Le 2 février, il y a eu à Aulnay-sous-Bois l'intervention de quatre gardiens de la paix de la Brigade Spécialisée de Terrain (BST), un trafic de drogue interrompu, et l'interpellation d'un quatuor parmi lequel se trouvait Théo. Celui-ci a été maîtrisé par trois des fonctionnaires dans des conditions de brutalité qui ont été dénoncées puisque, selon Théo, une matraque lui a été délibérément enfoncée dans l'anus.
Je ne me prononce pas sur les versions contradictoires des uns et des autres (Le Parisien). L'IGPN, saisie de cette affaire, a conclu que l'atteinte grave causée à la victime l'avait été involontairement, par maladresse, du fait de l'empoignade. Ce que Me Dupond-Moretti, avocat de Théo, a vigoureusement contesté au motif qu'un viol ne pouvait résulter que d'une intention volontaire.
Depuis le déroulement de cette affaire, violences à Aulnay-sous-Bois et à Bobigny, saccages, bris de vitrines et de matériel urbains, véhicules incendiés, attaques des forces de l'ordre, casseurs, nombreuses interpellations, paroxysme du rapport conflictuel entre jeunes de ces cités et la police...
Le comble, ce sont Théo et sa famille qui ont dû appeler au calme et rappeler qu'on n'était pas en guerre ! Le président de la République lui a rendu visite sur son lit d'hôpital et même si sa démarche a été approuvée par beaucoup à droite comme à gauche, je maintiens que je la trouve inopportune. Sauf à accepter une multiplication de ces visites compassionnelles dans toute la France et d'abord auprès des fonctionnaires de police trop régulièrement blessés par de jeunes voyous ici ou là, dans des cités quasiment interdites à la loi. Dès qu'un président de la République sort de son rôle, il fait d'une affaire qui devrait rester policière et judiciaire une affaire d'Etat.
Plusieurs questions doivent être posées tant les conséquences du 2 février ressemblent à celles, trop nombreuses, qui suivent à chaque fois, dans certaines cités, l'affrontement entre une police accomplissant sa mission et des jeunes gens prêts en permanence à en découdre.
Pourquoi, d'ailleurs, cette inéluctable dégradation d'incidents particuliers en violences et en émeutes collectives ? Comme si l'état de droit, même dans sa version la plus minimaliste, n'était pas acceptable et devait être récusé par principe.
Théo est une victime. Il n'a jamais été condamné mais était-il rattaché de près ou de loin à l'environnement - message des guetteurs aux dealers - de drogue et de méfiance de la police ?
Comme Marine Le Pen, j'ai confiance par principe en la police et ne fais pas peser sur elle une présomption de culpabilité quand elle agit au demeurant dans les circonstances les plus difficiles qui soient. Elle sera coupable quand la Justice l'aura établi et si le gardien de la paix concerné l'est, il devra être sanctionné comme son acte le mérite. En tout cas, pour les cités, je n'éprouve pas cette démagogie miséricordieuse qui soutient les agresseurs et cherche à nous persuader que, brisant, saccageant et frappant, ils se révoltent contre le chômage alors qu'ils cassent du flic et haïssent seulement l'autorité qui vient s'immiscer dans leurs combines malpropres.
Pourquoi les politiques, gauche et droite confondues, sont-ils incapables, avec une énergie qui devrait relever de leur vigilance démocratique, de mettre le holà aux violences inadmissibles ? Pourquoi paraissent-ils valider le fait que la société serait coupable quand une minorité de voyous faciles à cibler, plus difficiles à interpeller, démontre clairement qu'ils sont eux-mêmes responsables et coupables ? Pourquoi chercher des excuses avant même la sanction alors que le jugement devra, lui, les intégrer si elles existent ?
Pourquoi les médias, dans leur grande majorité, attisent-ils cette incandescence en focalisant l'attention, de manière trop souvent partiale, sur les fauteurs de trouble plutôt que sur ceux qui, pour nous tous, font le sale boulot de maintenir ou de restaurer la tranquillité publique dans des lieux privatisés par des délinquants pour leur profit et leur impunité ?
Pourquoi médias et politiques, à chaque fois qu'une politique de fermeté cohérente et régulière est annoncée, formulent-ils comme première préoccupation le fait qu'elle sera impossible à mettre en oeuvre à cause de la résistance de ceux qu'elle devra concerner ? C'est inverser l'ordre et les principes. Parce que les coupables s'opposeraient à ce qui aurait pour finalité de les mettre hors d'état de nuire, il faudrait les laisser faire ? La peur qu'éprouve l'Etat avant l'action explique pourquoi celle-ci demeure lettre morte après.
Pourquoi ne pas restaurer l'autorité de l'Etat partout, avec fermeté, rigueur et en soutenant sans état d'âme les forces chargées d'en être les vecteurs et en même temps, veiller à imposer autant que possible une police de proximité qui devra être au quotidien toute d'urbanité si la situation le permet ? Au fond deux peurs se font face : la confiance ne serait pas inconcevable si à tous niveaux se manifestaient fermeté, exemplarité et contrôle.
Dans le pire il y a des lumières. Il y a Emmanuel Toula.
Au cours de l'une des manifestations violentes de Bobigny, alors que le capot d'une voiture encerclée par des jeunes et bloquée par une poubelle commençait à brûler et que sa conductrice avait seulement réussi à en sortir son petit garçon de deux ans et pas encore sa fillette de six ans, Emmanuel Toula, âgé de 16 ans, avec un infini courage s'est engouffré dans le véhicule, a détaché la ceinture de sécurité de l'enfant et l'a sauvée. Toula faisait partie des soutiens de Théo.
La préfecture de police, après en avoir crédité des policiers, a reconnu que le jeune homme était l'auteur de cette belle action (Le Figaro).
J'en tire la conclusion optimiste qu'il n'y a pas à désespérer de quelque personnalité que ce soit et qu'aucune crise humaine et sociale n'est insoluble. En tout cas il faut s'en persuader.
De 1938 à 2017, 80 années se sont écoulées, Franck Ribéry a trouvé un moyen de commémorer les accords de Munich. Il a offert un maillot de l'équipe du Bayern pour concurrencer la photo de Théodore en maillot de l'Inter de Milan se faisant cajoler par François Hollande.
Rédigé par : vamonos | 21 février 2017 à 14:48
@Patrice Charoulet
C'est génial, tant d'années pour rencontrer l'être humain parfait.
Pas raciste, pas complaisant, très tolérant avec les gens qui ne sont pas de son avis (il n'y a pas plus tolérant), pas obséquieux, modeste au possible et encore moins égocentrique, ne fait jamais preuve d'aucune allégeance, argumente de manière constructive. Eh Patrice, Cha roule dit-on en Auvergne, les chevilles ?
On est vraiment des minables à côté, mais paradoxalement en me comparant je me console.
Mon bon Patrice, où en êtes-vous de votre Tour Eiffel en allumettes ? combien d'allumettes et combien de tubes de colle ?
Patrice, si vous me lisez, c'est pour rire, enfin, quoique...
Rédigé par : stephane | 16 février 2017 à 22:41
Au-delà du cas Théo, considéré jusqu'à présent comme une victime symbolique de flics ou d'un flic aussi peu respectable(s) que la racaille pour laquelle ils avaient été appelés, que constate-t-on aujourd'hui ? Que le gouvernement laisse se poursuivre des manifs "pro-Théo" en sachant bien que cela dégénérera ici ou là : c'est totalement irresponsable - mais nous y sommes habitués - de la part de ce gouvernement socialiste : que serait-il arrivé si la petite fille avait péri brûlée dans cette voiture ?
Mais ce n'est pas grave, elle n'a pas péri et plus que jamais la bien-pensance casse du flic médiatiquement (cf la tribune des "personnalités" dans Libération), tandis que les manifestations anti-flics se poursuivent encore chaque jour, alors que l'enquête de justice sur cette affaire est toujours en cours.
Ce pays est tombé bien bas, l'heure est grave et la guerre civile ne semble plus très loin, surtout si Marine Le Pen gagne l'élection présidentielle... car gageons que toute la bien-pensance et la pensée unique sauront mobiliser les masses pour un déni d’élection au suffrage universel, si le cas se produit.
Seule une tolérance zéro pour la racaille, comme pour tous crimes et délits graves aurait permis de restaurer l'autorité de l'état de droit mais Taubira, grâce à Hollande, est passée par là ; quant aux flic pourris, l'IGPN et la justice sont là pour cela, d'autant que quelques individus ne doivent pas ternir l'abnégation et le service de tout un corps, quand il s'agit de lutte contre la racaille, la criminalité et le terrorisme.
J'ai entendu hier un (ir)responsable de gauche oser dire qu'il fallait rétablir la police de proximité ! Primo, il me semble que c'est la gauche socialiste, chantre de cette formule, qui est au pouvoir depuis près de cinq ans; secundo quant on voit que des voitures de la BAC sont déjà prises pour cible ou tombent dans des pièges tendus par la racaille... on laisserait quelques pauvres fonctionnaires de police en permanence dans ces bourbiers et zone de non-droit (sauf pour M. Valls) ?
Il y a de quoi être définitivement écœuré par tous ces politicards, personnalités du showbiz et autres media bien-pensants, mais cela c'est déjà fait... par contre mettre au même niveau symbolique et médiatique dans la gravité des faits, un Théo hospitalisé (avec une enquête en cours contre les flics), dont on espère pour lui qu'il se remettra rapidement, avec un Ilan Halimi victime du "gang des barbares", racaille criminelle et inhumaine, ainsi qu'avec deux policiers qui ont failli être brûlés vifs dans leur voiture, vous trouvez cela normal ?
Rédigé par : lome | 16 février 2017 à 18:59
Il est impossible d'être moins raciste que moi. Pour des raisons intellectuelles, personnelles, familiales. Raciste, dans tous les sens, pour toutes les couleurs. Je ne porterai jamais un jugement sur quelqu'un parce qu'il est né
ceci ou cela, c'est la raison pour laquelle j'ai trouvé infâme la parole d'un avocat (trop célèbre) sur notre hôte, un certain jour.
Le fait qui nous occupe sera certainement élucidé par la justice et le coupable aura la sanction judiciaire qui sera décidée.
Tous les viols sont révoltants. On n'en parlera jamais trop. N'oublions pas les viols qui ont lieu dans les familles. Ni les milliers de viols qui ont lieu dans les prisons, qui sont scandaleusement tus ou minimisés.
Par ailleurs, je suis un défenseur fidèle et constant de notre police et de notre gendarmerie. J'ai publié, un jour, un éloge de la police, dans la presse.
Je suis scandalisé de la façon dont la police est traitée, maltraitée, en paroles et en actes.
Aussi n'irai-je pas dans la rue participer aux émeutes anarchistes et vociférer contre nos forces de l'ordre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 16 février 2017 à 16:23
@ Alex paulista | 16 février 2017 à 15:15
Je vous ferai juste remarquer que je n’ai pas parlé des seuls Noirs, mais aussi des autres communautés qui résident dans les cités sensibles. Quant aux enclaves, elles existent bel et bien et ce n’est certainement pas de mon fait, mais de celui de la politique urbaine irresponsable pratiquée depuis des décennies, ainsi que je le précise en introduction de mon commentaire.
Si ce n’est pas un problème de racisme qui crée des émeutes dans les cités, la haine qui y règne ne se limite pas au seul « système », elle émane d’un mal bien plus profond qui se traduit par des actes qui sont très similaires à du racisme, ce dernier n'étant pas le fait des seuls blancs franchouillards.
Rédigé par : Achille | 16 février 2017 à 15:53
"Peut-être que si les effectifs de police (...) appartenaient à la même origine ethnique que la population qui y habite (...)
Parfois les idées les plus simples donnent de très bons résultats."
Rédigé par : Achille | 16 février 2017 à 11:24
Pour les problèmes complexes, il y a parfois une solution simple, mais ce n'est pas toujours la meilleure.
Ici le racisme n'est pas le coeur du problème, vous auriez pu avoir le même dérapage avec un policier noir. C'est assez raciste finalement de penser comme vous le faites, et dangereux de vouloir faire des enclaves. En plus il n'y a pas que des noirs dans ce quartier.
Et il y a déjà de la diversité au sein de la police.
Rédigé par : Alex paulista | 16 février 2017 à 15:15
La politique urbaine de ces dernières décennies a conduit à regrouper dans les grandes cités aux abords des métropoles toute une population composée en grande majorité de gens en provenance de l’Afrique subsaharienne, du Maghreb et d’émigrés des pays de l'Est.
Peut-être que si les effectifs de police envoyés dans les banlieues sensibles pour y faire régner un semblant d’ordre et de respect des règles de la République appartenaient à la même origine ethnique que la population qui y habite, les incidents du genre de ceux d’Aulnay ne se produiraient pas.
Entre gens de la même communauté, de la même culture, voire de la même religion même si l’on n’est pas du même bord, il y a toujours moyen de s’entendre et les dérapages à caractère raciste ne seraient plus un sujet de polémique.
Parfois les idées les plus simples donnent de très bons résultats.
Rédigé par : Achille | 16 février 2017 à 11:24
Je serais reconnaissant aux retraités et fonctionnaires tire-au-flanc, d'éprouver un peu de compassion pour ceux qui travaillent, en ne confondant pas échange d'idées et échange de littérature.
Surtout lorsque c'est pour ne pas avoir grand-chose à dire d'autre que "j'existe".
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 février 2017 à 09:25
@anne-marie marson | 15 février 2017 à 23:16
"Entendu sur le parking d'un centre commercial de banlieue, de la part d'une jeune femme noire, à travers la vitre de sa voiture, et à l'égard de trois de ses (nos) compatriotes, noirs également, qui l'empêchaient de passer : "Les noirs, c'est des gros cons, même pas capables d'être polis"."
C'est la même chose aux Etats-Unis, où l'expression "se comporter comme un Nègre" (dans la bouche d'un Noir, bien entendu -- qui que ce soit d'autre serait condamné à la mort sociale immédiate), signifie... exactement cela : elle sert à condamner ceux qui adoptent les pires comportements des Noirs, ceux précisément qui provoquent l'emploi du mot "Nègre" dans un sens "raciste", et qui en font le mot le plus tabou de l'anglais américain, le "N-word", plus tabou encore que le vocabulaire obscène (pour les Blancs, bien sûr : les "chansons" des rappeurs noirs sont pleines de "nigger-nigger-nigga-nigga": là, au contraire, c'est porté en sautoir ; de même que dire d'un autre Noir qu'il est un "sacré nigga" est une forme de compliment, et que "hey, nigga" est un peu l'équivalent de "salut, Marcel").
Inversement, chez une partie de la population noire, l'insulte suprême, la marque de mépris la plus profonde que l'on puisse adresser à un frère de race consiste à lui dire qu'il "se comporte comme un Blanc", ce qui veut dire : respecter la loi, avoir de bonnes notes à l'école, ne pas insulter la police, arriver à l'heure aux rendez-vous, etc. "To act white" n'est vraiment pas un compliment.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 février 2017 à 05:59
Entendu sur le parking d'un centre commercial de banlieue, de la part d'une jeune femme noire, à travers la vitre de sa voiture, et à l'égard de trois de ses (nos) compatriotes, noirs également, qui l'empêchaient de passer : "Les noirs, c'est des gros cons, même pas capables d'être polis".
Rédigé par : anne-marie marson | 15 février 2017 à 23:16
@ Trekker
J'entends bien vos arguments, comme toujours très argumentés et dépassionnés, mais je maintiens que la situation n'est pas si dramatique qu'on le dit, même si à première vue les sanglants attentats commis par des descendants d'immigrés pourraient le faire penser.
Parlons de l'école d'abord : les réformes diverses et variées de l'Education nationale n'ont en réalité qu'un impact assez faible sur le fonctionnement des établissements et les pratiques pédagogiques des professeurs. La mentalité de hussard noir de la République y a la vie dure, et ce n'est sûrement pas dans les ZEP que l'Education nationale se risque à des expérimentations pédagogiques audacieuses.
Comme vous l'écrivez, la majorité de la population d'origine immigrée aspire à se fondre dans la masse nationale et à y vivre tranquillement. Si la classe politique et la population française ne se laissent pas aller aux discours de stigmatisation simplificateurs, la fusion se fera. Comme pour les autres il faudra du temps, et on ne verra jamais les Algériens renoncer à soutenir leur équipe nationale... Comme les Portugais ! Notre mode de vie est perçu comme plus attractif que celui proposé par les salafistes, à nous de faire en sorte qu'il paraisse accessible à la jeunesse des banlieues, qui trop souvent se fixe des barrières qui viennent se rajouter à celle, réelle, de la discrimination à l'emploi subie par tous les immigrés africains, y compris diplômés de l'enseignement supérieur.
Alors cette minorité incarnée par un parti des Indigènes de la République à l'audience toujours assez confidentielle disparaîtra d'elle-même. Kémi Séba est déjà parti au Sénégal, on verra bien s'il y reste ! Je ne suis pas pour expulser Mme Bouteldja, la liberté d'expression est ce que nous avons de plus précieux et un passeport français, ça ne doit pas s'enlever à la légère.
Paradoxalement, les échauffourées survenues après l'agression du jeune Théo sont révélatrices : rien à voir avec l'épisode de 2005, qui d'ailleurs a été beaucoup exagéré par les médias étrangers à l'époque et qui, s'il a causé des dégâts, n'a fait qu'un nombre très réduit de victimes. On peut y voir l'influence positive des leçons tirées, dans les banlieues, de cette révolte de 2005 qui n'a abouti à rien.
Enfin, je maintiens, la police est une partie du problème. Je les ai souvent vus à l'oeuvre, j'en connais pas mal, et ce n'est tout de même pas un hasard si la France est le pays d'Europe occidentale dont les citoyens ont le moins de confiance dans la police. Si j'étais noir ou arabe, je ne me promènerais jamais sans papiers, c'est trop risqué pour eux.
Ceci s'explique sans doute par la tradition (la police était là pour cogner avant Mai 68, il faut du temps pour que les changements s'imposent) mais aussi des choix de politiques publiques malheureux : supprimer la police de proximité (merci Sarkozy), grever le budget de recrutement du ministère de l'Intérieur en créant une nouvelle prime pour les officiers de police (merci Sarkozy encore), créer des brigades d'intervention à la va-vite en réduisant la formation initiale à son strict minimum (merci Hortefeux), sans parler de la diminution constante des moyens et des effectifs, auquel il n'a été mis un terme qu'après deux attentats sanglants.
Et puis, il faudra m'expliquer un jour pourquoi il y a autant de policiers dans les riches Hauts-de-Seine, et en particulier à Neuilly, et si peu dans les endroits où ils seraient nécessaires. On ne peut pas à la fois vouloir protéger le bourgeois et empêcher la racaille de saccager son environnement.
La comparaison avec le Maroc et l'Algérie n'est à mon avis pas pertinente, ces pays n'ont pas la même conception des droits de l'homme que le nôtre. Mais j'avoue être admiratif devant la courtoisie et le calme de la police allemande, je pense que c'est davantage à eux que nous devrions nous comparer pour améliorer le niveau de nos forces de police.
Rédigé par : Tomas | 15 février 2017 à 22:42
@Robert Marchenoir
Je me demandais quand le chef d’escadrille pointerait le bout de son nez. J’ai failli être déçu. Il aurait été tellement dommage que votre opinion manque à la liste, tant elle est l’expression et même la synthèse de ce qui pourrit le vivre-ensemble depuis quelques années.
Merci donc de tenir votre rôle avec ce brio et cette ingéniosité que l’on pourrait louer, s'ils n’étaient au service de l’obscène, du faux et du mensonge.
Votre long commentaire est donc la démonstration précise de ce que votre pote boureau feint de ne pas comprendre quand je lui explique que les faits s’interprètent, se pensent, et ce toujours à dessein de construire une représentation du monde.
La vôtre pue la haine, et surtout, révèle votre intention première, qui est de travestir pour manipuler, pour assujettir même, les esprits les plus faibles en manque de gourou.
Car contrairement à vos deux acolytes avec lesquels j’ai eu la clémence d’interagir, qui sont dans l’incapacité d’argumenter ou de faire deux phrases consécutives ayant un vague rapport, vous construisez avec une malice évidente un discours qui veut se donner l’apparence de la logique et de la réflexion, visant ainsi à se présenter comme un exposé objectif.
Et qui culmine dans cette horreur, ce monument d’obscénité dont j'ai du mal à imaginer dans mon propre paradigme que des gens du 21ème siècle puissent le proférer :
« Qu'y aurait-il d'étonnant, ou de remarquable, à ce qu'un jeune Noir sauve une enfant noire pendant une émeute raciale déclenchée par des Noirs contre les Blancs ? L'attendrissement des médias est parfaitement déplacé. »
Phrase qui vous établit comme un authentique raciste de première force, cette engeance que nous étions nombreux à espérer avoir définitivement vaincue et repoussée dans les ténèbres de l’histoire.
Ainsi vous jetez toute vos forces et vous tordez les explications à n’en plus finir pour établir votre dogme comme une vérité incontestable : les noirs sont par essence mauvais, tous, dès la naissance, ils sont tous délinquants, tous menteurs, tous voleurs.
Mais qui peut être dupe de phrases aussi débiles intellectuellement :
« En général violemment, et souvent avec des intentions meurtrières. »
Vous lisez dans les pensées ? Comme tout bon gourou, vous me répondrez…
« Les policiers, instruits par des milliers d'incidents similaires et par de nombreux tués dans leurs rangs... »
Vous pourriez me citer les policiers morts en France dans un contexte d’arrestation ? à 4 contre 1 ? Des milliers d’incidents vraiment ? Vous parlez peut-être des contrôles au faciès ?
Comme aux Etats-Unis d’ailleurs, ce ne sont pas les policiers qui tombent comme des mouches.
« Je contextualise, comme disent les gauchistes. Je rappelle la situation générale. »
Vous créez une représentation du réel surtout, fantasmée de toutes pièces, et vous vous donnez beaucoup de mal pour que le château de cartes usées ressemble à une citadelle. Mais le rictus de votre haine transpire derrière chaque mot et révèle la laideur d’une âme desséchée.
Je vais vous apprendre un secret : la grande majorité des êtres humains n’aspire qu’à vivre en paix. Ils veulent un logement décent, un travail honnête payé correctement qui leur laisse un peu de temps pour leur famille et leurs amis. Et c’est tout.
Ce n’est que face à l’injustice et à l’absurde que grandit la révolte.
Comme dans les années 60 aux Etats-Unis, lors de la douloureuse conquête des droits civiques des Noirs américains, PERSECUTES par l’Etat. Ou comme lors de la longue lutte de Mandela contre l’apartheid.
C’est l’oppression de la majorité qui a toujours été le principal moteur de ces tragédies.
Et même si la France n’a jamais connu de pareille ségrégation institutionnelle, il faut être d’une malhonnêteté intellectuelle crasse pour ne pas voir que de fait elle s’exerce de manière hypocrite et donc encore plus révoltante.
Rédigé par : Sulimo | 15 février 2017 à 20:52
@ Robert | 15 février 2017 à 16:27
Ben si, la victime déclare qu'il a tout vu de trois-quarts, qu'ils ont baissé son pantalon et qu'ils ont introduit volontairement la matraque entre ses fesses, puis qu'ils l'ont traité de bamboula et de salope dans le fourgon.
Vous, vous partez du principe que c'est involontaire.
Vous supposez donc que la victime ment, à moins de penser qu'il se trompe sur le fait qu'on ait baissé son pantalon, sur le caractère volontaire de la pénétration, sur le fait qu'il voyait le policier de trois-quarts, puis il faudrait que le policier n'ait pas senti la matraque s'enfoncer dans les chairs de plus de dix centimètres, n'ait pas vu le sang gicler partout, ait malencontreusement choisi ses mots, n'ait pas voulu l'humilier sexuellement, le traitant de "salope" alors qu'ils n'aurait toujours pas eu conscience du viol malgré le sang qui coulait et l'impossibilité de s'asseoir. À moins de n'avoir pas voulu le viol mais de s'en réjouir ensuite... Ce serait bien tiré par les cheveux.
Donc non, votre version n'est possible que si Théo ment.
En fait même si Théo mentait comme un arracheur de dents sur toute sa version pourtant corroborée par les vidéos, ses antécédents et les témoignages, la version du viol accidentel n'est pas du tout plausible mais bon...
Sinon, vous êtes policier ou gendarme ?
Je dirais gendarme, vous semblez plus posé que la flicaille.
Rédigé par : Alex paulista | 15 février 2017 à 17:57
Bonjour Jérôme
"Tout est affaire de sensibilité"
Ne pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'ils vous fassent : sens de la justice plus empathie.
La courtoisie vieille France, c'est bien, une espèce de politesse rituelle, les formes... L'équivalence des autres et de soi, c'est mieux. Notons que si on comprend bien l'une on est préparé à rendre hommage à l'autre.
Rédigé par : Noblejoué | 15 février 2017 à 17:42
@ Tomas | 15 février 2017 à 10:54
"…mais je me demande si la racine du problème n'est pas tout bêtement à rechercher dans la pauvreté"
Ce n’est au plus qu’un facteur aggravant, mais non causal. Les vagues d’immigrés des années 1880 à 1960 que nous avons alors accueillis étaient confrontées a minima à autant de misère économique que celles des années 1980-2010. La différence fondamentale était pour les premiers qu’ils cherchaient à s’intégrer/s'assimiler dans notre société, et que nos politiques facilitaient cela tant que faire se peut par l’école.
Notre système scolaire prônant l’élitisme républicain, maintenant c’est un gros mot, était alors perçu par ces immigrés comme une chance qui n’existait pas dans leurs pays. Certes maintenant de beaux esprits considèrent que l’école française d’alors était une horrible machine à déculturer. Mais de tout temps l’intégration puis l'assimilation dans un pays étranger fut synonyme d’abandon de son mode vie originel et d’une partie de sa culture. Relire sur ce sujet les très belles pages que lui a consacrées Alain Finkielkraut, dont les parents juifs polonais, modeste artisan maroquinier pour son père, émigrèrent en France à la fin des années 30 en ne parlant que quelques rudiments de français.
Même aux USA qui sont d’essence multiculturaliste, il en est de même : patriotisme souvent exacerbé, mode vie US dans la sphère publique, etc. D’ailleurs les mariages interraciaux y avoisinent maintenant les 40 à 50 % dans les communautés immigrées, hormis dans celle afro-américaine : outre un racisme de peau propre à quasi tous les pays anglo-saxons, cela résulte du fait que cette émigration-là ne fut pas volontaire mais contrainte (esclavagisme) !
A un degré moindre mais conséquent, les syndicats alors dont en premier la CGT contribuaient aussi à cette intégration-assimilation et sécularisation pour ceux travaillant. Il est sidérant de constater le discours de la CGT actuel, qui est aux antipodes de celui qu’elle tenait encore dans les années 70 vis-à-vis des travailleurs immigrés. Exemples : le discours du délégué syndical primait de loin sur celui de l’imam qui était symbole de passéisme et d'archaïsme, partager le Ricard et le jambon au bistrot le soir avec les collègues français était un des rites d’intégration.
"Nous menons une politique d'assimilation dont l'éducation nationale est le fer de lance, et la plupart des habitants des banlieues n'aspirent qu'à avoir notre mode de vie..."
Depuis trente ans nous ne menons plus à l’école et dès le primaire, cette politique d’assimilation. Cela au nom du relativisme des civilisations et pour ne pas couper les immigrés de leurs racines culturelles, alors qu’on sait parfaitement que ces dernières se résument à une vague sous-culture : addition de traditions archaïques et souvent tribales, mêlées à des superstitions à connotation religieuse. Quels sont les enfants ou adolescents pour qui priment sur tout le respect des enseignements de l’Islam, sachant lire l’arabe littéraire, ayant lu intégralement le Coran avec ses hadiths ? Le nombre est proche de zéro !
Bien sûr une majorité de nos concitoyens immigrés ou descendants de ceux-ci, n’aspire qu’à s’intégrer voire s'assimiler à notre société française. Aux dires des dernières études sociologiques ils seraient de l’ordre de 60 à 70 %, ceux-là ne posent pas de problèmes et contribuent à nous enrichir tant matériellement qu’intellectuellement.
Mais il en est tout autrement des 30 à 40 % qui ouvertement sont en totale sécession avec notre société, dont ils rejettent toutes les valeurs et les modes de vie. Abstraction faite des islamistes violents qui sont une infime minorité en leur sein, tous ces « sécessionnistes », mélange de piétisme plus ou moins paisible et d’identitaires faisant fi de nos règles de vie, eux constituent un problème indéniable. C'est le terreau sur lequel prospèrent les délinquants, petits et grands, et la masse de ceux qui saisissent le moindre prétexte pour défier nos lois et modes de vie : police toujours coupable, justice forcément inique, impositions de leurs coutumes dans leurs quartiers.
L’exemple le plus caricatural de ces « sécessionnistes », on le retrouve en plus intellectuel dans les propos hallucinants tenus par la porte-parole des Indigènes de la République Houria Bouteldja. On se demande pourquoi cette binationale franco-algérienne n’a pas déjà fait l’objet d’une mesure d’expulsion, car son discours est aussi nocif et même plus que celui de certains imams salafistes !
"Et puis si ça se trouve, nous aurions une police normale, il y aurait beaucoup moins de problèmes. La France a une police indigne de son rang, cela doit changer"
Désolé mais salir ainsi que vous le faites l’ensemble de la police au prétexte de quelques bavures ponctuelles dont je ne nie pas le caractère inacceptable, relève de la pire démagogie. Quel est le corps régalien ayant des pouvoirs sur l’ensemble de nos concitoyens, qui n’a pas en son sein quelques membres indignes ? Allez donc voir dans les pays du Maghreb ou d’Afrique noire, si les polices locales sont plus respectueuses que la nôtre vis-à-vis des délinquants !
Rédigé par : Trekker | 15 février 2017 à 17:24
@ Alex paulista | 14 février 2017 à 20:43
Je n'ai jamais induit un mensonge de la part de la victime mais bien réagi face à son calme apparent que les causes supposées de sa blessure auraient dû conduire au minimum à une attitude naturellement moins "conciliante" et plus dénonciatrice. Là repose mon interrogation. Pour l'instant, même les interventions de son avocat n'y ont pas entièrement répondu.
Lorsque vous écrivez en conclusion : "Ne croyez pas pour autant que j'ignore les provocations que subissent les policiers, ni les insultes et les attaques au cocktail Molotov, mais j'attends des policiers un comportement différent de celui de bandits, aux stups ou à Aulnay", je pense que vous allez vite en généralisation. Pour ma part, je reste prudent et attends les conclusions de l'enquête judiciaire.
Il est évident que l'on attend autre chose que des affaires Neyret au sein de la police. Mais son traitement médiatique qui en a fait presque un héros de roman me paraît aussi particulièrement ravageur, d'autant qu'il me semble avoir bénéficié d'une certaine mansuétude de la part de l'institution judiciaire.
Rédigé par : Robert | 15 février 2017 à 16:27
@ caroff
Pardon s'il y a un malentendu, j'entendais par "chomage structurel" chomage de masse, celui qui a frappe la classe ouvriere apres la crise du petrole et pauperise les quartiers populaires. D'aussi loin que je puisse me souvenir, celui-ci a tourne autour des 10%.
Si vous vous y retrouvez dans les chiffres d'une politique de la ville illisible meme pour les grands esprits de la Cour des comptes, je vous felicite ! La comparaison avec les campagnes s'impose car on oppose trop souvent les "banlieues privilegiees" aux "campagnes delaissees". La verite est que ces deux territoires sont globalement delaisses, avec d'importantes variantes regionales tout de meme.
Je n'ai jamais dit qu l'Education nationale etait parfaite, mais elle joue neanmoins comme elle le peut son role integrateur. Bien evidemment c'est plus difficile dans les quartiers mono-ethniques mais ceux-ci ne sont pas si nombreux.
Une generalite debile, le comportement des forces de l'ordre ? Allons donc. Le racisme est endemique, l'emploi du terme "bamboula" et le tutoiement sont generalises, la corruption frequente (voir les differentes affaires impliquant les stups ou la BAC dans l'actualite recente) et l'acoolisme fort repandu. La suppression de la police de proximite a rompu tout lien entre les forces de l'ordre et les habitants de quartier qui aimeraient au contraire etre proteges de la poignee de voyous qui les terrorisent avant tout eux.
Et quand je lis qu'on est au bord de la guerre civile, je rappelle qu'il y avait 3000 manifestants a Bobigny, dans un departement de plus d'un million d'habitants cela fait peu.
@ Exilé
Ivan Rioufol parle manifestement de ce qu'il ne connait pas. Il ferait mieux d'arreter de lire Laurent Obertone et d'aller constater sur place la realite des choses, cela lui eviterait d'ecrire des aneries comme celle-ci :
"S’il y a un racisme dans les cités, il n’est pas porté, sauf exceptions, par les forces de l’ordre laissées seules face à une population extra-européenne qui vit majoritairement dans l’entre-soi".
Pour votre information, la "population extra-europeenne' est tres loin de former un bloc uni, il n'est que de voir le racisme courant des Arabes envers les Noirs par exemple. Aucun risque de guerre civile, j'insiste !
Rédigé par : Tomas | 15 février 2017 à 16:11
@Tomas
"Le fait est que le problème est né avec l'apparition d'un chômage structurel à 10% qui est la norme chez nous depuis la fin des Trente Glorieuses".
Pas tout à fait :
Entre 1950 et 1973 (les Trente Glorieuses commencent en fait en 1946), la moyenne du taux de chômage s'établit à 2%, puis 7,2% entre 1974 et 1983 et 10% entre 1984 et 1993. Le chômage structurel est environ inférieur de 1% au taux de chômage total.
"De surcroît, les investissements dans les banlieues l'ont été de façon désordonnée, sans continuité (la création du ministère de la Ville ne remonte qu'à 1990) et ne sont pas si élevés qu'on le pense souvent : les 500 millions d'euros de crédits du ministère de la Ville ne sont rien par rapport aux milliards d'euros perçus annuellement par les agriculteurs français au titre de la PAC, par exemple."
Erreur, il faut prendre les crédits de l'agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) d'un montant de plus d'un milliard € annuel. A cela il faut ajouter les crédits de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE) dotée d'un budget de 400 millions € annuels jusqu'en 2015...
Pourquoi comparez-vous le budget PAC et le budget de la rénovation urbaine : ça n'a pas plus de sens que de comparer les dépenses publiques pour la Culture, la Justice ou l'Environnement !!
"Nous menons une politique d'assimilation dont l'éducation nationale est le fer de lance, et la plupart des habitants des banlieues n'aspirent qu'à avoir notre mode de vie."
L'EN fabrique chaque année environ 100 000 collégiens dont les savoirs en calcul et en français sont insatisfaisants au point de mettre en question leur employabilité. Pour beaucoup de jeunes l'absence de travail fourni à l'école et au collège explique des résultats catastrophiques qui obèrent leur insertion dans le marché du travail. Un "fer de lance" comme ça conduit nombre de parents à préférer l'enseignement sous contrat !
"Et puis si ça se trouve, nous aurions une police normale, il y aurait beaucoup moins de problèmes. La France a une police indigne de son rang, cela doit changer."
Comme toute généralisation celle-ci est forcément débile.
Rédigé par : caroff | 15 février 2017 à 14:58
Bonjour Philippe,
Bonjour Noblejoué,
Tout est affaire de "sensibilité".
Il est étonnant en effet de ne pas comprendre que certains mots ne peuvent pas être employés. Chargés de sens. De mépris, de siècles de violences.
Je partage aussi l'idée qu'il est étonnant, ce qui ne signifie pas que l'on conchie la police, de ne pas admettre l'évidence, quand bien même la justice donnera sa version : enfoncer une matraque dans l'anus de 10 cm et percer le côlon de quelqu'un nécessite la volonté de le faire. Ce n'est pas "accidentel".
Rédigé par : Jérôme | 15 février 2017 à 13:37
@Trekker, 15 février 2017 à 00:47
Votre commentaire développe exactement de que je pense.
Un mot au sujet des sommes astronomiques déversées en pure perte sur les banlieues : il s'agit en fait de ce que les Hommes du Régime appellent dans leur langue de bois la politique de la ville, ou l'art et la manière de dépouiller le contribuable français, qui a parfois du mal à boucler ses propres fins de mois, pour financer des équipements sociaux dont des écoles ou des bibliothèques qui partiront en fumée à peine bâtis ou reconstruits...
Le fond du problème est que des milliards ne serviront à rien tant qu'ils seront déversés sur des gens qui haïssent la France, en reproduisant ce qu'ils ont entendu dans leur milieu familial, alors qu'à l'instar d'autres immigrés arrivés en France dans des conditions plus défavorables que les leurs mais qui s'en sont sortis à force de courage et de travail, ils devraient la chérir comme une mère.
Que Philippe Bilger me permette de donner un lien vers le blog d'Ivan Rioufol, dans lequel une enseignante apporte un témoignage sortant des idées reçues répétées en boucle par la propagande, et qui en dit plus qu'un long discours :
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/02/banlieues-stop-au-faux-discour.html#comment-826328
Rédigé par : Exilé | 15 février 2017 à 13:16
@ Trekker
Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais je me demande si la racine du probleme n'est pas tout betement a rechercher dans la pauvrete. Dans les zones urbaines sensibles, un quart de la population est au chomage, et c'est encore bien plus eleve chez les jeunes, et le nombre de personnes vivant sous le taux de pauvrete est tres eleve egalement. Le fait est que le probleme est ne avec l'apparition d'un chomage structurel a 10 pour cent qui est la norme chez nous depuis la fin des Trente Glorieuses.
De surcroit, les investissements dans les banlieues l'ont ete de facon desordonnee, sans continuite (la creation du ministere de la Ville ne remonte qu'a 1990) et ne sont pas si eleves qu'on le pense souvent : les 500 millions d'euros de credits du ministere de la Ville ne sont rien par rapport aux milliards d'euros percus annuellement par les agriculteurs francais au titre de la PAC, par exemple.
Nous menons une politique d'assimilation dont l'education nationale est le fer de lance, et la plupart des habitants des banlieues n'aspirent qu'a avoir notre mode de vie. Mais en ces temps de doutes existentiels identitaires, et en reaction a la marginalisation economique dont ils sont victimes, il y a de plus en plus de rates, meme si la situation, pour grave qu'elle soit, ne me parait pas desesperee.
Et puis si ca se trouve, nous aurions une police normale, il y aurait beaucoup moins de problemes. La France a une police indigne de son rang, cela doit changer.
Rédigé par : Tomas | 15 février 2017 à 10:54
@Robert Marchenoir 14 février 2017 22.51
Vous avez tout dit et bien dit sur l'abrutissement des masses par les médias.
Cordialement
Rédigé par : boureau | 15 février 2017 à 08:53
@Graham
"Chaque semaine, il y a des vieux violentés. Chaque semaine des vieilles sont violées."
Par des flics ?
Rédigé par : Eugénie | 15 février 2017 à 00:54
@ Exilé |e 14 février 2017 à 17:05
"Pourquoi les émeutes n'éclatent-elles pas dans les villes réellement pauvres de la Lozère ou de la Corrèze ?"
Alors que les banlieues dont il est question ont bénéficié depuis quasi trente ans de subventions autrement plus importantes que les villes et bourgades de Lozère et Corrèze... Certes une partie de cet argent a servi bien souvent aux élus de ces banlieues pour engraisser leurs « bons amis » du BTP, créer des emplois de complaisance pour leur électorat, subventionner des associations amies, etc. Tout cela pour acheter une paix sociale qui s’est avérée illusoire.
"Quand des pompiers - qui jouissent auprès de Français normaux d'un énorme capital de sympathie - se font agresser dans certains quartiers sensibles par les gens qu'ils viennent parfois de secourir, n'est-ce point la preuve qu'il y a un problème quelque part..."
Les problèmes dans ce cas et tous ceux similaires ne se solutionneront pas par le gouffre sans fond de subventions publiques. Il aurait fallu et il faudrait encore mener une politique courageuse d’intégration-assimilation vis-à-vis des deux dernières générations issues de l’immigration et notamment un enseignement rigoureux : civisme, respect de nos institutions, modes de vie et moeurs, pratiques religieuses et tribales des pays d’origine cantonnées à la seule sphère privée, etc. Quant à ceux qui rejettent tout cela, ils n’ont qu’à regagner leur pays d’origine et pourront alors y vivre selon leurs us et coutumes !
Les immigrés issus des vagues antérieures et notamment de 1880 à fin 1960, bien que ne parlant pas notre langue, aussi pauvres et même souvent plus que les descendants d’immigrés actuels, à la culture et aux modes de vie originels, étaient très éloignés des nôtres. Hormis une faible minorité qui a regagné son pays d’origine, ils ont tous intégré nos valeurs et modes de vie, et même, ils étaient demandeurs !
Alors que pour un juif venant d’un ghetto de l’Europe de l’Est où il vivait sous la férule de rabbins vétilleux, ou un asiatique élevé en majorité dans le bouddhisme et lui aussi parlant tout juste les rudiments de notre langue, les efforts d’intégration-assimilation à la société française qu’ils durent faire furent bien plus conséquents que ceux de nos actuels descendants d’immigrés maghrébins et d’Afrique noire, qui eux sont en majorité francophones.
Arguer de la colonisation qu’ils ont subie de notre part, c’est une vaste fumisterie : seuls leurs ancêtres l’ont connue, et non la dernière ou précédente vague d’immigrés. Quant à l’esclavage, les Africains ne furent pas seulement victimes de la traite transatlantique européenne, mais tout autant de celle inter royaumes africains et arabes. A vouloir régler des comptes avec le passé, nous devrions, nous Français, vouer une haine inextinguible aux actuels Allemands : les trois guerres qu’ils nous ont fait subir, et notamment pour les atrocités qu’ils ont commis pendant la II° guerre mondiale ! L’homme n’est comptable que de ses propres actes, valorisants ou infâmes, et non de ceux de ses ancêtres plus ou moins lointains.
Rédigé par : Trekker | 15 février 2017 à 00:47
@Xavier Nebout
Ce n'est pas impossible, un peu manichéen le raisonnement cependant, mais cela ne justifie pas de se faire enfiler une matraque... même par accident.
Il va falloir améliorer la formation des matraqueurs.
Malik Oussekine, c'est la matraque qui était devenue folle, le policier avait beau essayer de la calmer, elle ne voulait rien comprendre. Bilan, un poignet foulé.
Ceci étant, il va falloir que j'aille voir l'ophtalmo.
Et Fance Allemagne en 82, il a fait quoi inconsciemment Schumacher (Harald, pas Michael) ?
On a beaucoup à apprendre des autres races, et vous êtes en train de les faire entrer dans l'histoire (il paraîtrait que ce n'était pas suffisamment le cas), comme des écrivains de ce blog...
Je salue la sagesse de Mary Preud'homme qui par son propos lucide est bien plus performante pour ramener à Fillon des électeurs.
Pour en revenir à ce dernier, voilà ce que les Français attendent, un capitaine qui tient la barre.
Je préfère cette défense de Fillon qui s'est semble-t-il affranchi de ses conseillers, il me rappelle quand il était à 11 pct dans les sondages des primaires, on connaît la suite.
Quelqu'un a déjà chiffré le coût de la double vie de Mitterrand ?
Rédigé par : stephane | 15 février 2017 à 00:05
N'allant pas sur Twitter, j'ai loupé le tweet malheureux de M. Bilger.
En 2016 on ne dit plus "bamboula", comme dans les années 50. Et tout le monde le sait très bien, pas la peine de faire semblant de ne pas savoir. Depuis Tintin au Congo nous avons un peu évolué, enfin pas tout le monde il faut croire.
Certains devraient se faire traiter de "Jean-Claude", de "from" (c'est un peu dépassé) ou de "sale Céfran" de temps en temps, ça les aiderait peut-être à comprendre à quel point ces termes peuvent être offensants.
@ Noblejoué
Je suis prêt à risquer la transition, il faut au moins légaliser le cannabis qui est massivement consommé, mais après tout pourquoi pas les autres drogues aussi, je ne suis pas fermé sur le sujet. Comme elles sont de toutes façons facilement disponibles, je ne vois pas trop en quoi cela changerait la situation. De toutes façons leur part dans la mortalité est marginale par rapport à l'alcool et au tabac, qui sont eux en vente libre.
On reviendrait ainsi à l'époque bénie de la belle époque où cocaïne, héroïne et haschisch s'achetaient en pharmacie.
La mesure doit d'ailleurs être autant que possible internationale, si les Etats-Unis faisaient de même, le problème du narcotrafic au Mexique serait tout de suite réglé, par exemple. Enfin, après une période de transition, là aussi, mais on voit mal comment faire pire !
Rédigé par : Tomas | 14 février 2017 à 23:56
Il faut être aveugle pour ne pas comprendre que les jeunes africains qui habitent chez nous veulent au moins inconsciemment, venger leurs ancêtres de ce qu'on leur a fait.
Il faudrait effacer la colonisation qui a été la plupart du temps odieuse.
On leur a cassé leurs religions, souvent leurs traditions, leur fierté, pillé leurs ressources, etc. La seule repentance porte sur l'esclavage pour régler en réalité des comptes idéologiques internes.
Il faudrait commencer par s’intéresser à leurs spiritualités, mais voilà : notre ripoublique de m... est tellement accrochée à son athéisme d'abrutis, qu'elle ne pourra jamais admettre qu'il peut y avoir quelque chose d'intéressant dans les civilisation africaine empreinte d'animisme, qu'on aurait beaucoup à en apprendre, notamment à redevenir des hommes pleinement hommes.
Par contre, coïncidence, le pays des bornés est le champion de l'antiracisme !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 février 2017 à 23:22
Aucune excuse pour les policiers racistes qui se laissent aller jusqu'à proférer des insultes telles que "bamboula, négro ou autre bougnoule ou melon". Quand bien même ils auraient été agressés en tout premier et qualifiés de sales en***** de flics, ils se doivent de garder leur sang-froid, évitant de se mettre au même niveau que la racaille ou les provocateurs de bas étage. Sauf à être de la même graine que ceux qu'ils sont censés rappeler à l'ordre et contrer, manquant de ce fait aux devoirs de leur charge qui exigent en toutes circonstances sang-froid, respect et maîtrise des situations les plus complexes.
Point barre.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 février 2017 à 23:22
@paul | 14 février 2017 à 15:54
A vouloir faire l'intéressant vous ne faites que broyer de la bouillie pour chats... Le mien n'en voudrait pas.
Rédigé par : Giuseppe | 14 février 2017 à 23:12
Dès le début, j'ai vu les médias titrer que Théo ceci, Théo cela. Je me suis demandé : c'est un de mes amis ? Je suis censé le connaître ?
J'ai bien compris que les médias et la police s'efforçaient de ne pas donner le nom de famille des délinquants, afin que personne ne s'avise qu'ils sont en général issus de l'immigration. Mais là, c'est censé être une victime, n'est-ce pas ? Donc qu'est-ce qui s'oppose à ce que l'on donne son nom ? Il n'est même pas mineur, c'est un colosse de 22 ans.
Ah évidemment, Théo, ça fait mignon tout plein, gentil garçonnet qui ne ferait pas de mal à une mouche. Vous avez vu le gabarit du garçonnet ? En plus, ce n'est même pas son prénom : il s'appelle Théodore. C'est un diminutif. Un brave gars, Théo. Toujours prêt à payer sa tournée au bistrot, ou à faire traverser les vieilles dames.
Et puis dans tous ces articles nous annonçant le drame, il manquait tout de même l'information la plus importante. Le véritable titre aurait dû être : Un Noir affirme avoir été violé par un policier à coups de matraque lors de son interpellation.
Ca vous choque ? Vous trouvez ça raciste ? C'est pourtant ce qu'a titré la presse américaine. La presse de gauche, bien sûr.
Ce qui compte, en vérité, pour la compréhension de l'événement, c'est que l'intéressé soit noir. Ce n'est pas qu'il s'appelle Théo, Barnabé ou Vladimir. D'autant que l'on ne nous donne même pas son nom. Ce n'est donc pas l'identification qui est visée : c'est la désinformation compassionnelle.
Bien sûr que l'appartenance raciale de l'intéressé est centrale dans cet événement (d'autant qu'elle est, très vraisemblablement, la même que celle des trafiquants de drogue qui ont motivé l'intervention de police sur place, celle des émeutiers protestant contre les faits, etc).
Quand un Blanc se fait malmener par la police, il n'y a pas d'attaques de commissariats et d'incendies de véhicules. Quelle que soit la matérialité des faits, de quelque bord que l'on soit, le fait que "Théo" soit noir donne évidemment toute sa signification à l'événement : ce sont des émeutes noires auxquelles nous assistons.
Emeutes noires dont le scénario est toujours le même, en région parisienne, aux Etats-Unis, en Angleterre ou ailleurs. Une arrestation "dégénère", c'est-à-dire qu'un acte de contrôle justifié, mené par la police, se heurte à un Noir revendicatif qui résiste aux injonctions des forces de l'ordre. En général violemment, et souvent avec des intentions meurtrières.
Les policiers, instruits par des milliers d'incidents similaires et par de nombreux tués dans leurs rangs, utilisent la force pour maîtriser le suspect. Dans certains cas, cela entraîne son décès. Ici, innovation - l'exception culturelle française, je suppose - traumatisme rectal.
La suite des événements est toujours la même. D'abord, la famille de la "victime" appelle au calme. Toujours. Les médias, les hommes politiques, les intellectuels, s'émerveillent d'une telle "dignité" (François Hollande). Merci, Monsieur le Noir, de ne pas mettre la ville à feu et à sang. Vraiment, il ne fallait pas. Pouvons-nous vous baiser les pieds ? Bien entendu, il s'agit d'un rituel : malgré les "appels au calme", la ville est tout de même mise à feu et à sang. Cela aussi, c'est un rituel. Cela va sans dire. C'est un truc qui se fait.
Ensuite, viennent les témoignages. La "victime" était un bon garçon, qui n'aurait pas fait de mal à une mouche. Il venait de trouver un travail. Il était très apprécié de ses amis (une référence...). Il n'a rien fait. Personne, sur place, n'a rien vu. Ou bien, au contraire, les gens ont tout vu, et c'est la faute de la police. Après l'enquête, le procès, on s'aperçoit que tous les témoins ont menti comme des arracheurs de dents. Snitches get stitches : les balances se font planter. Le rituel, là encore.
Pendant les jours, les mois, les années que dure l'affaire, les médias prennent évidemment en masse le parti de la pauvre victime. On accroche une plaque de rue au nom de Zyed-et-Bouna. Ziédébouna devient une psalmodie, un nom de code, un acte de révérence. (Pas comme Bamboula, qui, curieusement, suscite l'indignation outragée des bonnes consciences. Il y a prénom et prénom.)
Dans la "mémoire collective" (de gauche, des médias, des voix autorisées) subsiste le long sanglot de l'homme blanc, qui se fustige de son propre "racisme". Même lorsque la pauvre "victime" était un authentique assassin. Ou, comme souvent, un délinquant d'habitude.
Comme Philippe Bilger, comme Gilles-William Goldnadel, je ne me prononce pas sur la matérialité des faits dans ce cas précis. Il se peut que "Théo" dise vrai. Je contextualise, comme disent les gauchistes. Je rappelle la situation générale.
Autre motif d'étonnement : les gazettes nous ont annoncé avec émotion, liquéfiées de reconnaissance, qu'un "ado" avait sauvé une petite fille d'une voiture en flammes. On oublie de préciser : un adolescent noir. Comme on peut le voir sur la photo, ici même. Et on oublie de nous préciser : quelle était la race de la petite fille ?
Comment ça, ça n'a pas d'importance ? C'est fondamental, au contraire. "L'opinion publique" (enfin, ceux qui la dirigent) s'est émerveillée de ce qu'un "ado" (traduire : un jeune Noir) sauve, au péril de sa vie, une enfant dans une voiture en flammes.
Qu'y aurait-il d'étonnant, ou de remarquable, à ce qu'un jeune Noir sauve une enfant noire pendant une émeute raciale déclenchée par des Noirs contre les Blancs ? L'attendrissement des médias est parfaitement déplacé.
D'autant que j'ai lu dix fois le titre : Un ado sauve une petite fille d'une voiture en flammes, mais je n'ai lu nulle part la vraie information, le titre corrélatif que tout le monde s'est soigneusement abstenu de publier : Des émeutiers noirs déchaînés mettent le feu à une voiture avec une femme et ses enfants à l'intérieur.
Une voiture a pris feu, comme ça, par hasard, parce qu'elle a été construite par les méchants Blancs racistes qui trouent la couche d'ozone, et maximisent leurs profits en vendant des poubelles qui prennent feu toutes seules ; tandis qu'un adolescent noir avec une coupe de cheveux à la mode sauve la petite fille qui était dedans, rattrapant ainsi un tout petit peu nos fautes, nos très grandes fautes.
Et l'autre guignol, pendant ce temps-là, passe une demi-heure au chevet d'un gugusse qui sera la cible de blagues pas drôles le restant de sa vie, puis deux heures dans les locaux d'un organisme quelconque représentatif de la "diversité".
Il suffit donc qu'un gazier quelconque se fasse malencontreusement *** par un policier, et le président de la République passe deux heures et demie à le
féliciterconsolerà sepayer sa fioleà se payer la nôtre. Excusez-moi, mais les blagues s'écrivent toutes seules. Concours de légendes pour la photo du présidôn à l'hôpital, je ramasse les copies dans un quart d'heure.A ce tarif, combien de temps va-t-il passer au chevet de l'un de nos soldats blessés de retour d'Irak ? Dix heures ? Rien du tout ?
D'abord Leonarda, et maintenant Théo. Rien ne nous sera épargné. Cet homme fera son Obama jusqu'au bout.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 février 2017 à 22:51
@Tomas
Merci de votre information. Je n'en avais pas souvenir. Cela me rassure un peu sur une partie de la classe politique.
Tout ne doit pas être sujet à discorde et au vu d'un certain calme retrouvé, on peut légitimement penser que le président a fait le bon choix.
Je ne tiens pas à être vulgaire mais j'ai bien peur que bientôt certains justifient que ce n'est pas la poignée de la matraque qui a servi, mais la tige ou inversement.
Ce drame, accident ou pas, n'est pas courant. La réaction se devait vraisemblablement d'être à la hauteur.
J'ai quand même du mal à y voir un accident. Cela me rappelle les 12 salopards "il a glissé sur un morceau de savon".
On ne le saura pas, mais saluons le relatif calme retrouvé.
Je préfère encore voir le président à l'hôpital, il a du temps, que sortir ses blagues sur la succession du pape ou au salon de l'agriculture, ou savoir qu'il cause aux journalistes.
Rédigé par : stephane | 14 février 2017 à 22:36
@Patrick EMIN | 14 février 2017 à 17:12
J’ai suivi également les réponses enflammés suite au tweet de Philippe Bilger qui disait ceci :
« On a fait un drame de #Bamboula Me souviens de mes années de collège où ce terme était beaucoup plus sympa, presque affectueux, que raciste! »
Il est vrai que dans le contexte actuel où les susceptibilités sont à fleur de peau, minorer le sens donné à « Bamboula » était plutôt risqué. Et notre hôte a pu s’en apercevoir avec la volée de bois vert qui a fait suite à ce tweet.
Jean-Michel Aphatie, Claude Askolovitch et Caroline Fourest y sont allés de leur petit commentaire aigre-doux. Suivi dans la foulée par Alain Jakubowicz, de la LICRA, trop heureux de pouvoir se mêler à la curée. S’en est suivi un tombereau d’injures d’anonymes au langage coloré auquel Philippe Bilger s’est employé à répondre avec la politesse qu’on lui connaît.
Ce qui est curieux c’est qu’après les attentats de janvier 2015, tout le monde était Charlie et réclamait haut et fort la liberté d’expression. Même Renaud, l’anar au cœur tendre, chantait « J’ai embrassé un flic ».
Mais en l’espace de deux ans l’atmosphère a subitement changé. Terminé la liberté d’expression. On n’embrasse plus les flics, on les traîne dans la boue.
Le moindre mot de travers de la part d’un politique, d’un policier, d’un people ou d’une personnalité connue du public et aussitôt le malheureux se retrouve à la une de tous les médias et des JT de 20H, sans oublier la meute de twittos hystériques.
En ce moment je pense à Pierre Desproges qui aimait bien rire de tout y compris avec n’importe qui et qui devant l’indignation vertueuse des Torquemada de salon doit se retourner dans sa tombe.
Rédigé par : Achille | 14 février 2017 à 22:09
@ stephane
Quand M. Sarkozy au début de son mandat était allé voir un petit garçon victime d'un viol, je ne me souviens pas que la gauche ait polémiqué. C'est délicat la polémique sur des sujets comme ceux-là, il faut dire.
Bien sûr que ces visites destinées à communiquer sont déplacées, le chef de l'Etat devrait gérer des dossiers et ne pas passer son temps en représentation.
Mais en l'occurrence il s'agit de mesure préventive pour éviter l'embrasement des banlieues, ça peut se justifier, même si ça en dit long sur le pouvoir de l'Etat dans la France d'aujourd'hui.
Rédigé par : Tomas | 14 février 2017 à 20:57
@ Robert | 14 février 2017 à 15:43
C'est bien ce que je reprochais à votre commentaire : se refuser de penser le viol parce qu'il est impensable selon vos valeurs que vous projetez dans le policier, mais penser facilement que la victime ment quand elle affirme que le policier a enfoncé volontairement la matraque, et que son appel au calme serait même une indication de mensonge.
Vous projetez a priori de nobles sentiments sur "barbe rousse" qui n'en serait pas à ses premières violences gratuites, et mettez en cause directement la parole du jeune homme dans une dialectique biaisée face tu perds, pile je gagne.
EDM a expliqué dans une interview sur son livre comment ces préjugés fonctionnent, en prenant l'exemple de procès de mœurs : quand le prévenu est libertin comme DSK, c'est un élément à charge, et quand il est au contraire prude... c'est également retenu à charge, parce qu'il serait un frustré. Ici vous appliquez le même style de raisonnement, mais sur la victime, simplement parce que l'accusé est policier. C'est pire !
Ne croyez pas pour autant que j'ignore les provocations que subissent les policiers, ni les insultes et les attaques au cocktail Molotov, mais j'attends des policiers un comportement différent de celui de bandits, aux stups ou à Aulnay.
Rédigé par : Alex paulista | 14 février 2017 à 20:43
M. Bilger
"L'IGPN, saisie de cette affaire, a conclu que l'atteinte grave causée à la victime l'avait été involontairement, par maladresse, du fait de l'empoignade."
Après avoir lu cette phrase et quelques commentaires je suis tout à fait subjugué par autant de délire, et je m'interroge sur ce qui peut conduire un homme raisonnable comme vous à mimer la retenue et feindre la mesure !?
Car "une atteinte grave" "involontaire" causée par "maladresse" "du fait de l'empoignade" est d'une abjecte mauvaise foi ! C'est une honte de se défendre de cette façon idiote, et incroyable... Mais c'est une honte plus grande encore de vouloir se réfugier par lâcheté dans les jupons de "l'enquête nous éclairera" car la lumière ici, nous aveugle !!
Il est bon et nécessaire de mettre de l'ordre dans les représentants de l'ordre sans quoi aux hurlements de la meute écervelée répondront ceux d'une meute décervelée. ...
Alors nous irons de Charybde en Scylla, sans même chercher à éviter aucun des gouffres...
Rédigé par : duvent | 14 février 2017 à 20:14
Ce qui m'embête dans cette histoire comme dans toutes les affaires médiatiques du moment, c'est l'inégalité de traitement.
Théo a été sodomisé avec la matraque d'un policier. C'est grave assurément et cause des émeutes qui, elles, ne sont en rien légitimes.
Chaque semaine, il y a des vieux violentés. Chaque semaine des vieilles sont violées. Qui est là pour s'en émouvoir ? Y a-t-il des émeutes ? Non.
Où, alors, est la relation de causalité ? Elle n'existe pas. Le prétexte, lui, existe.
Sur le plan politique, il en est pareil.
Fillon et son épouse sont déconsidérés. A juste titre ou non ? Ce n'est pas l'unique question importante.
Qui, il y a cinq, a évoqué les déboires fiscaux de Hollande sur son ISF?
Qui creuse l'ambiguïté qu'il y a à avoir une épouse secrétaire générale du groupe possédé par l'homme le plus riche de France et un des plus riches du monde ?
Qui enquête sur de possibles conflits d'intérêt entre Macron et Drahi, Le Monde, le milieu de la banque ? Qui insiste sur le statut de fonctionnaire, d'énarque du personnage ? Qui insiste sur la nullité de son bilan de ministre ? Qui insiste sur le vide de son programme ? Et tant d'autres choses.
Qui, il y a peu, a cherché à signaler que Valls quand il prit ses fonctions de ministre de l'Intérieur cumulait ses émoluments avec ceux de conseiller municipal d'Evry, que sa rémunération de conseiller était supérieure à celle du nouveau maire alors qu'il ne participait presque pas aux conseils municipaux ?
Et ainsi de suite...
Les Français sont bien lassés des médias, si ce n'est plus. L'élection qui vient nous réservera sans doute encore bien des surprises.
Rédigé par : Graham | 14 février 2017 à 19:10
@ Jérôme
"Pour avoir entendu le matin de bonne heure, lors de sa rediffusion, les propos de M. Poignant, je dois dire que ma mâchoire inférieure en est tombée comme celle du loup de Tex Avery avisant une jolie fille"
Ce qu'on demande aux gens de gober, une victime pénétrée sans que ce soit un viol, fait aussi penser aux dessins animés style Tex Avery qui certes ne montrait rien de pareil. Je veux dire que dans ces dessins animés, les objets s'animent, les gens courent dans le vide tant qu'ils ne voient pas l'abîme sous eux, et autres choses semblables.
La police nous demande de croire à une vérité alternative digne d'un cartoon.
@ Lucile
Vous avez raison mais comment faire ? Les Français aiment plus les polémiques que de chercher des solutions, oscillant entre tentation de guerre civile et tentation de s'en remettre à un homme providentiel. Faut-il malgré tout chercher des solutions en espérant entraîner, pour résoudre divers problèmes et atteindre la maturité politique, ou régler d'abord le problème politique ou encore tout faire de front ?
Rédigé par : Noblejoué | 14 février 2017 à 19:02
@ Tomas
"Ceci étant, je doute qu'une légalisation des drogues puisse avoir un effet positif à court terme sur la sécurité des banlieues, au contraire même. Le trafic de haschich achète la paix sociale (un point de deal emploie une dizaine de jeunes payés au minimum 100 ou 200 euros par jour) et la sécurité (pas d'agression à proximité des points de vente, cela ferait fuir la clientèle, les drogues violemment addictives comme le crack ou l'héroïne étant l'exception)."
D'abord le principe : la liberté des corps, en l'occurrence par la drogue. Ensuite vous avez raison de dire qu'on achète la paix sociale mais à quel prix ? En concédant comme moyen de gagner sa vie une activité hors-la-loi, ce qui contribue à faire détester la loi et ses représentants dans les banlieues... Et que les représentants de la loi méprisent les banlieues.
Brillant. On achète la paix sociale d'une partie des banlieusards par une tolérance à la drogue, et le soutien des bourgeois conservateurs par sa prohibition. Le double langage doit cesser ! Arrêtons de crier au scandale sur les faits alternatifs de nos politiciens : ils aggravent leur cas, mais le traitement de la drogue, et d'autres choses, sont déjà des réalités alternatives. A supposer que le drogué ne soit pas dans la réalité, il n'est pas le seul, vraiment.
Bref, les transitions, en atteste la transition des pays de l'est de la dictature communiste à la démocratie et la transition démographique, ne sont jamais faciles.
Mais faut-il regretter l'oppression et l'état du tiers monde d'autrefois ?
Bon, de toute manière, les gens préfèrent rester dans leurs rentes : rentes financières des trafiquants, rentes morales des prohibitionnistes... C'est bien naturel. Ce qui m'ennuie c'est que leur guéguerre se fait aux dépens de la liberté, de la loi et, in fine, de la paix civile.
Rédigé par : Noblejoué | 14 février 2017 à 18:27
Cette affaire représente l'état lamentable de notre société. Il est possible qu'un policier ait commis un geste inexcusable ou pas, Théo était une victime innocente ou un petit trafiquant, Emmanuel a sauvé une petite fille, ce que tout individu normal aurait tenté. On peut s'en réjouir mais imaginer notre Président lui remettre trente-six médailles, agace déjà. Des banlieues devenues des territoires en marge de la société alors que des sommes gigantesques ont été dépensées, des casseurs qui détruisent en étant excusés d'avance et des réparations qui seront à charge des Français déjà pressurés. Le décor est celui de la France de 2017.
Après quarante ans de laxisme politique, d'insouciance et de laisser-aller, aggravés par le mandat de François Hollande pendant lequel des ministres sectaires ont patiemment détricoté ce qui restait de convenable dans notre République, nous assistons à une débandade, un effondrement des valeurs, un déclin culturel et identitaire dignes d'une fin de civilisation. Un engrenage est en route. Pessimiste je dirais qu'il est déjà trop tard, gardant un peu d'optimisme je dirais qu'il est peut-être encore temps de redresser la situation avec un vrai capitaine au bateau-France... mais quel boulot !
Alors que beaucoup de Français essaient tant bien que mal de sauvegarder ce qui peut l'être avec une éthique et une déontologie personnelle dans l'enseignement, la justice, la santé, la police, etc. d'autres moins regardants, désabusés ou j'm'en-foutistes travaillent sans aucune rigueur. La pression au travail n'excuse pas toujours tout.
Notre société est rongée par le manque de repères, par le communautarisme religieux qui gagne du terrain rapidement, par des associations droit de l'hommistes ou antiracistes, par des politiques qui, pour leur tranquillité personnelle, donnent raison aux minorités, écoeurant ainsi la majorité, des partis politiques en déliquescence (il n'y a qu'à voir le nombre de candidats à la présidentielle), le tout couronné par une Europe qui se délite. Sans parler des problèmes économiques et de la dette, sociaux, migratoires et de ceux du chômage. Sans parler des politiques plus intéressés par leurs avantages personnels que par le peuple, ni des médias méprisants, hautains et interchangeables à la pensée unique. Sans parler d'humoristes qui n'ont plus rien de subtil mais assassinent en allant dans le sens de la meute (cf. "ONPC" de samedi soir).
En 2016, voyant la France dans cet état, les Français semblaient reprendre confiance en se disant que l'élection présidentielle allait permettre d'élire un Président efficace et réformateur, moins sur le devant de la scène à discourir pour ne rien dire mais plus travailleur, plus cohérent, avec une stature qui en imposerait.
Mais le spectacle que nous voyons aussi bien à droite qu'à gauche donne plus la nausée que l'envie d'aller voter. Celui qui a enclenché l'affaire Fillon a mis une machine infernale en route. Certes François Fillon a profité (sans doute tout à fait légalement) du système, mais en y regardant de près sans chercher beaucoup sur Internet, on peut voir qu'une grande partie des élus ont fait comme lui, à droite comme à gauche. C'est donc tout notre système qui est vérolé. Et, c'est bien ce que les faux amis de François Fillon sont en train de lui faire payer, tant ils ont peur d'être soupçonnés par ricochet.
A mon grand regret, je pense que François Fillon est fichu et qu'au mieux, une fois élu, son autorité serait tellement sapée qu'il ne pourrait rien faire. Le seul qui avait travaillé sur un vrai programme pendant trois ans, qui avait une expérience politique en France et à l'international et qui semblait vouloir remettre de l'ordre en cassant la baraque, a été laminé par le microcosme politico-médiatique parce que trop gênant.
C'est donc Emmanuel Macron, le chouchou de ce même microcosme, qui serait notre sauveur. Soutenu par la gauche bobo, dont certains ont traversé tous les gouvernements, sans programme préparé (juste une vision des choses), après avoir aidé la campagne de François Hollande en 2012, puis avoir été son conseiller à l'Elysée, puis son ministre des Finances, on voudrait nous faire croire que cet homme n'est pas la continuité de ce que nous venons de connaître. Du neuf avec du vieux. Des idées progressistes soutenues par des milliardaires mondialistes et internationalistes. Hier, en Algérie, il propose un rapprochement franco-algérien. Tout ce qui accentuerait le changement de culture prévisible et encensé par la caste des bobos.
Alors si nous ne manquerons pas de candidats, je crains que cette élection soit un coup pour rien, mais le pays n'y résistera pas car on n'a pas idée de la colère des Français, de ceux qui ont encore le sens de l'Etat, l'amour de leur pays.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 14 février 2017 à 18:20
@ Trekker 14/02 16:25
Il en va malheureusement souvent ainsi. Vitesse avant tout et partout. Il faut être le premier à relater un fait, le premier à l'analyser, le premier à en tirer des conclusions définitives, le premier à édicter ce qu'il aurait convenu de faire pour éviter qu'il n'advienne. Et tout cela sans prendre parfois le temps de connaître la réalité même de ce fait et les circonstances réelles dans lesquelles il est intervenu.
Nous ne savons plus prendre le recul nécessaire et indispensable pour avoir une connaissance exacte des faits permettant seule de déboucher sur une analyse objective.
Seul importe le culte de l'immédiateté.
Rédigé par : Michel Deluré | 14 février 2017 à 17:43
Bravo pour votre tweet et votre décision non seulement de ne pas le retirer mais de l'argumenter. D'autant plus remarquable que répondre à des insultes quand on a une telle maîtrise de la langue française, c'est un peu comme donner de la confiture aux cochons ; mais les voir se vautrer dans la fange sans réagir n'aurait pas non plus été digne. J'ai suivi (et participé) à votre affaire "Bamboula" sur Twitter et ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire à la réaction d'un des insulteurs (d'origine africaine) qui me proposait de venir discuter face à face (vous imaginez ce que cela veut dire), auquel j'ai répondu "Pourquoi pas, autour d'un p'tit noir alors". Vous imaginez le flot d'insultes qui s'en est suivi. Ces gens-là n'ont pas d'humour, ils n'ont pas grand-chose en fait, un peu de bile à déverser, c'est tout. Enfin, vous avez gagné un abonné, moi, et n'avez rien perdu de votre superbe. Continuez ainsi, l'insulte n'insulte que celui qui la profère.
Rédigé par : Patrick EMIN | 14 février 2017 à 17:12
A chaque fois que des émeutes surgissent après un contact à problème entre la police et des petits voyous, ce sont toujours les mêmes explications qui sont mises en avant, à base de social, de chômage, de racisme, de précarité et j'en passe en faisant l'impasse sur la mentalité des populations généralement mises en cause, qui ne réagissent pas selon le même mode que les personnes qui ont été imprégnées par la civilisation qui s'est épanouie en Europe..
De manière invariable, les médias chargés de véhiculer la propagande du Régime nous parleront du chômage comme étant l'alpha et l'oméga des causes des problèmes constatés, en oubliant de dire que la plupart du temps les voyous émeutiers sont généralement des gens d'âge scolaire.
De même, que vient faire la précarité pour expliquer ces émeutes alors que les assistantes sociales qui ont l'occasion de pénétrer dans certains appartement des villes à problèmes y constatent souvent la présence d'équipements ménagers ou de divertissement que bien des ménages ordinaires ne peuvent s'offrir ?
Pourquoi les émeutes n'éclatent-elles pas dans les villes réellement pauvres de la Lozère ou de la Corrèze ?
En fait, tant que nous n'aurons pas compris que pour beaucoup de ces personnes tout et n'importe quoi est prétexte à faire preuve de violence et à saccager, y compris pour manifester leur joie, nous continuerons de déblatérer dans le vide.
Pourquoi les violences et les dégradations éclatent-elles également à l'occasion de manifestations à caractère en principe festif, comme des événements sportifs, ou bien comme par exemple lors des diverses fêtes comme le Nouvel An et le 14 juillet, à l'occasion desquelles d'innombrables crimes (un incendie volontaire est un crime) et délits sont constatés sans émouvoir le moins du monde de façon scandaleuse les gens qui sont en principe chargés d'assurer la sécurité publique ?
Quand des pompiers - qui jouissent auprès de Français normaux d'un énorme capital de sympathie - se font agresser dans certains quartiers sensibles par les gens qu'ils viennent parfois de secourir, n'est-ce point la preuve qu'il y a un problème quelque part et que les explications tordues autour du chômage et du racisme ne tiennent pas la route et qu'il faut trouver autre chose ?
Rédigé par : Exilé | 14 février 2017 à 17:05
@paul
Dites-nous, s'il vous plaît, votre source sur la présomption de trafic qui pèserait sur ce garçon.
Si vous n'en êtes pas capable, ce serait bien de vous abstenir.
Le reste de votre contribution est si nul qu'il n'est pas nécessaire de s'y attarder.
Je dois ajouter que le seul soupçon de trafic s'il était fondé, ne justifierait pas ce qui est arrivé à ce type.
En somme vous et vos semblables êtes bien plus barbares que les barbares désignés.
Rédigé par : Diogène | 14 février 2017 à 17:00
@Sulimo
Savez-vous que votre niveau de pédantisme est aussi rare que vos idées ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 février 2017 à 16:54
La photo de Hollande dans la chambre m'inspire une question : "que n'aurait-on pas entendu si c'était le président Sarkozy qui avait fait la même chose ?"
La droite a d'autres chats à fouetter en ce moment, mais il faut reconnaître son pragmatisme pour ne pas polémiquer, alors que la démarche me laisse un peu perplexe.
Il est vrai que Hollande a à présent du temps, entre deux cartons.
Remarquez au passage que sa teinture n'est pas fictive.
Rédigé par : stephane | 14 février 2017 à 16:49
@Sulimo
La réalité ça ne se pense pas, ça se vit.
Je ne reconnais pas dans vos propos le lien avec la teneur de ce que j'ai exprimé.
@Diogène
Je suis petit esprit et je vous refais le coup du couvercle une nouvelle fois. Ca m'amuse ! Je suis un grand enfant comme le dit gentiment Sulimo.
Vous êtes sans doute de ces beaux esprits qui voient des nazis partout !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 14 février 2017 à 16:39
A lire les commentaires enflammés des deux camps chez nombre de commentateurs, on se demande s'ils ont lu avec quelque attention le billet de notre hôte.
Celui-ci ne faisait que rappeler pour ce fait sordide, qu’à ce stade son instruction judiciaire est toujours en cours et donc on ne peut que supputer le déroulement des faits. Rien hormis le témoignage de la victime. D’ailleurs notre hôte souligne les propos modérateurs de celle-ci, ne confirme ou infirme* le caractère volontaire ou accidentel de ce viol.
Quant aux graves incidents qui ont fait suite à cette affaire, proches de l’émeute, on peut sans trop s’avancer dire qu’ils n’étaient qu’un prétexte à « casser du flic » et se livrer à des saccages gratuits. Il est hélas fréquent que de pareil incidents éclatent seulement sur la foi d’une rumeur. Les bandes de délinquants tentant de contrôler ces quartiers font feu de tout bois pour pousser une partie de sa population jeune à se révolter contre le police, c'est un moyen pour eux d’asseoir leur mainmise sur ces quartiers.
Naturellement certains commentateurs avant tout mus par leurs passions idéologiques, pro-immigrés ou anti, ne s’appesantissent pas sur les seuls faits avérés, mais trouvent dans ces événements matière à conforter leurs préjugés : violences policières systématiques, racisme, relent de colonisation, etc. a contrario immigrés ainsi que leurs descendants sont tous inassimilables dans notre société, et la violence est consubstantielle à leurs origines !
* Le rapport de l’IGPN l’infirmant peut être tendancieux ou s’approcher de la vérité, il n’émane que d’une autorité interne à la police censée contrôler ses débordements ou supposés tels.
Rédigé par : Trekker | 14 février 2017 à 16:25
Hollande au chevet d'une personne suspectée de trafic de drogue !! Les temps sont durs pour la gooooche, on part à la pêche aux voix comme on peut.
Finalement il n'est plus question de culpabilité ou d'innocence. Vous êtes flic vous êtes du côté obscur de la force. Vous dealez dans une cité vous avez droit à la visite compassionnelle de savamieux.
Rédigé par : paul | 14 février 2017 à 15:54
@ Alex paulista | 13 février 2017 à 20:05
Merci pour ces précisions.
Je tiens à préciser que comme citoyen, il n'est pas concevable pour moi qu'un représentant de la loi républicaine puisse avoir un geste de cette nature, quelles que soient les conditions d'une interpellation.
Dans ma ville moyenne de province, même si certains quartiers sont un peu plus sensibles que d'autres, nous ne connaissons pas les débordements de certains départements de la région parisienne ou de certains quartiers de Marseille ou de Toulouse.
Ici les relations avec les policiers nationaux voire municipaux ne sont aucunement conflictuelles. J'ai encore confiance dans les policiers.
Vous évoquez les gendarmes. De fait, vivant dans des casernes implantées dans leur milieu de vie, les relations avec la population ne sont pas celles des policiers qui résident quasi systématiquement loin des terrains de leur action.
Encore une fois, j'ai essayé de comprendre le déroulement des faits en excluant par principe ce qui me paraît impensable. Car alors il y aurait une absence totale de contrôle hiérarchique de l'action de policiers livrés à eux-mêmes et donc possiblement soumis aux plus bas instincts, sans aucune éthique professionnelle ni référence à leur code de déontologie.
Cette institution aurait alors à repenser totalement ses modes d'action et de contrôles internes.
Rédigé par : Robert | 14 février 2017 à 15:43
@ Claude Luçon
Effectivement, le Sud-Ouest n'est pas "la France du Nord" (celle au-dessus de la Loire), comme on dit chez nous. La France n'est pas culturellement un Etat uniforme, c'est bien pour ca que l'immigration ne menace pas tellement notre culture. C'est aussi pour cela que Macron n'a pas totalement tort, meme si l'Education nationale et TF1 sont de puissants unificateurs culturels, ca ne fait pas tout.
Sinon j'y suis ne et j'y ai grandi mais ma vie professionnelle se deroule a Paris et a l'etranger.
Mais peu importe !
Rédigé par : Tomas | 14 février 2017 à 15:17