Alain Juppé va finir par être plus connu pour ses feux rouges que pour ses feux verts, pour ses interdictions que pour ses ouvertures.
Je conçois son appétence pour les premiers dans la mesure où, sur le plan médiatique auquel il me semble n’être pas aussi indifférent qu’il le dit, il obtient un assentiment qui lui fait chaud à l’esprit. Rien de plus excitant, en effet, pour les observateurs prétendument impartiaux, qu’une droite s’efforçant en permanence de ne pas l’être et cherchant désespérément à se distinguer de tout ce qui pourrait favoriser sa vigueur et son unité.
Il paraît que l’ancien Premier ministre, qui continue à faire regretter, dans la forme, ses piètres prestations de la primaire de la droite et du centre, aspire à la création « d’un nouveau leadership à droite » (Le Figaro).
Mais force est de constater que sa conception de la droite est si proche du centre qu’on se demande si la cohérence ne devrait pas le conduire tout de suite à en tirer les conséquences.
Quand on affiche tant de mépris pour la ligne dominante de son parti, « la partie la plus conservatrice, et même la plus rétrograde en termes de société », à l’évidence on est désaccordé avec un humus que je persiste à estimer pertinent et honorable. Rien ne me semble plus faussement progressiste, et plus réellement absurde, que cette pensée toute faite qu’il faut être « de son temps ». Comme si l’ajustement au fil du temps était en lui-même le marqueur d’une politique réussie et qu’il convenait de s’accrocher à ce qui est nouveau – pour si peu de temps ! – plutôt que de restaurer avec courage l’ancien valable ou le dépassé trop vite qualifié tel dès lors que pour notre société ils représenteraient un authentique avenir.
Si on tourne en dérision ce qui constitue le fondement essentiel d’une droite qui n’éprouve pas le besoin de s’excuser de l’être – son ancrage sur les fondamentaux plus que sur l’écume, son souci de fidélité à ce qu’elle est plus que l’envie de complaire par démagogie à ses irréductibles adversaires -, est-il cohérent de continuer à donner des leçons, d'assigner des limites et de fixer des feux rouges à une structure qu’on a déjà quittée en esprit ?
Et son second feu rouge va lui attirer une sympathie quasiment universelle : le constat d’une totale incompatibilité avec les idées du FN.
D’abord c’est vite dit au regard de la Justice et de la sécurité dont les visions se ressemblent dans l’un et l’autre parti même si chez LR on a des pudeurs de midinette pour l'admettre.
Certes il y a les élucubrations sur l’euro et les aberrations que le désastre du débat du second tour a mises cruellement en évidence mais j’incline à croire que la contestation interne va de plus en plus les battre en brèche, voire les réduire en miettes tant elles sont absurdes.
Ensuite ce feu rouge, sans doute valable et légitime aujourd’hui, n’a pas pour vocation de se décréter éternel en mettant entre parenthèses les possibles évolutions de LR, elles-mêmes attentives aux probables métamorphoses du FN qui finira par être lassé de plomber la droite par une vision extrémiste. Au nom de quoi peut-on négliger le fait qu’aussi catastrophique qu’elle ait pu être, Marine Le Pen a fait passer son parti du registre de l’immoralité à celui de la politique ? L’imprévisible est-il un paramètre que la rationalité et la rectitude fixe d’Alain Juppé ne devraient pas prendre en compte ? Et le futur, avec ses surprises, doit-il être rayé du raisonnement ?
J’entends bien qu’Alain Juppé désire continuer à cultiver une intransigeance éthique – ce qui permet d’échapper à des questions sur les concordances politiques et techniques, le terreau susceptible d’être commun pour les faits de société – mais en quoi celle-ci devrait-elle interdire un jour à une droite fière de ses valeurs, pluraliste et donc élargie, d’assumer en son sein des perceptions différentes sans être contradictoires ? Les courants ne noient pas forcément.
Dénoncer la participation de Sens commun à la campagne de François Fillon ne revient-il pas à exclure une tendance au lieu de favoriser la richesse d’une droite sans véritable antagonisme sur le fond – sauf à le prétendre et à le décréter ex abrupto – mais se distinguant par ses rythmes et son niveau d’intensité dans l’élaboration des réformes ?
Ce n'est pas la même chose d'espérer l'union des droites, comme Robert Ménard, en honorant le FN du rôle principal dans cette entreprise encore virtuelle ou d'en confier la maîtrise et l'initiative à une droite si sûre de ses valeurs, de ses principes et de son identité qu'elle n'aurait pas peur un jour d'y intégrer une part d'elle-même, aujourd'hui égarée, partiellement dévoyée.
Edicter avec orgueil, presque avec arrogance des feux rouges donne bonne conscience et vous pare d’un humanisme et d’un progressisme qui flattent le censeur. Mais le feu vert ne devrait-il pas l’emporter qui placerait au premier plan aujourd’hui le rêve, demain la chance de l’unité de la droite ? Donc de sa force et de son influence. De sa victoire.
Contre le champ de ruines qu'elle est aujourd'hui.
La ripoublique qu'incarne à merveille M. Alain Juppé serait en danger, dit-on ici et là avec un air grave dans les dîners en ville et les salles de rédaction des plus grands titres de presse... Peut-être mais qui met en danger notre République ? Ne serait-ce pas ceux qui du haut de leurs éminentes responsabilités violent l'Etat de droit et finissent par être condamnés en justice, quand on sait la longueur et la difficulté des procédures concernant cette catégorie de citoyens ? Ceux-là mêmes qui en dépit de condamnation(s) en justice prétendent ensuite devenir "juges suprêmes" ?
Qu’est-ce que c'est que ces histoires ? Où est-on ? Dans ce pays qui a adopté la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen ? Non, nous sommes désormais dans un Etat aux mains de ploutocrates et de responsables qui estiment se situer au-dessus des lois communes exclusivement réservées aux citoyens lambda. C'est une honte ! Continuons à dénoncer la Ripoublique et ses représentants véreux (Chirac, Sarkozy, Fillon, Cahuzac, Balkany, Guéant, Benalla… etc) !
Rédigé par : ripoublicain99 | 14 février 2019 à 15:50
@ Lucile 06 septembre 2017 12:31
Je souscris totalement à votre analyse : dans la terminologie actuelle des hommes politiques de droite (pour la plupart) et de gauche (pour la totalité) le mot "libéralisme" est un gros mot qui autorise tous les phantasmes et tous les rejets.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 06 septembre 2017 à 16:26
@ boureau
Le point commun principal que j'attribue aux gens qui votent "à droite", c'est une résistance viscérale à l'idéologie de gauche, étatiste, collectiviste, égalitariste, dépensière, propagandiste, moralisatrice, nomenklaturiste, bureaucratique, réglementant tout ce qui peut l'être et même plus.
Le massacre opéré par cette idéologie sur l'Éducation nationale, qui était un des joyaux de la République, en est le triste exemple. J'y ajoute le démantèlement progressif de toute notre économie. Nous découvrons que ça fait vraiment mal d'être le citoyen d'un pays ruiné, ça change très durement la vie de tous les jours, surtout pour les plus pauvres ; et nous n'en sommes pourtant qu'au tout début des ponctions progressives que l'État opérera sur nos économies. La pénurie est une calamité, qui en engendre d'autres.
La "première priorité" est à chercher de ce côté-là. Les dirigeants de la droite sont pathétiques dans leur recherche éperdue des "valeurs de droite". Elles leur crèvent les yeux. Et il y a là une place béante à prendre, même si l'on croit que Macron occupe tout le centre maintenant. Il est étatiste et socialiste (et mondialiste), malgré ce que disent les commentateurs politiques. Les gens ne le savent pas trop.
Il y a une confusion dans les esprits, entretenue peut-être par ignorance, peut-être à dessein : on nous fait croire que "libéralisme" veut dire "dérèglement de l'économie" et "dumping" en tous genres, ce qui brouille toute la compréhension que nous avons de nos politiciens, et nous fait confondre les objectifs et les méthodes. Dans ces conditions la plupart des Français n'essayent plus de comprendre, ils choisissent un président au jugé, selon l'humeur du moment et sa bonne mine, en espérant que c'est le bon, puis ils ferment les yeux et lui confient les rênes. Ensuite, dépassés, ils se mettent en colère ou se résignent, et les commentateurs continuent de commenter, selon des catégories de pensée immuables. Au lieu de demander des explications au gouvernement, ce qui serait leur rôle, ils lui réclament plus de pédagogie, encore et encore et encore. Merci à Brice Teinturier de s'être élevé contre ça lors d'une émission C dans l'air, en disant que les Français ne sont pas des élèves qui élisent un maître.
Nos "élites" de gauche, de droite et du centre, ont atteint un stade de sophistication de la pensée kafkaïen.
Rédigé par : Lucile | 06 septembre 2017 à 12:31
@ boureau à 09:23
Je suis bien d'accord avec vous pour considérer la définition des droites de René Rémond comme périmée, et à reformuler. Et c'est là tout le problème. Ce qui m'a plu dans le propos de Marc GHINSBERG (qui ne me paraît pas de droite = c'est toujours instructif d'apprendre comment on est vu par le regard de l'autre), c'est la simplicité d'opposer "une droite recroquevillée" à une "droite conquérante" (plutôt que "progressiste").
Il faut considérer que les Français nés après 1968 (et même un peu avant, comme ça, je peux y inclure mes propre enfants) ont tous appris l'anglais au collège et au lycée et sans être partisan du divorce ou de l'homosexualité, ils savent composer avec.
Pour conclure, je souhaite que Laurent Wauquiez, s'il est élu président de LR, puisse rassembler largement, de manière à ne pas m'exclure pour des raisons secondaires d'une famille politique qui, comme toute famille, évoluera avec le renouvellement des générations, et que ma dernière arrière-petite-fille, Victoire, reste aussi dans ma famille politique.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 03 septembre 2017 à 14:21
@ Jean le Cauchois 02 septembre 2017 16:30
Juste pour vous exprimer mon désaccord sur les appellations des droites de Marc GHINSBERG.
La nomenclature des droites que nous livre celui-ci (droite recroquevillée et frileuse face à une droite conquérante) est celle - me semble-t-il - d'un CSP+ (comme dirait les publicistes) mâtiné de bobo-gaucho !
Car enfin qui peut imaginer cette droite "conquérante" qui serait celle de centaines de milliers de boulangers, caissières, chauffeurs de taxi, conducteurs de poids lourds, infirmiers, employés, ouvriers, commerçants, fleuristes, agriculteurs, vendeurs, instituteurs, représentants, chauffagistes, menuisiers, libraires, etc. etc., et qui - selon Marc GHINSBERG - "parlerait anglais, ferait apprendre le latin et pourquoi pas le mandarin à ses enfants prêts à vivre à Singapour, partisans du mariage homosexuel et du divorce..." etc. etc.
A mon avis, le cher Marc GHINSBERG a soit fumé la moquette en rédigeant son billet, soit pris son Temesta deux heures trop tôt (son billet date de 01:01) !
Plus sérieusement, je crois que nous pouvons être d'accord pour dire que la classification des droites selon René Rémond (qui a fait pendant quarante ans les beaux jours de Sciences Po) est morte.
Peut-être le concept "une droite conservatrice et une droite progressiste" serait-il plus communément admis car simple et près de la réalité ?
@Robert 02 septembre 2017 21:13
Je crois Wauquiez plus eurosceptique que les médias veulent bien nous le dire. Nous verrons cet après-midi si une allusion à ce scepticisme se glisse dans son discours.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 septembre 2017 à 09:23
@ boureau et Jean le Cauchois
Vos échanges ne manquent pas d'intérêt jusque dans leurs derniers développements.
Bien sûr, ce billet se limite au cadre politique national dont Monsieur Juppé est l'objet. Néanmoins, les oppositions entre partisans de MM. Juppé ou Wauquiez ne sont en grande partie qu'apparence, le second visant principalement, par son positionnement, à récupérer des électeurs qui ont voté Le Pen.
Ce qui devrait largement les séparer, s'ils avaient des références réellement distinctes, serait la souveraineté de la France. Or, Monsieur Wauquiez, même s'il veut montrer le contraire en agaçant nombre de dirigeants de LR, reste tout aussi européiste que Monsieur Juppé, ne serait-ce que par les fonctions liées à l'Europe qu'il a occupées il y a déjà quelques années.
Ils ont donc en commun une certaine idéologie qu'infusent en permanence les décideurs de l'Union européenne, parmi lesquels la grande majorité de nos décideurs politiques, tout particulièrement Monsieur Macron qui en a fait son programme politique et économique, malgré quelques inflexions qui demandent à être confirmées. C'est aussi cette même idéologie que la plupart de nos médias dispensent à longueur de colonnes.
Je ne puis donc que conseiller la lecture du billet ci-après que j'ai repéré aujourd'hui et qui me semble parfaitement expliciter cette idéologie qui reste maîtresse chez notre actuel président de la République comme ses propos dans Le Point le confirment sans conteste :
http://echoradar.eu/2017/09/02/lideologie-de-louverture/
Je pense qu'un commentateur comme Trekker ne manquera pas d'apprécier aussi ce type de réflexion.
Rédigé par : Robert | 02 septembre 2017 à 21:13
@boureau
Remarquable analyse à laquelle je souscris pleinement.
Que ne commentez-vous sur BFMTV.
À l'évidence vous surclassez tous ces (ses) journaleux répétitifs, incolores, inodores et trop souvent sans saveur !
Bravo !
PS : Jean-Paul Ledun, descendez plus souvent de votre montagne... votre humanité nous manque !
Rédigé par : sbriglia @boureau et JP Ledun | 02 septembre 2017 à 20:15
@ boureau à 13:50
J'ai retenu deux choses sur votre tour d'horizon :
1° "Macron fait le boulot de la droite". En fait, ce que la "droite conquérante" (j'aime bien la caractérisation de Marc GHINSBERG) a mis en place, c'est-à-dire quatre ministres jeunes (tous nés après 1968 *), dont trois essentiellement concernés par l'économique et manifestement tous clairement de droite (en particulier le Premier ministre).
2° Il laisse à Wauquiez, comme domaine de rassemblement de la "droite conventionnelle", ce que vous avez nommé "l'identitaire, le culturel, le sociétal". Cela concerne surtout les "citoyens nés avant 1968" (j'en fais partie, comme nos trois enfants, mais j'écoute aussi mes neuf petits-enfants - tous nés vers la fin du siècle précédent - qui se sentent plus "droite conquérante" que "droite conventionnelle").
*Je vous propose de reprendre ces échanges ultérieurement, sur le clivage pré ou post 1968.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 02 septembre 2017 à 16:30
Arf ! vaillant M.Luçon !
Remettre les pendules à l'heure et les pieds dans les bons sabots est toujours utile... et passe souvent par la provocation... qui, il n'y a pas si longtemps se terminait par un duel... avec le choix des armes, laissé au provocateur... par le provoqué... ah ! la susceptibilité et la posture chevaleresque... inutiles... surtout pour tuer.
La non réaction était alors considérée comme une peur, une fuite et une lâcheté... un déshonneur pire que la mort.
Je n'étalerai pas le panégyrique de ma vie... sans intérêt... chacun étant par ailleurs convaincu que seule sa vie mérite intérêt ou admiration... alors pourquoi perdre du temps.
D'ailleurs les flatteurs et les escrocs utilisent à merveille ce principe simple... jamais parler de soi, mais toujours des merveilleuses qualités et des exploits de ceux qu'ils vont plumer... ou attendent quelque chose... les courtisans... petit salut à Jean de La Fontaine et Jean de La Bruyère... qu'il faut lire ou relire.
Bref de ces petites parlotteries... chacun mène sa vie et son char... avec ce qu'il peut et ce qu'il a... l'essentiel et le vrai étant d'en faire profiter surtout ceux qu'il aime.
kacendre et pas Cassandre... c'est ainsi.
Rédigé par : kacendre | 02 septembre 2017 à 15:36
@ Jean le Cauchois 01 septembre 2017 20:52
Quel leader pour la droite ?
Ci-dessous l'intervention sur RTL, il y a deux jours, d'Eric Zemmour sur la candidature de Wauquiez à la présidence des LR. Intéressante et si juste !
"Depuis des jours et des jours, chacun y va de son chantage, chacun y va de sa ligne rouge (Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse...) Tous jouent à "Retenez-moi ou je fais un malheur".
Wauquiez devrait les écouter : qu'il ne les retienne pas et il fera un malheur ! C'est parce que Macron a jeté ses anciens amis socialistes dans un cul-de-basse-fosse qu'il a gagné. C'est parce que Mélenchon a craché sur la main tendue de Hamon qu'il l'a écrasé ! C'est parce que Fillon n'a jamais osé se débarrasser de ses boulets juppéistes et de ses sangsues sarkozytes qu'il a perdu.
La tactique des adversaires de Wauquiez est claire : le laisser gagner en refusant le combat pour mieux pourrir sa victoire. C'est la politique de la terre brûlée qui a si bien réussi à Koutouzov contre Napoléon. A chaque fois que Wauquiez essaiera de renouer avec le peuple de droite, le cœur des vierges effarouchées fera son métier de pleureuses : qui au nom de la République, qui au nom de l'Etat, qui au nom de la morale, qui au nom de la modernité. La gauche bénira les pleureuses et les médias les encenseront.
C'est un truc vieux comme la prétendue alliance de la droite et du centre : une alliance où la droite amène les électeurs et le centre les élus. Une alliance où les électeurs de droite sont les traditionnels cocus. Où les élus centristes empêchent les élus de droite d'appliquer le programme pour lequel ils sont élus. Et où les élus de droite sont secrètement ravis d'être ligotés par les élus centristes. C'est un jeu qui a eu pour nom - entre autres - Chirac et Sarkozy.
Wauquiez n'a pas le choix : il ne peut plus s'opposer au pouvoir sur l'économique, nous ne sommes plus en 81. Macron fait le boulot de la droite. Ce sont les technos juppéistes, raffariens, sarkozystes voire fillonistes qui gouvernent aujourd'hui. Reste l'identitaire, le culturel, le sociétal. Tout ce qui horripile nos modernes et nos centristes, mais qui ravit le peuple de droite. A force de cocufiage centriste, celui-ci a rejoint en rangs serrés le Front National. Pour les récupérer, Wauquiez doit payer pour voir.
L'union des droites serait une habileté mitterrandienne qui casserait la droite et le FN, chasserait les centristes vers Macron et rassemblerait un bloc sociologique de la France périphérique. Le moment est idéal. La légitimité de Marine Le Pen a été ruinée par le minable débat présidentiel.
Mais Wauquiez n'est pas Mitterrand ! Il se voudra plutôt Sarkozy, il promettra le Kärcher qu'il ne passera pas. Sarkozy a tué le métier. Le peuple de droite ne s'y laissera plus prendre. A Wauquiez de lui donner des gages. En Marche ! l'a débarrassé de NKM, à lui de finir le boulot."
Et j'ajouterai : un homme dont tous les bras cassés de la droite et du centre réclame la tête ne peut être foncièrement mauvais.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 02 septembre 2017 à 13:50
@ boureau à 11:49
A la réflexion, si Laurent Wauquiez peut devenir LE leader de la "droite conquérante", telle que Marc GHINSBERG nous l'a caractérisée dans son commentaire d'hier à 00:01, "une droite conquérante, sûre d'elle-même... libérale dans le domaine économique et libérale sur les questions sociétales, confiante dans les nouvelles technologies, tournée vers l'avenir", je n'ai aucune raison de suggérer des critiques à son égard. Il peut évoluer, s'adapter à cette "droite conquérante" qui ressemble fort à la "gauche conquérante à laquelle semble appartenir Marc GHINSBERG, qui nous apporte beaucoup, et de bonne heure, sur ce blog.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 01 septembre 2017 à 20:52
@Philippe Dubois à 13:30
Vous avez probablement bonne mémoire : ce genre de site industriel est souvent en restructuration, pour s'adapter aux caractéristiques des bruts reçus, et aux produits raffinés demandés.
@ boureau à 11:49
Il faudra vous contenter de la bonne raison rappelée par Philippe Dubois.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 01 septembre 2017 à 20:27
@ Jean le Cauchois | 01 septembre 2017 à 00:34
Ma mémoire m'a joué effectivement quelques tours (en plus, étant originaire de Rouen, je suis impardonnable).
Il s'agit de la Raffinerie de Gonfreville Lorcher qui a subi, non une fermeture, mais une grosse restructuration en 2010, avec un reclassement vers Fos d'une partie du personnel.
C'est au sujet de ces personnels que Wauquiez s'était ému et de cette "émotion", je me souviens fort bien (même si j'ai oublié la date exacte de cette intervention) parce que je venais d'être muté par l'Etat français pour la neuvième fois.
Rédigé par : Philippe Dubois | 01 septembre 2017 à 13:30
@ kacendre | 01 septembre 2017 à 00:19
Cher kacendre,
Puisque vous jouez sur mon nom permettez-moi de jouer sur votre alias et de vous dire que kacendre s'écrit Cassandre, le rôle que vous vous donnez.
Ayant passé 55 ans à l'étranger à gagner quelques sous pour nos finances nationales, fils d'un poilu de 14-18, frère cadet d'un soldat de Charles de Gaulle, ayant été colonisé par nos voisin teutons, je suis hypersensible sur le sujet du patriotisme au point d'avoir servi, volontairement, dans la Royale.
A l'époque de mon enfance, vers le milieu du quaternaire, chez nous et dans nos écoles nommées communales, au temps de Clochemerle et de la Guerre des Boutons, nos pères et nos instituteurs nous enseignaient que nous allions devenir les citoyens privilégiés d'un beau pays nommé France et qu'il serait de notre devoir de le défendre avant tout, armes à la main si nécessaire, puis, après seulement, cette tâche remplie, de demander compensation si besoin était. Ce fut le cas de mon père grand mutilé lors de 14-18, mais pas de mon frère aîné rentré à 25 ans en 1945 plus gaillard qu'il était parti en 1940 mais qui n'a rien demandé en compensation. Après, lui, puis moi, nous sommes attachés à reconstruire le peu qui restait de ce beau pays. Chanceux, marin, je n'ai pas eu la malchance d'aller me battre à mon tour en Algérie, mais nombre de mes contemporains y sont allés debout et rentrés allongés dans une boîte en pin.
A l'étranger, tout civil que j'étais, j'ai souvent dû faire bien des choses au service de notre pays dont certaines vous étonneraient.
Vers la fin actuelle du quaternaire, étant presque mais pas encore entièrement fossilisé, je note que les choses se sont inversées, très précisément en 1968, maintenant on demande d'abord ce qui ne vous est pas dû puis on dénigre la France en proclamant que ce n'est pas assez.
C'est l'impression que m'avaient laissée vos commentaires.
Il est vrai qu'en échange, en 1968 toujours, il y a eu la libération de la femme, trop tard pour nous, nous étions mariés et fidèles... enfin officiellement.
Doté d'un caractère chauvin pas particulièrement tendre, sauf avec les dames, alors cher kacendre ou cassandre, j'ai horreur des gens qui dénigrent notre patrie, des gens qui en profitent sans lui avoir donné un rien de soi avant.
C'est notre pays, c'est à nous d'en faire ce que nous voulons de lui.
Appelez cela "vieux jeu", "naïf" si vous voulez ?
Pour moi c'est être un homme français libre et responsable, un citoyen en somme.
Si nous avons élu des crétins incompétents ou/et fainéants à la gestion du pays pendant des décades, ce n'est pas en fuyant à l'étranger que nous résoudrons le problème, on peut, même on doit, aller à l'étranger mais pour financer et aider ceux qui ont le courage de casser la baraque 68 et de la reconstruire comme disait François Fillon, et comme semble vouloir le faire Emmanuel Macron.
Je suis de ceux qui pensent qu'il faut déménager d'urgence les générations d'adeptes et héritiers de Cohn-Bendit et Krivine, dont il nous reste les insubmersibles Juppé, Hollande, Mélenchon et quelques écolos, les autres ayant reçu ces derniers dix mois le magistral coup de pied au derrière qu'ils méritaient et dont ils ne se sont pas encore remis, et mettre ce pays dans les mains des quadragénaires, des quadras qui veulent le garder et lui redonner son lustre, des quadras qui savent que nous sommes à l'âge de l'automobile intelligente et plus à celle des charrettes tirées par des mules.
S'ils réussissent, je vous le confirme, je serai heureux de vous voir revenir, après c'est juré je me fossiliserai définitivement.
Entre-temps : Au revoir !
Ou est-ce "arrivederci", ou "good bye" ou "hasta la vista" ou "الوداع" ??
Entre-temps je ferraillerai agréablement avec quelqu'un d'autre, il y a plein d'opportunités de tous genres chez Philippe Bilger.
Rédigé par : Claude Luçon | 01 septembre 2017 à 12:24
@ Jean le Cauchois 31 août 2017 00:34
Vous suggérez quelques raisons de critiquer Wauquiez. Merci de nous en faire part, puisque la bataille commence pour le contrôle de la droite conservatrice.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 01 septembre 2017 à 11:49
Alain Juppé comme son ami François Bayrou seraient bien inspirés de se consacrer uniquement à la gestion de leur ville où l’un comme l’autre semblent être bien appréciés par leurs administrés.
Mais au niveau national il faut changer de catégorie et comme le dit fort justement notre doyen Claude Luçon, il faut un chef, un vrai.
Maintenant, de là à choisir Laurent Wauquiez, il y a un pas que je ne franchirai pas.
Certes, voilà un gars qui a toujours été le premier de sa classe, depuis le CP jusqu’à l’ENA en passant par l’agrégation d’histoire. Ça force le respect et l’on peut concevoir qu’il se prenne pour le meilleur d’entre tous à LR. Mais, car il y a un mais, cet esprit supérieur bardé de diplômes prestigieux est fortement imprégné des idées d’un certain Patrick Buisson, l’ancien conseiller sulfureux de Nicolas Sarkozy, celui qui enregistrait discrètement les conversations qu’il avait avec son patron.
Il est, en outre, le créateur du club de réflexion la Droite Sociale qui n’a rien de vraiment sociale puisque son but premier est de lutter contre l’assistanat.
Bref on sent revenir à la surface un courant de type louis-philippard plus enclin à défendre les privilèges de l’élite que les droits des travailleurs.
C’est le jeune ministre de 34 ans Gérald Darmanin, d’origine très modeste (petit-fils de tirailleur algérien et fils d’une femme de ménage), qui a dit : "s'il y a un choix entre Wauquiez et Fasquelle, j'ai plutôt envie de partir de LR."
J’avoue que personnellement si j’étais un militant de LR c’est ce que je ferais aussi. Mais je ne le suis pas, faut pas non plus exagérer.
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2017 à 09:53
Bon anniversaire cher M. Bilger. Je vous dépasse d'un an et je trouve que cela va trop vite. Alors profitons de la vie et continuez à nous faire réagir sur tous les sujets qui font notre quotidien. Bien cordialement à vous et à votre épouse.
Rédigé par : Jabiru | 01 septembre 2017 à 08:53
@ Philippe Dubois à 22:37
" Wauquiez... ministre de Sarkozy.... s'est exprimé sur la fermeture d'une raffinerie Total en Normandie, sur la vallée de la Seine..."
Je ne connais qu'une raffinerie Total en Normandie, qui existe depuis 1933, la plus grosse de France, et il n'a jamais été question de la fermer ! Expliquez-vous, ou trouvez une autre raison pour critiquer Wauquiez : je peux vous en suggérer plusieurs.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 01 septembre 2017 à 00:34
@Claude Luçon | 30 août 2017 à 23:13
J'ai bien noté votre remarque à mon endroit... "Car il est évident que vous êtes libre de nous écrire ici que la parole n'est pas libre ? De même qu'est-ce qui vous fait croire que, réciproquement, la France actuelle vous regrettera ?"
Fort heureusement, écrire librement... personne ne vous a attendu... quand c'est pour écrire des commentaires aussi ignares et hors sujet... ce qu'aiment par-dessus tout les "lou ravi" donneurs de luçon... pardon... de leçons... ça demande un minimum de connaissances et du recul.
Je suis sûr que la France ne me regrette pas... sauf pour ses prélèvements soviets et confiscatoires évidemment.
Vous m"invitez à revoir cette pensée du grand Prince de Bénévent... Talleyrand ... "L'art de plaire c'est se laisser apprendre des choses que l'on connaît bien par des gens qui n'y connaissent rien".
C"est beau comme du Verlaine... mais vrai.
Bref de toutes ces aigreries. Même si ce blog aiguise et affûte des contrariétés il a une immense qualité... il est libre et exempt de censure idéologique, ce qui est très rare dans la France actuelle, sauf si on fait du Mélenchon. Votre attitude restrictive souhaiterait très certainement le fermage de bec... selon et ad hoc.
Rédigé par : kacendre | 01 septembre 2017 à 00:19
@ boureau | 31 août 2017 à 16:31
Bonsoir,
Wauquiez a été plusieurs fois ministre de Sarkozy dont une fois à l'Emploi ; il fut alors invité à la télé et s'est exprimé sur la fermeture d'une raffinerie Total en Normandie, sur la vallée de la Seine, avec reclassement des personnels vers les raffineries de Fos, émission que je regardais.
Il s'est mis à pleurer toutes les larmes de son corps sur les pauvres ouvriers obligés de déménager, en oubliant simplement que l'administration française mute chaque année des dizaines de milliers de personnes d'un bout à l'autre de la France
Je me suis dit alors : "Plus jamais ce clown".
Ensuite, il fait partie de ceux qui se sont réservé une place au chaud pour préparer 2022 comme Pécresse et Bertrand, afin d'être dans la course à la succession de Juppé, grandissime favori à l'époque et qui avait annoncé qu'il ne ferait qu'un mandat.
Je pense donc qu'il a choisi un créneau qu'il estime porteur.
Après, j'avoue ne pas suivre de très près son action concrète comme président de région : si cette action réelle et vérifiable est conforme à ses paroles, alors mon opinion est susceptible d'évoluer.
Quant à la question "qui pour diriger un pôle conservateur ?", je reste hélas sec sur la réponse, ne voyant pour l'instant personne qui possède à la fois le talent, le charisme, la faculté de rassembler, et la sincérité pour incarner ce projet.
Rédigé par : Philippe Dubois | 31 août 2017 à 22:37
Bon anniversaire à notre hôte pour ses 74 printemps en souhaitant qu'il continue encore longtemps à nous écrire de beaux billets.
Rédigé par : Achille | 31 août 2017 à 21:52
@ J.A | 31 août 2017 à 09:43
Tiens, je ne savais pas ! Donc bon anniversaire à monsieur Bilger... Par association d'idée : aussi à madame Bilger quand ce sera le sien.
Tant que j'y suis, vu que je n'y penserai pas, c'est sûr, toutes les autres fêtes.
Rédigé par : Noblejoué | 31 août 2017 à 21:09
Faisons comme Raffarin le fait pour la politique d'un Macron passé du discours à l'action, gardons les perdants aux dernières élections en observation.
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 août 2017 à 20:58
On aurait pu espérer qu'avec l'âge il se transformerait en un magnifique Lampedusa regardant souriant un jeune couple danser sa première valse, mais non, il faut qu'il ramène sa fraise, qu'il ratiocine, qu'il vienne distribuer des PV comme une pervenche aigrie devant une Bentley.
La haine du vieillard c'est la pire de toutes.
(PS : Il faut ici remercier Philippe Bilger d'avoir retrouvé tous ses esprits en Grèce, Canossa c'est en Grèce au fait ?)
Rédigé par : Savonarole | 31 août 2017 à 20:02
Pauvre Juppé... mais pas avec ses juteuses retraites... super apparatchik de notre république soviétique... n'a jamais pensé qu'à sa carrière perso.
Que les oublieux béats et obséquieux à son endroit se souviennent de son parcours depuis mai 1995.
Elu avec la grande escroquerie de la bande à Chirac (à mes yeux un des plus grands prévaricateurs que la France ait jamais eu)... sitôt nommé Premier ministre, et après les législatives en juin 95, au lieu de s'occuper dans les cent premiers jours des réformes indispensables, qui passent toujours mieux avec les Français en vacances, il a passé tout l'été 95 à Bordeaux pour décrocher sa baronnie en septembre 95... Bonjour le délicieux cumul de tous les mandats possibles à l'époque... la France pouvait bien attendre... il remplissait sa besace.
Octobre, novembre et décembre 95... la gauche requinquée était dans la rue avec le résultat que l'on sait.
Après ce splendide loupé, le pompon c'est la troïka Chirac-Villepin-Juppé qui remet en selle la gauche revancharde et archaïque avec ses relais syndicaux soviets... Aubry en tête et ses programmes désastreux au doux fumet de décadence... manquait qu'un ministre du temps libre.
Non et non M. Juppé… Macron (non cumulard) conduit, bien mieux que vous ne l’avez fait, le char de l'Etat.
Prenez vraiment votre retraite... la France et les Français n'ont vraiment pas besoin de vous... Et que les journaleux consanguins aux politiques de votre sinécure fassent leur travail et informent le petit peuple.
Rédigé par : kacendre | 31 août 2017 à 19:48
@Claude Luçon
Remarquable commentaire !
@Marc GHINSBERG
Votre humour vous sauvera ! J'avoue que j'aurais été moins bon dans le pastiche.
Rédigé par : sbriglia | 31 août 2017 à 19:47
@boureau
"Je dois vous reconnaître une certaine qualité : les clichés les plus éculés ne vous font pas peur. Vous ne reculez devant rien !"
Devant rien, ni devant personne et sûrement pas devant vous cher Monsieur.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 31 août 2017 à 19:11
Je ne souhaite pas en rajouter aux commentaires déjà très critiques ou approbateurs parfois.
Il faudrait ne pas oublier l'Alain Juppé, Premier ministre de Monsieur Chirac en 1995, "droit dans ses bottes", ayant par entêtement voulu faire passer la France sous les standards "européistes", n'hésitant pas à faire descendre de nombreuses foules de Français dans la rue.
Son attitude actuelle montre qu'il a mis beaucoup d'eau dans son vin (de Bordeaux, bien sûr !). De fait, plus rien ne le distingue des "Constructifs". L'on comprend mal qu'alors, puisque le "meilleur d'entre eux", il n'en soit pas le mentor !
Rédigé par : Robert | 31 août 2017 à 19:09
Cher Philippe,
C'est peut-être un peu démodé de le faire.
Nous vous souhaitons une belle journée d'anniversaire et pour que votre entourage puisse vous chouchouter encore plus, nous limitons notre texte.
Bien respectueusement à vous.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 31 août 2017 à 18:41
Alain Juppé est un de ces hommes qui voudraient être chef mais ne savent pas l'être.
Sa performance comme Premier ministre a conduit au désastre, son résultat à la primaire de la droite l'a confirmé des années plus tard. Il l'avait déjà confirmé en servant Nicolas Sarkozy.
On ne devient pas chef par un diplôme ou une origine royale, on le devient parce qu'on est d'abord un homme tel que défini par Kipling, et qu'on a ce petit quelque chose qui vous incite à confronter le danger et savoir s'arrêter au bon moment.
Quand on se satisfait d'être le No.2 d'un autre, comme il le fut avec Chirac, et qu'on prend les coups à sa place on reste No.2.
Dans la hiérarchie humaine, quand on est ambitieux, tôt ou tard on parvient à la deuxième position. Il faut savoir y être, mais il faut savoir laisser au No.1, au chef, la responsabilité qui est la sienne et payer ses erreurs, pas les assumer à sa place.
Il faut aussi se comprendre et connaître ses limites, le "principe de Peter" est universel, il est sage de le respecter, limiter ses ambitions à ses capacités.
Clairement François Fillon avait compris tout cela, No.2 il s'est bien gardé de prendre les coups à la place de Nicolas Sarkozy. Il le savait et avait trouvé la bonne formule : il faut "faire" au lieu de "dire" ! Sa défense de son épouse a démontré qu'il avait l'étoffe d'un No.1, il faut aussi savoir quoi, où et quand se sacrifier. Ses opposants, un gang de No.2 de tous bords, LR compris dont Alain Juppé, l'avaient compris et se sont empressés de le démolir.
Ils se sont laissé déborder sans s'en rendre compte par Emmanuel Macron, ils se regroupent, les hostilités, le travail de sape, ne font que commencer. Ce jeune homme a le culot de ne pas leur dire ce qu'il veut faire et demander leur approbation, il susurre à l'oreille de son épouse, et réciproquement, mais pas à celles des journalistes de tous sexes !
Juppé a du talent mais il veut d'abord être aimé et cela, seulement cela, l'exclut du rôle suprême en politique comme en entreprise.
Les peuples cherchent d'abord un guide puis l'aiment après, quand ils l'ont trouvé.
Dans quelques cas bien sûr, ils sont un peu forcés d'aimer, Staline et Castro nous l'ont enseigné.
Tous nos politiciens se proclament disciples de Charles de Gaulle mais n'ont jamais compris que c'était précisément son talent, sa motivation : guider sans se préoccuper d'être aimé.
Il avait su, seul, deux fois, voir les difficultés qui étaient devant lui, elles étaient gigantesques en 1940 comme en 1958, les confronter, assumer défi et risque, ignorer les médias et politiciens qui le crucifiaient. Il avait l'ambition de voir d'autres le suivre et que ceux qui le feraient, comme et avec lui, n'auraient pas peur des défis et de la rue.
Où sont les Michel Debré, Antoine Pinay, André Malraux, Jacques Chaban-Delmas d'aujourd'hui ?
Et même les Jacques Duclos et Henri Krasucki ? Quand on doit se contenter d'un Jean-Luc Mélenchon et d'un Philippe Martinez !
La démonstration est inégalée à ce jour, personne ne l'ignore mais personne ne l'imite.
Aujourd'hui aucun de nos politiciens ne répond à cette image dont nous avons pourtant bien besoin d'une reproduction, sauf un peut-être : Macron ?
Il n'est certes pas Charles de Gaulle, mais il confronte une situation bien diverse, un monde changé et qui change de plus en plus vite.
Toujours méfiant et réservé à son endroit, car ignorant s'il a lu Kipling, mais n'oubliant pas que je suis aussi un homme du passé qui a vécu sous Charles de Gaulle, les mois qui viennent nous diront s'il est bien le quadra dont nous avons besoin. Donnons-lui cette opportunité.
Comme Charles de Gaulle il confronte d'abord le monde pour montrer que la France existe, est toujours là et ne peut être ignorée, et l'a bien fait à ce jour !
Il a aussi compris, comme Charles de Gaulle, l'importance de "Pomp and Circumstance" pour le français lambda !
Il lui reste à combattre les forces internes, qui comme le firent Pétain et ses sbires, détruisent la nation. Le moins qu'on puisse dire en l'écoutant ces jours-ci est qu'il en est conscient.
Des forces internes qui parlent encore des 100 jours de Bonaparte, lui prend son temps, il a raison.
Des forces internes nostalgiques de Castro qui se veulent insoumises et des syndicalistes qui oublient que les ouvriers d'aujourd'hui sont bacheliers, pas illettrés comme ceux du 19ème siècle.
Des forces internes, celles des journalistes, qui oublient pour la majorité d'entre eux qu'ils sont les ânes de nos universités, toujours incapables de comprendre que un plus un égale deux, et qui ne savent pas que Descartes était français, qu'ils sont journalistes faute de ne pouvoir faire mieux.
Qui ne savent pas qu'une poignée de main virile entre deux hommes est, pour les Américains, la preuve et la marque d'une solide amitié, pas une épreuve de force.
Qui ne savent pas qu'un "scoop", en anglais, est d'abord une petite pelle, en plastique dans leur cas, servant à ramasser les crottes de chiens et de chats.
Qui ne savent pas que lorsqu'on rapporte les horreurs d'une guerre, on le fait en continu, pas seulement quand l'ennemi progresse, mais aussi quand il recule, ou seulement quand les bombes américaines font des victimes collatérales. Qu'on expose les défaites de l'ennemi et ne glorifie pas involontairement ses misérables et atroces victoires ! Qu'il faut penser avant d'écrire ! Qu'ils comprennent enfin que la guerre est une chose continue, pas un documentaire épisodique ! Que les citoyens doivent savoir comment cette guerre évolue quotidiennement, pas seulement quand ils en subissent les conséquences, pour les mettre et tenir en garde des dangers.
Emmanuel Macron saura-t-il confronter ces forces néfastes internes comme le fit Charles de Gaulle même si elles ont eu sa peau à la fin ?
Entre-temps c'est lui qui avait eu la leur et remis le pays sur les bons rails, et c'est lui que nous vénérons, tout en vomissant les autres !
Attendons !
Que Juppé se taise et accepte ce qu'il fut, un énarque certes mais, comme la plupart d'entre eux, un No.2, le vrai rôle des hauts fonctionnaires que l'ENA est supposée former.
Les No.1, les chefs, c'est l'école de la vie qui les forme, pas une grande école.
Mais même chez les énarques il y a peut-être des mutants, Macron en est peut-être un !
Espérons !
Il semblait, semblait seulement alors, l'être dans son interview de 2010.
Alain Juppé et François Hollande devraient avoir compris et s'arrêter de parler car ils ne savent pas faire, ils ne savent que dire.
Rédigé par : Claude Luçon | 31 août 2017 à 17:33
@ Philippe Dubois 31 août 2017 09:48
Intéressante et juste votre analyse sur une recomposition du paysage politique français en trois grandes forces.
Pourriez-vous expliquer en quoi "vous ne faites pas confiance à Wauquiez" ? Et accessoirement qui voyez-vous pour mener ces travaux d'Hercule à droite ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 31 août 2017 à 16:31
Macron est en train d'annoncer, et de mettre en oeuvre, la majeure partie des réformes économiques annoncées par la droite LR, donc exit les éventuels clivages entre LREM et le "conglomérat" qui s'est présenté à la primaire de droite (Fillon, Juppé, Le Maire) auquel il faudrait rajouter Pécresse, Bertrand et autres NKM...
Alors quel os à ronger pour "l'opposition républicaine" (car évidemment les méchants FN ne sont pas républicains) ?
Eh bien tout ce qui répugne à Macron et sa clique de technos : mettre fin à l'immigration de masse, "éloigner" durablement tous ceux qui attentent à l'unité de la communauté nationale (en bref tous ceux qui veulent reconstituer chez nous leur écosystème maghrébin ou sahélien que le monde entier leur envie !!), protéger notre patrimoine historique et culturel, mettre fin avec fermeté à la délinquance qui pourrit notamment le quotidien des banlieusards, ne pas s'excuser toutes les minutes de ne pas être de gauche, arrêter de faire la leçon au groupe de Visegrad et se priver de ne pas la faire à l'Arabie Saoudite, au Qatar, à l'Algérie, etc.
Que resterait-il au FN ?
Rédigé par : caroff | 31 août 2017 à 16:20
En ce qui concerne la limitation des indemnisations, attendons l'avis du Conseil constitutionnel, car sur le principe, ça ne tient pas la route.
Pour les accords d'entreprise dans les TPE et les contrats de mission, ils ne pourront contredire les conventions collectives, et encourront le risque de requalification.
Autrement dit, le positif ne concerne que la représentation du personnel dans les grandes entreprises.
Et comme 85 % des emplois actuels et quasiment 100% de ceux à créer relèvent des TPE, pour le moment, la révolution du droit du travail, c'est du vent de chez super marchand de vent.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 août 2017 à 16:12
@Jack
L'expression de JMLP "détail de l'histoire" ne portait pas sur la Shoah, mais sur le point de savoir si les pauvres gens qui étaient morts dans les camps l'avaient été du fait de chambres à gaz ou autrement.
Alors pourquoi a-t-on tant besoin de déformer ses propos si l'accusation était honnête ?
Quant à "Durafour crématoire", le calembour est certes d'un goût douteux, mais jouer les indignés relève de la pure hypocrisie.
Quel que soit le jugement que l'on peut porter sur ses propositions, la diabolisation du FN est l'expression de la pourriture intellectuelle de notre pays.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 août 2017 à 16:04
@ jack | 31 août 2017 à 14:40
Ne recommencez pas à chercher un bouc émissaire dans le FN. Le FN est mort et enterré, il n'aura de temps à autre que des soubresauts qui ne feront que rire ou pleurer. Quant aux phrases que vous reprochez à JMLP elles n'appartiennent qu'à lui et sont aussi stupides que ceux qui les dénoncent !
Le fléau actuel c'est Macron et nous sommes maintenant une grande majorité à le penser et à souhaiter son départ anticipé !
Vous pourrez dire ce que vous voudrez mon ennemi maintenant c'est Macron. Je ne répondrai pas.
Rédigé par : chasse mouche | 31 août 2017 à 15:51
@sbriglia
« Je me pourlèche les babines à l’idée de lire le commentaire de Marc Ghinsberg sur votre sujet : prévisible, forcément prévisible… »
J’espère ne pas vous avoir trop déçu. Vous l’avouerai-je, j’ai écrit mon commentaire en pensant à vous…
@Xavier Nebout
« Heureux de voir Philippe Bilger quitter peu à peu le marécage centro-opportuniste des Bayrou, Juppé et compagnie pour rejoindre Ménard, Zemmour, etc., et même peut-être Marion, en somme le bord des gens honnêtes. »
Je tiens depuis longtemps Xavier Nebout comme l’un des commentateurs les plus perspicaces de ce blog.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 31 août 2017 à 15:34
@ Marc GHINSBERG 31 août 2017 01:01
Je dois vous reconnaître une certaine qualité : les clichés les plus éculés ne vous font pas peur. Vous ne reculez devant rien !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 31 août 2017 à 15:25
Juppé a raison. Flirter avec le FN est une formidable bêtise. Je ne suis pas encore remis des "Durafour crématoire", "Shoah détail de l'histoire", "la prochaine fois on en fera une fournée" etc. Il n'a pas encore fait son aggiornamento.
Par ailleurs, je suis convaincu que le FN est déchiré par des courants contradictoires et que, face à cela et à bien d'autres responsabilités nationales, Madame Marine Le Pen n'a pas les compétences requises. Nous en avons eu la preuve flagrante lors du débat avec Monsieur Macron.
A ce jour, malgré les critiques et l'impopularité grandissante, je suis content que Monsieur Macron soit président et j'imagine le chaos qu'aurait provoqué l'élection de MLP. On peut à la rigueur accorder à MLP une aptitude aux selfies en sortie d'usine et à la récupération des mécontentements (tout en étant incapable de résoudre les problèmes qui les génèrent...).
Je regrette que l’entêté Fillon n'ait pas eu le courage politique de se retirer à temps au profit d'Alain Juppé. Fillon a brisé la droite. Et pour se reconstituer, cette dernière se propose de flirter avec le FN. Jamais !
Emmanuel Macron/Edouard Philippe : un bon équilibre. Il n'y a pas d'alternative en vue.
Rédigé par : jack | 31 août 2017 à 14:40
Les ordonnances Pénicaud ne se présentent pas sous les meilleurs auspices. L'anagramme du nom de la marraine laisse perplexe : pénicaud >> nid à puce !
On se demande aujourd'hui qui, au-delà de Méchant C.n, placera des feux rouges face à la réforme du Code du travail.
Rédigé par : Yves | 31 août 2017 à 12:48
Heureux de voir Philippe Bilger quitter peu à peu le marécage centro-opportuniste des Bayrou, Juppé et compagnie pour rejoindre Ménard, Zemmour, etc., et même peut-être Marion, en somme le bord des gens honnêtes.
Cela lui vaudra peut-être de perdre un fauteuil à l'Académie, mais lui assurera davantage celui de la vraie immortalité par le salut de son âme soutenue par les pensées de ceux qui l'en aimeront d'autant plus...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 31 août 2017 à 11:57
Copier-coller de-ci de-là concernant le nouveau monarque de la France :
Lui : L’indépendance de la presse, mouhahahahaha, de la presse de propagande, de la gazette de cour. Sept milliardaires contrôlent 95% de la production journalistique en France (presse écrite et TV).
La presse française est la plus subventionnée d'Europe, avec le pognon des Français. Les contribuables subventionnent une caste médiatique qui, non seulement ne les représente pas, mais leur fait un bras d'honneur en permanence.
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L'autre : C'est dans Le Point qu'il va s'exprimer cette semaine, et selon les premières indiscrétions, l'interview ne va pas faire moins de vingt pages !
C'est quasiment du jamais vu...
http://www.jeanmarcmorandini.com/article-372073-indiscretion-l-interview-d-emmanuel-macron-qui-va-etre-publiee-en-fin-de-semaine-dans-le-point-devrait-occuper-20-pages.html
Le roitelet a un ego qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer !
Il ne veut rien faire comme les autres... et je suppose que Brigitte l'aura aidé à pondre l'exercice de français.
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Un passant : « En attendant j'aimerais bien savoir combien coûteront ces conférences avec les chefs d'Etat étrangers reçus à Paris ? Chefs d'Etat qui ne sont pas toujours capables de gérer leur pays mais qui veulent s'occuper de l'ordre du monde sous l'égide d'Emmanuel Macron ? »
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Le meilleur : avec un peu d'humour...
https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk
https://www.youtube.com/watch?v=qQZdP3FbuE8
Malheureusement Audiard nous a quittés avant de pouvoir épingler le roi !
Rédigé par : seraye yves | 31 août 2017 à 11:12
Il me souvient d'un temps que les moins de vingt ans ont connu où Philippe Bilger chantait les louanges d'Alain Juppé qu'il imaginait à l'Elysée : " Sa froideur, sa retenue, son intelligence lucide, son art de la litote, sa sérénité feraient de lui à l'évidence, pour la forme et la personnalité, un remarquable président." Depuis, l'onde s'est écoulée sous le pont Mirabeau, et les espoirs de l'ex-magistrat—faut-il qu'il s'en souvienne—sont allés à vau-l'eau. Juppé a été défait à la primaire de la droite et du centre au profit de François Fillon, lui-même évincé de la présidentielle sous l'assaut de scandales à répétition de suspicion d'emplois fictifs, au premier chef de celui de sa femme.
En cette rentrée, Juppé reparaît et Philippe Bilger ressert le couvert. Juppé se pose en vieux sage sarcastique sur les débuts de la présidence Macron, le jeunot qui a volé à la droite son élection présidentielle imperdable après les abominables prestations quinquennales d'une gauche moribonde sous l'égide de l'ineffable François Hollande, chef du gang des présidents postiches de la République. Juppé ne se souvient pas—lorsqu'il se moque de Macron—de sa piètre performance fin 1995 lorsque, Premier ministre, il paralysa la France entière obligée de protester et descendre dans la rue pour anéantir ses velléités réformatrices. "On n'est jamais fini en politique… regardez-moi." disait-il en se souvenant de sa traversée du désert passée au Canada juste après sa condamnation en justice pour ses agissements à la mairie de Paris, en qualité de bras droit de Jacques Chirac. On n'est peut-être jamais fini en politique, mais arrive un temps où il est décent de poser le cartable.
Juppé a passé l'âge. Il a raté, il y a un peu moins d'un an, l'avant-dernière marche possible pour accéder à la magistrature suprême. A la rentrée 2017, bien parler de Juppé c'est n'en plus parler, c'est demeurer indifférent à son positionnement sur l'échiquier politique, c'est se moquer d'un éventuel rapprochement de la droite classique avec l'infréquentable extrême droite, c'est attendre ce que va dire Laurent Wauquiez, le favori pour reprendre le flambeau LR.
Rédigé par : finch | 31 août 2017 à 11:02
Psychologisons un peu. La psychologie ne justifie rien, excuse encore moins, mais parfois explique et puis c’est bien agréable de trouver à l’autre des défauts dont on se défie soi-même.
Or donc, Alain Juppé est né vieux. Il fait partie de ces gens qui sont vieux dans leur tête depuis la naissance (*) et qui portent sur leurs épaules tous les malheurs du monde.
Tout le monde connaît le célèbre poème de Samuel Ullman attribué au Général MacArthur : « Être Jeune », qui commence par ces quelques vers :
« La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort. »
Et qui se poursuit plus loin par :
« Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
Il demande comme l’enfant insatiable : Et après ?
Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie. »
Aucune de ces qualités juvéniles chez Juppé.
Aucun enthousiasme, aucun élan vital, aucune gourmandise face aux défis de la vie politique.
Un pur ordinateur, et encore un ordinateur d’autrefois, dans les labos de recherche, on cherche à mettre au point des ordinateurs capables de sentiment et d’affection, aucun danger avec Juppé pour ce qui est de l’affectif.
Même quand il a fait preuve d’audace dans la réforme des retraites, il l’a fait à la façon d’un vieillard psychorigide droit dans ses bottes, sans la souplesse de négociation qu’il fallait.
Et quand il a envisagé d’abandonner la politique, il eut, nous dit-il, « la tentation de Venise », une vieille ville de vieux. Il aurait pu choisir le désert des mystiques ou la jungle amazonienne des aventuriers cherchant à se prouver qu’ils sont grands et forts.
Il ne faut pas s’étonner si cet homme penche toujours là où il va tomber, vers le trou noir du centrisme, d’où il n’est jamais rien sorti de bon, conformément à ce que nous apprend la cosmologie.
Il continue à chercher à exister avec les lieux communs, l’opposition au FN, d’aujourd’hui et de demain, et s’il n’existait plus il l’inventerait pour montrer que sa bonne conscience s’y oppose.
Enfin bref, que Juppé reste dans sa bonne ville de Bordeaux, ville de notables qui ont rejeté Afflelou parce qu’il ne buvait pas le vin suivant les traditions bordelaises, il l’a expliqué un jour, mi-amusé, mi-surpris. Des vieux incapables de se renouveler.
(*) Lao Tseu aussi est né vieux, avec une barbe et des cheveux blancs, mais c’était Lao Tseu.
Né vieux il a toujours été jeune dans sa tête. L’opposé de Juppé en quelque sorte.
PS : Pas d’ambiguïté, je ne suis pas contre les anciens, seulement contre les vieux ! Et surtout je suis contre Juppé, mais ça vous l'aviez compris, je crois.
Rédigé par : Tipaza | 31 août 2017 à 10:49
Depuis la fin de la guerre, la gauche a réussi l’exploit de contaminer de ses idées la droite et de rendre honteux comme des collégiens surpris caleçons baissés ses thuriféraires…
Juppé, le prétendu « meilleur d’entre nous », est aussi incolore, insipide et sans saveur qu’un directeur de cabinet de sous-préfecture.
Maire de Bordeaux, il a atteint son plafond de verre.
PS : Je me pourlèche les babines à l’idée de lire le commentaire de Marc Ghinsberg sur votre sujet : prévisible, forcément prévisible… Si j’avais un peu de temps ce matin je me risquerais au pastiche… tellement les commentaires de certains sont, par avance, gravés dans le marbre de leurs inébranlables certitudes…
Rédigé par : sbriglia | 31 août 2017 à 09:52
Bonjour Monsieur Bilger
J'ai déjà écrit ici tout le mal que je pense d'Alain Juppé, je ne vais donc pas recommencer.
Vous commettez deux erreurs dans votre billet
- la première : considérer que Juppé est de droite. Juppé c'est Macron en plus vieux et plus chauve, c'est-à-dire un ectoplasme centriste libéral libertaire tout en restant un technocrate étatiste, fervent partisan d'un capitalisme de connivence.
D'ailleurs, Juppé montre tous les jours à Bordeaux qu'il n'est pas de droite.
- La deuxième : vous écrivez : "favoriser la richesse d’une droite sans véritable antagonisme sur le fond".
Si j'interprète correctement vos propos vous semblez croire que le centre mou et la "droite traditionnelle" partagent les même valeurs. Or, c'est strictement impossible. En effet, on ne peut pas concilier la défense des valeurs traditionnelles avec l'aspect libertaire et relativiste de ce centre mou représenté par Juppé, Raffarin ou NKM.
Ce centre mou ne s'est retrouvé à droite que par accident, dû à la présence de la menace communiste qui allait contre les intérêts de classe de ces bobos.
Une fois cette menace disparue, ces bobos repartent vers le côté libertaire, donc à gauche, d'autant que le PS et ses alliés centristes ont suivi la même politique économique favorable aux intérêts de ces bobos que la fausse droite.
Si je vois une recomposition politique et une condensation, nous pourrions avoir trois pôles principaux
- Un centre macronien libéral libertaire (malgré l'aspect étatiste de ces technocrates) allant de l'aile sociale démocrate du PS à NKM, adepte du capitalisme de connivence, européiste et mondialiste, immigrationniste et relativiste sur le plan des moeurs et de la culture, mais extrêmement intolérant envers tout ce qui s'oppose à leur idéologie.
- Une gauche anticapitaliste et antimondialiste mais immigrationniste et relativiste : Mélenchon.
- Une droite conservatrice prônant la liberté d'entreprendre et celle de profiter des fruits de son travail, réellement opposée à l'immigration de masse, conservatrice sur le plan des moeurs et de l'identité. Une partie de l'ex RPR + Sens Commun + une partie du FN. Représentée par qui ? (Je ne fais aucune confiance à Wauquiez et le FN est en piteux état).
Autour de ces trois pôles, des petits partis ou chapelles spécifiques.
Rédigé par : Philippe Dubois | 31 août 2017 à 09:48
Un jour pas comme les autres...
Bon anniversaire monsieur Bilger !
Rédigé par : J.A | 31 août 2017 à 09:43
"MLP a fait passer son parti du régime de l'immoralité à celui de la politique"
Est-ce à dire que dans le régime de la politique il n'y a de place que pour celui de la morale ? En d'autres termes, la politique est-elle morale ?
Pour ma part, il ne me semble pas que la politique obéisse à la morale. La meilleure preuve en est que, dans notre démocratie, celui qui est élu est toujours et seulement celui qui a récolté le plus de voix ce qui ne garantit nullement qu'il soit le plus vertueux.
Et si dans l'isoloir, lors de la dernière élection présidentielle, certains électeurs ont écouté leur conscience morale, gageons que pour nombre d'entre eux elle leur a plus indiqué pour qui ne pas voter que l'inverse.
En fait, morale et politique relèvent de deux ordres différents. La première fixe des fins, la seconde s'intéresse aux moyens. L'une est désintéressée, l'autre sert au contraire des intérêts. Les deux cohabitent mais la seconde ne fait pas toujours bon ménage avec la première !
Rédigé par : Michel Deluré | 31 août 2017 à 09:23
Mais force est de constater que sa conception de la droite est si proche du centre qu’on se demande si la cohérence ne devrait pas le conduire tout de suite à en tirer les conséquences.
Philippe Bilger reconnaît enfin qu'il existe un problème de positionnement politique chez Alain Juppé, qui serait au mieux situé plus au « centre » - c'est-à-dire en pratique à gauche dans la France actuelle - qu'à droite, selon les critères classiques définissant cette notion.
Oui, Alain Juppé a été un de ces faux hommes de droite qui ont trompé pendant des années leurs électeurs sur la marchandise jusqu'à l'explosion causée par l'irruption du macronisme dans le jeu de quilles politique, qui a obligé tous les partis à se remettre en question.
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »
Abraham Lincoln
Rédigé par : Exilé | 31 août 2017 à 09:17
Les idées du centre ont triomphé, ouvrant la voie à l'exclusion des exclueurs, frondeurs potentiels des majorités défaites, Sens Commun et LGBT confondus dans leur même désir d'imposer au grand nombre leur minorité rétrécie.
Apparaissent alors les fondements de la démocratie, chrétienne, si l'on me le permet sans hurler au loup monothéiste, où la liberté se voit bornée par l'égalité grâce à la fraternité, incarnation de l'équilibre trinitaire. Les temps troublés que nous vivons ont naturellement écarté tous ceux qui ont voulu pencher de l'un ou de l'autre côté de ce fil tendu sur les gouffres vertigineux, et la tentative de Juppé ne s'est brisée que parce qu'il a cédé à la fallacieuse nécessité des primaires, qui niait cette réalité pourtant clairement définie par la vision gaullienne de la Constitution, négation fondée sur l'exacerbation des rivalités qui a conduit Fillon à la disparition.
On ne fera plus l'économie de cette réalité, et droite comme gauche devront se définir en rapport à cet axe, à défaut de quoi elles disparaîtront, englouties dans leurs propres anathèmes, la noyade lepéniste en est la preuve irréfutable, comme l'asphyxie socialiste.
Charge au fléau présidentiel de savoir intégrer à leur juste place les minorités dans leur droit à l'existence, sans qu'elles le confondent avec leur désir d'exister, le feu vert sera alors donné à la matérialisation d'une identité non seulement heureuse, mais simplement démocratiquement viable et équilibrée.
Rédigé par : Aliocha | 31 août 2017 à 08:55
Bonjour,
Ne donnons pas plus d’importance à Alain Juppé qu’il ne s’en accorde à lui-même. Après avoir caracolé en tête des sondages lors de la primaire de la droite et du centre, il semble avoir du mal à admettre qu’il est grand temps pour lui de raccrocher les gants.
Il continue à prodiguer ses conseils de vieux sage aux petits nouveaux, mais les fougueux quadras ne l’écoutent plus. Ils regardent son bilan politique et celui-ci parle pour lui. Il n’y a rien à ajouter.
Rédigé par : Achille | 31 août 2017 à 08:51