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28 mars 2017

Commentaires

Louise

Quand je regarde vos commentaires je me dis que la société à ce sujet n'est pas près d'évoluer car vous faites miroiter, vous débattez tous autour de faits alentour qui n'ont rien à voir avec le sujet même, la violence que la victime endure et ses répercussions aussi bien sur la sphère physique, psychique que sociale. Tous ces débats sans fond feront que cette violence déjà encourue par les victimes empire.

Et c'est simplement de cette manière, en faisant miroiter la forme sans jamais prendre en considération le fond, que les procureurs enquêtent quand il s'agit de viol.
Oui la société est malade, et nous en sommes les citoyens alors s'il vous plaît au nom de tous les grands philosophes, législateurs, soignants, au nom de tous ceux qui se battent sans chercher à débattre inutilement, soignez le fond de vos propos et faites preuve d'empathie bienveillante à l'égard de ceux et celles qui ont subi et qui subissent l'inhumain.

Subir ces violences laisse une bombe à retardement dans le corps, ne comptez pas sur la justice pour la désamorcer sans qu'elle n'explose, comptez sur vous et sur vous-même.
La société se portera mieux quand les femmes comprendront qu'elles mettent au monde des enfants qui peuvent être capable du meilleur comme du pire. Parents, éducateurs, tuteurs, hommes, femmes, centres d'hébergement, éduquez vos enfants dans le respect, la reconnaissance et le partage. Apprenez et cultivez l'estime qu'ils auront d'eux plus tard ça fera déjà quelques agresseurs et victimes en moins.

Le sexisme, la domination et la violence existent depuis la nuit des temps au travers de l'art, de la religion et malheureusement au travers de l'éducation. Les mœurs évolueront favorablement si l'éducation (pas seulement nationale) évolue aussi sensiblement et subtilement à ce propos.

Noblejoué

@ Catherine JACOB

Si Nietzsche montre le rôle de Socrate pour l'effacement des mythes, que cela ait pu se faire contre les femmes est une idée intéressante. Il faudrait que je lise R. Graves...

Garry Gaspary

@ Patricia Albertini
A ce moment-là, dans le cerveau de cette jeune fille il y a eu des phases conscientes furtives submergées par la peur et suivies de phases de vide, plates sans aucune pensée, quelque chose qui fuit. C'est inerte, sans vie à ce moment-là parce que trop anéanti pour qu'elle puisse avec sa conscience réagir, sans compter la peur du fait du nombre d'individus agresseurs et de l'espace dans lequel la situation s'est déroulée.

Ouais. Vous faites visiblement dans la littérature Fnac rayon Psychologie, mais, moi, je penche plutôt vers le cinéma X, et je vous parie que si ces jeunes ont été acquittés, c'est parce que, à l'heure du smartphone pour tous, il doit exister une vidéo prise par l'un d'entre eux qui a convaincu les jurés et qui heurterait tout "bon" sens psychologiquement catholique.

Et voyez-vous, pour ma part, ce qui me répugne, c'est que s'il existe bien une telle vidéo, elle n'empêchera nullement une Muriel Salmona d'affirmer : "Ces images vous montrent clairement une jeune fille de 14 ans en train de s'éclater avec sept jeunes garçons (NDLR : en fait, ils étaient neuf mais deux avaient plus de 16 ans lors des faits et ont été condamnés pour viol sur mineur, ce qui tend à montrer que ce verdict est décidément irréprochable). Eh bien, je viens vous dire que ces images vous mentent et que je détiens moi et moi seule la Vérité révélée par notre Seigneur Jésus dit le Christ, et qui est : cette jeune fille innocente se fait violer et ces jeunes sont des suppôts de Satan qui ne méritent que le bûch... euh la prison".

On notera quand même tout le progrès féministe effectué depuis le Moyen Âge défendu ici par Xavier NEBOUT où c'est la jeune fille qui aurait été brûlée pour sorcellerie.

Catherine JACOB

@Noblejoué | 29 mars 2017 à 19:25

La thèse de R. Graves est celle-ci :
« Le langage d’un mythe poétique anciennement admis dans l’Europe méditerranéenne et septentrionale, fut un langage magique rattaché aux cérémonies religieuses populaires (certaines de ces cérémonies datant du paléolithique - grosso modo, époque des chasseurs-cueilleurs) en l’honneur de la Déesse-Lune ou d’une muse et que ceci demeure le langage de la vraie poésie. « Vraie » dans le sens nostalgique moderne d’un original inaméliorable. […] Ce langage fut corrompu au sens du minoen récent (soit néo-palatial, vers 1550–1520 à 1100 av. J.-C. par comparaison, époque de l’utilisation de l’écriture des inscriptions divinatoires sur divers types d’os sur le cours moyen du Fleuve Jaune) lorsque des envahisseurs venus de l’Asie centrale commencèrent à substituer des institutions patriarcales aux matriarcales et à remodeler ou falsifier les mythes pour justifier des bouleversements sociaux. Vinrent alors les premiers philosophes grecs qui s’opposèrent vigoureusement à la poésie magique accusée de menacer leur nouvelle religion de la logique. Socrate » corrupteur selon Nietzsche de ce ‘merveilleux jeune homme’ qu’était Platon. « obligea l’esprit à penser scientifiquement en recherchant la raison de chaque chose, de chaque chose telle qu’elle est et non telle qu’elle apparaît, et en rejetant toute opinion dont on ne peut avancer la raison – Phèdre- »

L’exemple donné est donc l’histoire d’une violence envers une femme :

Extrait de l’Encyclopédie de 1765, Phœdrus, tome III. page 229. « Que pensez-vous, dit Phœdrus (= Phèdre) à Socrate, de l’enlèvement de l’Orithye par Borée ? l’histoire qu’on nous en débite est-elle vraie ? Quand je la soutiendrai fausse, répond Socrate, je ne ferois rien d’étrange, et dont les savans ne me donnent l’exemple ; ensuite examinant la chose de près, σοφιζόμενος, je dirois qu’Orithye jouant avec Pharmacée sa compagne, fut précipitée par un coup de vent du nord de dessus ces rochers prochains, et que pour cacher sa mort et en adoucir les regrets, on publia que le dieu Borée amoureux d’elle l’avoit enlevée ».

Orithye est la fille du sixième roi légendaire roi athénien, Érechthée. Dans la tragédie d’Eschyle éponyme, tragédie perdue, alors qu'elle cueille des fleurs sur les rives du Céphise, Borée l'emporte en Thrace où elle donne naissance à Calaïs et Zétès, les Boréades.

Ce qui est intéressant ici, c’est que chez Platon Orithye dont le nom donne à entendre le délire bachique, le fait d’être inspiré(e) phonétiquement proche du mortier ou vase à piler + saison, en particulier saison des fleurs, chez Eschyle cueille des fleurs (on va dire des plantes) et chez Platon, joue avec Pharmacée dans le nom de laquelle on entend la préparation tantôt remède, tantôt poison.

Socrate donne une explication rationnelle qui fait l’économie de la violence masculine et la remplace par le hasard. Orithye, absorbée dans sa cueillette, comme dans cet autre conte, le petit chaperon rouge dans la sienne, se trouvant sur le sommet de la colline, à savoir l’endroit le plus exposé aux vents, la colline d’Arès qui plus est (Arès dieu des larmes qui désigne par métonymie toute mort violente et qui, à certains endroits, est célébré dans des fêtes excluant les femmes) ne prend pas garde que le vent se lève et hop, la voici qui tombe de la falaise et se tue.

Socrate continue ainsi : « je considère de telles histoires comme assez jolies bien sûr, mais surtout comme l’élucubration d’un auteur bizarre, besogneux et pas très heureux. Car après ceci il devra encore nous faire avaler l’anatomie du centaure et celle de la chimère, sans compter le flot d’une foule de monstres semblables qui se déverse sur lui : gorgones et pégases en nombre incroyable et incroyablement absurdes.[...] Je n'ai pas de loisir du tout à accorder à de tels sujets. Et la cause, mon ami, en est celle-ci: je ne suis pas encore capable selon le précepte de Delphes, de me connaître moi-même. Alors que je suis ignorant en une matière qui me concerne autant, il me semble que je me rendrais ridicule à m'occuper de celles qui ne me concerne pas.»

Notre auteur continue : « C’est un fait qu’au temps de Socrate le sens de nombreux mythes appartenant à l’époque précédente était ou bien oublié, ou bien dissimulé comme un secret ésotérique. Pourtant on les utilisait encore dans la statuaire, dans l’art religieux et littérairement sous la forme de contes à quoi se référaient les poètes. […] les champs et les bois ne m’apprennent rien, seuls les hommes m’apprennent quelque chose. disait encore Socrate, tournant le dos aux mythes poétiques, à la Déesse-Lune qui les avaient inspirés et qui réclamait que l’homme rendit à la femme un hommage spirituel et sexuel. Ce qu’on appelle l’amour platonique, dans lequel le philosophe se soustrayait au pouvoir de la Déesse par l’homosexualité intellectuelle, était en réalité de l’amour Socratique. […] Diotime de Mantinée, la prophétesse arcadienne qui avait arrêté la peste à Athènes par sa magie, lui avait rappelé, une fois, que l’amour de l’homme envers l’homme était une véritable attaque contre les femmes et que Moïra, Ilithie et Callone (la Mort, la Naissance, la Beauté) formaient une triade de déesses qui présidaient à tous les actes de génération, quels qu’ils fussent, physiques, spirituels ou intellectuels. […] C’était l’intelligence mâle essayant de se rendre spirituellement suffisantes à elle-même. Et voici ce que j’ose concevoir comme la revanche bien caractéristique de la Déesse envers Socrate qui essayait de se connaître lui-même dans le style apollinien au lieu d’en laisser le soin à une femme ou à une maîtresse : elle lui trouva une mégère pour épouse et lui fit fixer son affection idéaliste sur ce même Alcibiade qui l’avilissait en devenant plus vicieux, plus athée, plus déloyal et plus égoïste, la ruine même d’Athènes. Puis elle détermina son genre de mort par le choix d’une coupe de cette ciguë à fleurs blanches, à odeur de souris, une plante consacrée à elle-même comme Shakespeare le savait (Macbeth, IV, 1, 25) […]. A sa mort ses disciples en firent un martyr et, sous leur influence, les mythes tombèrent en total discrédit, réduits à servir de sujets pour des plaisanteries triviales ou expliqués comme des corruptions de l’histoire. »

Bref, on laissera à l’auteur son développement devenu politiquement incorrect sur l’amour platonique, mais on retiendra l’effacement de la violence du mythe lissé par la raison et dont dès lors la leçon se perd, tout comme celle des noms d’ailleurs, par ex. celui d’Orithye, où dans le retournement du remède en poison que nomme Borée, il y a aussi du Faust…

En Occident, il faudra attendre plus de deux millénaires pour qu’avec Freud et Bettelheim on entreprenne de réentendre à l’âge adulte ce que les enfants savent, qu’il y a « un vent sur le lac profond, un faucon sur la falaise, une épine sous l’ongle, un leurre pour le paradis, un courant qui entraîne à la mort, un petit enfant qui jette un regard furtif hors de l’arche mal équarrie du dolmen, un flanc à chaque colline, une reine dans chaque ruche, un bouclier pour chaque tête et une tombe pour chaque espérance. » - repris d’après la traduction du chant d’Amergin que donne R. Graves. Amergin ou Amorgen qui grandit jusqu'à l'âge de quatorze ans sans parler ni se laver puis se lance tout à coup dans une terrible incantation poétique où le "il y a" ci-dessus est dit "je suis".

Patricia Albertini

Merci, Monsieur Bilger, pour tout ce que vous avez écrit dans ce billet, merci d'avoir tout compris et d'avoir le courage d'écrire la lâcheté de ceux qui jugent en niant l'essentiel du comment le cerveau de l'Homme fonctionne, que se soit celui de la victime en situation d'agression, ou de celui de l'agresseur.

Cette Justice peut-elle encore trouver des excuses d'âge mineur à des agresseurs alors que ces nouvelles générations sont baignées en permanence dans une réalité médiatique d'adultes décadents et violents, et d'adultes incapables de leur montrer l'exemple et sûrement trop happés eux-mêmes par leur propre décadence.

Ces jeunes mineurs connaissent mieux les méandres de la pornographie et autres dépravations que le contenu des manuels scolaires et sont loin d'en avoir honte. Ils revendiquent comme un bouclier leurs grandes connaissances de ces "choses" qui explosent leur ignorance et leur perversité.

A ce moment-là, dans le cerveau de cette jeune fille il y a eu des phases conscientes furtives submergées par la peur et suivies de phases de vide, plates sans aucune pensée, quelque chose qui fuit. C'est inerte, sans vie à ce moment-là parce que trop anéanti pour qu'elle puisse avec sa conscience réagir, sans compter la peur du fait du nombre d'individus agresseurs et de l'espace dans lequel la situation s'est déroulée.

Ces phases se répètent après l'agression, et ça peut durer des années, suivant l'âge, le cadre social, familial. Une psychothérapie peut aider, mais, lorsque d'autres violences ne viennent pas se rajouter par la suite, c'est un peu plus long. Quoi qu'il en soit c'est la victime qui ne peut que faire le travail seule avec elle-même car une psychothérapie peut être ressentie comme une intrusion et souvent chez les personnes qui ont la capacité à faire leur propre introspection psychologique.

En France, le sujet est tabou. Nous sommes à l'aube de la médiatisation du viol. Sans être éduqué(es) pour ne pas en parler, on ressent bien qu'il faut se taire. Il y plus de sept millions de violé(es) actuellement, sans compter ceux et celles qui ne l'avouent pas. Quelle réussite en matière d'évolution de civilisation !

C'est comme ça que ça se passe et l'on est, d'abord et avant tout, victime de certains mécanismes de notre cerveau sur lesquels nous n'avons pas de maîtrise suivant les situations.

Si nous voulons évoluer positivement, il faut entrer dans l'éducation, la connaissance des fonctionnements de notre cerveau. C'est un monde de découvertes extraordinaires.

Encore merci Monsieur Bilger, pour cette analyse objective et sensée, ce courage, que bien des victimes aimeraient entendre dans la bouche de tous ces acteurs de la Justice française.

Catherine JACOB

@sylvain | 29 mars 2017 à 13:32
"Notre civilisation est féroce pour les perdants, les victimes et les losers : le viol s'est banalisé, l'insécurité est devenue un fait de société, la police réduite à esquiver les coups, la justice n'applique plus les lois, la polysexualité tous azimuts, un "avant-gardisme culturel", un "grand pas pour l'humanité" ; une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari : de quoi je me mêle ? "

und so weiter und so fort...

Bien. Mais que dites-vous de ceci :

Les premiers habitants de l'archipel Bismarck où se joue la majeure partie d'un des Voyages extraordinaires de Jules Verne, sont arrivés il y a au moins 33 000 ans depuis ce qui est maintenant la Nouvelle-Guinée-Papouasie (à titre comparatif, on citera l'époque de la grotte Chauvet-Pont d’Arc en Ardèche : 36 000 ans).

Plus tard, s'implantèrent des populations Lapita qui, de mon point de vue - celui du dessin -, présentent énormément d'intérêt, mais je n'ai présentement pas le temps de développer sans compter que ce n'est pas le propos.

L'une des îles de cet archipel est l'île de Bougainville du nom d'un officier de marine, navigateur et explorateur français qui a mené la première circumnavigation officielle française et également donné son nom à un arbuste épineux d'Amérique du Sud qui produit de très jolies fleurs dont j'avais réussi à faire pousser un cultivar qui a malheureusement subitement périclité.

Cette île donc qui est aussi l'île septentrionale et l'une des plus grandes des îles Salomon, située sur une zone de subduction soumise épisodiquement à de forts séismes, est une province autonome de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Malgré son nom romantique qui invite au voyage, et c'est là où je voulais en venir, elle affiche un des taux de violences envers les femmes (viol) les plus élevés au monde.

En effet, lors d'une grande enquête de l'ONU dans la région Asie-Pacifique publiée le 10 septembre 2013, 62% des hommes interrogés (âgés de 18 à 49 ans ayant répondu sous couvert de l'anonymat et qui n'ont sans doute pas lu la comtesse de Ségur) reconnaissent avoir déjà commis un viol.

Explication ?

Trekker

@ Xavier Nebout

Vous avez raté votre vocation, vous auriez fait un excellent avocat pour toutes les racailles de banlieues adeptes des tournantes ! Qui sait, ô gloire suprême, DSK se serait peut-être attaché vos services.

@ Gavot | 29 mars 2017 à 19:20

Désolé, je ne faisais pas une analyse juridique, n’ayant aucune compétence en ce domaine, mais seulement de bon sens.

Antinomique : synonyme de contradictoire, d’opposé, d’incompatible, etc. (source : définition de l’Académie française)

stephane

Philippe Bilger s'honore en ne censurant pas.
Dans la versatilité politique de nos prétendants, c'est reposant.
Allez Philippe, encore en effort, Mélenchon ? chiche. Il faut juste ne pas le considérer comme un candidat de gauche.
Et puis, c'est le vote utile, la disparition du PS, toute la clique de la MNEF, tous ces incapables vont disparaître.
Le train avance, le deuxième tour est proche, les abstentionnistes se mélenchonisent et je connais même des juppéistes convertis.

S Carioca

@ Catherine JACOB
"En ce qui concerne l’animal humain, voyez les grands mythes (en particulier celui de Saturne) et voyez aussi les femmes battues qui restent avec leur bourreau.
Je pense qu’il y a tout au fond du psychisme, parmi les peurs archaïques qui nous gouvernent, la peur des conséquences de l’excès de testostérone.
La peur participant des mécanismes de défense, c’est compliqué à gérer dans certains cas même à notre époque."

Oui et les mâles tuent parfois leurs petits de sexe mâle (fauves, hippopotames et d'autres).
On est un peu différents.
Je pense que ce n'est pas au fond de l'ADN mais dans le puits hélas parfois profond de l'expérience personnelle ou familiale.
Et ça ça peut se transmettre par les comportements ou la parole, de mère à fille.
Opinion de ma part. Pas de la science.

Xavier NEBOUT

M. Bilger,

Vous vous honoreriez en ne tolérant pas des propos insultants tel que "Gardons-nous de demander à Xavier Nebout comment il fut "déniaisé", certainement par une femme de petite vertu..." que vient de proférer une arsouille à mon encontre.

Noblejoué

@ Catherine JACOB
"Ceci dit, je pense que le matriarcat représentait néanmoins une forme évoluée de société. Pourquoi est-ce que le patriarcat a pris (ou repris) le dessus, je vais réfléchir à la question, mais j’ai déjà une petite idée."

Ah non, si vous avez une petite idée, dites-la tout de suite, là ! Les suspenses insoutenables sont trop... insoutenables justement.

Gavot

@Trekker

Soit vous n'avez pas dépassé la quatrième ligne de mon commentaire, soit vous n'avez rien compris, soit je me suis mal exprimé. Qu'est-ce qui est si difficile à saisir sur la notion de consentement ? Quand il n'y a pas de consentement à une relation sexuelle, il y a viol. Si ce consentement est impossible en raison de la minorité de 15 ans, comme le propose notre hôte, qu'en déduisez-vous ?

Quant aux commentaires de Philippe Bilger, ils sont effectivement rares mais il s'adresse également aux commentateurs en messages privés s'il en éprouve le besoin.

En tout état de cause, plutôt que prétendre que je "mélange les faits de natures antinomiques" (je ne saisis pas très bien ce que vous voulez dire par là), relisez-moi et faites-moi la grâce de reconnaître que j'avais plutôt fait une analyse juridique, très succincte certes, mais juridique tout de même, de la dangereuse proposition de "présomption de non-consentement"... et je continue de m'inquiéter pour Roméo.

Catherine JACOB

J'ai recherché le thème du mémoire de psychiatrie de Mme Salmona dont le nom m'a d'abord fait penser à salmonelle, mais bon ça vient de "saumon".
Sa thèse soutenue pour l'obtention du doctorat en médecine a porté sur les Malheurs de Sophie de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, sous l'intitulé SOPHIE OU LES MALHEURS DU DESIR, et le mémoire du DES de psychiatrie, a porté sur l'illustrateur-interprète de Sophie, Horace Castelli, essentiellement connu comme illustrateur des œuvres de la comtesse de Ségur, mais qui a aussi imaginé la figure du Dragon de Metz, le Graoully, vaincu par Saint Clément au IIIe siècle qui est allé le chercher dans les souterrains des arènes de Metz qu'il hantait. Pompidou-Metz est construit au-dessus.

Je me demande s'il y a lien entre le Graoully qui n'appartient pas aux illustrations des Malheurs de Sophie mais appartient au vocabulaire iconique de l'illustrateur objet du mémoire de psychiatrie, et l'impact traumatique des violences, violences conjugales, viols, domaine de spécialisation du Dr Salmona.

@ S Carioca | 28 mars 2017 à 21:28
« Pouvez-vous nous en dire plus sur les bases (puriques et pyrimidiques) de cette théorie psychosociomoléculaire ? Les grands singes femelles ont-ils aussi cette peur gravée dans leur ADN ? Après tout pourquoi pas. »

C’était juste une façon de s’exprimer. Mais bon, les lionnes, les tigresses, les ourses, les guenons, gorilles etc. les femelles de certains grands prédateurs s’arrangent toujours pour tenir leurs petits éloignés des mâles dont ce n’est pas la progéniture et même quelquefois de leur propre géniteur.

En ce qui concerne l’animal humain, voyez les grands mythes (en particulier celui de Saturne) et voyez aussi les femmes battues qui restent avec leur bourreau.
Je pense qu’il y a tout au fond du psychisme, parmi les peurs archaïques qui nous gouvernent, la peur des conséquences de l’excès de testostérone.
La peur participant des mécanismes de défense, c’est compliqué à gérer dans certains cas même à notre époque.

Vous me direz : quid des matriarcats ?
On peut déjà faire observer que chez les espèces d’oiseaux dont le nom générique est dérivé de l’appellation de la femelle, c’est souvent le contraire ; la femelle y est alors plus grosse que le mâle et elle chasse, voyez les aigles notamment ; de plus d’une façon générale les harpies reflètent une image d’hyperféminité.

Ceci dit, je pense que le matriarcat représentait néanmoins une forme évoluée de société. Pourquoi est-ce que le patriarcat a pris (ou repris) le dessus, je vais réfléchir à la question, mais j’ai déjà une petite idée.

Trekker

@Gavot
"Non. C'est bien ce que Philippe Bilger veut dire et si j'avais "gravement déformé sa pensée" il me l'aurait signalé…"

Notre hôte ne fait que très exceptionnellement un commentaire sur ses billets, en conséquence vous ne pouvez vous prévaloir de son silence pour accréditer votre thèse.
Je le redis, son propos découle uniquement de cas de viols, et de plus collectifs, concernant des mineurs : l’affaire qu’il évoque et celle à laquelle il fut confronté.

Par ailleurs, police judiciaire, magistrats instructeurs et parquet ne sont quand même pas des naïfs, hormis quelques exceptions dont la plus célèbre fut Outreau. Ils ne défèrent en justice des prévenus mineurs pour des affaires de viols, que si l’enquête fait apparaître pour le moins un faisceau de présomptions graves.

Désolé de vous le redire, vous mélangez des faits de nature totalement antinomique dans votre raisonnement.

@ Xavier NEBOUT |e 29 mars 2017 à 11:01
"Ceux qui ignorent ce que le don de sa virginité est pour une femme, feraient mieux de s'abstenir dans un tel débat. Ce sont des rustres égocentriques dont l'horizon intellectuel est limité à l'Occident soixante-huitard…"

Désolé mais même avant 1968, notamment dans les classes bourgeoises et intellectuelles, toutes les femmes étaient loin de sanctifier leur virginité jusqu’au mariage. Au risque de vous choquer, un nombre relativement important et dans toutes les classes sociales, étaient chastes * jusqu’au mariage uniquement par crainte de tomber enceinte : les moyens de contraception étant alors souvent rudimentaires, et connus avant tout par celles venant de la bourgeoisie intellectuelle.

* Tout est relatif car l’amour dit courtois remonte au Moyen Âge, celui-ci hormis préserver l’hymen de la demoiselle pour la raison évoquée ci-avant, permettait nombre de pratiques ! Les flirts des années 40 à 60 n’en étaient que la dénomination contemporaine. D’ailleurs ce n’est que dans les années 1830 à 1960, que l’Eglise fit une véritable croisade contre toute forme de sexualité féminine avant le mariage.

Pierre Blanchard

@ Xavier NEBOUT | 29 mars 2017 à 11:01
Ceux qui ignorent ce que le don de sa virginité est pour une femme, feraient mieux de s'abstenir dans un tel débat.
Ce sont des rustres égocentriques dont l'horizon intellectuel est limité à l'Occident soixante-huitard.
Je ne parle pas des femmes qui enterrent le sujet sous leur culpabilité.


Gardons-nous de demander à Xavier Nebout comment il fut "déniaisé", certainement par une femme de petite vertu, ce qui n'engageait en rien sa morale si particulière.
Il est temps que vous passiez le cap de "l'Occident [post]soixante-huitard", cinquante ans déjà, il faut savoir évoluer...

S Carioca

@ Michel Deluré
"La société est un tout dont vous êtes partie intégrante. Que vous soyez, à titre individuel, en désaccord sur un point spécifique ne suffit pas à nier la responsabilité collective de la société, prise dans son ensemble.
Le mouvement de libéralisation des moeurs et le cortège inéluctable de dérives qui l'accompagne ne s'est pas accompli contre la volonté de la société. Et les décisions des juges que vous mettez en cause dans votre commentaire sont souvent le reflet de l'état de la société sur les sujets concernés.
Affirmer que la société est responsable, ce n'est pas pour autant prétendre que chaque composante de cette société est en accord avec la position majoritaire de cette société."

D'accord. Mais je ne pense pas que l'on puisse affirmer que la justice "de notre pays" représente la société.
De plus, je n'ai pas grande confiance en elle pour, témoin dans quelques affaires, l'avoir vue dérailler gravement contre tout bon sens.
Elle devrait représenter la société et suivre la loi, dans son interprétation des règles.
Si elle s'affranchit des règles elle brise encore plus nettement le lien théorique avec la société. Je ne sais si elle s'est affranchie des règles dans cette affaire.

sylvain

Notre civilisation est féroce pour les perdants, les victimes et les losers : le viol s'est banalisé, l'insécurité est devenue un fait de société, la police réduite à esquiver les coups, la justice n'applique plus les lois, la polysexualité tous azimuts, un "avant-gardisme culturel", un "grand pas pour l'humanité" ; une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari : de quoi je me mêle ? Une petite précision à ce dernier sujet : afin d'éviter tout amalgame, toute discrimination, toute incitation à la haine raciale, nous ne stigmatiserons pas telle ou telle communauté dans lesquelles ces crimes font partie de leur culture, notre belle nation des droits de l'homme uniquement, donneuse de leçons de morale, d'humanisme, de tolérance, de solidarité exclut les droits de la femme, attitude lamentable criminelle de nos institutions qui ont finalement choisi d'assimiler ces moeurs moyenâgeuses pour préserver la paix socialiste. Et que penser de cet IVG crime de masse contre l'humanité, de foetus vivants appelés pudiquement "cellules" par les groupes de pression et leurs tueurs en série afin de se donner bonne conscience ? Un eugénisme "rose bonbon" moins brutal et sauvage que celui des nazis mais qui aboutira in fine aux mêmes résultats, doucement mais gentillement : l'Homo Erectus Socialistus.

Xavier NEBOUT

Pour ceux qui admettent que la virginité d'une femme a une valeur - quel malheur révélateur de la décadence de notre société d'avoir à s'exprimer ainsi dans ce blog -, le viol d'une femme vierge a des conséquences sur son psychisme sans commune mesure avec celui de tel autre qui en est à son centième rapport sexuel. Une femme à qui on a volé sa virginité ne pourra jamais l'offrir à l'amour de sa vie, c'est lui voler son âme, et c'est une catastrophe irréparable et qui se solde parfois par le suicide.

Violer une femme vierge est ainsi la faute impardonnable contre d'Esprit si le mariage ne peut s'ensuivre, et qui s'est justement soldé par la condamnation à mort légale ou non dans tous les pays civilisés et encore aujourd'hui.

Par contre, violer une traînée ou une prostituée, c'est une agression physique ordinaire ou de la grivèlerie.

Là ou l'instinct féminin de se faire belle pour attirer le mâle n'est soumis à aucune réserve ni éducation car le sujet est tabou, comment s'étonner que garçons ou adultes immatures prennent la jeune fille qui provoque leur désir sexuel pour une "salope" alors qu'elle n'est qu'une innocente ?

PS : J'irais même plus loin : des jeunes filles attirent souvent instinctivement l'homme en y cherchant le chef et non l'amant, et sont tout étonnées que l'homme ne sache pas que la femme a une double sexualité - physique et spirituelle - alors que lui n'en a qu'une.
Mais là encore qui sait cela, dans notre civilisation d'abrutis ?

sylvain

@Garry Gaspary | 29 mars 2017 à 08:58
"qu'un c.l, cela se paie..."

MDR ! Bravo GG ! Du grand GG !

Vous faites payer le vôtre cher GG ? Vos curés étaient généreux ? Moi non désolé je suis trop christianisé pour tenter cette "aventure"...

Courage Gaspinou, Pâques arrive à grands pas, "tous aux abris" !

Gavot

@Trekker
"Je crois ne pas me tromper en affirmant que vous déformez gravement la pensée de notre hôte. Il semblait uniquement viser, par sa mesure de bon sens, les viols et autres tournantes commises sur des mineurs et par des mineurs."

Non. C'est bien ce que Philippe Bilger veut dire et si j'avais "gravement déformé sa pensée" il me l'aurait signalé.
Voilà ce que notre hôte écrit : "Il est suggéré d’édicter que pour des mineurs de 15 ans il ne puisse pas y avoir consentement. Ce qui, en effet, réglerait une fois pour toutes le sempiternel et indécent débat aux assises (...)"
S'il ne peut y avoir de par la loi consentement d’une personne mineure de 15 ans à un acte sexuel alors tout acte sexuel impliquant un mineur de 15 ans devient pénalement répréhensible, et si pénétration il y a c'est un crime et cela indépendamment du consentement de la personne puisque celui-ci ne peut avoir eu lieu. Dès lors, la petite histoire que je raconte tombe sous le coup de la loi et Roméo devra être jugé par une cour d'assises.
Vous utilisez le terme de "bon sens" mais ce bon sens apparent serait une véritable catastrophe, modifier une loi répressive, créer de nouvelles infractions est toujours extrêmement délicat et demande plus de réflexion et de technicité que de "bon sens" qui est une notion si mal définie que l'on s'aperçoit que chacun a le sien.
Vous indiquez ensuite : "D’ailleurs les parents d’une jeune fille n’ayant pas encore 15 ans - majorité en matière sexuelle - peuvent toujours, sauf erreur de ma part, poursuivre un garçon de 16 ans pour détournement de mineur devant la juridiction ad hoc."
En fait non. D'ailleurs la notion de majorité sexuelle n'existe pas en droit.Ce qui est interdit, et donc réprimé, c'est le fait pour un majeur d'avoir une relation sexuelle consentie avec un mineur de 15 ans et c'est aggravé si le majeur a une relation d'autorité avec ledit mineur. Il est également interdit à un majeur d'avoir des relations sexuelles consenties avec un mineur de 15 à 18 ans lorsqu'il a une relation d'autorité avec lui.
Vous voyez, les mineurs sont protégés par la loi, mais ils conservent malgré tout, suivant leur âge, leur maturité et la nature de leur relation (autorité ou non) avec leur partenaire une certaine autonomie qui qui se traduit par la possibilité de consentir à une relation sexuelle.

Xavier NEBOUT

Ceux qui ignorent ce que le don de sa virginité est pour une femme, feraient mieux de s'abstenir dans un tel débat.
Ce sont des rustres égocentriques dont l'horizon intellectuel est limité à l'Occident soixante-huitard.
Je ne parle pas des femmes qui enterrent le sujet sous leur culpabilité.

Michel Deluré

@S Carioca 28/03 21:28

La société est un tout dont vous êtes partie intégrante. Que vous soyez, à titre individuel, en désaccord sur un point spécifique ne suffit pas à nier la responsabilité collective de la société, prise dans son ensemble.
Le mouvement de libéralisation des moeurs et le cortège inéluctable de dérives qui l'accompagne ne s'est pas accompli contre la volonté de la société. Et les décisions des juges que vous mettez en cause dans votre commentaire sont souvent le reflet de l'état de la société sur les sujets concernés.
Affirmer que la société est responsable, ce n'est pas pour autant prétendre que chaque composante de cette société est en accord avec la position majoritaire de cette société.

Garry Gaspary

De la même façon que finch peut maintenant facilement mesurer toute la liberté sexuelle qu'il y a à vivre dans un pays où une psychiatre croit être compétente pour définir le nombre de partenaires simultanés qu'une (jeune - les parenthèses n'étant là que pour souligner que la minorité ne joue aucun rôle dans la stupidité de cette prétention, autrement dit, que si une mineure a a priori subi un viol dès qu'elle a un rapport avec sept mineurs, une majeure est a priori dans le même cas lorsqu'elle a un rapport avec sept majeurs) femme peut raisonnablement se permettre d'avoir sans que cela ne constitue un viol, Christelle Andrieu peut constater que notre futur ministre des Sports qui croit avoir la compétence pour limiter ce nombre à un (et encore, c'est au plus, hein, vu qu'on ne sait pas très bien s'il permet aux handicapés d'avoir une sexualité) lorsqu'une (jeune) femme est handicapée a encore perdu une belle occasion de ne pas se contenter de nous parler football.

Doit-on rappeler ici qu'il existe une présomption d'innocence qui en l'occurrence a été respectée dans ces procès et qui vient poser qu'à partir du moment où il n'y a aucune preuve de viol, eh ben, il n'y a tout simplement pas viol, n'en déplaise aux Femen ou autre Mur des cons qui souhaitent pénaliser la sexualité entre mineurs parce qu'ils ont appris, biberonnés qu'ils ont été aux films de B. Bardot, qu'un c.l, cela se paie, et qu'ainsi, il doit être inscrit dans la loi que le jeune qu'on s'évertue à laisser dans la misère matérielle doit logiquement vivre soit dans la misère sexuelle soit en prison ?

Achille

Bonjour,

Peut-on vraiment condamner un mineur pour viol ? Vaste question qui me fait penser à la chanson de Graeme Allwright « Qui a tué Davy Moore ? ».

http://www.ina.fr/video/I04149626

Le coupable du crime est-il le mineur qui s’est laissé entraîner par ses mauvais instincts, sans doute sous l’effet de la drogue ou de l’alcool ?

Est-ce la faute de la victime qui par une tenue provocante lui a laissé penser qu’elle était une « salope » ?

Est-ce la faute de ses parents qui ont abandonné leur responsabilité de premiers éducateurs et à ce titre auraient dû lui enseigner les règles de vie en société à commencer par le respect des autres ?

Est-ce la faute de la société à commencer par nos institutions incapables de juguler une délinquance des mineurs toujours plus invasive et menaçante ?

Est-ce notre faute qui instinctivement jetons un regard empreint de méfiance, voire de mépris lorsqu’on croise un groupe de djeun's encapuchonnés ?

Chaque cas de viol de mineur est un cas particulier.

Alex paulista

J'ai un peu honte de vous dire que j'aimerais bien vous suivre mais que je n'y étais pas.
Sans doute pour ça que je n'aurais pas aimé être juge.

Trekker

@ Michel Deluré |e 28 mars 2017 à 11:40
"N'y a-t-il pas lieu de s'interroger en outre sur l'état d'une société qui en est à considérer qu'une jeune fille se retrouvant par surprise seule face à sept agresseurs, même mineurs mais certainement déterminés, était en mesure d'opposer une quelconque résistance ?"

Désolé mais ce n’est pas sur l’état de la société qu’il convient de s’interroger, mais sur celui des jurés prononçant un tel acquittement en arguant d’un pareil motif. Certes notre hôte nous le rappelle car il fut confronté lui aussi à la même aberration, mais heureusement il est assez rare que les jurés soient d’un tel laxisme en matière de viol, surtout collectif. De plus quand cela arrive, le parquet fait fréquemment appel. Alors ne pas confondre la société avec quelques-uns de ses membres siégeant dans un jury d’assises !

@ Gavot |e 28 mars 2017 à 10:48
"Vous argumentez sur de sordides "tournantes" alors que plus nombreuses sont les relations sentimentales, y compris juvéniles, qui seraient dès lors passibles de la cour d'assises des mineurs par la simple volonté des parents. Prenez le Jeune Roméo, 16 ans, qui vit une belle histoire avec la jeune Juliette, qui n'a pas encore 15 ans, et voilà le jeune couple qui, sans le consentement des parents, a une relation sexuelle qui déplaît non pas à Juliette mais à son père ou à sa mère et voilà Roméo répondant d'un viol devant la cour d'assises des mineurs"

Je crois ne pas me tromper en affirmant que vous déformez gravement la pensée de notre hôte. Il semblait uniquement viser, par sa mesure de bon sens, les viols et autres tournantes commises sur des mineurs et par des mineurs. Ces faits criminels sont d’une nature totalement différente des cas que vous citez. D’ailleurs les parents d’une jeune fille n’ayant pas encore 15 ans - majorité en matière sexuelle - peuvent toujours, sauf erreur de ma part, poursuivre un garçon de 16 ans pour détournement de mineur devant la juridiction ad hoc.

@ Mary Preud'homme |e 28 mars 2017 à 17:55

Totalement d’accord avec votre analyse très pertinente.

@ Xavier NEBOUT |e 28 mars 2017 à 16:58
"Le devoir de la femme de faire don de sa virginité à son époux ne relève aujourd'hui même plus de la plaisanterie (…) et s'envoyer en l'air à quinze ans avec des petits camarades est normal. La mixité à l'école n'a-t-elle pas été pensée dans ce but ? La qualification du viol en crime est donc aberrante dans une société où la permissivité est la règle..."

Je ne reviendrai pas sur l’énormité de vos propos qu’ont soulignée d’autres commentateurs, mais sur votre focalisation pour ne pas dire obsession concernant la virginité féminine. En ce domaine vous avez la même phobie que les traditionalistes musulmans et ultras orthodoxes juifs, c’est d’ailleurs une constante chez tous les intégristes des trois religions monothéistes issues du Livre. Nombre de psychanalystes, psychiatres et sociologues pensent que ce culte de l’hymen chez tous ces intégristes traduit en fait chez eux une peur panique de la sexualité féminine !

semtob

Cher Philippe,

Notre pays serait un pays où l'on peut violer, tuer des handicapés sans que personne ne s'élève.
Notre pays serait un pays où l'on peut tuer un étudiant de biologie sans que personne ne se soulève.
Notre pays serait un pays où l'on peut massacrer la démocratie sans que personne ne se réveille.
Notre pays serait un pays où les juges pourraient gouverner, les médias pourraient juger.
Un pays où l'on peut salir la réputation d'homme et de femme sur les murs des cons sur toutes les ondes sans que personne ne bronche.
Notre pays serait un pays où l'on peut tuer sans sommation. Cinq orphelins c'est inadmissible dans le pays qui se prétend des droits de l'homme.
Nous avons mal, très mal parce ce que l'injustice est devenue sans limite.
L'homme supporte mal l'injustice et l'injustice véhiculée par la justice est source de la plus grande des violences.
Hommes de la justice avez-vous donc encore une âme puisque votre cœur s'est rempli de haine, de vengeance de préjugés sordides, de soupçons diaboliques !
Nous ne comprenons plus les valeurs défendues par la justice. Ils sont passés de l'autre côté, c'est-à-dire du côté des fossoyeurs de la neutralité, des gouverneurs d'autrefois. La justice construit-elle sa fin et celle de notre société ?

Tout est dégoûtant, sordide, merdique. Pour presque rien, l'on pourrait devenir anarchiste, arracher les portes des palais, les hermines puisque c'est devenu l'antre de l'acharnement, une sorte de gestapo pourrie, un ramassis de petits dictateurs.
Aucun respect pour les juges politiques qui enfouissent la loi dans un enfer.
françoise et karell Semtob

Xavier NEBOUT

LCI donne espoir dans les médias.
Un débat Natacha Polony/Nicolas Beytout, quel plaisir.

@Franck Boizard

Heureux que vous sortiez du lot, et pour faire marrer un peu plus les esprits bornés, je dirais qu'en prônant le port du voile, les musulmans nous ramènent la civilisation perdue à la prétendue Renaissance.
Alors évidemment, inutile de discuter avec ceux qui en sont à la création du monde en 1789.

Noblejoué

@ Franck Boizard
"Vous poussez un peu pépère dans les orties, mais vous soulevez un vrai problème de notre époque hypocrite et, il faut bien le dire, folle.
Dans le même ordre d'idées, on condamne la pédophilie, ouh là là là, c'est horrible, c'est mal, c'est insupportable. Mais on promeut la pornographie comme jamais et toute restriction d'accès, y compris aux mineurs, est traitée comme un insupportable "retour à l'ordre moral" et les zeureslesplussombres etc. Et on habille les petites filles comme des prostituées (ou alors on les voile)."

Ces excès d'étalage sexuel sont des réactions à la pudibonderie précédente.
Les humains ne sont jamais bons qu'à aller de folie en folie, d'hypocrisie en hypocrisie.

Cependant, notre époque promeut la liberté. C'est un progrès. Si vous vouliez limiter ces excès, vous montreriez comment le fait que la pornographie soit accessible aux mineurs et leur déguisement par des parents irresponsables contrevient à cette même liberté.
Mais je doute que vous vouliez vraiment diminuer les excès ou soyez soucieux de liberté.

Condamner les autres donne trop de plaisir... non point sexuel mais de dominance.
Un instinct qui n'est ni mieux ni pire que l'autre.

S Carioca

Je tombe de ma chaise en lisant tout cela.

1- M. Bilger, votre proposition va envoyer en prison des garçons de 15 ans un jour et plus (comme les yaourts, après la date c'est plus la date), la jeune fille consentante se fâche avec lui et se venge, si les parents mécontents l'apprennent.
Pardon mais vous réagissez "à la Sarkozy". Devant un événement fâcheux on fait une nouvelle loi.
Comme si devant la fraude fiscale on s'en prenait à tous les contribuables qui paient, eux, en augmentant leur impôt ! Ce sont les auteurs des mauvaises décisions qu'il faut punir.
Et les violeurs qu'il faut punir quand on les tient.
En plus j'imagine les horreurs qu'ils ont pu dire sur cette pauvre fille en ricanant une fois relaxés. Berk !

2- Xavier NEBOUT nous dit "le devoir de la femme de faire don de sa virginité à son époux"... "a été effacé de la culture par la gauche soixante-huitarde"...

Vous oubliez alors le devoir absolu de l'homme de faire don à son épouse de sa virginité !
Et les jeunes filles qui font l'amour (ce que vous appelez "s'envoyer en l'air") avant le mariage, il y en avait un peu avant 1968, ne croyez-vous pas ?

3- Michel Deluré dit "N'y a-t-il pas lieu de s'interroger en outre sur l'état d'une SOCIETE qui en est à considérer qu'une jeune fille se retrouvant par surprise seule face à sept agresseurs, même mineurs mais certainement déterminés, était en mesure d'opposer une quelconque résistance ?"

Non non et non, je récuse. Il s'agit non de la société mais d'un groupe d'hommes (et femmes ?) de justice. Je ne suis pas concerné. Soit ils ont eu raison sur la base de faits que nous ne savons pas, soit ils ont été odieux. Pas moi, pas la société, qui ne les a pas élus d'ailleurs (heureusement).

4- Catherine JACOB nous révèle des faits biologiques et anthropologiques : "la peur de l'homme inscrite tout au fond de l'ADN féminin".

L'ARN mitochondrial à la rigueur, mais là c'est du mytho-cambrien !
Pouvez-vous nous en dire plus sur les bases (puriques et pyrimidiques) de cette théorie psychosociomoléculaire ? Les grands singes femelles ont-ils aussi cette peur gravée dans leur ADN ? Après tout pourquoi pas.

5- Une chose est sûre, ces petits mecs n'ont pas été éduqués et sont répugnants, au minimum, même si leurs mères indignes venaient nous dire qu'ils ont été "allumés" par... je m'arrête, la nausée monte.

La victime fait-elle appel ?

Noblejoué

@ Patrice Charoulet

Vous êtes un bon pédagogue. Si plus de gens enseignaient comme vous, il y aurait moins de viols.

Noblejoué

"Il est suggéré d’édicter que pour des mineurs de 15 ans il ne puisse pas y avoir consentement."

Bonne idée.

Bon billet... Mais pour Polanski c'était permis de violer... au moins une fois.

Noblejoué

@ Xavier NEBOUT
"Il faudrait s'entendre sur ce que l'on veut : soit filles et garçons ne se fréquentent qu'en vue du mariage, soit ils sont "libres", "il est interdit d'interdire", etc. etc., on vit en somme dans une société où la débauche n'a même plus de sens, et on ne pousse pas des cris d'orfraie à l'idée qu'une jeune fille se fasse ou se soit fait avoir par sept mecs... elle prend une pilule."

Que les garçons et filles soient libres veut dire de faire ce qu'ils veulent tant qu'ils respectent le consentement d'autrui.
Je sais bien que la liberté est difficile à comprendre pour certains... Mais qu'une fille soit abusée dans le secret des familles ou mariée contre sa volonté ou violée dans une tournante est exactement la même chose, une destruction de sa liberté. Que la possibilité d'avoir des enfants indésirés ait conduit à imposer la chasteté aux filles ou que la pilule l'en dispense conduise à minorer son viol sont deux abus également condamnables.

Une certaine droite et une certaine gauche sont exactement la même chose, des ennemies de la liberté.

De même que condamner ou célébrer les acteurs est la même chose, à savoir dans un cas les condamner pour faire semblant quand la plupart des humains font semblant sauf que dans le cas des acteurs, cela relève d'une fonction que je qualifierais principalement de purgation, et dans l'autre renverser le stigmate pour en faire une distinction, comme souvent.
En bref, des absurdités.

Mais tout cela sert à donner un arrière-plan "moral" au permis de violer.

Contraindre les femmes ou désigner les acteurs pour détourner l'attention de ce qui fait notre nature sont des comportements que j'appellerais une débauche d'injustice.

"Heureux les affamés de justice", dit Jésus, mais pour les monothéistes c'est plutôt "que le Seigneur soit loué d'avoir créé le sexe qui nous permet de condamner notre prochain".
Car l'être humain est comme la poule, acceptant que la poule supérieure le picore tant qu'elle peut picorer une poule plus faible qu'elle... Au lieu de caqueter le croyant fait ce qui lui tient lieu de morale.

Tout le monde sait que certains, soignants par exemple, font plus souvent l'amour que d'autres pour se divertir de la mort, Eros contre Thanatos.
J'en viens à penser que des sexuels forcent la note pour se divertir de la bêtise et de la mauvaiseté humaine.

Claude Luçon

@ Xavier NEBOUT | 28 mars 2017 à 16:58

Petite histoire entendue sur une chaîne TV américaine, bien après 1968, en fait en 2008 :
Une sage et très vieille femme, genre hillbilly, sur un court programme quotidien, répond aux questions des jeunes gens :
(Traduction)
Demande d'une jeune fille :
Quand un garçon couche avec beaucoup de filles on l'appelle (a stallion =) un étalon, si une fille couche avec beaucoup de garçons comment l'appelle-t-on ?
Réponse de la vieille sage :
(A whore = ) Une putain !

Franck Boizard

@ Xavier NEBOUT | 28 mars 2017 à 16:58

Vous poussez un peu pépère dans les orties, mais vous soulevez un vrai problème de notre époque hypocrite et, il faut bien le dire, folle.

Dans le même ordre d'idées, on condamne la pédophilie, ouh là là là, c'est horrible, c'est mal, c'est insupportable. Mais on promeut la pornographie comme jamais et toute restriction d'accès, y compris aux mineurs, est traitée comme un insupportable "retour à l'ordre moral" et les zeureslesplussombres etc. Et on habille les petites filles comme des prostituées (ou alors on les voile).

Notre époque folle mérite donc bien ce qui lui arrive. Dommage que ça soit les plus faibles qui trinquent et non pas les sa...ds qui nous ont amenés là.

Mary Preud'homme

@ Xavier NEBOUT | 28 mars 2017 à 16:58
"La qualification du viol en crime est donc aberrante dans une société où la permissivité est la règle.
Il resterait un crime si la jeune fille avait l'intention rarissime de conserver sa virginité"

Mon pauvre garçon, je me demande s'il vous arrive de relire vos âneries ?
Si je vous ai bien suivi, la plainte pour viol d'une jeune fille, qui n'aurait pas (au préalable) fait vœu de chasteté avant le mariage serait donc irrecevable ? Dans les commissariats et les gendarmeries, même parmi les OPJ les plus machos et les plus "burnés" on en rit encore !

Gavot

Lire les incroyables propos de Xavier Nebout c'est faire une plongée dans l'obscurantisme, le triomphe de l'ignorance, l'absolue incapacité à comprendre ce que peut être un viol. On relève en revanche une curieuse obsession pour la virginité (de la femme seulement bien entendu...) qui le conduit au bout d'un étrange raisonnement (le mot convient mal mais je n'en ai pas d'autre sous la main) à asséner une vérité révélée qu'on peut résumer ainsi : il n'y a crime que si la virginité est profanée !
Amen.

xc

Qui prend la peine d'informer les jeunes entrant dans l'adolescence, avant qu'ils ne commettent l'irréparable, que tout n'est pas permis en matière sexuelle ? Personne, apparemment. Peut-être cela devrait-il être prévu dans les programmes de l'EN (faute de pouvoir compter sur les parents).

Pierre Blanchard

@Xavier NEBOUT | 28 mars 2017 à 16:58
Il faudrait s'entendre sur ce que l'on veut : soit filles et garçons ne se fréquentent qu'en vue du mariage, soit ils sont "libres", "il est interdit d'interdire", etc. etc., on vit en somme dans une société où la débauche n'a même plus de sens, et on ne pousse pas des cris d'orfraie à l'idée qu'une jeune fille se fasse ou se soit fait avoir par sept mecs... elle prend une pilule.

Il fallait OSER, et vous l'avez fait... vous mériteriez de prendre bien autre chose que la pilule
:-(((

Mary Preud'homme

Le viol, difficile d'en témoigner quand on l'a subi, tant dans sa petite enfance qu'à l'âge adulte. Par honte, peur de n'être pas cru ou de nuire à la « propre » réputation du violeur, parfois membre estimé d'une famille « honorablement connue ». Ce qui est tout de même paradoxal !

Qu'éprouve une femme normale face à un prédateur ? Oui de la peur, pouvant aller jusqu'à la sidération et à la certitude absolue que son violeur va l'exécuter si elle se débat. A plus forte raison s'agissant d'un enfant innocent, totalement démuni et agressé sexuellement par une personne ayant autorité...

Oui le viol est une petite mort, laissant des blessures indélébiles à vie. A plus forte raison si le viol est demeuré caché (ou volontairement ignoré) et le violeur jouit d'une réputation telle que sa victime ne saurait la remettre en question (ou l'égratigner si peu que ce soit) sans être ipso facto mise à l'écart comme une nuisible et taxée de perversité, mensonge et diffamation.

Xavier NEBOUT

Le propre d'un mineur étant que son consentement puisse être mis en cause, il est réputé inexistant concernant les actes importants.
La question est donc de savoir si une relation sexuelle est importante.

Or, le devoir de la femme de faire don de sa virginité à son époux ne relève aujourd'hui même plus de la plaisanterie, mais a été effacé de la culture par la gauche soixante-huitarde détentrice de la bien-pensance, et s'envoyer en l'air à quinze ans avec des petits camarades est normal. La mixité à l'école n'a-t-elle pas été pensée dans ce but ?

La qualification du viol en crime est donc aberrante dans une société où la permissivité est la règle.
Il resterait un crime si la jeune fille avait l'intention rarissime de conserver sa virginité - à supposer que ce ne soit pas présumé dû à un intégrisme religieux condamnable pour ne pas être conforme aux "valeurs de la ripoublique".

Il faudrait s'entendre sur ce que l'on veut : soit filles et garçons ne se fréquentent qu'en vue du mariage, soit ils sont "libres", "il est interdit d'interdire", etc. etc., on vit en somme dans une société où la débauche n'a même plus de sens, et on ne pousse pas des cris d'orfraie à l'idée qu'une jeune fille se fasse ou se soit fait avoir par sept mecs... elle prend une pilule.

Claude Luçon

@ Gavot | 28 mars 2017 à 14:07

Merci !
Je cherchais une réponse mais sincèrement je suis encore plus confus car voici ce que dit Wikipédia :

La responsabilité civile est un domaine du droit, dans les traditions de droit romano-germaniques, visant à réparer le non-respect d'une obligation ou d'un devoir envers autrui. Il vise à indemniser une victime.
La responsabilité pénale consiste à répondre en justice du dommage causé par la contravention à une norme légale pénale censée protéger l'ordre public. La mise en œuvre de cette responsabilité a pour spécificité de pouvoir aboutir à un emprisonnement légal ou à une amende (donc y compris le viol ?).

Il s'agit donc ici de responsabilité légale ? Si,
"la responsabilité des parents du fait de leur enfant est un type de responsabilité du fait d'autrui. Il s'agit de la situation dans laquelle un enfant cause un dommage et engage dès lors la responsabilité délictuelle de ses parents".

Par ailleurs les parents ne sont-ils pas responsables dans les deux cas : civil ET pénal ?

Je commence à croire qu'il est plus facile de comprendre un traité de sciences physiques que le Code pénal et le Code civil.

Gavot

@Claude Luçon

Vous faites une confusion entre la responsabilité civile et la responsabilité pénale.

Catherine JACOB

Bonne définition ici de l'état de sidération, blocage total qui protège de la souffrance tout en s'en distanciant.

Claude Luçon

"On ne tue pas, on ne vole pas, on ne viole pas", nous rappelle Patrice Charoulet.
Trois règles simples que nous enseignaient nos parents et nos curés, les curés font partie du passé, mais pas les parents.

Or voici ce que la Loi prévoit :
(La majorité n'étant acquise qu'à 18 ans)
*La responsabilité des parents du fait de leur enfant est un type de responsabilité du fait d'autrui. Il s'agit de la situation dans laquelle un enfant cause un dommage et engage dès lors la responsabilité délictuelle de ses parents.
Ce type de responsabilité est régi à l'article 1384 [archive] ancien du Code civil, nouvellement article 1242 [archive] suite à la réforme de 2016 dont le 4e alinéa dispose que :
« Le père et la mère, en tant qu'ils exercent l'autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux.*

Ce texte est pourtant clair !
D"autant plus, dans ce cas, que la majorité sexuelle légale est de 15 ans, la gamine n'en avait que 14.
Pour quelle raison, dans ce cas, comme dans tous les autres de délinquance, les parents ne sont-ils jamais sanctionnés ?
Quelqu'un peut-il expliquer pourquoi ?
En sommes-nous à l'excuse que la société ayant, supposément, maltraité les parents cela excuse les parents de ne plus contrôler et être responsables de leurs enfants ?

Ou avons-nous une justice tellement infiltrée par les théories fumeuses de la gauche qu'elle est en train de perdre complètement sa raison d'être au point d'en oublier d'appliquer la Loi, sommes-nous en passe de ne plus être un Etat de Droit ?

Michel Deluré

Ce billet soulève plus largement le sujet de la délinquance des mineurs dont la lecture quotidienne des faits divers démontre malheureusement son triste développement.
La relative clémence dont la société fait preuve à l'égard de ces délinquants au seul prétexte de leur minorité - les pauvres, ils ne sont pas responsables, ils ne savent pas, ils n'ont pas conscience ! - est fautive en leur donnant le sentiment que cet état d'individu mineur leur confère une sorte d'immunité et leur vaudra l'indulgence des adultes, les mettant ainsi à l'abri de toute sanction.

N'y a-t-il pas lieu de s'interroger en outre sur l'état d'une société qui en est à considérer qu'une jeune fille se retrouvant par surprise seule face à sept agresseurs, même mineurs mais certainement déterminés, était en mesure d'opposer une quelconque résistance ?

Patrice Charoulet

Viol (suite et fin).
On ne tue pas, on ne vole pas, on ne viole pas. Les deux premières choses, même chez les gens qui ne lisent rien, sont connues, sinon appliquées dans le bon sens.
J'ai dit, à l'aurore, que beaucoup de gens IGNORENT que le viol est un crime. J'y reviens.
Beaucoup de parents n'abordent guère ce sujet avec leurs enfants. Tous les enseignants devraient le faire, même si aucun programme ne le demande. Quand j'enseignais, en lycée et en collège, je n'y ai pas manqué.
Vos criminels de quinze ans avaient-ils jamais entendu cette importante information ?

Gavot

"Il est suggéré d’édicter que pour des mineurs de 15 ans il ne puisse pas y avoir consentement. Ce qui, en effet, réglerait une fois pour toutes le sempiternel et indécent débat aux assises sur la prétendue liberté des mineurs face à des assauts contraignants ou violents, le plus souvent aggravés par le nombre des agresseurs."

Monsieur Bilger, vous m’étonnez. Avec l'expérience qui est la vôtre comment ne pouvez-vous pas voir le danger d'une telle loi, qui criminaliserait des situations qui n'ont pas à l'être ? Vous argumentez sur de sordides "tournantes" alors que plus nombreuses sont les relations sentimentales, y compris juvéniles, qui seraient dès lors passibles de la cour d'assises des mineurs par la simple volonté des parents.

Prenez le Jeune Roméo, 16 ans, qui vit une belle histoire avec la jeune Juliette, qui n'a pas encore 15 ans, et voilà le jeune couple qui, sans le consentement des parents, a une relation sexuelle qui déplaît non pas à Juliette mais à son père ou à sa mère et voilà Roméo répondant d'un viol devant la cour d'assises des mineurs (ou, si Roméo a le même âge que Juliette, devant le TPE statuant en matière criminelle) sans considération pour le consentement de Juliette.

Cette situation n'a rien d'exceptionnel et n'a aucune raison d'être judiciarisée.

Par ailleurs, vous savez comme moi que le débat sur l’intentionnalité dans les affaires d'agressions sexuelles en général est très rarement couronné de succès pour la défense, même s'il se pose parfois avec plus d'acuité pour les mineurs.

Enfin, concernant l'affaire en question, il est toujours périlleux de commenter un dossier que l'on a pas étudié mais les faits que vous relatez permettent en effet de s'interroger sur le cheminement qui a pu conduire la cour d'assises non pas à présumer le consentement de la victime mais, sans doute, l'ignorance de son absence par les auteurs.

Catherine JACOB

"Je me souviendrai toujours avec une infinie tristesse d’une jeune fille handicapée qui avait été victime d’un viol de la part de deux jeunes accusés. Ils avaient été acquittés parce qu’on avait osé soutenir qu’elle ne s’était pas débattue, qu’elle n’avait rien dit et qu’ils ne pouvaient pas deviner, à son attitude, qu’ils abusaient d’elle."

Je ne suis pas psychiatre, mais il me semble que, que la victime soit ou non une personne handicapée, peut parfois jouer ce handicap momentané vis-à-vis de la possibilité de se défendre, qu'est la peur de l'homme inscrite tout au fond de l'ADN féminin, laquelle génère de la sidération, comme lorsque la proie d'un animal de style serpent boa, fascinée, se met en état de ne plus rien ressentir.

kmn(jlm)

Le viol, l'inceste, le harcèlement sexuel sont des armes de destruction massive qui ne peuvent perdurer que grâce au laxisme d'une société complice des agresseurs. Les avocats de la défense jouent un rôle essentiel : ils reprennent toujours les mêmes arguments, consentement ou provocation de la part de la victime, et sont malheureusement plus convaincants que les victimes qui sont tellement amoindries par le choc subi ou la peur qu'elles ne parviennent pas à se défendre. Les avocats des parties civiles ne sont pas toujours suffisamment sensibilisés/formés aux questions qui se rapportent à la sexualité, et la tendance globalement est de contourner ces questions.
Une société qui considère qu'une jeune fille de 14 ans est dans un rapport d'égalité de force face à un groupe de sept jeunes mâles est bien malade...

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  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
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