Si elle ne touchait pas le fond des projets et la nature même de l'action.
On ne connaîtra le nom des ministres que le 17 mai à 15 heures. Et donc celui du garde des Sceaux. On évoque la possibilité de voir François Bayrou place Vendôme - personnellement j'en serais heureux - ou Jean-Paul Delevoye. Quel que soit le futur occupant de ce poste prestigieux, dont Jean-Jacques Urvoas, sous François Hollande, aura été le dernier et exemplaire serviteur, il est fondamental que la Justice - dans tous ses registres mais essentiellement pénal pour ce qui concerne ce billet - bénéficie de cette configuration exceptionnelle.
Celle d'un président de la République et d'un Premier ministre animés par un même souci de réforme et décidés à ouvrir d'autres chemins que ceux sempiternels et décevants de la droite et de la gauche classiques.
Cette chronique désillusion sous toutes les latitudes justifie qu'on attende beaucoup de cette alliance inédite.
D'abord que la Justice, qui n'a pas été prioritaire dans le projet du candidat Macron, devienne, au même titre que les préoccupations économiques, sociales et financières, une cause nationale maintenant que le règne de la considération et de l'action doit succéder au temps des promesses. Le président de la République, son Premier ministre, bien au-delà de la nomination d'un ministre compétent et respecté, devront mettre leur poids dans la balance républicaine pour que, enfin, l'institution judiciaire ait droit à autre chose que des hommages formels généralement contredits tant par l'indifférence ou, au contraire, la volonté d'emprise que par des budgets en progression mais encore bien trop modestes.
A l'évidence une voie existe qui, entre un Nicolas Sarkozy qui mettait trop la main à la pâte judiciaire et un François Hollande se tenant éloigné de ce dont il se méfiait, permettrait au président Macron d'appréhender la Justice de manière en même temps bienveillante et informée. Il n'est écrit nulle part que le chef de l'Etat soit tenu à une forme d'ignorance à l'égard de cette "autorité" capitale en démocratie, et d'autant moins dans une période où l'exigence de moralisation de la vie publique est plus que jamais mise en exergue.
Cette recomposition devrait favoriser, surtout, la plénitude de la Justice. La droite comme la gauche n'ont jamais su, à mon sens, élaborer une politique pénale qui ne soit pas fragmentaire, inachevée, hémiplégique. Comme si l'une et l'autre s'étaient campées sur ce qu'elles croyaient être, pour chacune, l'essentiel en abandonnant le reste à leur adversaire.
La droite tellement à l'écoute du réel qu'elle est parfois étouffée par lui, si désireuse d'efficacité, adepte d'un pragmatisme basique et d'utilité sociale, attachée à la sécurité plus qu'aux libertés, pessimiste, doutant des facultés de rédemption, sans état d'âme face à ce que la répression impose. La générosité et l'humanisme lui manquent et au fond elle ne les regrette pas.
Pour la gauche, l'abstraction des principes, les élans du coeur, la société coupable et le transgresseur forcément pitoyable, la prison qui crée le mal et non pas le mal la rendant nécessaire, un peuple à changer s'il n'est pas assez sensible à l'idéalisme et à la compréhension. Le réalisme, la lucidité et la majorité des honnêtes gens lui importent peu.
Elle s'est appropriée l'humanisme et la droite a assumé la dure relation avec les délits et les crimes.
J'entends bien que cette vision contrastée est délibérément caricaturale mais il n'empêche que notre histoire politique a démontré l'inaptitude de la droite, pour la Justice, à élaborer ce qu'on pourrait qualifier une vision synthétique qui accorderait rigueur, sévérité d'un côté et dignité, espérance de l'autre. Et l'impuissance de la gauche à se sortir de son ciel des idées et de ses fantasmes en acceptant l'intrusion du réel et le douloureux constat que tous les êtres ne sont pas bons.
Qu'on examine les politiques pénales alternatives qui n'ont jamais satisfait pleinement le citoyen, et on remarquera que droite et gauche ont laissé sur le bord de la route ce qui leur aurait semblé indigne de leur philosophie et de leurs pratiques.
La recomposition est naturellement dévolue à cette révolution faisant surgir dans l'espace républicain une Justice non plus mutilée mais pleine et entière, capable de tenir les deux bouts de la chaîne pénale. Un humanisme mais vertébré, une rigueur mais équilibrée. Entre laxisme et brutalité. Entre "ce n'est pas leur faute" et "ils sont tous irrécupérables".
Je ne peux pas passer sous silence les quatre années catastrophiques de Christiane Taubira, pire exemple d'une idéologie déconnectée et méprisante. Repoussoir à mon avis pour Jean-Jacques Urvoas hier et pour notre prochain garde des Sceaux. Savoir ce qu'il convient d'éviter, c'est déjà beaucoup !
Si l'investissement présidentiel est celui auquel j'aspire et que la Justice apparaît enfin comme une institution à la hauteur des attentes populaires parce que sublimée par le haut, nous pourrions pour une fois nous trouver dans une situation exceptionnelle où plus rien n'interdirait à la magistrature d'être fière du grand métier qu'elle exerce et de substituer à ses récriminations et doléances habituelles l'élan d'un corps enfin sûr de soi.
@ genau | 19 mai 2017 à 17:52
« Il a promis de secourir les plus faibles, ce n'est pas nouveau, mais c'est nécessairement appauvrir ceux qui ne sont pas encore faibles, et rien de mieux pour ça que les retraités qui meurent assez vite et râlent en sourdine. »
N’oubliez pas que tout actif est un futur retraité qui s’ignore et je doute que les actifs acceptent de voir leur future retraite passer à la trappe sans mot dire.
Ceci étant, peut-être serait-il opportun de booster les officines de retraite complémentaire privées. Il y a dans ma famille une personne qui n’a jamais travaillé mais dont l’époux décédé a été fort prévoyant et la voici qui touche pour elle toute seule, une 1/2 part de « retraite » plus importante que ne l’ont jamais été celles de mes deux parents réunies, ½ part, qui plus est, imposée au titre de l’ISF, alors qu’une autre personne de la même famille dont la retraite ne dépend que des cotisations des actifs de sa branche, s’est vue, malgré ses trois enfants qui comptent chacun pour deux années, dans l’obligation de solliciter de pouvoir continuer à travailler un certain nombre d’heures par semaine en parallèle avec une retraite qui sera prise à 65 ans révolus, car elle n’a pas pu racheter ses années d’études vu que c’était soit le meilleur pour ses enfants, soit le rachat de ses années d’études !!
Voilà, je pense donc que, d’une façon générale, les gens sont mal informés et n’investissent pas leur épargne au bon endroit.
Je pense aussi que le rachat des années d’études n’est pas toujours très juste lorsqu’il faut choisir entre sa retraite et ses enfants, vu que le choix d’une maman est vite fait !
Ceci dit, c’est vrai que certains retraités décèdent assez vite. Par ex. le grand manitou de la japonologie qui a sévi des années Mitterrand dont il était le conseiller à ses soixante ans est, heureusement en un sens, décédé dans sa soixantième année, ce qui fait que ses cotisations sont restées propriété des caisses.
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 mai 2017 à 15:28
Tout acte politique est mis en scène, avec plus ou moins d'habileté. M.Macron applique cette façon de faire parce qu'il n'y en a pas d'autre disponible, dans un pays réputé démocratique.
Il a promis de secourir les plus faibles, ce n'est pas nouveau, mais c'est nécessairement appauvrir ceux qui ne sont pas encore faibles, et rien de mieux pour ça que les retraités qui meurent assez vite et râlent en sourdine.
C'est une première étape ; s'il la franchit, restera à remonter le niveau général d'activité pour que le profit soit général et non pas compensé. Depuis longtemps, nous n'avons plus de voiture de luxe, notre couverture sociale baisse, c'est un signe également frappant. Trop souvent, on a affirmé que les riches ne faisaient pas profiter la collectivité, mais alors, il ne fallait pas privatiser et continuer la nationalisation comme ce grand voyou élégant de Mitterrand qui n'en était pas à un reniement près, mais c'est normal, c'est la politique.
Les andouilles dans mon genre vont au contact sans être commandés et reçoivent des baffes officielles. C'est la vie.
Rédigé par : genau | 19 mai 2017 à 17:52
@ Exilé | 19 mai 2017 à 09:17
«...Pour le reste, j'avoue avoir beaucoup de mal à suivre votre logique.
En quoi le fait que madame Goulard soit mariée à un Breton et bien vue des milieux financiers impliquerait nécessairement qu'elle serait digne de confiance pour occuper un des postes ministériels les plus sensibles ?»
Goulard est un nom de famille dérivé de « goule », sobriquet désignant un goulu ou un gourmand. Or, les arts de la table au carrefour des métiers de bouche ne représentent-ils pas une excellence bien française ?
Ceci étant, par une attraction probable du latin gula, « gosier », et de ses dérivés « goulu », « goulûment », on a également "« La Goule » avec le sens de l’Ogresse, surnom de la comtesse Élisabeth Báthory (Báthory Erzsébet 1560//1614 dont la légende a fait l'une des plus célèbres meurtrières de l’histoire hongroise et slovaque, encore évoquée sous le sobriquet de « dame sanglante de Csejte ou Čachtice», du nom du château près de Trenčín (dans la Hongrie royale, aujourd’hui une partie de la Slovaquie), où elle vécut la plus grande partie de sa vie. Après la mort de son mari, elle et quatre complices supposés sont accusés de torture et du meurtre de filles et de jeunes femmes, dont le nombre reste incertain."
Bref, une Gilles de Laval, sire de Rais, compagnon de Jeanne d'Arc l’évidence…, Maréchal de France (1404-1440), au féminin.
La famille Báthory compte un certain nombre de Gouverneurs, Voïvodes et Princes de Transylvanie. Or, qu’évoque aussi la Transylvanie, sinon avec le roman de Bram Stoker, sinon le Comte Dracula : Vampire rusé, dissimulant sa véritable nature, et vivant dans un château de Transylvanie avant d’acquérir une propriété londonienne.
Bref, sur la base d’une problématique lacanienne du nom propre, quel meilleur nom n’est-il pas pour une ministre non pas de la Défense, on se défend lorsqu’on est attaqué, les Japonais par ex. ne se sont vus autorisé que des forces d’autodéfense par ex., mais ministre des Armées lesquelles, ma foi, ne sont pas que de Défense… !
Ci-dessous, motif apotropaïque du cinquième des neuf « Fils du Dragon », le 饕餮 (chinois archaïque:thau thet, « Le Glouton »)
Ding, 鼎 (Chaudron) China, Shang-Dynastie, 1500-1050 v.Chr.
Un ministre des Armées dont le nom peut fonctionner comme motif apotropaïque, quelle meilleure dissuasion et surtout moins coûteuse et moins risquée que cette dissuasion nucléaire dont le fameux bouton a fait l'objet de tous les fantasmes médiatiques à chaque fois qu'il a été question de l'Elysée, ces derniers temps.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 mai 2017 à 13:56
Bon, maintenant comme l'a dit Azouz Begag c'est la victoire des citoyens qui veulent la moralisation à tout prix après un £i$$ongate désastreux.
Je serai satisfait quand le pognon cher à Nanard rentrera dans les caisses de l'Etat, là on pourra dire qu'un grand pas a été fait.
François le Palois devrait faire fort, pour une démocratie lessivée de méchantes affaires et enfin bien repassée.
Rédigé par : Giuseppe | 19 mai 2017 à 10:52
@Catherine Jacob
Quel crédit peut-on faire aux propos de votre Jacques Myard (...)
Ce n'est pas mon Jacques Myard, qui est par ailleurs un homme politique respectable, crédible et compétent, un des rares chez LR.
Et c'est quelqu'un qui n'est pas un afficionado de cette mouvance invertébrée qui vous le dit.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Myard
Pour le reste, j'avoue avoir beaucoup de mal à suivre votre logique.
En quoi le fait que madame Goulard soit mariée à un Breton et bien vue des milieux financiers impliquerait nécessairement qu'elle serait digne de confiance pour occuper un des postes ministériels les plus sensibles ?
Nous avons déjà connu le cas Hernu.
Devons-nous risquer de jouer avec le feu, en ignorant le principe de précaution, sous le prétexte de ne pas rompre le charme trompeur d'un début de quinquennat clinquant ?
Rédigé par : Exilé | 19 mai 2017 à 09:17
Il faut sauver le soldat GG !
"Marchenoir espérait P. Bilger, et c'est finalement Laura Flessel. Sale temps pour les stadiers et autres supporters du PSG..."
Rédigé par : Garry Gaspary | 18 mai 2017 à 09:06
.......................
"Je me demande si Garry Gaspary n'est pas un bamboula."
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 mai 2017 à 19:42
.........................
GG mollit ; j'aurais rajouté : "Sale temps pour les stadiers et autres supporters du PSG... gros beaufs christianisés".
L'enquête avance : GG serait-il un bamboula, d'après Marchenoir ? Je n'y crois pas car il n'aime ni les stadiers ni les supporters du PSG, en majorité tous des bamboulas ; donc GG est raciste, il n'aime pas les bamboulas ; attention cher GG, ça tombe sous le coup de la loi ; peut-être bien que parmi tous ces bamboulas, y en aurait qui seraient homos donc GG serait aussi homophobe ? Attention GG ça tombe aussi sous le coup de la loi, surtout cette semaine placée sous le signe de "la lutte contre l'homophobie" LOL, de "la journée de la jupe" RE-LOL et des week-end Gay Pride, re re LOL !
Allez GG venez vite nous rejoindre au FN, pas de bamboulas, que des blancs de souche, hétéros chrétiens racistes homophobes fascistes beaufs Dupont la joie
Kss kss ! Nonosse ?
Rédigé par : sylvain | 19 mai 2017 à 08:50
@ Robert
Le Brexit est passé par là, et les peuples continentaux exigent réparation, notamment en France après 2005, et l'intégration européenne doit effectivement se décliner en résistance aux pressions ultra-libérales mondiales.
C'est le moment, et souhaitons au nouveau président de s'émanciper des caricatures qui encore le limitent, pour réguler, et ce n'est possible qu'au niveau européen pour des raisons de masse critique, la monture financière ultra-libérale, vue non comme ennemie, mais comme ce qu'elle est, un outil fantastique dans la mesure où elle est encadrée par la loi, et garantissant les droits fondamentaux.
S'il réussit cela, il a l'occasion de réunir une opinion européenne de citoyens éclairés fonctionnant en conscience et non par réflexe, qui entraînera les peuples mondiaux vers un avenir régulé par les droits de l'homme, la démocratie et la protection sociale, avenir qu'il n'est pas besoin d'envisager radieux, mais simplement viable, et en concordance avec les intérêts particuliers des nations, car garantissant leur survie.
Rédigé par : Aliocha | 19 mai 2017 à 08:50
@Popol | 18 mai 2017 à 22:15
Vous avez raison, j'avoue que chaque fois que je vois NKM qui a fait Polytechnique je l'imagine parée de plumes de paon. D'où mon erreur.
Rédigé par : Savonarole | 19 mai 2017 à 08:30
@hameau dans les nuages
Je viens de consulter votre lien. Nous voilà donc rassurés, F. Bayrou est garde des Sceaux. La négociation avec le Président devait valoir son pesant de fictif...
C'est bien les médias qui, suite à l'affaire F. Fillon, nous apprenaient que c'était du "courant presque légal" ? Dont acte pour le nouveau garde des Sceaux !
Rédigé par : calamity jane | 19 mai 2017 à 07:56
François Bayrou ministre d’Etat, ministre de la Justice, désigné pour s’occuper de la moralisation de la vie publique, mis en examen pour diffamation, ça fait un peu désordre, non ?
Il n'est pas prévu de démission en cas de mise en examen d'un ministre ?
Rédigé par : Achille | 19 mai 2017 à 07:50
@ Michelle D-LEROY | 18 mai 2017 à 19:47
"Sylvie Goulard a été nommée ministre des Armées et non de la Défense comme vous le remarquerez(…)Notre nouveau Président a une idée derrière la tête, celle de faire accepter par l'U.E. une défense commune. Cela réduit d'office notre ministère qui ne gérera, comme son nom l'indique, que les armées."
Totalement d’accord avec vous sur ce propos.
"Ceci dit c'est bien le but d'une véritable Union, celle d'avoir une défense commune : une véritable force face au monde."
Désolé mais cela relève de la rêverie car quasiment tous les autres membres de l’U.E. n’en veulent pas du tout. Ils veulent rester sous la tutelle de l’OTAN, et même l’idée d’un pilier européen de celle-ci - proposé X fois par la France - a au mieux été écoutée poliment.
Une exemple concret de cette rêverie : une seule brigade d’infanterie franco-allemande fut créée vers 1993-94, et cela à une époque où nos relations avec l’Allemagne étaient à leur zénith. Lors de cette création Mitterrand nourrissait l’illusion que progressivement elle se transformerait en armée franco-allemande, et cette dernière à terme agrégerait d’autres pays de l’U.E. et deviendrait un pilier européen autonome au sein de l’OTAN. Mais cette brigade restera toujours la seule, elle fut seulement unifiée au niveau de son état-major, et jamais engagée sur des théâtres d’opérations extérieures. A la fin des années 2000 elle fut fort discrètement dissoute dans l’indifférence générale, officiellement suite à la réduction drastique de notre armée de terre sous le quinquennat Sarkozy.
Après cet échec patent, expliquez-moi comment construire une armée européenne qui ne soit pas la simple addition des armées nationales - ayant chacune leurs spécificités et objectifs propres - de chaque pays de l’U.E. ? Certes techniquement c’est possible, mais en l’absence de volonté politique forte de créer une défense commune cela restera une chimère. Cela d’autant plus que les USA sont et ont toujours été farouchement hostiles à tout ce qui serait un pilier européen plus ou moins autonome au sein de l’OTAN.
Mais tout ceci, au moins les trois quarts de nos politiques invétérés otaniens et européistes (version actuelle U.E.) se refusent à le voir. Macron Président, à supposer qu’il croie à cette chimère de défense européenne et qui sait à une armée du même nom, ne tardera pas à déchanter comme tous ses prédécesseurs. Au mieux, comme eux, il conclura des alliances fort limitées et ponctuelles avec quelques pays de l’U.E.
Rédigé par : Trekker | 19 mai 2017 à 02:24
@ Savonarole
Attention le casoar comme la galette sont les attributs des cyrards les X n'ont pas de plumes !!
Rédigé par : Popol | 18 mai 2017 à 22:15
@ Exilé
On explique au peuple retraité ébahi que la suppression de la taxe d'habitation lui permettra de ne rien perdre et même de gagner.....
Ce monsieur Pisani-Ferry était nominé pour Bercy.
Après les législatives, lorsque Le Maire sera viré c'est lui qui risque de prendre sa place.
Rédigé par : Popol | 18 mai 2017 à 22:10
Notre Légionnaire n'est pas un enfant de chœur, il a bien joué, il fait monter la loi de moralisation de la vie politique, il ne fallait pas être devin non plus pour que notre Centurion nomme un ministre des Armées, chapeau l'artiste ! Bayrou on l'aime ou pas mais il fera le job pour lequel il a été pris et c'est cela qui l'intéresse, le reste est littérature et confettis, EM connaît la valeur de l'argent parce qu'il sait comment on le gagne, ainsi que la valeur de la parole qui peut vous faire gagner.
Il va rétablir le discours d'Etat, celui qui pèse et rassure, gaspillé par son prédécesseur trop normal et ses secrets d'alcôve, rien de plus naturel en somme.
Et dire qu'il en était certain pour penser qu'il était l'héritier d'un capitaine de pédalo.
Ils n'avaient rien vu venir ces journalistes, il continue en invitant et désignant les journalistes dignes de l'accompagner, non pas par censure mais pour donner aux mots l'airain dont ils manquaient.
Ce que ne devrait pas dire un Président, Macron ne le dira pas, assez de ces scooters et de blagounettes, il est le miroir brisé d'un président déchu par lui-même.
Rédigé par : Giuseppe | 18 mai 2017 à 21:17
@Jean-Dominique Reffait
"F. Bayrou a un objectif, sa loi sur la moralisation de la vie politique. Ce ne sera pas un mince chantier, notamment au moment où il faudra faire voter cette loi par un parlement toujours rétif à se discipliner lui-même. Au-delà, si l'on se reporte au programme du MoDem, il défend une indépendance réelle et garantie de la justice tout en maintenant un équilibre entre la sanction et la prévention, notamment pour les peines de substitution concernant les primo-délinquants. A ce titre, je ne le vois pas revenir sur l'abrogation des peines-plancher ni sur la contrainte pénale."
Pour la moralisation de la vie politique, avec un Premier ministre s'étant déjà opposé aux lois sur la transparence de la vie politique, les rapprochant de Vichy, ça va être compliqué.
Pour le reste, c'est quand même génial de faire de son cheval de bataille l'indépendance de la Justice quand :
- tous les deux mois, un fait divers indique qu'un magistrat était peut-être un peu trop indépendant puisqu'une de ses décisions le rend comptable indirectement d'atteintes à l'intégrité ou la vie d'une ou plusieurs personnes (Karim Cheurfi, ça vous parle ?).
- le nouveau ministre de l'Intérieur a pris publiquement position sur "l'affaire Théo" en faveur dudit Théo, interférant donc sur le processus judiciaire qui ne semble pas s'orienter de manière aussi nette en faveur dudit Théo (pourquoi ne parle t-on pas de l'affaire François, quand il s'agit de Fillon ?).
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 18 mai 2017 à 20:18
@Exilé | 18 mai 2017 à 15:30
Quel crédit peut-on faire aux propos de votre Jacques Myard qui rend des visites personnelles à Bachar el-Assad et n'a pas réuni ses 500 signatures ? Quel sens a pu donner Sylvie Goulard, Marseillaise née Grassi ayant épousé un Breton conseiller d'Etat à de tels propos et dans quel contexte ont-ils été prononcés par une personnalité sélectionnée par le journal Financial News dans son palmarès des 100 femmes les plus influentes dans le domaine de la finance (Europe, Moyen-Orient, Afrique) en 2015 et 2016 ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 18 mai 2017 à 20:11
Comme Ph.Bilger, je regretterai J.J.Urvoas.
Il faisait un excellent travail en professionnel, c'est-à-dire sans me déranger, sans m'interpeller, sans déclaration d'intentions.
Pas comme la nouvelle ministre de la Culture, qui vient de faire une déclaration d'intention inutile, prématurée et aléatoire, ou comme la nouvelle ministre des Sports, qui vient d'envoyer un message subliminal en visitant un foyer d'homosexuels. Elle fixe déjà les priorités.
Je n'aime pas les gens qui interpellent, parce qu'après ils donnent des conseils, puis insultent.
Pour l'instant, à ma connaissance, F.Bayrou n'a pas fait de déclaration. C'est plutôt un bon signe.
Rédigé par : anne-marie marson | 18 mai 2017 à 20:06
@ Jean-Dominique Reffait | 18 mai 2017 à 16:24
Là je pense ne pas être hors sujet. Alors qu'on nous à saoulé avec les emplois fictifs des familles Fillon et Le Pen, d'autres ont été cachés sous la table malgré les preuves apportées par la personne concernée.
https://medium.com/@nicolasgregoire/pas-avant-le-deuxi%C3%A8me-tour-593526d58a2a
Depuis il se terre chez lui craignant sans doute les foudres d'une justice impartiale et indépendante.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 mai 2017 à 19:51
@ Exilé
Pourquoi voudriez-vous que nos ministres se sentent Français ? c'est d'un passéisme et d'une ringardise, non aujourd'hui il faut se sentir Européen pour le moins et citoyen du monde, le must.
Sylvie Goulard a été nommée ministre des Armées et non de la Défense comme vous le remarquerez. Dans cette subtilité, qui pourrait passer inaperçue, il est clair que notre nouveau Président a une idée derrière la tête... celle de faire accepter par l'U.E., une défense commune. Cela réduit d'office notre ministère qui ne gérera, comme son nom l'indique, que les armées.
Une super DRH des troupes en quelque sorte.
Ceci dit c'est bien le but d'une véritable Union, celle d'avoir une défense commune : une véritable force face au monde et en particulier face à l'islamisme. En cela, je suis au moins d'accord.
@ Guiseppe
En effet, J.L. Borloo n'a pas été nommé dans ce gouvernement. Il avait accepté de venir comme invité d'honneur aux Fêtes Johanniques à Orléans le 14 mai, jour de l'investiture. Entre-temps, il s'est décommandé et notre journal local s'en moque gentiment. Pressentant qu'il allait être appelé pour un ministère, peut-être même le Premier d'entre eux, il a préféré se raviser et rester à Paris... pour rien.
En fait il a eu tort, car si j'en juge par Emmanuel Macron, venu l'an dernier à Orléans, où son ascension avait commencé là, Sainte Jeanne d'Arc lui a porté chance pour la suite...
Sauf que des espoirs sont encore permis, ce gouvernement pourrait être un peu modifié après les législatives, selon les résultats. Les perdants n'auront pas la chance de rester, ce qui me semble parfaitement injuste pour eux, puisque nombre de ministres ne se présentent nulle part.
Pour l'instant tout semble parfait, semble seulement, car déjà j'ai lu que F.Bayrou agace beaucoup Emmanuel Macron, en ce sens qu'il se conduit comme si le Président lui devait son élection. Emmanuel Macron est tout sauf naïf, malgré son âge et que, si j'ai tout compris il a imposé des directeurs de cabinets très proches de lui dans la plupart des ministères... ce qui n'est, paraît-il, pas au goût de tous.
Wait and see.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 mai 2017 à 19:47
Cher Philippe,
Nous aimerions comprendre s'il est possible de militer pour la "sixième" République comme l'a fait Bayrou et prétendre défendre les institutions actuelles ?
Nous prétendons qu'il est moral de critiquer sévèrement une institution, même s'il s'agit de celle de la justice pour l'améliorer et que c'est le devoir de tout citoyen de tendre vers ce but.
Nous prétendons également que la moralisation de la vie politique n'est pas prioritaire.
S'il existait une cohérence dans l'action de Bayrou, il se serait emparé de la possibilité de travailler sur les projets des architectes et des fonctionnaires qui ont travaillé avec Nicolas Sarkozy pour la mise en oeuvre de places de prison répondant au demande de la dignité de l'humain et aux exigences de la Commission européenne. Il se serait employé dans un premier temps à travailler un texte sur la dépolitisation de la fonction de juge, la neutralité étant exigée des enseignants, il devrait en être de même pour la fonction juridique.
Quand Urvoas se vante d'avoir fait le constat d'un manque de moyens, nous oserons dire qu'il n'est pas le seul à l'avoir observé.
Il est possible de rêver et d'imaginer qu'une révolution numérique va accompagner le passage de Bayrou à la justice pour que les procédures soient plus rapides, mais ce n'est absolument pas ce type de postulant qui peut accomplir cette rénovation.
La conduite des mœurs est un processus qui se développe à l'intérieur de chaque être humain, qui vit un processus de maturation.
Par exemple lorsqu'un bébé de moins d'un an pleure lorsqu'un autre bébé pleure, ce n'est pas par empathie, mais pour amener sa mère à détourner l'attention de l'autre bébé.
Lorsque l'on demande à un enfant de huit ans s'il est plus grave de dire que l'on a vu un chien gros comme une vache ou que l'on a eu une mauvaise note alors que c'est inexact, l'enfant de huit ans prétend que que c'est plus mensonger de dire que l'on a vu une vache plus grosse qu'un chien parce que cela est plus invraisemblable.
Il n'existe en fait que très peu d'individus d'âge adulte qui parviennent à la conscience collective ou d'intérêt général et ce n'est absolument pas une loi qui permettra aux individus politiques ou non d'accéder à une conscience morale. Ce sera un temps de perdu, une loi de plus. Il existe des lois qui sont supposées s'appliquer à chacun et devenir politique ce n'est pas devenir un Saint. Et bien au contraire, devenir politique, c'est savoir rester humain avec ses qualités, ses défauts, ses compétences et ses faiblesses.
Un maire a été sanctionné pour avoir giflé un adolescent et ce ne fut pas le cas de Monsieur Bayrou. Il n'est même pas question de pas vu pas pris puisque cette réaction a été rendue publique par les médias. A trop se vouloir parfait et lisse, il en advient une terrible déshumanisation, une terrible coupure entre l'idéal et ce pourquoi l'humain peut tendre.
C'est pourquoi les modèles de vertu ont perdu la position qu'ils occupèrent pendant des siècles. C'est pourquoi la leçon de morale s'est effacée des programmes scolaires dans les années soixante-huit. C'est pourquoi il faut plus de débat à l'école, avec les institutions qui se sont rendues chroniques au sens de rétrécies, c'est pourquoi aucune loi ne peut construire l'immense travail que les liens sociaux sont supposés tisser. Cette exigence de tous de regarder l'autre comme soi-même.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 18 mai 2017 à 19:10
L'ère Macron est peut-être fraîche et pimpante, mais il y une chose qui ne change jamais :
Gouvernement : des secteurs dans l'incertitude après la disparition de leur portefeuille
Cet esclavage volontaire des Français me surprendra toujours : comment des gens, des grandes personnes, des professionnels chevronnés peuvent-ils se plaindre de ne pas avoir leur "ministère de tutelle" ? (C'est l'expression traditionnellement employée par ces chiens déçus de ne pas retrouver leur laisse.)
Il me semble que la réaction saine, normale, soit au contraire : enfin libres !
En France, soit vous avez une once de responsabilité, un poil d'envergure sociale -- et alors vous avez un "ministère de tutelle" ; ou bien vous êtes Monsieur Tout-le-monde, et vous êtes, au minimum, un "assujetti" (à la Sécurité sociale). Les hommes libres, on les cherche.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 mai 2017 à 18:53
@ Jean-Dominique Reffait | 18 mai 2017 à 16:24
"Mais qu'est-ce que c'est saoulant ces commentaires hors sujet ! Si le sujet du billet ne vous intéresse pas, bon sang, passez la main ! "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire sur le blog de Bilger aujourd'hui ?" Ben rien, si tu n'as rien à dire quant au sujet proposé."
Trois remarques :
La principale :
1. Si Philippe Bilger les publie c'est qu'il ne les considère pas hors sujet, c'est son blog, pas le nôtre !
En vertu de :
"Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés."
Puis :
2. Dans ce monde moderne, il y a les "collatéraux", les plus connus étant les victimes collatérales des bombes de el-Assad, considérez donc, et tolérez, qu'il y ait des sujets collatéraux à celui de Philippe.
Enfin :
3. Si ces textes vous saoulent, ne les lisez pas, ou lisez-les avec un grand verre d'eau à la main pour minimiser l'ivresse.
Rédigé par : Claude Luçon | 18 mai 2017 à 18:41
@ Achille | 18 mai 2017 à 08:08
"Le résultat des élections législatives sera le juge de paix. Nous saurons alors si EM a gagné son pari audacieux"
De vous à moi, Achille, le pari audacieux serait donc de mettre des ministres régaliens qui sont plus âgés que sa femme ? Wouououah ! ;)
Mettre Gérard Collomb, 69 ans, à la tête du GIGN, ça fait un peu peur, d'autant qu'il pleure AVANT que les gendarmes lancent les gaz lacrymos.
"Quand un gendarme rit
Dans la gendarmerie
Tous les gendarmes rient
Dans la gendarmerie" [...]
En même temps il paraît qu'il a créé une police MUNICIPALE à Lyon. Ouf, nous sommes sauvés.
Curieusement... "j'ai comme un doute" :-D
Rédigé par : breizmabro | 18 mai 2017 à 18:12
@Jean-Dominique Reffait
Mais qu'est-ce que c'est saoulant ces commentaires hors sujet ! Si le sujet du billet ne vous intéresse pas, bon sang, passez la main !
Hors-sujet ou bien gênants car trop pertinents ?
Devons-nous continuer de tartiner sur Bayrou au kilomètre alors que deux lignes suffisent à enterrer le personnage ?
Est-il hors sujet d'évoquer le profil aussi anormal qu'inquiétant de Sylvie Goulard par rapport au poste qui lui est attribué ?
Pouvons-nous par exemple évoquer celui de M.Collomb -qui pose problème sous un angle strictement républicain- ou bien faut-il vous demander la permission ?
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2017 à 18:09
Hulot paraît un choix habile. Il partira dès qu'il aura compris qu'il compte pour du beurre.
Sylvie Goulard, très grande connaisseuse des affaires européennes, est mise à la Défense par raccroc. Elle n'y connaît goutte, mais c'est bon pour la parité.
Bayrou à la Justice était annoncé. C'est un moindre mal. On pouvait craindre pire comme maroquin pour cet homme-là. Quand il a fait savoir qu'il ne se présenterait pas à la présidentielle, nous avons vu, dans un reportage, toute l'équipe de Macron pousser des cris de joie. Mais si Bayrou lui a fait gagner quelques points et la présidentielle, que représentait le MoDem au Parlement ? Rien, et ce n'est pas une exagération. Zéro député. Il a donc fait payer très cher sa très comique "offre d'alliance". Copé, qui a fait un score ridicule à la primaire de la droite, homme que je continue à estimer, a eu ce mot récemment au sujet de Bayrou :
"Il sera pour Macron comme le sparadrap du capitaine Haddock". Eh oui ! Quel pot de colle ! Quelle sangsue ! Je croise les doigts pour que le nombre de députés MoDem soit le plus petit possible. Au nom de la morale, que ce politique prétend défendre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 mai 2017 à 17:55
@ Lucile | 18 mai 2017 à 13:18
"L'euthanasie est en route"
Là vous y allez fort ! Tout au plus assistons-nous à un retour de la cuisine (politique) à l'étouffée.
Un concept bien connu des "chefs en toque", mais qui se doit d'être bien maîtrisé, afin d'éviter les dégâts, en cas de surchauffe en particulier.
Et il y a désormais plusieurs urgences à traiter simultanément :
Politique monétaire ; Services publics ; Dette ; Social. Emploi ; Chômage ; Climat : attention, ça chauffe !
Un exemple parmi d'autres avec les Pure Players :
http://electronlibre.info/44916-2/
Mais ça va changer, de source sûre.
Rédigé par : fugace | 18 mai 2017 à 17:50
C'est agaçant.
Tout nouveau, tout beau.
À peine nommé, Edouard Philippe est paré de tous les talents ; pas un haut fait de l'histoire du siècle dont il ne soit responsable.
Ainsi, tout le monde écrit qu'il a co-fondé l'UMP.
Au point où on en est, dans quelques jours on applaudira son jeu grandiose dans le film Les Orgueilleux, malgré la chaleur du Mexique !
À propos de la naissance de l'UMP, j'ai fait une recherche historique en France, peu convaincante.
Cela m'a conduit à aller fouiller les archives de la CIA, dont j'ai pu traduire l'essentiel grâce à un bon vieux Harrap's.
Les Américains ont recherché la vérité par les anagrammes.
Qui a fondé l'UMP ?
Who has built UMP ?
....has built UMP ?..............................yes ! >>> Paul Bismuth !
Rédigé par : Yves | 18 mai 2017 à 17:42
@Mary Preud´homme
Le mieux concernant Le Maire est j'espère à venir : sa défaite aux législatives et son éviction du gouvernement,
on parlera alors de justice des urnes, de quoi revenir sur le sujet du billet.
Un traître roulé dans la farine, quelle joie. Merci Macron de vous atteler à cette tâche.
Rédigé par : stephane | 18 mai 2017 à 17:40
J'ai l'impression qu'il ne servira pas à grand-chose d'écrire beaucoup sur ce gouvernement, dès lors que le Premier ministre a déclaré, encore ce matin sur France Inter, que les ministres qui se présentent aux législatives et ne seront pas élus quitteront le gouvernement. Il paraîtrait qu'il s'agit là d'une règle républicaine !
De fait, rien n'impose constitutionnellement que les ministres soient des élus ni même qu'il démissionnent en cas de non élection. De deux choses l'une : ou bien les ministres sont choisis sur leurs seules options politiques exprimées par leur élection aux fonctions de député ; ou bien ils sont choisis et nommés pour leur compétence à tenir le poste qui leur est confié. En ce dernier cas, la logique partisane doit céder le pas à la compétence technique !
Donc l'on continue à se moquer du citoyen avec de tels arguments spécieux.
Sur le fond, je rejoindrai volontiers l'analyse qu'en a faite J-P Chevènement :
"La répartition des portefeuilles au sein du gouvernement d’Édouard Philippe qui fait une place très substantielle à des ministres issus de la droite et du centre, illustre la profondeur de la recomposition politique qu’a voulue Emmanuel Macron.
Une ère se clôt : cette recomposition met un terme à trente ans d’hypocrisies et de faux-semblants. Le système fondé sur « l’alternance du pareil et du même » a turbulé.
Le paradoxe de la situation tient à ce que le gouvernement d’Édouard Philippe concentre, à gauche et à droite, la quintessence des élites formées à la Doxa maastrichtienne au moment où, justement, le système que symbolisait Maastricht est arrivé à son épuisement. En effet, les problèmes qui ont mis la construction européenne en crise demeurent : déficit démocratique, Brexit, fragilité de la monnaie unique, chômage de masse dans les pays de l’Europe du Sud, insuffisance de la croissance dans la zone euro, réfugiés et migrants, enlisement en Ukraine, etc.
Les héritiers de dogmes européistes ou atlantistes obsolètes vont devoir s’en dégager, car tel est le prix de la réussite. Ils doivent ensemble s’affranchir des tabous d’une vision du monde dépassée pour ouvrir, comme l’a dit le Premier ministre, « une voie difficile et risquée », celle de la réussite, pour eux-mêmes mais aussi, et avant tout, pour la France".
Or la "religion européiste et ultralibérale" est celle choisie par le président de la République pour gouverner la France ces cinq prochaines années.
Nous observerons donc si la poursuite de l'intégration à l'UE et à la mondialisation se fera à marche forcée ou si, en fonction de conséquences négatives que l'on peut supposer, d'autres considérations viendront tempérer cet objectif.
Cela nous ne le saurons qu'après les élections législatives. Donc patience toujours !
Rédigé par : Robert | 18 mai 2017 à 17:33
@Michelle D-LEROY
Merci pour votre attention.
Lisez ce bouquin (6,70 euros) vous serez effarée par les révélations sur le fonctionnement de certaines Ambassades au sein desquelles sont pratiquées des malversations manifestes et du nombre de fonctionnaires payés alors qu'ils n'ont aucune affectation. D'après l'auteur, une vaste opération de transparence s'impose. A l'heure du changement de Présidence pourquoi ne pas imposer à tout ce beau monde les procédures qui viennent d'être initiées à tous ceux qui ont postulé pour rentrer au gouvernement.
Rédigé par : Jabiru | 18 mai 2017 à 17:27
@Achille
Un gouvernement issu du front républicain (Wikipédia)
Vous faites appel à une pirouette car vous savez très bien que ces expressions de circonstance « front républicain » et « gouvernement républicain » ne reposent sur aucune base juridique précise et qu'elles sont employées à des fins de basse politique, pour réduire au silence une grande partie de la population française, exclue et discriminée, au pays de « l'égalité » (à géométrie variable).
Quant à votre argumentation du message précédent prétextant que le FN serait en phase de recomposition pour prétendre qu'aucune personnalité de cette mouvance ne pourrait participer à ce fameux « gouvernement d'union nationale républicain », elle ne tient pas debout car tous les partis politiques sont actuellement touchés par cette vague, à commencer par la fausse droite.
Et puis, il existe des personnalités qui n'appartiennent pas au FN mais qui sont en phase avec certaines de ses visions en matière de sécurité et de défense par exemple, qui sont issues de la société civile ou militaire, qui pourraient très bien occuper des postes de responsabilité.
Je ne représente en rien ici la position du FN, je voulais juste pointer la manière selon laquelle vous avez considéré comme normal l'exclusion de cette hypothèse, ce qui est anormal sous un angle « républicain ».
Reconnaissez qu'un gouvernement d'union nationale - « républicain » ou non - qui exclut d'office une partie de la population française, cela fait quand même un peu désordre...
En 1914, au nom de l'« union sacrée », on ne demandait pas aux soldats qui servaient de chair à canon s'ils étaient « républicains » ou pas.
Il est toutefois vrai que dans plusieurs cas, c'étaient les régiments composés de populations qui étaient suspectées de ne pas assez « républicaines » qui étaient sacrifiés en premier.
Mais ceci est une autre histoire...
Quant à « l'euro », que vient-il faire ici ? Devons-nous adorer ce nouveau veau d'or ?
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2017 à 17:02
Festival de C...
Et les gagnants sont :
Le SM mur des cons et la continullité de leur politicaille gauchiste en faveur et ferveur des délinquants.
Les assoçs gauchistes SOS Racisme, SOS islamophobie, SOS homophobie, polices de la pensée des Sopo, Bergé et son LGBT érigé en dogme de la seule et bonne conduite sexuelle et la marchandisation des ventres des pays sous-développés vers nos pays sous-développettes, ainsi que nos braves et très chers imams salafistes câlinés par ces pouvoirs lèche-babouches.
Le draporipeau arc-en-ciel flottera sur le minaret de l'Elysée et les chameaux remplaceront les chevaux de la garde ripoublicaine.
Allahlouïa !
Rédigé par : sylvain | 18 mai 2017 à 16:52
Emmanuel Macron a repris une excellente proposition de Sarkozy lors des primaires de la droite et passée inaperçue, à savoir qu'il convoquerait les 25 directeurs de la fonction publique pour les faire passer sous l'Arc de triomphe sorti des urnes, soit la volonté du peuple souverain et afin de mettre un terme à une oligarchie qui empêche tout changement. Éducation nationale, Bercy, collectivités territoriales, et j'en passe.
Il s'agit de les faire passer à la toise, à poil et la boule à zéro, comme au premier jour de notre incorporation, souvenez-vous, on n'était pas fiers, une main devant, une main derrière.
Ceci pour en terminer avec ces cadors, casoars de Polytechnique, ENA, qui freinent tout en France.
Ces "Gracques" sortis de nulle part, anonymes, qui ont des tribunes dans Le Monde, ces Terra Nova et autres ATTAC, ou DAL (Droit au Logement) qui avaient leurs ronds de serviette chez Yves Calvi pendant tout le quinquennat de Sarkozy et aujourd'hui disparus.
Aujourd'hui, Macron rebaptise l'idée de Sarkozy en "spoil system", on donne un nom américain pour faire djeun's et le paquet est emballé, les médias embrayent aussitôt, bien évidemment.
Notre jeune Président semble avoir bien compris les dangers d'une franc-maçonnerie de l'immobilisme.
Rédigé par : Savonarole | 18 mai 2017 à 16:49
Mais qu'est-ce que c'est saoulant ces commentaires hors sujet ! Si le sujet du billet ne vous intéresse pas, bon sang, passez la main ! "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire sur le blog de Bilger aujourd'hui ?" Ben rien, si tu n'as rien à dire quant au sujet proposé.
F. Bayrou a un objectif, sa loi sur la moralisation de la vie politique. Ce ne sera pas un mince chantier, notamment au moment où il faudra faire voter cette loi par un parlement toujours rétif à se discipliner lui-même.
Au-delà, si l'on se reporte au programme du MoDem, il défend une indépendance réelle et garantie de la justice tout en maintenant un équilibre entre la sanction et la prévention, notamment pour les peines de substitution concernant les primo-délinquants. A ce titre, je ne le vois pas revenir sur l'abrogation des peines-plancher ni sur la contrainte pénale.
Comme vous l'avez observé, E. Macron ne semble pas passionné par cette question et a d'autres priorités. F. Bayrou aura donc vraisemblablement les mains libres, d'autant plus qu'agissant de concert avec G. Collomb, il ne se heurtera pas à un chef de guerre...
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 mai 2017 à 16:24
Après le stade des transferts s'ensuit celui de l'éloignement, NVB prend ses distances avec le mouvement de BH, futée, elle attend des jours meilleurs et sans doute de voir une recomposition PS plus large plus bourgeoise.
Grande période de solitude pour tous ceux qui sont restés au PS, elle brigue un mandat à Villeurbanne sans doute sans grand péril, quoique... Mais elle a le temps de voir. Mais bon, il faut lui concéder une certaine fidélité qui est une denrée rare par les temps qui courent.
La petite souris du gouvernement cherche un fromage à ronger, la suite va être plus dure, comme on la comprend, elle était bien au chaud dans son ministère. C'est la loi du genre, d'autant que les nouveaux locataires sont de plus en plus nombreux et eux aussi veulent leur part, une grosse part.
FH l'Indescriptible est parti, SR croyait en son éolienne qui ne brille plus de mille feux, pourtant elle avait pris le vent d'un meeting d'Emmanuel, l'ingrat ! Elle y croyait dur comme fer, elle qui brasse en permanence de l'air. Des dettes dans le Poitou, un véhicule automobile électrique mort-né qui fonctionnait lui aussi comme un char à voile, rien qu'avec du vent, comme elle en quelque sorte.
Elle aussi a coûté une fortune aux contribuables, des portiques comme des arbres aux branches mortes alors qu'ils auraient dû avoir de beaux fruits. Les électeurs ont sanctionné, tout cela court très vite sur la toile, ils sont désormais exigeants, EM a compris avant tous que ces politique étaient finies.
Les citoyens étaient las d'attendre, FF n'a pas fait un pli, aux oubliettes désormais et SR à la trappe sans remords par REM ; les Borloo, Royal, et autres y croyaient, Macron ne l'a pas fait, et de cela les électeurs vont lui en savoir gré aux prochaines législatives.
Rédigé par : Giuseppe | 18 mai 2017 à 15:32
Sylvie Goulard, ministre de la Défense dans le dernier gouvernement, avoue : « Je ne me sens pas française » (!).
http://www.minurne.org/?p=10854
Je rappelle que les péquins qui peuvent être amenés à travailler pour la Défense doivent, à des fins d'habilitation, remplir des formulaires longs comme le bras mentionnant l'état civil et la nationalité de toute leur parentèle, que leurs relations sont susceptibles d'être étudiées à la loupe ainsi que leurs mœurs réelles ou supposées de même que leurs orientations politiques...
Et une personne qui avoue « ne pas se sentir française » est nommée à ce poste plus que sensible !
Au fait, et si ces gens-là cessaient de se moquer du monde, pour changer un peu, hummh ?
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2017 à 15:30
@Popol
Le jupitérien ne supporte pas qu'il puisse exister des retraités aisés, ils doivent rendre gorge, ce sont des rentiers.
En fait, il se contente de répéter ce que ses conseillers - dont M. Pisani-Ferry - lui ont soufflé dans le creux de l'oreille.
Mais il faut savoir que tous les retraités - dont une grande partie sont des défavorisés proches du seuil de pauvreté - sont visés.
Une forme d'euthanasie fiscale les attend.
http://www.boursorama.com/actualites/emmanuel-macron-demande-aux-seniors-de-faire-un-effort-selon-l-economiste-jean-pisani-ferry-a4adf45d8eb1bb06ea4b35b9ef4f992b#comments
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2017 à 13:35
J'ai du mal à m'exciter sur ce nouveau gouvernement qui n'a pas pour objectif de gouverner, car rien ne se fera avant les législatives, sinon une ou deux mesures populaires et soft, avant que nous soyons bombardés par la révolution en marche ; elle débutera sur les chapeaux de roue immédiatement après les législatives et la nomination d'une nouvelle équipe.
Les noms actuels sont destinés à rassurer le centre et le centre droit, et à détourner les électeurs de la volonté de faire survivre les partis traditionnels. L'euthanasie est en route. On aime ou on n'aime pas, personnellement je déteste cette fin du politique programmée et menée tambour battant. En attendant ça a l'air facile, et efficace.
Rédigé par : Lucile | 18 mai 2017 à 13:18
@ Exilé | 18 mai 2017 à 11:50
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous expliquer en quoi consiste un « gouvernement d’union nationale républicain ».
Un gouvernement issu du front républicain (voir définition ci-jointe)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_r%C3%A9publicain_(Ve_R%C3%A9publique)
Je ne peux pas mieux dire !
Rédigé par : Achille | 18 mai 2017 à 13:01
"Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire."
"Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves."
(Marc 2-21/22)
___________
Seule bonne nouvelle : Bruno Le Maire éjecté de LR.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 mai 2017 à 12:57
@ caroff | 18 mai 2017 à 09:33
Surtout que Nicolas Hulot va avoir un fervent supporter en la personne de Marchenoir. Lui aussi veut remettre à l'honneur les chevaux pour les travaux des champs mais pas que, pour labourer la mer aussi.
Avec 200 chevaux et des roulettes cela devrait le faire :
https://pbs.twimg.com/media/Bytb4gbIQAAJmJD.jpg:large
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 mai 2017 à 12:25
@ Jabiru
J.Y. Le Drian est un homme discret et efficace, du moins l'a-t-il prouvé au ministère de la Défense, où on peut supposer qu'il avait un rôle semi-diplomatique, du moins avec les Européens et les pays où nous sommes en opérations.
Ce sera un bon ministre des Affaires étrangères s'il n'est pas trop sectaire dans un sens comme dans l'autre avec des interlocuteurs polémiques mais incontournables (Trump, Assad, Poutine, Erdogan...) sans compter que l'Iran pourrait élire à nouveau un Président plus radical que Rohani, et donc moins ouvert. Un poste clé dans un monde instable et dangereux, avec en plus des interlocuteurs qui jouent double jeu en permanence. Cet homme d'expérience et intelligent est indiscutablement au bon poste.
Ensuite, que du dépoussiérage soit utile dans l'organisation des ambassades et consulats, je n'en doute pas. Quant aux économies, c'est encore autre chose. Je ne parle pas des ambassades de haut vol, USA, Européennes et autres vitrines de notre diplomatie, je parle aussi de pays importants mais de seconds rôles où les budgets n'arrêtent pas d'être rétrécis. Rétrécis à tel point que la clim n'est plus réparée, que les travaux indispensables sont laissés en attente, où les diplomates sont obligés de payer de leur poche la boisson qu'ils offrent à leurs invités, qu'ils doivent faire appel à des entreprises françaises installées dans le pays pour payer les frais de modestes festivités du 14 Juillet, etc.
Sans vouloir un faste appartenant au passé, il y a un minimum à garder pour qu'un pays puisse garder tout son rayonnement culturel et commercial. Un pays qui compte.
M. Le Drian aura du travail.
Et les autres aussi.
Dans le domaine fiscal, par exemple, lorsque les Français réveillés de leur béate admiration, les Français moyens surtout, verront leur pouvoir d'achat diminuer du fait de l'augmentation de la CSG, du maintien de leur taxe d'habitation, de la stabilité ou de l'augmentation de leur impôt sur le revenu et que des taxes nouvelles pour compenser la taxe d'habitation de beaucoup supprimée, je crains qu'ils ne trouvent la pilule amère.
De ce point de vue, rien de nouveau depuis quarante ans de système où celui qui travaille ou a travaillé paye pour ceux qui se laissent vivre.
Du nouveau en parole, du vieux en actes, je crains que le bon vieux système ne perdure sous les yeux dépités de beaucoup.
Ce matin, pour faire plaisir aux soutiens, on annonce une prise en charge de la PMA pour les lesbiennes. Un priorité en effet mais au moins je commence à avoir une petite idée du pourquoi je paierai ma nouvelle CSG.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 mai 2017 à 12:04
@Achille
...un gouvernement d’union nationale républicain.
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous expliquer en quoi consiste un « gouvernement d’union nationale républicain ».
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2017 à 11:50
@ Tipaza et Exilé
Solidarité, solidarité, vers la fin des classes moyennes et surtout acharnement sur les retraités.
Le jupitérien ne supporte pas qu'il puisse exister des retraités aisés, ils doivent rendre gorge, ce sont des rentiers.
On continue la dialectique socialiste de désigner des coupables, les rendre solidaires pour leur bien !! et celui des défavorisés.
Par contre on ne se pose pas la question : pourquoi existe-t-il des défavorisés ?
Rédigé par : Popol | 18 mai 2017 à 11:45
Il paraît que Monsieur Macron, c'est du neuf. A la justice, c'est tout sauf neuf. Cela ressemble furieusement à une once de ce mépris que déplore Monsieur Bilger : que faire de cet allié encombrant et bon à pas grand-chose, de cet éternel loser ? A la justice ! Il n'y fera pas trop de dégâts, c'est déjà fait. Et puis, s'il est battu aux législatives, on en sera débarrassé. Une ou deux larmes de crocodile et à Pau... Calcul politicien ? Pas Monsieur Macron, tout de même.
Rédigé par : Solon | 18 mai 2017 à 11:35
Bien sûr, il y a l'affichage officiel des membres du gouvernement... mais ce qui est encore plus instructif, c'est l'affichage officieux des directeurs de cabinet. J'ai compris qu'il y avait eu un petit bras de fer entre le Président et son Premier ministre, qui a réussi à imposer son camarade de promotion, Benoît Ribadeau-Dumas, qui vient de l'industrie : ça me convient parfaitement. J'imagine que les directeurs de cabinet ont été choisis pour être compatibles avec les conseillers correspondants à l'Elysée, peut-être même avant les ministres : il y a manifestement un "grand architecte" à la manoeuvre, ce qui n'était probablement pas le cas au début du quinquennat de François Hollande. La bonne question est de savoir la marge de manoeuvre laissées aux deux LR affectés à Bercy. Bruno Bézard et ses patrons chinois doivent être déjà au courant !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 18 mai 2017 à 11:29
Lors de la campagne des législatives, Manuel Valls va avoir face à lui des personnalités toutes plus originales les unes que les autres :
Pensez donc :
- L’humoriste qui ne fait pas rire tout le monde, Dieudonné Mbala Mbala
- Le chanteur Francis Lalanne (suppléant de Jacques Borie du mouvement « 100% » tendance écologiste) dont sa chanson évoquant le triste sort des migrants semble avoir bien amusé les internautes
- Et aussi, paraît-il, Nolan, le jeune breton qui lui a filé une claque lors de son déplacement en Bretagne.
On comprend mieux maintenant pourquoi le parti REM a renoncé à opposer à l’ancien Premier ministre un de ses candidats.
Avec trois adversaires de ce niveau, inutile d’en rajouter ! 😀
Rédigé par : Achille | 18 mai 2017 à 11:15
@Tipaza
À moins que la répétition de la notion de solidarité ne présuppose celle d’augmentation d’impôts et de CSG, puisque toute augmentation d’impôts et autres taxes se fait toujours au nom de la solidarité, dernier avatar de l’égalité.
Excellente remarque, d'intérêt général.
Effectivement, le terme solidarité est un de ces mots piégés que des hommes politiques aux intentions pas très claires emploient à tout propos pour nous faire avaler des pilules amères voire pour nous faire passer des coups tordus pour des avancées humanistes.
Chose étrange, ce sont toujours les mêmes qui sont sommés de faire preuve de solidarité sous la contrainte - alors qu'elle ne devrait normalement relever que d'un acte charitable volontaire - et ce sont toujours les mêmes qui en profitent, sans aucune réciprocité de leur part.
Car la solidarité au sens premier repose aussi sur la réciprocité, eh oui, qui a reçu se doit au moins moralement de donner dans la mesure de ses moyens quand l'occasion s'en présente et sous une forme qui lui est accessible.
D'autre part, la solidarité se comprend généralement dans un groupe uni par des liens naturels, qu'ils soient familiaux, culturels, professionnels etc.
Au nom de quoi peut-on nous obliger à nous rendre solidaires de façon univoque envers des gens qui nous sont étrangers, au sens propre et au sens large et dont nous savons très bien qu'ils ne lèveraient pas le petit doigt si nous-mêmes avions besoin d'aide ?
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2017 à 10:56
@ Tipaza
Je vous rejoins totalement sur le sujet Bayrou.
A l'Education nationale il s'est couché devant les syndicats. A la Justice ce sera le Syndicat de la magistrature qui le mènera par le bout du nez.
A mon avis il sautera dès que la loi sur la moralisation de la vie publique sera adoptée.
Rédigé par : Popol | 18 mai 2017 à 10:46
@ Exilé | 18 mai 2017 à 09:31
L’autre ? Je suppose que vous voulez parler du FN. Même s’il représente un pourcentage non négligeable des opinions de la population, il n’est absolument pas miscible dans un gouvernement d’union nationale républicain.
Le fait de vouloir remplacer l’euro par le franc et quitter l’Union européenne est fortement contesté par une grande majorité des Français. Par ailleurs le FN est fragilisé par des mouvements contraires à l’intérieur même de sa direction.
Florian Philippot menace de quitter le FN si celui-ci renonce à quitter la zone euro, Marion Maréchal-Le Pen prend un congé sabbatique, soi-disant pour s’occuper de sa famille. Quant au patriarche, il envisage de présenter un candidat contre sa propre fille aux élections législatives.
Bref, le FN est en train de devenir une véritable pétaudière et n’a plus rien à envier au PS qui est en train de se liquéfier.
Rédigé par : Achille | 18 mai 2017 à 10:44