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22 janvier 2017

Commentaires

Olivier

Ce sujet a été traité du point de vue du magistrat. Adhésion d'une partie des commentateurs : fichons la paix à RP, l'affaire est classée, son oeuvre est géniale, lui aussi, ne nous en privons pas. Ici l'on pense à l'artiste harcelé quarante ans durant, et aux hordes féministes qu'il convient de contenir. Il y a fort à parier que dans ce groupe sont surreprésentés les hommes nés dans les années 20 à 50.

Dans l'opposition (toujours bipolaire le débat, en France - cf. thèse/antithèse) : nombre de commentateurs pour qui cette proposition est scandaleuse. Ici l'on pense à la jeune fille victime à 13 ans de l'auteur d'une erreur de jeunesse à 43 ans - l'affaire ne serait pas si vieille, l'oeuvre pas si géniale, etc. A priori dans ce groupe ce sont les hommes nés après les années 60 ainsi que les victimes d'actes pédophiles et les femmes - plus fines sur ces sujets - qui seront surreprésentés.

Enfin le groupe des ceusses qui disent que c'est égal car ils ne regardent pas la cérémonie des César. Bref les paresseux du jour.

Pourquoi ne pas entendre que peu ont totalement tort - nous disons souvent plus sur nous que sur le sujet dans nos interventions. Ainsi oui l'affaire est jugée mais non il n'est pas de bon goût de proposer l'homme RP à la lumière - aussi, non il ne s'agit pas de censurer l'oeuvre qui n'appartient plus à l'artiste et oui les féministes ont parfois raison. En somme, un point de vue "pluripolaire" dans l'esprit "thèse/thèse/taisez-vous" ;-)

RP a finalement été le seul à se montrer décent en refusant la lumière - mais en se victimisant ce qui donne un plan final médiocre à ce court métrage médiocre et qui n'aura grandi personne, signé "milieu du cinéma français, début 2017".

Il reste que soit tout le monde ici sait ce qu'est le FLIP (front de libération des pédophiles), soit on est sur le point de découvrir ou se rappeler la réalité d'une partie de la France des années 70-80.

Il reste qu'aujourd'hui encore la littérature de Gabriel Matzneff est en vente libre dans un silence assourdissant.

Mais les journalistes ont mieux à faire. Il paraîtrait que les températures vont remonter (enfin), que Pénélope a été salariée huit ans, que Trump c'est horrible, et Poutine carrément méchant.

Love.

Robert Marchenoir

"Je ne suis pas fana de Hegel non plus."

Remarquez tout de même la tenue intellectuelle de ce blog.

Noblejoué

@ Catherine JACOB

Je ne suis pas fana de Hegel non plus. C'est moi la personne contrariante ici, pardon !
Le passé nous éclaire mais souvent, souvent on se sert des abus du passé pour les reproduire.

boureau a dit :

"Les phrases de deux cents mots sont, pour moi, du domaine de France Culture que je n'écoute plus depuis longtemps.
Désolé, je passe !"

Vous vous rendez du compte du compliment, volontaire ou involontaire ? France Culture.
Moi c'est en sachant ce que je dis que je lui emboîte le pas en disant que vous nous apportez beaucoup, à tous, ici, en culture, mais aussi en intelligence et en tolérance.

Merci.

Raphael

Cette photo des César... on dirait les mandibules d'un insecte géant qui va dévorer le public, comme si la nature allait reprendre ses droits face à une humanité ayant atteint le faîte de la décadence... Brrrr, ça fait peur...

calamity jane

Invective :
a) suite de paroles violentes et injurieuses
b) injure
c) diffamation. Monsieur Marchenoir ! GALI mat y as : santé !

Robert Marchenoir

@Raphael | 25 janvier 2017 à 22:34

La loi, oui, était un peu plus tolérante à l'époque, je crois. Elle a été renforcée depuis, il me semble, pour lutter contre les pratiques musulmanes. Ca dépend à quelle période vous remontez.

Mais ce n'est pas l'essentiel, et ce n'est pas ce dont je parlais. Je parlais de l'attitude de la société. Donc précisément de ce qui ne relève pas de la loi.

@calamity jane | 26 janvier 2017 à 01:38

C'est-à-dire que si vous espérez une réponse, il faudrait formuler vos questions en français, et ne pas les faire précéder d'invectives aussi malhonnêtes que malveillantes.

Garry Gaspary

La seule chose positive qu'on puisse espérer pour caroff qui, après avoir tenu des propos débiles, a admis qu'il s'exprimait publiquement devant une assistance qui ne le connaît en rien, a reconnu que ces propos, dans le fait même qu'ils lient la judaïté de Roman Polanski avec le viol qu'il a commis, étaient dignes d'un Drumont, et qui a le culot de traiter de racistes ceux qui considèrent que ces propos étaient antisémites, c'est qu'il soit antisémite...

On aurait pu penser que nous avions là atteint le comble de la bêtise, mais c'était sans compter sur Robert Marchenoir et ses excuses.

Jean-Yves BOUCHICOT

Je crois que nous perdons de vue, dans ce débat passionné, la vraie question : fallait-il mettre un S à César dans le titre ? La récompense et reproduction de la compression du sculpteur étant devenue un nom commun ? Cruel dilemme pour la modératrice et correctrice du blog ! :-)

calamity jane

Monsieur Marchenoir,
galimatias pour galimatias !
Sinon, vous connaissez le nouveau jeu des Bouriates ?
GALI mat y as ! Mon commentaire comportait deux questions ! Santé !

Trekker

@ Franck Boizard |e 25 janvier 2017 à 19:17

Totalement d’accord avec vous et Robert Marchenoir sur ces deux sujets : hystérie anti-pédophile sans prescription, ni indulgence ni pardon (…) et la pornographie toujours plus libre et plus accessible y compris aux mineurs. A croire que cette dernière pour nos nouvelles puritaines (ains) n’était qu’un fait de société anodin !

Elles / ils oublient sciemment entre autres, que 90 à 95 % des filles de 18-22 ans après dix-huit mois à deux ans de tournage dans le X (durée moyenne d’une actrice dans ce milieu glauque du X), sont psychologiquement détruites à vie !… Bien sûr au départ elles n’ont pas été forcées à faire du X, mais des producteurs fort pervers leur ont fait miroiter des gains conséquents et des célébrités factices. Et cela sans parler des dégâts en terme de comportements que ces films X engendrent chez les garçons de 13 à 17 ans.

Mais l’omerta sur ce sujet est la règle chez toutes les ultra féministes, car officiellement il n'y pas de contraintes dans les films X tant chez les actrices que les spectateurs, et surtout car ce monde génère des profits plantureux. A titre d’exemple le X aux USA fait un chiffre d’affaires supérieur à celui de l’ensemble des productions hollywoodiennes !

Robert Marchenoir

@calamity jane | 25 janvier 2017 à 17:47

Je ne comprends rien à votre galimatias vindicatif. Vous m'attribuez des opinions que je n'ai jamais tenues et que vous avez vous-même le plus grand mal à formuler. J'aimerais bien savoir où j'aurais préconisé que l'on fessât cul nu les enfants au martinet -- ce qui au demeurant n'a aucun rapport avec le sujet.

Il me semble que j'ai été assez précis. Si vous êtes désorientée par un point de vue qui tente d'aller plus loin que Polanski méchant / Polanski gentil, rien ne vous empêche de poser des questions.

Raphael

@Robert Marchenoir

...Parce qu'à une époque le viol des mineurs avec circonstances aggravantes était autorisé par la loi ?

Noblejoué

@ Robert Marchenoir
"On crée ainsi toute une génération d'enfants auxquels on apprend que les adultes sont des monstres dont ils doivent se méfier, et qui sont susceptibles de trahir leur confiance à la moindre occasion. Je vous laisse imaginer les dégâts psychologiques et sociaux que de telles "bonnes intentions" peuvent faire dans les esprits, comparées aux simples instructions, jadis données par les parents, d'avoir à se méfier des messieurs bizarres qui pouvaient éventuellement proposer des bonbons sur le chemin de l'école."

On crée donc... Hum. Dans Le Petit Poucet, l'enfant est abandonné, dans Peau d'âne, une fille est courtisée par son père...
Messieurs bizarres. Il n'y a pas que les messieurs bizarres, dans les familles, il s'en passe de vertes aussi, et ce n'est pas nouveau. "Les maisons sont coiffées", comme on dit.
Est-ce que ce qui est choquant est que l'enfant soit abusé par des gens étranges, ou des gens, étranges ou non ? Si c'est l'abus le problème, comme je le crois, on essaie d'apprendre à l'enfant que PERSONNE n'a le droit de lui porter atteinte.
Personne : cela prévient de tout abus et abuseur.

C'est-à-dire au plan physique.

Mais il est vrai qu'Internet pose problème, les parents ne semblant pas trop contrôler cet objet. Comment faire ? Comme les parents ne s'occupent pas toujours de mettre un contrôle parental sur Internet, que faut-il faire ? Les inciter, le rendre obligatoire, faire que les sites pornographiques et d'ailleurs d'autres pouvant déstabiliser les enfants ne soient accessibles qu'aux adultes mais comment filtrer ?

C'est une question importante, ce territoire virtuel est une réalité où les enfants ne sont guère protégés des adultes, non plus que des autres enfants - cas des lynchages virtuels provoquant des suicides comme ceux des écoles, la France faisant très peu pour protéger les enfants les uns des autres contrairement à d'autres pays.

"L'essentiel étant, bien entendu, pour les féministes, de bien rappeler que tous les hommes sont des oppresseurs et des criminels, et pour une partie plus large de la population, de compenser le laxisme généralisé en matière de moeurs qu'elle défend par ailleurs."

Sur le cas des féministes pleines de ressentiment envers les hommes. Toute lutte est polluée par des gens qui la détournent de sa fin par ressentiment. Vous avez vous-même remarqué que certains se servaient de l'affaire Polanski pour essayer de faire avancer leurs préjugés antisémites dans l'opinion. Ainsi donc, certaines féministes se servent de la lutte pour les enfants contre les hommes.

"...et pour une partie plus large de la population, de compenser le laxisme généralisé en matière de moeurs qu'elle défend par ailleurs."

Vous avez vu une relation entre deux éléments, mais elle n'est pas celle que vous croyez.
En fait, le laxisme des moeurs et la défense des enfants va de pair et sont des manifestations sous-jacentes d'autres chose : la défense des victimes.

Vous devez vous rappeler le désir mimétique de René Girard. J'ai soif, l'autre me voyant boire, a soif, d'où rivalité pas grave pour l'eau là où il y en a beaucoup. Mais des rivalités plus graves, et nombreuses, se créent tout le temps. La rivalité amène la violence. Et elle se purge comment ? Par lynchage.

Longtemps, longtemps, on n'en a pas eu conscience. Mais les Grecs et surtout les Juifs et les chrétiens soient loués, on en a peu à peu conscience. Processus très lent dans l'Histoire.
Bien, on voit des victimes qui étaient vues comme légitimement frappées, par exemple, il n'y a plus que les arriérés pour vouloir faire des chasses aux sorcières ou diaboliser les Juifs, de nos jours. Mais aussi dans la foulée, d'autres, moins historiquement marqués si j'ose dire. Les enfants, par exemple, il y avait le sacrifice du premier né, souvent. Et les femmes ? Eh bien, il y avait, si on veut le plus connu, la sâti, par exemple. Les femmes et les enfants, non plus que les autres, ne devaient plus être sacrifiés mais prenaient de la valeur comme individu, une valeur égale aux hommes, d'ailleurs d'égale valeur en tant que tout non sacrifiables.
Tous ces gens, tous les gens, ne devaient plus être sacrifiés aux dieux, à un mouvement de foule, à rien. A rien, ce qui veut dire qu'on ne doit en rien leur porter atteinte. Comment protéger les gens ? On leur donne des droits. Plus des droits comme privilège dû au rang, mais protection des faibles.

Ce qui fait que les enfants sont de plus en plus protégés car faibles, avec l'embarras que cause leur faiblesse. Un peu comme l'embarras de porter un bébé par qui n'en a pas l'habitude, dirais-je pour dérider l'atmosphère.
D'autre part, les gens comprennent qu'ils nuisent injustement aux autres en se mêlant de la vie sexuelle des gens qui ne contraignent pas les autres.

Tout cela me semble très positif malgré le ressentiment que vous pointez bien, et d'autre part la concurrence des victimes pointées par Carl Roque.

Catherine JACOB

@Noblejoué | 25 janvier 2017 à 14:36
" Je ne crois pas à l'inconscient collectif.

Ce n'est pas moi qui ai parlé d'inconscient collectif mais 'boureau' en faisant manifestement un contresens d'où rectification.
Libre à vous de ne pas adhérer aux thèses jungiennes.

""Je ne relativise pas par l’Histoire les faits reprochés à Polanski."
Désolé, c'est comme ça que je le lis.
"

Si vous voulez, je ne suis pas contrariante. L'histoire, telle que nous la connaissons, inventée par Hegel « est le processus par lequel l’esprit se découvre lui-même » autrement dit dans la conscience. Or, il m'avait plutôt semblé relativiser, je ne vais pas dire la conception de l'enfant...;) mais la façon dont chaque société le considère, par le fait social.
Par ex. le fait social de notre époque c'est, dans les mots en tout cas, la génération future, le contraire du déluge si l'on s'en réfère à l'expression attribuée à Madame de Pompadour à l’adresse de son amant Louis XV lors de la défaite, le 5 novembre 1757 à Rossbach, des troupes franco-autrichiennes face à l’armée prussienne du Roi Frédéric II. Autrement dit celle qui ne saurait être sacrifiée mais sanctifiée et dont on ne saurait abîmer la jeunesse.

@boureau | 25 janvier 2017 à 16:19
"Les phrases de deux cents mots sont, pour moi, du domaine de France Culture que je n'écoute plus depuis longtemps.
Désolé, je passe !

Faites donc, mais comme qui dirait, ne marchez pas dedans.

Franck Boizard

Je n'ai pas d'avis sur au sujet de Polanski.

En revanche, je partage l'avis de Robert Marchenoir : l'hystérie anti-pédophile sans prescription, ni indulgence ni pardon d'un côté et la pornographie toujours plus libre et plus accessible y compris aux mineurs de l'autre côté dessinent une société très malade, qui serait déjà morte si le ridicule tuait.

boureau

Penelopegate

Les chances de Fillon deviennent infinitésimales !

Quel est le prochain ? Macron ?

Cordialement

Clafoutis

@Clafoutis à 11h30
"...les ravages de l'illettrisme ?"
Chez vous ce sont les ravages de l'antisémitisme car quand vous écrivez "Et que parmi les fantasmes des antisémites,...!", je ne peux m'empêcher de penser que Drumont est votre inspirateur !!
Rédigé par : caroff | 25 janvier 2017 à 14:17

Décidément !

Ultime explication de texte :
Quand j'écris "les fantasmes des antisémites" je pense que le lecteur sait ce qu'est un "fantasme".

Sinon, en voici une définition :

Pour le Trésor de la langue française (CNRS - Université de Loraine)http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3743436720;
un fantasme c'est
"A. Vx, PATHOL. Vision hallucinatoire. Synon. hallucination.
B. PSYCHANAL. Construction imaginaire, consciente ou inconsciente,
P. ext., usuel. Représentation imaginaire marquant une rupture avec la réalité consciente."

Je ne pense pas que Drumont aurait supporté que l'on qualifiât de "fantasmes" ses délires mortifères.
Dois-je expliquer "délires" ou "mortifères" ?

calamity jane

Monsieur Marchenoir,

Vous écrivez que dans certaines écoles un instituteur ou un professeur ne pourrait pas prendre un enfant par le bras parce que pouvant être aussitôt taxé de quoi déjà ?
Vous diriez donc que certaines affaires n'ont jamais existé et que les parents (toujours irresponsables à l'égard de l'éducation de leurs enfants... n'est-ce pas ?) ne prendraient pas leurs responsabilités ?
Vous considérez comme nulle et non avenue la position de parents qui prennent tant de précautions avant de porter ne serait-ce qu'une suspicion...
Mais sans doute voulez-vous parler de l'époque "du bon goût des tomates" où on pouvait faire taire les enfants avec un martinet.
Une telle horreur a existé en France. Et je vous signale que faire déshabiller un enfant que ce soit pour lui administrer une fessée ou pour le lacérer avec un martinet devient un acte grave. Ajoutez ce que vous voulez pour
l'expliquer, cela ne changera rien.
Les commentaires de ce billet nous offrent un bon échantillonnage de ce qu'il serait possible de penser ici et là parce qu'un milieu (celui du cinéma) voulait mettre en vue une personne qui s'est, il y a quarante ans, soustraite à la vue de la justice...
Il a fait savoir par son avocat qu'il ne présiderait pas. POINT.

Sinon, oublions les années 60 et 70 ! Et aussi celles qui précédaient, c'est plus pratique et moins prise de tête. Soyons XXIe siècle.

caroff

@Robert Marchenoir
"Pour finir, je présente mes excuses à caroff, pour l'avoir, sans preuves, implicitement accusé d'antisémitisme, pris que je fus par l'enchaînement du débat"

Merci !!
Excuses acceptées !!

Savonarole

@Robert Marchenoir | 25 janvier 2017 à 15:26
"Pour finir, je présente mes excuses à caroff, pour l'avoir, sans preuves, implicitement accusé d'antisémitisme, pris que je fus par l'enchaînement du débat. J'ai vu des gens utiliser le cas Polanski pour justifier leurs thèses antisémites, c'est pourquoi j'ai un peu vite franchi le pas."

Mais alors, si caroff n'est pas antisémite c'est qu'il est communiste, il faut lui couper la tête ! Lao Tseu l'a dit ! (Hergé)

boureau

@Catherine JACOB 25 janvier 12.30

J'avais raison d'écrire dans un précédent post :

"Je ne vois pas où vous voulez en venir avec votre réponse"

Les phrases de deux cents mots sont, pour moi, du domaine de France Culture que je n'écoute plus depuis longtemps.

Désolé, je passe !

Cordialement.

Robert Marchenoir

Ce cas donnera sans doute l'occasion à de nombreux professeurs de droit de faire de savantes dissertations sur la différence entre le civil et le pénal.

La polémique sur ce sujet doit conduire, une fois de plus, à dénoncer deux perversions intellectuelles funestes : celle qui consiste à juger les temps anciens avec des critères contemporains, et celle qui fait succéder une pruderie hystérique à un laxisme coupable.

L'obsession anti-pédophilique contemporaine traduit l'ignorance de tous les fanatiques. L'acte reproché à Polanski s'inscrivait dans un climat de tolérance, à l'époque, beaucoup plus grande qu'aujourd'hui. Il est malhonnête, ou stupide, de reprocher à Polanski de n'avoir pas vécu en 2017 il y a quarante ans.

D'autre part, toutes ces affaires, qui ressortent aujourd'hui, de pédophilie ou d'abus sexuels sur des mineurs par des hommes exerçant une autorité sur eux, et qui datent des années 50 à 70, doivent conduire à un débat public sur l'hypocrisie de l'époque et ses tolérances malavisées. La liberté sexuelle avait bon dos.

Il n'en reste pas moins qu'il faut dénoncer l'hystérie anti-pédophilique des culs-bénits contemporains, qui est susceptible de créer bien plus de dégâts psychologiques que le petit nombre des cas de pédophilie avérée, à l'époque où il s'agissait simplement d'un délit, et non d'un combustible idéologique.

Aujourd'hui, la police débarque dans une maternelle britannique, simplement parce qu'un instituteur (ou une institutrice, le mémoire me fait défaut) a pris un enfant par le bras pour faire cesser un comportement turbulent. Dans l'imagination malade de notre époque, prendre par le bras un enfant qui n'est pas le sien constitue évidemment une présomption de pédophilie.

Dans le même pays, tous les adultes appelés à côtoyer professionnellement des enfants doivent se soumettre à une enquête approfondie sur leur passé, afin d'être blanchis par avance du soupçon de pédophilie qui pèse sur eux par définition.

On crée ainsi toute une génération d'enfants auxquels on apprend que les adultes sont des monstres dont ils doivent se méfier, et qui sont susceptibles de trahir leur confiance à la moindre occasion. Je vous laisse imaginer les dégâts psychologiques et sociaux que de telles "bonnes intentions" peuvent faire dans les esprits, comparées aux simples instructions, jadis données par les parents, d'avoir à se méfier des messieurs bizarres qui pouvaient éventuellement proposer des bonbons sur le chemin de l'école.

Ajoutons par là-dessus la confusion sciemment entretenue, sous cette appellation fallacieuse de pédophilie, entre toute une série de comportements, qui vont d'actes imposés à des enfants en bas âge, à des relations parfaitement légales entre des jeunes filles et des hommes plus âgés.

L'essentiel étant, bien entendu, pour les féministes, de bien rappeler que tous les hommes sont des oppresseurs et des criminels, et pour une partie plus large de la population, de compenser le laxisme généralisé en matière de moeurs qu'elle défend par ailleurs. Quand tout est permis, il faut bien, pour faire oublier sa débauche, ériger un dernier tabou et le promouvoir au-delà du raisonnable.

L'absence de réprobation légale et morale à l'encontre de la pornographie universellement disponible, "pourvu que ce soit entre adultes consentants", a pour corollaire le "pas touche aux enfants" hystérique, qui cherche de la pédophilie là où il n'y en n'a pas.

Les mêmes qui insistent pour que l'on dise "travailleuses du sexe", et non prostituées, chouinent dans les médias que même le renoncement de Polanski à présider les César ne satisfait pas leur rage punitive, car cela "ne tient pas compte de la souffrance de la victime", alors précisément que cette victime vient de passer les quarante dernières années à expliquer que ce qui l'avait fait souffrir, c'était avant tout l'interminable couverture médiatique de cette affaire, alimentée par la bonne conscience intéressée des culs-bénits qui parlent à la place des autres.

Pour finir, je présente mes excuses à caroff, pour l'avoir, sans preuves, implicitement accusé d'antisémitisme, pris que je fus par l'enchaînement du débat. J'ai vu des gens utiliser le cas Polanski pour justifier leurs thèses antisémites, c'est pourquoi j'ai un peu vite franchi le pas.

Noblejoué

@Catherine JACOB
"Je ne relativise pas par l’Histoire les faits reprochés à Polanski."

Désolé, c'est comme ça que je le lis.

"J’ai par ailleurs répondu en premier lieu au cri de l’inconscient collectif"

Peut-être parce que seulement dans l'analyse de l'Histoire ? Je ne crois pas à l'inconscient collectif.

"En revanche, comme dans le cas de la grâce présidentielle de JS, il a mis en lumière un certain nombre de problèmes pestilentiels relatifs à la remise en cause abusive de ce que René Girard appelle l’abandon du droit de vengeance au profit de l’Institution judiciaire aussi injuste et corrompue puisse-t-elle parfois se montrer mais, selon lui, seul rempart contre la violence sociale, elle aussi profondément inscrite dans notre inconscient collectif"

Je sais que René Girard a raison pour le mécanisme du bouc émissaire. Mais cela n'est pas de l'inconscient, seulement du désir imité de l'autre, qui fait que nous nous imitons, et, voulant les mêmes choses, sombrons dans la violence rivalitaire, puis le bouc émissaire purgateur de toute violence.
Quant à Polanski, il n'est certes pas une victime innocente... La question de savoir s'il peut être un bouc émissaire, comme certains coupables, est difficile, comme tout ce qui concerne les cas limites. N'étant pas René Girard, je ne me prononcerai ni par l'affirmative ni par la négative.

"La plus importante me paraît avoir été la crainte que le message envoyé aux efforts déployés pour la réinsertion tant de la part des individus ayant payé leur dette..."

Pour moi, cet individu n'a pas "payé sa dette", fuyard triomphant.
S'il y a un message, c'est l'encouragement au viol. Selon que vous serez puissant ou misérable.
D'où abaissement des victimes et destruction du lien civique : si la loi n'est pas la même pour tous, il n'y a plus de loi. Pourquoi se priver de tuer-violer-voler, si certains le font pour finalement en ressortir plus glorieux ? Accepter de ne pas transgresser, c'est faire partir de la masse des proies plutôt que de l'élite des prédateurs.
Seuls les trembleurs l'accepteront. Pour commencer par le plus simple : on peut fort bien tuer des gens en situation de vulnérabilité sans être pris. Soignant, policier... ou simple quidam peut être en situation de tuer discrètement quelqu'un qui ne lui a rien fait. Ce qui veut dire : sans être soupçonné donc décelé. On ne repère que celui qui en fait trop, livrant un schéma par la répétition... Alors qu'il suffit de se modérer et d'être créatif.

Sinon, j'aime bien votre tableau. Personnellement, je préfère toutefois ceux de Caspar Friedrich.

@ hameau dans les nuages
"Vous rappelez à juste titre à Tipaza que le sexe n'est pas tout. Je ne voulais pas rentrer dans ces arguments persuadé que tout le monde aurait compris. Les services des Urgences en sont souvent les témoins."

Si on ne rentre pas dans les détails, on n'est pas compris, si on le fait, on est suspect.
Autant donc réagir face à l'idée saugrenue que le vieux étant inoffensif, il faudrait lui donner l'impunité. Tant que j'en suis à parler du troisième âge, le vieux ne devrait pas être enfermé contre sa volonté en maison de retraite. Le vieux n'est ni plus ni moins qu'un autre, le vieux est une personne.

"Pour une autre partie de la discussion il est quand même regrettable que l'on ne puisse pas aborder certains points sans être taxé d'antisémitisme alors qu'à juste titre est soulevé le problème de la pédophilie au sein de l’Église catholique."

Eh bien, vu ce que les Juifs ont souffert, il est légitime qu'on ait peur de dire des choses qui, mal comprises puissent faire taxer d'antisémitisme, ou pire encore, encourager ce préjugé.

Il faudrait, concernant la pédophilie, et d'ailleurs tous les abus, non point compter victimes ou bourreaux, mais trouver des mécanismes d'équilibre du pouvoir prévenant les abus comme, il y a toujours des ratés en tout, des aides aux victimes.

caroff

@Clafoutis à 11h30
"...les ravages de l'illettrisme ?"

Chez vous ce sont les ravages de l'antisémitisme car quand vous écrivez "Et que parmi les fantasmes des antisémites, l'appétence sexuelle débridée des juifs est bien connue, et qu'elle s'exerce de préférence aux dépens d'une enfant chrétienne !!", je ne peux m'empêcher de penser que Drumont est votre inspirateur !!

Catherine JACOB

@Noblejoué | 24 janvier 2017 à 20:42
« @ boureau @ Catherine JACOB 23/01/2017 19.19
"Je ne vois pas où vous voulez en venir avec votre réponse !" Elle relativise le crime de Polanski par l'Histoire.
»

Je ne relativise pas par l’Histoire les faits reprochés à Polanski.
J’ai par ailleurs répondu en premier lieu au cri de l’inconscient collectif allégué par « boureau » avec un ‘r’ en lui remontrant qu’il faisait un contresens à propos de la notion jungienne d’inconscient collectif, encore appelé inconscient archaïque en expliquant qu’il ne tenait pas compte de la dimension la plus importante de l’inconscient collectif qui est la dimension diachronique à laquelle la dimension synchronique du stade contemporain a rajouté dans la culture occidentale, sa couche infinitésimale de sensibilité via une conception des droits individuels, considérant que l’enfant est certes une « petite personne » à savoir une « personne » à part entière et non pas seulement un membre d’un clan, une bouche à nourrir, un mineur, un héritier, une monnaie d’échange, une réponse au désir d’enfant dont le droit prime sur ses droits propres, ou pour l’exemple le plus récent cité, un guetteur au service de l’ennemi susceptible de mettre en péril une opération militaire et de causer la mort des hommes, des soldats qui y sont impliqués. Maintenant, ceux-là auraient dû assumer leur choix et faire immédiatement un rapport circonstancié au lieu de chercher à dissimuler les preuves, dissimulation qui témoigne qu’ils avaient bien conscience de la différence entre un combattant et un petit gardien d’ânes âgé de dix ans.
Je ne fais donc pas d’anachronisme. Et j’ajouterai même que ceux qui crient le plus fort haro sur l’accession du réalisateur franco-américain à la présidence des César sont ceux chez lesquels les désirs refoulés ont le plus de mal à se cantonner à leur inconscient personnel.

«C'est son dernier commentaire, que vous n'avez pas compris, qui pour moi éclaire ses autres interventions sur le cas Polanski. »

La plus importante me paraît avoir été la crainte que le message envoyé aux efforts déployés pour la réinsertion tant de la part des individus ayant « payé leur dette » que de la part de l’administration soit leur parfaite inutilité vu que, la tache sur la clef fée, pour reprendre la métaphore d’un conte, alors lui effectivement inscrit dans notre inconscient collectif, est d’une nature indélébile aux yeux de la gent vertueuse.

«Ceci dit, je peux avoir tort, et l'intéressée me rectifier, raison et l'intéressée me rectifier, ou elle peut tout aussi bien choisir de nous ignorer. »

Comme ma première réplique est passée à la trappe de la foultitude des commentaires, j’ai pris la peine d’en refaire une inspirée par la musique de guitare brésilienne que j’écoute parallèlement.

« Il se peut aussi qu'elle le fasse considérant que le dossier est clos à présent que Polanski ne nous infligera pas sa morgue aux César. »

L’intéressé ayant cédé devant la bronca menaçant de saboter la prochaine cérémonie des César, le débat sur la présidence est effectivement clos.
En revanche, comme dans le cas de la grâce présidentielle de JS, il a mis en lumière un certain nombre de problèmes pestilentiels relatifs à la remise en cause abusive de ce que René Girard appelle l’abandon du droit de vengeance au profit de l’Institution judiciaire aussi injuste et corrompue puisse-t-elle parfois se montrer mais, selon lui, seul rempart contre la violence sociale, elle aussi profondément inscrite dans notre inconscient collectif, cette injustice et cette corruption ponctuelle pouvant et devant être mise en cause autrement qu'en faisant litière de son existence.

Ceci étant, j’aime beaucoup ce tableau du norvégien E. Munch dont il existe plusieurs versions toutes intitulées "le Cri", celle-ci étant de 1893: qui a peut-être inconsciemment inspiré « boureau » avec un seul ‘r’.

Clafoutis

"La meute a gagné, Camille, et c'est bien dommage. R. Polanski aurait dû y aller, si ce n'était pour se défendre, au moins pour contribuer à nous débarrasser de ces chiens en les attaquant de front."
Rédigé par : Garry Gaspary | 25 janvier 2017 à 09:26

Ce qui me fait penser aux premiers plans du Bal des vampires : le traîneau de RP attaqué par les loups, qu'il repousse...

"Ce préjugé existe, mais si on ne l'a pas ou si on n'a pas assez de connaissances historiques, on peut dire ça sans penser à mal et sans prudence.
Fin de la mini polémique ?"
Rédigé par : Noblejoué | 24 janvier 2017 à 19:55

Sans penser à mal, peut-être, mais en le faisant, nolens volens.

"Clafoutis, votre racisme vous rend parfaitement méprisable."
Rédigé par : caroff | 25 janvier 2017 à 00:03

...ou les ravages de l'illettrisme.

calamity jane

Posez donc votre candidature G. Gaspary !
R. Polanski renonce : c'est son choix.
Et gentiment, je vous conseille d'être un peu prudent si vous ne connaissez pas le milieu de l'industrie cinématographique et autres arcanes afférents.

hameau dans les nuages

Garry Gaspary donneur de leçons, on aura tout vu ou lu.
Ce brave homme traitant de p... une fillette en jupe alors qu'il voudrait la voir déjà mariée voire excisée.
On vit une époque formidable.

anne-marie marson

@Jérôme | 24 janvier 2017 à 13:37
"Polanski a fait de beaux films ? "Le pianiste" m'a fait changer de chaîne au bout de cinq minutes pour un match de foot. Et pas du bon, c'était de la Ligue 1.
M. Polanski a jeté l'éponge, tant mieux.
A vous les intellectuelleuuu donneur(s) (euses) de leçons
PS : Je suis un beauf français moyen, je sais :-)"

Je trouve aussi que "Le pianiste" est un film surfait.
C'est très bien que R.Polanski ait jeté l'éponge. Mais au gouvernement, on a dû l'aider un peu.
Les actualités se télescopant, les bobos téléguidés qui sont allés défiler contre D.Trump au nom des violences faites aux femmes (pour seulement de soi-disant propos sexistes de D.Trump) ne pouvaient pas se déjuger en allant applaudir R.Polanski.

hameau dans les nuages

@ Noblejoué

Vous rappelez à juste titre à Tipaza que le sexe n'est pas tout. Je ne voulais pas rentrer dans ces arguments persuadé que tout le monde aurait compris. Les services des Urgences en sont souvent les témoins.

Pour une autre partie de la discussion il est quand même regrettable que l'on ne puisse pas aborder certains points sans être taxé d'antisémitisme alors qu'à juste titre est soulevé le problème de la pédophilie au sein de l’Église catholique.

Garry Gaspary

La meute a gagné, Camille, et c'est bien dommage. R. Polanski aurait dû y aller, si ce n'était pour se défendre, au moins pour contribuer à nous débarrasser de ces chiens en les attaquant de front. Son âge n'est en rien une excuse, ce blog est rempli de croulants qui se disent : "Je vais crever dans quelques années, eh bien, que la France crève avec moi !", et vous pouvez aisément constater le résultat de ce genre de raisonnements par sa lecture quotidienne. S'ils n'avaient jamais été autre chose que morts, ils sauraient ce qu'est être en vie, même à quatre-vingts ans...

Il n'y a pas de justice populaire. Il y a des abrutis qui ne comprennent rien à ce qu'est la loi et à ce qu'est un juge. Des abrutis qui ne savent pas qu'il existe deux types de sociétés quasi antagonistes qui n'ont aucun avenir : les sociétés où les juges ne sont pas impartiaux et ne font ainsi pas respecter la loi d'une façon absolument stricte, et les sociétés où le citoyen se pose en juge de son prochain.

Catherine A. a raison : ce billet est mauvais. Il est même doublement mauvais parce que s'il est parole de magistrat alors il doit absolument condamner R. Polanski, peu importe son talent, sa conduite postérieure supposée exemplaire, etc., et s'il est parole de citoyen, il doit totalement prendre la défense de R. Polanski en insistant uniquement sur le fait qu'il est bien la seule victime, oui, la seule victime dans cette histoire débile.

La civilisation est inexistante lorsque le citoyen perd la confiance en autrui, lorsqu'il croit y voir non pas l'autre confronté aux mêmes problèmes qu'il rencontre quotidiennement et qui peut, et qui doit ainsi le comprendre quoi qu'il ait fait, mais un juge et/ou un policier. Le juge doit être attaché à la lettre de la loi, le citoyen doit être attaché à l'esprit de la loi. Si l'un ou l'autre fait défaut dans sa fonction, alors la loi est vaine et la justice inefficace.

Quarante ans ont passé depuis ce viol. Et la condition actuelle de la femme occidentale se résume aujourd'hui à être un perpétuel objet sexuel. Les mêmes croulants qui viennent ici vous dire qu'il faut ressortir la guillotine pour le viol sur mineurs laissent leurs petites filles se vêtir comme des p... pour avoir le plaisir de les faire sauter quelques instants sur leurs genoux.

Quarante ans ont passé depuis ce viol et nos sociétés n'ont absolument rien appris de lui. Le seul qui en ait peut-être appris quelque chose, c'est Roman Polanski. Et il n'a pas eu besoin de la prison ou de je ne sais quel autre châtiment pour apprendre, pour comprendre ce qu'il avait fait.

Voilà ce que j'aimerais entendre de la bouche du président de la prochaine Cérémonie des Césars.

calamity jane

Le génie excuserait tout en Occident et en Europe !
Employons le mot "génie" à bon escient ! Ils seront moins nombreux à mériter l'adjectif et comprenons comment des nuls peuvent décerner ce genre de titre...
En ce mercredi de janvier 2017 : année bénie pour
toutes les arnaques, truanderies, boursouflures de l'ego, éclatement de bulles protectrices et avènement de nouveaux comiques...

caroff

@Clafoutis
"Vous ne percevez pas que cette remarque (parfaitement inutile en l'occurrence) rappelle insidieusement, l'air de rien, l'origine juive de RP ? Et que parmi les fantasmes des antisémites, l'appétence sexuelle débridée des juifs est bien connue, et qu'elle s'exerce de préférence aux dépens d'une enfant chrétienne !!"

Votre racisme vous rend parfaitement méprisable.

@Trekker
"Si vous connaissiez mes origines, vous n'auriez pas osé m’injurier." (caroff)

"Primo je ne vous ai pas injurié, j'ai seulement constaté la bassesse et la lâcheté de votre propos. Secundo j’ignore tout de vos origines, et je m’en contrefiche !"

Quand on veut dégainer il faut avoir des munitions mon pauvre monsieur !

Noblejoué

@ Tipaza
"A partir de quelle dose de talent, de malheur, de quel montant du chèque, de quel âge, l'oubli s'impose-t-il ?"

"À partir du moment où le temps ayant passé, on ne peut plus, pour d’évidentes raisons physiologiques, recommencer."

Si ce n'est que cela, peu de violeurs seraient libérables. Car le viagra arrange les virilités défaillantes, et d'autre part, on peut violer avec ses doigts ou tout instrument.
L'excès de pulsion sexuelle peut pousser au viol. Le ressentiment, par exemple de ne plus en avoir ou d'avoir du mal à les concrétiser, aussi.

L'Homme a un gros cerveau, des mains et se sert d'outil, mais curieusement, on l'oublie concernant le sexe... Pas moi, donc j'espère qu'on ne se servira pas d'une naïveté réelle ou feinte pour se rassurer à bon compte sur Polanski.
Ses défenseurs croient avoir été bien avisés de mettre en exergue Polanski comme exemple de réinsertion. Mais admettons qu'il apprenne avoir une maladie mortelle, ou que ses films n'aient plus de succès, ou n'importe quoi d'autre, il peut, pour trouver du plaisir, prendre une revanche sur la vie, ou les deux raisons, recommencer... Il serait curieux de voir les contorsions intellectuelles de ses défenseurs dans ce cas.

Noblejoué

@ Savonarole
"Le Caravage était un salopard, il a trempé dans un meurtre sordide, pourtant aujourd'hui on s'agenouille devant ses peintures."

Parce qu'elles sont géniales. Il ne faut ni détruire ou sous-estimer les oeuvres à causes des fautes des artistes, ni leur donner l'impunité au nom de leurs oeuvres, fussent-elles géniales.
La Justice pour les crimes, et la critique pour l'art sont deux ordres de réalités entièrement distincts.

Polanski aurait dû croupir en prison, ses oeuvres n'ont pas à passer dans un purgatoire.

Bon, question artistes et écrivains, ne vous en faites pas, il n'y a pas que des pervers, l'affaire Polanski vous rend trop négatif, voilà tout. Réécoutez ou relisez ou contemplez les productions d'artistes dont l'oeuvre et la vie vous conviennent, et tout ira mieux.

@ boureau @ Catherine JACOB 23/01/2017 19.19
"Je ne vois pas où vous voulez en venir avec votre réponse !"

Elle relativise le crime de Polanski par l'Histoire. La pédophilie, elle aurait pu ajouter le viol, l'esclavage et autres joyeusetés, n'ont pas toujours été condamnées.
A mon avis, elle a tort de se servir du passé pour relativiser le présent. C'est l'erreur symétrique de ceux qui, projetant notre morale sur le passé, ne cessent de juger les sociétés du passé selon nos critères.
Il y a des précédents à Catherine JACOB. Ainsi, dans le droit naturel, on a admis l'esclavage au nom de son universalité.

Certains oublient que le passé est passé, et font de l'anachronisme. D'autres, comme Catherine JACOB font ce que j'appellerais de l'anachronisme du présent, en niant ou en minimisant nos évolutions face au passé.
De plus, en l'occurrence, ils oublient d'essayer d'améliorer le futur.

C'est son dernier commentaire, que vous n'avez pas compris, qui pour moi éclaire ses autres interventions sur le cas Polanski.

Ceci dit, je peux avoir tort, et l'intéressée me rectifier, raison et l'intéressée me rectifier, ou elle peut tout aussi bien choisir de nous ignorer.
Il se peut aussi qu'elle le fasse considérant que le dossier est clos à présent que Polanski ne nous infligera pas sa morgue aux César.

Catherine JACOB

@ boureau | 24 janvier 2017 à 17:58 @Catherine JACOB 23/01/2017 19.19
« Je ne vois pas où vous voulez en venir avec votre réponse ! Cordialement. »

« L’inconscient collectif » encore appelé « inconscient archaïque » est une notion jungienne.
Au sens strictement psychologique, « l'inconscient collectif est le dépôt constitué par toute l'expérience ancestrale depuis des millions d'années, l'écho des événements de la préhistoire, et chaque siècle y ajoute une quantité infinitésimale de variation et de différenciation. »

Votre affirmation concernant « l’inconscient collectif » m’a paru en ignorer la dimension verticale, la plus importante, pour ne considérer que sa dimension horizontale, qui plus est circonscrite à l’Occident contemporain. Je dirai même plus à l'Occident contemporain réduit à quelques décennies post-modernes.

Or dans l'inconscient collectif auquel vous êtes comme tout un chacun associé, il y a les métamorphoses de l'animalité, les désirs jugulés par la prohibition de l'inceste, les dynamiques homicides et cannibalesques et tutti quanti.

Noblejoué

@ Clafoutis
"Vous ne percevez pas que cette remarque (parfaitement inutile en l'occurrence) rappelle insidieusement, l'air de rien, l'origine juive de RP ? Et que parmi les fantasmes des antisémites, l'appétence sexuelle débridée des juifs est bien connue, et qu'elle s'exerce de préférence aux dépens d'une enfant chrétienne !!"

Ce préjugé existe, mais si on ne l'a pas ou si on n'a pas assez de connaissances historiques, on peut dire ça sans penser à mal et sans prudence.
Fin de la mini polémique ?

Oh et puis, pitié, pas de guerre des pseudos ! On a eu le débarquement d'antipseudos à présent bien intégrés, ne nous déchirons pas entre nous, s'il vous plaît.

agecanonix

@ catherine A. | 24 janvier 2017 à 15:09

Tout à fait d'accord avec vous... ce n'est plus du Philippe Bilger ce qui doit faire plaisir à certains !

Savonarole

En Occident, la vieille Europe, la France, le génie excuse tout.
Le monde de l'Art, ou de de la musique ou autre sont prêts à tout absoudre, pourvu que l'on soit de leur confrérie.
Le Caravage était un salopard, il a trempé dans un meurtre sordide, pourtant aujourd'hui on s'agenouille devant ses peintures.
S'il y a beaucoup à dire sur le cas Polanski, on ne peut qu'être accablé par ces pétitionnaires du "stop au Hollande bashing" qui aujourd'hui braient pour Polanski.
Les mêmes millionnaires, les mêmes intermittents du spectacle, ces chômeurs professionnels, s'accordent pour soutenir Polanski.
Ce n'est pas tant le cas Polanski qui révolte, c'est la nausée qu'inspire ce monde interlope à gerber du show-biz qui à Saint-Germain-des-Prés, continue à violer, à sodomiser nos consciences.
Ce sont eux les détraqués.

Noblejoué

@ catherine A.
"Si j'ai bien compris votre texte Philippe, être célèbre, talentueux, riche (pour faire un gros chèque ), avoir traversé de grandes épreuves dans sa vie et /ou être assez malin pour ne pas se faire piquer pendant des décennies valent absolution."

Ce qui montre, s'il en était encore besoin, qu'il est nécessaire que les décisions soient motivées, en fait et en droit.
Et qu'il ne faut surtout pas étendre les zones éventuellement déjà existantes d'arbitraire dans la justice en permettant de ne pas condamner les coupables ou en s'amusant à créer une zone grise entre ce qui est permis et non, fût-ce avec la bonne intention, je n'en doute pas mais on sait ce qu'elles deviennent, de lutter contre le terrorisme.

"Cela dit, je serais curieuse de savoir où vous mettez votre curseur"

A mon avis, il n'y en a pas. Dès que l'on sort de la loi ou des principes, on est dans l'arbitraire.
Tout dépend de n'importe quoi : le dernier article lu dans la presse, avoir bien ou mal digéré... Ce n'est pas une critique envers tel ou tel individu ou le corps de la magistrature, c'est une description de la nature humaine.

"Je comprendrais (quoique difficilement) cela de la part de l'homme de foi ; de la part de l'homme de justice, j'en tombe de ma chaise."

Foi : il y a l'idée d'une masse de perdition et de gens ne méritant pas d'être sauvés mais qui le sont par grâce. En clair, un gros tas de fumier et quelques perles, les mal aimés et les populaires, les boloss et les people, enfin, vous voyez l'idée.
L'homme de justice ? Sous l'Ancien Régime, les juges ne motivaient pas leurs décisions. C'était le mystère de la Justice sur le modèle des mystères de la foi.
Des hypothèses. Je ne sais pas ce qu'il en est de notre hôte... Je remarque seulement qu'homme de foi ou magistrat n'est pas une protection contre l'arbitraire si on considère le passé - et qui sait, le présent ? - de la foi et de la Justice.

Plus généralement, attention, souvent les soi-disant malgré sont des pourquoi :
- Pourquoi untel est un bourreau bien qu'il ait été une victime ? En fait il est devenu bourreau d'avoir été victime.
- Pourquoi les humains sont si agressifs alors qu'ils n'ont pas de gros crocs de prédateurs ? Parce qu'ils n'ont ni griffes ni crocs, justement, donc peu d'inhibitions instinctives contre l'agression.
Et autres choses semblables.

boureau

@Catherine JACOB 23/01/2017 19.19

Je ne vois pas où vous voulez en venir avec votre réponse !

Cordialement.

stephane

J'aurais plutôt tendance à penser guignolet (sque) plutôt que Clafoutis.
Il est foutu le clafoutis.

Jabiru

Finalement Polanski a pris la bonne décision, celle de renoncer pour ne pas s'exposer à une vindicte qui aurait gâché la fête. Laissons-le en paix avec sa conscience.

Tipaza

@ catherine A. | 24 janvier 2017 à 15:09
"A partir de quelle dose de talent, de malheur, de quel montant du chèque, de quel âge, l'oubli s'impose-t-il ?"

À partir du moment où le temps ayant passé, on ne peut plus, pour d’évidentes raisons physiologiques, recommencer.

Je ne défends pas Polanski, mais je déteste la chasse à l’homme pratiquée par les médias et les réseaux sociaux.

Clafoutis

@Lucile | 24 janvier 2017 à 14:41
"En quoi le fait de signaler qu'on dînait dans un restaurant yiddish, et qu'on y a vu Polanski, est-il malsain ?"

Vous ne percevez pas que cette remarque (parfaitement inutile en l'occurrence) rappelle insidieusement, l'air de rien, l'origine juive de RP ? Et que parmi les fantasmes des antisémites, l'appétence sexuelle débridée des juifs est bien connue, et qu'elle s'exerce de préférence aux dépens d'une enfant chrétienne !!

Non, vous ne voyez pas !?
Ou vous ne voulez pas voir ?
Alors je ne peux rien pour vous.

Pourtant vous vous faites appeler "Lucile" (de lux lucis signifiant «lumière», d'après Wiki). Comme quoi les pseudos...

Trekker

@ caroff | 24 janvier 2017 à 10:16
"Si vous connaissiez mes origines, vous n'auriez pas osé m’injurier."

Primo je ne vous ai pas injurié, j'ai seulement constaté la bassesse et la lâcheté de votre propos. Secundo j’ignore tout de vos origines, et je m’en contrefiche !

@ Camille | 24 janvier 2017 à 11:47
"…cette lamentable levée de boucliers, française, la honte d'une soi-disant "justice populaire" très lâche, qui sinistrement en rappelle d’autres."

Quelques groupuscules féministes en mal de notoriété, 50 000 signatures (par nature quasi invérifiables) sur une pétition du net, et une obscure ministre tentant de cultiver son image, tous les ingrédients d’une "justice populaire" pour faire régner la loi ont été réunis. Dorénavant à quoi bon réunir des cours d’assises et autre tribunaux, la justice dans notre pays sera rendue par des tribunaux populaires tels qu’ils existaient dans les démocraties du même nom.

Etrangement toutes ces personnes adeptes du lynchage médiatique, au nom de la lutte contre les violences faites aux femmes, sont bien silencieuses au sujet des multiples tournantes (terme pudique pour désigner les viols collectifs) ayant cours dans nos banlieues dites sensibles. Mais il est vrai qu’il serait politiquement incorrect de seulement désigner les auteurs de ces crimes, qui bien évidemment sont des victimes de notre société...

@ Robert Marchenoir | 24 janvier 2017 à 12:32
"Polanski est français et polonais. Grâce aux décisions de la justice polonaise et française, dont je me réjouis, Polanski est libre de passer ses derniers jours chez lui, sans être persécuté par des fanatiques de droite ou de gauche : c'est plus clair comme ça ?"

Mais hélas quels que soient les arguments fort justifiés et pertinents que vous développez sur cette affaire, vous ne ferez pas changer d’un iota toute la meute qui ici regrette - sans le dire trop ouvertement - que certaine pratiques n’aient plus cours dans notre pays : lynchage, guillotine, supplice de la roue, etc. Ils se croient en toute bonne foi d’exemplaires défenseurs de nos valeurs occidentales, mais rêvent probablement d’une justice telle celle qui a cours en Iran, Afghanistan, etc.

catherine A. drôles de circonstances atténuantes

Si j'ai bien compris votre texte Philippe, être célèbre, talentueux, riche (pour faire un gros chèque ), avoir traversé de grandes épreuves dans sa vie et /ou être assez malin pour ne pas se faire piquer pendant des décennies valent absolution. Je comprendrais (quoique difficilement) cela de la part de l'homme de foi ; de la part de l'homme de justice, j'en tombe de ma chaise.
Après tout Polanski avait un moyen imparable de faire reconnaître son innocence et de ne pas traîner cette histoire pendant des décennies ; comparaître devant la justice américaine. Tout simplement.
Cela dit, je serais curieuse de savoir où vous mettez votre curseur : à partir de quelle dose de talent, de malheur, de quel montant du chèque, de quel âge, l'oubli s'impose-t-il ?

Lucile

@ Clafoutis
"...maladroit, si ses origines (ou plus simplement ses convictions, quelles que soient ses origines) l'exonèrent de l'intentionnalité malsaine."

Trop bon (ou trop bonne, pour moi Clafoutis est plutôt un prénom féminin). Vous exonérez maintenant caroff de "l'intentionnalité malsaine" que vous lui avez arbitrairement attribuée. En quoi le fait de signaler qu'on dînait dans un restaurant yiddish, et qu'on y a vu Polanski, est-il malsain ? Ne seriez-vous pas un peu raciste vous-même ?

Jérôme

Bonjour Philippe,

Je ne comprends pas bien le terrorisme intellectuel, un mot de trop peut-être, qui tente de s'exercer dans ce post à l'encontre de ceux qui, comme moi, n'estiment pas M. Polanski, voire le conchient.

On est de droite on est facho.
On est de gauche, on est un crypto-communiste à la solde de Moscou.
On n'aime pas M. Polanski, on est un frustré, voire, accusation larvée de la part de quelques-un(e)s, un pédophile refoulé.

L'argument est d'autorité, autorisé, mais pas bien fin. Il doit être possible de retourner le compliment. Dans la psychologie de comptoir ne reste bien souvent que le comptoir.

Arguments lus de-ci de-là en forme d'explications-justifications :

Il a souffert de la guerre.

Serge et Beate Klarsfeld aussi, ils n'en ont pas pour autant élargi le cercle de leur jeunes proches.

Sa compagne s'est fait assassiner par un illuminé ? Un traumatisme de plus en forme de justification ?

Julos Beaucarne a vu sa femme disparaître dans des conditions affreuses.

La lettre qu'il écrivit alors :
Amis bien-aimés,

Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor. Un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C'est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour, et l'amitié, et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi, arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage, ni vous ni moi, je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et mes deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien-aimée ; il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis. Ah ! comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles. En attendant, à vous autres, mes amis de l'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.
Julos Beaucarne - nuit du 2 au 3 février 1975 - écrit après l’assassinat de sa femme.

Pas le même réflexe.

Polanski a fait de beaux films ? "Le pianiste" m'a fait changer de chaîne au bout de cinq minutes pour un match de foot. Et pas du bon, c'était de la Ligue 1.

M. Polanski a jeté l'éponge, tant mieux.
Ca m'évitera d'aller me les geler en braillant devant la salle Pleyel.
Qu'il s'en aille méditer, ce qu'il a de mieux à faire probablement.

A vous les intellectuelleuuu donneur(s) (euses) de leçons

PS : Je suis un beauf français moyen, je sais :-)

sylvain

Polanski, dit "Popol en ski" dans les milieux autorisés, renonce à la présidence des César !
Première victoire mais bien minuscule, reste à extrader ce sal.... aux US, ils sauront s'en charger comme il se doit, étant donné que chez nous la justice rouge prend fait et cause pour tous les sal... de la planète !

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