Un journaliste de C8, se faisant passer pour un militant du Front national, s'est servi d'une caméra cachée, durant deux mois, en immersion au sein du FN de la jeunesse de Nice (Le Figaro).
Un reportage a été diffusé : "La face cachée du FN" et il a fait l'objet d'une large promotion.
Le FN a dénoncé "la manipulation" et des "méthodes de voyous".
Cette démarche - caméra cachée et transparence perverse - a certes permis de révéler des propos scandaleux, racistes, révisionnistes, mais aussi des outrances qui relevaient de la liberté d'expression, aussi paroxystique qu'elle puisse apparaître.
Ce n'était pas la même chose d'entendre d'une part le libraire Benoît Loeuillet, élu au Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, soutenir "qu'il n'y a pas eu autant de morts. Il n'y en a pas eu 6 millions. Il n'y a pas eu de morts en masse comme ça a été dit", et d'autres, dans un bar, comparer les Noirs à des singes ; et d'autre part, de voir certains adhérer à la thèse du Grand Remplacement de Renaud Camus et la relayer sur un compte Twitter anonyme.
Il y avait des affirmations intolérables ici mais des absurdités licites là. Tout ce qu'on surprend n'est pas forcément de la même tonalité transgressive.
Benoît Loeuillet a été suspendu et une instance disciplinaire statuera sur son exclusion. Le paradoxe est que la dédiabolisation impose des rigueurs que les partis classiques n'ont pas toujours.
Marion Maréchal-Le Pen a déclaré qu'il ne faisait plus partie du Groupe FN au Conseil régional, que ses propos étaient "intolérables" et qu'il ne les avait jamais tenus devant elle et les militants qui l'entouraient.
Le vrai-faux journaliste, comme des refus lui avaient été opposés par le FN, a affirmé que "nous n'avions pas le choix", comme si l'enjeu de cette enquête était destiné par exemple à démanteler de la criminalité organisée ou des trafics gravissimes.
Même si le corporatisme médiatique a fonctionné à plein - personne n'a mis en cause la méthode de cet investigateur masqué -, on a le droit de s'interroger sur cette pratique occulte d'information. Je la juge contraire à la déontologie et elle a pour principale conséquence d'entacher un fond qui, avec un autre processus, n'aurait pas été rendu caduc. J'ose qualifier cette clandestinité de déloyale et de répugnante.
Ce n'est pas sans raison que j'éprouve une sainte horreur à l'égard de tous ceux qui sur mon blog ou Twitter se cachent pour insulter à loisir en empêchant ainsi toute réplique. La différence est mince entre la dissimulation d'une caméra et celle de son identité. Les délateurs anonymes qui, en matière judiciaire aussi, s'épanchent sans risque sont à mon sens une plaie.
Quand les télévisions allemande et japonaise rapportent au sujet du même événement à Nice qu'un militant se juge "un peu raciste" et pour un autre que "les homosexuels c'est pas mon délire", elles en disent beaucoup mais sur un mode moins provocateur.
Parce que n'étant pas obsédées par le désir de démontrer à toute force que les frontières entre "militants frontistes et mouvement identitaires sont poreuses", elles n'ont pas cru devoir violer les règles du journalisme honorable.
Je ne serais pas, malgré mon désaccord politique, contraint de rappeler des évidences si le FN n'était pas traité, trop souvent, d'une manière qui choque l'honnête homme que j'espère être et déroge à une normalité mise en oeuvre partout ailleurs. C'est avec bonne conscience qu'on subvertit, à son encontre, les principes de base.
Qu'on utilise la caméra cachée dans toutes les structures partisanes, dans l'univers médiatique quand invités et journalistes se lâchent après les émissions, au sein de tous les groupes, au milieu des associations même officiellement les plus progressistes, on constatera alors que, par exemple, le refus de "délirer" sur les homosexuels est assez partagé et que derrière les verbes officiels et les propos convenus, sous les latitudes de droite et de gauche, des poisons se glissent. Si les médias n'étaient pas seulement friands de fustiger le FN, nous aurions probablement, avec la caméra cachée et la transparence perverse qu'elle secrète, une démocratie malodorante, une République qui, expulsée des coulisses, ne ressemblerait plus à sa façade noble.
Cette focalisation parfois sans éthique professionnelle est dangereuse parce qu'elle sert, par contrecoup, ce qu'elle croit battre en brèche. Comme si le FN n'offrait dans notre espace politico-médiatique que l'avantage d'une surenchère sans frein et l'opportunité d'inepties historiques - par exemple, Christian Estrosi traitant un membre du FN "d'héritier de Goebbels".
Ces dérives, qui lui sont réservées, ne seraient pas accablantes si le FN, pour des esprits sérieux, ne pouvait pas basculer demain du second tour à la victoire présidentielle. Favoriser que son verbe haut puisse se victimiser est aberrant.
Croit-on une seconde que par de tels procédés et assimilations on détournera une part sans doute sous-évaluée de l'électorat de voter pour lui ?
Tiens, il n'y a pas qu'à Nice que le FN a du mal à faire le ménage pour respectabiliser son image :
https://pavebrulant.noblogs.org/post/2017/03/29/identitaires-neonazi-e-s-les-frequentations-sulfureuses-du-front-national-de-bordeaux/
Et comme le souligne Philip_Marlowe, la jurisprudence Mur des cons peut tout à fait s'appliquer en l'espèce. Après avoir vu le reportage je n'ai vu aucune provocation du journaliste infiltré, mais en revanche des propos qui tranchaient avec l'image propre et lisse que le parti d'extrême droite essaye de se donner...
Rédigé par : Tomas | 02 avril 2017 à 08:09
J'ai hésité à faire cette remarque. Mais quand même. Alors, il serait possible de se poser des questions sur la légitimité d'obtenir de l'information de manière détournée sur la manière de penser et de s'exprimer dans le privé de membres et de sympathisants du Front National. Donc de révéler leurs propos hors de leur volonté exprimée.
Par contre, il serait possible de développer toute une argumentation contre le Syndicat de la Magistrature à partir d'une photo prise hors de tout consentement du fameux mur des cons sans se poser la moindre question sur la manière dont l'information a été obtenue.
Je ne trouve pas de logique dans ce traitement différencié.
Rédigé par : Philip_Marlowe | 29 mars 2017 à 09:51
@ stephane
Si Macron est élu, sa promesse de supprimer la taxe d'habitation partira au cimetière des promesses non tenues. De même que Fillon ne supprimera jamais 500 000 fonctionnaires, même s'il ne peut pas décemment revenir sur cet engagement phare de sa campagne. Inutile (hélas !) de spéculer sur les engagements d'Hamon, il n'a aucune chance de réussir. Ce genre de promesses, c'est comme le désormais mythique droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales de la gauche, c'est bon pour récolter des voix mais on s'empresse de n'en rien faire ensuite !
Quant à Mélenchon dont on ne peut totalement exclure qu'il crée la surprise, c'est un saut vers l'inconnu et un Frexit de gauche. Mais il n'est pas impossible qu'il rende service à Fillon en siphonnant l'électorat jeune de Marine Le Pen, il semble bien que ce soit lui qui ait remporté la bataille des réseaux sociaux qui a suivi le premier débat.
Rédigé par : Tomas | 22 mars 2017 à 22:18
@fugace
Oui, de surcroît à l'époque de Jospin, il paraît que c'était le plus fayot.
Reconnaissons que son programme, même en cas de désaccord, est bien mieux ficelé que celui de Hamon.
Mélenchon a raison sur un point, ce ne sont pas les charges qui empêchent d'embaucher, c'est la visibilité du carnet de commandes.
Hamon veut 2pct du PIB pour ci, 4pct pour cela... mais l'argent, il le trouve où ?
Fillon veut amputer le pouvoir d'achat, les gens vont épargner un maximum par peur du lendemain.
Les travailleurs sont aussi des clients.
La suppression de la taxe habitation chez Macron... et on indemnise comment les communes, en empruntant sur les marchés financiers...
Une bonne bande de bras cassés.
Rédigé par : stephane | 22 mars 2017 à 18:56
@ boureau 21 mars 2017 - 17:29
"Dans tous les domaines, la stratégie de l'attente est une stratégie de vaincus."
Justement non, car il y a par exemple celui de la course à moto et automobile, où il est stratégique de mettre la gomme au moment opportun.
Pour la moto en cas de dérapage dans un virage, et en F1 au plus tard dans la dernière ligne droite. Bien évidemment bien d'autres paramètres auront parallèlement dû être aussi bien gérés, dont le niveau de carburant et les pneus selon la météo.
Parce que Macron a commencé à montrer ses faiblesses, et parce que comme un aimant il attire à lui la hollandite aux abois, Fillon, s'il n'est pas atteint par un ultime missile venant des profondeurs, alors a encore à l'instant T toutes ses chances, même si ma voix devait lui manquer.
Rédigé par : fugace | 22 mars 2017 à 14:27
@ stephane | 21 mars 2017 à 00:32
Ah oui, Mélenchon à un talent de tribun et aussi de l'humour. Je m'étais presque laissé séduire, sauf qu'il ne nous dit pas tout :
http://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections-2017/n%C3%A9potisme-voiture-de-fonction%E2%80%A6-jean-luc-m%C3%A9lenchon-attaqu%C3%A9-sur-son-pass%C3%A9-d%E2%80%99%C3%A9lu-local/ar-BByzW5S?ocid=spartandhp
Rédigé par : fugace | 22 mars 2017 à 13:59
@ Trekker
L'influence des "identitaires" est loin d'être marginale au FN puisque ce sont les principaux conseillers de Marion Maréchal-Le Pen qui incarne la ligne dure du parti, dont Nice est l'une des places fortes. De plus, les ex-gudards Loustau et Chatillon qui forment la garde rapprochée de Marine Le Pen, sans oublier de s'en mettre plein les poches au passage, n'ont nullement renié les idéaux de leur jeunesse, même s'ils ne les étalent pas en public.
Si elle a permis d'élargir l'électorat du parti, la ligne Philippot n'a pas eu grande influence sur la base militante.
Certains anciens d'Occident tels MM. Devedjian et Madelin ont su mûrir, mais on ne retrouve pas vraiment ce type d'individus au FN.
Ce parti est un danger pour la démocratie et est infréquentable, on ne le dira jamais assez !
Rédigé par : Tomas | 21 mars 2017 à 20:53
@Catherine JACOB
@Claude Luçon
Quand je dis que Fillon n'a pas été bon dans ce débat, cela ne veut pas dire que je ne voterai pas pour lui !
Simplement, il faut être lucide : il a fait une erreur de stratégie (une de plus) !
Il devait attaquer Macron et seulement Macron et ne pas s'occuper des autres et surtout pas de Marine Le Pen.
Les seules voix qu'il pouvait espérer reprendre, ce sont celles du centre et de droite parties chez Macron.
Dans tous les domaines, la stratégie de l'attente est une stratégie de vaincus.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 21 mars 2017 à 17:29
@Catherine JACOB
Justement c'est le mot "espionner" qui me dérange car pourquoi est-on réduit à espionner comme vous dites quelque chose qui doit être public ? Ce reportage a démontré la contradiction et le double langage du FN concernant les orientations "identitaires" de certains de ses militants et lui a rendu service puisqu'il lui a permis de révoquer l'un d'entre eux. Un parti politique qui s'occupe des affaires de la cité, qui biberonne des élus (que nous finançons également), n'a pas à avoir un fonctionnement sectaire.
@Mary Preud'homme
"Nos impôts financent tous les emplois publics, cela ferait du monde à aller espionner si l'on vous écoutait."
Bon, votre remarque ne manque pas de pertinence et comme dirait NVB je vous en remercie. Mais vous savez que tous les services publics n'ont pas le même rôle ni les mêmes exigences. De plus théoriquement sans avoir besoin d'"espionner", il y a des systèmes d'auto-contrôle qui sont mis en place pour veiller à ce que le fonctionnaire exerce la mission qui lui est confiée (ça c'est la théorie). Un parti politique a pour fonction de faire en sorte que son idéologie, choisie par ses adhérents, soit mise en oeuvre : quels secrets d'Etat doit-il cacher que la République ne puisse connaître ?
Malheureusement nous savons tous que sans la presse d'investigation les politiques - et nous en voyons des exemples tous les jours - feraient ce qu'ils voudraient car la République ne s'est pas donné les moyens de les contrôler ou de les empêcher de dériver. Nous avons des lois magnifiques mais personne pour les faire respecter par manque de personnel. Finalement quelques journalistes pour tirer les signaux d'alarme c'est plutôt économique et va dans le sens de votre chouchou en fin de compte.
Rédigé par : kmn(jlm) | 21 mars 2017 à 10:20
@ Véronique Raffeneau
La contrainte qu'ils s'imposent - l'anonymat - en fait à mes yeux les êtres les plus captifs, les plus enchaînés, les plus asservis.
Ah ? Etre à ce point hanté par son patronyme, être totalement emprisonné dans le nom du père jusqu'à devenir incapable de s'en affranchir au point même d'en arriver à glisser de le nom de Brasillach dans l'oraison funèbre de T. Lévy est, selon vous, un signe de liberté ? Pour moi, c'est à l'évidence de l'aliénation mentale.
Mais vous allez sans doute prendre la peine de nous éclairer sur vos thèses qui semblent pour le moins révolutionnaires.
@ Marc GHINSBERG
Vous confondez l'insulte dont vous êtes victime ici notamment parce que vous êtes hollandiste et le mépris que j'affiche pour ceux qui sont méprisables.
Car il y a un point du vue qui importe bien plus que le vôtre ou le mien, un point de vue purement humain. Et donner du "cher Philippe" comme vous le faites régulièrement à quelqu'un qui est apparu à de multiples occasions ouvertement misogyne et ouvertement raciste ne vous grandit pas dans cette perspective.
J'en suis pour ma part - retour au personnel - viscéralement incapable. Je considère votre courtoisie universelle comme une petitesse et mon mépris savamment adressé et exprimé comme une rare grandeur.
@ kmn(jlm)
Les deniers des Français qui financent les partis politiques ne devraient-ils pas leur donner le droit de connaître ce qui s'y passe en réalité ?
Pour ceux qui croient aux vérités genre "Le FN n'est plus un parti antisémite", "F. Fillon est un honnête homme", ou encore "L'anonymat est un signe de servitude", il n'y a rien de plus putassier que la réalité.
Rédigé par : Garry Gaspary | 21 mars 2017 à 09:21
@boureau | 20 mars 2017 à 23:34
Macron part au quart de tour. Il en fait trop sur le plan de la résonance métallique d'une autorité bouffie d'elle-même et comme Blanche-Neige dans la maison des sept nains, se sert dans toutes les assiettes, boit dans chaque petit verre et dort dans chaque petit lit.
Fillon était à l'écoute afin de rebondir utilement sans esbroufe mais pour l'apprécier il faut fuir le clinquant, précisément et le tapage du Penelopegate.
Nos compatriotes se laisseront-ils séduire par le gros zircon au détriment du jardin de l'émeraude ? Nous verrons.
Marine Le Pen et Mélenchon étaient pareils à eux-mêmes : la force de la formule cache-misère !
Quant à Benoît Hamon, c'est juste qu'il n'était pas mauvais. Le problème en ce qui le concerne c'est où son programme nous conduirait !
Bref, d'après les sondages, et en l'attente du débat réunissant les six candidats manquants, on aurait un second tour Macron / Mélenchon. Hum !
Et bien que d'après ses proches cela ne concerne pas le débat politique, mais alors de quoi parlons-nous depuis un mois et demi ? On apprend incidemment après le débat que Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur en poste, a employé comme assistantes parlementaires en job d'été, ses deux filles mineures pour un montant de 55 000€, l'aînée ayant par ailleurs été en stage pendant ce même temps en entreprise. La question se pose donc, d'une part, de quel emploi a été occupé fictivement et d'autre part, du salaire mensuel attribué à des lycéennes encore sans compétences !
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 mars 2017 à 09:14
@Mary Preud'homme | 20 mars 2017 à 17:28
Mon choix est fait et ne changera pas, je n'ai donc pas regardé ce débat qui comme tous nos débats sont d'une insipidité hallucinante, et heureusement car sur C8, y avait le génial Rush Hour 3.
Jackie Chan Président !
Rédigé par : sylvain | 21 mars 2017 à 07:55
@boureau | 20 mars 2017 à 23:34
"Débat Présidentielles sur TF1 23h29...
Fillon n'est pas bon ! Il ne sera jamais président !
Macron est meilleur !
Marine Le Pen n'est pas au top.
Mélenchon et Hamon n'ont pas le niveau.
La messe est dite pour cinq ans."
Ce n'est pas parce que vous vous surnommez boureau, avec un seul "r", qu'il faut en assumer le rôle !
Parions sur un deuxième tour Fillon/Macron !
Vous oubliez l'argument massue de Fillon, "moi j'aurai une majorité au parlement" !
On va peut-être enfin parler aussi de chiffres, ce qui a été soigneusement évité par les deux interviewers, et là les trois autres candidats sont automatiquement éliminés car ils sont en plein délire sur le financement de leurs programmes.
Parlant de sous, Macron il me semble a mentionné 36 000 contributeurs à sa campagne pour une moyenne de 50 € chaque, soit au total : 1 800 000 €, loin du compte nécessaire. Fillon lui a hérité d'environ 11 000 000 € de la primaire LR, auxquels il faut ajouter les contributions des dizaines de milliers d'obstinés fidèles comme moi.
Après le coup de patte que Hamon a lancé à Macron au sujet de ses liens avec la finance et les banques, il aura des difficultés à trouver des prêts, surtout si le Canard enchaîné veille, ce qui n'est malheureusement pas le cas, mais il ne serait pas étonnant que quelqu'un y veille chez les Républicains.
Rédigé par : Claude Luçon | 21 mars 2017 à 01:37
@Claude Luçon | 20 mars 2017 à 19:58
Vous avez entièrement raison, les bâtisseurs qui sont sur les sites de production, avaient tous une bonne condition physique, nous étions en forme : les plus jeunes prolongeaient dans des clubs de rugby bien sûr à un niveau de séries inférieures mais aussi à un bon niveau de fédérale, les autres, dont le temps était venu de ranger les hématomes au vestiaire, poursuivaient par la course à pied où le cyclisme.
Sur un site en période de réception, dans une journée, un 3000m steeple était fréquent à plus de 50 ans.
La coordination est un élément essentiel, la confiance est ce qui doit être le mieux partagé. Je cite souvent le "no scrum, no win" des Anglais, en l'occurrence contre les Gallois ce fut amplement vérifié.
Rédigé par : Giuseppe | 21 mars 2017 à 01:00
Fillon très en retrait comme s'il attendait des remarques sur son tailleur ou sur le travail de sa femme et pas fier de son quinquennat.
Hamon s'il est candidat n'atteindra pas les 10pct. Que de dépenses et aucune recette. J'ai cru au départ à la radio à un hommage à Jean-Christophe Averty, les Cinglés du music-hall.
Le Pen se distingue par un programme de rupture.
Macron n'a pas eu le temps de faire des boulettes, il est jeune.
Mélenchon meilleur qu'en 2012, moins grossier, il pourrait faire un bon score.
Heureusement d'autres candidats.
Macron ne s'est pas cramé et Hamon, que fait-il là ?
Rédigé par : stephane | 21 mars 2017 à 00:32
Débat Présidentielles sur TF1 23h29...
Fillon n'est pas bon ! Il ne sera jamais président !
Macron est meilleur !
Marine Le Pen n'est pas au top.
Mélenchon et Hamon n'ont pas le niveau.
La messe est dite pour cinq ans.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 20 mars 2017 à 23:34
Cette démarche - caméra cachée et transparence perverse - a certes permis de révéler des propos scandaleux, racistes, révisionnistes, mais aussi des outrances qui relevaient de la liberté d'expression, aussi paroxystique qu'elle puisse apparaître.
Du fait de son expérience professionnelle, Philippe Bilger n'ignore probablement pas que des enquêteurs habiles, qu'ils soient officiers de police judiciaire ou bien juges d'instruction, sont capables de faire dire ce qu'ils veulent à leurs clients, y compris ce qu'ils n'ont jamais pensé ou voulu dire, et même dans des cas extrêmes de leur faire avouer de crimes qu'ils n'ont pas commis.
La tactique du recours au duo bon flic-mauvais flic est connue : un prévenu capable de ne rien dire devant un interrogateur brutal, pourra s'épancher et approuver toutes les suggestions que le flic sympa formulera d'un ton patelin, même s'il n'est pas tout à fait d'accord avec lui.
Face à une affirmation incongrue, il est difficile de brusquer une personne a priori sympathique en lui répondant brutalement qu'elle se trompe et donc par facilité on lui répondra « vous avez peut-être raison » ou bien d'une façon allant dans son sens même si l'on n'en croit rien.
L’infiltration d'un « journaliste » qui se fera passer pour un militant ou pour un sympathisant n'est rien de moins qu'un abus de confiance.
Nous pouvons tous, en privé, tenir des propos qui ne sont pas nécessairement répréhensibles - par exemple sur le ton de la plaisanterie - mais que nous ne tiendrions pas en public.
Or, il faut savoir qu'un provocateur infiltré, qui tiendra lui-même des propos parfois plus que limite pour amorcer son piège, sera souvent le déclencheur de réactions que les « infiltrés » n'auraient pas obligatoirement adoptées autrement.
C'est au passage le cas quand le provocateur fait face à un auditoire d'enfants, qui s'en remettent à l'autorité de l'adulte référent, en reprenant ses propos.
Ces méthodes, déplorables, ne permettent pas en définitive de prouver grand-chose.
Rédigé par : Exilé | 20 mars 2017 à 21:06
Si j'ai bien compris, on ne publie la caméra cachée de "divertissement" que si la victime en donne l'autorisation préalable.
Bien sûr, on ne pratique pas le même fair-play lorsqu'il s'agit de caméras "d'espionnage" !
Dans ce dernier cas, on peut concevoir deux écoles :
- 1ère école : l'opérateur de la caméra et du micro fait de l'espionnage passif : il enregistre simplement ce qui se dit entre membres de l'organisation espionnée, sans la moindre provocation ;
- 2ème école : l'opérateur tend des pièges à ses interlocuteurs, il amorce la conversation, tient lui-même des propos scabreux qui seront repris, parfois amplifiés ; un manipulateur adroit a vite fait de transformer un monsieur "tout le monde" en un odieux personnage.
Il suffit ensuite au délateur de couper habilement au montage et il livre à notre curiosité une tranche de discours se voulant très probante.
Du prêt à haïr !
Rédigé par : Yves | 20 mars 2017 à 20:02
@caroff | 20 mars 2017 à 15:27
@boureau
Merci pour les informations.
Loin de la France je n'ai découvert Plenel que vers 2010 avec quelques autres d'ailleurs du genre Cohn-Bendit, Harlem Désir, JV Placé, en me demandant ce que ces gens faisaient à la télévision, pire au gouvernement ?
Chacun à droit à ses opinions, en ce qui me concerne, personne n'a droit à l'insolence et la grossièreté comme le font Plenel, et Ruquier qui le reçoit souvent.
J'ai connu, jeune adulte, les Thorez, Duclos, Krazucki et autres, leurs discours étaient loin de mes opinions personnelles, ils étaient souvent enflammés, mais ils restaient polis. Ecouter un Duclos était un plaisir, c'était un peu le Mélenchon d'aujourd'hui, remarquable tribun. On l'écoutait sans faire attention à ce qu'il racontait, seulement pour l'éloquence.
Plenel est l'exemple typique du raté qui cherche à se faire voir, cet individu doit être plein de complexes. Les portraits que vous en donnez fournissent d'ailleurs quelques indices.
@ Giuseppe | 19 mars 2017 à 21:10
"Bizarre, les bâtisseurs - foreurs compris - s'intéressent au rugby"
Rien de bizarre !
Les bâtisseurs, comme les foreurs, travaillent en équipe et dépendent les uns des autres pour des questions de sécurité, c'est comme pour les rugbymen une activité de combat, une autre forme de combat.
En forage d'exploration le risque d'éruption d'un puits est toujours présent et ne peut être évité que si tous ceux qui y participent, du géologue au foreur en passant par le "boueux" (surnom de l'ingénieur chimiste qui contrôle le fluide de forage) travaillent parfaitement en équipe.
Même chose pour ceux qui montent un bâtiment en poutrelles d'acier par exemple. Le chef de chantier, le grutier, les monteurs doivent aussi être en parfaite coordination.
Les hommes qui travaillent sur chantier ont généralement fait du sport, ce fut mon cas pour le rugby.
En plus d'un cerveau bien fourni il faut des muscles sur un chantier.
En 1954 il y avait trois équipes de rugby autour de l'extrémité nord-ouest du golfe Persique, du delta du Chatt el-Arab, à Koweït, en Irak (Bassorah) et en Iran (Abadan/Ahvaz), pratiquement tous britanniques d'ailleurs, tous géologues, géophysiciens et ingénieurs pétroliers.
Rédigé par : Claude Luçon | 20 mars 2017 à 19:58
@ Aliocha
Parce qu'en général, les gens répondent par l'agression et la passion par l'agression et la passion.
A vous qui aimez parler par allusion... On ne peut pas demander à des guerriers de parler comme des brahmanes !
Rédigé par : Noblejoué | 20 mars 2017 à 19:40
"Ce n'est pas sans raison que j'éprouve une sainte horreur à l'égard de tous ceux qui sur mon blog ou Twitter se cachent pour insulter à loisir en empêchant ainsi toute réplique."
Ceux qui se cachent pour insulter à loisir sur votre blog ou sur Twitter ne sont pas des hommes et/ou des femmes libres.
La contrainte qu'ils s'imposent - l'anonymat - en fait à mes yeux les êtres les plus captifs, les plus enchaînés, les plus asservis.
Quand un commentaire de cette nature est publié, il ne compte pas tant le choix de l'anonymat finit de dégrader le propos et exprime de toute façon d'entrée une sorte de captivité intellectuelle de l'auteur ne construisant ainsi que les murailles et les chaînes de sa prison.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 20 mars 2017 à 18:08
Merci à Patrice Charoulet et sbriglia d'avoir rappelé Alexandre Vialatte à l'attention des lecteurs !
"Si tu ne digères pas la soutane, évite de manger le missionnaire".
"Evite de traiter le crocodile de sale gueule avant d'avoir quitté le marigot"
Rédigé par : Mitsahne | 20 mars 2017 à 18:02
"Le jour où vous aurez compris que la courtoisie renforce le propos alors que l'insulte l'affaiblit vous aurez fait de mon point de vue un grand progrès".
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 20 mars 2017 à 15:52
Marc GHINSBERG, si vous regardiez sur Google l'historique des tweets de l'individu, vous passeriez votre chemin : le cas est sans issue !
Rédigé par : sbriglia@Marc GHINSBERG | 20 mars 2017 à 17:56
@ kmn(jlm) | 20 mars 2017 à 13:41
"Les deniers des Français qui financent les partis politiques ne devraient-ils pas leur donner le droit de connaître ce qui s'y passe en réalité ?"
Nos impôts financent tous les emplois publics, cela ferait du monde à aller espionner si l'on vous écoutait.
Et pourquoi les journalistes jouiraient-ils seuls de ce droit régalien et sans contrôle (eu égard au secret des sources) d'aller fouiller dans la vie des gens, alors que même les policiers et magistrats sont tenus de respecter une éthique et ne peuvent (sans motif majeur dûment approuvé) infiltrer des services ou surveiller des particuliers à leur insu. Le feraient-ils en enfreignant les règles que leurs rapports seraient aussitôt frappés de nullité et les contrevenants sévèrement sanctionnés.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 mars 2017 à 17:40
Comme j'aimerais que le débat de ce soir soit un fiasco, que les téléspectateurs boudent l'émission en masse et regardent une autre chaîne ou ferment le poste tout simplement. On peut rêver !
Moi, personnellement je m'abstiendrai. D'autant que mon choix est fait de longue date : c'est Fillon.
De toutes façons, même les abstinents n'échapperont pas aux commentaires de toutes natures et de tous bords dont on va nous gaver ensuite pendant des semaines !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 mars 2017 à 17:28
@ Marc GHINSBERG | 20 mars 2017 à 15:52
«Le jour où vous aurez compris que la courtoisie renforce le propos alors que l'insulte l'affaiblit vous aurez fait de mon point de vue un grand progrès. »
Ça dépend du lieu et de la culture qui l’habite.
Dans le désert et la civilisation qui va avec on s’entend bien parce qu’on crie fort.
Rédigé par : Tipaza | 20 mars 2017 à 17:22
@ kmn(jlm) | 20 mars 2017 à 13:41
« Les deniers des Français qui financent les partis politiques ne devraient-ils pas leur donner le droit de connaître ce qui s'y passe en réalité ? »
Depuis 1988, un financement public des partis autorisés est prévu. Il est fonction des résultats aux élections législatives et du nombre de parlementaires.
On va dire que le FN qui ne compte que deux députés ne doit pas coûter très cher en financement public !
La loi du 6 juin 2000 réduit les financements des partis qui ne respectent pas la parité lorsqu’ils présentent des candidats aux élections.
On va dire que le FN qui a 1 député de chaque sexe respecte donc la parité. De même s'agissant de respecter la préférence sexuelle des cadres. Ex. le vice-président du FN n'est pas un hétéro !
Ceci étant, le financement public est géré par le parti, cette gestion est tout naturellement soumise à contrôle comme dans le cas de n’importe quel organisme bénéficiaire d’un financement public, à partir d’un certain montant.
Cela ne donne en revanche aucun droit à quiconque de venir espionner les propos des militants et/ou des visiteurs et s’improviser contrôleur des finances agissant en catimini. Si on soupçonne des activités illicites, il faut avertir l’autorité et non pas jouer au détective auto-missionné. Des propos tenus dans le cadre de conversations privées ne représentent aucunement une activité illicite dans ce pays, pour autant que leur contenu ne vise pas à préparer une action répréhensible tombant sous le coup de la loi.
Oui, je sais. C’est difficile d’admettre que le fait de ne pas partager nos propres opinions et LES exprimer entre soi, ne tombe sous le coup de la loi, mais c’est ainsi.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 mars 2017 à 16:49
On préfère se cacher pour dénoncer, ne pas serrer la main, nier qu'une partie de l'électorat est prête à l'oubli pour passer ses colères, plutôt que de contrer les arguments anti-système de purs produits de ce système, à l'image de Philippot, prêt à jeter aux gémonies soixante ans d'idée européenne qui ont garanti au continent le même temps de paix et de prospérité, pour rentabiliser les fantasmagories de nations déjà auto-détruites par leurs rivalités passées et qui, sans cette idée salvatrice non encore accomplie, sont promises à devenir provinces chinoises.
Le bénéfice de leur victoire serait que les pauvres diables qui croient en eux s'apercevraient qu'ils nous servent d'aussi insipides et inopérantes salades que les commerçants de clivages et autres accusateurs de tout sauf d'eux-mêmes.
Rédigé par : Aliocha | 20 mars 2017 à 16:41
@Garry Gaspary
Le jour où vous aurez compris que la courtoisie renforce le propos alors que l'insulte l'affaiblit vous aurez fait de mon point de vue un grand progrès.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 20 mars 2017 à 15:52
@ Tomas | 20 mars 2017 à 01:18
"…Peut-être, mais l'homme politique méprise trop un électeur qui est de moins en moins naïf. Le décalage entre les opinions tenues en privé et les propres publics, s'il est trop flagrant, s'apparente à de la malhonnêteté, et doit donc selon moi être montré aux électeurs…"
Totalement d’accord avec vous, en conséquence C8 et les autres chaînes ne devraient pas limiter au seul FN leurs méthodes d’investigation. Bien sûr je rêve !
"On ne pourra sans doute pas débarrasser le pays de cette lie avant longtemps mais si elle pouvait être tenue à distance par la vigilance des électeurs de l'exercice du pouvoir…"
Mais cette lie, telle celle de cette paroisse catholique intégriste de Bordeaux, ne représente qu’une très infime minorité et se réduit à quelques groupuscules. Certes comme tous les extrémistes, ils médiatisent fortement leurs paroles, via Internet en priorité, mais on leur donne un écho sans commune mesure avec leur poids réel.
Il est en est de même pour les identitaires au sein du FN, leur influence est inversement proportionnelle à leur nombre. D’ailleurs si C8 a fait son reportage clandestin à Nice, ce n’est pas un hasard : de tout temps cette ville a compté un foyer d’extrémistes de droite !
Ne pas confondre avec les ex-identitaires ayant milité au GUD il y a quinze ou vingt ans, et qu’on trouve en nombre restreint au FN : élus ou membre de sa direction. Ceux-ci ont depuis longtemps fait fi de leurs engagements de jeunesse. Mais pour notre pays hélas un engagement de jeunesse dans un mouvement d’extrême droite est une tare à vie, alors qu’un d’extrême gauche est soit l’objet d’un oubli médiatique, soit au plus considéré comme véniel.
Bien que les mouvements d’extrême gauche, du PCF des années 50 aux trotskistes des années 60-80, étaient aussi violents et rêvaient d’instaurer un régime totalitaire similaire en pratique à ceux d’extrême droite. D’ailleurs les actuels antifafs et autres zadistes, se revendiquant d’une idéologie trotskiste ou anarchiste fort fruste, sont toujours adeptes de la même violence que leurs aînés. Seule leur idéologie est fort différente de leurs alter ego d’extrême droite, mais leurs méthodes et finalités sont similaires.
Je conseille à C8 et France 2 d’enquêter en leur sein, comme pour le FN jeunesse de Nice et cette paroisse catholique de Bordeaux. On risquerait fort de découvrir que leurs propos et méthodes sont pour le moins très inquiétants.
Rédigé par : Trekker | 20 mars 2017 à 15:46
@Claude Luçon
@boureau
Un portrait de Plenel est disponible ici :
http://www.ojim.fr/portraits/edwy-plenel/
Rédigé par : caroff | 20 mars 2017 à 15:27
@ Frank THOMAS | 20 mars 2017 à 08:33
Vous m'avez donné l'idée d'aller voir si beaucoup de monde était attaché à participer à la guérison de notre démocratie à plusieurs degrés ou vitesse, comme on voudra.
http://www.mesopinions.com/petition/politique/petits-candidats-surtout-monsieur-nicolas-dupont/29058
Apparemment non, puisque cette pétition en ligne n'a recueilli que 71 signatures. J'en ai profité pour rajouter la mienne.
Même si je demeure convaincu que NDA aurait dû depuis longtemps intégrer un "Centre" et tenter d'y apporter sa différence.
Rédigé par : fugace | 20 mars 2017 à 14:38
@ Tomas 20/03 01:18
"...la méthode de l'infiltration journalistique présente un indéniable intérêt..."
Je suis totalement en accord avec cela, il suffit d'imaginer toutes les turpitudes, transferts et autres malversations avant l'avènement d'Internet.
Même si elles étaient dévoilées, il n'existait pas de relais.
Vive la liberté de tout dire, Mediapart, le Canard, les internautes, certains médias, il n'existe de faute qu'à travers de ceux qui les commettent, hors beaucoup de politiques ensablés dans de méchantes affaires renversent les rôles, cela les arrange bien.
Ce n'est plus une fatalité d'avoir des dirigeants pourris, électeurs il faut faire le ménage.
Les époux infernaux arrivent à se maintenir à force de clientélisme forcené, on peut être politique et honnête c'est notre choix.
Un vent frais se lève, cette élection en est le reflet, Fi$$on a cru que ce système pouvait perdurer et nous d'en accepter indéfiniment les règles.
Trop c'est trop, mes études ont été payées à force d'abnégation et pas par un emploi fermé au Sénat, réservé simplement et uniquement à une caste plus que dorée en France.
Rédigé par : Giuseppe | 20 mars 2017 à 13:57
Pourquoi parler d'intrusion lorsque l'on "visite" avec attention quelque chose qui devrait être public ? Les deniers des Français qui financent les partis politiques ne devraient-ils pas leur donner le droit de connaître ce qui s'y passe en réalité ? Il est donc admis que les partis politiques fonctionneraient normalement comme des sectes, qu'ils ont un double langage, et que donc de fait on devient intrusif en y pénétrant avec une caméra.
Mais un parti politique subventionné par l'Etat et par les citoyens, ce n'est pas un cabinet médical, ce n'est pas un cabinet d'avocat, ce n'est pas le lieu d'accueil d'un état-major de l'armée, quels secrets doivent y être gardés que nous n'ayons pas à connaître ?
Si cela ne se fait pas dans les autres partis c'est peut-être tout simplement parce qu'ils sont mieux organisés pour se protéger et cacher leurs secrets. Mais cela aussi doit changer.
Rédigé par : kmn(jlm) | 20 mars 2017 à 13:41
"Si les médias n'étaient pas seulement friands de fustiger le FN, nous aurions probablement, avec la caméra cachée et la transparence perverse qu'elle secrète, une démocratie malodorante, une République qui, expulsée des coulisses, ne ressemblerait plus à sa façade noble."
Mon cher Philippe Bilger, je ne vous apprendrai rien en soulignant que dans notre pays les opinions sont libres.
Seule leur expression est délictueuse lorsque, publique ou privée, elle a pour intention et effet de blesser un public ciblé susceptible d'être touché.
Je pense aux formules préliminaires à la confession que je prononçais autrefois par automatisme : "Pardonnez-moi mon père parce que j'ai beaucoup péché, par pensée et par action."
Après je me demandais mais en quoi est-ce que j'ai bien pu pécher par pensée et à qui est-ce que cela a pu nuire au final, excepté, peut-être, à moi-même.
Du coup, je récitais les sept péchés capitaux dans l'ordre, me les créditant en pensée et en action, en me disant que comme ça, je ne risquais pas d'en oublier, même si j'eus été bien incapable d'expliquer ce que certains comme la luxure, par exemple, pouvaient bien recouvrir mais sait-on jamais avec qui voit tout et qui sait tout, ce qu'on avait bien pu faire à notre propre insu de notre plein gré.
Ensuite, ayant été pardonnée et ayant récité ma punition, je me sentais comme neuve.
C'est important de pouvoir penser du mal de son voisin ainsi que d'imaginer tout ce qu'on pourrait lui faire (lui crever les pneus, révéler ses infidélités à sa femme etc. etc.) je crois que ça participe même de certaines techniques de yoga ; ça fait également du bien de l'exprimer dans un cadre privé, ne serait-ce que seule face à soi-même ou un punching-ball, vu que ça permet d'éviter de l'agresser directement chaque fois qu'il passe les bornes.
Il y a donc une grande différence entre un prêche, de quelque religion ou chapelle qu'il s'agisse, dans un lieu privé ouvert au public, une salle d'audience ouverte, en principe, au tout-venant, un meeting se tenant dans un lieu public et des pensées exprimées à haute voix lors d'une réunion informelle qui n'engagent rien d'autre que l'expression d'une mauvaise humeur ou parfois une façon de prêcher le faux pour savoir le vrai dont l'une des modalités se rattache à ce précepte : "Ce que c'est que le pin, apprends-le du pin. Ce que c'est que le bambou apprends-le du bambou." (Matsuo Basho - 1644-1694).
D'où en effet, la caméra cachée d'un ou une infiltré(e) qui ne cherche qu'à surprendre des propos tenus librement dans un lieu privé et dans une intention inaccessible à la caméra, représente une première infraction (CP art. 226-1), les rendre publics une seconde (CP 226-2) et hors du contexte dans lequel ils ont été tenus, un mensonge et une vilenie.
Il ne s'agit pas en effet de surprendre des délits ou des infractions pour les dénoncer et aider la justice à exercer sa mission de sauvegarde, même sans avoir été expressément missionné(e) à cet effet par une autorité compétente, mais de combattre d'une façon déloyale les opinions d'autrui librement exprimées sans l'intention de blesser quiconque parmi les auditeurs présents.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 mars 2017 à 13:25
La caméra cachée n'est pas forcément très honorable mais c'est parfois un moyen obligé pour révéler certains comportements.
@ Patrice Charoulet | 19 mars 2017 à 12:12
JL Bourlanges n'a pas été "chassé", mais étant un soutien officiel d'Emmanuel Macron, il a été prié de ne revenir qu'après la présidentielle. Il a alors choisi de ne pas revenir.
Rédigé par : Charles | 20 mars 2017 à 13:23
@ Michel Deluré
Vous posez les bonnes questions, la seule reponse qu'on puisse faire, et je conviens qu'on ne puisse pas la trouver satisfaisante, consiste a compter sur l'ethique des journalistes.
Sur le fond tout de meme, de ce que j'ai compris, c'est que la chaine a demande au FNJ de les laisser faire un reportage, et que ceux-ci ont refuse. Or il y a quand meme un probleme avec le FN : ce parti s'est donne une image de respectabilite qui ne correspond pas a sa nature reelle, qui reste celle d'un parti d'extreme droite ou les opinions les plus extremistes continuent d'avoir cours. Il n'est que de regarder le reportage d'Envoye special de jeudi dernier, realise dans la veine du journalisme classique, pour s'en convaincre, mais on pourra toujours repondre que les engagements de jeunesse de MM. Loustau et Chatillon appartiennent au passe.
Les quelques extraits que j'ai pu visionner du reportage de C8 montrent que derriere le joli minois de Mme Marechal-Le Pen et les discours de M. Philippot persiste un agenda pour la France qui n'a rien de rejouissant, qui sera fonde sur la violence politique et l'exclusion de gre ou de force de tous ceux qui ne sont pas d'accord.
Je repete comme je l'ai deja ecrit qu'il m'interesserait beaucoup d'avoir le meme genre de reportage dans les coulisses des partis de gouvernement ou on en entendrait sans doute des vertes et des pas mures.
Rédigé par : Tomas | 20 mars 2017 à 12:46
La caméra cachée ne vaut pas mieux que les interviews de citoyens présentés comme pris au hasard, et en réalité triés selon ce qu'on veut faire entendre.
Pas mieux non plus que le choix des "experts" ou personnalités en tout genre invitées dans les débats de tous ordres, évidemment en grande majorité de gauche, et jamais non politiquement correctes.
Tout cela relève de la pègre médiatique, et qui a en commun avec les anonymes, d'ignorer le sens de l'honneur.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 mars 2017 à 12:39
Rien de nouveau sous le soleil... niçois.
Comme aurait dit ma regrettée grand-mère et au choix :
- plus tu la remues, plus ça sent
Ou
- tout cela c'est tout parler pour ne rien dire.
En France on a les débats qu'on peut et on feint de découvrir qu'il y a des extrémistes au Front National.
J'espère que ce pseudo-journaliste n'est pas directement ou indirectement payé par le contribuable. J'aime encore mieux payer Penelope à ne rien faire.
Vive la France des délateurs.
Rédigé par : stephane | 20 mars 2017 à 11:32
@Claude Luçon
A propos d'Edwy Plenel
Vous vous interrogez sur la présence régulière de ce personnage dans de nombreux médias.
Auriez-vous oublié que c'est un ancien trotskiste, que les liens de fraternité dans cette sombre organisation sont à vie et qu'ils ont quasiment inventé le renvoi d'ascenseur automatique ?
Ces révolutionnaires d'opérette sont partout et deviennent même sénateurs !
Après son éviction de la direction du Monde - dont je me flatte à mon tout petit niveau d'avoir été parmi les centaines de lecteurs qui ont demandé inlassablement sa démission - personne n'a toujours compris de quelles complicités il avait bénéficié pour se faire nommer enseignant à l'université de Montpellier.
On a parlé de la main bienveillante de Villepin. En contrepartie d'une succession d'articles le flattant ouvertement pour contrebalancer Sarkozy !
Son nom restera une tache indélébile sur le journalisme pour la curée qu'il avait organisée dans Le Monde contre Dominique Baudis.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 20 mars 2017 à 11:30
@Guzet | 20 mars 2017 à 09:17
Concernant Clémentine Célarié dont je ne me suis jamais fait d’illusions sur ses capacités intellectuelles, je crois que Pascal Praud a bien résumé le comportement dans sa petite minute du matin.
Tout est dit, et bien dit !
http://www.rtl.fr/culture/medias-people/face-au-front-national-clementine-celarie-a-choisi-le-panurgisme-constate-pascal-praud-7787738189
Rédigé par : Achille | 20 mars 2017 à 11:18
@ Patrice Charoulet
Il est faible aussi mais pas au point de me pousser à admirer des journalistes, quelle que soit leur obédience d'ailleurs.
Ne vous diminuez pas outre mesure, vous pourriez faire aussi bien qu'eux si vous en aviez envie, soyez-en sûr !
Rédigé par : Tomas | 20 mars 2017 à 10:46
La transparence et l'éthique s'invitent en sujet principal, en passant les déclarations de Bayrou, Macron, Guaino.
La caméra infiltrée n'est que le prolongement de la parole.
Quoi qu'on en dise l'électorat FN subit un tassement, il m'arrive de surprendre MLP fébrile dans certaines réponses économiques.
Je suis sûr que son peuple le ressent d'autant plus qu'il va être touché au portefeuille.
Macron est sur ses talons, elle sent son souffle.
Rédigé par : Giuseppe | 20 mars 2017 à 10:44
Ne revenons pas sur le feu roulant contre le FN. Tout y concourt, et surtout le goût de la classe moyenne française pour se donner une contenance respectable. On laissera de côté les politiques, ce sont des fusils à bouchon qui n'ont pas l'estime des populations, lesquelles, toutefois, espèrent bien en tirer quelques avantages, à condition que cela n'entraîne pas une augmentation des impôts et taxes, pour eux-mêmes, pas pour les riches, ces pervers qui ont eu l'indécence de réussir à créer ou conserver une fortune.
C'est l'armée des pseudos, autrement appelés électeurs.
La caméra cachée utilisée comme vous le décrivez, c'est un électeur utilisant un pseudo pour devenir un journaliste ne publiant pas son identité.
Que cela concerne le FN est plutôt drôle parce qu'inutile. Aurait-on réalisé le même exploit quand les communistes se vantaient de saboter le matériel militaire en 1939, quand tonton Jojo et tonton Adolf étaient amis ? Tout le monde sait qu'il y a des têtes de pioche au FN mais comme le disait un mien ami, militant socialiste, "pour être militant, il faut être un abruti." N'est-ce pas Jean-Pierre G. ?
Le FN n'a aucune trahison à se reprocher, mais c'est le FN, et alors même qu'il y a des quantités de raisons pour ne pas voter en sa faveur, les pseudos et les journalistes préfèrent utiliser la recette qui se retourne contre eux. Indélicatesse, grossièreté, falsification, parti pris, arrogance intempestive, prétention, pour ne citer que ce que je lis dans ce blog. De pauvres filles sans diplôme se prennent pour Fouquier de Tinville (dont la famille aspirait à la noblesse), pourquoi un anonyme ne se prendrait-il pas pour un journaliste alliant l'anonymat au pseudo et ne demanderait-il pas qu'on rétablît le peine de mort en installant la guillotine dans les studios de France Télévisions ?
Rédigé par : genau | 20 mars 2017 à 10:40
@ Tomas 20/03 01:18
"...la méthode de l'infiltration journalistique présente un indéniable intérêt..."
Et vous pourriez ajouter qu'elle ouvre aussi les portes à toutes les dérives !
Où va-t-on en effet si de tels procédés deviennent monnaie courante ? Quelle sera cette société où tout le monde se sachant éventuellement épié se méfiera de tout le monde, où la parole ne sera donc plus libérée ?
Le besoin d'information justifie-t-il le recours à tous les moyens, même les plus répugnants, pour obtenir celle-ci ?
Et tous les journalistes, sont-ils plus intègres que nos hommes politiques au point d'utiliser de tels procédés sans la moindre arrière-pensée, avec la seule et unique préoccupation de nous éclairer ?
Rédigé par : Michel Deluré | 20 mars 2017 à 10:24
Bonjour la riche France éternelle... du mouchard et des faux culs.
Rédigé par : poil à gratter | 20 mars 2017 à 10:13
A la radio, ce matin, j'entends l'avocate de l'assaillant d'Orly déclarer : "Cela dénote avec son parcours". Confondre "dénoter" avec "détonner" ! D'où sort-elle ?
Avant de vouloir plaider, il faut apprendre la langue française.
@Tomas
Vous avez qualifié de "médiocres" Elisabeth Lévy, Gilles-William Goldnadel et Eric Zemmour. Je les admire et je l'ai dit. Vous me taxez "d'admiration béate".
Mon admiration est lucide. Je connais mon faible niveau. Connaissez-vous le vôtre ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 mars 2017 à 09:27
@ Marc GHINSBERG
Je n'ai jamais fait l'effort d'être courtois, surtout pas avec les beaufs qui fourmillent sur ce blog, et je suis constamment insulté sans jamais m'en plaindre.
Vous avez fait l'effort d'être courtois avec tout le monde y compris avec les mêmes beaufs qui, en retour, ne se privent pas de vous insulter également et vous nous jouez régulièrement les pleureuses.
Vous voulez que l'on crée une police qui oblige les autres à vous respecter. Apprenez plutôt à vous respecter vous-même en ne faisant pas la cour à ceux qui ne méritent que votre mépris.
Rédigé par : Garry Gaspary | 20 mars 2017 à 09:26
"Cette focalisation parfois sans éthique professionnelle est dangereuse parce qu'elle sert, par contrecoup, ce qu'elle croit battre en brèche'".
Cette remarque vaut pour la derrière prestation à ONPC de Ruquier et de ses invités à l'égard de Philippot. L'attitude insultante et l'intense jubilation inquisitoriale de Ruquier, en venaient à rendre Philippot sympathique... ! Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre...
Rédigé par : Guzet | 20 mars 2017 à 09:17
"Ce n'est pas sans raison que j'éprouve une sainte horreur à l'égard de tous ceux qui sur mon blog ou Twitter se cachent pour insulter à loisir en empêchant ainsi toute réplique."
Il ne dépend que de vous de les réduire au silence.
Puisqu'il est question des dérapages de certains médias, permettez-moi un hors-sujet sur le même thème.
Samedi 18 mars, Nicolas Dupont-Aignan candidat à l'élection présidentielle a quitté le plateau du journal de 20 heures de TF1. Je reviens un instant sur ce coup d'éclat.
Monsieur Dupont-Aignan, député-maire de Yerres et président de Debout la France est un homme propret et bien rangé. Rien ne semble le prédisposer à faire un esclandre.
Pourtant, samedi dernier, sans se départir d'un calme ferme et déterminé, il a, après en avoir justifié la raison, quitté le plateau du journal de TF1, laissant désemparée une journaliste qui ne savait que répéter en boucle que sa chaîne avait agi en toute "équité", selon l'autorisation des plus hautes autorités de la République.
Ce dernier point n'est pas douteux. C'est d'ailleurs là que le bât blesse : comment se peut-il admettre qu'un candidat ayant obtenu les parrainages nécessaires soit traité (lui et six autres) d'une façon aussi évidemment inique et cavalière ?
A quoi sert donc ce luxe de précautions que la République prend à juste titre pour sélectionner des candidats s'ils se heurtent à la toute-puissance d'une chaîne commerciale de grande écoute ?
L'argument de la prétendue "équité" repose sur la notion de "grands" et de "petits" candidats. Mais sur quel fondement cette classification s'appuie-t-elle ? Sur les résultats antérieurs de ceux qui se sont déjà présentés, sur les scores de leurs formations respectives et, surtout, sur les sondages.
Quand on sait le caractère aléatoire de ces derniers, si souvent démontré, on reste sans voix. Mais quand bien même ils seraient une mesure exacte de la situation politique à un instant T, décider à partir de cette mesure purement théorique quel candidat a le droit de se faire entendre et quel autre doit se taire est non seulement une absurdité, mais aussi un abus exorbitant et une infâmie.
Dupont-Aignan n'est pas mon candidat favori. Je n'en ai d'ailleurs aucun à ce jour. Mais l'injustice qui lui est faite devrait susciter les protestations de tous, y compris et en premier lieu des "grands" candidats.
En 2008, dans le "village" où je conduisais une liste aux municipales, la même situation se présenta, aux dimensions d'une modeste commune.
Radio Bleu Bourgogne organisa un grand débat entre trois têtes de listes sur les cinq qui étaient en lice. Bien que j'eusse obtenu six ans plus tôt l'honorable score de 18,5% des suffrages, on m'écarta de l'émission.
Je dois à la vérité de dire que si la liste sortante et son chef ne trouvèrent rien à redire à ce déni de démocratie, les deux autres concurrents, eux, bien qu'opposés à ma liste, refusèrent de participer au débat ; et l'on vit - chose ridicule - la tête de liste sortante "débattre" seul en face des journalistes qui ne savaient plus où se fourrer.
J'aurais bien aimé que Madame Le Pen et Messieurs Fillon, Hamon, Macron et Mélenchon en fissent autant !
Mais pour l'heure je dis : bravo, Monsieur Dupont-Aignan.
Rédigé par : Frank THOMAS | 20 mars 2017 à 08:33