Les frissons du sportif en chambre. Je n'en suis pas fier mais c'est comme ça.
Coincé devant la télévision, j'ai admiré ou souffert.
L'extraordinaire première demi-finale remportée par un inusable Wawrinka contre un inlassable Murray.
L'écrasante victoire de Nadal contre Dominic Thiem dont on attendait trop.
L'énorme bévue d'Hugo LLoris, mon sportif préféré, qui a fait perdre l'équipe de France contre celle de Suède et la classe avec laquelle le capitaine a su assumer publiquement sa responsabilité. Tout n'est pas perdu pour la France dans son groupe !
La fabuleuse irruption de la jeune Lettonne Jelena Ostapenko dans l'espace des très grandes alors qu'au deuxième set de la finale dames, menée trois à zéro, on la voyait déjà battue. Elle fera des malheurs par la suite.
Alors que dimanche le premier tour des élections législatives constituera probablement pour LREM la première étape d'un succès prévu considérable, loin de la politique je me concentrais sur ce qui durant plusieurs heures m'apparaissait comme des enjeux capitaux. Qui allait gagner, qui allait perdre ?
Soudain le climat a changé, la nostalgie m'a envahi, les crimes sont revenus à la surface. Je lisais un article sur "Trois squelettes et le fantôme d'Emile Louis" (Le Parisien). Le présent sportif a été remplacé par un passé douloureux et tragique.
J'ai été avocat général dans les deux procès d'Emile Louis dans l'affaire dite des disparues de l'Yonne. Le premier s'est déroulé à Auxerre et le second, en appel, à Paris. J'avais demandé à être également le ministère public dans celui-ci.
Condamné à perpétuité, Emile Louis l'a été à nouveau à Paris au mois de juin 2006.
Emile Louis est mort au mois d'octobre 2013 et je ne manquerai pas de décence. Mais une salacité et le vice qui ne l'avaient jamais quitté sur le plan de ses comportements sexuels ont culminé, au cours de quelques mois, dans une terrifiante série au cours de laquelle sept jeunes filles handicapées ont été assassinées par sa malfaisance et ses instincts pervers.
Seuls deux squelettes avaient été retrouvés, matérialité qui avait permis à l'accusation d'étayer et de développer son argumentation admise comme décisive.
Trois squelettes viennent à leur tour d'être découverts à Gurgy, sur les bords de l'Yonne. Emile Louis avait longtemps vécu à Seignelay, non loin de Gurgy.
Il s'agirait de jeunes corps adultes. Leurs ossements vont être expertisés mais les résultats ne seront connus que dans plusieurs semaines.
Sont-ce les ossements de jeunes filles tuées par Emile Louis ou s'agit-il, autre hypothèse, d'une sépulture médiévale ?
Je me souviens, quand enfin justice a été rendue et que les familles des victimes avaient terminé leur chemin de croix judiciaire, de mon allégresse profonde, intime, professionnelle face à cette issue de répression nécessaire et d'humanité pour les vivants meurtris.
Si ces ossements doivent être rapportés aux crimes d'Emile Louis, une joie vite dissipée par une pensée amère et sombre.
Il manquera encore deux victimes pour que la mémoire du malheur soit rassasiée.
Qui sait, un jour, sur les bords de l'Yonne ?
@ calamity jane
"Qui se sent morveux se mouche".
Vous insinuez quoi ?
Rédigé par : Noblejoué | 16 juin 2017 à 16:33
@Valerie | 15 juin 2017 à 21:13
"On y apprend que la région du Morvan avait une forte tradition d'accueillir ceux qu'ils appelaient "les Petits-Paris" : à savoir par exemple l’écrivain Jean Genet, qui y a passé ses premières années."
On dit cependant que c'est lors de son séjour à La Paternelle ou colonie pénitentiaire agricole de Mettray que la liturgie de domination/soumission, la hiérarchie masculine et virile et la féodalité brutale qui en découlent pour lui, se seraient cristallisées.
"Les nourrices morvandelles avaient jadis une excellente réputation"
J'ai cherché à corriger 'morvandelle' dont le logiciel ne voulait pas, mais il ne proposait en remplacement que 'mortadelle"...
Bref, on trouve sur votre premier site :
"Réputées pour leur santé et la qualité de leur lait, les femmes morvandelles apportaient leurs services, soit chez elles dans le Morvan en accueillant des enfants placés par l'Assistance Publique, soit à domicile dans de riches familles à Paris. À la fin du 19ème siècle, les nourrices morvandelles représentaient plus de la moitié des nourrices de Paris."
Et sur votre site suivant :
"Bien que ces orphelins soient accueillis dans des familles, leur mortalité n'en reste pas moins élevée. En 1867, le docteur Monot, maire de Montsauche, écrit dans son ouvrage 'De l'industrie des nourrices et de la mortalité des petits enfants' qu'un tiers des Petits-Paris meurent entre huit jours et trois mois après leur arrivée."
Il y a une 'Rue du Petit-Paris' à Metz où l'ancienneté de la cité jadis très florissante fait qu'il s'y trouve tout un certain nombre de noms dont le sens nous échappe aujourd'hui. Par ex. 'En Fournirue' pour la 'rue des Orfèvres' vu que ces derniers utilisaient des fours pour fondre les métaux, ou encore 'Rue d'Enfer' pour la rue du bas de la colline Sainte-Croix, vu que 'en bas' = inférieur' du latin inferior transformé en 'Enfer'. Et l'Enfer n'est-il pas en effet le royaume des dieux infernaux, ceux d'en bas donc. Et en dernier ex. la 'rue Taison', rue de nos jours piétonne, très commerçante et bordée d'immeubles XVe - XVIe. Cette rue doit son nom dit-on à cette légende qui veut lors de sa descente de la colline Sainte-Croix, pour aller terrasser l’effroyable Graoully qui hantait les arènes de la Ville, l’évêque Saint-Clément n'aurait cessé de réclamer le silence en répétant inlassablement : Taisons-nous, il ne faut pas réveiller le monstre, taisons-nous, taisons-nous ! Ou encore de ce que quand ce dragon qui comme tous les dragons avait l’ouïe fine, survolait la ville à la recherche de proies, les habitants rasaient les murs dès qu'ils apercevaient son ombre au sol, en se disant 'Chut ! Taisons-nous'.
Mais il semble qu'il n'y ait pas d'histoires en relation avec la rue du Petit-Paris, en tout cas, je ne la connais pas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 juin 2017 à 09:07
@Noblejoué
"...votre attaque contre Catherine JACOB"
Trouvez-moi un seul commentaire signé de mon pseudo qui serait une attaque. Nous discuterons ensuite.
Vous n'êtes pas Catherine JACOB. Elle a répondu et sait mieux que vous à qui elle a affaire et cela depuis des années.
"Qui se sent morveux se mouche".
Rédigé par : calamity jane | 16 juin 2017 à 07:29
Pour ceux qui souhaiteraient en apprendre plus long sur "la vie et l'oeuvre" de ce triste sire, j'ai parcouru ce site :
http://www.greffiernoir.com/emile-louis-le-gendarme-jambert-l-yonne-et-ses-mysteres
On y apprend que la region du Morvan avait une forte tradition d'accueillir ceux qu'ils appelaient "les Petits-Paris" : a savoir par exemple l'ecrivain Jean Genet, qui y a passe ses premieres annees.
http://www.patrimoinedumorvan.org/spirale-du-temps/le-xixeme-siecle/les-petits-paris
Les nourrices morvandelles avaient jadis une excellente reputation :
http://archives.cg58.fr/?id=181_254
Desolee de tous ces liens mais le sujet des "Enfants assistes" d'autrefois (epoque annees 60/70 incluses) m'interesse.
Sur ce, je continue de parcourir le blog et l'actualite vosgienne m'interpelle et me redonne un peu l'espoir que les responsables d'actes odieux soient nommes.
Tout comme le Sieur Trekker, j'ai la nausee de savoir que cette malheureuse victime de Loire-Atlantique a ete SI RAPIDEMENT le sujet d'un livre. Ce cote "charognard" me revulse... Y avait-il urgence a "commettre" une telle "oeuvre" ?!?! Evidemment cette jeune fille etant issue d'un milieu defavorise, on se doute bien que la famille manquait de ressources pour "bloquer" un tel projet. Beurk !! On n'ose imaginer les reactions justifiees de la famille de cette jeune fille tuee au Chambon-sur-Lignon si un tel roman (meme bien ecrit) avait ete "produit". Re-beurk !! Meme jusque dans la mort l'egalite des droits est un vain mot.
P.S. @ Dame Catherine : Non, mais c'est quoi "ce delire" (comme disent les jeunes) de mettre la photo d'un enfant (meme si devenu adulte aujourd'hui) sur un site public... Vous prenez trop de risques, vous vous mettez en danger... et les votres egalement !! Le monde est souvent laid !! Et il faut faire "avec"...
Bon, ca va quand meme mieux en le disant :)
Rédigé par : Valerie | 15 juin 2017 à 21:13
@ calamity jane
Les gens font bien ce qu'ils veulent, je ne suis pas du genre à interdire grand-chose.
Il n'en est pas moins vrai que bien des gens sont et seront toujours victimes d'avoir eu certains parents. Mais bon, je comprends que la voie étroite entre interdit et satisfaction béate de tout ce qui arrive ne soit pas facile.
Par contre, votre attaque contre Catherine JACOB me choque. Entre un nouveau commentateur remettant en cause ses commentaires érudits, un problème de Word et vous, on peut dire qu'elle est dans une bonne série !
Rédigé par : Noblejoué | 15 juin 2017 à 17:16
@Véronique Raffeneau | 15 juin 2017 à 06:25
"Je choisis l'historien-écrivain"
Je le choisirai aussi, s'il s'agit de tenir à distance émotion et impudeur.
Un psychanalyste est compétent pour mettre à jour un réseau de névroses, il n'est en rien désigné pour savoir ce qu'on a le droit d'écrire au regard de la sensibilité d'une soeur déjà assez éprouvée.
Son domaine est le passé, pas le futur.
Personne n'est spécialement qualifié pour anticiper le rôle libérateur voire exorcisant que cette tâche peut avoir, ni ses éventuels dégâts psychologiques.
Sont là bien entendu de nombreux aspects relevant d'une étude sociologique. Le plus terrible est la candeur avec laquelle la société traite certains cas. Et en général les Jablonka n'aident pas à la clarification de ce simple point.
Je crains de lire sur nombre de ses pages ce dont les rares lues m'ont conforté, cette idéologie inconsciemment adversaire de ses propres principes.
Cet appel à une prise de conscience qui sur les points cruciaux est largement somnambulique.
Rédigé par : depassage | 15 juin 2017 à 15:41
@Véronique Raffeneau
Je confesse n'avoir lu qu'une diagonale du livre, mais qui m'a déjà assez agacé. Comme l'avaient fait les tiédeurs de ses propos audibles sur France Culture
https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir/le-fait-divers-un-revelateur-depoque
que je vais réécouter avant de lire de manière plus conséquente cet ouvrage ce week-end.
Je reviendrai argumenter en début de semaine.
Rédigé par : depassage | 15 juin 2017 à 14:48
Au fait, précision à toute fin utile.
J'ai acheté le journal tantôt et j'ai lu que le plus jeune frère de Monique Villemin, née Jacob, avait été interpellé avec son épouse Jacqueline dans la commune vosgienne d'Aumontzey, située à l'orée de la haute vallée de la Vologne, l'article étant intitulé : "Stupeur des habitants à Aumontzey, l'interpellation du couple Jacob a sonné comme un coup de tonnerre."
Les Jacob de ma famille ne sont pas des Vosgiens mais des Mosellans et des Luxembourgeois. Rien à voir ni de près ni de loin. Ma mère est spinalienne de naissance et sa famille vient des versants tantôt alsacien, tantôt vosgien des cols des Vosges (les montagnes, pas le département). Aucun lien, ni de près, ni de loin non plus.
De toute façon, le patronyme Jacob est assez répandu. Simone Veil, elle aussi était née Jacob, bien que d'une autre communauté.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 juin 2017 à 14:45
@ calamity jane | 15 juin 2017 à 07:22
« Je comprends votre désir de nous faire partager votre descendance collatérale et je suppose que chacun vous a donné l'autorisation de le mettre en vue ! »
Non, mais ils ont sur leurs comptes Instagram ou que sais-je des clichés bien moins sages que celui-là. Ceci dit leur lien avec moi n’y est pas. Donc ce serait peut-être ça le problème plus que le droit à l’image « Âaahgr. On veut rien avoir à faire avec la vieille sorcière !! »
En fait, vu l’approche de la fête des pères, c’est plutôt une sorte d’hommage à mon père, dont ils n’ont pas hérité du look en tout cas, et à ses œuvres, et je ne pense pas qu’ils s’en formalisent.
Pour que l’hommage soit complet, voici l’intéressé en compagnie de mon fils.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 juin 2017 à 09:29
@Noblejoué
"Il serait souhaitable que certains ne se reproduisent pas".
Cette phrase, je l'ai entendue à l'âge de vingt ans devant un couple de jeunes handicapés s'occupant de la gérance d'une petite alimentation et dont la jeune femme attendait un enfant.
Mon indignation n'a pas bougé d'un iota !
Et comme elle s'était exprimée à ce moment-là, je vous laisse la responsabilité de vos souhaits !
Ces personnes ont eu des enfants en parfaite santé physique et mentale et elles ne sont pas devenues des monstres à responsabilité criminelle quelle que soit la facette humaine où elle s'exprime, étant entendu que l'Histoire en est copieusement remplie.
La littérature enfantine (petite enfance même) véhicule parfois des thèmes dangereux. Et certaines familles aisées estiment pouvoir s'affranchir d'explications lorsque l'enfant pose des questions.
Si l'enfant sait lire c'est qu'il est curieux et a besoin de réponses précises dans l'immédiateté (pour continuer sa lecture). La suite il ira la chercher lui-même.
@ Catherine JACOB
Je comprends votre désir de nous faire partager votre descendance collatérale et je suppose que chacun vous a donné l'autorisation de le mettre en vue !
Rédigé par : calamity jane | 15 juin 2017 à 07:22
@ Trekker
"Comment parler de distance maîtrisée avec son sujet, seul un psychanalyste le pourrait et non un historien qui n’a en ce domaine au mieux qu’un vernis de connaissance."
Je ne dispose pas du temps nécessaire pour vous répondre comme je le souhaiterais.
En quelques mots, donc.
A choisir entre l'historien et le psychanalyste, je choisis l'historien-écrivain.
A mes yeux, l'exigence, la tension propre à l'écriture d’un récit de cette nature doublées, amorties par une méthode d'historien est le chemin le plus sûr d'une mise à distance maîtrisée.
Dans ce récit, l'auteur a contacté et rencontré les protagonistes avec délicatesse, pudeur et modestie.
Ces hommes et ces femmes : enquêteurs, magistrats, avocat, proches et infiniment proche comme Jessica sont approchés comme des figures autonomes et libres. Les premiers ont côtoyé le malheur absolu ; Jessica le traverse à vie.
Je comprends votre prévention à l'encontre de ce projet littéraire, je l'ai moi-même partagée avant de lire ce livre. Pourtant, ce récit est en tout point exemplaire.
@ depassage
"Il y a surtout ce malaise de savoir d'"où écrit cet homme" - une gauche largement bien-pensante - donc d'être de ceux qui ne veulent jamais diaboliser un assassin..."
Comme pour Trekker, le temps me manque pour vous répondre comme je le souhaiterais.
Ivan Jablonka ne diabolise rien, ni personne. Son récit permet de comprendre l'enchevêtrement de circonstances qui a abouti à cette tragédie.
Quant à Nicolas Sarkozy, profondément bouleversé par ce crime - l'auteur le lui reconnaît - il est établi que son investissement présidentiel dans cette affaire s'est soldé par une grave erreur politique.
Ce constat n'enlève rien à l'homme sincèrement bouleversé. Il n'empêche que là le parti pris présidentiel a été désastreux.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 15 juin 2017 à 06:25
@ Robert
J'espère que cette affaire criminelle ne pollue ni votre paysage ni vos souvenirs d'enfance !
Rédigé par : Noblejoué | 14 juin 2017 à 22:36
Un petit souvenir : j'ai passé quelques mois fin 1975-début 1976 dans un petit logement que j'avais loué près de la scierie de Gurgy et mes enfants étaient heureux d'aller sur les bords du canal avec leur mère. Calme et bucolique... Mais Émile Louis n'y avait pas encore exercé ses talents criminels !
Ceci étant, aujourd'hui les chaînes de télé nous apprennent que l'affaire Grégory est à nouveau relancée. Mais là nous sommes dans les Vosges et non plus dans l'Yonne !
Rédigé par : Robert | 14 juin 2017 à 21:15
@Noblejoué | 14 juin 2017 à 17:39
"Je pense que votre fils a bien de la chance, au contraire."
Je ne sais pas s'il serait de votre avis. Peut-être aujourd'hui mais plus jeune, il en appelait à la Justice immanente des décisions qui ne lui plaisaient pas.
Ci-dessous, vu que j'en parle souvent, peut-être trop souvent et que comme l'Arlésienne on ne les voit jamais, les cinq cousins, autrement dit les cinq petit-fils de mon père sur l'un des derniers clichés pris par ce dernier avant sa mort.
Le petit pot de carottes est au centre, l'agrégé de lettres est sur sa droite et le jeune papa sur sa gauche.
C'est pas un cliché numérique mais bon, ils se ressemblent bien.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 juin 2017 à 20:56
A propos d'affaire horrible, ça bouge dans le dossier Grégory Villemin 32 ans après les faits ai-je été surprise d'entendre aux news radiophoniques de ce jour, 33 ans en fait indique le Figaro Ici où l'on peut lire:
"C'est un rebondissement inattendu. Trente-trois ans après l'assassinat du petit Grégory Villemin en Lorraine, cinq membres de la famille Villemin étaient interrogés ce mercredi par les enquêteurs, dont trois sous le régime de la garde à vue, dans le cadre de l'affaire Grégory, a indiqué une source proche du dossier."
Que va-t-on finir par apprendre ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 juin 2017 à 20:26
@ Lucile
D'autres souvenirs, d'autres souvenirs du même genre !
Rédigé par : Noblejoué | 14 juin 2017 à 18:39
@ Catherine JACOB
"Je ne prétends pas être un modèle d'éducation et mon fils vous dirait probablement que j'ai fait ce que je pensais être le mieux, mais était-ce le mieux ?! Ah les enfants !"
Je pense que votre fils a bien de la chance, au contraire.
A l'inverse, d'autres semblent considérer les enfants comme des animaux de compagnie, même sur des blogs qui se veulent éclairés, genre qu'il leur suffit d'avoir à manger et peut-être de l'amour et que cela suffit. Que devenir quand on n'a peut-être pas d'amour, en tout cas pas d'argent, pas de culture et des parents assurément irresponsables ?
Je m'intéresse moins à l'éducation des enfants par l'Education nationale que bien des gens, considérant qu'avoir de mauvais parents est un obstacle en général insurmontable et que bien des personnes feraient mieux de ne pas se reproduire. Non qu'on le leur interdise, je suis pour la liberté, mais j'en appelle à la responsabilité. Enfin, en appeler à la responsabilité des j'ai droit à un enfant ou aux monothéistes ordinaires concernant la liberté, la paix et autres choses semblables, c'est un défi.
Pourtant, plus on a de pouvoir, plus on a de responsabilités. Or à présent, des moyens de contraception efficaces existent, il serait souhaitable que certains ne se reproduisent pas. Impopularité garantie. Mais qu'importe ? Condamner des enfants à aucun avenir avec comme lot de consolation, j'imagine vu le blog, de dire que c'est à cause de la société comme ailleurs on se consolera en supposant que les derniers seront les premiers au ciel, me dégoûte au plus haut point.
Alors quel oasis que de vous lire sur l'éducation de vos enfants dans la médiocrité voire le désastre général !
D'ailleurs vous lire est toujours intéressant, et je confesse que je craignais que vous partiez à cause de quelqu'un qui ferait plutôt de la publicité pour Wikipédia à coup d'accusations exagérées et d'agression envers tout le monde.
Rédigé par : Noblejoué | 14 juin 2017 à 17:39
@Véronique Raffeneau | 13 juin 2017 à 20:26
Il y a surtout ce malaise de savoir d'"où écrit cet homme" - une gauche largement bien-pensante - donc d'être de ceux qui ne veulent jamais diaboliser un assassin - je l'avais entendu sur France Culture, tout en nuances de terne, refusant surtout le terme de "monstre" décrivant pourtant bien le coupable - et qui voudrait culpabiliser bien davantage un Sarkozy ou quiconque aurait la parole claire sur ces cas que son propre bord, celui toujours prêt à donner une cent-vingt-septième chance à ce genre d'individu, pour s'indigner à peine et trop tard de ce qu'ils en font. Et surtout, pour ne pas oublier d'être intransigeant quant à la blancheur des intentions partisanes des réactions publiques, oubliant de se compter au nombre des intéressés... Douteux personnage, donc. Pour le moins.
Rédigé par : depassage | 14 juin 2017 à 15:50
@ Catherine JACOB | 14 juin 2017 à 12:13
"San Antonio était à un endroit inaccessible sans escabeau. Je pensais que c'était suffisant sans explications..."
Interdire certaines lectures aux enfants leur donne vraiment envie de les lire. Racine aimait trop les tragédies grecques, elles lui furent interdites par les jansénistes, et il n'eut à sa portée que celles qui n'étaient pas traduites. Il apprit donc le grec ancien, elles lui furent retirées, il les apprit alors par cœur. C'est à peu près ce que raconte la légende, on a du mal à y croire, mais vrai ou pas, il y a là une grande vérité. C'est bien plus efficace que de récompenser un enfant parce qu'il ouvre un bouquin ; au moins là, il en a vraiment envie.
J'avais au lycée une camarade de la famille Larousse (les dictionnaires). Quand elle était adolescente, son père lui interdisait de lire les grands classiques (La Princesse de Clèves, le Misanthrope, Le Rouge et le Noir...), parce que disait-il, si elle les lisait à 13 ans, elle ne les lirait plus jamais ensuite, et elle serait alors passée à côté de ce qui en faisait l'intérêt. Ça se défend. Moi je lisais en cachette des romans que mes parents prenaient à la bibliothèque, quand j'étais censée travailler : Malaparte, Hemingway, Simenon, Troyat, tout ce qui me tombait sous la main. Ça avait le goût du fruit défendu, et il y avait de quoi parfois, quelle délectation ! Je restais accroupie à lire près de l'étagère où je les prenais, et dès que j'entendais des pas, je les remettais en place et me relevais précipitamment. Ça m'a appris la lecture rapide.
Mes parents ont protesté auprès du lycée une année où j'ai reçu en prix l'Adieu aux Armes ; selon eux ce n'était pas de mon âge. Les pauvres, s'ils avaient su.
Rédigé par : Lucile | 14 juin 2017 à 14:05
@Noblejoué | 13 juin 2017 à 21:50
"Si je comprends bien, vous ne seriez pas sur une censure centrée sur la protection de l'enfance mais, je ne sais ? Pas de censure ou une censure sur certains types d'ouvrages particuliers. Pourriez-vous m'éclairer sur le type d'ouvrages et si vous êtes ou non favorable à une censure ?"
Je ne prétends pas être un modèle d'éducation et mon fils vous dirait probablement que j'ai fait ce que je pensais être le mieux, mais était-ce le mieux ?! Ah les enfants !
En tout cas, je pense que la première des protections de l'enfance, c'est d'élever les enfants, de les nourrir convenablement à la fois sur le plan des nourritures terrestres et des nourritures spirituelles, à savoir de ne pas en faire des bibendums, ni des addicts aux baladeurs qui leur bousillent l'audition, ou aux jeux vidéos qui les déconnectent de la réalité, non pas par de l'interdit mais en leur expliquant les choses avec les mots justes ainsi que ce à quoi il faut savoir dire non et pourquoi.
Par exemple, dans ma bibliothèque San Antonio était à un endroit inaccessible sans escabeau. Je pensais que c'était suffisant sans explications. Que pensez-vous qu'il soit arrivé ? Eh bien le jeune est grimpé à la bibliothèque comme à un mur d'escalade (le père et le grand-père sont des grimpeurs mais je n'y avais pas réfléchi !).
Je pensais le préserver de la télévision en n'en ayant pas. Eh bien que pensez-vous qu'il soit arrivé ? Il s'en est acheté une d'occasion avec son argent de poche et la complicité d'un voisin et l'a installée dans son armoire.
D'où je pense que la censure sèche n'est pas une bonne chose.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 juin 2017 à 12:13
@ Véronique Raffeneau | 13 juin 2017 à 20:26
"…Sauf que pour donner à comprendre le général, souvent seul le particulier est en mesure d'en restituer les complexités et les abîmes."
Mais il pouvait très bien évoquer plusieurs drames similaires, et ne pas se focaliser uniquement sur Laëtitia. Son récit suinte implicitement une forme de voyeurisme malsain, alors qu’en en parlant au pluriel il pouvait prendre une certaine distance. En outre et je le répète, sa soeur jumelle Jessica est encore en vie ou survie, après avoir subi elle aussi la perversité de leur « père » d’accueil. Si elle lit ce livre cela peut la faire plonger encore plus dans l’immense noirceur de ce drame, on ne joue pas impunément avec les ressentis d’une jeune femme irrémédiablement fracassée, pour le seul plaisir de faire un livre et surtout moins de cinq ans après les faits !
Comment parler de distance maîtrisée avec son sujet, seul un psychanalyste le pourrait et non un historien qui n’a en ce domaine au mieux qu’un vernis de connaissance. J’ai eu l’occasion de parler avec un ami psychothérapeute de ce livre et d’autres du même genre, il porte un jugement fort sévère sur ce genre de littérature.
Rédigé par : Trekker | 14 juin 2017 à 02:01
@ Catherine JACOB
"Bref, en dehors des ouvrages qui ne sont pas même pour tout public d’adultes, je ne pense pas qu’il y ait véritablement un âge pour tel ou tel type d’auteur"
Si je comprends bien, vous ne seriez pas sur une censure centrée sur la protection de l'enfance mais, je ne sais ? Pas de censure ou une censure sur certains types d'ouvrages particuliers. Pourriez-vous m'éclairer sur le type d'ouvrages et si vous êtes ou non favorable à une censure ?
Et que pensez-vous du problème des images ou d'Internet ?
Rédigé par : Noblejoué | 13 juin 2017 à 21:50
@ depassage et @ Trekker
Je ne suis pas d'accord avec vous.
Ce qui m'a intéressée dans ce récit c'est précisément l'historien Ivan Jablonka reconstituant la tragédie de Pornic, l'intellectuel confronté à ce gigantesque malheur-là.
Tout est juste : l'écriture, le ton, la voix du récit.
Le ton particulier du livre traduit pour moi une distance parfaitement maîtrisée avec son sujet.
Chacun a en mémoire le traumatisme collectif que cette affaire criminelle a provoqué.
Ivan Jablonka reconstitue modestement l'ensemble des éléments de cette affaire.
J'y ai appris beaucoup des destins fracassés.
"Il aurait très bien pu faire un livre parlant plus généralement de ces drames, et non le personnaliser à ce point."
Trekker, oui il aurait pu.
Sauf que pour donner à comprendre le général, souvent seul le particulier est en mesure d'en restituer les complexités et les abîmes. La littérature a ce pouvoir.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 juin 2017 à 20:26
@ Véronique Raffeneau | 12 juin 2017 à 16:44
"Il manque aux victimes du bord de l'Yonne un récit de la teneur de "Laëtitia ou la fin des hommes" d'Ivan Jablonkla".
Désolé je suis très loin de partager votre engouement pour ce livre, dont le laborieux le dispute à tous les poncifs. L’auteur n’a aucun état d’âme à cultiver sa petite notoriété et faire de l’argent avec les drames, dont le dernier fatal, qu’a vécu Laëtitia dans sa courte vie. La sociologie, l'intérêt général, l'historiographie, etc. ont bon dos, et naturellement ce livre racoleur a été encensé par Libération !…
Mais est-ce qu’il a pensé un seul instant - outre la décence et le respect dû à Laetitia - à sa soeur jumelle Jessica tentant se survivre à cette épreuve, et ayant elle aussi subi dès l’âge de 15 ans l’indicible avec leur « père » d’accueil ?
Il aurait très bien pu faire un livre parlant plus généralement de ces drames, et non le personnaliser à ce point. S'il voulait montrer sa compassion à l’égard de Laëtitia, il lui suffisait de faire un bref commentaire sur la page FB et le blog qui lui sont dédiés. Mais ce méprisable historien doit du haut de sa science se considérer comme l’égal d’un Truman Capote.
Rédigé par : Trekker | 13 juin 2017 à 02:24
@Noblejoué | 12 juin 2017 à 19:22
"Ceci dit, parlant des enfants, à votre avis, quelle devrait être la progression pour permettre de regarder ou lire des œuvres de plus en plus adultes ?"
Je n’en sais rien. J’ai essentiellement eu affaire aux enfants de notre famille qui sont particuliers qui ont toujours eu à leur libre disposition des bibliothèques bien garnies d’ouvrages divers (ce qui était aussi le cas de ma génération), sans oublier les collections de BD (ça en revanche on n’y a pas beaucoup eu droit sinon en cachette, dans un recoin sombre avec la crainte de se faire surprendre...), et on les a habitués à consulter le dictionnaire ou une encyclopédie quand ils ne savaient pas quelque chose ou pour perfectionner leurs connaissances sans jamais traiter devant eux d’imbéciles leurs enseignants qu’on leur a appris à respecter, dans l’idée qu’on n’apprend rien de quelqu’un qu’on ne respecte pas. Vous me direz qu’est-ce que ça a à voir avec du savoir stricto sensu ? Mais si.
L’un de mes neveux, en particulier, auquel j’ai fait manger sa première purée de carottes sans savoir que c’était la première et que lui faire découvrir de nouvelles saveurs était le domaine réservé de sa môman, a toujours été un esprit curieux de tout, qui lisait déjà dans le primaire de longs articles sur les sujets qui l’intéressaient, avait dans sa chambre un terrarium avec des bestioles bizarres et était un leader né mais un leader soft. De nos jours il est chercheur post doctorant sur les cellules souches de la moelle épinière dans une université du top 30 Shanghai 2017. Donc, s’il y a une leçon à retenir c’est qu’il faut faire confiance aux enfants et à leur intelligence, respecter leurs intérêts et pratiquer une autorité bienveillante, idéalement s’entend. Je pense aussi qu’il ne faut pas les priver de « grosses déconnades », du moins bien évidemment les garçons, ça en fait ensuite des gens charmants et appréciés à l’extérieur et on peut vraiment boire alors du petit lait quand on vous en fait compliment.
En tant qu’enseignante de philosophie, je n’ai eu affaire qu’aux terminales ou aux étudiants, et en tant qu’enseignante de japonais, ou de français en complément d’heures – et même une année en remplacement pour du latin…, c’était pas triste –, j’ai eu soit des étudiants, soit des scolaires dont les plus jeunes ont été des élèves de 2de, 3ème.et de 4ème, ou des classes post bac. Donc, j’ignore ce que c’est véritablement que les enfants en général mais j’ai eu un bon contact avec les collégiens qui poursuivent des carrières assez intéressantes ayant bien débuté grâce notamment au japonais sur leur CV, et avec lesquels il m’arrive de correspondre encore ou de déjeuner à l’occasion. Mais bon, j’ai eu la chance d’avoir majoritairement des élèves qui avaient envie d’être là et pas ailleurs et ça fait beaucoup !
Ceci dit, j’ai déploré d’avoir eu à corriger au bac des copies de philo horribles, des copies d’examen d’infirmières en français à tomber à la renverse y compris sur le plan du contenu d’un point de vue psychologique et vu que les intéressés ne semblaient intrinsèquement pas trop bêtes, je pense que ce n’était pas obligatoirement de leur faute. Il y a quelques personnages dans l'Education nationale dont j'ai eu moi-même à souffrir à mon époque, qui en réalité n'ont rien à y faire, mais les concours font la part plus belle au savoir capitalisé qui va permettre d'avoir l'Etat comme employeur, plutôt qu'à l'envie et au don de le transmettre.
Bref, en dehors des ouvrages qui ne sont pas même pour tout public d’adultes, je ne pense pas qu’il y ait véritablement un âge pour tel ou tel type d’auteur. Si le jeune prend un livre dans un rayon de bibliothèque et que sa lecture l’ennuie ou le dépasse, il ne le lit pas, tout simplement, et en prend un autre. Maintenant, je parle là de gens qui savaient lire et écrire au sortir du CP, si pas avant, donc, on ne peut guère en tirer de généralités pour l’école qui actuellement pose problème.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2017 à 23:51
@ Catherine JACOB
Pardon, j'aurais dû préciser que ma question sur l'inanité de la censure concernait les adultes.
Ceci dit, parlant des enfants, à votre avis, quelle devrait être la progression pour permettre de regarder ou lire des oeuvres de plus en plus adultes ?
A propos de la notion d'auteur, tant que j'y suis, la notion d'auteur était-elle très différente, en Chine et au Japon, de la nôtre ? Est-ce que le bouddhisme est favorable à la notion d'individu, donc j'imagine, d'auteur ?
@ Giuseppe
Le tennis ennuyeux ? Ca dépend, si on a des gens qui renvoient la balle en attendant la faute, des cogneurs répétitifs... Mais pas si on a des joueurs capables de croiser, décroiser, éventuellement monter au filet et revenir au fond du court, faisant varier angles et vitesse de sorte que même les experts soient surpris de l'évolution de l'échange, le spectacle en vaut la peine.
La majorité des spectacles, sportif, théâtraux - la corrida se situe où ? - génère l'ennui, comme tout en fait. Il faut être élitiste : essayer d'aller vers le spectacle qui, dans sa catégorie, a le plus de chance d'être bien.
Et ne pas se forcer : nul ne peut apprécier tous les genres de spectacle ni tous les spectacles même d'un genre apprécié.
Les prestations des critiques sont parfois un spectacle.
Rédigé par : Noblejoué | 12 juin 2017 à 19:22
@Giuseppe de 15h01
"Le tennis est ennuyeux, le foot aussi, sans les prises de vue dans tous les sens pour faire revivre un point, il s'ensuit de longs passages vides d'action.
Sports élitistes, ils font rêver les jeunes pour les sommes stratosphériques que gagnent les participants, mais quel ennui pendant des minutes interminables où il ne se passe rien, absolument rien"
C'est le but même du Qatar, faire de l'Occidental un crétin plein de bière, avachi sur son sofa.
C'est le véritable terrorisme qui nous guette.
Trump se trompe, c'est par la canette, le sofa, cet inepte Lloris et autres mollets sans cervelle que le Qatar viendra à bout de l'homme occidental.
Et j'en connais un ici qui sera chef d'escadrille.
Rédigé par : Savonarole | 12 juin 2017 à 18:22
@Véronique Raffeneau | 12 juin 2017 à 16:44
C'est là un travail laborieux sans la moindre invention. Examinant simplement scrupuleusement tous les aspects sociologiques induits par cette triste affaire avec la méthode attendue d'un professionnel de la profession. Avec en sus tous les sous-entendus politicards que sa corporation lui a plaqués à l'âme, comme autant de réflexes. La presse adore cette petite verticalité appliquée au registre le plus général, on y voit de la profondeur, une profondeur bien creuse.
Rédigé par : depassage | 12 juin 2017 à 18:19
"Il manquera encore deux victimes pour que la mémoire du malheur soit rassasiée."
Il manque aux victimes du bord de l'Yonne un récit de la teneur de "Laëtitia ou la fin des hommes" d'Ivan Jablonkla dont j'ai fermé les dernières pages au moment où vous publiiez votre billet.
Il est très rare qu'un auteur qui retrace et restitue un fait divers dans sa complexité humaine, sociologique, géographique (l'affaire Laëtitia Perrais) se place du côté de la victime ou des victimes.
Ce livre a été publié à l'automne. J'ai hésité longtemps avant de le lire.
Pourtant ce récit très documenté est exemplaire.
A la fin de son récit, Ivan Jablonka décrit ainsi son projet :
"La vérité et la mort de Laëtitia serait de peu d'importance si on la séparait de la vérité de son existence, de la solitude qu'elle a endurée, des voies qu'elle s'est choisies, du milieu et de la société qui furent les siens. Le travail de tous ces enquêteurs, qui permet de comprendre ce que Laëtitia a fait et ce que les hommes lui ont fait, n'est pas sans rapport avec la démocratie. On les juge au nom du peuple français. Et je me suis dit que raconter la vie d'une fille du peuple massacrée à l'âge de dix-huit ans était un projet d'intérêt général, comme une mission de service public."
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juin 2017 à 16:44
Et pas un mot sur le gendarme Jambert... dont on sait qu'il fut le seul à avoir l'instinct transcendantal de comprendre-sentir-intuiter-inférer ce qui se jouait sous ces disparitions et qui en était l'instigateur...
Contrairement à ce que fantasment les buses, son suicide en est bien un, ce avancé avec la quasi entière certitude des rares observateurs capables des mêmes discernements que les siens. Il n'en demeure pas moins que l'essentiel des intéressés à la chose judiciaire puis juridique ne perçoivent hélas rien des mécanismes profonds qui ont mené à la commission de ces quelques crimes de l'extrême. Extrême tant dans la singularité de leurs motivations qu'en leur exécution.
Foule d'intervenants s'agitent pour appliquer des règles et des procédures dont ils n'ont profondément aucune idée des raisons d'être ; pire, acceptent qu'un avocat un peu habile ruine de ses pouvoirs hypnotiques le travail sans génie mais consciencieux de dizaines voire centaines d'intervenants, policiers comme magistrats. Ces derniers, hélas, souvent juste bons à s'occuper de confronter le déroulé du cycle judiciaire avec la conformité des textes en établissant la recevabilité administrative.
Quant à avoir l'instinct transcendant qui autorise le démêlage de cela comme d'un ardu problème scientifique, n'en parlons même pas.
Pour un gendarme Jambert, combien de hauts gradés et de hauts magistrats qui traverseront la vie et la carrière sans la plus ténue étincelle de génie, sans autre chose à avancer qu'une bonne maîtrise du jeu sociétal et du respect de ses conventions ?
Rédigé par : depassage | 12 juin 2017 à 16:12
@ Claude Luçon | 11 juin 2017 à 23:59
"Plusieurs chaînes de télévision présentent régulièrement leurs versions de l'affaire Emile Louis, certaines suggèrent qu'elle allait plus loin et impliquait des notables auxerrois dans des jeux sado-masochistes et y associaient le "suicide" par deux balles dans la tête du gendarme Lambert. En plus des corps manquant, y aurait-il aussi des coupables manquant ?"
Vous posez la(es) question(s) qui semblent rester sans réponses satisfaisantes pour nombre de nos concitoyens et cela sans donner dans le complotisme. Emile Louis semble bien avoir débuté son sinistre parcours criminel dès le début des années 80, le premier rapport du gendarme Jambert datant de 1984 est pourtant accablant pour lui. Étrangement il restera sans suite et sera même égaré par le parquet d’Auxerre, alors qu’il citait déjà six des potentielles victimes de ce serial killer : passivité administrative, ou incurie d’un ou des magistrats en poste alors ? On ose espérer que cela ne fut pas motivé pour protéger des notables auxerrois…
On peut déplorer a posteriori que si le parquet d’Auxerre dans les années 80 avait pour le moins fait son travail, la carrière sanglante d’Emile Louis aurait été stoppée environ quinze ans plus tôt. Bien évidemment ce constat ne remet nullement en cause la pugnacité dont a fait preuve notre hôte en tant qu’avocat général lors des deux procès de ce serial killer. Il était prisonnier du droit (prescriptions entre autre) et surtout de la passivité et des errements passés de ses divers prédécesseurs, si ce n’est de leurs complaisances dans cette affaire.
Même si on retrouve tous les cadavres des victimes d’Émile Louis et qu’on soit en mesure des les identifier, il est certainement illusoire de pouvoir faire la vérité intégrale sur cette affaire : entre les obstacles juridiques (prescriptions, enquêtes bâclées et pièces disparues), les éventuels protagonistes maintenant décédés, et probablement une certaine omerta locale-régionale.
On subodore bien les frustrations enfouies mais toujours vivaces chez notre hôte, et surtout lorsque celles-ci lui sont rappelées à l’occasion d’un nouvel épisode médiatique de cette terrible affaire.
Rédigé par : Trekker | 12 juin 2017 à 15:31
Le tennis est ennuyeux, le foot aussi, sans les prises de vue dans tous les sens pour faire revivre un point, il s'ensuit de longs passages vides d'action.
Sports élitistes, ils font rêver les jeunes pour les sommes stratosphériques que gagnent les participants, mais quel ennui pendant des minutes interminables où il ne se passe rien, absolument rien.
Les promoteurs de ces sports ont multiplié les artifices de prise de vues pour relancer l'intérêt, loupes, tous les angles d'action sont filmés, les consultants à tous les étages, les analyses à saturation, du gavage pour tous et le rêve activé avec peu, un but certes mais décliné sous toutes ses formes, comme si c'était l'évènement de toute une vie, le but qui fait tourner la terre sur elle-même, le but qui va nous sauver de la peste ou du choléra, la balle de tennis qui franchit le mur du son et qui va atterrir sur la lune.
Nous sommes tous des sélectionneurs c'est la façon de nous faire croire que nous influençons le jeu et les tactiques, des sondages sur tous les réseaux et nous sommes devenus des agents de joueurs.
L'argent coule à flot pour deux sports qui ne se ressemblent pas, la Rolex pour la raquette, les crampons pour le ballon rond, le business est sans limite, les commerciaux ont vite compris, en nous faisant porter le costume, qu'ils allaient nous vendre chaque année la garde-robe entière, ils sont très forts et nous très bêtes, c'est ainsi, les enfants sont bêtes.
Les jeux du cirque ne sont pas près de s'arrêter, depuis la nuit des temps ils nous fascinent, nous en rêvions certains l'ont fait.
Une vie pour des lacets et un maillot, les dollars pour les sponsors, dans le fond ils sont les exploiteurs de nos faiblesses et nous aimons cela, vaincre par procuration, pas la vraie guerre, celle seulement qui nous fait croire que nous sommes acteurs avec nos semelles et nos pompons, et les marques de nous estampiller du haut de leurs étiquettes et de profiter de nos rêves et de notre jeunesse éventée.
Le stade est immense et la caisse grande ouverte.
Rédigé par : Giuseppe | 12 juin 2017 à 15:01
Qui sait, un jour, sur les bords de l'Yonne ?
Rédigé par : javascript obfuscator | 12 juin 2017 à 11:32
@ Claude Luçon
Ce n'est pas du tout le même poisson, le Liza aurata est bien connu, il est le mulet jaune, le seul qui vaille la peine d'être pêché. Impossible de le confondre avec le mulet doré, car toute sa peau était jaune, dorée, avec des écailles souples comme le rouget. On ne le trouvait pas en mer, mais en eau des étangs salés. Encore que...
Merci tout de même pour la pertinence de votre objection.
Bien sûr, ma réflexion n'était qu'une boutade à propos de l'Atlantide.
@ Noblejoué
Ah quelle question embarrassante... il ressemblait au rouget lorsqu'il est bien cuit, c'est-à-dire, à peine, seulement grillé à la poêle très chaude, à feu lent, avec une noix de beurre, juste de quoi lustrer le fond. Cinq minutes suffisent. Son foie n'avait pas la saveur relevée du rouget. (Avez-vous goûté une brick de foie de rouget ? Un tout petit carré en portefeuille contenant un foie, ça, c'est sublime. Reine Sammut le servait, jadis, dans son restaurant de Lourmarin.) Il était plus proche de celui du loup.
Ce n'était pas sublime, mais extraordinairement fin. La taille était celle d'un barbet.
Ce qui me fait penser aux schillerlocken de la Baltique, ventre roulé du Dornhais, qui a disparu pendant dix ans, pour la reconstitution du stock et qui a réapparu sur les marchés. Manger ça, un soir de septembre sur un bateau-étal de Stralsund en buvant un vin de Moselle, c'est grand.
Allez vite aussi goûter les carpes de Mecklembourg, leur seul défaut : les parts sont trop grosses.
Pas comme le saucisson de rossignol, il faut 250 rossignols pour faire une pièce et c'est presque aussi bon que le cochon.
Rédigé par : genau | 12 juin 2017 à 10:25
@ Noblejoué | 12 juin 2017 à 00:08
"Est-ce qu'on ne peut pas en dire autant de toutes les histoires ? Dans ce cas, la censure, qui prétend protéger, ferait exactement l'inverse de son but présumé."
Les légendes et les contes eux aussi, ne sont pas dus à un seul auteur. Par ailleurs à leur première époque, la notion d’auteur telle que nous la connaissons n’existait pas.
Par ex. On attribue à Homère la rédaction de chants qui lui préexistaient et qu’il n’a probablement fait que mettre à sa sauce, comme le feront plus tard trouvères et troubadours dans notre pays ; ainsi que pouvons-nous ajouter en la circonstance, le (ra)conteur d’une histoire, ce qui en fait d’ailleurs tout l’intérêt et est révélateur d’éléments culturels singuliers de haute importance sociologique en fonction des différentes versions d’un même canevas, comme pour un thème musical. Ex. les danses hongroises de J. Brahms qui ne comportent pas de numéro d'opus, le compositeur ne les considérant pas comme des œuvres originales, mais de simples adaptations d'œuvres de musique traditionnelle. On dit cependant que les thèmes des onzième, quatorzième et seizième sont totalement originaux. De plus, il en existe de nombreuses transcriptions. La plus connue et la plus jouée semblant être la n°5/21 dont version orchestrale version transcrite pour piano
Il semblerait qu’il en ait également été de même en ce qui concerne la philosophie, bien que cette thèse ait ses contempteurs, et les dialogues de Platon que nous connaissons, sont des textes objets de réécriture par le disciple et n’ont vraisemblablement jamais eu lieu ou été tenus, en l’état.
Or donc, le fait de raconter l’histoire à un enfant plutôt que de la lui lire est infiniment plus productif, de même que regarder en même temps que lui une émission de télé qui comporte des scènes susceptibles de l’effrayer, parce que cela lui donne un interlocuteur pour les verbaliser et remettre les choses en place entre le réel et l’imaginaire alors que si elles avaient été censurées, la question de l’objet effectif de la peur serait resté enfoui comme indicible. Ceci étant, fonction du contenu des scènes, ça se discute.
Les légendes et les contes n’ayant donc pas qu’un seul auteur mais de multiples et divers conteurs dont tout le talent est également de s’adapter à leur auditoire, sont aussi dotés de différents niveaux de lecture et/ou interprétation et à chaque âge sa compréhension, ce qui permet de raconter l’histoire, non pas indéfiniment, mais encore et encore, et aussi en brodant.
Autrement dit, l’esprit reste hermétique à ce qu’il n’est pas en mesure encore de comprendre, ce qui représente une forme d’autocensure naturelle qui lui permet d’entendre qu’il y a là quelque chose à comprendre, mais pour plus tard. D’où « raconte-moi telle histoire ou telle histoire » « oui, mais tu la connais. » « Justement. »
Par ex. mon fils est allé voir une dizaine de fois Amadeus quand il était petit, ce qui m’a alertée quant au fait qu’il y avait là aussi pour moi quelque chose à prendre en compte, mais sans en préjuger indépendamment de la parole de l’enfant.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2017 à 08:45
@genau
Est-ce un inédit ? En tout cas, ce poème fut envoyé par Maurras à mes grands-parents, peu avant sa mort. Comme quoi, il y a des ascendances et des lumières primales partagées, qui éclairent pourtant des réalités personnelles diverses et opposées, et puisque Martigues, que je connais peu, a vu mes ancêtres naître à côté du poète controversé, et puisqu'elle vous y a vu pêcher, prenez ceci comme un partage, ou comme un aveu :
« Ce petit coin me rit de toutes Les lumières
De son magnifique soleil ;
O mon île natale, ô jardin de Ferrières
Qui fleurira sur mon sommeil,
C’est peu de vous crier que mon cœur vous possède
O Martigues, plus beau que tout,
De la conque de Fos au récif de la Mède
Laissez-moi chanter : Je suis Vous !
Mes cinq arpents de fruits, de fleurs, d’herbes arides,
De pins dorés, de cyprès noirs
Et ma vieille maison que nul âge ne ride
Est-il besoin de nous revoir ?
Que l’agave, métèque aux écorces barbares
Dise à sa fleur qui le suivra
D’arborer notre deuil tant qu’une geôle avare
De ses barreaux nous retiendra !
Mais vous, mes oliviers, vous, mon myrte fidèle,
Vous, mes roses, n’en faites rien :
Je n’ai pas pu quitter mes terres maternelles
Frères, sœurs, vous le savez bien !
Vous vous le murmurez, au secret de vos branches,
Nous sommes nés du même sang
Et ma sève est la vôtre, et nos veines épanchent,
Dans un tumulte éblouissant
La forme ou la couleur que, pareillement belles
Reconnaît le plus beau des dieux :
O surgeons d’Athéna, de Cypris, de Cybèle
Il vous nourrit des mêmes feux
Dont il brûle mon cœur et que m’emporte l’âme
Pour la ravir de ciel en ciel
Partout où retentit sur un verdict infâme
Le grand rire de l’Immortel !"
Riom 2-3 février 1945
De Maurras, en prison à Riom à la fin de la guerre. Il mourra peu après.
Rédigé par : Aliocha | 12 juin 2017 à 07:03
@ Catherine JACOB
"Maintenant, si les légendes permettent de comprendre un certain nombre de choses, elles ne sont pas le moteur du passage à l'acte et au contraire même, je pense, grâce à la fonction de symbolisation."
Est-ce qu'on ne peut pas en dire autant de toutes les histoires ? Dans ce cas, la censure, qui prétend protéger, ferait exactement l'inverse de son but présumé.
Rédigé par : Noblejoué | 12 juin 2017 à 00:08
Plusieurs chaînes de télévision présentent régulièrement leurs versions de l'affaire Emile Louis, certaines suggèrent qu'elle allait plus loin et impliquait des notables auxerrois dans des jeux sado-masochistes et y associaient le "suicide" par deux balles dans la tête du gendarme Lambert.
En plus des corps manquant, y aurait-il aussi des coupables manquant ?
@ Xavier NEBOUT | 11 juin 2017 à 11:03
"Les deux thèses se rejoignent si on considère l'univers comme une pensée de Dieu. N'étant en effet pas à la portée de l'homme de savoir si sa vie n'est qu'un rêve ou non, il ne saurait en discuter."
Un de nos compatriotes a suggéré une réponse : "Je pense, donc je suis" !
@ genau | 11 juin 2017 à 15:33
"Vous mourrez, aussi bêtes, et sans avoir mangé de moulet."
Comment savez-vous que nous n'avons jamais mangé de moulet si vous n'en connaissez pas le nom français ?
Essayez "mulet doré" ?
Rédigé par : Claude Luçon | 11 juin 2017 à 23:59
@ genau
J'ai bien aimé votre texte. Curiosité : quel goût avait le moulet ?
Rédigé par : Noblejoué | 11 juin 2017 à 23:17
"Soudain le climat a changé, la nostalgie m'a envahi, les crimes sont revenus à la surface. Je lisais un article sur "Trois squelettes et le fantôme d'Emile Louis". Le présent sportif a été remplacé par un passé douloureux et tragique.
J'ai été avocat général dans les deux procès d'Emile Louis dans l'affaire dite des disparues de l'Yonne. Le premier s'est déroulé à Auxerre et le second, en appel, à Paris. J'avais demandé à être également le ministère public dans celui-ci."
Puis :
"Je me souviens, quand enfin justice a été rendue et que les familles des victimes avaient terminé leur chemin de croix judiciaire, de mon allégresse profonde, intime, professionnelle face à cette issue de répression nécessaire et d'humanité pour les vivants meurtris."
Emouvant. Quand la défense de la société ne fait qu'un avec la défense des victimes et que le soulagement, la nostalgie, et plus loin, finalement, l'inachèvement, se rencontrent.
Heureusement que la perfection du geste et de la stratégie sportive permet des pauses entre les combats politiques et la rémanence des crimes. Le bonheur de voir l'accomplissement apporte l'admiration qui élève par la gratitude face à l'excellence tandis que l'empathie face à la souffrance purge.
Je signale en passant le plaisir de voir, en sport, les choses telles qu'elles devraient être : des règles en principe acceptées car les participants sont volontaires, le plaisir de vivre grâce à celui du jeu, le courage, et quand le niveau du jeu est élevé, des coups qu'on aimerait pouvoir faire voire ceux qu'on n'imaginerait pas possibles comme à un moment Nadal en finale, se reculant, envoyant un coup fantastiquement fort et bien placé, totalement inattendu, coup gagnant et qui méritait de l'être si pas très représentatif d'un match où il se trouvait beaucoup moins en défense qu'en attaque. Perfection.
Rédigé par : Noblejoué | 11 juin 2017 à 21:30
@ Wil
Vous m'avez fait sourire, puissiez-vous donc continuer de jouir de tous les sports.
Rédigé par : Noblejoué | 11 juin 2017 à 20:44
Camarades, camarades, j'approuve les Bilger dans leur refus de travailler le dimanche.
La CGT, FO et la CFDT me comprendront.
Rédigé par : Savonarole | 11 juin 2017 à 19:20
Oui, le passage de la lumière à l'ombre demande un temps d'accommodation.
Soleil des Aurès, ombre des pénitenciers. Lumière de la paix indifférente, égoïste, torture sombre de la vision du lendemain. Lire Maurras dans les trente merveilles "des" Martigues, puis, inquiet, lire BHL.
Alors, pour ne pas être corrigé, j'explique "les" martigues, tout le monde s'en moque, mais moi,ça m'amuse, comme Philippe Bilger décrit ses états d'âme face à un footeux. Martigues comprend trois quartiers : Ferrières, L'Ile et Jonquières, dont les trois couleurs réunies sont bleu, blanc, rouge. Les Martigues sont un monde à part, plutôt grossier, perdu dans un monde industriel qui va de Croix-Sainte à Lavéra, coupé en trois par le canal Galliffet et le Miroir aux oiseaux. Aux Martigues, on a toujours été communiste, autant par bêtise que par bravade, mais les maires étaient des gens bien. On mettait les langoustes en vivier dans le canal et les restaurants les servaient fraîches, et saines, et bonnes. Aux Martigues, on pêchait les meilleurs rougets de la Côte Bleue, juste sous les toilettes publiques et quand le pont tournait, il est arrivé qu'un enterrement, engagé imprudemment, se retrouvât coincé et tout le monde rigolait, même la famille. Un dimanche matin, le torpilleur (tonneau de vidange) a explosé à la sortie de la grand-messe, on a bien rigolé là aussi. Après, quand le pont est devenu levis, mais c'est récent, cinquante ans... la circulation a été plus simple, elle se faisait en front d'étang, on était moins coincé. Un jour, avec un mistral à décorner les boeufs, la patience s'est installée, mais le vent, ça soulève n'importe quoi, et surtout les jupes et l'automobiliste qui a percuté son prédécesseur, a seulement invoqué "ben, ces gonzesses, on peut pas s'y fier".
Avec mon frère, on pêchait les huîtres à la pointe de Cadaraù et les palourdes à la digue de Billard. Serge, le pêcheur, nous a apporté un poisson que vous ne mangerez jamais, cylindrique, doré, on l'appelait moulet, en français, je ne sais pas le nom. Il a complètement disparu, comme les huîtres et les palourdes, à cause de p... de politiques qui ont pas su faire arriver la Durance jusqu'à la mer et l'ont déversée dans l'étang de Vaïne qui s'est envasé. Alors le poisson a disparu et le Conseil d'Etat a jugé que c'était à cause de leur naturel craintif. Et surtout, ceux qui ont appartenu aux services de l'Etat, fermez-la, l'exemple s'enseigne en Faculté pour justifier la raison d'Etat, la nécessité publique, sauf que pour le canal de la Durance, les pertes en ligne ne sont pas allées dans les poches des citoyens. Comme quoi, avant, c'était pas mieux, tout était déjà joué.
Ce qui me réjouit dans tout ça, c'est que, faute de refuser d'admettre que nos sommes trop sur terre, vos gouvernants précipitent nos enfants dans la guerre la plus atroce qui aura jamais existé : celle du surnombre.
Alors, les calculs savants, sur 1.76 point de CSG, sur la justice sociale, les raisonnements long terme, à 200 millions d'habitants en France, ça n'a qu'un résultat : la guerre.
Vous mourrez, aussi bêtes, et sans avoir mangé de moulet.
Rédigé par : genau | 11 juin 2017 à 15:33
Extrait du blog « A toi l'honneur ! »
"Un des derniers vestiges de la Mitterrandie, Elisabeth Guigou, 70 ans, quatre fois députée, une fois députée européenne, autant de fois ministre que d'opérations de chirurgie esthétique subies, 43 ans à vivre sur le dos du contribuable, se présente une nouvelle fois à la députation. Cette(...)islamogauchiste de la première heure n'a rien trouvé de mieux pour faire campagne que d'aller s'afficher voilée dans la mosquée de Pantin. Dans le genre lèche-babouches et dhimmi attitude, difficile de faire mieux... Le tout frisant l'illégalité (loi du 9 décembre 1905, art.26 : Il est interdit de tenir des réunions politiques dans des locaux servant habituellement à l’exercice d'un culte). Je souhaite de tout cœur qu'elle soit battue le plus sèchement possible par le premier candidat venu".
http://corto74.blogspot.fr/2017/06/macron-oradour-sur-glane-guigou-la.html
Le personnage est vraiment répugnant . Elle bat tous les records… Comment l’humanité peut-elle enfanter de tels êtres ?
Rédigé par : agecanonix | 11 juin 2017 à 15:08
Il y a quelques années nous avions vu à la télé une brigade de gendarmerie faire appel avec succès à un radiesthésiste pour retrouver des personnes vivantes ou mortes.
Le producteur a dû se faire tancer comme l'avait été celui qui diffusa le documentaire de Vincent Reynouard.
Au pays de l'athéisme (des c...), la radiesthésie ne doit pas exister car elle amène inéluctablement à la religion.
Alors, des parents pleurent leur mort faute de savoir où sont leur corps et leur âme.
Aujourd'hui, sur France Culture, messe de m... avec sermon de m.... et théologie de m..... De ces messes que Dieu fasse que ceux qui sont en recherche n'écoutent pas.
Fête de la Sainte Trinité.
LA TRIMURTI, LA TRIPLE FORME DE LA DIVINITÉ HINDOUE
La théologie des Aryens a plus ou moins été transformée au contact des populations indigènes, mais semble avoir été particulièrement bien transmise au travers des Védas (connaissances) dont la composition remonterait au XVe siècle avant notre ère. L’hindouisme semble en être la continuité, et le christianisme en rejoint l’essence.
Dans l’hindouisme les trois activités essentielles de Dieu, forment la trimurti (triple forme) : la création, la conservation, et la dissolution. Selon Saint Thomas d'Aquin, tout vient de Dieu, se maintient grâce à Dieu, et revient à Dieu.
Tri-unité dans le tout, triple forme en soi, sont les deux faces d'un miroir sans tain dans lequel l'Occident ne peut voir l'hindouisme sans se voir. L'un précédant le temps, le tout le comprenant, pour les uns l'union se fait avec l'Un, pour les autres on entre en fusion dans le tout. Ce qui semble séparer les deux mondes, c'est que pour l'Inde, l'univers est une expansion de Dieu, alors que selon le dogme catholique, Dieu a créé l'univers à partir de rien. Or, pour l'oriental, notre vision de l'univers n'est qu'une illusion. Les deux thèses se rejoignent si on considère l'univers comme une pensée de Dieu. N'étant en effet pas à la portée de l'homme de savoir si sa vie n'est qu'un rêve ou non, il ne saurait en discuter.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 juin 2017 à 11:03
« J'ai été avocat général dans les deux procès d'Emile Louis dans l'affaire dite des disparues de l'Yonne. Le premier s'est déroulé à Auxerre et le second, en appel, à Paris. J'avais demandé à être également le ministère public dans celui-ci.
Condamné à perpétuité, Emile Louis l'a été à nouveau à Paris au mois de juin 2006. »
Je viens de jeter un œil sur le parcours de personnage. Quel parcours !! C’est affolant.
On reprocherait au parquet d’Auxerre un certain nombre de négligences et un manque de professionnalisme.
Je viens également de jeter un œil sur la page du tourisme culturel dans l’Yonne ainsi que sur l’étymologie d’Icaunais et d’Icauna sur wiktionary. Je pensais trouver peut-être des références iconographiques, mais le nom est tiré d’une inscription votive.
Bref, en tout cas, il y a une Vouivre dans l’Yonne, ce qui n’est pas étonnant.
En garde la mémoire, le lieu de la Pierre Qui Vire sur laquelle a été déposée une statue de la Vierge censée protéger du maléfice suivant: « Quand à midi, le soleil dardait ses rayons sur le dolmen et que l'Angélus sonnait à Vau-Marin, la pierre virait trois fois. » (notice de dictionnaire archéologique de la Gaulle), ainsi que sur
- sa légende qui, en tant que telle, ne m’était cependant pas inconnue,
- l'Abbaye bénédictine Sainte Marie de la Pierre qui vire et
- le Dolmen ou coffre funéraire mégalithique, en tout cas cairn dont les ossements, le matériel archéologique (pointes de flèches) comptes rendus de découverte auraient été… égarés !
On peut penser que la déesse Icauna est sans doute un avatar de Mélusine, fée également présente dans l’Yonne où elle résidait dit-on sous l’apparence de la châtelaine du château de Maulnes, une fée sans doute rattachable à l'idée de «accorder, faire la grâce de», comme Cérès quand elle eût retrouvé Proserpine, donc en rapport avec les enfantements dont le don est accepté ou, comme dans le cas qui semble être celui d’Emile Louis, rejeté et en fait, notamment, sous la forme de ce que les Japonais nomment « l’enfant des eaux ». N’a-t-on pas prénommé Louis XIV ‘Dieudonné’ !
Mélusine : dont la légende est présente dans tous ces sites.
Maintenant, si les légendes permettent de comprendre un certain nombre de choses, elles ne sont pas le moteur du passage à l'acte et au contraire même, je pense, grâce à la fonction de symbolisation. Ceci dit, j'espère qu'on vérifie mieux les milieux familiaux des familles d'accueil des Cosette contemporaines qu'à l'époque du défunt E. Louis. Paix à son âme.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 juin 2017 à 10:35
Bonjour,
Ah Roland-Garros ! Quand je pense qu’il y en a qui n’hésitent pas à payer cent euros, voire plus au marché noir pour la finale, pour assister à un match de tennis sous le cagnard et certains matchs peuvent durer plus de quatre heures ! Mais ne pas oublier aussi de prendre son parapluie car de temps en temps un petit orage survient inopinément.
Il paraît que bouger la tête de gauche à droite pendant des heures c’est bon pour les cervicales ! Au moins quand on regarde le match à la télé, on n’est pas astreint à ce genre d’exercice et en plus c’est gratuit !
Mais dire dans la conversation « cette après-midi je vais à Roland-Garros » ça fait classe.
Parfois la caméra s’attarde sur les gradins pour nous montrer quelques personnalités célèbres qui ont leur place réservée bien en face de la caméra principale. Bon eux n’ont généralement pas payé leur place car ils connaissent toujours quelqu’un pour la leur offrir. Et le soir ils se précipitent sur leur télé regarder Stade 2 pour voir si le caméraman les a bien cadrés.
Bruel, PPDA, DSK et les autres rassurez-vous on vous a vus à la télé !
Rédigé par : Achille | 11 juin 2017 à 09:04
L'extraordinaire première demi-finale remportée par un inusable Wawrinka contre un inlassable Murray.
C'est vrai. Ce match qui avait vu la conclusion inverse l'année dernière a montré le duel des volontés et la nécessité de dominer son jeu pour améliorer ses statistiques et ses chances. Mais ces chiffres (contrairement au medal play du golf, formule en vigueur dans les tournois du grand chelem) dépendent aussi du génie de celui d'en face. Ce combat de gladiateurs—formule adoucie des temps modernes—illustre l'implacable cruauté des joutes de la Rome antique où la vie ne valait pas tripette (cf. film Gladiator ).
En 410 après J.C, Rome a répondu à la règle de déliquescence des civilisations décrite par Chateaubriand dans les Mémoires d'outre-tombe : " Une classe dirigeante connaît trois âges successifs : l'âge des supériorités, l'âge des privilèges, l'âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le deuxième et s'éteint dans le troisième." Tout parallélisme avec le dégagisme des castes politiques gérontes françaises actuelles n'est pas fortuit.
Murray avait des regards de tueur face à son adversaire. A ce niveau de talent des finales de tennis des tournois du grand chelem, cet état d'esprit est indispensable pour prétendre briguer la victoire. D'un joueur à l'autre, cette mentalité de guerrier s'extériorise plus ou moins. Mais elle est toujours présente sous la voûte crânienne comme une marmite encéphalique bouillonnante.
La finale femmes d'hier a été aussi extraordinaire dans cet affrontement de volontés. Le match plié en faveur de Simona Halep au milieu du deuxième set (balle de 4/0 en main avec un set d'avance) a vu un retournement spectaculaire de situation où la dominée est passée de proie à prédatrice. La jeune Lettone Jelena Ostapenko s'est brutalement transformée en guerrière impitoyable dispensant force coups de dague fatals.
L'affiche de la finale messieurs d'aujourd'hui promet un autre moment de délectation. Nadal prétend qu'il ne fait pas de fixation sur le chiffre fatidique de dixième victoire potentielle à Roland-Garros. A voir.
Rédigé par : finch | 11 juin 2017 à 09:00
..."Parfaitement parfait" !
Rédigé par : calamity jane | 11 juin 2017 à 08:43
Ceux qui s'intéressent à la psychologie des grands criminels sexuels consulteront avec profit le livre qui vient d'être consacré à Ian Brady, l'un des assassins en série les plus haïs d'Angleterre, qui vient de mourir en prison.
L'un des motifs du mépris dont il n'a pas cessé d'être l'objet est qu'il a refusé, jusqu'à sa mort, de révéler l'endroit où il avait enterré le corps de l'une des petites filles qu'il avait tuées. Il n'a toujours pas été retrouvé.
Ecrit par l'homme qui était devenu, à l'instigation de la mère d'une des victimes, son confident après sa condamnation, le livre révèle une personnalité à l'opposé des préjugés confortables en la matière.
La rumeur publique attribuait à Ian Brady des sympathies nazies ; en fait, de son propre aveu, il était de gauche. Loin d'être un semi-débile, c'était un homme intelligent, cultivé, capable de discuter de Nietzsche, Camus et Dostoïevski pendant des heures.
Interrogé par son visiteur et biographe, en prison, sur la raison pour laquelle il avait choisi de s'attaquer à des enfants, il a répondu sans hésiter : "C'étaient des exercices existentiels".
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juin 2017 à 07:28