Cette campagne présidentielle est passionnante, renversante et atypique. Qui aurait pu prévoir qu'un deuxième tour plausible pourrait opposer Emmanuel Macron à Marine Le Pen ? Que la droite classique pourrait n'avoir aucun représentant dans la joute finale, que Benoît Hamon, avec des déserteurs le fuyant, irait de mal en pis et que Jean-Luc Mélenchon se sentirait pousser des ailes au point de briguer une troisième place en reléguant François Fillon ?
Tout évidemment peut encore bouger, notamment pour Emmanuel Macron dont la fiabilité du projet économique est vivement contestée et dont l'inquiétude est perceptible sur un autre plan : certes François Bayrou a fait alliance avec lui mais son mouvement apparaît de plus en plus comme la béquille d'un socialisme qui considère que son sauveur est paradoxalement un continuateur de François Hollande et un adepte de la réforme douce.
Manuel Valls vient de le rejoindre, en violation de son engagement pour la primaire, et "En Marche !" à force de recycler à gauche va persuader les citoyens qu'Emmanuel Macron n'est ni de droite ni de droite. Dérangeant pour quelqu'un qui a construit sa montée sur le dépassement des frontières traditionnelles et s'en est vanté !
On n'a jamais plus parlé de la Justice, du Parquet national financier (PNF), de l'indépendance des magistrats, de leur rôle dans le débat politique que durant ces dernières semaines. En dehors de l'ancien procureur général de Paris, François Falletti, qui continue de s'accrocher à la vieille lune de la trêve judiciaire lors de la campagne présidentielle (Le Figaro), il me semble toutefois que cette prétendue exigence a été rejetée légitimement dans les oubliettes.
En effet, il y a l'ordre politique, ses manifestations, ses réunions et son espace citoyen et médiatique et, en même temps, le rythme judiciaire n'a aucune raison de se mettre en suspens, de ralentir son cours en ne suivant pas la logique de sa mission fondamentale pour la démocratie : en fin de compte, éclairer le peuple sur la personnalité, la moralité et les comportements de ceux qui sollicitent ses suffrages.
A partir du moment où la justice est saisie de la situation de tel ou tel et qu'une enquête a été ordonnée et une information ouverte, avec des mises en examen à la suite.
On a le droit de soutenir, comme je le fais, que le projet de François Fillon est de loin le plus cohérent, que la victoire de ce candidat, pourtant, est de plus en plus improbable au point, si j'étais démenti, du surgissement d'un miracle politique. Il n'est pas interdit aussi de mettre en garde son camp contre des absurdités que le partisan n'excuse pas, contre l'accusation provocatrice mais vide de crédibilité d'un cabinet noir à l'Elysée, contre une vision complotiste de la Justice qui découle d'abord de l'ignorance des soutiens de François Fillon. Pour foncer tête baissée, il faut surtout ne rien savoir !
Ce ne sont pas les juges qui font l'élection présidentielle. Ce ne sont pas les magistrats qui ont créé de toutes pièces ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Fillon. C'est une grave erreur d'analyse que d'espérer un gain républicain quelconque avec cette focalisation sur de prétendus dysfonctionnements judiciaires et leur malignité. Elle empêche ce qu'au contraire on devrait concéder à l'argumentation politique, c'est-à-dire tout ou presque tout.
Ce que fait à rebours, avec une redoutable efficacité, Marine Le Pen qui se moque comme d'une guigne des atteintes censées affaiblir et discréditer le FN - soupçons, mails, enquêtes et informations - mais se nourrit, s'amplifie de ce qui systématiquement prétend le réduire et le renforce à tout coup.
Participant à de multiples dîners-débats et rencontres citoyennes sur les relations entre la justice et la politique, je n'ai pu que constater le désabusement ou pire l'indignation de beaucoup. Si une majorité est prête à admettre la validité de la procédure engagée contre le couple Fillon à partir de l'article publié à une date malicieusement opportune par Le Canard enchaîné, en revanche la justice à la carte ne passe plus. Et le deux poids deux mesures devient intolérable.
C'est un risque auquel l'institution judiciaire doit être tout particulièrement sensible. Dès lors qu'on met en branle dans une urgence remarquée un processus judiciaire sur la simple publication d'un texte qu'on peut estimer bien informé, en tout cas suffisamment digne d'intérêt pour emporter des conséquences contentieuses, on a ouvert la boîte de Pandore. En effet, plus rien ne justifiera qu'on ne bouge pas ici et qu'on s'active là, à partir des mêmes origines, aussi ténues et légères soient-elles.
C'est la disparité apparente entre certains traitements et certaines abstentions qui suscite aujourd'hui les questionnements, voire le sentiment d'une justice aux ordres. On n'a plus aucune raison, sauf à démontrer sur-le-champ l'absence de toute transgression susceptible d'une qualification pénale, de ne pas tirer d'immédiates conclusions procédurales de toute incrimination personnalisée dans un livre, dans un article ou dans une émission. Si, pour la classe politique, tous les fauteurs réels ou soupçonnés, de droite ou de gauche, ne sont pas traités de la même manière, ce sera perçu comme un scandale. Le citoyen est prêt à accepter la justice si elle est fondée sur l'équité. Il les veut tous ou il préfère ne s'étonner sur personne.
Pour me faire mieux comprendre : il consent à valider ce ce qui se rapporte judiciairement au couple Fillon si, en même temps, Jean-Marie Le Guen gravement mis en cause, au sujet du Qatar, dans un livre est également ciblé par la Justice. Faute de quoi la confiance démocratique dans l'institution - elle ne discrimine pas, elle est objective et réprobatrice sans faire le moindre partage politique ou idéologique - sera rompue. Pour le pire.
L'initiative de députés Républicains, ayant en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale relevé et dénoncé au PNF un certain nombre d'infractions semblant pouvoir être pointées dans les pages d'un livre récent cité par François Fillon, est à la fois pathétique, ridicule mais éclairante. Elle est la conséquence absurdement logique d'une configuration où la société se persuade que tous les politiques ne sont pas appréhendés à la même aune.
Pour mettre fin à de telles démarches partisanes, il faut impérativement cesser de favoriser la justice à la carte. Mais la Justice.
En matière politique comme ailleurs, la justice, son appareil, sa rapidité, sa sévérité, pour tous ou pour personne.
Beau défi judiciaire et démocratique.
@Achille, 04 avril 20017, 9h15
Nous faisons assaut de courtoisie. N'est-ce pas mieux que d'échanger des noms d'oiseaux ?
Puisque dans mon éloge de RM, je ne m'attachais qu'à la forme et nullement au fond, qui est pour moi du chinois ou de l'hébreu, je voulais et j'ai omis de dire que louer Robert n'était en rien blâmer Achille.
Voilà qui est fait.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 04 avril 2017 à 16:45
@ Patrice Charoulet | 04 avril 2017 à 07:20
Mais je ne vous interdis rien cher ami. Je ne suis pas le propriétaire de ce blog et quand bien même le serais-je, je me garderais bien de vous empêcher de vous exprimer car ce que vous dites est toujours plein d’enseignement et d’une politesse qui vous honore.
Ne le prenez pas mal si je vous ai appelé « le candide du blog ». En fait c’est parce qu'à 72 ans vous avez gardé toute la fraîcheur et la spontanéité de votre adolescence, indépendamment de votre culture littéraire qui est indiscutable.
Rédigé par : Achille | 04 avril 2017 à 09:15
@Achille
J'ai dit et je redis que je n'y connais rien sur le sujet. Je n'y connais rien, soit dit en passant, sur mille sujets. En revanche, en matière de langage, je crois être capable de convenir du talent, étant un adorateur de la langue française. Il y a des experts en dénigrement. Reconnaissez-moi le droit de louer.
Vous me dites que je suis "le candide de ce blog". Libre à vous. Ayant 72 ans, il faut que je me hâte de m'instruire, avant de finir six pieds sous terre.
Je persiste et je signe dans mon éloge, avec ou sans votre aval.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 04 avril 2017 à 07:20
@ Robert Marchenoir | 03 avril 2017 à 02:55
Au risque de vous paraître insultant une fois encore, je dois vous avouer que je n’ai pas pris la peine de lire votre laïus interminable vu que de toute façon il n’est qu’un multiple copié-collé des textes que vous déversez inlassablement sur ce blog depuis déjà quelques années et que donc il ne saurait m’apporter le moindre enseignement nouveau.
Mais vous pouvez vous consoler malgré tout car il semble que le candide de ce blog ait été fortement impressionné par le « souffle » (sic) qui se dégage de votre longue diatribe.
Quand il aura lu une bonne centaine de fois ce genre de baratin, je pense qu’il finira, lui aussi, par se lasser, mais ne décourageons surtout pas l’enthousiasme des petits nouveaux. ☺
Rédigé par : Achille | 03 avril 2017 à 20:29
@Robert Marchenoir
Donc, à trois heures du matin, vous publiez un très long texte, magnifiquement écrit.
Vous connaissez à fond votre sujet. Je n'y connais rien et je n'ai pas d'avis là-dessus.
Vous êtes, à trois heures du matin (!), au sommet de votre art. Quel souffle, quelles ressources, quel punch !
Moi dont les yeux se ferment à 22h et qui me lève à l'aurore, je vous envie.
Quel métier faites-vous donc pour être au sommet de votre forme à cette heure-là ? Auriez-vous la gentillesse de me le dire ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 avril 2017 à 15:13
@Achille | 31 mars 2017 à 23:51
Eh bien mon bon Achille, je vous remercie. Vous venez de faire la preuve, à la suite d'un nombre incalculable de vos semblables, qu'il suffit de mettre en cause les rebuffades d'un gauchiste pour qu'aussitôt, il confirme ce que nous savions : sa démarche est bien souvent marquée au coin de la malveillance et de la mauvaise foi.
Vous vous prétendez offensé parce que j'ai relevé vos propos infantiles. Mais ce n'est pas une insulte : vous avez objectivement, réellement utilisé des propos infantiles, en faisant mine de vous gausser des opposants à la Russie qui parleraient du "méchant Poutine". Seulement, personne n'a jamais parlé du "méchant Poutine". A l'exception de la propagande du Kremlin, dûment relayée par un nombre impressionnant d'idiots utiles (ce n'est pas non plus une insulte, c'est une citation attribuée à Lénine).
C'est le Kremlin qui a inventé cette expression délibérément infantile pour ridiculiser les opposants du régime à l'étranger, en les faisant passer pour des benêts. Le procédé qui consiste à attribuer à ses adversaires des propos qu'ils n'ont jamais tenus, afin de les discréditer, est profondément malhonnête et méprisable. Surtout lorsqu'il est utilisé comme une arme de guerre contre la France en étant répété à des millions d'exemplaires par des réseaux organisés, au sommet desquels se trouvent les services secrets russes.
Poutine n'est pas un "méchant". C'est un homme dangereux, un tyran impérialiste et sans scrupules, corrompu et corrupteur, qui menace la paix dans le monde par son impérialisme militariste et ses annexions répétées, pour la première fois depuis 1945, de portions de territoire de pays souverains et pacifiques en Europe et dans le Caucase.
Vous m'aviez vertement reproché de n'avoir aucune réflexion personnelle sur la Russie, je vous ai donc demandé la vôtre. Je ne suis pas déçu : j'ai droit à dix lignes d'insultes et d'attaques personnelles variées, pour bien mettre le bonhomme en condition ; suivies de dix lignes de clichés, copiés-collés pour la millionième fois dans le réservoir à propos de bistrot. Sans compter que, suivant la détestable habitude de vos congénères, vous vous employez à changer le sujet !
Vous nous parlez de de Gaulle, de l'Amérique, de la Syrie et même d'Eisenhower. Quel rapport avec le texte qui m'avait valu votre attaque ? Je demandais comment l'on pouvait, simultanément, se plaindre de la corruption des hommes politiques français, et soutenir le régime de Moscou, l'un des plus corrompus du monde ; et ce, au moment même où le peuple russe commence à se soulever lui aussi contre cette corruption.
Comme vous n'avez aucune réponse crédible à fournir à cette remarque, vous détournez la conversation. Et vous livrez spontanément l'aveu de votre mauvaise foi : ce qui compte, ce n'est pas de soutenir la Russie, c'est de combattre l'Amérique ! Puisque l'Amérique se comporte mal en tuant beaucoup de gens, alors la Russie peut bien, elle aussi, mal se comporter en tuant beaucoup de gens.
C'est le célèbre tripotage rhétorique du whataboutisme, concocté dans les bureaux de la propagande soviétique, puis poutinienne :
a) Les nations doivent être jugées selon les critères de la morale, des "valeurs", voire des "valeurs chrétiennes", et non selon la puissance de leur armée ou leur dévotion au "dieu argent" (suivez mon regard) ;
b) La Russie doit nous servir d'exemple en la matière et nous devons nous allier avec elle, car c'est elle qui défend les "valeurs", la "chrétienté", le "spirituel" par opposition au "matériel" ;
c) Oui, bon, certes, il peut arriver que les dirigeants russes se comportent comme des massacreurs sanguinaires, des impérialistes écrasant les peuples étrangers sous leur botte et des satrapes se vautrant dans un luxe inouï aux dépens de leur peuple misérable, mais what about les Américains ? Les Américains aussi passent leur temps à massacrer le monde (c'est faux, mais admettons) ; par conséquent, la Russie a bien le droit elle aussi à son quota de massacres à la hauteur des performances des Américains ; la justice sociale impose de répartir les massacres comme elle oblige à répartir les richesses, la vilenie des Américains rachète la vilenie des Russes ;
d) En fait, la vilenie des Russes ne compte pas, et la Russie est malgré tout le phare lumineux des Valeurs et du Christianisme et de la Spiritualité. Pourquoi ? parce que ;
e) Du coup, la Russie a le droit (et même le devoir) de se montrer quelque peu, hum... virile avec son armée, puisqu'elle, elle défend les Valeurs.
Ce répugnant jeu de bonneteau intellectuel et moral permet de se revendiquer du camp du Bien, au moment même où l'on s'exonère soi-même des obligations morales que l'on prétend imposer aux autres. On reconnaîtra là la mauvaise foi intrinsèque à l'idéologie de gauche.
Du temps du communisme avoué, il y avait au moins une défense rationnelle de ce programme politique : certes, l'URSS ne fait pas toujours dans la dentelle, mais enfin on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. C'était scélérat, mais cela pouvait se plaider.
Maintenant que l'époque a complètement largué les amarres entre le discours et la vérité, des palanquées de gens, aussi bien à gauche qu'au sein d'une "droite" singulièrement tordue et contaminée par la gauche, peuvent simultanément montrer la Russie en exemple pour sa moralité supérieure, et pour son cynisme incomparable.
Chez les poutinistes français, on entend aussi bien la petite chanson des "valeurs" défendues au Kremlin que l'éloge des Russes, qui, eux, au moins, en ont vraiment dans le pantalon, pas comme ces tafioles d'Américains qui n'osent même pas bombarder suffisamment en Syrie.
Je ne plaisante pas : j'ai vraiment entendu des "souverainistes" poutinophiles sur Radio Courtoisie, des gens présumés sérieux, avec une certaine surface sociale (pas des paumés partant jouer à la guéguerre dans le Donbass), qui disaient : les Américains devraient tuer davantage de gens en Syrie, franchement c'est pas du travail.
Donc non seulement on a des gens qui défendent simultanément des principes incompatibles (la morale, la loi du plus fort), mais on a des gens qui reprochent simultanément aux Américains de tuer trop de gens et de n'en pas tuer assez. Il faudrait savoir.
Pourquoi n'attaquez-vous pas directement les Américains, au lieu de passer par le détour hypocrite et lâche du soutien aux Russes ? Au moins, cela permettrait de savoir véritablement ce que vous leur reprochez. Il ne manque pas de critiques que l'on puisse adresser aux Etats-Unis. Des milliers de pages fort pertinentes ont été écrites à cet effet. Souvent par des Américains, d'ailleurs. Mais les poutinistes ne se donnent pas ce mal : ce sont des militants, des sectaires. Il ne s'agit pas de comprendre, il s'agit de se donner un bouc émissaire et de signaler sa vertu.
Ramener le problème à un affrontement entre la Russie et les Etats-Unis permet aussi, opportunément, de glisser sous le tapis les responsabilités de la France. Tout se résume à des forces extérieures qui nous dépassent. Les choix de la France, les préférences des Français, leur décisions, leurs pratiques ne sont pour rien dans les maux qui les affligent. Si des gens sont massacrés au Bataclan, c'est la faute des Américains.
Cela ne peut être, en aucune manière (par exemple) en raison de la préférence massive des Français pour l'anti-libéralisme, et donc pour l'assistanat ; lequel, à son tour, attire une immigration qui, etc. "Les Arabes ne vont tout de même pas nous embêter. Ce sont des pouilleux qui resteront à notre botte. Il n'y a pas de danger." Et boum !
Je dois aussi dénoncer votre répugnant révisionnisme historique et moral concernant de Gaulle. Ce dernier aurait été "l'ami" des Russes, il conviendrait donc que nous le soyons aussi. Une fois de plus, nous voyons ici à l'oeuvre l'idéologie communiste qui s'emploie à récupérer le gaullisme et la Résistance (vous allez peut-être voter Fillon, ce n'est pas la question ; ce sont les modes de pensée qui me préoccupent).
Il me faut donc vous rappeler quelques faits utiles à la décision : a) De Gaulle est mort, b) il n'est pas Dieu le Père, ce n'est pas parce qu'il pensait une chose que nous devons penser la même chose.
Et bien sûr, de Gaulle n'était pas "l'ami des Russes". il n'avait pas de mots assez durs pour dénoncer l'URSS et le danger qu'elle faisait peser sur le monde. La propagande sournoise du Kremlin s'emploie, aujourd'hui encore, à aider des réseaux communistes dans notre pays, à faire croire aux Français que puisque de Gaulle a tenu à faire des ouvertures diplomatiques à Moscou, alors cela veut dire qu'il était "l'ami" de la Russie et "l'ennemi" des Etats-Unis. De Gaulle savait fort bien quelles étaient les "valeurs" de notre civilisation. Il savait fort bien qu'elles n'ont rien à voir ni avec celles qui ont prévalu sous l'URSS, ni avec celles des tsars.
En fait, il est probable que s'il revenait parmi nous, de Gaulle s'empresserait de botter les fesses à Vladimir Poutine. La philosophie politique du régime poutinien est à l'opposé des valeurs gaulliennes. De Gaulle a décolonisé ; Poutine a recolonisé au prix de massacres sans nom. De Gaulle a développé et modernisé l'économie française ; Poutine pille la rente pétrolière et fait exploser le budget de l'armée, tout en laissant végéter les infrastructures et l'industrie de son pays dans un état digne du tiers-monde. De Gaulle s'est volontairement soumis au suffrage universel, et a quitté le pouvoir lorsque le peuple a voté contre sa réforme ; Poutine truque la constitution russe, fraude les élections et assassine ses opposants depuis dix-sept ans pour rester au pouvoir. De Gaulle était un officier, il avait un certain sens de l'honneur ; Poutine est un espion spécialiste des coups tordus, il a probablement fait assassiner des centaines de ses compatriotes dans des attentats attribués aux Tchétchènes dans le but de se faire élire. De Gaulle "payait ses factures EDF", la propagande souverainiste nous l'a assez seriné ; Poutine, à l'instar de l'ensemble de la classe dirigeante russe, confond de façon éhontée les caisses de l'Etat et les siennes propres, et se vautre dans un luxe inouï pendant que son peuple vit dans la misère et meurt prématurément.
Je ne suis pas spécialement gaulliste, mais se prévaloir de la mémoire de de Gaulle pour conforter le pouvoir tyrannique de Poutine, c'est faire preuve soit d'une ignorance abyssale, soit d'une bassesse sans nom.
Concernant la guerre en Syrie, un quart de la population a quitté le pays ; une partie de ces réfugiés ont envahi l'Europe, accompagnés d'immigrés illégaux opportunistes venus d'ailleurs. Cette invasion ne se serait pas produite, ou du moins n'aurait pas eu cette ampleur, si la Russie n'avait pas soutenu Bachar el-Assad, d'abord dans sa répression barbare vis-à-vis de ce qui n'était au départ qu'un mouvement de protestation populaire, puis dans une guerre d'extermination impitoyable visant délibérément hôpitaux et civils. Tandis que la barbarie de l'Etat islamique (et son soutien au terrorisme chez nous) n'aurait pas eu la possibilité de s'implanter aussi facilement sans l'aide des Russes à Damas, lequel a favorisé l'Etat islamique à la fois par sa propre sauvagerie, et en faisant preuve d'une complaisance délibérée à son égard.
Donc le pipeau selon lequel Vladimir Poutine, par amour pour la France, lutte contre l'immigration illégale et le terrorisme chez nous, en faisant contre l'Etat islamique le boulot que nous (ou les Américains) ne voulons pas faire, c'est à peu près aussi extravagant que la fable selon laquelle l'immigration de masse est nécessaire "pour occuper les emplois dont les Français ne veulent pas".
Finalement, après votre étalage hargneux et méprisant de poutinophilie galopante, vous trouvez le moyen de... vous en prendre au gouvernement de Donald Trump ! Il faudrait savoir : vous pensez que l'intervention russe en Syrie est favorable aux intérêts de la France, ou pas ? Parce que je vous signale que c'est un poutinophile relatif qui est maintenant à la Maison Blanche, et qu'il vient de se ranger à la position russe en abandonnant l'objectif d'obtenir le départ de Bachar el-Assad...
Mais non, vous le confirmez derechef : votre poutino-complaisance (voire votre poutino-irritation lorsque quelqu'un comme moi ose exposer un point de vue poutino-dissident) est totalement incohérente ; comme celle de la plupart de vos semblables, elle est avant tout motivée par une haine irrationnelle de l'Amérique.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 avril 2017 à 02:55
@Mary Preud'homme | 02 avril 2017 à 19:19
"Tout un programme qui je l'espère ne convaincra pas l'immense majorité d'électeurs dont je fais partie et qui sont définitivement allergiques à ce genre de discours mystificateur et mortifère pour la France."
Très heureux de constater que vous êtes convaincue de vos propres propos (et je vous fais grâce de votre paragraphe précédent !!).
Rédigé par : Pierre Blanchard | 02 avril 2017 à 21:08
@ Louisia de chez Macron (qui ne trompe que les gogos !)
"Je pense que vous avez mal compris mon propos, ou que je me suis mal exprimé. Je pense effectivement que si M.Macron est élu, il sera porteur d'une exigence, d'une possibilité incroyable de faire le ménage dans les pratiques dévoyées de nos élus car si les Français votent pour lui ce sera aussi par rejet de la corruption (et de l'incroyable spectacle que donnent à voir les deux mis en examen qui disent qu'ils sont dans leur droit et huent, conspuent malgré les preuves évidentes la justice, les médias et leurs adversaires sans aucune vergogne) et pour aller plus loin sur l'éthique en politique que n'a pu le faire Hollande (bloqué par les votes des députés)."
Un raisonnement qui vaut son pesant de cacahuètes. D'après Louisia, il suffirait de dégoiser un maximum sur des concurrents gênants désignés à la vindicte par des cabinets noirs et mis en examen (toutes affaires cessantes) sur ordre de qui l'on sait et privés en outre de la présomption d'innocence, pour placer ses propres pions, discréditer à l'aide de ce genre de traquenard dégradant les candidats les mieux placés, offrant ainsi au loser Hollande une magnifique revanche en élisant in fine son dauphin robuste et rose aux ambitions à la démesure de son inexpérience !
Tout un programme qui je l'espère ne convaincra pas l'immense majorité d'électeurs dont je fais partie et qui sont définitivement allergiques à ce genre de discours mystificateur et mortifère pour la France.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 avril 2017 à 19:19
@ Lucile | 02 avril 2017 à 14:19
Les partisans de Macron aspirent, comme les partisans de Hollande, à l'immobilisme.
Comme ce sont des hypocrites, ils habillent leurs mesquins intérêts d'envolées lyriques ridicules sur le changement et le passage de l'ombre à la lumière.
Ensuite, si Macron est élu, ils nous feront le même sketch qu'avec Hollande : "Nous avons été trompés, nous ne voulions pas ça, et patati et patata".
Nous avons déjà de très beaux exemples sur ce blog, il suffira juste de changer le nom du bouc émissaire.
En réalité, il n'y a aucune tromperie : Hollande a bien fait ce pour quoi il a été élu et ceux qui croient de bonne foi le contraire sont des imbéciles (il suffisait de lire ce que disaient avant l'élection un tas de gens, y compris socialistes, pour savoir que le quinquennat Hollande se passerait exactement comme il s'est passé : il ne peut y avoir tromperie quand les choses sont annoncées à l'avance ou alors, c'est qu'on a décidé de ne pas écouter et qu'on est complice de sa propre tromperie).
Rédigé par : Franck Boizard | 02 avril 2017 à 19:00
@Trekker | 02 avril 2017 à 01:12
Je dis que l'une comme l'autre ne sont pas de la politique digne de ce nom et comme les fuites sont à l'origine des menaces et peuvent conduire à toute sorte d’extrémités, elles sont beaucoup plus graves que leur(s) auteur(s) ne l'imaginai(en)t sans doute au départ.
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 avril 2017 à 18:05
@ Lucile
Je pense que vous avez mal compris mon propos, ou que je me suis mal exprimé. Je pense effectivement que si M.Macron est élu, il sera porteur d'une exigence, d'une possibilité incroyable de faire le ménage dans les pratiques dévoyées de nos élus car si les Français votent pour lui ce sera aussi par rejet de la corruption (et de l'incroyable spectacle que donnent à voir les deux mis en examen qui disent qu'ils sont dans leur droit et huent, conspuent malgré les preuves évidentes la justice, les médias et leurs adversaires sans aucune vergogne) et pour aller plus loin sur l'éthique en politique que n'a pu le faire Hollande (bloqué par les votes des députés).
Les Français voteront également pour des élus aux législatives qui s'engageront dans une voie de moralisation. Ce serait facile et simple pour E. Macron, il n'a pas de passé ou presque ! Il me paraît évident que les deux mis en examen auront, eux, tout intérêt à supprimer le PNF et revenir en arrière sur les lois sur la transparence. Ce sont ces lois qui ont permis de prendre M. Fillon et M. Le Roux les doigts dans le pot de confiture. Je n'ai pas la naïveté de croire en de grands lendemains qui chantent, car contrairement à beaucoup, je n'attends pas tout d'un président.
Est-ce que ce sera suffisant ? Il est plus facile de faire des lois que de changer les mentalités. Et il y a un petit air en ce moment qui commence à se faire tenace, "on s'en fiche" !! Oui, apparemment beaucoup de Français se fichent de la corruption de leurs élus, la passion, la défense du clan est au-dessus de la morale pour certains.
M.Balkany a été élu et réélu et il le sera encore demain si la justice ne met pas un terme à sa carrière en le condamnant.
C'est le paradoxe français, on glose sur la liberté, sur la morale, sur la politique, sur le "tous pourris" mais quand il s'agit de passer à l'acte pour nettoyer nos écuries d'Augias, beaucoup se replient.
Alors non, je n'attends pas de M.Macron qu'il nous sauve de nous-mêmes, mais qu'il moralise notre République parce qu'il en aura les moyens .
Et puis un peu de jeunesse, d'enthousiasme, de volontarisme ce n'est pas mal ! L'expérience ? Obama a débuté sa carrière politique en 1996, élu président des Etats-Unis en 2004.
Oui, hélas, il est possible pour que nous ayons un escroc comme président de la République et la petite lucarne qui vient de s'ouvrir en grand se refermera pour longtemps. A vous de voir.
Rédigé par : Louisia de La Vega | 02 avril 2017 à 16:46
@Tomas | 02 avril 2017 à 08:19
En plus parmi tous les candidats il est médaille d'or du cumul de mandats... Plus de cent années !
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2017/03/28/presidentielle-jean-lassalle-en-tete-du-cumul-des-mandats,2110344.php
Pour lui aussi "c'est légal".
Rédigé par : Giuseppe | 02 avril 2017 à 15:10
@ Louisia de La Vega | 02 avril 2017 à 03:03
Les mêmes espérances, les mêmes fables, les mêmes exagérations et les mêmes naïvetés circulaient avant l'arrivée de Hollande au pouvoir. On allait enfin respirer, l'air serait pur, la bonhomie et la fraternité allaient nous laver du fric roi, de la "violence" et des "clivages" dans lesquels nous avait plongés Sarkozy l'ennemi public n° 1 qui avait, en aparté il est vrai, comparé les juges à des petits pois ce qui constitue le blasphème des blasphèmes, l'outrance intolérable et le summum de l'anti-républicanisme.
On rirait si on ressortait maintenant les articles et émissions de l'époque, où des journalistes enamourés, en état de grâce, s'unissaient pour faire voter tout ce que la France comprenait de citoyens décents pour leur champion, FH, cet homme équitable, apaisant et surtout tellement normal qui n'a même pas pu se représenter.
FO Giesbert dit de Macron qu'il est le fils du soleil et du vent !! Le voilà presque déifié, la légende commence. Ou plutôt, elle continue puisque "le fils du vent et du soleil" était déjà "le Mozart de la finance". On l'a d'ailleurs bien vu quand il était ministre de l'Économie. Pauvres de nous, les obscurs, nés d'un père et d'une mère comme tout le monde.
Rédigé par : Lucile | 02 avril 2017 à 14:19
@ Louisia de La Vega | 02 avril 2017 à 03:03
Elle est belle, la fable du jeune premier pas corrompu.
Mais :
1) ce n'est qu'une fable.
2) corrompu ou pas, on s'en fiche. La question est : pour quelle politique ?
Rédigé par : Franck Boizard | 02 avril 2017 à 12:40
@ Giuseppe
Comme l'inénarrable Jean Lassalle aussi. Il me fait bien rire, mais il est finalement comme les autres :
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/01/28/deputes-epingles-pour-l-achat-de-leur-pemanence-jean-lassalle-reagit,1230461.php
Rédigé par : Tomas | 02 avril 2017 à 08:19
"Une démocratie bouleversée. Qu'on a du mal à reconnaître." (PB)
La démocratie n'est pas bouleversée, bien au contraire. Elle n'a jamais été aussi vivante, à présent tout va dépendre du résultat de cette élection ; les conséquences de celle-ci ne m'ont jamais semblé aussi essentielles.
L'opacité du monde politique, de son entre-soi et de ses privilèges éclate au grand jour, et pour cela nous devrions presque en remercier M. Cahuzac. Et surtout M. Hollande. C'est violent certes, mais peut-être allons-nous nettoyer une partie de nos écuries. La création et l'action du PNF permettent enfin de ne plus être aveugles, sauf volontairement.
Dans trois semaines, nous aurons soit un(e) président(e) issu de ce monde corrompu, entaché(e) par des affaires, soit un président jeune, enthousiaste, ambitieux et un peu inquiétant par son inexpérience mais qui pourrait ouvrir enfin les portes à un grand souffle d'air démocrate.
Rédigé par : Louisia de La Vega | 02 avril 2017 à 03:03
@Catherine JACOB | 01 avril 2017 à 18:05
Si je comprends bien votre propos, des menaces de mort nominatives ne sont ni plus ou ni moins graves que des fuites. CQFD
Rédigé par : Trekker | 02 avril 2017 à 01:12
@Trekker
"Tous les pro-Fillon qui relaient ici avec véhémence la théorie d’un supposé complot "
1) L'adjectif véhément me paraît outrancier quand on lit les commentaires et les images caricaturales déversés depuis deux mois sur ce blog par la bande des justiciers !!
2) Il n'est pas interdit de se poser des questions et d'ainsi éviter toute naïveté non ?
Rédigé par : caroff | 01 avril 2017 à 19:51
@Tipaza
repentance
regret, repentir, contrition
rédemption
délivrance
damnation
expiation
pardon
purgatoire
rachat
réhabilitation
vous confondez. Alors si vous préférez :
La France sera alors à la hauteur de son rôle, formuler par l'exemple de sa maturité européenne la seule réponse aux excès de domination passée qui entraînèrent déjà par deux fois le monde au chaos, qu'elle propose simplement la seule solution viable pour le futur, que là est sa seule chance de délivrance.
Rédigé par : Aliocha | 01 avril 2017 à 18:56
@Trekker | 01 avril 2017 à 15:41
OUI ! C'est évident ! On ne fait pas plus de bonne politique avec des menaces qu'avec des fuites !
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 avril 2017 à 18:05
Tous les pro-Fillon qui relaient ici avec véhémence la théorie d’un supposé complot élyséen à l’encontre de leur idole condamnent-ils fermement et sans aucune ambiguïté les menaces de mort proférées à l’égard des deux hauts fonctionnaires de l’Elysée, Thomas Cazenave et Gaspard Gantzer ? Cela tant sur Internet que par lettres, anonymes bien sûr, adressées aux intéressés.
http://www.lepoint.fr/politique/thomas-cazenave-et-gaspard-gantzer-menaces-de-mort-31-03-2017-2116167_20.php
Rédigé par : Trekker | 01 avril 2017 à 15:41
Le Guen dissimulait, comme beaucoup, il achète sa permanence avec nos sous. Il est redressé de 50 000€. Le bougre a le sens des affaires.
La nouvelle vague d'électeurs les sanctionne aujourd'hui, seule MLP reste intouchable, la faute à ces voraces qui détournent ainsi leur vote en guise d'écoeurement.
http://www.lejdd.fr/Politique/Patrimoine-Le-Guen-avait-sous-estime-ses-biens-673560
Rédigé par : Giuseppe | 01 avril 2017 à 11:40
@ Aliocha | 01 avril 2017 à 09:35
« La France sera alors à la hauteur de son rôle, …/…là est sa seule chance de rédemption. »
C’est insupportable cette façon de battre sa coulpe, de se repentir en permanence, vous confondez l’Histoire et la religion, religion d’ailleurs dont vous ne savez même pas si elle correspond vraiment au désir de Dieu.
La religion est affaire humaine et Dieu est Dieu, inutile en plus de le mêler à l’Histoire, avec un « H ».
Repentance, rédemption ne peuvent avoir de sens, si on leur en donne un, qu’à titre individuel, sûrement pas à titre collectif.
Pour le collectif, Dieu a déjà donné avec le peuple élu d’Israël, ça suffit. Il n’y a de responsabilité que personnelle, et encore, Judas a été l’instrument de Dieu, et chacun de nous agit en fonction de ce que la nature indépassable par essence lui a accordé.
Donc ni repentance, ni rédemption pour la France.
L’histoire est passée et ce fut ainsi.
C’est tout ce que l’on peut dire en ajoutant qu’on espère ne pas répéter les erreurs et les fautes du passé dans le futur. Mais si c’était le cas, ne nous faites pas faire repentance pour le futur, vous en seriez bien capable.
Bon, c’était une réaction à chaud, c’est le cas de le dire, à vos soupirs et lamentations qui feraient douter Jérémie de sa destinée.
Rédigé par : Tipaza | 01 avril 2017 à 11:34
@ Savonarole | 31 mars 2017 à 19:56
Ah J-M Le Guen et Julien Dray. Chez eux le paraître passera toujours avant l’être. Quand ces deux-là essaient de montrer le chemin à suivre, tout le monde regarde leur montre. Mais cela a l’air de pleinement les satisfaire.
Rédigé par : Achille | 01 avril 2017 à 10:11
A force de traiter Macron d'Emmanuel Hollande, le seul vrai présidentiable de cette élection ne s'aperçoit-il pas qu'il devient Nicolas Fillon ?
Qu'il y a nombre d'électeurs prêts à voter pour lui qui se moquent bien de Penelope et qui trouvent normal qu'un homme de sa qualité reçoive un traitement élevé, que cela ferait partie de la réforme de faire accepter aux Français qu'il n'est pas honteux de gagner de l'argent, dans la mesure où il reste un moyen et non une fin ?
Qu'il est plus que décevant, mais dangereux et parfaitement contre-productif pour cet électorat d'organiser sa défense en enfourchant la monture médiatico-trumpo-sarkozyste ?
Que chaque fois qu'il s'en tient à son programme, il efface naturellement ses rivaux, les renvoyant à leurs inconséquences ?
Que le jeune Duc, s'il est cohérent, rejoindra ce que Valls a signifié avec ses "propositions même si Fillon est élu" ?
Alors qu'il arrête ses généralisations fallacieuses qui le rendent aussi inopérant, semblable à ceux qui l'accusent, ravalant son projet au niveau d'excrément de tabloïd, qu'il accepte le manteau d'opprobre que la fonction qu'il brigue pose sur ses épaules et, imperturbable de la seule force de sa conviction, il rassemblera les forces saines du pays contre les destructeurs, il accomplira ce miracle européen de la réconciliation, seul à même de transcender la fatigue et la frustration de peuples épuisés par le mensonge d'une paix qui, tardant à réellement s'accomplir, deviendra ce qu'elle cache en elle-même, la guerre.
Il a su, et ce n'est pas la mise en examen gaullienne qui lui a fait gagner les primaires mais son hommage à Sarkozy, transfigurer alors son ressentiment légitime de "collaborateur" du président impétueux ; qu'il sache maintenant garder les mêmes intentions et il sortira de l'influence de celui-ci, créant ce que le peuple éclairé attend, un vrai consensus pour mieux défendre ses valeurs en danger.
Macron n'a pas su, lors du débat, exprimer cet essentiel, alors qu'il en avait l'occasion quand il lui fut demandé d'exprimer ce qu'il dirait lors de sa première entrevue avec Trump, et qu'il s'entortilla - fatigue naturelle d'une jeunesse encore fragile ou manque de solidité de la conviction ? - dans un discours que Le Pen n'avait plus qu'à fustiger.
Alors, que Nicolas redevienne François, Emmanuel ne sera plus Hollande, et Fillon pourra entraîner son rival le plus dangereux vers ce que nos temps d'apocalypse exigent, répondre ensemble, enfin redevenus la France réunie, à la question que l'histoire nous pose à tous et qui est le fondement de nos valeurs communes, croire, ou ne plus croire en la violence.
La France sera alors à la hauteur de son rôle, formuler par l'exemple de sa maturité européenne la seule réponse aux excès de domination passée qui entraînèrent déjà par deux fois le monde au chaos, qu'elle propose simplement la seule solution viable pour le futur, que là est sa seule chance de rédemption.
Rédigé par : Aliocha | 01 avril 2017 à 09:35
@ Patrice Charoulet
Si notre hôte adoptait la formule que vous suggérez, ce blog perdrait en spontanéité, en réactivité.
Le plaisir de ce blog, c'est qu'il est un lieu d'échanges, de débats, qui évoluent dans le temps. C'est ce qui le rend vivant et passionnant.
Alors oui, il y a parfois des dérapages par rapport au thème abordé - n'en avez-vous, vous-même, pas commis ? - mais c'est la contrepartie de la formule et cela n'est guère contraignant.
Je trouve pour ma part plus agréable de découvrir le contenu de ce blog au fil de mes disponibilités et de réagir en fonction de celles-ci, trouvant plus rebutant d'être contraint de lire d'une seule traite une ribambelle de commentaires dont nous ne retiendrons finalement que certains aspects.
Rédigé par : Michel Deluré | 01 avril 2017 à 09:09
@Savonarole
Vous rompez votre cure de silence. A la bonne heure. Manifestement vous vous considérez comme un dandy. Grand bien vous fasse.
Pour identifier deux modèles de montres de grand luxe portées par deux personnalités politiques, ou vous êtes horloger, ou vous êtes millionnaire.
Je n'ai pas cette chance. Ma montre est de premier prix. Il s'agit pour moi de voir l'heure. Idem pour mon téléphone portable : premier prix. Il me sert uniquement à téléphoner. Et moins on me téléphone, mieux c'est.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 01 avril 2017 à 07:24
@Savonarole | 31 mars 2017 à 19:56
Le retour du Visiteur. Je sentais confusément qu'en parlant de Dray et Le Guen nous retrouverions(?) l'orfèvre cher à certaines ici.
Il manquait le regard du bijoutier, Dray et Le Guen ne sont que de vulgaires présentoirs.
Rédigé par : Giuseppe | 01 avril 2017 à 00:01
@ Robert Marchenoir | 31 mars 2017 à 21:57
« Mais la Russie est méchante, mon cher Achille, comme vous le dites dans votre langage infantile, directement décalqué de la propagande hypocrite du Kremlin ; il me semble l'avoir amplement démontré. »
D’abord mes propos ne sont pas infantiles ainsi que vous les qualifiez avec la fatuité qui vous caractérise.
Les vôtres consistent surtout en démonstrations tellement tarabiscotées qu’elles en deviennent inaudibles. A force de rabâcher toujours et encore la même chose, vous finissez par sombrer dans le radotage qui n’a jamais présenté la moindre efficacité pour convaincre un auditoire.
Je pourrais vous sortir les meilleurs arguments du monde - et en prenant le temps qu’il faut je pense en être capable - que vous me noieriez aussitôt sous un flot de propagande tirée d’officines anglo-saxonnes dont la seule raison d’exister est de faire de la Russie l’ennemi du monde occidental.
Il est des gens avec qui il est impossible de discuter et vous en faites partie. Vos obsessions russophobes sont inscrites en dur dans vos neurones et donc insister serait de ma part un effort inutile.
Je vous ferais simplement remarquer que la Russie est un pays ami de la France depuis la dernière guerre mondiale, que le Général a toujours entretenu d’excellentes relations avec ce pays. Ce qui n’était pas, loin s’en faut, toujours le cas avec les Etats-Unis. Il suffit de relire les Mémoires de guerre de Charles de Gaulle pour constater qu’il avait avec Roosevelt des relations exécrables.
Quant au « vilain » Poutine, objet de tous vos tourments, il s’efforce actuellement d’empêcher que la Syrie ne devienne un nouvel Irak et on ne peut que lui en savoir gré quand on voit ce qu’est devenu le pays de Saddam Hussein depuis quatorze ans.
Il est, par ailleurs, un des rares dirigeants à véritablement se préoccuper du sort des chrétiens du Moyen-Orient qui sont massacrés par les fanatiques islamistes.
Quant aux dégâts collatéraux sur les populations civiles que vous n’allez pas manquer de me sortir dans vos grandes démonstrations alambiquées, elles ne sont manifestement pas pires que celles de la coalition dirigée d’une main pas toujours experte par les USA.
Il ne vous a pas échappé que les USA ont désormais un nouveau président qui ne s’embarrasse pas des subtilités de la diplomatie pour imposer ses idées. Il veut mettre en place un protectionnisme qui sera très préjudiciable aux échanges avec les pays de l’U.E et la particulier la France. Il a de très mauvais rapports avec la Chine et ses conceptions en matière d’écologie sont tout simplement désastreuses pour la planète.
Alors au lieu de débiter vos intarissables litanies sur la Russie, vous seriez bien inspiré en balayant devant la porte du pays que vous comblez de toutes les qualités, les USA, qui sont en train de filer un très mauvais coton et dont le monde tout entier pourrait bien subir les conséquences.
Rédigé par : Achille | 31 mars 2017 à 23:51
@Mary Preud'homme | 31 mars 2017 à 19:04
« ...si Fillon est élu vous allez en faire une jaunisse ! »
Si Fillon devait être élu, ce serait signe que la France est bien malade.
À part ça, vous êtes toujours dans la vocifération et incapable de reconnaître le caractère mensonger de votre commentaire du 31 mars 2017 à 17:51.
Par contre vous seriez bien en peine de donner ne serait-ce qu’un exemple d’un de mes commentaires qui contiendrait des affirmations erronées.
Au fait, maintenant vous savez qui faisait le boulot pendant que Penelope encaissait de plantureuses rémunérations sans exercer un quelconque travail d’assistante parlementaire (c’est elle qui l’a dit en 2007 à une journaliste britannique).
Rédigé par : Régis ANTOINE | 31 mars 2017 à 23:13
Le 31 mars 2017 à Toulon, François Fillon a taillé un costard à Emmanuel Macron.
Les partisans de Macron ont répondu :
"Il va nous le payer !"
Mais comment font-ils tous pour avoir des costumes gratuits ?
Rédigé par : Deviro | 31 mars 2017 à 22:53
"On n'a jamais plus parlé de la Justice, du Parquet national financier, de l'indépendance des magistrats, de leur rôle dans le débat politique que durant ces dernières semaines. En dehors de l'ancien procureur général de Paris, François Falletti, qui continue de s'accrocher à la vieille lune de la trêve judiciaire lors de la campagne présidentielle, il me semble toutefois que cette prétendue exigence a été rejetée légitimement dans les oubliettes." (PB)
Ahhh... La justice... Apparemment elle lutte comme jamais, elle a du lingot sur la planche, tous les prétendants rappellent les 80 Mds€ d'évaporation dans les comptes de l'Etat.
Sans aucun doute les magistrats secouent et on ne peut qu'approuver, point de répit ainsi que "leur rôle dans le débat politique", mais pas que, on sent une volonté de plus en plus étendue partout, la démocratie est au bout.
Rédigé par : Giuseppe | 31 mars 2017 à 22:37
@Achille | 31 mars 2017 à 09:04
"Cela n’empêchera nullement certains prosélytes de ce blog de nous prendre la tête et ce quel que soit le thème du billet, avec leur obsession contre la méchante Russie, les christianisés qui ne sont rien d’autre que des obsédés sexuels et d’autres érudits de salon de thé qui ne peuvent s'empêcher de nous sortir des versets de la Bible ou des citations de René Girard. A croire que parfois la culture inhibe toute possibilité de réflexion personnelle..."
Mais la Russie est méchante, mon cher Achille, comme vous le dites dans votre langage infantile, directement décalqué de la propagande hypocrite du Kremlin ; il me semble l'avoir amplement démontré. Tandis que vous, vous vous contentez de faire le malin, en feignant de vous placer au-dessus de la mêlée, et en balayant d'un revers de main méprisant des faits que vous ne jugez pas nécessaire de réfuter avant de calomnier ceux qui les rapportent.
C'est sûr qu'en se contentant de laisser couler un filet d'eau tiède en ne disant rien, ainsi que vous le faites, en affichant des opinions vaguement de centre-gauche, gentiment politiquement correctes et ne risquant de déranger personne, on ne risque pas de passer pour un "obsédé"...
Nouveau dictionnaire des idées reçues : obsédé, se dit de quelqu'un qui n'est pas d'accord avec vous, mais dont vous êtes trop fatigué pour réfuter les opinions. Usage inventé à gauche, mais repris sans complexes par la droite quand ça l'arrange.
"A croire que parfois la culture inhibe toute possibilité de réflexion personnelle."
Mais bien sûr. Donc vous, vous avez réfléchi personnellement de façon intense sur la Russie, et votre conclusion est que... ? Et cette conclusion est basée sur... ? Allez-y, étonnez-nous avec votre réflexion personnelle, Achille.
Au passage, si vous avez lu ailleurs une "réflexion personnelle" sur la concomitance entre la révolte des Français et des Russes contre la corruption de leurs dirigeants, faites-moi signe, parce que pour ma part je n'ai rien trouvé de tel.
Si vous avez, de surcroît, connaissance d'une autre "réflexion personnelle" relevant l'incohérence qu'il y a, pour une bonne partie de la gauche, de la droite et de l'extrême droite, à hurler contre la corruption des hommes politiques, tout en affichant bruyamment son soutien au régime russe qui est l'un des plus corrompus du monde, et ce au moment même où les Russes semblent sortir de leur léthargie pour dénoncer la corruption de leurs dirigeants à eux, n'hésitez pas à me l'indiquer. Je suis preneur. Je me sentirais un peu moins seul.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 mars 2017 à 21:57
Il faut arrêter de gloser sur les peccadilles reprochées à Marine Le Pen et à Fillon.
Il faut arrêter de glorifier la Justice : elle est faite d'hommes et de femmes faillibles, elle est souvent aux ordres, elle est souvent lente, inefficace et coupée des réalités.
Il faut arrêter de croire que la presse et les médias sont d'abord au service de la démocratie : non, la plupart des médias sont aux ordres de quelques patrons de presse fortunés et le service public se révèle comme étant particulièrement orienté politiquement ; c'en est choquant ! Le service public, financé par la redevance de tous les Français, ne s'adresse en fait qu'à 30% d'entre eux.
Je viens de lire que nos élèves sont les plus dissipés d'Europe, parmi les moins bons en maths, que les Français sont ceux qui travaillent le moins, que les vingt premiers lycées de France sont tous dans le privé, que notre déficit est abyssal... et vous voudriez voter pour Macron, cet homme qui ne veut rien changer ? Ou pour Hamon, Mélenchon ou MLP qui veulent encore accroître les dépenses de plusieurs dizaines de milliards d'€ ?
Il y a beaucoup de beaux parleurs sur ce blog mais aussi pas mal de "simples d'esprit". Regardez l'état de la France et demandez-vous où elle en sera dans cinq ans si vous votez pour tel ou tel. C'est la seule question qui vaille.
Rédigé par : Paul Duret | 31 mars 2017 à 20:30
« La justice, c'est comme la Sainte Vierge, si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe. » (Michel Audiard)
En France, la proportion des gens qui doutent de la justice est probablement largement supérieure à celle des gens qui doutent de la Sainte Vierge, avec ou sans apparitions...
Rédigé par : Exilé | 31 mars 2017 à 20:07
@Catherine JACOB et Michelle D-LEROY
Vos propos de ce jour sont excellents comme à l'accoutumée.
@Franck Boizard
Je vous suis très reconnaissant de nous avoir communiqué l'analyse d'Alain Finkielkraut. Il est d'une lucidité et d'une profondeur rarissimes sur cette campagne électorale. Il faut beaucoup d'esprit pour résister à la propagande gigantesque à laquelle nous sommes soumis depuis des semaines. A mon modeste niveau et avec des capacités intellectuelles bien minces, je résiste à ce torrent, comme lui. Et je résisterai.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 31 mars 2017 à 19:59
@Giuseppe à 17h13
La Haute Autorité doit être de gauche ou alors aveugle.
Le Guen ne déclare aucune montre de luxe...
"Savonarole | 14 juin 2015 à 19:57
Les montres de Le Guen...
Chez Calvi il nous a fait pleurer sur les retraités de Sarkozy avec une IWC à son poignet...
Ce soir, pour affronter MLP il avait une Reverso Jaeger-LeCoultre à bracelet de cuir marron.
Faute de goût, car le soir rien ne vaut une Patek Philippe, bracelet crocodile noir.
Difficile d'être un dandy quand on a une bobine de boucher charcutier."
Rédigé par : Savonarole | 31 mars 2017 à 19:56
@ Robert Marchenoir
Si vous vous relisiez vous verriez que tout va... bien ? Il ne faut pas exagérer. Mais mieux, et qu'en principe, tout devrait aller de mieux en mieux.
Il y a évolution convergente des Russes et des Français pour ne plus (enfin, disons moins) accepter la corruption.
Et ce qui vous semble obstacle va aider. Je veux dire l'admiration bêtasse de la Russie ou le mépris exagéré.
En effet, ceux qui s'imaginent la Russie modèle devront bien tenir compte de son aggiornamento, imiter un tant soit peu son nouvel esprit critique.
Quant à ceux qui nous estiment sans comparaison avec la Russie, ils devraient essayer de ne pas se faire dépasser par les derniers de la classe concernant la liberté, l'honnêteté des politiciens et autres choses semblables.
Il est vrai qu'entre-temps nous avons droit au lâchage de l'Ukraine et aux courbettes de Marine à Poutine.
Que dire ? C'est pénible mais rien ne m'étonne de nous qui sommes anti-américains et plus généralement anti-anglo-saxons quand nous leur devons tout. Eh bien, tant pis, si à défaut d'imiter l'excellence des meilleurs, si nous imitons les progrès des cancres, cela sera mieux que rien. J'aurais même désespéré que nous progressions un tant soit peu, alors là, c'est peu, mais c'est, après tout, un progrès.
@ Aliocha
"En prenant Dieu pour point de départ et pour but, le bien le plus général de l'humanité pour objet, la morale pour flambeau, la conscience pour juge, la liberté pour route, vous ne courrez aucun risque de vous égarer"
Il n'y a rien d'infaillible en science, et vous y croyez en politique, mon Dieu !
Ce Dieu, justement, nous a créés mortels, stupides, mimétiques donc lyncheurs, et c'est à lui, au cas où il existe, que va votre confiance. Les gens religieux sont incroyables. Autre chose, imaginons qu'un créateur ne soit pas responsable de sa créature, un être tout-puissant, responsable de tout... Imaginons même si c'est à mon avis, impossible, il y a un petit problème supplémentaire, cette divinité si charmante a été révérée par trois monothéismes rivaux, promis à toujours s'affronter comme l'Eglise ou les Eglises, à l'Etat. Quel axe, ce Dieu, qui désaxe tout, au contraire !
La question d'essayer de ne pas faire de boucs émissaires et d'agir sans tromper le prochain et n'en attendre rien non plus que d'un Ciel hypothétique, est différente.
Cependant, même qui agirait dans cet esprit ne serait pas infaillible pour si peu. Les catholiques croient le pape infaillible, les Anciens Apollon le tireur infaillible, l'infaillible en ses oeuvres, mais moi, je ne crois pas que quoi que ce soit soit infaillible.
Ou alors un dieu transcendant s'il existe, et dans l'hypothèse où il nous a créés pour souffrir, mourir, c'est-à-dire toujours subir, et paraît-il après de tels mauvais traitements nous faire la morale, on peut dire qu'il n'existe pas d'issue au cul-de-basse-fosse où il nous a mis.
Rédigé par : Noblejoué | 31 mars 2017 à 19:44
Je découvre ce tweet de Philippe Bilger :
« Effaré. Le Mur des cons qui a dévasté le regard citoyen sur la Justice ne sera jugé, avec l'ancienne présidente du #SM, qu'en décembre 2018 ! »
On voit par là combien les magistrats sont indépendants.
Ils sont indépendants de toute éthique professionnelle, réservant leur célérité à certains et s’en dispensant pour eux, quand ça les arrange.
Ils sont indépendants de toute morale a minima. Il est des positions intenables et des actions qui ne se font pas même si elles sont légales.
Ils sont indépendants vis-à-vis des citoyens.
Lors de l’indépendance du Maroc, Edgar Faure avait eu cette formule pour enrober cette séparation d’avec la France, il avait parlé d’ « indépendance dans l’interdépendance ».
On peut dire que les magistrats sont indépendants des citoyens dans l’interdépendance, puisque ce sont ces citoyens qui par leurs impôts et taxes financent leurs salaires.
Après le Mur des cons, je me demande si nous n’aurons pas un Mur des cochons de payants, grand comme la muraille de Chine, il faudra y mettre tout les citoyens, les justiciables et ceux qui ne savent pas encore qu’ils le seront.
@ Franck Boizard
Merci pour ce texte de Finky, qui m'avait échappé.
Macron n'est pas seulement un danger politique, il est bien plus, bien pire, il est un danger culturel.
Rédigé par : Tipaza | 31 mars 2017 à 19:18
@Régis ANTOINE | 31 mars 2017 à 18:40
Après 60 posts pompés sur les médias les plus racoleurs et illustrés de caricatures insultantes, destinés uniquement à enfoncer Fillon sans rien prouver de tangible, vous êtes en train de nous dire que l'agressivité viendrait des personnes qui vous demandent d'apporter le commencement d'une preuve à vos allégations calomnieuses.
J'imagine que si Fillon est élu vous allez en faire une jaunisse !
Allez calmez-vous, prenez votre potion et dodo ! Demain il fera jour et moi je pars pour l'Italie !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 mars 2017 à 19:04
@Mary Preud'homme | 31 mars 2017 à 17:51
« si Pen. la discrète n'en branlait pas une, QUI alors... mais QUI donc faisait le boulot […]Cette question a été posée sur plusieurs billets de ce blog […]sans obtenir le moindre commencement de réponse »
Ce qui est bien avec vous Mary Preud'homme, c’est que non seulement vous faites preuve d’une stupide agressivité, mais qu’en plus, vous êtes d’une mauvaise foi confondante et, pour le coup, confondue.
Dans l’éventualité où vous auriez quelques aptitudes pour la lecture, je vous renvoie à ce commentaire très précis du 22 février 2017 à 13:30
À mon tour de poser une question simple : si Penelope Fillon a réellement travaillé pendant quinze ans comme assistante parlementaire, pourquoi François Fillon n’en fournit-il pas des preuves à ses concitoyens ? Pourquoi la presse filloniste (Figaro, Valeurs actuelles…) ne publie-t-elle pas de témoignages de personnes ayant eu affaire à Penelope en tant qu’assistante parlementaire ?
Rédigé par : Régis ANTOINE | 31 mars 2017 à 18:40
Finky dans Figaro Vox :
http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2017/03/31/31001-20170331ARTFIG00264-alain-finkielkraut-il-ne-s-agit-plus-en-votant-de-choisir-mais-d-obeir.php
"Jamais une ambiance aussi lourdement prescriptive n'a pesé sur une élection présidentielle. On n'attend pas comme naguère le verdict des urnes, on attend la confirmation dans les urnes d'un verdict déjà rendu. Les citoyens que nous sommes sont mis en demeure de valider ce scénario écrit d'avance : éliminer au premier tour le candidat de la droite et du centre discrédité par les affaires, puis élire au second le candidat d'En marche ! pour faire barrage au Front national. Il ne s'agit plus, en votant, de choisir, mais d'obéir.
[…] Je me suis dit que ce qui se joue dans l'affaire Fillon ce ne sont pas les infractions qu'il a pu commettre. On déteste en lui non les médiocres magouilles ni l'argent qu'il a amassé (Macron s'est enrichi beaucoup plus et beaucoup plus vite), mais le côté vieille France. Nos sociétés se partagent désormais entre planétaires et sédentaires, globaux et locaux, hors sol et autochtones, ouverts à toutes les innovations et attachés aux traditions. Du fait même de leur mode d'être et d'agir, la majorité des journalistes appartiennent à la première catégorie et Fillon, aussi geek, aussi connecté qu'il se veuille, représente à leurs yeux le monde d'avant. C'est à ce monde qu'à travers lui ils ont le sentiment de donner tous ensemble le coup de grâce.
[…]
Si aujourd'hui vous avez le malheur de dire que dans tel ou tel domaine la situation empire, les choses se dégradent, le journaliste qui vous questionne vous regarde interloqué et s'exclame: « Vous n'allez tout de même pas prétendre que c'était mieux avant ! » C'était mieux avant est la phrase que la doxa vous interdit de prononcer sous peine de passer pour le dernier des cons. Pangloss mène la danse et persécute la nostalgie. Macron est le candidat de Pangloss. À l'heure où la langue française dépérit, où la nation se disloque, où l'école s'effondre, où la production animale remplace l'élevage fermier et fait disparaître veaux, vaches, cochons, couvées, il explique doctement que le vieux clivage droite-gauche doit être remplacé par l'opposition des progressistes et des conservateurs.
Et qu'est-ce que le progrès pour Emmanuel Macron ? C'est d'abord de ne jamais oublier de dire « celles et ceux » quand il désigne une pluralité d'individus, c'est ensuite la dissolution de toute permanence, la liquidation de tout ce qui est solide, la libération de tous les flux. Les flux contre l'identité, la circulation contre l'héritage, l'avenir ubérisé contre l'expérience partagée, la diversité et la mobilité contre l'idée même d'une culture française et d'un art français : avec ses « helpers », ses « coworkers » et son « pôle event », Emmanuel Macron ne conçoit pas la France comme une nation, il la voit comme un open space.
Mais il n'est pas seul en cause. J'ai été frappé par l'indigence du premier débat présidentiel sur la question éducative. Aucun candidat n'a pris la mesure du désastre. François Fillon a certes insisté sur la nécessité de revenir «aux fondamentaux», mais ce mot, «fondamentaux», est un éteignoir bureaucratique. Il faut nommer les choses pour prendre conscience de leur disparition.
[…]
Mais qu'advient-il à la civilisation quand deux corporations se soustraient à l'obligation de rendre des comptes ? Des juges et des journalistes peuvent saccager des vies, il ne leur arrive rien, ils ne répondent de rien, et si l'on s'avise de s'interroger sur leurs pratiques, on tombe dans la trumpisation. Un nouveau syllogisme est à l'œuvre : Trump critique les médias, Trump critique les magistrats ; critiquer les médias et les magistrats, c'est donc se ranger sous la bannière du mégalomane infantile qui met la planète en danger. C'est trop facile. Et pour ma part, je ne vois rien de trumpiste dans la volonté de connaître l'origine des fuites qui ont déclenché l'affaire Fillon. Une telle information ne peut en aucun cas lui servir d'excuse, mais, comme dit Edwy Plenel, nous avons le droit de savoir. La démocratie ne saurait s'accommoder d'une investigation à géométrie variable. Cessons donc de dénoncer le complotisme pour justifier l'incuriosité et laissons Trump là où il est. Imaginez, en effet, qu'il émette demain un jugement négatif sur Staline ou Pol Pot. Faudra-t-il, pour montrer de quel bois on se chauffe, envisager leur réhabilitation ?
Rédigé par : Franck Boizard | 31 mars 2017 à 18:21
« On a le droit de soutenir, comme je le fais, que le projet de François Fillon est de loin le plus cohérent, que la victoire de ce candidat, pourtant, est de plus en plus improbable au point, si j'étais démenti, du surgissement d'un miracle politique. »
Quelque anguille sous roche ? Ou quelque crevette peut-être ? Tout comme cette dernière qui marche, saute et nage sur le dos comme sur le ventre, d'avant en arrière au gré du courant, Ségolène fait marche arrière toute !
« Mon rôle aujourd’hui, dans la déliquescence du débat politique, moi qui ai déjà été candidate, qui ai un long parcours politique, qui me suis fortement impliquée dans les problèmes planétaires, c’est peut-être de contribuer à élever le débat", a-t-elle ajouté. Il ne faudrait pas qu’au feuilleton des affaires succède le feuilleton des ralliements. Ça existe, c’est logique, dans toute campagne. S’il n’y a plus que ça, mais où est le débat d’idées ? Il faut monter l’exigence. » se confie-t-elle à Marianne.
Alors faut-il vraiment sacrifier la cohérence et la présomption d’innocence à la carte Joker dans la manche de Macron-Mélenchon-Hamon, l’Hydre de la gauche, droite, gauche, à droite toute !
Dans la mélopée des ralliements orchestrée par le Maître des horloges (soit dit en empruntant cette expression au livre de Philippe Delmas, et à chacun son timing donc… !!) :
1. la trotteuse de la montre en platine de 250 000 francs (1997, soit 47 785,80€ 2016) de Julien Dray payée pour partie en liquide, et qui sans ralliement ouvert conseille toutefois publiquement à B. Hamon d’attaquer le FN et Mélenchon, mais d’épargner Macron – au fait qu’est-il advenu de l’enquête ouverte à son encontre ?
2. Le Drian qui pressenti par Sarko pour entrer dans le gouvernement Fillon2 avait refusé mais soutient Macron tout en restant socialiste, une nouvelle tête ?
3. Le double menton de Marie-Anne Montchamp, sarkoziste née le 1er novembre 1957 à Tulle (Corrèze), une jeunesse s’il en est ; Secrétaire nationale à l’UMP, chargée du dialogue social et de la réflexion sur l’emploi des seniors. Elle s’en explique ainsi au moment d’abandonner le navire LR à son sort : « Le système Macron n'est pas un système où l'on négocie. Dans un parti politique, vous êtes “traité”, vous négociez et vous entrez dans le machin. Là, c'est un mouvement, vous le prenez en route ». Ok, donc elle n’entre pas dans le machin (???!!), elle se contente de prendre le train en marche.
« En retard, toujours en retard » répète Le Lapin blanc avec son gilet bleu et sa montre à gousset qui juge donc trop "tardif" le débat entre les onze candidats à l'élection présidentielle programmé par France 2 le 20 avril et qui pourrait, selon le souhait de Mme Royal, contribuer à élever le débat. Pour lui, « un débat suffira, et un seul ». Soit celui du 4 avril sur BFMTV et CNews qui n’ont tout de même pas la même audience que France 2.
Ah mais oui, après la Justice à la carte, pourquoi pas le débat télévisé à la carte ? Et tous ces petits candidats ont-ils vraiment le droit de venir troubler cette onde pure de la grande audience qui a déjà eu lieu sans eux ? Non mais !
Le citoyen-électeur est tout de même en droit de s’interroger sur ces diktats farfelus qui sont une autre manière d’instaurer de l’inégalité dans le débat républicain au nom du renouvellement des vieilles lampes prôné par le mari de Brigitte qui n’a pas hésité à convoquer une conférence de presse en urgence pour expliquer qu'il veut « le renouveau des visages » dans son gouvernement.
Scrogneugneu ! Scrogneugneu ! Scrogneugneu ! Scrogneugneu !
« . Il n'est pas interdit aussi de mettre en garde son camp contre des absurdités que le partisan n'excuse pas, contre l'accusation provocatrice mais vide de crédibilité d'un cabinet noir à l'Elysée, contre une vision complotiste de la Justice qui découle d'abord de l'ignorance des soutiens de François Fillon. »
Donc, c’est à tort pensez-vous que Valérie Pécresse estime à la lecture de Bienvenue place Beauvau, Police: les secrets inavouables d'un quinquennat, avoir été « victime d'une tentative de déstabilisation politique », elle qui ayant, comme Fillon l’a fait pour « le courage de la vérité », fait son credo de la lutte contre le cannabis lors de sa campagne pour la présidence de l’Île-de-France, a vu l’information concernant l’arrestation de son fils en possession de 4 g de cannabis, remonter avec la vitesse d’un pneumatique au sommet de la hiérarchie policière avec cette conséquence qu’un des collaborateurs du président de l'Assemblée Claude Bartolone (PS), battu par Valérie Pécresse aux régionales de décembre 2015, en a aussitôt informé "ses contacts journalistes".
Ah ben, mais il n’avait qu’à pas toucher au cannabis le fiston, sa mère n’aurait pas été mise dans une position délicate, sauf que, comment se fait-il qu’il se soit retrouvé arrêté en possession de 4 g d’une substance que le candidat gagnant aux primaires socialistes souhaite légaliser. Quel Méphisto l’a approché ?
«Le renseignement aura mis moins d'une heure à être exploité politiquement », écrivent les auteurs.
Je remarque que comme on a commencé par le fils Pécresse, on a commencé par Penelope Fillon, puis distillé le dossier au compte-gouttes.
Ah mais s’il n’avait pas fait comme tout le monde le Fillon, mais personne n’aurait eu de grain à moudre à servir au PNF quitte à gonfler un peu tout ça au départ, 48 000€ de costumes rendus ramenés à 13 000€ quand ça n’intéresse plus personne de le savoir, 1 million d’euros à Penelope Fillon cependant rémunérée 1400€ mensuels pendant plusieurs années après avoir assisté bénévolement son mari comme si elle les avaient perçus et d’un seul coup et du même employeur.
Or concernant son contrat à la Revue des Deux Mondes, il était régi par les articles 1101 à 1111-1 du Code civil dont Article 1102 « Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi. La liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui intéressent l'ordre public. »
Article 1103 « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. »
Article 1104 « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. »
Par ex. mis aux enchères pour un prix de départ de 500€, le disque d’or de « De l’amour » de Johnny Hallyday/Yodelice, sorti le 13/11/15 et dont 338 344 exemplaires (soit 35 341 en ventes physiques et 3003 en ventes numériques) s’étaient déjà vendus au 31/12/15, a atteint 120 000 euros, un record absolu dans l'histoire des disques d'or du Télévie.
Si sa vente a atteint ce record, c’est que quelqu’un a estimé que, pour lui, le disque valait ce prix à la fois en tant que ce succès et à la fois vu le but poursuivi par les enchères. Le marteau du commissaire-priseur ayant entériné l’enchère, il n’est plus temps pour qu’un PNF vienne dire : Ah , mais cela ne les vaut pas. La preuve, le même disque de Francis Cabrel qui à notre avis est beaucoup mieux, s’est vendu aux mêmes enchères pour 7500€, ouvrons une enquête !
« Le citoyen est prêt à accepter la justice si elle est fondée sur l'équité. Il les veut tous ou il préfère ne s'étonner sur personne.
Pour me faire mieux comprendre : il consent à valider ce ce qui se rapporte judiciairement au couple Fillon si, en même temps, Jean-Marie Le Guen gravement mis en cause, au sujet du Qatar, dans un livre est également ciblé par la Justice. »
Ça s’appelle dans ce cas précis, de l’inertie d’après le Point Politique de la Saint Nicolas 2016.
Bon, Noël est proche, on ne va pas ennuyer les citoyens avec les bagatelles du Golfe, pensez donc, il y a mieux à faire depuis les résultats du 27 novembre 2016 de la primaire LR.
«Depuis les accusations contenues dans Nos très chers émirs, Jean-Marie Le Guen a donc été promu ou maintenu au gouvernement. Nicolas Bays, le député socialiste du Pas-de-Calais qui réclamait des billets d'avion à l'ambassadeur du Qatar, a été investi de nouveau par le PS pour être candidat aux prochaines législatives. Tout cela donne l'impression que rien n'a changé et que rien ne changera vraiment. D'ailleurs, Georges Fenech, député LR du Rhône, nous l'a confié après avoir essuyé un refus de Christian Jacob, patron du groupe LR à l'Assemblée, quand il a proposé une question d'actualité au gouvernement et le lancement d'une procédure judiciaire. Pour l'instant, la justice reste inerte. » - explique Malbrunot l’un des auteurs.
Dans un cas, la Justice est inerte et dans l’autre elle est vigoureuse, c’est sans doute qu’elle est bipolaire. On n’y peut rien. Elle devrait mieux s’occuper de son microbiote et l’entretenir avec de la choucroute et des cornichons si l’on en croit les conseils de Brigitte Fanny-Cohen en matière de dépression.
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 mars 2017 à 18:01
@poil à gratter, 31 mars 09:48
"Mais alors... si Pen. la discrète n'en branlait pas une, QUI alors... mais QUI donc faisait le boulot d'assistanat (pourtant grande valeur institutionnelle sacrée en France) ?? Peut-être un travailleur clandestin ??"
Cette question a été posée sur plusieurs billets de ce blog et au tout début par moi-même en ma qualité d'ex-collaboratrice d'un député qui connaît la charge de travail dans ce métier et les horaires à rallonge ! Question posée pour notamment clouer le bec à tous les Fouquier-Tinville de bazar qui calomnient sans savoir, au premier rang desquels figurent Régis Antoine et Tomas. Hélas sans obtenir le moindre commencement de réponse de ces accusateurs publics et autres père Duchêne nostalgiques de la guillotine et des procès en sorcellerie.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 mars 2017 à 17:51
@ calamity jane | 30 mars 2017 à 07:54
"Justice au singulier" en quelque sorte".
Comme quoi quelques mots valent mieux qu'un long discours !
Rédigé par : Claude Luçon | 31 mars 2017 à 17:35
L'agent immobilier Le Guen qui avait sous-estimé un appartement qui était à l'ombre.
Ils nous prennent pour des imbéciles, avec un tel patrimoine et presque autant de comptes que... Fillon, ce dernier va passer pour un miséreux.
Le spécialiste en immobilier avait été rattrapé par la patrouille.
http://www.linternaute.com/actualite/politique/les-ministres-les-plus-riches-du-gouvernement/jean-marie-le-guen.shtml
C'est bizarre cette boulimie de comptes et livrets, il doit y avoir une prime, un peu comme les collections, la onzième gratuite.
Rédigé par : Giuseppe | 31 mars 2017 à 17:13
"Qui aurait pu prévoir qu'un deuxième tour plausible pourrait opposer Emmanuel Macron à Marine Le Pen ? Que la droite classique pourrait n'avoir aucun représentant dans la joute finale, que Benoît Hamon, avec des déserteurs le fuyant, irait de mal en pis et que Jean-Luc Mélenchon se sentirait pousser des ailes au point de briguer une troisième place en reléguant François Fillon ?"
Et sur la foi de quoi bâtissez-vous ces scenarii ? Vous semblez, Philippe, accorder aux sondages une exactitude dont ils n'ont pas fait montre ces derniers temps.
En réalité, de plus en plus, les campagnes électorales sont pourries par les sondages. Ils sont une calamité. Mais aussi inévitable, dans l'état actuel des choses, qu'une éruption volcanique, un cyclone ou un tremblement de terre.
Mais il ne faut pas rêver : on ne reviendra jamais en arrière.
Les politiques en campagne électorale ou dans l'exercice du pouvoir ne sauraient plus s'en passer. Quant au peuple, il supporterait difficilement, je crois, d'en être privé.
Et pourtant... Imaginons un moment que nous n'ayons pas eu de sondages depuis quelques mois. Nous aurions bien été obligés de penser par nous-mêmes, sans être influencés par ce qu'on nous présente comme l'opinion publique.
On a beau nous répéter, à chaque publication de sondage, que ce n'est qu'"une photographie de l'opinion à un instant T", cette mise en garde ne suffit pas plus à nous en persuader que la fameuse mention "à consommer avec modération" ne convainc un alcoolique de ne pas boire. On nage en pleine hypocrisie.
Si lors de la primaire de la droite nous n'avions pas été mis au courant de la remontée de Fillon sur Juppé, sans doute celui-ci n'aurait-il pas été si sévèrement battu ; sans les sondages qui se sont succédé durant toutes les primaires de la gauche, il est probable que Hamon eût été moins facilement élu.
L'électeur, seul face à lui-même n'aurait pas le réflexe panurgien et paresseux de se décider en fonction des gagnants annoncés, et le suffrage universel redeviendrait une expression à peu près authentique de leur volonté.
Et cela continue, sur une plus grande échelle encore avec l'élection présidentielle.
Les chiffres qui nous sont livrés quotidiennement jusqu'à nous en donner le tournis nous indiquent, vous l'évoquez, la remontée de Mélenchon et la baisse de Hamon. Cette simple annonce est de nature à accélérer l'une et l'autre.
Eternelle question : les sondages décrivent-ils l'opinion ou la formatent-ils ?
Il me semble qu'ils font l'un et l'autre, mais dans l'ordre inverse : ils l'influencent puis mesurent cette influence. Bref, ils faussent l'élection.
Car, je le demande, qui, à l'énoncé des noms des onze candidats, serait capable de les placer dans l'ordre que les sondages nous indiquent et, plus encore, de percevoir les mouvements de hausse et de baisse dont on nous parle tous les jours ? Le classement qu'on nous donne ne nous semble même plus discutable, et c'est sur lui que nous fondons notre décision voire notre stratégie d'électeur.
Les sondages sont une calamité. Il faudrait les restreindre à des périodes éloignées de toute élection si l'on voulait véritablement que le peuple s'exprimât en toute indépendance.
Mais il ne faut pas rêver.
Rédigé par : Frank THOMAS | 31 mars 2017 à 16:22
Naïve peut-être, mais je continue à me dire que les magistrats, dans leur immense majorité font leur travail avec impartialité, éthique et équité, même lorsqu'ils ont des opinions politiques de gauche. Mais par contre, je suis certaine aussi que quelques-uns d'entre eux, trop proches du pouvoir, trop intimes des hautes autorités gouvernementales, manoeuvrent et instruisent de façon partiale... Il suffit donc de quelques-uns, cinq ou six tout au plus, nommés à des postes sensibles, pour faire douter de l'indépendance de la justice.
L'affaire Fillon a été celle de trop. Dans beaucoup d'affaires politico-judiciaires précédentes, le doute était permis, même si parfois, elles sentaient le coup bas et le croche-pied. Mais là, vu le calendrier et les faits remontant pour certains à 1989 et justement dénoncés après la primaire, la ficelle est trop grosse. Avant la primaire, et les sondages méthode Coué, Fillon ne gênait pas, tout de suite après, il fallait l'abattre d'urgence. Fuites dans la presse, secret de l'instruction violé, calendrier électoral et déchaînement d'une presse à la botte, tout a été réuni pour abattre l'homme politique trop gênant. Même des non-fillonistes de bonne foi le constatent.
Le problème c'est que tout cela ne va pas s'arrêter le 9 mai au matin, car le pouvoir de nuisance des mains de l'ombre continuera. Hollande aura été nul comme Président à tous les niveaux mais brillant maître en stratégie politique. Du grand art même, aidé en cela par un fidèle entourage. On peut appeler cela un cabinet noir, des mains de l'ombre ou des joueurs d'échecs, peu importe, la réalité est là, flagrante.
Un dirigeant, même le plus autocrate, peut faire et dire tout ce qu'il veut pour museler, il ne peut empêcher les gens de penser. C'est leur liberté.
Sans aucun doute notre système d'indemnisation des élus est défaillant et permissif, sans doute encore, il y a beaucoup d'élus rigoureux et scrupuleux avec les deniers de l'Etat mais il y a ceux, très nombreux, qui sont gourmands avec l'argent et profitent en toute légalité du système. Comment faire la part des choses, quand nous sommes matraqués par une presse à charge et excessive contre les uns sans questionnement sur d'autres ?
Voir Mme Fillon exercer la fonction d'attachée parlementaire ne me choque pas davantage que de voir Monsieur Hollande faire le tour du monde en 80 jours, faire du tourisme en Asie avec les deniers de l'Etat, pour finir son piètre mandat.
Voilà qu'on reproche à M. Wauquiez les frais d'une soirée de campagne pro-Fillon (encore lui) aux frais du Conseil régional... Mais a-t-on recherché chez les élus suiveurs de Macron, si leurs frais de déplacements ont été payés par leurs mairies (Lyon par exemple), leurs frais parlementaires et autres couvertures ? NON !
Non, car il faut abattre les uns et promouvoir les autres. C'est trop visible, et c'est cela qui est avant tout scandaleux et que beaucoup de Français ne supportent plus, ce deux poids deux mesures dérange plus que les dépenses inconsidérées.
Je n'ose même pas imaginer le déchaînement, le 24 avril au matin, si jamais François Fillon était placé pour le deuxième tour (ce que j'espère). Je parierais même que les dossiers assassins sont déjà prêts.
Aux électeurs d'ouvrir les yeux malgré l'enfumage permanent.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 31 mars 2017 à 16:20
@ Patrice Charoulet
« La publication échelonnée des commentaires au long de la journée a un effet fâcheux. Les commentateurs sont tentés de faire du ping-pong et de dialoguer entre eux, parfois interminablement, sur des sujets sans rapport
avec les propos du blogueur. Cette formule inhabituelle, je pose la question à tout le monde, n'est-elle pas préférable ? »
Bon, dire ainsi c'est aussi vouloir du bien à Mme Bilger (je suppose que c'est elle qui fait les mises à jour). Elle sortirait ainsi de l'esclavagisme auquel nous la contraignons (bien involontairement !).
Mais certains de vos posts me laissent penser que vous aimez trop que les choses soient en ordre. Je suppose que dans votre blog idéal il n'y aurait que des conversations sérieuses et bien cadrées, et si possible avec des gens qui pensent comme vous. Hum, hum... L'échange se nourrit et s'enrichit de bien d'autres choses qui vous paraissent secondaires.
J'aime bien quant à moi ces conversations parallèles que je lis volontiers même si j'y participe peu. Elles sont des reflets de la pensée elle-même qui divague toujours un peu autour du sujet avant d'y revenir.
La seule chose que je n'aime pas échanger, ce sont les insultes quand (et c'est presque toujours le cas) elles remplacent les arguments.
Rédigé par : Eugénie | 31 mars 2017 à 14:13
@Achille | 31 mars 2017 à 08:31
« ...nombre de ministres de François Hollande se sont fait aussi piquer le doigt dans le pot de confiture : Cahuzac, Thévenoux, Benguigui et quelques autres. Sans oublier le dernier en date Bruno Le Roux. »
Il est à souligner que toutes ces personnalités de gauche ont dû quitter le gouvernement dès que l’affaire les concernant a été connue et qu’il n’y a personne dans leur camp pour défendre leurs agissements ou hurler au complot.
Fillon, lui, s’accroche misérablement, reniant sans scrupules ses engagements antérieurs de retrait en cas de mise en examen.
Rédigé par : Régis ANTOINE | 31 mars 2017 à 13:56