Prévoir, c'est se tromper !

Les prévisions, surtout politiques, manquent assez généralement leur cible, le futur qu'elles prétendent annoncer.

Je ne parle pas de celles qui, banales, sortent de la bouche des amateurs, du commun des mortels, des citoyens quand ils s'aventurent, dans la quotidienneté, à anticiper et à jouer les devins. Pour devancer les critiques, j'avoue volontiers que je m'étais trompé sur François Hollande dont la nouvelle candidature me paraissait probable et sur Alain Juppé en attachant trop d'importance, comme lui, aux intentions de vote mais que je ne m'étais pas mépris sur le possible rejet de Nicolas Sarkozy. Il y a des lucidités irriguées par l'hostilité.

J'évoque encore moins, dans un registre plus ludique, les prévisions des commentateurs, lors du déroulement des compétitions sportives, notamment pour le football. Elles constituent au moins la moitié de leurs échanges trop bavards et on peut être à peu près sûr que les actions suivantes et même le résultat final démentiront leurs hasardeuses prospectives.

Sur un plan politique il y a des personnalités qui ont une incoercible propension à l'erreur, analystes, professionnels de la chose publique, journalistes. A tel point qu'on peut sans aucun risque les contredire pour se rapprocher davantage de la vérité.

Il est facile de comprendre pourquoi en général prévoir, c'est se tromper.

C'est formuler un jugement imprégné de fixité et, croit-on, de rationalité au sujet pourtant d'un univers évolutif, instable, construit et détruit à chaque seconde par la venue d'événements surgissant sans ordre ni cohérence et de comportements humains égarant souvent toutes les attentes. C'est se persuader que l'avenir sortira du présent comme une conséquence nécessaire ou au moins probable. C'est imaginer, en réalité, que nos désirs modèleront demain et que le futur aura l'élégance de s'accorder avec nos préférences, nos interprétations.

Ils sont légion, ceux qui, emplis d'une aura indiscutable et pas loin de se prendre pour des phares, pataugent dans le présent au point de se rendre ridicules avec leur vision de l'avenir. On les connaît tous, qu'ils aient été péremptoires ponctuellement ou acharnés globalement à errer.

Qu'on songe par exemple à Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Jacques Attali, Jean-Pierre Raffarin, François Baroin, même François Hollande totalement contredit par la primaire de la droite et du centre et par le succès éclatant de François Fillon ("Un président ne devrait pas dire ça !").

Puis, surtout, par la résolution farouche d'Emmanuel Macron dont le président de la République prévoyait qu'il ne se présenterait pas en 2017. Erreur gravissime qui rendait son abandon quasiment obligatoire. Si, au lieu de prévoir, de se tromper et de tergiverser, il s'était lancé plus vite, plus tôt, nul doute qu'il aurait mis son subtil et atypique protégé - qui n'était pas "son obligé" - dans une position plus délicate (Le Point).

Prévoir, je le confirme, c'est se tromper. En même temps faudrait-il cesser de se livrer à ce petit jeu qui rend plaisante ou amère la vie politique selon qu'on pressent un vent qui tournera bien ou mal ? Evidemment non mais la mesure devrait interdire de s'y abandonner avec trop de délices. Prophètes à petites doses, plutôt.

Au demeurant peut-être ceux qui s'égarent ont-ils des excuses à faire valoir. Une prévision sort d'un esprit mais suppose que celui qui est dans nos pensées sera demain aussi remarquable ou médiocre qu'il l'est aujourd'hui.

Les fossoyeurs anticipés de François Fillon étaient-ils à même de pressentir sa domination dans les joutes médiatiques ? Les adeptes d'Alain Juppé pouvaient-ils concevoir que, persuadé d'être déjà le gagnant, il serait si peu flamboyant et décisif dans ces exercices où François Fillon a fait la différence ? Et les partisans de Nicolas Sarkozy, inconditionnels comme au premier jour, étaient pardonnables puisque leur champion a révélé au contraire qu'il était usé, répétitif et non plus riche d'avenir mais gangrené de passé. Le retrait de François Hollande a surpris, à l'exception de quelques proches, parce qu'il s'opposait à tout ce que son attitude et ses manoeuvres avaient laissé entrevoir clairement de ses desseins.

Prévoir, c'est se tromper, soit, mais d'une certaine manière le futur trahit aussi et l'avenir se fait un malin plaisir de déjouer l'inévitable et de mettre de la surprise là où l'inéluctable domine. Le coupable, c'est aussi celui à qui on avait laissé toutes ses chances. Dans cette virtualité entre le présent et le futur, il a mis trop du sien qui ne pouvait précisément se prévoir.

Ce billet est né du drôle et étincelant billet de François Morel qui lui est vraiment un humoriste et qui s'est amusé à imaginer les jeux du hasard et de la politique jusqu'au surréalisme et même au délire (France Inter).

A l'approche de Noël je vais faire preuve de plus d'indulgence à l'égard de notre minorité facilement identifiable de péremptoires du lendemain et en demander un peu pour moi s'il en reste.

Comments

[Rédigé par : stephane]

Hollande l'a dit "si vous votez pour moi, je battrai Nicolas Sarkozy".
On ne saurait faire mieux dans la prévision.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Exilé | 27 décembre 2016 à 09:16
"Un des multiples intérêts d'un réchauffement climatique réel et notable serait de réduire fortement notre consommation d'hydrocarbures"

Voilà !
Ce sont les gens comme vous qui mettent leurs compatriotes pétroliers au chômage !
Tout ça pour deux malheureux degrés en cinquante ans, c'est pas gentil.

[Rédigé par : Lucile]

@ Ange LERUAS | 27 décembre 2016 à 13:36

Effectivement, le deficit est programmé dans le budget prévisionnel, quoique minimisé ; comme quoi il suffisait d'y penser : prévoir qu'on sera imprévoyant, ni vu ni connu je t'embrouille...

[Rédigé par : Camille]

@ vamonos 26 décembre à 15h37

Avez-vous pensé aux compléments alimentaires, aux friandises, aux levures, aux comprimés que vous pourriez écraser subrepticement dans la nourriture de votre petit protégé pour le débarrasser de ses parasites et retarder leur retour ?
Vous trouverez cette gamme de produits anti-puces en vente sur Internet, ou chez le vétérinaire. Bon courage à vous.

Joyeuses fêtes et meilleurs vœux à tous.

Exit Sarko :-) !!!

[Rédigé par : Ange LERUAS]

Prévoir, c'est se tromper ! Gouverner c’est prévoir.

Et cela nous fait remplir des pages sans pour autant que changent les choses.
Nous ne sommes pas honnêtes de prétendre que nos gouvernements prévoient en se trompant.

Regardez, cela fait quarante ans que nos gouvernements votent un budget prévisionnel avec un déficit et en fin d’année ce qui était prévu est là : il y a un déficit. Ce qui était prévu s’est réalisé.

Regardez, cela fait quarante ans que nos gouvernements votent un budget avec recours à un emprunt pour augmenter notre dette et après l’emprunt notre dette augmente systématiquement. Ce qui était prévu s’est réalisé.

Regardez encore, cela ne fait que quarante ans que nos gouvernements prévoient de ne pas prévoir dans le budget prévisionnel le remboursement des emprunts pour que diminue la dette et en fin d’année la dette n’a pas diminué. Ce qui était prévu s’est réalisé.

Tout compte fait : il est faux de dire que prévoir c’est se tromper et juste de dire que gouverner c’est bien prévoir ; mais hélas pas forcément bien !

Certes des choses prévues quelquefois ne sont pas au rendez-vous, la diplomatie permet alors de dire pourquoi, en principe, mais ce n’est plus le cas, ceux qui prévoient ne savent plus pourquoi ça ne marche pas, et en attendant de comprendre continuent de prévoir les mêmes choses et nous n’y comprenant pas plus nous laissons faire.
Et nous, nous jouons avec les mots sans que les maux ne cessent à cause de ceux qui ne savent que mal faire.

Qui est plus responsable, eux ou nous ?

[Rédigé par : caroff]

@Exilé
"Mais justement, cette fixation sur le CO2 relève de l'imposture : le principal gaz à effet de serre est la simple vapeur d'eau, le CO2 n'intervenant que de façon négligeable".

On peut discuter à l'infini des raisons qui sont à l'origine du réchauffement climatique et de ses répercussions bonnes pour certains aspects, et mauvaises pour d'autres, mais il y a une chose absolument sûre c'est que nous habitons une planète dont certaines ressources ne sont pas renouvelables.
Nous sommes bien dans un monde fini dont il convient de tenir le meilleur compte.

C'est la raison pour laquelle, face à ces incertitudes et ces certitudes, nous devons envisager des modes de vie et des techniques qui ne vont pas gréver nos habitudes de confort plus tôt qu'on ne le voudrait.
C'est au fond une sorte de pari pascalien : même si des doutes subsistent quant aux facteurs anthropiques du changement climatique, il vaut mieux agir dans le cadre d'une stratégie du moindre regret.

[Rédigé par : Exilé]

@Claude Luçon
...on brûlait les hydrocarbures gazeux à l'aide de torchères qui expédiaient des tonnes de CO2 dans l'atmosphère sous forme de fumée noire ? Quantités qui rendent ridicules les gaz d'échappement de nos voitures.

Rappelons aussi que les incendies de forêts ou de brousses existent depuis toujours, c'est un phénomène qui affecte par exemple les forêts d'Alaska, sous l'action de la foudre.

Les volcans rejettent depuis toujours d'énormes quantités de gaz et de particules polluantes, dont certaines à base des soufre, sans qu'aucun apparatchik socialiste n'ait encore eu l'idée de leur imposer des rejets alternés...
Et au passage, ces rejets induisent plutôt un refroidissement de l'atmosphère terrestre.
Il en irait de même en cas de conflit nucléaire, qui induirait un « hiver nucléaire »...

Mais de façon pas si paradoxale que cela, un des multiples intérêts d'un réchauffement climatique réel et notable serait de réduire fortement notre consommation d'hydrocarbures pour nous chauffer, donc la pollution...

Ceci dit, il semblerait que la température de diverses planètes augmente également.
Encore un coup des petits hommes verts qui ne connaissent pas le GIEC...

@Trekker
...on risque de connaître des phénomènes météorologiques-océaniques fort inquiétants : inversion ou fin du Gulf Stream, hyper sécheresses, submersion de bandes côtières, etc.

Pourquoi chercher à dramatiser ?
En l'An Mil, correspondant à l’optimum médiéval, les Vikings pratiquaient l'agriculture au Groenland (la Terre Verte) et personne n'a crié au catastrophisme alors que l'époque se prêtait aux théories millénaristes.

Par ailleurs, un accroissement de la température terrestre serait bénéfique à l'Afrique qui connaîtrait un accroissement des pluies.
Historiquement, ces périodes de pluies abondantes ont correspondu à l'éclosion de diverses civilisations africaines.

[Rédigé par : Trekker]

@ Claude Luçon |e 26 décembre 2016 à 17:32
"Le CO2 rejeté dans l'atmosphère est le mauvais débat quand nous nous étripons les uns les autres et quand nous pourrissons la terre et empoisonnons les eaux dont nous vivons. Nous survivrons avec 2°C de plus, mais pas avec de la nourriture pourrie"

Bien évidemment le fort accroissement du CO2 dans notre atmosphère est loin d’être le seul problème préoccupant pour notre survie à l’échelon de quelques siècles. La pollution de notre terre et des eaux est certainement aussi voire plus préoccupante, mais inutile d’arriver aux solutions extrêmes que vous suggérez pour les atténuer fortement. Il suffit de revoir l’ensemble de nos modes de production industrielle, de consommation, de transports, etc. Nombre d’industries ont depuis quinze à vingt ans fortement diminué leurs dommages écologiques, mais cela n’est pas vendeur pour les « Unes » de nos médias.

Certes tout cela demandera quelques efforts à l’ensemble des habitants de notre planète, et pas seulement à ces seules industries *. Cela impliquera au final plus de changements d’habitudes certes conséquents, qu’une régression du niveau de vie et nos scientifiques et ingénieurs sont déjà à l’oeuvre. Cela contrairement à tous ces bavards de politiciens, ces derniers sont en priorité obsédés par le court terme : élections et réélections !

* Nombre d’industries ont depuis quinze à vingt ans fortement diminué leurs dommages écologiques, et cela n’a pas constitué une régression sociale pour leurs personnels.
A titre d’exemple : les Américains qui sont les plus importants consommateurs d’énergie, s’ils changent leurs grosses berlines gourmandes en carburant pour des voitures électriques type Tesla, cela ne sera pas dommageable à leur confort de vie et même l’augmentera, ceci est déjà plébiscité par un nombre significatif d’automobilistes US : voir le nombre de commandes enregistrées par cette marque pour son modèle, qui ne sera fabriqué au mieux que fin 2017.
L’arrivée des drones à usage professionnel civil, pour nombre de tâches de surveillance, se substituent entre autres aux hélicoptères. La comparaison de deux en matière de consommation énergétique est sans commune mesure.

Un désaccord avec vous, une augmentation de 2°C de la température ce n’est qu’une moyenne à l’échelon de notre planète, mais régionalement elle sera a priori loin d’être uniforme. En conséquence dans certaines zones plus impactées que d’autres, on risque de connaître des phénomènes météorologiques-océaniques fort inquiétants : inversion ou fin du Gulf Stream, hyper sécheresses, submersion de bandes côtières, etc.

[Rédigé par : Giuseppe]

@Claude Luçon | 26 décembre 2016 à 17:32

Claude - je me permets - je suis avec vous.

[Rédigé par : Noblejoué]

@ vamonos
"Sur ce blog, parfois la compassion est tellement refoulée, dissimulée, voire inexistante"

Mais les gens vont peut-être prendre la bonne résolution de changer en vous lisant. De toute manière, bon sauvetage de votre chat.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ Exilé | 26 décembre 2016 à 10:21
@ Trekker | 25 décembre 2016 à 17:36

Puis-je vous signaler qu'on produit des hydrocarbures liquides depuis les années 1850 et que, faute de savoir qu'en faire, jusqu'en 1985, aux Etats-Unis, au Venezuela, puis en Arabie Saoudite, Indonésie, au Koweït, Nigeria, Sahara... on brûlait les hydrocarbures gazeux à l'aide de torchères qui expédiaient des tonnes de CO2 dans l'atmosphère sous forme de fumée noire ? Quantités qui rendent ridicules les gaz d'échappement de nos voitures.

On a depuis appris à liquéfier ces hydrocarbures et à les transporter par pipelines donc ils se voient moins mais il n'en demeure pas moins que nous expédions du CO2 issu d'hydrocarbures dans l'atmosphère depuis très longtemps.
Que l'atmosphère se réchauffe rien de nouveau, le terre passe son temps à se faire suer ou à grelotter depuis 4,5 milliards d'années, sommes-nous responsables du réchauffement actuel ?
Bah !! On a le droit d'en douter.

On pourrait aussi argumenter qu'avec tous ces travailleurs qui suent à la tâche, et tous ces bâtiments qu'on chauffe en hiver, tous ces fours de briqueterie et d'usines de céramique qui cuisent des argiles à presque 1000°C, tous ces gens qui cuisent leur nourriture au four classique ou micro-ondes, sans produire de CO2 avec de l'électricité, ou en en produisant en utilisant du gaz, tous contribuent au réchauffement. Donc il faut s'arrêter de travailler pour ne plus suer, ne plus chauffer nos maisons, ne plus fabriquer de briques et de vaisselle, manger toute nourriture crue... en plus de ne plus circuler en voiture.
La solution la plus simple pour éviter le réchauffement, si nous en sommes coupables, est d'éliminer la race humaine.
Les cétacés et les poissons, les éléphants et les fennecs, les papillons et les caméléons, les hirondelles et les aigles... ne produisent pas de CO2.
En plus la terre serait tellement plus belle sans nous.
Pensons aux extraterrestres qui viendront, ou reviendront un jour nous rendre visite pour passer leurs vacances. On pourrait s'en tenir à quelques jolies Miss et quelques vahinés pour les accueillir, elles pourraient se nourrir d'huîtres et de noix de coco, de bananes et de papayes.

Le CO2 rejeté dans l'atmosphère est le mauvais débat quand nous nous étripons les uns les autres et quand nous pourrissons la terre et empoisonnons les eaux dont nous vivons. Nous survivrons avec 2°C de plus, mais pas avec de la nourriture pourrie.

[Rédigé par : vamonos]

Mon professeur de mathématiques préféré avait le chic pour faire des prévisions, il appellait ça des calculs probabilistes. Plusieurs fois au cours de l'année, il nous avait parlé de la probabilité infime mais existante de voir une vache sauter par-dessus la lune. Ce nombre est compris entre zéro et un comme toute probabilité, les puristes auront reconnu une tautologie. Il est envisageable de considérer qu'une nuit de pleine lune, une vache soit jetée par des gamins facétieux sur un trampoline assez solide pour qu'elle rebondisse et qu'au même instant un comparse prenne un cliché avec un télescope judicieusement positionné. Tout ça pour rappeler que les prévisions et les résultats obtenus dépendent dans une large mesure de l'hypothèse de travail et du périmètre des statistiques utilisées.

Au début de l'année, j'avais un objectif avec le secret espoir de le dépasser eh bien, c'est raté. Il me reste moins d'une semaine pour mettre du produit anti-puce sur la tête du petit chat sauvage qui vit dans le quartier depuis deux ans. Rescapé d'une portée, il survit à défaut de vivre, il est libre et c'est déjà beaucoup pour lui. L'an dernier, il a amorcé une légère sédentarisation. Cet automne, quand les oiseaux et les rongeurs se sont raréfiés, j'ai entrepris de lui donner de la nourriture car il dépérissait et les services vétérinaires auraient fini par l'attraper. Ainsi, je me rapproche de plus en plus de lui ; mais si je suis trop près, il crache et sort les griffes. Ainsi est la Nature, imprévisible, on croit la domestiquer et elle se rebiffe. Le fauve est capable de manger la main qui le nourrit. A d'autre moments, les animaux sont capables de s'entraider, de se réconforter, voire d'affronter le danger à plusieurs.

Pour les scientifiques, les Humains ne sont que des animaux qui ont évolué. Quoique parfois, j'en arrive à me demander si je n'ai pas gardé des illusions que d'autres ont perdues depuis longtemps. Sur ce blog, parfois la compassion est tellement refoulée, dissimulée, voire inexistante, qu'il m'arrive de me dire que les animaux sont capables de sentiments plus respectables que les odieux manipulateurs que je ne citerai pas aujourd'hui pour éviter de leur faire de la publicité.

[Rédigé par : Exilé]

@Trekker
Depuis le début de l’ère industrielle qui débute vers 1850, il est prouvé scientifiquement que nous avons rejeté dans l’atmosphère un volume de CO2 bien supérieur à celui des derniers millénaires écoulés : voir entre autres tous les carottages réalisés dans les calottes glaciaires arctique et antarctique.

Mais justement, cette fixation sur le CO2 relève de l'imposture : le principal gaz à effet de serre est la simple vapeur d'eau, le CO2 n'intervenant que de façon négligeable.
De plus, l'augmentation du CO2 suit la hausse des températures et ne la précède pas : le GIEC et consorts ont donc la conséquence et la cause.
Au passage une hausse des températures - à supposer qu'elle soit établie et confirmée sur une durée statistiquement significative - ne pourrait qu'être bénéfique à l'humanité, ainsi éventuellement que celle du CO2 qui est nécessaire à la vie.

Tout cela ne relève pas « d'opinions » personnelles mais de faits établis scientifiquement.

Je rappelle que nous avons eu en France un grand climatologue en la personne de Marcel Leroux qui a dénoncé cette fumisterie du réchauffement climatique d'origine anthropique.
Voir aussi : http://www.pensee-unique.fr/ .

[Rédigé par : Trekker]

@ Exilé | 24 décembre 2016 à 17:21

Il est indéniable que notre planète connaît des cycles de réchauffement et refroidissement, de durée et amplitude variable, cela depuis le début de son existence. Son actuel réchauffement est peut-être dû principalement, secondairement ou pas du tout avec ce type de phénomène naturel ? En conséquence, je me garderai bien de trancher péremptoirement.

Mais pour autant, n’accorder aucune crédibilité aux travaux du GIEC relève d’un présupposé idéologique. Depuis le début de l’ère industrielle qui débute vers 1850, il est prouvé scientifiquement que nous avons rejeté dans l’atmosphère un volume de CO2 bien supérieur à celui des derniers millénaires écoulés : voir entre autres tous les carottages réalisés dans les calottes glaciaires arctique et antarctique. Certes ces quantités de CO2 se dissolvent dans notre atmosphère, mais à un rythme nettement inférieur à leur émission, et contribuent donc au réchauffement de notre planète.

Ainsi que déjà écrit en préalable on peut raisonnablement se poser la question au sujet de ce dernier phénomène : est-il le facteur unique de ce réchauffement, un accélérateur de celui-ci ou seulement marginal ?

Claude Allègre pense que l’activité industrielle des deux siècles écoulées ne peut être écartée, même si d’après lui elle ne fait que se surajouter à un phénomène d’ordre naturel. On peut fortement douter de l’objectivité de certains climatosceptiques, niant farouchement toute incidence de l’activité industrielle sur ce réchauffement, car ils sont liés directement ou indirectement avec les industries les plus émettrices de CO2.

@ sylvain | 24 décembre 2016 à 21:01
"Bonne soirée de Noël à Philippe et tous les intervenants, mais de droite seulement ; les de gauche, je vous souhaite une bonne gastro !"

Bel exemple de sectarisme et d’intolérance que vous donnez !
Je ne me considère pas de gauche et suis agnostique, mais votre propos est bien éloigné du message christique afférent à Noël.

[Rédigé par : Exilé]

Au fait, le jour de Noël 1066, ce qui ne nous rajeunit pas, Guillaume le Conquérant était couronné roi d'Angleterre.
http://grand-angle.lefigaro.fr/1066-bataille-hastings-histoire-guillaume-le-conquerant-tapisserie-de-bayeux

Qui à l'époque aurait pu prévoir un tel destin sans se tromper ?
Quand la Grande-Bretagne sera-t-elle enfin ramenée dans le giron du duché de Normandie ?
Qui peut le prévoir ?

[Rédigé par : Stephane]

@ JBernard

C'est de vous cette citation ?
Je peux vous dire que je prévois de l'utiliser assez fréquemment en 2017.
Clair, net, presque biblique.

[Rédigé par : Lucile]

@Achille

Bien d'accord avec votre idée (sauf pour attribuer "des ailes de géant" à ces bavards qui ne naviguent que trop bien de plateau en plateau !). Ce sont la demande de magie (prédiction plutôt que prévision), et la révérence avec laquelle on les écoute, comme vous le soulignez, qui les encouragent à prendre ce ton docte, et à faire semblant d'être des voyants. Avant de se tromper, ils trompent leur monde, d'accord avec boureau. Et dans la foulée, les politiciens en mal de promesses font des paris hasardeux qu'ils déguisent en prévisions solides (d'accord avec fugace !).

Alors que "ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou", et puisque l'espoir fait vivre, d'accord avec Tipaza pour laisser sa place à ce qu'on appelle faute de mieux le hasard. Je vais toutefois me renseigner sur le Yi King de Noblejoué pour aborder 2017 dans les meilleures conditions. En gardant à l'esprit avec Eric Contesti que les prévisions portant sur l'avenir sont malgré tout les plus difficiles...

Merci à TOUS les contributeurs, que je lis avec gourmandise, merci à Philippe Bilger sans qui nous n'aurions rien à nous dire, et merci à Pascale Bilger, sans qui rien ne marcherait. Joyeux Noël.

[Rédigé par : Giuseppe]

J'ai toujours eu du mal à les départager, mais quand même après des études certainement brillantes, il est curieux de voir comment ils évoluent et la façon dont ils arrivent à s'imposer dans des milieux qui parfois nous dirigent.

Je resterai perplexe là-dessus, je ne comprends toujours pas. Quand je pense à celui à qui j'attribuerais la médaille d'or et qui murmurait à l'oreille de NS sur la Libye, je me dis que nous l'avons échappé belle !

Celui qui aurait voulu être le Malraux du siècle nouveau, n'est en fait qu'un faquin de salon sans intérêt pour nous citoyens. Il évolue avec ses escarpins vernis dans un monde où la route est caillouteuse, et bien sûr de se vautrer presque à toutes les fois.

Allez ! Qu'il continue à fréquenter les sofas cossus il y est bien mieux que dans les lieux de vie réels.

Caviar !

http://www.marianne.net/elie-pense/BHL-ou-comment-se-rendre-ridicule-pour-la-posterite_a364.html

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Le jour de Noël, en commémorant la naissance de Jésus, c’est en fait la naissance de l’humanité que nous fêtons.

Dieu le père est l’expression la plus ancienne qui soit connue des langues indo-européennes en Dyaus Pitar. Inconnue en Extrême-Orient, délaissée en Inde, elle aura été portée par les races occidentales où on le voit perdurer en Jupiter, ou « dyaus » - la lumière du ciel a seulement fait place à « ju » lumière du jour.
Il apparaît ainsi que la lumière qui éclaire la raison a toujours été associée à l’amour filial du père depuis l’origine de l’humanité et que c’est donc lui qui l’a créée.
Ce qui distingue en effet l’animal de l’homme est cette association de la raison avec l’amour du père, raison et amour balbutiants chez l’animal, mais qui, réunis dans la conscience d’aimer, font l’homme.

Les juifs issus de tribus de pillards (dont le personnage emblématique est Abraham - l’âme, le brahman de l’Inde - rejeté de partout au fil de ses forfaits) avaient érigé l’être en Dieu pour créer une religion de raison d’Etat, et attendaient un messie pour les délivrer de la malédiction de leur religion d’imposture.
Il y avait là une aspiration à être ce messie que Jésus est venu incarner, pour retrouver la religion de l’amour du Père, et Il lui est apparu qu’il devait se sacrifier pour que l’humanité ressuscite par l’image qu’il laisserait au fond du cœur de chacun, et ainsi retrouve la pureté de sa religion originelle.

Cet amour du père, l’amour pur, qui est le corps de l’Esprit est ce qui doit animer tout chrétien dans son rôle de père, de prêtre, à l’égard de ses frères en l’humanité (et qui comprend au sens d’humanité, les femmes et les hommes).
Il ne sera pas toujours compris, très rarement remercié ; il y perdra souvent tout ou partie de sa vie, mais c’est dans cette voie qu’il pourra à sa mort, tendre sa main vers Jésus en disant comme le louveteau en fait la promesse au commencement de sa vie d’éclaireur : « J’ai fait de mon mieux ».

Joyeux Noël à tous.

[Rédigé par : caroff]

@Claude Luçon
"Oui ! Oui ! C'est ça, faites dans le facile !
Vous venez de découvrir que la terre est ronde et qu'elle tourne sur elle-même ! Ce n'est pas de la prévision, c'est du fayotage !"

Ciel je suis dévoilé, voilà ma vraie nature !!
Joyeux Noël à vous et à tous les contributeurs de ce blog !

[Rédigé par : Achille]

Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Jacques Attali et quelques autres « visiteurs du soir » qui sont également régulièrement invités dans des talk-show où ils peuvent exercer tout à loisir leur talent de débatteur, sont de belles mécaniques intellectuelles.
Au cours de leurs brillantes études ils se sont rendu compte qu’ils étaient capables de comprendre plus rapidement que leurs camarades un texte abscons de Kant, Spinoza ou Nietzsche. A force d’obtenir des bonnes notes et des félicitations de leurs professeurs, ils ont acquis la conviction qu’ils étaient au-dessus de la mêlée.

Et dans notre société qui porte une attention particulière aux « beaux esprits », leur destin ne pouvait que les conduire à devenir les sherpas, spin doctors et autre conseillers « spéciaux » des plus puissants de notre pays, même et surtout si ces derniers ne disposent pas de leur potentiel intellectuel.

Ils me font penser aux albatros immortalisés par le poème de Baudelaire, qu’il m’a été donné d’apprendre dans mon enfance :

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Dès qu’ils quittent les salons parisiens et plateaux télé où ils brillent par leur faconde pour revenir sur terre, ces visionnaires de salon deviennent des albatros maladroits et honteux.

[Rédigé par : Noblejoué]

Se tromper sur le futur imprévisible, ce n'est tout de même pas se tromper au sens de se faire des illusions.

Ni tromper les autres, au fait :

http://www.paroles.net/yves-duteil/paroles-ca-n-est-pas-ce-qu-on-fait-qui-compte

Les Chinois ont inventé le Yi King, pas exactement pour prédire le futur mais pour s'y orienter.
Qu'on y croie ou non, le texte :
- Oblige à réfléchir, sur la base Yin-Yang et de l'opportunité, essentiellement.
- Est plein de finesse psychologique, ainsi le sage doit être discret "comme la foudre", c'est-à-dire dire ce qu'il a à dire, mais pas trop pour ne pas ébranler la société de même que le feu doit rentrer dans la terre plutôt qu'incendier le ciel.
- Plein d'images poétiques.
Et donc a beaucoup inspiré en Chine, mais assez aussi, ici, ainsi Leibniz, K. Dick.

Les gens ont inventé les voeux, pas pour prédire le futur mais pour l'influencer et encourager. En tout cas, on peut le supposer... Pour l'aspect encouragement, j'apprécie ceux qui ont dit bons voeux, bon Noël, bonne année, tout ce qu'on voudra.

Que les fêtes se passent bien et que les voeux de tout le monde s'accomplissent !

[Rédigé par : JBernard]

Ne pas prévoir, c'est déjà gémir...

[Rédigé par : Marie]

Bon Noël à tous.

[Rédigé par : sylvain]

Bonne soirée de Noël à Philippe et tous les intervenants, mais de droite seulement ; les de gauche, je vous souhaite une bonne gastro !

[Rédigé par : Trekker]

Pour 2017 je me risque à deux prévisions : Thomas Pesquet notre cosmonaute reviendra sur terre dans environ cinq mois et demi, et le Vendée Globe hors malchance sera gagné par un Français.

Quant aux prévisions politiques, je me contenterai de celles de BHL, Alain Minc et consorts !

Bonnes fêtes à Monsieur et Madame Bilger, ainsi qu’à tous les contributeurs de ce blog sans exclusive.

[Rédigé par : Giuseppe]

Bon Noël à tous, et merci à nos hôtes de ce blog, vrai plaisir de lecture et de liberté.

Champagne pour tous !

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ caroff | 24 décembre 2016 à 15:43

Oui ! Oui ! C'est ça, faites dans le facile !
Vous venez de découvrir que la terre est ronde et qu'elle tourne sur elle-même ! Ce n'est pas de la prévision, c'est du fayotage !

Si vous nous aviez prédit que Fillon serait élu Président en 2017 et qu'il choisirait Philippe comme garde des Sceaux, ça ce serait de la prédiction !
D'autant plus que nous serions tous là, même Garry Gaspary, pour pistonner Philippe en promettant nos voix et celles de tous les membres de nos familles et de nos amis à Fillon !

[Rédigé par : Stephane]

Il n'est pas difficile de prévoir que Minc plombe systématiquement celui qu'il est censé soutenir.
Pas besoin d'ennemi quand on a Minc comme ami.
Attendons maintenant le retour de Séguéla, il n'est pas difficile de prévoir que Fillon se passera de ses conseils.

[Rédigé par : Exilé]

@fugace
Les prévisions météo ont aussi bien progressé, et la paysan a dû presque abandonner ses repères ancestraux.

Effectivement, les prévisions météo ont progressé, et c'est dû à la conjonction de l'utilisation de calculateurs très puissants et de bases de données qui s'étoffent de jour en jour.
Mais le service « pluie à une heure », généralement assez fiable, peut parfois nous réserver des surprises.

La prévision météorologique à quelques jours peut être contenue dans un intervalle de crédibilité raisonnable, et les modèles mathématiques peuvent être petit à petit améliorés au contact des relevés réels.

Mais il est incroyable que l'on tente de nous faire gober la théorie du « réchauffement climatique d'origine anthropique » et sa prévision sur la base d'un échantillon de données extrêmement réduit à l'échelle du temps - qui se chiffre au minimum en millénaires - à partir de valeurs souvent peu fiables, les plus précises n'étant que relativement récentes et ne couvrant que des zones très ponctuelles de la Terre, et encore avec des marges d'erreurs non négligeables quand par exemple des stations situées en rase campagne en 1900 se trouvent entourées par l'urbanisation de nos jours, avec la hausse des températures découlant de ce biais.

En résumé : les modèles mathématiques du GIEC - qui n'ont pas passé et pour cause l'épreuve du temps - ne sont pas crédibles.
Pour ne pas évoquer d'autres manipulations, mais ceci est une autre histoire...

[Rédigé par : Michel Deluré]

@ fugace 24/12 15:28

J'ai tout de même un peu de mal à suivre votre démonstration et notamment à être en accord avec vous concernant la distinction, à partir des exemples que vous choisissez, entre prévision et pari.
Malgré le jugement défavorable que je porte sur FH, je l'imagine difficilement, à son niveau de fonction, jouant avec un paramètre aussi vital que l'emploi comme on joue au Loto ! Sa promesse reposait initialement sur un ensemble de données, tenant compte notamment d'un certain environnement économique, des prévisions d'évolution de cet environnement et de l'impact escompté de la politique qu'il entendait mener. C'était bien une prévision mais qui, pour diverses raisons, ne pouvait et ne s'est pas concrétisée.

Pour ce qui est de Sarkozy, son désir de retour sur la scène politique à l'occasion de la présidentielle pouvait effectivement plus aisément s'assimiler à un pari même s'il était parfaitement possible de prévoir que ce désir était voué à l'échec. De nombreux paramètres permettaient d'étayer cette prévision. Mais en ce qui concerne NS et s'agissant de ce retour, nous savons fort bien que les moteurs de son action lui faisaient balayer toute notion de pari ou toute décision fondée sur une analyse prévisionnelle.

[Rédigé par : Exilé]

Que Philippe Bilger et son épouse me permettent de leur souhaiter un Joyeux Noël.

Bien entendu, ce souhait s'adresse aussi aux éminents commentateurs, y compris à ceux avec lesquels certaines divergences d'appréciations peuvent parfois apparaître mais qui s'efforcent de faire preuve de courtoisie et de bonne foi.
Un merci en particulier à Achille qui nous a gratifiés d'une image de circonstance.

[Rédigé par : Jabiru]

Agir en primitif et prévoir en stratège !
Dixit René Char...
Sur ce, bonnes fêtes de fin d'année à nos hôtes et à l'ensemble des contributeurs de ce blog qui est devenu en quelque sorte notre Petit Journal quotidien.

[Rédigé par : Claude Luçon]

@ boureau | 24 décembre 2016 à 15:23
"Prévision idiote de ma part pour 2017 : François Hollande candidat et... battu ! Le risque est minime de me tromper et de vous tromper !"

Humm ! Si j'étais vous je n'aurais même pas pris ce risque !
Juste avant vous Tipaza, à 14:51, nous rappelle l'effet papillon et parle de l'imprévisible imprévisible et de chaos.
Dans le cas de Hollande, le roi incontestable du chaos, il s'agit d'un imprévisible imprévisible qui possède l'art de l'effet souris et, justement, il y a plein de trous entre Valls, Macron, Peillon et Mélenchon.
En plus, deuxième possibilité, il va peut-être falloir que le lieutenant Cambadélis et ses quelques soldats PS aillent le sauver, comme le soldat Ryan, au cas où ses quatre frères socialistes auraient été tués par les huées des électeurs de gauche, la popularité du soldat Hollande remonte. Attention !
Relisez le texte de Tipaza, tout devient possible, même l'impossible.

[Rédigé par : caroff]

Ce que je prévois pour les mois, voire les années qui viennent tient en quelques mots et, chose extraordinaire, pourra être vérifié par tous les blogueurs de "Justice au singulier" : ce blog continuera son chemin de liberté irrigué par les analyses percutantes de Philippe Bilger ; son succès et sa notoriété iront croissant si c'est encore possible !

[Rédigé par : fugace]

Bonjour,

Il ne faut pas confondre "prévision" et pari. En pariant sur l'inversion de la courbe du chômage, Hollande s'il avait été à la hauteur, aurait fait rapatrier par ses experts les données suffisantes mais nécessaires, pour tendre vers un résultat plus probable. Ce que nous faisons aussi ici pour nombre d'entre nous, ce sont des paris, qui prolongent des désirs, que non seulement les réalités confirmeront ou démentiront. Et si on y ajoute une dose d'imprévu, comme au Loto ça peut-être, mais très rarement le jackpot. Et pourtant les statisticiens savent qu'en jouant un certain nombre de fois, le gain de la cagnotte sera presque assuré.
Sarko aussi avait fait le pari qu'il pouvait revenir. S'il s'était attaché prévoir en s'appuyant sur des données cumulées connues, il aurait appris qu'il devait passer 2017.

Fort heureusement, en matière de prévisions, il y a de nombreux domaines où ça marche. Par exemple, les concepteurs du Viaduc de Millau avaient prévu que leur ouvrage tiendrait aux contraintes anticipées et calculées sur des bases scientifiques connues. Les prévisions météo ont aussi bien progressé, et la paysan a dû presque abandonner ses repères ancestraux. Il sait désormais à quelle heure de la journée il pleuvra sur telle ou telle parcelle de culture, avec une précision remarquable.

Prévoir repose donc sur la quantité de données fiables connues qu'il est aisé de croiser, y compris dans les domaines sociaux et politiques.
Dans ces derniers domaines évoqués, le résultat prévisible à un instant donné pourrait s'avérer certain à court moyen ou même long terme, si aucune condition nouvelle même très minime n'était introduite mini. Ce qui est évidemment impossible, d'autant que le grand jeu politique consiste à produire autant de signaux, de mots, de vérités, de mensonges souvent par omission, de peurs, de contradictions, que sur le court terme, la réalité, les réalités sont immensément brouillées.

[Rédigé par : boureau]

Prévoir c'est... tromper !

Vous auriez pu enlever le ''se'' cher P. Bilger !

Pour la plupart des bonimenteurs des médias et autres, c'est le but recherché. Voir Brexit, Trumpxit, Fillonxit etc. etc.

Joyeux Noël (oui j'ose le mot excommunié des médias) à tous et très bonnes fêtes.

Prévision idiote de ma part pour 2017 : François Hollande candidat et... battu ! Le risque est minime de me tromper et de vous tromper !

Cordialement.

[Rédigé par : Tipaza]

De l’imprévisibilité du futur !

« Nous appelons notre avenir l'ombre de lui-même que notre passé projette devant nous » (*)

C’est dire si le futur est obscur quand on sait que le passé est sujet à caution d’une mémoire défaillante qui n’en donne que des fractions du vécu.

Mais il n’y a pas qu’en politique que l’avenir est imprévisible. C’est une des grandes lois de la nature, et la physique en a fait une des grandes découvertes de la fin du XXe siècle, c’est la théorie du Chaos.

Rien à voir avec le chaos banal que sème le socialisme quand il gouverne un pays. Celui-là est trop facilement prévisible, donc on éliminera ce cas de figure de l’analyse plus élaborée.

Le Chaos de la physique est celui qui conduit à ce que même les systèmes déterministes, donc ceux dont on pourrait prévoir l’évolution par de simples lois mathématiques, ont des comportements imprévisibles.
Cela est dû à la méconnaissance que nous avons des conditions initiales, qui ne peuvent être toutes parfaitement définies.
C’est cette ignorance de l’état initial qui faisant qu’un battement d’ailes de papillon peut entraîner un ouragan, on ne peut pas toujours prédire avec certitude l’arrivée de cet ouragan.

Le vieil adage « L’avenir est à Dieu » est la traduction en langage populaire du fait que seul Dieu a une connaissance exacte des conditions initiales qui déterminent l’évolution du système, outre le fait qu’Il peut intervenir.

Je ne parlerai pas des attracteurs, un attracteur étant un état de l’espace-temps vers lequel un système relevant de la théorie du Chaos peut évoluer de façon irréversible en l'absence de perturbations, montrant ainsi l’imprévisibilité de l’imprévisible. Un comble n’est-ce pas !
Je schématise un peu, mais pas trop.
Finalement, la seule prévision à laquelle on peut faire confiance, puisqu’imprévisible est celle faite par l’astrologie.

Philippe Bilger, que je salue, étant du signe de la Vierge, voici ce que le célèbre astrologue-poète Rob Brezsny prévoit pour 2017 pour ce signe, dans l'horoscope du très sérieux Courrier International

« Une étude de la très sérieuse revue britannique The Economist révélait qu’il faudrait remplir huit valises pour transporter 10 millions de dollars en petites coupures. Malheureusement, ma lecture de tes oracles pour 2017 me porte à penser que tu n’auras jamais besoin d’autant de valises. Si tu as un jour des liasses de billets à déplacer, une seule suffira amplement. Cela étant, une valise peut déjà contenir un petit capital rondelet. Et il n’est pas exclu que tu aies effectivement à manipuler de coquettes sommes dans les mois à venir. Tes chances de faire fortune rapidement seront plus élevées qu’elles ne l’ont été depuis des années.»

Joyeux Noël à tous les Chrétiens, et Bonne Fête du solstice d’hiver aux autres.

(*) Marcel Proust dans « À l’ombre des jeunes filles en fleurs » un joli titre qui méritait à lui seul le prix Goncourt.

À ce propos je signale, hors sujet, l’existence des deux premiers volumes de la Recherche du temps perdu en bande dessinée. Une pure merveille de graphisme, respectant l’esprit et la lettre de Marcel Proust.
À offrir à ceux qui aiment Proust, ils l’adoreront, et à ceux qui ne l’aiment pas, ils l’aimeront après lecture de ces deux bijoux, que l’on peut se procurer en livre papier ou en numérique pour lecture sur tablette.

[Rédigé par : Claude Luçon]

Churchill disait : "la diplomatie est l'art de prévoir puis l'art d'expliquer après pourquoi les choses ne s'étaient pas passées comme prévu."

Joyeux Noël et Bonne Année à tous.
Pour plagier les Béninois se saluant sous "la Révolution" dans les années 1980 :

Vive "Justice au Singulier" !
La lutte continue !

[Rédigé par : Savonarole]

"Prévoir c'est se tromper"

Faux.
J'en connais un qui dès le 18 juin 1940 prévoyait la défaite de l'Allemagne, c'était un gaillard qui ne regardait pas BFMTV.

[Rédigé par : Paul Duret]

Dans le domaine de la prévision, les Belges sont rois :
"Nuage en novembre, Noël en décembre" !
A tous, je souhaite de belles fêtes de Noël en famille ou entre amis. A tous les peuples en guerre, la paix.

[Rédigé par : Tendance]

Si j'ai bien compris, le prévisionniste le plus fiable est celui qui se trompe tout le temps.

[Rédigé par : olivier seutet]

Bon Noël à tous. Noël, non pas une fête de solstice, ou un salmigondis de Saint Nicolas et de Disney, mais la naissance de Jésus, symbole de bonne nouvelle en ce monde. En ce jour d’espoir je laisse ces quelques nouvelles qui, pour moi, éclairent un peu, au milieu de tant de drames :
- les combats ont cessé dans l’est d’Alep ; plus vite et moins cruellement que tous ne le craignaient ?
- le meurtrier de Berlin laisse une de ses pièces d’identité sur le lieu du crime ; bouleversé au point de rechercher son châtiment futur ?
- Milan Kundera et Philippe Roth ont encore échappé à ce prix Nobel de littérature qui a illustré tant de valeurs de Sully Prudhomme à Bob Dylan ; le bon goût reste-t-il en dehors des académies, même suédoises ?
- L’espérance de vie a enfin diminué en France, a-t-on appris cette année, une première depuis des décennies ; enfin se modère l’acharnement thérapeutique et les souffrances qu’il engendre ?
- Il neige sur les dunes du Sahara ; la beauté et l’inattendu ne sont-ils pas toujours au rendez-vous ?

Et puis mes meilleurs vœux à l’auteur de ce blog que je remercie pour ses textes qui me laissent rarement froid, et aux intervenants qui commentent, pour la plupart, avec tant d’humour ou d’à-propos.

[Rédigé par : Lucile]

Prévoir ce n'est ni extrapoler ni prophétiser. Ni programmer. Ce n'est pas non plus prendre ses désirs pour la réalité.

C'est penser. Le moins mal possible, en évaluant les données, en connaissant sa marge d'erreur. Faire des hypothèses, imaginer des situations par anticipation et les résoudre. Calculer des probabilités. Prévoir c'est aussi comprendre ce qui se passe maintenant, et ce qui se prépare. Et prendre ses distances. Prévoir c'est donner du sens. Prévoir, c'est savoir que les choses bougent et se faire une idée pas trop fausse de comment elles bougent. Prévoir, c'est essayer de distinguer des reliefs et de trouver une direction dans le noir. C'est faire une place à l'imprévu, pour s'y préparer. Enfin, c'est aussi accepter de mourir sans se dire "après moi le déluge". Nous sommes programmés pour chercher des solutions, et pour espérer.

Non à l'art divinatoire, au boniment, au dogme, au bonheur de masse, à l'illusion, à l'arrogance intellectuelle des mandarins, au vedettariat des puissants, aux lubies de ceux qui croient savoir. Mais oui à la réflexion, à l'imagination, à la recherche, à l'espérance et à la responsabilité. À tout ce qui permet que la vie continue, et après la mienne, celle des autres.

Oui prévoir c'est se tromper. C'est accepter de prendre ce risque pour ne pas s'en remettre au hasard. C'est se tromper un peu, pour éviter de se tromper beaucoup.

[Rédigé par : Marcel Patoulatchi]

On aimerait tant se tromper au sujet du terrorisme et de la délinquance de rue en France.
Les scénarios jugés les plus catastrophistes se sont avérés exacts pourtant.

Ils n'était pas rares, ceux qui estimaient que les vagues migratoires des réfugiés seraient, en majeure partie, composées de repris de justice de confession musulmane, sans amour aucun pour l'Europe, qui ne fuient aucune répression sinon celle, légitime, de leurs crimes de droit commun, attrapés et relâchés sans cesse en Europe pour de nouveaux petits délits.
Le tueur de Berlin correspond exactement à ce profil. Mais on persiste à vouloir, grandeur d'âme oblige, recueillir sans filtre. Lorsqu'un foyer de réfugiés, en fait principalement de clandestins, brûle, on envisage en premier lieu le crime odieux raciste : alors que le plus plausible est tout autre.

Dans le fond, on importe massivement la pire criminalité des pays sous-développés et y expose notre civilisation (puisque ce mot fait peur, employons-le) tout comme les quelques véritables réfugiés. Et là, l'art divinatoire est aisé.

[Rédigé par : Tomas]

Cher Monsieur Bilger,

A qui le dites-vous, pour me risquer moi aussi derrière mon comptoir ou devant mon écran à ce genre de prédictions, je ne sais que trop bien que l'erreur est souvent le lot du pronostiqueur, vérité que les turfistes connaissent bien. Dans ce monde aux réalités complexes et multiformes, il n'y a pas que les décideurs qui ont du mal à s'orienter, comme vous l'avez bien décrit dans votre précédent billet.
Enfin, lançons la course aux pronostics pour la primaire de gauche, je vais prendre mes désirs pour la réalité en pronostiquant Benoît Hamon qui pourrait bien refaire le coup de François Fillon dans l'autre camp.
En sport, une victoire française au Tournoi des Six Nations, que nous attendons depuis longtemps.

Joyeux Noël à vous, votre épouse et à tous les contributeurs !

[Rédigé par : Patrick]

J'ai oublié qui a dit : "Les prévisions sont très difficiles à réaliser, surtout lorsqu'elles portent sur l'avenir"

Niels Bohr, Prix Nobel de physique 1922

[Rédigé par : Exilé]

Prévoir, c'est se tromper, soit, mais d'une certaine manière le futur trahit aussi et l'avenir se fait un malin plaisir de déjouer l'inévitable et de mettre de la surprise là où l'inéluctable domine.

Gouverner c'est prévoir, a dit Émile de Girardin.
Et prévoir c'est se tromper, ajoute Philippe Bilger.

Quand Colbert a planté des chênes dans les forêts de Tronçais ou de Bercé pour que la marine royale puisse disposer de bâtiments de guerre dans les années 1900, s'est-il trompé ou bien a-t-il été trahi par l'avenir ?
Mais qu'il se soit trompé sur ce point particulier ne remet pas en cause son souci de gouverner en se projetant dans l'avenir à long terme car nous pouvons encore le remercier pour plusieurs de ses créations.

En revanche, et de nos jours, dans certains domaines tels que la démographie, nos gouvernants n'ont aucune excuse.
D'après les contraintes dont les effets se traduisent par la forme de la pyramide des âges, il est possible d'affirmer sans se tromper que les Français qui ne sont pas nés aujourd'hui manqueront à l'appel dans vingt ans.

Et d'autres lois de l'histoire et de la nature laissent entrevoir de manière implacable que la tentative dérisoire de combler le déficit d'une population sous un seul aspect arithmétique par le recours à la natalité débordante d'autres peuples finit par créer plus de terribles problèmes qu'elle ne prétend en résoudre.

Pour ceux qui prétendent gouverner, ignorer ces lois, c'est se tromper volontairement.
Et cela peut leur être reproché à partir de maintenant.

[Rédigé par : Giuseppe]

@Savonarole

Bon, finalement, pour faire court - il y aurait tellement à énoncer - je reprends un commentaire de notre Maurel à nous, connu de ce blog, et tellement juste sur le personnage Minc, je n'ai pu résister.

Un éditeur astucieux pourrait glisser votre billet dans "Les Caractères" de La Bruyère, il ne déparerait pas les savoureux portraits qu'on y trouve et le lecteur se dirait : "Ce Minc, tout de même ! Quelle boursouflure ! Pauvre Louis XIV, supporter des guignols pareils à la Cour !"

L'accablement redouble à entendre ces journalistes en livrée, plumeau à la main, brosse à reluire dans l'autre.

On regrette que Christian Clavier ne réactualise son rôle de "Jacquouille La Fripouille" et interprète un journaliste d'aujourd'hui.
Une galerie de portraits nous réjouirait :
- Le journaliste qui interviewe Marine Le Pen et qui se croit obligé de prendre des postures de Jean Moulin devant la Gestapo.
- Celui qui se vautre, à plat ventre, devant un "sherpa" qui annonce doctement ce que sera la France en 2075...

Quelle rigolade ce serait !

A ma connaissance, je n'en connais qu'un seul, Taddéï, sur France 3, qui recevant le sublimissime BHL, lui a dit : "J'ai toujours l'impression désagréable que lorsque je vous pose une question qui vous dérange, vous allez me traiter d'antisémite !".

Beau joueur, BHL esquiva dans un bafouillis oxfordien ("The Oxford stuttering").

[Rédigé par : Giuseppe]

Billet de saison s'il en est un, vous y passez sous silence sans doute un des plus beaux fleurons de la prédiction. Notre Jaquadit Jattali, et ses vues immenses sur tout, ses avis que le monde nous envie tant.

http://www.lesinrocks.com/2015/12/23/actualite/jacques-attali-lhomme-qui-navait-pas-trop-raison-11794812/

"A chaque fin d’année son lot de coutumes. Pour certains ce sont les bonnes résolutions. Pour Jacques Attali, le mois de décembre est plutôt l’occasion de faire un point sur le monde et de jouer le jeu de la voyante pour les douze prochains mois. Problème : sa boule de cristal n’est pas des plus fiables." (Les Inrocks).

A consommer sans modération, et champagne pour tous !

On n'a pas fini d'entendre des bêtises de tous bords, les boules de cristal vont être chauffées à blanc.

Je passe sur les raffarinades, mais pour Alain Minc la place manquerait sans doute.