J'adore cette classe politique qui à droite comme à gauche donne des conseils à Emmanuel Macron comme s'il était un petit frère turbulent et à force insupportable.
Jean-Luc Mélenchon, par exemple, l'invite à "beaucoup réfléchir et à s'exprimer avec beaucoup de délicatesse sur les sujets centraux de l'Histoire de France" (Le Point). Qui pourrait nier la pertinence d'une telle suggestion en allant même jusqu'à l'appliquer à celui qui la profère ?
Sur le plan politique, Emmanuel Macron est devenu le sujet dont on parle dans les dîners en ville. Certains continuent à penser qu'il a été propulsé par François Hollande pour faire perdre la droite, une majorité lui reconnaît aujourd'hui un parcours autonome, indépendant.
On l'avait qualifié de bulle. Cette bulle ne crève pas.
Il est traité de "plein du vide" avec une mélancolie amère dans un dialogue entre Michel Onfray avec Marcel Gauchet. Plein, c'est trop d'honneur. Vide, c'est trop de pessimisme.
Il a rempli les salles en France avec un public fasciné et enthousiaste. Comme une sorte de gourou qui n'aurait pas de programme.
Il commence pourtant à décliner celui-ci thème par thème et récemment il a proposé des mesures pour la sécurité et la Justice. Certes il ne va pas dans le détail mais ses rivaux non plus. Dans cet entretien (Le Figaro), qui est tout sauf banal et convenu - il y a toujours chez lui quelque chose d'atypique qui fait grincer, frémir ou se réjouir -, il mêle à son projet des éléments d'actualité. Par exemple, si sa préoccupation principale est de lutter avec vigueur et efficacité contre la délinquance, la criminalité et la violence au quotidien, il n'oublie pas de cibler aussi "les violences policières". Emmanuel Macron est à la fois abstrait et au goût du jour. Il plaît aussi pour cela.
Son programme qu'on lui réclame à cor et à cri - ce qui évite à tel ou telle de proposer le sien, de le chiffrer ou d'en élaborer un dans l'urgence - sera soumis à notre attention le 2 mars. Emmanuel Macron quittera donc le doux terrain des orientations pour entrer dans le dur : là où la contradiction pourra s'appuyer pour démolir sa politique pour la France.
Emmanuel Macron, en tout cas, est toujours là, bien présent. Ceux qui soutiennent sa cause ne sont plus constitués par un socle volatil mais représentent une masse prête à le suivre fidèlement même dans ses pensées les plus provocatrices (les résultats d'une enquête Ifop/Tous sur l'Algérie montrent qu'un peu plus d'un Français sur deux le soutient sur la question de la colonisation).
Celles-ci, d'ailleurs, si on veut bien les analyser, fuient le sommaire et l'univoque comme la peste et ne peuvent pas être résumées selon l'habitude médiatique par des raccourcis qui dénaturent.
Il a bien affirmé, en Algérie, que la colonisation avait été "un crime contre l'humanité" puis, en précisant, contre l'humain mais en se plongeant dans sa complexité, on s'aperçoit que les polémiques commencent souvent avec lui parce qu'on n'a pas tout entendu, tout lu et qu'elles se terminent par le fait qu'on peut ne pas l'approuver mais que le fond mérite d'être soupesé avec finesse et bonne foi.
Autre pavé dans la mare, stimulante acidité dans le débat : les opposants au mariage pour tous ont été "humiliés" sous le quinquennat (L'Obs).
Une pensée discutable et à discuter pour la colonisation, un constat lucide sur le mariage pour tous, si on veut bien se rappeler la dureté avec laquelle le pouvoir socialiste a traité une multitude de manifestants et de familles qui n'avaient que le tort de n'avoir pas compris que dorénavant la culture allait supplanter la nature.
Mais il ne s'arrête jamais là : il déclare que "la communauté homosexuelle trouvera toujours en lui un défenseur". Emmanuel Macron est-il de ceux qui ne prennent aucun risque en pratiquant un brassage général de peur d'insulter l'avenir électoral dans sa richesse et sa diversité ou les prend-il tous, au contraire, en acceptant d'être traité de politicien alors que sincèrement il ne peut se dépouiller d'une aptitude à l'équité et à la globalité ?
Conséquence pour Emmanuel Macron : il est attaqué par la droite et l'extrême droite ici, par la gauche là.
Est-ce de sa part le comble du cynisme et de l'opportunisme qui va s'emparer un peu partout, sans la moindre exigence de cohérence, d'éléments épars et contradictoires ? Sa démarche relève-t-elle du grand art de la politique traditionnelle qui collecte, accumule, prend tout ce qui est à portée d'esprit et d'engagement pour se constituer un capital même parfaitement hétérogène ?
Ses adversaires ne se privent pas de juger Emmanuel Macron comme un aventurier sans principes mais très roué.
Alors un petit frère à qui il convient d'adresser de sympathiques injonctions ou un concurrent infiniment dangereux ?
Et si le saisissement de la classe politique n'était pas dû au fait qu'elle flottait dans un climat d'incertitude ? Intolérable pour elle que ces perceptions contrastées qui pourraient seulement manifester la liberté de l'esprit, le caractère équivoque du réel et le fait qu'Emmanuel Macron, en effet, n'est à droite que lorsqu'il le désire et à gauche seulement quand il en a envie.
S'il était authentique et convaincu ? Aussi bien pour la cause homosexuelle qu'à l'égard des opposants au mariage pour tous ? Si la plénitude et l'honnêteté étaient son lot, sa chance dans un monde qui n'aime rien tant que la réduction de l'humain et de la réalité à quelques schémas simplistes ?
Si l'agacement, voire la détestation des professionnels à son encontre résultait seulement de cette scandaleuse impression qu'Emmanuel Macron est inclassable, qu'il bouscule et dérange les lignes, de cette intuition douloureuse, pour le commun des politiques, qu'Emmanuel Macron n'est pas comme eux, véritablement ?
On ne peut pas le ranger alors qu'il conviendrait pourtant de remettre de l'ordre dans la pièce démocratique ! Il est un trouble-classicisme.
Emmanuel Macron est peut-être vilipendé seulement parce qu'il s'obstine à être un désordre fier de l'être.
Couverture de l'excellente revue "Causeur" : une très jolie photo de M.Macron, avec le plus charmant sourire... et ce titre : "Au secours, Hollande revient !"
Commentaire : Eh oui !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 05 mars 2017 à 17:46
Macron est une imposture qui marche. C'est le faux-nez du hollandisme. Ca veut tout changer mais c'est la même sauce indigeste qu'on réchauffe.
Macron c'est de la remballe. Un produit périmé dont on change l'étiquette des dates pour vanter la fraîcheur.
Macron est la dernière marionnette de tous ces s... qui depuis quarante ans vomissent la France et pourtant la dirigent. Mal.
Alors je n'irai pas voter pour lui désolé. Plus jeune, je l'aurais fait. Mais là non. Trop de haine, trop de seaux de m... reçu sur la figure pour pas un rond (encore la semaine dernière par le gentil Macron et son colonialisme).
Je voterai Le Pen en mai. Et tant pis pour les conséquences.
Rédigé par : bob | 27 février 2017 à 15:53
@ Lucile
Le programme de Macron, c'est de continuer sur la lancée du quinquennat qui s'achève, la différence étant qu'il n'y aura pas tromperie sur la marchandise pour les électeurs de gauche cette fois-ci. Il y aura un peu de social pour éviter que les pauvres se paupérisent encore plus, des gestes en faveur des entreprises pour tenter de relancer l'économie, et peut-être des tentatives pour changer encore notre droit du travail.
Une chose me plaît chez lui, c'est qu'il a eu l'honnêteté de dire qu'il "livrerait son programme au Moloch médiatique parce que c'est un exercice obligé", mais qu'il ne trouvait pas ça tellement utile, vu que les programmes annoncés sont aussitôt oubliés dès l'élection passée. Donner les grandes lignes de la politique qu'on va mener paraît effectivement plus honnête que présenter un catalogue de mesures qui ne sera jamais appliqué.
Rédigé par : Tomas | 27 février 2017 à 01:58
Macron vu par The Spectator
(Article raccourci par moi)
http://www.spectator.co.uk/2017/02/lanti-trump-can-emmanuel-macron-live-up-to-his-hype/
"Cette semaine Macron est venu à Londres, sixème ville française en nombre d'habitants. Il s'est adressé lors d'une conférence à un auditoire de 3500 personnes, pour la plupart de jeunes Londoniens, dans une atmosphère quasi religieuse. Cela ressemblait à un séminaire de renouveau spirituel pour europhiles déprimés. Assis au premier rang, Nick Clegg était venu chercher de l'inspiration. Derrière lui des gens du deuxième millénaire, et fort bien habillés, échangeait des sourires de joie ; ils psalmodiaient "Macron ! Macron !". Le "Comme une Prière" de Madonna fut joué. (...)
Certes Macron est ringard, mais il plaît aux progressistes, parce qu'il n'a pas de complexe à se dire progressiste. C'est ainsi qu'il pense que Cameron a perdu son référendum par manque d'agressivité. "Je les respecte lui et son équipe" a-t-il dit lors de sa conférence de presse de mardi "mais il n'ont pas défendu leur position. Ils se sont contentés de "oui mais", ce qui n'est pas une manière de s'opposer au "Non" des partisans du Brexit. Au bout du compte Cameron a perdu. Par les temps qui courent si vous êtes timide, vous êtes fichu". (...)
On peut aisément caricaturer Macron en une sorte de trompe-l'œil, le décrire comme un technocrate prétendument radical, un hors-système de-l'intérieur-du-système, un révolutionnaire au service de l'élite internationale. On peut aussi montrer qu'il a des soutiens puissants pour sa campagne, menée, en apparence, par ses militants.
(...) Macron soutient que la France adhérera au mondialisme parce qu'elle est exceptionnelle. Se laissant pousser par le vent du populisme, il dit qu'il peut gagner parce que la France est différente, par définition, alors que dans le reste du monde les extrêmes l'emportent (anti-Europe, anti-globalisation).(...) "Nous avons l'esprit de contradiction". Pourtant la France n'a pas succombé au capitalisme libéral juste par esprit de contradiction à l'égard des Anglo-Saxons. Il se peut que Macron soit l'homme qu'il faut à ceux qui travaillent de l'autre côté de la Manche, mais s'adresse-t-il à la France profonde ? Malgré le charme de Macron, le parti préféré des jeunes est le FN.
Le reproche principal qui lui est fait est le manque de fond de sa campagne, au delà d'un discours tape-à-l'œil à la Tony Blair et de hardies mais encore vagues promesses de réformes. L'un de ses proches le reconnaît mais annonce pour la semaine prochaine que Macron va dévoiler "du crédible et du sérieux, et alors, ce sera la révolution".
Selon les mots d'un Français basé pour son travail à Londres à qui j'ai parlé après la conférence : "A-t-il un programme, ou bien est-il en train de surfer sur le vide politique actuel de la France, en espérant que personne ne va s'en apercevoir ?"
Rédigé par : Lucile | 25 février 2017 à 15:47
@ vamonos
Ils sont bêtes ces Algériens, on se demande pourquoi ils ont demandé l'indépendance ! Les Français ont construit des routes, des hôpitaux et des écoles, mais ça n'est finalement que dans les années 50 que l'Etat a enfin pu faire cesser les traitements discriminatoires dont les autochtones étaient l'objet à cause du lobby des colons qui a systématiquement torpillé toutes les initiatives de la métropole. Algérie, Rhodésie, même combat, et même résultat, le Zimbabwe était aussi un pays où il faisait bon vivre dans les années 70, y compris pour les Noirs, ceci étant quand vous êtes discriminés et majoritaires, et que les Soviétiques vous donnent un coup de main logistique, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous rebeller contre cet ordre injuste, c'est humain.
Rédigé par : Tomas | 22 février 2017 à 20:51
Une plainte a été déposée contre M. Macron faisant suite à ses propos sur la colonisation française qu'il a qualifiée de crime contre l'humanité.
Avant l'indépendance, les populations musulmanes, juives et chrétiennes auraient pu vivre en harmonie. L'esclavage qui avait perduré jusqu'à 1830 avait été éradiqué. Les infrastructures avaient été élaborées et construites par les Européens. La ville d'Oran était devenue une agglomération moderne et prospère de 400 000 âmes. Les exportations excédaient les importations, le solde était positif.
Les exploitations agricoles possédées et gérées par des musulmans étaient environ dix fois plus nombreuses que celles des Européens. En 1958, les droits salariaux et sociaux étaient les mêmes pour les ouvriers quelles que soient leur religion et leur identité. Mais cela, le FLN ne pouvait pas l'accepter, il fallait que cela cesse et que cela saigne. Ce gâchis a reçu un appui idéologique de la part de l'écrivain Jean-Paul Sartre qui, je le cite, avait déclaré que tout anti-communiste est un chien !
Rédigé par : vamonos | 22 février 2017 à 09:20
Votre avis nuancé sur M.Macron n'est pas celui de M.Hortefeux, ce matin (RTL) : "Le co-syndic de la faillite du quinquennat". La formule est des plus heureuses.
Je note (dernier sondage) que les courbes EM/FF s'inversent. Tout l'électorat de droite qui hésitait et qui espérait un plan B a compris qu'il n'y aurait que le plan A et rentre au bercail. La tendance va se renforcer, ce mercredi à 16H30, quand M.Bayrou va se mettre en lice, pour la quatrième fois. Cette plaisante nouvelle aura de bons effets pour FF, en retirant deux ou trois points à EM. La grande question étant de savoir qui sera deuxième au premier tour, tous les espoirs me semblent désormais permis pour le seul candidat de droite qui peut réussir l'alternance.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 22 février 2017 à 09:04
Comment "Slate" range-t-il Macron?
http://www.slate.fr/story/137459/macron-parfum-entourloupe
"C'est pourtant le pouvoir personnel qui se dessine derrière ces belles intentions. (…) Non seulement le candidat en marche mène librement sa barque présidentielle, mais il est résolu à se constituer une majorité législative à sa botte. (…) En cas de victoire, l'ancien banquier bénéficierait d'une liberté qu'aucun président de la République n'a connue.
(…) Il est incontestablement le candidat le plus proche de la politique menée par François Hollande depuis 2012, impopulaire au point que le chef de l'Etat sortant n'a pas pu se représenter. Macron a participé activement à la préparation du programme du candidat socialiste élu à l'Elysée cette année-là. Il a exercé une influence décisive sur la politique économique conduite tout au long du quinquennat, d'abord en tant que secrétaire général adjoint de la présidence de la République (2012-2014), ensuite comme ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique (2014-2016).
(…) Macron a simplement aidé le philosophe (Ricœur) à préparer l'un de ses ouvrages. Et n'a donc pas été «"l'assistant" de Paul Ricoeur à l'université, abus de langage souvent repris par les médias, ce qui supposerait qu'Emmanuel Macron ait enseigné la philosophie, ce qu'il n'a jamais fait» notait Myriam Revault d'Allonnes.
(…) Le gentil garçon surdoué cache cependant un aventurier politique parfois peu scrupuleux.
(…) matraquage médiatique. En un an, le candidat a occupé quatre couvertures de «Paris Match» et cinq de «L'Obs» (ce qui le classerait presque à gauche). Une analyse des données via Talkwaker tendrait à prouver que l'ancien ministre a bénéficié, en 2016, d'une impressionnante surexposition dans les médias."
Rédigé par : Lucile | 21 février 2017 à 10:00
@ Jean-Dominique Reffait | 20 février 2017 à 11:22
« On me pardonnera les évidents raccourcis. »
Des chemins de traverse, ou des chemins de travers ?
Il semble bien qu'Emmanuel Macron marche de travers, sur un chemin de traverse. Que cela ne vous empêche pas de marcher avec lui.
Vous connaissez les premiers vers de la chanson de Francis Cabrel "Les chemins de traverse".
«Moi je marchais les yeux par terre
Toi t'avais toujours le nez en l'air
Et c'est comme ça qu'on s'est connu… »
Indéfendable position sur la culture, comme sur la colonisation.
Rédigé par : Tipaza | 21 février 2017 à 09:37
Ce que vous dites de M.Macron est très intéressant. Je propose à vos lecteurs de le compléter par ce que vient d'en dire M.Zemmour, sur RTL (21/02, vers 8h15). C'était court, mais lumineux et décisif.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 février 2017 à 08:30
@ Jean-Dominique Reffait
La culture française existe. Comme toute culture, comme tout individu, elle se définit autant par ce qu'elle valorise que pour la lumière qu'elle met sous le boisseau.
Si Macron avait voulu le reconnaître en étant constructif, il aurait dit, j'improvise, voyons, quelque chose comme ça :
"La culture française, c'est Paris et ses lumières, et les classiques. Mais aussi prégnant, il y a ce qui a été laissé dans l'ombre. Françaises, Français ! La langue française unit la France et éclaire le monde. Mais le breton nous irrigue du rêve celte et nous relie au monde celte. Mais l'occitan nous renvoie aux fines amours qui irriguent notre galanterie, et l'occitan nous relie au sud.
Tout ce qui est trop riche pour être dit et trop précieux pour être oublié, revient, et nous rend à nous-mêmes. Françaises, Français, la culture de la France n'a jamais été aussi vivante, et c'est à vous que nous le devons. Avec vous, je veux tout faire pour que notre culture étincelle plus que jamais à Paris, se révèle plus que jamais hors de sa capitale."
Résumé, slogan, publicité pour toute manifestation culturelle, ministère de la Culture.
Avec fond de Paris mêlé de provinces, Paris une province, tout cela très esthétique : "La France, une Culture Capitale".
Si quelqu'un reprend l'idée, je me contente qu'on dise que ça vient de moi et d'une caisse de vin de glace.
Rédigé par : Noblejoué | 20 février 2017 à 20:37
@ Lucile
En matière de falsification de l'histoire (ah, le "roman national positif", ah, le "rôle civilisateur de la France en Afrique") et d'aplatissement devant les régimes autoritaires (voir ses appels à reconsidérer notre position sur la Syrie dans le sens souhaité par les Russes, alors que c'est son gouvernement qui a rompu les relations diplomatiques avec Damas), Fillon n'a rien à envier à Macron.
M. Finkielkraut et Mme Lévy sont bien légers sur le maniement des deniers publics, sinon. Autant que M. Macron avec ses frais de représentation à Bercy, sur lequel il devrait donner quelques explications.
Rédigé par : Tomas | 20 février 2017 à 18:31
Monsieur Bilger s'est extasié un peu vite devant les exploits du jouvenceau Macron. Ces jours-ci, celui-ci s'est acquis une haine et un mépris définitifs d'une part considérable des Français. Moins il est flou, plus on le vomit. Jusqu'où descendra-t-il ?
Rédigé par : roli | 20 février 2017 à 18:25
@ Jean-Dominique Reffait | 20 février 2017 à 11:22
Franchement, vous devriez arrêter de ramer, vous attaquez la falaise.
Rédigé par : Philippe Dubois | 20 février 2017 à 15:43
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/02/17/31001-20170217ARTFIG00304-bercy-dispose-du-droit-de-vie-ou-de-mort-sur-la-plupart-des-decisions-politiques.php
Extrait :
"Ce que nous révélons, c'est qu'Emmanuel Macron a utilisé à lui seul, sur les huit premiers mois de l'année 2016, 80% de l'enveloppe totale du ministère de l'Économie consacrée aux frais de représentation. Cette enveloppe est censée couvrir, pour le ministre et ses secrétaires d'État, les dépenses de réceptions, de déjeuners, de dîners à Bercy. Emmanuel Macron, inconnu il y a encore trois ans, s'est servi du ministère pour prendre son envol. Il a donc massivement invité des personnalités influentes pour tisser sa toile. Y compris des personnalités qui n'avaient rien à voir avec le monde économique : sondeurs, artistes, responsables religieux. Il n'y a rien d'illégal là-dedans, même si c'est une zone grise. Cela montre simplement qu'Emmanuel Macron savait depuis longtemps qu'il ne finirait pas l'année 2016 au ministère de l'Économie et qu'il avait d'autres ambitions. Si les autres ministres de Bercy n'ont rien vu venir - Michel Sapin nous le confesse -, en revanche l'administration se doutait de quelque chose, en voyant l'enveloppe des frais de représentation se vider : «à ce rythme-là, on ne sait pas comment Emmanuel Macron aurait pu finir l'année», nous explique un cadre. Il n'a pas eu à le faire, en démissionnant en août 2016, avant de se déclarer candidat à la présidentielle."
Rédigé par : Florence | 20 février 2017 à 13:47
http://www.causeur.fr/finkielkraut-levy-actualite-esprit-escalier-42703.html
(L'esprit de l'escalier, Causeur, "La fusée Macron s'est ensablée en Algérie")
À 12 minutes 40 : "Si les journalistes avaient un sens moral aussi développé qu'ils le prétendent, ils jugeraient cette affaire Macron bien plus grave que le Penelopegate. Certes il n'est pas convenable, il est même déplorable de garder pour soi et pour les siens son enveloppe parlementaire, mais s'affranchir des contraintes de l'objectivité historique, aggraver la fracture française en donnant quitus à une francophobie de plus en plus plus stridente et militante, et s'aplatir pour finir devant un pouvoir tyrannique, corrompu et manipulateur, c'est tout de même autre chose. EM est porteur d'une vision économique du monde, comme le dit Gauchet. Quand il s'y tient, il laisse échapper l'essentiel ; quand il en sort, il déraille. Si j'étais la France, j'hésiterais à lui confier mon destin".
Macron, dit-il, légitime ceux qui regardent la France avec "une mentalité de créancier : elle leur doit tout et ils ne lui doivent rien".
Rédigé par : Lucile | 20 février 2017 à 11:44
EM est le Moulinex de la politique, multi-fonctions pour multi-usages.
Et pendant ce temps-là La Belle Imposture déroule le tapis des Mille et une Nuits.
Rédigé par : Giuseppe | 20 février 2017 à 11:40
Concernant la phrase sur la culture française qui n'existerait pas, là encore, je crois que Macron pèche par trop d'intellectualisation dans une campagne politique.
La culture française, si elle se comprend par une culture homogène issue de l'ensemble du territoire, n'existe pas en tant que telle. La France n'est pas l'Allemagne et n'est pas historiquement fédérée autour d'une langue unique et d'une pratique culturelle homogène. Les grands auteurs classiques sont issus d'une culture d'influence parisienne : Rabelais, Ronsard, Du Bellay, Molière, Racine, Corneille, La Fontaine, Boileau, Diderot, Voltaire et autres sont tous originaires de ce tiers de l'espace français au nord de la Loire, hors la Bretagne et l'Est d'expression germanique.
Ainsi, la culture dite française se définit à l'exclusion des cultures de langue d'oc, germaniques ou celtiques, soit les deux autres tiers de l'espace français actuel. Ces cultures furent pourtant dominantes dans leurs régions pendant des siècles, la littérature de langue d'oc étant particulièrement brillante depuis le Moyen Âge. En tant que seigneur de l'Aquitaine, Richard Coeur de Lion écrivait des vers en occitan.
Par ailleurs, cette culture picardo-parisienne est évidemment l'objet d'influences étrangères considérables qui modifient grandement son génie propre. Le cycle arthurien ou breton apporte des îles britanniques des conceptions très éloignées de la geste continentale traditionnelle. Plus tard, l'influence italienne va bousculer l'architecture, la peinture, la musique, le théâtre.
Etre français, c'est aussi comprendre la nature de cette culture diversifiée : ce qu'on appelle culture française est en vérité l'expression la plus intégrée de la culture européenne. Et c'est bien parce qu'elle n'est pas réduite à son caractère national que cette culture est devenue une référence mondiale. Peut-on, par exemple, revendiquer la nationalité culturelle des Don Giovanni ou Les Noces de Figaro ? Un sujet espagnol refondu par un auteur français, un livret italien et un compositeur autrichien.
Macron sait tout cela mais le public l'ignore tout à fait : on ne peut pas transformer une campagne électorale en conférence à la Sorbonne. Il a raison de penser ainsi mais il a tort de vouloir l'exprimer.
On me pardonnera les évidents raccourcis.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 février 2017 à 11:22
Il y a deux facons de considerer la candidature de Macron, en fait :
- soit l'on considere que la mondialisation arrive a son terme, et que des changements radicaux vont survenir dans la decennie a venir, qui ameneront la fin du projet europeen et un retour aux Etats-nations. Dans un tel cas de figure, il est evidemment inutile de confier la direction du pays au candidat d'"En Marche !" et les votes Le Pen ou Melenchon sont les seuls raisonnablement concevables.
- soit l'on considere que les problemes actuels ne sont que passagers, et il faut alors choisir entre les deux candidats qui s'inscrivent explicitement dans le projet europeen et ses contraintes budgetaires, a savoir MM. Fillon et Macron.
L'entre-deux dans lequel se tient M. Hamon, qui n'a pas encore explique comment il pourrait financer le revenu universel en retablissant nos finances publiques, ne me permet pas encore de le classer dans l'une ou l'autre de ces hypotheses.
Dans un tel cas de figure, j'aurais tendance a donner ma voix a un candidat honnete (jusqu'a preuve du contraire) et davantage en phase avec le pays actif, donc a M. Macron. M. Fillon a trop de casseroles pour etre credible en quoi que ce soit, et un candidat dont l'electorat est compose a 52 pour cent de retraites sera celui de la preservation des privileges acquis, et non de la reforme.
M. Macron a touche juste sur un point : l'electorat est fatigue de la vieille frontiere droite/ gauche qui meme si elle reste pertinente n'est plus la seule ligne de clivage de l'electorat. Il part sans doute du principe que s'il est elu, il devra gouverner sans majorite et donc composer un gouvernement d'union nationale soutenu par une grande coalition a l'Assemblee nationale. Ca merite d'etre tente, cela vaudra mieux qu'une majorite de droite pour qui avoir un chef de l'Etat mis en examen a l'epouse susceptible d'etre condamnee durant son mandat ne semble pas poser de probleme...
Rédigé par : Tomas | 20 février 2017 à 11:17
"...le tort de n'avoir pas compris que dorénavant la culture allait supplanter la nature."
Cela fait relativement longtemps que nous sommes sortis de l'état de nature, il me semble par exemple et merci M. Bilger de votre contradiction si vous avez un exemple me réfutant, qu'il n'existe pas de cérémonie de mariage dans la "nature" et puisque j'ai cru comprendre que vous étiez chrétien, d'église ou de culte.
Rédigé par : Charles | 20 février 2017 à 08:46
@ Philippe Dubois | 19 février 2017 à 10:47
Outre l’ouvrage de Jacques Marseille tiré de sa thèse de doctorat consacrée à l’ensemble de notre ex-Empire colonial, il y a aussi le « Chère Algérie, la France et sa colonie » de l’historien Daniel Lefeuvre. Livre fort bien documenté consacré à la colonisation de l’Algérie et à son bilan : sur toute sa durée de colonisation, elle coûta bien plus aux finances de l’Hexagone qu’elle ne lui rapporta ! Seule une très petite minorité d’entreprises privées françaises et d’individus en tirèrent profit, au plus ceux-ci représentèrent 3 à 5 % de l’ensemble des pieds-noirs.
@ vamonos | 19 février 2017 à 11:30
"Il faut quand même rappeler que les ouvriers musulmans, juifs et chrétiens avaient les mêmes salaires et droits sociaux dans les usines et exploitations agricoles jusqu'à 1962"
Vous semblez commettre un erreur non négligeable : jusqu’au moins en 1958, a priori seuls les ouvriers indigènes employés par des filiales ou succursales d’entreprises françaises avaient des salaires et droits sociaux identiques à ceux de leurs collègues pieds-noirs. Dans les autres entreprises, notamment agricoles, ce n’était pas le cas pour l’immense majorité !
Anecdote plaisante sur ce sujet, lors de ce qu’on appelle les « événements d’Alger » en 1958, après l’effondrement de la IV° République et avant la prise du pouvoir par le général de Gaulle, le pouvoir fut exercé de fait par les militaires. Le colonel Trinquier - le même qui avait participé plus qu’activement à la répression de la Bataille d’Alger - décida l’alignement immédiat des salaires des ouvriers agricoles indigènes sur ceux des pieds-noirs. Cela face à une délégation de colons furieux, dont certains proférèrent "on ne vous pas soutenus, vous les paras, pour que vous preniez un telle mesure communiste !"
@ Eugénie | 19 février 2017 à 13:56
"…ce qu'il faut lever ici c'est l'opacité quant aux clients de 2F Conseil…"
La transparence sur ces derniers ainsi que des preuves prouvant la matérialité de ces prestations, seraient pour le moins bienvenues. Hormis ses conférences rémunérées qui ne prêtent pas à discussion, mais celles-ci représentent aux mieux 10 à 15 % de son C.A., qu’en est-il de ses autres conseils notamment auprès d’Axa (Henri de Castries son PDG d’alors) et Ricol Lasteyrie (Ricol qui occupait juste avant une fonction officielle dans le gouvernement Fillon) ? Qui sait, son avocat M° Lévy va nous ressortir à ce sujet, "ce type de prestations, de par leur nature, ne peut être l’objet de preuves matérielles tangibles !"
@ Michel Deluré | 19 février 2017 à 14:26
"EM est un candidat girouette qui se positionne au gré des circonstances"
Certes mais uniquement sur des sujets somme toute assez secondaires, qui lui permettent de cultiver les postures les plus contradictoires. Mais pour ce qui est des grands axes de son projet politique il est fort constant : « ubérisation » à tout-va d’une grande partie de l’économie française, atlantiste et otanien convaincu, libre-échangiste invétéré, européiste à tout crin et Euro monnaie unique. Tout cela étant pour lui des dogmes relevant quasi de la vérité révélée !
D’ailleurs Macron candidat n’a renié aucune des mesures et décisions qu’il a prises en tant que ministre.
Rédigé par : Trekker | 19 février 2017 à 23:29
@Catherine JACOB
"...Autrement dit, une douzaine de jours AVANT qu'il ne gagne les élections. Donc, selon vous, sitôt créée, cette société aurait dû être liquidée ?
Société qui pourtant, ne contrevient en rien à "l'interdiction faite à un député en exercice de créer ce genre d'entreprise et qui vise à éviter les conflits d'intérêt" puisque, non encore élu, le député ne saurait avoir été en exercice selon le principe qui veut qu'on ne peut être et avoir été...;)"
Non pas la liquider puisqu'en effet on était dans la légalité. Mais vous avez en fait très bien compris ce que je voulais dire : qu'il ne fallait pas la créer. Car si député il n'était pas alors, il avait toutes les chances de l'être quelques jours après.
C'est se moquer du monde, mais tout cela est légal. C'est fou comme on nage dans le légal, avec François Fillon. Une légalité trop bien calculée. Il ne m’inspire pas confiance, en tout cas pas plus que l’autre dont il est ici question.
Rédigé par : Eugénie | 19 février 2017 à 23:25
Emmanuel, pour ta culture.
Emmanuel, pour travailler ta voix avec le plus grand auquel Mongénéral avait ouvert les portes du Conservatoire.
https://youtu.be/QIvh1fr5GBw
Décidément qu'apprend-on à l'ENA ?
Rédigé par : Giuseppe | 19 février 2017 à 21:26
EM a commis un crime de trahison contre le peuple français ! Aller à Alger pour dire aux hiérarques FLN du pouvoir en place que la colonisation était un crime contre l'humanité, c'est un peu comme si Jean Moulin était allé rencontrer Hitler pour dénoncer les collabos français !
Rédigé par : Vincent | 19 février 2017 à 20:22
Franchement, Macron les collectionne. Pour un type dit brillant, il n'en rate pas une :
- la culture française n'existe pas...
- il met une gerbe à son nom à lui (Emmanuel Macron) sur la tombe de Roger Hanin...
- la France a commis un crime contre l'humanité. Propos tenus en Algérie auprès d'une dictature corrompue qui instrumentalise le ressentiment envers la France depuis 55 ans.
- "Je vous ai compris" adressé aux rapatriés d'Algérie pour se faire pardonner. C'est soit de l'ignorance crasse, soit une provocation.
- "Donc je le dis aujourd'hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime. Parce que la République elle doit aimer chacun ! Voilà, les amis, ce que je voulais vous dire. J'en ai blessé, je le sais, pour de mauvaises raisons : je les regarde dans les yeux et je leur dis que je les aime".
On se dit qu'à chaque fois qu'il est en difficulté, cet homme immature va nous donner du "je vous aime" !
- la Manif pour Tous humiliée. Ce qui provoque un pataquès chez les LGBT.
- Retournement complet envers les LGBT (Pierre Bergé a dû tousser un peu) en leur promettant la PMA pour les femmes homosexuelles.
Cela rassure probablement les pro-Macron de s'imaginer que sa pensée est trop complexe pour les imbéciles que nous sommes.
J'ai lu les commentaires et je pense à peu près comme Achille, Frank Thomas et d'autres.
Macron me rappelle d'autres personnages qui ont pu épater la galerie un certain temps et dont nous payons encore la lourde addition. Je pense à Anne Lauvergeon adulée en son temps et qui a coulé Areva. On en a pour plusieurs milliards d'euros. Je pense aussi à Jean-Yves Haberer duquel chacun se rappelle les exploits au Crédit Lyonnais. Sans oublier ce cher, très cher, Jean-Marie Messier, Maître du Monde !
Je signale en passant à Monsieur Charoulet que le jeune Macron n'a jamais été assistant de Paul Ricoeur à la fac. Il n'a été que son assistant éditorial pour un livre en 2000. C'est-à-dire qu'il a corrigé les coquilles. Pour mémoire, Paul Ricoeur a quitté l'université de Nanterre en 1970.
Rédigé par : Florence | 19 février 2017 à 19:54
@ pilo | 19 février 2017 à 11:37
Intéressant. Quelles sont vos sources ?
Il est clair qu'Emmanuel Macron est intelligent et que son intelligence n'est pas lestée par le poids trop lourd des cas de conscience et des scrupules.
Rédigé par : Franck Boizard | 19 février 2017 à 19:22
Il ne faut pas oublier l'importance des investissements de la France dans les territoires accaparés.
Anagramme de colonisation >> on cotisa loin...
Pour faire part d'un avis venu d'ailleurs, permettez-moi de vous rappeler une conversation d'environ l'année 1968 en Algérie.
Le directeur d'une entreprise française explorant et produisant du pétrole au Sahara algérien est tenu de rendre compte de ses activités et projets à l'administration. Le directeur du ministère de l'Energie est assisté, lors des réunions, d'un groupe d'experts soviétiques bien triés par leur gouvernement et assez taquins avec les Français.
Au cours d'une inspection loin de la capitale, le climat se détend et le chef des Soviétiques, bavardant en a parte avec le directeur français, lui dit:
- Avec mes camarades, depuis que nous sommes arrivés, nous avons visité l'Algérie en détail et nous sommes surpris, abasourdis de constater les richesses de ce pays : villes modernes, chemins de fer, réseau routier, aéroports, ports maritimes, plaines agricoles, industries, installations de pétrole et de gaz.......
Un temps, et la question :
- Pourquoi êtes-vous partis ?
Rédigé par : Yves | 19 février 2017 à 19:19
Emmanuel Macron nous dit, redit "Je vous aime". Bien beau poème !
Il n'a pas encore lancé : Je vous aime, alors aimez-moi, votez pour moi.
Mais peut-être...
Rédigé par : marie | 19 février 2017 à 19:00
Emmanuel Macron se déclare ni de droite ni de gauche. Tous ceux avant lui qui s'étaient déclarés ainsi, centristes ou ni-ni, ont été battus à l'élection présidentielle : Poher, Lecanuet, Bayrou... Normal, les Français aiment savoir à qui ils ont affaire. Déjà qu'une majorité d'entre eux trouve que leurs politiques manquent de convictions !
Le parcours de ce jeune loup atypique n'est certes pas de la gauche au sens propre où on l'entend : celle qui serait censée soutenir les pauvres et les ouvriers. On l'a vu, hautain, faire des réflexions méprisantes à la sortie de visites d'usines.
Si on en juge par son ultralibéralisme, sa volonté d'ubériser l'économie française, de généraliser le travail du dimanche, il semble de droite.
Au final il est juste comme cette nouvelle bourgeoisie "bobo" dit "establishment" qui se présente de gauche parce qu'elle se dit humaniste (ce qui ne saute pas forcément aux yeux en la voyant), qui défend des idées libertaires et droit-de-l'hommistes, immigrationnistes, mondialistes et universalistes. Ses soutiens bien connus et identifiés ne peuvent que prouver cela.
Cette nouvelle noblesse républicaine qui a su créer un entre-soi politico-médiatico-artistique soutient Emmanuel Macron, leur nouvelle coqueluche, qu'ils espèrent pourvoir installer à l'Elysée pour le tenir en laisse et bénéficier des meilleurs avantages. Biaiser l'élection pour garder le pouvoir. Certains de ceux qui guident Emmanuel Macron gravitent autour du pouvoir depuis au moins quarante ans.
Or, si un boulevard semble assuré à cet hybride de la politique par des manoeuvres répugnantes de quelques soutiens, après avoir tué politiquement le gêneur Fillon, j'espère que les Français vont se réveiller. Il ne peuvent pas avoir râlé sur tous les tons pendant cinq ans, ne voulant plus de Hollande, et laisser élire son clone opportuniste et méprisant du peuple au point d'aller en Algérie humilier leur pays. Ou alors ils seraient maso.
Je remarque encore qu'il dit n'avoir pas de leçon à recevoir quant à son amour de la République mais il ne dit pas de son amour pour la France ou de son pays. Non, non pas de doute, c'est bien un socialiste grand teint version Terra Nova 2017.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 19 février 2017 à 18:55
@ pilo | 19 février 2017 à 11:37
« 4 926 560 € en huit ans soit 51 318 € par mois, près de 1700 euros chaque jour ! 4 926 560 € dont il ne resterait que 63 048 € ? Et certains envisageraient de confier à ce joueur de bonneteau la gestion d'un État surendetté qui court à la faillite ?[ …] où ont bien pu passer les 5 millions de Macron ? »
Effectivement, ça interpelle.
Je ne connaissais pas l’expression « joueur de bonneteau ».
J’ai vu ce qu’on en disait en anglais Find the Lady « trouver la dame » et en allemand Kümmel_blättchen "petites feuilles de cumin" qui serait une corruption phonétique de Gimel_blättchen du nom de la 3ème lettre de l’alphabet hébraïque de valeur 3, un "Dreiblatt" = Trois feuilles/cartes donc, l’une des figures d’un jeu de cartes tel celui qu’on voit dans le tableau de Georges de La Tour peint vers 1638 Le Tricheur à l'as de carreau signé sous le coude du personnage dans l’ombre de la nappe et considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du peintre et de la peinture française.
Le Dreiblatt serait l’un des Mauscheln = conversation secrète (Maus (corruption de la prononciation de Moïse, vu qu'il parle avec Dieu, j'imagine) ou Vierblatt = Quatre feuilles/cartes très répandus en Autriche et en Hongrie où on les appelle Polnische Bank (Banque polonaise) mais je n'ai pas trouvé pourquoi.
Les Allemands semblent encore nommer ce jeu Labet (du français la bête) ou encore Kleinpréférence = Petite préférence , la Préférence étant un jeu de levées ou de plis joués en Europe de l’Est et essentiellement en Russie au XIXe comme sur ce tableau de Viktor Mikhaïlovitch Vasnetsov intitulé La Préférence qui se joue avec un jeu français de 32 cartes.
Bref tous jeux de tripot peu recommandables tels encore L‘arnaqueur du Caravage (1594) ou Les tricheurs du peintre hollandais Gérard des Nuits (1650).
Les cinq millions de Macron seraient-ils à la place de l'as de carreau du tableau de Georges de La Tour ? A votre avis ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 février 2017 à 18:19
@Franck Boizard
"La colonisation s'est terminée au plus tard il y a 55 ans (fin de la guerre d'Algérie) et il y a maintenant plus de temps qui s'est écoulé depuis la colonisation pour la plupart des ex-colonisés que de durée de colonisation effective.
Si on passait à autre chose ?"
Oui, du côté des ex-colonisés, les demandes de repentance permettent de ne pas aborder les questions auxquelles il est difficile d'apporter des réponses et du côté des ex-colonisateurs... pareil !
Je me souviens qu'en Algérie, à chaque fois qu'il y avait des pénuries (c'est-à-dire tout le temps dans les années 1970-1980), un charnier était découvert...
Rédigé par : caroff | 19 février 2017 à 18:09
Au placard de l'Histoire, cher P. Bilger : voilà où il faut ranger E. Macron.
Macron, c'est le totalitarisme mou du XXIe siècle de la mondialisation heureuse qui avance masqué.
Quand, les yeux enamourés, il susurre dans ses meetings 'je vous aime', je change bien vite de chaîne pour ne pas tomber raide comme Mowgli en face du serpent Kaa !
Par contre, vous me semblez avoir été, bel et bien, hypnotisé ! Réveillez-vous vite !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 19 février 2017 à 17:52
Chacun son péché mignon. J'aime bien quand un de nos VIP voyage à l'étranger regarder les comptes rendus de la presse du pays visité.
Une petite honte : The president Hollande and the First Girlfriend of France arrived at Washington...
Un éclairage des priorités : lors du séjour en Algérie de notre même président, son cortège est accueilli aux approches de Tlemcen par une double haie d'habitants. Le reporter demande à un homme jeune, sur le bord de la route :
- qu'est-ce qui te paraît le plus important dans la visite du président français ?
Réponse :
- les visas ; il en a parlé mais il faudrait qu'il en donne plus !
Tout le monde sait que le visa temporaire est le moyen le plus simple et le moins coûteux de mettre les pieds en France et d'y rester, illégalement, mais où est le problème !
Venons-en à l'aspirant Macron et à son voyage peu discret de la semaine dernière à Alger.
Il y a aussi parlé des visas. Le quotidien presque officiel El Moudjahid a entendu que "M. Macron s'est félicité de l'amélioration des relations bilatérales(...)rappelant que LE NOMBRE DE VISAS DÉLIVRÉS PAR LA FRANCE AUX ALGÉRIENS A DOUBLÉ CES DEUX DERNIERES ANNÉES".
"Il a également émis le souhait de renforcer les relations consulaires etc."
Les visas étant délivrés par les consulats, envisage-t-il ainsi de renforcer, d'encore augmenter la production de visas par ces services diplomatiques ?
Ce n'est pas anodin que ce candidat à la présidentielle, après avoir précisé une statistique peu connue en France, soit un chaleureux militant de l'augmentation de l'immigration algérienne et il faudrait qu'il nous explique en quoi cette politique contribuera à la sécurité de la France, au rééquilibrage de ses finances et des comptes sociaux et à la résorption du chômage.
Le pays se plaignait de l'absence de programme du candidat Macron. Objection Votre Honneur ! Il en a livré à Alger un pan fort intéressant.
Rédigé par : Yves | 19 février 2017 à 17:45
@pilo 11h37
Le mieux pour placer une "épargne discrète" ce sont les œuvres d'art. Demandez à Pierre Bergé ou Laurent Fabius, c'est non déclarable en ISF.
Rédigé par : Pierre | 19 février 2017 à 17:44
@Eugénie | 19 février 2017 à 13:56
"...sachant que cette société a été fondée une douzaine de jours avant que FF ne devienne député."
Autrement dit, une douzaine de jours AVANT qu'il ne gagne les élections. Donc, selon vous, sitôt créée, cette société aurait dû être liquidée ?
Société qui pourtant, ne contrevient en rien à "l'interdiction faite à un député en exercice de créer ce genre d'entreprise et qui vise à éviter les conflits d'intérêt" puisque, non encore élu, le député ne saurait avoir été en exercice selon le principe qui veut qu'on ne peut être et avoir été...;)
Quant à l'opacité que vous alléguez, Fillon ne s'est-il pas expliqué sur les clients de cette société de conseils auxquels les conseils dispensés semblent avoir permis de conserver un leadership français dans leurs domaines respectifs, contrairement à l'action de l'inspecteur des finances de IGF en disponibilité.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 février 2017 à 17:08
On ne peut pas le ranger alors qu'il conviendrait pourtant de remettre de l'ordre dans la pièce démocratique ! Il est un trouble-classicisme.
Vous trouvez ?
Il semblerait au contraire que Macron, par des propos dont il est possible de démontrer l'ineptie non pas sur la base d'opinions subjectives quelconques mais en s'appuyant sur les faits et sur la simple logique, fasse preuve d'un conformisme gauchiste absolument classique, digne des thèses véhiculées et ressassées par les représentants les moins recommandables de cette mouvance depuis la période des événements d'Algérie.
Il aurait pu, en ayant juste ânonné l'inepte couplet habituel sur la colonisation, se contenter de jouer au petit perroquet, comme ces millions de Français qui ont été formatés voire décérébrés par la déséducation antinationale, mais non, il a fallu qu'il en rajoute, en attaquant son propre pays avec un masochisme pervers qui ne contribuera qu'à jeter de l'huile sur le feu chez des gens qui ont pris le parti de haïr la France au lieu de la remercier et même de la chérir pour tout ce dont ils lui sont redevables.
Rédigé par : Exilé | 19 février 2017 à 16:43
@ pilo | 19 février 2017 à 11:37
Je n'ai qu'un (ou deux ;)) mot à dire : ENFIN une enquête mieux menée que par le Canard ou Mediapart...
@ Eugénie | 19 février 2017 à 13:56
Il (vous) est reproché à Fillon d'avoir créé une société de Conseil après avoir été démissionné de son poste de Premier ministre. Admettons. Pourquoi pas.
Est-il reproché à Macron d'avoir conservé son portefeuille (fichier) de clients d'affaires APRES son passage chez Rothschild, pour lui servir d'appel à donation pour son "mouvement" politique "En Marche !" ?
(Ayant officié dans une banque d'affaires je sais comment cela se passe...)
Comme il ne nous dit pas tout (comme dirait Roumanoff) le p'tit Macron, QUI va-t-il extraire de son fichier-client comme Premier ministre, ministre des Finances ou ministre des Armées ?
Perso j'ai hâte de connaître ces messieurs/dames.
Mais chuuuuut ! Emmanuel fait dans le confidentiel, dans le coït de la dernière seconde :-D
Rédigé par : breizmabro | 19 février 2017 à 16:42
@ breizmabro | 19 février 2017 à 10:55
En fait Emmanuel Macron me rappelle un peu ce fameux coureur du 110m haie chinois sur lequel la Chine avait fondé tous ses espoirs pour remporter la médaille d’or aux J.O. de Pékin.
Ses coaches avaient disposé de tous les moyens nécessaires, quitte pour cela à amputer sur le budget d’autres athlètes chinois tout aussi méritants, afin qu’il s’entraîne dans les meilleures conditions. Malheureusement le pauvre Liu Xiang (j’ai retrouvé son nom sur Internet, sans recourir aux services de Catherine JACOB), soumis à une trop forte pression, était resté coincé dans ses starting-blocks lors de la finale.
Je crains fort qu'EM ne subisse le même sort.
Rédigé par : Achille | 19 février 2017 à 15:44
@ Achille | 19 février 2017 à 09:14
"...ça fait un peu idole des jeunes des années « yéyé » que vous avez bien dû connaître."
Cher Achille, en m'écrivant cela vous venez de réveiller bien des souvenirs et, qui plus est, à propos de Macron, des souvenirs de colonisation.
Les années yéyé, celles des années soixante, j'étais déjà parti avec quelques autres chercher du pétrole.
En 1960, alors au Nigeria, j'ai vécu leur indépendance le 1er Octobre, quelle fête ce fut ! Louis Armstrong, d'origine Yoruba, et ses All Stars, tous noirs américains, étaient venus célébrer avec leurs ancêtres africains une liberté qu'ils n'avaient pas encore aux USA. La joie des Nigérians était superbe à voir, pas rancuniers, dès qu'ils voyaient un blanc dans la rue, ils ne lui coupaient pas la gorge, ils venaient lui serrer la main, j'y ai eu droit.
Un an plus tard j'étais au coeur du Sahara et ai connu l'indépendance de l'Algérie en Juillet 62 et suivi, de loin, au sud parmi les dunes, les horreurs qui ont suivi.
Macron aurait mieux fait de se taire au lieu de jeter un pavé pareil dans cette mare oubliant les pieds-noirs et les harkis égorgés, les quelque deux millions de pieds-noirs débarquant dans une France qui n'avait rien prévu pour les accueillir, et tous ceux soldats français et combattants du FLN, pourtant français eux aussi alors, qui s'étaient entretués.
Tout cela parce que précisément ses ancêtres du parti socialiste avaient décidé de garder, après l'Indochine, l'Algérie française bien qu'alors les Algériens ne demandaient qu'une simple autonomie, pas l'indépendance. Nous pouvons remercier les Mitterrand et Defferre, ses mentors, de ce désastre.
Pour nous pétroliers, ironiquement protégés à la fois par l'Armée française et, nous l'avons découvert après l'indépendance, le FLN, c'était épouvantable à voir. Côté gouvernement, comme côté FLN, il fallait surtout ne pas saboter les champs de pétrole, dans les deux cas ils étaient indispensables pour la suite des événements.
C'était d'autant plus triste qu'à peine dix ans auparavant nous avions des Gréco, Brassens, Mouloudji, Ferrat, Fernand Reynaud et tant d'autres qui avaient renversé les vieux tabous de la société française, qui, pendant que nous reconstruisions la France démolie que nous avaient laissé nos parents, nous faisaient chanter Gare au Gorille avec Brassens, Le Déserteur avec Mouloudji ou Ma France avec Ferrat.
Les pavés et les briques nous les utilisions pour redonner à la France des routes, des immeubles, pas pour voir la génération suivante faire sa "révolution pour rien" en 1968 comme si l'Algérie n'avait pas suffi où, pourtant, tant de leurs aînés, les appelés, étaient morts dix ans plus tôt.
Or ce que, tristement, me rappelle Macron c'est précisément cette révolution. On parle, on hurle, on bâtit des barricades, on combat les flics et les CRS, on manifeste sans savoir vraiment pourquoi, on aime les Français, on veut changer la France. Oui mais comment ? Bah !
Pour moi Macron n'est qu'un hybride entre Hollande et Cohn-Bendit, deux hommes qui n'ont servi à rien qu'à démolir et redémolir cette France que nous venions de rebâtir.
Je ne sais pas quel âge vous avez Achille, mais attention ! Danger ! On nous ramène un Cohn-Bendit, français et millionnaire celui-ci !
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 19 février 2017 à 15:08
La déclaration d'Emmanuel Macron selon laquelle la colonisation de l'Algérie serait un crime contre l'humanité ne relève même plus de la critique politique. C'est simplement une manifestation de plus du fait que les gens disent désormais n'importe quoi.
Les gens, c'est-à-dire tout le monde, pas seulement les dirigeants politiques, les personnalités éminentes de la société, les journalistes, enfin ceux qui tiennent le manche.
Plus c'est énorme, et mieux ça passe. Personne ne s'estime plus obligé à une certaine rigueur dans le propos, à vérifier que ce qu'il raconte a un rapport même lointain avec la réalité.
Au contraire : plus l'expression est exagérée, mieux cela vaut. Des brocanteurs, sur un marché, qui se plaignent que la municipalité veuille déplacer leur stand de cinquante mètres le temps de faire des travaux, se plaignent qu'on les "tue". Et ce, malgré que la mairie n'ait avancé nul camion équipé de Zyklon B à leur rencontre. Le nombre de gens qui se plaignent qu'on les "tue", "dans ce pays", est absolument hallucinant. En général, ils sont bien vivants, et même vociférants, des années plus tard.
Alors, la colonisation, un crime contre l'humanité, il faut traduire : cela veut simplement dire colonisation méchant pas beau, pas de gauche, pas bien dans le move. En disant que la colonisation est un crime contre l'humanité, Macron nous explique simplement : c'est pas trop mon truc.
Naturellement, "c'est pas trop mon truc" ne fait pas les gros titres dans les médias, donc va pour "crime contre l'humanité". Ou crime contre L'Humanité ? Naaan, je rigole...
D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les gens utilisent de plus en plus n'importe quel mot pour dire n'importe quoi. Je veux dire : un mot pris véritablement au hasard. N'ayant aucun rapport avec ce qu'on essaye de dire. Du genre brioche au chocolat à la place d'anticonstitutionnellement.
C'est une maladie qui frappe tout le monde, de Monsieur Moyen aux professionnels de la langue française : journalistes, chefs d'entreprise, hommes politiques... C'est un mot, vous me demandez un mot en échange d'une signification, je vous donne un mot, nous sommes quittes, non ? Vous n'allez pas, en plus, exiger que ce soit le mot juste, ni même que cela ait un vague rapport avec ce dont je suis en train de vous causer ? Je dis brioche au chocolat, c'est mon drouâ pour lequel nos ancêtres se sont battus, vous n'allez tout de même pas me dénier le droit de dire brioche au chocolat ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 février 2017 à 14:57
@ Tipaza | 19 février 2017 à 10:29
Il n'est certes qu'un simple citoyen, mais il aspire à devenir président : il doit donc adopter une attitude et des paroles en concordance avec la fonction qu'il vise.
"C’est la seule chose qui m’impressionne chez lui, son narcissisme."
Tout à fait (Thierry) c'est même hallucinant.
Je le cite in extenso :
"Parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime"
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/18/35003-20170218ARTFIG00146-je-vous-ai-compris-macron-repond-a-la-polemique-sur-la-colonisation.php
Ne nous moquons pas trop de lui, il risquerait d’être traumatisé et serait obligé d’aller se plaindre à sa (maman) femme.
Rédigé par : Philippe Dubois | 19 février 2017 à 14:28
Eh bien non, EM ne m'a pas encore hypnotisé et je n'ai pas pour l'heure cédé à la "micronmania" ambiante.
EM nous livre au compte-gouttes ses mesures sans que nous puissions par conséquent déceler une vision d'ensemble, une ligne directrice, une cohérence dans son programme.
EM est un candidat girouette qui se positionne au gré des circonstances. Il critique à l'étranger en des termes très durs la politique passée de son pays et s'empresse de s'excuser le lendemain, une fois rentré au bercail, auprès de ceux que ces propos ont pu offenser, autant d'attitudes inopportunes, pitoyables et indignes de la part d'un candidat à la magistrature suprême.
EM veut nous faire croire qu'il est de nulle part, ce qui équivaut à dire qu'il est de partout, pour adopter la posture confortable et trompeuse de celui qui est différent et qui permet de "ratisser large". Mais il fut conseiller de FH, instigateur de sa politique économique, au point d'en devenir son ministre de l'Economie. Il a donc sa part, et qui n'est pas négligeable, de responsabilité dans le bilan de cet exécutif.
Depuis plusieurs mois, EM est dans la posture du paraître. Sauf à faire preuve de naïveté, cela est loin d'être suffisant pour se laisser séduire.
Rédigé par : Michel Deluré | 19 février 2017 à 14:26
@Catherine JACOB
"On est loin des 200 000€ perçus par la société de conseil fondée par FF."
757 526 €. Les 200 000, c'est la rémunération pour un seul conseil à Ricol Lasteyrie.
Mais les chiffres n'importent que peu, ce qu'il faut lever ici c'est l'opacité quant aux clients de 2F Conseil. L'interdiction faite à un député en exercice de créer ce genre d'entreprise vise à éviter les conflits d'intérêt. Il n'est donc pas malsain que les citoyens demandent à en savoir plus, surtout sachant que cette société a été fondée une douzaine de jours avant que FF ne devienne député.
Rédigé par : Eugénie | 19 février 2017 à 13:56
https://www.youtube.com/watch?v=nXuATXds7kc
À la fin de l'interview (6 min 31 sec), Houellebecq brosse une esquisse de Macron brève, impressionniste, mais d'une densité saisissante, en quelques mots qui vont droit au but, sous une banalité qui n'est qu'apparente.
Premiers mots : "il est bizarre". On ne sait pas d'où il sort. Il parle à son sujet d'"une certaine fascination". Il l'a admiré dit-il avec un petit rire parce qu'il a essayé de l'interviewer mais n'a rien réussi à en sortir ; Macron est comme tous les grands politiques "des gens qui parlent très bien, mais franchement pour arriver à leur faire sortir un truc, c'est fort"… Et la dernière phrase : "J'ai mesuré (en l'interviewant) la difficulté d'essayer de leur faire dire une vérité quelconque".
En une minute ou deux, les grands thèmes sous lesquels Houellebecq range Macron : bizarrerie, fascination, beau langage, vide de la communication, et pas une once de vérité.
Rédigé par : Lucile | 19 février 2017 à 12:53
Macron, tête de gondole, chouchou des médias mis en orbite par Hollande et soutenu par la Royal, c'est du sérieux ! Non j'rigole !
Rédigé par : Mary Preud'homme (pschitt !) | 19 février 2017 à 12:50
Bonjour,
Sa plus grande bourde faite en Algérie ne lui a pas été pardonnée de retour en France malgré ses plates excuses. Emmanuel Macron devrait faire attention à ne pas mettre de l'huile sur le feu lorsqu'il parle de la colonisation et de son histoire. La France a besoin urgemment de projets d'avenir et de regarder devant et pas de se retourner soixante ans en arrière et remuer le couteau dans les plaies des deux côtés des ex-combattants ; surtout pendant la campagne présidentielle. Oh, cette jeunesse insouciante et fougueuse...
Faites votre choix - notre prochain Président de la République sera ?
A.Juppé : Président des Rescapés du Titanic de la dernière chance
F.Fillon : Président de la (sa) baraque cassée
E.Macron : Président des Finances responsables
M.Le Pen : Présidente des Compatriotes
B.Hamon : Président du salaire universel
H.Guaino : Président des oubliés
F.Baroin : Président des Sarkofief
X.Bertrand : Président des Sages
JL.Mélenchon : Président des insoumis
J'en oublie peut-être ?
Rédigé par : Ellen | 19 février 2017 à 12:40
Je trouve cette époque de plus en plus bête, avec des tas de discussions verbeuses sur du vide.
Pourquoi avons-nous colonisé ? Parce que nous le pouvions. La colonisation est aussi vieille que l'humanité, ce n'est vraiment pas une invention des Français du XIXe siècle.
La colonisation s'est terminée au plus tard il y a 55 ans (fin de la guerre d'Algérie) et il y a maintenant plus de temps qui s'est écoulé depuis la colonisation pour la plupart des ex-colonisés que de durée de colonisation effective.
Si on passait à autre chose ?
Rédigé par : Franck Boizard | 19 février 2017 à 12:19
@Patrice Charoulet | 19 février 2017 à 07:33
Comme vous dites.
Je suis également bien persuadée que nombre de personnes confondent le château de Sablé (1715, bâti pour Jean-Baptiste Colbert de Torcy, le neveu du ministre Colbert) qui accueille depuis le début des années 1980 un centre technique décentralisé de la Bibliothèque nationale de France destiné à la conservation et à la restauration des documents imprimés : le centre Joël Le Theule qui fut maire de Sablé et dont FF a été l’assistant parlementaire, avec le manoir des Fillon à 3 km de là (sur la commune de Solesmes).
En fait je m’intéresse à Sablé depuis un petit moment, autrement dit bien avant le Penelopegate, parce que l’un des Seigneurs de Sablé, poète, a également été le onzième maître de l'Ordre du Temple qu'il a dirigé de 1191 à sa mort en 1193 et combattu au côté de Richard Cœur de Lion pendant la troisième croisade. Je me suis intéressée en particulier à ses armes à cause de celles que l’on trouve à la commanderie de Kolossi dont la construction aurait débuté en 1210
. Mais bon, comme il est également décédé deux siècles avant la construction du château actuel. Enfin peu importe ici.
--------------- Pour en revenir à Fillon / Macron, il semble que Macron en baisse soit désormais à égalité avec Fillon d’après Ouest-France publié à 20h hier soir.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 février 2017 à 12:09
...le ranger, oui, définitivement à la cave ou au grenier. Macron le mirage !
Rédigé par : tyna | 19 février 2017 à 11:45
Historique du patrimoine d'Emmanuel Macron
2007- Emmanuel épouse sa riche prof de français de 24 ans son aînée, mère de trois enfants et grand-mère de sept petits-enfants. Avec son salaire de fonctionnaire proche de 40 000 € /an et un apport de 550 000 € prêtés par feu son milliardaire Pygmalion Henry Hermand (prêt remboursé), Macron achète un 83 m² à Paris pour la modique somme de 950 000 € qu'il revendra 980 000 € (en 2012 ou en 2014 quand il sera nourri, logé à Bercy, blanchi par le contribuable, l'histoire ne le dit pas...). Selon le JDD, Attali prend soin de préciser que son poulain "n'est pas un homme âpre au gain" et qu'"il a des goûts modestes"...
2008 à 2012- Banque Rothschild > 400 000 € salaire annuel x 4 ans = 1 600 000 € et un seul "big deal" réalisé (Nestlé Pfizer) > + 2 800 000 €
2012 à 2014- secrétaire général adjoint de l’Élysée > + 12 000 € salaire mensuel x 24 mois = 288 000 €
2014 à 2016- ministre à Bercy pris en charge intégralement par l’État > + 9 940 € par mois x 24 = 238 560 €
Total des salaires perçus de 2008 à 2016 > 4 926 560 €
Zéro patrimoine immobilier et 17 comptes en banque.
Penchons-nous à présent sur sa déclaration de patrimoine du 28 octobre 2016 à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. A la rubrique immobilier, néant, nada, walou. Côté pépettes, les 17 (!) comptes bancaires et assurances vie totalisent un actif de 315 795 €, contrebalancés par un passif de 252 747 € (prêt en 2011 du Crédit Mutuel pour la rénovation de la propriété de Brigitte Trogneux Macron réévaluée à 1 400 000 €, ce qui vaudra au couple de payer l'ISF avec un redressement fiscal sur plusieurs années).
Résumons : si je calcule bien, le patrimoine net déclaré de l'ex-ministre de l'Economie est de 315 795 € - 252 747 € = 63 048 €. Comme écrirait le Canard enchaîné s'il avait l'idée saugrenue de s'intéresser enfin à la réelle opacité de la vie publique : 4 926 560 € en huit ans soit 51 318 € par mois, près de 1700 euros chaque jour ! 4 926 560 € dont il ne resterait que 63 048 € ? Et certains envisageraient de confier à ce joueur de bonneteau la gestion d'un État surendetté qui court à la faillite ?
Il manque toujours cinq millions d'euros.
Aujourd'hui ce pauvre Macron loue un appartement parisien et survit avec la retraite d'enseignante de son épouse 2150 €/mois et d'environ 250 000€ tirés de la vente de son essai "Révolution" sorti le 21 novembre 2016, nous rapporte tristement le JDD. L'article du JDD mentionne aussi 50 000 € de reliquat de "pantouflage" remboursé à l’État pour frais d'études et non mentionné dans le passif de la déclaration officielle. Admettons. Mais à part ça, où ont bien pu passer les 5 millions de Macron ? Avis aux fins limiers des gazettes, prompts à fondre sur commande sur une victime de droite désignée, voici un nouveau champ d'investigation à labourer !
Rédigé par : pilo | 19 février 2017 à 11:37