Combien de philosophes ou d'intellectuels plus ou moins reconnus ont rêvé d'être, à certains moments de leur vie, les conseillers du Prince, de mêler l'ivresse des concepts au réalisme de l'action ! Mais aucun, ou si peu, n'a réussi à satisfaire cette suprême ambition.
Avec Emmanuel Macron, nous avons un Prince qui se conseille lui-même. Qu'on apprécie ou non les débuts de sa présidence qui ne prendra son cours opératoire et, pour lui, décisif qu'après le résultat des élections législatives - la majorité absolue pour LREM apparemment ne serait pas inconcevable -, il me semble que, au-delà des plans esthétique et politique, personne ne peut nier qu'avec lui l'intelligence est au pouvoir, une certaine qualité de pensée au sommet.
Emmanuel Macron a apporté ses bagages d'hier dans sa vie présidentielle d'aujourd'hui. Je veux bien croire qu'il n'a pas, d'emblée, songé à la charge suprême mais il a réfléchi manifestement, dans son passé, comme s'il allait devoir l'assumer un jour. Il suffit pour s'en convaincre de lire un texte qu'il a publié dans la revue Esprit, où "il développe une théorie de l'action politique dans un monde complexe" et plus précisément une analyse du temps juste, celui qui surgirait vainqueur de l'écartèlement "entre le temps long condamné à la procrastination ou à l'incantation et le temps court qui appelle l'urgence imparfaite ou insuffisante" (Le Monde).
Cette approche n'est pas banale qui se penche sur le rythme nécessaire à la politique. Ce n'est pas seulement de l'abstraction car on sent déjà des piétinements d'impatience, une volonté d'incarnation dans ces aperçus plus vraiment théoriques, pas encore opératoires. Il est clair qu'Emmanuel Macron nous offre aujourd'hui une illustration de sa pensée d'hier.
Et que son aspiration au dépassement de la droite et de la gauche orthodoxes ne contredit pas mais concrétise. Sa jeunesse n'est plus un problème si elle l'a jamais été puisque, pour paraphraser Baudelaire, il a plus de pensées "que s'il avait mille ans".
Cette étrange tranquillité démocratique qui, malgré les antagonismes partisans continuant d'exister, a apaisé la quotidienneté d'un pays que le quinquennat précédent avait totalement échoué à rassembler, explique le sursaut d'une Martine Aubry qui ne comprend plus rien à sa gauche et à une situation qui lui a fait perdre ses repères familiers et vindicatifs. La France n'est plus lisible pour elle. Elle déclare "qu'on a cassé la politique et qu'on ne parle plus de projets, de valeurs..." (RTL). Alors que la lucidité devrait lui enseigner le contraire. On a quitté, pour longtemps j'espère, la politique ancienne de coups, de violences et d'oppositions systématiques. Celle où la partialité de l'idéologie excluait l'appréhension pertinente du réel.
Le président de la République, qu'on ne s'y trompe pas, n'endort pas le pays. Il ne verse pas une potion douce comme il y avait des potions amères. Il n'est pas désaccordé, parce que philosophe il se conseillerait lui-même - pas besoin de ces éminences grises qui assombrissent plutôt qu'elles ne rassurent ! -, d'avec la rouerie obligatoire des joutes républicaines. Ni naïf ni innocent, il se passe d'état de grâce puisqu'une très forte majorité de Français, étonnée, comblée, lui prête de la grâce.
Mais Emmanuel Macron, que je n'ai jamais pris pour une bulle ou un faible avant, n'est pas après un président mou.
Je suis persuadé que c'est moins la morale en elle-même qui l'exalte - trop au fait déjà, avec sa fulgurante ascension et ses accommodements avec les amitiés, les soutiens et les abandons, des inévitables trahisons de la pureté éthique et des heurts constants d'Antigone avec Créon - mais la conscience que l'action politique a besoin de l'exemplarité de ceux qui l'élaborent et la mettent en oeuvre pour être efficace. Son coeur, sa sensibilité sont pragmatiques comme, je le suppose, le seront les évolutions de son programme face aux terrifiantes déchirures que pourrait subir son humanisme de principe.
Malheur aux personnalités, même les plus proches de lui, qui l'obligent ou l'obligeront à quitter la perfection de cette ligne en l'enlisant, lui ou son Premier ministre, dans une cuisine de mauvais aloi.
Tôt ou tard, Richard Ferrand payera une rançon. Qu'Edouard Philippe, en service commandé, ait été tenu de développer en sa faveur une défense convenue à cause d'une affaire immobilière au fort investissement conjugal mais apparemment licite, est un accroc dans un univers qui se piquait de constituer un modèle et qui avec les mille précautions d'usage qui conviennent ne sera plus perçu comme tel. Un détail qui précocement dégrade un peu le tableau de maître, du maître.
La rareté bienvenue de la parole présidentielle, ce Prince se conseillant lui-même, oscillant, dans son temps maîtrisé, entre la théorie sur sa pratique et la pratique pointilleuse de sa théorie, n'excluront pas l'exercice solitaire, voire autoritaire du pouvoir.
Mais le citoyen de droite ou de gauche, en marche ou immobile, conservateur ou progressiste, devra être persuadé à chaque minute de ce mandat que cela en vaut la peine. Qu'il est présidé et que c'est bien.
Et gare aux trublions et aux déviants !
Au XXIe siècle entendre dire qu'il "vaudrait mieux un emploi mal payé que pas d'emploi du tout"... c'est que le prince ne se conseille pas lui-même.
Et ceux, celles qui se gavent de ces phrases n'ont jamais travaillé autrement que dans la discute inutile...
Pendant ce temps-là le prince est allé rendre visite au Roi.
Rédigé par : calamity jane | 15 juin 2017 à 22:44
@Frank THOMAS | 05 juin 2017 à 08:40
Merci de m’indiquer pourquoi Mayotte est passée de 0 à 2 députés, c’était inutile.
En revanche, sauf à avoir été un très proche de « feu Tixier-Vignancour » ce qui vous supposerait d’un âge certain, je ne vois pas comment vous pouvez affirmer : « "La Corrèze avant le Zambèze" avait coutume de répéter feu Tixier-Vignancour »
Quant à me renvoyer vers : « Vous reprenez cette lamentable antienne à votre façon », en quoi serait-elle lamentable ?
1 - cette citation n’est pas de lui, mais du député socialiste Jean Montalat, maire de Tulle.
↑ « Séance du mercredi 10 juin 1964 » [archive], sur archives.assemblee-nationale.fr [archive], Assemblée nationale, 10 juin 1964 page 1777 : « Au moment où nous discutons de l'aide que la France apporte aux pays sous-développés et à certains pays voisins, la tentation est grande pour moi, député, maire de Tulle, alors qu'un slogan à la fois facile et pittoresque court les rues, à savoir « la Corrèze avant le Zambèze », de vous rappeler quelques arguments anciens… »
2 - « avait coutume de répéter » supposerait que TV l’ait plusieurs fois utilisée, quelles sont donc les sources qui vous permettent cette affirmation ? La seule citation de cette phrase prononcée par Tixier-Vignancour apparaît dans un renvoi bas de page « C’était de Gaulle I »par Alain Peyrefitte : « Me Tixier-Vignancour, candidat à l'élection présidentielle en novembre 1965, devait résumer cette thèse par la formule: «La Corrèze avant le Zambèze. »
3 - le fait que cette citation soit reprise par l’extrême droite/la droite extrême ne lui enlève pas son sens profond.
4 - enfin je vous renvoie vers cet article de RFI qui date de 2011 pour vous demander si la « départementalisation de Mayotte » a été une riche idées pour les Mahorais comme pour la France ?
http://www.rfi.fr/france/20110331-mayotte-devient-le-101eme-departement-francais
5 - au petit jeu des comparaisons « le député de la Lozère représente 35 000 électeurs alors que chacun des deux députés de Mayotte est le représentant de 125 000 électeurs ». Je vous renvoie vers les règles du redécoupage électoral à nombre de députés constant ce qui pourrait je l’espère être modifié « à la baisse ».
http://www.vie-publique.fr/actualite/faq-citoyens/redecoupage-electoral/
On peut également indiquer d’autres particularismes qui différencient ces deux territoires de la République indivisible, ils ont d'autres points de divergence (extraits du lien ci-dessus) :
90% de musulmans dans ce département français
En plein débat sur la laïcité et la place de l’islam, les Mahorais entendent montrer l’exemple en démontrant que la religion n’est pas un frein mais qu’au contraire, l’islam régit la bonne entente sans problèmes d’intégration avec le reste de la population française. Cependant, au ministère de l’Outre-mer à Paris, à des milliers de kilomètres de là, on a déjà annoncé la couleur. L’ancien délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, Patrick Karam, a estimé qu’« avec ce nouveau statut, Mayotte aura des droits mais aussi des devoirs. Il sera demandé d’importants ajustements tels que l’interdiction de la polygamie, la disparition progressive des ‘Wali’, les tuteurs matrimoniaux ». Les juges musulmans, les « Cadi », verront quant à eux leur rôle diminuer.
Rédigé par : Pierre Blanchard | 05 juin 2017 à 12:29
@ Pierre Blanchard (bis)
Pour compléter mon commentaire, je vous indique que le député de la Lozère représente 35 000 électeurs alors que chacun des deux députés de Mayotte est le représentant de 125 000 électeurs. "Cherchez l'erreur", comme vous dites.
A moins, bien sûr, ce que je n'ose penser, que vous considériez qu'un métropolitain vaut plus que quatre Mahorais.
Rédigé par : Frank THOMAS | 05 juin 2017 à 11:20
@ Pierre Blanchard
"Pendant ce temps-là le nombre de députés de la Lozère est passé de 2 députés à 1. En revanche ceux de la Polynésie Française de 2 à 3 députés et de Mayotte de 0 à 2 ! Cherchez donc l’erreur !!"
"La Corrèze avant le Zambèze" avait coutume de répéter feu Tixier-Vignancour. Vous reprenez cette lamentable antienne à votre façon.
Mais puisque vous faites mine de chercher à comprendre pourquoi le nombre de députés de Mayotte est passé de "0 à 2". La réponse est dans votre question : Mayotte est devenue département et sa population ayant augmenté considérablement, sa représentation à l'Assemblée a suivi. La Lozère, elle, hélas, se dépeuple. Il n'y a pas "d'erreur".
Rédigé par : Frank THOMAS | 05 juin 2017 à 08:40
@Frank THOMAS | 03 juin 2017 à 20:33
« Nos compatriotes mahorais en sont révoltés »
Qu’il me serait heureux d’entendre de tels cris d’effroi à chaque fois que nos compatriotes « Lozériens » (département pris au hasard) se font traiter de département de la France profonde… (Et encore, je suis gentil dans les termes employés !)
Mayotte est devenu département grâce au Président Sarkozy « one » (« one » et fin, bien heureusement), la réflexion préalable a-t-elle été engagée quant aux conséquences de cette départementalisation ??
Pendant ce temps-là le nombre de députés de la Lozère est passé de 2 députés à 1. En revanche ceux de la Polynésie Française de 2 à 3 députés et de Mayotte de 0 à 2 !!
Cherchez donc l’erreur !!
Alors halte aux indignations exclusives, même si je le conçois, « et en même temps », ;-), le Président Macron a énoncé une vérité qu’il n’aurait pas dû… Au fait combien d’habitantes de Sainte-Lucie venaient accoucher en Martinique dans les années 80/90, aujourd’hui je ne sais pas ?? (Inutile d’évoquer la Guyane française et le Surinam !!)
http://www.rfi.fr/france/20110331-mayotte-devient-le-101eme-departement-francais
Mayotte devient le 101ème département français - Publié le 31-03-2011
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020915491&categorieLien=id
Ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés.
Rédigé par : Pierre Blanchard | 04 juin 2017 à 15:31
@ Frank THOMAS
"Je subodore depuis le début quelque chose de déréglé chez ce monsieur".
Je pense aussi qu'il a un grain ; s'exprimer avec un cynisme en complet décalage avec son personnage public en pleine période électorale est un acte manqué de sa part, qui annonce encore bien des bévues. Ça arrive vraiment très tôt dans le quinquennat. De peur que ça ne mette la puce à l'oreille aux électeurs qui se croient farouchement aimés de lui, il faudra que Macron tienne les journalistes de plus en plus à distance, car il n'a pas intérêt à ce que les sans-dents perçoivent son mépris des perdants. C'est beau la hardiesse, et en effet, la fortune sourit aux audacieux. Mais l'absence d'inhibition ne rime pas trop avec l'esprit de responsabilité, surtout quand le succès monte à la tête et que les flatteurs se bousculent pour vous aduler. Encore une semaine à tenir jusqu'aux élections, et le plébiscite est dans la poche.
Il faudra faire avec ce président et avec nos députés. Qu'au moins Macron fasse un peu repartir l'économie. La campagne électorale a soigneusement mis de côté tous les sujets brûlants, je n'attends rien de Macron sur ce point, car son optimisme répond à l'attente insouciante d'une grande partie de l'électorat. Au moins, qu'il laisse les services de renseignements, et la police, faire leur travail, ce serait déjà ça, car ils vont avoir du pain sur la planche.
Rédigé par : Lucile | 04 juin 2017 à 11:36
Le "prince" se conseille lui-même, mais il lui arrive de le faire mal. Témoin sa dernière sortie qui se voulait humoristique et qui n'était que lourdement stupide, désinvolte et blessante.
Nos compatriotes mahorais en sont révoltés.
Cette île de Mayotte à qui la France a longtemps promis la départementalisation qu'elle souhaitait mais qui n'a fini par l'obtenir que durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy est particulièrement sensible à l'attitude de la mère-patrie à son égard.
Mayotte - comme dans un autre contexte, la Guyane - est soumise à une énorme pression migratoire en provenance du reste de l'archipel des Comores auquel elle appartient géographiquement. Les trois autres îles, Mohéli, Anjouan et Grande Comore sont dans une situation économique et politique extrêmement délicate et la misère y est grande.
Les Comoriens affluent en masse vers Mayotte pour s'y faire soigner, pour y accoucher, pour tenter d'y survivre.
Ils traversent à bord de misérables embarcations, les kwassa kwassa qui souvent chavirent, causant la mort d'un nombre considérable de ces malheureux.
Tel est le contexte dont le nouveau président de la République a cru bon de faire le sujet d'une fort mauvaise plaisanterie.
En visite à Etel, dans le Morbihan, au centre de surveillance et de sauvetage, reprenant un officiel obséquieux qui évoquait "les tapouilles et les kwassa kwassa", Emmanuel Macron, désireux de faire montre de ses connaissances encyclopédiques, lance aux courtisans réunis autour de lui : "Ah non ! C'est à Mayotte les kwassa kwassa ; mais le kwassa kwassa pêche peu, il ramène du comorien, c'est différent". Et d'ajouter, devant la mine interloquée des huiles présentes, "les tapouilles, c'est les crevettiers."
Il "ramène du comorien" ! Si qui que ce soit d'autre avait osé cette plaisanterie répugnante, assimilant les réfugiés à du poisson, il se serait sûrement trouvé quelqu'un pour le traîner devant les tribunaux.
Marlène Schiappa veut verbaliser les insultes sexistes, mais le président de la République, lui, peut impunément faire montre de mépris pour des gens malheureux qui meurent par centaines dans leur traversée désespérée.
Je subodore depuis le début quelque chose de déréglé chez ce monsieur. Régulièrement, durant la campagne, il s'est laissé aller, à l'égard de petites gens, à l'expression d'un mépris hautain tout à fait insupportable. Si on y ajoute ses envolées messianiques, sa sortie en Algérie sur la colonisation française, "crime contre l'humanité", et la façon dont il tire à lui la couverture en détournant la formule électorale de Donald Trump : "make the world great again", on a le portrait d'un personnage dont le sourire commercial cache une vanité et une dureté plus qu'inquiétantes.
Rédigé par : Frank THOMAS | 03 juin 2017 à 20:33
@ Trekker
"Attention vous aussi allez être l’objet de l’ire de (..) Robert Marchenoir".
Mais nous sommes là pour débattre. Il est normal que nous ne soyons pas toujours d'accord sur tout. La contradiction ne me dérange donc pas, au contraire, et en particulier venant de Robert Marchenoir, même quand il est de mauvais poil.
Quant à Macron, il ne m'a pas encore convaincue. J'espère que les questions internationales ne vont pas lui plaire au point de lui faire négliger le reste, certes moins grisant. Or, s'il peut redresser la France économiquement là où les autres ont échoué, avant qu'elle ne subisse le sort de la Grèce, ce ne sera pas rien, il faut le reconnaître, et mettre ses préventions de côté ; à l'heure actuelle Macron est le mieux placé pour imposer les réformes nécessaires. Il n'a certes pas été brillant comme ministre de l'Economie, mais il n'y a plus qu'à espérer qu'ayant appris de ses échecs, il sera plus efficace comme président. Je comprends quelqu'un comme Thierry Solère quand il se propose de voter les décisions susceptibles de redresser le pays plutôt que de faire de l'opposition pure, dure et systématique. Attendons donc de voir Macron à l'œuvre sur les grands dossiers, dès après les législatives.
Rédigé par : Lucile | 03 juin 2017 à 01:11
@ Trekker
@ Robert Marchenoir et aux autres.
Je suis d'accord avec Claude Luçon | 02 juin 2017 à 19:16.
Macron a raison de parler en vérité - mais non en polémique - aux Présidents américain et russe.
Ce que je présume nous essayons tous de faire.
Les gens attaquent quand on les provoque ou quand on a peur. Si Macron ne tombe dans aucun de ces travers, il réussira peut-être à faire bouger quelques lignes.
Mais attention ! Sortir de la langue de bois ou de son double la langue de p... (pardon pour les pérapéticiennes...) est se tracer une voie difficile. Il faut sortir du double discours, de l'arbitraire, du copinage pour les amis.
Donc, lâcher un ami. Ce qui est bien triste si on n'est pas un monstre froid capable de tout sacrifier à ses ambitions.
Mais il ne s'agit pas de cela, ici... Il s'agit de permettre à la France de rendre sa politique plus honnête et donc de resserrer les liens entre citoyens, et de permettre à notre pays d'être mieux entendu dans le monde.
Maladroitement, Macron a dit comprendre les manifestants contre le mariage homosexuel... Alors qu'il défend la vie des homosexuels où elle est menacée et leurs droits chez nous.
Je pense qu'il ne voulait pas que l'opposition religieuse à un progrès ne fasse régresser ses auteurs dans l'estime publique. Bon, c'est déjà fait... Disons qu'il voulait les rédimer de cette tâche en incitant tant l'opinion à ne plus leur en tenir rigueur comme à eux de ne pas se raidir contre elle.
Macron a confirmé qu'il défend les homosexuels, ce qui est méritoire quand on l'accuse d'être "pédé", et qu'il est agaçant, pour ne pas dire plus, d'être renvoyé à une identité qui n'est pas la sienne... C'est faire front.
Pour se rallier les catholiques - et les autres religieux s'ils étaient ce qu'ils prétendent être - il pourrait défendre les chrétiens et peut-être d'autres confessions persécutées du Moyen-Orient.
Certes, les catholiques se sont nettement plus mobilisés contre les homosexuels que pour leurs frères persécutés.
Mais on peut toujours espérer que défendre les chrétiens d'Orient pourrait faire qu'ils se sentent plus dignes et donc apaisés.
Défendre des victimes d'ailleurs, aider les autres, permettrait, d'une pierre deux coups, de redignifier deux catégories à problèmes et de mieux les unir au reste du pays.
On marche vers les droits de tous, et en agissant, on se rassemble, à moins qu'on se rassemblant, on agisse. Ou les deux ? Peu importe, il s'agit d'unir non sur le dos de victimes mais en les défendant.
Rédigé par : Noblejoué | 02 juin 2017 à 20:40
@ Robert Marchenoir | 01 juin 2017 à 20:10
De votre longue et indigeste diatribe, je soulignerais seulement qu’en matière militaire, vous ignorance crasse n’a d’égal que votre suffisance. Bien sûr la France et ce n’est pas un scoop est un nain militaire face aux USA, et ne vous en déplaise face aussi à la Russie. Si vous vous penchiez sérieusement sur l’état actuel de nos forces - terrestres, aériennes et maritimes - il n'y a hélas pas photo. Seules nos deux composantes nucléaires nous donnent l’illusion de pouvoir jouer dans la cour des grands, mais le nucléaire n’est d’aucune utilité dans le cas d’un conflit classique et n’impactant pas notre territoire national !
Mais comme toujours votre argument éculé, c’est de dire que la majorité des officiers français (active et réserve) sont tous des stipendiés du FSB. Cela vous évite l’effort intellectuel de faire une analyse comparative de notre armée actuelle et de celle russe, d’ailleurs je doute que vous le ferez. Mais j’oubliais qu’à cela vous préférez relayer une certaine propagande US : CIA, néo conservateurs, etc.
@ Lucile | 02 juin 2017 à 10:45
Totalement d’accord avec la justesse de votre analyse, mais attention vous aussi allez être l’objet de l’ire de ce bon et fort lucide analyste qu’est Robert Marchenoir.
@ caroff | 02 juin 2017 à 11:58
Vous aussi caroff pour votre remarque impertinente sur le prix du kilo de patates, vous allez être classé parmi les stipendiés du poutinisme et du FSB par Robert Marchenoir !
Rédigé par : Trekker | 02 juin 2017 à 14:52
@Ellen
"Super joueur d'échecs, en effet : 10 euros = 637,412 roubles russes.
Le prix d'un kilo de patates dans le pays de Poutine. On comprend pourquoi il cherche à réenvahir ses pays voisins pour importer gratis comme avant 1981."
Vous faites erreur, le kg est moins cher en moyenne qu'en France : 0,46€
http://www.combien-coute.net/pdt/russie/
Rédigé par : caroff | 02 juin 2017 à 11:58
@ Ellen | 02 juin 2017 à 09:56
C'est sûr que nous avec la salade à plus d'un euro on peut donner des leçons.
Cela me fait penser qu'il faut que j’en achète une nouvelle barquette à repiquer.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 juin 2017 à 11:53
Personnellement je ne vois pas l'intérêt politique d'humilier sciemment un chef d'Etat quel qu'il soit après l'avoir invité. Ce n'est pas dans les usages, alors forcément il y a un effet de surprise. Mais une fois la surprise passée, quelle utilité sinon une satisfaction que je n'ose qualifier de "morale" du côté de celui qui a commis l'offense, et une haine tenace du côté de celui qui l'a reçue ?
Était-ce délibéré, oui sans doute puisque paraît-il enveloppé dans du papier de soie, c'est-à-dire une politesse parfaite, bien plus insultante que la colère. Cela renforcera la réputation de sécheresse de cœur et de fourberie qu'ont parfois les Français, et qu'ils ne méritent pas pour la plupart.
Je trouve plus clair de dire les choses en face, pas nécessairement en public d'ailleurs, à moins que l'objectif ne soit précisément celui d'humilier. Enfin, ce n'est pas au chef de l'Etat me semble-t-il de monter en première ligne pour se charger lui-même des basses œuvres, et laisser ses services diplomatiques arranger les choses derrière lui si besoin est. Je verrais plutôt les choses dans le sens inverse. Il me semble que Hollande avait fait un peu le même genre de démonstration peu après son arrivée à l'Élysée avec le même Poutine, sans résultats notables.
Mais je ne suis pas en charge des intérêts du pays, et si cela donne des résultats intéressants sur nos relations avec la Russie, nos intérêts, et ceux des pays qui craignent la politique de Poutine, je serai la première à le reconnaître. Tout ce que j'espère, c'est que Macron n'a pas fait tout ça pour montrer aux électeurs français qu'il est vraiment Jupiter, qu'il a le droit, lui, de transgresser les usages et les règles de l'hospitalité, et que les grands de ce monde feraient bien de craindre sa foudre. Pour ça, la Galerie des Batailles, c'était bien vu.
Rédigé par : Lucile | 02 juin 2017 à 10:45
@Trekker | 01 juin 2017 à 17:22
"Poutine est un joueur d’échecs et non de poker. En conséquence il calcule ses coups à l’avance, et choisit le moment opportun auquel il va jouer un de ceux-ci."
Super joueur d'échecs, en effet : 10 euros = 637,412 roubles russes.
Le prix d'un kilo de patates dans le pays de Poutine. On comprend pourquoi il cherche à réenvahir ses pays voisins pour importer gratis comme avant 1981.
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2017 à 09:56
@Trekker | 01 juin 2017 à 00:20
"Il était fort peu habile - hormis pour le propre ego de Macron - d’humilier en deux fois Poutine lors de la conférence de presse conjointe, et cela d’autant plus sur des sujets secondaires. [...] On peut penser le pire mal de Poutine, mais on ne doit pas oublier deux choses : la France n’est qu’un nain militaire comparée à l’armée russe, et Poutine un joueur d’échec ombrageux et non de poker. Il n’oubliera pas cette humiliation publique, et mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer."
Vous êtes vraiment impayable. Et c'est un ancien officier de l'armée française qui dit ça. Je pensais que le premier devoir d'un officier, même à la retraite, c'était d'afficher un minimum de patriotisme ?
Eh bien, non : en France, nous avons le type sociologique de l'officier qui prétend que son pays est un "nain militaire" comparé à la Russie, et qu'en conséquence le devoir du président français est de s'aplatir devant le président russe en faisant exactement ce qu'il demande. Et surtout, surtout de ne le fâcher en rien.
Quand je disais que l'un des éléments les plus frappants du courant poutinophile en France, c'est la pénétration du corps des officiers par les services secrets russes, et, disons-le, le nombre des officiers qui non seulement affichent des opinions favorables à la Russie, mais se rendent carrément coupables d'intelligence avec une puissance étrangère hostile, et ce de façon publique...
Pour commencer, vous mentez : la France n'est évidemment par un nain militaire face à la Russie. Ou alors, il faut raconter que la totalité des pays du monde sont des nains militaires face à la Russie, sauf les Etats-Unis.
D'ailleurs, si la France est un nain militaire face à la Russie (je m'incline humblement devant l'expertise corporatiste du vieux soldat que vous êtes), alors il est un fait incontestable qu'à plus forte raison, la France est un nain militaire face aux Etats-Unis.
Par conséquent, en suivant votre propre logique, il tombe sous le sens que le président français se doit, a fortiori, d'éviter toute critique publique des Etats-Unis, et doit faire exactement ce que les Etats-Unis lui demandent. N'est-ce pas ? Nous sommes bien d'accord ? Vous êtes un officier, un homme droit, vous savez ce qu'honneur veut dire, par conséquent vous ne pouvez pratiquer le deux poids deux mesures ? Rassurez-moi ?
Bien entendu, comme la France est un nain militaire face aux Etats-Unis, vous serez d'accord avec moi pour dire "qu'il était fort peu habile, hormis pour le propre ego de Macron, d'humilier le président Trump" lors de leur rencontre, avec cette gaminerie tout à fait indigne consistant à continuer de lui serrer la main alors que lui avait lâché la sienne, puis d'aggraver l'insulte en expliquant ensuite, aux médias, qu'il l'avait fait exprès pour marquer sa domination ?
Vous avez, bien entendu, rédigé un commentaire sentencieux pour expliquer que le président Trump "n'oubliera pas cette humiliation publique" (qui, elle, est une véritable humiliation, un signe de domination physique, et non pas une protestation diplomatique tout à fait ordinaire), et "mettra le temps qu'il faut pour nous la faire payer" ? Et vous allez nous indiquer sans délai le lien vers ce commentaire qui m'a (étourdi que je suis) totalement échappé ?
Il ne manque pas un bouton de guêtre communiste à votre ridicule tirade, pas même le vieux clicheton démonétisé de la propagande du Kremlin : "Poutine, le joueur d’échecs ombrageux" -- et non de poker, ajoutez-vous, alors que pour quiconque connaît un tant soit peu la biographie de Poutine, si on peut le comparer à quelque chose c'est justement à un joueur de poker, et certainement pas d'échecs.
De façon générale, prenez ce que raconte la propagande russe, et concluez-en l'inverse : vous avez toutes les chances de tomber juste.
Je dois vous indiquer que vous n'êtes pas très à jour dans vos fiches : "Poutine le joueur d'échecs", c'était un slogan concocté par les services russes il y a bien trois ou quatre ans. A l'époque, ils avaient trouvé très malin de suggérer l'analogie avec les joueurs d'échecs russes, dont "tout le monde sait bien qu'ils gagnent tout le temps", par conséquent il est inutile de chercher à résister aux diktats du Kremlin : tel était le but de guerre psychologique, le but subversif de cette expression vaporisée à des millions d'exemplaires.
Mais depuis, le SVR a renouvelé son manuel : vous avez perdu le contact avec votre officier traitant ? Vous n'allez pas nous ressortir "l'ours russe" qu'il ne faut surtout pas "réveiller", tout de même ?
En revanche, je dois vous complimenter pour votre figure acrobatique parfaite de "whataboutisme" (en français : "tu quoque"), consistant à dire que ce n'est pas grave si la Tchétchénie massacre ses homosexuels, puisque l'Arabie saoudite, semble-t-il, ne les tient pas en haute estime non plus.
Cette scélératesse-là, elle est vieille comme le KGB, mais je vous confirme qu'elle est toujours en vigueur chez vos patrons. Vous aurez un bon de réduction gratuit pour visiter la cathédrale du Saint-Sauveur à Moscou.
Donc en fait, expliquez-moi : vous pensez que c'était une très mauvaise idée du président Macron de déclarer devant Poutine que RT et Sputnik sont des médias de désinformation, puisque la France est plus faible militairement que la Russie ? Par conséquent, vous pensez que la Russie risque de nous attaquer militairement à cause de cela ? Et d'ailleurs, dans une confrontation militaire avec la Russie, nous n'aurions aucune chance ? Mais quel genre de poule mouillée êtes-vous donc ? C'est un officier, ça ?
En fait, si l'on suit votre raisonnement, la France ferait mieux de démanteler complètement son armée dès maintenant. Elle n'a aucune chance sur la scène internationale, puisqu'il y a d'autres nations qui sont militairement plus fortes qu'elle. Puisque nous sommes incapables d'avoir gain de cause sur la scène diplomatique face à des pays militairement plus forts, alors faisons l'économie de cette armée qui nous coûte si cher, et qui sait ? Le monde entier, Russie comprise, viendra peut-être nous embrasser sur la bouche ?
Il est désolant d'avoir à expliquer à un soldat que c'est justement en montrant sa force (y compris dans des rencontres de ce genre) que l'on diminue le risque d'avoir à s'en servir. Et plus encore lorsqu'on a affaire à des bandits, à des gens qui ont une mentalité de voyou, qui ne respectent ni le droit, ni la décence ordinaire, ni les commandements chrétiens, ni les intérêts légitimes d'autrui. Des gens qui ne s'estiment satisfaits que lorsque vous leur êtes entièrement asservis. Les Russes, par exemple. Ou les islamistes.
Voyez-vous, Trekker, je crois, pour ma part, que vous êtes véritablement un officier à la retraite, qui professe sincèrement des opinions néo-soviétiques et gaullo-communistes. Le drame, c'est que vous pourriez aussi bien être un authentique agent d'influence rémunéré par Moscou -- et néanmoins officier. Ou carrément un troll rédigeant à partir d'une ambassade russe quelconque. Ce que vous écririez ne serait pas très différent.
C'est là le grand succès de l'opération mondiale de subversion menée par les Russes contre l'Occident. Ces gens que vous soutenez, et qui s'emploient à nous démoraliser, à nous affaiblir, à créer la dissension dans nos pays pour mieux imposer leur pouvoir, pour mieux nous asservir -- et si possible, comme les islamistes, sans tirer un coup de feu.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 juin 2017 à 20:10
@ Ellen | 01 juin 2017 à 02:44
Vous donnez dans l’erreur fort répandue et notamment en France, n'analyser les faits que dans leur instantanéité, comme la réaction de la presse russe immédiatement après la visite à Versailles de Vladimir Poutine. Bien évidemment elle n’allait pas souligner le fait qu’il avait été humilié par deux fois lors de la conférence de presse !
Ainsi que je l’écrivais dans mon commentaire précédent, Poutine est un joueur d’échecs et non de poker. En conséquence il calcule ses coups à l’avance, et choisit le moment opportun auquel il va jouer un de ceux-ci.
Rédigé par : Trekker | 01 juin 2017 à 17:22
@ Robert Marchenoir | 31 mai 2017 à 20:31
« Incidemment, le sort des chrétiens d'Orient est, pour nous, secondaire. Notre priorité, c'est notre survie, en tant que nation et en tant que civilisation. »
Il se fait que le concept de civilisation est plus large que celui de géopolitique, et que les chrétiens d’Orient font partie de notre civilisation.
Une civilisation ne se définit pas forcément par son étendue géographique, mais par son rayonnement. C’est d’ailleurs ce point de vue que défendent ceux qui veulent imposer les droits de l’homme occidentaux à d’autres cultures, dont la culture issue de l’Islam.
Je constate avec ironie qu’il est de règle de reprocher à Poutine des faits de moindre importance par rapport à ceux que l’on n’ose pas reprocher aux pays musulmans.
Je pourrais citer la complaisance de Merkel avec Erdogan et sa démocrature, le silence assourdissant devant la condamnation du gouverneur de Djakarta pour blasphème, etc.
La question que je me pose, mais que je ne vous pose pas puisque vous participez avec Macron à la chasse en meute contre Poutine, c’est pourquoi cette volonté de démolition d’un homme qui n’est pas pire que les dirigeants des pays musulmans ou asiatiques qui sont épargnés.
Je n’ai pas cité la Chine, pays où les droits de l’homme et des LGBT ne sont pas toujours au menu des tribunaux, quand ils sont saisis de ces sujets.
Est-ce l’exemple de ce que nous pourrions être, est-ce la volonté de faire main basse sur les richesses de la Sibérie, ou plus perfidement la volonté de détruire le seul point de résistance de l’homme blanc qui n’a pas encore renoncé aux vieilles valeurs et qui n’a pas encore adhéré à la déconstruction et la démolition de cette civilisation que vous citez et à laquelle vous affirmez adhérer dans votre commentaire.
En tout cas tout ce que l’on reproche à Poutine se trouve en pire dans des pays et chez des dirigeants avec lesquels nous entretenons des relations internationales normales, par rapport à celles que nous avons avec la Russie.
Je ne veux pas m’étendre, car il y aurait beaucoup à dire sur l’acharnement contre Poutine, qui gêne beaucoup de monde. Vous me traitez de poutiniste, ma foi une étiquette ne fait pas une philosophie, surtout quand elle est trompeuse, mais qu’importe si ça vous conforte dans votre argumentation.
Il m’arrive parfois à vous lire d’avoir envie d’être poutiniste, mais je ne chasse pas en meute et puis Poutine est un chef d’État étranger, je ne saurais être ni pour ni contre, seule la vision que j’ai de nos intérêts me guide dans mon appréciation.
Pour la répulsion des religions du Livre à l’égard des LGBT, inutile de lire la Bible traduite par Marine, il suffit d’ouvrir la Bible classique au chapitre de Sodome et Gomorrhe.
Enfin vous me demandez : « Mais vous êtes quoi, vous ? Un Oriental barbare ? »
Réponse : pas encore mais rassurez-vous, avec la politique immigrationniste de Merkel et celle promise par Macron, nous risquons de le devenir tous assez rapidement, et nous n’aurons même pas le Camp des Saints pour nous réfugier.
Et j’en resterai là sur ce sujet.
Rédigé par : Tipaza | 01 juin 2017 à 10:00
@Trekker | 01 juin 2017 à 00:20
"On peut penser le pire mal de Poutine, mais on ne doit pas oublier deux choses : la France n’est qu’un nain militaire comparée à l’armée russe, et Poutine un joueur d’échec ombrageux et non de poker. Il n’oubliera pas cette humiliation publique, et mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer."
Alors là, vous avez tout faux. Vladimir Poutine ne respecte que ceux qui sont à sa hauteur, l'a prouvé et démontré lors de sa visite à Versailles. Allez lire la presse russe, que des compliments sur le Président Macron. Les Russes sont ainsi. Lorsque vous êtes courtois, éduqué, capable, franc et montrez une forte personnalité, ils sont vos amis.
Rédigé par : Ellen | 01 juin 2017 à 02:44
Notre nouveau Président fort vétilleux en matière de moralité des élus, a tombé le masque ce matin en conseil des ministres et cet après-midi à Saint-Nazaire. C’était du style : circulez il n'y a rien à voir, et vous les journalistes faites profil bas !
Vu que le PNF et le Parquet de Brest ne jugent même pas utile d’ouvrir une enquête préliminaire, et ce malgré la dernière révélation conjointe du Journal du Dimanche et du Canard enchaîné : photocopies des passages édifiants du compromis de vente, signé avant même la constitution de la SCI par sa maîtresse. Pour lesdits Parquets il y a quand même matière à suspecter une ou des infractions pénales, car on est dans un cas de figure relativement similaire à celui de Fillon.
En l’absence de l’ouverture d’une enquête préliminaire, ce supposé honnête homme de Ferrand ne risque guère une mise en examen. A supposer que celle-ci ait lieu ce ne sera qu’après les législatives bien évidemment, il ne faut surtout pas compromettre son éventuelle réélection par des décisions hâtives ! D’ailleurs le Président actuel du C.A. des Mutuelles de Bretagne ne voit pas où est le problème, mais il n’est par certain que nombre d’adhérents de celles-ci soient du même avis.
Ah que notre justice est belle, indépendante, et ne se pliant jamais devant les puissants du jour sous la Présidence Macron et le ministère Bayrou. Bien sûr et depuis longtemps on ne donne plus de directives écrites aux procureurs sur les affaires dites sensibles, parfois les photocopies de celles-ci pouvaient se retrouver dans des salles de rédaction malintentionnées. Mais quid des conseils amicaux en face à face ou téléphoniques, et ce émanant de proches collaborateurs des précédemment cités ?
Ayant fort mauvais esprit je me demande si le comportement du PNF et du Parquet de Brest à ce jour, serait identique si c’était seulement un parlementaire LR, ou, horreur des horreurs, un du FN !
Désolé Achille et Ellen de vous gâcher votre soirée avec mes propos acerbes, mais je vous accorde le bénéfice d’une croyance aveugle en Macromania.
@ Exilé | 31 mai 2017 à 21:29
Hélas quasi tous les agents du SOE en France, morts ou ayant survécu à la guerre, ont été pour le moins guère honorés dans notre pays. Un exemple qui en dit long sur cette volonté politique de les oublier. Le livre fort remarquable sur le SOE de Michael R. D. Foot ne fut traduit en français que vingt ans après sa publication en Grande-Bretagne. Il fallut entre autres toute la ténacité et les relations de Crémieux-Brilhac afin que cet ouvrage fut enfin traduit et édité en France.
@ breizmabro | 31 mai 2017 à 16:32
"Sandrine Doucen (…) puisqu'elle est, enfin, pacsée avec le beau Richard…"
Donc le plus légalement du monde et ce sans grand frais à charge de Ferrand, elle pourra lui faire donation de tout ou partie des parts de cette SCI. Pas étonnant que la France soit classée en 23e position sur 176 pays en matière de corruption.
@ Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
Totalement d’accord avec vos propos, mais étrangement notre sémillant Président ne se soucie guère du sort des LGBT dans l’Arabie Saoudite et autres pétromonarchies. Certainement ce doit être dans ces pays le paradis sur terre pour eux, comparée à la Tchétchénie soutenue par cet infâme Poutine.
Il était fort peu habile - hormis pour le propre ego de Macron - d’humilier en deux fois Poutine lors de la conférence de presse conjointe, et cela d’autant plus sur des sujets secondaires. Ce dernier certes l’avait fait avec Sarkozy, mais c’était alors en privé. On peut penser le pire mal de Poutine, mais on ne doit pas oublier deux choses : la France n’est qu’un nain militaire comparée à l’armée russe, et Poutine un joueur d’échec ombrageux et non de poker. Il n’oubliera pas cette humiliation publique, et mettra le temps qu’il faut pour nous la faire payer.
Rédigé par : Trekker | 01 juin 2017 à 00:20
@Trekker
Vous avez bien fait de mentionner ce que la Résistance a dû au SOE.
Parmi les agents du SOE a figuré « Jacqueline » qui opérait en Sologne et qui est toujours considérée comme une héroïne par les anciens qui ont pu la connaître.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvonne_Rudellat
Rédigé par : Exilé | 31 mai 2017 à 21:29
@Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
Je n'ai pas souligné (mais c'est évident pour tout honnête homme), que contrairement aux accusations que vous portez, Macron n'a pas été le moins du monde arrogant envers Poutine.
Il a su se montrer ferme tout en restant d'une exquise politesse. Il a, précisément et contrairement à votre reproche, maîtrisé parfaitement le langage diplomatique.
J'ai écrit que Macron avait humilié Poutine, et c'est exact : mais il faut lire ces mots intelligemment. Il l'a humilié dans le fond, et si l'on se donne la peine d'ausculter ses propos avec un microscope. Il a fait tout le contraire, si l'on observe la forme et les usages. A tout moment, il a laissé à Poutine la possibilité de sauver la face.
Poutine pouvait faire semblant de croire (et ses admirateurs français le peuvent aussi) que la mise au point de Macron concernant RT et Sputnik ne lui était pas adressée. Il pouvait faire semblant de croire que Macron était indifférent au fait d'avoir été accusé d'être un homosexuel par les services secrets russes, puisqu'il affirme ne pas en avoir reparlé à Poutine après le lendemain de l'élection. Etc.
Il est d'autant plus malavisé de votre part de reprocher à Macron une arrogance entièrement imaginaire, que les dirigeants russes, eux, non seulement ne pratiquent pas le langage diplomatique, mais s'emploient à insulter leurs partenaires étrangers avec une grossièreté et une volonté d'offenser qui n'ont pas d'équivalent dans les relations internationales (à l'exception, peut-être, de la Corée du Nord ?).
Penchez-vous un peu sur les déclarations de Sergueï Lavrov, qui n'est jamais que le ministre des Affaires étrangères, ou de Dmitri Peskov, qui n'est jamais que le porte-parole de Poutine ; c'est un florilège d'insolences et de grossièretés. Tout récemment, Lavrov a insinué publiquement que le secrétaire d'Etat américain était homosexuel, contrairement à lui (ce thème travaille décidément beaucoup ces messieurs : on va finir par se poser des questions...).
Et si l'on descend à l'échelon en-dessous, députés de premier plan, chefs de parti, porte-parole de ministère, dirigeants des médias du régime -- alors là, c'est un festival d'insultes ininterrompues.
Même Vladimir Poutine, qui cultive son image de chef d'Etat suave et réservé, se livre régulièrement à des offenses délibérées d'une violence inouïe envers les représentants de nations étrangères dont il prétend rechercher l'amitié. On se souvient du gros chien noir qu'il a jeté dans les jambes d'Angela Merkel, alors qu'il savait parfaitement qu'elle a la phobie des chiens (et c'est bien pour cela qu'il l'a fait).
On se souvient de la réponse de voyou qu'il a faite à un journaliste du Monde, deux semaines après que ses forces de sécurité eurent massacré tout le monde (victimes comprises) lors de la prise d'otages du théâtre de Moscou : comme celui-ci lui demandait s'il allait arrêter les tirs d'artillerie sur les civils en Tchétchénie, Poutine l'a invité à venir se faire circoncire en Russie, où ils avaient "d'excellents spécialistes", et où lui-même se ferait un devoir de s'assurer que "ce soit coupé suffisamment court" afin que "cela ne repousse pas".
Réponse tellement obscène et tellement insultante que l'interprète ne l'a pas traduite -- mais la vidéo figure sur le Web, qui l'a conservée.
Entre parenthèses, ces comportements montrent que ces gens sont non seulement des bandits, mais, en plus, d'authentiques pervers sexuels.
Et ce sont ces grands raffinés qui font dire, ensuite, par l'intermédiaire de leurs services secrets, à leurs larbins occidentaux, que tel ou tel dirigeant européen n'est pas suffisamment "respectueux" envers Poutine, que son langage n'est pas assez "diplomatique", que non, décidément, on ne traite pas ainsi Sa Seigneurie "le tsar de toutes les Russies" (ainsi que le désignait très sérieusement hier Le Figaro, tout émoustillé d'avoir eu droit à son interview "exclusive")...
Le culot est véritablement phénoménal. Il s'agit là d'un comportement typique des voyous, des bandits, des petits chefs mafieux, et j'ajouterai : des racailles islamistes. Vous devriez rendre hommage à Macron d'avoir conservé un calme et une courtoisie parfaits face à un tel personnage -- dont je rappelle qu'il a donné l'ordre à ses services de le couvrir d'insultes sexuelles afin d'empêcher son élection.
Enfin, vous vous prétendez préoccupé par le sort des chrétiens d'Orient, et simultanément vous affirmez que "le sort des LGBT en Tchétchénie" vous est "totalement indifférent". Mais quelle sorte de chrétien êtes-vous donc ?
Des hommes se font rafler en masse par la police, ils sont enfermés dans des prisons clandestines, ils sont battus, torturés, on les somme d'avouer qu'ils sont homosexuels, on les brûle à l'électricité pour leur faire dénoncer d'autres homosexuels, on les assassine, les autorités de la région affirment qu'il n'y a pas d'homosexuels chez elles, et que s'il y en avait leurs familles sauraient quoi en faire -- et d'ailleurs certains d'entre eux sont livrés à leur famille avec l'instruction de les tuer, et celles-ci ne se font pas prier pour obéir --, et vous dites que le sort de ces hommes (et non pas de ces "LGBT", comme vous les désignez pour les déshumaniser) vous est "totalement indifférent" ?
Mais dans quel livre chrétien avez-vous lu cela ? Dans la Bible traduite par Marine Le Pen ? Dans l'Evangile selon Saint Hitler ? Ah, elles sont jolies, les prétendues "valeurs chrétiennes" des poutinistes !
Vous prétendez, avec une parfaite mauvaise foi, qu'il faut respecter la "vision" de la "culture musulmane" qui considère l'homosexualité comme une "déviance". Mais il ne s'agit pas de cela ! Il s'agit de tortures et d'assassinats ! Vous comprenez la différence ?
Je note que pour vous, s'opposer à la torture et au massacre, par la police, de gens innocents, en dehors de tout cadre légal, c'est "une vision des droits de l'homme qui relève du culturel", et que pour les "Occidentaux", toute tentative d'empêcher des sauvages d'exterminer leurs compatriotes serait une tentation "d'universalité" parfaitement abusive, s'appuyant de façon illégitime sur la "puissance économique".
Mais vous êtes quoi, vous ? Un Oriental barbare ? Je vous signale que catholique veut dire universel, que la religion chrétienne se veut une religion universelle. Si vous récusez cela au nom du relativisme culturel, alors ayez la décence de ne pas vous revendiquer du christianisme.
Au-delà de toute conviction religieuse, au-delà de la simple rectitude morale, expliquez-moi comment votre fabuleuse "géostratégie" et votre immense "pragmatisme" (deux mots codés des poutinistes qui veulent dire : soumission aux intérêts de la Russie) vont protéger les chrétiens d'Orient... asservis et massacrés par une idéologie religieuse totalitaire qui s'appelle l'islam... si, par ailleurs, vous faites profession de totale indifférence à l'égard des exactions de cette même idéologie, s'inspirant du même Coran, sous prétexte qu'elles s'exercent à un autre endroit de la planète... qui se trouve être sous l'autorité de Vladimir Poutine.
Mais à part ça, votre motivation principale est le sauvetage des chrétiens d'Orient. Et pas du tout la soumission aux intérêts de la Russie. On y croit...
Incidemment, le sort des chrétiens d'Orient est, pour nous, secondaire. Notre priorité, c'est notre survie, en tant que nation et en tant que civilisation. Si nous pouvons faire quelque chose pour les chrétiens d'Orient, nous devons le faire. Mais si cela va à l'encontre de nos intérêts vitaux, alors ce sont ces derniers qui doivent prendre le dessus. C'est ça, aussi, la "géopolitique".
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 mai 2017 à 20:31
@ Robert Marchenoir
@ Tipaza
Espérons donc que Macron prenne à coeur le sort de toutes les victimes. Pour elles-mêmes et pour... lui !
En défendant les homosexuels à l'Est, il prend à revers ceux qui le traitent de "pédé", en défendant les chrétiens d'Orient et autres persécutés, ils prendraient à revers ceux qui le soupçonnent de cathophobie.
Un guerrier doit prendre à contre-pied, un chef rassembler... Si en plus Macron en profite pour protéger des victimes, on atteint au chef-d'oeuvre.
Rédigé par : Noblejoué | 31 mai 2017 à 20:18
@ Giuseppe | 31 mai 2017 à 11:28
Je suis bien d'accord avec vous. Yen a marre de ces oligarques qui font bénéficier leur famille et leurs proches de la manne que leur procure leur situation professionnelle. Des fois on se croirait plus à Moscou qu'à Paris (Poutine doit bien rigoler ;))
M. Ferrand dit : "en 2011 je n'avais aucun lien avec Sandrine Doucen (quoique ? ;-)) donc pas de conflit"
Sandrine Doucen devient propriétaire, en 2011, d'une SCI rentable parce que rentabilisée par les Mutuelles de Bretagne dont son "ami" est le DG. Passons (on a vu des parquets plus prompts à enquêter sur certaines dérives, mais bon. En avant, marche !)
Curieusement, trois ans plus tard, après que notre Sandrine est devenue propriétaire de la SCI loueuse de ses locaux à la mutuelle d'un de ses copains (le mec qui l'a engagée pour être l'avocate de la mutuelle dont il est le DG ;) elle se pacse avec lui. Ouaaaah !
Hier j'écrivais à propos des prête-nom "dans les milieux d'affaires ce sont choses courantes MAIS il faut une contrepartie".
La contrepartie est actée puisqu'elle est, enfin, pacsée avec le beau Richard.
(moi j'dis ça j'dis rien, je répète juste ce que me disent mes potes brestois ;-))
Rédigé par : breizmabro | 31 mai 2017 à 16:32
@ Claude Luçon | 31 mai 2017 à 11:44
"…et le réseau Buckmaster opérant de la Touraine à l'Orléanais..."
Je me permets une précision sur ce sujet, et qui est loin d’être anecdotique. Ce que l’on nommait usuellement réseau Buckmaster, et pas que dans la région que vous évoquez, était la branche française du SOE britannique dirigé par le colonel Buckmaster.
L’action capitale du SOE en matière de sabotage, armement, instruction et encadrement de tous les maquis français *, a été chez nous pendant longtemps largement minorée voire quasi occultée. Sans l’appui décisif du SOE, la Résistance en France et dans tous les pays occupés n’aurait disposé que d’un armement des plus limités, souvent obsolète, et aurait aussi manqué d’un encadrement de professionnels qualifiés. Au final elle n’aurait alors joué qu’un rôle fort marginal.
* Il ravitaillait sans réserve tous les maquis et quelles que soient leurs obédiences politiques, à la condition que ceux-ci soient décidés à se battre réellement contre les Nazis, et cela aussi dans toute l’Europe occupée : de la Finlande à la Grèce en passant par l’ex-Yougoslavie, etc. Ses agents hommes et femmes envoyés dans ces pays, payèrent un lourd tribu : exécutions sommaires toujours précédées de tortures systématiques, ou pour les plus « chanceux » déportations dans les camps de concentration où ils furent nombreux à périr.
Ne pas oublier que le BCRA français à Londres, pour toutes ses missions en France, bénéficiait de la logistique du SOE : formation de ses agents, armement, matériel de sabotage et radios, ainsi que de ses moyens de transports (avions de largage et convoyage de passagers, vedettes rapides maritimes). Anecdote : le commodore Birkin d’une de ces vedettes, père de la chanteuse Jane Birkin, effectua de nombreuses missions transmanche.
Voir pour plus de détails sur le SOE en France :
https://fr.wikipedia.org/wiki/SOE_en_France
« Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944 » - Michael R. D. Foot avec des annotations de Jean-Louis Crémieux-Brilhac -Tallandier - 2008. Ce livre est une référence essentielle pour l'histoire du SOE en France.
Merci Claude pour vos liens sur le maquis de Lorris et le général Patton.
Rédigé par : Trekker | 31 mai 2017 à 15:56
Le Palmipède d'aujourd'hui est sans pitié pour Richard Ferrand, la une et les deux premières pages lui sont consacrées, c'est beaucoup, mais il ne vont plus le lâcher, il doit partir de lui-même.
EM se conseille à lui-même de le garder, c'est impardonnable nous n'en sommes qu'au début, "une loi suffira-t-elle à arrêter l'En marche des affaires ?" dit le Canard, énorme déception autour de moi et sous le plus beau panorama du monde, c'est insupportable, rien ne bouge, le temps vire à l'orage alors que nous rêvions du soleil d'Austerlitz.
Il risque de louper le rendez-vous avec l'Histoire, le FN va s'appliquer à détruire ce qui semblait avoir revigoré les électeurs, un Président intraitable et éthique tout en morale...
Richard Ferrand ne nous mérite pas.
https://youtu.be/Sam_ls2b3hY
Rédigé par : Giuseppe | 31 mai 2017 à 14:38
@ Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
"Mais quand on est jeune et beau comme un Dieu grec..."
Beau ? Bah !
Il est du genre Oedipe ce Dieu grec : il tue le père (Hollande, même si celui-ci est du genre pépère) et marie la mère (Brigitte, dont il adopte même les enfants et petits-enfants). On espère qu'il ne finira pas comme Oedipe.
Petit souvenir à propos de En Marche !.
Dans les années 80 une révolution genre marxiste-léniniste, mode africaine, était en cours au Bénin sous Kérékou.
On se saluait en disant "La Révolution est en marche !".
A quoi il fallait répondre "La lutte continue !"
Tout cela présage mal ! Enfin grâce à Ferrand pour une fois nous n'entendons plus Bayrou, ce qui est tout de même un progrès bienvenu.
La lutte commence, le Canard, à son habitude, a lancé le premier couac, voyons si elle va continuer.
Rédigé par : Claude Luçon | 31 mai 2017 à 13:24
@ Giuseppe | 31 mai 2017 à 11:28
Nous avons aussi ici localement ce qu'on appelle des sauterelles.
Bien propres sur eux, avenants, condescendants. Des petits carnassiers sautant de Fillon à Macron dans l'heure qui a suivi le dépouillement (constaté de visu puisqu'il participait en tant que conseiller municipal à celui-ci dans mon village) pour se re-présenter LR aux législatives alors qu'il est élu régional.
Tout cela grâce à un emploi dans une collectivité territoriale lui laissant de grands plages horaires disponibles.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 31 mai 2017 à 13:16
Ce qui me fait toujours sourire c'est que Pépère a emménagé dans les beaux quartiers de Paris à 15 000€ par mois pour le loyer mensuel.
Nous sommes un pays immensément riche, président déchu et toujours les atours de la royauté.
Il faudrait demander à la Suède et au Pays-Bas ce qu'ils en pensent... Ah oui mais ils ne sont pas dans l'Europe, pas de chance.
Les sans dents apprécieront cette débauche post-élection, sans doute celui qui a fait gagner la France s'occupera-t-il d'eux... Il suffit de le croire.
Rédigé par : Giuseppe | 31 mai 2017 à 12:55
@ Trekker | 31 mai 2017 à 02:24
Oui je ne mentionnais que Patton.
Mais il y avait eu aussi les maquis de la région et le réseau Buckmaster opérant de la Touraine à l'Orléanais.
Le plus important était à Lorris, dont l'histoire est racontée par les élèves des classes de troisième du collège Geneviève de Gaulle-Anthonioz des Bordes (Loiret), dans un livre "Les Sangliers sortent du bois", celui qui fut attaqué par les Allemands juste avant l'arrivée de Patton. D'autres petites unités dont le maquis de Chambon-la-Forêt, où était mon frère aîné, les ont rejoints.
Quelques jours plus tard, les Allemands ayant fui, tous ensemble, ils sont partis à Paris en camion pour aller aider les Parisiens qui s'étaient levés contre les Allemands, puis ils ont encore, tous ensemble, rejoint les FFL et continué à se battre sous de Lattre jusqu'en mai 45.
Voir : http://maquisdelorris.fr/resistance/
Rédigé par : Claude Luçon | 31 mai 2017 à 11:44
"EM face au défi de la morale"
On en apprend tous les jours, RF et le compromis de vente, RF qui employait au Parlement une personne de l'entourage de son ancienne femme.
Ce petit monde vivait en autarcie, la saga continue, cela n'est plus tolérable, Ferrand doit démissionner ou alors c'est la porte ouverte à nouveau à tous les abus.
Il est écoeurant de constater tous les jours qu'un nombre très important de politiques profitaient d'un système fait par eux et pour eux.
Il est courant d'entendre "ils ne sont pas tous comme cela" ; pas tous ? Mais pas une journée ne se passe sans qu'il y en ait un qui soit mis en cause ou qu'une turpitude "légale" - comme ils disent - ne soit dévoilée.
Ferrand sans aucun doute attend les législatives et son élection pour affirmer que les citoyens reconnaissent qu'il n'a pas mal agi ; un peu court aujourd'hui, la colère enfle sur tous les réseaux et là on n'est plus dans le bocal local, on est sur le suffrage universel et l'éthique prônée par le Prince - non négociable.
https://www.mediapart.fr/journal/france/300517/emmanuel-macron-face-au-defi-de-la-morale
Rédigé par : Giuseppe | 31 mai 2017 à 11:28
@ Robert Marchenoir | 30 mai 2017 à 20:13
« Enfin, Macron a humilié une dernière fois Poutine qui se tenait juste à côté de lui, en déclarant que la France prêterait une attention toute particulière au sort des homosexuels en Tchétchénie. »
Vous vous réjouissez de cette attention portée aux LGBT de Tchétchénie, pour ma part elle m’a surpris.
Le sort des LGBT en Tchétchénie m’est totalement indifférent, par contre celui des Chrétiens en Syrie, et au Moyen-Orient en général, Égypte y compris, ne m’est pas indifférent du tout.
L’action des Russes en Syrie a pour effet collatéral une protection de ces Chrétiens, pour lesquels tout recul de l’État islamique est une garantie de sécurité.
Pour une fois que des dommages collatéraux sont positifs, il était bon d’en parler puisque le sort de certaines minorités semble être important pour Macron.
Dans des relations internationales, c’est devenu un passage obligé pour les Occidentaux de chercher à imposer leur vision des droits de l’homme en s’appuyant sur leur force économique.
Mais la vision des droits de l’homme relève du culturel, d’une culture que les Occidentaux veulent universelle. Il est évident que les pays de culture musulmane n’ont pas cette vision et que l’homosexualité est pour eux une aberration, une déviance de l’ordre naturel voulu par Allah.
Cette façon d’imposer une culture relève d’une forme de colonialisme, certes non militaire, encore qu'en Irak, en Afghanistan et ailleurs, elle s’est souvent exprimée de façon musclée si je puis dire, mais ce colonialisme qui sous-tend l’aide occidentale à un alignement culturel relève du colonialisme hypocrite qui exacerbe les passions.
Pour quelqu’un qui a eu l’audace, la maladresse ou l’infamie de dire que le colonialisme français était un crime contre l’humanité, la revendication de cet alignement culturel est d’une totale incohérence, sauf évidemment à adopter la doxa occidentale qui consiste à appeler communauté internationale ceux qui partagent notre vision culturelle et à rejeter les autres dans les limbes extra-terrestres.
Enfin les médias s’extasient, et vous avec, sur le parler-vrai de Macron. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a eu effectivement le parler-vrai et qu’il ne s’est embarrassé d’aucune circonvolution oratoire.
Je remarque simplement qu’entre le parler-vrai et le parler-arrogant il n’y a que l’épaisseur d’une feuille de papier de cigarette, et qu’entre le parler-arrogant et le parler-offensant, la distance est encore plus ténue.
C’est pour cela que le langage diplomatique a été inventé, qu’il ait donné lieu à la langue de bois, que je n’approuve pas plus, fait partie des déformations classiques de tout langage, mais au moins il préserve l’avenir, car il faut être ou se sentir bien fort pour défier son hôte chez soi en l’humiliant, ce qui est une forme d’impolitesse.
Mais quand on est jeune et beau comme un Dieu grec et que tout vient de vous réussir, la politesse fait partie du superflu et l’hybris commence déjà à se manifester.
L’avenir dira si face à Poutine, Macron sera capable d’assumer son parler vrai ou arrogant, au choix de l’auditeur, sans se réfugier dans les jupes ou les pantalons de Merkel.
Rédigé par : Tipaza | 31 mai 2017 à 09:46
Y a pas à dire.Les petites magouilles entre petits notables de la politique c'est quand même plus classe que les petites magouilles des sauvageons des quartiers Nord de n'importe quelle agglomération. D'un côté du "numéro 5" de l'autre de la "9mm". Faites vos jeux !
Rédigé par : GLW | 31 mai 2017 à 07:48
@ Giuseppe | 31 mai 2017 à 00:43
«J'entends d'ici les quolibets qui vont fuser lors de la discussion du projet de loi de moralisation de la justice.
Là cela commencerait très mal. »
Et, et, et projet de loi porté par qui ? Mais par le garde des Sceaux bien sûr, celui qui a « pris ses responsabilités » vis-à-vis du Penelopegate et qui sur le compte Twitter du maire de Pau a liké et retweeté vers ses 610 000 abonnés le communiqué de presse de Marielle de Sarnez.
Et comment ce-fait-ce ?
Eh bien il se trouve l'auteur du tweet est le maire de Pau qui n'est pas en l'espèce en même temps dans l'occasion le garde des Sceaux. C'est simple.
Ce qui prouve qu'il a beaucoup réfléchi depuis le début de l'année et en matière de réflexion, mieux vaut tard que jamais.
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 mai 2017 à 07:26
@ Achille | 30 mai 2017 à 18:46
Désolé Orléans * n’a pas été rasé, terme que vous aviez utilisé dans votre commentaire précédent, mais indéniablement a été fortement touché par les bombardements alliés. Mais il faut garder le sens de la mesure notamment en matière d’histoire : utilisé rasé quand ce n’est pas le cas, alors on ouvre la porte à toutes les démagogies.
* Je connais bien cette ville car y ayant résidé près de quinze ans. Il suffit de la visiter pour constater que les immeubles datant d’avant 1940 sont presque aussi nombreux que ceux reconstruits dans les années d’après-guerre.
Si vous relisez avec attention mon précédent commentaire, vous constaterez que je n’ai nullement nié le lourd tribu -humain et matériel - payé par notre population à cette époque. J’ai d’ailleurs cité Royan qui fut elle complètement rasée, omise par vous, alors que ce bombardement n’avait aucune justification stratégique ou même tactique.
"Rien ne permet d’affirmer aussi péremptoirement que vous le faites que la guerre aurait duré un an de plus si des bombardements plus ciblés avaient été choisis à la place du tapis de bombes…"
Les bombardements ciblés, lors de cette guerre, ne pouvaient aux mieux qu’être un complément de l’ordre du marginal. Les chasseurs-bombardiers opérant en piqué, seule méthode alors utilisable, avaient une faible capacité d’emport de bombes. C’était entre autres le cas des versions chasseurs-bombardiers des Mosquito, P38 Ligtning, P51 Mustang, et Typhoon. En outre au mieux ces appareils atteignaient 60 % de leurs cibles, et le reste de leurs bombes s’éparpillait sur les civils.
D’ailleurs, et cela je vous l’ai écrit dans mon précédent commentaire, les Américains au début 43, date du début de leurs bombardements en Europe, étaient totalement hostiles au « carpet bombing » pratiqué par les Britanniques et celui-ci les horrifiait. Ils pensaient que grâce aux viseurs optiques très performants équipant leurs B 17, ils pourraient sans peine procéder à des bombardements de précision à haute altitude (7 à 8 000 m) et de jour.
Cela s’avérait vrai lors des manoeuvres aux USA dans leTexas et Arizona !… Mais au-dessus de la France et de l'Allemagne, la météo était fort différente, seuls 10 à 15 % des jours/an diurnes étaient sans aucun nuage ou brume jusqu’en haute altitude. Résultat, pendant tous les autres jours leurs viseurs optiques performants ne leur étaient d’aucune utilité et après six mois ils adoptèrent le « carpet bombing » des Britanniques.
Il en est de l’histoire militaire comme de l’histoire en général, il faut s’astreindre à ne surtout pas faire d’anachronisme.
"Si vous relisez les Mémoires de guerre du général de Gaulle (le tome 3) vous vous rendrez compte que la défaite allemande était annoncée dès juillet 1944 et qu’à partir de cette date les troupes allemandes ont commencé à se replier."
Mais il écrivait alors ce qui n’était que les prévisions fort optimistes des alliés en juillet 44, et notamment du général Eisenhower. A la mi-juillet 44, suite à la réduction de la poche dite de Falaise, les alliés étaient persuadés d’envahir et obtenir la capitulation de l’Allemagne dès l’automne 44 !
De plus dès la mi-septembre les Allemands n’occupant alors plus que l’Alsace-Lorraine, les bombardements massifs alliés cessèrent sur la France : hormis le cas quasi incompréhensible de Royan. Mais ils se poursuivirent encore plus intensément sur l’Allemagne, et l’apothéose si je puis dire fut celui de Dresde du 13 au 15 février.
Sans vouloir mésestimer les Mémoires de guerre du général de Gaulle et son rôle capital alors pour nous Français, ses mémoires sont quand même quelque peu partisans concernant cette période : entre autres elles minimisent le rôle des Britanniques et des Américains, à contrario elles maximisent leurs erreurs. Mais c’est normal ses mémoires sont sa vision propre des événements, et non un travail stricto sensu d’historien.
@ Claude Luçon | 30 mai 2017 à 22:05
"Il n'y a pas eu de vrai combat aux abords d'Orléans, pris entre les chars de Patton fonçant à travers la Beauce au nord, la Loire au sud"
Ne pas omettre le rôle joué par un des régiments paras SAS FFL sous le commandement du Lt/c Château-Jobert, « Conan » de son nom de guerre. Il opéra seul de Gien jusqu’à Saint-Etienne et avant tout dans la partie au sud de la Loire, avec ses squadrons de jeeps armés. Il infligea des pertes conséquentes aux Allemands, et cela sans commune mesure avec ses propres effectifs. Ce régiment SAS FFL en coordination avec Patton, fut au profit de ce dernier un redoutable « rabatteur ».
"...le tout était de la faute de nos généraux qui n'avaient pas voulu écouter de Gaulle, et des Allemands et leur volonté de dominer le monde, eux avaient lu de Gaulle, Guderian l'aurait dit. Les Anglais n'avaient pas perdu leur liberté, nous si ! La regagner était à ce prix : les bombes alliées..."
Totalement d’accord avec vous, et j’ajouterai juste une chose. Les généraux allemands d’alors emportèrent avant tout une victoire intellectuelle sur leurs homologues français, ils firent une guerre non conforme à ce que ces derniers attendaient. Nos généraux avant tout vieux dans leur tête, en étaient encore à Verdun voire pour certains à la guerre du Rif !
Rédigé par : Trekker | 31 mai 2017 à 02:24
@ Catherine JACOB | 30 mai 2017 à 21:02
« Au fait, s'agissant de Louis XIV himself, "l'Etat c'est moi" est une fake news. »
Il ne l’aurait pas dit, c’est vrai et pourtant nous l’avons tous appris à l’école. Cependant tout dans son comportement indiquait qu’il le pensait fortement et personne ne se serait permis de le contredire. Molière aurait pu mais il a préféré s’en prendre aux courtisans et Voltaire n’avait que 21 ans à la mort du roi-Soleil, trop jeune…😀
@ Claude Luçon | 30 mai 2017 à 15:37
J’ai essayé de lire le prologue de votre vie qui ressemble effectivement à un roman que vous aviez écrit pour vos enfants. Mais le texte est mal cadré et il est très difficile de le lire car il faut utiliser le curseur de bas de page qui n’est pas accessible lorsqu'on est en haut du texte et Pascale Bilger m’a dit qu‘elle ne pouvait pas le modifier.
Ceci étant j’ai réussi à en tirer malgré tout l’essentiel que je ne saurais contester puisque basé sur du vécu.
Rédigé par : Achille | 31 mai 2017 à 01:54
Si Richard Ferrand "peut rester au gouvernement" comme le dit Edouard Philippe, la lune de miel avec les Français va finir en divorce.
Ferrand doit quitter le gouvernement comme Bruno Le Roux, sinon c'est le pire des signaux qui va être adressé et la polémique d'enfler.
J'entends d'ici les quolibets qui vont fuser lors de la discussion du projet de loi de moralisation de la justice.
Là cela commencerait très mal.
Rédigé par : Giuseppe | 31 mai 2017 à 00:43
@ Trekker | 30 mai 2017 à 16:01
Vous avez raison en ce qui concerne Orléans, la ville fut démolie en deux fois, les Allemands puis les alliés, elle ne fut pas rasée comme Rouen mais il n'en restait pas grand-chose quand même. La statue de Jeanne d'Arc avait même été endommagée, un crime impardonnable pour les Orléanais.
Il n'y a pas eu de vrai combat aux abords d'Orléans, pris entre les chars de Patton fonçant à travers la Beauce au nord, la Loire au sud, et l'infanterie de Patton arrivant au pas de charge à l'ouest, il ne leur restait que l'est pour fuir, ce qu'ils ont fait dans une belle pagaille d'ailleurs.
C'est une région que Patton connaissait bien, il avait passé pas mal de temps à Saumur en 1912/13 et, francophone et francophile, il ne passait probablement pas ses week-ends à l'ombre du château, considérant le genre d'homme qu'il était. La vallée de la Loire valait déjà le déplacement.
Voir : http://hommage-general-patton.org/fr/
On peut d'ailleurs spéculer que ce n'est peut-être pas par hasard que le flanc sud de la bataille lui ait été donné.
J'ai mentionné par ailleurs que nous avons eu 350 000 civils tués durant WW2 mais qu'on parle surtout des 67 000 tués en Grande-Bretagne.
La raison, je pense, est que les Britanniques ont tous été tués par les Allemands, alors qu'une bonne partie des Français l'a été par les alliés.
Mais le tout était de la faute de nos généraux qui n'avaient pas voulu écouter de Gaulle, et des Allemands et leur volonté de dominer le monde, eux avaient lu de Gaulle, Guderian l'aurait dit.
Les Anglais n'avaient pas perdu leur liberté, nous si ! La regagner était à ce prix : les bombes alliées.
Rédigé par : Claude Luçon | 30 mai 2017 à 22:05
Notre Président nous joue un remake du film "Le guépard", dans cette affaire de conflit d’intérêts de Richard Ferrand.
Il doit expliquer à son Premier ministre ce que Tancrède explique à son oncle : « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change ».
Ce à quoi l’oncle Don Fabrizio, pessimiste et donc vieux sage sicilien, répondra : « Ensuite, ce sera différent, mais pire… »
C’est exactement ce que nous vivons dans cette nouvelle Présidence moralisatrice et vertueuse dès lors qu’elle n’est pas concernée par des affaires qui la touchent, parce qu’en même temps cette Présidence pudibonde se comporte comme les autres.
En pire, et ce n’est qu’un début !
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2017 à 21:57
@breizmabro | 30 mai 2017 à 19:14
"Le PNF n'a pas cru bon de s'auto-saisir dans l'affaire Ferrand au motif que ce n'était que de l'argent privé qui était en cause contrairement à Fillon qui a utilisé les fonds publics pour rémunérer sa femme."
En revanche, c'est bien avec de l'argent public qu'il a rémunéré son fils comme assistant parlementaire. Mais bon, François Fillon ayant expliqué, comme c'est également expliqué sur le site de l'Assemblée, que le député est le seul juge de l'organisation du travail et de la nature des tâches qu'il confie à ses assistants parlementaires dont il est le seul maître de l’opportunité du recrutement, et tâches à effectuer pour la bonne marche de l'accomplissement de sa mission de député au bénéfice de ses électeurs, je suppose que le PNF s'est estimé incompétent à éclaircir la nature des tâches confiées par le député Ferrand à son propre fils.
Lucile | 28 mai 2017 à 15:37
@ Catherine JACOB
"Vous devriez demander au fils aîné de Brigitte Macron, Sébastien Auzière, de faire ces calculs. Il est vice-président à la SOFRES."
Voulez-vous dire qu'il pourrait expliquer tout à fait clairement comment il se fait que 28% = 60 sièges etc. ?
@Achille | 28 mai 2017 à 08:42
"« L’Etat c’est moi » semble dire son regard devant le monde entier. Il y a un peu du Louis XIV chez notre nouveau président. Il ne se prend pas pour le Prince mais déjà pour le Roi.
Au fait, s'agissant de Louis XIV himself, "l'Etat c'est moi" est une fake news.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 mai 2017 à 21:02
Il commence à me plaire, ce petit Macron. Résumons les derniers épisodes :
Le chef d'Etat le plus avisé de la planète, l'immense diplomate Vladimir Poutine qui défend mieux que personne les intérêts de son pays, trouve très malin de monter une campagne de diffamation contre le favori de l'élection présidentielle. Par l'intermédiaire de ses médias de désinformation et de ses larbins français, il diffuse la rumeur selon laquelle Emmanuel Macron serait homosexuel, et désigne même son amant supposé, un ancien président de la radio-télévision d'Etat.
La "logique" de cette opération est que Macron est simplement bien disposé à l'égard de la Russie, alors que son adversaire Marine Le Pen rampe à ses pieds. Les fabuleux stratèges du Kremlin pensent qu'il est très habile de traiter de pédé le type qu'ils ont toutes les chances de retrouver en face d'eux lors des négociations internationales.
Les efforts de Moscou pour manipuler l'élection française atteignent un paroxysme à la veille du scrutin, avec la diffusion de faux documents promus à la télévision par Marine Le Pen elle-même, devant son adversaire en personne.
Ce dernier fait officieusement savoir au journaliste britannique Ben Judah, spécialiste de la Russie, que l'ingérence et les provocations du Kremlin ont changé son point de vue sur Moscou, et que s'il est élu président il sera beaucoup plus ferme à l'égard de ce pays.
Les sondages se confirment, et quelques semaines après son élection, le "pédé", le "chouchou" qui a "épousé sa maman" invite son insulteur non pas à l'Elysée mais à Versailles, tablant sur l'infinie vanité de ce dernier.
Vladimir Poutine tombe droit dans le piège. Ses larbins français s'extasient devant la décision présidentielle, qui montre (croient-ils) que la France vient à résipiscence et se soumet à la Russie.
La visite se termine, et (si vous regardez bien) Emmanuel Macron n'a pas cédé un pouce de terrain à Vladimir Poutine. La position de la France reste ce qu'elle a toujours été.
En revanche, Emmanuel Macron a, lors de la conférence de presse conjointe qui a clôturé la visite :
- Traité Poutine de menteur sous son nez. Celui-ci, en effet, a prétendu non seulement que la Russie n'avait pas commis d'ingérence dans l'élection française, mais que ce sujet n'avait pas été abordé par Macron. Macron l'a démenti en disant qu'il en avait parlé au président russe lors de son coup de fil de félicitations. Il s'est même payé le luxe de préciser que lui disait les choses une seule fois, et que maintenant il fallait avancer.
- Traité Poutine, sous son nez, de leader cherchant querelle au monde entier et indigne de prendre la succession des tsars (touchant là un point particulièrement sensible, puisque Poutine se flatte d'incarner à la fois l'héritage tsariste et l'héritage stalinien). En effet, Macron a exploité l'exposition consacrée à Pierre le Grand, à Versailles, qui a servi de cadre au voyage poutinien, pour faire savoir à son homologue que Pierre le Grand, lui, était un chef réformateur qui avait ouvert la Russie sur l'Europe.
- Traité Poutine, sous son nez, de désinformateur et de manipulateur éhonté, en remettant à sa place une "journaliste" de RT qui croyait très malin (elle aussi) d'interpeller Macron sur l'interdiction qu'il avait opposée aux représentants de RT et de Sputnik de suivre sa campagne. Sa déclaration vaut la peine d'être reproduite in extenso :
"J'ai toujours eu une relation exemplaire avec les journalistes étrangers, encore faut-il qu'ils soient journalistes. Quand des organes de presse répandent des contre-vérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'influence. Russia Today et Sputnik ont été des organes d'influence durant cette campagne qui ont à plusieurs reprises produit des contrevérités sur ma personne et ma campagne. Et donc j'ai considéré qu'ils n'avaient pas leur place, je vous le confirme, à mon quartier général."
Façon particulièrement habile de mettre Poutine à poil devant tout le monde, puisque c'est Sputnik qui a été, avec le député Les Républicains Nicolas Dhuicq, l'outil d'injection en France de la calomnie Macron = homosexuel caché.
C'est aussi, à ma connaissance, la première fois qu'un responsable politique français prononce une condamnation aussi claire de RT et de Sputnik, organes subversifs de déstabilisation des pays étrangers où ils sont implantés, et qui dépendent directement de l'administration présidentielle russe. Il était grand temps.
- Enfin, Macron a humilié une dernière fois Poutine qui se tenait juste à côté de lui, en déclarant que la France prêterait une attention toute particulière au sort des homosexuels en Tchétchénie. La Tchétchénie musulmane qui fait partie de la Russie, et où a éclaté, après la petite rumeur rigolote diffusée par Moscou sur les moeurs de Macron, un scandale international : les autorités, en plein accord avec le président tchétchène, ont procédé à des rafles d'homosexuels, enfermés dans des prisons clandestines, torturés à l'électricité et, pour certains, assassinés. Tandis que les chefs religieux menaçaient de mort les journalistes russes qui avaient osé critiquer ces exactions. Voilà qui est bien différent de la prétendue "interdiction de la propagande homosexuelle en direction des mineurs" à laquelle se limite, selon les poutino-lécheurs français, la politique de Moscou en la matière.
Cette correction publique infligée à Poutine est une façon particulièrement élégante, pour Macron, de riposter aux calomnies dont il fut l'objet (avec la complicité abjecte de certains Français), tout en engageant la politique étrangère de la nation dans une voie juste.
Même Jean-Marie Le Pen, à ma grande surprise, a eu des mots sinon élogieux, du moins dépourvus d'hostilité pour Macron, sur Radio Courtoisie (c'était certes avant la visite de Poutine, et sûrement pas pour les raisons que je viens d'évoquer). Macron sera-t-il celui qui makera la France great again ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 mai 2017 à 20:13
@ Catherine JACOB | 30 mai 2017 à 14:31
Il faut savoir que dans le premier cas c'est le PNF qui s'est AUTO-SAISI quelques heures après les publications du Canard concernant Fillon.
Alors que dans le second cas une plainte a été déposée par l’eurodéputée Sophie Montel concernant Marielle de Sarnez et les autres, dès mars dernier.
Le PNF n'a pas cru bon de s'auto-saisir dans l'affaire Ferrand au motif que ce n'était que de l'argent privé qui était en cause contrairement à Fillon qui a utilisé les fonds publics pour rémunérer sa femme.
Ceci étant, si M. Ferrand n'était pas député lorsque les Mutuelles de Bretagne (dont il était DG) sont devenues locataires de sa concubine, il n'en est pas moins vrai qu'il était Conseiller général du Finistère et qu'en conséquence le PNF aurait pu ouvrir une enquête préliminaire pour savoir s'il n'y avait pas eu un conflit d'intérêt dans cette opération en infraction avec les dispositions du code de la mutualité. Mais bon...
Si par bonheur, un jour, un adhérent des Mutuelles de Bretagne porte plainte avec constitution de partie civile contre sa mutuelle, alors le parquet de Brest sera contraint d'ouvrir une enquête.
Un/une des adhérents de la mutuelle attend peut-être qu'il soit élu pour sortir du bois, qui sait ?
A suivre... ;-)
Rédigé par : breizmabro | 30 mai 2017 à 19:14
@Trekker | 30 mai 2017 à 16:01
"Désolé de vous faire remarquer que vous vous livrez à des amalgames, et même proférez des contre-vérités. Orléans en 44 ne fut pas rasé par les bombardements US, ceux-ci se limitèrent à quelques quartiers, et ceux allemands en juin 40 avaient fait au moins autant de dégâts."
Je ne vois pas en quoi je me livre à des amalgames et encore moins à des contrevérités.
Ci-joint un document émanant des archives municipales d’Orléans et qui indique que la ville d’Orléans a été fortement affectée par les bombardements allés et ne se limitèrent pas à seulement quelques quartiers.
http://archives.orleans-metropole.fr/r/183/mai-juillet-1944-les-bombardements-allies-touchent-la-ville/
Je n’ignore pas, rassurez-vous, que ces bombardements ne sont pas le fait des seuls Américains et que les Britanniques y ont aussi pris leur part. Il n’en demeure pas moins que la population des villes citées a payé un lourd tribut pour la libération de notre pays.
Rien ne permet d’affirmer aussi péremptoirement que vous le faites que la guerre aurait duré un an de plus si des bombardements plus ciblés avaient été choisis à la place du tapis de bombes particulièrement meurtrier qui a rasé plusieurs villes de Normandie et de Bretagne notamment.
Si vous relisez les Mémoires de guerre du général de Gaulle (le tome 3) vous vous rendrez compte que la défaite allemande était annoncée dès juillet 1944 et qu’à partir de cette date les troupes allemandes ont commencé à se replier.
Rédigé par : Achille | 30 mai 2017 à 18:46
@Claude Luçon
Merci de votre témoignage, je suis très touché par votre confiance, et remercie Mme Bilger d'être une si dévouée messagère.
Vous avez l'âge de mes parents, et vos récits ressemblent aux leurs, qui nous terrorisaient tellement leur effroi imprégnait encore leur récit, peuplant ma nuit d'épargné de cauchemars et la journée d'inquiétude, tellement la guerre effacée sous les conforts des Trente Glorieuses peuplait nos inconsciences, les traumatismes tus de nos aînés, des deux grand-pères surtout, démontrant par leur silence que cette victoire célébrée grâce aux alliés était une défaite déguisée, que faire leur devoir qui pour eux signifiait obéir, fut transformé à la Libération en trahison, et en carrière brisée pour l'un des deux, notamment : il n'avait su dire non, et vit un avenir brillant d'éventuel futur ministre stoppé net quand de Gaulle refusa de le recevoir en 44 au ministère de la Guerre !
Peut-être est-ce pour cela que j'apprécie l'insolence, qui n'est pas manque de reconnaissance mais volonté d'autonomie, sûrement est-ce pour cela que j'ai compris très tôt que l'opprobre sur ceux qui ne la comprirent pas car ils n'avaient qu'obéi, est un ferment pour ceux qui, obligés à se lever du fauteuil dans lequel ils sont assis, peuvent alors le décrire, et intégrer enfin que la victoire est illusion si elle n'intègre pas l’impérieuse nécessité du pardon, et de sa réconciliation.
Rédigé par : Aliocha | 30 mai 2017 à 17:59
Quand Richard Ferrand se faisait conseiller.
https://youtu.be/y_3RLHu0ocM
Rédigé par : Giuseppe | 30 mai 2017 à 17:45
@ Trekker | 29 mai 2017 à 17:51
Pour répondre en partie aux interrogations figurant dans ce commentaire, sans doute n'est-il pas inutile d'avoir la nouvelle analyse qu'en fait Régis de Castelnau, en complément de celle dont j'avais fourni précédemment le lien.
A lire ici : http://www.vududroit.com/2017/05/ferrand-venin-de-laffaire-fillon/
Rédigé par : Robert | 30 mai 2017 à 16:49
@ Achille | 30 mai 2017 à 07:41
"Orléans c’est bien une de ces villes qui a été rasée lors des bombardements alliés de 1944, au même titre que Rouen, Le Havre, Brest, Caen et quelques autres ? (..) alors que les troupes allemandes avaient déjà plié bagage depuis longtemps..."
Désolé de vous faire remarquer que vous vous livrez à des amalgames, et même proférez des contre-vérités. Orléans en 44 ne fut pas rasé par les bombardements US, ceux-ci se limitèrent à quelques quartiers, et ceux allemands en juin 40 avaient fait au moins autant de dégâts.
Quant à celui de Rouen il eut lieu le 19 avril 44, soit plus d’un mois avant le débarquement, et cette ville avait un rôle majeur dans le dispositif de défense allemand des côtes normandes. Cette ville comptait alors des état-majors et des troupes allemandes conséquentes. Brest fut l’objet de multiples bombardements surtout britanniques, de 1942 à début septembre 44, car elle abritait une importante base de sous-marins qui était vitale pour les Allemands.
Le Havre lors de son bombardement début septembre 44, cela à la demande des Britanniques, comptait encore une garnison allemande de 12 000 hommes. Celle-ci avait refusé toutes les offres de reddition, et combattait farouchement afin de conserver le port de cette ville qui était primordial pour les alliés. Caen fut bombardé du 6 juin au 7 juillet 44 et quasi rasé, car la ville était un noeud de communication stratégique pour les Allemands. Il était vital pour les alliés que les divisons blindées allemandes ne puissent déferler sur les zones du débarquement en empruntant le passage obligé qu'était cette ville pour eux.
Le bombardement de Royan en avril 45 par les Américains, mais demandé par les Français, est quasiment le seul qui n’avait guère de justifications stratégiques et tactiques. Il relevait vu sa date d’une pure démonstration de force, une mascarade militaire sanglante : dixit le général Leclerc.
Vous ignoriez peut-être que tous ces bombardements, générateurs de nombreux morts civils et de destructions, furent menés conjointement par les Britanniques et les Américains. Cette stratégie constituant à bombarder massivement par voie aérienne, et de manière non discriminante, presque toutes les villes françaises ayant une importance stratégique pour les Allemands, fut théorisée et appliquée par les Britanniques à l’initiative du Maréchal Harris surnommé « Bomber Harris », et fut mise en application dans un premier temps en Allemagne avec les bombardements de terreur sur ses villes : initialement les Américains furent horrifiés par pareille méthode, mais se rallièrent à celles-ci au vu des pertes qu’ils subirent dans leurs six premiers mois de raids aériens.
Les bombardements massifs de villes en France ne furent que la déclinaison tactique sur notre sol de cette méthode britannique. Mais il convient de ne pas tomber dans l’anachronisme quand on juge maintenant ces bombardements, la technologie de l’époque ne permettait que très exceptionnellement de procéder à des ciblages précis : on n'était pas entré dans l’ère des missiles SCALP, Tomahawk, etc. ! En conséquence seul le « carpet bombing » était réellement efficace, certes aux prix de nombreux morts civils, mais en employant des méthodes bien plus ciblées, la guerre aurait duré au moins un an de plus. Dans cette hypothèse la machine criminogène nazie aurait continué à massacrer encore bien plus de civils.
On était donc, en 44, devant ce que les Britanniques appellent « l’alternative du diable ».
Rédigé par : Trekker | 30 mai 2017 à 16:01
@ Robert Marchenoir | 30 mai 2017 à 07:12
Merci !
J'aurais dû y penser après avoir suivi par le passé la série "Chapeau melon et bottes de cuir" où un parapluie figurait en bonne place.
@ Achille | 30 mai 2017 à 07:41
Oui, Orléans n'a pas été épargné durant l'hiver 43/44.
Les alliés voulaient détruire le centre ferroviaire des Aubrais et le pont ferroviaire sur la Loire. Les bombes n'étaient pas intelligentes à l'époque et tombaient sur la ville qui avait déjà été endommagée par les Allemands quatre ans auparavant, les alliés ont dû s'y reprendre à plusieurs fois. Je suis de famille orléanaise, j'y étais. Après les bombardements, à l'école, nos profs faisaient l'appel, il manquait souvent quelques noms après le passage des alliés, mais à l'époque on ne savait pas ce qu'était une "victime collatérale", c'était juste un autre gamin, parfois un copain de classe, mort avec ses parents.
Il faut se souvenir que durant WW2, 350 000 civils français ont été tués. On parle beaucoup des victimes civiles en Angleterre qui furent 67 000, soit plus de cinq fois moins que nous, mais on parle moins des nôtres, presque tous au nord de la Loire, sur la moitié nord du pays.
@ Aliocha | 30 mai 2017 à 07:30
Soyez convaincu que je ne pense pas que la guerre soit un solution aux problèmes du monde, Emmanuel Macron l'a fort bien dit hier à Versailles.
J'en ai connu les effets en France, puis là où personne n'en a jamais rien su, dans la zone semi-désertique de l'Ogaden en Ethiopie entre les Ethiopiens et les Shiftahs somaliens (les ancêtres des Chebabs d'aujourd'hui) en 1955, puis en Algérie.
Je crois aux négociations, mais aux négociations diplomatiques, pas aux harangues à la Villepin. C'est pourquoi j'ai été agréablement surpris par ce qu'a dit notre nouveau jeune président à Versailles et commence à le voir sous un autre angle.
J'attends qu'il joigne le geste à la parole. Patience !
Une précision : je n'avais pas besoin de lui, encore moins de Villepin pour être fier d'être français, je l'ai toujours été.
On m'avait appris cela chez moi et à l'école communale quand j'avais 8/9 ans.
@ Trekker | 30 mai 2017 à 02:51
Merci des précisions, j'appelle cela sauver les meubles.
Si vous comptez avoir le dernier mot, détrompez-vous, je suis têtu depuis plus longtemps que vous.
Rédigé par : Claude Luçon | 30 mai 2017 à 15:37
100 jours pour convaincre !
Une prise de possession au pas de charge.
Rédigé par : Jabiru | 30 mai 2017 à 14:55
"Tôt ou tard, Richard Ferrand payera une rançon."
En attendant, voici la variante du PNF qui ne juge pas opportun de poursuivre R. Ferrand, celui qui juge en revanche opportun d'ouvrir une enquête préliminaire pour « abus de confiance » sur des soupçons d'emplois fictifs visant les assistants d'eurodéputés de Marielle de Sarnez, laquelle est investie candidate La République en marche ! dans la 11e circonscription de Paris pour les élections législatives de 2017.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 mai 2017 à 14:31
Philippe Bilger, quand vous nommez Macron "le Prince", en référence à Machiavel, je pense à la ritournelle "le roi, sa femme et le p'tit prince", mais surtout au "Petit Prince" de Saint-Exupéry parce qu'il représente une des figures de l'enfant éternel, sans parents, sinon disparus, et sans postérité. Auto-enfanté, il se nourrit de lui-même, se conseille lui-même comme vous le dites, et tel une amibe, croit et se multiplie tout seul aussi.
En fait, plutôt qu'à des enfants libres, le couple Macron me fait penser à un couple d'ados éternels, elle adolescente un peu vieillie, mais toujours jeune, féminine et espiègle, lui adolescent prolongé mais précoce et jamais vraiment jeune. Un couple "transgressif" disent les journalistes à cause de leur histoire d'amour, rebelles donc, autant qu'on peut l'être en week-end dans la propriété familiale rénovée à grands frais au Touquet.
Depuis quelques années quand je vais à un mariage, j'ai l'impression d'être dans un film à succès. Tout y est, les costumes, les décors, les acteurs, les discours, les rires, les larmes, les moments d'émotion, les serments, les accolades et les clins d'œil décalés. Il arrive que le divorce suive de près, mais en attendant on a joué son rôle dans une cérémonie sans faute, bien préparée, idéalisée ; un entre-deux digne de jalonner pour toujours la saga familiale, et dont il nous reste un petit faible pour les héros du jour.
Pour l'instant j'en suis là en ce qui concerne les épousailles entre "le Prince", sa femme et les Français. Je suis comme une parente un peu lointaine présente à la noce et sceptique. J'attends la suite : de beaux enfants peut-être, ou une incompatibilité d'humeur ?
Rédigé par : Lucile | 30 mai 2017 à 14:14