Il faut lire Valeurs actuelles.
Rien que pour savoir que le plus grand polémiste d'aujourd'hui est Michel Onfray et que, dans cet art de la violence maîtrisée et éclairante, il rivalise avec nos plus illustres pamphlétaires.
Ils ne sont pas nombreux car contrairement aux médiocres de la charge et du sarcasme qui abondent et ont le venin dérisoire, insignifiant ou indolore, les quelques maîtres de ce genre n'ignorent pas qu'il n'y a rien de plus difficile à exprimer que la méchanceté digne de sens et d'intérêt. Si elle n'est pas talentueuse, on ne l'écoute pas, on ne la lit pas. Si elle est vide ou absurde, on la néglige, on la méprise.
Michel Onfray, dans un entretien où son oralité est au meilleur, donne la substance de "La Cour des miracles" - ses carnets de campagne présidentielle de juillet 2016 à avril 2017.
Il récuse fondamentalement les forces qui ont adhéré au traité de Maastricht et souligne qu'au sein de la droite et de la gauche, il existe "un courant maastrichien et libéral (PS, Les Républicains, UDI, PRG, la sensibilité de Macron) et un courant anti-maastrichien et souverainiste (PCF, La France insoumise, Debout la France, FN).
Il aspire à rebours à "un socialisme de type proudhonien autogestionnaire, girondin, rural, campagnard et provincial...nous permettant de nous gouverner nous-mêmes sans devoir abdiquer notre souveraineté aussi bien individuelle que nationale".
On a le droit de juger utopique son projet de prédilection en même temps que d'approuver son constat sur le caractère décisif, pour les partis, de leur inscription ou non dans la logique du traité de Maastricht.
Utopique ? Selon Onfray, cette gauche "invisible" existe : "celle des associations et du bénévolat, du militantisme de terrain et des acteurs sociaux, de la liberté individuelle et de l'action concrète". Difficile de nier qu'aujourd'hui la "base" fourmille d'inventions et d'expériences qui déplacent le champ du pouvoir mais nous sommes loin cependant d'une globalité proudhonienne qui briserait le jacobinisme, la centralisation et la domination de Paris.
Il y a ainsi, chez Michel Onfray - et ce n'est pas son moindre charme intellectuel -, le réalisme de l'observateur et le rêve de l'idéaliste. Il décrit l'état de la France telle qu'elle est et s'enthousiasme pour celle qui pourrait surgir de sa conception à la fois socialiste et libertaire. Il y a ses analyses et il y a ses songes. Alliance troublante dont la plénitude contrastée, contradictoire emporte à tout coup une adhésion partielle au moins à l'un des termes.
L'argumentation impressionnante qu'il développe, presque totalitaire à force de ne laisser aucune place à la pensée contraire ou à une opinion moins tranchée, peut gêner le lecteur précisément à cause de ce dispositif tout armé dans sa tête, de ce quadrillage qu'il impose au réel, à ses nuances et à ses singularités pour que rien n'échappe à son interprétation. On aboutit à ce paradoxe que cet être épris de liberté n'est pas loin de réduire les protagonistes du monde politique à des marionnettes qui seraient manipulées et gouvernées par des puissances financières et mondialistes. Ainsi le président de la République aurait été mis en place sans que son talent, son intelligence y soient pour rien. Tous les événements, les victoires, les défaites, les primaires lui apparaissent déterminés, programmés. Une telle approche est désespérante pour qui croit encore à l'invention humaine, à une politique qui donnerait leur chance aux personnalités et à leur capacité de création.
Faut-il considérer cela comme l'inévitable rançon que doit payer un intellectuel de haut niveau voué à des globalités et ne pouvant tolérer la moindre exception venant fragiliser sa construction ?
S'attacher à cette formidable machine de réflexion acerbe et percutante oblige à passer sur ces critiques pour prendre de plein fouet le génie de la formulation, du trait dévastateur, le regard acéré, la causticité du jugement.
Michel Onfray ne se contente pas comme tant d'autres de dénoncer des abstractions, il vise la tête - Oradour-sur-Glane et Emmanuel Macron lui permettent d'offrir un morceau de bravoure sur la comparaison absurde entre le FN et le nazisme - et pourfend des personnages qui ne sont pas habitués à être traités de la sorte.
Parfois injuste - Bayrou n'est pas "le centre mou, très mou" -, il est trop dur sur Emmanuel Macron, lucide ou cinglant au sujet de tant d'autres : notamment Alain Juppé, "un homme de droite que la gauche de droite aime aimer", Manuel Valls, "Un matador de vaches laitières", Arnaud Montebourg, "un redressement improductif", Jean-Luc Mélenchon, "Un narcissique qui connaît bien le Tribunal révolutionnaire mais ignore encore que Thermidor a eu lieu", Bruno Le Maire, "Un homme qui se disait gêné par sa trop grande intelligence et qui a bien raison".
C'est un régal que cette galerie de portraits : Onfray est un La Bruyère précipité et indigné qui va droit à la cible. Il touche et fait mouche.
Je ne voudrais pas laisser croire que Michel Onfray ne sait faire que dans la dévastation et le vindicatif tous azimuts. Alors qu'il est magnifiquement classique et superbement banal quand il définit la trilogie de toute campagne présidentielle : séduction-élection-trahison. Comme il le dit si bien, pour "gauche et droite confondues, c'est le grand mouvement des choses en politique". Et comme une fatalité.
Michel Onfray, pour cette Cour des miracles, a été moqué dans la revue de presse de France Inter. On a cherché à le ridiculiser, il serait excessif, intolérant, partial ! Je suis désolé mais, pour cette radio comme pour tous ceux qui partagent son appréciation, je conclus : un Michel Onfray qui exagère ou même se trompe vaut encore largement mieux que les sarcasmes et la dérision croyant l'accabler.
@ sbriglia
Vous pêchez dans un désert aride.
Rédigé par : Herman | 13 juin 2017 à 23:50
"...autant je suis perplexe en ce qui vous concerne sur votre "dévotion" envers ce blogueur dont les fantasmes russophobes relèvent d'une obsession pathologique..."(Achille)
Achille, je ne partage pas, loin s'en faut ce que vous appelez, bien sévèrement à mon sens, les "obsessions" de Marchenoir, dont la "poutinophobie" qu'il manifeste il est vrai assez souvent...
J'ai l'âme profondément russophile ne serait-ce que par mes lectures de jeunesse et je pense que le peuple russe a besoin d'un homme à poigne.
Mais comme juriste amoureux des démonstrations au cordeau, des raisonnements bien construits et de la langue à la fois ciselée et sans artifice, je suis, je le reconnais, assez épaté par le style pour le moins vigoureux de ce commentateur.
Un mélange de Céline, de Blondin, de René Fallet, de Vialatte, bref de tous ces hussards qui sont le ferment de ma culture d'homme de droite.
J'ajoute qu'à part sa "poutinophobie", je me sens parfaitement en phase avec la majorité de ses opinions : je me surprends même à être envieux de son style et de ses facultés de démonstration...
Est-ce un péché que de préférer Marchenoir à Régis Antoine ou Tomas, l'étincelant au besogneux ?
Rédigé par : sbriglia @ Achille | 13 juin 2017 à 16:01
@ sbriglia | 12 juin 2017 à 15:00
"Et puisque le sujet est Onfray, je clame haut et fort que Marchenoir et Onfray sont, chacun, l'oxygène de mes deux hémisphères... et Savonarole leur protoxyde d’azote."
Autant je me suis fait une raison au sujet de ce brave Herman qui se comporte avec Marchenoir comme un ado pas encore déniaisé devant des photos de Rihanna, autant je suis perplexe en ce qui vous concerne sur votre "dévotion" envers ce blogueur dont les fantasmes russophobes relèvent d'une obsession pathologique.
Mais je connais des gens très sérieux qui sont des fans absolus de Louis de Funès et de Mister Bean. Chacun ses goûts et ses passions. Il faut de tout pour faire un monde…
Rédigé par : Achille | 13 juin 2017 à 06:55
@ sbriglia
Si je me souviens bien... Trekker est un ancien gradé qui a fait beaucoup de parachutisme. A un moment, Mary Preud'homme s'est vu mise en doute par Trekker quand elle a parlé de sa propre expérience du parachutisme - je ne sais plus dans quelle mesure.
Petite polémique. Robert Marchenoir a soutenu Mary Preud'homme. Trekker réciterait un manuel, refusant de comprendre qu'on puisse avoir une autre expérience que la sienne, ce qui ressortirait d'un esprit pour le moins bureaucratique et pour le pire communiste.
Pour ma part, j'imagine sans mal que les expériences varient et que Trekker soit une sorte de gardien du temple.
L'avantage de ce running débat : un souffle d'aventure par le parachutisme. L'inconvénient ? Une polémique qui a apparu, disparu, réapparu de loin en loin et reviendra peut-être gâcher l'humeur de ses protagonistes.
A votre avis, les meilleurs running gags sont-ils ceux de Tex Avery, de Coyote ou ceux de la réalité ?
Rédigé par : Noblejoué | 12 juin 2017 à 23:12
@Savonarole
Votre post du 11 juin 16h
Nouvelle très belle audiarderie. Vous connaissez votre Audiard par coeur ?
Je vous accorde qu'il le mérite.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 12 juin 2017 à 16:44
Avons-nous conscience de l'acte sacré effectué lorsque nous mangeons ? Promenade au jardin des écritures :
https://emissaire.blog/2017/06/12/michel-serres-les-trois-sacrifices/
Bon appétit, et à la santé de Michel Onfray !
Rédigé par : Aliocha | 12 juin 2017 à 16:39
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer en quoi l'acerbité vis-à-vis du sieur Trekker révèlerait, chez l'auteur de l'acerbité, l'ignorance crasse du parachutisme sportif ?
A moins que la dénonciation, par Marchenoir, des "plus épaisses ficelles du politiquement correct" ne traduise sa méconnaissance totale des suspentes ?...
Cher Bob, à l'avenir écrivez donc : "les plus épaisses suspentes du politiquement correct"...
Là, au moins, le bon Trekker, qui n'en peut mais, pourra s'émouvoir au lieu de faire des ronds dans le ciel.
Trekker : "ne sutor ultra crepidam"... surtout avec Marchenoir : ni vous - ni moi d'ailleurs - ne sommes de taille.
Mais il est essentiel à ce blog.
Comme d'autres... qui se reconnaîtront.
Et puisque le sujet est Onfray, je clame haut et fort que Marchenoir et Onfray sont, chacun, l'oxygène de mes deux hémisphères... et Savonarole leur protoxyde d’azote.
Rédigé par : sbriglia | 12 juin 2017 à 15:00
J'espère que MO n'a pas oublié notre Phénix du Haut-Poitou et ses raffarinades. La dernière ? il conseillerait à EM de structurer son mouvement... Comme si ce dernier l'avait attendu lui et Pépère pour faire ses devoirs.
Le Johnny des plateaux télés... même laminés la pudeur ne les étouffe pas.
En fait, comme l'a souligné Brice Teinturier d'IPSOS, les scores obtenus par LREM sont dans la moyenne des précédentes élections.
Rédigé par : Giuseppe | 12 juin 2017 à 10:02
@ Robert Marchenoir.
Vous faites les questions et les réponses et je vous rappelle que je ne suis pas sur un blog professionnel agricole. Je ne peux donc pas m'étendre sauf à faire du hors sujet ou à lasser comme vous le faites concernant votre ennemi héréditaire.
Je vous exposerais ce que j'ai fait en tant que militant que vous me reprocheriez soit de chercher à me mettre en valeur soit que l'on n'en a pas vu les résultats, ou bien les deux à la fois...
Quant à l'échangisme professionnel que vous appelez de vos voeux il démontre bien que vous ne connaissez rien à la profession et à son engagement total. Figurez-vous qu'étant ce qu'on appelle une pièce rapportée en agriculture, j'ai fait d'autres métiers auparavant complétement disparates mais que celui d'agriculteur demande un tel investissement physique, chronophage financier et amoureux, que le quitter est vécu comme un véritable drame quand cela est fait plus de force que de gré et que l'on vous a transmis un patrimoine séculaire. Je prendrai comme simple exemple chez nous les champs bordés de murs en galets de la taille minimum d'un ballon de rugby, retirés puis empilés au fil des siècles de la terre labourée par les ancêtres.
Mais c'est "un truc" que vous ne pouvez pas comprendre puisque vous comparez les agriculteurs à des tondeurs professionnels de pelouse type SARL "parc et jardins".
Vous êtes hors sol. Macronien à l'insu de votre plein gré.
Je vous laisse, ce matin je dois accompagner, avec mon épouse, Hélène et Mylène. Pas au judo ou au cours de danse, ce sont des juments.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 juin 2017 à 08:14
@ Robert Marchenoir
"Reconnaissez-vous, oui ou non, que la nation n'a nullement le devoir de garantir à un fils d'agriculteur qu'il aura la même profession que son père ; ou à un agriculteur qu'il exercera ce métier toute sa vie, quoi qu'il fasse et quoi qu'il arrive ?"
Pourquoi ne pas créer un statut de l'agriculteur avec des droits et des devoirs ? Les notaires, des professions de santé l'ont, pourquoi pas les paysans ?
En somme, c'est l'interrogation de Robert Marchenoir qui m'y a fait penser. Si on veut garantir la survie de ce qui reste de paysans, ne pas dépendre de l'étranger, exiger certaines normes avec la légitimité pour le faire, ce peut être une voie.
Aux opposants de dire pourquoi il ne faut pas, aux partisans de dire comment cela pourrait être rendu possible.
Rédigé par : Noblejoué | 12 juin 2017 à 00:04
Herman@Robert Marchenoir de 00:38
"Encore une fois merci de nous procurer des moments de lecture intenses et si bienvenus"
Il connaît pas Raoul ce Herman, il va avoir un réveil pénible. Bob Marchenoir a voulu être diplomate à cause de nous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c'est fini, il va nous travailler en férocité, nous faire marcher à coup de lattes ! À sa pogne qu'il nous veut ! Et je vous promets qu'on demandera pardon, et au garde-à-vous !
Rédigé par : Savonarole | 11 juin 2017 à 16:47
@ Robert Marchenoir 10 juin 2017 04:19
De quand date votre dernier voyage en Russie?
Des années cinquante sans doute !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 11 juin 2017 à 11:50
@Herman@Robert Marchenoir | 11 juin 2017 à 00:38
Merci. Rien n'est exclu.
@hameau dans les nuages | 10 juin 2017 à 18:29
J'ai lu l'article que vous nous avez indiqué. Où voulez-vous en venir ? Ce texte ne contredit en rien mon propos.
Il n'a rien à voir avec les sujets que j'ai abordés : pour la Russie, l'état de pauvreté dramatique dans lequel elle se trouve, et les politiques pratiquées qui aggravent cette pauvreté ; pour l'agriculture française, l'attitude inefficace et nocive de ceux qui prétendent défendre les agriculteurs.
On dirait que pour vous (comme pour beaucoup d'autres, hélas), le débat se résume à trouver des gens qui disent "du bien" de vos champions, ce qui serait censé annuler le "mal" qui en serait dit par ailleurs. Cela peut se défendre dans une cour de récréation, mais ne saurait suffire lorsqu'il s'agit de discuter des affaires publiques.
Vous nous parlez de suicides d'agriculteurs dont vous avez connaissance. Et donc ? Encore une fois, où voulez-vous en venir ? Je vous vois beaucoup vous tordre les mains à ce sujet, ainsi que tous vos amis paysanistes ; mais en dehors de vous lamenter, que faites-vous ?
Certes, tous ces suicides sont un gros malheur. Je suis prêt à verser une larme avec vous et à allumer des petites bougies. Si vous le demandez gentiment, je pourrais même porter un ticheurte "je suis paysan" et défiler dans la rue en criant "plus jamais ça". Et après ? Qu'est-ce qu'on fait ?
L'agriculteur, c'est vous, il me semble. Du moins, c'est ce que vous nous avez laissé entendre. Nous sommes censés comprendre que vous, vous connaissez le sujet. Alors ?
Soit vous n'avez rien à dire, rien à proposer, et vous voulez simplement exprimer votre chagrin. C'est une attitude parfaitement respectable, mais alors, il ne faut pas prétendre faire de la politique ; et il ne faut pas vous en prendre à ceux qui, comme moi, dénoncent ceux qui exploitent le malheur des autres, voire le leur propre, en proposant des solutions confuses et nocives pour la nation -- quand ils en proposent.
Et si vous prétendez réellement apporter une contribution au débat, alors il faudrait que vous commenciez à nous présenter un diagnostic de la situation telle qu'elle serait selon vous, puis à à proposer des solutions. Là-dessus, on pourrait discuter. Et avancer.
Mais c'est précisément ce que vous et vos copains paysanistes ne faites jamais, que vous soyez de la boutique ou non. Vous hurlez comme des bébés qui se sont cognés dans les meubles. Et toute la nation a beau vous consoler, vous continuez à hurler de plus belle.
Vous ne dites jamais rien, car si vous le faisiez, vous risqueriez d'être contredits. Vos diagnostics seraient discutés, vos propositions seraient remises en cause. Enfin bref, on aurait un débat politique normal. Il est tellement plus commode de vous poser en divinités de la nature auxquelles des dévotions seraient dues, et qui seraient perpétuellement méprisées !
En revanche, vous n'avez jamais répondu à une seule des objections que j'ai formulées, à d'innombrables reprises, à l'encontre du parti paysaniste. Par exemple, vous n'avez jamais répondu à la question suivante : reconnaissez-vous, oui ou non, que la nation n'a nullement le devoir de garantir à un fils d'agriculteur qu'il aura la même profession que son père ; ou à un agriculteur qu'il exercera ce métier toute sa vie, quoi qu'il fasse et quoi qu'il arrive ?
Voilà quelque chose de précis et de concret par quoi vous pourriez commencer, au lieu de vous réfugier dans la victimisation, l'ironie malveillante et l'attaque personnelle.
@Trekker | 09 juin 2017 à 16:44
"Vous ne faites que démontrer de nouveau votre ignorance crasse sur le parachutisme sportif et son histoire."
Votre infinie vanité vous empêche de vous rendre compte d'une chose, à chaque fois que ce pittoresque running gag est évoqué, ici, grâce à vous : non seulement je n'ai jamais prétendu connaître quoi que ce soit "au parachutisme sportif et à son histoire", mais j'ai explicitement informé l'assistance, il y a fort longtemps, que je n'y connaissais absolument rien. Comme tout le monde.
Le plus rigolo est que vous vous imaginiez qu'on puisse être "d'une ignorance crasse" en matière de parachutisme sportif. Comme si qui que ce soit en avait quelque chose à battre, du parachutisme sportif. Il n'y a que vous qui vous imaginiez que "connaître l'histoire du parachutisme sportif" vous confère une quelconque supériorité sur vos contemporains...
Maintenant que cette question cruciale du "parachutisme sportif" est réglée (mais je me réserve l'avantage d'avoir à nouveau recours, à l'avenir, à cet amusant thème que nous vous devons), passons aux choses sérieuses et revenons aux "paysans". Vous dites :
"Taxer votre et vos contradicteurs de marxistes, communistes et poutinistes est hélas votre seul argument, qui vous permet de ressasser éternellement vos phobies sur l’URSS et la Russie."
Car c'était de l'agriculture que je parlais, et non de la Russie. C'est évidemment loin d'être "mon seul argument", comme peut le constater n'importe quel imbécile parcourant mes commentaires d'un derrière distrait. Mais admettons. Je me rends à vos protestations : vous n'êtes pas communiste, l'idéologie communiste ne vous a influencé en rien. Vous n'avez donc aucune excuse. Les misérables attaques personnelles que vous vous permettez à mon encontre, en guise de tout argument sur l'économie agricole française, sont entièrement dues au caractère vicieux de votre personnalité. Je veux bien le croire.
La mauvaise querelle que vous me cherchez, en prétendant que je "haïrais" et que je "mépriserais" les agriculteurs, n'est nullement due à un atavisme militant, à un communisme familial ou que sais-je encore. C'est en toute indépendance d'esprit que vous avez été assez pervers pour tenter de transformer un débat politique, consacré à une question collective, en accusation morale dirigée contre ma personne.
Rappelons ici votre ignoble commentaire, qui prétendait réfuter un argument politique au moyen exclusif de suppositions se voulant infamantes sur mes ancêtres :
"Qui sait, vos ancêtres courant XIX° et XX° siècles n’étaient que des journaliers et misérables métayers ? [...] Mais vous êtes peut-être issu d’une lignée séculaire de la bourgeoisie de robe, qui s’est plus qu’enrichie sous la Révolution avec les trafics sur les biens dit nationaux, ou d’aisés négociants qui profitèrent eux aussi des mêmes trafics. Votre mépris teinté de haine pour les ruraux serait alors aisément compréhensible, vos ancêtres les ayant pressurés jusqu’à plus soif. Ce qui n’est plus possible depuis quelques décennies, alors ces ruraux et surtout paysans doivent disparaissent au plus vite. Tel l’oeil de Caïn dans sa tombe ils sont votre mauvaise conscience, et en outre ils pourraient s’aviser de vous demander des comptes pour leurs aïeux."
Il n'y a, en effet, nul besoin de se référer à une quelconque idéologie pour considérer de tels écrits comme profondément méprisables. Depuis le début de cette discussion, vous n'avez pas avancé le plus petit fait ni le moindre argument sur l'économie agricole. Pour une simple et bonne raison : vous n'avez rien à dire sur le sujet, et vous n'avez aucun argument à opposer aux miens.
En revanche, cela vous indispose profondément que j'ose m'opposer au politiquement correct paysaniste. Cela n'est pas dans la ligne de vos fumeuses idées poutino-souverainistes. Alors, pour tenter de faire dérailler la conversation, vous insultez mes ancêtres et vous m'insultez à travers eux. Vous êtes vraiment un homme de peu, Trekker.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juin 2017 à 10:23
@hameau dans les nuages
Durant des décennies, qu'écris-je ! durant des siècles, ils furent chercher dans les campagnes la chair à canon.
Aujourd'hui, ils massacrent institutionnellement les agriculteurs.
Il faut au moins avoir réussi un B.T.S. pour s'intégrer chez Monsanto et son glyphosate de cambronne...
Jérôme Laronze ainsi que celui sommé de déménager sa ferme parce que des retraités ne supportent pas ses vaches... ! leurs cloches sans doute !
Et pendant ce temps-là, on nous serine avec une R.E.M. (République En Marche) ?
Et ses ignorants qui nous préparent une casse historique.
Rédigé par : calamity jane | 11 juin 2017 à 09:02
@Robert Marchenoir
Encore une fois merci de nous procurer des moments de lecture intenses et si bienvenus.
Ce "nous", même si j'en doute, pourrait-il n'être qu'un moi que mes remerciements en seraient inchangés.
Ah, si vous pouviez nous publier un livre ! Je serais le premier acheteur.
Bon vent à vous, et surtout surtout, persistez dans votre acharnement à nous convaincre, et si possible (je sais que certain vous le reprocheront, et tant mieux car cela emmènera une nouvelle réplique !) faites long, très long...
Rédigé par : Herman@Robert Marchenoir | 11 juin 2017 à 00:38
@ hameau dans les nuages | 10 juin 2017 à 18:29
Je me permets de vous dire qu’hélas vous perdez votre temps en répondant de manière argumentée à Robert Marchenoir. Les paysans sont au même niveau dans ses détestations que la Russie, Poutine, feu l’URSS dont il ignore la disparition en 1990, sans parler de ses autres phobies.
Tenter de ramener à la raison un énergumène tel que lui, atteint de parano délirante, autant vouloir convaincre des bienfaits du respect des droits de l’homme un leader communiste nord-coréen !
Rédigé par : Trekker | 10 juin 2017 à 22:27
@ Robert Marchenoir
http://www.momagri.org/FR/articles/Le-retour-de-la-Russie-sur-les-marches-agricoles-internationaux_687.html
Que dire ? Que Momagri est à la solde des Russes ?
Rien que dans le site agricole que je fréquente le plus, les forumeurs ont fait le bilan des suicides dont ils ont eu connaissance pour cette année : une centaine. Les deux derniers sont un jeune de 21 ans qui s'est pendu à la fourche du tracteur car ayant échoué au BTS il ne pouvait pas reprendre la ferme de ses parents alors qu'il en avait les capacités et l'autre hier en avalant ses produits phyto.
Mais comme vous dites, ce n'est pas grave, on fera venir la nourriture d'ailleurs, de Russie peut-être ?
"Je suis Jérôme Laronze"
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 juin 2017 à 18:29
Macron à Oradour-sur-Glane : "Humanisme et espérance contre les drapeaux noirs".
Eh ben avec ça on est sauvé. Pfff !
Où en serait la France à l'heure actuelle si le Général de Gaulle dans son appel du 18 Juin 40 avait demandé au peuple français de l'humanisme et de l'espérance pour libérer la France de l'envahisseur nazi ?
Tous ces abrutis de bobos mondialistes continueraient à crier que tous les hommes sont frères alors qu'un terroriste musulman serait en train de les égorger.
Ce sont des c*ns dangereux.
Rédigé par : Wil | 10 juin 2017 à 13:16
Michel Onfray est un visionnaire, quand il attaque, il ne se fait d'illusions sur personne, et encore moins sur le petit nouveau, il aurait pu l'appeler le père Noël comme il s' est défini après avoir rencontré les salariés :
Boursier.com, publié le samedi 10 juin 2017 à 00h28
"Les syndicats de GM&S ont été reçus comme promis, vendredi, par Emmanuel Macron, en déplacement en Haute-Vienne. A l'issue de cette réunion, qui s'est tenue à la sous-préfecture de Bellac, le chef de l'Etat s'est engagé à mettre en place "une cellule de crise à l'Elysée", qui va...".
Qui fera comme les autres, je lui conseillerais de faire appel à Richard Ferrand, plein d'imagination et de ressource, lui devrait pouvoir trouver une solution, avec nos sous il a pu acheter un bâtiment, avec un peu plus il pourra acheter des accessoires automobiles.
Rien de nouveau sous le soleil, une cellule est créée, pour gagner du temps et étancher la soif d'une revendication sociale qui ferait désordre en ce moment, il pourrait faire appel à Pépère qui s'est proposé pour aider la France, lui qui n'a jamais rien fait à Florange et qui a mis à sac ses compagnons de parti.
Pépère le magnifique, qui ne doit plus savoir quoi faire de son temps et dont les électeurs ne veulent plus entendre parler.
Il devrait continuer à faire ce qu'il sait le mieux faire, se répandre auprès de journalistes et débiner, lui le plus triste des présidents de la Ve République, il avait tous les pouvoirs et le congrès à ses pieds et tout rater, tout dilapider et laisser un pays en rade de tout espoir.
Emmanuel Macron a saisi ce que Pépère n' a pas su voir, avec un casque sur la tête c'était bien difficile, et la synthèse c'était pour les nouilles du PS qui pour un peu de basilic auraient accepté n'importe quoi pour rester en poste. "Mi-homme, mi-poisson", Méluche l'a bien cerné ce parti gavé de subsides et de prébendes, endormi sur une caste de politiques qui dans le fond ne voulaient surtout rien changer.
Les citoyens en avaient assez, de DSK à Ségolène Royal et les portiques qui ont coûté des millions d'euros alors que tout manque partout, sa voiture électrique qui n'avait d'électrique que le nom, quel gâchis !
Le PS des désillusions des politiques de salon, de tentures et de couloirs soyeux.
Désormais ce parti va apprendre la frugalité, vendre sans aucun doute les bijoux de famille, apprendre à faire la diète et savoir ce que représentent 9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.
Le Guen de pouvoir estimer enfin correctement son patrimoine, et ne pas faire croire aux Français qu'il est moins riche qu'il paraît, Bartolone aussi qui n'a vécu que de mandats et qui se retire sentant "sa fin prochaine" - politique bien sûr.
Les citoyens détestent ces oligarques, la jeunesse a ses réseaux, les élections sont arrivées au bon moment pour retourner la nappe qui était défraîchie.
Personne ne s'attend à des miracles, mais au moins les électeurs auront fait le pèlerinage.
Rédigé par : Giuseppe | 10 juin 2017 à 12:52
Massacrons, massacrons un peu plus, que de vices cachés, c'est du passé mais chaque jour un peu plus se découvre, je n'ose imaginer ce qui devait exister depuis de Gaulle.
http://www.planet.fr/politique-affaire-des-assistants-parlementaires-le-modem-dans-la-tourmente.1368328.29334.html?xtor=ES-1-%5BPlanet-a-la-Une%5D-20170610-%5BtestA%5D&gcltc=7&gcltl=3&gcnid=1356981&art=1
Rédigé par : Giuseppe | 10 juin 2017 à 10:58
@caroff | 09 juin 2017 à 16:55
"-- C'est dans la Russie poutiniste que vous êtes condamné à une vie d'oppression et de misère, à moins d'être fils de policier ou de militaire."
"-- Vous croyez vraiment ce que vous écrivez ? J'ai l'impression que vous vous êtes arrêté en 1980 à l'époque de Brejnev dès que vous abordez la question russe."
Non, je ne crois pas ce que j'écris : je crois ce que disent les Russes. Surtout ceux qui risquent la prison pour le dire -- voire la mort. Par exemple, je crois ce que disent les 60 000 personnes qui ont bravé l'interdiction des autorités pour manifester leur colère contre le régime, en mars dernier, à travers tout le pays.
Ces manifestations furent en grande partie le fait de jeunes, qui ne sont plus sensibles à la propagande de l'Etat comme le furent leurs parents, parce qu'ils s'informent par Internet au lieu de regarder la télévision. Si cela vous rappelle quelque chose concernant la France...
Ces jeunes-là enragent de constater qu'ils n'ont aucun avenir, car toutes les voies d'ascension sociale sont bloquées par les enfants des notables du régime ; et être notable du régime en Russie, cela veut dire faire partie des forces de sécurité, police secrète, services d'espionnage intérieurs et extérieurs, armée privée de Poutine forte de 200 000 hommes, etc. La Russie est avant tout une junte militaire dirigée par les services secrets, sur des bases kleptocratiques, avec le concours de la mafia, nationalisée pour servir les intérêts des gouvernants.
Là encore, si cela vous rappelle un certain désespoir français dû au fait que les "fils de" trustent les bonnes filières et les bons postes, ce n'est pas un hasard. Le communisme dégénéré produit les mêmes effets, en France comme en Russie.
Et ces jeunes manifestants -- même des enfants des écoles ont pris part à ces rassemblements -- savent qu'à défaut d'intégrer ces filières, ces réseaux, ces postes interdits à la plupart d'entre eux, ils sont condamnés au mieux à une vie d'austérité (la vraie, pas "l'austérité" à la française qui consiste à faire payer aux malades 1 euro la visite chez le médecin), et pour beaucoup d'entre eux, à la pauvreté abjecte qui est le lot d'une grande part des Russes. Méprisés par leur gouvernement, qui fait exploser le budget de l'armée pour mener sa politique d'agression impérialiste à l'étranger, tout en taillant dans les dépenses d'éducation, d'infrastructures et de santé.
Laissez tomber les statistiques bidonnées et partielles que laisse filtrer la propagande d'Etat. La moitié des Russes considèrent qu'ils sont pauvres. 67 % d'entre eux ont rogné sur leurs dépenses d'alimentation l'année dernière. Les Russes consomment 700 calories de moins par jour qu'en 1991, ce qui les met au rang de l'Afrique. Le niveau de pauvreté officiel est le plus élevé depuis dix ans.
Les agences de recouvrement de dettes utilisent les méthodes du banditisme pour récupérer les prêts les plus minimes : agressions, menaces de mort, de prostitution forcée, incendies volontaires... Le salaire mensuel moyen est de 244 euros (deux fois moins que les chiffres officiels). Les salaires impayés sont devenus une épidémie nationale. De nombreuses entreprises payent leurs employés avec plusieurs mois, voire des années de retard.
Les médecins sont aussi mal payés que les employés de McDonald's. Les malades du cancer se suicident en masse, parce que les hôpitaux n'ont pas les moyens de donner des médicaments anti-douleur. Les Russes dépendent davantage des dépenses publiques pour vivre que du temps de l'URSS.
30% des villages russes n'ont pas de routes. Les lignes de chemin de fer sont supprimées faute d'argent ; mais dans de nombreuses zones rurales, elles sont le seul moyen d'accéder à l'hôpital, lequel est à son tour le seul endroit où les malades puissent se faire soigner. En sorte que les gens restent simplement chez eux et meurent. Les incendies d'hôpitaux psychiatriques se multiplient et font des dizaines de morts, parce qu'ils sont construits en bois, et que les routes sont trop mauvaises pour que les pompiers arrivent à temps. En fait, le réseau de transport russe est aussi catastrophique que celui du Gabon.
Poutine, tout comme François Hollande, s'en tire avec des petites blagues : lors de son émission annuelle où il répond aux questions de "son peuple", il a dit, à un citoyen qui se plaignait de ne pas pouvoir rouler, faute de routes, et de payer malgré cela de lourdes taxes sur sa voiture : mais pourquoi avez-vous une voiture, s'il n'y a pas de routes chez vous ?
Si le projet de repousser l'âge de la retraite à 65 ans est appliqué, plus de la moitié des hommes russes ne toucheront jamais de pension, parce qu'ils seront morts avant. Les fournisseurs d'électricité coupent le chauffage aux installations de l'armée, parce qu'elles n'ont pas payé leurs factures. Plus de la moitié des produits alimentaires ne sont pas conformes aux normes sanitaires. Même en ville, 20 % des logements n'ont pas l'eau chaude, et 10 % ont les toilettes à l'extérieur. 12 % des logements urbains n'ont pas le chauffage central. Au total, un tiers des Russes n'ont pas l'eau chaude (en Russie !...) et 20 % n'ont même pas l'eau courante. De toutes façons, moins de 1 % de celle-ci est conforme aux normes sanitaires...
Si le sujet vous intéresse, consultez les sources russes (souvent reprises en anglais par les russologues occidentaux) ; mais ne vous contentez ni des sources officielles, qui servent le régime, ni des grands médias français, contrôlés par des milieux d'affaires qui... ont beaucoup d'intérêts économiques en Russie (sans compter l'influence poutiniste des politiciens français, tous bords confondus).
Et laissez tomber, bien entendu, les médias russes de désinformation à destination de la France, ainsi que les prétendus "médias de réinformation" français, qui réinforment quand ça les arrange, et désinforment dans le cas contraire ; certains étant carrément financés par la Russie.
N'oubliez pas, non plus, que la Russie, ce n'est pas seulement Moscou et Saint-Pétersbourg. Deux villes au-delà desquelles s'aventurent rarement les correspondants occidentaux, quand il en reste ; car la plupart des médias, y compris américains, ont fortement réduit, voire supprimé leur présence depuis la chute de l'URSS.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 juin 2017 à 04:19
@ Robert Marchenoir 09 juin 2017 14:05
Vous prétendez ne pas avoir parlé de Poutine dans votre 08 juin 2017 07:48 !
Relisez-vous, cher Robert :
"C'est aussi, au passage, ce qui fait le succès du poutinisme auprès des esprits les plus faibles"
Mon intervention ne parlait ni de Poutine, ni des paysans, mais de Michel Onfray ! Par correction pour notre hôte, n'est-il pas plus courtois de se relier à son billet du jour ?
Quant à l'homosexualité des uns ou des autres, pensez-vous que cela intéresse vraiment les honorables correspondants ?
En ce qui vous concerne, je parlais de votre part, d'un amour freudien pour Poutine compte tenu de la détestation que vous montrez à son égard.
Rien de plus.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 09 juin 2017 à 19:58
@ Robert Marchenoir
"Prétendre que "le mépris des paysans remonte à loin et que les paysans ont toujours tort", c'est se ranger dans le camp des musulmans, des Africains et des Russes, qui passent leur temps à dire la même chose. De façon tout aussi invraisemblable. Avec les fabuleux résultats que l'on constate."
Connaissez-vous l'Histoire longue ? Les paysans, les vilains, et particulièrement les serfs n'ont-ils pas été méprisés tant par les nobles, l'Eglise que les bourgeois ? Comment pouvez-vous croire qu'il n'en reste rien ?
Il faut distinguer entre les flatteries qu'on fait aux paysans et le sort qu'on leur concède. Un peu comme avec d'autres gens en position inférieure. C'est un des rares points communs avec les cas que vous mélangez, flatterie voire peur de dire ce qui peut fâcher, et mépris dissimulé, qui rejaillit parfois chez quelques politiciens... ou dans vos commentaires.
Mais qui ne méprise personne ? Peu. Et qui, méprisant certaines personnes, parvient à toujours le cacher ? Quoi qu'il en soit, vous confondez trois cas qui n'ont guère à voir : Africains, Russes et paysans. Pour ce qui concerne les Africains, il faut distinguer, ils ont subi la colonisation et ont été nos victimes, ce qui ne les dédouane pas de s'en faire les uns aux autres. Les Arabes ont été colonisés par nous mais nous ont aussi colonisés : je ne vais pas les plaindre. Les Noirs, si, et particulièrement les esclaves.
Les Russes ont subi les Allemands à qui ils ont rendu la monnaie de leur pièce. Etant donné qu'ils se sont vengés et ont en plus menacé et qu'ils continuent à menacer l'Occident, je ne vais pas les plaindre.
Les résultats de la complainte victimaire sont, ceci dit, toujours mauvais. Quand on n'est pas une victime, cas des Russes, on sombre dans la double pensée pour soutenir cette affirmation. Quand on est vraiment une victime, à trop le dire, on ne s'identifie qu'à sa faiblesse, ce qui rend d'autant plus faible, et éventuellement, soumis. Cela peut pousser aussi au ressentiment. Ou à un mélange des deux. Le dire un peu peut cependant avoir des bénéfices réels, contribuant à sa libération, et symbolique, de reconstruction de soi... En somme, c'est au cas par cas.
"Tout se passe comme s'il y avait un droit de l'homme à ce qu'un paysan puisse paysanner, et à en vivre confortablement, quoi qu'il arrive. Et quand -- comme cela arrive inéluctablement -- cette superstition s'avère erronée, eh bien les "paysans" se livrent derechef à des rituels de magie noire : barrage de routes, déversement de fumier devant les préfectures, incendie de monuments classés du patrimoine. Avec le résultat nul prévisible.
Je vous signale qu'il n'y a qu'en France que règne pareille névrose, et depuis soixante ans, encore"
Vous n'avez pas encore compris qu'on ne cesse de rejouer la Révolution en France, et que l'exode rural, vidant les campagnes, ressenti comme une perte d'identité dont nous avons pour la plupart le regret, voire le remord, l'explique ? Si notre regret pour les malheurs des paysans ne nous conduit pas à les aider plus efficacement, nous leur concédons, un peu lâchement, la colère, comme nous le faisions dans certaines banlieues. Mais je crois que la tolérance à la violence de banlieue comme aussi des paysans va décroître avec les attentats.
Sinon, que les gros se servent des petits est courant, déplorable mais inévitable.
Vous ne comprenez pas les paysans, ceci dit, en tournant ceux d'entre eux qui sont de mauvais entrepreneurs en dérision. A la base, un paysan, oyez, oyez le libéral, et s'il y a un communiste, oyez, oyez, aussi... Un paysan, dis-je, n'est pas, à la base, un chef d'entreprise ou un ouvrier. C'est quelqu'un qui travaille la terre, dont l'idéal, longtemps, ne fut pas de faire des profits ou la propriété collective, mais de vivre au pays, du travail de la terre, si possible la sienne, si possible en autosuffisance.
Après, les paysans ont dû, doivent toujours s'adapter à une logique qui n'est pas la leur, à la base. Si des commerçants, dont c'est la leur, ferment parfois boutique, à plus forte raison dont la logique n'est pas à l'origine, d'échange, ne le feraient-ils pas ?
Je ne vois pas pourquoi les perdants seraient à tourner en dérision - surtout ceux embarqués dans une compétition qu'ils n'ont pas demandée mais subie.
Rédigé par : Noblejoué | 09 juin 2017 à 19:47
@Robert Marchenoir
"C'est dans la Russie poutiniste que vous êtes condamné à une vie d'oppression et de misère à moins d'être fils de policier ou de militaire"
Vous croyez vraiment ce que vous écrivez ?
C'était le cas du temps de Staline, et encore, certains "fils de" étaient déportés lorsque leurs pères n'étaient plus en cour, mais aujourd'hui ??
Le PIB russe calculé en dollars a triplé entre 2000 et 2006 et une classe moyenne a émergé. Certes près de vingt millions de Russes vivent sous le seuil de pauvreté mais en pourcentage, ce n'est pas supérieur aux statistiques britanniques ou même françaises !!
J'ai l'impression que vous vous êtes arrêté en 1980 à l'époque de Brejnev dès que vous abordez la question russe !
Rédigé par : caroff | 09 juin 2017 à 16:55
@ Franck Boizard | 09 juin 2017 à 08:01
"Vous posez une excellente question, mais vous apportez une mauvaise réponse !"
Mais, plus précisément, auxquelles faites-vous allusion ?
@ fugace | 09 juin 2017 à 02:50
"Alors vous aimerez à la 50ème minute de Zemmour & Naulleau du 7 mai le point de vue de Z sur les Girondins portés aux nues par M.O."
Mais Michel Onfray reconnaît volontiers que les Girondins, dans les années 1790, ne furent pas exempts d’errements politiques graves. Même si son socialisme libertaire d’essence rurale a toujours échoué à terme dans tous les pays, il faudrait en analyser les causes pas toujours endogènes ; ce n’est pas pour autant que ce concept politique est faux, passéiste et obsolète.
D’ailleurs Eric Zemmour et Eric Naulleau, même s'ils ne croient pas à l’avenir ce qu’ils qualifient d’utopie, ont des points d’accord, surtout Zemmour, avec Michel Onfray. Mais ce sujet du socialisme libertaire d’essence rurale mériterait un bien plus long débat car il ne se résume pas à l’échec et aux errements de certains Girondins dans les années 1790.
@ Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 12:34
"En fait, vous êtes un marxiste, Trekker. Un bon, gros néo-marxiste, qui utilise les plus épaisses ficelles du politiquement correct, les plus vieux trucs de la diffamation communiste."
Désolé mais taxer votre et vos contradicteurs de marxistes, communistes et poutinistes est hélas votre seul argument, qui vous permet de ressasser éternellement vos phobies sur l’URSS et la Russie. En cela vous êtes le digne fils spirituel de James Forrestal et James Jesus Angleton.
En voulant vous montrer acerbe à mon encontre sur un sujet annexe, vous ne faites que démontrer de nouveau votre ignorance crasse sur le parachutisme sportif et son histoire.
Allez, avouez, comme le sous-entendait boureau le 08 juin 2017 à 22:57, vous êtes un défroqué du communisme le plus stalinien. Il est bien connu qu’en politique comme en religion, il n'y a pas pire ennemi que les ex-serviteurs zélés de ces croyances aveugles : inutile de vous en dresser la liste, vous la connaissez mieux que moi.
Rédigé par : Trekker | 09 juin 2017 à 16:44
@Robert Marchenoir
Vous avez, ici, un grand nombre de contradicteurs, voire de détracteurs. Je ne suis pas de ce nombre. Vos thèmes sont rarement les miens. Vous en savez beaucoup sur la Russie, je n'y connais goutte. Ce n'est qu'un exemple de nos préoccupations différentes.
Pour écrire les divers textes liés au sujet du moment, à moins d'être un génie, il me semble qu'il vous a fallu plusieurs heures. Permettez-moi de m'étonner, quand vous m'objectez que la vie est courte et que vous n'avez donc pas le temps d'écouter un dialogue, très intéressant, de notre hôte...
Trop long, à vous en croire, puisqu'il dure une heure. Votre démangeaison d'écrire est bien impérieuse !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 juin 2017 à 16:34
@boureau | 08 juin 2017 à 22:57
"Je ne vois pas ce que Poutine vient faire dans cet échange sur Onfray."
Je n'ai pas parlé de Poutine ; j'ai parlé des Russes. Voyez comme vous êtes tendancieux... Il n'y a pas que Poutine, en Russie, figurez-vous. C'est vrai que la population russe chute rapidement, mais ils sont encore 145 millions.
Les dirigeants russes, mais aussi la population, décérébrée par la propagande du régime, croient sincèrement qu'ils sont de perpétuelles victimes de l'Occident, dont viendraient tous leur maux. Comme les musulmans, qui se complaisent dans une position victimaire face aux chrétiens et aux juifs. Comme les Noirs, qui pensent toujours que s'ils ne réussissent pas dans la vie, c'est la faute des Blancs. Comme les gauchistes, aurais-je pu ajouter, qui ne sont jamais responsables de rien, mais s'estiment toujours persécutés par le capitalisme, par la "marchandise", etc.
Le voilà, le rapport avec les "paysans" -- et non avec Onfray. Il suffit de constater le sort de ces populations pour en conclure que se considérer comme une perpétuelle victime et ne jamais prendre en compte sa propre responsabilité (ou, simplement, les aléas de la vie), c'est la meilleure recette pour se maintenir dans la pauvreté et l'arriération.
"Votre détestation de celui-là - si massive, si constante - cacherait-elle, finalement, un amour refoulé pour ce "star des steppes" ? Ce serait tellement romantique !"
C'est curieux, cette obsession des poutinistes à tenter de nous convaincre qu'ils ne sont pas des homosexuels, tout en accusant les autres d'en être. Cela ne leur a pas trop réussi avec Macron, mais ils ne peuvent pas s'en empêcher.
Et ce n'est pas limité à des trolls payés au lance-pierre et travaillant sous le knout, non : pour ne remonter qu'aux épisodes les plus récents, on peut citer Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères lui-même, qui a fait de lourdes allusions sur son homologue américain en indiquant que, pour sa part, sa maman lui avait "interdit de danser avec des garçons". Ce qui passe à Moscou pour de la haute diplomatie.
Dans un "documentaire" complaisant tourné par Oliver Stone qui sera diffusé à partir de lundi prochain à la télévision américaine, Vladimir Poutine a tenu à nous faire savoir, tout à fait officiellement, qu'il n'était pas une femme (pour le cas où l'on aurait un doute) : n'ayant pas ses ragnagnas, il est en forme tous les jours, a-t-il précisé à son interviewer.
Un peu plus bas dans l'échelle sociale (mais pas tellement), le métropolite Corneille, chef de l'Eglise orthodoxe des Vieux-croyants, vient de déclarer que les hommes devaient porter la barbe, car cela les protégeait de l'homosexualité.
Si ce petit jeu vous amuse, on peut très facilement vous retourner le compliment. Vladimir Poutine est divorcé depuis de longues années, c'est le plus beau parti du pays, et pourtant on ne lui connaît aucune compagne. En revanche, il est le seul chef d'Etat au monde à se faire photographier, pour sa propagande, torse nu sur un cheval. La Russie entière, médusée, l'a vu, lors d'une cérémonie publique, soulever la chemise d'un petit garçon inconnu et lui embrasser le ventre. Les images sont sur Internet. Interrogé sur son geste, il n'a pas su l'expliquer autrement que par une pulsion subite. Et maintenant, dans un film de propagande minutieusement préparé, il déclare : "Je ne suis pas une femme, je n'ai donc pas de jours où je sois indisposé".
Excusez-moi, mais on se poserait des questions à beaucoup moins que ça.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 14:05
@Achille
Michel Onfray c'est celui qui marque et qui construit ce jeu.
https://youtu.be/AwCbG4I0QyA
Rédigé par : Giuseppe | 09 juin 2017 à 13:58
@Trekker | 08 juin 2017 à 21:10
"Votre insondable mépris sur les ruraux et paysans... Qui sait, vos ancêtres courant XIX° et XX° siècles n’étaient que des journaliers et misérables métayers ?... Mais vous êtes peut-être issu d’une lignée séculaire de la bourgeoisie de robe... Votre mépris teinté de haine pour les ruraux... Ils pourraient s’aviser de vous demander des comptes..."
En fait, vous êtes un marxiste, Trekker. Un bon, gros néo-marxiste, qui utilise les plus épaisses ficelles du politiquement correct, les plus vieux trucs de la diffamation communiste. Sans parler de la délicieuse nuance de menace que vous n'oubliez pas de glisser dans vos saletés.
Le plus rigolo étant que les gens de votre espèce sont les premiers à grimper aux rideaux quand c'est le bord opposé qui les accuse, eux, de "haine" et de "mépris", tout simplement parce qu'il n'est pas capable de réfuter la première ligne de leurs prises de position.
Il n'est pas étonnant que vous soyez pro-russe. C'est en URSS que les gens étaient massacrés ou avaient la vie sauve en fonction de l'origine sociale de leurs parents ; c'est dans la Russie poutiniste que vous êtes condamné à une vie d'oppression et de misère à moins d'être fils de policier ou de militaire ; c'est en Corée du Nord que vous mourez de faim si vos ancêtres n'étaient pas de la bonne classe, et que vous avez une toute petite chance de vous en sortir si votre généalogie est la bonne.
Avez-vous pensé à demander des comptes à Philippe Bilger sur ses origines, à l'instar de Francis Szpiner ?
Surtout, quand vous aurez un moment, n'oubliez pas de nous expliquer comment sauver la paysannerie française. Et pas en nous disant que vous "l'aimez", hein ; avec des propositions concrètes, rationnelles, justifiées. Des trucs aussi précis et carrés que les informations dont vous nous gratifiez sur l'organisation du parachutisme civil en 1952.
Il faut admirer le culot et l'inconséquence de gens qui prétendent défendre l'agriculture et les agriculteurs en 2017, en disant qu'ils représentaient 80 % de la population au XIXe siècle. Et ?... donc ?... où voulez-vous en venir ? Etes-vous en train de nous dire que le bonheur et la prospérité de la France imposent que l'on revienne à cette proportion ?
Le paysanisme, c'est ça : la pensée magique remplaçant la raison. Des gens qui veulent une chose et son contraire, qui préfèrent la bonne conscience à la vérité, des gens qui se nourrissent d'illusions et répandent le mensonge, et qui s'imaginent, en plus, que ça va servir les agriculteurs.
Il y en a pour qui le messie rédempteur est le prolétaire, d'autres pour qui c'est l'immigré, d'autres enfin pour qui c'est le "paysan". Tous ces gens-là ont pour point commun de n'être ni prolétaires, ni immigrés, ni paysans. Inutile de dire que si leurs politiques étaient appliquées (et, hélas, elles le sont souvent), c'est à leurs prétendus protégés qu'elles nuiraient en premier. Mais ils s'en moquent : contrairement à leurs poses avantageuses, ce n'est pas le bien d'autrui qu'ils ont en tête ; c'est leur petit confort psychologique personnel.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 12:34
Lorsque je m'ennuie je lis Robert Marchenoir !
Les paysans de Balzac ou
Les paysans de Marchenoir !
Certes, Marchenoir n'est pas Virgile...
O fortunatos nimium sua si bona norint, agricolas !
Marchenoir au pourvoir (rime riche !!)
Mais que diable lui ont fait les paysans ?? Bizarre, bizarre, comme c'est étrange !
Rédigé par : duvent | 09 juin 2017 à 11:27
@ Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 00:39
Je vous invite à exposer vos thèses sur les forums de sites agricoles... Vous avez le choix.
Je me suis permis déjà d'y mettre un de vos commentaires caricaturaux pour animer le débat.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 juin 2017 à 10:32
@ Trekker | 08 juin 2017 à 21:10
Vous posez une excellente question, mais vous apportez une mauvaise réponse !
Rédigé par : Franck Boizard | 09 juin 2017 à 08:01
@ hameau dans les nuages | 07 juin 2017 à 10:08
"...en train de lire "Décoloniser les provinces". J'aime"
Alors vous aimerez à la 50ème minute de Zemmour & Naulleau du 7 mai le point de vue de Z sur les Girondins portés aux nues par M.O.
Etonnant à observer un MO un peu déstabilisé (au moins dans le regard) par la répartie de Zemmour.
https://planetes360.fr/zemmour-naulleau-07-juin-2017/
Rédigé par : fugace | 09 juin 2017 à 02:50
@Patrice Charoulet | 08 juin 2017 à 12:04
Je ne reproche évidemment à personne (et donc pas à Michel Onfray) d'avoir lu le Coran, et d'en rendre compte. Je reproche à une certaine "sagesse populaire d'extrême droite" de reprocher aux autres (et en particulier à des responsables politiques) de ne pas l'avoir lu.
Si un responsable politique de haut niveau veut se mettre à jour sur la question, il est bien plus efficace, pour lui, d'inviter les trois ou quatre meilleurs spécialistes à sa table, et de leur dire : messieurs, expliquez-moi ce que je dois savoir sur l'islam.
Cela étant, ce que j'ai lu d'Onfray me suffit largement pour décider qu'il ne fait pas partie des spécialistes en question. Si l'on veut simplement prendre connaissance des sourates croquignolettes du Coran, il n'est nul besoin de s'appuyer Onfray : on les trouve sur des centaines de blogs. Dont certains tenus par des gens qui en savent beaucoup plus long que lui sur l'islam.
Quant à écouter son entretien avec Philippe Bilger, la vie est courte, et une heure, c'est long. Je n'ai aucune affinité avec François Hollande, mais je n'ai pas de temps à perdre avec quelqu'un qui se prétend philosophe et qui trouve malin de traiter un ancien président de sphincter. Au demeurant, j'avais lu son Traité d'athéologie au moment de sa publication, et j'avais été consterné, déjà, par cet amas de sottises.
@Noblejoué | 08 juin 2017 à 15:22
"Bouseux", etc.
Essayez de lire un peu entre les lignes. Et évitez les grosses mines marquées "Achtung, Minen !" qui ont été posées là exprès pour que vous les fassiez sauter.
"Le mépris des paysans remonte à loin, mais il ne change pas : les paysans ont toujours tort."
Sans blague ? En dehors de moi et de mes commentaires, qui ne comptent pas, montrez-moi donc un seul homme politique, intellectuel, pipole ou autre qui ne dise pas un bien considérable des paysans.
En fait, montrez-moi un seul paysan qui dise du mal des paysans. Je m'explique : montrez-moi un seul agriculteur, en mauvaise posture économique, qui dise : j'ai fait des erreurs ; j'ai pris de mauvaises décisions ; voilà sur quoi je me suis trompé ; voilà pourquoi ça n'a pas marché.
Je vous ferai remarquer qu'un chef d'entreprise digne de ce nom passe son temps à dire cela. C'est même entre autres sur ce critère qu'on juge de sa compétence. Or, un agriculteur, c'est un chef d'entreprise. Mais bizarrement, les "paysans" (du moins ceux qu'on entend), ce n'est jamais leur faute. C'est toujours celle du gouvernement, des grandes surfaces, des Américains, des Russes, des consommateurs trop radins, des marchés, de Bruxelles, du capitalisme ultra-turbo-libéral et que sais-je encore.
Tout se passe comme s'il y avait un droit de l'homme à ce qu'un paysan puisse paysanner, et à en vivre confortablement, quoi qu'il arrive. Et quand -- comme cela arrive inéluctablement -- cette superstition s'avère erronée, eh bien les "paysans" se livrent derechef à des rituels de magie noire : barrage de routes, déversement de fumier devant les préfectures, incendie de monuments classés du patrimoine. Avec le résultat nul prévisible.
Je vous signale qu'il n'y a qu'en France que règne pareille névrose, et depuis soixante ans, encore. Enfin, je n'ai pas étudié un par un les deux cents pays de la planète, mais je serais curieux qu'on m'en indique un autre où pareille hystérie se perpétue depuis si longtemps.
Prétendre que "le mépris des paysans remonte à loin et que les paysans ont toujours tort", c'est se ranger dans le camp des musulmans, des Africains et des Russes, qui passent leur temps à dire la même chose. De façon tout aussi invraisemblable. Avec les fabuleux résultats que l'on constate.
Je dois aussi préciser qu'il y a les paysans qui chantent cette chanson, et puis ceux qui travaillent, réussissent et se taisent. Ce n'est pas moi qui l'invente, c'est un responsable agricole qui le disait à l'occasion du dernier Salon de l'agriculture : on entend beaucoup parler des très petites exploitations agricoles (qui, bizarrement, ont du mal à survivre...), on entend beaucoup parler des "gros céréaliers" et des "multinationales de l'agro-alimentaire", et on entend beaucoup moins parler des exploitations agricoles normales, moyennes, celles qui marchent et même qui innovent. Ce sont pourtant les plus nombreuses.
Peut-être les représentants de ces dernières ont-ils intérêt à pousser devant eux les micro-fermiers rétrogrades et suicidaires, afin d'attiser la flamme de la bienfaisante subvention étatique ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 juin 2017 à 00:39
Une remarque générale sur Onfray : il n'est pas philosophe. Il enseigne la philosophie. En France, on appelle désormais philosophe quiconque enseigne cette discipline. C'est du même tonneau que les notes du bac supérieures à 20 sur 20. Des philosophes, il y en a une poignée par siècle. Des professeurs, c'est autre chose...
La vraie question est : Onfray est-il un bon professeur de philosophie ? Je n'ai pas la réponse. Seul un authentique philosophe pourrait nous le dire. Comme écrivain et comme intellectuel public, j'ai dit tout le mal que je pensais de lui.
Remarquez que Christophe Guilluy, c'est la même chose : tout le monde le désigne comme géographe. Mais lui, c'est encore pire ! Il n'enseigne même pas la géographie ; il s'est contenté de faire des études de géographie ! Et il n'écrit évidemment pas des livres de géographie : il écrit des pamphlets militants de gauche qui prétendent à la sociologie. Et qui traitent de l'endroit où les gens habitent. A cette aune, le livreur d'Amazon est un géographe, puisqu'il a un GPS et que l'adresse de ses clients est au coeur de ses préoccupations.
Christopher Caldwell, qui est d'un autre calibre, écrit dans un article par ailleurs élogieux, consacré à Guilluy, ces lignes sur Le crépuscule de la France d’en haut :
"Like much in French intellectual life, Guilluy’s newest book is intelligent, original, and rather slapdash. Its maps, while brilliantly conceived, are poorly explained. Its forays into social science are mis-designed—Guilluy’s “indices of fragility” are based on redundant, highly correlated factors that exaggerate the points he means to make. The book has been assembled sloppily and, it seems, hastily. Long prose passages turn up twice on the same page, as if the editor spilled a cup of coffee while cutting and pasting."
En somme, Guilluy ne s'est pas amélioré depuis La France périphérique, ce truc qui ose s'appeler un livre.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 juin 2017 à 23:44
@ Robert Marchenoir 08 juin 2017 11:31
"Quelle ambition médiocre" dites-vous ?
Je ne pense pas que Michel Onfray soit un philosophe. Il y a longtemps que le mot est dévoyé et a perdu sa signification originelle ! N'importe quelle vache sacrée se prétend philosophe.
Par contre, je considère Onfray comme un formidable passeur : toute son existence et ses actions en témoignent. N'est-ce pas mille fois plus important que cette appellation - si galvaudée - de philosophe ?
Michel Onfray ne dit pas à ses contemporains "ce qu'ils ont envie d'entendre" : vous croyez sincèrement que les Français l'ont attendu pour traiter Hollande de trou du c.., comme vous le dites ?
Son pamphlet est celui d'un homme atterré par la médiocrité du monde contemporain et notamment celle des politiques.
Je ne vois pas ce que Poutine vient faire dans cet échange sur Onfray. Votre détestation de celui-là - si massive, si constante - cacherait-elle, finalement, un amour refoulé pour ce "star des steppes" ? Ce serait tellement romantique !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 juin 2017 à 22:57
Quand la beauté transcende les mots, les mots acquiescent, impuissants.
https://www.youtube.com/watch?v=5J8mvTWceO8
Rédigé par : Wil | 08 juin 2017 à 21:41
Méluche au meilleur de sa forme, comme MO mais Thermidor en moins.
FRANÇOIS HOLLANDE "MI-CHAIR, MI-POISSON".(Orange avec AFP).
"Mais c'est à François Hollande qu'il réserve les mots les plus forts. "Il n'y a rien à en dire ! Il n'a jamais rien fait. Il était à l'ENA, même pas bien classé. Il est sorti de là, est passé d'un poste à l'autre, fondu dans la grisaille", décrit le leader de La France insoumise. "Mais il est marrant, toujours la blagounette aux lèvres", observe M. Mélenchon, candidat aux législatives à Marseille. "Il était l'ami de tous les bureaucrates du PS" qui, "à la fin, ont pris le pouvoir au parti". "Ils se ressemblaient tous, la même allure, mi-chair, mi-poisson, tu ne savais jamais ce qu'ils voulaient à part rester en place."
Cruel Mélenchon qui l'enfoncera jusqu'au bout, il n'a toujours pas digéré son manque de parole lors du dernier congrès qui a signé son départ et son aversion pour un FH qu'il n'a jamais aimé.
Rédigé par : Giuseppe | 08 juin 2017 à 21:38
@ Robert Marchenoir
Faire un tant soit peu de généalogie, cela vous conduirait à ne pas déverser sans cesse votre insondable mépris sur les ruraux et paysans. Vous devez certainement ignorer qu’avant les années 1880, entrée de la France dans la révolution industrielle, la population de notre pays était composée d’environ 80 % de ruraux :
2/3 de paysans, dont une grande majorité de pauvres : journaliers, métayers et tout petits propriétaires
1/3 de fort modestes artisans et commerçants vivant ou survivant grâce à ce monde agricole.
Qui sait, vos ancêtres courant XIX° et XX° siècles n’étaient que des journaliers et misérables métayers ? J’ai le souvenir d’une dame parisienne, fille d’un centralien ayant fait une fort belle carrière dans l’industrie, qui fut horrifiée quand je lui appris la condition de ses arrière-grand-parents : paysans - ouvriers migrants saisonniers, vivant dans une masure et demi-analphabètes. Elle me pria de ne pas faire état de ses origines, pour elle guère valorisantes, entre autres à ses enfants !
Mais vous êtes peut-être issu d’une lignée séculaire de la bourgeoisie de robe, qui s’est plus qu’enrichie sous la Révolution avec les trafics sur les biens dit nationaux, ou d’aisés négociants qui profitèrent eux aussi des mêmes trafics.
Votre mépris teinté de haine pour les ruraux serait alors aisément compréhensible, vos ancêtres les ayant pressurés jusqu’à plus soif. Ce qui n’est plus possible depuis quelques décennies, alors ces ruraux et surtout paysans doivent disparaissent au plus vite. Tel l’oeil de Caïn dans sa tombe ils sont votre mauvaise conscience, et en outre ils pourraient s’aviser de vous demander des comptes pour leurs aïeux.
Rédigé par : Trekker | 08 juin 2017 à 21:10
Macron présent médiatiquement est le seul os à ronger aujourd'hui, le monde politique passé est en décomposition et n'intéresse plus personne, le citoyen est lassé et donc a changé, les législatives vont confirmer cet engouement pour du frais, une Assemblée qui fait peau neuve loin de tous ces routards usés jusqu'à la corde.
J'ai vu ressortir de la naphtaline Ségolène Royal, les ministres de Macron ne s'épanchent pas. Les médias n'avaient qu'elle à se mettre sous la dent, mais les sans dents n'en veulent plus, elle ne sert à rien et ils font table rase de ce gaspillage passé dont on ne demande jamais de comptes.
Ras-le-bol d'entendre dire et parler de l'inexpérience politique, Macron jamais élu, jamais militant et pourtant le monde de la presse et de l'audiovisuel, à genoux, déverse des "sans faute" à tour de bras, pour un inexpérimenté c'est plutôt pas mal.
Les nouveaux élus LREM se perdraient à l'Assemblée, même un aveugle s'y promènerait sans boussole, les ors et dorures à portée de main et des conseillers à tous les étages, le plus beau navire avec équipage au complet qui n'attend que vous pour vous satisfaire, des conditions de travail optimales, le bagne c'était Cayenne, pour écrire des lois, ce n'est pas le marteau piqueur au bout des doigts, et la transpiration sous un soleil de plomb.
Nous sommes tous compétents il suffit qu'on nous l'accorde, du plus petit jusqu'au plus grand l'anecdote de Claude et du prix de l'eau je l'ai vécue des dizaines de fois et le plus humble de détenir la solution la plus ingénieuse.
Ils voudraient nous faire pleurer ceux qui disent l'inexpérience des petits nouveaux, qu'ils se rassurent ils vont apprendre aussi vite que leur chef et comme la gamelle est bonne ils y mettront tout leur zèle. Seuls les jaloux battus où écartés souhaitent leur échec, cela n'arrivera pas, car l'appétit vient en mangeant.
Rédigé par : Giuseppe | 08 juin 2017 à 20:59
"Il dit aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre"
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 juin 2017 à 11:31
C'est exactement ça, la droite l'adore car il cogne sur la gauche, les cocus de la gauche l'adorent. Ça fait du monde.
Il a réussi à fédérer les désenchantés.
Il est nul en économie, son retour au Familistère de Guise et au phalanstère de Godin d'il y a deux siècles, font sourire.
En fait, on ne l'aime que quand il cogne sur la gauche, mais vous n'aimeriez pas qu'il s'occupe de vos retraites, hein ? Non ? Quoi ?
Pourquoi vous toussez ?
Rédigé par : Savonarole | 08 juin 2017 à 20:41
Une fois de plus avec Onfray... oups, pardon madame Bilger, MICHEL Onfray (voilà Wil, c'est mieux !... Merci Madame.;-)), les pisse-froid et les culs-serrés qui sont souvent les mêmes ont de quoi s'offusquer tels des Tartuffes de fête foraine (ça ne veut rien dire mais j'avais envie de placer fête foraine dans une phrase ce soir... Et puis de toutes façons c'est pas pire que du Marc Lévy et lui se fait des co**illes en or l'escroc !) et/ou des chiens de Pavlov accros à la sonnerie de cloches qu'ils sont.
"OH-MY-GOD ! Onfray se moque !Onfray insulte ! Onfray est de mauvaise foi ! Onfray n'argumente même pas le sal**d !"
Ben oui, c'est écrit dans le bouquin.
"De la mauvaise foi et de la polémique, du trait outrancier et de la moquerie, de la satire et du quolibet".
Ce n'est pas moi qui le dis vu que je n'ai pas lu le livre, c'est Naulleau en citant Onfray à 40 minutes et 30 secondes du dernier numéro de Zemmour & Naulleau sur Paris Première.
https://planetes360.fr/zemmour-naulleau-07-juin-2017/
Michel Onfray est "plein de lui-même", c'est indiscutable. N'a-t-il pas déjà juré qu'il ne se montrerait plus dans les médias au moins trois ou quatre fois déjà ? Et même s'il a tendance à changer d'avis comme de chemise (remarque c'est un mauvais exemple, il a toujours une chemise noire... Oh ta gu**le !), notamment dans ses soutiens politiques, il me semble qu'en 2007 il soutenait Bayrou à un moment, et qu'il a une sérieuse tendance à fuir un débat dans le sophisme quand il est en difficulté (comme tant d'autres...), un intellectuel comme lui, car s'il n'en est pas un personne ne l'est, qui se fait insulter un coup par la droite et un coup par la gauche, mérite d'abord mon respect parce que ça veut dire qu'il dit des choses intéressantes, mais il mérite en plus mon enthousiasme quand il "sèche" net des abrutis qui pètent plus haut que leur c.. à la Yann Moix quand il lui dit que la guignolade ça lui va bien mais que la pensée c'est pas pour lui.
Mais rien que le fait qu'il se soit attaqué à une des plus grandes escroqueries du XXe siècle après le communisme qu'est la psychanalyse et à ses idolâtres/manipulateurs plus ou moins officiels que je fréquente depuis plus de trente ans, ça, ça mérite au moins mon admiration.
Continue Michel ! Parfois tu me désoles, comme tous les autres, mais tu auras sans doute toujours mon respect.
Rédigé par : Wil | 08 juin 2017 à 20:33
@ Transireau | 08 juin 2017 à 19:39
Eh oui voilà l'alternative ! Tout pour eux et rien pour nous ! Dans la boue jusqu'au cou(ouille) ! Entre nous, un "homme frais" vaut bien une omelette comme EM !
Alors c'est pour quand la super inflation ?
Remarque : vous écrivez tous bien mais comme il n'y a plus rien à dire...
Rédigé par : cocorico | 08 juin 2017 à 20:09
Onfray a commis un crime impardonnable : à peu près le seul maintenant de la classe politico-médiatique visible et audible, il a refusé de se plier aux injonctions de la bien-pensance dominante de ne pas contester la sincérité de la déclaration de patrimoine de Macron avant son élection. Il a publiquement mis en cause cette sincérité et, le moins que l'on puisse dire, ce n'est ni un imbécile, ni un homme mal renseigné. Même Marine Le Pen, mal conseillée par certains de son entourage, s'est dégonflée à ce sujet, alors qu'elle disposait d'une arme absolue en traitant, si elle l'avait fait, lors du fameux débat, Macron de "fieffé menteur". Celui-ci avait fait savoir préalablement que s'il était attaqué de la sorte il mettrait fin prématurément au "débat", qui n'en était pas un. Marine n'a pas osé. Elle a eu tort. Ses attaques de biais ont été calamiteuses pour elle, alors que si elle l'avait attaqué de front et d'emblée il aurait perdu pied et la face.
Macron a sans doute dissimulé la fortune gagnée chez Rothschild de façon "légale". Comme Ferrand a agi de façon "légale" dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, comme Fillon a agi de façon "légale" dans les conditions où il a rémunéré grassement les membres de sa famille avec de l'argent public facile. De façon "légale" pour tous ces gens-là, mais de façon politiquement insoutenable et en tout cas moralement indéfendable.
Mais rassurons-nous, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et le dépasser.
Merci Michel Onfray pour votre courage, même si je ne suis pas d'accord avec tout ce que vous écrivez par ailleurs.
Rédigé par : Transireau | 08 juin 2017 à 19:39
@ Robert | 07 juin 2017 à 22:03
"Même si je ne partage pas toutes les idées de Michel Onfray, je considère qu'il mérite le respect. Et que le mépris de classe affiché par certains à son encontre est excessif, voire déplacé.(…)Pour ma part j'apprécie particulièrement Régis Debray qui, lui aussi, mérite d'être lu, l'intelligentsia française le rejetant parce qu'il ne se conforme pas aux idées à la mode…"
Totalement d’accord avec l’ensemble de vos propos sur Michel Onfray, et aussi sur Régis Debray, fort iconoclaste dans un style différent. Votre analyse du cas Onfray est d’ailleurs reprise par une minorité de commentateurs de ce blog : les plus lucides, non aveuglés par le sectarisme, je ne les citerai pas pour ne pas en oublier certains.
Je pense que les nombreuses critiques virulentes et souvent fort injustes à l’encontre de Michel Onfray sont avant tout générées sur le fond par deux faits que ses détracteurs se gardent bien d’évoquer :
Il est le seul intellectuel ayant une aura médiatique qui n’a jamais caché - il l'a même mis en exergue - son opposition fort argumentée à la doxa quasi totalitaire propagée par une immense majorité d’intellectuels, politiques et médias. A savoir primauté des échanges marchands, déification du cosmopolitisme le plus débridé dans tous les domaines, mépris pour tout ce qui est racine des peuples et leur histoire, mégalopoles et leurs pseudo-élites - financières et intellectuelles - détentrices de la vérité, etc.
En pratique Michel Onfray est la seule personnalité française jouissant d’une audience certaine, qui dénonce tout les effets néfastes d’une UE maastrichtienne, des financiers mondialisés qui de fait la gouvernent, et in fine des diktats du club Bilderberg. C’est cela que lui reprochent, bien évidemment souvent implicitement, tous ses pourfendeurs.
Dans nombre de ses livres, il a analysé et mis à bas les vaches sacrées de nos intellectuels : de Freud à Sartre, en passant par la religiosité et l’Islam, toujours vus par les mêmes de manière totalement dichotomique. Un crime de lèse-majesté surtout vis-à-vis de la « Gôche » germanopratine, et de plus venant d’un intellectuel non issu du cursus usuel. En outre parfois il ose, crime impardonnable, être en accord avec Alain de Benoist, totalement ostracisé en France, mais considéré comme une référence en matière d’esprit libre à l’étranger.
Certes on peut être en désaccord avec son souhait utopique d’un socialisme libertaire et d’essence rurale, celui-ci ayant toujours échoué à s’affirmer dans la durée et ce quels que soient les pays. Mais pour autant on ne doit pas mépriser une telle utopie a priori fort passéiste, car elle a produit des modes d’organisation, coopératives et mutuelles, qui sont toujours d’actualité. Bien sûr nombre de ces deux structures sont actuellement bien éloignées de l’esprit qui animait leurs fondateurs. Mais leur dégénérescence due à une technocratie au service de politiciens n’est qu’un effet pervers et non une remise en cause irrémédiable de leurs principes fondateurs : beaucoup de ces coopératives et mutuelles, conformes à leur esprit originel, sont encore créées actuellement à l’échelon local en province et bien souvent en milieu rural.
Michel Onfray bien sûr cède à mon sens et plus que de raison à la médiatisation, cela induit chez lui une propension à de multiples interviews et articles de presse, avec loi du genre : jugements tranchants, phrases lapidaires et souvent assassines sont de mise. Mais beaucoup d’intellectuels dans le passé ont succombé à cela, et notamment à commenter l’actualité politique. Même Raymond Aron tenait table ouverte dans les médias, certes avec un style bien plus policé et moins polémique sur la forme qu'Onfray. Un intellectuel devrait-il se réfugier sur son Olympe et ne pas s’exprimer sur le quotidien de la société où il vit ? Débat récurrent depuis des siècles, voire des millénaires.
En conclusion et même si on ne partage pas toutes ses prises de positions et idées, Michel Onfray fait souffler sur nos certitudes des remises en cause salutaires. Mais cela ne peut être que méprisé, moqué voire honni par tous ceux qui sont confits dans leurs dogmes partisans.
Je profite de cela pour remercier notre hôte d’avoir avec cet article de M. Onfray dans Valeurs actuelles, démontré de nouveau qu’il est lui, un authentique esprit libre.
Rédigé par : Trekker | 08 juin 2017 à 18:07
@Ellen
Les Qataris aiment bien le gaz, aussi, plutôt que Cristaline, on pourrait leur proposer Rozana, l'eau naaaaaaaaturellement gazeuse.
@Xavier Nebout
"Il va plaire en Afrique, le nouveau dictateur du pays des veaux"
Vous êtes ridicule. Laissez-lui au moins 100 jours pour agir. On pourra alors avoir une petite idée de ce que sera probablement le quinquennat.
Rédigé par : Paul Duret | 08 juin 2017 à 17:43
@ Ellen | 08 juin 2017 à 11:09
Bonjour
Merci de la réponse.
Vous avez raison nous aurons toujours besoin d'eau mais pourrons nous passer de pétrole tôt ou tard.
Autre histoire sur le sujet, au Koweït en 54/55 - vous seriez étonnée de voir à quoi ressemblait le Koweït alors - l'eau nous arrivait par tanker, instructions nous avaient été données de forer et trouver de l'eau. Ce que nous avons fait. Forage après forage nous avons trouvé du pétrole... mais jamais d'eau.
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 08 juin 2017 à 16:56
M. Onfray se présente en épicurien, je ne pense pas qu'en commettant de tels écrits il atteigne l'ataraxie...
Rédigé par : Charles | 08 juin 2017 à 15:58
@ Robert Marchenoir
Rien à voir avec les paysans, plus fondamental car choix de sa vie et de sa mort :
"De façon générale, je commence à être un peu las de tous ces gens qui menacent de se suicider. Quand on est une jeune fille (et de préférence mignonne), cela peut être attendrissant. Sinon, c'est franchement déplacé. Tuez-vous rapidement, et qu'on en finisse."
Mais il est très difficile de se suicider, en France... Le livre "Suicide, mode d'emploi" a été interdit. Il est très difficile d'acheter une arme à feu (il y a davantage d'Américains qui se suicident qu'ils n'agressent ou ne se défendent d'une agression avec une arme à feu). Les sommets d'immeubles d'une certaine hauteur ont des éléments de sécurité dont j'ai oublié le nom. Les médicaments dangereux sont sur ordonnance.
Malgré tout, quand on se suicide, les pompiers et autres médecins risquent de vous "sauver", ce qui peut se solder par un séjour en hôpital psychiatrique. Les bonnes volontés ne manquent pas, mais les obstacles sont importants.
Si vous êtes vraiment libéral, faites la promotion de la facilitation du suicide.
@ calamity jane
"Et hop ! la remise en question du tiers-payant...
Et la généralisation de la C.S.G. spécial entreprises...
Nouvelle République En Marche, message : on ne peut pas rivaliser avec les Yankees-States !"
Il semble que le message soit plutôt marche ou crève... Le problème est que le suicide est un parcours du combattant en France.
Le faire quand on est encore très loin d'en avoir vraiment besoin, à mon avis, sinon, on n'en a plus l'énergie, car il en faut.
Rédigé par : Noblejoué | 08 juin 2017 à 15:36
@ Robert Marchenoir
"Vous exagérez sur les paysans."
Comment puis-je exagérer sur les paysans, alors que je n'ai rien dit à leur encontre ?"
"Donald Trump, qui construit à New York des appartements de grand luxe vendus à des milliardaires, s'est fait élire par la fly-over Amérique, l'Amérique des bouseux que les gens sérieux ne font que regarder, d'un oeil distrait, du haut d'un avion. La bobote parisienne Natacha Polony passe son temps à nous vanter les vertus de la terre qui ne ment pas, et du fa-bu-leux foie gras qu'on trouve dans je ne sais quel village de sa connaissance (à la table d'un restaurant hors de prix) ; tandis que Marine Le Pen, chantre des "traditions", massacre la langue française en portant la "ruralité" au pinacle."
L'Amérique des bouseux...
"J'entends bien que les ruraux (si ce terme veut dire quelque chose) sont de pauvres victimes honteusement exploitées par les citadins, mais cela entraîne-t-il pour autant que la France entière doive devenir aussi pauvre, ignorante et stupide que les campagnards et les provinciaux ? Je ne crois pas."
Si les ruraux ne veut pas dire grand chose et qu'on ne parle pas des villes, de quoi parle-t-on ?
Certes, il y a des ouvriers et autres dans les campagnes, mais ce qu'on ne trouve pas en ville et qui fait la différence entre les villes et les campagnes, n'est-ce pas les paysans ?
Bon, j'admets que vous n'avez pas usé du terme paysan, mais ça plus vos attaques précédentes (dans d'autres discussions où vous ne vous inquiétiez pas qu'un jour peut-être il ne reste plus de paysans en France ) existent.
Certes, vos premières cibles sont les bobos gauchistes, mais les paysans ne sont pas épargnés.
"Comment puis-je exagérer sur les paysans, alors que je n'ai rien dit à leur encontre ?"
Il est possible que vous ayez écrit sans utiliser le terme paysan pour pouvoir sortir cette objection, je n'en sais rien et cela ne me regarde pas.
Je constate, et dans la faible mesure de mes capacités, j'essaie de les défendre. On a poussé les paysans à s'industrialiser, à présent qu'ils l'ont fait, on les traite d'empoisonneurs. Le mépris des paysans remonte à loin, mais il ne change pas : les paysans ont toujours tort. Au fond, je ne vois pas ce que je pourrais dire puisque, d'un côté, ce mépris est si enraciné qu'il me paraît difficile de l'extirper, et que de l'autre, quelques personnes mythifient les paysans, ce qui prête à leur défense quelque chose de ridicule, comme si soi-même, d'aventure, on leur imaginait quelque vertu supérieure.
Si je défends les Anglo-Saxons c'est d'abord qu'on les attaque injustement, ensuite qu'on leur doit le Débarquement, le plan Marshall et je ne vais pas énumérer, et enfin qu'on devrait imiter leur amour de la liberté et leurs institutions... Mais tout le monde n'a pas à être de ce niveau, les meilleurs, les pires et la grande masse des médiocres doit être traité avec le plus de justice possible.
Oui, il y a des gens qui se servent d'eux pour leurs combats politiques, et oui, eux-mêmes ne sont pas toujours irréprochables, mais les paysans ont toujours été pressurés. A présent, ceux qui ont fait nos paysages en sont toujours plus effacés, entre exode rural et suicide.
Ceux qui ont fait la diversité de nos aliments, trop souvent, ne savent pas comment boucler leur mois.
En somme, on s'est toujours servi d'eux, et sur la croyance, vraie ou fausse, je ne vais pas en discuter à nouveau, qu'on n'aurait pas besoin d'eux grâce au commerce, on les laisse péricliter. Je trouve cela aussi ingrat qu'imprudent, et de plus la dérision envers les paysans de moins en moins supportable à mesure qu'ils s'affaiblissent : c'est tirer sur une ambulance.
Rédigé par : Noblejoué | 08 juin 2017 à 15:22