Le discours du président de la République, devant le Congrès, sur le fond a été remarquable si on veut bien admettre qu'il avait à laisser une place intellectuelle et politique au Premier ministre. Les mêmes d'ailleurs qui lui reprochaient d'intervenir avant ce dernier l'ont ensuite blâmé pour n'avoir pas été assez concret !
Le "en même temps" consacre une plénitude et toute véritable intelligence ne devrait pas pouvoir s'en passer. Il faut croire alors que cette denrée est rare !
Le président a abordé rapidement le rôle des médias dans leur rapport avec la Justice. Il a déclaré : "J'en appelle à la retenue...J'en appelle à en finir avec la recherche incessante du scandale...à en finir avec le viol permanent de la présomption d'innocence..." (Le Parisien).
Sur sa dénonciation générale, il a raison. Qui pourrait ne pas l'approuver ? De la même manière qu'il méritait d'être entendu quand il pointait le risque de "médias se faisant juges".
Parlant face au Congrès, il n'a pas donné d'exemples mais les noms de Richard Ferrand et de François Bayrou venaient inévitablement à l'esprit.
C'est dans sa critique au moins implicite de l'actualité de ces dernières semaines qu'il m'a semblé aller un peu vite en besogne éthique.
Si la retenue, l'arrêt de "la recherche incessante du scandale...et du viol permanent de la présomption d'innocence" consistent à tenir pour rien ce que les médias révèlent, ce sur quoi la police enquête et ce que la Justice va établir à charge ou à décharge, pour le meilleur du mis en cause ou pour le pire, il me semble que nous tomberions alors dans une démocratie qui, à force de laisser tranquille sa classe politique, perdrait tout lien avec l'état de droit.
Je ne crois pas, sauf à être naïf, que derrière la frénésie d'investigations qui caractérise notre modernité - on veut admirer mais on fait tout pour banaliser, voire dégrader, et parfois à juste titre - il y ait d'abord l'envie de créer du scandale. Mais surtout l'obsession de déboulonner les statues légitimes ou non, de décaper les statuts officiels, d'éviter aux citoyens d'être dupes.
La présomption d'innocence est invoquée seulement quand des personnalités, pour divers motifs, font l'objet de soupçons, d'insinuations et d'accusations et qu'ainsi elles se retrouvent dans l'espace public avec une posture qui impose qu'on respecte leur présomption d'innocence jusqu'au bout. Cette exigence est fondamentale pour les magistrats. C'est d'abord à eux qu'il incombe de ne jamais gangrener leur démarche de recherche de la vérité par une présomption de culpabilité qui mettrait à bas tout l'édifice de la Justice. Mais pour que la présomption d'innocence soit sauvegardée parce qu'elle est confirmée, ou détruite parce qu'elle est contredite, pas d'autre moyen que d'enquêter ou d'instruire. Pas d'autre moyen que de laisser les médias, dans le respect des règles et des principes, accomplir leur oeuvre de bienfaisance républicaine.
Je voudrais attirer l'attention, comme exemple, sur l'affaire de Business France qui concerne, pour une manifestation organisée à Las Vegas en janvier 2016, celle qui est devenue ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ainsi que le cabinet du ministre Macron à l'époque et l'agence Havas.
Une enquête a été ordonnée pour favoritisme, complicité et recel au sujet de cette affaire qui, à cause de l'urgence, paraît avoir été montée sans le souci de la comptabilité publique et de l'appel d'offres. "Aucun bon de commande, aucun devis réalisé, aucun contrat signé, aucune facture" : un extrait du véritable audit du cabinet EY.
Libération a mis en cause la ministre qui, directrice de Business France, n'aurait pas été acharnée à faire connaître les conclusions d'un rapport et qui "a transmis aux organes de contrôle une synthèse biaisée du dossier Las Vegas qui gomme les risques judiciaires de l'affaire".
Le Journal du Dimanche, plus gravement, e-mails secrets à l'appui, fait apparaître que Muriel Pénicaud avait été avertie en amont de problèmes financiers, qu'elle n'avait pas réagi et qu'on lui laissait la charge de "gérer" quand la Cour des comptes réclamerait "des comptes".
A l'évidence il ne s'agit plus d'une "blague". Muriel Pénicaud "embarrassée" refuse maintenant de répondre à toutes les questions relatives à Las Vegas. Cette attitude de fuite pourrait passer pour insultante. En tout cas elle ne diminue en rien le caractère troublant, voire suspect, de cette entreprise franco-américaine.
Je fais le pari pourtant que Muriel Pénicaud sera traitée autrement que certains de ses collègues pourtant moins apparemment impliqués. Tout simplement parce qu'elle est décrétée nécessaire à la rénovation du droit du travail et au dialogue avec les syndicats. Elle sera d'une certaine manière protégée par ceux-ci.
Si je suis la condamnation de principe du président de la République, elle se heurte, dans la quotidienneté de la démocratie, à des révélations, à des affaires et à des procédures que le goût du scandale n'inspire pas et dans le traitement desquelles la présomption d'innocence est encore respectée.
Demeurer ministre, pour elle, dans ces conditions et avec la bénédiction du gouvernement, ne serait-ce pas le vrai scandale ?
Le président de la République n'a pas besoin de moi pour comprendre que son fameux et justifié "en même temps" s'applique aussi à ses propos publics. Aussi bien qu'aux nôtres dans notre espace.
@ Wil | 09 juillet 2017 à 11:14
« Mais la République Française se moque de savoir qui sont ces gens ma poule tant qu'ils sont Français ! »
Eh oui, la République, pas la Nation, ni la France !
Vous avez un problème avec :
- République
- France
- Nation.
Indivisible porte sur : République !
Laïc porte sur : République !
Langue française porte sur : République !
Jamais sur France.
Jamais sur Nation.
Je parle de la Nation, vous, vous répondez : République !
Vous tentez d’amalgamer les deux !
Je vous parle de synapses, vous me parlez de chocolat !
La Nation est une fédération de plusieurs peuples !
Je n’y suis pour rien, c’est sa définition, vous n’allez pas m’en tenir responsable en plus, ce n’est pas moi qui ai inventé le mot, pas plus que le concept.
Les encyclopédistes : https://frama.link/pxwdE3LK
{ NATION, s. f. (Hist. mod.) mot collectif dont on fait usage pour exprimer une quantité considérable de peuples, qui habitent une certaine étendue de pays, renfermée dans certaines limites, et qui obéissent au même gouvernement.}
Ou encore plus récent : http://www.universalis.fr/recherche/?q=nation
Alors, heureux ?!
Rédigé par : Elusen | 09 juillet 2017 à 21:43
@ Elusen
"Ben, c’est simple choupinette, qui sont donc tous ces gens, si la Nation n’est pas une fédération de peuples !"
Mais la République Française se moque de savoir qui sont ces gens ma poule tant qu'ils sont Français !
Vous pouvez me sortir tous les articles des Constitutions françaises précédentes que vous voulez où l'on parle de "peuples" au sens de populations et non de peuplades, les faits sont têtus.
Je reprends votre citation de "la 58".
"ARTICLE 72-3.
La République reconnaît, AU SEIN DU PEUPLE FRANCAIS, les POPULATIONS d'outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité."
"Les populations d'outre-mer" ! Donc les individus, pas les "peuples" réunionnais, guyanais, polynésiens ou quel que soit leur nom !
Les différents statuts des départements ou territoires français de métropole ou d'outre-mer n'ont rien à voir avec les peuples mais avec leurs situations géographique, économique et historique. Que je sache, quand un résident d'outre-mer vient en métropole ou inversement quand un métropolitain va dans les DOM-TOM, son statut de Français ne change pas parce qu'il change de résidence, il est Français et doit se conformer aux mêmes lois et est bénéficiaire des mêmes droits que les autres Français en théorie.
"Oh, mais bien sûr, vous avez oublié l’Union européenne et la reconnaissance des autres peuples et de leurs langues, droit européen au-dessus de la Constitution française !"
Je ne savais pas que l'UE était une nation. C'est nouveau, ça vient de sortir !
Ca viendra peut-être un jour, vous pouvez toujours rêver, mais pour l'instant ce n'est qu'une association provisoire et plus ou moins légitime (moins que plus d'ailleurs depuis le référendum de 2005) de nations comme l'OTAN ou l'ONU qui ne sont pas non plus des nations.
Une dernière fois, la République Française donc la France de 2017 ne reconnaît qu'un seul peuple, qu'une seule communauté, c'est la communauté française et si ça ne vous plaît pas, partez !
Rédigé par : Wil | 09 juillet 2017 à 11:14
J'ai lu ce billet à plusieurs reprises... Un vrai combat de boxe, tous les rounds y sont, espérons que l'arbitre sera à la hauteur.
Rédigé par : Giuseppe | 08 juillet 2017 à 21:42
Mme Pénicaud, sans doute une des prochaines victimes collatérales (genre fusible) d'une élection préparée de longue date par un Macron aux dents longues, encore ministre de la précédente mandature, qui a utilisé habilement les uns et les autres pour être (mal) élu avec, sans l'oublier, un soutien inconditionnel des médias, presse...
Bien joué, mais pour combien de temps ?
Rédigé par : marie | 08 juillet 2017 à 21:30
@ Wil | 07 juillet 2017 à 21:22
Ben, c’est simple choupinette, qui sont donc tous ces gens, si la Nation n’est pas une fédération de peuples !
- Corses
- Bretons
- Basques
- Occitans
- Catalans
- Germanophones d’Alsace-Moselle
- Amérindiens d’Amazonie
- Maoris
- Mahorais
- Kanaks
- Polynésiens
- Flamands du nord de la métropole
- Vikings de Normandie
- Wallisiens
- Futuniens
« Nulle part dans la Constitution je ne vois fait mention de Bretons, de Corses, de Basques ou d'autre chose, juste des citoyens français. »
Apparemment vous n’avez jamais lu la Constitution, permettez que je vous aide, très cher.
1° La Constitution française est constituée de quatre livres.
- 1789
- 1946
- 1958
- 2004
** Donc partie de 1946 :
17. L'Union française est composée de nations et de peuples qui mettent en commun ou coordonnent leurs ressources et leurs efforts pour développer leurs civilisations respectives, accroître leur bien-être et assurer leur sécurité.
18. Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires
** Donc partie de 1958
ARTICLE 75-1.
Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France.
ARTICLE 72-3.
La République reconnaît, au sein du peuple français, les populations d'outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité.
La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, les îles Wallis et Futuna et la Polynésie française sont régis par l'article 73 pour les départements et les régions d'outre-mer, et pour les collectivités territoriales créées en application du dernier alinéa de l'article 73, et par l'article 74 pour les autres collectivités.
Le statut de la Nouvelle-Calédonie est régi par le titre XIII.
La loi détermine le régime législatif et l'organisation particulière des Terres australes et antarctiques françaises et de Clipperton.
** Oh, mais bien sûr, vous avez oublié l’Union européenne et la reconnaissance des autres peuples et de leurs langues, droit européen au-dessus de la Constitution française !
Rédigé par : Elusen | 08 juillet 2017 à 18:43
@ Catherine JACOB | 07 juillet 2017 à 08:25
Comme je dis : vous avez une famille formidable. Mais là-dedans, personne n'a décidé à la place de la femme, et je ne vois pas pourquoi la société devrait jamais le faire.
Rédigé par : Noblejoué | 08 juillet 2017 à 14:41
@Wil | 07 juillet 2017 à 21:22@Elusen
« Ni vu ni connu, je t'embrouille, la France devient une association de peuplades ! Pfff, escroc va ! hahaha ! »
Mais en même temps, ce n’est pas faux. Démonstration :
(Sherry Wolf pour les rayures et “Onement VI” By Barnett Newman– $43.8 millions – pour le bleu et en même temps bleu)
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 juillet 2017 à 14:26
@ Claude Luçon | 07 juillet 2017 à 14:03
« Pour "l'ignorant" il faudrait savoir qui est le plus ignorant des deux ?
Je crains que vous ne perdiez dans ce duel. »
Je suis entièrement d’accord avec vous, je perdrais facilement le duel de l’ignorance, alors que vous vous le gagneriez facilement.
D’ailleurs dans un tel duel, je déclare forfait.
À vous la victoire de l'ignorance !
Rédigé par : Elusen | 07 juillet 2017 à 22:51
@Elusen ou l'escroquerie intellectuelle personnifiée... ou la stupidité, on ne sait plus à ce niveau. Il ne sait même pas lire ses propres citations.
"À bien comprendre les encyclopédistes : https://frama.link/pxwdE3LK
[ NATION, s. f. (Hist. mod.) mot collectif dont on fait usage pour exprimer une quantité considérable de peuple, qui habite une certaine étendue de pays, renfermée dans de certaines limites, et qui obéit au même gouvernement.]
Une quantité considérable de peuple !"
AU SINGULIER ! Donc une quantité de population, d'individus, pas une quantité de peuplades différentes ! Pfff...
"Ainsi une Nation serait une fédération de peuples et non un unique peuple de France."
Et hop je te remplace peuple au singulier par le pluriel et le tour est joué ! Ni vu ni connu, je t'embrouille, la France devient une association de peuplades ! Pfff, escroc va ! hahaha !
Qu'une nation puisse être une fédération de peupleS (pluriel !), pourquoi pas dans l'absolu, mais ça n'est généralement pas le cas, il ne doit pas y en avoir beaucoup d'ailleurs, vu qu'une nation est généralement fondée sur la conquête d'un peuple par un autre et son intégration et/ou assimilation et en tout cas ce n'est absolument pas le cas de la France.
Aux dernières nouvelles, les Bretons, les Corses, les Basques, les Polynésiens, les Réunionnais et tous les autres ne se sont pas rencontrés un jour autour d'un gueuleton et de quelques bouteilles de pif dans un salon parisien pour se dire en fin de repas à moitié ou complètement torchés : "Hey les gars... Hips... si on se fédérait pour créer une nation qui s'appellerait la France !... Hips." Eh non, c'est peut-être dommage mais c'est pas le cas.
Jusqu'à preuve du contraire la France a été créée "à coups de lattes".
Demandez aux Vendéens et aux Chouans ou ce qu'il en reste ce qui est arrivé à ceux qui ne voulaient pas de la Révolution et qui voulaient rester de fidèles sujets de sa majesté le Roy de France pour voir s'ils ont accepté de "se fédérer" avec les autres "peuplades de France".
Article premier de la constitution française.
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."
En France il n'y a qu'un peuple, le peuple français formé par les citoyens français. Point barre !
Nulle part dans la constitution je ne vois fait mention de Bretons, de Corses, de Basques ou d'autre chose, juste des citoyens français.
C'est comme ça et si ça ne vous plaît pas, vous et tous ceux qui pensent que la France est constituée d'une "fédération de peuples" peuvent de suite aller voir ailleurs si l'air y est meilleur et/ou pour faire reconnaître officiellement leurs origines, la France s'en sortira très bien, et même mieux sans vous tous.
Rédigé par : Wil | 07 juillet 2017 à 21:22
@ Elusen | 07 juillet 2017 à 08:19
Pour "l'ignorant" il faudrait savoir qui est le plus ignorant des deux ?
Je crains que vous ne perdiez dans ce duel.
La connaissance est un très vaste sujet, dont ce monde d'ailleurs, elle ne s'arrête pas aux mots.
Vous avez l'avantage pour l'instant !
Vous savez qui je suis, ce que je suis et ai été, je ne sais rien de vous.
Vous n'avez même pas réagi quand je me demandais si vous étiez un homme ou un logiciel ?
Vous êtes du genre sniper, moi franc-tireur !
Comparons ! Quand vous voudrez !
"Être libre en étant ignorant, il y a comme un paradoxe !
L'ignorant est-il libre ?"
Je ne sais pas car n'étant pas ignorant.
Ce que je sais est que l'on peut être libre sans être ignorant.
Rédigé par : Claude Luçon | 07 juillet 2017 à 14:03
@ Claude Luçon | 07 juillet 2017 à 01:32
@ Elusen
« C'est sympa d'être un homme libre, pas un valet de Larousse, essayez vous verrez »
Un valet de la Rousse… 😉 mon petit doigt me dit que ce n’est pas le seul !
@ Noblejoué | 06 juillet 2017 à 22:30
« Au fait, merci pour vos roses et vos commentaires, non, il est plus juste de dire, vos commentaires que vous nous offrez comme des roses et qui s'ornent de roses. »
Oh que c’est trop mignon aussi tout ça.
.
.
.
(dans la lumière vespérale d’hier pour celle-ci).
Ceci étant, on n’a pas que des roses ainsi que vous pouvez le voir par ces fleurs de courgettes et les courgettes bio qu’elles donnent grâce au soleil, à la bonne terre sans engrais et à la bonne eau pluviale…
D’où au menu de ce midi : courgettes farcies veau/jambon-qui donne un meilleur goût que la viande de porc/échalotes/beurre salé (680 grammes la courgette du dessous !!) Pour la salade de tomates il faudra attendre encore un peu, mais elles promettent d’être belles.
@Noblejoué | 06 juillet 2017 à 22:30
"Attendez : pourquoi une femme devrait-elle continuer une grossesse non voulue ? "
Je ne devrais peut-être pas en faire état, mais c'est pour la bonne cause. Du moins, celle que je pense être telle.
Le fils aîné de l'une de mes cousines plus âgée que moi, est resté marié une dizaine d'années sans faire d'enfants, non pas pour cause d'infertilité de l'un ou de l'autre mais parce qu'ils avaient décidé ensemble qu'ils n'auraient pas d'enfants. Je pense pour ma part, que cette décision s'enracinait sans doute dans une histoire familiale compliquée dont se ressent davantage la génération qui suit celle de l'immédiate après-guerre que celle-là même, mais bon, je n'ai pas à faire état d'un avis sur la question et je vais m'en tenir aux faits.
Ils avaient, et ils ont toujours, tous les deux des métiers intéressants et motivants grâce auxquels ils gagnent ma foi fort bien leur vie, tant en tant qu'expat que lorsqu'ils sont de retour à Paris.
Et c'est juste qu'on se pose inévitablement la question et qu'à part soi on conclut souvent à de l'égoïsme, parce que pourquoi un couple qui s'est marié par amour, qui continue de s'aimer, qui n'a aucun problème financier, dont les parents aimeraient bien être grands-parents, se refuse-t-il à faire des enfants ?
Il se trouve que l'épouse s'est retrouvée enceinte alors qu'elle était sous contraception et âgée de 39 ans, ce qui pour un premier est fort risqué. Prenant en considération le risque médical, le fait que le couple était bien installé dans leur vie à deux sans contraintes d'aucune sorte et libre d'aller et venir de par le monde, contrairement à toute attente ils ont décidé de garder le bébé.
Est venue alors au monde la plus jolie des petites filles, à laquelle a été donné un prénom adorable lui aussi. Sa grand-mère en est folle et j'ai dit à mon fils: Je veux exactement la même ! Mais bon, comme un autre de ses cousins et malgré l'existence d'une génération suivante, ces deux grands dadais sont encore d'avis que "les enfants ça court partout et c'est casse-couilles."
Revenons à cette adorable petite fille qui est belle, mais belle, et malgré l'âge d'une mère primipare à la naissance, très éveillée. Croyez-le si vous voulez, mais ses parents lui ont donné ensuite un petit frère et son oncle qui lui aussi ne voulait pas de "casse-couilles", un petit cousin mignon comme tout et qui émet des areu areu à tomber.
Tout ça pour dire que les pères, qui n'en voulaient pas, s'occupent extrêmement bien eux-mêmes de leurs rejetons et se montrent fort contents de les avoir.
Les grands-parents sont ravis quand tout ce petit monde rejoint chez eux le reste de la famille et que ça babille dans tous les coins.
Si le hasard n'était pas intervenu, mais personnellement je pense que la part du hasard est souvent moins grande qu'on ne le croit, toute cette joie ne serait pas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 juillet 2017 à 08:25
@ Claude Luçon | 07 juillet 2017 à 01:32
« Vous restez prisonnier de votre Encyclopédie, moi je continue à vivre en homme libre »
Être libre en étant ignorant, il y a comme un paradoxe !
L'ignorant est-il libre ?
Mais soyez béni de Dieu, il aime les ignorants :
« Vous ne mangerez pas du fruit de la connaissance »
« Heureux les simples d’esprit ».
Rédigé par : Elusen | 07 juillet 2017 à 08:19
@ Elusen | 06 juillet 2017 à 16:31
Passons un contrat :
- vous restez le nez plongé dans votre dictionnaire
- en échange je reste plongé dans la réalité de la vie, le soleil, le ciel bleu, la pluie...
Vous restez prisonnier de votre Encyclopédie, moi je continue à vivre en homme libre.
C'est sympa d'être un homme libre, pas un valet de Larousse, essayez vous verrez !
Rédigé par : Claude Luçon | 07 juillet 2017 à 01:32
@ Catherine JACOB
"Comme beaucoup de déportés pour des causes diverses, elle explique qu'il faut faire la distinction entre les nazis - responsables de la Shoah, qui aurait pu arriver « n'importe où » -, et les Allemands dans leur ensemble.
C’était aussi le discours de l’un de mes oncles, déporté pour sa part au Leonberg et à Dachau."
C'est vrai mais il faut bien de la générosité pour le dire quand on a subi la déportation ! Votre famille a vraiment l'air formidable.
"L’IVG n’est donc pas l’idée, ni le combat initial de Mme Veil bien que ce soit contre elle que s’est déchaînée l’opposition et bien qu’elle ait déclaré devant l’Assemblée"
Eh bien, tout le monde ne peut pas avoir d'idées personnelles ou être un marathonien d'une cause, mais accepter un lynchage politique pour le bien d'une cause, et ce après avoir déjà été une victime des nazis, est déjà digne des plus grands éloges.
"La première est que la contraception, très répandue, n’est pas suffisamment adaptée aux femmes. « En France, seules trois méthodes sont remboursées alors qu’il en existe douze ». De même, l’information et l’éducation sexuelle sont très insuffisantes. La loi de 2001 prévoit trois séances annuelles durant la scolarité, mais la mesure est inégalement mise en œuvre, poursuit l’Igas. Et la façon dont elles sont assurées ne convainc pas tous les parents."
Je l'ai entendu dire, c'est un problème... Il y a aussi que les médecins n'informent pas assez leurs patients, sur cela et d'autres problèmes.
"On n’est donc plus là dans le droit des femmes à disposer de leur corps, ni dans le remède aux situations de détresse ou de préconisations médicales, mais dans l’absolu n’importe quoi de la pure et simple solution de facilité vu que, alors que quatre grossesses non voulues sur dix étaient interrompues en 1975, elles sont aujourd’hui six sur dix."
Attendez : pourquoi une femme devrait-elle continuer une grossesse non voulue ? Evidemment, il vaudrait mieux avoir eu une méthode de contraception efficace plutôt que de devoir avorter. Mais tout le monde ne se voit pas être parent ou même mère porteuse avant d'abandonner l'enfant.
"Solution de facilité" de vouloir ne pas avoir de grossesse si on n'en veut pas ? Ce n'est pas parce qu'on a un accident qu'il doit déterminer le reste de sa vie.
"Est-ce vraiment là un réel progrès social devant obligatoirement être protégé par la loi de 2016 sur la contre-publicité IVG sur Internet ?"
Je suis toujours pour la liberté d'expression, moi, alors...
"220 000 IVG annuelles depuis 1975 font en 42 ans, 9 millions 240 000 IVG qui affectent une natalité et une population actuellement en baisse et par voie de conséquences, entre autres, les retraites."
C'est, en effet, un problème, mais faut-il piéger les femmes avec leurs grossesses indésirées pour assurer certains services sur leur dos ? Cela ne me semble pas très loyal.
Eh bien, dire que certains critiquent la gestation pour autrui qui ne respecterait pas les femmes mais qu'on regrette de ne pas pouvoir leur faire faire de grossesses indésirées. Pourtant, qui les exploiterait le plus, et de loin, si on en revenait à la situation antérieure ?
Enfin, les gens, enfin surtout les femmes, ne sont jamais à l'abri de rien, ce qui, en soi, sans avoir besoin de pleurnicher pour un avortement, est une situation de détresse, non ? Corps en général, dans l'Histoire, à la disposition de la société, quand il n'est pas pris par l'un ou l'autre, et sans doute plus qu'on le croit, les viols ne sont pas tous déclarés.
Bon, je crois que la panthéonisation de Simone Veil aidera peut-être un peu les femmes à ne pas retomber là-dedans, et puis, cela va recréer du lien social et une quasi unanimité non issue de lynchages, ce n'est pas si mal. Ce n'est ni mieux ni pire que la journée des bisous, en fait, tout ce qui peut aider est bon à prendre.
Au fait, merci pour vos roses et vos commentaires, non, il est plus juste de dire, vos commentaires que vous nous offrez comme des roses et qui s'ornent de roses.
Rédigé par : Noblejoué | 06 juillet 2017 à 22:30
@ Robert Marchenoir | 06 juillet 2017 à 00:41
Vous avez amplement raison de rappeler les propos marqués de la plus pure langue de bois politicienne, qui ont été tenus par notre Premier ministre et son ministre de l’Intérieur au sujet de ces fichés S détenteurs légalement d’armes de poing. Les rapports du nouveau pouvoir vis-à-vis de l’administration (police et préfecture en l’occurrence) sont similaires à ceux du précédent quinquennat, et cela alors qu’on nous abreuve de présidence jupitérienne et de verticalité du pouvoir.
Veulerie et lâcheté sont toujours d’actualité à l’encontre des moyens et hauts responsables de l’administration, ceux-ci ont dû bien rire intérieurement face à de tels propos policés voire à peine critiques. Ils peuvent être rassurés, rien ne changera pour eux sur le fond : ils pourront toujours interpréter selon leur bon vouloir les lois votées par le pouvoir politique !
J’oubliais que ces moyens et hauts responsables administratifs sont quasi tous issus du même vivier que nos actuels gouvernants : Sciences Po et ENA. Naturellement cette connivence résultant de ces origines ne s’applique nullement aux fonctionnaires basiques car si les fautes évoquées ci-avant avaient été commises par des gardiens de la paix, brigadiers-chefs ou simples employés de catégorie C, là le Premier ministre et le ministre de l’intérieur n’auraient pas hésité à requérir des sanctions exemplaires.
Dormez en paix braves gens et citoyens électeurs, notre administration pléthorique et notamment ses dirigeants veillent scrupuleusement sur votre sécurité.
Rédigé par : Trekker | 06 juillet 2017 à 16:40
@ Claude Luçon | 06 juillet 2017 à 05:42
« Mon idée de nation est la Nation française. »
Oui et ?!
Il n’en reste pas moins que vous ne maîtrisez pas plus la définition, même avec un adjectif derrière.
À bien comprendre les encyclopédistes : https://frama.link/pxwdE3LK
[ NATION, s. f. (Hist. mod.) mot collectif dont on fait usage pour exprimer une quantité considérable de peuple, qui habite une certaine étendue de pays, renfermée dans de certaines limites, et qui obéit au même gouvernement.]
Une quantité considérable de peuple !
Ainsi une Nation serait une fédération de peuples et non un unique peuple de France.
Oh mais bien sûr :
- Corses
- Bretons
- Basques
- Occitans
- Catalans
- Germanophones d’Alsace-Moselle
- Amérindiens d’Amazonie
- Maoris
- Mahorais
- Kanaks
- Polynésiens
- Flamands du nord de la métropole
- Vikings de Normandie
- Wallisiens
- Futuniens
Vous aussi complètez la liste, à 2,23 !
Et le nazisme, ce n’est pas du cynisme ?!
Il n’y a pas de refus de la morale dans le nazisme, il n’y a pas de mensonge avec impudence dans le nazisme.
Le cynisme n’a aucun rapport avec Socrate !
Les disciples de Socrate, Platon et Aristote n’ont jamais proposé que l’on extermine les pauvres pour lutter contre la pauvreté.
Allez courage, vous allez finir par maîtriser quelque chose même à 2,23 !
Rédigé par : Elusen | 06 juillet 2017 à 16:31
@ Noblejoué | 05 juillet 2017 à 23:26
« Vous pourriez nous en dire plus ? »
Voici une synthèse d’infos d’origines diverses :
L'interruption volontaire de grossesse (IVG) est, en France, un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales dans le cadre légal instauré par la loi Veil du 17 janvier 1975 soit moins d’un an après la nomination de Simone Veil comme ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d'Estaing, qui la charge de faire adopter un loi dépénalisant le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Elle succède à la tête du ministère de la santé à Michel Poniatovski sous le gouvernement Chirac 1 (28 mai 1974 au 25 août 1976). La loi a donc été adoptée sous Chirac. Les ministres délégués ou secrétaires d’état sont René Lenoir (à partir du 08/06/1974 jusqu’en 1977); Puis (du 01/04/1977 au ) Hélène Missoffe, fille du comte Emmanuel de Mitry, un nancéen PDG de forges, et de Marguerite de Wendel, descendante de la famille de Wendel qui est une dynastie de maître de forges installée en Lorraine au XVIIIème, et dont le nom est d'origine écossaise (cf. saint Wendel ou Wendelin établi au VIe siècle dans la région de Trèves, mais aussi la ville allemande de Sankt-Wendel dans la Sarre. Jean-Martin Wendel a fait l'acquisition des forges de la Rodolphe à Hayange en 1704. Hélène Missoffe est la mère de huit enfants dont la femme politique Françoise de Panafieu. Succède à Hélène Missoffe à partir du 01/04/1977, Daniel Hoeffel, fils de pasteur diplômé de « Sciences Po Strasbourg ».
Succédera à Simone Veil en février 1980 dans le gouvernement de Raymond Barre, Monique Pelletier, avocate, puis juge aux tribunal des enfants de Nanterre, responsable de la commission Femmes au Centre démocratie et progrès, adjointe au maire de Neuilly-sur-Seine à partir de 1977, puis secrétaire nationale des Républicains indépendants, chargée de la famille et de la femme. Sensibilisée aux problèmes de drogue de par sa fonction de magistrate, Monique Pelletier a, la première, invité le gouvernement à mieux prendre en charge les toxicomanes.
L’IVG n’est donc pas l’idée, ni le combat initial de Mme Veil bien que ce soit contre elle que s’est déchaînée l’opposition et bien qu’elle ait déclaré devant l’Assemblée : « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue», mais une idée dans l’air du temps devenue promesse de campagne dans la foulée du procès de Bobigny (1972), que le gouvernement de l’époque l’a chargée de mettre à l’étude. Elle apparaît cependant dès lors comme l’icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France. Que faut-il entendre dans les faits et dans ce contexte par « discrimination » sinon, l’avortement pour toutes, sous réserves de « situation de détresse », contre l’avortement pratiqué pour raisons médicales sérieuses qui lui préexistait au mépris de la mise en place à cette même époque de mesures sérieuses, d’information, de contraception, de prises en charge des « situation de détresse » etc. que cette loi est venue courcircuiter au lieu de les accompagner.
La loi Veil de janvier 1975 prévoit cependant la « situation de détresse » laquelle ne sera cependant plus exigée à partir de l'arrêt Lahache du Conseil d’État du 31 octobre 1980, puis qui a été supprimée par la loi no 2014-873 dite loi Vallaud-Belkacem, du 4 août 2014 soit au bout de 34 ans d’un combat qui n’a pas été celui de la seule Simone Veil, et sanctionne toute entrave à l'information sur l'IVG.
• Jusqu'à la promulgation du nouveau Code pénal en 1992, le droit français connaissait néanmoins l'infraction d'avortement. Ainsi, jusqu'à cette date, l'interruption légale de grossesse était comprise juridiquement comme une dérogation à un délit. La loi de 1975 n'avait créé qu'un fait justificatif qui permettait d'éviter les poursuites pénales.
Avant cette date la situation est la suivante :
• 1955, vingt ans avant la Loi Veil : l'avortement thérapeutique est autorisé. La pilule contraceptive est mise au point aux États-Unis.
• 1956 : fondation de la "Maternité heureuse" par Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé et Évelyne Sullerot, qui devient en 1960 le Planning familial.
• 1967 : (28 décembre) la loi Neuwirth autorise la contraception, mais la publicité en sa faveur reste interdite, comme depuis 2014 est interdite en revanche, la contre-publicité de l’IVG.
• 1972 : création des centres de planification et des établissements d'information. Procès de Bobigny.
• 1973 : introduction de l'éducation sexuelle dans les lycées et collèges.
• 1974 : la contraception est remboursée par l'assurance-maladie. Anonymat et gratuité pour les mineures et non-assurées sociales dans les centres de planification. En même temps, on assiste à une mobilisation des féministes pour le droit à l'avortement.
Mais ce ne sera qu’en 1983, sous Pierre Bérégovoy, que les frais de soins et d'hospitalisation liés à une interruption volontaire de grossesse se verront pris en charge par l'assurance maladie – Mme Veil n’était alors plus ministre du gouvernement français, qui de 1979 à 1982 exerça présidence du Parlement européen, première femme élue à ce poste depuis la création en 1957 de la Communauté économique européenne (CEE) dont l’Assemblée parlementaire européenne, renommée Parlement européen en 1962, après 22 ans donc de présidence masculine.
A cette époque, comme l'avait alors exigé la France en 1957, le Parlement n'était qu'une assemblée composée de députés des parlements nationaux sans aucun pouvoir. Il n'était donc pas question de lui permettre de déposer des propositions de lois. Il a fallu attendre le traité d'Amsterdam (signé le 2 octobre 1997 et entré en vigueur le 1er mai 1999, à cette époque – 1997- Mme Veil n’en était plus présidente depuis 15 ans qui fut député européenne jusqu’en 1993) pour qu'il acquière un pouvoir d'initiative législative très limité, puisqu'il ne peut aller plus loin que demander un projet de loi à la Commission. Mme Veil est considérée comme l'une des promotrices de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne dont c’est cependant le traité de l'Élysée de 1963 soit seize ans avant l’élection de Mme Veil à la présidence du parlement, qui a officialisé le rapprochement.
Les Allemands, notamment Helmut Kohl, objet de la cérémonie européenne d'hommage du samedi 1er juillet 2017 qui a réuni à Strasbourg quarante délégations internationales, qui vivent sous une démocratie parlementaire, ont au contraire sans cesse demandé une extension des pouvoirs du Parlement, mais ils se sont heurté aux oppositions des Français, du général de Gaulle à François Mitterrand en passant par le célèbre « Appel de Cochin » de Jacques Chirac. Ce sont donc ces derniers qu’il a fallu convaincre et non les Allemands.
La prise en charge de l’IVG a été portée à 100 % en mars 2013.
La prise en charge intégrale de tous les actes autour de l'IVG (consultations, analyses, échographies, etc.) est effective depuis 1er avril 2016.
En 2004, un décret autorise la pratique de l’avortement médicamenteux pas les médecins généralistes.
C’est à Monique Pelletier que l’on doit la reconduction, en 1979, de la loi Veil en faveur de l'interruption volontaire de grossesse, qu'elle aurait voulu pour sa part remboursée par la Sécurité sociale, ainsi qu’en 1980, la criminalisation du viol.
C’est encore Monique Pelletier qui a fait adopter en conseil des ministres en janvier 1979 « cinq mesures en faveur des femmes » pour expérimenter les quotas de femmes sur les listes de candidats aux élections, grand credo de campagne du président Macron.
Lorsque Simone Jacob, d’une famille originaire de Bionville-sur-Nied en Moselle et qui s’est installée par la suite dans le midi, épouse en octobre 1946, un futur Attaché au cabinet de Pierre-Henri Teitgen (vice-président du Conseil puis ministre des Forces armées, 1947-48) né le 28 août 1926 à Blâmont (Meurthe-et-Moselle), Antoine Veil, elle a à peine 19 ans et lui 20.
Elle passé son baccalauréat deux ans auparavant en mars 1944 puis fut arrêtée le 30 mars à l’occasion d’un contrôle d’identité dans une rue de Nice, trois mois avant son 17ème anniversaire. Elle sera de retour en France le 23 mai 1945; Antoine Veil sera successivement élève à l’ENA (promotion 1953-55), Inspecteur adjoint des finances (1955), Inspecteur (1957), Directeur de cabinet de Joseph Fontanet (secrétaire d’Etat à l’Industrie et au Commerce, 1959 puis au Commerce intérieur, 1959-61), Directeur de cabinet de Joseph Fontanet (ministre de la Santé publique et de la Population, 1961-62). 12~13 ans plus tard, c’est son épouse Simone qui en sera le ministre d’Etat. C’est en 1956 qu’âgée de 29 ans et mère de Jean Veil (dix ans, de nos jours cité à la tête du classement du magazine Gentlemen's Quarterly des 30 avocats les plus puissants de France pour 2014-2016), Claude-Nicolas (neuf ans, décédé en 2008 après avoir mené une carrière de médecin), Pierre-François Veil (deux ans, qui travaille avec Jean), que Mme Veil passe et réussit le concours d'entrée dans la magistrature.
Comme beaucoup de déportés pour des causes diverses, elle explique qu'il faut faire la distinction entre les nazis - responsables de la Shoah, qui aurait pu arriver « n'importe où » -, et les Allemands dans leur ensemble.
C’était aussi le discours de l’un de mes oncles, déporté pour sa part au Leonberg et à Dachau.
Je ne sais comment la chose serait appréciée de nos jours, mais lorsqu’en 1975, son épouse Simone, juriste et non pas médecin, porte la loi de dépénalisation de l'avortement, Antoine Veil participe en privé à son élaboration et met à la disposition de Simone, son réseau d'élus centristes (il a été trésorier du CDS) pour la faire passer au Parlement - Le Monde, 13 avril 2013 -.
A l’échéance de son mandat de député européenne, Simone Veil sera à nouveau ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville entre 1993 et 1995, « numéro deux » du gouvernement, celui d’Édouard Balladur, avec pour ministre délégué, Philippe Douste-Blazy, médecin de son état. Rien de notable dans cette période concernant la prise en charge d'une véritable éducation à la sexualité et au respect de la vie en devenir.
En 1975, Mme Veil considère, à la tribune toujours est-il, que l’avortement « restera toujours un drame » et précise au sujet de la loi qui porte son nom que « si elle n'interdit plus, elle ne crée aucun droit à l'avortement ». Pourtant depuis lors, le nombre d’avortements reste stable et élevé, malgré les campagnes d’information. Chaque année, de 210 000 à 220 000 IVG sont pratiquées en France pour plus de 800 000 naissances – Lacroix– soit un peu plus d’un fœtus sur quatre débuts de grossesse. 72 % des IVG sont réalisées sur des femmes sous contraception.
Pour expliquer ces chiffres, les spécialistes avancent plusieurs hypothèses. Selon un rapport de l’IGAS, La première est que la contraception, très répandue, n’est pas suffisamment adaptée aux femmes. « En France, seules trois méthodes sont remboursées alors qu’il en existe douze » ; De même, l’information et l’éducation sexuelle sont très insuffisantes. La loi de 2001 prévoit trois séances annuelles durant la scolarité, mais la mesure est inégalement mise en œuvre, poursuit l’Igas. Et la façon dont elles sont assurées ne convainc pas tous les parents.
On n’est donc plus là dans le droit des femmes à disposer de leur corps, ni dans le remède aux situations de détresse ou de préconisations médicales, mais dans l’absolu n’importe quoi de la pure et simple solution de facilité vu que, alors que quatre grossesses non voulues sur dix étaient interrompues en 1975, elles sont aujourd’hui six sur dix. » Est-ce vraiment là un réel progrès social devant obligatoirement être protégé par la loi de 2016 sur la contre-publicité IVG sur Internet ?
220 000 IVG annuelles depuis 1975 font en 42 ans, 9 millions 240 000 IVG qui affectent une natalité et une population actuellement en baisse et par voie de conséquences, entre autres, les retraites.
La pétition pour l’entrée au Panthéon des époux Veil a réuni 350 000 signatures de membres d’associations féministes. Qu’ils y entrent ou pas est finalement indifférent à l’égard du fait que la situation mérite à nouveau un vrai débat de société loin des idéologies et basé sur de vraies enquêtes sans tabous quant à l’éducation des filles qui semblent de nos jours davantage enclines à mordre les chauffeurs de taxi pour un différend de 12€ qu’à pratiquer une sexualité responsable et informée.
Rédigé par : Catherine JACOB | 06 juillet 2017 à 16:08
@ Catherine JACOB | 06 juillet 2017 à 08:37
Le Bizou est réciproque.
J'y ajoute a "huge old bear hug !"
Rédigé par : Claude Luçon | 06 juillet 2017 à 12:59
Bon, pour la promesse de la suppression de la taxe d'habitation on verra plus tard, Mélenchon et son équipe de postillonneurs et nous voilà repartis pour un quinquennat sous les meilleurs auspices !
Supprimer en France prend des délais considérables, donc rien ne bougera.
La dette empire mais dans le fond nous ne la rembourserons pas, nous contentant de payer les intérêts, l'argent virtuel n'a ni odeur ni couleur.
Donc tout va bien dans la mesure où les banques s'assurent que nous sommes capables de payer les intérêts. Par contre dans le cas contraire aïe !
Rédigé par : Giuseppe | 06 juillet 2017 à 12:47
"Panique au château" serait un bon titre pour ce discours au Congrès au sujet des "délateurs" ! Car ce qui protège Pénicaud, c'est l'implication du ministre d'alors dans l'opération Las Vegas. Le but était surtout préparé par ses collaborateurs, de son intervention envers les start-upeurs du microcosme des Français de l'étranger aux US. Le but était de préparer les financements de sa campagne proche. Et Pénicaud qu'on nous a présentée comme "de la société civile" RH de Danone évidemment proche du Medef ... est surtout une apparatchik du PS ancienne collaboratrice d'Aubry !! Rien n'a changé et sa fonction actuelle c'est protéger le président. Au fait le texte du discours sera-t-il édité avec une couverture violette ou jaune? Après le petit livre rouge de Mao qui a préparé 68, les couleurs sont toujours symboliques.
Rédigé par : Caillaux | 06 juillet 2017 à 12:07
Ce président ne me convient pas ! Je dirai que je me forcerai à lui trouver des qualités pour ne pas me laisser aller avec trop de facilité à mon jugement qui pourrait être hâtif...
Pourtant, je peux m'empêcher, lorsque je le regarde sourire niaisement, d'être rempli d'inquiétude... Que n'ai-je dans mes jeunes années fréquenté assidûment mes professeurs ! Non j'ai trouvé plus naturel de m'intéresser à ma génération, quel manque dégoûtant d'ambition... Voilà qu'il me faut considérer que ce n'est pas politiquement correct d'évoquer ce que nous appelions dans notre jeunesse "xxxxx" et qui désignait vertement ce genre d'élève...
Pour manipuler il s'y entend, Robert Marchenoir a exactement analysé cette ridicule photo. L'imbécillité des communicants sur le choix des livres nous indique combien et comment nous serons désillusionnés... Quant à son éloge funèbre, je m'abstiendrai de tout commentaire, par respect pour Mme Veil.
Rédigé par : duvent | 06 juillet 2017 à 11:18
Enfin une bonne nouvelle !
Mme Ségolène Royal vient de bénéficier d'une sinécure en étant nommée ambassadrice des pingouins. La planète est sauvée.
En voilà du concret.
Rédigé par : Jabiru | 06 juillet 2017 à 09:45
Hors sujet par rapport au billet mais en même temps approprié à la journée d'aujourd'hui un gros Bzou à tous !
Kiss, smack, slurp, mwak : c'est en effet la journée du BISOU ! paraît-il. En cet honneur et propres à mettre de bonne humeur pour la journée, deux bisous du soleil matinal aux roses du jardin…
Rédigé par : Catherine JACOB | 06 juillet 2017 à 08:37
"Pas d'autre moyen que de laisser les médias, dans le respect des règles et des principes, accomplir leur oeuvre de bienfaisance républicaine."
L'expression bienfaisance républicaine m'apparaît très excessive. Il n’y a pas de bienfaisance républicaine quand les grands médias traditionnels n'informent qu'à la suite des informations publiées par le Canard enchaîné ou Mediapart.
De la même façon, je m'interroge sur la signification de la notion d'Etat de droit quand les parquets ouvrent par exemple une information judiciaire ici en moins de 24 heures chrono, là, de guerre lasse, sous la pression des embrasements médiatiques.
Des faits sont connus depuis des mois et/ou des années : rien ne se passe tant dans les rédactions que dans les parquets.
Par exemple, la question des assistants parlementaires du MoDem. Pendant des mois et des années, aucune question à ce sujet n'a été posée publiquement à François Bayrou.
Par exemple, François Fillon a été Premier ministre cinq ans. Pourtant aucune investigation journalistique n’a semble-t-il porté sur disons son organisation parlementaire. Comme aucune investigation journalistique ne s’est intéressée aux mille et un arrangements familiaux ou privés des politiques et des parlementaires en général.
Bref, il y a un opportunisme et un calendrier des affaires qui relèvent de tout sauf, selon moi, de la bienfaisance républicaine, de l'Etat de droit et de la démocratie.
Tout cela pour dire que l'aspect scandaleux d'une affaire n'est lié, semble-t-il, qu'à des enjeux électoraux.
Je pense que le président de la République a eu tort de restreindre sa dénonciation au piétinement de la présomption d’innocence.
La violation de la présomption d'innocence, à mon sens, n'est qu'une des conséquences de la transformation des médias traditionnellement définis comme contre-pouvoir en anti-pouvoir (lire à ce sujet "Comprendre le malheur français" de Marcel Gauchet) et d'une justice des affaires qui ne semble inscrire son action que dans la roue, l'ordre et le moment, voire l'instant politiques et médiatiques.
Tout cela traduit à mes yeux une démocratie et une ambition démocratique immatures, voire infantilisées où le politique, le médiatique et le judiciaire sont imbriqués les uns dans les autres. Une machine à fabriquer tous les excès.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 06 juillet 2017 à 07:19
@Elusen | 05 juillet 2017 à 20:48
Mon idée de nation est la Nation française.
Bon, il y a un progrès, vous êtes passé de cynique à pinailleur.
C'est bien, nous sommes déjà plusieurs dans la catégorie.
On avance.
On vaincra comme en 40 quand nous étions supposés être les plus forts.
Qu'il y ait du cynisme dans le cerveau de tout Français, c'est aussi ma constatation, qui s'étale sur 2,23 fois plus d'années que Macron.
Adolf Hitler ne faisait pas du cynisme il faisait du nazisme ; la nuance est brutale, comme le décès de Simone Veil vient de nous le rappeler, même si les deux mots finissent en isme.
Rédigé par : Claude Luçon | 06 juillet 2017 à 05:42
Aaaaaah ?... Il faudrait "en finir avec le viol permanent de la présomption d'innocence", nous dit le président ? Dans ce cas, on pourrait prendre exemple sur la présomption d'innocence des tireurs sportifs qui se trouvent être aussi (par le plus grand des hasards) des islamistes suffisamment enragés pour être surveillés par l'anti-terrorisme.
Ceux-là, leur présomption d'innocence semble rigoureusement respectée. Le Monde croyait pouvoir annoncer, le 1er juillet, que "plusieurs dizaines" de ces gentlemen étaient munis d'une autorisation de la police française leur permettant de posséder des armes de poing.
Eh bien, le nouveau ministre de l'Intérieur vient de rectifier : c'est "une centaine". Citons l'AFP et sa prose tout en retenue :
"Une centaine" de personnes susceptibles de détenir légalement une arme tout en étant inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ont été recensées par les services de l'Etat, a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, aujourd'hui.
Pouf, pouf. No problemo. Pa ni pwoblem. Les oiseaux chantent, le ciel brille, et cent bonshommes susceptibles du jour au lendemain de massacrer des dizaines de Français, tellement ils nous haïssent, disposent d'une autorisation du gouvernement de la République de la Frônce pour stocker à domicile (et transporter) ce que la fine fleur de l'industrie suisse, allemande ou autrichienne produit comme engins bien conçus, fiables et faciles à dissimuler, destinés à tuer ses semblables.
Et toutes les gendarmeries de France disposent de leur adresse et de leur 06, au cas où. Ces permis ont été délivrés par un gouvernement socialiste, mais bien sûr, l'important, c'est de faire barrage au Front national.
Notez que Gérard Collomb a fait cet aveu lors de son audition devant la commission des lois du Sénat dans le cadre de l'examen du nouveau projet de loi antiterroriste, destiné à perpétuer l'état d'urgence dans le droit ordinaire. Aveu qui démontre à quel point ce projet de loi est inutile.
Ayant pris connaissance de cette incurie grotesque, le ministre de l'Intérieur a lancé ce terrifiant avertissement :
"C'est un signe de dysfonctionnement."
Moi j'aurais dit un scandale noir, mais d'un autre côté je ne suis pas ministre.
Puis il a annoncé des châtiments exemplaires :
"Les préfets sont priés d'agir pour faire en sorte que l'on revienne à un état normal par rapport à ce qui est apparu à tous nos concitoyens comme un dysfonctionnement important."
Les préfets sont priés d'agir. La courtoisie républicaine ne perd pas ses droits. Je suppose qu'ils vont recevoir un bristol écrit de la main du ministre, avec un mot gentil et une faveur rose. Ce n'est pas parce qu'on se bat contre des sauvages sanguinaires décidés à nous faire mourir dans d'atroces souffrances, que nous devons pour autant nous transformer en chefs nazis hurlant des ordres à nos subordonnés. Ou, pire encore, que nous devons mettre à la porte les incapables. L'estime de soi, le team-building, c'est important. Nous ne sommes pas des Américains, que diable.
Les préfets doivent faire en sorte que l'on revienne à un état normal. Qu'est-ce qu'un état normal ? Mystère et perplexité. Je suppose que c'est un état où seulement "quelques dizaines" d'islamistes fichés S ont un permis de détention d'armes, plutôt qu' "une centaine".
D'autant que l'état actuel des choses "est apparu à nos concitoyens comme un dysfonctionnement important". Notez l'impartialité du ministre, qui se retranche derrière ses concitoyens. Il ne faudrait pas trop le pousser pour qu'il ajoute : nos abrutis de concitoyens pensent que... D'ici à ce qu'on nous parle de "sentiment de dysfonctionnement" et de "peurs injustifiées", il n'y a pas loin.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 juillet 2017 à 00:41
@ Catherine JACOB
"...non pas pour avoir permis aux femmes de disposer de leur corps, il y avait déjà tout un certain nombre de procédures en passe d’être mises en place qui ont de ce fait été purement et simplement balayées sans examen des premiers résultats en commission, mais pour avoir banalisé une intervention qui, dans les faits, est loin d’être anodine"
"...il y avait déjà tout un certain nombre de procédures en passe d’être mises en place qui ont de ce fait été purement et simplement balayées sans examen des premiers résultats en commission"
Vous pourriez nous en dire plus ?
Faut-il suivre une procédure pour aller chez le médecin, dans les cas où il n'y a pas d'opposition sociale à une intervention ? Ce qui me fait me demander si la légitime défense est bien un droit d'ailleurs parce que dans l'avortement comme dans la légitime défense, femme ou quidam, un humain voit son espace personnel envahi et on lui fait obstacle pour se préserver. Une tolérance, peut-être ?
En somme, autrefois la société expropriait la femme d'elle-même, en l'obligeant à garder un enfant indésiré, et maintenant, on exproprie l'agressé de lui-même, on le met à la disposition de l'agresseur en l'empêchant de se défendre efficacement.
On se demande parfois si c'est l'épée ou le bouclier le plus puissant. En soi, je ne saurais dire... Mais si une femme, qui a, pour le moins grave, mal suivi sa contraception, ou dans le pire, été violée, ne peut se dégager, on peut dire que c'est l'épée.
L'extérieur prend possession de la femme, grandi en elle et à ses dépens sans qu'elle puisse l'expulser parce que toute la société est liguée contre sa délivrance comme le stipule le fait que la loi interdise l'avortement. Simone Veil a été le bouclier des femmes, et incidemment, des hommes, plus condamnés à les condamner à garder un enfant d'eux dont elles ne voulaient pas.
Rédigé par : Noblejoué | 05 juillet 2017 à 23:26
Très important le cas Pénicaud. Des commentaires à la pelle. Et... dans le même temps... on nous annonce un grand emprunt de 50 milliards qu'on va tirer du chapeau et personne ne semble s'y intéresser. Encore une question de priorités.
Rédigé par : Solon | 05 juillet 2017 à 22:01
..."faire à l'homme, enfin, un pays qui soit digne de lui". Cité par Aliocha.
Pascale Bilger bonsoir : auriez-vous une aspirine ? J'ai un malaise.
@Catherine JACOB 18h54
Il n'était pas né ! pour répondre à votre question de savoir s'il connaissait quelque chose du camp de Schirmeck...
(C'est la nouvelle réponse pour excuser l'ignorance sur une date, un sujet. Des adultes sans mémoire est-ce dangereux ?)
Rédigé par : calamity jane | 05 juillet 2017 à 21:12
@ Claude Luçon | 05 juillet 2017 à 12:03
« Vous ne semblez pas avoir compris qu'il s'adressait à la Nation »<.i>
En ce cas, il conviendrait que vous, comme lui, maîtrisiez ce que serait la Nation !
La Nation n’a jamais comptabilisé les élus !
L’idée de Nation : http://www.universalis.fr/encyclopedie/nation-l-idee-de-nation/
Nation : http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=Nation&headword=&docyear=ALL&dicoid=ALL&articletype=1
Encyclopédie Diderot et d’Alembert : http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?a.80:184./var/artfla/encyclopedie/textdata/IMAGE/
«...dans le cerveau de tout Français il y a du cynisme »
Qu’est-ce qu’il en sait ?
Il a déjà rencontré les 70 millions de Français lui, en comptant les Français de l’étranger ?!
http://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/21879/evolution.structure.pop_france.entiere_1991.2017.fr.xls
Il s'adresse à des gens en tenant des propos racistes !
« dans le cerveau de tout noir il y a du cynisme [...] »
« dans le cerveau de tout juif il y a du cynisme [...] »
Avec une telle thématique, Schicklgruber Adolf connu sous le pseudonyme d'Hilter, a réussi à faire deux livres réunis en un volume !
Rédigé par : Elusen | 05 juillet 2017 à 20:48
@Patrice Charoulet | 05 juillet 2017 à 17:03
"Au passage, j'observe que les députés LREM applaudissaient avec un bel ensemble, et assez mécaniquement, chaque tirade du Premier ministre"
J'ai entendu dire qu'on leur avait fait suivre un séminaire pour leur expliquer la fonction de député.
"...pendant que les autres écoutaient en prenant, c'est selon, un air triste, consterné, rigolard ou somnolent."
Je ne suis pas spécialement d'accord avec une telle attitude irrespectueuse de la parole d'autrui. Pour la combattre, il n'est pas nécessaire d'adopter une attitude qui affaiblisse par avance tout argumentaire contraire. Mais ça c'est une question d'éducation, laquelle hélas, fait souvent défaut dans les rangs même des oppositions.
@ Breizmabro | 05 juillet 2017 à 16:55
"700 invités mais aucun de ceux que Simone Veil a côtoyés à Drancy n'étaient invités dans cette super communication présidentielle."
Cela a été, comme vous dites, une super communication présidentielle. Même si je ne suis pas d'accord avec les adjectifs dithyrambiques déversés sur le cercueil de Mme Veil, je déplore comme vous la façon dont on se sert du décès de l'ancienne déportée à Auschwitz, ce dans l'oubli de ce qu'elle ne fut pas la seule ni isolée dans ce camp, et je pense en effet que cela ne lui aurait sans doute pas convenu.
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 juillet 2017 à 20:20
J’ai cherché quelles essences de bois avaient été utilisées pour la salle des congrès du château de Versailles, mais le site du château ne l’indique pas.
Lancée sur la piste de cette information, je suis tombée sur celle-ci en chemin : Laëtitia Avia, députée La République en marche, celle-là même qui a été citée en exemple par le Premier ministre lors de son discours d’hier mardi, devant les représentants de la nation réunis en congrès, se serait, d’après Le Canard enchaîné de ce mercredi, disputée avec un chauffeur de taxi pour une course de 12€ et aurait fini par le mordre . Le Canard a titré une « Macroniste très mordante ».
Ah la la ! Le sens des économies du gouvernement va-t-il jusqu’à réquisitionner les émoluments des députés comme autrefois le PC de Georges Marchais, au point de ne pas leur laisser même 12€ pour une course en taxi ? C’est vrai que un dérapage en 2017 de 8 milliards dans la dépense publique + 10 milliards de remboursement de manque à gagner pour les communes, sans compter que n’y seront pas inclues les hausses de taux de taxes locales et que donc des non imposables en septembre se retrouveront imposables en octobre de la même année sur la base d’un montant de revenus inchangé, il suffira aux communes de voter une pure et simple augmentation des taux + que sais-je encore, ce n’est pas évident à trouver.
J’ai également vu que les petites-filles de Simone Veil, la nouvelle « grand-mère des Français », ont gagné. Leur grand-mère ne sera pas séparée de son époux qui sera lui aussi inhumé au Panthéon.
Mais je m'interroge : quelle intimité dans le recueillement sera possible alors pour cette famille dont le deuil est trop récent ?
Je pense que pour le Panthéon il faut laisser au temps, le temps d'une mûre réflexion. Quelle autre urgence que l'effet d'annonce d'une réponse à l’émotion est-elle intervenue en la circonstance ?
Je sais que ce que je vais dire est politiquement extrêmement incorrect, vu que la décision vient du président de la République à qui elle appartenait, et qui en a fait part à la fin de son éloge funèbre.
Je ne peux cependant m’empêcher de penser aux Ombres des femmes internées au camp de Schirmeck, victimes d’expérimentations telles qu’aucune des rescapées n’a pu avoir d’enfant par la suite, venant à la rencontre de l’Ombre de celle qui sera honorée, non pas pour avoir permis aux femmes de disposer de leur corps, il y avait déjà tout un certain nombre de procédures en passe d’être mises en place qui ont de ce fait été purement et simplement balayées sans examen des premiers résultats en commission, mais pour avoir banalisé une intervention qui, dans les faits, est loin d’être anodine, à dire les choses comme elles sont au-delà des idéologies, et qui, même s’il en va différemment de nos jours, a eu dans les premiers temps des conséquences sur la capacité ultérieure de procréation des femmes ayant fait un choix pas toujours très éclairé, ainsi que pour avoir fait bon marché de l’exception de conscience de praticiens ne se concevant pas comme de simples techniciens de l’IVG, mais comme animés par une vocation ayant pour but d’agir pour la vie, ce de par un trait de caractère d’une autorité telle qu’elle est de nos jours saluée pour avoir permis à Simone Jacob d’avoir, contrairement à d’autres jeunes filles plus jeunes, survécu aux camps dits « de la mort », et avec en revanche dans son cas une capacité de procréation intacte, contrairement aux rescapées du camp d’expérimentation de Schirmeck, puisqu’elle a eu trois enfants qui lui ont donné la joie d’avoir aussi des petits-enfants et permis ainsi à la vie de vaincre la Shoah, ce qui bien sûr me réjouit.
Mais je ne peux m’empêcher de penser à ces Ombres pour lesquelles la vie s’est arrêtée avec elles.
Oui, je pense à la rencontre de toutes ces Ombres.
Je pense que EM n’a pas choisi, lui d’avoir des enfants, du moins jusqu’à présent et à ce qu'on en sait, sans que cela ait pu, en tout cas, avoir quelque conséquence tant organique que psychologique que ce soit sur sa personne.
Je pense que l’ancien banquier ignore sans doute tout du camp de Schirmeck et je le regrette.
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 juillet 2017 à 18:24
RECTIFICATIF
Il y a quelque temps, j'avais écrit ici un (assez pauvre) commentaire sur l'emplacement attribué aux nouveaux députés dans l'Hémicycle.
Plusieurs décisions m'avaient surpris, c'est peu dire.
Par exemple, Nicolas Dupont-Aignan avait été placé à l'extrême gauche de la salle, à gauche de... mélenchonistes, avec trois nationalistes corses, derrière lui, au dernier rang.
Faisant une autre recherche, ce mercredi, je constate qu'on l'a déplacé. On l'a placé maintenant tout au fond, plus à droite, entre une élue LREM et un
"Constructif" de Wallis. Comprenne qui pourra.
Enfin, les députés du FN, insuffisants pour constituer un groupe, ont bien été, eux, placés, à l'extrême droite, comme il sied.
Au passage, j'observe que les députés LREM applaudissaient avec un bel ensemble, et assez mécaniquement, chaque tirade du Premier ministre, pendant que les autres écoutaient en prenant, c'est selon, un air triste, consterné, rigolard ou somnolent.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 05 juillet 2017 à 17:03
Simone Veil et Gisèle Halimi ont été les femmes qui ont marqué la vie des femmes, qui ont marqué ma vie.
Les deux. L'une ET l'autre.
Halimi, celle qu'on a oubliée ce matin, l'avocate signataire en 1971 du Manifeste des 343, parmi 343 femmes qui déclaraient avoir avorté et réclamaient le libre accès aux moyens anticonceptionnels.
"Au procès de Bobigny en 1972, qui a un retentissement considérable, elle défend une mère qui avait aidé sa fille mineure à avorter après un viol, en faisant une tribune contre la loi de 1920. Ce procès contribue à l'évolution vers la loi Veil, votée en décembre 1974 et promulguée en janvier 1975, sur l'interruption volontaire de grossesse." (Wiki)
Aujourd'hui ni le nom de Valéry Giscard d'Estaing, qui a fait de Simone Veil une ministre devenue célèbre, ni celui de Gisèle Halimi n'ont été cités.
700 invités mais aucun de ceux que Simone Veil a cotoyés à Drancy n'étaient invités dans cette super communication présidentielle.
Simone Veil a dû taper du poing dans son cercueil.
Bien sûr il y avait la frime (la posture) d'Eole, l'interpellation à la d'Ormesson lors de l'entrée de Simone Veil à l'Académie française : "Madame !" et la cerise sur le gâteau "elle entrera au Panthéon avec son mari".
Là, aujourd'hui, je suis un peu vénère. En même temps...
Rédigé par : Breizmabro | 05 juillet 2017 à 16:55
Pour ceux qui s'ennuient, qui s'endorment, ou ne croient plus en rien, un petit résumé :
"L’action politique n’a de sens que si elle est précisément accomplie au nom d’une certaine idée de l’homme, de son destin, de sa valeur indépassable et de sa grandeur. Cette idée la France la porte depuis longtemps, rien d’autre ne doit compter à nos yeux, ce n’est pas la société des entrepreneurs que nous voulons ou la société de l’équilibre des finances publiques ou la société de l’innovation, tout cela est bien, tout cela est utile mais ce ne sont que des instruments au service de la seule cause qui vaille, une cause à laquelle le nom de la France est attaché depuis bien longtemps et cette cause est la cause de l’homme. Nous différons entre nous et ici même sur les moyens mais je suis sûr que nous ne différons pas sur ce but et le savoir et nous le rappeler sans cesse parfois dans les pires moments devrait rendre à notre débat public cette dignité, cette grandeur qui sur fond de tant d’abandons et d’échecs collectifs lui ont cruellement manqué ces dernières années. C’est à l’aune de ce mandat du peuple que nous avons à construire notre politique pour les cinq ans qui viennent...
Ce que nous avons à accomplir c’est une véritable révolution. Nous sommes ici, vous et moi pour renouer avec ce courage français qui ne se laisse pas distraire par ceux qui n’ayant su aller nulle part sont en quelque sorte revenus de tout...
En chacun de nous il y a un cynique qui sommeille. Et c'est en chacun de nous qu'il faut le faire taire, jour après jour en lui rappelant sans cesse le devoir qui est le nôtre, en lui rappelant sans cesse le moment que traverse notre pays. Et cela se verra. Alors nous serons crus. Alors nous rendrons le service que le peuple français attend de nous avec humilité. Alors nous resterons fidèles à cette promesse de nos commencements, cette promesse que nous tiendrons parce qu'elle est la plus grande, la plus belle qui soit : faire à l'homme, enfin, un pays digne de lui."
Pour redéfinir la France, ça va, c'était pas trop long ?
Rédigé par : Aliocha | 05 juillet 2017 à 16:42
@ Achille | 05 juillet 2017 à 10:09
"Si ce n’est lui c’est certainement un de ses cousins germains..."
Germain , Germain, comme vous y allez !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 juillet 2017 à 16:40
Cher P. Bilger, comment pouvez-vous trouver "remarquable sur le fond" une telle accumulation de lieux communs du Président Macron dans son discours du Congrès ?
Je viens de le relire à tête reposée. Tous les poncifs les plus traditionnels s'y étalent.
Un catalogue, style La Redoute !
Où est le souffle, où est l'imaginaire, où est le stellaire (comme dit Marc GHINSBERG), où sont les idées "remarquables" ?
Croyez-moi, P. Bilger, relisez-le tranquillement dans votre fauteuil et vous allez tomber de haut.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 05 juillet 2017 à 16:38
La bulle macronienne avait brouillé les ondes !
Certains recommencent à pouvoir émettre, par exemple :
"Communiqué n° 2003, RENAUD CAMUS, mardi 4 juillet 2017
Sur l’allocution du chef de l’État à Versailles
Le parti de l’In-nocence note que le président de la République, M. Emmanuel Macron, dans la longue allocution programmatique qu’il vient de présenter à Versailles devant les parlementaires des deux chambres réunis en congrès, n’a pas fait la moindre allusion à la longue invasion que subit notre pays, comme la plupart de ses voisins européens, ni à l’occupation qui en résulte. Il se propose de réformer très profondément les institutions en un temps où notre peuple est victime d’un déferlement migratoire qui en altère gravement tous les caractères, l’autonomie, et la spécificité. De ce que nous imposent l’histoire et notre hébétude, il fait comme si de rien n’était. La réalité devient une pure création de l’esprit, le ”fauxel”, que l’expérience sensible ne touche plus. Le chef de l’État en profite pour liquider au passage la caste politicienne, comme le veut la davocratie directe, le gouvernement par les banques, sans médiation, avec le soutien de la gauche morale, de ses officines et de ses milices." Fin de citation
Macron c'est du vent ! En attendant l'effet Mélenchon à partir de septembre auquel se rallieront les abstentionnistes et une grande partie des patriotes du FN !
Bonnes vacances dans cette attente !
Rédigé par : marianne | 05 juillet 2017 à 14:38
Si d'Ormesson ou Johnny Hallyday disparaissent avant lundi prochain Mme Pénicaud sera sauvée, il n'y aura plus aucun espace médiatique pour elle. On n'en parlera plus.
En France, à chaque décès d'une célébrité c'est la rupture du barrage de Malpasset.
Rédigé par : Savonarole | 05 juillet 2017 à 14:01
"Si la retenue, l'arrêt de "la recherche incessante du scandale...et du viol permanent de la présomption d'innocence" consistent à tenir pour rien ce que les médias révèlent, ce sur quoi la police enquête et ce que la Justice va établir à charge ou à décharge, pour le meilleur du mis en cause ou pour le pire, il me semble que nous tomberions alors dans une démocratie qui, à force de laisser tranquille sa classe politique, perdrait tout lien avec l'état de droit."
Mais fort heureusement, grâce au viol à répétition de la présomption d'innocence par les médias, le champion toute catégorie de l'action éthique par excellence a pu être élu. L'état de droit est sauf et, grâce au Ciel, la présomption d'innocence va désormais pouvoir être respectée sans risques pour l'état de droit dans les affaires Pénicaud, Ferrand et Bayrou !
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 juillet 2017 à 12:53
Ne charge-t-on pas M.Macron de trop d'intentions ? Malveillantes. Mme Pénicaud a fait une erreur représentative du réflexe conditionné de ceux qui utilisent la chose publique : ça passera. Ca ne passe pas, enfin, auprès d'une petite minorité ; le reste de la population, habituée au viol des consciences, s'en moque comme de l'an quarante.
Pour en revenir aux discours, jubilons de voir que nos dirigeants cèdent aux vieilles lunes, et je dis cela parce que je suis vieux et inutile. Mais ceux qui ont besoin d'idéal, ont aussi besoin d'autre chose que des grossièretés de certaine députée.
Le peuple, c'est ça, il renferme tout ce que nous sommes. L'Assemblée recevait directement les harengères et les crocheteuses qui apportaient doléances, propositions et menus cadeaux, jusqu'à ce que cette démocratie directe disparaisse sous le poids de son incohérence.
Toynbee pensait que le progrès ne se faisait pas organiquement, mais par défi/réponse. La découverte de la fermentation provoquée a modifié la perspective du rôle de l'alimentation, comme la contraction dans le monothéisme a perturbé le sens de la conquête.
Ce n'est pas parce que nous nous disons civilisés que nous sommes au terme de la civilisation, n'en déplaise à Fukuyama, mais plutôt dans le basculement des contradictions internes vers des solutions immatérielles, ce qui était plutôt le point de vue d'Aron.
Dans ce sens, le discours de M.Macron est daté, et il a le mérite de faire prendre conscience de tout ce qu'il faudrait laisser de côté, pour réussir la transition.
Ainsi, la menace contre les religions sectaires a-t-elle passé inaperçue, ah bon, il a dit ça ? Pas fait attention.
Or, c'est très clairement que M.Philippe a tancé les sectateurs, alors que M.Macron n'a même pas effleuré le sujet. Ceci implique que le phénomène religieux, dénoncé par Lévi-Strauss comme par Malraux, et aussi par des petites mains, comme M.Pellegrini, dans un registre pratique, prend non plus une dimension jupitérienne, mais envoie sur terre Apollon le couteau entre les dents. Délicieux M.Detienne.
On peut en conclure que l'appel à la culture et au savoir, même livresque, est essentiel dans le discours de Macron. J'ai clamé pendant des années auprès de mes étudiants que savoir était la clé de la liberté. Nos dirigeants actuels l'ont dit aussi, c'est la vérité, ils seront exécutés.
Rédigé par : genau | 05 juillet 2017 à 12:39
J’apprécie ce billet, Monsieur Bilger, billet qui ne fait aucunement l’analyse exhaustive du discours présidentiel au Congrès de Versailles.
Ce discours a été manifestement trop long d'une demi-heure. J'ai surtout noté que le président de la République a contredit nombre des propos qu'il a tenus pendant la campagne électorale, qu'il s'agisse de la culture française, de la langue française, de l'identité française liée à la glorification de la Patrie, même s'il n'a pas prononcé le mot nation. En revanche il a une fois utilisé le mot laïcité. Reste à savoir quelle est sa conception pratique de cette dernière.
J'ai aussi constaté qu'il a articulé son discours en deux grandes parties, la première fondée sur des considérations générales, la seconde sur ses objectifs et leurs principes de mise en œuvre. Avec un point d'articulation qui rappelait "furieusement" celui du cadre d'ordre des militaires : "A cet effet, je veux..." et non du discours formaté de l'ENA !
On peut en penser ce que l'on veut, ce discours n'a pas empiété sur les prérogatives du Premier ministre dont la déclaration de politique générale répondait aux canons de l'exercice. Bien sûr, Monsieur Philippe n'est pas un grand orateur tout comme d'ailleurs le président de la République dont la lecture a été parfois excellente, parfois plutôt besogneuse, s'attachant beaucoup à la lettre de son texte et se livrant à quelques envolées lyriques en s'en écartant.
Le cadre d'action est donc bien posé dans le respect des institutions de la Ve République. Il s'agit maintenant de voir comment cela va être mis en pratique dans la politique quotidienne, celle qui concerne les citoyens français.
Reste un point que vous abordez en fin de billet : "Demeurer ministre, pour elle, dans ces conditions et avec la bénédiction du gouvernement, ne serait-ce pas le vrai scandale ?"
J'avais évoqué ce point dans un commentaire à votre précédent billet. Nous verrons ce que l'enquête montrera et si le Président comme son Premier ministre, en cas de mise en examen, mettront en application la position de principe qu'il ont exposée. Mais si cela s'avère et s'ils sont conduits à démettre la ministre du Travail, alors le président de la République en sera nécessairement éclaboussé et cela montrera au Peuple que les pratiques électorales de Monsieur Macron n'auront en rien différé de celles de ses adversaires à la présidentielle.
Rédigé par : Robert | 05 juillet 2017 à 12:31
A propos de Muriel Pénicaud.
Dans l'entreprise, l'Etat est une gigantesque entreprise, un vrai professionnel connaît ses fournisseurs et est au courant des prix pratiqués dans son secteur. Pour gagner du temps, chacun sait que le temps est aussi de l'argent, il n'est pas anormal de s'adresser à un fournisseur que l'on connaît bien et dont on connaît le professionnalisme, et de lui dire quel prix on est prêt à payer, pas plus. Il suffit parfois, là où la concurrence de qualité est limitée, avant de prendre une décision, de passer quelques coups de téléphone pour s'informer.
Muriel Pénicaud n'a pas commis un grand crime, elle a utilisé une pratique courante dans la mesure où elle-même n'en a pas tiré profit. On est loin des cas Ferrand et Bayrou.
Il est temps que nos ministres se comportent comme des dirigeants, pas uniquement comme des fonctionnaires, aussi hauts soient-ils, et que nos médias réfléchissent avant d'écrire !
Dans l'entreprise France nous avons une organisation hiérarchique pyramidale classique : un Président, un Directeur général, un Directeur financier, un Directeur d'entretien et propreté (l'écolo), un Chef de la Sécurité (intérieur), un Directeur de Marketing International (au Quai d'Orsay)...
Si, nous, les actionnaires, nommons un Président-Directeur Général, il assume les deux fonctions. Or il semble que Macron ait bien l'intention de séparer les deux fonctions.
Double avantage :
- il peut changer son Premier minstre/Directeur général issu de la droite,
- en plus il a confié la Direction financière aussi à un homme sorti de la droite.
En cas d'échec financier son excuse est toute trouvée, lui qui se veut de gauche.
Hiérarchie très classique dans toutes grandes organisations ! Y compris nos forces armées et de sécurité, nos hôpitaux, nos mairies...
Ce ne sont que les théoriciens et bavards qui croient en la Y génération.
L'important est d'avoir les bons chefs et sous-chefs au bon endroit et avec la bonne expérience.
Nous saurons bientôt si nous avons bien choisi.
Nous devrions d'ailleurs avoir le droit, comme les Américains, de virer le Président s'il bafouille, magouille et cafouille et de ne pas le subir pendant cinq ans.
@ Elusen | 05 juillet 2017 à 04:48
"Comment peut-il avoir été remarquable, alors que le Sénat sera changé au tiers au mois de septembre !"
Oui ! Et alors ?
Vous ne semblez pas avoir compris qu'il s'adressait à la Nation, à nous.
Les élus changent, c'est même pour cela que nous avons des élections. Nous, nous ne changeons pas, sauf d'idées, trop souvent d'ailleurs.
Vous semblez avoir oublié qu'on l'avait critiqué et soupçonné sur son rapport à la France, son rapport avec nous, Bretons, Ch'tis et autres, souvenez-vous de "nos crimes contre l'humanité", or il n'a pas arrêté de parler de France, de patrie, du peuple français, de notre histoire, clairement il voulait clarifier ce qu'il est : Français, lever le doute. Français avant d'être Européen.
Il a peut-être péché, un peu, en insistant lyriquement pour mettre Macron, pardon la France, au centre du monde. Pas pour moi, je l'y ai toujours vue et souvent de loin.
Il a fait une remarque dont voici l'essentiel, plus ou moins : "dans le cerveau de tout Français il y a du cynisme, le temps est venu de laisser ce cynisme de côté et d'aborder le futur avec un esprit plus positif".
Rien n'est plus vrai ! C'est typiquement français.
Je présume, à tort peut-être, que vous êtes Français ?
Et si nous devions retenir une chose de son discours c'est bien celle-là, la preuve : votre texte n'est que cynisme.
En quoi le renouvellement d'un tiers du Sénat devrait-il conditionner son programme ?
De changement de tiers du Sénat en tiers du Sénat, il ne pourrait plus parler.
Au-delà de nos élus, quels qu'ils soient, c'est à nous que Macron est redevable pas aux sénateurs. Le futur tiers des sénateurs devraient l'avoir écouté, comme nous, et s'ils ne l'ont pas fait ils pourront en lire le texte sur le Journal Officiel en septembre après leur élection.
Autre détail que vous n'avez pas noté : il a déclaré qu'il voulait remettre le citoyen au centre du pouvoir, à la base de la République et en faire un homme libre, ce qui n'est plus le cas depuis longtemps en France.
La critique à lui faire, s'il y en a, ne figure pas dans son discours, même s'il s'est envolé parfois, il a fait du théâtre, il fallait s'attendre à quelques tirades, c'est dans son action : avoir saturé son administration d'énarques plus que jamais, ce sont pourtant eux qui nous ont mis dans la mouise actuelle.
Nous risquons encore une fois de rester dans la théorie et de ne jamais passer à l'action.
Le cynisme est votre arme quotidienne, Elusen, écoutez Macron, passez le vôtre en mémoire et cliquez sur vos modes logique et optimisme.
@ Achille | 05 juillet 2017 à 08:19
"Mais dans le fond, je me demande si les Français ne sont pas restés un peu royalistes"
Les Britanniques eux ne se posent pas la question. Ceux qui s'intéressent à la France, et ils sont nombreux, sont convaincus que nous portons en nous un complexe de culpabilité de régicide qui se manifeste par notre obsession sur la famille royale britannique et l'hystérie qui a suivi la mort de Diana en France.
Hors sujet, mais amusant, les Italiens eux, soucieux de leur apparence, surpris de voir les hommes français se pavaner débraillés, en ont conclu qu'il y a un Cyrano chez tous les Français, ces Français qui, comme Cyrano, portent leurs rubans à l'intérieur. Ce n'est pas trop grave, les hommes italiens s'intéressent plus aux femmes françaises et à leur élégance.
@ Frank THOMAS | 05 juillet 2017 à 08:21
"Avec ses affirmations de petit chef et ses envolées d'un lyrisme ridicule, notre nouveau président est aux antipodes de la pensée nuancée."
Nous n'en sommes toujours qu'au stade parole, pourquoi s'étonner ?
Pour le stade action, c'est un fourbe, il nous endort avec ses discours genre berceuse, il a passé le bébé à son Premier ministre, son prochain discours sera sans doute tout aussi lyrique pour nous annoncer qu'il va changer de gouvernement quand celui-ci se sera buté et reculera devant la CGT et la rue.
Attendons !
Qui sait ? Edouard Philippe saura peut-être boxer avec Mélenchon et Martinez ?
Voir ces deux-là KO serait un soulagement, et un dégagement.
Rédigé par : Claude Luçon | 05 juillet 2017 à 12:03
Eh bien, quand on aura mis la main sur une personne totalement infaillible, même incompétente, il faudrait vite la faire entrer au Gouvernement.
Rédigé par : jack | 05 juillet 2017 à 11:59
@Achille
Plus c.. que germain.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 05 juillet 2017 à 11:55
Vous oubliâtes "on va dire"...
Où quand soit ils sont tous atteints de gémellité et cachent leur alter ego, soit ils parlent au nom de ? Vous avez dit trans ?
J'ai rien dit.
Rédigé par : calamity jane | 05 juillet 2017 à 11:53
@ Frank THOMAS | 05 juillet 2017 à 08:21
"Cette irritante manie de langage - qui est en passe de devenir une mode..."
Cette expression n'est en réalité qu'une manie adoptée par les adolescents depuis fort longtemps et comme M. Macron fréquente régulièrement les ados et post-ados de Brigitte il a pris leurs tics de langage tout naturellement.
Chez moi il y a bien longtemps que j'entends mes petits-enfants dire "j'suis d'accord mais en même temps, tu vois, etc." Moi-même sur ce blog j'ai souvent utilisé cette formule que j'avais assimilée en lieu et place de "ceci étant" ou "en revanche" que les jeunes générations n'utilisent plus.
Dans le genre tic de langage politique et journalistique il y a "c'est clair" ou "clairement" ponctué à volonté, mais là aussi c'est parce que ce sont des expressions utilisées habituellement par les ados entre eux, et que les adultes se sont appropriées une fois encore, par mimétisme. Ou pour faire d'jeun's ;)
Les temps changent puisqu'il n'y a pas si longtemps c'était les adultes qui apprenaient à leurs enfants et petits-enfants l'utilisation de formules correctes qu'au besoin une vérification auprès de M. Larousse imposait.
Il est vrai que maintenant avec Google...
Pour un Président qui met en scène ses connaissances littéraires (voir sa photo officielle) c'est assez étonnant.
Parodiant M. Fillon je dirais "qui imagine le général de Gaulle parlant ainsi aux Français !" :D
Rédigé par : Breizmabro | 05 juillet 2017 à 10:27
A propos de Madame Pénicaud, personne n'est irremplaçable. On a pourtant l'impression que le gouvernement cherche à gagner du temps. Mais tôt ou tard le problème de cette ministre devra être résolu car, comme pour M. Ferrand, il s'agit d'un poison lent qui a déjà commencé à faire son travail de destruction. Et ceux qui ont été écartés ont déjà un argument de combat tout prêt à être utilisé à la première occasion.
Rédigé par : jlm | 05 juillet 2017 à 10:21
"Si la retenue, l'arrêt de "la recherche incessante du scandale...et du viol permanent de la présomption d'innocence" consistent à tenir pour rien ce que les médias révèlent, ce sur quoi la police enquête et ce que la Justice va établir à charge ou à décharge, pour le meilleur du mis en cause ou pour le pire, il me semble que nous tomberions alors dans une démocratie qui, à force de laisser tranquille sa classe politique, perdrait tout lien avec l'état de droit."
C'est d'autant plus vrai que c'est en partie à cela qu'il doit son élection, la chute de M. Fillon à la suite de l'intervention des médias ayant suffisamment changé le contexte des élections pour donner sa chance à LREM.
Oublier cela est une faute. Et oublier que l'on voulait voir changer les mauvaises habitudes dans l'exercice de la politique ne sera pas compensé par le simple fait d'avoir une Assemblée plus féminine (ce qui est en soi un grand changement) comme semble le croire le Premier ministre qui a rappelé ce fait dans son élocution. Le fait qu'il n'y ait aucune femme Présidente de groupe a révélé les limites à cette féminisation. Hier après-midi, en ce jour central de la vie démocratique, seuls des hommes ont pris la parole.
Un peu comme dans la plupart des domaines de la vie sociale où se sont des femmes qui font le boulot et des hommes qui, royaux, décident de l'avenir commun.
Rédigé par : jlm | 05 juillet 2017 à 10:12
@ Xavier NEBOUT | 05 juillet 2017 à 09:30
"Vous ne vous étonnez pas qu'Elusen ne nous parle pas de christianisés alors que GG a disparu du circuit ?"
La coïncidence est, en effet, troublante. Si ce n’est lui c’est certainement un de ses cousins germains...
Rédigé par : Achille | 05 juillet 2017 à 10:09