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15 janvier 2017

Commentaires

Robert Marchenoir

Je me permets de balayer d'un revers de main toutes ces discussions oiseuses sur Trump, qui aurait été chopé avec des dames dans une chambre d'hôtel de Moscou : le président Poutine vient d'annoncer, lors d'une conférence de presse avec le président de la Moldavie, que la Russie avait, de toutes façons, les meilleures prostituées du monde.

Comme dit Philippe de Villiers, voilà bien le seul vrai chef d'Etat au monde.

Défenseur des valeurs chrétiennes, en plus.

http://www.telegraph.co.uk/news/2017/01/17/russia-calls-british-author-donald-trump-dossier-runaway-swindler/

Claude Luçon

@ Tomas | 17 janvier 2017 à 23:35

J'ai lu le site que vous m'indiquez, merci, et pense, comme tout le monde, que Trump n'est pas exactement un saint, mais on savait cela depuis longtemps.
Je pense aussi que, comme d'habitude, la presse en fait trop et les journalistes se prennent pour des magistrats, leur salle de rédaction étant les tribunaux.
Attendons de voir la suite, pour l'instant nous en sommes au stade des on-dit...

Je viens de lire par ailleurs un excellent article de Régis de Castelnau, avocat de son état, dont le titre est :
Tragédie de Nantes: SOS justice en danger ? Si l’opinion publique juge, à quoi servent les tribunaux ?

Voir : http://www.causeur.fr/nantes-justice-enfants-violence-42227.html

Article qui abonde dans ce sens et que ne renierait sans doute pas notre hôte.

@Trekker

Westport (CT) est à 50 miles de New York, accessible par une excellente autoroute, ce qui nous permettait, à mon épouse et moi-même, d'aller à Broadway voir toutes ces comédies musicales que j'adore, outre les deux déjà mentionnées : Miss Saigon, Cats, Chess, Les Misérables, et quelques autres dont j'ai oublié les titres.

En plus Westport était le lieu de résidence de Paul Newman, Mia Farrow, Dan Rather et quelques autres, une sorte de Malibu pour les célébrités new-yorkaises.
Désolé Trekker mais aux USA les flics sont les mêmes partout, comme les nôtres, heureusement d'ailleurs.
J'insiste, les Américains ont réservé un traitement très personnel à DSK, pour lequel, au passage, je n'aurais jamais voté. DSK était directeur du FMI, même s'il avait pris son avion, il se serait soumis à la justice américaine, il ne pouvait tout simplement pas faire autrement, qu'on l'aime ou pas, il n'était pas le dernier des truands. La procédure voulait que la police analyse d'abord sérieusement Nafissatou et sa plainte, elle n'était pas citoyenne américaine, puis un mandat d'arrêt à l'issue pas le contraire comme il a été fait.
Cette histoire servait royalement toute la presse, les Al Sharpton et Jesse Jackson (les deux ballots qui se prennent pour Martin Luther King), les associations afro-américaines, quelques avocats et les policiers new-yorkais.
Croyez moi c'est de cela qu'il s'agit.

Depuis Jacques Chirac, les Américains n'avaient plus de célébrité française à se mettre sous la dent, Sarkozy étant trop ouvertement pro-américain, DSK faisait parfaitement l'affaire. Rien ne ravit tant certains médias américains, Fox News en tête, que d'avoir quelques vacheries à dire sur la France.
Les Américains sont sympas mais ils ne sont pas plus saints que nous.

Claude Luçon

@ Trekker | 17 janvier 2017 à 23:53

Je ne crois pas à la théorie du complot généralisé mais cela n'empêche pas qu'il y ait un complot de temps à autre ici ou là, l'Histoire en est pleine.

Le fait que Marion Cotillard après Michael Moore ait accusé G. W. Bush d'avoir organisé l'attaque du 11 Septembre, ou que le sionisme et les francs-maçons sont les maîtres du monde... et que bien des gens soient obsédés par des complots de tout genre, n'empêche pas que quelqu'un ait monté une petite surprise pour DSK. Nafissatou n'a pas l'intelligence nécessaire pour y avoir pensé seule. Au pire elle avait peut-être trouvé que DSK était plutôt radin comparé aux autres clients de l'hôtel qu'elle soulageait de la même façon. La preuve en est qu'on l'ait tenue cachée pendant quelques jours pour lui faire subir le coaching nécessaire et lui faire répéter ce qu'elle devait déclarer. La presse française a ignoré la conversation téléphonique entre Nafissatou et son petit ami, en prison à l'époque, qui était suffisamment claire pour démontrer qu'il y avait eu un coup monté sur une opportunité en or.
DSK a été innocenté par la justice devant les salades qu'elle racontait, mais la presse en a fait ses choux gras pendant quelques jours, sans compter les avocats et les associations afro-américaines. Après nous sommes tombés dans le classique sur une plainte au plan civil comme mes blondes ex-Misses. Mise en scène et abondante publicité il y avait, la comédie a fait un flop, mais au moins la presse a eu de beaux jours de vente et qui sait, quelqu'un d'autre ?

Pour le Biafra j'ai un peu résumé bien sûr en profitant de l'incident amusant de la bombe que j'ai vécu, qui est totalement vrai, en fait le problème était effectivement beaucoup plus vaste. En 1960 toutes les colonies françaises et anglaises étaient devenues indépendantes et une guerre d'influence économique, politique, sociale... a commencé, anglo-française d'abord, puis anglo-franco-américano-soviétique, à quoi sont venus se rajouter les Brésiliens, les Chinois... Tout le monde voulait et veut toujours sa part du gâteau. A quoi sont venues se rajouter les cerises du gâteau, c'est-à-dire les colonies belges et portugaises plus tard.

Petite anecdote complémentaire concernant la bombe : Charles de Gaulle en avait fait la bombe de la Communauté francophone, les Béninois considéraient donc que c'était aussi LEUR bombe. Quand les Nigérians ont menacé de vider tous les ressortissants français, au passage de la frontière, pour aller prendre l'avion à Cotonou, les Béninois nous rassuraient en nous disant "ne vous inquiétez pas, tout sera prêt pour vous recevoir si les Nigérians vous expulsent".

En ce qui concerne les Anglais, attendons de voir ce qu'ils vont faire à l'occasion du Brexit, je suis convaincu que Bruxelles aura bien des surprises.

Par ailleurs je n'ai jamais écrit que nous autres, Français, n'étions pas capables de faire de même, quitte à voir nos saints socialistes se planter en faisant sauter un bateau dans un port de Nouvelle-Zélande.

Trekker

@ Claude Luçon |e 17 janvier 2017 à 21:15
"J'ai vécu aux USA au Connecticut et en Californie, à Westport (CT) Malibu puis Santa Monica (CA)"

Je ne vous parlais pas des méthodes de la justice US dans les États que vous citez, mais de celles ayant cours dans l’Etat de New York : vous savez fort bien que cesdites méthodes varient selon les États. Dans les années 2000, Madoff et un certain nombre de très grands banquiers, étant accusés certes de délits financiers graves et non de crime comme DSK (le viol en étant un), furent l’objet d’un traitement similaire : traînés menottes aux poignets en public, et cela pour être présentés au tribunal.

"C'est exactement ce que Nafissatou a fait…"

Décidément vous ne démordez pas de votre thèse, que seul en France et ailleurs un monomaniaque tel Michel Taubmann défend encore. Si un service secret tel la CIA ou autre avait voulu piéger à tout coup DSK au Sofitel avec une femme, connaissant ses penchants quasi obsessionnels pour le gent féminine. Il aurait eu recours à une superbe escort girl d’une vingtaine d’années, moyennant une liasse de dollars, cela ne manque pas à New York, et non à une quasi mocheté en fin de trentaine semi-analphabète !

"A propos du sérieux des agents du MI6 remontez un peu plus loin dans l'histoire, disons 1935/55 et rappelez-vous de ce qu'ils étaient capables de faire pour le petit père des peuples…"

Nous ne parlons pas du MI6 de ces années-là, où il était en partie infiltré à haut niveau par le KGB : Philby, Burgess, Maclean, etc. mais de celui des années 90 / 2000, dont est issu l’agent en question.

Même dans les années 40, malgré son infiltration partielle par le KGB, le MI6 fut à la base d’exploits en matière de renseignement dont la sophistication le disputait à la perversité : entre autres «opération Fortitude», mais ce fut loin d’être la seule.

Vous semblez ignorer que le renseignement est quasi consubstantiel à la culture britannique, il relève d’une tradition séculaire et recrute tous ses cadres au sein des écoles les plus prestigieuses. Bien qu’ayant des moyens matériels nettement supérieurs, la CIA et même le KGB reconnurent toujours au MI6 et ses succursales sa primauté dans le domaine du renseignement humain.

"De Gaulle leur a renvoyé le ballon en soutenant le Biafra quelques années plus tard…"

Le soutien français au Biafra était avant tout dû à l’influence de Foccart auprès du Général, et celle-ci était loin d’être toujours judicieuse. Sur notre engagement dans cette guerre du Biafra, voir la remarque de Messmer pourtant non suspect d’antigaullisme : Foccart connaissait un certain nombre de dirigeants africains, mais quasiment rien à l’Afrique !

Tomas

@ Claude Luçon

Les frasques de Trump en Russie me paraissent évidentes : c'est un sac à testostérone (comme tous les hommes politiques ou peu s'en faut, d'ailleurs, mais là on atteint des sommets, il ne s'en cache même pas d'ailleurs, sa franchise est un de ses côtés sympathiques !) et je le vois mal ayant renoncé à la tentation d'aller s'amuser avec une péripatéticienne lors de ses nombreuses visites en Russie. Que ses ébats aient été filmés ne paraîtrait pas davantage surprenant quand on connaît la tradition soviétique et russe en la matière.

Et après ? L'adultère n'est pas un délit, la femme de Donald Trump sait à quoi s'en tenir, et les électeurs américains aussi depuis l'épisode où il expliquait sa délicate technique de séduction à un journaliste.

En revanche il y a peut-être d'autres explications, avancées par la journaliste américaine Anne Apelbaum :

https://www.washingtonpost.com/opinions/global-opinions/stop-obsessing-over-secrets-about-trump-and-russia-what-we-already-know-is-bad-enough/2017/01/13/1f6caf26-d9c8-11e6-b8b2-cb5164beba6b_story.html?utm_term=.2d8d6e593352

Toutes paraissent plausibles mais il faut se méfier aussi car dans le genre russopohobe patentée elle pourrait presque rendre des points à Robert Marchenoir.

En bonne logique, tout cela devrait se terminer avec un bel impeachment des familles. Mais la logique, aujourd'hui...

Claude Luçon

@ caroff | 17 janvier 2017 à 18:50

Exactement !

@ Giuseppe | 17 janvier 2017 à 15:47
"Claude - je me permets - puisque vous utilisez le rugby pour comparaison..."

Vous pouvez oublier le "je me permets" dans mon cas, j'ai vécu 55 ans avec des Américains où le nom de famille est inutilisé, en plus le mien est imprononçable pour les américains, genre "lookon". Ce qui n'était pas, malgré tout, désagréable quand ça venait d'une Américaine (look on).

@ Trekker | 17 janvier 2017 à 16:31

Bien que j'aie un copain archevêque herméneute du pape actuel qui cherche à me donner la foi depuis 45 ans, je ne fais toujours pas dans la béatitude, et celle de Trump encore moins que n'importe qui d'autre, même Fillon que j'aime bien.
J'ai vécu aux USA au Connecticut et en Californie, à Westport (CT) Malibu puis Santa Monica (CA), où voir un acteur dans des situations plus ou moins perverses (excès de vitesse ou d'alcool ou de drogues, insultes à la force publique, antisémitisme, viol...) arrêtés par des policiers ou des shérifs adjoints est chose assez courante en allant faire ses courses au supermarché, je n'ai jamais vu plus d'UN policier coller les bras du délinquant dans son dos pour y mettre les menottes puis l'embarquer dans sa voiture. Certes New York est le centre mondial de la comédie musicale mais celle-là, de DSK, me paraissait plus du genre West Side Story ou Phantom of the Opera, vu le nombre d'acteurs, que l'arrestation de quelqu'un toujours présumé innocent.
Si ce n'était pas un "show", ça lui ressemblait beaucoup.
Arnaquer les athlètes aux USA est une sorte de business inventé par de jolies blondes ex-Misses d'un patelin ou d'un autre. Elles rencontrent, par hasard (?), un basketteur connu dans une boîte de nuit, acceptent d'aller écouter de la musique dans sa chambre d'hôtel à trois heures du matin, puis se pointent au poste de police le plus proche vers sept heures, avec un avocat, en hurlant qu'elles avaient accepté l'invitation pour aller écouter le concerto pour clarinette de Mozart (mon préféré) mais que le basketteur s'était jeté sur elle avec une version très personnelle du slam dunk. L'avocat de la victime rencontrait ensuite l'avocat du basketteur et la blonde retirait sa plainte pour quelques millions de dollar.
Trekker !
Ne me dites pas que vous ne saviez pas cela.
C'est exactement ce que Nafissatou a fait, mais comme elle n'est pas une jolie blonde, ni fan de Mozart, quelqu'un a dû lui souffler l'idée (ce n'était pas moi, seule chose dont je suis sûr) en lui suggérant d'aller écouter le son de son aspirateur avec DSK dans sa suite au Sofitel, lequel DSK lui aurait imposé un autre type d'aspiration.
Troublant non ?

A propos du sérieux des agents du MI6 remontez un peu plus loin dans l'histoire, disons 1935/55 et rappelez-vous de ce qu'ils étaient capables de faire pour le petit père des peuples.
En plus quand il s'agit de monter des coups fourrés les Anglais sont des maîtres, ils ont même réussi à mettre leur frontière à Calais dernièrement.
En 1960, quand le grand Charles a fait péter sa bombe à Reggane, ils ont lancé la rumeur au Ghana et au Nigeria, où j'étais alors, que les retombées radioactives diminuaient les capacités sexuelles des hommes, une des occupations préférées des Nigérians, moyennant quoi le gouvernement nigérian a réexpédié notre ambassadeur à Paris et a interdit à UTA et nos bâtiments marchands de s'arrêter dans leurs ports et aéroports. Nous étions obligés d'aller prendre l'avion à Cotonou pour rentrer en France. De Gaulle leur a renvoyé le ballon en soutenant le Biafra quelques années plus tard, on ne virait pas impunément l'ambassadeur du grand Charles.
Dans le métier que je pratiquais alors nous avions des compteurs de radioactivité à scintillation, à cette occasion j'ai fait enregistrer la radioactivité ambiante qui est effectivement montée, mais loin, très loin, du niveau d'un quelconque danger, sexuel ou autre.
J'aime bien les Anglais mais ai une confiance limitée en eux, y compris le camarade des ex-soviétiques qui a révélé les supposées frasques de Trump.

Attendons ! Patience !

caroff

@Claude Luçon
"Plutôt que vieille cuisine Macron est plus genre fillette à laquelle on devrait demander : "Qu'est-ce que tu cuisines et d'où sort ton argent ? Un parrain coquin généreux ?"
Ce garçon n'a rien du gaillard dont nous avons besoin pour tacler le pays."

Et comme je l'ai dit il ici y a un moment, je me méfie d'un garçon qui a épousé sa maman (23 ans d'écart mazette !) et qui a déclaré ne pas vouloir d'enfants, ceux de son ancienne prof lui suffisant...

Je ne suis pas analyste mais il me semble bien que cela révèle quelque chose d'inabouti ?
Comment se projeter dans l'avenir avec une telle différence d'âge ?

Robert Marchenoir

[email protected] Marchenoir | 17 janvier 2017 à 09:06

"En l'espèce, où sont les preuves ?..."

Ici :

https://www.washingtonpost.com/opinions/global-opinions/stop-obsessing-over-secrets-about-trump-and-russia-what-we-already-know-is-bad-enough/2017/01/13/1f6caf26-d9c8-11e6-b8b2-cb5164beba6b_story.html

Tribune, dans le Washington Post, d'Anne Applebaum, journaliste spécialisée sur la Russie, Américaine naturalisée Polonaise, et historienne auteur du livre de référence Goulag, une histoire.

En substance, pour ceux qui ne lisent pas l'angliche : les "preuves" de la compromission de Trump avec la Russie ne sont pas secrètes ; nul besoin de les chercher dans des rapports de services secrets ou d'anciens espions ; elles sont sous votre nez et elles sont connues depuis longtemps.

Et ici aussi :

http://uk.businessinsider.com/trump-gop-policy-ukraine-wikileaks-dnc-2017-1?r=US&IR=T

Cet article de Business Insider UK (donc pas Mon Cul sur la Commode Magazine, hein...) prend l'une des assertions les plus incriminantes du rapport Steele sur Trump (comme quoi, CNN est loin d'être le seul à en avoir publié le contenu), et la confronte à l'historique de la campagne.

Selon le rapport de Steele, Trump se serait engagé à ne pas critiquer l'agression russe contre l'Ukraine, en échange de la fourniture à WikiLeaks, par la Russie, des documents volés au Parti démocrate.

Et comme par hasard, Trump a radicalement changé d'avis sur l'Ukraine, à un moment donné, et a fait modifier dans un sens favorable à la Russie une résolution du Parti républicain.

De façon générale, mon cher sbriglia, je commence à en avoir ras la casquette (ne prenez pas ça pour vous : c'est cumulatif ; c'est dans l'air) de ce défilé de gens qui demandent "des preuves", comme s'ils étaient des commissaires de police, des juges derrière leur bureau, ou, pire : des avocats en train de plaider.

Premier point : en matière d'espionnage, il n'y a jamais de preuves. Enfin, presque jamais. Rarement, si vous voulez. Les espions travaillent sur des indices et des présomptions. Ils ne sont pas tenus -- et c'est heureux -- au formalisme juridique nécessaire dans le travail de police ou de justice.

Deuxième point : au-delà d'une certaine limite, cela devient de la mauvaise foi d'exiger "des preuves, des preuves !", livrées à domicile, servies comme le petit déjeuner au lit, sans se prendre par la main pour aller les chercher, ces fichues preuves.

Ces révélations et ces rapports ne surviennent pas comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Ils arrivent après des années de manipulation et de corruption des politiciens occidentaux par la Russie, pour les mettre au service de ses intérêts. Et ils arrivent après d'innombrables manifestations de la proximité intéressée entre Trump et la Russie. Sans parler de tout ce que nous a appris un siècle d'histoire de la Russie sur ses pratiques de subversion du monde libre.

Donc faire semblant de ne rien connaître de tout cela en se contentant d'exiger "des preuves" -- que l'on repoussera naturellement d'un pied dédaigneux dès lors qu'elles seront fournies, en prétendant que "ça ne prouve rien", et sachant qu'une partie notable de ces "preuves" ont été fournies sous le sceau du secret-défense par la CIA au Congrès et... à Trump lui-même, c'est un peu facile.

Pour vous retourner le compliment, je vous dirais que si Trump, une fois parvenu à la présidence, décidait de fournir des armes à l'Ukraine, ce serait peut-être un début de "preuve"... que dans le rapport de la CIA, et dans celui de Christopher Steele, il n'y a pas de "preuves". Vous voyez ?

Encore une chose : ce ne sont pas les histoires de prostituées qui sont les plus incriminantes pour Trump, dans le rapport de Steele. Ce sont les assertions sur sa corruption et sur sa collusion avec les Russes.

Trekker

@ Claude Luçon |e 17 janvier 2017 à 06:59
"DSK par exemple aurait dû y penser, il s'est fait avoir comme un débutant. Quelqu'un a cherché à le démolir et a réussi. Il n'y avait nul besoin de le faire parader devant toute la presse, menotté, entre quatre flics, et de le coller en prison par mesure de sécurité, même lui n'aurait pas pu sauter toutes les New-Yorkaises"

Vous n’êtes quand même pas sans savoir que l’exhibition de DSK menottes aux poignets lors de son arrivée au tribunal n’a rien d’exceptionnel. C’est la règle pour tous les criminels ou supposés tels, ayant cours dans la justice de l’Etat de New York. Bien évidemment à nous Français, elle semble scandaleuse quand il s’agit de DSK, mais quand elle s’applique à un délinquant US ordinaire elle ne nous offusque guère !

"DSK par exemple aurait dû y penser, il s'est fait avoir comme un débutant. Quelqu'un a cherché à le démolir et a réussi"

J’ose espérer que ce propos ne traduit pas votre inclinaison pour la thèse complotiste ! Celle-ci n’est plus relayée à ce jour que par Michel Taubmann, pseudo-journaliste d’investigation, dont le manque de sérieux n’a d’égal que le dogmatisme politique.

"Quant aux révélations des services secrets US on sait ce qu'elles valent, genre Irak et Saddam Hussein et les conséquences..."

Désolé vous mélangez allègrement des choses d’origine bien différentes, les accusations de CNN concernant les ébats de Trump à Moscou n’émanent nullement de la CIA mais d’une officine privée britannique, ayant a priori une réputation de sérieux et codirigée par un ancien du MI6 spécialiste de la Russie. Certes il peut fort bien s’agir d’une habile intoxication à l’instigation du FSB, mais néanmoins elle mérite qu’on s’interroge sérieusement sur elle, et non qu'on la traite avec mépris tel que l’a fait Trump.

Respecter l’élection de Donald Trump et ne pas préjuger du sérieux de sa future politique, cela ne doit pas pour autant conduire à une forme de "trumpisme" béat.

Giuseppe

@Claude Luçon | 17 janvier 2017 à 13:50

Claude - je me permets - puisque vous utilisez le rugby pour comparaison, il existe une expression bien de chez nous, "y mettre la tête".
En fait cela signifiait, à une époque révolue, qu'il fallait avoir un certain courage et/ou inconscience pour plonger dans certains regroupements où la godasse faisait office de troisième main.
Effectivement il nous faudrait un président guerrier et plaqueur de la trempe de JP Rives dont la victoire et le combat titanesque mené contre la plus belle équipe du monde est resté pour l'Histoire.

Claude Luçon

@ Patrice Charoulet | 17 janvier 2017 à 08:17
"...le très en vogue Macron. Réponse (à retenir) : "Une vieille cuisine dans une casserole un peu neuve".

Plutôt que vieille cuisine Macron est plus genre fillette à laquelle on devrait demander : "Qu'est-ce que tu cuisines et d'où sort ton argent ? Un parrain coquin généreux ?"
Ce garçon n'a rien du gaillard dont nous avons besoin pour tacler le pays.

Ce qui attend notre prochain président est un combat pour le genre troisième ligne de rugby, ce ne sera pas un défilé de mode plus à la portée de la nouvelle coqueluche des médias.
Fan de Fillon comme vous, et aussi de rugby, certes Fillon n'a pas le gabarit d'un troisième ligne de rugby, mais semble avoir la gnaque et le sens du combat d'un arrière relanceur.
Il y a bien Mélenchon, qui possède aussi la gnaque et le gabarit, mais lui est plus du genre demi de mêlée que d'ouverture. Le seul autre politicien dans ma politique-rugby est Bayrou au poste d'arbitre de touche.

Jean-Yves BOUCHICOT

C'est d'autant plus méritoire de sa part qu'à l'instar de Démosthène et ses petits cailloux dans la bouche, il s'entraîne à l'éloquence avec un couteau entre les dents. (Je suis d'ailleurs étonné de ne pas voir l'illustration)
Mais à tout prendre, c'est aussi difficile de s'exprimer avec le membre viril de M. Gattaz sur les amygdales, comme la plupart de ses adversaires.

Giuseppe

@ Patrice Charoulet | 17 janvier 2017 à 08:17

Patrice - je me permets - soufflez, inspirez, soufflez...

Giuseppe

@Patrice Charoulet | 17 janvier 2017 à 08:17

Si l'on veut se montrer taquin envers FF on pourrait écrire qu'il est quand même une vielle casserole dans une cuisine pas tout à fait neuve.
C'est ce qu'aurait pu écrire l'excelllllent Henri de Castries. Bon, ce n'est que du modeste contributeur que je suis, sous le plus beau panorama du monde aujourd'hui.

Tipaza

@ Patrice Charoulet | 17 janvier 2017 à 08:17
"Une vieille cuisine dans une casserole un peu neuve".

Vous en dites trop ou pas assez.
Quelles sont les casseroles que traîne E. Macron ?

J’en vois plusieurs, conseiller puis ministre de Hollande, maîtrisant mieux l’anglais que le français, ce qui pour un éventuel président de la République, et donc président de la francophonie laisse à désirer.
Voilà qui risque de nous brouiller avec le Québec libre ou pas.
Vous le voyez faisant un discours en anglais en pleine réunion plénière de la francophonie ?

Il a osé critiquer les alcooliques des Hauts-de-France, et dit tant d’autres sottises.
Des péchés de jeunesse, qui lui seront pardonnés dès qu’il aura fini de tuer (politiquement) Bayrou et qu’il sortira du jeu pour laisser la place aux adultes, qui se montrent bien inconséquents eux aussi.

La politique a son charme.
Je me souviens de J-M Ayrault, professeur d’allemand faisant un superbe contresens un jour où témérairement il avait essayé de parler allemand.

Les politiques ont de ces vanités !!

Achille

@ Patrice Charoulet | 17 janvier 2017 à 08:17
"Une vieille cuisine dans une casserole un peu neuve"

A mon avis cela ressemble plutôt à de la cuisine moléculaire. Des belles couleurs fluo qui attirent plus l’œil que le palais. Plus rien à voir avec les vieilles recettes de grand-maman.

Achille

Concernant Vincent Peillon, je vous propose d’écouter l’entretien du 10 janvier dernier, animé par Elizabeth Martichoux. Bel exemple de l’autorité de VP pour imposer sa parole, ce que personnellement je ne saurais critiquer, malgré le talent d’Elizabeth Martichoux qui est loin d’être une des plus mauvaises journalistes dans ce genre d'interview.

http://www.rtl.fr/actu/politique/primaire-gauche-vincent-peillon-attaque-benoit-hamon-7786663519

sbriglia@Robert Marchenoir

"CNN, comme d'autres médias qui en ont fait état, n'a fait que rapporter la réalité. Elle n'est pas très flatteuse pour Saint Donald Trump"

Robert Marchenoir, je vous lis toujours avec attention mais en l'espèce où sont les preuves ?...

Rien d'autre que des rumeurs... "l'homme qui a vu l'homme qui a vu Trump faire une partie fine dans l'hôtel le plus espionné de Russie !"

Pas de quoi convoquer un grand jury !

Mais si c'est vrai, en prison pour naïveté !

Patrice Charoulet

@tous

Pouvant m'adresser à quelques-uns, je préfère m'adresser à tous.
Soutien (bien inspiré en cela) de M. Fillon, l'excellent Henri de Castries, d'assez beau CV, est interrogé (RTL, 17/01) sur le très en vogue Macron.
Réponse (à retenir) : "Une vieille cuisine dans une casserole un peu neuve".

Claude Luçon

@ Robert Marchenoir | 16 janvier 2017 à 20:44
"Mais mon cher Claude Luçon, vous me prenez vraiment pour un abruti !"

Non je ne vous prends pas pour un abruti ni personne d'autre d'ailleurs, en particulier sur ce blog.
J'ai été surpris de vous voir classer Mélenchon, Poutine et Trump dans le même panier, cela ne ressemblait pas à votre habitude.
Mélenchon ayant sûrement accès à ce blog je lui laissais le soin de répondre et se défendre.

Faire un parallèle entre Poutine, dont les opposants sont assassinés sur les ponts de Moscou et ailleurs, et Trump qui pour l'instant n'a encore tué personne, et le traiter de tyran alors qu'il n'a pas encore commencé à exercer sa présidence semblait "out of place at the very least".
Quand on veut engager un débat sérieux, car je vous prends au sérieux, il est utile de savoir à qui l'on parle, sinon on ne peut que spéculer.
Je cherche donc d'abord sur Google et le moins qu'on puisse dire est qu'on y parle beaucoup de vous sans vraiment dire qui vous êtes. Je ne vois pas en quoi il est insolent de s'informer sur quelqu'un avec lequel on est généralement d'accord, en tout cas sur les USA que je vous ai vu défendre en plusieurs occasions, sauf erreur de ma part, et chercher à savoir qui est le correspondant.
Encore que Google peut être trompeur, ce fut le cas avec "Mary Preud'homme" et m'a amené à me planter piteusement, je croyais au départ parler à un homme, car il y a UN Mary Preud'homme sur Google, elle a précisé plus tard qu'elle était bien UNE Mary, grand-mère même, mais le mal était fait, elle m'en veut toujours apparemment au point de m'en réduire au statut de "minus".
Dans votre cas Google met clairement en évidence votre lien avec Justice au Singulier en vous donnant des airs de journaliste. J'avais aussi pensé à diplomate ou professeur à Sciences Po.
Je suis fait comme ça, j'explore, je cherche, je creuse par déformation professionnelle. C'est ce que j'ai fait toute ma vie en cherchant des hydrocarbures dans des couches de terrains sédimentaires un peu partout.
Ici, la matière première étant la parole, je cherche le gisement donc la nature du producteur de paroles.
Vous voulez ou devez entretenir le mystère, c'est votre choix, mais le risque est que qui veut communiquer avec vous vise la mauvaise cible et des quiproquos en résultent.
En lisant votre réponse j'ai d'ailleurs pensé, en bon pétrolier, "AÏE !" j'ai mal calculé le poids spécifique du fluide de forage et le puits est entré en éruption... de paroles.

Pour conclure, encore une fois, j'ai suivi, en direct, en anglais, la conférence sur CNN et Trump n'a accusé que CNN et, au contraire, a remercié chaudement les autres médias de n'avoir rien dit. Vous n'êtes pas un naïf, sortir ce canular juste avant la conférence est un sabotage calculé.

Si vous connaissez bien les USA, vous savez comme moi ce que peuvent être leurs méthodes ! DSK par exemple aurait dû y penser, il s'est fait avoir comme un débutant. Quelqu'un a cherché à le démolir et a réussi. Il n'y avait nul besoin de le faire parader devant toute la presse, menotté, entre quatre flics, et de le coller en prison par mesure de sécurité, même lui n'aurait pas pu sauter toutes les New-Yorkaises. La décence aurait voulu qu'on le boucle à l'hôtel avec un policier assis devant sa porte. Quelqu'un a utilisé le plus vieux truc en vogue aux USA contre les trop riches boxeurs, basketteurs, footballeurs, pour les arnaquer de quelques millions de dollars, excepté que dans leur cas ils sont noirs et la "victime" blanche, le contraire de DSK.

L'histoire nous dira un jour la vérité sur ce coup-là, peut-être saurons-nous aussi pourquoi les frères Kennedy ont été assassinés et par qui.
Que vous soyez journaliste, diplomate, professeur ou autre, attendez au moins que Trump soit dans son bureau ovale avant de savoir s'il est un disciple de Bill Clinton ou non. Comparez son épouse et Hillary et vous comprendrez qu'il n'aura pas besoin d'une Monica.

Par ailleurs suggérer que quelqu'un est journaliste n'est pas nécessairement une insulte, bien qu'ils soient rares j'en ai connu d'excellents et très téméraires. Simple intérêt et curiosité.
Si Christopher Steele court un risque, ce serait plutôt du côté de Poutine que de Trump, car ce qu'il met en danger est un rapprochement USA/Russie auquel Poutine tient certainement encore plus que Trump.

Quant aux révélations des services secrets US on sait ce qu'elles valent, genre Irak et Saddam Hussein et les conséquences. Si vous avez vécu à l'étranger vous savez que la plupart de leurs agents sont d'une incompétence notoire, là où je suis passé, Téhéran, Alger, Lagos entre autres, tout le monde connaissait leur agent local.

Trump avait mis en doute la nationalité d'Obama, au point de le forcer à publier son certificat de naissance, aux USA le Président doit nécessairement être né Américain, nous avons peut-être affaire à un règlement de comptes. D'autant plus qu'Obama se verrait bien passer quatre autres années à la Maison Blanche, il l'a dit.

thelma

J'ai écouté Le Grand Jury avec délectation et je n'en tire pas les mêmes conclusions que vous, M. Bilger ; il n'y a aucune raison qu'un candidat se laisse mener par le bout du nez et là où ils veulent aller par des journalistes, ou pseudo-journalistes, qui le moins qu'on puisse dire ne sont pas déontologiquement neutres ; et c'est bien le cas concernant Mélenchon qui est leur bête noire. Pourquoi ? L'avenir nous le dira.

Aussi excellents qu'ils soient (encore faudrait-il définir ce qu'est l'excellence journalistique...), les journalistes et tout le pouvoir dont ils disposent ne pourront plus longtemps justifier auprès des "gens" qui les écoutent, leurs choix éditoriaux, l'orientation de leurs articles, de leurs interviews, des titres, des photos, etc., les impasses qu'ils font sur telle ou telle information plutôt qu'une autre, le choix de leurs économistes attitrés sans donner la parole aux autres. Alors quand ils tombent sur "un os" (JLM), ils se cassent les dents... juste revanche des sans-dents, pardon...

Mary Preud'homme (la politique spectacle !)

@ Lucile et @ Patrice Charoulet

Macron est le leurre de Hollande. Je l'ai toujours dit, il suffit de suivre et relire !

Robert Marchenoir

@Claude Luçon | 16 janvier 2017 à 16:34
"Faites-vous vraiment dans le journalisme ?"
"Etrange pour quelqu'un qui semble être du métier et visiblement pro-américain que vous compariez ces deux cas."

Mais mon cher Claude Luçon, vous me prenez vraiment pour un abruti : vous croyez sérieusement que je vais tomber dans le panneau et réagir à votre piège grossier ? C'est vous qui insinuez depuis quelques posts que je serais journaliste, et qui prêchez le faux pour savoir le vrai.

Contrairement à de nombreux collègues, ici, qui tiennent à nous entretenir des exploits invérifiables relatifs à leur vie présente ou passée, il ne vous a pas échappé que pour ma part, j'ai toujours gardé un silence absolu sur ma vie personnelle et professionnelle.

J'ai bien l'intention de continuer, et je trouve particulièrement indélicat de votre part cette tentative de me contester ce droit, en semant de façon sournoise des rumeurs dans l'espace public. Cela vous dérange-t-il donc tellement, que je partage quelques réflexions sur la vie publique et le monde contemporain, sans tenter de me prévaloir de l'autorité que me conféreraient mes titres, fonctions et qualités ?

Cela est-il tellement au-dessus de vos forces, de débattre sur la base de faits et d'arguments, que vous cherchiez à tout prix à discréditer mes propos sur la base de mon métier supposé dont vous ne saurez jamais rien ?

Sur le fond, je m'attendais bien à ce que quelqu'un ait la malhonnêteté de me reprocher de traiter Trump de tyran. Je ne pensais pas que ce serait vous -- mais il faut bien que quelqu'un se dévoue pour dire une bêtise le premier, n'est-ce pas ?

Vous racontez absolument n'importe quoi lorsque vous prétendez que CNN a insulté Trump, et que personne ne croirait le contenu de l'enquête de Christopher Steele.

CNN, aux côtés d'autres médias, a informé le monde entier de l'existence d'un rapport qui préoccupe les gouvernements du monde entier, parce qu'il contient des allégations graves et vraisemblables à l'encontre du futur président américain, susceptibles de créer des conséquences incalculables sur les relations internationales. Si vous appelez ça "insulter", vous avez un gros problème avec la démocratie.

Il y a si peu de gens qui croient le rapport de Christopher Steele, que d'innombrables diplomates, responsables des services secrets et dirigeants politiques de haut niveau ont passé des dizaines d'heures ces derniers mois à se pencher dessus. C'est, je suppose, parce qu'il ne s'agit là qu'un "d'un hoax ridicule concocté par 4chan", que l'ancien responsable du service russe du contre-espionnage britannique, effrayé par la divulgation de son propre rapport, vient de rentrer dans la clandestinité...

CNN, comme d'autres médias qui en ont fait état, n'a fait que rapporter la réalité.

Elle n'est pas très flatteuse pour Saint Donald Trump, c'est pourquoi quantité de gens apparemment sensés comme vous pètent soudain les plombs, et hoquètent d'indignation face à cette insupportable "infraction à l'éthique journalistique".

C'est curieux : lorsque WikiLeaks déversait à jet continu dans l'espace public des fuites fortement incriminantes pour Hillary Clinton (où les faux documents côtoyaient les vrais, d'ailleurs), je n'ai pas beaucoup entendu les trumpistes se plaindre de "graves atteintes à l'éthique".

On n'avait qu'à se louer des "lanceurs d'alerte", de la "transparence" et de la "mise en cause des pouvoirs établis". Maintenant qu'elle menace leur champion, la "transparence" devient, pour les trumpistes, un affront aux bonnes manières...

Donald Trump a mis en cause un nombre incroyable de personnes, d'institutions et de groupes, avec une agressivité et une mauvaise foi qui faisaient les délices de ses partisans. Maintenant qu'il est devenu la cible (et là, il s'agit d'accusations autrement plus sérieuses que celle, adressée à l'une de ses adversaires, d'avoir ses règles), les standards de l'offense et de la décence ont subitement changé. Apparemment, le Donald sait donner des coups, mais il ne sait pas en recevoir.

Quant à ses partisans, ils dévoilent le fond de leurs fantasmes en estimant qu'un média qui critique Trump a tout juste le droit d'assister à sa conférence de presse en ayant "le bon goût de se taire", et ils regrettent que son représentant ne se soit pas "fait virer par la peau du cou par un des gorilles gouvernementaux" quand "ce fumiste s'est permis de protester".

Vous montrez, comme beaucoup, votre ignorance complète de la Russie en prétendant que que "Poutine aurait envoyé un [pareil] journaliste russe au goulag avant même qu'il ait pu se présenter à une de ses conférences".

Poutine, qui est un vrai tyran, lui, est beaucoup plus subtil que votre champion. Ses conférences de presse sont certes l'occasion de manifestation de servilité grotesques de la part de médias aux ordres, mais il s'y trouve aussi, toujours, quelques journalistes venus pour poser des questions provocatrices uniquement destinées à manifester leur opposition au régime, voire qui viennent avec des pancartes anti-Poutine.

Les "gorilles gouvernementaux", comme vous dites, les laissent entrer, et Poutine leur répond à côté.

Nous vivons des temps intéressants. Une fois de plus, avec cette histoire de Trump, nous allons voir qui aime vraiment la liberté -- et qui la hait.

Patrice Charoulet

@Lucile

Ce que vous dites, à 16h09, sur (contre) Macron est parfaitement vrai.
C'est l'imposteur absolu. Les foules sont faites pour être bernées. Ce n'est pas nouveau sur terre.
Moi, je ne serai pas berné, le moment venu.

 Lucile

@ caroff
"La France a-t-elle besoin de ce type d'animal ?"

Il réussira peut-être à en persuader les électeurs.
Il offre une porte de sortie honorable aux socialistes qui se rendent compte que le parti est comateux. Mais s'il est élu, beaucoup redescendront de leur petit nuage, car Macron a beau suggérer qu'il est d'une espèce différente, les problèmes qu'il aura à gérer seront les mêmes que précédemment, et il n'y a pas 36 façons de les résoudre. Wait and see.

Aliocha

Précision de Macron sur l'Europe, dans un journal suisse, il est vrai :

http://www.24heures.ch/news/news/fillon-gagnait-pourrait-gouverner/story/18839413

Il prendrait des cours d'éloquence chez Mélenchon, il serait irrésistible (sans sourire) : du muscle au service d'une pensée équilibrée car à l'écoute des autres.
Ça nous changerait.

Giuseppe

Il faut quand même dire qu'il lutte efficacement avec toutes les ressources possibles, plus affûté que tous.

Il est sans conteste plus malin et éveillé que tous ces chargés de com' qui en sont encore au smartphone... Il doit bien rigoler Méluche dans son coin ou plutôt dans tous les coins virtuels.

Il sait que le réservoir de son électorat est plus contraint que celui des grandes écuries. Par contre il a cette fois la chance exceptionnelle de son combat, il tient le concours de circonstance qui peut lui faire griller tout le monde, et peu importe son adversaire final. Ils sont tous dans un mouchoir de poche et bien malin celui qui sait aujourd'hui qui en sortira vainqueur.
Mélenchon est trop roué pour l'ignorer et s'il affiche un tant soit peu une touche de programme commun, alors là le poteau d'arrivée pourrait lui sourire.

caroff

@Lucile
"Un qui a tout compris, c'est Macron. Il en dit le moins possible tandis que les autres dévoilent leur jeu et sont la cible de toutes les attaques. Et tout le monde le courtise pour qu'il parle."

Enarque, Macron l'est jusqu'au bout de son nez qu'il a pointu : c'est l'école du mentir vrai, l'ENA...

Intelligent et rusé certainement aussi, jusqu'au jour où il lui sera opposé un adversaire qui, je l'espère, l'amènera dans les cordes.
Et alors, peut-être se rendra-t-on compte que ce n'est pas le discours d'un "marcheur" qu'il nous inflige, mais plutôt celui d'un caméléon.

La France a-t-elle besoin de ce type d'animal ?

Achille

@Claude Luçon | 16 janvier 2017 à 01:03
@Jabiru | 16 janvier 2017 à 09:21

Je ne sais pas si c’est l’effet de la campagne électorale de 2017 qui s’annonce particulièrement indécise. Bien malin, en effet, qui peut dire qui sortira vainqueur en mai prochain, mais il semble que la tension entre les candidats en lice et les médias est de plus en plus électrique.

C’est ainsi que J-L Mélenchon a accusé dernièrement France Inter de vouloir "tuer sa chaîne YouTube".

Arnaud Montebourg lors du deuxième débat de la primaire à gauche, a vertement critiqué Vincent Bolloré, principal actionnaire d'i-Télé, qui est selon lui "allé jusqu'à détruire son outil de travail pour empêcher le pluralisme".

Manuel Valls a montré un certain agacement contre les journalistes qui posent toujours "les mêmes questions".

Ne parlons pas de Marine Le Pen pour qui les médias sont aux ordres du « système ».

Finalement il n’y a guère qu’Emmanuel Macron qui semble se satisfaire de nos médias. Il est vrai qu’il fait la une de tous les journaux et que dans les rédactions on ne parle que de lui, au grand dam de ses concurrents qui n’apprécient pas du tout ce traitement de faveur.

Marine Le Pen va même jusqu’à comparer les médias qui suivent Macron à des fans de Justin Bieber, ce qui quelque part n’est pas tout à fait faux.

Claude Luçon

@ Robert Marchenoir | 16 janvier 2017 à 05:26
"Trump qui fait taire le représentant d'un grand média national parce qu'il refuse de répondre aux questions que le monde entier se pose à son sujet, Poutine qui se fait demander, par un domestique dont il paye le salaire, pourquoi il est un chef si prodigieux, tout cela, ce sont différents visages de la tyrannie."

Etrange pour quelqu'un qui semble être du métier et visiblement pro-américain que vous compariez ces deux cas.
Trump a fait taire le journaliste de CNN, en lui répétant "quiet" (sans le fouetter) parce que CNN, qui diffuse dans le monde entier, venait d'annoncer que Trump se prenait pour DSK et sautait des demoiselles de moeurs légères dans des hôtels de Moscou (à New York il peut le faire chez lui). Nouvellement élu président des USA il venait d'être insulté, sans preuves, par CNN et seulement CNN, tous les autres n'en croyant pas un mot.

Poutine aurait envoyé un journaliste russe au goulag avant même qu'il ait pu se présenter à une de ses conférences.
Trump avait quand même laissé le représentant de CNN assister à sa conférence de presse pensant, peut-être, qu'il aurait eu le bon goût de se taire. Ce qui étonne est qu'il ne l'ait pas fait virer par la peau du cou par un des gorilles gouvernementaux chargés maintenant de le protéger quand ce fumiste s'est permis de protester pratiquement en hurlant.
J'ai suivi toute la conférence de Trump sur CNN et ai vu l'incident.

Espérez que Trump ne lise pas ce blog ! Vous venez de le traiter de tyran, Dieu seul sait ce qu'il pourrait vous faire, vous dire "Shut up" au lieu de "Quiet" ? ce qui serait bien pire que le goulag en Sibérie.
Le monde entier, sauf vous, se pose la question de savoir pourquoi CNN a raconté un tel bobard sans preuve, pas au sujet des frasques passées de Trump dont il ne s'est jamais caché.
Faites-vous vraiment dans le journalisme ?

 Lucile

Un qui a tout compris, c'est Macron. Il en dit le moins possible tandis que les autres dévoilent leur jeu et sont la cible de toutes les attaques. Et tout le monde le courtise pour qu'il parle.

Si on demande à Macron s'il est de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre, pas au centre non plus il est en marche. Question obsolète. (Sourire).
Comment va-t-il régler le problème de la sécurité sociale ? - Veiller à ce que les Français soient bien soignés et bien remboursés par leur sécurité sociale qu'ils veulent sauvegarder, et qu'il convient de bien gérer. (Sourire)
Que pense-t-il de l'Europe ? - Nous avons besoin de l'Europe, l'Europe a besoin de nous, et avec elle, nous accomplirons de grandes choses. (Sourire)
Comment va-t-il régler le problème du chômage ? - Au moins la moitié des métiers vont changer dans les années qui viennent, on se tracasse parce qu'on manque d'imagination, les jeunes auront des débouchés insoupçonnés à l'heure actuelle. (Sourire)
Le déficit ? - Pas trop de dépenses, mais l'austérité est nuisible. C'est une affaire d'expertise et de volonté. (Sourire)
Les impôts ? - Il faut aux jeunes du pouvoir d'achat. Les vieux feront un petit effort, ceux qui peuvent. (Sourire)
L'immigration ? - À maîtriser, mais la France n'est pas du genre à construire un mur autour d'elle. Voir les choses en noir n'est pas l'attitude de ceux qui sont en marche, on y arrivera, et tout le monde sera content. (Sourire)
Son programme ? - Une façon nouvelle d'envisager la politique, un esprit radicalement nouveau. Vous verrez. Les gens ne demandent qu'à se mettre en marche et à aller dire aux autres de se mettre en marche. (Sourire)
Son parti ? - Un mouvement plutôt qu'un parti. Un parti, c'est désuet, et le mot rend suspicieux ; se mettre en marche avec Macron, c'est se situer au-delà. (Sourire)

Ça fait des mois que ça dure et ça durera jusqu'aux présidentielles. Simple et génial.

Giuseppe

JLM a toujours un temps d'avance.

Il utilise le mouvement comme le général Motor, et donc présente sa candidature avant tout le monde, Macron a compris et suivi.
Il utilise l'hologramme alors que le principe est à peine à ses débuts.
Il utilise YouTube avant tous les politiques - notre hôte n'est pas un politique -, comprenant la puissance de diffusion d'Internet.
Au mieux vous touchez cinq millions de téléspectateurs, le web ce sont parfois des dizaines de millions.
Il tient JLM à sa revanche sur le capitaine de pédalo qui l'a trahi et qui moquait ses interventions à la tribune PS (Malek Boutih).

Mitterrand l'a pris au sérieux lui a confié un ministère, Pépère s'en est amusé et pour JLM le lutteur, l'heure a sonné, et il n'a pas fini d'écraser celui qui n'a pas tenu parole, celui qui lui avait promis 15% au congrès de la rupture.

calamity jane

Ce matin, exceptionnellement, j'ai ouvert les ondes de la Radio suite au titre de votre billet... Ca fonctionne encore ! :-)

Yves

JL Mélenchon est le prédicateur de la France insoumise.
Étrange mode des mots, flux et reflux.
En 1932, dans le Voyage au bout de la nuit, Céline parlait de son hôpital, "souricière au fond des boues tenaces et des banlieues insoumises".

Jabiru

@Achille

S'approprier le micro, c'est malheureusement l'habitude de beaucoup de journalistes et de présentateurs. C'est aussi ce qui m'agaçait notamment chez Drucker dans Vivement Dimanche avec sa manie de répondre lui-même aux questions qu'il posait à ses invités. Eux seuls existent, les autres étant réduits à jouer les utilités.

vamonos

La mort est là, un lundi matin, alors que je dois trouver l'énergie pour commencer ma semaine. Heureusement, il s'agit de la mort virtuelle des journalistes qui donnent la réplique à jlm. Ces initiales ne désignent pas la contributrice de ce blog mais renvoient à l'homme politique dont le surnom au Parti Socialiste était « le méchant con ».

Féroces les socialistes le sont, surtout envers ceux qui claquent la porte de la rue de Solférino. Tout s'explique quand on comprend que le mentor de Mélenchon est Mitterrand, qu'il l'a toujours aimé et dont il a toujours rêvé de prendre un jour la place. Le monarque qui a régné sur la France pendant quatorze ans avait ce trouble du comportement qui consiste à "étouffer son adversaire" pour ne pas le laisser parler. Le premier exemple qui me vient à l'esprit est la répartie "Oui Monsieur le Premier ministre" que Mitterrand lança plusieurs fois à Chirac pendant le débat télévisé de la deuxième campagne électorale victorieuse pour le Parti Socialiste. Chirac était tellement hors de lui qu'il finit par décider de se taire.

Jean Luc Mélenchon étouffe ses interlocuteurs, son attitude est une caricature de celle de son mentor. Jusqu'à l'an 2000, je n'avais pas compris, le règne de Mitterrand était jalonné de flaques de sang et je ne saisissais pas que le mythe d'Icare et Dédale était là sous mes yeux. Séduits par Mitterrand, tous ces hommes cherchaient à voler trop près du soleil, ils se brûlaient les ailes. Assoiffés de pouvoir, ils buvaient goulûment jusqu'à s'empoisonner. La liste est longue, je pourrais la présenter sous forme alphabétique ou susciter la réprobation d'entrée. Le premier nom qui me vient à l'esprit est celui de François de Grossouvre, industriel lyonnais, autoproclamé aristocrate maurrassien, il a patronné la première campagne électorale de Mitterrand, il fut le gardien des secrets de la vie privée de FM (pour cet acronyme, vous pouvez choisir François Mitterrand ou franc-maçonnerie). Le conseiller au Palais de l'Elysée était le parrain de Zaza, agrégée de philosophie, qui, soit dit en passant, a eu le culot d'affirmer qu'elle l'a peu connu.
Mais continuons à dérouler la liste des morts de la Mitterrandie. Il y eu Coluche, le bouffon qui finit par faire peur même aux très puissants de la République. Jean-Edern Hallier connaissait des secrets d'Etat, il les a emportés de l'autre côté après un accident de vélocipède. Le Premier ministre Bérégovoy mourut à la campagne, d'une balle dans la tête, encore un 357 Magnum. Balavoine s'écrasa dans des milliards de grains de sable alors qu'il volait dans un hélicoptère, encore un oiseau blanc, semblable à celui qui déposa Mitterrand au mariage de l'une des filles de François de Grossouvre.

Bien sûr, il s'agissait d'accidents, de suicides, de malheureux concours de circonstances. Les media de l'époque dissertèrent à n'en plus finir sur les thèmes de la fatalité et de la force majeure. Pour ma part, adepte des arts martiaux, je vois dans ces morts violentes autant de "seppukus", des sacrifices rituels de sujets qui s'infligent la mort sous les yeux de leur suzerain et maître.

Robert Marchenoir

Concernant les questions de journalistes interminables et dépourvues de pertinence, je ne résiste pas à la tentation de citer ce magnifique dialogue qui a eu lieu à la conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine, rite immuable du régime, en décembre dernier. C'est un journaliste d'un média d'Etat qui prend la parole.

Le journaliste : "Vladimir Vladimirovitch, le monde est en plein bouleversement. Nous voyons que les nations se mettent à exprimer leur volonté, qu'elles votent pour balayer les vieux concepts, les vieilles élites."

"La Grande-Bretagne a décidé, par référendum, de quitter l'Union européenne, même si nous ne savons pas encore comment les choses vont se passer. Beaucoup de gens disent que Trump a gagné parce que, parmi d'autres raisons, les Américains ont voulu renvoyer les vieilles élites, tous ceux qu'ils avaient trop vu."

"Avez-vous discuté de ces évolutions avec vos collaborateurs ? A quoi ressemblera le nouvel ordre mondial ?"

"Je rappelle que lors du soixante-dixième anniversaire des Nations Unies, vous avez déclaré, à l'Assemblée générale : "Vous ne voyez donc pas les dégâts que vous avez causés ?""

"Où allons-nous ? Le climat est toujours à la confrontation. Hier encore, il y a eu cet échange, entre nos deux pays, sur la question de savoir lequel disposait de la suprématie militaire."

"Lors de sa dernière conférence de presse, votre futur ex-collègue Barack Obama a déclaré que 37 % des Républicains vous aiment, et que Ronald Reagan était sans doute en train de se retourner dans sa tombe."

Poutine : "Hein ? Quoi ?"

Le journaliste : "37 % des électeurs du parti Républicain vous aiment."

Poutine : "Vraiment ?"

Le journaliste : "Absolument, et si Ronald Reagan le savait, il se retournerait dans sa tombe. J'en profite pour vous dire à quel point nous, qui somme vos électeurs, nous sommes ravis que votre pouvoir soit si grand, que vous soyez capable de déranger Ronald Reagan là où il se trouve."

"Nos collègues occidentaux nous disent souvent que vous avez le pouvoir d'intervenir dans le monde entier, de mettre au pouvoir les présidents qui vous plaisent et de modifier le cours des élections dans n'importe quel pays. Qu'est-ce que cela vous fait d'être l'homme le plus puissant du monde ? Je vous remercie."

Sur quoi, Poutine fait mine d'être ennuyé, assure qu'il a déjà répondu à d'innombrables reprises à cette question (ah bon ?), mais dit que puisqu'on le lui demande une fois de plus, il veut bien expliquer, à nouveau, tel l'humble leader qu'il est, patient et à l'écoute de son peuple.

En Russie, les "journalistes" prennent donc cinq minutes pour demander au président ce que ça lui fait d'être l'homme le plus puissant du monde. Et le président répond.

Voilà qui est la face inversée de la conférence de presse trumpienne, où le futur président dit "Taisez-vous !" à un journaliste.

Mélenchon qui squatte le micro pour empêcher les journalistes de lui poser des questions gênantes, Trump qui fait taire le représentant d'un grand média national parce qu'il refuse de répondre aux questions que le monde entier se pose à son sujet, Poutine qui se fait demander, par un domestique dont il paye le salaire, pourquoi il est un chef si prodigieux, tout cela, ce sont différents visages de la tyrannie.

Dois-je préciser qu'en l'occurrence, la ligne de partage ne passe pas entre Trump et Poutine, mais entre ceux que de telles "conférences de presse" font bicher, et ceux qu'elles inquiètent ?

Claude Luçon

@ Achille | 15 janvier 2017 à 21:42
"Il m’est souvent arrivé d’être irrité par un journaliste qui coupait la parole à l’invité alors que ce dernier était en train de dire une chose intéressante."

Vous n'êtes pas le seul, sauf que pour moi c'est pratiquement tout le temps.
En plus nous avons un hôte ici qui en est souvent victime et nous prouve qu'il a la patience d'un saint (enfin presque, n'exagérons pas !).
Au point où je me suis parfois mis virtuellement en rogne à sa place.

Claggart

@Exilé 20h34

Le vote de nuit des motions en AG d'étudiants était pratiqué bien avant 68 ; je me rappelle des AG de l'UGE votées en 1961 à quatre heures du matin.

C'était l'époque des majos et des minos, des semaines de la pensée marxiste, et où on était traité de fasciste si on votait contre la motion.

Mais on avait vingt ans.

caroff

@Exilé
"Nous allons devoir expliquer patiemment à Philippe Bilger que cette méthode n'est pas plus celle de Vincent Peillon que celle de Jean-Luc Mélenchon mais qu'elle est reprise des techniques subversives marxistes-léninistes puis trotskistes visant à prendre le contrôle"

Oui, méthode bien connue de ceux qui comme moi ont été en fac de sciences à Jussieu il y a bien longtemps !!

Pour Mélenchon et tous ceux qui sont atteints de diarrhée verbale, le risque est beaucoup plus grand de les voir démasqués par l'inanité de leurs propos. Je ne suis donc pas sûr que ce soit un avantage de déverser sur l'auditeur des torrents verbaux !

Savonarole

BFMTV devrait comptabiliser également le temps de parole de Ruth Elkrief.
Devoir répondre en une minute à une question de dix minutes c'est du Mélenchon à l'envers.

Quand je n'étais pas sage mon père m'infligeait une punition : décrire en quatre pages un œuf dur.
Le père de Ruth devait faire de même, mais moi ça m'a guéri des logorrhées.

Achille

Bonjour,

C’est bien connu, certains journalistes attachent plus d’importance à leurs questions qu’aux réponses de leurs invités. Questions généralement fermées, limite QCM, qui obligent l’invité à répondre par oui ou par non, ce qu’aucun politique un peu rompu à ce genre d’exercice n’accepte de faire.

Tous les invités politiques viennent avec leurs réponses, qu’ils ont peaufinées avant de venir à l’interview, et ils essaient de les placer au cours de l’entretien quitte pour cela à dévier de la question posée. Parfois cela peut donner un échange bilatéral de questions-réponses totalement absurde, journaliste et invité restant dans leur « couloir » tout au long de l’entretien. On appelle ça un dialogue de sourds.

Concernant Vincent Peillon et J-L Mélenchon, il est clair qu’ils se fichent éperdument des questions posées et préfèrent faire les questions et les réponses eux-mêmes, ce qui est indiscutablement bien plus confortable pour leurs démonstrations.

Est-ce vraiment gênant pour l’auditeur ou le téléspectateur, ce n’est pas certain.

Il m’est souvent arrivé d’être irrité par un journaliste qui coupait la parole à l’invité alors que ce dernier était en train de dire une chose intéressante.

Claude Luçon

Pour les plus anciens, bien que de taille et d'origine différentes, Mélenchon rappelle beaucoup feu Jacques Duclos de feu le PCF, dans le genre tribun.
Il faut convaincre et tenir Mélenchon en réserve pour le prochain président, puis en faire notre représentant permanent à l'ONU ; avec le droit de veto en réserve on y entendra enfin la voix de la France et il clouera le bec à tous les autres. Ni Poutine, ni Trump ou leurs représentants ne seront à la hauteur et ce n'est pas un simple "quiet" qui le fera se taire comme un vulgaire journaliste de CNN.

Sarkozy avait fait nommer DSK au FMI, pourquoi Fillon, ou Marine Le Pen, ne nommeraient-ils pas Mélenchon à New York ? Sans le loger au Sofitel bien sûr.
Après avoir subi les trois débats de la primaire PS, le troisième confirmant les deux premiers, ce projet pourrait toutefois être irréalisable car le risque est que, de désespoir, les électeurs de gauche votent massivement pour Mélenchon et lui donnent des idées en rêvant à tout ce qu'il pourrait nous dire du perron de l'Elysée.

Exilé

Cette méthode de Vincent Peillon - ne pas laisser souffler et interdire tout questionnement -, j'ai constaté avec effarement qu'elle était pratiquée sur un registre irrésistible par Jean-Luc Mélenchon au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

Nous allons devoir expliquer patiemment à Philippe Bilger que cette méthode n'est pas plus celle de Vincent Peillon que celle de Jean-Luc Mélenchon mais qu'elle est reprise des techniques subversives marxistes-léninistes puis trotskistes visant à prendre le contrôle des assemblées aux moyens de procédés bien connus des agitateurs pour empêcher les opposants de s'exprimer, y compris au besoin par le recours à des arguments frappants.

Les socialistes parisiens (et peut-être d'autres) ont parfois recours à ces méthodes lors de réunions de quartier, afin de faire éconduire les opposants par de gros bras.

Au passage, indiquons à ceux qui l’ignoreraient, qu'à l'époque de la chienlit de 1968, si certaines AG estudiantines étaient tenues de nuit ce n'était pas le fait du hasard : cela permettait de faire passer n'importe quelle motion alors que tous les participants encore présents étaient fatigués, les minoritaires qui restaient encore n'osant plus rien dire.

boureau

Il vous aura sans doute échappé, cher P. Bilger, que Mélenchon est l'icône de bien des journalistes des médias.

Les complaisances dont il bénéficie ne datent pas d'hier ! Cela saute aux yeux !

Ce n'est pas la méthode de Mélenchon qui est critiquable, c'est la servilité de ses interlocuteurs.

Quand un de ces journalistes veut couper la parole à Fillon ou Le Pen, pas besoin de gants ! C'est vite fait et de façon péremptoire !

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Primaires du PS

En fait de débat politique, nous avons eu droit à 'Au cinéma ce soir' avec un remake de 'Blanche Neige et les Sept nains'.

Dans le rôle des sept nains : des seconds rôles dont l'histoire ne retiendra pas le nom même pour le remake de 2022.

Dans le rôle de la bonne fée niaise Laurence Ferrari et celui de la méchante sorcière Ruth Elkrief (celle qui donne d'abord son avis sur la question qu'elle va poser).

Affligeant, nullissime !

Cordialement

Jean le Cauchois

Actuellement, ils sont sept à tenter de s'étouffer mutuellement : ahurissant mais tellement révélateur d'une médiocrité collective !

Tomas

Je n'ai pas vu cette émission mais si c'est le cas, cela montre juste la lâcheté de ces journalistes qui ne font pas leur travail, qui consiste à reprendre les hommes politiques qui diraient n'importe quoi lorsqu'ils les interviewent. Il est vrai que nous avons tous vu la scène suivante : un journaliste pose une question simple, l'homme politique répond à côté pendant une minute et demie histoire de noyer le poisson sans répondre à la question, et on passe à autre chose. Il faut se souvenir aussi d'Arlette Chabot s'excusant auprès de Jacques Chirac lorsqu'elle lui avait demandé s'il se présenterait vraiment en 1995.

La lecture des "Nouveaux chiens de garde" de Serge Halimi, paru en 1997, est toujours d'actualité pour ceux qui ne connaissent pas.

On ne s'étonnera après que le citoyen préfère aller sur Dreuz, Breizh, le Salon Beige, le Rouge et le Noir ou Egalité et Réconciliation pour s'informer.

On pourrait aussi suggérer à certains dinosaures de la presse de prendre leur retraite : je ne sais pas si Alain Duhamel sévit encore mais il a accompagné toute mon enfance, toute ma jeunesse et le début de mon âge adulte, il y a comme un problème. Quant à l'"excellent Olivier Mazerolle", il est né en 1942 ! Franz-Olivier Giesbert nous avait promis dans un de ses livres il y a dix ans d'aller couper ses oliviers, on y a tous droit aujourd'hui. Et j'allais oublier Elkabbach, né en 1937 ! Pas étonnant qu'ils n'aient pas l'énergie nécessaire pour répliquer à un tribun comme Mélenchon.

Qu'ils tiennent des blogs (comme Henry Chapier, par exemple) ou qu'ils tweetent (comme Bernard Pivot) au lieu de donner à la jeunesse un exemple déplorable en continuant à squatter les ondes. Louis Vogel a raison, en France il est difficile de se faire une place !

anne-marie marson

La phrase qui tue en ce moment, de la part des candidats aux journalistes, c'est : "Mais pourquoi vous m'invitez, si vous ne me laissez pas parler."
C'est bien rodé. En général les journalistes font profil bas.
C'est utilisé aussi dans le show-biz, par exemple Brigitte Fontaine à Augustin Trapenard : "Pourquoi vous m'invitez, c'est vous qui parlez tout le temps".

Robert Marchenoir

Ben... c'est un communiste, hein. Il menace, il insulte et il monopolise la parole pendant des heures. Fidel Castro, Vladimir Poutine... rien de nouveau sous le soleil du Goulag.

Giuseppe

A chacun sa méthode, pourtant Cahuzac bon gestionnaire des chiffres ne s'en était pas laissé compter et l'avait non seulement bousculé mais égratigné.
Avec Mélenchon il faut sortir des dogmes et des poncifs, il ferait pleurer un tablier et rire une fourchette.

Un autre, je pense qu'il avait préparé sa réplique finale assassine de dernier à parler, était Jaquattali disant que son programme était miscible avec celui de la Corée du Nord.

Mélenchon enfile les mots comme d'autres enfilent des perles, alors si en plus vous lui donnez la ficelle pour en faire un collier...

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