Meryl Streep est une actrice extraordinaire qui a su jouer tous les rôles et qui s'est distinguée longtemps par une relative discrétion politique, ce qui déjà la singularisait dans le milieu artistique.
Admirant cette magnifique interprète depuis ses débuts, j'espérais ne la voir jamais se banaliser. Mais j'ai constaté tristement qu'aux Golden Globes, elle s'est livrée à une charge anti-Trump, clairement visé sans qu'il soit jamais nommé. Ainsi elle s'est jointe - de la part d'Isabelle Huppert je n'espérais rien d'autre - à la multitude qui aux Etats-Unis comme en France, sans crainte de lasser, met au plus bas le nouveau président américain sans que jamais les graves erreurs ou abstentions de Barack Obama aient été dénoncées ou soient même relevées (Le Figaro).
Parce qu'il avait une infinie élégance et que le couple qu'il formait avec son épouse Michelle était charismatique. Certes aux antipodes de la vulgarité, il aurait cependant dû imposer une vision, une analyse plus lucides, en particulier de sa médiocre politique internationale.
Mais avec Donald Trump, la bonde est lâchée, la dérision et l'outrage coulent à flots.
On dirait qu'il a volé son élection et avec quelle complaisance on évoque l'incidence russe sur le scrutin et le désastreux système électoral américain qui, bien sûr, a distingué le pire candidat. Ce qu'on oublie en France est qu'à aucun moment, dans le hasard des rencontres, un Américain avait pu laisser entendre qu'Hillary Clinton était susceptible de l'emporter. Ce n'est tout de même pas la faute de Trump si, face à lui, les démocrates avaient, si douloureusement, promu une personnalité discutable. Et qui rendait donc l'élection de Trump quasiment inévitable. En dépit, médiatiquement, de la frénésie en faveur de la femme et de l'aversion pour le peuple profond ayant assuré la victoire de l'homme.
J'imagine qu'une réélection de Nicolas Sarkozy en 2017 aurait suscité le même vent hostile.
J'admets volontiers que dans cet opprobre qui continue de plus belle malgré le décret net et clair de la démocratie américaine, Trump y a mis du sien et ne facilite pas la tâche de ses défenseurs. La multitude et l'intrication de ses activités antérieures, leur puissance financière, son étrange manière de régler même l'essentiel sur Twitter et de réagir à tout par la même entremise, sa vie personnelle agitée à une certaine époque et le possible "chantage" de la Russie, le caractère totalement atypique de sa personnalité, qui trouble même ses soutiens, ne sont évidemment pas pour rien dans l'appréhension majoritairement négative du président qu'il est devenu. Dans une conférence de presse peu ordinaire, Donald Trump a fermement démenti, notamment, tout rôle trouble de la Russie à son sujet (Le Figaro).
La responsabilité des médias qui, pour certains, publient des rapports non vérifiés portant atteinte à la légitimité et à la réputation du président est mise en cause. S'agirait-il de l'abattre sur le plan politique et de ruiner le futur de celui que l'Amérique a choisi ? Où est la déontologie de ces donneurs de leçons ?
Il paraît que l'usage est de ne pas envoyer à l'investiture du président américain les plus hautes personnalités politiques de notre pays. Soit. Mais on n'aurait pas pu éviter que seul l'ambassadeur de France qui a tourné en dérision son élection soit notre représentant à cette occasion ?
Il n'empêche. Il me semble suicidaire de ne pas changer de registre et de poursuivre la même antienne condescendante voire méprisante à l'encontre de quelqu'un avec qui, bon gré mal gré, le monde devra compter, l'Europe négocier et la France dialoguer dans un esprit d'adhésion ou de résistance mais, dans tous les cas, sans que la structure des échanges ait été d'emblée gangrenée par la susceptibilité à vif et la mauvaise opinion de cet interlocuteur capital.
A écouter et à lire beaucoup des interventions françaises - laissons les Etats-Unis se débrouiller avec Trump à leur manière -, j'éprouve l'impression d'un hiatus ostensible entre le président élu et la réalité de son pays, comme s'il s'agissait de deux univers distincts et qu'on désirait à toute force maintenir étrangers l'un à l'autre. N'en déplaise aux contempteurs de Trump, durant quatre ans celui-ci sera le représentant officiel des Etats-Unis.
Sera-t-il une catastrophe ou une aubaine ? C'est en général l'alternative à laquelle nous confrontent en politique les inclassables. On verra bien. Ce qui est sûr est qu'il est prématuré de se gausser de l'équipe qu'il a choisie pour administrer le pays. Beaucoup sont riches, proches de lui, sa famille ne sera pas oubliée. Il n'est pas interdit de penser que cet affichage ostensible, correspondant au parcours et aux affinités de Trump, pourra peut-être, au grand dam de beaucoup qui seraient furieux d'une réussite, représenter un vecteur de compétence, de liberté et d'esprit d'entreprise.
Meryl Streep n'a pas donné le la. Elle a suivi un mouvement.
Pour mon admiration, je dis hélas.
Mais, pour la France, le Trump bashing doit impérativement cesser.
@Mary Preud'homme
Vous illustrez parfaitement ce que je dénonce : "Plus de SDF hommes que de femmes, mais aussi plus d'alcooliques, de drogués, de criminels, de voleurs, d'escrocs, de violeurs, de taulards, etc.
Sortez vos mouchoirs !"
92 % des morts quand même ! C'est lourd non ?
Je traduis votre phrase comme cela : "Sachant qu'il y a plus de criminels hommes, il convient de ne pas prendre en compte les souffrances des représentants de ce sexe et de bien se moquer d'elles".
Excellent raisonnement que je peux vous resservir, "sachant qu'il y a plus de criminels..." , ah non on n'a pas le droit de stigmatiser une religion, une ethnie, ni rien d'autre mais par contre on peut se lâcher totalement sur "les hommes" et confondre allègrement tout ce groupe avec une infime partie de ses membres, c'est même à la mode.
@Noblejoué
Je suis d'accord avec vous : "Aucun groupe, aucun sexe, individu ou autre n'est au-dessus de rien : tous peuvent être victimes ou bourreau. Tant qu'on ne reconnaîtra pas ça, on n'avancera pas, et tout le monde sera perdant sauf quelques bourreaux servis par l'aveuglement général"
...sauf pour les femmes bien entendu... qui ont droit à leur ministère, à leurs droits spécifiques, etc.
Rédigé par : Carl Roque | 22 janvier 2017 à 17:47
@Carl Roque | 21 janvier 2017 à 15:39
Plus de SDF hommes que de femmes, mais aussi plus d'alcooliques, de drogués, de criminels, de voleurs, d'escrocs, de violeurs, de taulards, etc.
Sortez vos mouchoirs !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 janvier 2017 à 20:09
@ Carl Roque
Tiens, des victimes bien moins reconnues, et pourtant ! Que des hommes maltraités.
Humains sacrifiés aux bêtes.
http://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie
A mon avis, les hommes et les femmes sont égaux en tout et d'abord en bêtise. Imagions quelque bisexuel écrivant une annonce, cherche un cerveau... Franchement. Les femmes, en déniant leur éventuelle culpabilité veulent se faire passer pour des anges. Les hommes, je ne parle pas des victimes, les autres, qui se moquent d'eux, veulent se faire passer pour viril ce qui a l'air de vouloir dire invincible dans leur jargon.
Suffit ! Aucun groupe, aucun sexe, individu ou autre n'est au-dessus de rien : tous peuvent être victimes ou bourreau. Tant qu'on ne reconnaîtra pas ça, on n'avancera pas, et tout le monde sera perdant sauf quelques bourreaux servis par l'aveuglement général.
Rédigé par : Noblejoué | 21 janvier 2017 à 19:09
La concurrence (déloyale) entre victimes c'est précisément ce que je dénonce dans le féminisme subventionné et qui crie "égalité":
Parlez de femmes victimes, vous êtes un défenseur du "droit des femmes" et un noble combattant d'une cause juste.
Parlez de victimes hommes oubliées (avec obstination), vous êtes un misogyne, un négationniste de la violence "faite aux femmes " et un suppôt du monstrueux patriarcat...
Il existe des dogmes à ne jamais oublier en public.
Rédigé par : Carl Roque | 21 janvier 2017 à 18:16
@ Carl Roque
Je ne veux pas opposer les hommes et les femmes, mais amener à l'idée de la LIBERTE du CORPS.
Hommes et femmes doivent s'opposer à tous les abus : coups, atteintes à la liberté d'avorter, enfants dans le dos, que sais-je encore ?
Dans un autre domaine, qu'on laisse nager sous l'eau dans les piscines ! Bref, nous avons tous un corps, nous devrions tous en défendre la liberté comme celle de la liberté des autres.
Pour les gens en tant qu'acteurs économiques : il faut défendre les femmes contre les discriminations et aider les SDF, mais surtout pas en les hébergeant de force comme c'est parfois la mode. Est-ce que des gens sans domicile ont encore la liberté d'aller et de venir dans des espaces communs ? On peut en douter à certaines réactions.
Sinon, il y a moins de femmes SDF, il s'en trouve plus qu'avant. Les SDF les plus adaptés me semblent ceux capables de se regrouper, que ce soit entre personnes de même sexe ou différent.
Dans le froid, les gens ont daventage pitié des SDF, par partage d'une expérience corporelle commune désagréable.
De même, il me semble que toute atteinte au corps doit être combattue avec impartialité. La concurrence entre victimes ne dessert que les victimes, et c'est un travers où tout le monde peut tomber, ce qui fait que je le rappelle de temps à autre.
Rédigé par : Noblejoué | 21 janvier 2017 à 17:40
@Noblejoué
Votre remarque vaut aussi pour l'accouchement sous X : le père n'a strictement aucun droit même s'il s'engage à assumer seul l'enfant.
Pourquoi je ne parle que de l'injustice faite aux hommes battus ? mais parce que c'est juste un exemple criant et facilement démontrable dès que l'on s'intéresse davantage aux faits qu'aux discours dogmatiques répétés en boucle.
Je pourrais évoquer une autre sujet sulfureux évoqué sans grande précision ces derniers jours : les SDF qui meurent dans la rue. On en a recensé 500 environ, mais l'association qui le fait a de petits moyens et dans une étude récente, le nombre apparaît beaucoup plus élevé : plus de 2000 morts, et vous savez quoi ? il s'agit à 92% d'hommes. Qui crie à l'inégalité des sexes ? personne. 125 femmes meurent de violences conjugales c'est une cause nationale (dont on exclut de fait les 30 hommes qui y passent), 2000 hommes meurent de violence économique c'est un non sujet. Idem pour les suicides, 8000 hommes contre 2000 femmes, pas de quoi se mobiliser, 93% des accidents du travail mortels... rien à dire etc.
Rédigé par : Carl Roque | 21 janvier 2017 à 15:39
@ carl roque
Pardon, je voulais dire qu'on a tort de ne pas dénoncer aussi les violences faites aux hommes par les femmes. Les femmes, les hommes, tout le monde peut être victime ou bourreau.
Tiens, pour votre question des hommes ennuyés par les femmes, pourquoi ne parlez-vous que des hommes battus ? Il me semble que quand une femme fait un enfant dans le dos d'un homme, ce n'est pas mieux. Bon, d'accord, ça impressionne moins que des coups.
Mais pour moi, c'est un pendant au fait que certains veuillent interdire l'avortement. Dans un cas, une femme est obligée de garder neuf mois un enfant indésiré en elle - probablement toute sa vie, vu la pression sociale... Dans un autre, un homme a un enfant sans l'avoir voulu, et en plus, doit en assumer la charge financière.
Rédigé par : Noblejoué | 20 janvier 2017 à 19:51
@thomas | 20 janvier 2017 à 10:32
Vous allez nous déchaîner Bob Marchenoir.
Rédigé par : Savonarole | 20 janvier 2017 à 18:52
@ carl roque
""Un chef doit être un rassembleur" oui par exemple ceux qui obtiennent 99% des voix à chaque vote sont de grands rassembleurs..."
Vous vous plaignez, à juste titre, d'une chose caricaturale : qu'on dénonce les violences faites aux femmes par les hommes et non celles des violences faites par les hommes aux femmes.
Mais vous êtes dans la caricature. Il ne s'agit pas d'avoir été élu avec tellement de voix. Il ne s'agit pas de parler en langue de bois... Il s'agit de ne pas parler en langue de pute (pardon pour les péripatitiennes que je ne soupçonne pas d'être pires que d'autres, mais l'expression est parlante...). Il s'agit de ne pas humilier et exclure une partie de son peuple.
Traduisons ça en termes grossièrement droite-gauche. Si on est de droite, on n'est pas obligé de taper sur les fonctionnaires. Si on est de gauche, sur les riches. Ce qu'il faut, c'est avoir un projet et de tenter de rassembler les gens autour. Par exemple, si, tiens, admettons que je pioche à droite et à gauche, pourquoi pas ? Je dirais que les fonctionnaires sont très bien, mais que l'état des finances fait qu'on est obligé d'essayer de ne pas remplacer tous ceux qui partent à la retraite. Eh bien, c'est grâce à votre excellence que nous avons des méthodes de travail meilleures, chers fonctionnaires, et que nous pourrons donc le faire, et merci de collaborer à une réforme nécessaire à la société. Je dirais que les riches sont très bien, mais que l'état des finances et de la société fait qu'on est obligé de leur demander un effort supplémentaire. C'est parce que vous avez créé cette richesse que nous pouvons la prélever. Aux fonctionnaires et aux riches, merci. Evidemment, ils ne pourraient pas échapper à l'effort, mais main de fer dans gant de velours, ils n'auront jamais été humiliés mais toujours honorés. Nul ne doit être présumé incapable d'agir selon l'intérêt commun. De plus, les gens s'identifient à ce qu'on attend d'eux, dites-leur qu'ils sont des rats, ils se comporteront en rat, dites-leur qu'ils sont nobles, ils se comporteront noblement.
Toute choses égales par ailleurs... Etiquetez les gens sert à dresser un camp, le sien, contre un autre, pour gagner d'une victoire qui affaiblira la société. Proposer un chemin, c'est l'ouvrir à tous, inviter tout le monde ce qui déjà n'affaiblit pas la société, voire la renforce par une plus grande intégration.
Les idées doivent être confrontées, les citoyens, et les groupes auxquels ils sont agrégés, respectés.
Rédigé par : Noblejoué | 20 janvier 2017 à 18:29
@ hameau dans les nuages
Euh moi j'ai rien dit !
Rédigé par : Tomas | 20 janvier 2017 à 18:20
@ Tomas
"Un président US soupçonné par ses propres services..."
Non Tomas, un président US soupçonnant ses propres services. Même entre eux il se soupçonnent. Et ce n'est pas nouveau.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 janvier 2017 à 14:02
"Un chef doit être un rassembleur" oui par exemple ceux qui obtiennent 99% des voix à chaque vote sont de grands rassembleurs... Ils prouvent leur capacité à détruire toute opposition. Tant qu'on entendra des Meryl Streep pleurer pas de problème.
Un chef est celui qui sait orienter la marche d'un groupe malgré les atermoiements et les oppositions, et en cas de crise sortir du politiquement correct pour avancer.
Attendons de juger de voir les faits et leur résultat.
Rédigé par : carl roque | 20 janvier 2017 à 12:06
Selon Haaretz, journal israélien bien informé, les services secrets américains ont avisé leurs confrères israéliens de ne pas leur transmettre, sous l'administration Trump, d'informations sur leurs activités secrètes. Ces informations remontant jusqu'à Trump risquant de se retrouver entre les mains des Russes et donc de l'Iran. Un président US soupçonné par ses propres services...
http://www.haaretz.com/israel-news/1.764711
Rédigé par : thomas | 20 janvier 2017 à 10:32
@ Tipaza
"On ne doit pas - pas encore - juger D. Trump sur ses défauts de vulgarité, de machisme ou de sexisme, tous défauts secondaires et qui seront oubliés ou feront la joie des historiens s’il réussit."
C'est plus grave que vous ne le dites. Un chef doit être un rassembleur, or par cette attitude, il est un diviseur.
Vous vous rendez compte qu'on doit sans cesse rappeler qu'il est le chef légitime puisqu'il est élu, car il divisa comme candidat et continue à le faire comme Président ?
Autre faute, moins certaine mais gravissime, sa vassalisation à la Russie.
Pour éclaircir le problème, et en cas sinon de preuves, d'indices assez sérieux, pour le régler, je fais cependant confiance aux institutions américaines.
Rédigé par : Noblejoué | 17 janvier 2017 à 19:52
@ thelma | 16 janvier 2017 à 22:32
"…cette (excellente) actrice, femme intelligente et sensée…"
Pour l’excellence de l’actrice, on ne peut qu’être d’accord, elle s’identifie aux personnages qu’elle joue, encore que sa relative froideur de blonde ne m’inspire pas du tout et son jeu finit par être stéréotypé.
Pour « l’intelligente et sensée », voilà deux qualificatifs qui sont ou pourraient être antinomiques.
Si le bon sens est la chose la mieux ou la moins bien partagée au monde, il relève d’un certain conformisme plongeant sa source dans le conformisme de la société.
Si vous appelez intelligence la capacité de bien gérer sa vie, sa carrière et ses propriétés, alors peut-être Meryl Streep est-elle intelligente. Mais l’intelligence, celle qui fait avancer le monde et les hommes, n’est pas de cette nature.
L’intelligence relève de qualités de fulgurance et de remise en cause du sens commun pour porter plus loin l’état de savoir de la société.
À ce jour, Meryl ne nous a pas apporté d’autres éléments sur ses qualités intellectuelles qu’un jugement plein de mépris sur D. Trump.
Un mépris déplacé d’ailleurs, qui prouve sa faible intelligence. On ne doit pas - pas encore - juger D. Trump sur ses défauts de vulgarité, de machisme ou de sexisme, tous défauts secondaires et qui seront oubliés ou feront la joie des historiens s’il réussit.
Le seul, le vrai reproche que l’on puisse faire à Donald Trump est d’être un bavard impénitent, un grand causeur sans avoir encore montré qu’il pouvait être un grand faiseur en politique. Il a réussi en affaires, c’est vrai mais c'est insuffisant pour moi.
J’ai bien peur qu’il ne soit un Sarkozy américain, un bavard sans pugnacité, sans cette volonté de bulldozer qui renversera l’ordre établi comme il le promet.
Pour le moment j’applique le « wait and see » so british, j’attends de voir pour juger l’homme et son action, tout en approuvant une grande partie de ses déclarations y compris les plus provocantes, celles-là peuvent aider à renverser la table du conformisme mondialisé.
Rédigé par : Tipaza | 17 janvier 2017 à 09:34
Cynthia Fleury, notre philosophe-psychanalyste de réputation (inter)nationale, a déclaré dans "C polémique" que le vote en faveur de D.Trump était une "connerie" du vote populaire.
Concernant D.Trump, en sa qualité de psychanalyste elle a parlé de "réminiscences" concernant son attitude provocatrice et sa vulgarité.
Je me demande si elle parlera aussi de certaines "réminiscences" si Marine Le Pen est élue.
Rédigé par : anne-marie marson | 17 janvier 2017 à 09:29
@ Robert Marchenoir
Si troller est émettre un avis contraire à celui de la majorité, alors oui je trolle. Mais rassurez-vous, personne ne me paie pour cela.
Aurions-nous bénéficié des multiples conquêtes sociales dont nous jouissons aujourd'hui sans les anarcho-syndicalistes de la fin du XIXe siècle et les communistes ensuite ? Le patronat aurait-il concédé aux travailleurs deux, puis trois, puis quatre, puis cinq semaines de congés payés sans la présence de syndicats prêts à faire à faire grève ? Les gouvernants, tous de droite, qui ont dirigé la France de 1958 à 1981 se seraient-ils souciés (un minimum) de leur bien-être sans un PC qui à son zénith comptait 20% d'électeurs ?
Je ne le crois pas, je n'ai jamais vu quelqu'un renoncer à ses avantages indus sans qu'on lui force la main.
Quant à la France gaulliste des années 60, sans le PC, elle aurait été mise en coupe réglée par les nervis du SAC au service de la bourgeoisie de l'époque. Pourquoi croyez-vous que depuis vingt-cinq ans les travailleurs se font tondre par les grands patrons ? Parce que nous n'avons pas assez de syndiqués dans notre pays, et que les partis défendant ce qu'on appelait avant la classe ouvrière sont ridiculement faibles dans les urnes.
Rédigé par : Tomas | 17 janvier 2017 à 09:07
@ Marchenoir | 16 janvier 2017 à 22:05
"Bientôt, vous allez tangenter Garry Gaspary. Vous trollez, avouez-le."
Vous n'avez pas encore compris que c'est le même ? mon dieu que vous êtes bien naïfs ici ! Il vous fait marcher à la baguette et vous mordez tous à l'hameçon, à moins que vous y preniez un plaisir sadomaso. Vous êtes tous très cultivés c'est indéniable mais vous manquez d'intelligence ; faut-il que ce soit un gros beauf de troisième mi-temps frontiste christianisé comme moi *** qui vous fasse l'honneur de vous donner des leçons de détection de trolls ?
*** Kss kss mon toutou ! papatte sussucre !
Rédigé par : sylvain @ Marchenoir et Cie | 17 janvier 2017 à 08:19
Certes, il a été élu démocratiquement... hum...
Je garde, quant à moi, mon estime pour cette (excellente) actrice, femme intelligente et sensée qui, avec ses mots et c'est son droit, déplore qu'un tel président, vulgaire, machiste, sexiste, soit à la tête de son pays... Et on n'a pas tout vu... hélas.
Rédigé par : thelma | 16 janvier 2017 à 22:32
@Tomas | 15 janvier 2017 à 19:23
"Franchement, nous n'aurions pas eu le PC à l'époque, nous étions mûrs pour la dictature !"
Bien placé pour concourir aux World Awards 2017 de la sottise gauchiste. Le parti communiste rempart contre la dictature : vous vous surpassez, mon vieux... Bientôt, vous allez tangenter Garry Gaspary. Vous trollez, avouez-le.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 janvier 2017 à 22:05
@ boureau
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il ne faut pas ostraciser la Russie ni la réduire à un caricatural épigone de l'URSS. Et vous avez presque raison sur l'émigration en provenance de la Russie qui est faible, sauf celle en provenance du Caucase du Nord, mais la région est tellement peu peuplée que ça n'a de toute façon pas grande importance.
La politique internationale, ce ne sont pas des déclarations mais des actes. Force est de constater que la Russie s'efforce par tous les moyens d'enfoncer des coins dans l'Union européenne (comme si elle n'était pas assez divisée comme ça), en finançant et en soutenant les partis d'extrême droite comme le FN chez nous. Rien que cela, de mon point de vue, suffit pour ne pas s'engager vers une coopération poussée avec ce pays.
Enfin et encore une fois, la Russie n'est pas un pays occidental. La règle de droit y est relative, l'arbitraire du pouvoir fréquent, la corruption omniprésente. Il leur faudra encore beaucoup travailler pour parvenir aux standards européens.
Avoir de bonnes relations oui (nous les avons, la preuve en est que l'affaire des Mistral s'est réglée au mieux des intérêts des deux parties) mais on ne peut pas aller au-delà pour l'instant.
Je ne vois pas quelle est la menace venant du Sud. L'immigration? Si vous voulez, mais je ne vais pas redébattre du sujet, ce n'est pas pour moi un problème.
Et rassurez-vous, la Russie bénéficie elle aussi du programme Erasmus, qui s'étend désormais au monde entier.
Quant à l'Ukraine c'est compliqué. D'un côté, Kiev est aussi différente de Moscou que Bordeaux l'est de Paris, et le pays a tous les défauts de la Russie en plus petit. Je ne sais pas quelle ont été les basses manoeuvres des uns et des autres pour séparer le pays de la Russie (je me méfie des arguments consistant à faire de Soros le bouc émissaire de tout ce qui se passe dans l'ex-URSS), mais il serait effectivement logique que certains pays aient tout fait pour affaiblir la Russie en l'amputant de ce qui est devenu le deuxième Etat européen en superficie. Quant à la Crimée, si on faisait le référendum dans des conditions normales, les résultats seraient sans doute voisins, et le Donbass (rattaché à l'Ukraine dans les années 30) est également plus russe qu'ukrainien.
D'un autre côté, la population ukrainienne a visiblement fait le choix de Bruxelles plutôt que celui de Moscou, ce en quoi on ne peut pas tout à fait lui donner tort. J'aurais tendance à penser que l'intérêt de l'Ukraine est plus d'être dans l'orbite de Moscou que du nôtre, mais c'est à eux de décider. Et il ne faut pas oublier que la partie occidentale du pays n'a rien de rien de russe puisqu'elle ne fut rattachée à l'URSS qu'en 1945 sans avoir jamais fait partie de l'empire des tsars avant. C'est un peu une grande Belgique en somme.
Quant aux Russes ils ne sont pas si isolés que cela, ils peuvent toujours venir chez nous, même s'il faut un visa il n'est pas difficile à obtenir. A eux de ne pas croire aux âneries qu'on leur serine à la télévision et à ne pas verser dans le nationalisme excessif dont il font trop souvent preuve.
Rédigé par : Tomas | 16 janvier 2017 à 15:55
@vamonos
Nous ne sommes pas alliés avec les Australiens, qui ne font pas partie de l'OTAN que je sache.
En 1917, l'Australie était un Etat satellite de la Grande-Bretagne qui était notre alliée (comme la Russie, à qui nous devons sans doute notre victoire sur la Marne, au passage). Et puis l'Australie est comme nous un Etat avec une façade maritime, donc susceptible de nous porter assistance par mer.
La Russie possède quatre façades maritimes : deux complètement enclavées qui ne lui donnent pas de véritable accès à la haute mer (le Danemark et la Suède tiennent la Baltique, la Turquie contrôle les détroits quel que soit leur statut sur lequel elle pourra s'asseoir quand elle le voudra), deux tellement périphériques à son territoire qu'elles ne sont pas exploitables (la mer Blanche et la façade Pacifique).
Par voie terrestre oubliez, trop de pays nous séparent pour que nous puissions communiquer, y compris par la voie des airs, qui n'est pas la plus commode.
Mais au-delà de ces considérations stratégiques, j'ai du mal à voir l'intérêt d'un partenariat stratégique véritable avec la Russie : nous n'avons tout simplement pas d'ennemi commun. L'Etat islamique? La Russie ne s'y attaque pas, puisqu'elle concentre l'essentiel de ses forces en Syrie contre les autres groupes rebelles au régime de Bachar el-Assad. Les Etats-Unis ? Ce ne sont pas nos ennemis, à supposer que ce soit celui de la Russie, ce que la propagande du régime s'efforce de faire croire. La Chine, dont la Russie se méfie comme de la peste, au-delà des grandes déclarations d'amitié ? Ce n'est pas notre ennemi, elle est bien trop lointaine pour nous menacer sérieusement en quoi que ce soit.
Une alliance durable peut reposer sur des intérêts communs, ou sur des valeurs communes. Sans nier l'appartenance de la Russie à la civilisation européenne, on est cependant très loin de cela : la Russie n'est pas encore une démocratie (sans être une dictature, ce qui est déjà un progrès) et elle n'a pas vraiment clarifié sa position sur ce que doivent être les limites entre sa zone d'influence et celle de l'OTAN. De surcroît, il paraît difficile d'établir un dialogue constructif tant que se poursuivent les provocations militaires auxquelles elle se livre régulièrement en venant chatouiller nos espaces aériens et maritimes avec ses avions et ses sous-marins.
Cela ne doit pas nous empêcher d'avoir une relation pragmatique avec ce pays qui reste incontournable pour l'approvisionnement énergétique de l'Europe et la résolution des défis que l'humanité devra affronter au XXIe siècle (le réchauffement climatique, tout le reste est de la littérature), ni de peser au sein de l'OTAN pour que l'alliance et la Russie établissent des relations normales de coopération, la guerre froide étant terminée. Mais pour cela il faut être deux.
Je suis optimiste, la Russie n'est pas l'URSS (je la comparerais plus à une grande Turquie avec des hydrocarbures et des têtes nucléaires) et nous finirons bien par trouver un terrain d'entente avec elle, mais le moment n'est pas encore venu pour cela, tant de son côté que du nôtre. Fixons d'abord une frontière à nos zones d'influence respectives, ensuite nous pourrons discuter sérieusement du reste et construire cet espace commun de Lisbonne à Vladivostok, si c'est toujours dans notre intérêt (au vu de la pénurie énergétique qui s'annonce, il risque fort d'être inutile).
Rédigé par : Tomas | 16 janvier 2017 à 14:12
@Robert Marchenoir
@Tomas
Sympa d'avoir pris du temps sur votre week-end pour me répondre.
Les dangers qui menacent l'Europe (sa civilisation et son économie) ne viennent ni de l'Ouest, ni de l'Est, mais du Sud. Mais vous n'êtes pas obligés d'être de mon avis.
Il ne me semble pas avoir lu ou entendu une déclaration officielle de la Russie proclamant que l'Europe était son ennemie. Mais j'ai sans doute manqué un épisode.
Poutine tire sa force de la faiblesse de l'UE, et plus cultivé qu'il n'est montré, joue entre les différents pays de l'UE, comme Horace indemne vis-à-vis des Curiace affaiblis. Et ça marche !
Je n'ai pas vu en France 'd'immigration de masse des Russes' comme vous l'écrivez, mais par contre, je vois d'autres immigrations de masse qui m'inquiètent bien davantage. En matière de désinformation, d'où qu'elle vienne, je vous crois et nous crois assez matures et informés pour faire la part des choses : voir Alep.
Les Peuples sont importants et non leurs dirigeants. La preuve aux dernières élections législatives russes, Poutine n'aurait obtenu que... 56% des votes. Petit à petit, la société russe convalescente démocratiquement se réveille. Aidons-la au lieu de l'ostraciser à travers ses dirigeants.
Je suis sensible à l'isolement du peuple russe qui ne comprend pas et moi non plus, l'attitude de l'UE, notamment en Ukraine. Nos histoires et nos cultures sont intimement liées depuis des siècles. Et la parenthèse communiste a du mal à se refermer en France car toute une partie de notre intelligentsia ''de gôche'' ne pardonne pas à Poutine d'avoir renoué avec l'Histoire d'avant 1917.
Il est temps, je crois, que nous abandonnions le langage guerrier du XXe siècle en matière de relationnel entre les nations. Le temps est à la coopération entre les peuples. Erasmus est dans son domaine un exemple extraordinaire depuis trente ans.
Quel dommage que F. Hollande n'ait pas choisi Hubert Védrine comme ministre des Affaires étrangères. Le respect qu'il inspirait dans les grandes chancelleries ainsi que ses compétences diplomatiques auraient bien servi l'UE. Mais on ne réécrit pas l'Histoire.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 16 janvier 2017 à 13:33
Sur un blog américain :
3000 personnes meurent chaque mois faute de couverture sociale leur permettant d'avoir accès aux soins : une situation subsaharienne. Il est temps que Donald arrange cela !!
Rédigé par : thomas | 16 janvier 2017 à 13:27
Poutine ? sa légitimité démocratique est indéniable, il obtient 95 % des suffrages là où l'opposition peine à avoir 60%.
Rédigé par : carl roque | 16 janvier 2017 à 12:35
@tomas
"Il paraît difficile de s'allier avec un pays avec lequel nous n'avons pas de frontières, qui n'a pas vraiment de façade maritime sur l'Atlantique et dont nous sommes séparés par 2000 kilomètres. Dans les relations internationales, c'est la géographie qui compte avant tout, pas l'histoire".
Difficile ne signifie pas impossible. Les Australiens sont nos alliés, ils l'ont prouvé maintes fois, surtout en 1917. Ils furent les premiers à réussir une percée victorieuse dans les tranchées allemandes dans la baie de Somme. Les Australiens sont dans le groupe de nos alliés, pourtant leur capitale politique est bien au-delà de l'horizon, elle est même située aux antipodes. Certains Anglais moqueurs évoquent le "Down under world".
Rédigé par : vamonos | 16 janvier 2017 à 09:11
Poutine n'est pas qu'un colonel du KGB c'est aussi et avant tout un homme d'"affaires" très avisé qui règle des problèmes financiers avec un sens aigu de ses intérêts. Disons que s'il voulait être pauvre il ne pourrait pas.
Rédigé par : thomas | 15 janvier 2017 à 21:22
Je ne connais pas bien l'affaire du journaliste handicapé, mais Trump aurait dû savoir qu'un handicapé, une féministe, un individu qui n'est pas de race blanche ne peut pas être contredit, dans le monde politiquement correct (celui qui a été rejeté à la dernière élection, mais qui pense être seul à savoir ce qui est bel et bon).
Rédigé par : carle roque | 15 janvier 2017 à 19:41
@ Lucile
Entièrement d'accord avec vous, Mai 68 n'est pas une cause mais la partie visible de l'iceberg des profonds changements connus par la société occidentale de l'après-guerre. Votre remarque sur les pseudo-rebelles refaisant le monde pendant que leurs femmes débarrassaient la table est d'autant plus savoureuse que je me l'étais faite il y a bien longtemps lors d'une réunion de famille !
@ boureau
Poutine n'est pas l'ennemi de la France bien sûr, comme tout bon Russe qui se respecte il apprécie notre pays en vacances. Mais une fois n'est pas coutume je serais d'accord avec Robert Marchenoir, ce n'est pas un allié valable et fiable, pour plusieurs raisons :
- d'abord, il paraît difficile de s'allier avec un pays avec lequel nous n'avons pas de frontières, qui n'a pas vraiment de façade maritime sur l'Atlantique et dont nous sommes séparés par 2000 kilomètres. Dans les relations internationales, c'est la géographie qui compte avant tout, pas l'histoire.
- ensuite, la Russie, comme la Grèce (je salue Noblejoué au passage) est un pays européen mais pas occidental. L'Etat de droit y est balbutiant, les rapports humains marqués par l'autorité, la hiérarchie et souvent par la brutalité. Notre proximité n'est qu'apparente, ce n'est pas parce qu'ils sont blancs et chrétiens qu'ils sont comme nous.
- enfin, notre degré de développement économique et social est vraiment par trop différent. La Russie, malgré son immense territoire, son importante population et ses ressources, a le PIB de l'Espagne et ça ne va pas vraiment en s'améliorant depuis 2013. L'espérance de vie est d'environ dix ans inférieure à la nôtre, même si ça remonte depuis le début des années 2000. La quasi-totalité de l'important potentiel scientifique et industriel de l'URSS a été perdu dans la tourmente des années 90, ils ne savent plus construire que des armes, des centrales nucléaires et des lanceurs spatiaux. Je vous passe tous les indicateurs sociaux du pays qui sont assez catastrophiques vus de chez nous, à commencer par le taux de prévalence du VIH, supérieur à celui du Sénégal, pour vous donner une idée.
Quant à Poutine... sans le vouer aux gémonies, pas plus que Trump (on a les dirigeants qu'on mérite, c'est bien pour ça que le Hollande-bashing permanent m'énerve), c'est juste un colonel du KGB qui a réussi à accéder au pouvoir porté par les circonstances, et qui grisé par le vertige du succès trompeur des années 2000 (dû essentiellement à la hausse du prix du brut) s'est mis en tête de prendre sa revanche sur le destin cruel qui avait conduit à la chute de l'URSS. D'où cette politique anti-américaine qui cache mal le désir de revenir à l'ordre international d'antan, lorsque Moscou et Washington avaient l'impression de régenter les affaires du monde. La Russie est un peu comme l'Allemagne des années 30 (option extrême) ou la France des années 50/60 (option plus modérée), un pays qui a subi un déclassement brutal et qui doit choisir entre l'option de la revanche (choisie par les Allemands en 1939... pour leur malheur) et celle de la résignation (option que nous avons choisie, et nous ne nous en portons pas plus mal).
Je ne dis pas que la Russie est coupable de tout (la guerre en Ukraine aurait sans doute pu être évitée avec un peu plus d'intelligence de la part des Européens et des Américains, encore que le conflit soit dans l'intérêt à court terme objectif de ceux-ci), mais elle doit aussi balayer devant sa porte et privilégier les réformes internes (Dieu sait s'il reste du travail) à la poursuite de cette stratégie d'affirmation de sa puissance. Vis-vis de la France, elle se serait honoré à travailler davantage avec nous (nous ne demandons pas mieux, indécrottables américanophobes que nous sommes) au lieu d'essayer de tirer les ficelles de notre vie politique en donnant un passeport russe à Depardieu (qui avait insulté en direct notre Premier ministre) ou en faisant des appels du pieds répétés au FN.
La Russie fascine dans notre pays, et à juste titre (c'est un pays magnifique avec une grande culture), mais le principe de réalité doit dicter notre politique étrangère. En l'état actuel des choses ce n'est pas un partenaire valable pour autre chose que l'achat de matières premières.
@ Robert Marchenoir
La culture c'est comme la confiture... etc. Que viennent faire les soeurs Mitford dans cette histoire ?
Je sais bien que les Beatles est les autres ont été connus en France avant les années 80, merci. Mais je maintiens que sur le plan de la créativité et de la distraction de la jeunesse nous étions singulièrement en retard sur nos voisins d'outre-Manche. Les années 60 étaient celles de l'ordre gaulliste, celles du paternalisme, celles des jets d'Algériens dans la Seine ou du tir aux Guadeloupéens. Franchement, nous n'aurions pas eu le PC à l'époque, nous étions mûrs pour la dictature !
Par "liberté sexuelle totale", j'entends la possibilité pour deux êtres adultes majeurs et consentants d'avoir des relations sexuelles sans l'accord de leurs parents et sans subir l'opprobre de la société. C'est d'ailleurs un des problèmes de nos immigrés des banlieues, c'est qu'ils sont encore à bien des égards victimes de ce carcan moral dénoncé par les bien-pensants.
Mais bon dans la vie il y a ceux qui savent en profiter, et ceux qui croient à la valeur travail. Pour ma part j'ai depuis longtemps choisi mon camp, c'est pour ça que la France est le meilleur pays du monde !
https://www.vice.com/fr/article/france-meilleur-pays-du-monde-133
@ caroff
Fabrique du crétin vous-même d'abord, espèce de cuistre malpoli, si vous pensez que vos ratiocinations réactionnaires sont d'un niveau plus élevé... Oui je sors de l'Education nationale, et j'en ai été tellement content que j'y ai mis mes enfants, histoire de reproduire l'espèce. Taper sur les professeurs, c'est tellement facile !
Brighelli (dont j'ai lu un des livres, figurez-vous) m'apparaît d'ailleurs comme l'archétype du c'était-mieux-avant imbécile, pour ma part je préfère Rachid l'instit, c'est beaucoup plus optimiste et roboratif :
https://twitter.com/rachidowsky13?lang=fr
Rédigé par : Tomas | 15 janvier 2017 à 19:23
@boureau | 15 janvier 2017 à 11:50
"Voulez-vous nous préciser pourquoi et en quoi Poutine est un 'ennemi' de la France ?"
1. C'est à lui qu'il faudrait poser la question. C'est lui qui nous désigne comme son ennemi.
2. Je l'ai déjà expliqué ici environ 534 fois, si ma mémoire est bonne. Faites une recherche avec vos outils Internet habituels.
"N'existe-t-il pas plutôt de multiples forces qui ont grand intérêt à prolonger la guerre froide ? A commencer par l'OTAN et les vendeurs d'armes comme la France ?"
Parce que la Russie ne vend pas d'armes, peut-être ? La politique intérieure de Poutine repose sur son impérialisme militariste à l'étranger. Si vous n'avez pas saisi ce dernier point, qui est un fait et qui n'est contesté par personne (je parle des gens sérieux, pas des sectaires et des chefs de parti), je ne vois pas ce que nous pouvons discuter.
Quant à l'isolement du peuple russe, je crois que vous rigolez. Quel isolement ? Les Russes "si près de nous culturellement" émigrent en masse chez nous, et nous les accueillons à bras ouverts. Les sanctions occidentales visent une poignée de dirigeants à la richesse insolente qui affament leur peuple.
C'est Poutine qui a décidé d'interdire à certains produits alimentaires européens d'entrer en Russie, ce n'est pas nous ! Et c'est lui qui détruit, devant les caméras de télévision, les pommes et les fromages saisis en contrebande, au lieu de les faire distribuer gratuitement, dans un pays où les gens sont dans la misère et ont du mal à se nourrir.
D'ailleurs, la preuve que les sanctions marchent, c'est que le Kremlin vient d'annoncer une possible levée de l'embargo... alors qu'il n'y a eu aucune concession de notre côté. Les autorités ont reconnu que l'interdiction des importations avait fait gravement chuter la qualité de la nourriture disponible.
"Comment peut-on penser qu'un pays totalement détruit par soixante-dix ans de communisme et réduit à 150 millions d'habitants puisse inquiéter les USA - 330 millions d'habitants - et l'Union européenne - 520 millions ?"
Je vais commencer à croire que vous nous prenez pour des imbéciles. C'est la nouvelle tactique de la désinformation soviétique, ça : prétendre que la Russie est toute pitite pitite, et si faible, si faible, qu'elle ne présente de danger pour absolument personne.
Comment donc votre pays "totalement détruit par 70 ans de communisme" a-t-il réussi à envahir la Tchétchénie, la Géorgie, l'Ukraine, la Moldavie et la Syrie ? Un coup les poutinistes menacent l'Amérique de désintégration nucléaire, un coup ils jouent les pôv' victimes incapables de faire du mal à une mouche. Les 10 000 morts de la guerre infligée à l'Ukraine, les 300 morts de l'avion de Malaysia Airlines abattu par les miliciens russes, ils n'ont pas franchement remarqué le côté "inoffensif" de la Russie. Vous vous payez notre tête.
"Continuer à isoler ce peuple russe si près de nous culturellement est une tragédie."
Une tragédie pour qui ? Phrase aussi ronflante que creuse, directement concoctée dans les bureaux des services secrets russes. A ranger avec "l'ours russe qu'il ne faut pas agacer" (vous vous la rappelez, celle-là ?), "Poutine, le grand joueur d'échecs qui a toujours trois coups d'avance" (alors que c'est exactement le contraire : il prend la Crimée, du coup il perd l'Ukraine !), "l'escadrille Normandie-Niémen" et même "Tchaïkovski", parmi de nombreuses autres salades de la même farine.
Il faut laisser Poutine massacrer les Ukrainiens parce que Tchaïkovski. Sérieusement, Gaston.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 janvier 2017 à 18:54
Quiet or not quiet ?
Il paraît assez évident que certains aimables correspondants jugent de la prestation de Trump et l'explication de ses ''quiet'' lors de cette conférence alors qu'ils ne l'ont jamais vue ni écoutée.
Simplement la détestation du Président-élu est plus forte que l'objectivité.
Cordialement
Rédigé par : boureau | 15 janvier 2017 à 16:23
Peut-être serait-il pertinent de faire observer que la "charge anti-Trump" faisait notamment référence au fait qu'il se serait moqué d'un handicapé :
Publié le 09.01.2017 à 14:41 - Mis à jour le 10.01.2017 à 10:44 sur "20 minutes"/
Meryl Streep a reçu le Cecil B. DeMille Award lors de la cérémonie des Golden Globes qui se déroulait hier à Hollywood. Plutôt que revenir longuement sur sa carrière et ses souvenirs de comédienne, elle a préféré marquer le coup en s’en prenant directement à Donald Trump… sans jamais le citer.
Mais bon, citer DT sous la forme la personne qui s’apprête à s’asseoir dans le fauteuil le plus important du pays pour souligner qu'un tel personnage était peut-être handicapé lui-même bien qu'autrement du journaliste "en fauteuil" dont DT se serait moqué, était sans doute impertinent mais pas sans pertinence.
Traduction des paroles de l'actrice :
« Il faudra m’excuser. J’ai perdu ma voix à force de hurler ce week-end et j’ai perdu la tête un peu plus tôt dans l’année, donc, je vais lire », a-t-elle confié pour entamer son long discours à charge.
Après avoir évoqué son admiration pour de nombreuses célébrités nommées lors de la cérémonie, elle s’est arrêtée précisément sur une « prestation » qui l’avait particulièrement « frappée » l’année dernière. « Elle m’a prise au cœur. Pas grâce à sa qualité ; parce qu’on en était loin. Mais parce qu’elle était efficace, et qu’elle faisait le boulot. Les gens ont ri, comme prévu. Je parle de ce moment où la personne qui s’apprête à s’asseoir dans le fauteuil le plus important du pays s’est lancée dans l’imitation d’une personne handicapée, a-t-elle raconté, en faisant référence à un haut fait de Donald Trump, qui s’était moqué, au moment de sa campagne, d’un journaliste du New York Times handicapé. Quelqu’un qui n’avait ni le privilège, ni le pouvoir, ni la capacité de pouvoir répondre. Ça m’a brisé le cœur quand je l’ai vu, et je n’arrive pas à le sortir de ma tête, parce que ce n’était pas un film. C’était la vraie vie. Et cet instinct d’humiliation, quand il est porté par une personnalité publique, avec un tel pouvoir, se transmet chez tout le monde, parce qu’il autorise les gens à agir de la même manière. Le manque de respect pousse au manque de respect, la violence invite à la violence. Et quand les puissants abusent de leur position pour humilier les autres, nous sommes tous perdants. »
------------------
DT a tout d'abord répondu en remettant les pendules à l'heure selon sa version:
« Je ne me suis jamais moqué de personne. Je remettais en question les propos d’un journaliste qui avait transformé sa version d’une histoire, a-t-il expliqué. Les gens n’arrêtent pas de dire que je me moquais du handicap de ce journaliste – comme si Meryl Streep et les autres avaient le don de lire dans mes pensées – mais ce n’est pas le cas. Et souvenez-vous que Meryl Streep a présenté Hillary Clinton lors de sa convention. Et beaucoup de ces gens ont soutenu Hillary. » D'où on comprend qu'il s'agit pour lui d'une attaque politique par personne influente ne souhaitant pas s'incliner devant la vox populi.
Puis répliqué :
« Meryl Streep, l’une des actrices les plus surestimées de Hollywood, ne me connaît pas (ce que je comprends comme : 'n'a pas qualité à juger si ma façon de m'exprimer dans certaines circonstances est du lard ou du cochon') mais m’a attaqué hier aux Golden Globes.
C’est un laquais de Hillary (Clinton) qui a perdu gros. Pour la 100e fois, je ne me suis pas moqué d’un journaliste handicapé (je ne ferais jamais ça), mais je lui ai juste montré qu’il s’est "mis à plat ventre" en changeant 16 fois l’histoire qu’il avait écrite pour me faire paraître nul. Encore plus de médias malhonnêtes ! »
Donc si je comprends bien, il aurait simplement utilisé une métaphore du laquais qui s'aplatit devant son maître sans considérer la situation de "l'être en fauteuil" de ce journaliste-laquais de pouvoir particulier.
Pour un homme politique c'est une faute que de donner à l'adversaire des verges pour se faire battre. Toutefois on n'est pas non plus obligé de déformer ses propos en faisant passer la métaphore d'un type de comportement pour une insulte / moquerie stigmatisant toute une catégorie de la population, qui eût en effet été inadmissible et aussi étonnant vu que le handicap se retrouve dans toutes couches sociales de tous les types de populations et qu'un politique n'a donc pas intérêt à se les mettre toutes à dos à la fois.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 janvier 2017 à 15:19
Trump : un type qui insulte par tweets une des figures emblématiques des droits civiques, dont la première mesure va consister à priver près de 20 millions d'Américains de couverture sociale, dont les quinze "ministres" ont une fortune supérieure aux 150 millions d'Américains les plus pauvres, dont le ministre de l'Education est opposé à l'existence d'un enseignement public, mérite effectivement M. Bilger qu'on lui laisse le temps de faire ses preuves.
Rédigé par : thomas | 15 janvier 2017 à 15:09
Trêve de baratin et autres explications oiseuses :
"be quiet" (taisez-vous) quand on s'adresse à un journaliste qui vient de poser une question dérangeante, n'est certes pas une marque de déférence et de bonne éducation de la part d'un futur président. Pas besoin d'avoir fait dix ans d'anglais américain pour le savoir...
Trump est un grossier personnage, mais cela, on le savait déjà.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 janvier 2017 à 14:26
@ Claude Luçon | 15 janvier 2017 à 11:11
""Quiet" chez nous se traduit toujours par "Silence" ou "Calme"."
Exactement !
À Cambridge, de la maternelle à l'Université l'heure de la sieste s'appelle "Quiet time".
La sieste comme le bon vin ont pénétré la Grande-Bretagne, grâce à l'Europe.
En trente ans, j'ai pu voir les changements de style de vie et de régime alimentaire.
Rédigé par : Tipaza | 15 janvier 2017 à 12:34
@Robert Marchenoir
Voulez-vous nous préciser pourquoi et en quoi Poutine est un 'ennemi' de la France ?
Comment peut-on penser qu'un pays totalement détruit par soixante-dix ans de communisme et réduit à 150 millions d'habitants puisse inquiéter les USA - 330 millions d'habitants - et l'Union européenne - 520 millions ?
N'existe-t-il pas plutôt de multiples forces qui ont grand intérêt à prolonger la guerre froide ? A commencer par l'OTAN et les vendeurs d'armes comme la France ?
Continuer à isoler ce peuple russe si près de nous culturellement est une tragédie.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 15 janvier 2017 à 11:50
@caroff | 15 janvier 2017 à 10:31
"Sa prose est intéressante en ce qu'elle résume la pensée (?) et les croyances des gens issus de "La fabrique du crétin"."
C'est exactement ça. Fascinante expérience de sociologie en direct démontrant les méfaits de la Déséducation nazionale. A force de tout faire, depuis des décennies, pour abrutir les gens, eh bien l'on finit par obtenir quelque résultat.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 janvier 2017 à 11:20
@ Exilé | 14 janvier 2017 à 20:43 et @ Robert Marchenoir
Puis-je vous mettre d'accord :
"Quiet" chez nous se traduit toujours par "Silence" ou "Calme"
"Shut up" par "Taisez-vous" si on est poli, "Fermez-là" si on l'est moins, ou "Ta gueule" si on ne l'est pas du tout.
Dans le cas de Trump, vu son ton et son air furieux c'était plutôt la troisième traduction qu'il fallait choisir surtout que le représentant de CNN insistait non moins vertement.
Trump, sur CNN et les autres, s'est longuement expliqué sur la raison pour laquelle il ne voulait pas laisser la parole au représentant de CNN après avoir flatté tous les autres journalistes.
C'était SA conférence de presse, pas celle de CNN qui ne faisait que rediffuser, comme BBC et Sky News qu'on peut aussi capter en France ; libre à lui de choisir à qui répondre.
CNN était la seule chaîne TV qui avait lancé ce canular sans prévenir alors que d'autres médias dont The Washington Post et The New York Times l'avaient contacté avant la conférence pour le prévenir et lui dire qu'ils ne publieraient rien.
Pendant la campagne, des grands médias US, seul Fox News l'avait soutenu, il suffisait de suivre le site Internet de Bill O'Reilly. Rien d'étonnant de la part de Fox News d'ailleurs, c'est l'anti CNN, ABC, CBS et NBC.
Rédigé par : Claude Luçon | 15 janvier 2017 à 11:11
@ Tomas
Ce que vous appelez "la liberté sexuelle" doit au moins autant à la pilule qu'à Mai 68 - la pilule étant un préservatif chimique et hormonal administré uniquement au genre féminin, genre dont on nous dit d'ailleurs maintenant qu'il n'est pas biologique.
En Mai 68, chez les étudiants comme au PC et au PS, et longtemps encore après, les hommes refaisaient le monde en fumant des gauloises, certains parlaient même de jouir sans entrave, tandis que les femmes leur servaient le café et les petits gâteaux, puis lavaient et rangeaient la vaisselle ensuite. Si les choses ont un peu évolué, ce n'est pas à Mai 68 qu'on le doit.
Je ne décrie pas Mai 68, mais juge qu'on en a fait une légende et qu'on lui a donné une importance exagérée, c'est un phénomène, et non une cause selon moi. Comme l'a dit un sociologue américain, les étudiants lançaient des pavés sur les forces de l'ordre pendant la semaine, mais pas le dimanche car ils allaient déjeuner chez Grand-Père et Grand-Mère avec leurs parents. Le changement dans les mœurs est continu ; il a fait un pas de géant après la guerre, en Europe comme aux États-Unis, pour les femmes en tous cas. Travail des femmes, études longues, droit de vote (en France), possession d'un carnet de chèques, pilule etc.
Rédigé par : Lucile | 15 janvier 2017 à 10:55
@Carl Roque | 14 janvier 2017 à 20:41
"Aujourd'hui le vrai courage c'est de ne pas dire de mal de Trump."
Aujourd'hui, le vrai courage c'est de s'efforcer de distinguer la vérité et de la dire, indépendamment de ses opinions. L'inverse s'appelle la poutinisation des esprits, qui est assez avancée en France.
J'ajoute (pour les poutino-centrés) que le leadership russe a un mépris infini pour Trump, qu'il se garde bien entendu d'afficher.
Le même mépris, je suppose, qu'il entretient envers des gens comme Marine Le Pen ou Philippe de Villiers. Les autocrates qui suscitent des collaborateurs chez leurs ennemis ont un respect tout relatif pour ceux qui cèdent à leurs avances et viennent leur lécher les bottes en public, vous savez.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 janvier 2017 à 10:41
@Robert Marchenoir
Merci de votre adresse à Tomas.
En fait sa prose est intéressante en ce qu'elle résume la pensée (?) et les croyances des gens issus de "La fabrique du crétin".
Rédigé par : caroff | 15 janvier 2017 à 10:31
@Tomas | 14 janvier 2017 à 18:33
Parfois, il faut savoir reconnaître l'oeuvre d'art dans la catégorie "Je la ramène d'autant plus que j'étale au grand jour mon ignorance satisfaite".
On a donc, d'abord : "Vous ne savez pas que les livres, ça existe ?" (tu le sens bien, là, l'universitaire d'élite blanchi sous le harnois ?), immédiatement suivi de : "De l'autre côté de la Manche on swinguait au son des Beatles, de l'autre côté de l'Atlantique le Velvet Underground allait réinventer la musique, et nous on en était encore au jazz de Saint-Germain-des-Prés des années 50."
En effet, les Beatles n'ont pas du tout eu de succès en France, mais alors : pas du tout. Il a fallu attendre l'assassinat de John Lennon en 1980 pour que les Français les découvrent. Avant, le gouvernement fasciste de Pompidou interdisait les concerts des Biateulsses.
Et on massacrait dans les commissariats, aussi.
Je serais curieux d'examiner la bibliothèque du camarade Tomas : la collection complète de La Semaine de Suzette ? Le bestove du militant trotskiste qui est tout à fait capable de lire les images, et même parfois de les colorier ?
Notez aussi cette perle : "La liberté sexuelle n'était pas totale non plus [en 1968]". Ah, putaing, cong, la liberté sexuelle n'était pas totale ? Mais quelle époque d'arriérés !
Tu veux dire : un leader politique révolutionnaire n'avait même pas le droit de se faire tripoter la braguette par les enfants de maternelle dont il avait la charge ?
Mais... mais... mêêê... c'était les zeurléplusombres de notristouâr ! Une atmosphère de répression aussi sinistre me rappelle l'ordre moral en vigueur chez les SS, auxquels on interdisait même de se livrer à des orgies sado-masochistes dans la chambrette d'une hitlérienne fanatique issue de la noblesse britannique, avant que cette dernière ne rapporte ses exploits par le menu à son tonton Adolf !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 janvier 2017 à 02:14
@ Tomas
Le début des années soixante, c'est le temps du twist et du rock'n roll, ces musiques venues d'outre-Atlantique qui vont déchaîner les quinze à vingt ans de l'époque, garçons et filles confondus. Une période charnière qui a durablement marqué les esprits de toutes les générations qui ont suivi...
Sauf vous et vos pareils, apparemment, qui persistez à confondre le temps des yéyés et celui des crinolines !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 janvier 2017 à 21:04
@Robert Marchenoir
Je maintiens que les mafias existent dans tous les pays. Sous une forme ou sous une autre et dans tous les domaines. Aussi bien dans les Etats autoritaires que dans les démocraties. La mafia représentée sous forme du bandit calabrais le couteau à la main c'est du passé, récent certes, mais du passé. La mafia est maintenant sur Internet dans le numérique. Avec des annexes comme par exemple le passage des migrants.
Je maintiens que votre interprétation du ''quiet'' de Trump dans sa conférence de presse n'est pas exacte. Le mot 'quiet' est d'usage courant aux USA et pas seulement littéraire. D'ailleurs, en suivant bien ce qui s'est dit avant et après ce mot, jamais on ne peut l'interpréter par 'ta gueule petit con' comme vous le laissez penser.
Vous auriez suivi la campagne de Trump depuis le début, vous auriez remarqué, comme moi, que CNN n'était pas opposé à Trump, comme pouvaient l'être le New York Times ou le Washington Post, c'est-à-dire avec des arguments sérieux. C'était bien autre chose !
Quant au FN (dont je ne suis pas adhérent) et à son financement, je maintiens qu'un parti qui n'est pas interdit dans une démocratie doit pouvoir se faire financer auprès des réseaux bancaires.
Si ce n'est pas le cas, ça me choque, et alors on peut parler de mafia bancaire qui ne joue pas le jeu de la démocratie. Sans parler d'une certaine mafia politique des partis qui fait pression en haut lieu pour asphyxier la concurrence. Vous voyez, les mafias sont partout !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 14 janvier 2017 à 20:43
@Claude Luçon
...comme pour le pilote de l'avion furtif abattu en Yougoslavie plus tard, on célèbre le pilote qui s'est fait abattre et a perdu son avion, alors que le vrai héros devrait être celui qui a accompli sa mission et est rentré à sa base (...)
Mais que voulez-vous que ce pilote aurait pu et dû faire après avoir été repéré et abattu ?
On l'a envoyé en mission en l'ayant persuadé que son avion, une merveille de technique furtive, était absolument invisible aux yeux de ces ploucs de Serbes.
Sauf que ces Serbes ont astucieusement modifié leur dispositif de détection radar afin d'être en mesure de repérer les avions furtifs, selon un procédé connu d'eux seuls et de quelques spécialistes étasuniens paraît-il.
Rédigé par : Exilé | 14 janvier 2017 à 20:43
Aujourd'hui le vrai courage c'est de ne pas dire de mal de Trump.
Rédigé par : Carl Roque | 14 janvier 2017 à 20:41
@ Tomas | 14 janvier 2017 à 18:33
Décidément pour quelqu'un qui n'a pas connu les années 1960 vous savez un tas de choses. Un nouveau genre de voyant, Nostratomas, qui perçoit le futur avant sa naissance ?
"...(bon j'exagère un peu, j'admets), les écoles étaient de véritables prisons...", écrivez vous, effectivement vous exagérez, plus qu'un peu même !
Autre détail que vous auriez pu mentionner, les Pampers n'existaient pas en 1968, une autre bonne raison pour les révolutionnaires de Mai, les langes d'alors n'étaient pas assez confortables pour eux.
"Mais la jeunesse reste la jeunesse et elle secouera tout ça si ça va trop loin !"
Whaoo, c'est terrifiant ! Heureusement maintenant il y a des psychologues pour réconforter les victimes, même vieilles.
Vous êtes sûr que vous n'auriez pas dû écrire : "...et elle se secouera si tout ça va trop loin !"
Rédigé par : Claude Luçon | 14 janvier 2017 à 19:46
@ Tomas
"La liberté sexuelle n'était pas totale non plus, n'oubliez pas que Mai 68 a commencé avec une histoire de dortoir non mixte à Nanterre"
Vous plaisantez ? Je me souviens des monômes de la fanfare des Beaux-Arts avec leurs chars très libertins qui passaient devant mon immeuble rue de Seine et mes parents sur le balcon du 5e étage de mettre leur main devant mes yeux de pré-adolescent...
Et maintenant quel retour en arrière ! Avec des filles se devant d'avoir une tenue correcte pour éviter les remarques désobligeantes même au sein des facs.
Je ne vous précise pas bien sûr l'identité de ceux qui majoritairement en sont à l'origine.
Où sont vos gauchos de l'époque prônant la libération de la femme ? Je veux dire à part dans les ministères et au Parlement européen...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 janvier 2017 à 19:44
@ boureau | 14 janvier 2017 à 10:25
Non, les mafias n'existent pas dans tous les pays. Il y a des différences. Ce n'est pas partout pareil. Je ne connais pas particulièrement l'Italie, mais vous êtes sérieusement en train de nous dire qu'il n'y a pas de problème mafieux spécifique à l'Italie ? Le pape raconte n'importe quoi quand il prend la peine de menacer les mafieux de l'enfer ? Les milliers d'articles écrits sur la question depuis soixante-dix ans, les centaines de livres, les rapports, les commissions, les juges qui se déplacent en voiture blindée et qui sautent sur des mines, c'est un hoax, ce sont de fausses nouvelles fabriquées par la CIA, c'est les Italiens qui veulent faire leurs intéressants ?
Concernant la Russie, je connais un peu la question, et prétendre que côté mafia c'est pareil que la France, c'est une plaisanterie. La Russie est un Etat mafieux. C'est un pays dirigé par une junte militaire mafieuse. L'Etat, l'armée, les services secrets, les affairistes et les mafieux ne font qu'un. C'est bien pire qu'en Italie ! Lisez les articles publiés dans les revues universitaires, les livres consacrés à la question par les historiens spécialistes de la Russie contemporaine. A côté de la Russie, l'Italie c'est la Norvège.
Vous êtes partial concernant Trump : dire "Quiet !" à un journaliste qui pose une question en conférence de presse, cela se traduit exactement par "Taisez-vous !", et non par "Du calme !" comme vous l'écrivez. Vous faites une traduction littérale qui ne tient pas compte du sens véritable, qui est particulièrement méprisant et même insultant.
En fait, dire "Quiet !" dans ce genre de circonstances, cela veut dire, en substance : "Ta gueule, petit con". Même le grand, l'immense Vladimir Poutine, lors de sa conférence de presse soviétique annuelle qui dure quatre heures, n'a jamais osé éluder une question de façon aussi insolente, à ma connaissance. Et Dieu sait si cet événement est une mise en scène de son pouvoir autocratique, et si Poutine refuse de répondre aux questions qui le gênent...
La partialité possible de CNN envers Trump n'excuse pas son insolence : c'est un déni de démocratie et une manifestation de son instabilité psychologique. Le président d'un Etat démocratique n'a pas à juger des opinions de tel ou tel média. C'est précisément parce que tel ou tel média lui est opposé qu'il doit se faire un devoir de répondre scrupuleusement à ses questions. Sinon, ça s'appelle une dictature.
Désolé de rappeler quelques principes de base, qui finissent par être oubliés à force de dénoncer le "politiquement correct". Ce n'est pas parce que la France, ou les Etats-Unis, sont insuffisamment démocratiques, qu'il faut... renier la démocratie ! Votre point de vue illustre exactement le sectarisme que je dénonce chez une partie des trumpistes et des réactionnaires.
L'emprunt russe de Marine le Pen est tellement "entouré de toutes les garanties", comme vous dites, qu'il vient de faire plouf, la banque en question venant d'être interdite d'exercice par les autorités financières russes. Suite à quoi, le trésorier du FN vient de faire savoir qu'il n'excluait pas de solliciter à nouveau un prêt auprès de la Russie, voire auprès... des Emirats arabes unis ! Ce qui est particulièrement croquignolet pour des gens qui prétendent lutter contre l'islamisation de la France, et ne perdent pas une occasion de fustiger "les monarchies pétrolières du Golfe", avec lesquelles la France devrait couper les ponts !
Mais je suppose que l'argent des Emirats est de l'argent islamique modéré, voire laïque et républicain, dès lors qu'il se dirige vers le Front national ? Quant à "l'emprunt russe", le fait que vous ne voyiez pas le problème confirme mon jugement sur la corruption morale des Français. Le problème, c'est justement que pas mal de gens ne voient pas le problème.
Marine Le Pen a même le culot de se plaindre que les banques françaises ne lui prêtent pas, comme s'il y avait un droit de l'homme à se faire prêter de l'argent par lébanks. Lébanks, que l'on passe son temps, par ailleurs, à insulter... et puis l'on fait mine d'être tout étonné quand, finalement, elles refusent de vous prêter.
Le Front national a des électeurs, je crois ? Il paraît que c'est le premier parti de France ? Il ne pourrait pas demander de l'argent à ses électeurs, plutôt qu'aux impérialistes russes ou aux islamistes moyen-orientaux, qui, les uns comme les autres, méprisent la France et ne cherchent qu'à l'affaiblir -- en l'achetant, entre autres ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 janvier 2017 à 18:51
@ duvent | 13 janvier 2017 à 17:33
Merci de vous être dévoué pour ouvrir la fenêtre, et ainsi nous apporter un peu d'air frais.
Qui plus est, peut-être aura-t-il l'idée de sauter par cette large ouverture, et ainsi retrouver ses esprits. A moins que la chute lui soit fatale.
Rédigé par : fugace | 14 janvier 2017 à 18:41