La personnalisation de la vie politique, celle inévitable de la campagne présidentielle font que chaque candidat est obligé de présenter aux citoyens l'image qu'il veut donner de lui-même, qu'il souhaite qu'on retienne. C'est une tâche difficile parce que la moindre erreur est fatale.
Rappelons-nous le président "normal" que François Hollande rêvait d'être et qui ne l'a été que trop parce qu'il n'avait pas compris qu'au-delà de la pertinence du projet, les Français attendent un homme ou une femme qui sera à la fois proche d'eux mais à distance, avec cette simplicité et cette allure qui ne sont pas incompatibles et que les pouvoirs du nord de l'Europe cultivent si bien. Ils aspirent en même temps à ressentir de la fierté et à éprouver de la fraternité.
Avec Nicolas Sarkozy et François Hollande, nous avons manqué de la première. Pour la seconde, l'ancien président n'en a pas abusé et l'actuel nous en a donné trop souvent une version verbeuse, de compassion sans action, imprégnée d'un humanisme facile et confortable. Il ne coûtait rien de le dépenser à outrance.
La posture de Benoît Hamon est intéressante et très habile parce que, pour connaître un peu le personnage, le voir et l'entendre dans ses prestations médiatiques, il ne feint pas d'être quelqu'un d'autre. Quand dans ses interventions, ses discours, encore récemment pour l'investiture du parti socialiste, il refuse de se faire passer pour "un homme providentiel" en expliquant qu'aucun candidat n'est et ne sera un miracle, on peut bien sûr d'abord se moquer en soulignant qu'il n'y a aucun risque à récuser ce que dans tous les cas on ne pourrait pas être.
Cette dérision serait de mauvais aloi si elle s'arrêtait là. Car Benoît Hamon, en s'exprimant de la sorte, fixe lui-même les limites, avec intelligence, de sa future politique et de sa capacité personnelle à opérer d'éclatantes métamorphoses. Cet aveu sinon de faiblesse du moins de finitude est en réalité une attitude de force. Je n'ai pas besoin de me déguiser en homme providentiel, contrairement à tant d'autres, parce que je ne le suis pas et que cette sincérité est précisément la preuve de ma singularité positive.
Si jamais Benoît Hamon devenait président de la République - pourquoi lui interdirait-on de se battre avec cette espérance ? -, il ne faudrait tout de même pas qu'il abusât de cette modestie en contraignant le citoyen non plus à prendre son procédé au figuré mais au propre. N'être absolument pas "providentiel", ne même pas tenter de l'être inspireraient à la longue plus de déception et d'aigreur que d'estime. La société, ses partisans se sentiraient floués.
Quand François Fillon, dans sa décisive conférence de presse qui a revigoré son camp et une multitude de Français, exprime des regrets et présente ses excuses, il n'est pas loin, même s'il a été contraint d'adopter cette position que j'aurais désirée immédiate, de se camper dans une sorte de fragilisation tactique et nécessaire au demeurant très efficace (Le Figaro).
Peut-être l'humanité contrite de François Fillon ne sera-t-elle pas un complément inutile à la domination sans partage de la primaire mais une manière de faire accepter par avance une présidence qui ne serait pas toute d'airain et de majesté ? Les épreuves d'avant rendent impossible le mythe de l'homme providentiel après.
Benoît Hamon, en accouplant son idée de revenu universel à celle de "président non providentiel", me paraît avoir ciblé une alliance très porteuse dans notre démocratie aujourd'hui. D'une part on agit, on dépense pour tous et de l'autre on se minimise, on s'efface presque. Un président donc qui ne surestimerait que les citoyens et jamais lui-même !
Il me semble évident qu'un chemin s'ouvre qui à l'avenir rendra décalés les promesses d'omnipotence personnelle, les engagements de matamore, la cohorte de fiers-à-bras qui ont encombré, trop souvent pour le pire, les allées présidentielles.
Manuel Valls, honnête et sans forfanterie, en a pâti. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon seront probablement perçus comme très inférieurs à la représentation grandiose et infiniment volontariste qu'ils cherchent à diffuser. Dorénavant on paie cher les prétentions dont on n'a pas les moyens.
Qu'on ne se leurre pas : rien n'est plus difficile que d'arrêter une simplicité avant qu'elle devienne vulgarité, il est frustrant de devoir limiter son autorité pour éviter qu'elle ne se dégrade en pouvoir délicieux, narcissique et personnel.
Etre comme tout le monde, soit. N'être pas comme tout le monde, oui. Il y a des caractériels, des atypiques et des originaux qui feront très bien l'affaire.
Un président comme tout le monde mais pas trop, cela relève du tour de force républicain!
On ne sait jamais...
Président normal ou non.
Peut-être devraient-ils relire le discours sur la condition des grands.
Rédigé par : Charles | 12 février 2017 à 08:51
@Achille
Puisque vous m'interrogez aimablement, je vous réponds. Je suis marié depuis 42 ans. Mon mariage est heureux et aucun divorce ne s'annonce à l'horizon.
Pour les repas, j'ai un peu forcé le trait. Le but était de montrer que je suis, très réellement, le moins envieux des hommes.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 11 février 2017 à 19:37
@ Patrice Charoulet
« Je bois de l'eau, je ne fume pas, je préfère manger un merlan à l'eau, une crudité, un yaourt et un fruit que d'aller au restaurant. Je n'aime pas les concerts. Les voyages me fatiguent. Quand on me montre un manoir, je me dis : que de soucis d'entretien ! Quand je vois une Porsche, je me dis : que d'occasions d'accidents et d'amendes ! »
Je suppose que vous n’êtes pas marié. Je dis ça parce que je n’imagine pas une femme accepter plus de huit jours cette vie de moine reclus.
Hé, je plaisante... encore que...
Rédigé par : Achille | 10 février 2017 à 12:37
@ Patrice Charoulet |e 09 février 2017 à 06:48
"…Je bois de l'eau, je ne fume pas, je préfère manger un merlan à l'eau, une crudité, un yaourt et un fruit que d'aller au restaurant. Je n'aime pas les concerts. Les voyages me fatiguent. Quand on me montre un manoir, je me dis : que de soucis d'entretien ! Quand je vois une Porsche, je me dis : que d'occasions d'accidents et d'amendes !"
Vous êtes un horrible égoïste et cachottier, vous auriez dû conseiller fermement à votre idole FF de pratiquer votre régime et votre mode de vie frugal. Il aurait été alors à l’abri des fâcheuses tentations financières qui lui valent d’être cloué au pilori.
Rédigé par : Trekker | 10 février 2017 à 01:20
@Tomas | 09 février 2017 à 00:23
"Macron dans l'oeil de Moscou ? Pas prouvé, il faut voir, mais on ne peut l'exclure."
Bien sûr que c'est prouvé. Il suffit de demander leur avis... aux Russes. Et d'ouvrir les yeux. Voyez les analystes politiques russes qui s'expriment dans le Moscow Times, journal russe en langue anglaise, indépendant du pouvoir et destiné aux expatriés :
https://themoscowtimes.com/articles/russia-launches-operation-anyone-but-macron-57104
Ils expliquent que Moscou a décidé de voter Fillon. Au passage, on relèvera que la trahison et le léchage poutinophile ne payent pas, puisque, nous dit le journal, Marine Le Pen n'a jamais été reçue à Moscou que par des dirigeants de second rang, malgré ses prises de position beaucoup plus outrageusement pro-russes que celles de Fillon. Tandis que Fillon a porte ouverte chez Poutine. A l'intention de ceux qui croient que la Russie aime la France, se soucie vraiment de ses intérêts, et traite ses "amis" autrement que comme des Kleenex à jeter après usage...
(Le Moscow Times exagère un peu, puisque Marine Le Pen a rencontré très régulièrement le président de la Douma -- assemblée parlementaire --, devenu il y a peu rien moins que... directeur du KGB. Pardon, de son successeur le SVR.)
Il suffit de voir, aussi, la façon dont l'opération de diffamation à l'égard de Macron est menée sur les médias d'Etat russes dont la mission est la désinformation en direction de l'intérieur, ainsi que chez leurs homologues qui s'occupent de la désinformation en direction de l'étranger.
Dimitri Kiselyov, le faux journaliste et vrai clown laquais du pouvoir, sorte de Goebbels en plus distrayant, s'en donne à coeur joie sur la télévision d'Etat au sujet des prétendues moeurs de Macron, et naturellement des réunions qu'il aurait essayé d'organiser avec Hillary Clinton lorsqu'il était ministre de l'Economie. Pensez donc ! rencontrer Hillary Clinton lorsqu'on est au gouvernement en France, c'est le retour des heures les plus sombres de notre histoire...
http://www.matthewaid.com/post/156931580536/the-russian-disinformation-machine-is-now#_=_
Mais le plus répugnant, le plus honteux de la part d'un politicien français, c'est sans nul doute "l'interview" que Nicolas Dhuicq, député Les Républicains agent d'influence du Kremlin, qui a fait le voyage de Moscou comme celui de Damas, a cru bon de donner à Sputnik, "média" russe de désinformation à destination de l'étranger :
https://sputniknews.com/analysis/201702041050340451-macron-us-agent-dhuicq/
http://lelab.europe1.fr/le-depute-lr-nicolas-dhuicq-accuse-le-lobby-gay-de-soutenir-emmanuel-macron-2970572
Lisez, savourez chaque mot, voyez comme de "chouchou des médias" on passe à "soutenu par le lobby homosexuel", et qu'on est censé comprendre que Macron est homosexuel, ce qui... ce qui quoi, au fait ? Vous voulez dire : homosexuel comme une bonne partie de la direction du très poutinophile Front national, à commencer par son numéro deux ?
Voyez aussi comment l'accusation d'homosexualité se mêle à celle d'être asservi à la finance américaine cosmopolite (et un peu juive, pour le dire franchement). Regardez-moi cette façon dégoûtante d'insinuer des choses sans les dire :
[...] Dhuicq told Sputnik, adding that according to his knowledge, "the controversial details of his personal life and ties [will] soon become public."
Monsieur le Député de la Nation Nicolas Dhuicq nous annonce qu'à sa connaissance (il peut se tromper, mais il est sincère), les détails controversés (controversés pourquoi ? par qui ?) de la vie privée de Macron et de ses liens seront bientôt rendus publics (par qui ? comment le sait-il ?).
Je sais ce que je sais, mais je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant. Mais bon, je vous le dis quand même, mon seul souci est l'information du public.
En fait, celui qui est censé "balancer", c'est Julian Assange, Monsieur WikiLeaks, autre agent d'influence de Moscou qui a diffusé les mails du Parti démocrate américain, piratés par les services secrets russes. Julian Assange, qui a réclamé, une fois réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres, des gardes du corps du... FSB, les services secrets russes ! Julian Assange, qui, bizarrement, cette fois-ci, fait ses "pré-révélations"... aux Izvestia, journal de l'Etat russe ! Quel est le bon sang de bonsoir de rapport avec une élection française ? Il n'a pas le numéro de l'AFP ?
Dire que tout cela pue prodigieusement serait largement au-dessous de la vérité. Et qu'on ne me raconte pas que Dhuicq ne savait pas, qu'il s'est fait piéger. Ses visites à Bachar el-Assad et à Moscou pour dénigrer la politique de son propre gouvernement auprès de gouvernements étrangers, son engagement pro-russe de longue date, font qu'il ne peut pas ignorer ce qu'est Sputnik, qui n'est évidemment pas "une agence de presse russe", comme le répètent les médias imbéciles et pusillanimes, y compris ceux qui sont opposés à la politique de la Russie.
Sputnik, c'est Granma, c'est Gringoire, c'est Je suis partout, c'est Signal. Il suffit de le lire pour le constater. Il y a un moment où il faut commencer à faire marcher son cerveau. Appeler Sputnik une agence de presse, c'est prétendre que les obscénités de Snoop Dogg sont de la musique, au même titre que la messe en si de Bach.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 février 2017 à 01:16
Après la sémantique de la chasse à courre voici venu le temps de la sémantique empruntée à la révolution, trop facile plus personne n'y croit.
Quels seront les nouveaux éléments de langage ? Je crois deviner.
Rédigé par : Giuseppe | 09 février 2017 à 16:01
@ bernard | 08 février 2017 à 19:11
La télévision et la presse sont entre les mains de gens qui assassinent notre pays depuis des décennies !
Rédigé par : amen | 09 février 2017 à 12:39
@Patrice Charoulet 09 février 2017 06:48
J'ai beaucoup apprécié votre post.
Sauf pour le merlan à l'eau ! Pauvre bête ! Même pas une petite sauce au beurre fondu !
Quand on examine le rapport de la Cour des comptes, quand on voit le résultat du commerce extérieur (négatif en France de près de 50 milliards et positif en Allemagne de 230 milliards), quand on voit les taux d'intérêt qui passent à 1% pour le France et restent à 0,3% pour l'Allemagne, quand on sait que nous avons 9 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres etc. etc. etc., on se demande si certains, avec leurs calculs de boutiquiers à n'en plus finir sur les mérites et salaires des uns et des autres ne vivent pas dans le délicieux monde irréel des fonctionnaires bisounours en dehors de toutes contingences de la réalité quotidienne.
Malgré ces problèmes - que je ne nie pas - François Fillon est le seul des candidats à nous apporter un peu d'espoir pour le redressement de la France.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 09 février 2017 à 11:43
Merci à isa pour la description exacte du professeur d'Université !
Plus toutes les pressions nouvelles concernant l'autonomie des Universités pour faire comme aux States qui, eux, sont ainsi organisés depuis des lustres dans un pays à la superficie presque vingt fois supérieure à celle de la France. (Uni vers la cité perd donc de sa
signification.)
Quant aux frais de gestion divers et variés qui se montent à des sommes astronomiques, F. Fillon nous a donné un exemple d'emploi de dépenses ménagères dont la gestion familiale pour assumer entre autres un dernier-né !
Je maintiens 2017 : l'avènement de nouveaux comiques malheureusement méprisants.
Rédigé par : calamity jane | 09 février 2017 à 10:39
J’ai regardé également C dans l’air hier. J’y ai appris notamment que VGE était soutenu par Moscou en 1981, François Mitterrand étant soupçonné d’être soutenu par les Américains.
C’est finalement ce dernier qui l’a emporté. Comme quoi la « méchante » Russie ne gagne pas à tous les coups...
Il est évident que les deux grandes puissances mondiales jouent de leur influence pour favoriser le candidat qui leur convient le mieux dans toutes les élections de par le monde.
Ceci ne date pas d’hier. Il serait fastidieux de citer les exemples où la CIA et le KGB ont fourré leur nez dans des campagnes électorales au cours de ces soixante dernières années.
Le cas Macron n’est pas un cas isolé et rien ne permet d’affirmer d’ailleurs que ces manœuvres étrangères puissent avoir une influence quelconque sur le résultat final. Après tout ce sont quand même les citoyens français qui vont voter en avril prochain et il serait temps d’arrêter de les prendre pour des imbéciles, ce que les médias ont un peu trop tendance à considérer comme une chose acquise.
J’ai trouvé par contre particulièrement abjecte cette rumeur laissant entendre qu’il avait des « relations très particulières » avec Mathieu Gallet, l’actuel PDG de Radio France. Il a su répondre à ces allégations qui ne font pas honneur à ceux qui les ont répandues sur les réseaux sociaux avec humour :
« Pour mettre les pieds dans le plat, si dans les dîners en ville, si dans les boucles de mails, on vous dit que j'ai une double vie avec Mathieu Gallet ou qui que ce soit d'autre, c'est mon hologramme qui soudain m'a échappé mais ça ne peut pas être moi ».
Avec une petite flèche au passage à J-L Mélenchon et son hologramme dont il est si fier, d’une perfidie exquise. Là je dois dire bravo pour la répartie.
Rédigé par : Achille | 09 février 2017 à 10:23
Normal, vous aviez dit normal ?
"...Il est aussi possible de voir l’élection pour un mandat à durée déterminée comme un processus adapté à un peuple réputé préférer la révolution à la réforme, guillotineur d’un roi et d’une reine ou encore exilant d’autres souverains. En effet l’assurance que l’erreur commise lors de l’élection durera au plus le temps du mandat amène les présidenticides en puissance à la patience : plutôt que tuer, ou même expulser, il est plus doux et moins dangereux de ne pas renouveler. Un bouc émissaire en sursis, finalement a aussi ses vertus pour maintenir la concorde civile : l’élection est le sacrifice périodique de celui par qui les scandales sont arrivés. Le temps de tout oublier au moment de la joute électorale et de ses déchaînements passionnels, on rêve ensuite d’un état de grâce durant lequel le nouvel élu va tout résoudre et on repart pour un tour de… déception.
La situation diffère aux États-Unis où, depuis 35 ans, la réélection est la norme (excepté George Bush père). Dans ce régime dit présidentiel, les pouvoirs sont strictement séparés : le président n’y est pas responsable de tous les malheurs de son peuple, dans la mesure où le Congrès n’en émane pas. Les élections du président, des sénateurs et des représentants sont d’ailleurs souvent discordantes ; plus, une même couleur politique ne garantit pas la subordination du Congrès au président. Ce dernier a une souveraineté plus que limitée, comme le notait déjà Tocqueville : il exécute des lois qu’il ne peut empêcher d’exister et laisse aux États de l’Union bien des responsabilités tout en renvoyant à la société civile et à l’économie le soin de régler la plupart des difficultés individuelles. Il est donc mieux protégé que le président français présumé omnipotent mais toujours à la merci d’une opinion publique vindicative qui l’a choisi pour donner satisfaction à une foultitude de revendications contradictoires.
La roche tarpéienne est en fait plus proche de l’Élysée que du Capitole."
Extrait de :
https://emissaire.blog/2017/01/23/le-president-de-la-republique-francaise-un-bouc-emissaire-en-sursis/
Rédigé par : Aliocha | 09 février 2017 à 10:18
Rappelons-nous le président "normal" que François Hollande rêvait d'être et qui ne l'a été que trop (...)
Parce que vivre entouré d'un harem digne d'un satrape oriental correspondrait selon lui aux critères de la normalitude ?
Rédigé par : Exilé | 09 février 2017 à 09:30
@ bernard | 08 février 2017 à 19:11
"Je viens de voir C dans l'air. Eh bien je viens de passer une heure ébouriffante."
Oui, on sentait chez les participants le délicieux bonheur de partager, entre amis, sur le ton de la "confidence", combien cela leur faisait du bien "d'abîmer" Trump, Poutine, Fillon et Le Pen.
Leur "délicatesse" en ce qui concerne Macron était touchante.
Rédigé par : marie | 09 février 2017 à 08:17
Vos réflexions sur divers présidents récents et divers candidats actuels sont des plus judicieuses.
Laissez-moi revenir à l'un de ces candidats, M. Fillon.
La réaction d'une foule de commentateurs, ici et ailleurs, m'étonne. Ils font des recherches, ils lisent des choses, ils font des calculs, des additions, des comparaisons et arrivent à cette immense conclusion que mon candidat aurait reçu, avec sa femme, peut-être plus d'argent qu'il n'aurait fallu. La belle découverte ! Un beau champ s'ouvre à eux en France et dans deux cents pays.
A vos calculettes, Messieurs et Mesdames !
Il y a un pays qui aurait dû vous plaire, voilà quelques décennies, où il n'y avait que trois salaires pour les habitants : le salaire 1, le salaire 2 et le salaire 3. Ce pays de vos rêves était... l'Albanie.
Pour ma part, je n'envie nullement M. Fillon. Je suis certainement le moins envieux des deux cents commentateurs de ce blog. Je suis le moins fait pour suivre les pas de Robespierre et de Fouquier-Tinville.
Je bois de l'eau, je ne fume pas, je préfère manger un merlan à l'eau, une crudité, un yaourt et un fruit que d'aller au restaurant. Je n'aime pas les concerts. Les voyages me fatiguent. Quand on me montre un manoir, je me dis : que de soucis d'entretien ! Quand je vois une Porsche, je me dis : que d'occasions d'accidents et d'amendes !
La question que je me pose, quand je vote à la présidentielle est : quel candidat me semble être le plus expérimenté, le plus capable et le plus convenable pour cette fonction. Il n'y a pas photo, dans la situation présente.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 février 2017 à 06:48
@ bernard | 08 février 2017 à 19:11
Il est vrai que la charge contre Poutine était exagérée et avait à certains moment un aspect grotesque.
Voici le lien vers Sputnik qui rétablit les faits, ou à tout le moins donne la vision de la défense après l’accusation.
Je retiens cette phrase de l’article :
« Il se pose alors la question de savoir depuis quand l'opinion personnelle d'une personne est considérée comme de la « désinformation » et en quoi il est criminel de donner la parole à un député français. Rappelons d'ailleurs que l'objectif de Sputnik consiste précisément à donner un point de vue alternatif sur les événements même si ceci peut déplaire aux médias mainstream.» (fin de citation)
Et il est vrai que dans l’ambiance actuelle, ne pas être béat devant Macron est considéré comme un faute ou pire comme une trahison contre l’avenir (?) par les médias bien-pensants.
https://fr.sputniknews.com/france/201702081029999226-macron-wikileaks-medias/
Rédigé par : Tipaza | 09 février 2017 à 06:47
@ bernard
Macron dans l'oeil de Moscou ? Pas prouvé, il faut voir, mais on ne peut l'exclure.
La dernière attaque sur Macron, qui serait soutenu par un "riche lobby homosexuel", émane d'un certain Nicolas Dhuicq. Député LR de l'Aube, psychiatre de profession, il s'est illustré à l'Assemblée par des prises de positions tranchées contre le mariage pour tous (cela peut se comprendre, le sujet est clivant, il n'a pas été le seul), et, de manière plus suspecte, en faveur du lobby du tabac (je précise que je suis fumeur moi-même).
Il fait partie de cette dizaine de députés pro-russes à la tête desquels on trouve Thierry Mariani. Je l'ai vu par hasard une fois à la télé défendre l'annexion de la Crimée avec des arguments qui ne pouvaient venir que d'un mémo passé par l'ambassade de Russie.
Nicolas Dhuicq sonne la charge anti-Macron avec deux clairons, celui de Spoutnik, l'ancienne agence de presse Ria Novosti, une des deux grandes agences de presse russes avec Tass, et de RT, l'ancienne Russia Today, une chaîne de télévision visant à donner "un autre regard sur l'actualité". Ces deux médias ont des sites Internet en français.
Soit les autorités russes ont décidé de s'inviter dans la campagne française avec des actions de "communication" de ce genre, soit les Républicains s'en servent pour leurs propres objectifs, puisque ceux-ci convergent : Fillon président, ce serait bien vu à Moscou, dans un premier temps du moins. Après, il faudrait juger sur pièce.
Rédigé par : Tomas | 09 février 2017 à 00:23
@Duval Uzan
Certaines choses me dérangent chez Valls, mais il a bien fait le job.
On peut regretter sa nomination un peu tardive.
Je connais des élus de droite et des fillonistes (anciens) qui le disent en douce.
Je rajouterais Le Drian à votre trio.
Lui a à mon avis le calibre d'un président. Cazeneuve plus tard, hélas peu de temps pour assurer.
Un peu d'objectivité ne fait pas de mal.
Je l'ai déjà dit sur ce blog, les finances de la France vont mieux, les taux ont baissé. Que n'avait-on pas entendu en 2012.
Pour preuve, beaucoup veulent la place.
Même Fitch, bien connu de Marc Ladreit de Lacharrière admet la solidité du pays.
Hollande a été un peu léger avec les journalistes et Leonarda lui colle à la peau.
Fillon a montré son incapacité à improviser à faire des bons choix quand il faut agir, et là c'est une déception.
Rédigé par : stephane | 08 février 2017 à 23:59
@Xavier NEBOUT
Pour tout vous dire j'ai un prof de fac pour mari, à la retraite depuis deux ans, ce qui me permet de vous donner un témoignage concret, c'est toujours mieux que les "journalistes". Sa dernière fiche de paye, il y a deux ans exactement, mentionnait un net à payer de 3532€. Cela pour un PU 1ère classe 2e échelon (il y en a 3).
Pour en arriver là : doctorat, habilitation à diriger des recherches (sorte de thèse d'Etat sur travaux), concours, nombreuses publications (dont la simple liste, ouvrages et articles scientifiques réunis, fait 11 pages A4).
Pour le travail lui-même, en dehors des heures de cours, direction de maîtrises et de thèses, participation à des jurys de soutenances, organisation de colloques, conférences, séminaires, commissions de spécialistes, et bien sûr obligation de recherches ("enseignant-chercheur").
Vous comprendrez que les rémunérations de la famille Fillon m'aient laissée rêveuse.
Cordialement.
Rédigé par : isa | 08 février 2017 à 21:48
@ bernard | 08 février 2017 à 19:11
D'accord avec vous, les intervenants en ont rajouté sur Fillon (ils l'ont mis dans le même sac que MLP en raison de leur "fascination" commune pour Poutine), et traité Macron avec un parti pris marqué de bienveillance inconditionnelle. Que la Russie s'attaque à Macron montre son importance, disent-ils. Elle ne l'aime pas parce qu'il est atlantiste et plus européen que les autres. Aussi parce qu'il s'élève, lui, contre les exactions de Poutine. Enfin, il a beaucoup d'humour, on nous l'a montré victime de rumeurs dégoûtantes et cependant très à l'aise et très applaudi en meeting, tandis qu'on mentionnait les autres candidats à la présidentielle - si indulgents pour Moscou et ses mensonges - avec une réprobation non camouflée.
Si les Russes veulent vraiment empêcher Macron de gagner les élections, ce n'est pas gagné, les media, C dans l'air en tête, sont ouvertement pour lui. À moins que Thréard, par exemple, cherche à montrer qu'il est fair-play vis-à-vis de Macron quand il est attaqué par des rumeurs pour mieux se donner le droit d'examiner sa candidature à la loupe ensuite. Qui sait ?
Rédigé par : Lucile | 08 février 2017 à 21:32
@ Marc Ghinsberg
« On pourra penser tout le mal que l’on voudra de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, mais l’un et l’autre ont eu à faire face à des crises majeures, celle des subprimes qui a failli tourner en catastrophe absolue et celle du terrorisme qui aurait pu provoquer une fracture civile irrémédiable. Avec des personnalités très différentes, l’un et l’autre ont été à la hauteur de la situation, conservant dans la tourmente lucidité, sang-froid, capacité de décision. »
Tout à fait d’accord avec vous. Et si on élisait les Présidents en fonction de ce qu’ils ont fait et non de ce qu’ils feront ?
Oui moi je suis fière de François Hollande et de Manuel Valls ainsi que de Bernard Cazeneuve et de la Police. Ils ont été à la hauteur. Tous ceux qui s’imaginent que cela a été facile sont incompétents.
Une si belle équipe qui va bien nous manquer ; cela m’attriste profondément.
Rédigé par : Duval Uzan | 08 février 2017 à 21:28
"Un président comme tout le monde, mais pas trop", cher P Bilger, je m'en contrefiche. L'attente des Français n'est pas là !
Un programme de réformes, des convictions, des réalisations une fois élu. Voilà le deal ! Qu'il fasse le job !
Ma douce Bretagne a voté en majorité pour Hamon lors de la primaire socialiste : résultat de l'action JAC JEC JOC depuis les années soixante ! Les chrétiens de gauche comme disait un ancien prof d'histoire : ''les pires'' !
@ Bernard
Tout à fait d'accord avec vous : 'C dans l'air' est exactement dans la ligne du politiquement correct voulu par le système. Et ça ne date pas d'hier !
Cordialement
Rédigé par : boureau | 08 février 2017 à 20:34
@Claude Luçon | 08 février 2017 à 17:59
Non ! NKM en totale immersion, banches/prédalles, banches/prédalles, banches/prédalles... Six mois de métallique dont trois en hiver trois en été, naturalmente.
Bon je serai clément depuis qu'elle a dit de notre Réjoui national qu'il était "fort avec les faibles et faible avec les forts".
Ceci dit je cherche toujours le gouvernement.
Rédigé par : Giuseppe | 08 février 2017 à 20:23
Je ne sais pas si Benoît Hamon, l’homme que personne n’attendait, sera élu en mai prochain, par contre il semble que François Fillon n’en ait toujours pas fini avec Le Canard qui est bien décidé à ne pas lâcher le morceau.
Nous sommes revenus au temps de la Terreur. Certains journaux sont devenus de vrais tribunaux révolutionnaires. Les Robespierre du Canard, les Fouquier-Tinville de Mediapart, les Marat du Monde, les Saint-Just de Libération se posent en garant de la morale républicaine. Tout un programme !
Certes il n’y a plus la guillotine place de la Concorde, mais ces sans-culottes de salon veulent que des têtes tombent dans la sciure.
Ça sent la fin de régime avec en prime la fin des privilèges de nos élites. La dernière fois que les Français s’étaient lancés dans ce type d’aventure, dix ans plus tard ils avaient un empereur à leur tête…
Faut faire gaffe quand même !
Rédigé par : Achille | 08 février 2017 à 20:14
@stephane
Bien vu, c'est mérité !
Rédigé par : Jabiru | 08 février 2017 à 19:54
Finalement le prochain quinquennat sera peut-être le dernier car la machine à escroqueries va s'emballer et exploser !
Même les jeunes ne croiraient plus en l'avenir :
- violence,
- invasion,
- chômage,
- endettement à leur charge,
- diplômes bidon,
- drogues,
et
- une classe politique idiote et crapuleuse !
Rédigé par : amen | 08 février 2017 à 19:32
@ Claude Luçon | 08 février 2017 à 17:59
« En voyant les arguments des anti-Fillon ici, je suis sûr qu'ils seront d'accord avec moi pour élire Ribéry. »
Comme président je verrais plutôt un journaliste du Canard, de Mediapart ou du Monde.
Pensez donc, avec des parangons de vertu comme Christophe Nobili, Edwy Plenel ou encore Davet et Lhomme (en binôme vu qu’ils sont inséparables au point qu’ils doivent se partager le même cerveau) à la tête de l’Etat, terminés les emplois fictifs, abus de biens sociaux, prises illégales d’intérêts.
Enfin une France propre !
Rédigé par : Achille | 08 février 2017 à 19:26
Je viens de voir C dans l'air. Eh bien je viens de passer une heure ébouriffante. A fond l'anti-Trump, l'anti-Poutine, l'anti-Fillon, l'anti-Le Pen, l'anti-Russie. Je me croyais revenu en 1970. Plus de nuances, plus de précautions oratoires, du cash pro-Macron mais sans le dire ouvertement. Du pro-Clinton pour résumer. Il ne fallait pas rater ça, je vous l'assure. Même Thréard semblait plonger avec joie dans la douce hystérie.
Titre de l'émission : Macron dans l'oeil de Moscou.
On se serait cru à une réunion du Bureau des Légendes.
Rédigé par : bernard | 08 février 2017 à 19:11
@ Jabiru | 08 février 2017 à 17:05
"…en s'appuyant sur les travaux de la Cour des comptes qui vient de publier son florilège de gabegie des dépenses publiques. L'essentiel étant de supprimer drastiquement les dépenses inutiles pour renforcer les moyens qui en manquent. Trop d'argent dépensé, pratiquement aucun contrôle et pas vraiment de sanctions…"
Totalement d’accord avec vous, car tant qu’on de donnera pas à la Cour des comptes et à ses Chambres régionales de réels pouvoirs de sanction, ses X rapports resteront sans suite. Toute notre classe politique de gauche comme de droite s’est toujours refusée à cela, et aucun candidat à la présidentielle ne l’évoque dans son programme !
Et là ils ne peuvent se réfugier derrière l’Europe et ses traités, de même pour faire le ménage dans les multiples Hautes autorités et autres comités, ainsi qu’au sein des collectivités territoriales dont le gaspillage des fonds publics est quasi en croissance exponentielle. Même Fillon la rigueur se garde bien de mettre tous ces sujets dans son programme. Bien évidemment comme tous ses concurrents, il ne veut pas se mettre à dos les élus locaux, régionaux et nationaux qui en sont les premiers bénéficiaires : pour eux-mêmes, leurs familles et obligés.
Rédigé par : Trekker | 08 février 2017 à 18:21
@ amen | 08 février 2017 à 15:03
D'abord je ne suis pas un "Ancien" je suis quelqu'un qui est jeune depuis plus longtemps que vous, que ce soit clair NdD !
Je vois qui vous avez en tête mais je suis d'origine orléanaise et à Orléans nous élisons une Jeanne d'Arc tous les ans, elle doit avoir 18 ans et, autrefois, elle devait être vierge.
Votre candidate ne se qualifie pas même si elle se prend pour Jeanne d'Arc.
Bayrou et Juppé, eux sont des anciens, pas question !
J'espère que vous ne pensez pas à Rama Yade, Rachida Dati ou Cécile Duflot ?
NKM à la rigueur, elle est X donc ingénieur, elle a servi dans la Royale, ce qui me la rend doublement sympathique, mais il faudrait lui dire de faire un stage en totale immersion chez Angela Merkel ou Theresa May au cours des prochains deux mois.
En voyant les arguments des anti-Fillon ici, je suis sûr qu'ils seront d'accord avec moi pour élire Ribéry.
Rédigé par : Claude Luçon | 08 février 2017 à 17:59
@isa
Effectivement, ça fait beaucoup. Je cite ce que l'on voit sur Mediapart, et s'ils en rajoutent pour Hamon, on peut s'attendre à tout lorsque c'est Sarkozy ou Fillon.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 février 2017 à 17:58
@Jabiru
Quelqu'un qui gère le pays en bon père de famille ? Qui l'enrichit comme on enrichit sa famille ?
Vous l'avez votre candidat.
Rédigé par : stephane | 08 février 2017 à 17:43
Hamon ? Mais non, non, et non !
Ce n'est pas parce que le corps est malade voire à l'agonie qu'il faut lui administrer le poison ! Je sens du mieux, éloignez seulement ce poison !
Rédigé par : duvent | 08 février 2017 à 17:15
Ce qui serait souhaitable c'est un Président qui commencerait à gérer le pays en bon père de famille et en s'appuyant sur les travaux de la Cour des comptes qui vient de publier son florilège de gabegie des dépenses publiques. L'essentiel étant de supprimer drastiquement les dépenses inutiles pour renforcer les moyens qui en manquent. Trop d'argent dépensé, pratiquement aucun contrôle et pas vraiment de sanctions. Avec du pragmatisme et de la rigueur bien ordonnée, il devrait être possible de remettre le pays sur de bons rails et de restaurer la confiance. Vaste débat mais on ne le contournera pas faute de se retrouver dans la même situation que les pays en dérive.
Je ne vois pas bien aujourd'hui qui, comme le Général de Gaulle, aurait le bon sens de revenir à des fondamentaux comme ne pas mélanger dépense personnelle et dépense publique. Un politique peut-il envisager de vivre chichement ? That is the question !
Rédigé par : Jabiru | 08 février 2017 à 17:05
Pour compléter mon commentaire précédent, j'ai ce matin écouté Radio Classique à 7h30 à laquelle participait Yves Michaud. Voulant retrouver les références de son dernier livre, j'ai trouvé trace d'un entretien qu'il a récemment accordé à Paris Match. Le portrait qu'il dresse de Benoît Hamon est sans aménité et mérite d'être lu :
http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Yves-Michaud-Hamon-est-inauthentique-et-opportuniste-1174079
Tout est résumé dans le titre de l'article : Yves Michaud : "Hamon est inauthentique et opportuniste". C'est tout dire !
Rédigé par : Robert | 08 février 2017 à 16:26
@ kmn(jlm) | 08 février 2017 à 14:43
« Restait Hamon qui permet aux jeunes d'exister un peu dans ce parti tenu par d'inflexibles patrons qui ne savent qu'exclure... »
François Hollande aussi avait tout misé sur les jeunes avec ses contrats aidés et autres carabistouilles. On voit ce qu’il en est advenu. Il a dû se résigner à renoncer à se représenter.
Personnellement je suis très sceptique sur son idée de revenu universel qu’il est pratiquement seul à défendre. Même à gauche bien de ses amis du PS, y compris des frondeurs, pensent qu’il va droit dans le mur.
Ses explications sont oiseuses et je doute que, même s’il était élu, il soit en mesure de mettre en place ce projet qui a certes le mérite de la nouveauté mais dont le financement laisse perplexe.
S'il veut convaincre il va falloir qu'il développe davantage ses arguments.
Rédigé par : Achille | 08 février 2017 à 15:54
@ Claude Luçon | 08 février 2017 à 14:09
Enfin, l'Ancien, vous rendez-vous compte de la situation ? De cette crasse, ce pétrin dans lequel nous sommes avec tous nos couillons de prétendants au fauteuil unique et pas d'ingénieur ingénieux dans ce lot.
Et pourtant il n'y en a qu'une qui soit à la hauteur de cette fonction et nous la rejetons. Les Anglais ne se trompent pas et les Allemands non plus : "Certaines femmes ont plus de valeur que leurs piètres compagnons" !
Mais qui sait, Bayrou se pointe à l'horizon et Juppé n'est pas loin, votre choix va s'élargir mais sa qualité reste douteuse !
Rédigé par : amen | 08 février 2017 à 15:03
Oui ! comme en Allemagne !
Puis comme dans les pays nordiques pour les politiques qui se servent !
Ensuite, supprimons l'immunité pour le Président !
Encore, stop les retraités qui parlent sans être dans le milieu du travail... et qui se sont également gavés !
Puis, plainte contre l'Etat pour les caisses de retraite complémentaire qui ont disparu du circuit !
Puis, procès contre l'Etat pour les vacataires de la fonction publique dont les caisses s'engraissent sur le dos des cotisants en rechignant de payer ce qu'elles ont déjà volé ! + intérêts de retard s'il vous plaît... et ainsi de suite ; la liste est longue !
Et on vient nous la raconter avec un candidat qui ne sait même pas ce qu'il fait de son pognon ?! en responsabilisant sa femme ?! @ caroff
Rédigé par : calamity jane | 08 février 2017 à 14:58
Hollande n'avait pas la stature d'un président de la République, il n'était pas fait pour ça. Il a été élu on se demande encore comment, il ne sait pas pourquoi il est encore là bientôt cinq ans plus tard. Il ne sait toujours pas ce qu'il doit faire, il ne tient pas son rang.
Rédigé par : vamonos | 08 février 2017 à 14:49
@Achille
"Benoît Hamon, son problème est justement qu’il ressemble trop à monsieur Tout le Monde. Comment a-t-il pu gagner la primaire du PS face à des personnalités affirmées comme celles de Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou encore Vincent Peillon est pour moi une énigme."
Pas si compliqué : M. Valls a mis les gens dans la rue et les y remettrait, A. Montebourg a une attitude insupportable, méprisante et dont il ne semble même pas conscient, qui bloque toute espèce de charisme, Vincent Peillon sorti quelques instants de sa bulle s'est empressé d'y retourner. Restait Hamon qui permet aux jeunes d'exister un peu dans ce parti tenu par d'inflexibles patrons qui ne savent qu'exclure...
Rédigé par : kmn(jlm) | 08 février 2017 à 14:43
Il y a une solution à laquelle personne ne semble avoir pensé.
Nous sommes confrontés à un candidat qui est une poupée de Rothschild pour Brigitte, un autre, Breton, qui se prend pour un druide et veut faire des miracles, il a redécouvert la potion magique, une troisième qui se prend pour Jeanne d'Arc, un quatrième qui se voit en héros de la guerre des étoiles et se propulse sur deux étoiles en même temps.
Pourtant j'ai la solution : Ribéry pour président.
Il est riche, peut se financer tout seul et a plein de stades pour sa campagne électorale.
Ses sous ont été fournis par les Allemands dont il est la coqueluche.
Il ne peut pas faire pire que Hollande.
Oublions le cumul des mandats, les Allemands l'adorant il peut doubler en se présentant à l'élection allemande et remplacer Angela comme Chancelier.
Il est musulman et fera la joie de Houellebecq en lui donnant raison.
Diplomatie, économie, intégration, dette, ils nous sort du pétrin en un rien de temps.
Après le Brexit et Trump, Ribéry, c'est logique.
J'avais aussi pensé à Benzema mais mieux vaut être généreux et le laisser aux Espagnols, ils sont plus fauchés et plus dans le pétrin que nous. En plus nous avons des dirigeant espagnols en France, pourquoi pas un Français à la tête de l'Espagne, d'autant plus que la tête est son principal atout au foot.
Rédigé par : Claude Luçon | 08 février 2017 à 14:09
Quel beau billet, un vrai un grand chef-d’oeuvre !
On ne se lasse pas de le lire et de le relire.
Rédigé par : Duval Uzan | 08 février 2017 à 13:51
"Cet aveu sinon de faiblesse du moins de finitude est en réalité une attitude de force. Je n'ai pas besoin de me déguiser en homme providentiel, contrairement à tant d'autres, parce que je ne le suis pas et que cette sincérité est précisément la preuve de ma singularité positive".
Et s'il advenait qu'Hamon devînt président il pourrait se prévaloir de ses succès puisqu'il n'en avait pronostiqué aucun !!
Quand j'entends Hamon, je ne peux m'empêcher de penser à Gerhard Schröder, chef du SPD et leader de la coalition en 2003 qui avait lancé l'"agenda 2010" pour redresser son pays (une sorte de Fillon quoi !) :
La durée de versement des indemnités de chômage avait été réduite à 12 mois, et 18 mois pour les plus de 55 ans, contre 32 mois auparavant. L’allocation de fin de droits avait été supprimée et les Allemands au chômage depuis plus d’un an touchaient ensuite le revenu minimum baptisé "Hartz IV", sur une base de 382 euros par mois, contre 345 euros en 2005.
Leur loyer et les frais de chauffage n'étaient plus pris en charge par l’Etat.
Par ailleurs, les chômeurs devaient accepter tout travail proposé par l’Agence allemande pour l’emploi. Parmi lesquels les "ein-euro jobs", des postes rémunérés un euro de l’heure. En cas de refus, l’aide sociale était réduite de 30% durant trois mois.
Conséquence, le taux de chômage qui s’élevait à 11,3%, en 2003, n’atteignait plus que 7,4% en février 2013...
Donc des mesures qui seraient considérées comme délirantes dans notre pays qui se propose de payer les gens à rester dans leur canapé...
Rédigé par : caroff | 08 février 2017 à 13:14
@Xavier Nebout
"...son poste de professeur associé (c'est-à-dire nommé sans en avoir les diplômes) vaut de 5236 à 7443 € net par mois"
Vous avez la grille des simples "professeurs associés" ?
Parce que là vous donnez des rémunérations qui dépassent celles d'un professeur d'université 1ère classe en fin de carrière : 4500 au dernier échelon, 5110 s'il a atteint la "classe exceptionnelle". Et les PU sont autrement qualifiés !
Rédigé par : isa | 08 février 2017 à 12:52
Hamon a la générosité en bandoulière ; 700 à 800 euros mensuels pour tout le monde. Il est bien plus facile de distribuer à tout-va l'argent qu'on n'a pas que de s'atteler à la tâche en réformant et dynamisant le marché de l'emploi. Un homme modeste, si vous voulez, mais un homme qui capitule devant la difficulté et dont le projet serait très néfaste pour l'économie française et donc pour l'emploi. Même capitulation devant le communautarisme. Les frondeurs sont récompensés : ils ont bien savonné la planche à Hollande et à Valls.
Avec le recul, on peut considérer que Hollande a fait une lourde erreur (une de plus) celle de ne pas se représenter. La social-démocratie attendra, l'utopie perdurera. Et pourtant, ce pays aurait besoin d'une possibilité d'alternance gauche-droite non sectaires, une respiration démocratique sans épouvante, sans traumatisme.
L'espoir ? Macron, Fillon ? Mais Fillon vient de perdre de sa superbe. C'est Juppé qui convenait le mieux, me semble-t-il. En attendant, la dynastie de Montretout affûte les arguments populistes et encaisse les subsides de l'Europe tout en l'exécrant.
Rédigé par : jack | 08 février 2017 à 12:25
Je n'ai pas voulu faire des commentaires sur François Fillon et ses affaires car, bien qu'opposé à ses choix économiques et politiques, je n'apprécie guère la chasse à courre.
De son côté, Le Canard poursuit son travail de mise à jour de la "réalité cachée Fillon". C'est sans doute sa fonction, mais la chasse organisée en meute par le reste des médias à longueur de journée ne saurait être acceptable.
Pour ce qui est de ce billet, je rejoindrai pour une fois l'analyse de Marc GHINSBERG | 08 février 2017 à 07:46.
De fait, Benoît Hamon donne plutôt l'impression d'un président d'association, fût-elle politique, et ne me semble pas afficher la capacité de revêtir le costume et donc la fonction de président de la République. Il reste au fond de lui-même un simple apparatchik du PS où il a accompli toute sa carrière dans des seconds rôles.
Certes, la fonction peut permettre de révéler une personnalité. Mais là j'en doute au plus haut point.
La France a besoin d'un "chef d’État", ce que ne semblent être ni Benoît Hamon, ni moins encore le petit chouchou du système, Emmanuel Macron. Il faut avoir l'aptitude de "commander aux hommes et aux institutions" dans l'intérêt de la France et des Français, ce à quoi leurs profils de carrière ne me semblent aucunement les avoir préparés.
Quand on voit comment M. Macron a bradé certains pans de notre industrie nationale, on peut douter de sa capacité à travailler dans l'intérêt général de son peuple, quoi qu'il déclame dans ses discours qui plaisent à ceux qui les écoutent sans aiguiser leur sens critique.
Rédigé par : Robert | 08 février 2017 à 12:06
Misère, misère, encore cinq mauvaises années en perspective et cela jusqu'à ce que mort s'ensuive, c'est-à-dire la mort de la cinquième Ripoublique !
Les moi-je en déclin !
La prochaine cuvée sera-t-elle moins bête ?
Rédigé par : amen | 08 février 2017 à 12:02
@Marc Ghinsberg
On pourra penser tout le mal que l’on voudra de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, mais l’un et l’autre ont eu à faire face à des crises majeures, celle des subprimes qui a failli tourner en catastrophe absolue et celle du terrorisme qui aurait pu provoquer une fracture civile irrémédiable.
Terrorisme dites-vous. Rappelons tout de même quitte à devoir rabâcher que le terrorisme n'est qu'un moyen comme un autre employé par des gens qui haïssent notre civilisation depuis des siècles, qui ont toujours fait usage de la violence extrême ou de la ruse à des fins de conquête, et qui se sont réveillés depuis quelques dizaines d'années après avoir pris conscience de nos faiblesses.
Hollande n'a rien réglé du tout, il a juste poussé la poussière sous le tapis et serré le couvercle sur la marmite pour éviter de voir sortir la vapeur sous son mandat mais cela ne fera que retarder l'échéance de l'explosion.
Surtout que d'un autre côté, lui et ses comparses, en bons apprentis sorciers qu'ils sont, poussent les feux au maximum...
Rédigé par : Exilé | 08 février 2017 à 11:55
Effectivement, il est comme les autres :
Voulant en savoir un peu plus sur le prétendu "professeur d'université" avec une licence d'histoire, voici une partie du commentaire que je trouve sur Mediapart :
« B. Hamon est repassé dans les « Grandes Gueules » de RMC ce jeudi 29/9/2011. A la fin de l'émission, on lui a demandé sa rémunération totale : 4500 € nets a dit Monsieur Hamon. Le journaliste n'a pas bronché. Quand on sait que son indemnité de Conseiller régional est déjà au minimum de 2037 € net/M et que son poste de professeur associé (c'est-à-dire nommé sans en avoir les diplômes) vaut de 5236 à 7443 € net par mois pour huit heures de présence par mois, ça fait déjà un total de plus de 7300 € net par mois sans compter les bénéfices de sa Société LEFIL, où bon nombre de ses clients sont ses amis politiques. Mensonges, mensonges. Il n'y pas de mal à gagner de telles sommes mais il faut les assumer ! Il est vrai que c'est plus dur à assumer lorsque toutes ces rémunérations sont acquises grâce au PS et aux copains élus Présidents de Région et autres... »
Par ailleurs on ne sait pas de combien d'associations Benoît Hamon est "président" ou "président honoraire" avec indemnités de fonction et frais de déplacement assortis.
Comme pour les autres, quelques années de cachot dans un monastère à entendre seulement les offices lui feraient le plus grand bien, pour le salut de son âme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 février 2017 à 11:52
@ marie | 08 février 2017 à 08:12
« ...lors de l'investiture de monsieur Hamon, madame Taubira, longuement ovationnée, a connu un triomphe.
Elle a déclaré :
"Nous allons nous éblouir nous-mêmes".
Qu'a-t-elle voulu indiquer par cette promesse ? ? »
Trop tentant :
« Monsieur Hamon président : Madame Taubira à la justice ? »
Mais non voyons. Réfléchissez. La plus belle = le plus puissant des ministres = le 1er !
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 février 2017 à 11:38
...on dépense pour tous (...)
Dépenser un argent que l'on ne possède pas pour se faire bien voir : jusque-là j'en fais autant.
Ne cherchez pas plus loin, le président qu'il vous faut, c'est moi...
Rédigé par : Exilé | 08 février 2017 à 11:11