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14 décembre 2016

Commentaires

Catherine JACOB

"Je bous."

Faire preuve d'humanité ne devrait pas vous conduire à faire sauter le couvercle de la marmite.

Les OPJ "dénoncent le fait qu'on va autoriser un suspect à s'entretenir, durant sa garde à vue, sous la surveillance d'un OPJ, avec un membre de sa famille, un proche, un employeur ou une autorité consulaire. Renforcement des droits de la défense mais surtout risque de fuites et aggravation de la charge professionnelle."

Aggravation de la charge professionnelle ? Quel excellent motif cependant pour réclamer des créations de postes !

Risque de fuites ? Vous devriez faire un stage dans les 'services' comme on dit. Communiquer ne requiert pas obligatoirement le face à face. Surtout avec une autorité consulaire aguerrie. Personnellement je pense que les familles sont davantage préoccupées d'être rassurées que de jouer les boîtes aux lettres pour se retrouver dans la même situation. Ceci étant, comme on connaît ses saints on les honore et la contre sape n'est pas faite pour les chiens !

Lucile

Quel que soit le verdict, cela va faire réfléchir les gens dits de "la société civile" invités par les politiques à prendre part au jeu. Dans le monde politique les coups tordus abondent et éclaboussent ceux qui n'y sont pas accoutumés. Les gens les plus honnêtes sont aussi les plus bouleversés quand ils sont mis en cause. Tapie a l'habitude de la justice, Sarkozy aussi, et bien d'autres également, à gauche comme à droite, habitués à frôler la ligne de démarcation entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. La menace d'un procès leur fait sans doute sécréter un peu d'adrénaline, mais il leur en faut de bien plus fortes doses pour se ronger les sangs qu'au citoyen ordinaire.

Dans le cas Lagarde, l'État a récupéré les millions, il ne construira pas un hôpital de plus avec, d'ailleurs, et le CL nationalisé continuera à mener ses petites affaires, alors le procès Lagarde à quoi sert-il vraiment ? À ce que toute la France déverse sa bile sur les politiques pourris ? À ce que la justice montre aux Américains qu'elle aussi est capable de juger le directeur du FMI ? À faire mordre la poussière à C. Lagarde pour qu'elle puisse manifester des remords et prenne enfin conscience de sa NÉGLIGENCE ?

Ça doit être un peu de spleen de fin d'année, mais je me demande où est la justice là-dedans (et ailleurs).

Giuseppe

@Lucile

Je me permets de revenir sur l'affaire de C. Lagarde, je crois qu'il ne faut pas mettre en osmose compétence et naïveté opérationnelle.
Je suis clair là-dessus, elle a toutes les compétences de son milieu pour gérer le FMI, les finances publiques, et à aucun moment je ne les remets en cause.

J'ose appeler cela le talent, le septième sens, celui qui vous tient en éveil et que vous avez en plus de la compétence, dans le monde des décisions, des responsabilités. Ce sens qui vous fait douter par humilité - un gouvernement est un ensemble hétéroclite de personnalités qui ne se connaissent pas forcément, qui ne s'aiment pas forcément non plus.

On découvre avec les primaires les inimitiés, les chapelles, des personnages qui se croisent, en fait beaucoup d'éléments qui vous incitent à un état de veille permanent quand on est décisionnaire. J'ai appelé cela la malice, et je ne pense pas que C. Lagarde en soit dépourvue et c'est pourquoi, à mon humble avis elle est beaucoup plus impliquée qu'elle ne veut le laisser croire.

@Trekker | 18 décembre 2016 à 16:51

Pour le coup j'adhère totalement à ce que vous énoncez.

Giuseppe

@Lucile | 18 décembre 2016 à 17:18
"On peut supposer que Christine Lagarde a été by-passée par sa hiérarchie, mais il ne semble pas y avoir de preuves là-dessus. Ce n'est qu'une supputation. Que pouvait-elle faire ?"

J'entends bien de la responsabilité des dirigeants ce que vous me dites, bien sûr qu'elle ne s'est pas enrichie ou autre, mais je me répète je ne peux croire qu'à aucun moment elle n'ait pris la mesure de ce qui se tramait sur son dos.

A des postes de responsabilité on a le droit de se tromper, le N°1 du groupe pour lequel j'ai travaillé avait parlé du droit à l'erreur dans l'exécution d'une tâche, d'une production, mais la naïveté est impardonnable.

Je ne suis pas pour l'accabler, cela me paraît tellement gros... Bon, avec le temps les vraies responsabilités sortiront, mais négligence dans un milieu financier où tous les coups sont permis, je doute jusqu'à l'aboutissement (?) de cet arbitrage pourri.

Giuseppe

@boureau | 18 décembre 2016 à 13:37

Euh... Je crois que vous vous trompez sur la puissance créatrice de Louis Gallois... EADS ? Cela devrait vous rappeler quelque chose, au fait, qui est le plus grand avionneur du monde ? Si vous avez de la famille du côté de Toulouse posez-leur la question, et grâce à qui ?

Allez, nous n'avons pas les mêmes référentiels, ce n'est pas grave en soi, les avions continueront de voler et les trains de rouler, mais évitez tout de même les raccourcis ils ne mènent pas toujours à l'endroit désiré. En plus vous parlez comme F. Hollande, lui c'était "pas de bol", vous "pas de chance" ; faites attention, avec vos approximations vous prenez le même chemin que lui... Ce serait dommage.

Cordialement sur un prochain billet.

Lucile

@ Giuseppe

Rome ne punissait pas les généraux vaincus.
Les postes de responsabilité impliquent des choix difficiles, dont tous ne tournent pas forcément bien. C'est la règle. Si vous les pénalisez, tous les responsables passeront un jour en jugement, ou alors plus personne ne voudra prendre de responsabilités. C'est d'ailleurs ce qui se passe ; on a eu Chirac, puis Hollande qui ne sera jamais jugé parce qu'il n'a pas fait de faute, mais n'a rien fait progresser alors qu'il y avait urgence.

Christine Lagarde n'a pas été négligente, elle a fait ce choix d'arbitrage pour ne pas faire traîner les dossiers en faisant confiance aux arbitres. Elle n'a pas remis en cause leur verdict, dans la droite ligne de son choix puisqu'elle voulait mettre un point final à l'affaire. Le Crédit Lyonnais fait des bénéfices, puis des pertes, il a fait bien pire que l'affaire Tapie.

On peut supposer que Christine Lagarde a été by-passée par sa hiérarchie, mais il ne semble pas y avoir de preuves là-dessus. Ce n'est qu'une supputation. Que pouvait-elle faire ? N'en faire qu'à sa tête ? Aurait-elle dû démissionner ? Là encore le choix n'était pas évident. Surtout si elle ne subodorait aucune malhonnêteté, et comment l'aurait-elle fait, les arbitres étant honorables. Si Sarkozy l'a proposée pour la direction du FMI, parce qu'il était content d'elle, c'est aussi qu'elle en avait l'envergure, et elle l'a prouvé. Je ne vois pas pourquoi on veut à tout prix la marquer du sceau de l'infamie, et lui faire perdre, ainsi qu'à la France, la direction du FMI. Elle n'a rien gagné sur le plan personnel dans l'affaire. Nous avons beaucoup de talent en France pour laisser prospérer des gens incompétents ou malhonnêtes et pour faire porter le chapeau à des gens qui ne méritent pas notre réprobation.

Trekker

@ Giuseppe 17 décembre 2016 à 21:41
"…des caissières de supermarchés qui gagnent le smic et sont réprimandées pour des erreurs minimes..."

...quand elles ne sont pas licenciées immédiatement et sans indemnités, au motif de faute grave et lourde. Mais pour certains commentateurs tout à leur parti pris politique, il serait indécent voire inique de sanctionner Christine Lagarde pour au plus une « légèreté », ayant coûté quand même 450 000 0000 € aux contribuables !

boureau

@Giuseppe

Pas de chance !

A l'évidence nous n'avons pas les mêmes références.

Que M Gallois - personnage respectable au demeurant - présente comme les piliers de la cohésion nationale ''la santé et l'optimisme'' n'est pas surprenant. C'est sans doute cet optimisme qui l'a empêché de réformer la SNCF durant son passage à la présidence.

C'est un raisonnement de bon (haut) fonctionnaire, il pourrait ajouter le temps libre, les vacances, les distractions, la joie de vivre, la Loterie Nationale, Pokémon, etc. etc.

J'ai toujours lu et appris, de mon côté, que la cohésion d'un pays c'était le travail et la justice sociale.

Chacun ses valeurs.

Cordialement

Giuseppe

@boureau | 18 décembre 2016 à 08:12
"Après les milliers de morts..."

Je ne sais pas, mais pas du tout, le sens que vous voulez attribuer à ces mots que je n'ai jamais écrits. Vraiment je ne vois pas ce qu'ils viennent faire ici.

Je ne cherche à convaincre personne et encore moins ceux qui ne veulent pas entendre, c'est une règle vérifiée de management, il faut rompre.

Ah oui ! Les hôpitaux, pour avoir participé a leur construction c'est un exemple qui me tient à cœur et que je visualise bien, or quand je vois le montant de 40 000 000€ dilapidés, j'ai mon cœur qui saigne en pensant à tout ce qui pouvait être fait.

Je fais partie des citoyens qui pensent - je l'ai entendu hier de Louis Gallois - que la cohésion d'un pays, sa force de développement, sa volonté, son talent se construisent et s'étayent sur deux jambes : santé et optimisme.

J'en resterai là - mais je n'ai toujours pas compris les mots que vous avez écrits - dans notre pays on a l'impression qu'on évacue un peu vite les dérives avec le "responsable mais pas coupable". La négligence c'est encore une sémantique propre à innocenter avant d'avoir eu à juger.

Cordialement

boureau

@Giuseppe

Je crois, avec ce dernier post, que je vais arrêter cet échange sur l'Affaire Tapie avec vous car le niveau va tomber dans le sordide et ce blog mérite mieux.

Après les milliers de morts, voici maintenant les hôpitaux puis les caissières des supermarchés ! Demain les infirmières et les pompiers. Après-demain les migrants sans doute ? Où allez-vous vous arrêter pour justifier votre position ?

Amoureux transi de Mme Largarde ? Non, j'ai ce qu'il faut à la maison, merci !

Simplement, envers elle, la reconnaissance d'un travail considérable pour arriver à ces postes de responsabilité au niveau mondial. Nous ne sommes pas beaucoup de Français à avoir réalisé un tel parcours. C'est pourquoi je parlais de jalousie !

Pas de chance, il est vraisemblable qu'elle va être acquittée de cette accusation ridicule, ''Négligence'' ! Le vocabulaire de certains magistrats pour coincer quelqu'un n'a pas de limite !

Cordialement.

Mary Preud'homme

@Bob 107 | 16 décembre 2016 à 16:59

Me suis beaucoup amusée à vous lire !

En fait brigadier de police ou maréchal des logis (grade correspondant dans la gendarmerie nationale) c'est kif kif bourricot.
Concernant les équivalences côté officiers disons qu'un chef d'escadron de gendarmerie est à peu près l'équivalent d'un commissaire de police et celui d'un lieutenant colonel ou colonel celui d'un divisionnaire.

Giuseppe

@boureau | 16 décembre 2016 à 13:04
"Ainsi qu'à Mme Lagarde, cible facile de tous les jaloux et les envieux, qui a réussi un parcours international exemplaire et qui est réputée pour ses exigences dans le travail et les discussions internationales."

Euh... Heureusement qu'à l'international elle fait mieux, vous la connaissez bien semble-t-il ? Vous devez approcher, sans doute, son travail de très très près ?

Bon, elle a dû progresser depuis l'épisode Nanard, je n'en doute pas, manquer de vice à son niveau ce serait étonnant, ou alors elle serait une cruche. Je n'y crois toujours pas pour l'avoir dit.
La justice sera clémente évidement, avec les grands serviteurs de la France.

Tout le monde la qualifie de brillante, certes, manque de pot 440 000 000 € - vous me direz à l'échelle du FMI, hein... - qui sont versés dans la poche du plus médiatique des bateleurs, avouez que cela fait tache, ce sont quand même nos sous.
Quand je pense aux hôpitaux que l'on aurait pu construire avec tout ce qu'il faut... J'espère qu'on le reverra ce fric cher à Nanard.

Vous parlez d'elle comme un amoureux transi, je peux le comprendre, par contre non responsable je ne peux pas l'entendre et avec moi j'imagine beaucoup de citoyens, ou alors revoyons vite les salaires des caissières de supermarchés qui gagnent le smic et sont réprimandées pour des erreurs minimes.

Jean le Cauchois

@ tous ceux qui prennent intérêt aux séquelles 2016 de l'affaire du Crédit Lyonnais, je recommande de visiter "Jean-Yves Haberer" sur Wikipédia.

Brillant haut fonctionnaire français, inspecteur des Finances, directeur du Trésor à 46 ans, il est nommé président du Crédit Lyonnais (banque privée centenaire, nationalisée en 1983) en 1988 par monsieur Bérégovoy, jusqu'en 1993, où monsieur Balladur met fin à ses fonctions, et un coup d'arrêt au désastre financier 1988-1993.
Bilan financier pour l'Etat = plus de 15 milliards d'aides de l'Etat et ce n'est peut-être pas fini... Bilan financier pour monsieur Haberer = 59 000 euros d'amendes en 2008.

On ne parle plus de monsieur Haberer, on parlera encore longtemps de monsieur Tapie : c'est dans l'intérêt de qui ? Merci aux moralisateurs actuels.

Lucile

Le sauvetage du Crédit Lyonnais aux frais du contribuable, et sa pour ainsi dire nationalisation, c'est l'œuvre du parti socialiste, l'éclosion de Bernard Tapie, c'est le parti socialiste, l'enquête sur l'arbitrage, encore le parti socialiste qui espérait nuire par ricochet à Sarkozy.

Espérons que le verdict contre madame Lagarde, ce ne sera pas le parti socialiste, l'ennemi historique auto-proclamé de la finance. On l'a assez vu celui-là.

Jabiru

@Patrice Charoulet

Hypothèse d'école, Mme Lagarde est relaxée au motif qu'une décision politique ne saurait être sanctionnée par une juridiction pénale. Dans ces conditions qui pourrait être appelé en garantie ? Il y a bien quelqu'un qui a imaginé le scénario et qui a donné des instructions pour ne pas interjeter appel de la décision des juges arbitres, sentence annulée plus tard par la Cour de cassation. On ne peut imaginer alors la non possibilité d'appel en garantie d'un politique qui aurait décidé de favoriser un tiers sous couvert d'une décision politique que les juges, liés par le Code Pénal ne pourraient pas connaître.

boureau

@Gavot
Et sbriglia, confucius, Giuseppe

La forme de mon mail - maladroite sans doute au regard des spécialistes de la magistrature de ce blog - n'obère pas le fond.

A savoir que MM. Bredin et Mazeaud n'ont pas estimé le préjudice moral selon le pied du lever du matin !

Les multiples revirements dans cette affaire comme dans beaucoup d'autres liées de près ou de loin au monde politico-économique montrent l'extrême élasticité des interprétations de certains membres de la magistrature.

Quant à la comparaison des préjudices par rapport à un millier d'enfants morts elle est pour le moins inappropriée sinon désolante pour ne pas dire autre chose !

Cordialement

Patrice Charoulet

J'apprends, en lisant "Le Parisien", qu'à la CJR, les réquisitions du procureur général et de l'avocat général demandent la relaxe de Mme Lagarde. Il faut espérer que cette Cour suivra ces réquisitions, qui me paraissent des plus sensées.

vamonos

@sbriglia
"Le montant du préjudice moral était censé réparer les descentes d'huissier médiatisées au domicile des époux Tapie."

C'est avec nostalgie que je me rappelle les perquisitions et inventaires effectués au domicile parisien de M. Tapie. Quelle rigolade de se rappeler du pied à terre de Nanard la Baraka dans le très chic sixième arrondissement de Paris. Dans le très cossu hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, des querelles d'experts avaient pour objet des statues, s'il s'agissait d'immeubles par destination, les déménageurs ne pouvaient pas les emporter.

Gavot

@boureau

Vous alignez les inepties.
Une convention d'arbitrage peut parfaitement prévoir l'appréciation d'un préjudice moral.
L'arbitrage Tapie n'était pas "international".
Les clauses arbitrales ne sont absolument pas rares dans les contrats importants.

Ah, et puis il n'y a qu'un "o" à morale.

sbriglia

@boureau

Vous êtes dans le faux.

Le compromis d'arbitrage se référait au droit interne.

Le montant du préjudice moral était censé réparer les descentes d'huissier médiatisées au domicile des époux Tapie.

Les époux Tapie s'étaient engagés à couvrir l'éventuelle insuffisance d'actifs de leurs sociétés par cette indemnisation de leur préjudice moral.

Il n'y a aucun exemple en droit interne (encore une fois il ne s'agit pas d'un arbitrage international) d'un tel montant alloué qui représente, pardonnez-moi l'indécence de la comparaison, peu ou prou le montant du préjudice accordé pour un millier d'enfants morts.

Enfin trois juridictions, dont la Cour de cassation, ont annulé l'arbitrage pour fraude.
Vous pouvez lire facilement la sentence annulée sur Internet...

Giuseppe

@confucius | 16 décembre 2016 à 11:00

C'est pas faux !

confucius

@ boureau | 16 décembre 2016 à 13:04

Vous racontez n'importe quoi, c'est votre droit sans mooorale.

Bob 107

@ Jean-Yves BOUCHICOT

1° "brigadiers" de Gendarmerie, je ne connais pas (sauf dans la chanson !) ; en revanche, ce grade existe bien dans la police ;

2° les policiers et gendarmes de 2016 sont les produits livrés par l'Education nationale post soixante-huit qui délivre chaque année des dizaines de milliers d'analphabètes sur le marché.
En parcourant des articles dans des organes de presse de renom, vous pourrez facilement constater que là aussi, la syntaxe et le respect des règles grammaticales laissent grandement à désirer. C'est ainsi, et il faut malheureusement faire avec ;

3° l'obtention de la qualification d'OPJ en Gendarmerie est en effet subordonnée à la réussite à un examen comportant des épreuves écrites (connaissances juridiques et procédure) : des magistrats font partie de la commission d'examen et sont correcteurs des travaux rendus par les candidats.

Patrice Charoulet

Procès Lagarde : Tapie. "Zemmour & Naulleau, invité : Tapie.
Je veux me distraire un peu. J'ouvre un vieux livre, "Le bréviaire du journalisme", de Léon Daudet. Je n'ai pas lu trois pages, que je tombe sur ces mots :
"...son manque d'éloquence, remplacé par le bagou..."
Tiens, tiens ! ça m'a fait penser à quelqu'un.

Claude Luçon

Intéressant de voir que nos banques n'ont pas de dirigeants.
Elles doivent être dirigées par des logiciels et, évidemment, envoyer un logiciel en prison, même une prison numérique, est difficile.
Là on juge Christine Lagarde sur l'affaire Tapie sous l'attention intéressée du logiciel patron du Crédit Lyonnais, pardon LCL.
Il n'y a pas si longtemps on mettait en prison Kerviel sous l'attention non moins intéressée du logiciel patron de la Société Générale.

Le Crédit Lyonnais se lance à Hollywood en rachetant MGM, qui chose étrange mais classique, fait faillite peu après et pourtant, qu'on sache, un logiciel n'était pas PDG du Crédit Lyonnais à l'époque. Pas de coupable au tribunal, sauf la sanction : 4,5 milliards de nos impôts.
C'était peu après l'époque où nos industries voulaient s'installer aux USA et achetaient un concurrent local pour simplifier la chose. Et, chose étonnante, à chaque fois, l'entreprise objet de l'OPA faisait faillite immédiatement après. Les anciens actionnaires avaient trafiqué les comptes quelque peu avant de vendre. Même Michelin s'était fait arnaquer de la même façon par des Américains et a dû reprendre le projet en partant de zéro.
A l'époque c'étaient les entreprises pourries qu'on nous vendait aux USA, puis c'est devenu des papiers pourris comme ceux issus de la crise des subprimes, ou ceux de Madoff. La seule fois où quelques banques ont payé directement en disparaissant genre Lehman Bros, tout en nous entraînant dans leur désastre quand même, qu'on sache aucun de leur PDG n'a fini en prison.

Il va falloir reprogrammer ces logiciels qui dirigent nos banques et y inclure un système anti virus gloutons car dans le cas Tapie c'est à la fois une entreprise et des papiers pourris dont il s'agit.

boureau

@sbriglia

Comme vous y allez ! Gardons la tête froide et examinons les faits.

C'est le mot ''moral'' accolé au mot ''préjudice'' qui choque notre vieux fond judéo-chrétien qui déteste l'argent, surtout celui des autres d'ailleurs !

Il n'en demeure pas moins que la procédure d'un tribunal arbitral international ne peut être jugée à l'aune des règles d'un tribunal pénal. C'est expressément pour cela que cette structure de jugement a été créée.

En dehors de la considération mooorale - et encore une fois ce n'est pas le rôle de ce type de tribunal - le montant du préjudice accordé (eu égard aux sommes colossales en jeu) reste dans les normes de ce qui est défini au niveau international. Cette procédure n'est pas si courante mais la jurisprudence existe et c'est sans doute sur celle-ci que le montant - extravagant - du préjudice a été calculé. C'est du droit et pas autre chose.

Bon, d'accord, on peut parler de mooorale si on veut pour cette affaire ténébreuse, mais c'est un autre débat et mettre en cause MM. Bredin et Mazeaud est hors sujet. Ils ont appliqué le droit.

Ce qui est curieux, c'est que personne ne parle de mooorale à propos des fautes - dont on dit qu'elles seraient gravissimes - de la part du Crédit Lyonnais. Et il ne s'est pas trouvé un magistrat pour déclencher une procédure d'enquête sur les agissements de cette banque ! Cherchez l'erreur ou mieux les connivences possibles.

Je garde toute mon estime et ma considération à MM. Bredin et Mazeaud et je regrette que notre République ne soit pas plus richement dotée de personnages de cette envergure. Ainsi qu'à Mme Lagarde, cible facile de tous les jaloux et les envieux, qui a réussi un parcours international exemplaire et qui est réputée pour ses exigences dans le travail et les discussions internationales.
Cordialement

Robert

Il est assez amusant de constater que le billet de Monsieur Bilger portait pour un petit quart sur le procès Lagarde et pour l'essentiel sur l'objet du titre du billet. Et pourtant la quasi-totalité des commentaires s'est focalisée sur l'affaire Lagarde...

confucius

@ Giuseppe | 16 décembre 2016 à 09:55

Cette histoire nous la connaissons tous, je la résume :

- un escroc de classe internationale, "le Stavisky" d'une fin de siècle.
- un trio de copains d'alors, Sarko, Borloo, Tapie.
- du fric à foison.
- une femme de ménage au grand cœur qui doit mettre en scène le vol.
- un procureur versé dans la marine et toujours disposé à obéir.
- Un grand nom des affaires françaises qui achète pour rien et déclenche la colère de l'escroc en revendant pour beaucoup.

Tous coupables, mais solidaires, j'oubliais aussi un Premier ministre dont on ne parle pas car il sait se taire et ne voit rien.

Giuseppe

Dans l'affaire de l'arbitrage, scandale parmi les scandales, je recommande les mises aux points et explications de Thomas Clay, la lutte (finale ?) de Laurent Mauduit, sans lesquels jamais nous n'aurions entendu le moindre souffle de cette perversion.

Si l'universitaire avant l'heure et avant tout le monde avait levé le lièvre de l'arbitrage fourbe, seuls les délais de remises en cause traînent encore un peu.
Je pense désormais que l'on ira au bout de cette histoire, mais pour l'équilibre d'une réflexion on ne peut se passer de la lecture de l'un et de l'autre.

Même si la banque a été expéditive avec Nanard, il faut bien comprendre qu'il était failli et qu'il n'avait plus de pognon comme il aime à le dire, il n'était plus propriétaire de rien quoi qu'il en dise et le bébé en déconfiture a peut-être été géré brutalement par le système financier mais c'est la loi du genre.

Avec les forbans il faut user de méthodes de forbans, le seul problème aujourd'hui est de définir le contour des responsabilités. Mais dans le fond peu importe, pour l'instant Nanard le pirate a mis le trésor à l'abri mais ce n'est que provisoire, et il devrait rendre gorge.
Je pense à la somme de médicaments que l'on ne va pas me rembourser si l'argent ne rentrait pas dans les caisses.

Quand je pense que des chaînes publiques invitent ce personnage avec notre argent, je suis abasourdi.
C'est à se demander encore comment il a pu tordre des esprits au niveau de l'Etat. Pour NS je peux le comprendre, fasciné qu'il est par les forces de l'argent, pour Mme Lagarde elle n'en a certainement pas mesuré l'ampleur et là c'est impardonnable, ministre tout de même de l'Economie pas caissière de supermarché ! Quant aux deux arbitres c'est un mystère, pour ceux du moins qui semblaient irréprochables.

Par contre BT que l'on aimerait moins entendre continue ses numéros d'équilibriste à qui veut l'entendre...

Jean-Yves BOUCHICOT

Je ne voudrais pas avoir l'air désobligeant envers notre Police et notre Gendarmerie, mais j'ai constaté par deux fois, lors d'enquêtes sur un suicide et sur un accident du travail mortel, que certains OPJ comme des brigadiers de gendarmerie, sont incapables d'écrire une phrase correcte en français, avec des fautes de grammaire et de syntaxe dignes du cours élémentaire. Si je ne m'abuse, il faut passer des examens de droit pour être qualifié OPJ. Comment passent-ils ces examens ? Sont-ce des Zorro ? Des oraux, pardon ?

Patrice Charoulet

Cher Monsieur,

J'ai dit ici toute l'estime que mérite Mme Lagarde et tout le mal que je pense de M.Tapie.
A peine mon encre était-elle sèche, que j'ai écouté, en replay, l'émission "Zemmour & Naulleau".
Le principal invité : M. Tapie !

A ceux qui aurait loupé cela, je me permets de signaler deux phrases de celui que j'avais qualifié de "charlatan".
1. "Je voulais lui mettre un pain dans la gueule".
2. (S'adressant à notre cher Zemmour) "Je vais t'en mettre une !".
Nous sommes, on le voit, dans le meilleur monde et l'extrêmement bonne compagnie.

Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.

Jean le Cauchois

@ Trekker à 15:17

Vous m'évitez de découvrir l'article de Marianne. Il est symptomatique que les séquelles actuelles de l'affaire du Crédit Lyonnais - le plus grand scandale politico-financier français depuis l'affaire de Panama - initiée en 1982 par la nationalisation de cette banque privée centenaire, activée par la nomination en 1988 à sa présidence de monsieur Haberer par monsieur Bérégovoy, devienne l'affaire Tapie, puis l'affaire Lagarde et, pourquoi pas si j'en crois certains commentateurs, l'affaire Pierre Mazeaud / Jean-Denis Bredin, et maintenant l'affaire François Fillon. Je ne me souviens pas avoir entendu de protestations de contribuables quand en novembre 2013, l'Etat a dû emprunter 4,5 milliards d'euros pour effacer la dette du Crédit Lyonnais. Qui se souvient, en 2016, des incendies du siège parisien du Crédit Lyonnais et de son grand dépôt d'archives en province ?

Aussi choquant que soit, avec les opinions de 2016, le montant du préjudice moral complétant le remboursement dû par l'Etat, héritier par sa faute de la SdBO, filiale du Crédit Lyonnais, revendeur en février 1993 de la firme Adidas, propriété du ministre de la République de l'époque, devenu détestable pour beaucoup. Une dette de l'Etat est une dette à rembourser : dommage que Pierre Bérégovoy soit mort le 1er mai 1993 !

Ayant vécu cette époque et vivant encore l'actuelle, je garde mon estime pour messieurs Mazeaud, Bredin, et pour madame Lagarde, qui ont fait au service de l'Etat de leur mieux lorsqu'ils ont été concernés. Je ne peux en dire autant de beaucoup de serviteurs actuels.

Claude Luçon

@ Giuseppe | 15 décembre 2016 à 14:05

Vous avez raison j'ai tiré les oreilles du mauvais élève en vous attribuant le texte du vrai mauvais élève. Je retire la sanction.
J'essaye de lire un peu tout mais commence à être terrorisé en constatant qu'il semble y avoir un bon nombre de collègues de Philippe parmi nos collègues commentateurs. J'y perds même le latin que je n'ai jamais étudié, même avec l'italien je ne m'en sors pas.

L'important est que j'aime bien Christine Lagarde et ça m'ennuie que des magistrats lui fassent toutes ces misères, à propos de Tapie en plus.
Quelqu'un devrait leur dire qu'ils ne peuvent pas imiter Nafissatou et ruiner la vie d'un autre Directeur général du FMI, ce ne serait pas très digne pour le Tribunal de se prendre pour un Sofitel.

stephane

Aurait-il fallu qu'Adidas, au bord de la cessation de paiement quand Tapie s'en est débarrassé, fasse faillite ?
Tapie pensait avoir fait la bonne opération en fourguant son canard devenu boiteux, manque de bol, il y a eu revente avec plus-value.
On n'entend pas Peyrelevade ?

stephane

Madame Lagarde championne de natation synchronisée.
Activité qui nécessite une parfaite coordination des équipiers, ne pas faire de remous, ne pas faire de vagues et pour lesquels les juges sont inflexibles.

Lucile

@ sbriglia

Si ces deux hommes se sont honorablement comportés toute leur vie, la probabilité pour qu'ils se comportent de façon abjecte tout d'un coup, tous les deux ensemble, à la même occasion, paraît assez faible.

À cause de la personnalité antipathique et louche de Tapie, et à cause de la manière dont il a acquis sa fortune, on a tendance à croire d'emblée que la banque a été entièrement honnête avec lui. Dans cette affaire de gros sous particulièrement litigieuse, il n'est pas exclu que Tapie ait trouvé plus malin, ou plus retors que lui, ce dont l'arbitrage a pu tenir compte. Ce ne serait pas la première fois qu'un établissement public se serait comporté de façon peu exemplaire.

Ce n'est pas pour essayer de vous consoler, sbriglia, je le pense vraiment.

Giuseppe

@fugace | 15 décembre 2016 à 14:03
"En face des quatre millions et quatre cent mille euros attribués à B.T., combien met-on d'euros en frais de justice à la charge de la collectivité ?"

Euh... 4 400 000 € vous êtes en train d'attribuer à BT, vous le sous-estimez notre champion des affaires Nanard, on doit plutôt se rapprocher des 440 000 000 €, juste 100 fois plus, une paille !

Bon je sais, on a peine à imaginer pour le commun des mortels la somme et tous ces zéros, je peux le comprendre, et forcément cela peut donner le tournis.
Quant au préjudice moral vous êtes encore très loin du compte.

Pour ma part contribuable, je suis disposé à supporter sans sourciller les frais de justice pourvu que la somme - ou le pognon cher à Nanard - réintègre nos poches. 440 000 000 € tout de même ! Les frais de justice en regard ne représentent en fait qu'une misère (enfin, tout est relatif).

Blanchard Pierre

@fugace | 15 décembre 2016 à 14:03
En face des quatre millions et quatre cent mille euros attribués à B.T., combien met-on d'euros en frais de justice à la charge de la collectivité ?

A croire que sur ce blog, Monsieur Bilger n’attire pas les comptables, vu le nombre d’erreurs en tous genres relatives au montant des indemnités allouées au « couple » Tapie… Tout en rappelant que comme précédemment évoqué, la mort d’un enfant est « estimée » en moyenne entre 30 000 et 50 000 euros de préjudice moral pour le citoyen « lambda ».

http://www.lemonde.fr/argent/article/2015/02/18/indemnites-pour-prejudice-moral-l-affaire-tapie-a-change-les-regles-fiscales_4578830_1657007.html
Indemnités pour préjudice moral : « L'affaire Tapie a changé les règles fiscales »
Dans l'affaire Bernard Tapie-Crédit lyonnais, un tribunal arbitral a condamné, en juillet 2008, le Consortium de réalisation (organisme public charger de liquider le passif du Crédit lyonnais) à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (405 millions d'euros en tenant compte des intérêts).
Cette indemnité pour préjudice moral constitue un record dont l'une des raisons – si ce n'est la principale – est d'ordre fiscal.
A l'époque, les indemnités pour préjudice moral échappaient à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (CSG et CRDS). Les 45 millions d'euros perçus par Bernard Tapie pour préjudice moral n'ont donc pas été fiscalisés.

Giuseppe

@sbriglia | 15 décembre 2016 à 10:06

J'ai lu avec beaucoup d'attention ce que vous avez écrit, votre conclusion terrible reste sans réponse ce qui la rend encore plus violente.

"Jean-Denis Bredin, Pierre Mazeaud, quel crime avez-vous commis en couvrant du voile de la honte la vénération que nous vous portions !"


sbriglia @ Lucile

@ sbriglia | 15 décembre 2016 à 10:06
"Que conclure ? Qu'ils sont pourris, ou que la banque s'était mise dans son tort ?"

Je ne sais pas Lucile, et c'est bien ce qui me navre...

Je dois à Jean-Denis Bredin d'avoir porté la robe pendant 32 ans : je ne l'oublie pas.

Je crois que lui et Mazeaud se sont laissé circonvenir par Estoup : ce n'est pas une circonstance atténuante...

Michel Deluré

@ sbriglia 15/12 10:06

Ayant côtoyé durant plusieurs années Pierre Mazeaud lorsqu'il guerroyait en province à la conquête d'un siège de député, je ne peux tout comme vous que m'interroger sur les raisons profondes qui ont pu motiver sa position dans cette affaire.
Il a laissé en moi le souvenir d'un homme clairvoyant, d'une grande intégrité, sûr de ses convictions et peu enclin à être manipulé.
J'ai donc peine à imaginer qu'un tel homme, même avec le poids des ans, ait pu manquer lors de cet épisode Tapie de discernement, de lucidité.
Mais après tout, qui sait ?
Et puis, il ne faut sans doute pas oublier les pressions, qui ont dû être lors de cet épisode particulièrement fortes et insistantes !
C'est la raison pour laquelle j'estime que dans cette affaire, si Mme Lagarde a certes sa part de responsabilité, cette dernière est loin, à mon sens, d'être la plus importante.

Trekker

Philippe Bilger :
"Christine Lagarde développe face à la Cour de justice l'argumentation traditionnelle des puissants : j'avais trop de travail, je n'ai pas fait attention, on ne m'a pas prévenue, j'ai été abusée. Alors que, pour permettre l'arbitrage frauduleux, il fallait nécessairement que la voie judiciaire fût écartée. Ce qui a été accompli contre des avis pertinents contraires..."

Là est bien la question de fond au sujet de Christine Lagarde. Comment croire qu’une personne de sa qualité ait passé outre de sa propre initiative aux X avis venant des hauts fonctionnaires au fait de ce dossier ? Jouer à ce qui s’apparente à un quasi Loto, 450 millions d’euros appartenant aux contribuables et pour le seul bénéfice d’un repris de justice et fripouille affairiste notoire, il faut le faire, ou être contrainte de le faire !

Pas inintéressant le témoignage hier à son procès de Bruno Bézard, ex-haut fonctionnaire dirigeant à l’époque de l’APE (l’Agence des participations de l’Etat) :

http://www.marianne.net/arbitrage-tapie-sarkozy-fillon-mis-cause-au-proces-lagarde-100248599.html

Malgré les éventuels règlements de comptes politiques qu’on peut supposer derrière ce procès, il n’en demeure pas moins que faciliter le versement de 450 millions d’euros à Tapie est scandaleux. D’ailleurs ce dernier a eu tout le loisir depuis de soustraire une grande partie de son « indemnisation » à une saisie par voie judiciaire. L’entendre déclarer qu’il est définitivement ruiné est pour le moins comique, on ne l’a pas encore vu à ce jour solliciter le minimum vieillesse et faire la queue aux Restos du coeur !

Jean le Cauchois

@Jack à 10:25
"Il fallait donc que la justice se prononce et ce en ne traînant pas en longueur..."

C'est bien ce que j'avais cru comprendre à l'époque et je n'étais pas le seul. Dans le CV Wiki de monsieur Nadal, haut magistrat respectable comme tant d'autres, et Commandeur de la Légion d'honneur depuis 2006, il y a un paragraphe intitulé "Affaire Tapie-Crédit Lyonnais"

"Jean-Louis Nadal, qui avait pourtant écrit en 2004 une note juridique à l'attention de l'Etat conseillant d'aller vers un compromis, a requis en 2011 l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Christine Lagarde devant la CJR, en marge de la contestation de l'arbitrage rendu en 2008"

Plusieurs contributeurs ont apporté leur éclairage sur cette affaire, initiée dès 1992, il y a un quart de siècle, et qui devient l'affaire "Tapie-Lagarde" pour le grand intérêt de la gauche française, qui sait si bien séduire les serviteurs de l'Etat et récompenser ceux qui l'ont particulièrement bien servie. Avec sa mise en disponibilité autoproclamée, le Président actuel va pouvoir décupler son pouvoir de nuisance : avec de telles armes et de tels individus, la gauche française n'est pas prête à disparaître.

Giuseppe

On sent bien que la tension monte, pour illustrer le propos de notre hôte.

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@Claude Luçon | 15 décembre 2016 à 09:51

Claude - je me permets - relisez ce que j'ai écrit, ou alors vous me faites douter de vous, moi qui avais placé ma confiance scientifico-numérique en vous.

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@jack | 15 décembre 2016 à 10:25

Ah bon, le fait que C. Lagarde soit au FMI a bouleversé votre vie ? Diantre ! Comment a-t-on pu survivre avant DSK depuis des décennies ?
Au fait 405 000 000€ je m'en sens un peu responsable, c'est un peu les miens... Et là elle n'était pas au FMI.
Quoi qu'il en soit, dans tous les cas, je préfèrerai toujours regarder la peau avant la chemise !

fugace

@ calamity jane | 15 décembre 2016 à 10:34
"L'argent de l'arbitrage est celui des contribuables (directs et indirects) ?"

A moins que j'ai loupé quelque chose, je me pose la question de savoir combien cette affaire a coûté au contribuable, avant que n'intervienne un arbitrage qui avec certes une grosse dose de politique, voulait mettre fin à un feuilleton qui dure encore.

Ma question est donc :
En face des quatre millions et quatre cent mille euros attribués à B.T., combien met-on d'euros en frais de justice à la charge de la collectivité ?

Jabiru

@Achille

Mme Lagarde, avocate internationale, présidente du FMI, naïve ?
Je pense plutôt qu'elle a dû être incitée à satisfaire aux décisions souhaitées en haut lieu et on peut comprendre qu'il lui soit très délicat aujourd'hui de passer à confesse.

Bien évidemment qu'elle ne passera pas par la case prison, et c'est heureux car elle n'a rien à y faire, mais ça peut quand même lui poser quelques difficultés pour reprendre son poste à New York si d'aventure elle était reconnue complice d'une manœuvre favorisant le sieur Tapie. Et s'il y a sanctions il est à espérer que tous les acteurs, quels qu'ils soient, en prennent pour leur grade à titre d'exemple.

Lucile

Je n'y connais pas grand-chose, mais de mon point de vue, l'État ne devrait pas avoir à intervenir dans ce genre d'affaire, qui me paraît relever du privé. On parle du contribuable pour payer la note, comme si la banque et le Trésor public étaient confondus. Je me demande si c'est un raccourci plus ou moins exact, juste pour l'argumentation, ou si la banque menacée de faillite doit être renflouée par le contribuable.

breizmabro.

J'ai lu TOUS les commentaires concernant l'"affaire" Lagarde (parce que pour la police je n'ai pas d'opinion ferme et définitive ;))

Conclusion : Tout ça c'est la faute à Sarko ! Et puis c'est tout.

Non, mais, il ferait beau voir que quelqu'un d'autre paye à sa place...

Que les socialos aient fait pire avec ce tribunal d'exception mis en place pour sauver Fabius dans l'affaire du sang contaminé (quelques milliers de morts, hommes, femmes et enfants) n'y changent rien : c'est la faute à Sarko !

Du reste Ziad Takieddine est prêt à le jurer :-D

Comme disait Me Soulez-Larivière à Yves Calvi : "Mentir c'est un métier Monsieur. Vous confondez ne rien dire, ce qui est un droit, et mentir, ce que j'ai toujours déconseillé à un client."

Il semblerait que Ziad n'ait pas d'autre avocat que lui-même.

Ou alors Edwy Plenel ;-)

Lucile

@ sbriglia | 15 décembre 2016 à 10:06

Que conclure ? Qu'ils sont pourris, ou que la banque s'était mise dans son tort ?

@ confucius

Incapable de déchiffrer ces idéogrammes très jolis mais un peu schématiques, j'ai googlé "口交 traduction", et ça a marché immédiatement.

Patrice Charoulet

Cher Monsieur,

J'ai lu vos propos du jour et les commentaires qui les accompagnent.
Depuis un demi-siècle, j'admire avec ferveur une cinquantaine d'écrivains français du XVIIe siècle et des suivants. Je vous en épargnerai la liste.
Hors de la littérature, j'ai, avant tout, un sens aigu des rangs, dans le domaine du savoir, de l'esprit, du langage...
J'exècre les foules, les manifs, les meutes, les lynchages.
Mme Lagarde est une femme d'exception, qui a les qualités les plus rares : elle remplace avantageusement à la direction du FMI l'immonde DSK, qui a failli transformer l'Elysée en lupanar. On revient de loin !
Sur les talons de Mme Lagarde, on ne me verra pas dans la meute et je ne participerai pas au lynchage.
J'ajoute que je méprise les charlatans et, par voie de conséquence, M.Tapie.
Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.

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