un parti comme les autres.
Comprenne qui pourra cette obscure limpidité.

Ce qui peut mener à des situations assez tendues dans certaines assemblées :
http://www.bvoltaire.fr/franckmanogil/on-est-face-a-une-majorite-socialiste-en-panique,292295

Non, tout cela ne se passe pas en Corée du Nord, mais dans le département de l'Hérault, qui en principe est encore en France...

Robert Marchenoir

@Valery | 03 novembre 2016 à 18:23

Vous ne pouvez pas, à la fois, avoir un million de fonctionnaires à l'Education nationale, et des armoires pour ranger vos affaires. C'est l'un ou l'autre.

Pareil chez les flics, qui se plaignent de n'avoir pas de voitures en état de marche... mais qui ne se plaignent pas d'être en sureffectif par rapport à nos voisins. Ou d'avoir des horaires de travail ridiculement faibles.

Pareil chez ce pauvre "chercheur au CNRS" (on ne nous a pas dit ce qu'il cherchait), interviewé l'autre jour sur Radio Courtoisie, qui se plaignait benoîtement qu'il n'y ait plus d'argent pour la recherche scientifique, et qu'il y en avait tout juste pour "payer les salaires".

Ben... bonhomme... c'est justement le problème. Le problème, c'est ton salaire. Le problème, c'est l'existence même de ton poste de fonctionnaire-chercheur (multipliée par chépacombien).

Evidemment, le monsieur se plaignait que "l'Etat" ne consacre pas davantage d'argent à la recherche scientifique. Comme si la recherche scientifique devait obligatoirement être financée par l'Etat. Comme s'il était impossible d'être physicien, biologiste, médecin, informaticien ou même historien, sans être fonctionnaire.

Les types revendiquent d'être payés à ne rien faire, ils revendiquent la multiplication des postes de fonctionnaires, ils obtiennent tout cela, puis après ils s'étonnent qu'il ne reste plus d'argent pour les choses vraiment utiles : les armoires, l'essence pour mettre dans les voitures de flics, les cartouches d'encre pour le fax du tribunal...

Et ils trouvent encore le moyen de mettre ça sur le dos de "la logique comptable"... En France, à peu près tout le monde trouve normal de déverser son mépris sur "la logique comptable", un peu comme si un aviateur se plaignait de "la logique gravitationnelle", ou qu'un médecin protestait contre l'existence de la mort...

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Valery

@Alex paulista
Il faudrait au contraire titiller notre peuple pour qu'il retrouve les qualités qui l'ont fait briller tout au long de l'histoire.

Mais entièrement d'accord !

Cependant, en tant qu'enseignant, j'ai reçu trois mails de la part du ministère de la Culture depuis septembre : le premier me demandait de faire attention à la promotion de la diversité, le deuxième à l’égalité homme-femme, le troisième me rappelant les principes évoqués dans le premier et le deuxième, au cas où ma mémoire serait défaillante. Ni "de quoi avez-vous besoin", ni "comment ça se passe", ni "soyez le plus exigeant possible".

Et pendant ce temps-là, la classe manque de chaises, de tables, les armoires restantes peuvent à peine contenir une brosse à dents, il faut acheter les documents nécessaires pour enseigner avec son argent et la totalité des étudiants ont vu leur bourse diminuer de moitié donc ils sont obligés de jongler pendant leur études universitaires avec un travail périodique chez McDo.

Mais bon, ouf, on a évité le pire : Bamboula a maintenant les mêmes chances que François. Pour faire quoi ?

Il ne suffit pas de savoir quel est le récipient pour bien préparer la génération de demain, si les ingrédients ne sont pas fournis.

caroff

Peut-être est-ce le moment de faire une piqûre de rappel pour les aides à la presse :

Le Monde : diffusion payée : 264 000 ex
Montant de l'aide : 18 685 441 euros
Aide par exemplaire : 0,1931 euros

Le Figaro : diffusion payée : 315 000 ex
Montant de l'aide : 18 263 664 euros
Aide par exemplaire : 0,1771 euros

Libération : diffusion payée : 76 375 ex
Montant de l'aide : 10 071 968 euros
Aide par exemplaire : 0,2664 euros

L'Humanité : diffusion payée 35 700 ex
Montant de l'aide : 6 329 432 euros
Aide par exemplaire : 0,5373 euros

Sans compter l'avantage fiscal des journalistes avec l'abattement forfaitaire de 7650 € par an !!

La désinformation et la propagande coûtent cher, très cher.

charles

@ Yranduron | 03 novembre 2016 à 09:35

"Ni dans la dentelle ni dans le détail" voilà qui laisse présager un avenir radieux...

Alex paulista

@ Valery | 02 novembre 2016 à 20:35

Je vis au Brésil, ai vécu aux US, en Italie. Les Chinois ou autres morts de faim n'y crevaient pas l'écran, ou bien moins que les Français. La fessée ne résout pas tout. J'y ai vu quelques Russes et Ukrainiens y briller mais ils avaient reçu une éducation à l'occidentale comparable à la nôtre, pas des coups de ceinturon.

Et même si vous aviez un peu raison de croire que le niveau de confort en France dissuaderait de faire les efforts nécessaires, la solution ne serait certainement pas la préférence nationale : il faudrait au contraire titiller notre peuple pour qu'il retrouve les qualités qui l'ont fait briller tout au long de l'histoire.
Les systèmes qui fonctionnent en boucle ouverte, aussi bien pensés soient-ils, sont voués à la divergence. L'existence d'une force de rappel est sans doute la grande qualité - et peut-être l'unique - du système capitaliste libéral.

Yranduron

@Valery

A propos de la préférence nationale

J'ai vécu plusieurs années au Canada. Là-bas, la "préférence nationale" est en vigueur. Vous ne pouvez prétendre à un emploi si vous n'apportez pas la preuve qu'aucun Canadien ne peut l'occuper. Il ne viendrait à l'idée de personne de dire que cette loi serait politiquement immorale. Et ce pays est tout autant démocratique que le nôtre.

A propos du FN

Ce n'est pas le FN qui pose problème. Ce qui pose problème c'est l'hystérie de ceux qui en font un parti "tête de Turc". Ceux-là devraient se faire soigner. Sinon l'inexorable grand soulèvement populaire qui vient réglera la question. Et ce ne sera ni dans la dentelle ni dans le détail.

breizmabro

@Exilé | 02 novembre 2016 à 13:26

Je suis bien d'accord avec vous.
De plus je me demande si ce journal qui perçoit des subventions de l'Etat, et ses journalistes qui bénéficient d'une déduction fiscale (ce privilège permet à un professionnel gagnant 3000 euros par mois de voir le montant de ses impôts divisé par près de deux, il ne paiera que 2125 € d’impôts par an alors qu’un autre contribuable avec les mêmes revenus que lui sera imposé à hauteur de 4153 euros...) peuvent, en toute liberté éditoriale (cela va de soi mais c'est mieux en le disant ;-) priver les lecteurs de leurs fines analyses du parti FN !

Si tous les contribuables voulaient bien se donner la main, il y aurait peut-être moins de discrimination au sein de certaines rédactions...

Franck Boizard

@ Exilé | 02 novembre 2016 à 13:26

"La démocratie, c'est ce régime où les démocrates décident qui a le droit s'être élu."

Maurras n'a pas pris une ride !

Jean-Dominique @ Yves  @ Robert

Yves, la distorsion que vous relatez entre des faits que vous avez vécus et la transcription journalistique que vous avez découverte dans le Monde est chose absolument commune. Le communicant politique est toujours en proie à l'angoisse après la rencontre de son client avec les journalistes : la question qui se pose n'est pas de savoir s'ils ont compris ce qu'on leur a dit mais d'anticiper sur ce qu'ils ont compris de travers. On ne peut imaginer un journal périodique, a fortiori un quotidien, qui soit fiable à 100% : le rythme de production ne le permet pas. Le Monde n'échappe pas à cette règle mais il demeure le moins fragile de ce côté. L'exemple que vous citez est, en outre, un clair manquement aux règles du journal dont la tradition exige au moins deux sources convergentes pour avérer un fait. La question que vous devez vous poser est : quel journal aurait fait mieux ? La réponse est dans la question.

Robert, votre grand écart est sympathique car, bon sang, Le Monde diplomatique a sacrément changé de teneur depuis sa fondation, même si, comme vous, j'en apprécie la densité. N'oubliez toutefois pas qu'il s'agit d'un mensuel et qu'il n'est pas régi par les mêmes impératifs de temps qu'un quotidien.

Le Monde a connu des hauts et des bas, c'est indiscutable. Je n'ai pas été fan de la période Colombani, avant même de savoir ce qui se cachait sous le tapis à cette époque. Mais il demeurait, et il demeure que, si Le Monde n'est pas le journal idéal qui n'existe nulle part sur la planète, il conserve une avance qualitative sur les autres quotidiens français. On peut saluer la nette amélioration du Figaro ces dernières années lequel, d'ailleurs, s'est engagé dans la voie méthodologique du Monde pour devenir un Monde de droite. Mais sitôt que vous souhaitez disposer d'éclairages multiples sur un sujet, Le Monde reste incontournable, malgré ses défauts. Les quatre premières pages sont quand même d'une densité introuvable ailleurs.

caroff

@Yves
"À la première occasion, j'apprends de l'ambassade de France que l'envoyé "spécial" a refusé de rencontrer le moindre Français, pour ne pas altérer son objectivité, et qu'il a été cornaqué pendant une quinzaine de jours par le ministère de l'Information."

Amusant.
En 1978 c'était Paul Balta le correspondant du Monde à Alger.
Lorsque son journal n'était pas interdit par le régime militaro-policier de Boumédiène, on pouvait savourer sa prose enthousiaste sur la gestion FLN du pays : dans dix à quinze ans, écrivait-il, l'Algérie rejoindra le niveau de développement de l'Espagne !!

Or il suffisait de vivre la vie quotidienne des Algériens pour savoir que c'était une fumisterie !

Le problème est que le correspondant du Monde à Alger passait son temps à lécher les babouches des colonels du FLN !

Plus tard, en 1979 à peu près, un autre journaliste débarqua pour succéder à Balta. J'ai oublié son nom, mais je n'ai pas oublié ses vilenies. Il prétendait en effet que les coopérants, dont je faisais partie, avaient un train de vie indécent !
Logés en HLM bas de gamme, avec des coupures d'eau incessantes et une faible indemnité, nous étions plutôt à plaindre qu'à blâmer.

A quelques-uns, nous avons écrit à la rédaction parisienne pour exiger des excuses. Bien sûr ce type ne nous avait pas interviewés et s'était contenté de faire écho aux vils racontars des gens du FLN...

C'est depuis ce jour que je me suis dit que c'était un journal de menteur écrit pour des ignorants !

Valery

Je lis souvent ici que le FN serait anticonstitutionnel car il milite pour la préférence nationale. On pourrait dire plutôt qu'il milite pour changer la Constitution car un gouvernement ne peut pas régner en ignorant la Constitution. Donc il n'est pas anticonstitutionnel, mais réformateur. Ce n'est pas anticonstitutionnel que de vouloir changer la Constitution.

Maintenant, concernant la préférence nationale, si on réfléchit rien qu’un peu, nier et lutter contre cette loi serait la forme la plus brutale de l'antipatriotisme, de l'anticitoyenneté, un mépris total pour ses compatriotes, une vision étriquée du futur. Être indifférent au chaos qui arrive.

Pourquoi ? Eh bien, parce que le Français a UN pays, le sien. S'il ne trouve pas du travail dans son pays, il est obligé de s'exiler. L’étranger, s'il ne trouve pas de travail en France, il peut retourner chez lui et continuer à chercher. Donc ceux qui sont contre la préférence nationale sont parfaitement d'accord avec un exil forcé et automatique de leur compatriotes, en cas d’échec.

Plus encore, avec l'ouverture totale des frontières, le français moyen n'est tout simplement pas préparé pour s'exiler et trouver du travail rapidement à l’étranger. Combien parmi vous ou vos enfants seraient capables de s'inscrire sur un forum chinois et rejoindre les discussions, puis imposer leur point de vue ? Ou russe ? Tandis que les Chinois et les gens de l'Est reçoivent une éducation linguistique intense, plusieurs heures d'apprentissage par jour dès leur plus jeune age, à leur majorité ils parlent tous anglais et français parfaitement. Ils sont prêts.

Ils suivent une discipline spartiate, ils travaillent dix heures par jour, sept jours sur sept. Pas d'associations de défense des enfants chez eux. Pas d’interdiction de la fessée. C'est marche ou crève ! L'Occident n'a pas de défense contre ça. Comment allez-vous faire ?!

Ils vont investir toute l'Europe, car on y vit le mieux. Il ne restera aux Français que les pays de l'Est et l'Orient pour trouver un travail. Pour l'instant rien ne laisse envisager de telles migrations, mais la Chine est en train de se démocratiser, de se normaliser. A l'Est, également. Dès qu'ils le pourront, ils seront là, les parfaits travailleurs : doués, disciplinés, déterminés. Des milliards.

Sans préférence nationale, la France et tout autre pays européen suivant la même idéologie mollassonne et soi-disant humaniste, se trouveront dans l'impasse, incapables de fournir du travail à leurs propres citoyens. La préférence nationale est la meilleure arme contre les inégalités. Sinon, la discrimination nationale et l'exil en masse vont dramatiquement redéfinir le confortable "humanisme" d'aujourd'hui.

Exilé

@Mitsahne
... il n’utilise pas le « présent » mais le conditionnel (...)

Il pleuvrait à Perpignan .
Mais : « Phnom Penh est libérée »...

Exilé

@Patrice Charoulet

Voici une citation à ajouter à la suite de votre pot-pourri :

« Le journalisme est un métier où l'on passe la moitié de sa vie à parler de ce qu'on ne connaît pas et l'autre moitié à taire ce que l'on sait ». Henri Béraud

Xavier NEBOUT

Il semble qu'on ait du mal ici comme ailleurs, à dire les choses simplement.

Lorsqu'on prétend être un intellectuel, on débat des idées.
Or, pour l'"intellectuel de gauche", on ne discute pas avec les fascistes, les nazis, les patrons ou les curés, car discuter avec eux revient à les reconnaître.
On ne discute qu'entre gens de gauche portant des étiquettes différentes, tels des Juppé, Chirac, etc.
Que Sarkozy s'avise de seulement dire qu'il ne donnerait pas de consigne de vote entre MLP et FH, et il est exclu du champ de la discussion.

Et pourquoi donc ne discutent-ils pas avec eux ? Mais tout simplement parce qu'ils sont des ignorants profonds, des esprits bornés incapables de discuter des fondements du nazisme, du fascisme, du racisme, de l'antisémitisme etc., de la religion, et finalement, au fond, de la nature humaine.

Là est la définition de la malhonnêteté intellectuelle, et c'est alors qu'il faut appeler un chat un chat. La malhonnêteté intellectuelle, c'est avant tout de la malhonnêteté, et cela est si vrai qu'elle fait très bon ménage avec les avantages matériels, se traduisant à gauche par les emplois bidon, carrières magouillées, et avantages divers et avariés.
On est pourri jusqu'à l'os mais on ne fait pas de commerce car les commerçants sont malhonnêtes !

Bref, tout ça, c'est de la racaille, et ce qui dérange le plus la racaille, c'est ceux dont n'est pas sûr qu'ils n'en fassent pas partie : le FN.

charles

"Il faut traiter le FN comme les autres partis mais ce n'est pas un parti comme les autres".

A la simple lecture de ceci il me semble que vous allez trop loin dans vos extrapolations et que vous souhaiteriez un journal ou des articles qui vous semblent totalement objectifs. Ceci n'est simplement pas possible comme l'a affirmé en son temps Kant dans la révolution copernicienne.

Mitsahne

On ne peut reprocher à l’Immonde de ne pas être un journal d’information : c’est son droit absolu, ou plutôt le droit de ses propriétaires qui ont, par exemple, la volonté de ne jamais citer les propos des chefs du Front National.
Alors, pourquoi est-il jugé comme foncièrement malhonnête par des centaines de gens insoupçonnables de la moindre méchante pensée ? Parce que l’Immonde n’affirme pas, il insinue ; il n’attaque pas de face, mais caché ; il n’utilise pas le « présent » mais le conditionnel, sous toutes réserves et avec les guillemets de rigueur. Il peut taire la présence d’un personnage important mais faire cinquante lignes sur celle d’un insignifiant antipathique qui desservira la personne visée. Une fausse note protocolaire ? Elle sera soulignée et mise au débit de l’organisateur alors que la bourde énorme d’un opposant sera ignorée.

Un exemple ? Lors d’une séance quelconque, Jean-Marie Le Pen lève la main pour demander la parole au Président. L’Immonde relatera :
« …c’est alors qu’une intense émotion s’empare de l’Assemblée. A ce moment crucial de la séance, un homme au célèbre passé, connu pour ses mots directs, ses citations historiques révélant une grande culture mais empreintes d’une idéologie condamnable, un homme représentant un parti extrême compromis dans des attitudes répréhensibles rappelant les heures les plus sombres de notre histoire, cet homme se lève lentement, se fige brusquement et lève la main droite ouverte pour demander la parole au Président, dans un geste provocateur qui suscite un début de clameur dans l’hémicycle. »

C’est ce qu’on appelle l’information subliminale. L’article est juridiquement inattaquable mais le lendemain, toute la presse commentera que JEAN-MARIE LE PEN A FAIT LE SALUT FASCISTE A L’ASSEMBLEE alors que cela n’a pas été écrit mais simplement suggéré. Et les « comités Théodule » de s’indigner et déposer plainte, se porter partie civile etc.

Chez les Jésuites, à la question « peut-on fumer en priant ? » on répond « non, bien sûr, mais il est permis de prier en fumant ! ».

Voilà pourquoi il est permis de vomir en lisant l’Immonde.

Robert

@ Jean-Dominique Reffait | 02 novembre 2016 à 01:18

J'aurais été tenté de vous rejoindre dans votre analyse telle qu'elle ressort de ce paragraphe :
"Mais Le Monde n'est pas un journal d'information, c'est un journal d'opinions, et ce depuis l'origine. Le sérieux de l'information est, pour Le Monde, le préalable à l'expression d'opinions fortement étayées qu'il sera difficile de réfuter. À l'heure des chaînes d'info continue et des fils d'actualité permanents, les lecteurs du Monde n'attendent pas de ce journal la reprise des brèves de l'AFP mais un éclairage construit à partir d'informations recoupées et critiquées. De même, la rédaction du Monde n'attend pas de ses lecteurs une adhésion aux opinions exprimées et considère, la plupart du temps avec raison, que le lectorat du Monde est suffisamment critique pour démêler ce qui ressort de l'information ou de l'opinion."

Je pense cependant que vous faites ici allusion à "l'ancien Monde", celui d’Hubert Beuve-Méry et de ses successeurs immédiats.
Mais Le Monde a, depuis, dérivé avec Colombani et Plenel. C'est de cette époque que j'ai arrêté de le lire, alors que j'ai poursuivi avec Le Monde diplomatique qui a su conserver sa ligne éditoriale voire économique indépendante de celle du quotidien vespéral.
Si, comme vous, je ne reproche pas au Monde ses prises de parti, il me semble qu'elles ne sont plus sous-tendues par le même sérieux des analyses qui sont trop souvent à mon goût bien trop orientées par des options qui ne témoignent parfois, si ce n'est très fréquemment, guère d'ouverture d'esprit. Et qu'elles restent malgré tout sujettes à contestation. Y compris dans Le Monde des livres !

Yves

@Jean-Dominique Reffait 01:18
"...le sérieux de l'information est, pour Le Monde, le préalable à l'expression d'opinions fortement étayées qu'il sera difficile de réfuter."

Votre appréciation s'applique au présent mais elle était largement partagée dans les classes intellectuellement développées, à l'époque où la lecture des articles économiques du journal "de référence" suffisait presque à assurer une bonne note à une matière du concours d'entrée à l'ENA.

Je n'ai pas échappé à ce magistère, jusqu'aux jours où j'ai vécu des événements ou des faits contés par le journal.

Voici un exemple assez éloigné pour ne heurter aucune personne en activité.
Alger, 1968, plus ou moins un an, je dirige l'établissement d'une société française et, un beau jour, je bavarde avec un employé algérien furibard qui m'explique qu'il a eu besoin d'un sac de ciment pour réparer un mur ; il a eu le plus grand mal à le trouver au marché noir à 1500 francs (le dinar avait du mal à s'imposer) au lieu de 500. Sa conclusion : ""Ils" ont nationalisé les cimenteries et maintenant ils ne sont pas fichus de les faire marcher !"

Quelques jours plus tard, la première page du Monde affiche une superbe manchette :
ALGÉRIE AN VI (+ ou- 1)
Une présentation sympathique, à peu près : "Ce que notre envoyé spécial a vu est si étonnant que nous avons décidé de consacrer cinq parutions à son reportage".
Puis, la première phrase du reportage, à peu près : "On dit couramment que lorsque le bâtiment va, tout va, or dans l'Algérie de 1968 (+ ou - 1), il y a un tel boum des travaux publics et de la construction que le ciment vient à manquer".
Le reste du reportage est fait de la même farine trompe- lecteur.

À la première occasion, j'apprends de l'ambassade de France que l'envoyé "spécial" a refusé de rencontrer le moindre Français, pour ne pas altérer son objectivité, et qu'il a été cornaqué pendant une quinzaine de jours par le ministère de l'Information.

Voilà pourquoi j'ai une pensée affectueuse pour Albert Londres, dont j'ai toujours envie de relire la Guerre à Shanghai chaque fois qu'on me parle du Monde.

Patrice Charoulet

Cher Monsieur,

Je vous soumets ce menu patchwork :

"Des journalistes se prennent pour des juges " (Philippe Bilger, 2006)
"Les gens voient tout par leur journal" (Proust) "Mais on lit les journaux comme on aime, un bandeau sur les yeux" (Proust) "Le journaliste parle le soir de ce qu'il ne savait pas le matin" (Yves Calvi, 2009) "La presse est panurgique"(Alain Duhamel, 2011)" "La presse est une bouche forcée d'être toujours ouverte. De là vient qu'elle dit mille fois plus qu'elle n'a à dire" (Vigny, 1834) "La presse a quelque ressemblance avec ce coq qui croyait que sans son cocorico le soleil ne se lèverait pas" (Mauriac) "J'appelle journalisme ce qui sera moins intéressant demain qu'aujourd'hui" (Gide) "Ces bouts de papier qui ne servent plus le lendemain de leur parution qu'à envelopper les salades" (Matthieu Galey, 1964) "La presse s'est déconsidérée dans ses esclavages successifs"
(Jacques Trémolet de Villers, 1990) "Homère est nouveau ce matin et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui" (Péguy).
Cordialement

fugace

Impossible d'informer normalement sur le FN, mais pas que !

https://www.youtube.com/watch?v=-3olLI_Ha0U

"Nos très chers émirs" de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, serait un livre ravageur parce qu'il ne touche pas à la bassesse d’un seul homme, mais à la bassesse d’une très large frange du personnel politique de droite comme de gauche. Personnellement je ne suis pas très surpris. En attendant un billet et votre éclairage sur le sujet.

vamonos

Le FN n'est pas un parti comme les autres.

Avec plus de vingt pour cent de suffrages à l'élection présidentielle, le nombre de députés FN est inférieur à deux. Dans le même temps, les écologistes parviennent à former un groupe dans l'hémicycle alors qu'ils sont crédités de moins de deux pour cent des votants à l'élection présidentielle.

Le journal "Le Monde" continue dans sa ligne éditoriale que je qualifie de socialo-libertaire. Il s'agit de bénéficier de toutes les ficelles de la démocratie, subventions comprises, par contre l'intransigeance est totale envers ceux qui ne sont pas du même bord politique.

Exilé

Puisque le FN est un parti comme les autres mais n'est pas un parti comme les autres. Comprenne qui pourra cette obscure limpidité.

Indépendamment du traitement ouvertement discriminatoire appliqué sans appel à l'encontre de ce parti politique par la classe médiatique de sa propre initiative et sur des critères relevant de l'arbitraire le plus total, c'est l'ensemble des corps sociaux français, qu'ils soient étatiques ou privés, qui a tendance à tomber dans ce système sans que personne ne puisse expliquer exactement ce qui justifierait cette étrange attitude.

Alors que des officines traquent partout à la loupe la moindre trace d'exclusion, d'inégalité, de discrimination, de ségrégation, d'incitation à la haine etc., tout cela peut être allègrement et impunément pratiqué à la puissance dix à l'encontre de ce parti et de ses partisans voire de ses sympathisants supposés comme s'il s'agissait de la plus normale des choses.
Et tout cela au pays des merveilleux droits de l'homme, abandonné par la logique cartésienne...

Exilé

@calamity jane
Avoir comme programme politique la fermeture des frontières, la chasse à l'immigré,(...)

Je ne sais pas où vous allez chercher tout ça.
Dans la lecture du Monde ? Dans une adhésion inconditionnelle à ce que peuvent raconter les médias télévisés ?

Garry Gaspary

En fait, le FN n'est pas un parti comme les autres tout simplement parce que ce n'est pas un parti de gouvernement mais de contestation...

Il est donc important d'avoir toujours ceci en tête lorsqu'on en traite.

calamity jane

Avoir comme programme politique la fermeture des frontières, la chasse à l'immigré, sous prétexte de contenir la clandestinité dans un pays dont les citoyens se prévalent encore des Lumières, c'est n'avoir qu'une veilleuse à disposition.
Puisque ce même pays signerait, dans le cadre de la mondialisation, des traités de commerce pour s'y adapter, alors qu'il a perdu l'essentiel de ses industries, florissantes dans d'autres contrées...
En fait, un parti qui prône l'assistanat puisque sans vision autre que le repliement sur soi.
Stupéfiant ! c'est le mot pour désigner l'intérêt porté à ces petites frappes, têtes de différents partis, qui ne développent aucun projet au niveau national hors navigation à vue d'ego rances quand les médias distribuent des images de récompense que lesdits ego exhibent sans complexes dans les cours de récréation que sont devenus les écrans de télévision.
Le Monde ira sans la France qui en deviendra l'assistée.

Achille

@adamastor | 01 novembre 2016 à 21:00

Le journal Le Monde ne publie pas les tribunes du FN ? Pas de quoi en faire un monde... En quelques clics sur Internet tous ceux qui le désirent peuvent se les procurer et de plus gratuitement. Ci-joint le lien pour les obtenir.

http://www.frontnational.com/categorie/tribunes-libres/

Il est aussi possible de connaître très facilement les dates et lieux des meetings de Marine Le Pen, Florian Philippot ou Marion Maréchal-Le Pen, voire pour les irréductibles soutiens du « patriarche » ceux de J-M Le Pen. Alors il est où le problème ?

Il est clair que cette révélation de la part du journal Le Monde, au demeurant parfaitement inutile, ainsi que les articles à charge sur le FN vont consolider encore un peu plus la position de victime du Système que le FN se complaît à entretenir auprès de son public.

Reste maintenant à savoir si cette décision est légale, à défaut d’être morale, mais c’est un autre débat que les juristes de ce blog (dont notre hôte) peuvent parfaitement ouvrir.

Jean-Dominique Reffait

Si la mission historique du Monde était simplement d'informer, s'il était une institution de service public, alors sa partialité poserait problème.
Mais Le Monde n'est pas un journal d'information, c'est un journal d'opinions, et ce depuis l'origine. Le sérieux de l'information est, pour Le Monde, le préalable à l'expression d'opinions fortement étayées qu'il sera difficile de réfuter. À l'heure des chaînes d'info continue et des fils d'actualité permanents, les lecteurs du Monde n'attendent pas de ce journal la reprise des brèves de l'AFP mais un éclairage construit à partir d'informations recoupées et critiquées. De même, la rédaction du Monde n'attend pas de ses lecteurs une adhésion aux opinions exprimées et considère, la plupart du temps avec raison, que le lectorat du Monde est suffisamment critique pour démêler ce qui ressort de l'information ou de l'opinion.

Il y a une méprise constante sur la notion de pluralisme de l'information dans une société démocratique. Ce qui doit être pluraliste dans une société démocratique, c'est l'ensemble de l'offre d'information. Et c'est le cas en France. Personne ne songerait à reprocher à La Croix d'être un journal chrétien qui ne s'astreint pas au pluralisme dans la mesure où d'autres publications privilégient d'autres traitements de l'information. Un média privé n'est pas tenu au pluralisme pour lui-même, ni même à l'objectivité. Curieusement, ce qui est parfaitement admis pour le reste de la presse ne l'est pas pour Le Monde, conçu comme une institution qui se devrait d'appliquer des règles qui ne s'imposent pas aux autres. Mais cette qualité particulière, ce journal se l'est construite lui-même et selon ses propres exigences qui ne rendent aucun compte à personne.

Le Monde perdrait de sa crédibilité aux yeux des lecteurs s'il choisissait de ne pas traiter le sujet du FN. Or, si le journal refuse d'accorder une tribune à Marine Le Pen, il lui donne la parole dans des interviewes et traite de son actualité. Pourquoi, dès lors, lui refuser une tribune ? C'est également clairement exposé et vous n'y faites aucune référence. Le Monde estime - a-t-il tort, a-t-il raison, c'est son affaire - que Marine Le Pen est dans le non-dit, le camouflage sur tout ou partie de ses motivations politiques. La parole de Marine Le Pen se doit d'être décortiquée, recoupée en permanence, mise en perspective d'une histoire idéologique suffisamment récente pour qu'on ne puisse la croire totalement évanouie par enchantement.

C'est le propre du FN façon Marine Le Pen qui impose un traitement journalistique particulier. La mue du FN ne s'effectue pas avec clarté et l'on peine à discerner une ligne idéologique au moins cohérente entre un Gollnisch et un Philippot. À chaque élection locale, l'actualité nous sert les dérapages racistes voire néo-nazis de candidats FN ce qui, même si les coupables sont vite exfiltrés, révèle que les courants traditionnels du FN sont encore bien vivaces et que Marine Le Pen s'en arrange. Il semble que Marine Le Pen n'ait pas éradiqué la portion raciste et faschistoïde du FN mais qu'elle la dissimule plutôt. Admettons même que cette dissimulation soit davantage une nécessité liée à l'histoire récente du parti qu'un choix personnel de Marine Le Pen, admettons que Marine Le Pen, à titre personnel, soit en désaccord profond et sincère avec ces opinions, il ressort malgré tout une immaturité de l'évolution du FN qui tente de masquer ce qu'il abrite encore, faute de s'en être débarrassé. On peut se contenter de la surface des choses et prendre pour argent comptant les proclamations républicaines de Marine Le Pen mais derrière elle, il existe un FN dont la mue en parti républicain est loin d'être achevée et dont Le Monde veut pouvoir continuer d'explorer les rapports de force internes d'autant plus qu'ils sont cachés.

Jean le Cauchois

Cher PB,

"Il faudra continuer à lire Le Monde même s'il est un journal comme les autres et pas comme les autres"

Comme je crois que vous lisez chaque jour plusieurs journaux (vous les citez parfois, tels, outre Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, Le JDD...), vous devrez, vous, continuer. Mais pas nous... il nous suffit de vous lire et de lire les commentaires suscités. Merci pour votre masochisme bénévole.

Tipaza

Lire ou ne pas lire Le Monde ?
Telle n’est pas la question depuis environ deux décennies, et plus précisément depuis la « victoire » de Jean-Marie Le Pen et l’élimination de Jospin en 2002.

Le Monde n’a vu dans ce résultat qu’une erreur (!) des électeurs de gauche et a crié au loup avec tout l’établissement acquis à l’idéologie social-démocrate mondialiste.

Aucun chroniqueur de cette « vénérable » institution qu’était Le Monde n’a vu les prémices d’une révolution qui remettait en cause l’idéologie dominante.

Un aveuglement qui se poursuit encore aujourd’hui, qui traite de populiste tous les mouvements de la civilisation occidentale qui remettent en question l’ordre établi libéral confisqué par les GAFA, matérialiste et mondialiste, comme le réveil des nationalités au XIXe siècle remettait en cause les grands empires russe et austro-hongrois.

Un aveuglement qui n’arrive pas à concevoir que Trump et Sanders, Le Pen, Orban et les autres ne sont que les incarnations du même rejet d’une civilisation technologique, dissimulant un matérialisme effréné, sous un individualisme exacerbé baptisé pompeusement « Droits de l’Homme ».

Un aveuglement qui ne comprend pas que l’Islam conquérant est une des réponses possibles à ce matérialisme, il n’y a qu’à voir le nombre de convertis radicaux.

Un aveuglement de myope, qui distrait trois journalistes, excusez du peu, pour analyser le programme du FN, sans s’apercevoir qu’au-delà du programme électoral, puisqu’il en faut un, l’avenir est chez Marion Maréchal-Le Pen.

Marine est le présent et l’espoir d’un combat, dont l’issue laisse peu d’illusions aux militants, mais Marion est l’avenir dans le coeur de beaucoup, car elle porte le combat des idées encore plus loin et plus profond.

Évidemment dans un bref commentaire, on ne peut développer ce que le Monde devrait développer s’il n’était le porte-parole de la confrérie (on peut l’écrire en deux mots) d’intellectuels de gauche, qui n’ont le titre d’intellectuels que parce qu’ils savent lire et écrire.

Et encore écrire, je suis bien aimable, parce que les rares fois où j’essaie de lire ce journal, je m’ennuie vite, mal écrit dans la forme et le fond.

S Carioca

"Il faudra continuer à lire Le Monde même s'il est un journal comme les autres et pas comme les autres !"

Bah, je ne crois pas qu'il "faille", et d'ailleurs ne puis continuer ayant arrêté il y a bien longtemps, peu avant que ne paraisse "La face cachée du Monde", de Pierre Péan et Philippe Cohen.

Alors que je le lisais je pense à 70% tous les soirs quitte à me coucher tard, j'ai vu la qualité baisser, l'information en profondeur faire surface, la perfidie imposer de lire entre les lignes, une préciosité ridicule s'emparer du style, la qualité de la langue s'effondrer, l'anglicisme frimeur ou paresseux et mal compris induire à répétition de fâcheux contresens et âneries à l'insu des auteurs bien sûr. Information dénaturée par ces traductions approximatives mais décelables, présentées comme fruit de la rédaction ou du signataire, information sans valeur.

De temps en temps je lis son site, j'y retrouve la faiblesse de la langue, c'est rédhibitoire.

adamastor

@Achille | 01 novembre 2016 à 11:34

Par quelle étrange et spécieuse habileté vous retournez la situation ! A vous lire doit-on comprendre que, dans le fond, c'est un avantage pour le Front national ? J'espère que dans ce cas, les autres partis crieront "au loup" !
Il n'est pas absolument nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour comprendre que les critiques des discours ou de toutes actions du FN seront uniquement à charge. Les "rubricards du FN" (il s'y mettent à trois pour "pisser" de la copie) peuvent être, de mon point de vue, comparables à ces membres des "comités de vigilance" - quelle arrogance ! - des villes administrées par des maires FN ou assimilés !

Franck Boizard

Je connais beaucoup de gens pour qui la question que vous soulevez, pour intéressante qu'elle soit, n'a plus aucune importance.

Ils s'informent sur Internet, hors des médias "officiels".

Retirer les subventions à l'imMonde, L'Aberration et le Bigaro et ils s'écroulent. Ils ne peuvent vivre de leurs lecteurs.

genau

Sans doute, Le Monde peut écrire ce qu'il veut, il ne convaincra qu'un lectorat limité. Il n'a pas d'influence réelle sauf chez les tenants du pouvoir, les fonctionnaires et certains intellectuels en recherche de justification.
Mon opinion n'a qu'un intérêt limité, mais oui, je lis ce papier de temps en temps, parce qu'un expert s'y exprime, qu'un éditorial m'accroche, mais jamais en tant que source de connaissances.
Cela dit, on ne peut que s'étonner de l'attitude des médias à propos du FN. Ce parti ne représente pas un grand intérêt, en n'ayant jamais fait de développement critique convaincant. Jean-Marie avait un caractère excessif qui pouvait séduire, divertir, mais la querelle au sommet, merveille d'orchestration, a déçu, rabaissé le parti au rang des Cambadélis brothers, c'est tout dire.
En revanche, contre ce genre de presse, on peut avoir des griefs virulents. Notamment l'attitude vis-à-vis du PC français, le pire organe, le plus répugnant qu'on ait vu : complice objectif du plus grand criminel de tous les temps, Staline, allié concomitant d'Hitler, obsédé de massacre, inventeur de "l'ennemi de l'intérieur", il a été toujours ménagé, voire approuvé par les feuilles françaises. J'ai le droit de le haïr d'une haine inextinguible, en tant que tel, réservant toujours le sort des individus, et j'ai le droit d'être sovietophobe, naziphobe, Communofrançophobe. J'ai le droit de vomir ces régimes et parti et aussi ceux qui s'y sont accrochés comme complices ou comme bourreaux, et c'est en cela que je peux admettre le rejet du FN qui a, au moins, esquivé la compromission objective, mais très mal assumé la complaisance. Sauf, sauf, sauf, que le PC a siégé dans les instances nationales, gouvernementales, différence de traitement insupportable en trahissant au plus haut niveau.
Remercions au passage F.Mitterrand d'avoir laminé cette horreur.

Ne revenons pas sur la fable des 75 000 fusillés, elle ressemble trop à ces inventions soviétiques pour justifier le massacre de centaines de milliers, voire de millions, de gens DU PEUPLE, Le Monde n'a jamais cessé de frayer avec "ces gens". Il a même encensé le régime de Pol Pot, puis s'en est excusé, devant l'énormité de la chose.
Qu'il en reste là.
Pour le reste, que le Monde poursuive sa descente subventionnée aux enfers et accepte de ne se considérer que comme un "papier".

Mitsahne

Editorial de grande classe ! Votre meilleur depuis longtemps !
Qu'une plume aussi prestigieuse que la vôtre ait le courage de s'attaquer à l'empire du Monde, que dis-je, une institution, mérite un grand coup de chapeau.
Merci.

Philippe Dubois

@ Robert Marchenoir | 01 novembre 2016 à 08:57

Je suis entièrement d'accord avec vous sur les "qualités" de cette publication, mais, contrairement à vous, je refuse d'acheter l'Immonde, ne serait-ce qu'une fois par an.

Le seul usage que l'on puisse en faire, c'est pour éplucher les légumes et le jeter après, mais surtout pas dans le composteur, ça ferait pourrir mes tomates.

drazig

Il ne faut pas oublier que dès le début de ce canard le patron Beuve-Méry demandait à ses journalistes de "faire long et chiant" ; et comme ça ne peut pas durer - il faut bien vendre - le "dire du mal du FN" est devenu le troisième volet de leur croisade. Mais vu la baisse des ventes, ce troisième volet marche de moins en moins bien. En tout cas, les lecteurs savent à quoi s'en tenir.

Joséphyne

J'admire toujours le discours de Marc GHINSBERG dans ce qu'il sait le mieux faire : voler au secours du Président de la République...

Mais Monsieur Bilger, mettez-vous à la place du Monde. Voilà deux de ses journalistes qui viennent de révéler que les idées off de Monsieur Hollande sont identiques à celles de Marine Le Pen concernant l'Islam et l'immigration. Vous imaginez bien qu'il va lui falloir à ce pauvre journal certaines contorsions pour que personne ne s'aperçoive que Hollande-FN = même combat.

Mais enfin de quoi ont-ils peur au Monde ?
La meilleure façon de révéler le fond de la pensée d'une personne est de lui ouvrir ses colonnes, de pousser ses idées dans tous ses retranchements, d'être impitoyable dans ses hésitations pour pouvoir extirper le fonds de commerce du FN.
Encore une fois, de quoi ont-ils peur ?

Denis Monod-Broca

Le Monde, journal comme les autres pas comme les autres. Le FN, parti comme les autres pas comme les autres.
C'est bien vu, c'est bien ça !

Ne sommes-nous pas pourtant tous semblables et pourtant uniques ? Tous créés "en l'image" mais pas "en la ressemblance" ?

Qu'il est donc difficile de considérer l'autre, quel qu'il soit, comme un semblable, comme un frère ! de le prendre tel qu'il est !

Le FN est dans la situation du forcené de Gérasa, celui que les Géraséniens font vivre parmi les tombes couvert de chaînes. Quand Jésus libère le forcené, les Géraséniens sont furieux et lui demandent de partir. Car ils ne peuvent pas se passer de lui, ni surtout des avanies qu'ils lui font subir. Car ils ne peuvent pas plus vivre sans lui que notre monde politique ne pourrait penser sans le FN, si parfait repoussoir.

Oblabla

Et un exceptionnel papier de Philippe Bilger de plus !
Excellente analyse du fonctionnement de ce journal que je me suis fait un devoir de ne plus jamais acheter et de ne plus jamais lire. Le Monde, journal le plus intellectuellement malhonnête de toute la presse française. D'autant plus toxique qu'il se drape depuis des décennies dans une image de soi-disant professionnalisme pour distiller à visage masqué sa propagande. Quant à l'image de professionnalisme, il suffit d'avoir vécu un événement ou de connaître un sujet traité par eux pour mesurer le décalage par rapport à la réalité...
L'élément nouveau proprement hallucinant est qu'ils annoncent, expliquent et revendiquent leur malhonnêteté... Sidérant !

boureau

Il y a bien longtemps que Le Monde n'est plus un journal de référence. Il est de ''gôche'' et la pire des gauches : celle qui croit détenir ''la morale et ''les valeurs'' et qui ostracisent les opinions adverses.
Je ne lis plus Le Monde qu'une ou deux fois par an - comme un des intervenants -, pour constater un changement ou non. On peut rêver, après l'avoir lu des dizaines d'années avec un grand plaisir intellectuel.

La malhonnêteté intellectuelle du Monde s'est révélée - une fois de plus - au grand jour depuis des mois dans le compte rendu journalier de l'élection américaine.
Venant de passer une douzaine de jours à New York et Washington, je peux témoigner de cette malhonnêteté - véritable photographie de ce que disent ou pensent les médias télévisés, radios, ou écrits de la côte Est.
Le seul mot d'ordre des directions de rédactions : ''Clinton winner'' et tous les moyens sont bons et quelles méthodes ! Honteux journalistiquement.

Mais depuis quelques jours les temps changent, le pourcentage d'avance de Clinton s'amenuise et bientôt ne les sépareront que la fameuse ''marge d'erreur'' des sondages qui fait frémir d'horreur le parti démocrate.
Le seul but des médias : conserver le système actuel et ses prérogatives. C'est exactement ce qu'est devenu Le Monde comme le rappelait le neveu du Prince Salina dans le Guépard, "il faut que tout change pour que rien ne change".

Je voudrais voir la tête de la rédaction du Monde le 7 novembre pour les résultats. Tout bien analysé depuis mon retour des USA, il me semble comme l'a écrit un éditorialiste new-yorkais indépendant que "théoriquement Trump ne peut pas gagner, mais Clinton peut perdre''.
Elle est en train de perdre.
Et comme Reagan - si décrié en son temps par nos intellos du Monde -, Trump deviendra Président et ce n'est pas plus mal.
Cordialement

caroff

@Robert Marchenoir

Pour ma part, je ne vois pas du tout la nécessité de continuer à lire Le Monde. J'ai arrêté depuis bien longtemps. Je l'achète une fois par an, histoire de me persuader que c'est toujours un torchon hors de prix : et ma vérification est toujours couronnée de succès.

Un journal de menteurs conçu pour les ignorants.

Tout pareil pour moi...

Paul Duret

"Il faudra continuer à lire Le Monde "
Personnellement je suis abonné à La Croix, mais je lis aussi Le Monde sur Internet.
Il y a au moins deux autres journaux qui ne font pas leur travail en refusant d'informer sur certains sujets : Rue 89 et Libération, par exemple, ne donnent quasiment jamais d'informations religieuses sauf lorsqu'il s'agit de faits divers. Il s'agit là d'une vision étroite de leur métier, peut-être dictée par un laïcisme étriqué ou alors est-ce plus banalement un problème de lectorat ?
Je m'interroge sur ce comportement sectaire et en définitive malsain.

Gilles Chenaille

Votre tribune, M. Bilger, ne manque pas de (bons) arguments. Elle ne manque que de l'essentiel : de profondeur. D'une prise en compte des leçons de l'Histoire. À traiter en son temps le parti nazi comme un parti normal, ou aujourd'hui le parti de Poutine (si cher au FN) comme un parti normal, ou même le FN comme un anodin parti soi-disant démocratique - qui se frotte les mains de réactions comme la vôtre - on fait, fût-ce involontairement, le lit du pire.
Et, soit dit en passant, croyez-vous que les Poutine ou les Le Pen laissent ou laisseront à leurs adversaires le centième de la liberté que nous laissons à leurs partis ? Croyez-vous que l'absence de tribune dans Le Monde, qui informe et informera quand même sur cette apprentie sorcière bénéficiant à fond des largesses de la démocratie, justifie l'ambiguïté d'une position comme la vôtre, à la seule décharge du FN ? Avez-vous vraiment - pour n'appeler ça qu'ainsi - cette naïveté ?

Ellen

@GG à 10:03

Y en a "Un" qui a dit, très connu : en ben, si Allah savait qu'il a créé 80% de c... il n'aurait jamais créé la terre. Dans le même registre, un autre visionnaire très connu emboîte le pas et dit : Ah, c'que c'est dur d'être aimé par des cons ! Comptez-vous en sortir pour n'en plus faire partie ?

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