Je m'apprêtais, terminant Anna Karénine, à faire un sort à la si belle distinction opérée par Marcel Proust entre les écrivains qui sont des grands frères et qu'on aime presqu'à cause de leurs défauts comme par exemple le génial Balzac et les maîtres parmi lesquels l'auteur de la Recherche place évidemment Tolstoï.
Les maîtres - et Marcel Proust s'y trouve en première place - sont, en même temps qu'ils honorent la littérature, des professeurs de vie et des analystes irremplaçables de l'âme humaine, de ses splendeurs, de ses orages.
J'aurais pu m'en tenir à ce dessein et terminer tant bien que mal ce post si je n'étais pas avec mon épouse monté jusqu'à l'Acropole pour contempler le Parthénon de près. C'était la quatrième fois que je le voyais et elle, la première.
On ne s'habitue pas au saisissement de cette beauté chargée d'art, d'Histoire et de culture - en quelque sorte chargée de nous. Pour elle comme pour moi, une rencontre unique. Elle l'était pour elle mais paradoxalement aussi pour moi comme si l'émotion de partager la même vision admirative et lourde de sens ajoutait à mon passé et en tout cas emplissait le présent d'une subtilité et d'une grâce qui tenaient plus au coeur qu'à l'esprit. Le Parthénon semblait venir vers nous au lieu que nous allions vers lui.
Ensuite, quel bonheur de visiter un des plus beaux musées du monde - celui de l'Acropole -, dont la diversité et la richesse sont sans exemple et offrent une multitude de sculptures, d'objets, d'animaux, de dieux et de scènes dont la perfection mutilée représentait paradoxalement pour moi une source supplémentaire d'éblouissement.
Comme si ce que les artistes avaient fini mais que les destructions et le temps avaient amputé et dégradé, loin d'être diminué par cette malfaisance ou cette usure, en sortait au contraire grandi, magnifié, exalté. Comme si la splendeur de la composition, la justesse du trait et l'humanité des visages nous enrichissaient doublement par l'offrande de leur réalité d'aujourd'hui et la vision idéale de qu'ils avaient été hier, il y a si longtemps.
Ce n'était pas comme une oeuvre non terminée par l'artiste, emplie de promesses mais décevante pour n'avoir pas pu être menée à son terme. Pour le Parthénon, on savait que ces chefs-d'oeuvre avaient été portés jusqu'à leur apothéose et les regarder ainsi blessés rendait encore plus émouvante, forte, notre adhésion.
Enfin quelle indignation ! L'irréprochable organisation et exemplaire exposition de ce musée étaient à mon sens gravement battues en brèche par le scandale de l'absence de la langue française, la grecque évidemment et l'anglaise se partageant l'espace, y compris pour le film consacré au Parthénon, à sa construction, à sa grandeur, à ses symboles, à ses frises et à ses détails.
Comment est-il concevable que la France ait eu si peu d'influence politique, si peu de rayonnement culturel, si peu de respect d'elle-même, si peu de familiarité avec le pouvoir grec, tant de résignation pour avoir accepté cette déchéance ? Le Parthénon se passe de la France et apparemment nul émoi. Aucune révolte. Le deuil de notre langue n'est pas porté et on consent donc à ce que ces deux siècles somptueux et créateurs avant JC dont nous sommes les médiocres héritiers puissent être vantés, représentés, illustrés, décrits sans que la langue de la France soit en première ligne pour cette célébration.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que date le déclin, le délitement de la langue française. Dans la quotidienneté ou l'officiel, sur les registres politique, culturel et médiatique, sa qualité se dégrade et il faut s'émerveiller quand aucune grossièreté ne vient orner un propos par ailleurs à peu près correct. La France absente du Parthénon, ce n'est pas mal parler le français, c'est valider la mise sur la touche, l'exclusion de notre pays.
Doit-on s'en étonner alors qu'avec un président de la République pourtant cultivé, nous n'avons depuis le 10 mai 2017 aucun ministre ni Secrétaire d'Etat en charge de la francophonie ? Nommé, il pourrait d'abord proclamer que le Parthénon se languit de la France et se battre pour que notre langue lui revienne.
Comme vers sa patrie naturelle.
Noblejoué@Savonarole | 31 août 2017 à 21:45
"Merci, vous êtes tonique"
On dirait du Preskovitch, "Vous êtes caustique, monsieur Savonarole"...
Rédigé par : sbriglia | 01 septembre 2017 à 08:54
Noblejoué, mon petit, il faudrait apprendre à synthétiser !
Quatre commentaires portant votre pseudo dans la colonne de droite !
On ne risque pas de vous plagier, rassurez-vous.
Rédigé par : calamity jane | 01 septembre 2017 à 07:23
@ Savonarole | 31 août 2017 à 21:45
Merci, vous êtes tonique ! Plus que moi : ainsi, vous, vous seriez - vous ne savez pas à quel point ! - sans doute plus indiqué que moi pour Catherine JACOB.
Mais je ne vous envoie pas à la dame sans merci pendant que je retourne au graal... Enfin, façon Corto Maltese dans Les Hélvétiques !
Rédigé par : Noblejoué | 31 août 2017 à 22:11
@Noblejoué
"Que feriez vous à ma place ?"
La Papouasie occidentale reste à découvrir.
Rédigé par : Savonarole | 31 août 2017 à 21:45
@ isa (et d'ailleurs Lucile)
Ne le prenez pas comme une déclaration d'amour ! Ca, ou l'admiration éperdue, ou l'amitié passionnée, j'ai déjà donné, et je me sens me renfermer comme une huître, comme l'hiver, comme mon poing quand j'étais enfant.
Mais bon, comme Celle Dont Je N'ose Dire le nom (mais pas Elle Qui Doit être obéie, She pour les intimes !) a été "un peu" sévère pour isa et pas spécialement sympa avec nous, en général, petite consolation :
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Invitation_au_voyage_(Le_Spleen_de_Paris)
@ sbriglia
A une époque, j'aurais rêvé échanger ainsi !
Mais maintenant qu'elle m'a injustement attaqué, je l'estime beaucoup moins, la crains beaucoup plus...
Et bref, pour échanger il faudrait que je lâche mon pseudo mais je crains un peu les inquisitions et divulgations de mes correspondants...
Il faudrait que les gens s'engagent à ne pas me faire d'inquisition et à ne pas divulguer ce que je laisse filtrer.
Je demande pardon aux gens, mais j'ai mes raisons, dont mon humiliation actuelle n'est que la dernière.
Je sais, c'est lâche, très lâche, mais je n'ai jamais prétendu avoir le moindre courage. Chat échaudé craint l'eau froide. De toute manière, en général, on préfère le masque à la réalité, et j'ai peur que les gens ne me fassent des reproches infondés.
Pourquoi cette dernière paranoïa ?
Parce que lors d'un débat sur Macron et sa première dame, j'avais dit que si Macron était Jupiter, il tromperait sa dame : mythologie élémentaire. Eh bien, après cela, mini dispute.
Et puis, on m'a attaqué sur mon identité supposée, alors...
J'aurais eu, c'est vrai, extrêmement envie de communiquer avec Catherine JACOB, et actuellement, aussi, quelqu'un d'autre, mais j'ai peur.
Personne ne saura le courage que j'ai eu pour me retrouver, finalement, à terre, presque à trembler par moments, et pire, injustement mis en cause pour des questions en réalité brillantes à faire surestimer mon niveau en Japon.
Que feriez-vous à ma place ?
Rédigé par : Noblejoué | 31 août 2017 à 20:51
Par pitié, Noblejoué, échangez avec madame Jacob vos mails respectifs, donnez-vous un rendez-vous mutin gare de Metz et qu'on en finisse avec ces interminables entrechats genre "je-ne-voudrais-pas-vous-avoir-offensée-car-le-vertige-de-l'impolitesse-me-poursuit-sans-cesse-à-votre égard"... etc. etc.
Même Achille, si patient, a craqué...
Rédigé par : sbriglia@Noblejoué | 31 août 2017 à 15:34
@isa | 29 août 2017 à 00:41
Bla bla bla. Blabla. Bla.
Rédigé par : Catherine JACOB | 31 août 2017 à 13:02
@Noblejoué | 28 août 2017 à 19:20
"Pourriez-vous me raconter votre expérience du Japon ?"
Des rencontres, des lectures, une grande attirance sur le plan esthétique, un intérêt pour la comparaison des cultures et la recherche des invariants...
Rédigé par : isa | 29 août 2017 à 00:41
@ Catherine JACOB
"Quoi qu’on en dise ou pense, les Japonais ont une certaine tendance à l’autoflagellation (私、悪いございますとか。). Jusqu’à quel degré de sincérité, c’est un autre débat, mais ça a pour effet de calmer le jeu."
Depuis quand, pourquoi et comment et autres questions qui auraient pu m'échapper.
Rédigé par : Noblejoué | 28 août 2017 à 22:13
@ Lucile et isa
Pourriez-vous me raconter votre expérience du Japon ?
Rédigé par : Noblejoué | 28 août 2017 à 19:20
@Lucile | 28 août 2017 à 00:39
J'ai moi aussi rencontré une Américaine qui, étant enfant, avait connu les camps japonais, aux Philippines il me semble.
Mais bon, c'est loin et je ne me souviens plus très bien de ce qu'elle avait raconté, juste qu'elle avait également vécu aux Indes, qu'elle avait subitement repeint sa cuisine en noir et que je me demandais jusqu'à quel point une couguar était crédible. C'est idiot, je sais.
Elle vivait avec un journaliste de radio qui maniait très bien la paire de ciseaux dans les bandes d'enregistrement des interviews.
En tout cas, c'est également chez eux que j'avais rencontré ma première Japonaise dont je me souviens d'avoir été éberluée par la petitesse de ses pieds (je chausse moi-même du 39) ainsi que par la virulence de son acné. Quel rapport, je ne sais pas, juste que ces deux faits sont inclus dans ma mémoire dans le même étonnement.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 août 2017 à 13:53
@ isa
La sensibilité aux questions de responsabilité ne me paraît pas un problème. Au contraire !
J'ai une amie dont la mère a fait partie des prisonnières faites par les Japonais en Extrême-Orient pendant la guerre. Une horreur.
Rédigé par : Lucile | 28 août 2017 à 00:39
@ Catherine JACOB
"Vous vous arrangez toujours pour être suffisamment provocant pour qu’on ne puisse s’économiser une réponse qui remette les choses en place et la question à l’endroit, ce qui signale une culture du Japon effective ou en tout cas des sources documentées quand bien même souvent de façon malveillante"
Comprends pas. On ne vous reconnaît pas à votre juste valeur dans la recherche, et c'est moi le problème ? On vous plagie, et c'est moi le problème ? C'est injuste.
Je vous propose de ne plus poser de questions sur le Japon pour vous éviter des soucis, et rétroactivement, vous me reprochez la nature de mes questions. Et vous ne me dites toujours pas comment agir, ce qui fait que vous pourrez me reprocher mes actions après ! C'est injuste aussi.
Et donc, il faut que je justifie mes questions... "Je m'arrange". Stop, il n'y a pas de manipulation ! Comme vous répondez à tout le monde tout le temps, même à des gens qui vous attaquent, personne ne va penser à s'arranger pour vous poser des questions auxquelles vous seriez obligée de répondre.
N'importe quoi, vraiment, vous me décevez beaucoup, injustice, injustice et injustice.
Passons à l'inquisition :
"...ce qui signale une culture du Japon effective ou en tout cas des sources documentées quand bien même souvent de façon malveillante"
Vous voulez sonder ma culture ou la pureté de mon âme, voire ça et le reste ? Incroyable. Culture ? Curiosité. Malveillance envers qui, vous s'il faut en croire que je m'arrangerais pour vous extorquer des réponses, ou envers le Japon, ou les deux ? J'avais jusqu'à présent, croyez-le ou non, beaucoup de bienvaillance, par exemple de la reconnaissance, envers vous.
Alors quand j'ai lu que je pouvais être une cause de plagiat, j'ai eu mal. Je vous voyais, en quelque sorte, vidée de votre part de gloire à chaque question qu'on vous posait ici... Oui, eh bien, tout lasse, tout passe, tout casse, vous avez réussi à faire passer ce problème tout à fait à l'arrrière-plan, pour moi.
Quant au Japon, il m'intéresse, et j'ai simplement, est-ce si dur à comprendre ? un esprit... critique. C'est tout, et envers tout et n'importe quoi. Enfin, je dois avouer qu'il ne s'était guère exercé sur vous, mais là, devant tant d'injustice, il s'est mis en action, et c'est irréversible.
"Mais je regrette que vous paraissiez également souvent passer à côté de ce qui dans mes réponses a réellement de l’intérêt et représente réellement une façon inédite de présenter ou prendre les choses en compte, ce qui signale en même temps un certain manque d’acuité dans l’appréhension du fond des sujets."
Parce que si j'ai de la curiosité et un esprit critique, ma culture du Japon est loin d'être suffisante pour discerner entre l'ancien et le nouveau, ce qui explique à plus forte raison qu'avec peu à synthétiser, je ne puisse, et n'ai jamais d'ailleurs prétendu, aller au fond des sujets.
Je vais au fond de mes interrogations.
Incroyable que ça déplaise à qui fait de la recherche, soit dit en passant. Mais plus que de me faire des reproches quand vos problèmes sont les plagiaires et compagnie ?
Non.
Comme quoi que je fasse, il semble que ce soit mal pris, je choisis de poser, si vous n'avez pas, là, joué la muse aux pieds d'argile, les questions que je veux.
Rédigé par : Noblejoué | 28 août 2017 à 00:30
@ isa
"(Je suis hypersensible sur la question de la responsabilité, c'est mon problème personnel et je ne devrais pas en faire profiter tout le monde, qu'on veuille bien m'excuser !)"
A mon avis, le monde crève à cause des irresponsables... Mais vu qu'irresponsable, c'est la norme, quand on essaie d'aller à contre-courant, fût-ce en essayant de ne pas être cause d'un problème pour autrui, on est mal vu. Que faire ? Je crois que rien, je crois que je n'aurais jamais dû exister, pour commencer.
Rédigé par : Noblejoué | 27 août 2017 à 23:06
@Noblejoué | 26 août 2017 à 21:16
"Citation de "L'armée de l'Empereur" de Jean-Louis Margolin :
La place centrale de l'historiographie japonaise..."
Quand j'ai mentionné les livres d'histoire, je voulais parler des manuels scolaires. Les choses changent doucement, grâce à quelques personnages courageux, notamment un certain Ienaga qui n'a pas hésité à intenter des procès à l'Etat. Il y a en effet des intellectuels qui ont une action, comme l'a été celle de Shuichi Kato, et des historiens qui s'occupent de ces questions. C'est leur rôle, mais c'est méritoire car trouver un poste avec de tels sujets de recherche ne va pas de soi. J'ai eu l'occasion de parler avec l'un d'eux, qui a dû longtemps travailler en Australie avant d'être enfin admis dans une université japonaise. Après le Premier ministre Koizumi, il y a un progrès aussi sur le point des sujets tabous.
Mon mouvement d'humeur de l'autre jour signifiait juste qu'il ne faut pas tomber dans l'admiration béate, qu'il faut voir les réalités, qu'être une des plus anciennes civilisations ne protège pas, et qu'il y a lieu de tenir compte de l'action pernicieuse de certains individus aussi bien que de celle, inverse, d'autres individus (écrivains, artistes). Pourquoi être fier des uns et fermer les yeux sur les autres ? (Je suis hypersensible sur la question de la responsabilité, c'est mon problème personnel et je ne devrais pas en faire profiter tout le monde, qu'on veuille bien m'excuser !)
Rédigé par : isa | 27 août 2017 à 11:46
@Noblejoué | 26 août 2017 à 21:16
« Au cours du présent travail, une des principales découvertes a été l'importance de l'historiographie japonaise sur la guerre de l'Asie-Pacifique. Assurément la plus considérable de toutes, elle a été traversée de débats intenses sur des points essentiels, que ce soit l'établissement des faits ou des questions d'interprétation. »
Votre historien lit le japonais ? Quoi qu’on en dise ou pense, les Japonais ont une certaine tendance à l’autoflagellation (私、悪いございますとか。). Jusqu’à quel degré de sincérité, c’est un autre débat, mais ça a pour effet de calmer le jeu.
En tout cas, ils font des émissions aussi pédagogiques sur l’histoire contemporaine (2013 pour celle-là) que sur d’autres sujets, ce qui explique l’apparente légèreté de la prise en compte de la grande guerre d’Asie (大東亜戦争 → Dai-tōa-sensō ) qui représente la façon de nommer de nos jours au Japon, la guerre du Pacifique où Tōa 【東亜】 nomme l’Asie par opposition à【欧亜 = ŌA】qui nomme l’Europe. Le premier commentaire se pose la question de la différence des réactions face au Japon et face aux Américains à propos de la guerre de Corée.
« Soucieux de croiser le point de vue des bourreaux et celui des victimes, ce spécialiste de l'Asie contemporaine - auteur de l’excellent chapitre sur la Chine dans Le Livre noir du communisme (Robert Laffont, 1997) - a puisé dans de nombreux documents, n'hésitant pas à citer ordres de marche, témoignages de soldats et de rescapés, dépêches diplomatiques, articles de presse et comptes rendus de procès. L'accumulation des atrocités donne parfois la nausée, mais jamais à ce jour les lecteurs français n'ont pénétré d'aussi près dans les rouages de la machine de guerre japonaise. […]
On l'aura compris : tout en rejetant l’idée d'un "atavisme meurtrier chez les Japonais", Jean-Louis Margolin propose une interprétation très classique des facteurs qui conduisirent à de tels crimes (conditionnement idéologique, poids des circonstances).
Une façon de faire entrer dans des schémas explicatifs connus une "culture de guerre" peu étudiée en France, où l'intérêt des chercheurs pour ces questions s'aventure encore assez peu au-delà des frontières de l'Europe. »
Le Monde
S’agissant du conditionnement idéologique, c’est là en effet un facteur dont nous avons pu mesurer la puissance avec le conditionnement médiatique à l’œuvre lors des dernières élections présidentielles assises sur une propagande sans précédent en la matière. Nonobstant, intéressant article sur la différence dans la façon de manifester émotions, opinions et sentiments chez les Occidentaux en général et de culture hollywoodienne en particulier, et les Japonais.
@Noblejoué | 26 août 2017 à 20:50
« En continuant d'apprécier votre style fantaisiste, je vous prie de prendre soin de vous. »
Hum ! à dire les choses comme je les pense, vous vous arrangez toujours pour être suffisamment provocant pour qu’on ne puisse s’économiser une réponse qui remette les choses en place et la question à l’endroit, ce qui signale une culture du Japon effective ou en tout cas des sources documentées quand bien même souvent de façon malveillante.
Mais je regrette que vous paraissiez également souvent passer à côté de ce qui dans mes réponses a réellement de l’intérêt et représente réellement une façon inédite de présenter ou prendre les choses en compte, ce qui signale en même temps un certain manque d’acuité dans l’appréhension du fond des sujets.
Le thème du billet étant au final le Parthénon, qui de Thucydide et de la guerre du Péloponnèse, hum ?!
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 août 2017 à 10:33
@ boureau - 26 août 2017 à 17:58
Merci du retour.
Pour les Croates, il est probable qu'un début de réponse se trouve dans ce lien :
https://www.courrierdesbalkans.fr/le-marechal-marmont-premier-gouverneur-des-provinces-illyriennes-1809-1811
Rédigé par : fugace | 27 août 2017 à 01:38
@ isa
Citation de "L'armée de l'Empereur" de Jean-Louis Margolin :
La place centrale de l'historiographie japonaise
Au cours du présent travail, une des principales découvertes a été l'importance de l'historiographie japonaise sur la guerre de l'Asie-Pacifique. Assurément la plus considérable de toutes, elle a été traversée de débats intenses sur des points essentiels, que ce soient l'établissement des faits ou des questions d'interprétation. Rien là sans doute que de naturel pour un pays concerné au premier chef par le sujet, doté d'un puissant réseau universitaire et régi par une constitution démocratique. Mais c'est devenu un lieu commun en France - et probablement ailleurs - que d'accuser les historiens japonais de ne pas faire leur travail, de les considérer en bloc comme des négationnistes voire de considérer les "revanchards" nippons d'avoir mis en place une manière de complot de la terreur contre quiconque attenterait à la gloire des armes passées ou à la mémoire de l'empereur Hirohito. Rien de tout cela n'a le moindre fondement, même s'il est vrai que le révisionnisme a des positions plus fortes au Japon qu'en Allemagne, et que le négationnisme s'exprime librement et abondamment dans la presse, dans les mangas ou dans certains lieux de mémoire - mais beaucoup moins à l'école ou à l'université (chap.11).
Rédigé par : Noblejoué | 26 août 2017 à 21:16
@ Catherine JACOB
"Est-ce que c’est susceptible d’aider à la compréhension du Japon quand déjà on n’en connaît pas le b.a.-ba culturel ordinaire ou est-ce que c’est plutôt susceptible d’aider à l’histoire comparative des Viet Kong, Khmers rouges, Nord-Coréens, Gardes rouges, Terreur caractérisée par le règne de l’arbitraire et des exécutions de masse, Système de Goulags, Sudistes esclavagistes et j'en passe ; ci-après cicatrices de flagellation sur un esclave, 1863, Bâton-Rouge, Louisiane : etc. Je me le demande"
Je ne sais pas. Chacun ne prend-il pas ce qu'il peut de tout ? J'ai l'impression que ce livre m'apporte quelque chose et le conseille donc : rien de plus.
« Découvert ça par hasard sur le net. Je ne sais pas si cela vous intéressera ou pas, en tout cas pour vous remercier pour vos recherches. »
"Vous pouvez, en effet, vu le nombre d’observations inédites et d’analyses n’étant possibles que dans le cadre de compétences pluridisciplinaires dont j’ai fait ‘étalage’ à votre demande et dont certaines ont sans doute déjà été reprises à leur compte par les discipuli d’un certain type de personnages peu scrupuleux qui soit critiquent sans savoir mais pour le principe tout ce qui ne sort pas du sérail, soit repiquent sans vergogne quand d’aventure ils en comprennent l’intérêt."
Ah... Quoi de pire que les plagiaires ? S'il vous plaît ne vous faites pas de tort, ne parlez que de ce qui est commun à tous les spécialistes du Japon, NE VOUS FAITES PLUS DEPOUILLER.
Si jamais j'oubliais ou quiconque, n'en tenez pas compte. Ce que vous nous offrez est infini, pourquoi aller jusqu'à vous nuire ? Vous ne nous devez rien. Je ne peux m'excuser de ce que j'ignorais, mais je vous prie de pardonner mon manque d'éloquence, cependant, je vous dit et redis que vous méritez de voir vos mérites reconnus... Vous avez bien des gens contre vous, ne vous ajoutez pas à la foule ! Vous dites qu'il ne sert à rien de rejouer le match ? Faux, on peut voir ses erreurs, par contre, se nuire sciemment est mauvais. J'ai toujours essayé de ne pas nuire aux gens en général, en particulier à ceux que j'estime, que je ne sois pas l'occasion de vous appauvrir ! Pensez à votre famille, ne voudrait-elle pas vous voir reconnue ? Penser à votre discipline : ne mérite-t-elle pas de s'affranchir de pontes sclérosés ?
Vous allez sur le terrain. Est-ce une raison pour l'abandonner à vos parasites ? Je crois que vous avez dit toujours perdre dans les échanges monétaires, est-ce une raison pour perdre votre part de gloire ? Est-ce que je ne vous ai pas assez vanté ou trop : qu'est-ce qui peut bien vous pousser à faire ce qui va vous rabaisser ? Est-ce digne de quelqu'un qui avec, sa lumineuse famille, ne l'a, semble-t-il, jamais été ? Vous dites de me soigner, je l'ai été dans l'enfance, mais guérit-on (je n'en parlerai pas) de certaines choses ? On s'accommode, c'est tout.
Vous, vous avez la vie et la lumière, ne laissez pas les ténèbres vous polluer. Vous vous êtes battue contre la maladie. Baisserez-vous les bras face à une adversité dans votre discipline ? Allant vers vous, je me sentais dans votre lumière, jamais je n'aurais voulu projeter de ténèbres sur vous, et quand je pense que j'ai été l'occasion de vous nuire, je me félicite que nous n'ayons que des rapports bilgériens... Que vous dire ? Je vous prie de bien vouloir m'excuser d'avoir fort mal pris de m'avoir dit de me soigner, car ce genre de propos sert en général à discréditer ce que dit l'autre quand on n'a pas de raison de fond, à prendre un insupportable ton de supériorité et autres choses basses... J'ai vraiment laissé trop traîner de vulnérabilité, ici, pour que quelqu'un qui n'était pas dans cet esprit me le dise. Quel désastre !
Je ne voudrais pas être une mauvaise fréquentation, même bilgérienne : ne permettez pas à ceux qui vous nuisent de s'approprier vos idées. Je ne vous ai pas suppliée pour votre amitié, mais pour votre intégrité, si, je vous en prie vraiment.
Si vous aimez, et il le semble, répondre à des questions, ne vous en faites pas : j'ai d'autre intérêts que le Japon. Tellement ! Oulà, dit sans vouloir offenser le Japon.
Par exemple, au fil de la plume... Il y a une idée juive, enfin, de certains, semble-t-il, Dieu s'est rétracté, lui qui était parfait, ce qui lui permit de créer le monde dans la partie manquante. Depuis, le monde est imparfait, mais comment le lui reprocher ? Et Dieu n'est plus tout-puissant. C'est de j'ai oublié son nom, qui a eu des disciples. J'aimerais savoir si on est obligé de se taper les disciples, dont je me méfie (comme de tous les disciples...) ou s'il y a des livres de lui, à lire si j'ai le courage, un jour et j'ai bien évidemment oublié leur noms et jeté la documentation contradictoire et peu claire sur tout ça. Une idée intéressante, ni Dieu ni l'Homme ne sont coupables, il y a un problème technique, dans le monde.
Bon, bien sûr, vous n'êtes pas obligée, d'ailleurs jamais obligée à rien, de chercher ça. C'était un exemple, mais je n'aurais jamais osé vous le demander parce que votre domaine étant plutôt le Japon, j'aurais pensé sembler le dédaigner, et vous par la même occasion.
Je dois dire que vous m'avez beaucoup dérouté... Comme le chat qui montre toutes les directions, dans Alice, et que vous semblez apprécier. Si j'ai commis une erreur, dans ce contexte, j'espère que vous ne m'en voulez pas.
Mais je m'en voudrais de vous nuire. Vous n'êtes pas comme ce chat : pas invisible. Ne laissez pas de traces qui pourraient vous nuire.
En continuant d'apprécier votre style fantaisiste, je vous prie de prendre soin de vous.
Rédigé par : Noblejoué | 26 août 2017 à 20:50
@ fugace 26 août 2017 14:09
@ Claude Luçon 25 août 2017 23:53
"Ecoles des arts et métiers"
Dans le lien que vous citez, l'information est approximative.
En fait, l'école fondée à Beaupréau a été transférée à Angers suite à des plaintes d'artisans locaux qui y voyait là une concurrence déloyale d'une part, et d'autre part par la volonté de l'évêque d'Angers qui voulait récupérer les locaux pour y installer un séminaire. L'école n'a fonctionné que quatre ans. Et a été transférée à Angers.
A noter que sur les 160 élèves arrivés la première année - en 1811 - il y avait douze Croates ! Pourquoi des Croates ? Mystère !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 août 2017 à 17:58
@ Claude Luçon - 25 août 2017 à 23:53
http://ahclam.gadz.org/Dossier/Histoireecole
Vous m'avez conduit à ce lien que j'ai relu en diagonale. Lequel m'amène à une question sans doute sans intérêt. Car paraît-il, le pinaillage serait un reste de mes défauts, corrigé seulement en partie avec l'âge.
"Un décret de 1805 porta création d’une nouvelle École d’Arts et Métiers à Beaupréau (Maine-et-Loire), école qui ne fut ouverte qu’en 1811. Mais cette école,
en conflit avec la population locale, fut rapidement transférée à Angers (1815)"
Pourquoi ce conflit ?
Cordialement
Rédigé par : fugace | 26 août 2017 à 14:09
@ Claude Luçon 25 août 2017 23:53
"Je suis un des plus anciens sur ce blog"
Mais c'est pour cela que nous vous vénérons comme les Japonais vénèrent leurs anciens !
A vous lire régulièrement (depuis quelques mois que je profite de l'hospitalité de M et Mme Bilger) je n'ai pas l'impression qu'il vous manque tant de neurones que cela.
Il se dit "on n'a jamais une meilleure mémoire qu'à vingt ans". Faux sans doute. Personne ne connaît trop le mécanisme de renouvellement de ces neurones.
L'élégance de votre écriture et la variété de votre vocabulaire prouvent au contraire qu'un bon entraînement permet de compenser les outrages du temps.
Le réseau des "gadzarts" est-il plus important que celui des "X" ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 août 2017 à 13:01
@boureau, 25 août 17 h 52
Le souvenir de la mise à feu et à sang du Palatinat par les troupes de Louis XIV était encore vivace chez les habitants de cette province il y a une cinquantaine d'années et je me souviens, y étant alors en garnison, que les militaires français ne bénéficiaient pas d'un contact très chaleureux avec la population. Un jour, à un feu rouge, je commence à draguer une jolie blonde arrêtée à ma hauteur, qui me répond "Mon papa m'a défendu de parler aux officiers français".
Mais les soldats allemands de la ville étaient eux aussi regardés avec peu de chaleur, tant le souvenir de la guerre était encore vivace.
Rédigé par : Claggart | 26 août 2017 à 08:15
@ Savonarole | 25 août 2017 à 21:53
Salut Savo !
Agence de notation AAA personnage savoureux aux aphorismes géniaux, obligé de changer régulièrement de pseudo, vu qu’il était systématiquement bloqué par le modérateur du blog de JMA pas très ouvert à son humour borderline.
J’aimais bien aussi Vladimir, libertaire d’une grande culture. Je me demande ce qu’il est devenu. Peut-être sévit-il sur le blog de J-L Mélenchon. Il va falloir que j’aille y jeter un coup d’œil.
Rédigé par : Achille | 26 août 2017 à 07:29
@ Savonarole | 25 août 2017 à 12:08
"On est quand même en droit de dire que les Allemands et les Japonais ont été les derniers des salopards du siècle passé. (PS : on rajoutera Staline, pour ne pas se faire massacrer par Robert Marchenoir.)"
Merci, vous êtes gentil. N'hésitez pas à solliciter mon indulgence lorsque mes amis et moi aurons instauré une dictature ultra-libérale dans ç'pays. (Je n'interviens que dans les cas graves ; pas de contraventions, SVP.)
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2017 à 01:07
@ boureau | 25 août 2017 à 17:52
"Souvenez-vous de Louis XIV et du Palatinat et des horreurs des armées de Napoléon etc. etc."
D'accord, je suis un des plus anciens sur ce blog, mais de là à me souvenir de Louis XIV et de Napoléon, vous me demandez beaucoup, on perd sa mémoire avec l'âge, en plus ce n'est pas gentil de me le rappeler !
Je suis sorti d'une école royale créée par le Duc de La Rochefoucauld-Liancourt en 1780, sous Louis XVI, mais je n'y étais pas encore étudiant à l'époque. J'aurais pu connaître Napoléon mais pas Louis XIV.
Cordialement 😁 😢
Rédigé par : Claude Luçon | 25 août 2017 à 23:53
@Noblejoué | 25 août 2017 à 23:01
"Vous avez raison de rappeler le côté bourreau des Japonais, bien plus coupables que du seul sac de Nankin, que la bombe a fait classer dans la seule catégorie victime. Cependant, vous avez oublié les autres monstruosités de notre espèce."
Je n'oublie rien, rassurez-vous. L'essentiel est d'assumer toute son histoire. C'est ce que les Japonais ne font pas, si j'ai bien compris. Rien dans les livres d'histoire, et pas de reconnaissance officielle des crimes. Quelques Japonais, trop peu, se battent pour que cela change.
Rédigé par : isa | 25 août 2017 à 23:49
@ isa
Les humains, surtout en groupe, sont de sales bêtes, et surtout ceux qui ont une revanche à prendre, comme pour les Japonais face aux Occidentaux.
Vous avez raison de rappeler le côté bourreau des Japonais, bien plus coupables que du seul sac de Nankin, que la bombe a fait classer dans la seule catégorie victime. Cependant, vous avez oublié les autres monstruosités de notre espèce.
Outre le livre que j'ai cité (Noblejoué | 25 août 2017 à 18:21), "Le ressentiment dans l'Histoire" de Marc Ferro remet les choses en perspective.
De plus, à mon avis, la violence a, malgré de grandes guerres, diminué au cours de l'Histoire de par sa monopolisation étatique.
De là à dire qu'il faudrait un Etat, un gouvernement mondial, il n'y a qu'un pas... à éviter ! Je ne sais pas si vous vous êtes infligé mes commentaires sur le sujet, mais enfin, en résumé : un gouvernement mondial tyrannique ne pourrait pas être renversé.
Le positif, c'est qu'on n'est pas dans un passé autoritaire, et pas dans un futur peut-être pire, c'est le présent.
Dans la nouvelle "Le train pour l'enfer", le héros restait dans le train et ne perdait pas son âme, dans le cycle de bande dessinée Les eaux de Mortelune (à déconseiller aux âmes sensibles, l'univers est très dur, le duc Malik un méchant qui fait passer les hollywoodiens et tant d'autres pour des gamins) finalement, quelques personnages d'un futur dévasté reviennent dans leur passé, qui est notre présent, dans notre beau Paris, et non plus la très dure et étrange cité de Mortelune (histoire que la précision et la délicatesse des dessins ainsi que la pertinence des dialogues rend d'une certaine façon attrayante).
Le positif, c'est que malgré tout, le pire n'est pas toujours sûr et qu'il reste les rêves.
Rédigé par : Noblejoué | 25 août 2017 à 23:01
@Noblejoué | 25 août 2017 à 18:21
« Je viens de commencer ceci : L'Armée de l'Empereur ? Violences et crimes du Japon en guerre - 1937-1945 que je vous conseille, par Jean-Louis Margolin, Maître de conférences en histoire contemporaine à l'université d'Aix-Marseille, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur le Sud-Est asiatique à Marseille. »
Est-ce que c’est susceptible d’aider à la compréhension du Japon quand déjà on n’en connaît pas le b.a.-ba culturel ordinaire ou est-ce que c’est plutôt susceptible d’aider à l’histoire comparative des Viet Kong, Khmers rouges, Nord-Coréens, Gardes rouges, Terreur caractérisée par le règne de l’arbitraire et des exécutions de masse
, Système de Goulags, Sudistes esclavagistes et j'en passe ; ci-après cicatrices de flagellation sur un esclave, 1863, Bâton-Rouge, Louisiane :
etc. Je me le demande.
Déjà rien que le titre est tout un programme dont le néophyte ne saurait percevoir tous les présupposés et autres implicites.
« Découvert ça par hasard sur le net. Je ne sais pas si cela vous intéressera ou pas, en tout cas pour vous remercier pour vos recherches. »
Vous pouvez, en effet, vu le nombre d’observations inédites et d’analyses n’étant possibles que dans le cadre de compétences pluridisciplinaires dont j’ai fait ‘étalage’ à votre demande et dont certaines ont sans doute déjà été reprises à leur compte par les discipuli d’un certain type de personnages peu scrupuleux qui soit critiquent sans savoir mais pour le principe tout ce qui ne sort pas du sérail, soit repiquent sans vergogne quand d’aventure ils en comprennent l’intérêt.
LA DANSE KAGURA DANS LE RITUEL SHINTOÏSTE (JAPON)
Alors, encore une thèse, énième approche comparative par un Japonais sous la direction d’un Professeur d'ethnomusicologie analytique de Paris-Sorbonne, chercheur associé en sciences sociales des religions dont le Japon ne semble pas la spécialité si j'en juge par ce CV :
1975-1986 Musicien, clown, régisseur de théâtre
1986-1987 Boursier du gouvernement chinois, Conservatoire de musique de Shanghai
1987-1994 Producteur délégué radio à France Musique et France Culture etc.
Le doctorant fait état dans sa présentation de déjà sept thèses sur le sujet qu’il regroupe en trois catégories avec semble-t-il pour visée une énième critique d’un shintoïsme d’Etat par qui ne connaît généralement pas le du chamanisme.
Ex. Travaux sur le sujet en langues étrangères (= étrangères à la langue japonaise) par ex. Akira Tamba (musique du théâtre Nō) dont je connaissais les travaux, vu que j’avais acheté l’ouvrage publié sur la base de sa thèse par pur intérêt pour le sujet avant l’obtention de ma bourse d’études à l’Université d’état de Kyoto et emporté avec moi au Japon.
Au détour d’une conversation je l’avais évoqué avec le professeur qui était responsable de moi et qui m’a dit : « Akira qui ? Connais pas. » C’est là que j’ai pris conscience qu’on pouvait être un Japonais publié en France tout en restant un parfait inconnu dans le domaine, au Japon. Le fameux Akira en question était l’époux d’une française agrégée de grammaire qui avait l’ambition de fonder à Strasbourg un contre-pouvoir aux deux mammouths parisiens affrontés dans l’enseignement du japonais.
Elle exerça quelque temps comme chargé d’enseignement en faisant des allers-retours Paris-Strasbourg remboursés au tarif avion à une époque où ce tarif était loin d’être concurrentiel avec celui de la SNCF, avant d’être, semble-t-il, l’objet d’une « éviction par le haut », à l’instigation dit-on, d'un fâcheux des Langues O.
Bref, peu importe, ça ne sert à rien de refaire l’histoire.
Ce qui m’intéresse en général, c’est le travail sur le terrain, enregistrements etc. plus que la construction théorique ultérieure. En ce moment, je m’intéresse au chant diphonique, chant de gorge ou encore chant harmonique pratiqué de nos jours en Haute Asie et par les Inuits, mais qui aurait également existé à la cour de Charles le Téméraire.
De façon amusante, il se trouve que
1. J’ai habité à Kyoto près du Ginkaku-ji, un endroit appelé KAGURA-OKA, la Colline KAGURA. Le KAGURA , de KAMI-KURA, représente l’endroit où réside un genre de genius loci, on va dire, auquel est initialement rendu un culte par des danses appelées BUGAKU (舞楽), ou encore, ce qui paraît être le cas ici, une fête populaire traditionnelle d’accueil des divinités comme par ex. le SHISHI-KAGURA (獅子神‐楽) ou KAGURA-SHISHI, danse dans laquelle une tête de LION (Shishi 獅子) est censée être le réceptacle de l’esprit concerné
2. Divodurum Mediomatricorum est le nom romain d’origine celtique désignant la ville de Metz durant l’Antiquité et dans lequel Divodurum revient à dire KAMI-KURA. Bien, sur ce…
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 août 2017 à 22:55
@Achille | 25 août 2017 à 16:25
Salut Achille, on en a vu vous et moi depuis le blog d'Aphatie sur RTL.
J'étais censuré à chaque fois que je dégoupillais une grenade.
Je regrette Agence de notation AAA, qui avait un réel talent.
Rédigé par : Savonarole | 25 août 2017 à 21:53
@ japonophiles et japonophobes
Amusant comme ça tombe bien, sur le sujet des violences japonaises servant à certains à essentialiser les Japonais dans la violence tandis qu'à l'inverse on peut noyer le poisson en renvoyant à des invariants culturels, je viens de commencer ceci :
http://www.armand-colin.com/larmee-de-lempereur-9782200266974
que je vous conseille. La question du sein est certes intéressante, mais amène, à mon avis, à s'égarer dans les deux directions que j'ai dites plus haut.
Ah, les obsessions. Chacun son tour, moi ce fut d'une personne, vous des... seins.
@ Catherine JACOB
Découvert ça par hasard sur le net. Je ne sais pas si cela vous intéressera ou pas, en tout cas pour vous remercier pour vos recherches :
http://www.iremus.cnrs.fr/fr/projet-de-these/la-danse-kagura-dans-le-rituel-shintoiste-japon
Rédigé par : Noblejoué | 25 août 2017 à 18:21
@Savonarole
Là, c'est de la haute voltige en matière d'humour, non réellement, je ne me sens pas à votre niveau...
Pour le pseudo, j'avais hésité entre "duvent" et "courant d'R", vanité des vanités... !
@ Achille
Il est vrai que je suis vaguement abruti, et je tombe à chaque fois de le panneau de gens tellement plus intelligents que moi... Que voulez-vous, c'est ainsi ! Amen
Rédigé par : duvent | 25 août 2017 à 17:58
@ Claude Luçon 25 août 08:15
Je parlais évidemment de l'attitude du peuple japonais après le tsunami de Fukushima. 20 000 morts quand même ! Et une réaction sociétale admirable.
Pour le reste, aucun peuple n'est en reste d'avoir de mauvais souvenirs. Souvenez-vous de Louis XIV et du Palatinat et des horreurs des armées de Napoléon etc. etc.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 août 2017 à 17:52
@Catherine JACOB | 25 août 2017 à 16:24
Excusez-moi. Je m'en prenais à vos admirateurs, dont un a failli se suicider par amour.
Je ne faisais que répéter ce qu'André Siegfried écrivait dans "L'âme des peuples".
Rédigé par : Savonarole | 25 août 2017 à 17:15
@duvent | 25 août 2017 à 13:41
Duvent. Avec un pseudo pareil, l'aérophagie a de l'avenir, mettez-vous au char à voile, vous battrez des records.
Rédigé par : Savonarole | 25 août 2017 à 16:39
@ duvent | 25 août 2017 à 13:41
Sacré duvent ! Chaque fois que Savonarole nous sort un commentaire qui sent la provoc à plein nez, il s’en trouve toujours un ici qui tombe dans le panneau et bien sûr vous en faites partie.😀
Rédigé par : Achille | 25 août 2017 à 16:25
@Savonarole | 25 août 2017 à 12:08
« Mais qu'est-ce que c'est que ces niaiseries ?
Claude Luçon a raison, voilà un peuple qui coupait les seins des femmes chinoises lors du sac de Nankin et qui aujourd'hui nous saoule avec la cérémonie du thé et qui traverse dans les clous à Tokyo.
Goering adorait ses rosiers et les taillait lui-même, un poète.
Et puis qu'est-ce que c'est que ce numéro de crétins qui s'en remettent à l'arbitrage céleste de Catherine Jacob ?
On est quand même en droit de dire que les Allemands et les Japonais ont été les derniers des salopards du siècle passé. »
Vous avez beau aimer la peinture italienne, vous êtes quand même parfois un peu pénible, je dois dire.
Alors, les Japonais ont coupé les seins de femmes chinoises lors du sac de Nankin, nous dites-vous. Mais, comme cet extrait d’une inscription gravée sur un os conservé au musée Guimet, os photographié et inscription colorisée par mes soins vous le montre, les riverains du Fleuve jaune n’étaient pas spécialement tendres envers les ethnies (ici les Qiān羌, populations nomades non Hàn = distinctes des Tatoués qui sont comme leurs Pictes, du nord-ouest de la Chine actuelle – Tibet vraisemblablement –, qui révéraient une divinité à tête de bélier), ethnies qu’ils pourchassaient pour les offrir à l’occasion des sacrifices sanglants par groupe de trente ou de cinquante – sur l’inscription il s’agit d’un groupe de trente –, pour garantir la sécurité de déplacement de leurs troupes
.
Le signe du haut désigne le mode d’exécution des Qiān attrapés, et le signe du bas, le partage des chairs sacrificielles qui a donné « tuer » ainsi que le « mois d’avril ».
Vous noterez la similitude existant entre le premier signe et l’un des caractères de l'alphabet dit « de l'Orkhon » qui représente la plus ancienne écriture connue employée pour noter le turc et qu’on appelle également runes de l'Orkhon ou runes turques du fait d’une ressemblance également de certains autres signes avec les runes :
. Le deuxième signe semble noter la voyelle « A ». Les plus anciennes traces de cet alphabet développé au VIe siècle par les Göktürk sont les inscriptions de la vallée de l'Orkhon en Mongolie.
Aux XII~XIIIe siècle les Japonais ont eu affaire à deux événements qui ont eu des conséquences culturelles importantes.
L’importation du thé sous forme de briques de « thé à chiquer » au titre d’une plante médicinale qualifiée de « plante magique » dans un texte du XIIe siècle, par l'importateur de quelques semences de théier, texte que j’ai traduit depuis la langue de rédaction originale, et annoté, par le Maître zen Eisai (栄西禅師) où il est également question de médecine ayurvédique, notamment la prise des pouls, ainsi que de la vertu des Mantra sur « les cinq organes ».
Le texte (et ses notes) est resté impublié dans un tiroir de mon directeur de thèse en attente de commentaires. Mais bon. Au siècle suivant des typhons (Kazé) présumés envoyés par les dieux (Kami) auraient mis en déroute la flotte de Kubilai Khan et stoppé les tentatives d'invasions mongoles en 1274 et en 1281. Kubilan Khan est connu en Occident par les récits de Marco Polo. On connaît l’avenir de l’expression appliquée, par métaphore, aux aviateurs japonais sur la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La cérémonie du Thé ou « Sadō = la Voie du Thé » a ensuite été véritablement formalisée ainsi que « japonisée », au début du XVIe siècle par Sen no Rikyū (千利休), issu d’une famille commerciale de la Venise de l’Orient, Ōsaka, toujours subsistante, la future 15ème génération de maître de thé Omote-Senke étant née en 1970. Le jardin de thé de Rikyū contient des éléments rappelant les cromlech, ceci étant précisé vu l’évocation de Stonehenge dans autre post. On en trouve également en effet dans le N.E. du Japon, par ex. ICI dans la préfecture d’Akita et le Hokkaïdō.
C’est un élément qui est rarement évoqué cependant, sans doute de ce qu’on se focalise sur le côté anecdotique du Sadō, celui qui donc a perduré, au détriment de l’aspect guerrier qui visait à préparer le Samouraï à, éventuellement, mourir au combat.
Revenons à nos moutons, les femmes suppliciées par les seins, qui n’est donc pas une spécialité japonaise et dont les victimes ne sont pas uniquement des Chinoises innocentes, comme on l’a vu.
Dans l’imaginaire populaire, source et lactation semblent avoir toujours été très liées. Et, comme je l’ai déjà évoqué à un autre propos, on requérait en Lorraine contre les femmes coupables d’avortement ou d’infanticide, le tiraillement, avec des tenailles ardentes, de ces mamelles que l’action reprochée avait taries, comme on a pu en d’autres temps et d’autres lieux, brûler des chamanes pour faire venir la pluie comme ce fut par ailleurs le cas de l’ancêtre présumé des Qiān, Yu-le-Grand, qui se serait immolé lui-même par le feu (烄) pour faire venir la pluie.
Vous avez également un apparent érotico-sadisme (aucun rapport autre que phonétique avec le Sadō, la Voie du thé), implicite dans la représentation du portrait présumé de Gabrielle d'Estrées et, soit de sa sœur la duchesse de Villars (soit selon certains, de la marquise de Verneuil, favorite suivante) peint vers 1594 sur panneau de chêne, par un peintre de l’école de Fontainebleau.
Le tableau est cependant interprété comme un signifiant de la grossesse. Et, de fait, Gabrielle d'Estrées a donné naissance en juin 1594 à César de Vendôme, un garçon présenté comme un enfant qu'elle aurait eu d'Henri IV. Le pincement du téton attirerait donc l'attention vers la source du lait maternel de l'enfant à venir ou du nourrisson.
Enfin, les expertises médico-légales d’« hommes des tourbières » ont mis en évidence le fait que si beaucoup sont morts poignardés, égorgés, matraqués ou pendus, les seins de, par ex. l' homme de Croghan, ont été tranchés pour une raison sur laquelle les spécialistes ne s’accordent pas si ce n’est sur le fait qu’elle était probablement symbolique.
Enfin, les peuples ne sauraient être tenus pour coresponsables de tous les errements de leurs dirigeants qu’on ne saurait leur reprocher collectivement, à peine de se rendre soi-même coupable d’une forme de racisme. On ne saurait non plus mélanger les temps, les cultures, les mentalités et les juger à l’aune indifférenciée de nos critères moraux actuels. Je vous aurais franchement cru plus intelligent.
Il me paraît en effet davantage important de tenter de comprendre comment les choses se produisent ou se sont produites, afin d’en prévenir les répliques, que de porter des jugements à l’emporte-pièce afin de nous conforter dans notre haute opinion de nous-mêmes, Kalos kagathos = beaux et bons, et ça vaut, bien évidemment, pour l’emploi de l’atome et en particulier vu l’actuelle escalade des rodomontades Trump / Kim Jong-un.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 août 2017 à 16:24
@Savonarole 25 août 2017 à 12:08
« Voilà un peuple qui coupait les seins des femmes chinoises lors du sac de Nankin »
Je complète :
« …qui testait sur les prisonniers de guerre chinois ainsi que sur des prisonniers russes ses armes bactériologiques (la peste noire entre autres), expérimentations dont la description est insoutenable. Âmes sensibles, les chers anges appelaient leurs cobayes des « bûches ». Leur « Unité 731 » avait son docteur Mengele : Shiro Ishii.
Rédigé par : isa | 25 août 2017 à 13:53
@ Savonarole
Au bûcher et plus vite que ça !!
Vous ne doutez de rien et certes pas de votre sublime perspicacité !
Sans doute êtes-vous vous-même le Peuple français, et donc, vous vous êtes illustré avec grandeur, d'où la raison qui vous autorise l'invective contre les peuples...
Goering n'est pas le peuple allemand, mais ce détail a dû vous échapper !
Et quel est ce droit que vous réclamez ? Auriez-vous l'amabilité d'indiquer l'article de loi qui vous permet d'insulter des peuples entiers ?
Savonarole, j'ai bien envie de vous faire cuire une deuxième fois ! Comme je suis magnanime, je vous propose d'aller faire votre sieste, dix heures me semblent nécessaire à votre récupération!
NB : Madame Jacob est simplement la personne qui est assez agréable pour partager des informations que ma paresse m'empêche de livrer...
Rédigé par : duvent | 25 août 2017 à 13:41
@ Claude Luçon et ses contradicteurs
Mais qu'est-ce que c'est que ces niaiseries ?
Claude Luçon a raison, voilà un peuple qui coupait les seins des femmes chinoises lors du sac de Nankin et qui aujourd'hui nous saoule avec la cérémonie du thé et qui traverse dans les clous à Tokyo.
Goering adorait ses rosiers et les taillait lui-même, un poète.
Et puis qu'est-ce que c'est que ce numéro de crétins qui s'en remettent à l'arbitrage céleste de Catherine Jacob ?
On est quand même en droit de dire que les Allemands et les Japonais ont été les derniers des salopards du siècle passé.
(PS : on rajoutera Staline, pour ne pas se faire massacrer par Robert Marchenoir)
Rédigé par : Savonarole | 25 août 2017 à 12:08
@ Alex paulista | 24 août 2017 à 20:11
Vous oubliez que le centre du monde civilisé est à Bourges.
Rédigé par : charles | 25 août 2017 à 12:07
@Frank THOMAS | 25 août 2017 à 09:08
Excellent ! Monter un meuble IKEA sans notice en français c'est le suicide du haricot (Albert Paraz).
Rédigé par : Savonarole | 25 août 2017 à 10:39
@ Claude Luçon
""Ce peuple japonais, plusieurs fois millénaire, nous a donné une fois de plus la plus grande leçon d'humanisme" !
Ah Bon ! Après Hiroshima et Nagasaki il faut croire que le Japonais nouveau est un mutant issu de la radioactivité. Truman a modifié son ADN.
Vous êtes sûr que vous ne vouliez pas écrire "sadisme" au lieu de "humanisme" ?"
Vous m'étonnez monsieur, vous trouvez qu'il y a lieu d'ironiser sur Hiroshima et Nagasaki ?
Il vous amuse d'évoquer une mutation de l'ADN ?
Il vous plaît de qualifier un peuple entier de "sadique" ?
La qualité d'"humaniste" qui est la vôtre doit répondre à des règles que je suis heureux d'ignorer...
Voulez-vous nous donner votre sentiment sur les conditions dans lesquelles ces deux bombes ont été utilisées par les Américains ? Madame Jacob experte pourrait les rappeler aux personnes dont le jugement hâtif est aussi erroné...
Le Vénérable n'est pas ému, par une technologie utilisée avec dextérité et précision, car le Vénérable aime le progrès plus que l'homme, semble-t-il ? Et pourquoi pas ?
Rédigé par : duvent | 25 août 2017 à 09:55
@Claude Luçon | 23 août 2017 à 20:37
« Les roches de Stonehenge ne sont ni sculptées ni décorées, elles sont taillées et levées sans plus. »
« Sans plus » ? Vous êtes sérieux ?
Après avoir été :
1. Sélectionnées. Et pour cela, il faut voir, ce que je constate que nos contemporains savent faire de moins en moins, aidés qu’ils sont cependant de lentilles diverses !
2. Transportées.
3. Levées et non pas en kit comme les colonnes des temples, mais d’un seul bloc !
La signification et l'étymologie de Stonehenge restent quelque peu incertaines expliquent les spécialistes : « les pierres suspendues » ou « les pierres en surplomb » conviennent aux linguistes familiers des racines germaniques.
Il existe dans les Vosges qui ont été occupées par des populations celtiques, notamment au néolithique final, un endroit près de SALM, dénommé "Chatte pendue" qui représente une francisation phonétique d'une dénomination de même sens et à laquelle se rattachent des légendes de sorcières.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 août 2017 à 09:21
"Un Français parle à l'univers, pas besoin de traducteurs et de panneaux de signalisation", écrit avec force Savonarole.
Il faudrait aussi qu'Ikea et Darty suppriment le français des fiches de montage et des livrets d'utilisation.
Rédigé par : Frank THOMAS | 25 août 2017 à 09:08
@ boureau | 24 août 2017 à 22:56
"J'ai toujours été admiratif devant cette dignité muette, ce calme contrôlé, ce civisme absolu, cette qualité du lien social..."
Cher boureau,
Etes-vous si jeune que vous ignoriez qu'il y avait un monde avant 1946 ?
Demandez aux Chinois, aux Philippins, au Américains, (tapez Pearl Harbour sur Google) et quelques autres asiatiques, il n'est pas sûr qu'ils partagent votre conception de "cette qualité du lien social" !
Peut-être que la fin de votre paragraphe, après "lien social..." doit être compris comme de l'ironie ?
Sinon on pourrait penser que vous vouliez ajouter "ce sens aigu de la cruauté et cette perfection dans l'art de l'auto-destruction" et avez oublié !
Non ?
Les Japonais, comme les Allemands, ont beaucoup à se faire pardonner, ils n'ont guère d'autre choix que de jouer les vertueux.
Les Allemands ont estimé qu'il faudrait mille ans avant que le monde oublie leurs "égarements". On attend des Japonais qu'ils nous confirment combien de temps il va falloir pour qu'ils vous donnent raison.
Mieux :
"Ce peuple japonais, plusieurs fois millénaire, nous a donné une fois de plus la plus grande leçon d'humanisme" !
Ah Bon ! Après Hiroshima et Nagasaki il faut croire que le Japonais nouveau est un mutant issu de la radioactivité. Truman a modifié son ADN.
Vous êtes sûr que vous ne vouliez pas écrire "sadisme" au lieu de "humanisme" ?
Boureau, dites-moi que vous plaisantiez avec un rien de cynisme !
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 25 août 2017 à 08:15
@ Noblejoué 23 août 2017 17:02
"Do you speak japanese, please?"
Erreur d'interprétation ! Loin de moi d'être déshonoré par la réponse du réceptionniste.
Je voulais simplement exprimer, par l'ironie de la réponse, le peu de cas qu'il était fait de la langue française déjà à l'époque comme du japonais d'ailleurs devant la domination montante de l'anglais. Ceci a largement été confirmé au cours des années suivantes. Et rien d'autre !
Les terrifiantes tragédies successives qui ont récemment frappé ce peuple - le Japon -, l'un des plus vieux et plus civilisés du monde, ont confirmé avant tout ce qui semble établir la pérennité d'une nation : la cohésion sociale et l'absence d'individualité.
Ce peuple japonais, plusieurs fois millénaire, nous a donné une fois de plus la plus grande leçon d'humanisme : la foi dans l'homme, l'espoir dans l'avenir et la collectivité et en même temps le sens aigu de la fragilité humaine.
J'ai toujours été admiratif devant cette dignité muette, ce calme contrôlé, ce civisme absolu, cette qualité du lien social...
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 24 août 2017 à 22:56
Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un musée à Athènes sur l'Antiquité ne mette pas le français dans la liste, s'il est amené à choisir deux langues il montre la locale et la plus internationale.
Le plus troublant, c'est que les Français ne puissent pas faire abstraction de la France, même quand ils visitent les pays étrangers. Il faut arrêter de tout ramener à notre pays.
Rédigé par : Alex paulista | 24 août 2017 à 20:11
"Objets inanimés avez-vous donc une âme ?"
Quel besoin d'avoir une oreillette qui vous parle français devant le Parthénon ?
Au MOMA de New York, pour admirer Pissaro il faudrait exiger que les Américains se taisent avec leurs Whaooh, beautiful, wonderful, l'esprit McDonald's dans la bibliothèque d'Alexandrie, un naufrage.
Les troupeaux de Japonais, bannière au vent, qui passent devant la Vénus de Milo, selfies avec la Joconde, des exécutions sommaires s'imposent au Louvre.
La décimation appliquée aux Japonais.
Un Français parle à l'univers, pas besoin de traducteurs et de panneaux de signalisation, en revanche je dois avouer qu'en Thaïlande les bouddhas assis, debout ou couchés m'ont fait comprendre le succès d'IKEA.
Une philosophie du renoncement, le languissement à bon compte.
Rédigé par : Savonarole | 24 août 2017 à 20:01
@ Jean le Cauchois | 24 août 2017 à 00:20
C'est vrai je n'avais pas pensé à Ségeste.
J'ai une excuse : nous ne sommes pas allés voir s'il y avait du pétrole dans l'ouest de la Sicile, alors que j'ai eu amplement le temps de contempler Agrigento, plusieurs forages ayant été faits à proximité dans les années 50.
Pensez-y, des derricks en vue du Temple de Junon ! La modernité rencontrant le passé ! De quoi faire rêver Macron, notre Jupitérien, mais pas Hulot, monsieur anti-exploration pétrolière.
Pour en revenir à Stonehenge, puisque vous y êtes allé, il y a aussi, pas très loin, les gigantesques figures aux flancs des collines très vertes de l'Angleterre, en particulier un cheval remarquable dont on ignore l'ancienneté, à en ridiculiser les figures Nazca.
C'est en route vers des sites d'exploration pétrolière au nord de la Grèce que j'ai eu la possibilité de voir le Parthénon la première fois en 57, mais aussi, ailleurs, les Pyramides et le Sphinx à Gizeh, Persépolis et, indirectement, Baalbek... même aux ruines néolithiques du Sahara, ainsi que Stonehenge.
Tout cela aux frais de mon employeur !
Etre payé pour admirer les monuments du passé ! J'ose à peine l'écrire en pensant aux vacances de Pascale et Philippe, même si le coût de la vie en Grèce est relativement faible.
Le pétrole mène à tout, il n'est guère artistique et culturel et n'entre probablement pas dans la classification de Philippe, mais c'est tout de même un liquide et gaz fossile, donc une antiquité, il est même né bien avant les hommes (et femmes) de Cro-Magnon.
Encore que... à propos d'Art, quand on classe une embouchure de canalisation pour barrage hydroélectrique en acier, un tantinet rouillée, probablement récupérée dans un "junk yard" britannique, comme une pièce d'art moderne dans les jardins de Versailles, sous le nom *romantique* de Vagin de la Reine, sans compter l'Anal Plug de la Place Vendôme, la notion d'Art s'élargit, même si elle reste entre les jambes, alors pourquoi ne pas classer le pétrole comme oeuvre d'art aussi, d'autant plus qu'il fallait beaucoup d'imagination pour aller le chercher.
Dans le bon vieux temps on disait même : "inventer un gisement de pétrole", l'inventer a été remplacé par "découvrir" plus tard.
La nature, qui a créé le pétrole entre autres, est d'ailleurs la plus grande artiste de tous les temps quand on regarde autour de soi, ne serait-ce qu'en France !
Sauf peut-être en créant l'homme, une oeuvre un peu ratée, elle s'est toutefois reprise avec succès au deuxième essai avec la femme.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 août 2017 à 15:37