Je ne devrais pas écrire ce billet.
Il va ajouter une pierre même modeste et complice à une personnalisation qui me trouble et me fascine parce qu'elle est faite d'une simplicité, d'une intégrité et d'une rudesse parfois chaleureuses mais aussi d'une appétence pour la lumière, qui vise parfois à porter fièrement l'étendard de ceux, dans l'ombre, qu'on a aimés et admirés.
Je ne devrais pas rédiger ce post.
Mais, à lire les quatre pages d'entretien que Le Point lui a consacrées, il m'a été impossible de me soustraire à une voluptueuse exaspération. J'ai succombé à l'envie, une fois de plus, d'analyser les propos de cette personnalité judiciaire incomparable, d'appréhender, dans ses réponses, ce mélange époustouflant de brutalité et de vérité d'un côté et de suprême roublardise de l'autre.
Voluptueuse parce que, à l'écrit comme à l'oral, il y a là une voix unique, une force atypique et qui ne sont, l'une et l'autre, même pas altérées par la certitude qu'a leur heureux créateur de leur singularité.
Voluptueuse parce qu'il y a des affirmations, des dénonciations, des fulgurances et des délicatesses de l'esprit et de la pensée - par exemple, quand l'orateur évoque l'état de notre langue - qui révèlent, si on en doutait encore, l'apport irremplaçable de l'intelligence dans l'éclat du très grand avocat.
On insiste trop sur la sensibilité, l'humanisme et le coeur dans l'univers judiciaire en minimisant le poids du talent allié à la capacité, par le verbe, de décaper les idées de leur banalité ou d'en inventer une autre. Ce malentendu explique, au barreau, tant de méprises et la confusion trop fréquente de petits maîtres avec d'authentiques et valables réputations.
Voluptueuse parce qu'on éprouve évidemment plus qu'un frisson de plaisir à le voir pourfendre l'hygiénisme totalitaire, les vulgarités de l'époque et l'indécence de certaines émissions de télévision. Il s'avance tel qu'il est, approuve, combat, renverse et on jouit de se sentir ainsi, brillamment et lucidement représenté par une puissance qui n'a pas oublié de réfléchir.
Mais exaspération parce que se vantant de tout assumer aujourd'hui, d'accepter un pluralisme au demeurant pas trop dangereux pour lui - aimer, par exemple, la chasse, la corrida et Claude Lelouch au point de tourner avec lui -, il n'est pas loin d'y voir une manifestation de courage alors qu'il est parvenu à un point de sa vie où sans aucun risque il pourrait proférer absurdités ou provocations.
Il a réussi à se placer sur un socle, avec certains médias ignorants ou éperdus à ses genoux, qui le rend quasiment invulnérable. Hier, sur le plan judiciaire, Outreau a été le sésame. Aujourd'hui, dans le registre intellectuel et "sociétal", il a dépassé l'avocat pour devenir celui qu'on n'ose plus contredire.
Pourtant certaines de ses remarques plongent le lecteur dans ce malaise particulier qui naît de l'intuition que tout ensemble c'est vrai et faux. Que le noyau est vrai mais que l'outrance et la généralisation sont fausses. Fonçant, Eric Dupond-Moretti ne se soucie guère des nuances et des exceptions puisque l'affirmation de soi serait contradictoire avec tout ce qui de près ou de loin prétendrait la soumettre et la discipliner.
Mais exaspération, surtout, à cause d'une habileté exceptionnelle qui ne lui fait jamais scier la branche sur laquelle, impérial, il s'est posé et où il triomphe. Je suis frappé de voir avec quel art qui, si lui n'était apparemment pas sincère, relèverait d'une confortable démagogie, il évite dans sa sphère de pousser jusqu'à l'extrême l'exigence de vérité.
Défendant systématiquement le barreau, ne formulant jamais la moindre critique face à toutes sortes de comportements et de pratiques, sans cesse et impétueusement solidaire, corporatiste convaincu sans réserve, je perçois cette surprenante retenue comme la preuve que même Eric Dupond-Moretti a ses prudences, ses retenues et ses limites. Sa formidable liberté d'expression ne va jamais jusqu'à l'intolérable : transgresser la ligne, s'en prendre à des avocats alors qu'il l'est.
Avec la conséquence que cette démarche qui ne souffre jamais la moindre contrariété entraîne une hostilité correspondante à l'encontre de la magistrature et de ces "nouveaux juges qui sont devenus des justiciers..." Traduction : "...ces nouveaux juges qui ne plient pas l'échine face au barreau même le plus emblématique qui soit, décoré par les médias". Je m'interroge : aux qualités qu'Eric Dupond-Moretti exige des magistrats, connaît-il beaucoup d'avocats qui mériteraient de l'être ?
Avec cette impression aigrelette que l'état de droit doit être plus ce qui favorise l'avocat que la justice.
Sans doute ai-je trop bien cultivé l'art de déplaire quand j'étais magistrat mais j'aurais ressenti comme une extrême faiblesse la facilité de ne battre en brèche que les attitudes et les fautes de ceux qui n'étaient pas de mon monde. Eric Dupond-Moretti se garde bien d'opérer cette prise de distance, de s'abandonner à l'ombre d'une dissidence. Avocat, il demeure en quelque sorte le conseil et l'auxiliaire de tous les avocats. Le contraire d'un Thierry Lévy pour qui on se doit d'être libre partout et toujours. Lui est en semi-liberté !
Voluptueuse exaspération. Plus rien avec Dupond-Moretti mais rien sans lui. Il s'est enkysté dans ma tête. Sans nostalgie ni regret. Chaque jour qui parle de lui me le rend présent.
Je n'aurais pas dû écrire ce billet.
Mais, pour le meilleur comme pour le pire, on ne se libère pas d'une telle nature, d'un tel homme, d'un tel professionnel.
Bonjour Philippe Bilger,
Vous aviez mille fois raison d'écrire :
"Il a réussi à se placer sur un socle, avec certains médias ignorants ou éperdus à ses genoux, qui le rend quasiment invulnérable. Hier, sur le plan judiciaire, Outreau a été le sésame. Aujourd'hui, dans le registre intellectuel et "sociétal", il a dépassé l'avocat pour devenir celui qu'on n'ose plus contredire."
En effet, l'article que j'ai évoqué ici même : "Eric Dupond-Moretti et Lino Ventura, portraits croisés" vient d'être dépublié par la rédaction de Mediapart pour non respect de la charte éditoriale après être resté deux jours à la UNE et laissé en ligne durant plusieurs semaines. Il va de soi que votre blog est inscrit sur ses alertes Google... Cet article ne contenait pourtant aucune injure ni propos diffamatoires etc. Mais il s'agissait d'un portrait original car inhabituel dans son approche stylistique et de ce fait, d'une lucidité plus que réaliste quand elle vient illustrer les différents surnoms dont l'ont affublé les journalistes... si j'en crois les commentaires qu'il a suscités. Un portrait écrit par une professionnelle qui vient pointer les contradictions et les fascinations sociétales - parce que médiatiques - pour les réussites en termes de trophées au plan pénal, sans jamais s'intéresser au contradictoire et aux parties civiles, à savoir à toutes les victimes à qui on n'a pas donné droit et qui traînent leur désespoir dans nos cabinets de psychothérapie. Rappelons que seulement 10 % des viols et agressions sexuelles bénéficient d'une prise en charge judiciaire...
La liberté d'expression et d'opinion est ici gravement remise en cause quand vous faites le constat, comme moi-même et bien d'autres, de l'existence réelle de l'invulnérabilité et corrélativement de la toute-puissance médiatique de l'avocat Eric Dupond-Moretti !
Rédigé par : Marie-Christine Gryson-Dejehansart | 22 mai 2017 à 18:10
J'oubliais une précieuse précision, pardonnez-moi, qui éclaire bien le fonctionnement stratégique de notre célèbre pénaliste "né à Outreau" : c'est la révélation de tels dysfonctionnements et de bien d'autres encore, en tant qu'expert des enfants reconnus victimes de viols, dans "Outreau, la vérité abusée", qui me vaut d'être citée abondamment dans ses ouvrages en tant qu'"icône des révisionnistes" ! L'utilisation de ce mot "piégé" (vous connaissez "La parole manipulée" de Philippe Breton bien évidemment) rend détestable toute personne qui s'avise à apporter du contradictoire, en l'associant à celles qui nient l'horreur de la Shoah... On appréciera !
Rédigé par : Marie-Christine Gryson-Dejehansart | 10 mai 2017 à 16:26
PS 2 : Merci monsieur Bilger de la publication de mes commentaires. Permettez-moi encore pour terminer : vous parlez du sésame d'Outreau pour Me Dupond-Moretti, mais il faut informer vos lecteurs sur la réalité de l'obtention de ce sésame. En effet, pour compléter et illustrer ce qui précède, il est utile de rappeler que lors des procès d'Outreau, Me Dupond-Moretti était à la tête de dix-sept avocats de la défense interrogeant chacun des enfants isolés dans le box des accusés (les accusés étaient dans la salle d'audience avec leurs avocats et les journalistes). Me Pouille, avocate de Myriam Badaoui, en témoigne ainsi : "Le haka des All Blacks, à côté de cela c'est rien, car en face il n'y avait pas le XV de France mais UN enfant !" (documentaire "Outreau, l'autre vérité" de Serge Garde).
Dans ce documentaire, une victime devenue adulte (Chérif Delay) témoigne comme dans son livre "Je suis debout", en ces termes : "On m'a égorgé comme un mouton, comme un cochon"... Et le procureur de Saint-Omer Eric Maurel comme les deux assesseurs des assises ont évoqué la brutalité de ces interrogatoires lors de leur entretien avec les magistrats de la commission d'enquête de l'Inspection Générale des Services Judiciaires (documents sur le site "Démystifier Outreau").
Rédigé par : Marie-Christine Gryson-Dejehansart | 10 mai 2017 à 15:05
PS : Pour illustrer mon propos voir mon dernier article sur Mediapart : "Eric Dupond Moretti et Lino Ventura, portraits croisés pour un message aux présidentiables". Il s'agit d'obtenir auprès des politiques le respect des directives européennes pour les enfants victimes de viols. Il est question de permettre aux enfants de témoigner en visio-conférence auprès d'une personne de confiance dans un local en annexe aux assises, comme c'est le cas dans de très nombreux pays. Il est aussi invraisemblable qu'intolérable que des enfants traumatisés soient obligés de comparaître aux assises face à leurs agresseurs potentiels et soient de surcroît obligés de répondre aux questions, en l'occurrence de celui qui est surnommé la "terreur des assises" et même "l'ogre des assises", comme s'ils étaient à armes psychiques égales... et dont le but est de décrédibiliser leur témoignage au bénéfice de la défense de son client. Comment peut-on alors parler de procès équitable ? Pourquoi accepter sans sourciller d'ajouter un grave psycho-traumatisme à des victimes que la Justice est censée protéger ? Comment dans ces conditions éviter les rétractations ? Rappelons que lors des procès d'Outreau, trois enfants sur les quinze reconnus victimes de viols en première instance n'ont pas maintenu leurs accusations au procès en appel... à huis clos !
Rédigé par : Marie-Christine Gryson-Dejehansart | 09 mai 2017 à 22:43
Bonjour Philippe Bilger,
Il semblerait que la fascination à l'égard de Eric Dupond-Moretti ne soit plus la même... Il est un peu tard, car vous avez contribué à sa notoriété et au fait que plus personne désormais n'ose le contredire. Aujourd'hui cette toute-puissance médiatique vous pose question, il faut souhaiter que vous puissiez être entendu. La seule ressource qu'il reste aux personnes qui ont gardé leur lucidité et qui représentent une forme de contradictoire de sa pensée, est d'instrumentaliser de manière éthique cette toute-puissance.
Bien à vous.
MCGryson-Dejehansart, Psychologue clinicienne, Expert Judiciaire (1989-2015)
Rédigé par : Marie-Christine Gryson-Dejehansart | 09 mai 2017 à 13:35
@azer
"Voici que vous reconnaissez que vous pratiquez la tentative de corruption de fonctionnaire en espérant ne pas recevoir la contravention que vous méritez par la flatterie de la policière qui vous l'inflige."
Peu importe que vous soyez médecin, ingénieur ou plombier, si l'heure indiquée sur le ticket de stationnement est obsolète ne serait-ce que d'une minute, la personne chargée de verbaliser a des ordres, l'amende sera salée. Quand un médecin est appelé en urgence pour sauver une vie, il doit tout de même passer par le parcmètre et il doit savoir qu'il a tout à craindre de l'intransigeance des services parisiens de "Notre Drame de Paris". Le caducée posé sur le pare-brise n'est plus un sésame.
Rédigé par : vamonos | 17 décembre 2016 à 09:04
@Claude Luçon
J'allais vous demander quel genre de trous dans le sol vous creusiez qui vous faisait un pionnier de l'écologie. Je me doutais bien sûr que vous aviez travaillé dans l'exploitation minière ou pétrolière mais je voulais le lire.
Claude Allègre, Claude Allègre... Voyons, ce ne serait pas cet homme qui empruntait des bouts de courbe des travaux de ses collègues pour leur faire dire le contraire de ce que leur intégralité disait ? Et qui, moqué par ces derniers, se faisait porter malade et feignait de ne pas avoir entendu la réponse ? Lorsqu'un amateur - C.A - dans un domaine voit ses travaux invalidés par des spécialistes, vous décrétez, aussi ignorant et prétentieux que l'amateur, sans plus de connaissances ou à défaut de preuves, que les spécialistes se trompent, que les spécialistes ont tort...
Je ne vais pas reprendre la totalité de ce que vous étalez sur ce blog mais seulement une qui illustre quel genre d'intelligence vous êtes : celle qui consiste à dire que Angela Merkel n'a pas de leçons de morale à donner parce que hé, ho, hein, bon, j'me comprends !
Admirons ! :
1 - Angela Merkel est allemande
2 - le nazisme fut allemand
3 - A. Merkel est donc mal placée pour donner des leçons de morale
Monsieur l'Ingénieur (qui est à la science ce que le pharmacien est à la médecine) vous raisonnez par sophisme ou paralogisme, comme R.Marchenoir et ses couteaux de cuisine qui ne sortent pas tout seuls des tiroirs ce qui prouve selon ce Maître ès dichotomie (le monde se divise entre les gauchistes idiots et les marchenoiristes intellligents) qu'on peut bien autoriser les citoyens à porter une arme afin de lutter contre les terroristes !
Lorsqu'on demande à Exilé (qui a écrit sur ce blog : "à six ans j'avais déjà compris que la démocratie dans laquelle je vivais n'étais pas un système recommandable", poursuivant, en latin s'il vous plaît ! qu'il était grand pour son âge) ces fameuses preuves de l'origine naturelle du réchauffement climatique, il ne peut citer qu'un seul chercheur, mort en 2008 ce qui montre à quel point il comprend l'importance du recueil des données en sciences, et il est bien incapable par lui-même de montrer qu'il maîtrise un tant soit peu le sujet sur lequel il s'exprime.
Quant à vous, votre argument fera date dans l'histoire des paralogismes : la fluctuation naturelle des pôles magnétiques montre bien que la fluctuation actuelle du climat est naturelle. C'est brillant ! Tout comme les calculs de Vincent Courtillot et les affirmations de Bardinet, qui n'a pas aggravé son cas puisqu'il est désespéré, selon lequel le rejet en GES d'un cycliste dans une côte n'a rien à envier à celui d'un véhicule à motorisation thermique !
Ces brillants esprits ont de fervents supporters, comme les sportifs, en la personne de ceux qui ont "l’amour du Picon-bière" !
Merci quand même pour votre brillante synthèse de la climatologie à l'aide d'une cocotte-minute, de dix-sept morceaux et d'un réacteur nucléaire : c'est la promesse de moments enjoués quand je vais en parler à mes amis chercheurs !
Vous avez cru bon sur ce blog nous faire part de votre jugement favorable à l'égard de NKM en écrivant "j'aime les belles femmes", information très pertinente étant donné le nombre d'hommes qui les aiment laides ! Voici que vous reconnaissez que vous pratiquez la tentative de corruption de fonctionnaire en espérant ne pas recevoir la contravention que vous méritez par la flatterie de la policière qui vous l'inflige. Mais bien sûr, il fallait prendre votre commentaire au second degré et je manque manifestement d'humour, ou bien il n'y a aucun rapport entre la flatterie et la corruption. Mais oui, ça doit être ça...
J'espère que vous vous abstiendrez de fustiger la négligence de C.Lagarde car elle a au moins l'excuse (douteuse) de la surcharge de travail : le retraité qui pontifie du matin au soir que vous êtes ne l'a pas.
Rédigé par : azer | 17 décembre 2016 à 00:31
@Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 23:10
Plus généralement, la pratique de la raison et le goût du savoir ont tendance à disparaître en Occident, et c'est cela que je trouve terrifiant.
C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'en veux tant aux poutino-lécheurs français, car c'est l'objectif déclaré du régime russe que d'éradiquer chez nous jusqu'à la notion de vérité, sur laquelle est bâtie notre civilisation.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 décembre 2016 à 16:52
@ calamity jane | 15 décembre 2016 à 07:26
"La Terre serait seule dans l'univers à se balader avec sa cocotte-valve en action ?!
R. Descartes ne peut plus rien pour nous."
La NASA prétend avoir découvert des tas de planète dites telluriques, comme la nôtre, il y aurait donc plein de cocottes-minute, l'univers ne serait qu'une vaste cuisine !
Notre cocotte-minute ingurgite le bout des morceaux de son couvercle et rejette ce qu'elle n'a pu avaler à l'autre bout du morceau.
Le principe du chewing gum : on mâche la même chose sans arrêt sans jamais l'avaler tout à la portant à température pour pouvoir la mastiquer plus facilement.
Descartes serait sacrément surpris s'il revenait maintenant et vous avez raison il ne pourrait rien pour nous en voyant le gigantesque bazar dans lequel nous nous sommes mis. Il penserait sans doute se réveiller sur une autre planète d'un lointaine galaxie. Il n'est pas sûr qu'il comprendrait la novlogique issue de la novlangue.
Rédigé par : Claude Luçon | 15 décembre 2016 à 13:12
@azer | 15 décembre 2016 à 03:14
« Aucune de mes recherches n'a validé la paternité de cette phrase à V.P. Toutes m'ont en revanche conduit à reconnaître qu'il n'est l'auteur que de ce qui précède la virgule, et non pas de ce qui suit. J'ai même trouvé de sa plume "toutes les religions sont incompatibles, etc." »
Vous avez raison, je n’ai pas trouvé de vidéos dans lesquelles il prononçait cette phrase. Il s’agirait donc d’un « hoax » comme l’on en retrouve beaucoup sur Internet. Je retire donc cette phrase de mon commentaire. A ma décharge je dois avouer qu’elle collait parfaitement avec les délires d’un certain Gaspary qui sévit sur ce blog.
Il n’en demeure pas moins que Vincent Peillon veut purement et simplement substituer la religion catholique par une religion « laïque », plus en conformité avec les mœurs de la société actuelle, plus ouverte sur des pratiques sexuelles que la religion catholique condamne expressément, tout comme les autres religions monothéistes d’ailleurs.
Robespierre en son temps avait bien essayé de créer une religion laïque avec son « être suprême ». Mais on ne peut pas effacer aussi facilement des traditions millénaires.
Le XXIe siècle ne semble pas s’orienter vers une religion « laïque ». Les religions millénaires reposant sur des livres saints semblent indétrônables, même si au cours des siècles elles ont connu diverses interprétations par des exégètes plus ou moins exaltés, avec pour effet une cascade de schismes générant une multitude de religions qui aujourd’hui sont à l’origine de conflits un peu partout dans le monde.
Dieu, Allah, Yahvé reconnaîtront les leurs. Vincent Peillon risque d’être bien seul avec son Être Suprême.
Rédigé par : Achille | 15 décembre 2016 à 12:52
Sans surprise, vous reprenez à votre compte une colossale ineptie d'Eric Dupond-Moretti : où trouve-t-on ailleurs que dans son esprit de chasseur-viandard inquiet qu'il existe un hygiénisme totalitaire ? Le totalitarisme, Monsieur Bilger, c'est qu'un lobby puisse faire la loi dans les campagnes et confisquer l'espace public, le totalitarisme c'est d'interdire même aux parlementaires de porter ne serait-ce qu'un regard sur les espaces de cruauté intensive que sont les abattoirs...
Rédigé par : Laurent Dingli | 15 décembre 2016 à 09:43
La Terre cocotte-minute ?!
Avec un couvercle "cassé en 17 morceaux" la cocotte ne fonctionne pas et la valve ne se mettra pas en action.
D'après les grands pontes de la scientifique, ce sont donc les humains qui rempliraient la cocotte à loisir et n'importe quel ingrédient donnerait le même résultat, le dégagement de gaz pour permettre la mise en rotation de la valve.
La Terre serait seule dans l'univers à se balader avec sa cocotte-valve en action ?!
R. Descartes ne peut plus rien pour nous.
Rédigé par : calamity jane | 15 décembre 2016 à 07:26
@ Achille
Vous avez repris sur ce blog la déclaration suivante, attribuée à V. Peillon : "le catholicisme est incompatible avec la liberté, contrairement à l'islam."
Aucune de mes recherches n'a validé la paternité de cette phrase à V.P. Toutes m'ont en revanche conduit à reconnaître qu'il n'est l'auteur que de ce qui précède la virgule, et non pas de ce qui suit. J'ai même trouvé de sa plume "toutes les religions sont incompatibles, etc."
Mais comme il fait remarquer que le débat sur la la laïcité est selon lui une charge contre l'islam seulement, un malcomprenant a interprété ses propos comme un plaidoyer en faveur de l'islam et comme souvent plus par bêtise que par malveillance, a résumé ce qu'il a compris en l'attribuant à l'auteur qu'il n' a pas compris.
On trouve souvent sur Internet des titres à sensation qui ne témoignent que de ce que leurs auteurs ont compris de ce qu'il ont lu (je ne parle même pas de YouTube, où Onfray est titré "Onfray sioniste" et "Onfray antisémite" sur la même page et où sont présentées comme "preuves de l'existence de dieu" des gravures dont les branches d'un arbre dessinent des caractères arabes ou hébreux.
Ainsi "Ma déclaration d'amour au genre humain" par Hubert Reeves, laisse supposer qu'il s'y livre effectivement. Une simple lecture montre que ce n'est pas le cas.
Il convient d'être prudent avant de diffuser de telles informations, qui peuvent créer des réputations aussi infondées que tenaces.
Rédigé par : azer | 15 décembre 2016 à 03:14
@ Mitsahne | 14 décembre 2016 à 18:51
Merci du commentaire.
Je veux bien rester le Doyen des autres, vous serez le mien.
Je ne peux pas faire mentir Tipaza qui m'écrivait ici : "Le moins qu’on puisse dire c’est que vous êtes obstiné !".
Si mon épouse était toujours de ce monde elle lui aurait dit qu'il me sous-estimait : seulement obstiné ?
Vous écrivez :
"Je ne suis qu’un modeste quidam, sans diplôme, sans titres, sans décoration, dont le livret militaire ne porte que la mention « sait lire et écrire » et caporal."
Quand on vous lit on se dit que tout compte fait, mieux vaut être autodidacte que de sortir de l'ENA après Normale Sup.
A chacun son Doyen !
Cordialement
@ Robert Marchenoir | 14 décembre 2016 à 12:18
"Allons, allons, vous allez nous empêcher de dormir."
Dormez tranquille la cocotte-minute est sur son poêle depuis 2 ou 3 milliards d'années, elle ne va pas se priver de continuer à nous empoisonner avec du H2S et autres cochonneries en guise de fumet pendant encore quelques milliards d'années.
Croyez-le ou non, quand je suis allé m'égarer dans l'exploration pétrolière en 1954 sur un bout de désert nommé Koweït, il y avait encore des scientifiques qui ne croyaient pas à la dérive des continents, ils ne savaient pas, nous non plus d'ailleurs, que le couvercle de la cocotte-minute était tout cassé.
Le point était qu'avec un couvercle intact il était impossible mécaniquement de déplacer les continents et pourtant, comme disait l'autre, ils se déplaçaient.
Regardez un couvercle de cocotte-minute et demandez-vous comment sa poignée pourrait se déplacer d'un côté du couvercle à l'autre ?
Vers 1955/60 quand nous avons constaté que les pôles magnétiques se baladaient depuis longtemps sans demander la permission de nos scientifiques nous avons risqué un procès en sorcellerie.
Pour mémoire, au XIXe siècle, quelques-uns de nos grands savants déclaraient que des engins plus lourds que l'air ne pouvaient pas voler tout en admirant un vol de cigognes passer au-dessus de leurs têtes probablement.
C'est pourquoi je regrette le silence de Claude Allègre dans cette histoire de réchauffement climatique.
Mais vous avez raison !
J'avais oublié Wall Street, le génie qui a inventé les impôts et nos gouvernants énarques.
Rédigé par : Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 23:10
@ Claude Luçon (14/12 à 11h10)
Merci d’avoir rappelé l’immense travail de Claude Allègre, ce grand savant brimé par l’intelligentsia gaucharde, qui ose « penser » différemment du courant dominant pour « sauver la planète », la plus grande escroquerie du siècle. Mais il y a tellement de subventions à tirer…
Merci d’avoir résumé le problème de la Terre-cocotte-minute en quelques lignes claires, ce qui semble avoir échappé à nos doctes bavards aux théories fumeuses et orientées.
Vous êtes l’une des lumières de ce blog, mais vous n’en êtes pas le doyen… Depuis que vous avez révélé votre âge (né en mars 1930), je peux vous assurer que je vous devance de quelque six mois, puisque je suis né… le même jour que Louis XIV mais en 1929 !
Rassurez-vous sur mes intentions, je n’ai aucune prétention à me prévaloir d’un titre quelconque. Je ne suis qu’un modeste quidam, sans diplôme, sans titres, sans décoration, dont le livret militaire ne porte que la mention « sait lire et écrire » et caporal.
Je n’ai aucune action valeureuse à faire valoir et ne suis promis à aucun « fabuleux destin ».
Je suis un matricule, un assujetti à la sécurité sociale, un redevable fiscal, un électeur de base, un banal consommateur, un retraité moyen consulté par la Sofres jusqu’à l’âge de 70 ans mais disparu des statistiques depuis, je suis un non décédé, un non censé ignorer la loi. Mon néant personnel passe dans tous les ordinateurs sans anomalie.
Je cultive avec quelques amis deux choses : l’amour du picon-bière qui m’a fait passer pendant un temps pour un mécène des arts bistrotiers, et la pratique du C.P.A.C. ou Coup de Pied au Cul, ce qui, à l’âge du rhumatisme et de l’arthrose, reste une performance peu appréciée des receveurs nombreux que sont tous les cuistres politiques et autres gougnafiers de la vie courante.
Je lis vos commentaires avec délectation et vous souhaite en pleine forme.
Rédigé par : Mitsahne | 14 décembre 2016 à 18:51
@ Robert Marchenoir | 14 décembre 2016 à 12:18
"...il faut inventer des impôts nouveaux et instaurer un gouvernement mondial"
Inventer un gouvernement mondial c'est ce qu'est en train de mettre en place Trump.
Wall Street au bras du KGB (ex)
"Tout à coup une porte s'ouvre: entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand-Périgord marchant soutenu par M. Fouché" (citation)
Rédigé par : breizmabro | 14 décembre 2016 à 15:09
@Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 11:10
"Les gens oublient que la Terre est une immense cocotte-minute, dont le couvercle est cassé au moins en 17 morceaux... L'immense réacteur nucléaire logé au centre de la terre, à la façon d'un sous-marin atomique, chauffe le pot-au-feu... sans compter les fuites permanentes entre les morceaux du couvercle cassé..."
Allons, allons, vous allez nous empêcher de dormir. Ce n'est pourtant pas compliqué : la faute en incombe à Wall Street, il faut inventer des impôts nouveaux et instaurer un gouvernement mondial. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas là-dedans ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 décembre 2016 à 12:18
@ breizmabro | 14 décembre 2016 à 09:13
"Vous avez défendu mon héros Claude Allègre, celui qui a osé dire qu'il fallait dégraisser le mammouth, qui en a donc payé le prix. Pour cela je vous remercie."
En G.B, au Canada et aux USA, ailleurs aussi, Claude Allègre est considéré comme un des grands scientifiques de notre époque, ma passion de la Terre en a aussi fait mon héros. Je regrette vivement que la presse ne nous donne pas de ses nouvelles.
Nos politiciens et journalistes préfèrent se laisser berner par des pseudo-scientifiques, ils occultent délibérément les vrais scientifiques mais nous font avaler des couleuvres nommées Duflot, Placé et Bové.
Mon domaine spécifique était la pétrophysique, nous pratiquions déjà la fracturation hydraulique au Sahara, celle que JV Placé n'acceptera jamais, en 1960, longtemps avant sa naissance, et nous n'avons empoisonné personne même pas un Touareg, un fennec ou un scorpion.
Les gens oublient que la Terre est une immense cocotte-minute, dont le couvercle est cassé au moins en 17 morceaux, que sa température varie d'un point à l'autre, d'une profondeur à l'autre et, par voie de conséquence, change la température de l'atmosphère, c'est à cela que Claude Allègre pensait quand il émettait des réserves sur les origines du réchauffement ambiant. L'immense réacteur nucléaire logé au centre de la terre, à la façon d'un sous-marin atomique, chauffe le pot-au-feu dont nous sommes servis quelques cuillerées de temps à autre par un volcan ou l'autre, sans compter les fuites permanentes entre les morceaux du couvercle cassé, ce que les Japonais et Indonésiens n'apprécient guère.
Rédigé par : Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 11:10
Les avocats... depuis Cicéron...
Rédigé par : Solon | 14 décembre 2016 à 11:05
@ Claude Luçon
"Ce qui confirmait mes soupçons quant à la disparition des scientifiques et ingénieurs en France.
Mon épouse m'avait consolé en me disant : il en reste un, toi."
C'est mignon. On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoires, mais parfois, on en "surprend".
Agréable.
Rédigé par : Noblejoué | 14 décembre 2016 à 11:03
La justice est parfois bizarre et je n'ai pas pu résister.
(Le Monde).
La CJR est une instance qui juge C. Lagarde, mais à quoi bon ce simulacre qui ne sert à rien, d'ailleurs FH aurait l'intention de la supprimer.
D'autre part, si j'ai bien compris, notre ancien plus grand flic de France, C. Guéant, a été condamné seulement à rembourser ce qu'il avait indûment perçu, c'est un peu mesquin, sans amendes apparemment. Qui plus est, que du sursis, pour quelqu'un qui occupait sans doute le poste supposé le plus exemplaire - par sa visibilité - de la République, s'il en est un.
Inéligible "à vie", enfin qu'il ne puisse plus avoir à faire avec une élection.
"Que vous soyez puissant ou misérable..."
Comme disait Coluche "il vaut mieux être riche, en bonne santé..."
La plus grande hypocrisie est de penser que la justice est la même pour tous, elle est humaine donc j'imagine influençable quoi qu'on en dise. Par contre je ne pense pas que les honoraires des avocats soient uniformes non plus pour des cas identiques.
Rédigé par : Giuseppe | 14 décembre 2016 à 11:00
@Giuseppe | 14 décembre 2016 à 07:23
Merci mais :
"l'écologie, je pense l'avoir écrit, il la découvre quand il pèle une banane, et encore..."
Je n'y suis jamais allé mais je ne pense pas qu'ils cultivent les bananes en Corée, seulement quelques ballots qu'ils nous envoient pour être ministres de gauche, deux à ce jour.
Rédigé par : Claude Luçon | 14 décembre 2016 à 10:33
@ Patrice Charoulet | 13 décembre 2016 à 20:06
"En littérature, Pascal, Bossuet, Racine... sont aussi bien vieux !"
L'Ancien Testament aussi...
Mea culpa je n'avais pas intégré que "l'immense avocat Berryer" faisait partie de la culture générale et obligatoire de l'Education... nationale...
@ Claude Luçon | 13 décembre 2016 à 20:10
Je ne suis pas une scientifique d'autant qu'une grande partie de ma vie a été consacrée à contrôler la gestion d'entreprises qui employaient des scientifiques. C'est dire...
Mais vous avez défendu mon héros Claude Allègre, celui qui a osé dire qu'il fallait dégraisser le mammouth, qui en a donc payé le prix. Pour cela je vous remercie.
Rédigé par : breizmabro | 14 décembre 2016 à 09:13
@Claude Luçon | 13 décembre 2016 à 20:10
Comme vous ma passion était plutôt bâtisseuse que "romantique", la lecture très éclectique mais plutôt classique, les auteurs français, j'y consacre plus de temps aujourd'hui.
J'adhère totalement à vos remarques surtout à celle de J-V Placé que je considère comme un imposteur arriviste, et l'écologie, je pense l'avoir écrit, il la découvre quand il pèle une banane, et encore...
Rédigé par : Giuseppe | 14 décembre 2016 à 07:23
Cher Monsieur,
Je ne ferai pas assaut d'esprit avec vous, en sachant mille fois moins que vous sur celui que vous avez peint avec tant d'art.
Une première remarque : votre titre a surpris certains. Un moment de cuistrerie. "Voluptueuse exaspération", cela s'appelle un oxymore. Autre exemple : "douce violence". Et, pour remonter au déluge, breizmabro (colossale allusion personnelle, il faut suivre !), "obscure clarté" (Corneille).
Deuxième remarque : que l'avocat général atypique éprouve une fascination (peut-être ambivalente ?) pour un avocat si atypique n'étonnera qu'à moitié.
Ses plaidoiries, avez-vous dit, sont indépassables, votre portrait du jour ne l'est pas moins.
On ne m'empêchera pas, toutefois, de penser que ce type est une énigme.
Une énigme qui a multiplié les... autoportraits. Dont je rappelle les éléments.
Il a commencé petitement. Il a carburé à l'admiration de certains de ses pairs (très bon carburant) dont il a donné les noms. On les trouvera, en les cherchant.
Il a dit lui-même avoir vomi*, des lustres durant, avant de plaider. Pas banal.
C'est un fumeur compulsif, comme l'a relevé, très justement, l'excellent avocat-commentateur sbriglia.
Il ridiculise les dingues du végétarianisme et entonne l'éloge de l'entrecôte.
Il traverse la France au volant, en chantant du Serge Reggiani.
Il est accro aux faucons. Quelle idée !
Il a dit un jour à un avocat général, avant de plaider : "Vous ne m'aimez pas ? Moi non plus." Il faut le faire !
Il chausse du 47 ou du 48. Qui, parmi vous ?
Au rebours de Thierry Lévy ("plus belle langue du barreau, dites-vous), qui a refusé toute sa vie d'être partie civile, il considère que la défense, aux assises, est toujours la plus faible, au départ ; elle a contre elle le parquet, l'avocat de la partie civile et, trop souvent à son goût, le président (quand c'est un "mauvais président").
En bon zemmourien, du fond de mon obscurité et de ma nullité, je ne me permettrai qu'une menue critique. Dans l'interview du Point, EDM raconte l'histoire suivante sur ce qu'il appelle la bataclanisation des esprits.
Dans un restaurant, après un attentat islamiste, une dame s'adresse à lui. "Les musulmans devraient tout de même s'excuser !" Dialogue :
"Quelle est votre religion madame ? - Catholique - Ah bon. Quand un curé enfile un enfant de (tel âge), vous excusez-vous ?" Fin du dialogue.
C'est tout confondre. Que tel ou tel religieux, mais aussi que tel ou tel père ou beau-père aient commis tel ou tel acte inadmissible est une chose. Que des gens qui ont lu le Coran tuent au couteau, à la kalach ou au camion, des gens, est une autre chose. Zemmour, un. EDM : zéro pointé.
Veuillez me croire, cher Monsieur, tout à vous.
*Faisiez-vous de même, cher Monsieur, avant de requérir ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 décembre 2016 à 06:52
Il y a aussi l'avocat, je le connais, roublard, finassier, comme M.Giresse en décrivait, qui va de renvoi en renvoi pour avoir la peau de la patience de son adversaire, qui sait sa cause mauvaise et ne la défend pas, se contentant de bavasser, d'obtenir du juge, sous tous les prétextes possibles, même les mensonges les plus éculés, le renvoi à deux trois quatre mois, et joue au noble défenseur courant à l'autre bout de la France, justement le jour où son affaire est appelée, l'urgence, M.le Juge, le noble art de la défense... quitte à rester au lit le jour fatidique, pour qu'on ne le voie pas en ville.
Celui-là court en abondance dans les palais, s'offusque de la moindre remarque, met sa toge en bouclier et affecte l'indignation, abrité derrière son statut d'indépendance et d'absolue maîtrise du temps des autres et quelquefois de leur malheur, il joue la montre, comme un assureur qui espère le décès de la victime.
Mais un jour, il perd, et son client, abruti par les poursuites sans aucune pitié que forge son adversaire, ouvre les yeux, essaie de s'entendre, de transiger, d'apaiser les charges qui l'écrasent. Il doit à son mauvais avocat de succomber dans l'infortune, à son incompétent d'avocat de n'avoir pas su transiger, trouver une solution, il n'a utilisé que la ruse, la bêtise et la malhonnêteté.
Celui-là est une caricature, et les palais sont remplis de caricatures. M.Dupond-Moretti, consciencieux et adroit, n'a pas de peine à se faire un nom parmi les "vagabonds", je tiens le mot du merveilleux Jacques Boré, qui peuplent sa profession. Mais enfin, ce n'est qu'un avocat, tout de même, qui ne confond pas l'habileté et la traîtrise.
Rédigé par : genau | 14 décembre 2016 à 00:46
Oui, en effet, vous n'auriez pas dû...
Car voyez-vous, être dans cette société "photogénique" (pour l'image) et "je ne sais quoi" (pour le son), est le leurre ultime.
Ce n'est pas bien de regarder dans les yeux la Gorgone !
Et c'est encore pire de prétendre que cela est sans risque.
Monsieur Dupond-Moretti est surtout Monsieur Dupont, quoique à bien y réfléchir il y a chez lui un je ne sais quoi de Monsieur Moretti, un marchand glacier de son état, qui régala en son temps, son petit Etat !
Non c'è nessuno !
Rédigé par : duvent | 13 décembre 2016 à 20:37
@ sbriglia et Tipaza
Merci pour les informations, je vais m'y attaquer.
Tipaza, ne vous inquiétez pas j'adore titiller les gens, il y a ceux qui tombent dans le panneau et ceux, comme vous, qui n'y tombent pas.
Ceci dit, au risque de vous décevoir je ne suis pas un fan de Camus.
Les circonstances ont fait que lorsque j'ai enfin eu le temps de me pencher sérieusement sur la littérature de mon époque, un sujet qui comporte un très faible coefficient dans les études d'ingénieur, j'étais en pays anglophones et je me suis surtout attaqué à Steinbeck, Hemingway, Fitzgerald (Francis Scott et Robert), Shaw et Jones et délaissé les Français.
Ma passion est beaucoup plus terre à terre : géologie, géophysique, pétrophysique, paléontologie, que romantique.
Je suis plus fan de Teilhard de Chardin que de Camus.
Ce qui m'a amusé dans le livre qu'Amazon m'a délivré par erreur est qu'un seul de ses bouquins ait mobilisé 22 intellectuels dont 15 agrégés.
En rentrant définitivement en France en 2009, désespéré après avoir suivi la télévision pour un temps, j'avais dit à mon épouse qu'il ne devait plus y avoir d'ingénieurs ou de scientifiques en France. Le seul qui était apparu une fois à propos du climat, Claude Allègre, s'était fait copieusement insulter par une jeune écolo sans que le commentateur n'intervienne. Elle avait même eu le culot de lui dire qu'il ne comprenait rien à la climatologie. A Claude Allègre !!
Puis il y eut le problème du gaz de schiste sans qu'aucun ingénieur pétrolier ou géologue ne soit invité aux débats, le seul expert qui se pavanait comme d'habitude était Jean-Vincent Placé. J'en étais soufflé de voir tout un pays de 66 millions de citoyens se faire arnaquer par une petite vidéo américaine.
Ce qui confirmait mes soupçons quant à la disparition des scientifiques et ingénieurs en France.
Mon épouse m'avait consolé en me disant : il en reste un, toi.
Rédigé par : Claude Luçon | 13 décembre 2016 à 20:10
@breizmabro
Ayant recommandé à tout le monde la lecture (gratuite) des plaidoiries de l'immense avocat Berryer, vous avez mis ce nom (inconnu de vous ?) sur Wikipédia, et vous avez recopié les deux premières lignes, en me faisant observer que cet avocat, mort depuis longtemps, était très largement... dépassé. Finement observé !
En littérature, Pascal, Bossuet, Racine... sont aussi bien vieux !
J'ai découvert il y a vingt ans, par hasard, sans Wikipédia, dans un fonds ancien de province, ces plaidoiries pleines de poussière, avec émerveillement, sans rien dire à personne, me prenant pour un original.
Je n'étais pas tout seul. Lisez l'article Wikipédia en entier : vous en aurez la preuve.
Dans la foulée, lisez aussi "Conférence Berryer". Tous les avocats de France savent très bien ce que c'est. Je ne vous recopie pas l'article : faites le voyage vous-même.
Bien cordialement. Je n'ajoute pas de smiley, contrairement à vous.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 décembre 2016 à 20:06
@Patrice Charoulet et @breizmabro
On peut ajouter à votre liste le très grand avocat, Maître Maurice Garçon, d'une extrême modestie - lui - contrairement à Dupond-Moretti.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 13 décembre 2016 à 20:06
"Pourtant certaines de ses remarques plongent le lecteur dans ce malaise particulier qui naît de l'intuition que tout ensemble c'est vrai et faux"
Il se peut qu'il fasse exprès. Comme la technique à deux sabres de Musashi en escrime... D'un côté l'outrance lui donne une audience, de l'autre ce qu'il y a de vrai lui donne le plaisir de déborder et de pouvoir prendre à revers qui le contredisait en disant que c'est faux alors que c'est partiellement vrai. Technique ? Trait de caractère ? Les deux ? Cela me rappelle Pierre Bergé.
Rédigé par : Noblejoué | 13 décembre 2016 à 19:58
A vous lire on a envie de le mieux connaître et ne pas en rester à quelques préjugés ou sentences toutes faites glanées ici ou là.
En tout cas quelqu'un (aimé ou haï) qui ne laisse pas indifférent, ce qui de mon point de vue est un plus, voire un gage de qualité sinon d'excellence !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 décembre 2016 à 19:45
@ Wil | 13 décembre 2016 à 11:44
"Dupond-Moretti, c'est quand même un type qui est capable de dire dans la même phrase chez Ardisson qu'il aurait défendu en tant qu'avocat Pétain ou Hitler mais qu'il est normal d'interdire le spectacle de Dieudonné.
Bref, c'est un vrai c*n."
Tellement vrai ! M. Wil vous m'avez coiffé au poteau, d'un cheveu si on peut dire ! J'encadre ! Ruquier, Ardisson, il lui manque Hanouna, petite émission d'amusettes sans importance qui commence à devenir à son tour un ONPC / SLT bis, donneurs de leçons gauchistes où E.D.M., ce Calimero de la magistrature toujours déprimé, pourrait venir répandre son fiel entre les vannes grivoises de dessous de ceinture de cette petite équipe de guignols rétrécis du bulbe.
Rédigé par : sylvain @ Wil | 13 décembre 2016 à 19:07
@ Claude Luçon | 13 décembre 2016 à 15:39
Le moins qu’on puisse dire c’est que vous êtes obstiné !
Bon, je veux bien vous aider, mais uniquement par amour de Camus.
Il y a un cycle Tipasa, chez Camus, que vous trouverez dans les deux ouvrages Noces et l’Été.
Dans l’un il y a Noces à Tipasa et l’autre Retour à Tipasa.
Les deux textes sont d’égale beauté, même si j’ai un faible pour le « Retour », c’est lui que j’avais cité ici.
Les deux ouvrages sont réunis en un seul volume dans la collection Folio, pour une somme très modique. Il existe aussi l’Été en volume unique.
Si vous avez des problèmes pour lire des textes papiers, peut-être pouvez-vous passer au livre électronique.
Si vous avez un iPad, dans iBook vous trouverez le livre réunissant les deux essais que vous pourrez télécharger, pour une somme très modique là aussi.
Si vous êtes dans une autre configuration, vous pouvez télécharger ces deux essais, gratuitement sur le site de l’Université du Québec dont voici le lien.
Ce téléchargement est illégal, et le site vous en informe, tout en vous laissant télécharger, en PDF.
http://classiques.uqac.ca/classiques/camus_albert/noces/camus_noces.pdf
Quant à savoir qui je suis, qu’est-ce que cela vous apportera ?
Je ne suis pas Jean-Noël Gaudy, ni aucun autre des commentateurs.
Je déteste les commentaires de livres, et les commentateurs. Sauf s’il s’agit de livres écrits dans des langues perdues, et qu’ils replacent le texte dans son environnement. Et encore je préfère les simples traductions.
Rédigé par : Tipaza | 13 décembre 2016 à 18:31
Le bougre s'évade de la pratique oppressante du droit pénal. J'ai un ami avocat pénaliste de Boteco, il enchaîne les vodkas, joue en bourse et déprime en pensant à sa femme qui l'attend à la maison en faisant la tronche.
Il me parle de ses clients, du PCC, de sa ligne qui est probablement écoutée illégalement. Je lui montre comment s'en affranchir simplement. Lui aussi a une voix et un physique impressionnants.
Ah s'il pouvait, comme Dupond-Moretti, faire le zouave à la télé, il ne s'en priverait pas !
Voilà, c'est du divertissement pour ne pas finir de suite entre quatre planches, il ne faut pas aller chercher plus loin que ça.
Rédigé par : Alex paulista | 13 décembre 2016 à 17:33
Cher Doyen,
C'est, sans doute, un des plus beaux textes de Camus :
http://www.algeriepyrenees.com/article-13081638.html
Rédigé par : [email protected] Luçon | 13 décembre 2016 à 17:27
Cher M. Bilger
Le sous-titre de votre billet "Je ne devrais pas écrire ce billet" me fait penser au titre de deux journalistes évoquant leurs conversations avec F.Hollande "Un président ne devrait pas dire ça".
Et vous l'avez écrit quand même !
Bien souvent les plaidoiries, bonnes ou moins bonnes, s'affichent comme étant des prestations du style "Au théâtre ce soir" avec beaucoup d'effets de manches. Les avocats talentueux n'ont pas besoin d'en rajouter, quant à ceux qui le sont moins, s'ils en ajoutent ça finit par lasser. L'avocat doit convaincre, c'est son métier. Il y a des ténors et celui que vous citez en est un et un grand.
Rédigé par : Jabiru | 13 décembre 2016 à 17:14
@ Patrice Charoulet | 13 décembre 2016 à 11:27
Berryer : né le 4 janvier 1790 à Paris et mort le 29 novembre 1868 à Augerville-la-Rivière, est un avocat et homme politique (Wiki)
Là on est de plain-pied dans l'actualité du jour... :-(
Mais après 1868, M. Charoulet, il y a eu Floriot, et d'autres. Et Dupond-Moretti, entre autres.
Outreau l'a sauvé du trou où il exerçait. Il a joué le noir et il a gagné, c'est tout.
Personnellement je l'ai entendu plaider dans quelques affaires mineures (pour lui) et il a plaidé en style mineur (c'est sûr que c'est mieux quand c'est médiatique).
C'est bien qu'il se reconvertisse dans le cinéma.
1. parce que c'est plus ludique que de défendre un quidam risquant perpète
2. Parce que contrairement à ce que soutient M. Bilger il n'est pas particulièrement solidaire de ses confrères
3. Parce que ça fera des vacances aux jeunes avocats pénalistes
"Veuillez croire" etc., etc. ;-))
Rédigé par : breizmabro | 13 décembre 2016 à 16:50
@ Achille 13/12 08:48
Je ne suis pas sûr que l'aisance soit le seul privilège des meilleurs. Il en est aussi parmi les moins bons qui, dans l'ignorance de leur état, sont capables de faire preuve de beaucoup d'aisance !
Quant à Me Dupond-Moretti, à défaut d'une connaissance suffisamment approfondie je ne me permettrai pas de porter un quelconque jugement. Ce qui est sûr, c'est qu'il a su choisir les bons dossiers qui ne pouvaient que contribuer à sa surmédiatisation. Mais les dossiers n'auraient à eux seuls indéniablement pas suffi sans le talent.
Rédigé par : Michel Deluré | 13 décembre 2016 à 16:50
@ boureau | 13 décembre 2016 à 10:27
Complètement d'accord avec vous.
Rédigé par : breizmabro. | 13 décembre 2016 à 16:21
Les avocats sont d’honnêtes commerçants... enfin... je crois.
Rédigé par : GLW | 13 décembre 2016 à 16:17
Une silhouette de tas, la clope, un regard de fou furieux à l'occasion, qui aime la chasse et la corrida, très politiquement correct avec indignations médiatiques aussi profondes qu'hypocrites.
A la pensée qu'il porte la robe du prêtre de l'ancienne justice ecclésiastique, je ne sais pourquoi, il me vient à l'idée que la dimension spirituelle du personnage n'a pas dépassé le niveau de l’abscisse.
Qu'en aurait pensé Saint Louis rendant la justice au pied d'un chêne du côté où il émet au violet pour élever son niveau vibratoire, comme l'avaient fait tous les chefs de tribus depuis la nuit des temps ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 décembre 2016 à 16:12
@[email protected] | 13 décembre 2016 à 14:28
"Le crime ne paie pas, sauf les avocats", comme disait Floriot, ou Savonarole, ou Charoulet, je ne sais plus, mais pas moi..."
C’est bien ce qui distingue l’avocat du magistrat. Ce dernier n’a pas besoin d’aller chercher le « client ». Il lui est amené directement dans son bureau, menottes aux poignets par les services de police et quel que soit l’épaisseur de son CV, il touche son fixe à la fin du mois.
Ce qui n’est pas le cas de l’avocat qui, lui, attend que le client vienne sonner à sa porte et ses honoraires sont généralement alignés sur les faits qui lui sont reprochés. Plus ils sont lourds et plus ça paie.
Mais tout citoyen a droit à une défense, les crapules de haute volée comme les petites frappes.
Concernant notre vice-doyen Charoulet ne soyez pas trop dur avec lui. Il n’est manifestement pas habitué à l’humour tout en subtilité (avec il est vrai un brin de perfidie) que l’on acquiert naturellement après avoir passé sa scolarité chez les frères maristes. Sa susceptibilité est à la hauteur de sa candeur toute juvénile malgré son âge. Je lui trouve un côté attendrissant qui nous change des propos agressifs que l'on peut lire parfois sur ce blog.
Rédigé par : Achille | 13 décembre 2016 à 16:11
@ sbriglia et Tipaza
Oubliez Maître Eric Dupond-Moretti pour un instant svp.
Vous vous souviendrez de mon obsession sur Tipaza, j'avais donné quelques explications.
Vous, sbriglia, m'aviez conseillé de lire Noces de Camus. J'ai suivi le conseil, mais Amazon s'est égaré et j'ai bien reçu un Noces de Camus mais c'est, écrit en plus petit sur la couverture, "Analyses et Réflexions sur..."
Pas moins de 22 intellectuels, inconnus pour moi mais sûrement célèbres, y publient leurs cogitations sur Camus et ses Noces.
J'ai donc vaillamment affronté le décorticage fumeux du chapitre Tipaza dans sa totalité et n'en suis pas sorti du tout impressionné. A l'évidence je connais Tipaza, le site, mieux que Jean-Noël Gaudy (??) le décortiqueur de ce chapitre et au moins aussi bien que Camus.
Jean-Noël Gaudy serait-il notre Tipaza et la réponse à ma question ?
Pour en revenir à Noces et Tipaza voici un extrait de J-N.Gaudy citant Camus :
"Le bonheur d'exister et d'être au monde, dans le monde passé par l'abolition de la distance que suppose un regard de spectateur :<< avant d'entrer dans le royaume des ruines, pour la dernière fois nous sommes spectateurs >>".
Il va falloir que je me mette à la littérature, des ruines j'en ai vu, partout, même de très vieilles sous forme de restes de caves dans le sud-est saharien au nord de Djanet, caves qui avaient été habitées au bord de ce qui fut une rivière et dont les parois portaient encore des gravures rupestres, d'où j'ai même ramené un plat joliment taillé dans du grès et des tas d'ébauches de pointes de flèches et de haches, ainsi que du bois et une ammonite fossilisés. C'est très beau du bois pétrifié.
Quand, de temps à autre, je passais la nuit, enfoui dans le sable encore chaud d'une dune, à contempler la grande voûte noire dotée d'une myriade d'étoiles, et où quelques satellites humains baladeurs brillaient aussi, qui m'enfermait dans ce monde nu et désolé qui avait pourtant connu la vie, j'aurais dû me demander ce que Camus, malheureusement mort deux ans plus tôt, aurait pu en écrire et Jean-Noël Gaudy en déduire ?
D'autant plus que mes ruines avaient quelques 12 à 15 mille ans de plus que Tipaza.
"Le bonheur d'exister et d'être au monde, dans le monde passé par l'abolition de la distance" comme écrit Gaudy, j'en ai connu la sensation.
Moi je m'y sentais tout petit et me reposais la même question à propos de Dieu et des hommes.
Mais nous avons déjà débattu de ce sujet-là sur ce blog.
Rédigé par : Claude Luçon | 13 décembre 2016 à 15:39
"Il m’arrive de ne pas approuver le choix de ses clients, souvent de fieffées crapules" (Achille)
J'ai bien essayé Achille, au début, de limiter ma clientèle pénale aux personnes de bonne moralité : la sonnette restait, hélas, désespérément muette...
"Le crime ne paie pas, sauf les avocats", comme disait Floriot, ou Savonarole, ou Charoulet, je ne sais plus, mais pas moi...
Rédigé par : [email protected] | 13 décembre 2016 à 14:28
Ne connaissant du monde complexe de la justice que ce que j'en ai découvert dans "Un avocat général s'est échappé", le bouquin de notre hôte, et n'ayant vu Maître Éric Dupond-Moretti qu'à la TV, c'est certes un homme de poids, mais de là à l'associer avec de la volupté, cela me paraît un peu excessif.
Rédigé par : Claude Luçon | 13 décembre 2016 à 12:21
Je me demande si Eric Dupond-Moretti conjuguant apparemment force physique et morale n'est pas l'incarnation populaire de l'article 4.3 du code des avocats européens ?
"4.3. respect du juge
Tout en faisant preuve de respect et de loyauté envers l’office du juge, l’avocat défend son client avec conscience et sans crainte, sans tenir compte de ses propres intérêts, ni de quelque conséquence que ce soit pour lui-même ou toute autre personne"
Ah ! Comme j'aurais voulu en avoir un seul comme lui plutôt que sept dans...
Rédigé par : Choubidou75 | 13 décembre 2016 à 12:19
Wouahou ! "ma voluptueuse exaspération" !
Rédigé par : calamity jane | 13 décembre 2016 à 11:59
Dupond-Moretti, c'est quand même un type qui est capable de dire dans la même phrase chez Ardisson qu'il aurait défendu en tant qu'avocat Pétain ou Hitler mais qu'il est normal d'interdire le spectacle de Dieudonné.
Bref, c'est un vrai c*n.
Rédigé par : Wil | 13 décembre 2016 à 11:44
Cher Monsieur,
Ce portrait extrêmement nuancé et particulièrement approfondi d'Eric Dupond-Moretti complète à plein le dialogue, passionnant, que vous aviez eu avec lui, et qu'il me semble opportun de réécouter à cette occasion.
De même, m'avait-il semblé opportun de réécouter, à l'occasion de vos récents propos touchant un certain parti politique, votre dialogue, captivant, avec l'écrivain Tillinac.
J'ai eu le plaisir d'entendre plaider cet immense avocat plusieurs fois.
Vous avez eu ce plaisir plus de fois que moi. Je me plains souvent d'entendre, en province, des avocats médiocres, affligés d'une diction confuse et bredouillante, murmurer de pauvres plaidoiries. Vous avez dit ailleurs que cet avocat était indépassable dans son domaine.
C'est le recordman. En tout cas, dans les dernières années.
Je signale aux amateurs que l'on peut lire, en cliquant sur
Gallica, les meilleures plaidoiries françaises de plus de cent ans.
Vous pourriez commencer par Berryer. Me Trémolet de Villers lui a consacré un livre. Il y en a d'autres. Je suis de ceux qui regrettent que les plaidoiries des ténors du barreau ne soient plus imprimées, comme elles l'étaient autrefois.
Veuillez me croire, cher Monsieur, tout à vous.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 décembre 2016 à 11:27