Teodorin Obiang, le fils du président de la Guinée équatoriale, sera jugé à partir du 2 janvier par le tribunal correctionnel de Paris (Le Point).
Si ce premier procès pour les "biens mal acquis" va se dérouler, c'est à la fois grâce à l'action de deux associations - toutes les associations ne sont pas inutiles et désireuses seulement de démontrer par n'importe quel moyen qu'elles existent ! - et à une justice qui a surmonté obstacles et recours pour faire advenir ce débat. Elle est compétente en l'occurrence puisque la matérialité des faits concerne la France.
Le prévenu conteste toute dilapidation et le moindre détournement de fonds publics. C'est son droit.
A constater cependant l'énormité somptuaire relevée à Paris et récapitulée - aucun des signes d'un luxe dépassant toute mesure n'est omis, hôtel particulier, voitures, haute couture, oeuvres d'art, etc. -, on éprouve de la nausée et en même temps de la fierté.
De la nausée. Cette gabegie, cette accumulation qui, par leur surabondance, dénaturent le désir pour ne servir que le narcissisme, la vanité et la vulgarité donnent envie de vomir. Ce n'est pas concevable, ce n'est pas humain. Tant de cynisme dans l'appropriation et de bonne conscience dans la certitude que le pouvoir n'a de sens que s'il se sert, s'il est servi.
De la fierté. On songe à ce magnifique continent, à ces pays d'Afrique, à la Guinée équatoriale et à la goutte de Justice qu'on va verser contre ce scandale d'une richesse frauduleusement constituée et d'une misère si souvent supportée avec le sourire qu'on en oublie son caractère ravageur, destructeur, mortel.
De la fierté encore à l'égard de cette institution judiciaire qui vient au secours de la restauration d'un équilibre et supplée une impuissance qui, dans ces pays, est fatale. La plupart du temps, la gestion des intérêts y prend le pas sur l'intérêt général.
Une fierté d'autant plus ressentie que la Justice sort des miasmes politico-mondains de l'affaire Sauvage pour emprunter la voie royale de ce pour quoi elle est faite : sanctionner l'intolérable pour peu qu'il soit qualifiable pénalement et établi. C'est sa grandeur, son honneur, sa mission.
Quelle que soit l'issue de cette instance, en elle-même elle donne de l'espoir. Une goutte de justice seulement, mais cette dernière est parfois contagieuse, irrésistible.
2017 commence bien.
@ Giuseppe | 04 janvier 2017 à 22:30
Bien mal acquis ne profite jamais !
Oui mais, tout dépend de la personne, de la secte, de la race.
En vérité, l'enfer ne serait qu'une caverne d'Ali Baba et le conseil que l'on peut donner à un voleur est : méfie-toi du toc !
Rédigé par : confucius | 05 janvier 2017 à 09:52
Nous n'avons pas les mêmes valeurs : argent sale contre air pur.
Le bleu crispé du tissu sans âme contre le talent du ciel.
Pauvre de lui, tout ce qu'il pourra s'offrir ne pourra être qu'étriqué, le pire est qu'il ne le sait pas.
Rédigé par : Giuseppe | 04 janvier 2017 à 22:30
@ Xavier NEBOUT |e 03 janvier 2017 à 21:20
"…on serait plus efficace en s’intéressant aux fraternelles franco-africaines, et l'aurez-vous remarqué, personne n'en parle, ici pas plus qu'ailleurs."
Il en est de même des fraternelles franco-françaises, sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire. Celles africaines n’étant que la reproduction en plus politico-affairiste, si on peut dire, des premières et initiées par elles !
"Ce genre de documentaire qui sort une fois et pas deux"
C’est le cas aussi de livres décortiquant les mécanismes affairistes et de promotion professionnelle, inhérents aux diverses obédiences de la FM hexagonale et de ses fraternelles. Deux fort bien documentés furent publiés au début des années 2000, ils connurent un succès indéniable, mais depuis aucun éditeur de renom ne s’est risqué à publier de nouveau de telles choses « infâmes ».
Rédigé par : Trekker | 04 janvier 2017 à 15:46
S'il s'agissait d'un homme raffiné, jamais il ne poserait sa jambe droite chaussée sur une table basse dorée à l'or fin... dévoilant de ce fait la jambe gauche du pantalon en accordéon et sans doute un tissu de moindre
qualité.
Simplement peut-être la seule attitude qui lui permettait de se grandir compte tenu de sa petite taille.
Rédigé par : calamity jane | 04 janvier 2017 à 14:15
Vous nous montrez une photo de son intérieur. On se croirait chez Trump. Du luxe inutile, du genre "je vais vous en mettre plein la vue". C'est laid, nul, indécent, j'espère que la Justice nous dira que c'est du vol au détriment du peuple.
Rédigé par : jack | 04 janvier 2017 à 12:18
@ Giuseppe | 04 janvier 2017 à 09:56
Ajoutons à cela le fait qu’il pose négligemment son pied sur un petit meuble qui n’a certainement pas été acheté chez Ikea et doit coûter une petite fortune, ce qui est la marque du gros plouc qui n’apprécie même pas la valeur des belles choses.
Rédigé par : Achille | 04 janvier 2017 à 11:29
Franchement cette débauche de luxe sur la photo est d'un effet des plus kitsch - "quichon" chez nous.
Je lui conseillerais en plus d'un bon avocat la patte d'un vrai décorateur.
Cette accumulation me fait penser à un gâteau débordant de crème qui vous fait faire la moue avant que d'y goûter. Le luxe tapageur de mauvais goût justement.
Rédigé par : Giuseppe | 04 janvier 2017 à 09:56
@ali | 03 janvier 2017 à 13:47
Sacré Baba ! Et moi je sais que pseudo votre derrière une Taubira cache !
Rédigé par : Mary Preud'homme (cache cash !) | 03 janvier 2017 à 22:31
@agecanonix
Bien sûr que non, mais on serait plus efficace en s’intéressant aux fraternelles franco-africaines, et l'aurez-vous remarqué, personne n'en parle, ici pas plus qu'ailleurs.
Il était pourtant sorti à la télé il y a quelques années un excellent documentaire sur ce sujet. Ce genre de documentaire qui sort une fois et pas deux.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 janvier 2017 à 21:20
@ Xavier Nebout
Je vous engage à lire un divertissement sur le site suivant :
Best of 2016, Dominique Ouattara, la régente d'Abidjan - Mondafrique
mondafrique.com/dominique-ouattara-la-regente-dabidjan/
Vous pouvez aussi avoir des infos sur Wiki ou Mediapart (dans ses archives au moment de l'éviction de Gbagbo)... Il y a aussi des femmes d'affaires terribles en Afrique et des présidents français que l'on peut mener par le bout du nez !
Rédigé par : agecanonix | 03 janvier 2017 à 18:35
Je rejoindrais volontiers boureau | 02 janvier 2017 à 22:29, Claude Luçon | 02 janvier 2017 à 21:05, voire Exilé | 02 janvier 2017 à 13:19 dans leurs analyses.
Ce système est effectivement l'un des maux fondamentaux de l'Afrique, de même que le fait que les élites formées dans nos universités n'ont qu'insuffisamment exercé leurs compétences acquises pour le développement de leurs pays d'origine.
Si ce procès peut effectivement satisfaire la morale (la seule définition de "biens mal acquis" suffit pour s'en convaincre) et, indirectement notre droit, il n'empêche que l'on se satisfait à bon compte car combien de dirigeants, et pas seulement africains, ont constitué leur fortune par détournements de fonds publics à leur profit. Mais ceux-là ne seront pas, voire jamais poursuivis dans notre pays. Le problème est bien celui du président congolais Kabila qui se refuse à quitter le pouvoir sans avoir la garantie qu'il ne sera pas poursuivi...
L'autre écueil est bien que la France, symboliquement, conforte son apparence de puissance tutélaire, donc coloniale, en poursuivant un responsable politique d'un pays anciennement colonie.
Mais quand l'argent des pays du Golfe nourrit notre économie, peu importe l'idéologie islamiste de ses dirigeants. Où est la logique ?
Rédigé par : Robert | 03 janvier 2017 à 18:06
Quel mauvais goût !
On est loin de l'art premier et de la statuaire Fang !
Rédigé par : sbriglia | 03 janvier 2017 à 17:30
@ Xavier NEBOUT | 03 janvier 2017 à 15:08
Vous êtes donc pour le détournement des fonds publics, l'argent sale et le silence de notre loi sur les crimes et les délits ?
Pour vous l'argent n'a pas d'odeur, et peut-être êtes-vous en "affaires" avec ce monde !
Quant aux pays d'Afrique s'ils pouvaient se détourner de nous ce serait une bonne nouvelle !
Rédigé par : agecanonix | 03 janvier 2017 à 16:34
@agecanonix
Aussi fondées soient-elles sur le plan humain, ces dénonciations relèvent de l'amateurisme.
Elles auront pour conséquence que les potentats africains, non seulement investiront ailleurs qu'en France, mais dénigreront notre pays, et là, ça va nous coûter très cher sans que les populations africaines y gagnent quoi que ce soit.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 janvier 2017 à 15:08
@ boureau | 03 janvier 2017 à 13:06
cc. Robert Marchenoir
Concernant le "Moi, y en a pas comprendre" de Robert Marchenoir, je n'ai pas pu m'empêcher de saisir la perche qu'il me tendait.
Je lis assez régulièrement ses commentaires pour avoir compris qu'il plaisantait avec un tantinet d'ironie à ma destination, et connaître son français, d'autant plus que Pascale est là et veille.
De toutes façons j'aime bien mélanger sérieux et plaisanterie.
D'accord avec vous je crois que nos politiciens devraient tous être diplômés de l'Institut de la Parole avant de nous imposer leurs laïus.
Cordialement de même.
Rédigé par : Claude Luçon | 03 janvier 2017 à 14:09
@ Mary Preud'homme | 02 janvier 2017 à 19:34
Je sais que derrière votre pseudo se cache une Taubira !
Rédigé par : ali | 03 janvier 2017 à 13:47
"Le fait que des dirigeants du continent noir investissent dans l'immobilier en France, qu'ils séjournent à Paris dans un luxe inouï, que leurs familles bénéficient de largesses financées dans la plus grande opacité n'est pas une révélation. Mais, cette fois, l'inventaire de ce patrimoine vertigineux n'est pas dressé par des militants tiers-mondistes en lutte contre la "Françafrique". Il se lit dans les 34 procès-verbaux rédigés entre juin et novembre 2007 par les policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
Cette enquête policière, dont Le Monde a pu prendre connaissance, a été ouverte par le parquet de Paris en juin 2007. Elle faisait suite à une plainte pour "recel de détournement d'argent public" déposée en mars par trois associations françaises, visant cinq chefs d'Etat : le Gabonais Omar Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Burkinabé Blaise Compaoré, l'Angolais Eduardo Dos Santos, et le Guinéen Teodoro Obiang.
Au fil des centaines de pages du dossier se dessine une singulière carte du Paris africain, sorte de Monopoly où les présidents auraient jeté leur dévolu sur les artères les plus huppées. Foisonnant et cossu, le patrimoine immobilier est surtout localisé "dans des quartiers à forte valeur marchande, soulignent les policiers. Paris 16e, 8e et 7e arrondissements pour Omar Bongo et son épouse, Paris 16e et Neuilly-sur-Seine pour Jeff Bongo [un des fils d'Omar Bongo], Le Vésinet pour le frère de Denis Sassou Nguesso, Courbevoie pour Wilfrid Nguesso [neveu du président du Congo] ou Paris 16e pour Chantal Compaoré [épouse du président burkinabé]".
La découverte la plus spectaculaire se situe entre les Champs-Elysées et la plaine Monceau, dans le 8e arrondissement de la capitale. Là, un hôtel particulier a été acquis le 15 juin 2007 pour la somme de 18,875 millions d'euros par une société civile immobilière (SCI). Celle-ci associe deux enfants du président gabonais, Omar Denis, 13 ans, et Yacine Queenie, 16 ans, son épouse Edith, qui se trouve être la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, et un neveu de ce dernier, Edgar Nguesso, 40 ans.
Au total, sont répertoriés 33 biens (appartements, hôtel particulier et maisons) appartenant au Gabonais Omar Bongo ou à sa famille, et 18 autres dont le président congolais et ses proches sont propriétaires. Le patrimoine de loin le plus imposant concerne M.Bongo lui-même. Son nom est associé à pas moins de 17 propriétés immobilières, dont deux appartements avenue Foch (88 m2 et 210 m2) et un de 219 m2 lui aussi situé dans le 16e arrondissement. A Nice, une propriété "est constituée de deux appartements (170 m2 et 100 m2), trois maisons (67,215 m2 et 176 m2) et d'une piscine", précise le procès-verbal. "Un chef d'Etat, en fonction depuis quarante ans dans un pays pétrolier et qui a des revenus officiels importants, peut économiser suffisamment d'argent pour acheter plusieurs appartements à Paris, explique Me François Meyer, avocat d'Omar Bongo et de sa famille. Surtout avec les prix très bas de l'immobilier pratiqués il y a vingt ou trente ans."
Selon les policiers, le président Bongo dispose de quatre adresses distinctes à Paris. Ali Bongo, qui est son fils et aussi son ministre de la défense depuis 1999, est également propriétaire avenue Foch tandis que son épouse Edith possède deux immenses logements dans le 7e arrondissement, non loin de la tour Eiffel. De Nice à Neuilly-sur-Seine en passant – souvent – par le 16e arrondissement parisien, l'enquête recense aussi les propriétés de Jean Ping, ex-gendre d'Omar Bongo et actuel ministre des Affaires étrangères, et d'autres fils du président gabonais comme Omar-Denis junior et Jeff, ainsi que de filles comme Audrey, Yacine Queenie, ou petite-fille comme Nesta Shakita.
En comparaison de ce petit empire immobilier, les autres chefs d'Etat visés apparaissent comme de petits propriétaires. Discret, le président congolais Denis Sassou Nguesso ne fait qu'"utiliser", selon les policiers, la Villa Suzette du Vésinet (Yvelines). Cette coquette demeure de 485 m2 était juridiquement la propriété de son frère Valentin, jusqu'à ce que, quelques semaines avant le décès de ce dernier à la fin 2004, elle soit cédée à une société de droit luxembourgeois aux actionnaires anonymes.
Les enquêteurs ont également répertorié un appartement de 9 pièces acheté à Paris (17e) en 2007 pour 2 470 000 euros par l'épouse du président congolais Antoinette Sassou Nguesso. Ils mentionnent aussi le logement de 10 pièces à 1 600 000 euros acquis en 2005 à Paris par leur fils Denis Christel, ainsi que l'hôtel particulier de 7 pièces avec piscine intérieure à Neuilly-sur-Seine acheté 3,15 millions d'euros en 2006 par Julienne, leur fille cadette.
Dans leur élan, visiblement ébahis par leurs découvertes, les policiers ont étendu leurs investigations au domaine des voitures de luxe, qui n'était pas explicitement visé par la plainte. Chez les concessionnaires Mercedes, Bugatti ou Aston Martin, ils ont retrouvé ce qu'ils n'avaient pas obtenu pour les appartements : les chèques et les virements ayant servi aux paiements.
"Le financement de certains véhicules apparaît pour le moins atypique", notent les enquêteurs, maniant l'euphémisme à propos de "ce parc automobile conséquent". Les deux Ferrari acquises pour près de 400 000 euros par Ali Bongo, la Maybach à 424 477 euros d'Edith Bongo, les trois Bugatti à 1 million d'euros pièce fabriquées spécialement pour Teodoro Nguema Obiang, le fils du président de Guinée équatoriale, ont été payés au moyen de chèques tirés par des sociétés au profil opaque.
De même, notent les policiers, Wilfrid Nguesso, neveu du président congolais, "règle le solde d'achat d'un véhicule Aston Martin type DB9 par un virement émis par Matsip Consulting", une société de droit luxembourgeois aux associés inconnus qui apparaît également comme propriétaire de la Villa Suzette du Vésinet.
Le fils du président de la Guinée équatoriale a, lui, acheté au total en France "une quinzaine de véhicules pour un montant estimé de plus de 5,7 millions d'euros", acquittés là encore par des virements de sociétés intermédiaires. Son nom, Teodoro Nguema Obiang, a été cité en 2004 dans un rapport du Sénat américain sur les transactions suspectes couvertes par la Riggs Bank qui, à Washington, gérait alors plus de 60 comptes au nom des responsables de ce petit Etat pétrolier et de leur famille.
"La preuve que l'argent public a financé des dépenses privées se trouve dans le pays que contrôle précisément… le bénéficiaire", résume un spécialiste du dossier.
Trois des cinq régimes concernés bénéficient du soutien indéfectible de Paris.
1- Le blanchiment d'argent est un élément des techniques de la criminalité financière. C'est l'action de dissimuler la provenance d'argent acquis de manière illégale (spéculations illégales, activités mafieuses, trafic de drogue, d'armes, extorsion, corruption, fraude fiscale…) afin de le réinvestir dans des activités légales (par exemple la construction immobilière…). C'est une étape importante, car sans le blanchiment, les criminels ne pourraient pas utiliser de façon massive ces revenus illégaux sans être repérés.
La nécessité du blanchiment est liée à une infraction sous-jacente c’est-à-dire une activité dont le revenu est considéré comme de l'argent sale (car illégal). Ces infractions sont listées par le Groupe d'action financière (GAFI) et dans le code pénal de chaque pays. Le noircissement d'argent est l'inverse du blanchiment d'argent.
Selon le rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, le blanchiment de l’argent sale est estimé à 1600 milliards dans le monde en 2009, soit 2,7 % du PIB mondial.
2 - Le marché des drogues illicites en France est estimé à 2,3 milliards d’euros. À lui seul, le cannabis couvre la moitié de ce marché (48 %), suivi de près par la cocaïne (38 %). Ces deux types de stupéfiants représentent plus de 85 % du chiffre d’affaires global des drogues."
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/01/31/le-patrimoine-des-chefs-d-etat-africains-en-france_1005944_3224.html
http://www.la-croix.com/France/Largent-drogue-France-2016-11-02-1200800313
Rédigé par : agecanonix | 03 janvier 2017 à 13:40
@Claude Luçon
@Robert Marchenoir
"Moi, y en a pas comprendre"
Je confirme l'excellence de l'emploi du français des francophones éduqués "à la française" par les bons Pères et leurs successeurs.
Un phrasé parfait, une césure respiratoire au bon moment, un parler lent... bref tout ce que nous avons appris avant la stupide "méthode globale".
Au sommet de notre Etat, notre Président Hollande et notre ancien Premier ministre Valls ont choisi un parler lent certes, mais si lent qu'il en paraît peu naturel et risible.
Tellement lent que le président fait silence après quasiment chaque mot pour bien montrer l'importance et la majesté de son message au risque de ne plus savoir ce qu'il dit au bout de quelques minutes tellement ses phrases sont longues, alambiquées, mal articulées et avec une redoutable intonation à contresens qui feraient dresser les cheveux sur la tête à nos anciens instituteurs.
Quant à l'ancien Premier ministre, chaque mot est ponctué d'un "Euh" sonore qui donne à penser qu'il ne comprend pas ce qu'il dit !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 janvier 2017 à 13:06
@ Robert Marchenoir | 03 janvier 2017 à 01:40
Voilà un dialogue intéressant, encore que vous nous embarquiez un peu loin.
Retour au dollar !
Bien sûr que le méchant Iran, qui n'a d'ailleurs jamais rien fait à la France, si ce n'est de nous refiler Khomeini en 1978 pour six mois, et fait perdre leurs emplois à pas mal de Français en 1979, dont j'étais, avait été déclaré business non grata et dollar-exclu par les USA.
Mais ce n'est pas la seule loi aux USA concernant le dollar.
Il y en a une qui prescrit toute affaires traitées avec des dollars sales (blanchis, volés, falsifiés...) n'importe où dans le monde.
Les Américains sont logiques, ils ont écrit "In God we Trust" sur leur dollar, le dollar est donc un Saint avec lequel on ne badine pas ! D'ailleurs si vous connaissez les USA et avez visité l'Amérique profonde, celle de Trump, vous aurez vu affiché dans quelques bars un gros faux dollar sur lequel était écrit dans la partie supérieure "In God we Trust" et dans la partie inférieure "All Others Cash !"
Suite à un énorme scandale de pots-de-vin lors de la vente d'avions de chasse au Japon il y a au moins un demi-siècle, une loi impose aux entreprises américaines d'inclure un article très précis dans tout contrat de vente de services ou de fournitures interdisant formellement le paiement de commission, pots-de-vin... par les fournisseurs US.
J'ai travaillé six ans dans un boîte américaine, de 71 à 76, j'y étais bien et y serais resté si des Allemands ne l'avaient pas achetée, mais travailler avec nos voisins teutons ne faisait pas partie de mes ambitions, je n'avais pas apprécié leur séjour en France de 1940 à 1944 et le fait qu'ils ne m'avaient pas compensé mon adolescence volée et la trouille de recevoir des bombes made in USA sur la tête à cause d'eux, compensation que j'attends toujours, avec toute ma génération d'ailleurs.
Je cherchais à n'aborder que le sujet du jour de Philippe, Teodorin Obiang et l'Afrique, si l'on se met à discuter de corruption en général au plan mondial, mieux vaudrait parler d'honnêteté ce serait plus court car plus rare en affaires.
Si vous généralisez, bien sûr que je suis d'accord avec vous, on pourrait presque dire cyniquement que le fléau c'est l'honnêteté.
J'ai suffisamment écrit ici que j'avais bourlingué, en affaires, pour être confronté au problème : du policier aux frontières qui vous fait toutes sortes de misères parce que vous n'avez pas inséré un billet de dix dollars dans votre passeport, au gouverneur d'Etat qui demande une commission de 20% sur un énorme contrat, en passant par le ministre qui demande un demi-million de dollars pour vous accorder le contrat que vous cherchez à décrocher.
Les Iraniens chez lesquels j'ai vécu ne sont pas des "salopards", seuls leur mollahs et ayatollahs le sont, et encore pas tous. Les Iraniens au contraire sont des gens charmants, excellents amis, généralement très bien éduqués et francophiles, la Perse est un vieux pays. Si Jimmy Carter n'avait pas laissé tomber le Shah en 1978, la situation serait tout autre aujourd'hui. Jusqu'en 1976 l'équilibre au Moyen-Orient était maintenu grâce à deux pôles ancrés solidement à l'ouest : l'Iran du Shah et Israël, à l'époque où le premier ne voulait pas éradiquer le second.
J'aime les Américains tout autant que vous, vous avez lu pourquoi, mais que vous le vouliez ou non, ce ne sont pas des experts en géopolitique. Leur obsession à se considérer comme les missionnaires de la démocratie à l'américaine fait beaucoup de ravages.
D'ailleurs on ne critique bien que ce qu'on aime bien !
L'amour rend aveugle, n'oubliez pas.
Vous allez me répondre que nous ne faisons pas mieux, Libye à la clef, c'est vrai, mais nous ne sommes plus la deuxième puissance du monde après l'ex-première, l'Empire britannique. Nous peinons même à rester dans le Top 10 comme nos tennismen.
Et, retour de nouveau au Dollar, dans la mesure où ils imposent que leur dollar régisse le monde de la finance et des affaires, ils en sont responsables partout car ils doivent protéger sa sainteté (voir plus haut).
Même sur ceux que dépense Teodorin Obiang en France.
Je ne vous aurai sûrement pas convaincu mais comme disent les Américains eux-mêmes : "No harm trying !"
Rédigé par : Claude Luçon | 03 janvier 2017 à 12:33
Il y a quand même des choses bizarres sur ce blog : on dirait que la franc-maçonnerie n'existe pas, alors que lorsqu'on parle des oligarchies africaines, on devrait savoir qu'elles sont toutes porteuses de grands colliers et grandes écharpes, et que les frères africains embrassent les frères français...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 janvier 2017 à 12:19
Pourquoi ne pas envisager que le Maroc diligente une procédure pour les nombreux riads "mal acquis" à Marrakech par nos élites corrompues ?
Je vois très bien le couple Balkany arrêté par la police de Sa Majesté à son arrivée à l'aéroport !!
Rédigé par : caroff | 03 janvier 2017 à 09:51
Assez peu au fait de la géographie africaine, je n’avais tout d’abord pas prêté attention au qualificatif équatorial. Ayant entrepris quelques recherches sur les politiques guinéens, je me suis aperçue qu’il ne s’agissait pas des mêmes. Honte à moi. Mais bon, on ne peut pas tout savoir et quand on ne se préoccupe pas de se préparer aux jeux télévisés, les compétences restent assez limitées bien que dès lors plus approfondies.
De la consultation de l’article de Wiki sur la Guinée équatoriale, je retiendrai donc pour ma part les informations suivantes :
« Sa dénomination officielle est république de Guinée équatoriale ;
Du temps de la colonisation, le pays constituait la Guinée espagnole.
La devise nationale Unidad, Paz, Justicia - Unité, Paix, Justice. » D’où le procès actuel ne devrait-il pas être malvenu, j’imagine.
« l'Âge Moyen de la Pierre est bien représenté dans la province littorale du pays.
Entre 1469 et 1474, les navigateurs portugais découvrent dans le golfe de Guinée les îles de São Tomé, Principe, Annobón et Fernando Poo : le 1er janvier 1471, João de Santarém et Pedro de Escobar aperçoivent une île qu’ils appelèrent « Ilha do Ano Bom » (île de la bonne année) d'où le nom actuel d’Annobón qui correspond à la phonétique du nom portugais » et se trouve par hasard d’actualité…
« En 1827, l’Espagne autorise la colonisation de l’île de Bioko par les Britanniques. Santa Isabel, port et cité principale de l’île de Bioko, prend alors le nom de Port Clarence. C’est là qu’est constitué un tribunal destiné à réprimer le trafic d’esclaves.
Pendant la guerre hispano-américaine de 1898, l'occupation militaire américaine de la colonie espagnole est relative, l'intérêt des Américains se portant sur les colonies de l'Espagne, vaincue, hors de l'Afrique : Philippines, Guam, Cuba, Porto-Rico. En 1899, les Américains renoncent définitivement à la colonie espagnole du golfe de Guinée. La colonie avait de mauvaises infrastructures, des routes qui ressemblaient à des pistes, des maladies tropicales endémiques, etc.
Pendant la période franquiste, de 1936 à 1968, la colonie espagnole est isolée, cernée par des colonies françaises.
La Guinée équatoriale est une république de type présidentiel. Le président actuel est Teodoro Obiang Nguema, neveu de Francisco Macías Nguema, le précédent potentat.
Le fonctionnement des institutions est très familial, puisque tous les postes à responsabilité sont détenus par des membres de la famille du président, issu de Mongomo (ethnie Fang). Ce pays est souvent qualifié de « démocrature » (dictature sous des oripeaux démocratiques) puisqu'il existe une « opposition légale » contrôlée par la présidence et que l'opposition réelle est réfugiée en Espagne.
Manuel Ruben N’dongo, un opposant équato-guinéen en exil à Paris, qui dirige le collectif des partis démocratiques d’opposition, résume ainsi l'exercice du pouvoir : Le pouvoir est aujourd’hui entre les mains d’une dizaine de personnes, toutes proches de la famille du président. Vous avez d’un côté le président Teodoro Obiang, sous l’influence de sa femme dont la volonté manifeste est de propulser à tout prix son fils Teodorin Obiang au sommet de l’État. De l’autre côté, Armengol et le général Mba Nguema, les frères du président, qui considèrent Teodorin comme incapable, voire dangereux ». Bien, on sait donc où trouver des alliés comme des opposants farouches au procès actuel.
Le père et le fils Obiang sont poursuivis par un juge d'instruction français, conformément à un arrêt de la Cour de cassation de Paris, pour de nombreux faits de corruption, recel, blanchiment... provenant de l'argent détourné des licences d'exploitations forestières et surtout pétrolières. Le fils Teodorin est finalement renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris. Le narco-trafic est, ou était, également un important pourvoyeur de fonds.
La loi constitutionnelle no 1/1998 du 21 janvier 1998, modifiant l'article 4 de la Loi fondamentale, établit que « les langues officielles de la République de Guinée équatoriale sont l'espagnol et le français » et que « les langues autochtones sont reconnues comme faisant partie intégrante de la culture nationale ».
De fait, la langue majoritaire de la Guinée équatoriale est l'espagnol, maîtrisé par 87,7 % de la population, souvent comme deuxième langue.
Après son indépendance, l'espagnol était devenu la seule langue officielle de la Guinée équatoriale, bien que la majorité de la population parle le fang.
La Guinée équatoriale est enclavée entre deux pays francophones, le Cameroun et le Gabon, faisant eux-mêmes partie d'un grand espace dont le français est la langue officielle. »
Si la francophonie s’en mêle ça risque d’être compliqué… Surveillez bien les pièces du dossier entre les mains des greffes...
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 janvier 2017 à 09:35
@antoine marquet | 02 janvier 2017 à 23:54
Oui, vous avez raison, d'autant que je ne crois pas une seule seconde à l'indépendance de la Catalogne.
Rédigé par : Savonarole | 03 janvier 2017 à 09:20
@ Claude Luçon | 02 janvier 2017 à 22:57
Vous êtes gentil de me donner des leçons de lecture. Le mot important n'est pas le mot dollar. Le mot important est le mot France.
Les Etats-Unis ont, à juste titre, sanctionné BNP Paribas parce que BNP Paribas avait fait des transactions en dollars avec ces salopards d'Iraniens, contrevenant ainsi aux sanctions qui leur avaient été infligées bien légitimement.
Il n'y a aucune sanction, internationale ou américaine, qui interdise de faire du commerce avec la France ou de placer ses capitaux en France, et, que je sache, nous ne planifions pas l'annihilation nucléaire d'Israël, nous n'organisons pas des attentats à la bombe à travers le monde entier, et nous ne faisons pas violer les condamnées à mort par nos gardiens de prison avant de les exécuter, afin de respecter notre religion.
Les roitelets africains qui achètent des châteaux français avec l'argent volé à leur peuple ne le font pas en contravention avec un embargo infligé à la France, et au demeurant vous ne savez pas s'ils le font en dollars, en euros ou en couronnes norvégiennes.
S'il y a un domaine où la France devrait faire le ménage chez elle sans se mêler de donner des leçons aux Américains, c'est bien celui-là. Ce sont bien les relations incestueuses entre le monde politico-économique français et les dirigeants africains qui ont produit ces richesses insolentes ; et quand je parle d'argent volé aux peuples africains, il conviendrait aussi de mentionner l'argent volé au peuple français, tant il est impossible de démêler dans ces affaires de Françafrique la part de l'argent des impôts envoyé en Afrique pour y être noirci, pardon : blanchi, puis revenir sous forme de valises de billets pour financer les campagnes électorales (et autres menus besoins).
C'est dans ces colonnes qu'un ancien étudiant en architecture racontait comment son professeur expliquait ouvertement, à lui et à ses condisciples, en plein cours magistral, comment les entrepreneurs et les hommes politiques glissaient ouvertement des valises de billets aux architectes, à quel point c'était une pratique banale et admise, et qu'il incombait à leur seule initiative de l'accepter ou de la refuser. Cela, si je me souviens bien, en cours de "gestion"...
Il y a sûrement un paquet de filous, aux Etats-Unis, avides de s'enrichir sur le dos des autres comme un peu partout, mais la corruption, quand elle existe, est au moins cachée. La France est non seulement un pays bien plus corrompu qu'elle ne veut bien l'avouer, mais où vous passez pour un imbécile si vous prétendez vous indigner de telles pratiques.
A l'instar de ce professeur qui disait à ses étudiants : prenez la mallette laissée à votre intention ou laissez-la, mais, de grâce, ne dites pas, à l'issue du déjeuner d'affaires, à votre commensal : Monsieur, vous avez oublié votre mallette. Vous passeriez pour le dernier des ploucs.
Donc, le linge sale avec l'Afrique, c'est à nous de le laver entre nous. Et de façon générale, nous serions bien avisés de nous en prendre d'abord à nous-mêmes pour ce qui ne va pas chez nous, avant de taper sur l'Amérique, qui semble avoir été inventée pour ça. Voilà quel était mon propos.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 janvier 2017 à 01:40
@ Claude Luçon |e 02 janvier 2017 à 15:08
"L'exemple que donne ici notre justice devrait être appliqué partout, c'est la première chose à faire pour aider l’Afrique…"
On ne peut qu’approuver sans réserve votre paragraphe et l’ensemble de votre commentaire, bien sûr ce n’est qu’une toute petite goutte d’eau dans le vase. Mais qui sait, notre justice faisant fi des intérêt dit supérieurs de notre État sera peut-être dans le futur moins laxiste vis-à-vis de telles pratiques, et pas qu’africaines. Les acquisitions sur notre sol faites par des oligarques russes, et leurs alter ego des pétromonarchies sont aussi suspectes que les précédentes.
Certains commentateurs écrivent que la racine de ce mal est dans la corruption pratiquée en Afrique par nos entreprises et leurs cadres. Certes elle existe, mais rien n’oblige les potentats et décideurs africains à accepter leurs commissions occultes, quand ce n’est pas les exiger !
Ce raisonnement me rappelle les propos tenus par un bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris, lors d’une réunion publique dans une CCI de province, à l’occasion de la future obligation pour ses confrères de signaler à Tracfin les fonds douteux dont ils seraient destinataires. A titre d’exemple pour illustrer le danger de cette mesure qui selon lui portait atteinte à l’indépendance et l'éthique de sa profession, il citait le cas des malheureux dirigeants africains acceptant quasi contre leur gré des commissions versées par nos entreprises minières et pétrolières. Signaler ces fonds quand ces dirigeants par précaution légitime transféraient en France, c'était pour lui immoral et scandaleux : les entreprises françaises corruptrices de par leurs poids économiques, étaient infiniment plus coupables que ces petit corrompus souvent dans le besoin !
Rédigé par : Trekker | 03 janvier 2017 à 01:32
@Savonarole
"...pas à mes voisins oligarques russes qui pullulent en Catalogne et en Espagne également."
De quelle Catalogne s'agit-il ? Si c'est de celle chère à monsieur Valls, j'attire votre attention sur le fait que cette Catalogne-là est toujours une province espagnole !
Rédigé par : antoine marquet | 02 janvier 2017 à 23:54
@ Robert Marchenoir | 02 janvier 2017 à 18:40
Votre question :
"Moi y'en a pas comprendre. Les Etats-Unis devraient punir les Africains qui achètent des palaces parisiens ou des Maserati italiennes ?"
La réponse :
Il va falloir ré-apprendre à lire Robert, voici ce que j'écrivais et que vous avez recopié :
"Les Etats-Unis ont puni BNP Paribas pour avoir utilisé des dollars pour leur commerce en Iran. Ce n'était pas des dollars sales pourtant ! Alors, qu'ils punissent aussi ces voleurs africains qui utilisent leurs dollars"
L'important est le mot "dollars" que je répète trois fois et vous aussi.
Si le monde de la finance vous échappe sachez que l'on peut utiliser des "dollars" partout pour acheter n'importe quoi. Alors punir des Français pour utiliser leur "dollars" en Iran, devrait les conduire à punir les Africains (on parle d'Africains dans ce texte de Philippe) qui utilisent leurs "dollars" (volés en Afrique, ceux du pétrole) en France ou ailleurs. Non ?
Quant aux Américains ne vous souciez pas pour eux de mon côté : ceux de George Patton ont libéré Orléans où je vivais en août 1944, ce pourquoi que je continuerai à les remercier jusqu'à la fin de mes jours. J'ai travaillé quarante ans avec eux un peu partout, ai vécu dix ans aux USA, ai un gendre et trois petites-filles américaines.
Alors, ça va ? Vous êtes rassuré ?
Je suis là pour vous aider à protéger les Américains.
PS : "Moi y'en a pas comprendre".
Si vous cherchez à imiter les Africains, détrompez-vous aucun ne parle comme cela chez les francophones. C'est de l'époque des comiques troupiers, vous n'êtes quand même pas si vieux que cela ?
Rédigé par : Claude Luçon | 02 janvier 2017 à 22:57
Il faut redescendre gentiment sur terre, cher P. Bilger.
La procédure engagée contre M Obiang fera rire doucement les Guinéens et la plupart des Africains.
Nous appliquons nos standards du droit, nos jugements occidentaux et judéo-chrétiens sur des pays qui vivent depuis des siècles dans la prévarication, la corruption et le népotisme. Toutes choses considérées comme normales et faisant partie de la ''way of life'' non seulement de l'élite africaine mais de toutes les couches de la société de ce continent. Le très révéré et icône occidentale Nelson Mandela en savait quelque chose !
Les services économiques de l'ONU ont réalisé il y a quelques années une étude - peu divulguée - qui montrait que sur les 50 milliards de dollars d'aide annuelle des pays occidentaux pour l'Afrique au titre du développement, environ 40% repartaient dans les paradis fiscaux sous le nom des dirigeants, de leur famille, ou des notables de leur ethnie, que 20% s'égaraient dans les structures gouvernementales, que 10 à 15% arrivaient à leur destination économique prévue et que le reste se perdait dans les sables des structures administratives jusqu'au bas de l'échelle pour couvrir les innombrables passe-droits nécessaires afin d'assurer la vie économique de tous les jours.
En 2011 je crois, passant dans une salle de l'ONU, j'y trouvai une discussion animée et demandant quel était l'objet de cette réunion, à mon grand étonnement, je m'entendis répondre : "Il s'agit d'une demande de réparations financières de Madagascar envers la France au titre de la colonisation". Soixante ans après l'indépendance ! Une seule chose intéresse la plupart des dirigeants africains : l'argent occidental !
Je ne condamne pas les milliards de dollars déversés en Afrique mais l'incompétence, la bonne conscience ou l'inconscience des décideurs de ces largesses qui ne se soucient pas ou peu de leur destination finale et ne mettent pas en place les contrôles nécessaires sur le bon usage de ces sommes fabuleuses. Sans doute chacun y trouve-t-il son compte !
Alors, qu'un dirigeant africain achète un hôtel particulier à Paris ! Cela dure depuis les folies de l'indépendance des années cinquante et le même phénomène existe à Londres, New York ou Genève !
Enfin, si un procès parisien peut faire plaisir intellectuellement.
Ôtez-moi d'un doute : est-ce cela que l'on appelle la bonne conscience?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 02 janvier 2017 à 22:29
Il est curieux d'observer que William Bourdon et les associations de "biens mal acquis" ne s'intéressent pas à mes voisins oligarques russes qui pullulent en Catalogne et en Espagne également.
À Antibes, un oligarque russe a demandé au maire de rallonger le quai principal du port de plaisance pour pouvoir y garer son monstre des mers, sans parler des caprices saoudiens, ni de l'hôtel Lambert quai d'Anjou sur l'île Saint-Louis, toujours en travaux depuis dix ans...
À force de taper sur les noirs, on pourrait se demander s'il n'y aurait pas discrimination.
Rédigé par : Savonarole | 02 janvier 2017 à 21:24
La curiosité de cette affaire c'est d'avoir attendu 2017 pour découvrir l'Afrique dans toute sa splendeur.
Rédigé par : Savonarole | 02 janvier 2017 à 21:06
@ Patrice Charoulet | 02 janvier 2017 à 15:43
Vieil "Africain" comme vous, permettez-moi d'ajouter un rien de cynisme à votre commentaire.
Certes Pascaline Bongo s'est appropriée, grâce à son papa, des fonds de manière malhonnête, mais au moins elle les a réinvestis au Gabon dans son hôtel et a donné du travail à quelques Gabonais.
Au Nigeria, où puiser dans les fonds de l'Etat était aussi une pratique courante chez les puissants, le Nigérian lambda trouvait que prendre l'argent là où il se trouvait était une chose normale, ce à quoi il objectait était que ces fonds ne soient pas réinvestis dans son pays pour y créer de l'emploi et de la richesse.
En 1983, quand les militaires ont repris le pouvoir après l'administration civile de Shehu Shagari (1979-1983), son beau frère, Umaru Dikko, ministre du Transport pendant quatre ans, avait fui en Angleterre où il avait déposé sur ses comptes pas moins de 3,5 milliards de livres. Une tentative de récupération de l'homme a été faite, par kidnapping, à Londres, par les militaires. Elle a échoué, quelqu'un a informé la police britannique, l'homme, drogué, accompagné d'un infirmier, a été retrouvé dans une caisse en bois à Heathrow, prêt à être embarqué sur un avion de Nigerian Airways. Il a négocié son retour en restituant l'argent.
L'administration militaire qui a repris le pouvoir en 1983 était sous la direction de l'alors Général Buhari, le même Buhari qui vient d'être élu Président du Nigeria il y a peu de temps.
Au passage, son élection explique pourquoi l'armée nigériane a soudainement mis Boko Haram en déroute.
Ce que les Nigérians reprochaient surtout à Umaru Dikko était le fait qu'il n'avait pas réinvesti l'argent au Nigeria comme l'avaient fait tous ceux qui avaient volé avant lui. Le scandale n'était pas le vol de l'argent, c'était le lieu de son utilisation.
Cette histoire est absolument vraie.
A propos de cynisme donc : l'erreur de Teodorin Obiang est son avarice !
Rédigé par : Claude Luçon | 02 janvier 2017 à 21:05
C'est regrettable pour M.Teodorin Obiang, la CJR n'a pas pu être saisie de son affaire.
Rédigé par : Oxi | 02 janvier 2017 à 20:50
Nombreux sont les anciens colons et expatriés (profiteurs) qui les ont suivis à venir aujourd'hui s'exprimer doctement et hypocritement sur la dégradation de valeurs et pertes de repères qu'ils ont largement contribué à instaurer, ou dont ils ont longtemps profité sans se poser de questions existentielles. Ils en sont néanmoins comptables, étant partie prenante (dans le meilleur des cas) pour les avoir fait perdurer et asseoir leur domination (complice) à tous les niveaux. Et cela avec d'autant plus de zèle qu'en métropole, ils ne seraient restés que d'obscurs exécutants avec un salaire et des avantages réduits de moitié, voire des deux tiers. Comme quoi il est toujours bon de rappeler les faits dans leur cruelle nudité !
L'Afrique demeurant un continent qui regorge de richesses et de ce fait toujours en proie à l'appétit de vautours, peu importe leur couleur ou origine. Les armes des potentats autoproclamés et soutenus par le pouvoir blanc étant la corruption, l'assistanat et le soutien des plus malléables, leur inculture ou leur incompétence constituant un plus au lieu du contraire, et par conséquent écartant les meilleurs au profit des plus incapables afin de préserver la manne et la mainmise des Blancs paternalistes sinon racistes sur des noiristes et autres tribalistes, roitelets fantoches vendus au plus offrant, à l'image de certains de leurs ancêtres esclavagistes qui échangèrent leurs compatriotes par vengeance ou esprit de lucre contre de la bimbeloterie ou quelques feuilles de tabac !
Ce que Patrice Lumumba avait compris bien avant beaucoup d'autres et dont on sait ce qu'il advint de lui, mais aussi de beaucoup d'autres leaders panafricains dont Mandela qui dut payer l'énorme tribut que l'on sait, avant de voir son pays enfin délivré d'un carcan ignoble et inhumain et reconnu par la communauté internationale. Mais dont on a pu constater depuis lors que même cette indépendance acquise de haute lutte par un leader charimastique est depuis lors (régulièrement) remise en question.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 janvier 2017 à 19:34
"Une fierté d'autant plus ressentie que la Justice sort des miasmes politico-mondains de l'affaire Sauvage pour emprunter la voie royale de ce pour quoi elle est faite : sanctionner l'intolérable pour peu qu'il soit qualifiable pénalement et établi. C'est sa grandeur, son honneur, sa mission."
On ne saurait mieux dire. Donc pas de vanité mal placée, je me défoule sur Sauvage car plus populaire que moi, je pique des fards chaque fois que l'Exécutif dit de l'inacceptable contre le Judiciaire. Non, il faut changer la Constitution, équilibrer les pouvoirs, et quoi qu'il en soit, juger selon le droit et l'équité.
"...sanctionner l'intolérable pour peu qu'il soit qualifiable pénalement et établi"
Exactement, il faut une âme de justicier, mais rester dans les lois pour éviter de tomber dans l'arbitraire. Sinon, en voulant s'attaquer aux tyrans, on le devient soi-même !
Et franchement, ce genre de décision remet un peu les choses à leur place. S'exciter sur les petits-délits-qui-pourraient-mener-à-de-plus-grands-voire-au-terrorisme ? Il serait plus pertinent de le faire alors sur les-religions-et-surtout-une-qui-dégénère-facilement-en-fanatisme. Seulement, qui défendra jamais les petits délinquants ? Tandis que les religieux dévoyés auront toujours leurs coreligionnaires comme avocats de la religion. Le problème des arguments type pente fatale, c'est l'arbitraire, on les dit pour ceci, les interdit pour cela, et pourtant....
Les croyants sont plus menaçants pour leurs prochains que les petits délinquants.
Le pickpocket vous prend des sous ? Le croyant empêchera la femme d'avorter si seulement il peut changer la loi ou intimider les médecins pratiquant les IVG : vol de l'usage du corps.
Dans de pires religions, la femme sera excisée, et il y a le cas du voile, emmurement de la femme sous du tissu. Les hommes sont aussi ennuyés, mais moins, et il faut croire que ça leur plaît de ne pas être libres du moment que leurs compagnes le sont moins encore.
Il y a aussi les homosexuels mis à mort, ou seulement hors jeu, que ce soit par une majorité sexuelle différente à une époque, et le non mariage. Certains disent Bergé anticatholique ? Ce serait provincialisme chez ce Parisien alors, car la religion catholique n'est pas la pire contre les homosexuels si les chrétiens ont moins d'excuses que les autres, Jésus, Dieu fait homme, qui donc a plus d'autorité que ses disciples et pères de l'Eglise, ne parle pas de sexe. Non, ce que je trouve extraordinaire, chez les religieux, c'est de ne pas supporter la critique quand ce sont eux qui commencent à critiquer certains modes de vie. "Moi c'est moi, et toi tais-toi". Franchement... Jésus a pourtant dit "Ne jugez pas, on ne vous jugera pas". Eh bien, si on juge, on doit s'attendre à être jugé. Caricaturé. Enfin, par ceux qui trouvent ça important... Ca l'est certainement pour Bergé, qui veut défendre les siens, et son image, oui, mais et la menace de l'islam, autrement sérieuse ? Enfin, la revendication, c'est comme tout, il y a de la routine, là-dedans, des mots d'ordre qui rassurent et sont des sortes de berceuses de groupe.
A propos de routine, je tombe peut-être là-dedans, mais je redis qu'il faut légaliser les drogues.
Il y a déjà l'argument de liberté du corps, je sais, tout le monde s'en moque sauf quand ça piétine ses plates-bandes, là, mystérieusement, ça devient important.
Il y a l'argument qu'on ne parvient pas à juguler la drogue. Pas mon argument ! Si on trouve que quelque chose est moral, il faut le faire, refaire, encore, encore, toujours.
Enfin, argument déduit de notre hôte, on dit que les petits délinquants pourrissent en prison. Question : pourquoi les consommateurs de drogue (la consommation est-elle un mal en soi ?) et les trafiquants (le commerce est-il un mal en soi ?) croupissent-ils en prison ?
Je pourrais m'arrêter là mais on pourrait m'accuser de manque de clarté. Alors, continuons. Quand on prend de la drogue, on est dans l'exploration de soi ou petit entrepreneur qui la vend. Pour cela, on est envoyé à l'ombre dans une société qui promet la liberté du corps et valorise de faire des affaires, cherchez l'erreur. Mettez les gens dans une double contrainte, ils déraillent.
Je ne prétends pas que ces gens diraient ce que j'écris, mais s'ils n'en sont pas capables, c'est encore pire. Ressentir un malaise, un piège sans l'analyser, c'est se retrouver dans un piège à loup sans pouvoir en desserrer les mâchoires, souffrir davantage donc, et, avec une probabilité accrue, tomber dans le ressentiment aujourd'hui coloré d'islamisme. Mais bah, peut-être que drogués et trafiquants ne s'islamisent pas et ne le feront jamais. Alors soyons sans égard pour eux ! Ne permettons aux gens d'user d'eux-même que si cela coûte trop cher à la société de les en empêcher. C'est vrai, la liberté ne doit-elle pas être le privilège de la force, force du nombre, ou violence de la force ?
Rédigé par : Noblejoué | 02 janvier 2017 à 18:56
@tous les retraités du blog
J'imagine que pour avoir écouté "C dans l'air", vous êtes comme moi, "écrasés sous le poids du loisir". Les autres travaillaient encore ou se trouvaient dans les transports en commun ou privés.
J'entends M. Bayrou déclarer : "Il y a au moins deux personnes qui savons que...". Il fallait dire " qui savent", M. le Ministre.
En second lieu, vous avez entendu les voeux de M. Fillon, et vu ses livres derrière lui. Si vous avez enregistré l'émission, sur sa gauche, vous pouvez apercevoir l'immense, fantastique et ruineux TLF. Il est sans second. Ne l'achetez pas ! Il est en ligne. Je m'en sers tous les jours, et le Littré, aussi, est en ligne.
Cotdialement et meilleurs voeux.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 02 janvier 2017 à 18:50
C'est coquet, ce petit intérieur. Tout à fait charmant. Ca me rappelle la turne de Donald Trump à Nouillorque.
(Je tiens à rassurer les tenants du politiquement correct réac : j'ai voté Donald Trump moi aussi. J'ai les certificats, je peux le prouver.)
@ Claude Luçon | 02 janvier 2017 à 15:08
"Les Etats-Unis ont puni BNP Paribas pour avoir utilisé des dollars pour leur commerce en Iran. Ce n'était pas des dollars sales pourtant ! Alors, qu'ils punissent aussi ces voleurs africains qui utilisent leurs dollars pour acheter nos palaces parisiens, les Maserati italiennes ou Rolls-Royce anglo-allemandes, les appartements de luxe londoniens ou new-yorkais."
Moi y'en a pas comprendre. Les Etats-Unis devraient punir les Africains qui achètent des palaces parisiens ou des Maserati italiennes ? Je veux bien qu'on ne prête qu'aux riches, mais s'il faut punir les Africains pour cela, alors c'est la Frônce qui doit punir ses amis africains qui achètent des palaces français, l'Italie pour les Maserati, etc.
Je trouve que l'Amérique a bon dos, des fois.
Pour BNP Paribas, c'est marrant de voir des gens qui n'ont pas de mots assez durs pour "la banque", pour "la finance", pour "les Américains qui font des guerres pour le pétrole", pour "la menace islamique existentielle qui pèse sur nos sociétés" (je ne parle pas de vous, c'est une remarque générale), se faire brusquement les défenseurs de BNP Paribas quand il s'agit de faire des affaires avec les assassins, les terroristes et les totalitaires théocratiques islamiques iraniens.
Naturellement, ces gens-là négligent commodément le fait que les Etats-Unis appliquent les mêmes sanctions gigantesques à leurs banques, à leurs industriels et à leurs fraudeurs.
On peut discuter de l'opportunité d'une telle sévérité ou même de telles décisions, mais jusqu'à preuve du contraire c'est aux Etats-Unis qu'un fraudeur de la haute société comme Bernie Madoff a été mis en prison jusqu'à la fin de ses jours. (Un Juif, en plus... je dis ça à l'intention des "antisionistes" persuadés d'un complot mondial.)
J'aimerais bien qu'on me cite un seul arnaqueur financier ayant sévi en France qui ait été condamné à la prison à vie réelle et effective. A moins qu'il n'y ait aucun arnaqueur financier de haute volée en France ?
Mais non, la "droite des valeurs" est la même qui hurle à la mort parce que Peugeot est empêché de faire des affaires chez les mollahs, ou que les éleveurs de porc français se heurtent à l'embargo russe (et non à l'embargo français, comme j'ai vu des malfaiteurs intellectuels poutinistes finir par l'écrire).
Finalement, pour comprendre la logique de certains, c'est assez simple : France bien, Amérique pas bien (et Russie nirvana du monde civilisé, cela va sans dire).
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 janvier 2017 à 18:47
Je suivrai ici l'avis de Philippe Dubois.
Nous n'avons en effet aucune légitimité à juger de la gestion de la Guinée, et cela est à la fois très dangereux et très hypocrite.
Dangereux car il nous sera inévitablement reproché de ne jouer au gendarme sur les biens mal acquis que lorsqu'on ne risque aucune mesure de rétorsion, et hypocrite tant un bagne de quelques milliers de places devrait être plein si on s'intéressait aux fortunes des enfants de nos chers élus, notamment via le prodigieux art L 111-4 du code de l'urbanisme aux termes duquel un terrain théoriquement constructible ne l'est réellement que si bon semble aux élus, autrement dit, selon qui veut y construire.
Et c'est même de la folie dans la mesure où une bonne partie des enfants de chefs d'Etat de la planète devraient être en danger d'arrestation s'ils possèdent un bien en France.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 janvier 2017 à 18:03
Je ne peux que me réjouir de ce type d'action mais laisser croire que seule l'Afrique est victime de ce genre de comportement est un peu rapide.
Certaines fortunes françaises qui ont beaucoup d'intérêts en Afrique, ont eu plus de chance avec la justice. Ne parlons même pas de tous ces oligarques russes ou ukrainiens qui ont spolié gravement leur pays.
Seule une lutte concertée et générale contre l'argent sale, la fraude fiscale et la corruption peut faire avancer le schmilblick.
Rédigé par : Paul Duret | 02 janvier 2017 à 17:25
La goutte qui masque le vase, mais qui ne le fait pas déborder...
La brindille qui cache la forêt...
Et quand la Noble Justice Française s'occupera-t-elle de ces ONG Théodule qui brassent des centaines de millions d'euros sans la moindre comptabilité visible, et qui permettent à des ministres ou des hauts fonctionnaires d'Afrique noire de se construire des golfs en plein désert, ou d'habiller leurs compagnes chez feu Chris Seydou, le fournisseur des "fashion victims", comme il les appelait avec un sourire désabusé ?
Tout cela sous couvert de "coopération culturelle et technique". Et sans cotiser aux caisses sociales quand elles emploient des techniciens français, qui au retour se font radier de Pôle Emploi pour défaut de fiche de paie et travail dissimulé ?
Mais pourquoi payer des charges en France, puisque Christine Lagarde, notre exemple si notoire, si populaire et si compétente, ne paye pas d'impôts ?
Réjouissez-vous, petit peuple : voici un os médiatique à ronger.
Est-ce que les autres resteront dans le noir ?
Ce s'rait rigolo, comme chantait l'ami Nougaro.
Rédigé par : Jean-Yves BOUCHICOT | 02 janvier 2017 à 17:23
Bonjour,
On peut effectivement être écœuré par cette débauche de luxe de Teodorin Obiang, alors que son peuple est dans la misère la plus totale. Toutefois il semble qu’Areva, Total et quelques autres compagnies françaises mais aussi étrangères ne soient pas très clean dans cette affaire.
Teodorin Obiang doit certes rendre des comptes à la justice de son pays mais je doute que la France ait à y mettre son grain de sel.
Rédigé par : Achille | 02 janvier 2017 à 17:05
Une goutte de justice pour l'Afrique en ce début d'année électorale coule sur le dossier du fils du président de la Guinée équatoriale.
Rêvons un peu. Cette affaire pourrait être la goutte d'eau qui fait déborder le vase, les dirigeants africains pourraient se rendre compte qu'il est indécent de se déplacer en berlines allemandes au milieu des épaves roulantes conduites par les chauffeurs de taxi de leur pays.
Rêvons encore plus. Comme disait mon professeur de chimie préféré, tout est possible, même la goutte d'eau qui met le feu aux poudres, cela dépend du liquide et de la poudre. Avec de l'aluminium par exemple, l'effet est garanti.
Après Cahuzac condamné et en appel, je verrais bien Ségolène qui menace actuellement de porter plainte pour diffamation, sommée dans quelques années de s'expliquer pour les gabegies dénoncées par son successeur à la présidence de la région Poitou-Charentes.
Rêvons carrément tout éveillés, les députés européens devront rendre gorge pour leurs émoluments, primes et retraites éhontés.
Rédigé par : vamonos | 02 janvier 2017 à 16:55
Cher Monsieur,
Au cours de ma longue carrière africaine, j'ai été nommé par le ministère de la Coopération, six ans, dans le meilleur lycée de Libreville, au Gabon.
Mon salaire était doublé, je passais mes vacances d'été en France et le pays africain n'avait qu'un devoir : me fournir un logement de fonction.
A notre arrivée, ma femme et moi avons eu le plaisir d'être logés un mois durant dans... deux magnifiques chambres (nous avions un jeune enfant) d'un splendide hôtel cinq étoiles. Etant un peu surpris, nous avons appris, un peu plus tard, que la facture était payée par le ministère gabonais (sur fonds publics) au propriétaire de l'hôtel et que ce propriétaire était Pascaline Bongo, fille du président Omar Bongo.
Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 02 janvier 2017 à 15:43
Voilà un billet de Philippe qui doit faire plaisir à ceux d'entre nous qui ont vécu et travaillé en Afrique et y ont vu les excès d'un côté et la grande misère de l'autre.
Ce genre de scandale existe dans toute démocratie, partout de l'argent volé par des dirigeants africains a servi à acheter propriétés, biens de luxe, participation dans des entreprises... En clair de l'argent volé est dépensé chez nous, mais aussi aux USA, Angleterre, Allemagne, Italie...
Les Etats-Unis ont puni BNP Paribas pour avoir utilisé des dollars pour leur commerce en Iran. Ce n'était pas des dollars sales pourtant ! Alors, qu'ils punissent aussi ces voleurs africains qui utilisent leurs dollars pour acheter nos palaces parisiens, les Maserati italiennes ou Rolls-Royce anglo-allemandes, les appartements de luxe londoniens ou new-yorkais.
L'exemple que donne ici notre justice devrait être appliqué partout, c'est la première chose à faire pour aider l'Afrique.
Demander aux acheteurs comment ils ont gagné personnellement leurs dollars, les sanctionner quand ils utilisent chez nous de l'argent aux origines douteuses. Nous venons d'envoyer Cahuzac en prison pour bien moins.
Alors avec Philippe, bravo à nos magistrats.
Rédigé par : Claude Luçon | 02 janvier 2017 à 15:08
Qu'en pense la population équato-guinéenne dont 80 % des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté ?
Rédigé par : Jabiru | 02 janvier 2017 à 13:31
Teodorin Obiang, le fils du président de la Guinée équatoriale, sera jugé à partir du 2 janvier par le tribunal correctionnel de Paris.
C'est bien gentil d'amuser la galerie avec ce seul exemple, mais d'autres prévenus, bien de chez nous, ne devraient-ils pas aussi être probablement inculpés dans cette affaire qui ne fait que reproduire un schéma remontant aux indépendances des ex-colonies africaines de la France, qui a vite débouché sur le système de la France à fric ayant fait aussi le bonheur de tant d'hommes politiques de chez nous, dont des présidentiables en quête de mallettes garnies ?
Le cochon de payant français qui est à la source de ce pactole déversé avec constance sur l'Afrique depuis cinquante ans est de plus mis également à contribution pour entretenir les populations ayant fui leurs pays respectifs ruinés par des potentats locaux.
Le pire est que ce contribuable français doit continuer à payer tout en se faisant cracher à la figure en tant que « colonialiste »...
Quand tout cela se terminera-t-il ?
Rédigé par : Exilé | 02 janvier 2017 à 13:19
Quelle est la légitimité de la justice française à se pencher sur la gestion de la Guinée, pays souverain si je ne m'abuse ?
Si la France estime que la gestion est calamiteuse, alors elle arrête de donner de l'argent dont elle devrait savoir qu'il est détourné.
Rédigé par : Philippe Dubois | 02 janvier 2017 à 12:55
«Une fierté d'autant plus ressentie que la Justice sort des miasmes politico-mondains de l'affaire Sauvage pour emprunter la voie royale de ce pour quoi elle est faite »
Quittons donc également Jacqueline SAUVAGE pour Jean-Pierre SAUVAGE (Univ. Strasbourg), prix Nobel de chimie 2016 avec J. Fraser Stoddart (Britannique) et Bernard L. Feringa (Néerlandais) qui « ont amené les systèmes moléculaires vers des états où, remplis d’énergie, leurs mouvements peuvent être contrôlés »
a expliqué le jury Nobel, le 05/10/2016, redonnant ainsi à ce patronyme objet un temps de plaisanteries, ses lettres de noblesse.
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« ...l'énormité somptuaire relevée à Paris
On pense inévitablement au château d'Hardricourt, acquis par Bokassa 1er, Premier empereur de Centrafrique, « l'Ogre de Berengo » aux 17 femmes et 39 enfants légitimes auquel le renseignement extérieur français aurait fait une réputation de cannibalisme alors qu’il ne se serait agi que de manducation traditionnelle des défunts du groupe, et à la fameuse plaquette de diamants de trente carats qui a sans doute coûté sa réélection à VGE.
Je suis curieuse de voir les tours et détours que cette affaire Obiang prendra devant le TGI de Paris et que j’espère vous ne manquerez pas de nous narrer par le menu pour ce qui en parviendra à vos oreilles.
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 janvier 2017 à 12:50