Les humoristes ou prétendus tels.
On ne peut plus leur échapper. Dans l'audiovisuel en tout cas.
On ne peut plus y échapper tant une certaine forme de dérision et de sarcasme est devenue la règle comme si on s'imaginait devoir compenser la gravité de la politique par le ridicule ou la bêtise d'histrions pourtant portés aux nues.
En même temps ils se prennent terriblement au sérieux et qui s'aviserait de mettre en doute leur esprit serait immédiatement disqualifié. Ils ont droit à l'intolérance au détriment des autres mais la tolérance à leur égard est obligatoire.
On peut tout au plus, comme François Fillon l'a fait récemment, à la fin de "L'Emission politique" (Huffington Post), regretter le télescopage de la démocratie médiatique avec des séquences inutiles et rigolardes.
Ces humoristes se poussent du col. A partir de quand ont-ils cru qu'on les attendait pour avoir de leur part des lumières politiques alors que ç'aurait déjà été beaucoup qu'ils nous fassent rire ? Prétendant jouer sur les deux tableaux, celui de la pensée et celui du divertissement, généralement ils échouent dans l'un et l'autre. Pas assez intelligents pour le premier, pas assez caustiques pour le second.
Ces humoristes manquent totalement d'imagination. Ils ressassent, ils se répètent, ils se copient, ils ne sortent pas du champ étroit d'obsessions à la fois faciles et confortables.
L'un, chez l'excellent Thierry Ardisson qui devrait être plus regardant sur le choix de ses bouffons, compare Robert Ménard à Hitler, ce qui est affligeant de sottise et d'indécence. D'abord, c'est banaliser odieusement la référence à Hitler. Ensuite, c'est tomber dans une paresse qui, paradoxalement, protège le maire de Béziers car face à l'inanité, les rieurs changent de camp. On aurait pu pourtant, si on avait de l'inventivité et du talent, lui reprocher des attitudes, des comportements ou des propos qui ne l'auraient pas conduit à quitter le plateau - ce que je regrette - mais à contredire les attaques (Canal Plus).
Un autre, alors que Patrick Buisson était l'invité de France Inter, est bouleversant d'originalité en se moquant de lui, si on peut appeler moquerie une enfilade de poncifs invoquant Pétain, Minute, etc. La monotonie de références éculées qui à force démontrent plus l'infirmité de qui les prononce qu'elles n'offensent celui qui les a trop entendues et est immunisé.
En n'oubliant pas, ce serait dommage, l'humoriste belge devenue, on ne sait pourquoi, une coqueluche médiatique et au bord de rire, comme Laurent Ruquier, de ses saillies avant ceux qui les entendent. Dans une artificielle hilarité collective - chacun paie sa dîme à l'autre - qui console l'animatrice de la manière dont François Fillon l'a renvoyée récemment dans ses cordes et à sa place. Elle a cru se venger par un tweet mais il est clair que nous sommes beaucoup à préférer un faux austère qui a de la classe à une fausse spirituelle qui n'en a pas.
Cette pauvreté dans les assauts est très ennuyeuse car elle rend encore plus insupportable le fait que les cibles ne bougent guère et qu'elles sont en général choisies dans le camp de la droite sauf quand des personnalités de gauche sont elles-mêmes déjà victimes d'un discrédit et qu'il suffit de s'ajouter à la liste. Je songe notamment à Jean-Marc Ayrault jamais ménagé par ceux dont le positionnement politique pouvait lui laisser espérer plus de retenue.
Ces humoristes se vautrent dans des banalités critiques, puisent sans se lasser dans un fonds à la disposition de tous et ne parviennent pas à rafraîchir des aigreurs trop entendues. Comme s'ils n'étaient pas capables de tirer d'eux-mêmes des spontanéités et des originalités qui combleraient l'écoute des auditeurs.
Je ne sais pas si la sensibilité majoritaire de ce clan sans inspiration est de gauche. On a tendance à le présumer quand on constate au quotidien avec quelle sollicitude l'univers "progressiste" est épargné et ses personnalités emblématiques préservées. Même respectueusement traitées. Je n'ai jamais entendu le moindre billet sinon drôle du moins critique ou acide, par exemple sur Bernard-Henri Lévy, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Luc Mélenchon ou Laurent Ruquier. Le corporatisme et le clientélisme font des ravages.
Il y a des frontières à ne pas franchir et une bienséance à cultiver. Il y a une obligation morale à tout se permettre, parfois jusqu'au vulgaire, avec la droite et l'extrême droite. Mais une obligation elle-même prétendue morale à manifester que l'humoriste est citoyen et ne mélange pas ses têtes de turc habituelles avec les politiques ou artistes qui bénéficient, parce qu'ils pensent bien, d'une immunité.
A bien observer ces rituels médiatiques, les puissants sont à l'abri - qu'ils aient été d'emblée reconnus pour tels ou que la révérence médiatique leur ait donné ce statut. Les faibles, ceux qu'il est de bon ton de pourfendre parce qu'ils se défendront mal ou que personne ne viendra à leur secours, sont ridiculisés ou caricaturés.
Cette partialité idéologique et intellectuelle - il est évidemment plus reposant de n'avoir aucun effort à accomplir pour choisir ses victimes et les moqueries à proférer - serait déjà insupportable en elle-même mais elle devient exaspérante à partir du moment où elle n'est jamais rachetée par une véritable drôlerie.
Il y a évidemment la subjectivité des perceptions mais pour nos humoristes omniprésents, un pied dans la futilité et une main dans le partisan, je persiste.
Ils ne sont pas drôles.
@Claude Luçon | 03 décembre 2016 à 21:41
Si vous voulez m'appeler Luciole, ça ne me dérange pas !
Pour sbriglia, il répondra peut-être lui-même, mais apparemment c'est un nom de famille connu en Italie, pas si difficile que cela à prononcer. Le verbe sbrigliare si je comprends bien le dictionnaire italien, voudrait dire "laisser un animal se mouvoir librement, littéralement sans bride". Mais c'est sans garantie, je n'ai jamais appris l'italien et je devine comme je peux (j'habite la plupart du temps près de l'Italie, j'y vais souvent, et avec les autochtones, on arrive à s'entendre. Pour être tout à fait honnête, il faut dire que bon nombre d'entre eux parlent remarquablement le français).
Eh bien, je sens que vous commencez à prendre goût aux pseudos. À quand le vôtre ?
Rédigé par : Lucile | 05 décembre 2016 à 19:56
@Mary Preud'homme
Voulez-vous suggérez, maintenant, que je ne sais pas ce que je dis ?
Je vais illico presto me réunir avec moi-même, pour vérifier cela...
Rédigé par : duvent | 04 décembre 2016 à 14:08
@ Lucile | 03 décembre 2016 à 19:48
N'exagérons pas, je n'irai pas jusqu'à "supplier" Tipaza de nous dire qui il est.
Le menacer de le persécuter verbalement peut-être, car bien que lui me mette en garde contre un naufrage (celui de la vieillesse), j'ai encore la force de taper sur les touches du clavier de mon ordinateur.
Il se trouve que je connais bien Tipaza, le lieu, pour y avoir souvent pique-niqué dans le lointain passé et y avoir admiré les ruines, c'est pourquoi je suis curieux de savoir pourquoi le choix de ce pseudonyme, je n'ai aucune hostilité à l'égard de Tipaza, simple curiosité.
Sbriglia m'a suggéré d'aller chercher chez Camus, dont je ne suis pas un fan, mais c'est ce que je vais faire.
Les gens m'intéressent, certains pseudos m'intriguent : outre Tipaza, Savonarole, hameau dans les nuages, Achille, Trekker, Exilé, Diogène...
Tous suggèrent quelque chose, mais quoi ? Je vois cela comme un puzzle lié au lieu ou au personnage, "hameau dans les nuages" étant le plus suggestif et le plus romantique.
Sbriglia par exemple, dont je parle plus haut, est un véritable défi ! D'abord c'est dur à prononcer, puis ça suggère une source italienne comme "Sbriga te", donc on aurait affaire à un Italien pressé ?
C'est une autre façon de tenir mon antique cerveau à flots quoi qu'en pense mon naufrageur Tipaza. D'ailleurs aller m'échouer sur les ruines de Tipaza ne me déplairait pas, j'en ai conservé d'excellents souvenirs d'autant plus que la dernière fois j'avais quarante ans de moins.
Lucile est un très joli prénom, pourquoi ne pas l'avoir modifié un peu en Luciole, en plus de joli ce serait aussi lumineux, et je serais en train de me demander qui se cache derrière ?
Rédigé par : Claude Luçon | 03 décembre 2016 à 21:41
@duvent
"...ce ton comminatoire" ?
Etes-vous sûr que ce qualificatif convenait vu la tonalité (en rien menaçante) de mon propos ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 décembre 2016 à 11:10
@ Jabiru | 02 décembre 2016 à 17:01
"On fouille son passé, on essaie de lui trouver une casserole pour le mettre dans l'embarras et bientôt sans doute pour le supplicier en place publique…"
Au nom de quelle pseudo-"morale" n’aurait-on pas le droit de s’intéresser à certains aspects de sa vie professionnelle depuis 2012 ? Celle-ci représente quand même les deux tiers de ses revenus. Cela alors qu’il dévoile en partie sa vie privée dans Paris Match et dans l'émission de Karine Le Marchand.
Rédigé par : Trekker | 02 décembre 2016 à 23:31
@ Mary Preud'homme
"Alors assumez, et souffrez que je vous rétorque qu'avoir raison avec tout le monde n'est pas forcément un argument de poids et s'apparente souvent au préjugé.
Quant à l'allusion au frangin pianiste de jazz, c'était un clin d'œil pour clore la discussion en musique ! Ce que je fais généralement chez moi."
Vous avez toujours ce ton comminatoire ? Bon d'accord ! Si j'assume cela vous convient-il ?
Je vous assure que vous êtes drôle, un clin d’œil musical pour clore une discussion comme vous faites chez vous. Mais c'est incroyablement intéressant ! Il me faut tout de suite un sujet de conversation et quelqu'un pour essayer ce stratagème...
Rédigé par : duvent | 02 décembre 2016 à 22:40
@ma dalton | 02 décembre 2016 à 17:06
Voulez-vous me rappeler votre dernier pseudo ? Vous me (et même nous) rappelez furieusement quelqu'un ? Mais peut-être que je me trompe, auquel cas des trompes et moi (et moi émoi et mois !) sans vouloir vous enfoncer ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 décembre 2016 à 21:08
@Trekker
Nous avons été pris d'un fou rire s'agissant de la "mèche rebeu" pardon mèche rebelle de François ("le français") Fillon ! Les humoristes qui ne sont pas drôles, eux-mêmes, n'auraient pas osé !
Matisse avait fait un portrait de sa fille avec une petite mèche sur le front pour signifier la fantaisie... juste ce petit détail de fantaisie dans un ensemble de gravité...
Comme quoi, les goûts, les couleurs et les interprétations...
Rédigé par : ma dalton | 02 décembre 2016 à 17:06
Fillon gagnant, il devient, pour certains, l'homme à abattre !
On fouille son passé, on essaie de lui trouver une casserole pour le mettre dans l'embarras et bientôt sans doute pour le supplicier en place publique. Si le sport national privilégie de tels agissements c'est tout à fait nocif pour une bonne santé de notre démocratie. Il sera toujours temps pour juger sur pièce si cet homme est celui qui convient pour nous sortir du bourbier socialiste.
Rédigé par : Jabiru | 02 décembre 2016 à 17:01
@ Claude Luçon |e 02 décembre 2016 à 09:57
"Vous croyez sincèrement que s'il y avait anguille sous roche certains de nos magistrats ne seraient pas en train d'interroger François Fillon ?
Vous êtes désespérant ! Laissez-moi croire qu'il y a au moins UN politicien honnête en France."
Désolé de mettre à bas votre dernière illusion sur le monde des politiques, mais l’information du Canard n’est hélas pas un ragot. Elle est aisément vérifiable sur les sites infogreffe et société.com, ce que je me suis empressé de faire avant de la relayer sur le site de notre hôte.
Bien sûr le fait que FF ait une activité de conseil en sus de son mandat parlementaire n’a rien d’illégal. Mais créer sa société dix jours avant son élection, donc éviter que son activité soit prohibée, cela interpelle quand même. Pareil pour la discrétion dont il fait preuve sur l'identité des ses généreux clients !
Comme je l’ai écrit précédemment il loin d’être le seul politique à pratiquer ce fâcheux mélange des genres, certains font même pire : société dirigée par un prête-nom, encaissements en liquide non déclaré, etc.
Cela ne change rien à mon adhésion aux deux tiers de son programme, mais remet en cause l’image que je me faisais de sa probité et de sa rigueur. Imaginez-vous un seul instant le Général de Gaulle, Pompidou et VGE faisant de même ?
Rédigé par : Trekker | 02 décembre 2016 à 16:03
@ Exilé
Il y a des trous dans le tamis de la censure du Régime alors :
http://www.bing.com/videos/search?q=dessins+de+Konk&view=detail&mid=9FCA0C28F3ECFE6A892F9FCA0C28F3ECFE6A892F&FORM=VIRE
Mais ça ne fait pas rire.
Rédigé par : Tomas | 02 décembre 2016 à 13:10
Cher doyen,
Lorsque j'ai lu la "boule puante "de Trekker, j'ai eu la même réaction que vous : dégueulasse (pardon aux rosières du blog) ce que fait Trekker, à colporter ce genre de ragots !
Et puis j'ai réfléchi : je pense que Fillon, comme la femme de César, ne doit pas commencer à être soupçonné et qu'il doit répondre clairement à ce qui n'est ni un ragot ni une rumeur mais bien une information qui peut interpeller...
Elle m'interpelle et je suis un soutien indéfectible du bonhomme, pourtant !
Il n'y a peut-être pas de quoi fouetter un chat... mais balayons tout de suite la poussière !
Rédigé par : sbriglia@à notre estimé doyen | 02 décembre 2016 à 11:38
@ duvent
Vous aviez écrit le 1er décembre à 19:18 :
"...or, personne, mais vraiment personne, ne pense sincèrement que M. Fillon puisse être un tant soit peu rebelle"
Alors assumez, et souffrez que je vous rétorque qu'avoir raison avec tout le monde n'est pas forcément un argument de poids et s'apparente souvent au préjugé.
Quant à l'allusion au frangin pianiste de jazz, c'était un clin d'œil pour clore la discussion en musique ! Ce que je fais généralement chez moi.
Rédigé par : Mary Preud'homme (désaccord et accord, envoyez la musique !) | 02 décembre 2016 à 10:58
@fugace 2/12 à 01:25
Oui… les "parodies télévisuelles" sont dans un autre registre, notamment celles où l'on voit François Hollande s'éloigner d'un pupitre pour tourner à droite en maugréant à chaque fois des paroles "off" différentes. Elles abaissent certes la cible, et donc "la" et les politique(s). Mais précisément la cible ne s'est-elle pas préalablement discréditée elle-même par ses actes en situation de gouvernance aussi ridicules qu'impensables pour un chef d'État : affaire "Leonarda", cas du motocycliste casqué en proie, à minuit, au démon de midi ainsi que l'inimaginable livre confession recueilli par les journalistes d'investigation du Monde : "Un président de devrait pas dire ça…".
Dès lors, la réalité crue surpasse - et de loin - la plus improbable des caricatures. Les "parodies télévisuelles" sont, à mon sens, souvent plus acceptables que certaines errances d'humoristes, vulgaires et déplacées, telles celles qui ont été évoquées par Philippe Bilger dans son billet.
Rédigé par : finch | 02 décembre 2016 à 10:38
@ Giuseppe | 01 décembre 2016 à 23:45
Merci pour le site de Jeune Afrique.
J'ai ma réponse, 200 000 € par an, contre les 276 000 de Fillon, pas mal payé pour des gens qui s'évertuent à dire du mal des autres.
Gagner 23 000 €/mois à 62 ans pour ce genre de professionnel ne semble pas exagéré. Je réitère, comparons cela avec ce que gagne Paul Pogba à 21 ans. Vous oubliez aussi que bien peu de clubs de foot produisent des bénéfices et ils ont même parfois des millions d'€ de dettes.
Je croyais que nous devrions être dans un monde plus juste où les riches ne s'enrichiraient pas plus vite que les citoyens lambdas ne verraient leurs revenus diminuer. Je croyais aussi que pousser la consommation à outrance n'était plus une solution à l'éclatement et à la paupérisation de ce monde. Je pensais qu'il fallait ramener des emplois en France au lieu de pousser les Français à acheter des gadgets chinois plus ou moins idiots pour célébrer le foot.
@ Trekker | 02 décembre 2016 à 00:43
Vous croyez sincèrement que s'il y avait anguille sous roche certains de nos magistrats ne seraient pas en train d'interroger François Fillon ? Il est probable que quelques-uns d'entre eux bavent de rage en cherchant la faille. Il est à parier que le portrait de Fillon figure en bonne place sur le mur des cons, d'un coin du mur il doit maintenant avoir été déplacé en plein centre.
Vous êtes désespérant !
Laissez-moi croire qu'il y a au moins UN politicien honnête en France. N'accablez pas un ancien qui n'a conservé que deux ou trois illusions, et qui puisse se dire, contrairement à Diogène, l'ancien, pas le nôtre, en quittant ce monde : j'ai enfin connu un homme !
Rédigé par : Claude Luçon | 02 décembre 2016 à 09:57
@Tomas
Mais c'est vrai que l'humour de droite est moins populaire, allez savoir pourquoi !
Au cas où cela vous aurait échappé, c'est tout simplement parce qu'il est interdit d'expression publique, comme toute pensée ordinaire, par le Régime et par ses affidés.
Rédigé par : Exilé | 02 décembre 2016 à 09:49
@Mary Preud'homme
"Finalement vous êtes tout à fait dans l'air du temps. Et savoir que tout le monde (traduire la plupart des gens, car il y a néanmoins quelques exceptions) pense comme vous quelque part vous rassure et vous conforte dans vos jugements préconçus, mais peut-être hélas vous empêche de réfléchir et de voir au-delà des apparences...
Dans la famille Fillon j'aime bien le petit frère aussi, Dominique, un excellent pianiste de jazz..."
Eh bien, puisque vous faites gratuitement l'analyse de ma personnalité, je vous en remercie vivement !
Pourtant, il semble que votre analyse se contredise, en effet, je ne dois pas penser comme tout le monde qui a porté aux nues votre "rebelle", je crois...
Puis, je ne vois pas ce que vient faire le petit frère, ici ??
Le jazz a-t-il pour objet de convaincre de la faculté de rébellion de ces messieurs ?
Que de clichés ! La mèche, le jazz, ne me dites pas qu'ils adorent le quinoa ??
Enfin, me voilà rassuré, réconforté, grâce à mes jugements préconçus... D'où l'on peut déduire qu'il ne sert à rien de réfléchir, si bien évidemment vous disposez à votre service (gratuitement) d'un bon analyste !
Rédigé par : duvent | 02 décembre 2016 à 09:48
"Le retour des sycophantes"... En effet, quel bel aveu !
Louis XI et Savonarole (le vrai) furent contemporains.
Je salue le retour du comique du Quattrocento ! Courage fuyons !
Sinon, "les humoristes ne sont pas drôles" les frontistes non plus...
Rédigé par : calamity jane | 02 décembre 2016 à 07:49
@ Patrice Charoulet | 01 décembre 2016 à 18:15
Cher Monsieur le vice-doyen,
"Je me rétracte, avec confusion. J'avais pris trois pages de notes."
Vous travaillez trop, mais nous sommes nombreux ici à admettre que ça conserve en bonne santé. Alors quelques minutes souriantes :
https://www.youtube.com/watch?v=6n2tKab8O2Q
Oui FF s'est grandi en lançant cette phrase qui tue au bon moment. Même AJ s'y est raccroché, mais trop tard. FF avait tiré le premier, bien qu'ayant formidablement bien géré son temps de parole en bon "suceur de roue".
Je la remets donc volontairement :
"Je refuse les plateaux de télévision où l'on se moque
de tout."
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments respectueux, ainsi que mes remerciements, pour la proposition du lieu où trouver cinquante scoops. Recevez aussi, Monsieur l'expression de mes salutations distinguées.
Je ne voudrais pas terminer sans vous assurer de mes sentiments les meilleurs.
Je vous sais gré de votre régulière participation et hauteur de vue lors de vos commentaires sur les majestueux billets de notre hôte que j'apprécie comme vous à leur juste valeur, et aussi sans jamais exprimer l'ombre d'un désaccord ou d'une critique.
Veuillez trouver ici l'assurance de toute ma cordialité.
@ finch | 01 décembre 2016 à 18:39
Oui en effet. Autodérision, moqueries, caricatures, etc.
L'humour a très certainement ses limites. Par exemple, celle de s'attaquer à la personne en tant que telle, surtout quand c'est toujours sur la même et dans le même registre.
Pour n'en citer qu'un, Canteloup me fait rire. Son côté imitateur accentuant bien évidemment ses caricatures.
Où j'ai le plus de mal, c'est avec les "parodies télévisuelles", dont celles justement proposées aussi dans "C'est Canteloup". Utiliser des images en y accolant des textes détournés me semble à la longue très dévastateur pour la et les politiques. A condamner ?
Rédigé par : fugace | 02 décembre 2016 à 01:25
@ Claude Luçon | 01 décembre 2016 à 22:58
"Total : 23 000 euros à quelques sous près. Comme quoi il vaut mieux s'appeler Ribéry ou Benzema et utiliser ses pieds plutôt que son cerveau !"
Bien sûr les 17 600 € / mois gagnés par F.F. via sa société de conseil, c’est « peanuts » comparé aux gains des stars du foot business.
Mais n’empêche, même si cela est légal, cela pose quand même problème : quels clients et pour quelles prestations ? Temps consacré à cette activité vu son mandat de parlementaire et autre activités politiques ? Créer sa société juste dix jours avant son élection comme député et l’occulter jusqu’alors...
Certes il est loin loin d’être le seul politique à commercialiser son carnet d’adresses (voir DSK et cie), mais hélas souvent cela flirte avec le trafic d’influence.
Les consultants individuels (en sarl unipersonnel ou indépendant) qui ont des gains similaires, ce n'est quand même pas la majorité. Je parle évidemment des authentiques consultants, et non de ceux qui n’en ont que le nom tel les politiques ou ex.
Rédigé par : Trekker | 02 décembre 2016 à 00:43
@Claude Luçon | 01 décembre 2016 à 22:58
http://www.jeuneafrique.com/206980/politique/les-enveloppes-du-canard-encha-n/
Pour en partie répondre à votre interrogation, on est loin des fantasmes supposés des gains des journalistes du Canard.
Après, faire un parallèle avec le foot est inique, il fait vendre à hauteur des salaires attribués, on est dans le business à fond, des chaussures au shampoing, sport universel par excellence pour production planétaire au prix fort.
Rédigé par : Giuseppe | 01 décembre 2016 à 23:45
@ Trekker | 01 décembre 2016 à 20:04
"Soit précisément 17 600 euros de salaire mensuel, qui viennent s'ajouter à son traitement de député (5357 euros net par mois)."
Total : 23 000 euros à quelques sous près.
Comme quoi il vaut mieux s'appeler Ribéry ou Benzema et utiliser ses pieds plutôt que son cerveau !
On aimerait connaître le salaire des rédacteurs du Canard.
Rédigé par : Claude Luçon | 01 décembre 2016 à 22:58
Hola Savo ! Que tal ?
(01 décembre 2016 à 21:30)
Alors là c'est du très très lourd, de l'humour en or massif ! J'en redemande !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 décembre 2016 à 22:33
Mais si mais si il y a encore des choses drôles :
https://www.youtube.com/watch?v=l5issbnnmeg
Mais c'est vrai que l'humour de droite est moins populaire, allez savoir pourquoi !
Rédigé par : Tomas | 01 décembre 2016 à 22:10
@Savonarole
"À France Inter même la météo est de gauche"
Pour ne pas parler du Dogme du « réchauffement climatique d'origine anthropique » qui est petit à petit érigé en tabou intouchable.
Demain, une loi enverra probablement aux galères ceux qui le contestent, preuves à l'appui...
Rédigé par : Exilé | 01 décembre 2016 à 22:09
On ne va tout de même pas remonter à l'Algérie française, au Dahomey ou à la Guinée Équatoriale française, mais il fut un temps où Fernand Raynaud, Fernandel, arrivaient sur scène sans texte sur prompteur comme aujourd'hui nos jeunes pompeux cornichons.
Rédigé par : Savonarole | 01 décembre 2016 à 22:04
@fugace | 01 décembre 2016 à 20:04
À France Inter même la météo est de gauche, un été particulièrement clément, j'ai entendu le gus de service prévoir que "les yachts des millionnaires seront de sortie avec ce beau temps"...
Rédigé par : Savonarole | 01 décembre 2016 à 21:39
@duvent | 01 décembre 2016 à 19:18
Finalement vous êtes tout à fait dans l'air du temps. Et savoir que tout le monde (traduire la plupart des gens, car il y a néanmoins quelques exceptions) pense comme vous quelque part vous rassure et vous conforte dans vos jugements préconçus, mais peut-être hélas vous empêche de réfléchir et de voir au-delà des apparences...
Dans la famille Fillon j'aime bien le petit frère aussi, Dominique, un excellent pianiste de jazz...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 décembre 2016 à 21:34
Philippe Bilger est le premier à clamer tout haut ce que nous pensons tous, tout bas.
Alexandre Parodi qui avait mis au point en 1945 la classification des emplois doit se retourner au Père-Lachaise en apprenant que les "humoristes" autoproclamés constituent désormais une "profession" et combien envahissante.
C'est le retour des sycophantes, des bouffons millionnaires, des rigolos de cours de récréation, en somme "la catastrophe du rire", comme l'a si bien dit Finkielkraut.
À y regarder de plus près on s'aperçoit que ces humoristes sont des minables propulsés par la télévision, mais voyez leurs sites, ils cavalent après le cacheton, Didier Porte, Stéphane Guillon, Bedos, Madénian, pour eux, toute l'année, c'est la MJC André Malraux ou Jean Moulin de Charleville-Mézières, Tancarville, Prapoutel-Les Sept Laux, Saint-Nazaire-le-Désert, Ablon-sur-Seine au gymnase municipal, des salles glacées où l'on attrape des escarres aux fesses avant de rire.
On oublie les "chroniqueurs", même engeance, ils ne savent ni lire, ni écrire, ni chanter, ni danser, ni jouer la comédie, ni peindre, ni fichus de jouer do, ré, mi, fa, sol, la, si, do sur un piano, et pourtant ce sont eux que l'on retrouve comme des chiens de garde de l'Ignorance aux portes de Ruquier, Ardisson, Hanouna, j'en passe et pour démolir tout ce qu'ils sont infichus de faire ou créer.
Démolir, c'est leur credo, c'est leur paye.
De misérables nabots.
"Lorsqu'Arrogance et Ignorance chevauchent en tête, pertes et fracas suivent de près"
(Louis XI)
Rédigé par : Savonarole | 01 décembre 2016 à 21:30
Ce qui me surprend est que dans une France malade d'un stalino-trotskisme purulent, où seuls des humoristes (?), des journalistes (?), des enseignants, des kultureux, des associatifs, de pseudo-intellectuels stipendiés par le Régime et infestés de gauchisme jusqu'à la moelle à faire pâlir de jalousie les bonzes hiératiques de Corée du Nord ont voix au chapitre, il reste encore des Français normaux dont la matière cérébrale comprise entre l'écouteur droit et l'écouteur gauche reste exempte d'ESG*, qui ne marchent pas sur la tête et qui continuent de penser juste et bien...
*ESG= Encéphalite Spongiforme Gauchiste
Rédigé par : Exilé | 01 décembre 2016 à 20:39
@ caroff | 30 novembre 2016 à 15:48
France Inter à fuir impérativement aussi !
Je dois l'écouter cinq minutes deux fois par an. Et ce parce qu'à l'endroit où je me trouve en voiture, RTL passe mal.
Rédigé par : fugace | 01 décembre 2016 à 20:04
Résumé sur planet.fr se passant de commentaire, d’un article paru dans Le Canard enchaîné hier :
"François Fillon est à la tête d'une société de conseil très lucrative. Baptisée "2F Conseil", cette société a été créée en 2012, à la suite de la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Le nouveau candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017 avait déposé les statuts de sa société dix jours avant son élection comme député de Paris. Une précision importante puisque la loi interdit à un parlementaire de travailler en tant que consultant, sauf s'il exerçait cette activité avant le début de son mandat.
Selon Le Canard enchaîné, qui a eu accès aux comptes de "2F Conseil", l'entreprise est florissante : plus d'1 million de chiffre d'affaires entre 2012 et 2015, pour un seul salarié... François Fillon. Celui-ci s'est versé un salaire net de 624 000 euros sur trois ans et demi. Soit précisément 17 600 euros de salaire mensuel, qui viennent s'ajouter à son traitement de député (5 357 euros net par mois).
Contactée, l'équipe de François Fillon s'est refusée à citer les noms des clients de l'entreprise. "L'essentiel de l'activité de 2F Conseil est constitué de conférences données par François Fillon", se contente d'écrire l'hebdomadaire.
Rédigé par : Trekker | 01 décembre 2016 à 20:04
"Paris cherche à recaser Ségolène Royal à l'ONU" dixit Le Figaro.
On a déjà recasé Moscovici à Bruxelles et Harlem Désir aux Affaires européennes. Pourquoi ne pas recaser Hollande dans les guignols de l'info ou chez Ruquier ? Entre amateurs de blagounettes, cela devrait plutôt bien fonctionner.
Rédigé par : Paul Duret | 01 décembre 2016 à 19:40
Humour : "Mais où ai-je bien mis la télécommande, Pascale ?"
Dérision : "Ce soir Philippe je t'invite au cinéma voir "Sully".
"La séance est à 20h ! Dépêche-toi !"
"Ah ! Un film sur ce grand serviteur de l'Etat ?"
Rédigé par : sbriglia | 01 décembre 2016 à 19:32
@Mary Preud'homme
Ce que vous pouvez être drôle !!
"François Fillon un vrai rebelle en dépit de sa sérénité apparente. Il n'est que de voir sa mèche de cheveu toujours difficile à discipliner, un signe qui ne trompe pas et que l'on garde toute la vie."
Un rebelle...
Il faudrait faire l'effort de penser ! Puis, de considérer que ce que l'on écrit (si quelquefois cela nous échappe, et cela m'arrive) doit tout de même avoir une apparence de vérité ; or, personne, mais vraiment personne, ne pense sincèrement que M. Fillon puisse être un tant soit peu rebelle.
Mais, si d'aventure il l'était, on aimerait vraiment savoir à quel niveau sa rébellion "rebelle" trouve à s'exprimer ? Je veux dire en dehors de sa mèche.
Je sais bien que Fidel vient de nous quitter, et que le rebelle se fait rare, mais tout de même, Fillon ? Sérieusement ?
D'ailleurs, je me perds en conjecture, est-ce que le rebelle est efficace, nécessaire et utile ? Depuis fort longtemps, j'en ai rencontré des rebelles, qui de rebelle n'avaient que la mèche, eh bien laissez-moi vous dire qu'il m'ont beaucoup, excessivement déçu !!
(spéciale dédicace à Autant en emporte le vent !)
Rédigé par : duvent | 01 décembre 2016 à 19:18
@ Jabiru
"...mesures qui feraient partie du dégraissage du mammouth parlementaire. Qui osera le moment venu ?"
Ce serait pourtant nécessaire, mais comment imaginer faire voter une loi pareille aux députés et sénateurs, d'autant que les élections législatives vont avoir lieu dans la foulée de la présidentielle et donc il n'y aura pas assez de temps pour changer quoi que ce soit.
@ Mary Preud'homme
Que François Fillon soit un faux calme, je le crois aussi.
J'espère qu'un peu grisé, il ne s'exposera pas trop avant le grand démarrage de la campagne présidentielle. Qu'il peaufine son programme pour le présenter aux Français avant qu'il ne soit mis en pièces par ses opposants sans être vraiment connu... notamment sur la sécurité sociale. Il y a vraiment du travail.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 01 décembre 2016 à 19:05
@Robert, 17:30
On picote l'ancien magistrat parce qu'on le connaît, on l'aime bien et on le respecte. Philippe Bilger sait où il ne faut pas aller trop loin dans la contradiction. Parfois il trouve un semblant de vérité dans les critiques qui lui sont adressées et il arrive qu'il s'en amuse. Globalement tous les intervenants ici savent faire passer leur argumentation même si elle n'est pas toujours exacte.
Dans l'exercice de leur art, les humoristes n'ont pas toujours conscience de la frontière entre l'humour et la dérision. Dans la caricature politique, je doute qu'on puisse se cantonner dans l'unique humour sans, à certains moments, s'échapper vers la dérision. La dérision ne doit jamais être une attaque ni s'accompagner de vulgarité. Il y a un minimum de décence à respecter et la moquerie doit toujours s'appuyer sur un renfort de vérité, souvent basée sur l'actualité politique ou la connaissance que l'on a de la personnalité des hommes politiques ou autres célébrités en cause. Certains humoristes, comme Stéphane Guillon, utilisent l'humour noir. Ce n'est pas correct, mais cela plaît beaucoup au plus grand nombre. Après coup, sur certaines saillies, on se demande comment il a osé aller si loin. On s'en offusque. Il y a bien des grossièretés dans l'abjection. Comme pour les plats en cuisine, des sketchs horribles peuvent effaroucher certains et beaucoup plaire à d'autres.
Philippe Bilger n'aime pas la vulgarité. Il a raison. Il n'aime pas la platitude. Elle ennuie, dépareille, et agace à cause du temps gâché.
L'équilibre entre l'humour et la dérision est piloté par le talent de l'artiste. Lorsqu'il est très bon, il peut s'aventurer depuis l'humour vers la dérision : cela passe parce qu'il y du contenu et une qualité dans le jeu de l'expression verbale à la mimique.
Je ne pense pas que les humoristes refusent l'autodérision. Beaucoup sont au contraire très en pointe dans ce domaine et ne se prennent pas au sérieux. Ils se savent saltimbanques et les interrogations sur leurs petites personnes leur sont subalternes par rapport à celles sur leurs cibles.
Rédigé par : finch | 01 décembre 2016 à 18:39
@Jabiru
Mesures qui feraient partie du dégraissage du mammouth parlementaire. Qui osera le moment venu ?
Effectivement, à l'heure où le Parlement se contente pour l'essentiel de transposer ou d’enregistrer des directives bruxelloises, est-il vraiment logique de conserver un personnel aussi pléthorique que ruineux ?
Le pire est que ces gens-là, pour justifier leur existence et pour donner l'impression de travailler, s'acharnent à pondre au kilomètre des lois idiotes voire scélérates et liberticides...
S'ils tiennent absolument à se rendre indispensables, qu'il fassent le ménage dans tout le fatras des lois inutiles voire nuisibles.
Inutile que je cite Montesquieu, tout lecteur de ce blog aura compris.
Rédigé par : Exilé | 01 décembre 2016 à 18:38
@Giuseppe
"J'ai subi plus qu'écouté Jaquadi Jaquattali, comme il aimerait qu'on reconnaisse son talent ! Comme il voudrait être prodigue de ses conseils, comme il voudrait exister, comme il aimerait être consulté"
C'est tout à fait ça. Ridicule à force de contentement de soi et d'orgueil.
Rédigé par : Paul Duret | 01 décembre 2016 à 18:22
Cher Monsieur,
J'ai dit ici, à 14h20, que je ne relèverai rien dans l'éclairante émission que je me suis permis de recommander à tous, en replay.
Je me rétracte, avec confusion. J'avais pris trois pages de notes.
Me relisant, je m'aperçois qu'une phrase de Fillon, pendant un discours public de cette campagne, était en étroit rapport avec vos propos du jour. La voici : "Je refuse les plateaux de télévision où l'on se moque
de tout." Elle mérite d'être retenue, me semble-t-il.
Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 décembre 2016 à 18:15
@ finch | 01 décembre 2016 à 13:46
Votre interpellation de Monsieur Bilger m'a un peu surpris dans la mesure où il me semble qu'il évoque essentiellement l'humour.
Le problème est que l’humour a été supplanté par la dérision systématique. Cette confusion entre humour et dérision me semble en effet préjudiciable au rire.
De plus la systématisation de cette forme dans tous les médias finit par rendre la dérision insupportable par ses excès mêmes, d'autant que ces prétendus humoristes appliquent la dérision à tous sauf à eux-mêmes. Et si quelqu'un se hasardait à de la dérision à leur encontre, ils ne la supporteraient aucunement... Or la dérision doit commencer à s'appliquer à soi-même me semble-t-il avant de l'être aux autres !
Rédigé par : Robert | 01 décembre 2016 à 17:30
@Giuseppe | 01 décembre 2016 à 14:55
Il est certain que des réformes s'imposent concernant les rôles respectifs de l'Assemblée nationale et du Sénat et leur degré réel de représentation. En commençant par revoir à la baisse le nombre pléthorique des parlementaires. Et en imposant pour tous une limite d'âge pour faire acte de candidature, par exemple 70 ans + 5 ans d'exercice = 75, ce qui est déjà pas mal. Sachant que nous avons actuellement 50 députés et sénateurs de plus de 75 ans, le plus âgé étant Serge Dassault (qui pantoufle au Sénat à 91 ans !), cela constituerait un bon début, à poursuivre et mettre en œuvre partout, notamment dans les assemblées départementales et régionales etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 décembre 2016 à 16:16
@Giuseppe
Comme on ne peut pas fermer les deux chambres, commencer par un premier dégraissage serait salutaire et aurait valeur d'exemple.
Rédigé par : Jabiru | 01 décembre 2016 à 15:59
François Fillon un vrai rebelle en dépit de sa sérénité apparente. Il n'est que de voir sa mèche de cheveu toujours difficile à discipliner, un signe qui ne trompe pas et que l'on garde toute la vie.
Un rebelle qui s'est assagi avec l'âge, certes, mais qui a gardé au fond de lui cette flamme, cette volonté de se dépasser, ce côté insaisissable et intrépide de l'homme capable d'aller jusqu'au bout de ses idées tout en restant de marbre.
Ce qui est sûr c'est que la route vers la présidentielle sera longue et jonchée d'obstacles, la surmédiatisation en étant une et non des moindres que FF et son entourage devront - absolument - éviter.
Le temps n'est donc pas aux illusions, aux bavardages stériles et à l'exposition médiatique soûlante, mais au travail et à l'effort de toute une équipe tendue vers le même but, l'alternance en vue du redressement de la France. Une équipe soudée que FF aura à cœur de fidéliser et fédérer (sans compromissions) pour atteindre les principaux objectifs qu'il s'est fixé.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 décembre 2016 à 15:30
@Jabiru | 01 décembre 2016 à 13:12
Je ne sais même pas qui est le sénateur dont je dépends, je n'ai jamais mis les pieds au Département, quant à la Région j'y mpasse devant.
Le Sénat consultatif ne sert à rien de rien, je me souviens d'un reportage au cours duquel N. Bricq étudiait une loi, je l'ai vue brasser du vent pendant tout le tournage et s'entendre dire que dans tous les cas la loi serait votée. On la voyait parcourir des couloirs comme on poursuit une chimère. Arrêtons ce gaspillage, elle croyait qu'elle travaillait en fait elle s'occupait.
Les citoyens ne veulent plus, dans leur grande majorité, d'un Sénat.
Les députés sont trop nombreux, très nombreux, pour voter comme un seul homme cela ne sert à rien. Juppé voulait trancher dans le vif, voyons ce que fera Fillon.
Un point qui m'agace toujours plus, les revenus de ces parlementaires, personne ne veut y toucher, pour voter des lois et tenir une permanence c'est cher payé et on peut comprendre qu'ils se battent comme des chiens.
D'où mon corollaire, un mandat, un seul, quel qu'il soit une fois renouvelable. Cela pour oxygéner et rafraîchir une vie politique.
Notre sénatrice - je la connais par son âge avancé digne du Guiness - a décidé, j'ai lu cela, qu'elle allait jeter l'éponge, pas loin de 85 ans aux prunes, si c'est pas de l'humour cela !
Et pour finir le petit marquis de l'Elysée, A. Morelle, devrait lui aussi nous sortir la BD de l'année sans honte ni pudeur, aller se raconter.
Lui qui se faisait cirer les pieds à l'Elysée, le pape lave ceux des autres... Un vrai comique ce Morelle qui prend ses concitoyens pour des serviteurs, le droit de faire venir à l'Elysée des limpiabotas, il nous aura fait pleurer, un vrai comique à rebours, le pire est qu'il n'en avait même pas pressenti la dimension culturelle, les rapports à l'esclavage, bien sûr toutes proportions gardées.
Je crois que sous la Ve République aucun gouvernement n'a été pire que celui qui nous occupe, à l'exception sans doute de quelques très rares.
Cazeneuve, Le Drian, Valls sans aucun doute ont fait le job.
Bon, les mois à venir vont être décisifs, et la partie loin d'être jouée.
Rédigé par : Giuseppe | 01 décembre 2016 à 14:55
@Tous, TTU
EX-TRA-OR-DI-NAIRE !
Vous trouverez cinquante scoops, en replay, dans l'émission "Instincts primaires et coulisses d'une élection", sur C8.
Je ne relève rien et ne résume rien. Je vous laisse juges. Bonne pêche !
Un point seulement : les réalisateurs, comme presque toute la France, avaient construit leur documentaire sur l'hypothèse AJ-NS. Au vu des résultats du premier tour, ils ont dû revoir leurs rushes et dénicher des indices d'une victoire Fillon. Exemple, très longtemps, avant le scrutin, Fillon : "Alain Juppé se trompe d'élection : ce n'est pas le premier tour de la présidentielle".
Cordialement à vous.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 décembre 2016 à 14:20
J'ai subi plus qu'écouté Jaquadi Jaquattali, comme il aimerait qu'on reconnaisse son talent ! Comme il voudrait être prodigue de ses conseils, comme il voudrait exister, comme il aimerait être consulté.
Bref tout ce que ne fait plus personne devant ce personnage imbu de sa personne, radotant toujours les mêmes fadaises.
Il s'est reconnu de gauche, mais il ne comprend pas que FF ne fasse pas appel à lui, NS l'avait fait avec toute la réussite que l'on sait.
Je ne peux m'empêcher de sourire dès qu'il ouvre la bouche, un grand comique en lui sommeille, plutôt que de vendre des rapports qui finissent immanquablement à la poubelle, je ne saurais trop lui conseiller d'écrire des sketches, il en a la stature, au moins là s'il se trompe ce sera pour le bonheur du rire et pas du pire.
Rédigé par : Giuseppe | 01 décembre 2016 à 13:54
Ben… Philippe Bilger, vous aussi vous n'êtes pas drôle. Tout ce que vous dites sur les humoristes est décousu d'originalité, comme préécrit. Il demeure—ne vous en déplaise—quelques humoristes très amusants, talentueux, courageux et perturbateurs.
Philippe Bilger aime l'ordre et déteste les moqueries surtout si elles sont susceptibles de s'apparenter un tant soit peu à une forme d'anarchie de la dérision.
Déjà Philippe Bilger n'aimait pas les Guignols de l'info, pas plus que ne les a aimés Vincent Bolloré—leur nouveau patron—qui a fait un ménage à Canal Plus pour rien : Sarkozy n'a plus été attaqué mais il échoué dans sa tentative de retour. Pourtant Philippe Bilger aurait dû apprécier les caricatures cocasses des Guignols sur Sarkozy—l'objet de son ressentiment. Philippe Bilger est sans doute soulagé de voir la cause de ses tourments continuels être passée à la trappe, au premier tour de la primaire, en faisant un score plus de deux fois moindre de celui du nouveau patron de la droite, François Fillon.
Ce n'est pas, en effet, dans l'ADN ni le logiciel de l'ancien magistrat de communier ainsi dans la raillerie. Sérieux et pince-sans-rire un jour, circonspect toujours.
Il y a certes des procédés à condamner comme ceux utilisés par le nouveau bouffon de l'émission d'Ardisson contre Robert Ménard. De même, achever une émission politique sérieuse où se produisait François Fillon par les délires décalés d'une humoriste était, en effet, du plus mauvais goût. Mais il ne faut pas généraliser : il y a dans la profession des moqueurs de grand talent : Stéphane Guillon, Didier Porte, Bruno Gaccio—en son temps—le coauteur d'un livre avec Philippe Bilger, etc.
Philippe Bilger devrait pourtant compatir à la dure épreuve subie par Stéphane Guillon, qui a vu disparaître de la sphère publique son meilleur client soucieux, désormais, de consacrer ses passions au privé plutôt qu'au politique.
Les meilleurs acteurs des pantalonnades et cocasseries en tout genre sont souvent les hommes politiques eux-mêmes. Ainsi la guerre d'ego à laquelle on assiste depuis peu, oppose le président de la République à son Premier ministre. Elle ne laisse pas de faire rire : une forme de réminiscence du conflit Mitterrand/Rocard, sauf que Mitterrand, lui, avait de l'autorité… Dernier rebondissement : François Hollande envisage, maintenant, de ne plus se présenter à la primaire de la gauche comme c'était prévu depuis longtemps : la primaire bidon de la gauche n'avait été formatée que pour tenir jusqu'en décembre 2017 (mission accomplie…). Le président envisage, à présent, une candidature autonome à la présidentielle en qualité de président sortant, sans passer par la case primaire. Le nouveau but recherché est de repousser les échéances jusqu'en avril 2017. Car si l'on apprend par anticipation que Hollande n'y va pas pour sa succession, il devient dès lors moribond, mort et enterré (mais il l'est déjà : cf. article récent du New York Times).
"Tu ne le reverras plus" disait François Hollande de Sarkozy alors qu'il s'adressait à un petit garçon au salon de l'agriculture. Qu'il prenne garde que, sous peu, on ne lui retourne—à son détriment—la prophétie.
Rédigé par : finch | 01 décembre 2016 à 13:46
@Giuseppe
Un parlementaire député-maire d'une ville de l'ouest, membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale, donc du sérail politique, considère que l'on pourrait réduire très sensiblement le nombre des élus dans les deux chambres.
400 députés au lieu de 577 soit 1 député pour 15 000 habitants et 202 sénateurs au lieu de 348 soit 2 sénateurs pour 2 départements.
Mesures qui feraient partie du dégraissage du mammouth parlementaire. Qui osera le moment venu ?
Rédigé par : Jabiru | 01 décembre 2016 à 13:12
@Tipaza
"Mais voilà, il ne restera plus beaucoup d’humoristes, sauf peut-être quelques hommes politiques, au hasard Hollande ou Bayrou."
Non, dans ce cas il s'agirait plutôt de clowns...
Rédigé par : Exilé | 01 décembre 2016 à 13:04