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05 avril 2017

Commentaires

yop

Il est comme Barère ou Barnave ou Vergniaud, les plus grands orateurs de constituante ou de convention, appelant joyeusement aux meurtres patriotiques, qui n'ont accouché que de la Terreur, de Robespierre, de Collot et de Fouquier-Tinville.

Il n'y a pas de solution dans l'extrême.

bob

Vous confondez culture et intelligence. Ce sont deux choses bien distinctes.
C'est pas pass que t'as bien lu tous les livres et qu'tu causes bien dans le poste, qu't'es prix Nobel de physique nucléaire pour autant. Alors parler d'intelligence de Mélenchon, c'est faire un raccourci trop audacieux.

fugace

@ Achille | 05 avril 2017 à 08:50
"Mais je suis sûr qu’ils sauront trouver les bons arguments pour justifier leur nouveau plantage. Il en ont un tout trouvé, le fameux « vote caché »..."

d'où :
Par pareille folie, la démocratie sera ulcérée.
Et cela fera naître les coupables envies que l'on sait.>

@ caroff | 05 avril 2017 à 10:54

Quand même !
Ruth a été nommée en juin 2008 au grade de chevalier de la Légion d'honneur.
Ce grade lui conférant forcément une forte dose d'impartialité. Qui ne s'en est pas aperçu ?

@ Patrice Charoulet / 05 avril 2017 à 11:50
"Je souhaite qu'on passe de 500 parrainages à mille, pour éliminer les clowns inutiles"

Et surtout avec la claire publiée au fil de l'eau, des parrainages, qui nous manque tant et qui pourrait changer bien des choses ici comme ailleurs.

@ Franck Boizard / 05 avril 2017 à 12:53
"Mais il me semble qu'il y a une explication qui domine les autres (sans les exclure) : le mensonge.

J'ai donc relu ce passage des Etudes théorétiques de Frédéric Nietzsche :

"Les hommes ne craignent pas tant le fait d'être trompés que le fait qu'on leur nuise par cette tromperie : à ce niveau-là aussi, ils ne haïssent pas au fond l'illusion, mais les conséquences pénibles et néfastes de certains genres d'illusions. C'est en un sens aussi restreint l'homme qui veut seulement la vérité : il désire les conséquences agréables de la vérité, celles qui conservent la vie ; face à la connaissance pure et sans conséquence il est indifférent, et à l'égard des vérités préjudiciables et destructrices il est même hostilement disposé."

breizmabro

@ caroff | 05 avril 2017 à 23:38

Yes :-(

Catherine JACOB

@breizmabro | 05 avril 2017 à 17:06
"C'est pas pareil."

Et une rencontre Mélenchon/Bachar ou encore Poutou/Poutine sur le chapitre des enfants syriens à nouveau gazés au sarin, c'est pareil ou c'est pas pareil ?

Garry Gaspary

@ Christelle Andrieu
Mélenchon peut arriver au deuxième tour avec Marine Le Pen et là ce serait un vrai cauchemar.

C'est juste impossible puisque ces deux candidats se nourrissent du même terreau électoral : lorsqu'il y en a un qui monte, l'autre descend mécaniquement.

Si donc présence au deuxième tour de Mélenchon il y a, ce sera grâce à un appel d'air qui siphonnera les votes FN, et donc ce sera - en toute logique - face à E. Macron.

Quand je pense qu'il y a encore quelques mois, tout le monde ici pensait contre moi qu'il suffirait de dire : "Islam méchant ! Chrétien victime !" pour être élu, cet éventuel deuxième tour serait, je le répète, un vrai régal pour le fin Français que je suis, en tant que gourmet. Ou l'inverse...

Caffer 21

Jean-Marie Le Pen, du temps de sa splendeur, dominait également ses adversaires par sa culture et son éloquence.
Preuve que la forme de l'expression et l'aisance ne remplacent pas un programme.
Ainsi JLM, le 26 novembre dernier, sur le cours la Reine, devant la statue équestre de Simon Bolivar, s'engageait dans un long hommage à Fidel Castro.
On peut être séduit par la personnalité de Castro et son esprit rebelle à l'égard des Américains.
Mais on ne peut pas oublier ses crimes, son régime et les centaines de milliers d'émigrés.
Alors oui, JLM est coupable de soutien à une dictature, comme l'étaient les nombreux soutiens de l'URSS qui vantaient les mérites de la médecine russe et des soins gratuits.

Trekker

J’ai fait cette nuit un rêve plaisant, un cauchemar pour une majorité des commentateurs de ce blog, en ce qui concerne les résultats du premier tour :

MLP qui régresse de quelques points,
Macron avec un tiers de son électorat aux abonnés absents,
Fillon qui stagne,
Mélenchon ce diable qui confirme amplement sa dynamique, se retrouve en deuxième position derrière MLP.

Choix cornélien chez les fillonistes de coeur ou de raison, pour qui voter au deuxième tour ? Pour nombre d’entre eux ce sera selon le mot de feu Jacques Duclos : choisir entre la peste et le choléra.

caroff

@breizmabro à 17h06
"Si j'étais Brigitte Trogneux je vous mettrais bien 10/10 mais ça fâcherait le petit. :-D"

Merci de cette bonne note !
Vous parlez de la future "first Mamy" ?

Tomas

@ Michel Deluré,

Oui tout à fait elle a fait son temps, marre des figures providentielles nous bassinant avec la "grandeur de la France", ce que nous voulons c'est vivre bien, la grandeur est noble quand elle est un moyen mais méprisable quand elle est une fin. Le régime des partis, ça s'appelle la démocratie, et c'est le moins pire des systèmes en attendant la fin des nations et l'avènement des communautés autogérées anarchistes ancrées dans le local, mais ça n'est pas pour demain.

En attendant, je serai ravi d'un président inaugurateur de chrysanthèmes, d'un Premier ministre responsable devant le Parlement et d'un Parlement consulté sur toutes les affaires importantes de la nation. Comme tous les pays européens si vous regardez bien, je n'ai pas l'impression que nous soyons si différents d'eux.

Jabiru

Poutou hier soir c'était l'injure, imaginez un instant être dans la peau de son patron chez Ford.
Le cirque assuré et la revendication permanente. Pas de quoi motiver les actionnaires de Ford pour développer l'entreprise. Mais quand il passe à la télé au moins ils sont tranquilles.

Noblejoué

Mélenchon, le verbe qui s'écoute parler et le ressentiment contre les riches. Hamon, les idées, la pédagogie et le souci des pauvres.
Mélenchon, une révolution qui ferait mal, ou qui plus probablement, ne se fera pas, Hamon, des réformes dans l'intérêt de tous.
Mélenchon, une parole à vide, et avide, qui ravit les médias, Hamon, une parole et une écoute, s'adjoignant des experts comme Piketty, tourné moins vers le verbe brillant et la tactique politicienne que vers la résolution de problèmes.

Je crains que la majorité préfère ce qui brille, mais enfin "tout ce qui brille n'est pas d'or, tous ceux qui errent ne sont pas perdus".
Hamon n'est pas là pour régler des comptes ou faire le beau mais pour guérir le monde.
Qui sait ? Par miracle, il pourrait gagner. Mais je le vois plutôt subir une traversée du désert, cependant, il amène de nouvelles idées, le souci de l'apaisement et de la culture.
En bref, ce qu'il faut pour guérir le monde, que cela lui profite ou non un jour.

Hommage donc à Hamon.

breizmabro

Jean-Luc Mélenchon, vous parlez du mec qui a été vingt ans sénateur et qui est devenu un "insoumis" après vingt ans d'indemnités sénatoriales ?

Je pleure tout de suite ou je ris pour ne pas pleurer (pourrait dire celui qui est TEEELLEMENT cultivé aux yeux des médias qui le sont si peu...) ?

Ou vous parlez du mec qui donne des leçons de morale à tous, du genre "moi je ne mange pas de ce pain-là" ?

Pourtant, d’avril à juin 2004 il a utilisé un véhicule AVEC CHAUFFEUR du Conseil général alors qu'il n’y avait plus droit puisqu’il n’était plus au Conseil général.
Cela s’étant révélé un détournement de fonds publics, la justice lui a tapé (fort ! ;-)) sur les mains en lui disant "ne recommencez plus".

Ah ouiiii ! mais ça c'était AVANT crie-t-il, ya prescription !

Du coup pour P. Fillon assistante parlementaire de 1998 à 2002 ya prescription aussi alors ?

Non ! qu'il dit. C'est pas pareil.

De toute façon avec Méluche RIEN n'est pareil, ni Chavez, ni Castro. C'est ce qui doit faire son charme pour certains :-D

@ caroff | 05 avril 2017 à 10:54

Si j'étais Brigitte Trogneux je vous mettrais bien 10/10 mais ça fâcherait le petit. :-D

Michel Deluré

@ Tomas 05/04 11:52

Cette Ve République est donc à jeter aux orties selon vous ? Mais pour la remplacer par une VIe qui aurait quel visage ?

Nous imposer le retour à une proportionnelle intégrale, scrutin de tous les tripatouillages politiques, de toutes les plus viles magouilles politiciennes et cela au détriment de l'électorat et de l'intérêt général ?
Voulez-vous revoir des majorités se faire et se défaire dans les couloirs du Parlement, au gré des circonstances et des humeurs et ambitions des élus ?

Entre ce que vous appelez "ce résidu monarchique" et le désordre inéluctable qui résulterait du retour de la proportionnelle, mon choix est vite fait. Cet héritage de de Gaulle que vous rejetez serait vite regretté et payé au prix fort si nous en revenions au triste régime des partis.

Aliocha

La première qualité, à mon sens, du verbe du meilleur orateur de cette campagne, est non pas l'intelligence, dont il ne manque pas, mais l'instinct du guerrier qui sent la paix menacée, et adapte ses outrances au danger des temps.
A ce propos, les 7000000000000000 de dollars qui ne correspondent à rien dans l'économie réelle, ont enfin été évoqués, ce tsunami qui nous menace et ne rend toutes sorties de l'Europe concevable que par les irresponsables qui mentent au peuple dans l'espoir de faire prospérer leur boutique, c'est à ce sujet que Mélenchon a le plus changé, intégrant le fait qu'il faille modifier les traités sans casser l'Europe, démontrant une conscience historique indispensable pour encadrer les colères légitimes, et une empathie à l'endroit de Macron qui permet de rêver à des alliances larges que l'extrême difficulté de la situation quasi désespérée que nous vivons exige.

Le casting présenté, au-delà des programmes cosmétiques destinés au commerce électoral, nous propose une distribution évidente :
Fillon président, Macron Premier ministre, Mélenchon à l'écologie, voilà qui aurait la gueule nécessaire des espoirs les plus fous, que le berger Lassalle ne renierait pas, et qui pourrait entraîner un peuple déprimé vers le rétablissement de son destin universel, s'il sait se rassembler.
Mais il préférera sûrement le maquillage des complots et de la sale cuisine d'arrière-cour, laissant aux rêves leur vision d'avenir, et au présent, la réalité du cauchemar que nous vivons.

Yves

À supposer que l'émission de BFMTV ait eu pour objectif de fortifier le chiffre d'affaires de la chaîne et d'aider le candidat-maison, il n'est pas sûr que la réussite ait été totale.

Côté positif :
- le grand succès d'audience ;
- l'affichage du sourire permanent, à la Tony Blair, de Magic Mac Ron, vedette globalisée ;
- la subtile machination pour poursuivre la démolition de la candidature Fillon. Mettre la moralisation de la vie publique à l'ordre du jour des quatre principaux chantiers dont le futur président devra s'occuper en priorité. Comme si on n'avait pas parlé depuis deux mois des perfectionnements à envisager dans ce domaine ! Comme si des questions telles que la diplomatie, l'immigration, la monnaie ne méritaient pas mieux !
L'essentiel était visiblement de harceler une nouvelle fois le candidat de droite.
Quelques candidats ont fait le "travail" en douceur, le champion de NPA a donné à Fillon un poutou à la Cosa Nostra (en gascon, un poutou= un baiser).

Côté contre-productif :
- Fillon a quand même fait entendre le sérieux de son programme ;
- si les participants sont censés représenter plus ou moins la population, est-ce que que cela signifie qu'il y a 30 ou 40 % de révolutionnaires irresponsables dans notre pays ?
- le phénomène Mélenchon. Beau parleur, même si petit faiseur. Il s'est placé sous le signe de l'insoumission, déjà popularisée par un autre G.G., Céline, lorsque celui-ci parlait de son dispensaire "au fond des boues tenaces et des banlieues insoumises".
L'éloquence de JLM a séduit un large auditoire et probablement procuré un nombre supplémentaire d'électeurs, mais dans un spectre étroit. Il n'aura pas pris d'électeurs à MLP ni à FF mais à BH et, malheureusement pour M. Patrick et ses employés, à EM.

Ca, c'est un accident industriel.

Franck Boizard

@ Robert Marchenoir | 05 avril 2017 à 03:14

Oui. La faveur dont jouit M. Mélenchon est malsaine.

Les Français ne sont d'accord sur rien sauf pour admettre que cette campagne électorale est malsaine.

Il y a beaucoup d'éléments pour expliquer ce malaise, par exemple les subventions à la presse qui biaisent les médias dans un certain sens, celui du "cercle de la raison", cher à Alain Minc.

Mais il me semble qu'il y a une explication qui domine les autres (sans les exclure) : le mensonge.

Nos trois derniers présidents de la République sont des menteurs, pas sur des détails, ce qui ma foi fait partie de la vie politique, mais sur le fond de leur pensée.

MM. Chirac et Sarkozy se sont présentés comme des hommes de droite, ils ont fait une politique style radical-socialiste. M. Hollande s'est présenté comme un ennemi de la finance, on sait ce qu'il en est.

Sans oublier l'exploit fondateur de notre tyrannie molle : le "re-vote" du référendum de 2005 par le moyen du traité de Lisbonne.

La défiance, explicite ou implicite, suivant les électeurs, mine cette campagne présidentielle.

Dans ces conditions où on ne peut plus se fier à personne, pourquoi ne pas voter pour les extrêmes, Mélenchon ou Le Pen ?

Avec son "dégagisme", Mélenchon l'a bien senti.

Et tous les "raisonnables" qui s'en plaignent n'ont-ils pas plus que leur part de responsabilités, à force de voter "raisonnablement" pour des gens tellement "raisonnables" qu'ils préfèrent biaiser "raisonnablement" avec les problèmes, et donc mentir, plutôt que d'affronter les difficultés ? (Je ne vais pas chipoter : je vise notre hôte, mais il est très loin hélas d'être isolé).

Un livre sur les gaullistes de la première heure s'intitulait "C'était un temps déraisonnable".

Quand les temps sont déraisonnables, l'excès est plus raisonnable que la modération.

Ce besoin de radicalité explique la popularité méluchonesque. Chacun réagit selon son tropisme. A l'autre bout du spectre, il ne faudrait pas pousser beaucoup les électeurs de droite pour qu'ils basculent coté Le Pen.

sbriglia, fils indigne

C'était le grand cirque : voir Mélenchon regarder, l'air ahuri, Lassalle en berger basque du théâtre des Deux Ânes, Poutou se retourner vers la gaucho de service lui réclamer ses antisèches, Arthaud telle qu'on l'imagine dans la cour de la Sorbonne en 68, Macron aussi à l'aise qu'un "textile" débarquant sur une plage naturiste, ça vaut tous les ONPC du monde... et ce n'est ni vulgaire ni racoleur, simplement démago, mais on rigole, on rigole... quoique, pas tant que ça...

Surtout que j'ai eu toutes les peines du monde à calmer ma vieille maman qui se pâmait devant Mélenchon, genre "qu'il est bel homme l'assassin de la Cinquième !" et tressautait de joie à chacune de ses phrases... Pauvre et chère maman qui a longtemps cru résoudre la question sociale en accordant une journée supplémentaire à la dévouée Maria...

La folie Mélenchon, mère y court...

Il va me falloir la déchristianiser.

Parce que je ne peux me résoudre à la décrétiniser : c'est quand même ma maman !

Tomas

L'engouement pour M. Melenchon provient d'une double specificite francaise :

- le gout pour les beaux discours et l'epate, qui fera toujours preferer un orateur flamboyant, fut-il approximatif dans ses raisonnements, a un ennuyeux au discours bien structure et articule. L'intellectuel francais se doit d'etre "brillant", M. Melenchon l'est indeniablement, ce qui lui donne un net avantage sur ses concurrents.

- le residu monarchique de cette Ve Republique dont le president concentre une quantite de pouvoir sans equivalent dans le monde occidental. Dans ces conditions, l'electeur attend toujours un president-sauveur ayant reponse a toutes les questions qu'il se pose. Il risque d'attendre longtemps, la direction d'un pays de 66 millions d'habitants etant a peu pres impossible sans suivre le cours imprime par l'administration.

Les idees de M. Melenchon sont tres bonnes : promouvoir un developpement economique plus respectueux et mieux partager la richesse tombe sous le sens. Mais connaissant son autoritarisme et son egocentrisme, la methode risque d'etre douloureuse si par un accident extraordinaire il parvenait a etre elu, ce qui est tout de meme peu probable. Et puis on voit mal comment ses projets pour l'Europe pourraient rencontrer l'aval des autres Etats membres, quel que soit le poids economique et politique de la France dans l'Europe des 27.

Patrice Charoulet

Je viens de lire votre intéressante analyse de M.Mélenchon. Grand talent oratoire et, comme dit Marchenoir, tout simplement communiste.

J'ai écouté la seconde partie du débat ce matin, en replay, ce débat ayant duré trop longtemps pour moi hier soir.
Ma première conclusion est que onze candidats à la présidence de la République, c'est trop. Je souhaite qu'on passe de 500 parrainages à mille, pour éliminer les clowns inutiles.

Un sondage OpinionWay donne gagnants ex aequo Mélenchon, FF et EM à 18%.
MLP distancée (11%), Hamon à 8, Dupont-Aignan à 5, Asselineau et Poutou à 4.
La question était : qui a été le plus convaincant ?
Le mauvais score de MLP est à mettre en relation avec la montée des deux souverainistes eurosceptiques : Dupont-Aignan et Asselineau.
Et si MLP n'était pas au second tour ?
Cette hypothèse n'étant pas à écarter complètement, les sondeurs devraient poser la question suivante, à mon avis : Pour qui voteriez-vous si au second tour vous aviez le choix entre MM. Fillon et Macron ?

caroff

"Le triomphe d'un Mélenchon est la preuve d'un monde qui est prêt à aller n'importe où pourvu qu'il y ait du verbe et de l'intelligence."

Tout est dit et cela n'est pas rassurant !

Hier soir, j'ai cru par moment qu'on assistait à un récital de chansonniers et parfois à une parodie de pièce de théâtre avec le grand benêt incompréhensible (Lassalle), le titi bordelais aux réparties bien senties (Poutou), le prof de droit en boucle sur les traités (Asselineau), le papy sénile (Cheminade), la Robespierette (Arthaud) qui, tous, semblaient échappés d'un asile de névropathes !

Les autres acteurs connaissaient mieux leur rôle avec Monsieur "j'ai tout bon" (Macron), Monsieur "j'ai de grandes oreilles mais je n'ai rien contre les intégristes musulmans" (Hamon), Madame sans gêne (Le Pen), Monsieur "je pique dans la poche des riches" (Mélenchon), Monsieur "la mouche du coche" (Dupont-Aignan), et enfin Monsieur "si c'est pas moi c'est le chaos" (Fillon)...

Par charité je n'évoquerai pas l'incompétence et la partialité des deux procureures (pardon "journalistes") qui n'ont pas su être les gardiennes du temps et de la sérénité des débats.

Xavier NEBOUT

Hier soir, Mélenchon n'a pas brillé, et les médias ont trouvé leur nouveau talent, Poutou, pour répéter sous le couvert de ce lamentable individu ce qu'ils ne veulent pas répéter eux-mêmes.

Ce matin, j'ai entendu le trucage d'un échange entre MLP et EM consistant à mixer une réponse de MLP à un propos qui n'était pas celui auquel elle se rapportait.

Macron est évidemment le plus fort pour rouler les gogos dans la farine : il a déclaré qu'il ne fallait pas raser gratis alors que lui, il donne même une prime à celui qu'il rase.
Son programme - celui de son site - mentionne 50 milliards de dépenses compensées par la croissance à venir (sans rire) et des économies sur une énigmatique réforme de la fonction publique. Mais hier soir, c'était dix milliards de plus de cadeaux en taxes d'habitation compensées en demandant gentiment aux collectivités de réduire leurs dépenses ce qui devrait induire 120 000 emplois de fonctionnaires territoriaux en moins sur cinq ans.
Comme les élus locaux ne renonceront pas au soutien des copains et enfants de copains embauchés pour faire semblant de servir à quelque chose, ce sont les impôts fonciers qui vont flamber.

Ce qu'il faut faire c'est, comme le propose MLP, supprimer les régions et les intercommunalités qui coûtent des milliards pour ne servir qu'à magouiller et se distribuer des indemnités de fonction.
Il faut notamment restaurer l'autorité de l'Etat sur l'urbanisme.

duvent

Un Robespierre ! Comme vous y allez...

"Un Laurent Neumann loue la fraternité de ses réunions..."

La fraternité c'est sa marotte, et donc ?
Cette folie dont vous parlez ne doit-elle pas alerter ceux qui, étanches à la vague médiatique, préfèrent raisonner et analyser le propos ?
On nous prend vraiment pour des veaux, non ? Quelle ribambelle de saltimbanques !

Exilé

Serait-ce l'offenser ou lui complaire que de le rapprocher de l'une de ses admirations historiques ?
D'un Robespierre qui ne couperait pas les têtes.

Mais cher monsieur Bilger, ne disposons-nous pas d'une sinistre pile d'exemples de révolutions diverses dans lesquelles les « gentils » révolutionnaires qui ne voulaient pas couper les têtes ont été les premiers à expérimenter cette thérapeutique de la part de gens qui n'éprouvaient pas ce scrupule, sachant que le principe de la survie en période révolutionnaire consiste justement à couper le plus de têtes possible et à se montrer plus extrémiste que les autres extrémistes ?

Et quand comprendrons-nous enfin qu'il n'existe pas de bonne révolution ni de révolution romantique - les nazis étaient aussi de grands romantiques - mais que des actes de boucherie sordides ?

vamonos

Quand je regarde la veste de Mélenchon, je pense irrésistiblement à Pol Pot et encore plus à Mao Tsé Toung, celui qui avait été surnommé le grand timonier, qui avait envoyé les paysans travailler dans les usines. Deux ans plus tard, la famine avait débuté qui devait anéantir 100 000 000 de Chinois.

Alors avec un style incomparablement meilleur que le mien, Mélenchon nous dit d'oublier le passé, qu'il veut faire du nouveau avec des idées de ce siècle. Ce nouveau projet s'appelle la Sixième République. Ce n'est pas à un vieux singe comme moi qu'on apprend à faire des grimaces ; mais le discours de Mélenchon trouve une oreille complaisante chez les jeunes qui s'accommodent fort bien du modèle qui leur conseille de faire table rase du passé, de ne pas regarder en arrière. La même idéologie romantique et nihiliste est portée par Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.

Ces trois candidats d'extrême gauche recueillent des suffrages qui vont manquer à Hamon pour figurer au deuxième tour. Encore un effort et cette bande des quatre va couler aussi Macron, exit le club des cinq.

Christelle Andrieu

Bonjour Philippe,

Mélenchon a été le gagnant du débat d'hier sans le moindre doute.
Philippe Poutou a réussi à faire perdre de sa superbe à Marine Le Pen avec son immunité ouvrière tellement vraie...
Mélenchon peut arriver au deuxième tour avec Marine Le Pen et là ce serait un vrai cauchemar.
Il faudra demander l'asile politique au Canada...!
Quant à Fillon, il n'aura convaincu que ses fans, il a été hautain, odieux avec Dupont-Aignan, on avait le sentiment qu'il avait déjà perdu. Il n'espère que le vote secret comme un certain Nicolas Sarkozy..

Achille

Bonjour,

Hier soir j’ai cru assister à un mauvais remake du Muppet Show des années 80. Inutile de vous dire que je n’ai pas eu le courage d’aller jusqu’au bout de l’émission.

J-L Mélenchon a été égal à lui-même. Dans ce genre de débat c’est lui qui tire le mieux son épingle du jeu. Sa faconde a pour effet de phagocyter toujours un peu plus les voix de Benoît Hamon dont la dégringolade dans les sondages va finir pas le faire basculer dans le club des petits candidats.

Philippe Poutou a joué à fond son image de prolétaire anti-capitaliste, troquant le costard-cravate de rigueur pour ce genre d’émission-spectacle par un ensemble polo-jean à 10€ de chez Tati. Il a même poussé le zèle jusqu’à refuser de figurer sur la photo de groupe des candidats.
Nathalie Arthaud a repris toutes les vieilles formules éculées de sa mère spirituelle Arlette Laguiller dont le discours, contrairement à elle, n’a pas pris une ride.

Marine Le Pen nous a ressorti toujours le même baratin qui ne parvient à convaincre que ceux qui le sont déjà.

Emmanuel Macron a semblé perdu au milieu de tous ces gens qui parlaient tous en même temps et il n’a jamais pu vraiment s’exprimer. On aurait dit un intello du Café de Flore égaré au milieu d’un congrès de voyageurs de commerce.

Certains petits candidats ont montré que leurs idées étaient frappées au coin du bon sens, notamment François Asselineau qui, soit dit en passant est diplômé d'HEC et de l’ENA, ancien inspecteur des finances, ce qui confère à ses propos un certain poids ne serait-ce que par sa connaissance du « système » de l’intérieur.

François Fillon, comme à son habitude a eu du mal au démarrage, mais a fini en boulet de canon.

Bilan des courses : si sur la forme le bateleur de foire J-L Mélenchon est indiscutablement le meilleur, il n’en demeure pas moins que sur le fond c’est François Fillon qui a été très au-dessus du lot.

Reste les instituts de sondage qui s’obstinent à voir au second tour le duo Marine le Pen/Emmanuel Macron. Je crains que le 23 avril au soir ils ne soient encore une fois en dehors des clous. Mais je suis sûr qu’ils sauront trouver les bons arguments pour justifier leur nouveau plantage. Il en ont un tout trouvé, le fameux « vote caché »...

Frank THOMAS

"Le triomphe d'un Mélenchon est la preuve d'un monde qui est prêt à aller n'importe où pourvu qu'il y ait du verbe et de l'intelligence."

Cela ne devrait pas vous déplaire, cher Philippe.
Mais plaisanterie mise à part, vous pointez là une constante bien française.
Les Français adorent les bavards lyriques.
Ils se sont enivrés durant cinq ans, à la fin du XVIIIe siècle, de la rhétorique grandiloquente et souvent creuse des orateurs de la Révolution. Ils ont adoré les envolées de Lamartine ou de Hugo, plus tard celles de Jaurès ou du général de Gaulle. Celui-ci, le jour de la libération de Paris, alla jusqu'à affirmer - contre toute évidence - que le peuple de la capitale s'était libéré "par lui-même" ; et une décennie plus tard il développa sans cesse le thème de la "grandeur" de la France alors que tout montrait son affaiblissement et son repli.
Monsieur Mélenchon est le talentueux continuateur de cette longue tradition française. Les Français lui en savent gré.

Cependant le long - et intéressant - débat d'hier soir souligne jusqu'à la caricature ce syndrome français.
Huit des onze candidats ont, chacun sur sa ligne, développé des idées et des propositions parfaitement irréalistes et irréalisables.
N'importe : ils l'ont fait avec talent et avec ce panache à la Cyrano qui séduit tant nos compatriotes.
Dans trois semaines, ils voteront - sans doute la rage au cœur - pour l'un des candidats qui ne les a pas fait rêver hier. Et leur aigreur n'en sera que plus profonde.

Tipaza

Prudent, je ne suis allé visiter le débat qu’à 22h45 pour en sortir à 23h15 !
Un bilan simple : dans l’ensemble, les petits candidats méritent de l’être et de le rester.

Nathalie Arthaud me semble avoir un problème psychologique grave. Quelqu’un qui lance des imprécations en tordant la bouche relève du médical.
Philippe Poutou a fait son numéro de syndicaliste SUD, un numéro vu et revu, à la faible originalité.

Lassalle et Asselineau, bof, facile trop facile de tenir ces propos. Nous avons au moins aussi bien chez les commentateurs du blog.
Nicolas Dupont-Aignan pas à la hauteur. Un bon ministre ou mieux secrétaire d’État dans un domaine inconnu, la Guyane par exemple. Loin, très loin.

Le débat a été tiré vers le bas, mais pouvait-il en être autrement ?
Je crois de moins en moins à ces débats, chacun restant sur ses positions et les candidats étant jugés sur leur capacité à jongler avec les mots plus qu’avec les idées.

La démocratie représentative virant à la démagogie de la parole et du verbe, lyrique ou pas selon le candidat.
À ce propos le lyrisme, et le charisme qui va avec, de Benoît Hamon est impressionnant, pôvre Benoît, il fait tout son possible pourtant !

Claude Luçon

Lassés de cette misérable campagne présidentielle pilotée par les médias qui ont déjà décidé pour nous en nous saturant des exploits de l'enfant-roi Macron, et ont choisi comme thème majeur de savoir qui est ou n'est pas pourri et à quel degré, il ne nous restait plus qu'à voir le spectacle et décider du meilleur acteur : Mélenchon, le seul digne de la comédie française, à l'échelle nationale, pas seulement du théâtre.

L'intéressant était de suivre en parallèle le programme de M6 sur l'évolution de l'homme à travers le temps jusqu'à Homo sapiens. Il faudrait peut-être retourner à ce bon vieux temps là : grand respect de l'écologie, pas de pollution et, surtout, élection du chef à coup de cailloux et de gourdins.
Une confrontation à douze qui tournait à l'avantage du douzième qui lui, ou elle, au moins nourrissait tout son monde et n'avait pas découvert le feu.

PS : Une remarque sur le débat d'hier soir : il était saisissant de voir la femme au cheveux gris derrière et sur la gauche de Marine Le Pen, on croyait voir Penelope Fillon, mais non c'était Marie-Caroline Le Pen, la soeur de MLP.

calamity jane

"Le triomphe d'un Mélenchon est la preuve d'un monde prêt à aller n'importe où pourvu qu'il y ait du verbe et de l'intelligence"

Vous admettez Monsieur Bilger ne pas pouvoir en dire autant des autres candidats ?

Vu le débat en totalité, qui nous a gratifiés des sourires entendus de la part de deux journalistes loin de l'impartialité en la circonstance...
Remarqué le placement de Monsieur 2F avec R. Elkrief à sa droite et Monsieur Mélenchon à sa gauche... un peu téléphoné puisque Monsieur 2F sait lever le menton, le baisser et s'adresser à la journaliste se sentant moins pris en sandwich ! A moins que ce fut "plus près de la
sortie".
Les Français y étaient tous représentés (ou presque) et c'était déjà un bon point.

Catherine JACOB

« ...une passion des détails aux antipodes des abstractions à la fois romantiques et révolutionnaires de JLM »

Exactement. Mais on n’est plus au XIXe siècle.

« ...caractère erratique et pointilliste de son programme avec cette apparente et dangereuse cohérence des constructions abstraites »

On ne saurait mieux dire. Son programme est une sorte de déclaration de bonnes intentions mais qui ne tient pas compte de, ou encore ignore la vraie réalité de beaucoup de choses.

« ...prétendre tout changer, appauvrir les riches qui ne travaillent pas et sont forcément malhonnêtes pour venir en aide à ceux qui travaillent et manquent de tout, cela vous pose une conscience, une morale, une humanité ! »

En effet.

« Cette frénésie ne serait que risible - le personnage qui en bénéficie n'est d'ailleurs pas à blâmer, il mérite attention et considération - si elle ne se rapportait pas à la campagne présidentielle et ne manifestait pas, par cet excès, à quel point certains de ses concurrents manquent d'éclat et déçoivent. »

Comme vous dites.

« Le triomphe d'un Mélenchon est la preuve d'un monde qui est prêt à aller n'importe où pourvu qu'il y ait du verbe et de l'intelligence. »

«Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi….»

« Serait-ce l'offenser ou lui complaire que de le rapprocher de l'une de ses admirations historiques ?
D'un Robespierre qui ne couperait pas les têtes.
»

Ne rêvez pas. Robespierre a existé pour que nous apprenions que les abstractions révolutionnaires coupent des têtes bien réelles.

Robert Marchenoir

Pourquoi tant de complications ? Mélenchon est un communiste, c'est tout. Cela nous dit sur lui tout ce que nous avons besoin de savoir.

La scandaleuse faveur dont il jouit, d'ailleurs, remet à leur juste place les ricanements méprisants qui se font entendre, ici même, lorsqu'on fait observer que la France est un pays communiste.

Cet homme a fait l'éloge énamouré du régime d'Hugo Chavez. Aujourd'hui, le Venezuela, qui possède des réserves de pétrole parmi les plus importantes de la planète, connaît une pénurie d'essence. Les gens font la queue pendant des heures pour acheter les produits de première nécessité, et le gouvernement vient d'instaurer la dictature en supprimant les pouvoirs du Parlement au profit de la Cour suprême.

Mais sinon, Hitler aussi était un homme très cultivé : il aimait Beethoven, Furtwängler a dirigé pour lui et Schwarzkopf avait sa carte du parti nazi.

Jean le Cauchois

Cher PB,

Encore un excellent billet, écrit avant la prestation de JLM de ce soir ? Les Français sensibles au verbe sont séduits mais ceux capables de lire - et de comprendre - les lignes du contrat proposé sont horrifiés. Arthaud, Mélenchon, Poutou, quelles différences idéologiques ? Pas grand-chose : "Il faut prendre aux riches qui ne travaillent pas et qui ont tout, pour donner aux pauvres qui travaillent et qui n'ont rien". Vous l'avez très bien dit. Comme ça, les pauvres n'auront même pas besoin de travailler et deviendront comme les riches. Et il dit aimer le peuple...

Marc GHINSBERG

Jean-Luc Mélenchon s’est lui aussi dédiabolisé. Il serait presque aimable, il fait preuve d’un humour de bon aloi, il a incontestablement du talent, mais qu’est-ce qui le fait courir ? Une revanche à prendre sur ses anciens camarades socialistes ? Il peut être satisfait puisqu’il ne fait guère de doute qu’il devancera Benoît Hamon. Il est trop intelligent pour penser qu’il pourra accéder au pouvoir, pas sûr qu’il le souhaite vraiment du reste. Ceux qui votent pour lui, pour la plupart, ne se font pas non plus d’illusions. Alors les contestataires de salon qui ne veulent pas de Marine Le Pen ont en Jean-Luc Mélenchon le candidat idéal. Voter pour lui c’est sans doute pour certains une façon de s’encanailler sans risque.
Mélenchon serait-il aussi le candidat des révolutionnaires conservateurs ?

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