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25 juillet 2017

Commentaires

Aliocha

Vous êtes, Noblejoué, aussi chatouilleux et susceptible qu'un ecclésiastique ombrageux et si sévère qu'on finirait par être tenté de vous appeler "mon père"... Sans doute les effets de la liberté réciproque.

Noblejoué

@ Aliocha

Marrant. Comme Elusen, vous vous permettez de me prendre de haut et croyez que ça va passer avec un lien. Comme vous prenez avec présomption le rôle de bon, je suppose que cela m'en laisse un autre, peut-être du chacun a ce qu'il mérite ?

Puisque la liberté autre qu'intérieure - que vous avez l'air de croire avoir atteinte - vous indiffère, je vous souhaite de la perdre bientôt. Cela n'entraîne rien pour la nation. Parce que vous savez, sectes ou autre, on peut vite se trouver une petite tyrannie personnelle.

Que je suis juste !

Aliocha

Et en témoignage de ma non-réciprocité qui entraînerait qu'il faille que je m'excuse, la conférence de Chantre sur le sujet en question :
https://www.youtube.com/watch?v=MhNn-eJALLA

Ah, que je suis bon...

Aliocha

Y a-t-il plus grand tyran que la loi du Talion ? Enfermé dans la boucle des représailles, sans conscience de ce qui nous soumet, on prétend être libre car on est aveugle et sourd et recommence éternellement le cycle des cyclothymies.
Croyez à l'euphorie déprimée de mon respect, et vive la liberté de conscience.

Noblejoué

@ Aliocha

Je ne vois pas de traîtres mais des irresponsables. René Girard n'a pas dit non plus de se laisser faire comme le rapporte Benoît Chantre dans "Les derniers jours de René Girard", livre intéressant, dont je ne me rappelle pas qu'il ait dit que René Girard l'ait autorisé mais enfin, ce ne serait pas la première fois qu'un auteur en prendrait à son aise avec un proche s'il n'a pas reçu d'aval... Enfin, passons.

Je ne crois pas avoir atteint l'immortalité et autres choses semblables si je les désire. Je dis seulement que les gens qui croient pouvoir agir en quelque façon comme si les humains avaient transcendé leur nature, et/ou garanti que la mort n'est rien car ils ont un paradis qui les attend, sont soit dans l'erreur, soit dans l'hypothèse. De toute manière, leurs mobiles n'ont pas d'importance. Seul compte qu'ils nous poussent à la soumission.

Un dernier mot : une politesse élémentaire voudrait que vous respectiez le pseudo de Lucile et le mien. Vous prêchez un pardon dont les conséquences sont aussi irresponsables qu'un recours à la violence et n'êtes même pas capable de respecter vos interlocuteurs ! Ainsi font les gens qui n'ont pas les moyens des idéaux qu'ils veulent, de plus, refiler aux autres.

Aliocha

@NobleLujouécile

Nous sommes au cœur du problème, les mécanismes de défense. Giscard avait raison, après le 11.9.2001, d'affirmer que c'était une erreur de parler en terme de guerre, il n'a pas été écouté, les faucons néocons se sont engloutis dans ce qui rentabilisait leur fonctionnement économique, on voit le résultat.
Le terrorisme, arme des faibles, est provoqué par le ressentiment d'être qui ne voit plus d'issue dans un monde qui ne fonctionne qu'en terme de réussite consumériste économique, d'un monde qui ne sait parler qu'en terme de domination-soumission. C'est de cette dialectique mortifère que le judéo-chrétien essaie de sortir, et il est peu de dire que cela fout le b..., la victoire infantile étant encore le moteur universel de ceux qui s'imaginent dominants, alors qu'ils sont mortels comme les autres. Nos terroristes sont des migrants intérieurs, on a beaucoup moins parlé de ce Suisse qui est allé se détendre au siège de son assurance avec une tronçonneuse, plutôt que du Palestinien de Hambourg.

La dialectique du pardon est donc le meilleur moyen pour tenter une évolution souhaitable des rapports humains, permettant d'élaborer une société plus juste et, en ce sens, une baisse du ressentiment. Il y faut pour cela avoir la capacité de soi-même savoir apaiser sa propre colère, et ne pas céder à la tentation de traiter de traîtres ceux qui tentent de trouver un autre chemin que, comme le dit Muray, la compétition du "plus mort que toi je suis, c'est moi qui ai gagné !".

Noblejoué

@ Lucile

Mais cette fois-ci, je n'ai pas l'impression que les Français veuillent se soumettre. La solidarité avec les forces de l'ordre puis avec l'armée en est un signe. Aller vers En marche - sans savoir vers quoi... - ou voter pour Macron, moindre mal aussi. C'était signe du désir dans le premier cas que les choses aillent mieux par l'action, et dans le second, de sauver les meubles pour ménager et in fine sauver l'avenir.

Mais cette fois-ci, l'allié américain semble vouloir prévenir plutôt que guérir. Ne vaut-il mieux avoir du moins exceptionnel que Churchill, ou disons même, de l'horripilant comme Trump, mais qui évite la conquête de l'Europe ?
Mieux vaut de petits hommes avant que de grands sur un tas de cendres. Et... j'ai l'impression qu'on se dirige vers ça : une longue guerre de faible intensité comme face aux différents régimes communistes.

Et après, si les humains sont toujours mortels, stupides, mimétiques et lyncheurs, il y aura encore et toujours des ennemis de la liberté, comme il y a toujours des épidémies diverses et variées, mais nous les repousserons si nous préférons à tout la liberté.

Mais cela aurait pu être pire !

Par exemple si les nazis avaient gagné... Figurez-vous qu'après vous avoir parlé du "Maître du Haut Château" de K. Dick, je tombe sur "Le son du cor" de Sarban, auteur anglais connu pour ce seul livre. C'est fou, non ? Qui précède toutes les autres histoires alternatives sur le sujet.
A déconseiller si vous ne supportez pas "Les chasses du comte Zaroff". Moi, ce film m'a ennuyé, je trouvais qu'il sonnait faux et manquait de rythme. Bref. Mais "Le son du cor", lui, m'a vraiment fait peur ! Je n'ose trop vous en dire au cas où vous vouliez le lire. Uchronie plus survie plus onirisme. Le livre "Rêver sous le IIIe Reich" montre paraît-il que les gens faisaient des cauchemars semblables à l'aventure du héros. Il faudrait que je lise ce livre un jour.

"Le son du cor", j'avais lu qu'on pouvait le trouver complaisant. Je dis non mais que, attention, plongeant dans une atmosphère cauchemardesque, il renvoie le lecteur à ses phantasmes. S'il préfère incriminer le miroir plutôt que sa figure, tant pis pour lui.
J'avais aussi vu des photos de couvertures de livre. Déplorable. Entre quelques illustrateurs comprenant la science-fiction et ces gâcheurs, quelle différence ! L'illustration de l'édition Mnémos est dans le ton du roman, expressive et élégante.

Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? J'ai remarqué que lire ou voir de l'irréel pire que la réalité déréalise ses propres peurs, et Dracula comme des uchronies terrifiantes peuvent rassurer. Du moins certaines personnes. Et puis, en voyant ce livre sur une table en librairie, j'ai pensé à vous à qui j'avais parlé de K. Dick et y ai vu, signe ou coïncidence, une raison de me risquer dans cette oeuvre controversée.

Par contre l'auteur de "Jack Barron et l'éternité", qui se lit avec plaisir, a écrit sur la victoire du nazisme avec une idée de base assez bien trouvée, du moins pour les amateurs d'heroic fantasy. Mais c'était trop long c'est-à-dire sans idée qui relance et avec un style qui ne cache pas cette tare fondamentale.
Cela m'a tellement ennuyé que je n'ai plus rien ouvert de cet auteur : il y en a tant de supérieurs.

Si la victoire du nazisme vous est trop pénible à imaginer, lisez "Pavane" ! Avec "Le maître du Haut Château", sérieux prétendant au titre de meilleure histoire contrefactuelle. "L'invincible armada" l'est vraiment, l'Espagne, le catholicisme ayant gagné, liberté et science sont au plus bas.
Cependant, la chute finale n'est pas mal. Rien à voir avec celle du Haut Château, c'est sûr, mais je ne saurais les départager.

Lucile

@ Noblejoué
"Chesterton disait que le monde était plein d'idées chrétiennes devenues folles".

Il ne se doutait sans doute pas à quel point il avait raison !

Le pardon, me semble-t-il, vaut pour des gens qui en ont envie, et des deux côtés, parce qu'ils souhaitent de part et d'autre continuer à vivre ensemble en paix, sinon c'est l'affaire du bon Dieu.

Désolée de faire de la psychanalyse de bas étage, mais quand ce "pardon" est appliqué automatiquement, comme règle de vie suprême, je le vois comme un mécanisme de défense. Aux enfants qui se chamaillaient, autrefois, on inculquait que "c'est le plus intelligent qui cède". Cela avait l'avantage, outre de ramener la paix, de donner un sentiment de supériorité à celui qui abandonnait la dispute.

Quand il s'agit de meurtre et non de chamailleries enfantines, le pardon est rendu possible par le "ils ne savent pas ce qu'ils font", où l'on envisage le meurtrier comme susceptible de progrès, et où l'on transfère à Dieu le pouvoir de pardonner. Pardonner, c'est refuser de réduire le criminel à son crime et lui laisser la possibilité de repartir. Quand il s'agit d'une guerre, c'est une tout autre histoire. Absoudre l'ennemi avant, pendant et après la bataille, me semble une manière douce d'accepter la défaite. Ce n'est plus un choix personnel, on y engage les autres, et dans ce cas, je vous rejoins, l'abandon peut friser la trahison.

Là où je suspecte un tour de passe-passe, c'est lorsqu'en temps de guerre, la plus haute autorité politique loue et recommande le pardon comme facteur de paix, alors qu'elle envisage "en même temps" de limiter constitutionnellement les libertés individuelles tant le terrorisme menace. Cette proposition, en donnant au pardon le rôle de défense contre l'ennemi, provoque chez moi plus que de l'énervement, de la colère. On me rétorquera que justement, nous ne sommes pas en guerre. Mais alors, à quoi bon inscrire l'état d'urgence dans la Constitution.

Ma colère porte aussi sur la passivité politique à propos de l'immigration illégale. On exige des Français l'impossible. Je me demande à partir de combien on pensera réguler cette déferlante tragique pour tous, cinq ans, dix ans, vingt ans. Jamais, peut-être, on peut aussi l'imaginer. Quand on sait que des Français qui travaillent, dorment malgré tout dans la rue ou dans leur voiture faute de gagner assez pour se loger, "je ne veux plus de migrants dans la rue ou dans les bois dès la fin 2017" fait sourire, l'humour étant d'ailleurs lui aussi un mécanisme de défense.

Noblejoué

@ Catherine JACOB
"Personne n’est obligé de fumer. En revanche il peut être important d’avoir à prendre le bus et de pouvoir en payer le passage aller et retour sans risquer l’humiliation d'une amende."

C'est vrai. J'ai vu quelqu'un demander une somme précise d'argent à une autre personne s'étonnant de cela mais le solliciteur expliquait que c'était pour rentrer en bus. Donc la personne contente de comprendre lui a remis la somme.

@ Lucile | 27 juillet 2017 à 16:21

Comme vous le savez, Chesterton disait que le monde était plein d'idées chrétiennes devenues folles. Il faut concéder que face aux ennemis de sa nation, il est difficile de ne céder ni à la soumission ni au ressentiment, ceci dit, la soumission est pire car on en sort esclave, ce qui implique que ses voisins et ses fils ou neveux aussi.
Si on aime ses ennemis et condamne ses amis, que commet-on ? Une trahison, dirais-je, si cela était conscient. Je dirais une irresponsabilité extrême.

La politique est un art qui implique de ne pas s'enthousiasmer pour des sauveurs, la réflexion et la discussion de ne pas s'arroger un auteur, René Girard, dont on peut avoir une autre approche que soi.
Macron a insulté les pauvres du tiers-monde "kwassas", d'ici "riens" et l'armée, il est décrédibilisé pour faire de la morale, et d'autant qu'il ne condamne pas assez les agresseurs et tend à s'insinuer, comme je ne sais plus qui l'a dit, dans les consciences.
Il a raison d'appeler au calme, mais ceux à qui on ne rend pas justice, il est des plus indécent de leur demander le pardon qui est, en somme, d'accepter que l'ennemi ne soit pas détruit comme c'est pourtant le sort qui est normalement le sien à la guerre. En somme, les victimes, ce n'est pas le corps de l'ennemi ni la parole du chef de l'Etat qui leur rendra justice. Sous les égards se niche, je crois, au vu de ses antécédents, non pas de la maladresse mais du mépris.

Je pense que ce mépris se décompose en strates :
- Celui du riche pour le pauvre
- Celui du nomade pour le sédentaire
Ces deux mépris conjugués chez bien des politiciens, outre que c'est plus facile, expliquent les impôts et la décote de l'aide au logement.
- Celui de l'adapté reconnu pour son intelligence pour la plupart, sa pensée complexe servant à déconsidérer la pensée simpliste de tous ses contradicteurs éventuels. En fait, c'est le symétrique de ceux qui demandent aux autres de la concision et de la rapidité. Lisibilité qui se veut éblouissante pour les uns, illisibilité qui se veut brouillardeuse pour les autres empêchent de cerner les intensions.

Je trouvais l'attitude de Macron bonne face à Trump et Poutine, mais je dois dire que souvent, il sort de l'ambiguïté à son détriment, comme presque tout le monde.

Vous me paraissez plus proche de l'attitude idoine face à nos ennemis que bien des gens, sans ressentiment, sans désir de gagner son salut en oubliant celui de leur nation, sans esprit de polémique, une attitude qui ne se met pas en avant sans proclamer sa modestie. Et vous ne vous énervez jamais. Comment faites-vous ?

calamity jane

Le décodeur s'est mis en marche. Les cinq euros de diminution des A.P.L. priveront cinquante mille personnes de leurs allocations.

Le feuilleton du chantier naval de Saint-Nazaire, où en est-il ?

Là c'est la presse italienne qui décode ! et c'est pas joli-joli !

Robert Marchenoir

@ Claude Luçon | 27 juillet 2017 à 13:49

Cher Claude Luçon,

Pour le coup, c'est à moi de vous retourner le compliment que vous me fîtes il y a peu : vous ne savez pas tout. (Exactement comme chacun de nous.)

Et en particulier, vous ne connaissez manifestement rien à la Russie. Il faut en effet être complètement ignorant du sujet pour oser écrire, comme vous venez de le faire, que Poutine cherche à instituer la démocratie en Russie, avec les difficultés qui sont dues au fait qu'elle n'y a jamais encore existé.

J'aimerais bien savoir sur quels faits vous vous appuyez pour dire une chose aussi ahurissante. Vous êtes ingénieur, je crois ? Quand vous étiez en activité, vous disiez à vos supérieurs : bah, donnez-moi cent millions de dollars pour creuser ici, moi ch'pense qu'y devrait y avoir du pétrole ? Je ne crois pas. Je crois que vous leur fournissiez une tétrachiée de faits vérifiés par l'expérimentation scientifique, montrant qu'il y avait une probabilité suffisante, objectivement estimable, d'arriver à vos fins.

Pourquoi, lorsqu'il s'agit de politique, d'histoire ou de diplomatie, pensez-vous pouvoir vous dispenser de cette rigueur ? Il n'y a rien de mal à ne rien connaître à la Russie (ou à la géologie pétrolifère, ou aux moeurs sexuelles du moustique bas-breton). Il est en revanche regrettable de se prévaloir de son ignorance, et de prétendre contredire son interlocuteur en ne tenant aucun compte des multiples faits qu'il vient de verser aux débats.

Parmi ceux-ci, lequel vous semble devoir étayer votre affirmation que Vladimir Poutine se bat comme un beau diable pour instaurer la démocratie en Russie, qu'on peut ne pas aimer ses méthodes, mais qu'il ne faut pas le critiquer parce qu'il part de loin ?

Aucun, bien sûr : ils montrent tous que la vérité est à l'opposé. Non seulement tous les actes du gouvernement russe tendent, depuis dix-sept ans, à éradiquer progressivement toute liberté, mais les représentants de l'administration présidentielle déclarent explicitement leur mépris de la démocratie.

Et vous, qu'avez-vous apporté aux débats pour soutenir votre point de vue ? Absolument rien, sinon cette affirmation péremptoire.

Cela ne vous empêche pas de tenter de discréditer mes propos, en les qualifiant de "refrain" que vous connaîtriez déjà. Justement, vous n'y connaissez rien, et vous venez de faire la preuve que vous refusez même de rien y connaître, puisque vous vous obstinez à ne pas tenir compte des faits que je porte à votre connaissance.

Tout comme ce troll d'Achille qui, incapable de réfuter un seul de mes propos, les traite de "couplet". On connaît bien ces méthodes de diffamation, qui remplacent la discussion par le dénigrement : les Français n'ont pas d'excellentes raisons pour s'opposer à l'immigration, ils sont "racistes" ; les Occidentaux n'avaient pas raison de combattre le communisme, c'étaient des "fascistes" ; les Européens n'ont aucune légitimité pour critiquer la Russie, c'est la preuve qu'ils sont des "nazis" (version de Moscou) ; ou bien, ce sont des imbéciles à la solde de la CIA qui se contentent de chanter un "refrain" (version des poutinistes européens et américains).

Lorsque vous acceptez de lire ce que j'ai écrit, vous le comprenez de travers. Je n'ai jamais dit que "Poutine était la source" de la mentalité tribale chez nous, ni que "la superposition du mode tribal à la démocratie nous venait de Russie". J'ai dit que le culte de l'anti-modèle russe renforçait la descente des Français de souche dans un tribalisme funeste, dont le premier facteur est l'imitation des populations immigrées.

Est-il donc si compliqué d'admettre que des effets puissent avoir plusieurs causes ? Je suis las de ces discussions idiotes où l'on me dit que le problème n'est pas x, le problème c'est y. Des problèmes il y en a des brouettées, et ce genre d'opposition artificielle ne sert qu'à une chose : évacuer commodément sous le tapis des objections qui dérangent.

Ce que je dis, c'est que de même que les Africains rescapés de l'incendie de la tour Grenfell à Londres s'imaginent que leurs intérêts seraient mieux servis par un juge noir, ou un maire noir (alors que c'est, vraisemblablement, exactement le contraire), les poutinistes occidentaux s'imaginent que leurs intérêts seraient mieux servis par leur soumission diplomatique à la Russie, et par l'adoption en politique intérieure du modèle tyrannique russe.

C'est ça, le tribalisme : c'est la prévalence des tripes sur le cerveau, et c'est bien sûr le choix de la violence pour imposer l'ordre social que l'on souhaite. Préférer la violence au droit, c'est une recette sûre pour détruire cette civilisation occidentale que nous prétendons défendre. Et cette discussion n'est pas neutre sur un blog consacré à la justice.

Mais chacun est libre, naturellement, de tenter d'expliquer aux Français en quoi reconnaître l'annexion de la Crimée tendrait à stopper l'immigration de masse (argument sous-entendu dans des milliers d'articles pro-Poutine, mais que je n'ai jamais vu aucun poutiniste avoir le courage d'écrire noir sur blanc -- à partir de quoi on pourrait, au moins, discuter) ;

Chacun est libre de tenter de nous expliquer en quoi autoriser l'exportation d'équipements militaires en Russie réduirait la corruption des politiciens français ;

De nous expliquer en quoi laisser la Russie exécuter un coup d'Etat au Montenegro permettrait de lutter contre le terrorisme islamique chez nous ;

De nous expliquer en quoi supprimer les élections libres en France (à l'instar de la Russie) nous ramènerait au plein emploi ;

De nous expliquer en quoi laisser le préfet islamiste radical de Seine-Saint-Denis électrocuter les homosexuels dans des prisons clandestines serait de nature à faire reculer la criminalité, et à faire barrage à l'islamisation (car telle serait la conséquence de la transposition, en France, des fameuses "valeurs traditionnelles" soi-disant promues par Vladimir Poutine) ; etc., etc.

Le "refrain" et les "couplets" ne sont pas de mon côté : ils sont du côté des poutinistes, qui sont incapables de défendre leur position autrement que par des slogans et des attaques personnelles.

Catherine JACOB

@Aliocha | 28 juillet 2017 à 09:03
« Au lendemain de l'attentat de Nice, en commentaire au billet de notre hôte "La France a peur", j'avais écrit ceci, je n'en change pas un signe : »

Avouez que ce serait plus propre comme ça :
Aliocha | 30 juillet 2016 à 09:27 ; Aliocha | 29 juillet 2016 à 23:36 ; Aliocha | 28 juillet 2016 à 08:58

Le post que vous avez pris la peine de recopier en entier est celui du 28/07 n'est-ce pas.

Giuseppe

Un des dessins du dernier Canard voit les époux infernaux sabler le champagne à l'annonce du projet sur le casier judiciaire vierge... C'était la moindre des choses et Richard Ferrand d'aller dans ce sens avec deux misérables amendements proposés qui ont ému tous les députés LREM.
Le jongleur financier Ferrand est à la peine et dire qu'il a été élu, bravo à ceux qui l'ont porté, avec lui nous sommes sauvés et cela ne fait que commencer.

Aliocha

Ne pas céder à l'esprit de vengeance, à la tentation des représailles, n'est en aucun cas baisser la garde, mais renoncer d'offrir à l'ennemi l'accomplissement de la victoire de la terreur qu'il cherche à imposer, faisant de nous les doubles exacts, la copie conforme des ignominieux qu'ils sont, nous entraînant à renier nos valeurs, fondement de leur triomphe.
Munich, entend-on, les historiens, se remémorant les erreurs du passé, devraient alors accuser ceux qui ont réarmé la Ruhr islamiste, et prôner l’intervention des alliés contre les alliés.

On s'est félicité d’entendre nos VRP politiques français se congratuler d’avoir enfin vendu leurs Rafale, après avoir menti à leur peuple en prétendant : « Mon ennemi, c’est la finance ! », pour enfin pérorer du même ton de menteur satisfait de sa communication, un œil sur les sondages et l’autre sur la balance commerciale: « Les terroristes ? il faut les détruire ! »
On a vu le résultat, donnant raison à Muray en son cynique constat de "déjà mort" :
« Chers djihadistes, chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c’est un magasin de porcelaine dont les propriétaires de longue date ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s’y trouvait entassé. […] Vous êtes les premiers démolisseurs à s’attaquer à des destructeurs. Les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes. Nous triompherons de vous. Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts »

Non !
Nous crèverons de ne plus croire en nos valeurs, et le président a raison d'avec force les rappeler, d'élever son discours à l’ordre poétique de cette Charité, proposant au peuple de France l’affirmation de son destin où, sur cette terre, il est possible à son grand rabbin d’affirmer devant le président israélien que le fondement de Jérusalem, c’est l’endroit où tombe la larme des frères enfin réunis malgré leurs différences, que cet endroit c’est Paris un 11 janvier après qu’un peuple se soit levé pour ses clowns chéris et fauchés par la haine.
Au lendemain de l'attentat de Nice, en commentaire au billet de notre hôte "La France a peur", j'avais écrit ceci, je n'en change pas un signe :

"Que la France ait peur n’éteindra jamais la musique et les rires, le doux parfum soyeux de la peau de l’aimée, un évangile sous le bras éclairant enfin une révolution assumée.
Il y a encore ici des parfums de fête foraine, de feux d’artifice, où la joie festive éclaire de son hymne à la vie l’éclatante puissance de la vérité qui, chaque fois qu’elle subit les horreurs de la barbarie, sort renforcée, et sur la violence, jette son discrédit.
La République doit retrouver son verbe, doux et puissant
-…sachant qu’est libre celui qui use de sa liberté…-
réaffirmant sans cesse l’autorité du Droit au service du plus faible et du plus démuni
-…et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres…- proclamant la vague déferlante de ses oracles millénaires, le sens du Temps de ses poètes, sa foi en elle-même et en l’homme, en sa capacité à vivre en société, organisant ses rituels de concorde et de paix, retrouvant son antienne des droits fondamentaux.
Qu’elle éclate de rire, la gueuse, à la face de tous les barbares, de tous les fondateurs d’empire qui se trompent de force, qui confondent le désir et le Droit, tout occupés qu’ils sont à affirmer la toute-puissance de ce qui n’est que vengeance et domination, expliquant leur injustifiables fadaises par compliqués tonneaux de références.
Qu’elle porte sa défaite et son dégoût de Verdun, la fille aînée de l’église qui un jour assassina son roi, elle retrouvera son souffle, elle osera enfin fonder l’Europe, royaume de l’amour et de la réconciliation des nations, où la larme de frères réunis fonde la vraie Jérusalem, la Céleste, elle osera l’aveu de la faute et sa rédemption par la Loi.
Qu’elle éclate de joie, la gitane aux pieds nus, elle est la bienvenue, elle est la France, elle est la voix de l’amour, qu’elle danse son insolence aux nez des amoureux de la force. Qu’elle sorte sur le parvis du Temple antique des vieux mystères, exigeant la Justice, la force de l’État au service du Droit, du plus simple, du plus tordu, réservant sa pitié aux victimes innocentes, recueillant précieusement le sang versé des martyrs comme preuve ultime de ce qui la fonde, la victoire de la vérité, jusqu’au sang de son roi qui souille sa parure.
Au sein de la famille à nouveau réunie, l’ami avec l’amie, elle pourra entonner la vraie antienne à l’oreille de l’enfant apaisé :
-…Le Temple dont parlait Jésus, c’était son corps !..-
Et il le comprendra, lui, le plus faible, le moins corrompu, que lui est donnée la chance mirifique de vivre dans l’enceinte protégée, d’avoir accès à la toute-puissance de la révélation qu’en lui porte l’homme, et qu’il a pour charge infiniment honorable de joindre sa voix au chant puissant et doux de la République, celle qui aime ses enfants et qui, au pied de la croix, contemple avec désolation le monstre vagissant se précipiter aux abîmes du mensonge, le meurtre et son abjection.
Il comprendra qu’elle est sa charge, et il n’aura plus peur."

Un an après, je n'en change pas un signe, et suis heureux qu'un président ait l'audace de rappeler que la meilleure défense n'est pas de se venger, mais de continuer, inlassablement, de continuer à construire les conditions nécessaires à l'amour du prochain, seul chemin de victoire, seul avenir possible pour l'humanité.
Il suffirait d'y croire.

calamity jane

@Achille

Me voilà rassurée ! Car à la lecture de la presse étrangère c'est une tout autre vision d'E. Macron qui s'exprime.

Catherine JACOB

@Ange LERUAS | 26 juillet 2017 à 19:41
"Je m’étais fixé 1000 mots pour parvenir à vous convaincre de laisser le passé derrière pour se tourner vers l’avenir, je sais au moins une chose c’est que j’ai réussi mon premier challenge : 999 mots. J’arrête."

Avec un prénom pareil, vous êtes corse, au moins.
Bon. Laisser le passé derrière pour regarder vers l'avenir c'est du blabla. Avancer, c'est tout ce qui compte et sans rien oublier des leçons du passé.

@Breizmabro | 25 juillet 2017 à 15:23

Ces derniers temps, en particulier depuis la série des Martine, je vous trouve particulièrement en verve. J'aime bien.

@ fugace | 26 juillet 2017 à 01:45
"C'est ainsi que par exemple un locataire doit entretenir les serrures (leur mécanisme) des portes intérieures par une lubrification appropriée, faute de quoi le propriétaire peut refuser de prendre en charge le remplacement en cas de défectuosité. Et des comme ça la liste est longue."

Ce qui est bien avec l'architecture de la maison japonaise, c'est qu'il n'y a pas de serrures intérieures, l'espace étant partitionné grâce à des panneaux coulissants, et que souvent même, dans l'architecture traditionnelle, la fermeture de la porte d'entrée principale, lorsque ce n'est pas celle d'un portail lequel est maintenu clos avec une simple barre transversale, réside en un simple loquet.

"En raisonnant par l'absurde, si demain disparaissaient corps et âmes 66 991 587 Français - 1, le survivant serait-il l'héritier du tout ?"

« À la suite d'une tempête Robinson Crusoé est naufragé sur une île à l'embouchure de l'Orénoque en Amérique du Sud. Tous ses compagnons étant morts, il parvient à récupérer des armes et des outils dans l'épave. »

Il en est en somme l’héritier au même titre que votre survivant le serait du cataclysme que vous présupposez.

« Il fait la découverte d'une grotte. Il se construit une habitation et confectionne un calendrier en faisant des entailles dans un morceau de bois. Il chasse et cultive le blé. Il apprend à fabriquer de la poterie et élève des chèvres. Il lit la Bible et rien ne lui manque, si ce n'est… la compagnie des hommes. »

Pourquoi voulez-vous que la France soit à l’image de "Despair Island", l’île du désespoir ? Laquelle reçoit cependant à intervalles réguliers la visite de membres d’une tribu anthropophage venant y pratiquer du cannibalisme rituel. Fort heureusement l’un des hommes destinés à être sacrifié et mangé parvient à s’échapper. Robinson en fait son ami. C’est le fameux Vendredi auquel il apprend sa langue pour pouvoir communiquer.

"Après tout, qu'est-ce que 5 euros d'APL ? même pas un paquet de cigarettes pour celui ou celle qui en bénéficie, et en comparaison, UN million d'euros par an dans le budget d'entretien des bâtiments publics d'Etat !"

Personne n’est obligé de fumer. En revanche il peut être important d’avoir à prendre le bus et de pouvoir en payer le passage aller et retour sans risquer l’humiliation d'une amende.

Jabiru

@Achille 27.07 08:33

S'agissant du chef de l'Etat, je pense qu'il faut bien 100 jours pour voir s'il tiendra la route. Pour l'instant on constate beaucoup d'amateurisme à son niveau et surtout dans les rangs de ses soutiens dont la plupart sont des néophytes.
Le rescapé Richard Ferrand se fait remarquer par son absentéisme à l'Assemblée et son incapacité à diriger le groupe LREM.
Mme Pénicaud de son côté traîne derrière elle l'affaire des frais de Las Vegas et on découvre aussi l'énorme plus-value de 1,13 million d'euros qu'elle aurait réalisée avec ses stock-options en profitant de l'annonce de suppression de postes dans son entreprise de l'époque, Danone.

J'ai comme l'impression que tout cela risque de parasiter la mise en œuvre des réformes en cours et notamment de la réforme du Code du travail. A la vitesse avec laquelle E.Macron a réglé le départ de son chef d'Etat-Major, j'imagine qu'en pleine remoralisation de la politique, certains vont devoir s'expliquer rapidement pour savoir s'ils peuvent être en capacité de continuer la belle aventure.

Lucile

@ Aliocha

Si Jupiter n'envisage pour nous comme seule défense que de résister à l'envie de représailles, nous sommes mal partis. On a vu pendant la dernière guerre ce que ce genre de défense a pu donner, et le nombre de victimes à en avoir payé le prix. "Un pari audacieux", sans aucun doute, et même selon moi perdu d'avance.

calamity jane

..."la détestation qu'il inspire à ceux qui n'ont pas voté pour lui" !

Et le piège tendu par Aliocha se referma sur lui !

Vous oubliâtes que quelques millions de personnes ont défilé pour signifier aux assassins qu'ils étaient des assassins blasphémateurs !
Dans ce nombre considérable les catholiques étaient minoritaires.

Et que nous sommes en République laïque. Le Président n'a pas prononcé de voeux et ne peut donc prendre publiquement parti s'agissant d'une ou l'autre religion. S'il le fait, il agit en représentant en chef des communautarismes. C'est compliqué à comprendre ? Ou bien...

Tipaza

@ Aliocha | 27 juillet 2017 à 10:34

Beaucoup trop de mots et encore plus de lettres.

Voici résumé en un quatrain, le principe d’action qui devrait être le nôtre :

Le Livre d’une main,
De l’autre le gourdin,
Le seul moyen,
D’arriver à ses fins.

Claude Luçon

@ Robert Marchenoir | 26 juillet 2017 à 19:50

Cher Robert Marchenoir,
Vous persistez à voir Poutine comme la source d'un mal dont vous parlez et avec lequel il n'a rien à voir.
La superposition du mode tribal à la démocratie ne nous vient pas de Russie, ni même de l'ex-URSS, il nous vient de l'immigration de la part de gens qui n'ont connu précisément que le mode tribal, de politiciens en mal de vote et des droits supposés universels de l'homme que nous sommes un des rares pays à respecter sur les quelques 200 qui pavoisent à l'ONU.

Comme le communisme n'a pas éradiqué la religion en Russie, la colonisation n'a pas éradiqué le mode tribal en Afrique. Bien au contraire elle l'avait mis en berne pour un temps, en a fait une forme de résistance, sa renaissance soudaine après 1960 a conduit tous ces pays devant une impasse : comment faire un saut de trois siècles dans le temps ?
Nous avons connu quelque chose de similaire de 1940 à 1945, la colonisation de la République française par une dictature nazie. Là aussi la colonisation a mis en berne notre démocratie, Pétain aidant, là aussi des Français ont émigré en Grande-Bretagne, là aussi la République est entrée en résistance, mais elle a pu renaître, renaître, pas naître, avec l'aide d'autres démocraties.

Comment passer d'un système fondamentalement féodal où l'écriture n'existait pas, à un système démocratique en voie de numérisation ?
Ces gens vivent à leur époque, pas à la nôtre, ils ne savent pas moderniser la leur mais ils savent parfaitement exploiter la nôtre. Ils savent prendre, ils ne savent pas donner. Chez nous il n'y a pas de chef tribal pour limiter ce qu'il peuvent prendre bien qu'en leur imposant ce qu'ils doivent faire sans politiciens ou syndicats pour les défendre.

En moralisant la vie politique il faut aussi informer nos politiciens des raisons pour lesquelles tous ces immigrants viennent chez nous : chercher ce qu'ils sont incapables de faire ou d'obtenir chez eux, le régime tribal est une dictature !
Leur expliquer que c'est précisément leur système tribal qui a facilité la colonisation. Rien de nouveau, c'est pour cette même raison que les Romains ont colonisé l'Europe, Gaule en tête, mais c'était il y a 2000 ans.

Il revient aux citoyens de construire leur pays, ce que le système tribal les empêche de faire chez eux et pourtant, de ces gens qui ne comprennent pas le fonctionnement d'une démocratie, nos politiciens, avides de votes, s'empressent d'en faire des électeurs.
Une citoyenneté se gagne en démontrant son attachement au pays où l'on réside, pas en hurlant au racisme qui n'est plus guère qu'une forme de chantage aujourd'hui.
Le droit de vote et les droits liés à la citoyenneté doivent se gagner, ne pas être automatiques. Nous avons un statut de résident étranger en France, des Américains y sont soumis bien qu'en général ils viennent pour participer à l'économie du pays, pas en profiter, ce sera bientôt aussi le sort qui sera de nouveau réservé aux Britanniques après le Brexit.

Accueillons les immigrés, certes, mais n'en faisons pas des victimes et le moyen pour quelques politiciens en mal de votes ou de discours pour leur célébrité.
Attendons qu'ils démontrent être des citoyens, apprenons-leur ce qu'on nous enseignait dans les écoles communales par le passé : l'éducation civique.
Enseignons-leur donc d'abord les principes de la démocratie et aidons-les à se débarrasser de leur système tribal, qui n'est, de fait, qu'une colonisation ou féodalité interne. Puis poussons-les à rentrer chez eux construire leurs démocraties avec notre aide.
L'exemple des USA en 1945 avec l'Allemagne et et le Japon montre qu'on peut aider, dans ce cas obliger, un pays à instituer la démocratie là où elle n'existait plus, ou pas, et le moins qu'on puisse dire est que c'est un succès.

Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas c'est ce que cherche à faire Poutine en Russie où les citoyens n'ont pas plus connu la démocratie que les Africains.
Et tout cela cher Robert n'a rien à voir avec Poutine. Nous connaissons votre refrain, écrivez-nous des couplets plus appropriés aux besoin des pays en voie de développement qui ne sont pas, simultanément, en voie de démocratisation.
Pas particulièrement fan de BHL il faut lui accorder que c'est ce qu'il cherche à faire mais il le fait malheureusement mal, plutôt porté sur la promotion de BHL que de la démocratie.

Giuseppe

@Ange LERUAS | 26 juillet 2017 à 19:41

Il serait bon que vous vous fassiez un tableau (simplifié même) de la réalité de nos recettes et de nos dépenses et ensuite en miroir ce que vous feriez - je suppose que vous avez dû y réfléchir, et pas seulement aux nombres complexes.

Je salue votre retour !

Aliocha

César n'étant plus César, Dieu reste-t-il Dieu ? Plus que le charisme du président, c'est sa capacité à agir selon les paroles qu'il profère qui est la vraie question, et qui entraînera ou non une majorité sur le chemin qu'il emprunte. La détestation qu'il inspire à ceux qui n'ont pas voté pour lui, vague réciproque au dégagisme qui l'a mené au pouvoir, saura-t-elle transformer l'élu en exclu ? Là est le cœur de la malédiction, élyséenne ou non, et non l'argument véritable de l'exemple catholique d'une volonté de ne pas céder aux représailles, qui est le meilleur fondement d'une défense efficace contre les agressions, sortant le religieux du religieux, et indiquant la voie de l'incroyance dans les mécanismes anciens, qui est le chemin de la foi véritable. Le pari est extrêmement audacieux, sans autre gage de succès que celui qu'un peuple éclairé saura, ou non, suivre cette exhortation, accepter que l'humanisme ait ses racines dans la révélation chrétienne, qui est la première et la plus décisive des révolutions. C'est pour moi une grâce essentielle qu'un chef d'Etat en devenir ait su formuler cette réalité.

Achille

@ calamity jane | 26 juillet 2017 à 20:05
"J'aimerais avoir l'avis de ces dames sur la présence de Madame B.M....
J'admire votre ténacité à défendre soit l'un soit l'autre du couple Macron.
Bon ! que voulez-vous nous dire exactement ?"

Je reconnais avoir soutenu EM pendant deux petits mois (la période du sans-faute), en particulier pour son action en matière de politique extérieure. Mais si vous lisez bien mes derniers commentaires, vous vous apercevrez que mon enthousiasme s’est sérieusement estompé suite à son comportement particulièrement maladroit de ces dernières semaines. L’autorité mal exercée peut parfois avoir des effets pires que le laxisme bon enfant. Plus question de parler de macronmania en ce qui me concerne.

Concernant Brigitte Macron, les médias se focalisent essentiellement sur ses toilettes, son look à la Mireille Darc des années 70, mais, à ma connaissance, nous n’avons pas encore eu d’interviews de cette dame, si bien que nous ne la connaissons qu’au travers du prisme déformant de certains clichés qui ne la montrent pas vraiment à son avantage.
Il serait bon que les médias arrêtent de se focaliser uniquement sur la différence d’âge avec son mari et nous fassent découvrir les autres facettes de sa personnalité.

Voilà ce que je voulais dire. J’espère avoir apporté un peu plus de clarté à mes propos.

Noblejoué

La France, sans équilibre des pouvoirs, attend des Présidents équilibrés ? Avec du ressentiment anti-américain, de la grandeur ? Sans idée, une direction ? Sans dialogue, de la concorde ?
En France, on n'a pas besoin de causes pour attendre des conséquences.

calamity jane

@Achille

J'aimerais avoir l'avis de ces dames sur la présence de Madame B.M...
J'admire votre ténacité à défendre soit l'un soit l'autre du couple Macron.
Bon ! que voulez-vous nous dire exactement ?


Robert Marchenoir

Cher Monsieur Bilger,

Bravo pour votre tribune dans Le Figaro, mais je me demande pourquoi vous avez relégué le plus important en fin d'article (heureusement, cela se retrouve dans le titre) : la décision de rendre inéligibles ceux qui auraient été condamnés pour "racisme".

C'est une grave atteinte à la démocratie, puisque cela aboutit à interdire aux Français d'élire des députés opposés à l'immigration. On sait bien que c'est cela que recouvre, en réalité, le prétendu délit de "racisme".

Donc : dans un premier temps, je fais tout pour importer en masse un peuple de substitution, qui assurera ma réélection perpétuelle. En effet, ce peuple est à la fois extrêmement tribal, et il a besoin de subsides.

Si tu soutiens en tout les intérêts des gens qui ont ma couleur de peau, alors je voterai pour toi. En revanche, si tu prends des décisions qui vont le moindrement contre les intérêts des gens de ma tribu, alors tu seras mon ennemi perpétuel ("fasciste", "raciste" en langage occidental).

Le Blanc, par contraste, a la capacité de s'élever au-dessus des intérêts de sa tribu ; ce qui lui a permis de bâtir l'Occident. (Cette capacité s'érode de plus en plus, cela dit : difficile de résister aux séductions du tribalisme !)

De même, l'état de dénuement matériel, intellectuel et moral dans lequel arrivent les populations immigrées font qu'elles sont étroitement dépendantes des allocations de l'Etat. Ca tombe bien, les hommes politiques sont solidement assis sur le doux geyser de "l'argent public", apparemment inépuisable puisque nous sommes en régime socialiste.

C'était donc la manipulation parfaite pour acquérir le pouvoir et le conserver à perpétuité, avec tous les avantages y afférents (notamment financiers) : évider la démocratie de l'intérieur, puisque la volonté du peuple se trouve en contradiction avec celle de ses dirigeants. Le peuple vote mal ? changeons de peuple ! L'ironie voulant que cette réplique ait été imaginée par un dramaturge communiste, en guise de dénonciation ; et que ce soient les communistes et leurs héritiers idéologiques qui aient fini par mettre en application cette sacrée bonne idée.

Hélas, les Français ont commencé à déceler l'arnaque. Il était donc urgent de franchir une étape supplémentaire, en leur interdisant d'élire des hommes politiques opposés à cette forfaiture.

D'abord, nous importons en masse, et illégalement, un peuple de substitution qui votera plus docilement pour nous que le font ces abrutis de citoyens ; puis nous le couvrons de cadeaux et en faisons une classe protégée, dont il est interdit de dire du mal (en somme, une race supérieure) ; et puis, finalement, nous interdisons à ceux qui ne sont pas d'accord avec cette politique de modifier les lois pour revenir en arrière.

Jamais la guerre du gouvernement contre son peuple n'aura été aussi éhontée. Un peu comme en Russie, quoi (coucou, Achille...). L'absurdité étant que les "racistes" (en réalité : les démocrates et les patriotes) affectent souvent d'admirer, en Russie, la tyrannie qu'ils dénoncent en France.

Ce qui ne fait que traduire la contamination morale et intellectuelle des Français par les peuples qu'ils sont en train d'importer. Je ne suis plus capable de réfléchir plus loin que le bout de mon nez : il suffit que Poutine me passe la main dans le dos, qu'il me susurre quelques douces paroles à l'oreille, qu'il m'assure qu'il comprend ma colère et qu'il me dise qu'en effet, mon gouvernement est un ramassis de racailles, pour qu'aussitôt je reconnaisse en lui mon Ami, mon Chef, mon Camarade.

Lui, au moins, il m'aime et me comprend, il est de ma Tribu. La mue est faite, je suis devenu aussi abruti et aussi haineux que les populations immigrées survivantes de l'incendie de la tour Grenfell, à Londres, qui insultent ouvertement le juge chargé de l'enquête, lors d'une réunion publique où ils ont été conviés : regardez-nous, regardez notre couleur de peau, regardez-vous, vous êtes blanc, les gens qui sont venus avec vous sont des Blancs, par conséquent vous ne pouvez pas nous rendre "justice" et vous devez démissionner.

Et bien sûr, les autorités "blanches" en rajoutent dans l'avilissement et la veulerie, se prêtent de bonne grâce à cette séance d'humiliation publique, légitiment ce racisme virulent qui vaudrait mort sociale voire prison ferme à quiconque n'appartient pas à la tribu des "plus beaux êtres humains, ceux qui ont la peau marron" (Jean-Luc Mélenchon, sénateur français communiste) : oui, oui, nous sommes venus vous écouter, vous avez raison, c'est important ce que vous dites.

Les "racistes" cherchent dans la-Russie-de-Poutine le remède, alors qu'elle est en réalité le poison. Ils sont déjà contaminés, maraboutés, tribalisés par l'adversaire qu'ils croient combattre.

Vilipendés par le politiquement correct, haïs par les populations de remplacement, ils croient trouver du secours chez un maître pipoteur qui passe son temps à saboter leur civilisation et leurs intérêts fondamentaux.

Ange LERUAS

Dans ma recherche d’idée d’avenir j’ai lu 48 commentaires, 9600 mots environ, je n’y ai rien trouvé, pas même un espoir. Pendant ce temps la dette que nous laissons à nos petits-enfants ne fait que croître et obscurcir leur avenir. Je crains que toutes les puissances capables d’exprimer un espoir dans ce bloc ne se tournent que vers le passé, fût-il un passé récent limité aux deux derniers mois et centré sur un homme de qui nous attendions un avenir meilleur et qui petit à petit montre ses limites et une quasi certitude qu’il n’y parviendra pas.

La faute est-elle celle de notre élu par 16% des personnes appelées à voter ou de nous tous qui, ici ou là, perdons notre temps à regarder le passé des hommes et de leurs comportements au lieu de chercher les solutions à notre avenir à la place de ceux que nous avons chargés de le faire et qui s’en montrent incapables. Ayant profité des Trente Glorieuses je ne suis aucunement enchanté de laisser à mes petits-enfants notre nation dans l’état présent.

Il me paraît être de mon devoir de chercher des solutions sachant qu’il n’est pas besoin d’être intelligent si on écoute Einstein nous dire "ce n’est pas que je suis intelligent c’est seulement que je passe plus de temps avec les problèmes" mais il nous dit aussi "la chose la plus difficile à comprendre est l’impôt sur le revenu" et "pour innover il faut passer à côté".

Après tout suivons son conseil, passons à côté de la fiscalité. Observons :
J’observe, comme vous, que :
• cohabitent des nations dans lesquelles CIRCULENT DES PRODUCTIONS élaborées dans l’une au l’autre, dont certaines traversent leurs frontières.
• dans chaque nation la population qui y vit en société a pour objectif de SATISFAIRE des BESOINS matériels ou ludiques.
• chaque citoyen ne peut satisfaire ses besoins, en biens ou en services, que si d’autres ont produit.
• Chaque citoyen partage sa vie :
- d’une part en PERIODE d’ACTIVITE où il élabore les besoins des autres et profite des productions des autres
- d’autre part, en PERIODE d’INACTIVITE où il ne produit plus pour les autres mais continue à profiter des productions des autres.
• sur l’espace d’une année par exemple, la production des actifs va en partie devenir une consommation nationale et l’autre est exportée mais, avec le produit de cette exportation, nous importons, pour la même valeur, des productions provenant des autres nations. On dit alors que notre balance commerciale est équilibrée.
• dans la nation : ACTIFS et INACTIFS vont se PARTAGER les CONSOMMATIONS nationales dont les 100% se composent de la production nationale non exportée à laquelle s’ajoutent les productions importées.
• Dans la nation, parce que nous formons une société, notre vie sociétale met en commun, au profit des actifs et des inactifs, des consommations mutuelles ou collectives.

Résultat : notre vie sociétale se caractérise par deux PARTAGES de CONSOMMATION (c’est-à-dire de 100% de notre consommation nationale : production non exportée plus importation) non seulement un premier partage entre actifs et inactifs mais aussi un second partage en trois usages : USAGE FAMILIAL, USAGE MUTUEL ou USAGE COLLECTIF.

• Dans la nation parce que nous formons une société qui évolue et progresse, chacun de nous, par ses capacités, ses handicaps ou ses prédispositions physiques, intellectuelles ou de circonstances, de milieux ou de lieux, ne profite pas égalitairement de ces progrès sociaux.
Pour ceux qui ont de la difficulté à capter ce progrès, notre vie sociale impose une SOLIDARITE supplémentaire de ceux qui capte le mieux nos progrès.

Ce que nous venons d’énoncer n’est pas une théorie. Il s’agit uniquement des réalités observées et pratiquées actuellement que personne ne peut contester et dont la finalité, après la CIRCULATION des PRODUCTIONS : le PARTAGE des CONSOMMATIONS nationale à 100%, qui démontre, en premier : une SOLIDARITE entre actifs et inactifs, en deuxième : une SOLIDARITE de mise en commun d’usage (une partie des consommations en usage mutuel, une autre partie en usage collectif et le solde en usage familial) puis, une troisième SOLIDARITE où les plus aptes à capter le progrès de la société vont céder une partie de leurs droits à la consommation à ceux qui sont moins aptes à capter ce progrès sociétal.

Avons-nous besoin de la fiscalité pour résoudre ce problème de partage de nos consommations nationales qui, en fin de compte statistiquement se partage chez nous à raison de 40% pour les actifs qui touchent des RETRIBUTIONS, 60% pour les inactifs grâce à leur ATTRIBUTIONS et ces actifs comme les inactifs partagent leurs consommations à raison de 13% en usage mutuel, 32% en usage collectif et 55% en usage familial : 22% avec les rétributions des actifs et 33% avec les attributions aux inactifs.

Résultat, pour pratiquer ces partages nous n’avons pas besoin de la fiscalité : nous n’avons besoin que des mathématiques et des %. Connaissez-vous les nombres complexes en mathématiques qui ont pour particularité d’avoir deux composantes, l’une dite REELLE et l’autre dite IMAGINAIRE ?

C’est inutile d’en savoir plus, supposons que nous ayons une RICHESSE REELLE, toutes ces consommations agréables et utiles à la vie et une RICHESSE IMAGINAIRE, la valeur que nous donnons à ces choses : ne pouvons-nous pas en partageant notre RICHESSE IMAGINAIRE nous partager notre RICHESSE REELLE qui revient à chacun des ayants droit aux attributions ?

Je ne sais pas si vous êtes prêts à passer du temps à chercher les solutions à nos problèmes en passant à côté de la fiscalité pour laisser à nos enfants un espoir d’avenir.

Je m’étais fixé 1000 mots pour parvenir à vous convaincre de laisser le passé derrière pour se tourner vers l’avenir, je sais au moins une chose c’est que j’ai réussi mon premier challenge : 999 mots. J’arrête.

Lucile

Complètement d'accord avec Tipaza quand il dit que ce discours creux mélange tout.

La phrase "Je les remercie tous d’avoir trouvé dans leur foi et leurs prières la force du pardon" me paraît indiscrète pour commencer. Qu'est-ce qu'il en sait ? Ensuite, j'ai entendu lors d'une interview la personne âgée qui avait été gravement blessée au cours de cette messe acquiescer lorsque sa femme a dit que tout ce qu'elle pouvait était de demander à Dieu de pardonner, non pas pardonner elle-même. Elle a fait remarquer qu'on n'allait pas lui en demander, à elle chrétienne, plus qu'au Christ.

Mais surtout, le rôle du président n'est pas de remercier publiquement la famille d'un prêtre saigné au couteau et des fidèles gravement blessés de pardonner. Macron joue sur l'ambiguïté du mot pour mélanger le religieux et le politique, sans doute de par sa dimension christique, qu'il assure ne pas répudier, et qu'il arrive grâce à son charisme à faire coïncider avec sa présence jupitérienne. Il est chargé de présider une République où l'assassin peut être liquidé par la police comme ça a été le cas, ou doit passer en jugement et rendre à César ce qui est à César ; que Macron laisse les chrétiens rendre à Dieu ce qui est à Dieu, sans se prendre pour un directeur de conscience. À l'entendre manipuler sans précaution un concept religieux aussi fort, on risquerait de penser qu'il recourt à la flatterie par calcul politique. Loin de moi une pensée aussi peu charitable.

Achille

Je vois quelques commentaires particulièrement perfides sur la première dame de France. Il est vrai que mis à part Bernadette Chirac, les épouses (ou conjointes) de nos présidents ont toujours été relativement effacées sur le plan politique.
Brigitte Macron qui a été (et est toujours semble-t-il) l’égérie de notre président, semble bien décidée à marquer de son empreinte le quinquennat en cours. Je pense toutefois que son action se limitera aux œuvres de bienfaisance, ce qui peut expliquer l’invitation de personnalités du monde people qui se sont lancées dans cette noble activité.

Il est vrai que ses tenues vestimentaires, même si elles sont réalisées sur mesure par de grandes maisons de couture, ne semblent pas vraiment la favoriser, ceci d’autant que les photographes s’arrangent toujours pour la surprendre dans des postures à la limite du grotesque. Ce n’est pas facile quand on a passé la soixantaine de vouloir passer pour une jeunette. Sur ce point elle devrait se contenter de faire valoir ses autres qualités, son intelligence, sa culture par exemple. On la voit beaucoup mais jusqu’à présent on l’a très peu entendue.
Mais ne soyons pas trop durs avec elle. Attendons de voir vraiment ses talents cachés. Elle en a sûrement.

Jabiru

Devant le Sénat Florence Parly, ministre de la Défense, a souligné l'insuffisance du budget des armées.
Devant une commission parlementaire le Général de Villiers a souligné également les difficultés rencontrées par les militaires qui manquaient de matériel.
Tous les deux avaient un langage commun.
La ministre a été confortée et le Général a été contraint de présenter sa démission.
Comprenne qui pourra, deux poids deux mesures !

Achille

@ Michel Deluré | 26 juillet 2017 à 16:15

Votre hypothèse se tient également. De toutes façons l’approche économique du FN, avec notamment la sortie de la zone euro, était loin de faire l’unanimité des Français, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’a pas réussi à les convaincre tout au long de la campagne électorale. Maintenant il semble qu’elle veille faire porter le chapeau à Florian Philippot qui, il est vrai, était le porteur de ce projet.

calamity jane

Si j'ai bien compris, la France n'a pas élu un Président laïque !

Il avait pourtant dit à la Pyramide du Louvre : "je protégerai la République"...

Les nonnes n'ont pas besoin de votre vanité. Elles savent rester discrètes, cela fait partie de leurs voeux : pauvreté, chasteté, obéissance.

Je pense que vous êtes dangereux Monsieur le Président à brouiller toutes les cartes pour vous mettre en exergue.

Michel Deluré

@ Achille 26/07 11:15

Peut-être avez-vous raison.
Ce qui me gêne dans votre analyse, c'est que MLP a tout de même derrière elle une certaine expérience politique, un aplomb et une pugnacité dont elle n'a pas manqué de faire preuve en d'autres circonstances face à d'expérimentés interlocuteurs, qu'ils soient adversaires politiques ou journalistes.

Je suis plus porté à croire qu'elle fut en fait déstabilisée par son absence véritable de maîtrise des grands dossiers, par la non crédibilité des solutions apportées dans son programme.
Autant il peut être facile de ne pas perdre la face dans une interview de quelques minutes où l'on peut rester maître du jeu et s'en tenir au niveau des généralités, autant cela est plus ardu dans un débat qui s'installe dans la durée et qui va au fond des choses, où le superficiel n'est plus de mise.

Trekker

L’hypothèse de Savonarole, refus de sortir de l’enfance, pourrait bien se confirmer. Notre « Jupiter » a peut-être comme livre de chevet les BD qui ont bercé son enfance, à savoir entre autres « Tanguy et Laverdure » ce qui expliquerait son déguisement à Istres…

Tipaza

@ Aliocha | 26 juillet 2017 à 14:25

Mais c’est pire que nul, c’est d’une platitude de mauvais élève de terminale L.

Et quand je dis que c’est nul, je suis gentil, parce que je bous devant tant de bêtise, pour rester poli.
Une phrase, entre autres, prouve que ce président n’a rien compris à rien de rien :

« Le sourire de Jacques Hamel est devenu ce sourire de résistance, celui de l’humanisme qui se tient droit face à l’obscurantisme »

Mais ce n’est pas vrai.
Le Père Hamel n’est pas mort en humaniste, il est mort en prêtre, en religieux, en croyant et en témoin de sa foi. L’humanisme a peu à voir là-dedans ou alors de façon accessoire.

Mais cette phrase montre bien que Macron n’a pas compris la réalité du combat qui va bien au-delà de l’humanisme, qui est celui d’une foi absolue, celle de l’islam que l’on dit radical, contre la chrétienté, que l’on voudrait comme l’agneau vouée au sacrifice.

Encore heureux qu’il ne nous ait pas sorti aujourd’hui le couplet sur le lien entre le réchauffement climatique et le terrorisme.

Je ne dirais pas que Macron me déçoit, je n’attends rien de lui mais comme homme d’État tenu à une vision de l’Histoire et des événements, il ne vaut pas grand-chose.

Catherine JACOB

@ Savonarole | 26 juillet 2017 à 13:10

Il me semble qu'il y a une pub lessive qui a dû également s'en inspirer, mais c'est la mère qui rêve l'avenir de son rejeton qui a "pour l'instant juste besoin d'apprendre à manger tout seul." Le gamin de cette pub est adorable.

@fugace | 26 juillet 2017 à 13:43

Pas spécialement évident tout de même la valse en mini jupe blanche.

« Blague en passant : les maris, c'est comme les enfants; ils sont toujours adorables quand ce sont ceux des autres »

Ah mais, c’est comme tout, l’herbe est toujours plus verte ailleurs, comme qui dirait.

Aliocha

Quand on a, comme notre président, à ce point le sens du verbe, on peut avoir confiance qu'il est gage de son action :

"En assassinant le Père Hamel au pied de son autel, les deux terroristes ont certainement cru semer parmi les catholiques de France la soif de vengeance et de représailles. Ils ont échoué. Mon premier mot sera donc pour remercier l’église de France, Monseigneur Lebrun ici présent, les catholiques de France, les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul et en particulier Sœur Hélène, Sœur Danièle, Sœur Huguette, qui étaient présentes ce jour-là, si courageuses, les paroissiens de Saint-Etienne-du-Rouvray et notamment monsieur Coponet qui fut blessé gravement, et son épouse.

Je les remercie tous d’avoir trouvé dans leur foi et leurs prières la force du pardon. Je vous remercie, Monsieur le député, Monsieur le maire, vous toutes et tous qui êtes là, habitants de Saint-Etienne-du-Rouvray, d’avoir donné à toute la France le même exemple. D’avoir refusé cette soif de vengeance et de représailles. D’avoir ensemble, dès les premières heures, choisi ce chemin d’avenir que vous évoquiez il y a un instant.

En ces temps troublés où tant de vos frères, où tant de nos concitoyens subissent le terrorisme, pour certains la persécution, vous restez d’inlassables artisans de la paix. Et l’exemple d’apaisement que vous avez offert à la France appelle toute notre gratitude.

Ces deux meurtriers voulaient non moins certainement exacerber la peur des Français, déjà tant éprouvée par l’attentat du 14 Juillet à Nice. Grâce à vous, là encore ils ont échoué. Mieux, ils ont rappelé à tous les Français que la République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas. Il est une part sur laquelle on ne porte pas la main. Une part, j’ose le mot, sacrée.

Cette part, c’est la vie d’autrui, mais c’est aussi tout ce qui nous rend humain : l’amour, l’espérance, le don de soi, l’attachement aux siens et à ses racines, le goût de l’autre… De tout cela, le père Hamel était l’incarnation même, dans la discrétion et le respect scrupuleux de sa charge.

En profanant sa personne, en profanant son église, et donc sa foi, ses assassins ont attenté à ce lien profond qui unit les Français, qu’ils soient croyants ou non, catholiques ou pas. Alors, ce lien nous est apparu dans toute sa force.

Le visage de Jacques Hamel est devenu le visage de ce qui, en nous, refuse cette culture de mort, et ce terrorisme arrogant. Le sourire de Jacques Hamel est devenu ce sourire de résistance, celui de l’humanisme qui se tient droit face à l’obscurantisme."

http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-d-emmanuel-macron-en-hommage-au-pere-hamel-a-saint-etienne-du-rouvray-2/

Tipaza

@Savonarole | 26 juillet 2017 à 13:10
« Emmanuel Macron semble atteint du syndrome de Walter Mitty »

Je découvre Walter Mitty ; il y a un peu de ça peut-être.
Quant au rôle joué par Brigitte, j’avoue qu’il m’intrigue.
Inspiratrice d’un génie de la politique ??
Jocaste, et dans ce cas, le rôle du père a été joué par le général de Villiers. C’est l’avantage de la psychanalyse, on peut dire ce qu’on veut avec l’air sérieux.

Tout simplement marionnettiste d’un grand guignol qui trébuche chaque fois qu’il doit prendre la parole sans avoir été coaché. Le sublime étant le lien, fait à Berlin, entre le réchauffement climatique et le terrorisme. L’un échauffant l’autre évidemment.

@ Breizmabro | 26 juillet 2017 à 13:03

Au train où vont les choses il semble se diriger droit dans le mur. Il ne lui reste plus que le costume de passe-muraille pour le sauver.

fugace

@ Savonarole | 26 juillet 2017 à 13:10
"Brigitte Macron a peut-être là un rôle essentiel pour le ramener sur terre."

Evidemment !
Et c'est - en marche - depuis un bail, ou plus exactement un contrat.

http://www.20minutes.fr/people/1966387-20161122-france-3-devoile-video-mariage-emmanuel-macron-brigitte-trogneux.

(Blague en passant : les maris, c'est comme les enfants; ils sont toujours adorables quand ce sont ceux des autres)

Claude Luçon

@ Savonarole | 26 juillet 2017 à 13:10
"Ses rêves héroïques sont brusquement interrompus en plein drame par les questions simples de son épouse : "tu veux du ketchup avec ton hamburger ?".

Ne nous laissez pas dans le doute !
Ce Walter Mitty voulait-il du ketchup ou non ?
Ce qui nous permettrait de spéculer sur le futur de Macron qui se voit lui aussi capitaine d'un sous-marin et commandant d'une escadrille, entre autres rêves.
Avec son complice BHL, héraut de la Libye, il se voit même en héraut de la même Libye après avoir ramené les Libyens à la sagesse.

Je ne suis pas sûr que Brigitte doive le ramener sur terre surtout s'il voit les publicités avec Jane Fonda, 79 ans et Charlize Theron, 41 ans et réalise qu'il a été assis à côté de Melania Trump, 47 ans.

Savonarole

@Tipaza | 26 juillet 2017 à 09:00

Emmanuel Macron semble atteint du syndrome de Walter Mitty, personnage d'une nouvelle de James Thurber parue dans les années 30 et devenue une thèse psychiatrique sur le refus de sortir de l'enfance.
Ce Walter Mitty se voit tour à tour capitaine d'un navire en perdition, célèbre chirurgien, commandant d'une escadrille. Ses rêves héroïques sont brusquement interrompus en plein drame par les questions simples de son épouse : "tu veux du ketchup avec ton hamburger ?".

Brigitte Macron a peut-être là un rôle essentiel pour le ramener sur terre.

Breizmabro

@Tipaza (26 juillet 2017 à 09:00)
"...poursuivra-t-il son numéro de transformiste en revêtant une chasuble ?"

Drôle :D

Dommage, son accessoiriste Castaner n'avait pas le costume, il ne lui restait qu'un... burkini :(

Claude Luçon

"Il n'y a pas de malédiction élyséenne !"

Pas si sûr quand on passe en revue les Présidents qui y ont vécu durant la IVe et la Ve République :
- Charles de Gaulle - renié par ceux dont il avait sauvé l'honneur
- Pompidou - y décède
- Giscard - embarqué dans une histoire de diamants avec Bokassa et trahi par les siens
- Mitterrand - y contracte un cancer
- Chirac - frappé par une crise de fainéantise
- Sarkozy - confronté à une crise financière majeure, vidé par les électeurs
- Hollande - bavard et ne sachant pas gouverner sous la pluie ; vidé aussi
- Macron - Humm ! Les augures, et les militaires, ne semblent guère de son côté

Alors ? Malédiction ou non ?
Seul René Coty s'en est sorti indemne, mais il n'avait pas été élu donc n'était qu'un squatteur.

Achille

@ Michel Deluré | 26 juillet 2017 à 09:11
« Et dans ce domaine, la dernière semaine de campagne de MLP avec en point d'orgue le débat télévisé, fut une catastrophe, au point de se demander si la chose était réellement préméditée ou si la candidate était vraiment indigne de la fonction à laquelle elle postulait. »

A mon avis, la prestation catastrophique de MLP lors du débat de l’entre-deux-tours repose sur une stratégie qui a lamentablement échoué. L’objectif était clairement de provoquer Emmanuel Macron afin de le pousser à la faute. Ses précédentes bourdes laissaient un espace pour supposer que face à ses attaques frontales il perdrait son sang-froid et serait même amené à quitter le plateau. Ce qui fut même évoqué par certains médias avant le débat.
Mais manifestement EM a compris la manœuvre et s’est bien gardé de tomber dans le piège qui du coup s’est retourné contre MLP, conduisant à la victoire par KO de EM et à son élection triomphale.

Xavier NEBOUT

@Catherine JACOB

S'il y a une mesure concrète qui aura été annoncée rapidement alors qu'il n'y avait pas urgence, c'est bien la nouvelle vaccination obligatoire.
Or, au regard de ce qu'elle va rapporter aux producteurs des vaccins, 3,7 millions, c'est peanuts.

Par ailleurs, comme le milieu des laboratoires pharmaceutiques avec nœud papillon est notoirement franc-maçon, on travaille en confiance.

De là à avoir de mauvaises pensées...

Exilé

Emmanuel Macron, brillamment élu et dont les débuts ont frappé par leur classe...

Je ne suis pas sûr que nous soyons nombreux à partager la conception de la classe propre à Philippe Bilger.
Peut-être que ce dernier, brillant cinéphile, a été inspiré par les films mettant en scène Aldo la classe ?

L'aspect de Fregoli de la politique que nous trouvons chez Manu la classe a été exposé par plusieurs commentateurs des faits et gestes de ce comédien-communicant.
Après son rôle brillant de Belphégor sortant de l'obscurité du Louvre pour plonger dans la lumière étincelante de la Pyramide, il a interprété quelques petits rôles comiques comme tennisman à roulettes ou bien suiveur du Tour de France.
Mais a-t-il été élu pour faire le pitre et pour s'occuper de ce qui ne le regarde pas ? Quand commencera-t-il à faire son travail ?

Et puis, comment un homme d'une telle classe peut-il proférer autant de carabistouilles ?
Qui a osé déclarer à Hambourg le 7 juillet 2017 : « On ne peut pas lutter contre le terrorisme sans action résolue contre le réchauffement climatique » ?

Enfin, pour un homme qui aurait de la classe, il faut bien reconnaître qu'il a traité le général Pierre de Villiers, qui n'est tout de même pas n'importe qui, avec une goujaterie qui ne le grandira pas mais qui en dit long sur son véritable caractère...

Michel Deluré

@ Breizmabro 25/07 16:55

Que MLP se complaise beaucoup plus, comme son papounet chéri, dans un rôle d'opposante qu'au pouvoir, cela est clair pour beaucoup d'électeurs. La situation est alors tellement plus confortable, même s'il est à regretter que certaines oppositions, pour nécessaires qu'elles soient, ne restent désespérément que stériles !
Reconnaissez cependant qu'il est des manières de perdre, même si elles sont voulues, plus honorables. Et dans ce domaine, la dernière semaine de campagne de MLP avec en point d'orgue le débat télévisé, fut une catastrophe, au point de se demander si la chose était réellement préméditée ou si la candidate était vraiment indigne de la fonction à laquelle elle postulait. Peut-on en effet, même si nous n'avons pour seul objectif que de perdre, desservir à ce point sa propre image ?
Et cela ne fait par conséquent que renforcer mon affirmation selon laquelle la victoire de son adversaire, acquise dans de telles conditions, n'a finalement rien de brillant.

RF

Je crois qu’il y a surtout une malédiction française : celle d’envoyer à l’Elysée des dilettantes présomptueux. Le locataire actuel est particulièrement gratiné. Un beau spécimen, une rareté, un modèle de compétition. Entre les crises d’autoritarisme, les bouffées narcissiques, la censure de la pensée et la censure de la parole, nous sommes servis. Faut-il le rappeler, le jeune blanc-bec avait démarré ses brillants états de service en arrachant sa cougar mère de famille des mains de son mari, déstabilisant au passage les deux familles. Plus immoral tu meurs. En réalité, ce triste sire ne respecte personne, il nous impose SA loi et entend nous la faire respecter de gré ou de force. Aucune discussion possible, aucun débat salutaire. Ce n’est pas ainsi qu’on dirige un pays. Manifestement ses gaffes à répétition avant et après son élection et, surtout, son arrogance et sa persistance à rester dans l’erreur lorsqu’il se trompe, révèlent son inaptitude à la fonction présidentielle. Et ce n’est pas en se déguisant façon Village People qu’il apaisera ceux qui ont une haute idée de l’uniforme. Au contraire !

Tipaza

Insoutenable suspense.
E. Macron participera à l’hommage rendu au Père Hamel.

Nous avons vu Macron en pilote de chasse, sous-marinier, handicapé en fauteuil roulant, en redingote présidentielle, et même disciple d’un philosophe… !

Question : poursuivra-t-il son numéro de transformiste en revêtant une chasuble ?

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