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06 août 2017

Commentaires

Alex paulista

@ Giuseppe
@ Achille

Et "L'Évangile selon St Matthieu", grand prix du Vatican, vous l'avez vu ?
Le cinéma de Pasolini est rempli de références religieuses, dans le respect comme dans la provocation.
Ses plans sont parfois des tableaux, dans ce sens il était très visuel et pas seulement poète.

Alex paulista

Au sujet du cinéma italien, aujourd'hui je repense à "Che ora è ?", film mineur de Scola mais majeur pour moi : Troisi est le sosie de mon voisin de cabine du service militaire, tout ressemble à Recouvrance, et hier la montre que mon père m'avait offerte à l'époque s'est arrêtée.

Giuseppe

@Achille | 11 août 2017 à 11:37

A l'époque je m'étais fait la même réflexion et depuis je n'y suis jamais revenu.

Giuseppe

L'Italie et la filmographie c'est aussi cela, l'affiche chère à Fellini.

Heberger image

Achille

@ calamity jane | 09 août 2017 à 23:35
« Ses poèmes ! avant ses films s'agissant de Pier Paolo Pasolini ! Giuseppe. »

Oui, bien avant ses films car je me souviens avoir vu, il y a bien une trentaine d’années, ce que certains n’hésitent pas appeler son chef-d’œuvre, « Théorème »
Si on n’a pas la notice explicative pour comprendre le message qu’il veut faire passer dans son film, c’est sans espoir. D’ailleurs je crois que je me suis endormi avant la fin du film !
Même des intellectuels de mes amis (j'en ai quelques-uns) ont eu du mal à m'expliquer, c'est tout dire !

Giuseppe

@Achille | 06 août 2017 à 13:09

Bon, pour votre éducation il est temps que vous veniez prendre vos vacances dans le Sud-Ouest, ainsi vous pourrez reconnaître à coup sûr une truite, fario de préférence.

Nous aimons les sauvages - quand il en existe - qui font juste la taille et un Picpoul de Pinet par-dessus et la journée est remplie, de Pinet je précise.

calamity jane

Ses poèmes ! avant ses films s'agissant de Pier Paolo Pasolini ! Giuseppe.

Giuseppe

Là j'arrête définitivement, rideau !

Fellini déclarait : « Du cinéma, j’ai dans mes pensées, surtout les affiches, elles m’enchantaient. Elles sont comme des chansonnettes, elles te ramènent à certains moments de ta vie, en t’empêchant de les perdre. Elles ne te ramènent pas tellement ou seulement aux films, mais plutôt à leurs saisons, au climat et aux saveurs d’une époque.

Giuseppe

@Savonarole | 08 août 2017 à 13:44

Pan sur les doigts ! Celui-là je l'avais oublié... Grandioses cinéastes italiens.

calamity jane

@Giuseppe

Lors de la sortie d'"Amarcord", j'étais à l'étranger !
Cette vieille Europe me manquait. Je plongeai donc goulûment dans sa version originale (sous-titrée) avec La Gradisca comme point d'orgue des souvenirs villageois des ancêtres européens.

Giuseppe

@Savonarole | 08 août 2017 à 19:03

Passer à côté de Pier Paolo Pasolini je ne m'en serais pas remis.

J'allais oublier, et j'aurais été impardonnable, c'est bien cela une nuit n'y suffirait pas.

calamity jane

@Patrice Charoulet

A propos de votre commentaire concernant le niveau qui baisse, je vous propose ce titre d'article (je ne l'ai pas lu) présenté comme suit :
"C'est photos prisent pile poil avant un drame sont incroyables".

Sinon, visionner est synonyme de voir. Et concerne précisément les oeuvres cinématographiques qui sont vues avant d'être mises en circulation. Rien à voir avec la Vénus de Milo.
Le sycophante qui n'y connaît rien en art a encore frappé ; et même avec les bras tombés arrive à écrire un commentaire débile.

Achille

@ Catherine JACOB | 08 août 2017 à 13:54

Exact, chère Catherine, c’est manifestement une perche. Je m’incline devant cette démonstration imparable.

En fait, je me suis fait avoir par un tweet de l’Agence France-Presse que j’ai lu et qui disait explicitement que Vladimir Poutine pêchait la truite. Suite à de nombreuses remarques des twittos, elle a ensuite corrigé son tweet en précisant que c’était bel et bien une perche sur la photo.
https://twitter.com/afpfr/status/893710507147919360

J’ai bien trouvé que la truite en question avait une drôle de tête, mais à force de lire Marchenoir, je me suis dit qu’après tout, en Russie, même les truites ne sont pas comme ailleurs.

boureau

@ Patrick Charoulet

Le masque et le plume d'antan...
Que de soirées exceptionnelles avec le trio que vous citez !

J'aimais bien Charensol racontant - à la grande surprise de tous - qu'il avait rencontré telle ou telle vedette du muet avant-guerre ! Il était né en 1899 je crois !

Eh oui ! Comme disait Simone : la nostalgie n'est plus ce qu'elle était !

Cordialement.

Savonarole

@Giuseppe
"Nous nous sommes tant aimés"

Vous l'avez déjà visionné ?

Rédigé par : calamity jane | 08 août 2017 à 06:58

On ne dit pas " visionné" pour une œuvre d'art.
On ne visionne pas la Vénus de Milo, les bras m'en tombent...

Giuseppe

@calamity jane | 08 août 2017 à 06:58

Je suis un amoureux du cinéma italien de cette génération, celui-ci, ce film peut laisser un goût peut-être amer pour l'avoir rencontré à plusieurs reprises, à voir tous les vingt ans.
Les deux dernières lignes de cette critique très juste sont bien pleines d'espoir dans le fond.
La vie dans toute sa splendeur.

Critique publiée le 15/09/2014, Roy Batty.

""Nous nous sommes tant aimés" est un chef-d'oeuvre, peut-être le meilleur film d'Ettore Scola. Il raconte le destin de trois hommes et d'une femme, avec en arrière-plan l'Histoire de l'Italie d'après-guerre et du cinéma italien. Cette comédie douce-amère, empreinte de nostalgie, montre, comme très peu de films l'ont fait, à quel point les choix que l'on peut faire dans la vie peuvent nous éloigner de nos amis, de nos amours. Ainsi, Gianni, Antonio et Nicola, trois amis, et Luciana, jeune femme très jolie dont ils vont chacun tomber sous le charme, vont être séparés par la vie lorsque Gianni va privilégier sa carrière à l'amitié et à l'amour. Riche, mais seul : telle pourrait être la devise de ce film. Les acteurs sont formidables, notamment les quatre principaux : Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Stefania Sandrelli et Stefano Satta Flores. La musique est magnifique et contribue à l'atmosphère nostalgique de ce film. "Nous nous sommes tant aimés" est un film inoubliable, qui procure de la joie mais aussi beaucoup de tristesse. Un peu comme la vie en fait."

Catherine JACOB

@Achille | 06 août 2017 à 13:09

C'est pas une truite ! C'est une perche franche.
"Ce poisson serait originaire du sud de l’Europe et vit actuellement toujours en Europe, à la fois en Europe occidentale, en Europe de l’Est (et même en Sibérie) et en Norvège. Elle fait souvent un petit 5 kg, et environ 50 cm de long. La taille va varier selon la pollution de l’eau ou des sédiments. Le poisson se reconnaît facilement, essentiellement aux stries noires qui ornent ses flancs même si certains ne les ont pas. Ses flancs sont plutôt clairs mais son dos, lui, est plutôt gris-vert. Le ventre est blanc."
Démonstration :

"En France, on apprécie la chair blanche du poisson, qu’on déguste surtout en filets : on peut la cuisiner avec juste un peu de citron et/ou d’huile d’olive, au four ou à la poêle, ou encore meunière. On mange surtout la perche franche dans les Alpes, où elle est présente dans les grands lacs. Cela ne suffit pas pour la consommation et une partie des individus sont donc importés de Russie ou de Scandinavie."

Par comparaison:
Truite fario :
C'est un poisson territorial.
Truite arc-en-ciel :
C'est un poisson réputé particulièrement combatif.

@boureau | 06 août 2017 à 11:56
"Quant à la fameuse phrase, cher P. Bilger : "Il faut que tout change, pour que rien ne change" ignoriez-vous que c'est la devise que Macron a fait sienne ?"

En tout cas, ce que je sais c'est que l'Elysée fait du rétropédalage sur la question du statut d'une pseudo-first lady. Mais est-ce reculer pour mieux sauter ?

Savonarole

@Giuseppe | 07 août 2017 à 21:56

Il semblerait que sur ce blog les hibernatus en soient restés à la Grande Vadrouille et au Quai des brumes, le cinéma italien leur est étranger.
Dans le lugubre, il y a "Les hommes contre" de Francesco Rosi, avec l'immense Alain Cuny et Gian Maria Volontè.
Pour la petite histoire, Mark Frechette, le héros du film, a terminé ses jours en prison aux USA, où il s'est étranglé en faisant de l'haltérophilie. Il a reçu la barre sur la glotte.

calamity jane

Complément à mon commentaire d'hier concernant di Lampedusa.
Il avait démissionné de l'armée. Ceci expliquant peut-être cela.

@Giuseppe
"Nous nous sommes tant aimés"

Vous l'avez déjà visionné ?

Patrice Charoulet

Dimanche soir (6 août 22h40), j'ai voulu faire part à Savonarole, grand amateur de Céline, je crois, de ces propos qu'Eric Neuhoff, dans l'émission "Le masque et la plume" attribuait à l'auteur du "Voyage" : "Les surréalistes sont des crétins qui se prennent pour des fous".

Or, ce mardi matin, j'entreprends d'enrichir le dictionnaire de citations françaises que j'édifie depuis des lustres, en joignant les citations nouvelles que j'ai glanées au cours de ma semaine dans mes cahiers, la plume à la main.
Je suis passé de la version papier à la version ordinateur. Je suis furieusement moderne !
Je cherche dans mon dictionnaire le mot "Surréalisme". Et je lis :
"Les surréalistes sont des imbéciles qui essayent de se faire prendre pour des fous." (Claudel, Journal, 1937)

Je connais peu Céline. J'avais voulu faire plaisir à Savonarole, amateur de mots d'esprit. En revanche, j'ai vraiment lu les deux tomes du Journal de Claudel (en Pléiade). J'avais oublié ce mot, que je trouve juste et drôle.
Il est très chic de citer Céline. Beaucoup moins de citer Claudel, peu à la mode. On ne peut décemment pas citer Claudel dans l'émission "Le masque et la plume", que j'écoutais déjà, vu mon âge, à l'époque de François-Régis Bastide, Jean-Louis Bory et Georges Charensol, chaque dimanche soir.
Le niveau a beaucoup baissé dans cette émission. L'orthographe aussi, le niveau des élèves aussi, le niveau national aussi, le niveau des chefs de l'Etat aussi, la littérature aussi, l'éloquence aussi.

Andre

Tancrède avait en partie raison : l'Italie n'est toujours pas unifiée, la Sicile et tout le sud de l'Italie n'ont jamais vraiment accepté le régime garibaldien et maçonnique du nord industriel à la sauce Cavour et la puissance des sociétés secrètes de type mafieux s'explique aisément dans ce contexte historique où les élites traditionnelles ont été bousculées.

Sans doute, l'aristocratie locale, même celle qui est restée enracinée sur ses terres, n'a plus de réel pouvoir politique mais elle a gardé au moins un certain prestige et un certain respect.

La vérité c'est que tout change effectivement, mais pas dans le sens prévu par les promoteurs initiaux des changements. La ruse de la raison bien connue des philosophes fait dériver les scénarios construits par les révolutionnaires vers des rivages curieux.

D'une certaine façon, effectivement rien n'a vraiment changé dans ce vieux sud italien où tant de civilisations sont agglutinées aux pieds de volcans toujours plus ou moins actifs mais les Tancrède n'ont pas de vrais héritiers.

Lucile

Références de l'article sur Levinas :
Éthique et enseignement : la figure du maître dans Totalité et Infini par Joëlle Hansel

https://www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2011-3-page-151.htm

Mon deuxième paragraphe est pratiquement une citation de l'auteur de l'article. J'ai juste interverti l'ordre de quelques phrases et changé quelques mots pour faire cadrer avec mon propos.

Lucile

@ Noblejoué

Merci pour cette référence, c'est passionnant.

Marc GHINSBERG

@Tipaza
« La révolution l’emporte, c’est la victoire du nouveau sur l’ancien qui est balayé, il n’existe plus. »

Je nuancerais, l’ancien ne disparaît pas il revient sous une autre forme que l’on appelle nouveau. Les Français ont coupé la tête de leur roi pour se donner un empereur. Aujourd’hui nous sommes sous un régime de monarchie élective qui n’est d’ailleurs pas nécessairement mauvais compte tenu de l’histoire politique de notre pays. L’aristocratie s’est transformée en technocratie fondée sur la méritocratie qui est largement héréditaire, non par le sang mais par le milieu culturel.

@Savonarole

Tiens, voilà longtemps que notre courageux anonyme n’était venu me chercher. Allons mon brave, révisez vos classiques. L’interprétation que je fais de la citation de Lampedusa est parfaitement marxienne.

Giuseppe

Là on touche au sublime.

Allez, un peu plus...

J'arrêterai ici, éternel Luigi Comencini, toujours d'actualité, la voracité sous toutes ses formes, fresque sans limite des comportements humains les moins éthiques, à boire et à voir sans modération.

Bruno le Roux et les autres bien sûr, l'argent, méchant argent, légal sans doute mais tellement rance...

On y passerait la nuit et davantage.

Lucile

« ...si on veut que tout reste ainsi, il faut que tout change. »

Si on applique la formule à notre époque, elle peut se justifier. À l'heure actuelle, certains veulent jeter le bébé avec l'eau du bain, mais d'autres voudraient conserver ce qui a mis tellement de temps à se construire, et qui leur paraît un bien : la paix, l'éducation et la santé pour tous, la fin des famines, la tolérance religieuse, l'éducation assurée par l'État. Or, ce qui nous paraissait acquis une fois pour toutes devient précaire, à cause d'un effet d'érosion, par manque d'adaptation aux nouvelles circonstances historiques, ou pire, par destruction volontaire de la part de forces adverses. Ce qui nous paraissait comme allant de soi et à quoi nous étions habitués devient désirable, ces acquis en danger deviennent des objectifs. C'est peut-être ça le changement. Par ailleurs, ces objectifs ne peuvent pas être vus uniquement comme des biens à préserver tels quels alors que les circonstances changent. Pour devenir possibles, ils doivent se transformer.

À propos de l'enseignement de la tradition, Levinas explique que celui qui enseigne et transmet la tradition doit accepter que ceux qui reçoivent l'enseignement questionnent cet enseignement, parce qu'ils ont pour tâche d'adapter la sagesse qui leur est transmise au futur. Alors que le maître reçoit les enseignements venus des générations antérieures, l’élève va poser des questions à partir de ce que demain signifiera cet enseignement. Il assure leur transmission aux générations futures. Le maître a le pouvoir, par sa parole vivante, d’empêcher le présent de se transformer en passé. Comme le note Levinas à propos de la tradition religieuse, "elle ne reprend pas seulement ce qui a été enseigné hier, elle est lue à partir du lendemain, elle ne s’arrête pas à la représentation de ce qu’hier et aujourd’hui passent pour présent ".

(J'ai retrouvé ces notes que j'avais prises, mais j'ai malheureusement effacé les références)
La formule : "empêcher le présent de se transformer en passé" tourne me semble-t-il autour du même paradoxe que celui évoqué par la phrase dont nous cherchons le sens.

Noblejoué

@ Lucile
@ Savonarole

Dire qu'au lieu d'être dans une "union" européenne, la France aurait pu en faire une avec l'Angleterre !
Et les gens comme Lucile, connaissant bien les deux cultures, auraient pu favoriser une compréhension mutuelle encore plus utile et souhaitable qu'aujourd'hui dans ce contexte.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_franco-britannique

Claude Luçon

@ Tipaza | 07 août 2017 à 14:44
« ...si on veut que tout reste ainsi, il faut que tout change. »

Rapprochez cela de "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".
Les atomes restent ainsi, ils changent tout en se combinant en molécules diverses.

Tipaza

@ Marc GHINSBERG | 07 août 2017 à 17:28

L’apparence contre la réalité !
Cela peut être effectivement une explication de la formule, mais il n’en reste pas moins que cette formule est toujours fausse.

Il s’agit de politique, et plus particulièrement d’une révolution, c’est-à-dire d’une situation où l’apparence se confond avec la réalité. Le pouvoir ne se partage pas, ne se négocie même pas dans ces conditions.

La révolution l’emporte, c’est la victoire du nouveau sur l’ancien qui est balayé, il n’existe plus.

Et c’est exactement l’inverse de votre explication, qui se produit.

La réalité du pouvoir passe des nobles au peuple, et il ne reste à l’aristocratie que l’apparence des codes de politesse et de bienséance, ce que l’on appelle le savoir-vivre.

Tout a bien changé dans les rapports de force, les lions et les guépards ont perdu et ce sont les chacals et les hyènes qui ont gagné, ne reste aux lions que leur superbe qui sera vite effacée devant le pouvoir politique et le pouvoir de l’argent des hyènes.

J’ignore si Lampedusa s’est expliqué sur sa formule ou s’il en a laissé la responsabilité à son personnage, ce qui arrive souvent aux grands auteurs, ils sont dépassés par leurs personnage et certains disent même ne plus contrôler l’histoire qu’ils essaient de raconter, ce que je veux bien croire.

Il arrive souvent que le créateur soit dépassé par sa créature ou sa création, et c’est ce que j’ai voulu dire en me demandant si la formule est de Lampedusa ou si c’est Lampedusa qui est de la formule.

Savonarole

@Marc GHINSBERG | 07 août 2017 à 17:28

Et soudain, le socialiste Ghinsberg réalise qu'il est cocu.
Mettre trente ans pour s'en apercevoir, c'est consternant.

Marc GHINSBERG

@Tipaza

Mon interprétation de : si on veut que tout reste ainsi, il faut que tout change.
Remplacer le premier tout par la réalité, l'essentiel.
Remplacer le deuxième tout par les apparences, l'accessoire.
Faire prendre les apparences pour la réalité voilà une tromperie commune en politique... et en d'autres domaines.

Aliocha

@Savonarole

Personne ne vous force, cher vieil Alceste des faubourgs, libre à vous de rester sourd à l'abri de la pierre non roulée.

Savonarole

@Aliocha | 07 août 2017 à 12:18

Dites donc, une nuit de la Saint-Sylvestre ça doit être marrant avec vous.


Savonarole

@ Lucile de 11h36

Je ne sais de quelles racines anglaises vous vous réclamez mais elles m'ont l'air de la taille de celle du radis.
Voyez ce "Dunkerque", encore une fois les Français sont caricaturés, alors qu'on les a sauvés de l'étripage grâce aux 40 000 Français qui retardaient l'avancée allemande.
Des historiens français l'ont immédiatement pointé du doigt, voyez la presse.
"Un film de blancs", polémique au Royaume sur l'absence de tous ces indiens de l'Empire britannique qui y étaient à Dunkirk...
Quant à ces acteurs que vous citez, vous oubliez Charlie Chaplin, né à Londres, mais devenu universel grâce à l'Amérique.
Quant à Liz Taylor, il n'y a pas plus américaine, ne nous saoulez pas avec votre five o'clock tea.

Tipaza

« ...si on veut que tout reste ainsi, il faut que tout change. »

J’avoue humblement que je n’ai jamais compris cet oxymore, car c’en est un !

Je peux comprendre la formule aussi célèbre mais infiniment plus banale : « Plus ça change et moins ça change », celle-là est un constat, le constat par exemple, d’une réalité qui est la nôtre depuis 1983 et le retournement de veste de Mitterrand adoptant sans état d’âme l’économie libérale de marché, suivi par ceux qui de Chirac à Macron avaient annoncé le changement et ne l’ont pas fait.

Mais la formule de Tancrède n’est pas un constat, elle est un principe d’action et même plus, elle est un principe philosophique de vie, et là il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que ça ne marche pas.
En 3000 ans d’histoire de civilisations, auxquelles s’ajoute la vie personnelle de chacun de nous, on s’aperçoit bien que lorsque tout change, rien ne reste ainsi que c’était.

Je me demande si la formule est de Lampedusa ou si c’est Lampedusa qui est de la formule.
Il arrive parfois chez certains génies ou personnes de talent que leur inconscient s’exprime à l’insu de leur plein gré, et qu’ils tiennent des propos surprenants dont le sens demanderait à être soigneusement analysé.
Venant de ces génies, les propos sont reçus avec les égards dus au rang de celui qui les a professés sans que l’on prenne soin d’en étudier le bien-fondé, alors que ces propos seraient rejetés s’ils avaient été prononcés par un simple quidam.

Imaginons par exemple que face au déferlement d’immigrés que nous subissons, je lance le cri d’alarme suivant :
« Xénophobes de tous pays unissons-nous contre les étrangers », je serais immédiatement sous le feu des sarcasmes du Voltaire du blog, Savonarole avec son hideux sourire ou pas, de la pondération de Lucile, d’un copié-collé de Catherine JACOB qui déroulerait la vie de Xénophon, dont j’ignorais l’existence, et Patrice Charoulet me demanderait qui se cache sous le pseudo de Xénophobe, bref je ne serais pas pris au sérieux.

Imaginez à présent que ce soit Jupiter qui lance ce cri de ralliement en ajoutant « et en même temps accueillons comme il convient ces immigrés », l’individu n’hésitant pas à jouer aux poupées gigognes avec les oxymores, eh bien tout le monde, presse, télé, médias crierait au génie.

Bref, tout ceci pour dire que les analyses alambiquées de la formule de Tancrède ne me convaincront jamais, quelle que soit la capacité d’extraction et de concentration de l’alambic.

Viaval

"Un désenchantement enchanteur"… Un oxymore qui traduit assez bien, je trouve, le sentiment qui se dégage à la lecture de vos interventions épistolaires, ou lorsqu'on vous écoute… Cette recherche d'un équilibre remarquable... Peut-être auriez-vous dû choisir le métier de juge…

J'approuve sans réserve votre critique du Guépard et votre amertume quant au choix de Vittorini, auteur rouillé d'ouvrages oubliés.

Giuseppe

Raide dingue de cinéma italien réaliste - souvent copié, jamais égalé -, la peinture de mœurs, le réalisme, la vie comme elle est.

Avec Ettore Scola aussi, le sommet du figuratif.

La scène finale de celui-ci est extraordinaire en quelques images toute une vie est revisitée, la jeune fille prisonnière à vie d'un monde dont elle n'a pu s'échapper.
Moderne, fantastiquement moderne, rares sont les films qui atteignent une telle dimension.

Aliocha

"Dès le matin, on commence par éteindre dans l’église toutes les lampes, pour marquer que
l’ancienne loi, qui éclairait le monde, est désormais abrogée.
Puis le célébrant bénit le feu nouveau, figure de la Loi nouvelle. Il la fait jaillir du silex, pour rappeler que Jésus-Christ est, comme le dit saint Paul, la pierre angulaire du monde. Alors, l’évêque et le diacre se dirigent vers le choeur et s’arrêtent devant le cierge pascal.
Ce cierge, nous apprend Guillaume Durand, est un triple symbole. Éteint, il symbolise à la fois la
colonne obscure qui guidait les Hébreux pendant le jour, l’ancienne Loi et le corps de Jésus-Christ. Allumé, il signifie la colonne de lumière qu’Israël voyait pendant la nuit, la Loi nouvelle et le corps glorieux de Jésus-Christ ressuscité. Le diacre fait allusion à ce triple symbolisme en récitant, devant le cierge, la formule de l’Exultet."

Proust l'exprime magnifiquement dans ce texte sur la mort des cathédrales, loi ancienne et nouvelle loi s'articulent autour de la seule pierre qui ne s'érode pas. Il nous appartient d'y croire ou pas, nous est laissé ce choix, sépulcre blanchi ou pierre roulée sur le vide du tombeau.

Lucile

@ Savonarole
"Gérard Depardieu dans Le Comte de Monte-Cristo qui après seize ans de taule pesait toujours 120 kilos"

Oui, mais le roman lui-même est invraisemblable de A jusqu'à Z, ce qui ne lui ôte rien d'ailleurs. Le Tour du Monde en 80 jours, Les Aventures de Don Quichotte, Robinson Crusoe, la plupart des pièces de Molière le sont aussi, et ça ne gêne personne. Dans Monte-Cristo, les personnages et péripéties inutiles inventés pour la télé posent davantage problème à mes yeux. De toutes façons, les gens de maintenant ont changé de morphologie, les femmes et les enfants encore plus. Ils consomment des vitamines et des protéines, ils sont en forme, le rachitisme a disparu, on ne voit plus de pieds-bots ni de becs de lièvre, les dents poussent droit, l'accent a changé, les expressions du visage aussi, les gens se lavent, et tout ça se voit dans les films historiques les mieux léchés.

Désolée, mais je vous contredirai également au sujet des acteurs anglais : Liz Taylor, Richard Burton, Gary Cooper, Sean Connery, James Mason étaient nés britanniques (je ne dis pas "anglais", parce que Burton était gallois, et Connery écossais je crois). Chaque fois que vous parlez des Anglais, je me dis : "il raconte n'importe quoi, je monte au créneau ou je laisse dire ? ". Eh bien, j'y suis montée.

genau

Bien ! Tout est dit sur ce "conservatisme évolutionnaire", transmis par cet oeuvre étonnant qui se rapproche du grand oeuvre, depuis les Egyptiens, la Kabbale (explication de l'explication) et la Transfiguration jusqu'à de toutes petites choses, comme un gouvernement fugace.
La soumission n'est que le résultat de l'histoire du caillou dans le torrent, nécessairement emporté, arrondi, redéposé, usé jusqu'à devenir sable.

Nous sommes de bref passage sur cette terre. Dans 50 000 ans, il n'y aura certainement plus d'homme sur la terre, plus la même faune, une autre flore, les Alpes auront disparu, comme toutes les chaînes, et viendront d'autres surgissements.
Alors, au-delà de ce testament politique, dont la réalisation conçue entre prince et crypto-communiste n'a qu'une importance relative au vu de ce qu'il contient, se résout le sens de notre présence, enflée par l'augmentation de notre nombre, jusqu'à la nausée, sur un schéma inchangé, jusqu'à la tristesse finale du panda emprisonné.

calamity jane

Le prince de Lampedusa, lieutenant lors de la tristement célèbre bataille de Caporetto (Royaume d'Italie /Empire austro-hongrois)... Après avoir été fait prisonnier, il s'évade et rejoint Trieste. L'année suivante, l'Italie infligera une défaite définitive sur le Piave à l'Empire et signera ainsi la fin de la guerre 14-18.

Il est possible de se poser la question des traces laissées en lui par cette défaite... et qu'en fin lettré il n'ait pas éprouvé le besoin de s'étaler sur celle-ci parce qu'il n'aurait pas pris conscience de la cruauté du chef d'Etat-Major Cadorna, un véritable tyran avec ses hommes. Il fut d'ailleurs remplacé par Armando Diaz (qui réglera son compte à l'Empire, l'année suivante).

Achille

@ Savonarole | 06 août 2017 à 19:07

Il est clair que ça impressionne moins qu’une tenue en combinaison de pilote de chasse, mais c’est plus sympa.
Ceci étant il faudrait qu’il fasse attention à sa ligne (pas de pêche, l’autre) car il commence à avoir des poignées d’amour l'ami Poupou...

pierre blanchard

@ Achille | 06 août 2017 à 13:09

La pêche "à la poutine" au Cros de Cagnes Villeneuve-Loubet.

https://www.youtube.com/watch?v=g_LwnyPruqc

Je n'ai pas vu de truite ??
;-)

Volpi

L'un des succès emblématiques de la Titanus (fondée en 1904) :

http://titanus.museodelcinema.it/en/films/the_leopard/07EA07EB/video

Patrice Charoulet

@Savonarole

Pour vous et quelques autres.

Ce dimanche soir, dans l'émission "Le masque et la plume", Eric Neuhoff rappelle cette phrase de Céline, qui disait des surréalistes : "Ce sont des crétins qui se prennent pour des fous".

Savonarole

@Achille à 13h09

On dirait Gérard Lambert au camping intercommunal du Lac de Vouglans dans le Jura.

Savonarole

Dans les films historiques, on retiendra Gérard Depardieu dans Le Comte de Monte-Cristo qui après seize ans de taule pesait toujours 120 kilos.

Savonarole

On comprend l'émotion de Philippe Bilger, c'est le livre phare de toute génération qui voit son monde s'écrouler et disparaître. "Fin de siècle" comme on dit.
Et quand on y ajoute Burt Lancaster, c'est à mourir.
Une passion triste, comme disait Spinoza.

C'est un film que je revois souvent, à chaque quinquennat d'un président français depuis Chirac. "Ne rien faire pour que rien ne change", leur devise...

Ce livre est une curiosité dans l'histoire littéraire mondiale, parfois un homme passe et nous offre un pavé unique pour l'éternité, on ne retiendra d'eux qu'un livre somme, Lampedusa, Robert Musil, Céline, Alfred Döblin (Berlin Alexanderplatz), Kafka, Edgar Allan Poe, Cervantes, Knut Hamsun (La Faim), Rabelais et son Gargantua et quelques autres. Chacun a sa playlist, comme disent les jeunes.

Mais un seul livre nous aura marqué.

Pour ce qui est du film, le génie des acteurs américains est d'être universels, ils peuvent être nés au fin fond du New Jersey et jouer un aristocrate italien, un Anthony Quinn est capable d'interpréter un Italien, un cheik arabe, un Apache, un Zorba grec ou Barrabas, avec un talent inouï.
Même talent pour Kirk Douglas, gladiateur un jour puis officier français dans les tranchées de 14-18.
Leurs cousins anglais sont totalement différents, un acteur anglais ne peut interpréter qu'un Anglais, honni soit qui mal y pense.
Imaginez-vous Colin Firth en gladiateur ? Michael Caine en fêtard grec ?
Seul Sir Alec Guiness a su jouer un cheik dans Lawrence d'Arabie.
Leur "stiff upper lip" est un handicap, mais signe aussi leur talent.

FB

@Achille

La truite de Poutine est une perche... et ça va pas lui plaire... à Poutine !

fugace

"On peut interpréter cette fulgurance apparemment paradoxale comme on l'entend. Il me semble que l'analyse la plus plausible renvoie à la responsabilité des conservateurs qui, pour demeurer dans le monde qu'ils souhaitent sauvegarder, devraient accepter d'inévitables changements. Consentir à une forme de révolution pour qu'un certain art de penser et de vivre soit maintenu dans sa pureté. Sembler sacrifier aujourd'hui pour ne pas faire sombrer hier."

Mais c'est en marche !

Avec une chape de plomb qui pèse sur la France et plus largement sur l'Europe et le monde, le vrai, le réel changement s'opère pourtant sous nos yeux embrumés.
En premier lieu, la pression d'un monde, dont la démographie ne cesse d'exploser, va inévitablement conduire vers du neuf, mais encore et toujours avec les mêmes règles élémentaires devenues aussi vieilles que ce monde.

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