Le président de la République a décidé de s'engager: quel excellent commentateur il fait, quel observateur brillant il sait être !
Alors qu'il n'avait pas prévu d'intervenir avant le premier tour de l'élection présidentielle, il a pris le parti, en privé, de souligner que "cette campagne sent mauvais" (Le Monde) mais surtout, dans un entretien (Le Point), visant Jean-Luc Mélenchon, de déplorer "un péril face aux simplifications, face aux falsifications, qui fait que l'on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte".
Il cible avec justesse un danger et dénonce un risque auquel modestement j'ai pu moi-même succomber. Nous sommes tellement sevrés de talents dans notre République que nous nous précipitons avec un enthousiasme trop longtemps frustré vers une parole publique de qualité, en effet tribunitienne et cultivée, vers un verbe qui tranche par rapport à la grisaille fade habituelle.
Mais c'est en effet s'adonner au "spectacle du tribun" sans examiner le fond de son discours.
Et répondre au désir de "renouvellement" également mis en évidence par le président de la République et invoqué avec ironie par Emmanuel Macron : "Mélenchon était sénateur quand j'étais au collège" (Le Figaro).
Comment ai-je ainsi, un peu facilement, reproché trop souvent au candidat d'En Marche ! de n'être pas un "tribun" comme si c'était l'essentiel au lieu d'accepter qu'ainsi la substance avait sans doute plus de place dans son propos pour exister ?
Pour Jean-Luc Mélenchon, je ne plaide pas totalement coupable puisque dans un billet du 5 avril 2017 - "La folie Mélenchon" - je m'étais étonné de la fureur avec laquelle on tombait en pâmoison devant cette personnalité au passé politique ancien mais qui, s'étant déclarée "insoumise", cherchait pourtant à se présenter comme toute neuve avec un changement de look et de comportement ayant tout concédé à la loi médiatique.
Il est clair que le "tribun" Mélenchon a, fort heureusement pour lui, occulté l'irresponsable et le dépensier prêts à lâcher la bonde pour une VIe République qui devrait nous séduire. Mais tout de même une hausse de 270 milliards d'euros de dépenses publiques et un coup de massue fiscal de 120 milliards d'euros. Et, pour faire bonne mesure, Chavez et Castro ses inspirateurs naturalisés français en quelque sorte !
Seul Le Figaro a mis les comptes dans le plat et évalué la catastrophe, la gabegie et la spoliation que représenterait le programme de Jean-Luc Mélenchon. Le Monde est trop occupé à nous faire régulièrement des doubles pages contre le FN et son environnement alors que pas un de ses lecteurs ne votera pour ce parti mais pourrait être tenté en revanche par l'adhésion à Mélenchon jamais décrédibilisé frontalement ! Mais il ne faut pas désespérer la gauche ou ce qu'il en reste.
En même temps, si des spécialistes, des techniciens des finances publiques et des évaluations budgétaires et sociales n'éclairaient pas le commun des citoyens sur les dérives ou le scandale de tel ou tel projet, même sans la magie du verbe nous pourrions nous laisser prendre à des fulgurances et à la densité conceptuelle et politique d'un univers philosophique, par exemple celui de Chantal Mouffe qui aurait influencé la vision de Mélenchon (Figaro Vox).
Ce dernier, quand il énonce que "la haine du populisme n'est rien d'autre qu'un avatar de la peur du peuple", émet une idée forte qui ne peut qu'entraîner une approbation sympathique.
Mais, derrière le tribun, la vigueur stimulante d'une parole qu'il gouverne avec talent, il y a les chiffres qui démontrent, de manière effroyablement anticipée, que son gouvernement "tiers mondiste", de muscles prétendus et d'impuissance certaine, nous entraînerait droit dans le gouffre.
Si on décrypte le très fin commentaire de François Hollande, le président a voulu nous mettre en garde contre Mélenchon.
Ira-t-il jusqu'à manifester explicitement son soutien au fils prodigue et toujours aimé Emmanuel Macron qui n'est pas son continuateur mais peut-être une blessure qu'il chérit ? Il y a une manière d'être quitté et contesté qui est probablement une ultime preuve d'affection politique ?
"François Hollande est un excellent commentateur.." (PB)
Donc en tant que Président il n'a servi à rien, et en plus il ne renouvelle pas : cinq années à la poubelle.
Pour les commentaires on s'en fiche, la presse est là, et puis pour tout le reste le néant et les affaires.
Au suivant.
Rédigé par : Giuseppe | 16 avril 2017 à 13:34
Bonjour Monsieur Luçon,
- Où avez-vous perçu de la moquerie dans mes propos ?
Un peu de provocation, je l'admets.
Pour moi, le respect de nos anciens est sans ambiguïté et je n'oublie pas ce qu'ils ont fait pour le pays (parents et grands-parents).
La question qui demeure encore maintenant étant :
- Que veulent les plus de soixante ans pour les générations qui montent ?
et pour demain :
- Quel est le candidat le mieux armé politiquement pour leur imposer le bon chemin ?
Rédigé par : fugace | 15 avril 2017 à 17:45
@Xavier NEBOUT | 15 avril 2017 à 10:46
"Vos outrances contre MLP discréditent votre analyse."
C'est sûr que venant d'un extrémiste tel que vous, ce jugement bénéficie d'un pouvoir de conviction saisissant.
De façon générale, cela n'a pas dû beaucoup vous fatiguer, de saisir ce clicheton dans le tiroir à poncifs. Vous rendez-vous compte simplement de son abyssale sottise ? En somme, les seules analyses pertinentes seraient les robinets d'eau tiède convenablement centristes.
Nous sommes bien d'accord que traiter de monstres les daéchistes qui brûlent leurs prisonniers dans des cages et émasculent leurs victimes du Bataclan, cela discrédite l'analyse car c'est outrancier ? En sorte qu'ils ne sont pas aussi détestables ni dangereux qu'un vain peuple se l'imagine ; ni qu'un certain Vladimir Poutine le prétend, d'ailleurs...
"Reprendre notre souveraineté et s'allier avec la Russie relève de la stratégie géopolitique naturelle de notre pays."
Autre formidable clicheton, et tout aussi formidablement stupide : il y aurait une "stratégie géopolitique naturelle" de la France. Et devinez quoi, elle conduirait à une alliance avec la Russie.
La diplomatie (c'est moins ronflant que stratégie géopolitique, mais c'est le mot juste en français) ne serait pas affaire de choix politique ; elle serait inscrite dans "l'ADN de la France", comme disent les cuistres. La forme des vallées, la couleur des brins d'herbe, l'odeur du camembert françoué qui sent bon les pieds du petit Jésus, tout cela conduirait mathématiquement à une alliance avec la Russie : il n'y a ni à réfléchir, ni à tortiller.
Par exemple, si le général Degôl a voulu doter la France de l'arme atomique, c'est bien sûr parce qu'il craignait que l'Amérique ne vitrifie le pays avec ses bombes à elle. Evidemment. Rien à voir avec l'impérialisme soviétique et sa menace nucléaire.
Si nous avons cassé la figure à un nombre considérable de Russes aux alentours de 1853 durant la guerre de Crimée (tiens !...), c'est naturellement parce que la "stratégie géopolitique naturelle" de la France nous conduisait à nous allier avec Moscou.
Si l'armée russe a occupé la France entre 1815 et 1818, c'est aussi, je suppose, afin de fêter cette affinité géopolitique naturelle qui unit nos deux grands peuples.
D'ailleurs, si Napoléon est allé se balader du côté de Moscou avec 600 000 potes à lui, c'était pour exprimer son affection au tsar et ramener quelques selfies.
Tandis que si Staline a tenu à épargner à de Gaulle la fatigue et les tracas des grandes conférences entre Alliés qui ont réglé le sort de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale, c'était là aussi une marque d'égards et de respect. Tout comme le fait de faire don à la France du traître communiste Maurice Thorez, déserteur en temps de guerre, ayant fui sur ordre à Moscou : convaincre de Gaulle de passer l'éponge sur ses crimes et de le nommer ministre d'Etat, chargé de la fonction publique, a permis à la France, comme chacun peut le constater, de connaître depuis un bonheur et une prospérité sans partage.
Une fois balayée cette sottise des alliances immuables qui seraient dictées par la "nature", on peut rentrer dans le dur et discuter sérieusement : une alliance, pourquoi pas, mais pour quoi faire ? quelle alliance, exactement ? qu'est-ce que nous donnerions aux Russes, et qu'est-ce que les Russes nous donneraient en échange ?
Car c'est cela, une alliance. Ce n'est pas un gamin qui demande à l'autre, dans la cour d'école, s'il veut bien être son ami. Il y a un contenu, à une alliance. Il y a un traité. C'est un document juridique. Qu'y aurait-il, dans ce traité ? Les pro-russes ne nous le disent jamais.
Car alors, ils devraient répondre à quelques questions difficiles : qu'est-ce que les Russes auraient à nous donner, que nous ne pourrions pas obtenir sans eux ? Et aussi : ont-ils envie de nous le donner ? sont-ils disposés à conclure une alliance avec nous ? Et enfin : pouvons-nous leur faire confiance ?
Les réponses à ces questions devant être appuyées sur des faits, naturellement. Pas sur des grands moulinets avec le bras et des sentences péremptoires.
Par exemple, à propos de la deuxième question, je vous signale ce fait : Sergei Markov, journaliste, universitaire et homme politique russe, soutien fidèle du régime, vient de révéler ce qui s'est dit lors d'un conseil des Affaires étrangères et de la Défense auquel il a participé récemment. Un diplomate "de très haut rang" (Lavrov lui-même ?) y a déclaré : "La confiance entre la Russie et l'Occident est impossible". Markov s'est dit ravi de cette mise au point. Il ajouté : il est grand temps que cela devienne la position officielle de la Russie.
A propos de la troisième question, je vous rappelle ceci : nous sommes déjà "alliés" à la Russie. Nous avons signé avec elle, en 1994, le mémorandum de Budapest. Cet accord, contresigné par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Ukraine, stipule que cette dernière consent à se défaire de ses armes nucléaires, à condition que Moscou, Paris, Londres et Washington s'engagent à respecter sa souveraineté, son indépendance et ses frontières, et à ne pas user de la force à son encontre. En 2014, la Russie a spectaculairement trahi ses engagements en envahissant la Crimée, en l'annexant et en occupant le Donbass, déclenchant une guerre qui a déjà fait 10 000 morts (plus 300 civils effacés du ciel après avoir décollé d'un aéroport européen). Tout en niant avec la dernière énergie l'avoir fait, par la voix de Vladimir Poutine lui-même. Et après avoir répété, des années avant Maïdan, que l'Ukraine n'était pas un pays, tout juste un "territoire".
Vous voudriez sérieusement que nous fassions une "alliance" avec ces gens-là ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 avril 2017 à 16:06
@Claude Luçon | 15 avril 2017 à 12:25
J'ai découvert effectivement que les Chinois avaient de l'admiration pour Mongénéral.
Une autoroute européenne avait été confiée à une entreprise chinoise, ce fut un bide, les Allemands ont repris et parachevé. Mais il ne faut pas s'endormir sur les lauriers, ils ont été champions olympiques du 110m haies.
Ils sont nombreux donc statistiquement ils augmentent leurs chances.
Ils apprennent quand même vite, bien que les contrastes du pays soient grands.
Ils ont quand même réussi à fourguer au monde entier des tee-shirts qui après le premier essorage se réduisaient des deux tiers.
Je n'achèterai jamais leurs asperges, je suis méfiant, les contrôles sanitaires doivent être un peu olé olé.
Je me satisfais de celles des Landes ou de Vendée et me méfie des importations d'Amérique du Sud de Mélenchon.
Vive les pruneaux d'Agen et la gariguette de région. J'évite celle d'Espagne sans saveur bien qu'ils corrigent leur erreur : elles ont le plumage sans le ramage.
Rédigé par : Giuseppe | 15 avril 2017 à 13:45
@ Giuseppe | 15 avril 2017 à 10:08
Oui j'ai aussi lu le livre, vers 1974/75, peu de temps après sa parution.
On en parlait beaucoup alors, d'autant plus que le Grand Charles, surnommé à l'époque l'Idole des Jaunes, avait été leur rendre visite quelques années auparavant au grand dam des Américains. CdG estimait qu'on ne pouvait ignorer un milliard de Chinois.
Peyrefitte ne faisait que reprendre une prédiction de Napoléon.
Le réveil est laborieux ! Elle vient d'ouvrir les yeux, il lui reste encore beaucoup de choses à faire avant de sortir du sommeil et de se tenir debout et marcher.
Elle avait fait trois horribles cauchemars : une longue marche et une révolution culturelle derrière un homme semi-chauve brandissant un petit livre rouge, puis une bande de quatre qui n'était pas celle de Philippe. De quoi lui donner un sérieux mal de tête, en plus de sortir du lit une famille de 1,2 milliard d'individus.
Et puis les Chinois ont découvert qu'ils nous aimaient bien, nous les Gaulois.
Rédigé par : Claude Luçon | 15 avril 2017 à 12:25
@ Robert Marchenoir | 15 avril 2017 à 05:29
Depuis une certaine passe d'armes entre nous, j'ai décidé de ne plus engager le fer avec vous, le discours de la raison n'étant pas ce qui vous caractérise particulièrement. Vous êtes un idéologue d'un système que vous défendez bec et ongles. Aucun argument, fût-il une évidence scientifique, ne vous fera évoluer d'un iota. Donc, pour moi, la discussion avec vous est impossible et j'en ai pris acte.
En ce qui concerne votre réplique à mon commentaire, la première phrase seule montre votre incohérence : "Faut-il que l'étatisme et le provincialisme soient profondément enkystés dans ce pays".
Outre que l'opposition étatisme-provincialisme soit de fait celle de Charles Maurras et des républicains français, dont je m'honore d'être, je considère que cela est la "marque de fabrique" de la France et de la Nation française face aux nations anglo-saxonnes et je considère que les Français n'ont pas à la sacrifier sur l'autel d'une conversion à leur système qui a aussi ses défauts rédhibitoires.
Je suis et reste Français et n'ai aucune envie de devenir une pâle copie des citoyens américains dont on voit, avec les choix de leur nouveau président, que l'empire US à la mode Trump peut conduire le monde à une conflagration difficilement maîtrisable.
Rédigé par : Robert | 15 avril 2017 à 12:16
@Robert Marchenoir
Vos outrances contre MLP discréditent votre analyse.
D'autre part et surtout, reprendre notre souveraineté et s'allier avec la Russie relève de la stratégie géopolitique naturelle de notre pays.
F. Fillon le dit aussi, mais coincé dans l'Europe, nous continuerons à nous faire coiffer par l'Allemagne alors que les Russes préféraient traiter avec nous.
Avec l'Europe, notre pays se trouve pompé par le sud sur le plan de la main-d'oeuvre, par le nord-est sur celui de l'industrie, et par l'Angleterre sur celui de la finance.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 avril 2017 à 10:46
@Claude Luçon | 14 avril 2017 à 20:37
Je viens de lire Alain Peyreffitte et son livre "Quand la Chine s'éveillera...". Sans doute...
Rédigé par : Giuseppe | 15 avril 2017 à 10:08
@fugace
Il est facile de se moquer des gens très âgés. Je ne le ferai pas.
Je n'ai parlé d'eux, dans mon post, qu'à propos des sondages et du manque d'ordinateur d'un bon nombre d'entre eux. Je disais qu'un électeur très âgé peut voter, mais ne peut être sondé.
La primaire de la droite a montré que l'électorat âgé et très âgé a été décisif.
On nous dit que quatre candidats sont dans un mouchoir de poche et je redis que le score de FF est sous-évalué, notamment pour la raison que j'ai soulignée.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 avril 2017 à 07:12
@Robert | 14 avril 2017 à 22:25
"Les orthodoxes de l'ultralibéralisme économique, voire sociétal qui sont représentés par MM. Fillon et Macron."
Faut-il que l'étatisme et le provincialisme soient profondément enkystés dans ce pays, pour que l'on puisse considérer Fillon comme un "orthodoxe de l'ultralibéralisme économique", voire Macron comme un "orthodoxe de l'ultralibéralisme sociétal" -- pour ne rien dire de l'hypothèse carrément délirante consistant à attribuer la seconde caractéristique au premier, et la première au second...
Même dans les cercles du pouvoir à Cuba, on ne prendrait pas Fillon pour un "orthodoxe de l'ultralibéralisme économique"... Raoul Castro lui-même, le dictateur communiste Raoul Castro, est plus ultralibéral économiquement que François Fillon...
Raoul Castro a déclaré, il y a de longues années déjà, que les fonctionnaires (cubains, je précise...) allaient devoir prendre leurs cliques et leurs claques et se débrouiller pour trouver à gagner leur vie par eux-mêmes dans le privé... parce que l'Etat n'avait plus les moyens de les payer à ne rien faire... Merci de bien vouloir me dire à quel moment François Fillon, ou un quelconque homme politique français d'ailleurs, aurait dit quoi que ce soit d'approchant...
J'ignore où en est la situation de la fonction publique à Cuba ; peut-être les paroles s'y envolent-elles aussi vite qu'à Paris (France) ; mais au moins Raoul Castro l'a-t-il dit... il y a un début à tout, et il faut bien commencer quelque part.
Quant aux "souverainistes" qui se présenteraient aux suffrages en France, ce par quoi il faut entendre, je suppose, Marine Le Pen au premier chef, j'aimerais bien qu'on m'explique en quoi cette dernière défend la souveraineté de la France, alors qu'elle se vante elle-même de se rendre très souvent à l'ambassade de Russie à Paris, qu'elle rencontre à peu près une fois par an l'un des dirigeants les plus importants de Russie, le président de la chambre des députés, personnage qui est devenu il y a peu (comme c'est curieux !) chef du service d'espionnage russe, et qu'elle vient de rencontrer le président russe lui-même, pour dénigrer la politique étrangère de son pays devant lui en pleine campagne électorale française... Même Donald Trump n'avait pas osé !
Je passe sur le fait, naturellement, que Marine Le Pen se vante ouvertement de s'être fait financer par une banque russe, qu'elle ne se cache nullement de réclamer à nouveau de l'argent à la Russie, et que tout le monde, dans son entourage, en croque aussi, ouvertement et sans la moindre honte : du papa Le Pen, qui a lui aussi bénéficié du bon argent russe, au député FN alsacien Jean-Luc Schaffhauser qui s'est personnellement enrichi (aux dépens de son propre parti, donc), en réclamant et en obtenant, de la part de la fameuse banque russe qui a prêté au FN, une petite commission (une grosse, en fait) pour prix de son "travail" : entre 100 000 et 450 000 euros...
Tout cela devrait scandaliser beaucoup plus les Français que les costumes de François Fillon ou son assistante familiale ; y compris les Français de gauche, d'ailleurs. Mais ils sont trop occupés à écrire des livres aux éditions Delga pour diffamer les Ukrainiens, ressortir du placard leurs nostalgies soviétiques et chanter la gloire de "l'escadrille Normandie-Niémen"...
Au moins, les membres de l'équipe de Trump qui ont fricoté avec la Russie et profité de son argent le nient, le cachent, et lorsque ce n'est pas possible, ils en ont honte, ou ils font semblant. Ils ont encore un vague sens de ce que constituent vraiment le patriotisme, l'honneur, la fidélité à son pays. Ils sont peut-être pécheurs, mais ils vont ensuite à confesse.
Le "souverainisme" à la française, c'est un peu comme la "justice sociale" à la française, ou le "vivre-ensemble" à la française : les mots signifient en réalité le contraire de ce qu'ils prétendent. Et le vrai déboutonnage, le cynisme intégral, la vraie perte de toutes les valeurs, ce n'est pas Trump qui se vante (en privé, espionné par un micro caché) d'empoigner les femmes comme bon lui semble. C'est le club Le Pen qui se vante (ouvertement, ravi de son effet) de s'être prostitué à Vladimir Poutine.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 avril 2017 à 05:29
@ Patrice Charoulet | 14 avril 2017 à 16:00
"Et les nonagénaires votent aussi."
Et c'est bien là le drame !
La question étant : quel pourcentage de nona est-il encore en phase avec les nouvelles réalités du monde qui les dépassent ?
Et même s'ils votent dans la perspective d'un mieux pour leurs petits-enfants sur le moyen ou long terme, quels seraient donc leurs critères de choix si ce n'est des points de vue révolus ?
Rédigé par : fugace | 15 avril 2017 à 00:28
Vous n'avez pas, Monsieur Bilger, à donner l'impression de vous excuser de l'évolution de vos appréciations sur tel ou tel candidat.
Vous êtes dans la logique de votre amour du discours et de la parole, ce qui vous conduit certes à privilégier ceux qui sont les meilleurs orateurs. Mais le beau discours ne saurait masquer la réalité du projet de chacun des candidats.
De fait il y a trois grandes catégories de candidats : les orthodoxes de l'ultralibéralisme économique, voire sociétal qui sont représentés par MM. Fillon et Macron ; l'extrême gauche, au-delà des deux trotskistes avoués, représentée par M. Mélenchon, voire par M. Hamon ; les souverainistes enfin qui considèrent que la démocratie ne peut s'exercer que dans le cadre de nations disposant d'une autonomie de choix que les transferts de compétences à l'Union européenne ont complètement annihilée.
Alors, dans ce contexte, les commentaires de M. Hollande ne sont que roupie de sansonnet. Il apparaît comme un homme toujours aussi égaré dans la fonction de président de la République, incapable de se percevoir comme le peuple français le voit et, dans sa très grande majorité, le rejette.
Lorsque vous écrivez en conclusion de votre billet : "Ira-t-il jusqu'à manifester explicitement son soutien au fils prodigue et toujours aimé Emmanuel Macron qui n'est pas son continuateur mais peut-être une blessure qu'il chérit ?", il a déjà fait comprendre qu'il le ferait au second tour si son "poulain" y accède. Mais il est évident que ce soutien exprimé avant le premier tour serait contre-productif pour M. Macron qui traînerait cet appui comme un boulet supplémentaire et serait susceptible de lui faire perdre bien plus de voix qu'il n'en gagnerait. L'intérêt bien compris de M. Macron reste de donner l'illusion de son indépendance vis-à-vis de M. Hollande alors même que son projet économique comme sociétal est dans la pure continuité de celui qu'a mis en œuvre son mentor.
Rédigé par : Robert | 14 avril 2017 à 22:25
La France a peur, sondage après sondage les déplacements de voix fluctuent, les vases communicants en somme.
L'électeur est en panique, il n'est plus sûr de rien, les mouches changent d'âne à l'approche du poteau d'arrivée, la peur est génératrice d'incertitude, à l'heure du choix tout va rentrer dans l'ordre.
L'Amérique du Sud de Mélenchon est trop éloignée et puis elle ne nous achète rien, bon les pays du Golfe sont tout aussi éloignés de nous culturellement, mais ils aiment notre matériel, à droite sont les commerçants.
Les électeurs le savent, nous avons besoin d'exporter, alors les habitudes reprendront le dessus, et puis ce sera rassurant.
MLP que j'avais trouvée fatiguée dès le premier débat, avec des idées rengaines, actionnant comme N. Arthaud une vis sans fin, est usée.
Sans véritable programme, elle ne captive plus comme avant, elle ne sera pas au second tour.
Rédigé par : Giuseppe | 14 avril 2017 à 21:12
@breizmabro | 14 avril 2017 à 16:20
C'est un Muppet Show numérisé dans lequel des petits vieux incontinents mentaux radotent à longueur de journée depuis leurs foyers logements.
Rédigé par : sylvain | 14 avril 2017 à 20:38
@ Tomas | 14 avril 2017 à 10:35
Ah, vous...
Permettez-moi de prétendre que je connais les USA mieux que vous.
J'ai travaillé quarante ans avec des Américains, ai passé dix ans de retraite entre le Connecticut et la Californie et n'ai pas moins de cinq citoyens américains dans ma famille.
Vous savez beaucoup de choses Tomas, mais pas tout.
Tout ce que je disais est que nos milliardaires sont radins.
Les milliardaires américains utilisent une bonne partie de leur richesse pour les "bonnes oeuvres", Bill Gates en particulier.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que je les admire, je faisais juste une comparaison. Bill Gates avec son air d'ange nous prend, et ses compatriotes avec nous, pour des machines à sous en changeant constamment son programme Windows par exemple. Il a parfaitement compris ce qu'est la société de consommation.
@ Giuseppe | 14 avril 2017 à 16:29
Je ne partage pas l'inquiétude générale à l'égard de la Chine.
En Afrique et en Iran je les ai vus au travail, ils ont un demi-siècle de retard sur nous scientifiquement et technologiquement, ils courent pour nous rattraper mais nous courons plus vite qu'eux.
Ils commandent nos Airbus, à condition qu'ils soient construits en Chine, mais avec l'aide de notre coopération technique, de nos ingénieurs. Pourtant leurs espions avaient volé tous nos plans et spécifications il y a quarante ans - le premier Airbus A300 date de 1972 - et volé les plans de Boeing probablement avant.
Nous pouvons tranquillement leur laisser la fabrication des tuyaux de pipe-line sans soudure, comme celles des jouets d'enfants et des ordinateurs.
En outre, plus leur industrie aura besoin d'ouvriers et de techniciens de la qualité des nôtres plus leurs coûts augmenteront, car leur personnel découvrira une organisation nommée "syndicat" qui demandera, outre des salaires décents, des règles de sécurité dont ils se soucient peu pour l'instant si vous suivez les catastrophes industrielles à répétition dans l'empire du Milieu ; et attendez qu'ils découvrent la "pénibilité et le "burn out" !
Leur révolution industrielle est encore en enfance, attendez qu'elle vieillisse, les Japonais en ont déjà fait l'expérience. Vous êtes peut-être trop jeune mais eux aussi devaient nous manger tout cru à la place du poisson dans leurs sushis il y a cinquante ans.
Nos médias adorent paniquer le pékin en France, c'est à peu près tout ce qu'ils savent faire, car sciences et technologies sont des choses virtuelles pour eux, des bandes dessinés, ils n'ont pas la moindre idée de ce dont ils parlent, le cas du gaz de schiste et de la fracturation hydraulique en sont des exemples typiques et ridicules. Aucun d'eux n'a compris la signification et ce que représente le couple Rosetta et Philae par exemple en matière de sciences et technologies.
Aucun media ne se rend compte de ce qui se passe dans le monde de la science : 1972, Airbus300 (Français + Allemands + Britanniques + Espagnols),
2004, lancement de Rosetta/Philae conçus en 1993 (Français + Allemands + Italiens).
Les Chinois se préparent à aller sur la Lune en 2022, ils y trouveront des touristes américains y jouant au golf ou au baseball, amenés par des organisateurs de tours privés.
Les Chinois s'amusent de nos journalistes, se permettent de juger nos universités et grandes écoles mais ne sont toujours pas capables de construire un Airbus A300 tout seul.
Certes ils ont inventé la poudre mais pas grand-chose depuis.
Relax Giuseppe !
Nous n'avons qu'un problème : trouver un président de la République qui sait ce qu'il fait au lieu de commenter ce que font les autres.
Rédigé par : Claude Luçon | 14 avril 2017 à 20:37
@ genau
La vérité sort de la bouche des enfants :
https://vid.me/WN85
Il est déjà (presque) trop tard.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 avril 2017 à 18:46
@Achille
Nous avons un Etat généreux avec ses anciens serviteurs dispensés depuis toujours de la prime au mérite.
Alors que nous devrions tous aller les chercher où qu'ils soient et quel que soit leur âge en leur disant : « rendez-nous notre argent », au minimum.
Et pour certains, qui nous ont plongés dans des situations aussi ingérables que dramatiques comme celles ayant conduit aux attentats de masse voire à certaines nouvelles formes de criminalité, nous devrions les mettre en demeure de rendre des comptes d'une façon solennelle.
Rédigé par : Exilé | 14 avril 2017 à 17:58
Ah ! excellente nouvelle ! Hollande fait savoir qu'il soutiendra Macron. Peu après la déclaration de Valls, allant dans le même sens. Après Bergé, Cohn-Bendit, Huchon, Orsenna (une des plumes de Mitterrand)...
Comme ça, les choses sont claires. Plus un seul indécis de droite ne doit hésiter à refuser son vote à ce candidat-là.
Quant aux gens de gauche, ici comme ailleurs, qu'ils se débrouillent et votent pour Poutou, Arthaud, Mélenchon ou Macron.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 avril 2017 à 17:45
@Achille 7:33
Un scénario à la façon d'une pièce de boulevard avec des portes qui claquent, des soupirs, des étreintes et des trahisons. Rafraîchissant spectacle dans cette pétaudière qu'est devenue la campagne avec ceux qui s'y croyaient et qui sont largués, ceux qui doutaient et qui reprennent gentiment des couleurs et tous ceux que ça empêche de dormir car en fonction de celui qui sera le vainqueur il va y avoir des laissés-pour-compte et des mises au placard. Restons pour l'instant sur l'air des flonflons de la fête car il faudra bien compter les bouses le lendemain de la foire.
Rédigé par : Jabiru | 14 avril 2017 à 17:23
@ Claude Luçon |e 13 avril 2017 à 20:19
"Il y a pourtant des fortunes colossales aux USA qui ne choquent pas les citoyens US ! Mais il y a une grande différence entre leurs milliardaires et les nôtres, les leurs utilisent une part considérable de leur fortune pour financer des programmes d'aide, éducation, santé, écologie, espèces en voie d’extinction..(…) chez nous la générosité est réservée aux Abbé Pierre, Coluche ou BB et à tous leurs bénévoles la plupart sans le sou."
Je partage totalement votre analyse sur la différence de perception des fortunes aux USA et en France, due à la redistribution volontaire des richesse acquises par les plus fortunés. Imagine-t-on en France Liliane Bettencourt, Bernard Arnault, Gérard Mulliez, Axel Dumas (Hermès) ou Serge Dassault, donnant à des fondations les trois quarts de leur fortune tel des Bill Gates, Warren Buffet, etc. ? Ces derniers estimant que cela relèvent de la plus élémentaire logique et morale, faire profiter la société de leurs richesses, et que les 10 ou 20 % restant de leur fortune suffiront amplement à leurs enfants : à eux de savoir faire fructifier cet héritage comme l’ont fait leurs parents.
Mais je pense que cela est surtout dû à l’imprégnation des valeurs du protestantisme au sein des élites US. Les gains financiers sont un don de Dieu qu’on a le devoir de faire fructifier et lui en remettre (la société en l’occurrence) une part conséquente à la fin de sa vie, et qu’on doit imposer à ses héritiers de travailler autant que leurs parents pour atteindre la même réussite.
Bien évidemment je suis réducteur voire simpliste, mais il n’en demeure pas moins que le catholicisme qui a l’argent honteux est a priori hostile à ce type de répartition. L’accumulation financière sans aucun partage au fil des générations, est quasi consubstantiel à sa doctrine. Cette différence explique en grande partie pourquoi le communisme et cela sous ses diverses variantes, n’a guère fait recette dans tous les pays de tradition protestante.
Rédigé par : Trekker | 14 avril 2017 à 17:16
@Claude Luçon | 14 avril 2017 à 10:13
Je reconnais que votre remarque a de quoi interpeller.
Dernièrement il a pris de court Autain à propos d'une déclaration sur Bolivar. Il peut-être imprévisible, ce qui n'est pas s'inscrire dans la fiabilité et la confiance.
J'ai écrit que son périmètre se situait à 16%, sans doute moins sortie des urnes.
Je ne crois pas pour l'instant que l'on puisse aller chercher les 80 mds de fraude fiscale ou optimisation. Cela arrange bien ses comptes mais irréaliste. Les gouvernements y font la chasse mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Un reportage sur la fabrication des tuyaux de pipe-line sans soudures m'a convaincu qu'économiquement, pour l'industrie, sans la force de persuasion de l'Europe, point de salut contre le dumping destructeur de la Chine.
Rédigé par : Giuseppe | 14 avril 2017 à 16:29
Et répondre au désir de "renouvellement" également mis en évidence par le président de la République et invoqué avec ironie par Emmanuel Macron : "Mélenchon était sénateur quand j'étais au collège" P.B.
L'allusion au bowling faite par Hollande pour évoquer Macron était plus pathétique qu'ironique : il l'a en effet qualifié de "dernière quille à rester debout". Ce n'était certes pas de la dernière élégance.
Rédigé par : citizen kane | 14 avril 2017 à 16:28
Les réflexions méritent qu’on s’y arrête, tant elles reflètent un désarroi. Pour ma part, révolté et belliqueux, je ne compte pas.
De prime abord, il faut admettre que Mélenchon est hors course. Son aspect tribunitien et son incontestable culture n’ont pas résisté à la perversité de la structure de sa pensée. Comme Nathalie Arthaud ne peut pas s’empêcher de « tracter » pour le trotskisme, mais elle n’a guère d’importance, tantdis que Mélenchon a failli faire peur. Ledun est parfait sur le sujet.
Drôle aujourd’hui comme on relève que la plupart des collaborateurs sous le régime nazi étaient des gens de gauche, en en fournissant la liste. C’est vrai qu’on y inclut Giono, que j’ai bien connu, poète délicieux, mais foutue girouette. Je préfère Morand, ou Céline, eux, au moins, ils sont droits dans leurs bottes. Lisez Albert Paraz, ça hurle du début à la fin, et après, Pierre Boutang, on « sent » la structure puissante de la pensée qui vient rabattre les excès et créer les assises solides d’un certain avenir. C’est en cela que Tomas projette une vision désespérée et pourtant bien réelle.
Le relativisme est condamné parce qu’il gêne l’éducation globale et falsifiée qui permet elle-même de reprogrammer dans l’avenir les mêmes erreurs sous une couverture différente en protégeant la distribution des rôles dans la société.
Même l’indulgence vis-à-vis de l’Islam démontre une indifférence à la souffrance. Ce qu’on n’arrive pas à comprendre c’est pourquoi ces gens qui ne tarissent pas d’éloges sur leur mode de vie ne vont pas le vivre dans leur pays d’origine. Ce paradoxe n’a pas d’autre solution que le soupçon d’une armée silencieuse prête à faire régner la terreur comme les adeptes de Mélenchon en sont sans doute capables. SI j’étais Turc en Allemagne, j’irais rejoindre la vallée heureuse sous Erdogan au lieu de me morfondre dans la géhenne des mécréants allemands. Il se dégage un sentiment grandissant de méfiance et même de rejet, identique à l’encontre de Mélenchon comme des musulmans qui n’ont jamais donné d’assurance de leur neutralité politique, et pour cause. Mélenchon a un avantage ; on peut l’insulter, le traiter de tout, il s’en moque, tandis que les ennemis de l’extérieur ont leur police politique fidèle, dans les associations antiracistes.
Voulez-vous me dire comment l’homme de demain luttera contre cette censure intellectuelle et physique insupportable alors que les juges ont démontré presque avec ravissement leur engagement contre tout ce qui n’est pas entièrement soumis à la loi surinterprétée ?
Ce n’est pas la capitalisme débridé et bénéficiaire de l’incompétence de nos administrateurs qui nous apportera le secours nécessaire. Le bon sens de ce pauvre Lassalle bute sur les premiers cailloux du chemin politique, comme M.Macron, à un niveau abstrait, manque de vision du peuple de France.
La meute journalistique commence à modifier ses couleurs rouge sang ou noir de deuil, cesse de se poser en arbitre moral des pensées, enfin, essaie de donner le change. C’est sans doute là que s'articule l’inflexion nécessaire pour que le peuple ne tombe que dans un piège bénin dont il peut s’extraire sans avoir recours aux armes. Ce n’est pas l'aveu du pouvoir médiatique, c’est le signe qu’il est aussi un tigre de papier et que son arrogance peut être mouchée.
Rédigé par : genau | 14 avril 2017 à 16:21
@ sylvain | 14 avril 2017 à 08:48
"Provoc, second degré, buzz, troll, peu importe mais surtout ne lâchez rien, ne changez rien, continuez à nous amuser, on en a bien besoin ces temps-ci"
Solidarność ! sylvain ;-)
1° Certains font des posts tellllement longs que, perso, je ne les lis pas (à part C. Jacob pour ses comment' d'images qui me font rire ;-)
2° Certains sont tellement imbus de leurs incommmensurables connaissances (un peu comme le principe de la confiture : "moins tu en as plus tu l'étales") que dès que tu vois leur pseudo, tu zappes.
3° Comme la plupart des intervenants sur ce blog sont des retraités (à l'image de l'hôte), j'ai du mal à comprendre certaines agressivités, verbales certes mais ridicules certainement. Mais bon...
Bref : ce n'est qu'un blog les gens ! (comme dit l'hologramme de Chavez)
C'est pas la peine de nous prendre le chou avec vos certitudes incertaines puisqu'au final vous ne ferez plus chavirer aucun monde puisque vous avez tous pris une assurance obsèques :-(
Adeo sylvain ;)
Rédigé par : breizmabro | 14 avril 2017 à 16:20
Dans la regrettée démocratie athénienne, on lui aurait coupé la tête depuis longtemps.
Chez nous, il va se goberger dans un cumul de retraites et avantages royaux dont celui de son emploi fictif de conseiller d'Etat.
On pourrait peut-être faire un juste milieu en le privant de toute retraite. Il ne mérite pas mieux que de finir en SDF.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 avril 2017 à 16:15
Pendant le déjeuner, nous écoutons la radio. Un des invités est un sondeur. On lui pose la question : "Comment sont faits vos sondages ?" Réponse : "Sur Internet".
Cet après-midi, septuagénaire, je fais une promenade. Je rencontre une personne, octogénaire, à qui je n'ai pas parlé depuis longtemps. Nous parlons de choses et d'autres. La présidentielle ne manque pas d'arriver. Nous avons des idées politiques très proches. Cette personne pense de Macron ce que j'en pense : clone de Hollande, etc. Nous parlons des sondages. Je pose la question : "Avez-vous un ordinateur ?" Réponse : "Non". Comment va-t-on la sonder ?
C'est une des raisons qui me font penser que les intentions de vote pour FF sont sous-évaluées.
Tous les octogénaires ne sont pas, comme un des piliers de ce blog, Claude Luçon, des as de l'ordi.
Et les nonagénaires votent aussi.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 avril 2017 à 16:00
@ Christelle Andrieu | 13 avril 2017 à 17:13
"Hollande aura au moins des réussites dont on ne parle jamais : le mariage pour tous..."
Sauf pour lui évidemment !
Je n'ai pas pu m'empêcher de pouffer de rire.
"...mais j'en ai assez d'entendre que ce président a été nul..."
Vous allez devoir entendre, que non seulement il l'aura été avant, mais pendant et après.
Comme Chirac, il cherche un(e) ami(e) pour le loger après le 7 mai 2017.
Je suis certain qu'il lui reste de nombreuses blagounettes inédites à raconter au titre du dédommagement. Alors une idée du titre de son prochain livre ?
Rédigé par : fugace | 14 avril 2017 à 15:23
Il en est certains ici s'acharnant à démontrer que le vote ne peut aller qu'à FF en raison de son programme. Force raisonnements mettant en oeuvre une logique qui se voudrait imparable (quoique...) sont ainsi déployés à longueur de blog quel que soit le sujet.
S'il y a une logique permettant (peut-être) de comprendre que le score sondagier du candidat de droite fasse fi d'une image durement écornée, est à considérer la dimension essentiellement punitive de son programme (bon, mis à part pour les contribuables assujettis à l'ISF).
Or la punition est une des composantes les plus répandues de la psyché française où l'éducation ne peut se concevoir sans punition, que ce soit pour un travail mal fait ou tout simplement incompris. L'élève, l'apprenti sont souvent plus brimés que soutenus, dans notre beau pays, contrairement aux systèmes éducatifs anglo-saxons ou nordiques.
Dans cette même logique, même l'élève ayant passé avec succès les étapes initiatiques de l'examen ou du concours pourra se voir refuser l'accès au travail "tant qu'il n'aura pas fait ses preuves". Humiliant, désolant mais communément admis dans une sorte de fatalisme. C'est une des bases du conservatisme.
Il n'est ainsi pas étonnant que toute démarche allant dans le sens de la punition soit sinon plébiscitée en tout cas acceptée.
Dans cette perspective, le programme conservateur de FF devrait obtenir plus de suffrages que celui d'un EM qui non seulement "n'a pas fait ses preuves" de manière classique, comme se plaisent à le souligner les conservateurs mais en plus émet des propositions allant plus dans le sens de la construction que de la punition (sauf pour... les contribuables assujettis à l'ISF, d'ailleurs).
Dans un cas, il faut laisser faire, dans un autre il faut croire et espérer. Plus compliqué.
Rédigé par : Gb | 14 avril 2017 à 12:18
Le positif du bilan du président met en lumière l'ombre des mensonges de sa campagne de 2012, ainsi que les aberrations de la présente, excitant les colères pour masquer les manipulations fallacieuses.
L'occasion est donnée au peuple de s'interroger avec maturité sur son propre destin.
La réponse adulte tenant compte de la réalité de nos institutions qui doivent être réformées est proposée clairement.
La qualité humaine d'un Fillon apaisé ne rejetant pas l'ouverture naturelle jusqu'à Macron, qui ne pourra alors pas la refuser, car ils sont fondamentalement d'accord sur l'essentiel. Ils ont tous deux une responsabilité historique face aux menteurs cracheurs de sang qui utilisent la paix pour mieux préparer la guerre dont leur boutique a besoin pour exister.
Que le peuple éclairé affirme sa foi en l'avenir en apaisant ses désirs d'en découdre, que le peuple apaisé éclaire de sa raison la nécessité guerrière que les temps troublés et dangereux que nous traversons exigent, la France pourra alors incarner son destin universel, le monde en a un urgent besoin.
Rédigé par : Aliocha | 14 avril 2017 à 12:11
Vous faites souvent référence à vos anciens billets dans un esprit de cohérence dans la durée. Il me semble que vous en avez consacré un à la tactique aujourd'hui répandue chez nos candidats à l'élection présidentielle, à savoir "avoir un programme pour se faire élire, en mettre un autre en application une fois élu". Pourquoi ne pas attribuer également cette tactique à JLM et lui donner sa chance ? Face à la réalité des événements une fois au pouvoir, sera-t-il plus mauvais que ses prédécesseurs, très honnêtement quand on voit la pente poursuivie par la France depuis maintenant plusieurs années ?
Rédigé par : kissè | 14 avril 2017 à 11:23
Quatre candidats dans un mouchoir de poche. Bon.
A une semaine à peu près du scrutin, les gens de droite (le pays s'étant droitisé), après cinq ans de socialisme, vont se trouver dans l'isoloir et devant l'urne. Ils auront onze bulletins. Après avoir été victimes durant des semaines par diverses diversions, ils vont devoir se dire : Je suis de droite. Quel candidat, parmi ces quatre-là, est de droite ? Mélenchon ? Non. MLP ? Non. Macron ? Non. Fillon ? Oui.
Les yeux vont s'ouvrir et la surprise ne peut être que celle-ci : Fillon fera plus que prévu par les augures.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 avril 2017 à 11:22
@ Claude Lucon
A d'autres... Je veux bien admettre que les Francais soient trop individualistes pour se passer d'un Etat fort comme y arrivent a peu pres les Americains, mais le coup du milliardaire philanthrope je n'y crois guere, il n'est que de voir le luxe dans lequel ils vivent. Bill Gates a une fondation et c'est meritoire, mais il s'est aussi fait trainer en justice par les habitants de sa ville car il pompait toute leur eau potable pour son immense jardin !
En France, comme aux Etats-Unis ou en Allemagne, la revolution viendra tot ou tard si on ne sait pas mieux repartir les richesses. Regardez comment votent les jeunes qui ont une conscience politique et regardez les perspectives qu'ils ont, c'est mathematique.
@ Patrice Charoulet
Parce que la cohabitation c'est bien, ca equilibre les pouvoirs et ca permet de sortir de la confrontation sterile. Macon est un escroc ideologique mais il a compris cela au moins.
Et puis parce que nous n'aimons pas M. Fillon le malhonnete et sa France rancie, voila pourquoi nous ne voterons pas pour lui !
Rédigé par : Tomas | 14 avril 2017 à 10:35
@ bernard | 13 avril 2017 à 18:42
Excellent scénario mais il aurait peut-être pu commencer plus tôt, fin 2012, quand Pépère s'est rendu compte que le costume offert par DSK ne lui allait pas, courir la gueuse était plus son truc.
@ Christelle Andrieu | 13 avril 2017 à 17:13
Peut-être ?
Mais il a fait une erreur tactique, quand les frondeurs ont commencé à lui faire des misères, il devait les menacer de dissoudre l'Assemblée.
Ou les frondeurs rentraient dans le rang, trop pressés de garder le job ils l'auraient fait, ou ils persistaient et lui renvoyait tout le monde devant l'électorat. Il est en effet possible qu'avec un gouvernement de droite/centre plus les vallsistes, une grande coalition à l'allemande, il eut été plus facile d'appliquer son programme.
@ Giuseppe | 13 avril 2017 à 21:04
"...il lui fallait de suite l'alliance et les structures du PC"
C'est vrai !
On parle tellement de lui qu'on en oublie ce qui est plus qu'un détail.
Ce qui rend sa candidature plutôt de mauvais augure. C'est un scénario Lénine ou Castro ou Chavez à la française qu'il nous prépare, même s'il n'y a plus de drapeaux rouges dans ses meetings.
Les drapeaux rouges ressortiront pour les législatives s'il est élu.
C'est plus à Maurice Thorez qu'à Mitterrand qu'il doit penser, un Maurice Thorez numérisé faisant illusion aujourd'hui comme hier mais avec des hologrammes cette fois-ci.
Rédigé par : Claude Luçon | 14 avril 2017 à 10:13
François Hollande est un excellent commentateur
Peut-être s'est-il trompé de métier et aurait-il dû s'orienter vers le journalisme de propagande comme le font sans vergogne nombre de présentateurs du petit écran, plus épris de formatage de l'opinion que d'information.
A-t-on encore jamais rencontré un cas similaire d'homme de pouvoir qui, au lieu d'être enfermé dans sa tour d'ivoire d'où il est supposé diriger un pays voire le monde d'une main de fer, descende de son piédestal pour se mettre à commenter avec complaisance sa propre inaction ?
Nous avons connu - ce qui ne nous rajeunit pas - un autre commentateur célèbre en la personne de César, mais qui lui était aussi doublé d'un homme d'action, et quelle action.
Et quand César décrit une situation, en faisant appel à la troisième personne du singulier pour exposer de façon impersonnelle ses propres faits d'armes, il emploie un style concis, quelques mots ou une simple phrase suffisant à laisser entrevoir une avancée éclair, un affrontement sanglant ou bien une entreprise obsidionale gigantesque.
En revanche, point de concision chez Hollande mais une répétition, souvent suite à des événements dramatiques, de discours dans lesquels il brode plus ou moins sur le thème du on n'y peut rien alors que justement il a été élu pour disposer des pouvoirs supposés lui permettre d'attaquer les problèmes de front.
En définitive, ces commentaires autosatisfaits de Hollande sur les effets de sa propre nullité sont désespérants pour les Français, qui se rendent compte qu'il ont perdu cinq ans de leur vie de plus en plus difficile à le supporter, dans un pays qu'il a laissé dans un état pire qu'il l'a trouvé.
Rédigé par : Exilé | 14 avril 2017 à 10:06
L'histoire jugera Hollande, c'est ce qu'on dit habituellement quand le bilan n'est pas bon. En attendant, il devrait se taire car plus il parle et plus il aggrave son cas.
Rédigé par : Paul Duret | 14 avril 2017 à 09:48
@ Christelle Andrieu | 13 avril 2017 à 17:13
"Je vais faire hurler les fans de Fillon, nombreux sur ce blog, mais j'en ai assez d'entendre que ce président a été nul..."
Hurler, non, mais mourir de rire sûrement.
Provoc, second degré, buzz, troll, peu importe mais surtout ne lâchez rien, ne changez rien, continuez à nous amuser, on en a bien besoin ces temps-ci.
Rédigé par : sylvain | 14 avril 2017 à 08:48
@Christelle Andrieu
"Hollande aura au moins des réussites dont on ne parle jamais : le mariage pour tous..."
C'est rigolo, ce que vous dites !
Rédigé par : Frank THOMAS | 14 avril 2017 à 08:24
Je trouve amusant ce petit jeu de yo-yo que nous offrent les médias et leurs sondages.
D’abord il y a eu deux favoris apparemment indétrônables : Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui prenaient la tête alternativement, reléguant leur adversaire direct François Fillon à 7 ou 8 points derrière.
Puis soudain est apparu J-L Mélenchon qui après avoir vampirisé les voix de Benoît Hamon est venu à la hauteur de François Fillon et même, nous affirme-t-on, a réussi à le dépasser.
Maintenant certains médias nous annoncent le scénario catastrophe : un second tour Mélenchon/Le Pen. Là on se dit que ça commence à aller très mal.
Heureusement entre temps Marine Le Pen s’est pris les pieds dans le tapis avec l’affaire du Vel d’Hiv. Là on se dit que le masque tombe et que finalement ses idées ne sont pas très éloignées de celles de son père fervent soutien du régime de Vichy.
Puis J-L Mélenchon et son article 62 dans lequel il évoque l'alliance bolivarienne créée par Hugo Chavez et Fidel Castro en 2004 et qui a surpris même ses plus proches collaborateurs. Et là on se dit que l’on entre dans un système qui commence à sortir des chemins de la démocratie.
Suite à ces positions, la cote de MLP et puis celle de J-L M commencent à fléchir. Mais curieusement celle d'Emmanuel Macron également.
Est-ce le fait que les sondés trouvent que finalement EM c’est du François Hollande dont on a changé l’emballage, plus jeune, plus beau, plus sympa, plus « vendeur » ? Avec comme message subliminal : Macron ça a la couleur du Hollande, le goût du Hollande. Normal puisque c’est du Hollande. Ce qui peut d’ailleurs expliquer pourquoi les vieilles lunes du hollandisme le soutiennent : BHL, Bergé, Attali et tout la clique.
Et donc par le principe des vases communicants qui est-ce qui profite de cette situation ? Ben François Fillon, bien sûr.
FF outragé, FF brisé, FF martyrisé, mais FF libéré des flots de reproches (dont certains justifiés) qui lui tombent dessus depuis deux mois.
FF qui revient alors que même certains de ses « amis » n’y croyaient plus (à commencer par Estrosi qui ne cache plus sa sympathie pour EM). FF dont le système de défense à la Calimero est désastreux. FF pas vraiment le président flamboyant dont on rêve mais qui a le programme le plus pertinent. Alors il faudra faire avec pendant cinq ans, après on verra.
Rédigé par : Achille | 14 avril 2017 à 07:33
"Nous sommes tellement sevrés de talents dans notre République que nous nous précipitons avec un enthousiasme trop longtemps frustré vers une parole publique de qualité, en effet tribunitienne et cultivée, vers un verbe qui tranche par rapport à la grisaille fade habituelle."
Le "nous" m'intrigue dans votre phrase.
Je suis bien convaincue du fait que vous, Philippe, vous êtes plus que frustré et sevré de talents et de paroles publiques qui portent haut votre passion politique.
Sans doute, une très large partie de l'opinion l'est également, mais de façon plus diffuse : une frustration qui se traduit par une forme de désespérance, de dépression démocratique.
En revanche, je suis bien certaine que l'opinion médiatique n'éprouve aucune frustration quant à l'extrême rareté de talents politiques et de paroles publiques authentiques.
Il y a dans les toquades et les adorations instantanées, spontanées, volatiles, précipitées, successives de l'opinion médiatique pour les paroles publiques, l'expression d'une telle immaturité doublée d'une telle inconséquence qu'il m'apparaît erroné d'employer le "nous".
Il y a quelques jours à peine, les approximations justicières de Philippe Poutou conféraient au candidat un statut de rockstar aux yeux de l'opinion médiatique. Aujourd'hui, enfin hier, les mêmes adulent Jean-Luc Mélenchon. Demain matin, un troisième, aussitôt adulé, aussitôt périmé par un quatrième, déclenchera l'extase, la dévotion et la vénération médiatiques.
Il y a dans cette immaturité qui confère à la niaiserie, dont la seule conviction est l’inconditionnalité pour l’éphémère et les airs du moment - de l'instant -, la futilité et plus gravement le pathétique de notre époque.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 avril 2017 à 07:25
@ Bernard (cf Caton)
Juppé était au courant qu'un "dossier" était prêt à son sujet.
Il a dit lors de son renoncement définitif une phrase qui m'a marqué :
"Je n'ai pas envie de livrer mon honneur et la paix de ma famille en pâture"...
Rédigé par : Popol | 14 avril 2017 à 02:45
@ Achille | 13 avril 2017 à 06:48
Il y avait le sinistre "vent mauvais" de Pétain ; il y aura désormais le trivial "cette campagne sent mauvais" de Hollande.
Pauvre Hollande.
Rédigé par : breizmabro | 13 avril 2017 à 22:04
"François Hollande est un excellent commentateur..." (PB).
Excellent, à chacun son référentiel.
Commentateur, mon voisin appellerait cela une "batouille". Oui mais mon voisin est un faiseur.
"Si on décrypte le très fin commentaire de François Hollande, le président a voulu nous mettre en garde contre Mélenchon." (PB).
Quand JLM claque la porte du PS il a la position de MacArthur - d' ailleurs les images du reportage sont saisissantes.
MacArthur écrivit plus tard : « C'est une leçon que je n'ai jamais oubliée. La préparation est la clé du succès..."
Mélenchon avait tout fait, tout anticipé, partir avec son mouvement bien avant les autres, l'hologramme, jeux vidéo, chaîne privée... Regardez le palmarès de son bras droit de campagne qu'il couve de son éloquence, petit dernier-né d'une entreprise de pointe - on s'en serait douté.
FH était tout ce que déteste Mélenchon, un médiocre politicien, lui qui voue une reconnaissance jamais départie envers Mitterrand.
Pour broyer l'appareil PS il lui fallait de suite l'alliance et les structures du PC, pour le reste il lui a fallu juste un peu plus de temps.
Hollande cinq années plus loin est en culottes courtes, manque plus que la bassine pour naviguer.
Rédigé par : Giuseppe | 13 avril 2017 à 21:04
@ Jabiru | 13 avril 2017 à 13:48
Dans une entreprise, après avoir lu son CV, personne ne l'aurait embauché.
@ Tomas | 13 avril 2017 à 12:11
Nous savons que les Français ont un rapport curieux avec l'argent, en particulier en nous comparant à nos amis d'outre-Atlantique. Il y a pourtant des fortunes colossales aux USA qui ne choquent pas les citoyens US !
Mais il y a une grande différence entre leurs milliardaires et les nôtres, les leurs utilisent une part considérable de leur fortune pour financer des programmes d'aide, éducation, santé, écologie, espèces en voie d'extinction...
Dans le dernier cas nous avons une personne, Brigitte Bardot, qui en fait autant, sans les milliards, alors que nos milliardaires sont étrangement absents dans ce domaine et les autres.
Le rapport à l'argent existe aussi chez les Français milliardaires, ils préfèrent le garder discrètement. On pourrait penser que le problème des migrants auquel nous faisons face aurait attiré leur attention et qu'ils auraient pu financer le logement des migrants ! Mais non, chez nous la générosité est réservée aux Abbé Pierre, Coluche ou BB et à tous leurs bénévoles la plupart sans le sou.
En France la logique est que seuls les pauvres aident les plus pauvres, les riches ne connaissant pas la pauvreté ne savent pas comment s'y prendre.
Quand on transpose ce principe à la politique on comprend pourquoi Hollande n'a rien compris à la gouvernance du pays : il ne sait pas quoi faire de tout ce qu'il a appris à l'ENA, HEC, IEP et licence en droit. Trop riche en connaissances il ne sait pas en faire profiter les pauvres que nous sommes.
Alors, faute de mieux, il commente.
Rédigé par : Claude Luçon | 13 avril 2017 à 20:19
Considérons calmement le match à quatre qui se profile de plus en plus nettement.
Le chef de l'Etat choisi, pour pouvoir faire la politique désirée, devra disposer de 290 députés.
Il est sûr et certain qu'il ne peut y avoir dans quelque temps 290 députés FN ou 290 députés France insoumise.
Ces deux candidats se gardent bien de le dire et mentent... par omission.
Il est hautement improbable que M.Macron puisse obtenir 290 députés En Marche !.
La France s'étant droitisée, comme l'ont montré les élections intermédiaires, lequel de ces quatre candidats pourrait disposer, s'il était élu, d'une majorité parlementaire pour faire la politique annoncée par lui ? Je vous le demande.
Pourquoi voter pour des candidats condamnés à la cohabitation ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 avril 2017 à 19:46
Scénario pour un film politique de rentrée.
Le grand hold-up de Caton
Hollande se rend compte fin 2016 qu’il sera archibattu en avril 2017 et se décide donc à ne pas se représenter. Il en fait part à Macron tout en lui disant qu’il se refuse à voir Valls prendre sa suite. Il explique à Macron que Valls étant tenu moralement à tenir sa place au gouvernement, il est grand temps de trouver un autre successeur qui gardera le pouvoir. Ca pourrait être toi, tu me plais bien. Mais alors il n’y a pas de temps à perdre. Il faut que tu me quittes, que tu me lâches, si tu veux avoir une chance d’être crédible. Pars du gouvernement en te fâchant, je ferai semblant d’être vexé, je te tancerai d’importance, t’accuserai de traîtrise.Tu seras mon meilleur opposant fictif.
Pour que tu décolles, car tu es encore bien inconnu, Emmanuel, il te faut les sondages avec toi (technique si bien expliquée par Philippe de Villiers), il faut aussi abattre le candidat de droite quel qu’il sera, Sarkozy c’est la routine, je le surveille, Juppé ça viendra après la primaire, Fillon, il n’a aucune chance, mais si c’était lui, on avisera, on a l’équipe pour cela, c’est prévu.
Ce qui est dit est fait. Valls est bien roulé dans la farine pour parler poliment, lui qui serait parti du pouvoir mais un peu plus tard, dans des délais plus honnêtes, plus décents.
Sauf que Fillon résistant et résistant et Mélenchon profitant, profitant, cassent un peu le scénario.
Tout à la fin, Hollande appelle à voter Macron pour parachever, pense-t-il, le travail.
La boucle est bouclée.
Pendant le générique qui défile, on voit les images futuristes en second plan.
Cinq ans de plus de socialisme hollandais-macronien assuré et les places qui vont avec…
Ou bien que dis-tu, Ipsos ma Pythie ?
Un an ou deux de communisme syrizo-robespierro-bolivarien avant l’effondrement généralisé de la France ?
Six mois de lepénisme chaotique avant le départ de Marine suite à son référendum perdu sur l’euro ?
Et Fillon ?
Tu ne sais pas qui c’est ?
Hollande est peut-être un grand commentateur pour certains, je dirais plutôt un grand bonimenteur mais c’est surtout un acteur caché, un deus ex machina diabolique sous une apparence de petit bonhomme normal.
Comment ai-je pu voter pour lui ?
Mais non je n’ai pas voté pour lui, ne te vexe pas Nicolas !
Rédigé par : bernard | 13 avril 2017 à 18:42
La France a peur, elle pouvait accepter un FN battu au second tour, mais ce qui était simpliste et sans lendemain avec Mélenchon devient possible.
Deux c'est trop, on veut bien laisser la porte ouverte à MLP, alors désormais avec un poteau d'arrivée proche on se met à déglinguer de tous les côtés le programme économique de Mélenchon, c'est plus facile que le FN qui avait déjà ses quartiers.
La France a peur.
Rédigé par : Giuseppe | 13 avril 2017 à 18:19
La "Vertu" me fait penser au 8 thermidor an 11 et à tout ce qui l'a précédé.
Rédigé par : Popol | 13 avril 2017 à 18:03
"Les élites sont affligeantes, mais le peuple est médiocre" (Emmanuel Todd, le JDD du 6 avril).
Ça explique l'engouement pour Mélenchon...
Ne plus me déranger.
Rédigé par : Savonarole | 13 avril 2017 à 17:30
Bonjour Philippe,
Le mandat de François Hollande se termine, on dit qu'il a été le pire Président de la Ve, on oublie vite les mandats de Chirac, la vulgarité de celui de Sarkozy...
Hollande aura au moins des réussites dont on ne parle jamais : le mariage pour tous, la vente des Rafale, sans oublier la vente des douze sous-marins à l'Australie, l'intervention au Mali, le 11 janvier et la manifestation qui fut la plus grande de l'histoire de France et sa parfaite gestion des attentats, la COP21, la première loi Travail de Michel Sapin, l'affaire Jacqueline Sauvage : en accordant une « remise gracieuse de peine » afin qu’elle puisse bénéficier plus rapidement d’une libération conditionnelle, François Hollande n’a pas déjugé les juges tout en rendant justice.
Et, en fin de mandat, l'inversion de la courbe du chômage et un redémarrage des entreprises...
Je vais faire hurler les fans de Fillon, nombreux sur ce blog, mais j'en ai assez d'entendre que ce président a été nul...
Rédigé par : Christelle Andrieu | 13 avril 2017 à 17:13
@ Jabiru | 13 avril 2017 à 13:48
"Dans une entreprise il aurait été viré pour faute lourde avec mise à pied conservatoire pendant le temps de la procédure."
C’est le privilège des politiques. L’incompétence n’est jamais sanctionnée. C’est sans doute la raison pour laquelle tant de gens se bousculent au portillon des élections locales, régionales et nationales.
En application du fameux principe de Dilbert, les incompétents sont systématiquement affectés à des postes où ils risquent de causer le moins de dégâts, souvent avec une promotion.
Concernant les présidents de la République, ils sont automatiquement désignés pour siéger au Conseil constitutionnel dont ils sont membres de droit à vie. Ils ne sont d’ailleurs pas obligés d’y siéger, mais je suppose que, dans ce cas, ils touchent, malgré tout, leurs émoluments qui se situent autour de 16 000€ brut / mois, sans compter les points de retraite accumulés au cours de leurs différents mandats.
Nous avons un Etat généreux avec ses anciens serviteurs dispensés depuis toujours de la prime au mérite.
Rédigé par : Achille | 13 avril 2017 à 16:59