La mode est aux experts dans les domaines les plus divers. Du futile au grave, voire au tragique. Ils sont prétendus tels, on ne sait trop pourquoi, et en les qualifiant ainsi, on vise à leur donner une science, un savoir, une légitimité qui prêteraient à sourire s'ils ne s'appliquaient, par exemple, qu'au football !
Mais, heureusement, il y en a d'authentiques, de lumineux et quand ils se consacrent à la psychologie criminelle et aux personnalités absolument transgressives, ils ont un rôle capital. On attend leur conclusions avec une curiosité qui n'est pas malsaine mais impatiente de connaître ce qu'il en sera de la responsabilité pénale des mis en examen. Sera-t-elle considérée comme entière, altérée ou abolie ?
Le 4 avril 2017, à Paris dans le 11ème arrondissement, Sarah Halimi a été défenestrée en pleine nuit après avoir été frappée très violemment par Kobili Traoré, un voisin de 27 ans, qui criait "Allahou Akbar" et la traitait de "cheitan" (diable en arabe) "parce qu'elle était juive" (Le Monde).
A la suite de cette tragédie la communauté juive s'était émue du relatif silence médiatique et du fait que l'antisémitisme, selon elle au coeur de ce crime, était quasiment occulté. Des intellectuels lui avaient apporté leur soutien, déplorant la lenteur de la Justice et s'étonnant que l'agresseur ne soit pas encore jugé.
Tout en partageant leur émotion, je ne pouvais valider leur ignorance puisque, une information ayant été ouverte pour homicide volontaire et Kobili Traoré mis en examen et incarcéré depuis la mi-juillet, il convenait d'attendre le rapport d'expertise psychiatrique - obligatoire en matière criminelle - qui indiquerait le degré de responsabilité de ce dernier d'autant plus qu'il avait été interné d'office après son interpellation. Il n'y avait donc nul atermoiement ou processus dilatoire même si on pouvait discuter alors l'absence de la circonstance aggravante d'antisémitisme dans l'incrimination.
J'avais le 5 juin 2017 dans le Figaro Vox, sous le titre : L'affaire Sarah Halimi, et le 19 juillet 2017, sur mon blog, "Sarah Halimi : une affaire française ou israélienne", développé ces réflexions et ces explications critiques.
Au bout de cinq mois, le rapport de Daniel Zagury, expert dont personne ne discute la science, l'expérience, la finesse, la liberté et l'honnêteté, vient d'être remis au magistrat instructeur. Il semble répondre de manière convaincante aux interrogations légitimes et inévitables sur l'état mental de Kobili Traoré au moment de la commission de son acte. D'autant plus qu'après avoir laissé planer le doute, il ne semble pas qu'une demande de contre-expertise va être déposée par les conseils de la famille Halimi. Elle aurait été au demeurant tactiquement dangereuse.
Daniel Zagury conclut que la responsabilité pénale du mis en examen n'est pas abolie mais seulement altérée. Par conséquent il pourra être jugé par une cour d'assises. L'expert, dans son analyse, évoque "une bouffée délirante aiguë... induite par l'augmentation de la consommation de cannabis - dix à quinze joints par jour".
J'incline à croire que cette responsabilité seulement partielle mais cependant indiscutable va soulager ceux qui pouvaient craindre une conclusion d'irresponsabilité empêchant toute comparution.
Cependant, un autre point capital a été abordé par Daniel Zagury. Celui de l'antisémitisme de Traoré. Pour l'expert il est rare qu'un acte soit à la fois délirant et antisémite. "Sans qu'il lui appartienne de se prononcer sur la qualification d'une infraction", son analyse s'efforce de relever la part du délire diabolique - la croyance folle en un diable et à son incarnation -, dans l'inspiration décisive du crime, ou celle de la haine antisémite.
Selon que les magistrats choisiront la première ou la seconde branche de l'alternative, la qualification ne retiendra pas ou retiendra la circonstance aggravante d'antisémitisme. Ce qui, dans le premier cas, reviendrait seulement à souligner que l'antisémitisme sans doute indiscutable de Traoré n'a pourtant pas été la cause exclusive de son acte.
Antisémitisme chez lui - selon ses cris de fureur - mêlant Allah et le diable qu'aurait été sa victime. Alors qu'il en est un autre, comme dans l'agression de Livry-Gargan, qui reprend la stigmatisation "ordinaire" du juif (ils ont de l'argent...) et qu'il existe enfin un antisémitisme "politique" lié à l'insoluble conflit de Moyen-Orient, sans qu'il faille pourtant accuser tout adversaire de l'Etat d'Israël ou du sionisme d'être forcément antisémite.
Je ne sais pas quelle sera l'issue de la procédure ni la peine qui sanctionnera le crime de Kobili Traoré. Ce qui m'importe avec ce billet est de démontrer que, quelle que soit l'horreur, rien n'est simple et que précipiter le mouvement au nom d'une indignation trop souvent ignorante aurait été une mauvaise démarche.
Il est heureux qu'un Daniel Zagury ait offert, à sa place et avec les limites qu'il s'assigne, une chance de se manifester à la vérité et à la Justice.
Enfin il vint, on peut le dire !
Intéressant de relire aujourd’hui l’embrouillamini de Daniel Zagury...
Rédigé par : Savonarole | 29 décembre 2019 à 15:31
@ Catherine JACOB | 19 septembre 2017 à 11:10
Des pistes :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32247
http://www.avht.org/
N° VERT « NON AU HARCÈLEMENT» : 3020,
N° VERT « NET ÉCOUTE » : 0800 200 000
Rédigé par : fugace | 12 octobre 2017 à 14:31
@ Xavier NEBOUT | 19 septembre 2017 à 11:19
« Theodor Herzl prônait l'achat de terres aux Palestiniens pour fonder un Etat juif.
Pas exproprier, ou chasser... »
J’affirme que vous n’avez jamais lu le livre, puisqu’il n’est pas fait mention des Palestiniens, ni d’acheter leurs terres.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L___tat_des_Juifs-9782707154071.html
Rédigé par : Elusen | 20 septembre 2017 à 12:26
@ Catherine JACOB
"Vous me paraissez ceci étant, justifier l’assassinat politique."
Assassiner les usurpateurs, si vous appelez cela assassinat politique. Rien de plus.
"Par ex. l'exécution de Nicolas II de Russie, de sa famille et des membres de sa suite le 16 juillet 1918, soit onze personnes dont deux enfants et quatre femmes. Est-ce le cas ? Le retour à la liberté suite à cette exécution, se discute."
En fait, les Russes acceptaient depuis belle lurette la domination tsariste, pour eux légitime. Et c'est bien la croyance en la légitimité qui rend légitime ! On n'a pas à, de l'extérieur, imposer une légitimité démocratique, communiste ou que sais-je encore.
Pour des sujets, la liberté, c'est celle qui est de tradition, petite ou grande, dans leur empire, royaume et autres principautés.
"L’injustice a toujours des conséquences. Celle que je subis moi-même depuis des décennies (en particulier, harcèlement) sans que qui de droit s’en préoccupe pour y mettre un terme, ce qui constitue également une injustice, est en effet particulièrement odieuse tant dans ses incidences répétées que dans ses conséquences."
Je compatis mais me risque à lancer une piste. L'injustice qu'on vous fait vous provoque à être injuste contre moi. Quoi de plus banal ? L'injustice subie rend injuste : je ne m'exonère pas de ce travers, faites-le si ça vous chante. Et comment je sais que vous êtes injuste ? Facile : avec moi.
Vous avez toujours les interprétations les plus désagréables possibles basées sur ? On dira des impressions, comme là :
"Vous me paraissez ceci étant, justifier l’assassinat politique."
Eh bien non. Du moment qu'un pouvoir est arrivé au pouvoir par les procédures légitimes et qu'il ne viole ni la Constitution ni les droits de l'Homme, je suis contre l'assassinat.
Dans le cas contraire, par contre, il s'impose. Cela suffira-t-il à rétablir la liberté ? Je répondrais que je ne crois jamais que quoi que ce soit suffise à quoi que ce soit...
Mais d'abord cet acte est légitime en morale et ensuite tout tyran concentrant le pouvoir, on déstabilise fortement le système coercitif en l'anéantissant, et d'autre part, sa mort est un avertissement pour ses épigones comme une pédagogie de l'horreur de son usurpation pour chacun et pour tous à une époque où on chipote sur la démocratie et où on croit discerner de bons tyrans.
Si j'en juge par vous, aux assises, sans preuves, on me condamnerait par intime conviction, mauvaise impression... C'est si sûr que, le sachant j'essaierais de me tuer avant qu'on me traîne en Justice. J'ai intérêt à ne pas me rater, ah, ah !
Ce comportement est hautement rationnel :
- Je ne veux pas subir l'injustice
- Même coupable, d'ailleurs, je ne voudrais pas de prison, et comme en me tuant, je débarrasserais le plancher, la société n'aurait, à mon avis, pas lieu de se plaindre
- Je n'ai pas envie d'étaler ma vie, ce à quoi coupables, innocents, témoins, sont obligés, surtout l'accusé.
- Même reconnu innocent, on prétend qu'il n'y a pas de fumée sans feu, une vie dévastée, merci
- Si je fais mauvaise impression aux gens, en tout cas à vous, ils ne me paraissent pas formidables, même ceux qui auraient pu m'enthousiasmer, injustes, par exemple. Il faudrait que je vive pour des gens comme eux, pour faire le cirque d'essayer de prouver mon innocence pour eux ? S'ils s'en trouvent dignes, moi pas.
Non. Sauf si on a donné sa parole de ne pas se tuer, si on a une responsabilité impossible à déléguer ou une croyance l'interdisant, je ne vois pas pourquoi, si, par chance, il faut avoir courage, outil et méthode de suicide, on avait une issue élégante aux mille dégradations que le sort vous promet, on devrait la repousser.
Eh bien, des "suicidants" pas trop stupides peuvent se retrouver empêchés, quelle malchance, le fleuve n'emporte pas vers l'abîme, comme il semblait, mais vers la rive, le bâtiment d'où se précipiter est fermé, et c'est triste à dire, mais tout le monde n'est pas samouraï, l'épuisement nerveux fait qu'on ne peut s'y remettre, du moins immédiatement, et c'est là que le bât blesse... Le contrôle social a le temps de retomber très vite sur le quêteur de liberté.
Bref, il faudrait quelque méthode plus efficace, et du temps. Cependant, pour revenir au faux coupable, dans les circonstances d'un meurtre, on croirait que le remord, ou plus vulgairement, la peur de la prison que seul un criminel pourrait avoir voulu se suicider... Pourquoi ? Les innocents, dans le meilleur système, peuvent être condamnés, et qui constate qu'il fait mauvaise impression, et pas à n'importe qui, malgré tout, doit en conclure, qu'il puera du bec pour les magistrats, donc les jurés.
Eh oui ! Des criminels même odieux peuvent paraître sympa, mignons tout plein, moi, avec des questions peu pertinentes ou qui le sont trop, ce qui revient au même, je fais mauvaise impression.
Bon, je me vois au procès, si je me tiens à carreau, bouh, j'ai peu-peur, eh bien, preuve que j'ai quelque chose à me reprocher, si miracle de courage, je me permets un peu d'esprit ou de poser une question, eh oui, autant apprendre où qu'on aille, je passerais pour drôlement hostile, donc à la société, que donc je serais plus apte que la moyenne à déstabiliser.
On peut se taire, mais qui est antipathique verra chacun de ses silences mésestimés ! Perdu pour perdu, autant se laisser aller à l'humeur du moment, son meilleur ami, soit sera fier de vous, lyrique ou mutique, abandonné au sort ou révolté, dans ce qui doit être.
Il est des causes qui en valent la peine. J'espère que je me battrai, dans la mesure de mon manque de courage, chance, incapacité à me faire bien voir et autres tares, pour elles... Mendier, j'espère que non, j'espère vraiment, vraiment que non. Survivre. Etre libre. Oeuvrer. Essayer d'obtenir l'attachement de qui vous inspire, oui, mais au prix de supplique ? Il faut espérer que non, et le seul moyen de ne pas tomber de plus en plus bas, c'est mourir.
Par parenthèse, serait-il plus moral de tomber dans tout cela pour honorer une parole ou de commettre une faute pour en éviter tant ? C'est à considérer.
Quoi qu'il en soit, il faut se soupçonner d'être capable de dégénérer vu que c'est une carrière ouverte à tous. Il faudrait pourtant que j'ai dévalé la pente pour être coupable de ce dont vous me soupçonnez. Vous avez des dons de voyance et confondez présent et futur pour m'en accabler ? Prouvez vos dons, faites un courrier à tous ceux qui ont donné leur parole de ne pas devancer Hadès, et hop ! La bonne excuse.
Décemment, qui voudrait vivre pour être un perturbateur de la recherche, comploteur de science, ou plus banal, comploteur d'attentat sur des gouvernants légitimes ?
Le pré-crime sur soi, c'est on ne peut plus civique, je pense. Reconnaissance de la société ? Quand le courage est si difficile, la technique inenseignée... L'autre aurait mal tourné, bon débarras, ou complétement irresponsable, il n'aurait pas dû. Pas : merci d'avoir évité le pire aux autres comme à vous-même. Les gens sont d'une inconséquence, d'une injustice !
Rédigé par : Noblejoué | 19 septembre 2017 à 21:49
@ Patrice Charoulet | 19 septembre 2017 à 09:44
"Lisant posément les Mémoires du grand avocat Leclerc" offert par sbriglia, auriez-vous dû ajouter, vu que votre modeste retraite de professeur ne vous permet pas d'acheter les mémoires de ce grand avocat Leclerc (quelle misère cette Education nationale !).
"(Parlant d'un accusé dans un procès d'assises) "Les journalistes étaient très déçus : le diable n'avait pas de cornes et s'exprimait posément."
Parole d'évangile ou d'avocat ?
Rédigé par : Breizmabro | 19 septembre 2017 à 19:57
@Elusen
Theodor Herzl prônait l'achat de terres aux Palestiniens pour fonder un Etat juif.
Pas exproprier, ou chasser...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 septembre 2017 à 11:19
@ Noblejoué | 18 septembre 2017 à 23:33
« Facile : tuer un tyran. Loin d'être odieux, cet acte ouvre une possibilité à un retour de la liberté.
Par contre, citez-moi, curiosité, une injustice commise envers un autre qui ne soit pas odieuse ? »
« Le crime désigne les infractions les plus graves en droit pénal français » qui ne sont pas limitées au meurtre. La personne accusée d’un crime est jugée en cour d’assises devant un jury et encourt une peine de réclusion ou de détention comprise entre dix ans et la perpétuité.
Ce vocable désigne aussi bien une « infraction très grave à la loi » qu’à la morale, « aux lois humaines ; forfait, attentat : Ex. : un crime contre notre civilisation. »
Voir au besoin cette liste de définition.
Le tyran « 2e moit. Xe s. tiranz » désigne grosso modo le « chef politique despotique et cruel » (St Léger, éd. J. Linskill, 152); déb. XIIIe s. tiran (Chastoiement, éd. A. Hilka et W. Söderhjelm, version B, 2881); b) 1372-74 tirant « celui qui a usurpé la puissance souveraine et qui l'exerce arbitrairement », ou encore « celui qui usurpe le pouvoir absolu dans un État libre ». Nous en connaissons quelques-uns à notre époque, que je m'éviterai cependant de citer.
Vous me paraissez ceci étant, justifier l’assassinat politique. Par ex. l'exécution de Nicolas II de Russie, de sa famille et des membres de sa suite le 16 juillet 1918, soit onze personnes dont deux enfants et quatre femmes. Est-ce le cas ? Le retour à la liberté suite à cette exécution, se discute.
L’injustice a toujours des conséquences. Celle que je subis moi-même depuis des décennies (en particulier, harcèlement) sans que qui de droit s’en préoccupe pour y mettre un terme, ce qui constitue également une injustice, est en effet particulièrement odieuse tant dans ses incidences répétées que dans ses conséquences.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 septembre 2017 à 11:10
1. Deux dames ne veulent pas être "encagées" par moi, je cite, "parmi les disciplinées du blog". Loin de moi cette affreuse pensée ! J'ai noté seulement que la plupart des commentateurs échangent entre eux (parfois des coups) et que quelques-uns ne se mêlaient pas à ces combats, se bornant à commenter le blogueur. C'est leur cas, je crois. Ce n'était ni un blâme, ni un éloge, mais un constat.
2. Lisant posément les Mémoires du grand avocat Leclerc (je n'ai pas fini) en me délectant, je tombe ce matin sur ceci :
(Parlant d'un accusé dans un procès d'assises) "Les journalistes étaient très déçus : le diable n'avait pas de cornes et s'exprimait posément."
(De même, ici, au sujet de RC, dialoguant récemment avec notre hôte)
Les lecteurs du blog furent très déçus, RC n'a pas de cornes et s'exprime posément, et, même, "avec alacrité" (Ph.B)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 septembre 2017 à 09:44
@ Xavier NEBOUT | 18 septembre 2017 à 11:01
« Ce que l'on doit essentiellement reprocher aux sionistes, c'est de persécuter les Palestiniens »
Le problème pour vous, c’est que la théorie de Theodor Herzl ne mentionne même pas la Palestine, ni les Palestiniens, elle n’a strictement rien à voir avec eux.
Elle a à voir avec la persécution des pauvres juifs qui doivent être conditionnés, soumis, qui ne seraient là que pour servir les intérêts des riches juifs.
La démocratie doit être interdite, toujours selon la théorie.
La République doit être interdite.
Le pouvoir ne doit s’exercer que sur une base génétique, par transmission du pouvoir sur le principe de la naissance et être rattaché génétiquement à celui qui l’a exercé avant, le pouvoir doit s’hériter : aristocratie.
Dans sa théorie, il faut interdire aux religieux d’exercer le pouvoir, donc il ne fait jamais référence à la Torah en hébreu et Pentateuque en grec, n'en appelle jamais à Dieu.
Il tient des propos antisémites à maintes reprises.
J’ai lu la théorie de Herzl, pas une fois il ne cite les Palestiniens !
Rédigé par : Elusen | 19 septembre 2017 à 00:58
Pourquoi ne pas se lancer sur la question de l'antisémitisme quand on se sent en train pour avoir relevé deux gants ?
L'antisémitisme c'est les païens contre les Juifs puis surtout les autres monothéistes contre les Juifs, puis les gens de ressentiment social contre les Juifs supposés riches ou communistes, puis les gens qui ne savent comment se prouver qu'ils sont supérieurs biologiquement que les Juifs seraient une race nuisible.
Bref, c'est, au fond, très simple : quand un peuple, ce pourrait être un individu, est mal vu, il continue de l'être, une fois bouc émissaire, toujours bouc émissaire, les motifs variant comme la mode, mode religieuse, économique... Et maintenant, parce que les Israéliens commettant de la colonisation. D'ailleurs, Israël est un grand jeu de rôle, il y a ceux qui sont antisémites et raccrochent Israël qui colonise à cela, les anti-coloniaux repentant pour nos colonies qui finalement se repentent plus agréablement sur le dos des Israéliens, et les partisans d'Israël colonisateur ne valent pas mieux, jouissant de coloniser par procuration...
Alors quoi ? Défendre les persécutés, donc les Juifs, qui peuvent l'être, chez nous. Sachant que les Européens ont été plus antisémites que les Arabes et plus anti-arabes que les Américains, arrêter de faire la morale à tout le monde.
Profil bas : nous avons condamné les Israéliens et les Palestiniens voire les Arabes et les Juifs à l'hostilité réciproque en payant nos crimes de la terre autrefois juive mais passée à domination arabe sans avoir été volée par eux aux Juifs puisque ce sont les Romains qui... Mais tout le monde le sait, si tout le monde se tait.
Il n'y a pas de bons et de méchants chez les Israéliens et les Palestiniens, mais des gens qui paient pour un passé parfois antique, parfois plus récent, une vraie faute, celle de ne pas avoir donné une partie de l'Allemagne aux Juifs, mais le jour où on dédommagera les victimes avec les biens des coupables plutôt que celui de voisins dès lors condamnés soit à la soumission, soit à la violence pour rentrer dans leur droit, droit d'ailleurs également celui de leurs hôtes indésirés, ce sera qu'on aura fait des progrès énormes en justice.
Il faut toujours que ceux qui sont dans leur tort fassent la morale à leur victime, ainsi, nous, dans le conflit israélo-palestinien. Insupportable. Autant que quand nous nous écrasons face aux islamistes. Et c'est pareil, c'est ne pas défendre le droit mais céder à la force. Ne pas ôter ne fût-ce qu'une poignée de sable à qui est dans son droit, fût-il infiniment faible. Ne pas céder ne fût-ce qu'une poignée de sable à quiconque, même infiniment fort, ou dans le cas des islamistes, simplement, violent. Soyons justes, soyons fous, traitons les gens en toute équité.
Si nous nous sentons un tant soit peu responsables, appelés à repérer le mal commis par nos ancêtres, jouons les bons offices.
Sinon, et pourquoi pas, laissons cette mer, dans tous les sens du terme, pourrissante, de Méditerranée, pour nous tourner vers le Pacifique.
Mais pas de jeux de rôles complaisants et diviseurs sur le Moyen-Orient, aussi destructeur de paix que le sable l'est des cultures.
@ Catherine JACOB
"Le crime n’est-il pas odieux par définition ? Citez-moi voir un crime qui ne soit pas odieux."
Facile : tuer un tyran. Loin d'être odieux, cet acte ouvre une possibilité à un retour de la liberté.
Par contre, citez-moi, curiosité, une injustice commise envers un autre qui ne soit pas odieuse ?
Rédigé par : Noblejoué | 18 septembre 2017 à 23:33
Cher Philippe,
Nous refusons la grille de lecture de Patrice Charoulet qui nous "encage" dans les disciplinées des billets.
Mais les sœurs sans aube, mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, effectuent un travail d'auto-censure pour respecter le travail de Philippe qui nous signale parfois aimablement lorsque nous sommes totalement à côté du sujet souhaité ou lorsque les bornes du langage soutenu ont sauté.
L'art de la modération s'apprend. L'immense possibilité de détourner massivement le sujet en usant d'un lien très ténu est un plaisir évident.
Philippe Bilger et son épouse sont doués d'une immense patience et nous aimons cet espace de recherche de vérité, de proposition, de doute, de questionnement.
L'humour est souvent une défense de ce monde absurde, un mécanisme de défense nécessaire aux pulsions de vie.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 18 septembre 2017 à 20:05
@Duval Uzan | 18 septembre 2017 à 13:41
« Quelques brins de cannabis suffisent-ils pour vous blanchir d’un crime odieux ? »
Le crime n’est-il pas odieux par définition ? Citez-moi voir un crime qui ne soit pas odieux.
Explication Wiki de la bouffée délirante, autrement dit du « trouble psychotique bref » :
« Le trouble psychotique bref (TPB) est un terme spécifié dans le DSM-IV désignant une affection psychiatrique de la famille des psychoses. Il est caractérisé par une présence non-expliquée d'un trouble de l'humeur, trouble schizophréniforme ou même schizophrénie perceptible par des idées délirantes, hallucinations, discours désorganisé, comportement grossièrement désorganisé ou catatonique. Le terme de bouffée délirante aiguë (BDA) est une terminologie plus ancienne cependant caractérisée par les mêmes symptômes. Il est exigé pour un diagnostic de trouble psychotique bref que les symptômes durent au moins un jour et au plus un mois. Cette atteinte est nommée « bouffée » car elle dure en général quelques semaines, et reste inférieure à 6 mois. »
« Le trouble psychotique bref est un épisode psychotique aigu survenant brutalement chez un sujet sans antécédent de même nature. Il touche généralement un individu assez jeune (âgé de moins de 30 ans). Un tel état psychotique bref survient sans cause évidente. Mais des caractéristiques symptomatiques identiques peuvent survenir aussi dans un contexte de stress psycho-social ou environnemental ; ou encore au décours de la prise de toxiques psychodysleptiques (cannabis, alcool, LSD)... ».
Suit ensuite l'extrait que vous avez cité « to fly into a temper ».
Il ne s'agit donc pas de blanchir d'un crime, il s'agit de définir dans quelle mesure l'auteur des faits avait ou n'avait pas conscience de lui-même.
La dispute familiale a pu constituer un tel contexte de stress psycho-social et la prise de cannabis a pu constituer une aggravation des circonstances rendant possible chez cet individu, la survenue d'un trouble psychotique.
Comme quoi, la dépénalisation du cannabis en marche, ou à l'arrêt, est un vrai sujet de société.
Rédigé par : Catherine JACOB | 18 septembre 2017 à 18:45
Il vous est arrivé, au cours de l'année écoulée, de trouver que certains participants de l'émission "C dans l'air", omniprésents, comme Claude Weill, si je me souviens bien, n'étaient pas extraordinaires.
Je partageais votre sentiment.
Or, par hasard, je tombe sur l'émission "La République LCI", qui, pendant 120 minutes, a permis à plusieurs invités, dont vous-même, de débattre. L'émission est présentée par Julien Arnaud et Roselyne
Bachelot. Elle a repris en début d'après-midi jusqu'à 15 heures.
Vos interventions furent très bonnes.
Je n'en dirai pas autant du dénommé Julien Bayou, porte-parole EELV, dont le CV est assez attristant. C'est notamment le grand ami des squatteurs, ce qui n'est pas vraiment mon cas. Selon moi, il y a deux façons d'occuper un logement, soit comme propriétaire, soit comme locataire. Un squatteur n'est qu'un voleur de logement.
Ce Julien Bayou a bien d'autres tristes "exploits" à son actif.
Singulier invité !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 septembre 2017 à 18:35
De ce billet, selon l’expression populaire "mi-chèvre, mi-chou", je retiendrai, Monsieur Bilger les trois alinéas suivants :
"Daniel Zagury conclut que la responsabilité pénale du mis en examen n'est pas abolie mais seulement altérée. Par conséquent il pourra être jugé par une cour d'assises. L'expert, dans son analyse, évoque "une bouffée délirante aiguë... induite par l'augmentation de la consommation de cannabis - dix à quinze joints par jour".
J'incline à croire que cette responsabilité seulement partielle mais cependant indiscutable va soulager ceux qui pouvaient craindre une conclusion d'irresponsabilité empêchant toute comparution.
[...] Selon que les magistrats choisiront la première ou la seconde branche de l'alternative, la qualification ne retiendra pas ou retiendra la circonstance aggravante d'antisémitisme. Ce qui, dans le premier cas, reviendrait seulement à souligner que l'antisémitisme sans doute indiscutable de Traoré n'a pourtant pas été la cause exclusive de son acte."
Nous sommes ici dans la conception actuelle de la Justice qui s'interroge, un peu à la manière byzantine, sur la responsabilité réelle de l'auteur d'un crime (si ce n'est assassinat) ignoble commis par un fou de Dieu, sous l'empire du cannabis. Il convient d'ailleurs de ne pas oublier que l'étymologie du mot "assassin" reste indissolublement associée à la secte des Haschichin il y a déjà quelques siècles.
Je n'ai aucunement qualité d'expert du domaine de la psychiatrie et donc ne saurait mettre en cause les conclusions de Monsieur Zagury.
Il y a lieu tout de même de constater qu'à tout le moins elles sont de nature à ne pas retenir l'antisémitisme comme circonstance aggravante. S'il y a eu indiscutablement bouffée délirante, il n'en reste pas moins que cet antisémitisme est lié aux conceptions religieuses de l'auteur, lesquelles le poussent à interpréter le Coran dans ce qu'il contient de propositions fondamentalement antisémites.
Si l'on ne peut qu'admettre le souci de la Justice de comprendre ce qui a poussé un auteur de crime ou délit à commettre son acte, l'on voit qu'à travers cette institution, notre société se refuse à admettre ce qui la gêne et ce qui fonde en partie l'absence d'autorité dont souffrent ses institutions régaliennes, justice et police singulièrement, dans une société devenue communautariste de fait par la volonté de nos dirigeants politiques depuis trois ou quatre décennies.
Ce billet m'a rappelé la lecture il y a environ un mois d'un billet de Marc Rameaux intitulé : "Leçon de droit à l’usage de ceux qui ont soif de justice" dont la lecture me semble pouvoir être recommandée pour montrer les peurs de notre système pour sanctionner. C'est une petite saynète qui nous place dans quelques décennies à venir, à une période où deux personnages s'interrogent sur notre manière d'exercer la Justice. A lire ici :
http://le-troisieme-homme.blogspot.fr/2017/08/lecon-de-droit-lusage-de-ceux-qui-ont.html
Ce que le rédacteur évoque correspond à nombre d'interrogations soulevées par plusieurs commentateurs de ce billet. A lire peut-être avec un sourire malicieux ?
Rédigé par : Robert | 18 septembre 2017 à 18:05
M.B. avec AFP - Publié le 18/09/17 à 10h25
Un sans domicile fixe de 38 ans, présentant des antécédents psychiatriques, a été arrêté dimanche à Boucau (Pyrénées-Atlantique), soupçonné du meurtre d’une femme enceinte de huit mois retrouvée morte asphyxiée sur son lit, ligotée, nue et les yeux bandés, à Ustaritz, près de Bayonne.
Quelle horreur !
Evidemment il ne sera pas jugé et dans quelques années grâce à un psy il ressortira de son asile pour recommencer.
J'étais pour la peine de mort et je suis toujours pour la peine de mort et pourtant je ne suis pas Chinois, ou Américain de certains Etats, ou Indonésien, ou Malais. Mon état d'esprit ne correspond plus à celui que l'on a imposé à mes compatriotes. Les militaires ont le droit de tuer des innocents comme les détraqués, les pervers et certains autres. Les victimes elles n'ont que le droit de se taire c'est moins gênant pour la justice. Pauvre justice, pauvres lois pénales !
Certains réclament la mort et nous ne voulons pas les aider à mourir dans la dignité. Une simple injection sans douleur et c'est fait !
Par contre, une personne célèbre qui dicte ses volontés à nos Présidents s'exprimait ainsi :
« Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis, pour ma part, en tant que socialiste, contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments de nos sociétés futures ». (Jacques Attali « L’avenir de la vie »)
En résumé dans notre/votre société certains comme Attali sont disposés à "éliminer" les "retraités", les vieux (les inutiles) mais pas les criminels ?
La société française est complétement déréglée dans tous les domaines !
Ne vous inquiétez pas, je connais la sortie de secours.
Rédigé par : k.verne | 18 septembre 2017 à 17:52
@ k.verne | 17 septembre 2017 à 19:48
Un seul cas ne fait pas une généralité !
Ne tombez pas dans la routine habituelle des journalistes.
Je peux vous donner d'autres exemples, vécus ceux-là :
1. En 1960, juste avant l'indépendance du Nigeria le 1er octobre, alors encore comptoir britannique pour quelques semaines (les Britanniques n'étaient pas de sales colonialistes comme nous, eux comptabilisaient), à l'entrée du musée de Lagos, sur la droite, il y avait une énorme jarre de terre cuite avec une couronne de graisse très sèche sur la partie haute interne.
Une petite affiche à la base de la jarre indiquait qu'elle avait servi à faire du pot au feu à la missionnaire. La jarre a disparu plus tard.
2. Apapa, Lagos été 1964.
Notre voisine, épouse britannique d'un géologue de Shell, débarque chez nous en hurlant, un paquet à la main ; dans le paquet : une main humaine.
Elle venait de la trouver dans son congélateur.
Il était de tradition de laisser le personnel de maison conserver sa nourriture dans nos congélateurs.
Mon épouse s'est précipitée sur notre congélateur, a tout sorti, pas de main, aucun morceau d'humain !
Conclusion : il n'y avait pas de cannibale chez nous ! Seulement chez la voisine.
Vérification faite avec un tas d'amis européens, idem, seulement chez notre voisine, ce n'était même pas une main de son géologue d'époux.
3. Troisième séjour au Nigeria, pour un total de dix-huit ans, j'ai toujours mes deux mains, n'ai jamais pris de bain bouillant dans une grande jarre, ai eu plein de copains nigérians qui m'invitaient à dîner chez eux d'où je suis toujours ressorti indemne, mon épouse aussi mais elle était petite et menue et n'aurait pas nourri grand monde.
Il est vrai que pour éviter toute confusion ils servaient du poisson, de l'agouti ou du poulet.
Sinon je ne serais peut-être pas sur le blog aujourd'hui à vous raconter ces choses-là qui sont absolument authentiques, et quelques vieux sages nigérians rêveraient et parleraient encore de ce délicieux dîner d'Angevin au cassava (manioc en français) qu'ils avaient dégusté il y a trente ans.
Les diplomates des diverses branches de l'ONU en Afrique passaient leur temps à organiser des cocktails pour s'entr'inviter, le tout avec nos sous.
Donald Trump n'a pas tort quand il demande que l'ONU se réorganise.
Quant aux journalistes de nos pays de l'ouest, ces grands défenseurs de la démocratie, nous leur devons les grands démocrates qui règnent sur l'Iran depuis mars 1979.
A confondre le Shah avec Hitler et la SAVAK avec la Gestapo, ils ont donné un sérieux coup de main à Khomeini pour installer sa propre version de la démocratie.
Ne croyez pas trop aux fonctionnaires de l'ONU et aux journalistes, il faut bien qu'il justifient leurs salaires !
Et quel meilleur moyen ont-ils que de nous horrifier ?
Que ce soit vrai ou faux !
Pour revenir à ce que pense Renaud Camus, qui a, à la fois, raison et tort, il y aura bien "grand remplacement" en France, mais ce ne sont pas les islamistes qui y réussiront, ce sont nos journalistes et nos penseurs, sans même s'en rendre compte, comme en Iran.
Un conseil : en vingt et un ans d'Afrique noire je n'ai été mordu qu'une fois, c'était à Mogadiscio, par un petit singe gris dit de Zanzibar, même pas un vrai africain, il est mort 48 heures plus tard.
Ne me mordez pas, même virtuellement, je suis dangereux.
Rédigé par : Claude Luçon | 18 septembre 2017 à 16:20
@hameau dans les nuages
"A noter que la page Facebook de cet intermédiaire retraité qui était professeur de français comporte encore des photos à la gloire des martyrs du FLN avec bien sûr l'inévitable selfie du pèlerinage à La Mecque. Tout semble figé depuis que "les colons" que j’appellerai défricheurs car il n'y avait strictement rien, sont partis."
Votre description à laquelle il faudrait ajouter le drapeau algérien en arrière-plan de la page Facebook illustre à merveille l'état d'esprit qui ressemble à l'état des lieux : rues défoncées, système d'assainissement non retouché depuis l'indépendance, immeubles ravagées par le temps, villas délabrées, jardins en friche et une population endoctrinée depuis l'école avec les sourates du Coran apprises par coeur...
Alors, pourquoi arrivés en France, la plupart des Maghrébins n'ont de cesse que de reconstituer l'écosystème d'origine qui leur a fait quitter la mère patrie ?
Rédigé par : caroff | 18 septembre 2017 à 15:11
@ Xavier NEBOUT | 18 septembre 2017 à 11:01
"Vous devriez voir à acquérir un livre au sujet de la religion. Vous verrez, il y en a plein..."
Vous êtes gentil. Je ne crois pas vous avoir ouvert la porte de ma bibliothèque, récemment.
Je note que vous vous carapatez soigneusement sur ce sujet que vous prétendez connaître, et sur lequel vous vous aventurez à demander des comptes à autrui. En dehors de votre antisémitisme à peine voilé et de votre complaisance islamique, on a du mal à saisir votre conception de la religion.
"Ce que l'on doit essentiellement reprocher aux sionistes, c'est de persécuter les Palestiniens pour qu'ils partent, au lieu de les indemniser largement en compatissant avec le sort qu'ils leur font. D'autant qu'ils en ont largement les moyens."
Ben voyons... les Juifs ont de l'argent, c'est bien connu... donc ils peuvent bien le donner aux autres. Ca ne vous dérange pas trop, d'utiliser la justification explicitement mise en avant par les assassins d'Ilan Halimi, sous un billet consacré à un meurtre antisémite ?
Antisémite, et socialiste. Puisque t'es bourré de pognon (ne nie pas, on le sait), tu dois nous le donner. Nazi, quoi.
Vous serez gentil de nous dire en quoi les Israéliens (ils ont un nom, vous pourriez avoir la correction de l'utiliser) persécutent les Palestiniens. Jusqu'à nouvel ordre, c'est plutôt les Israéliens (bébés compris) qui se font poignarder, écraser, exploser, bombarder par les terroristes arabes.
Il serait bien, aussi, que vous nous disiez d'où les Israéliens voudraient, prétendument, expulser les Palestiniens. De la bande de Gaza, qu'ils leur ont abandonnée sans contrepartie ? Du Sinaï, dont ils se sont retirés de la même façon ? Ce sont les Palestiniens, en réalité (et les musulmans en général) qui veulent expulser les Israéliens d'Israël. Le fait que les persécutions arabes anti-israéliennes continuent, malgré la cession unilatérale de ces territoires, montre bien que les "Palestiniens" ne cherchent ni la paix, ni une "solution négociée", mais que seule l'éradication des Israéliens peut les satisfaire.
Enfin, il serait plaisant que vous nous disiez dans quel document diplomatique vous avez bien pu trouver que les Palestiniens étaient prêts à faire la paix avec Israël en échange d'une indemnisation -- que ce dernier refuserait. Cela sort tout droit de votre imagination malade.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 septembre 2017 à 14:42
Voilà une discussion qui ne me laisse pas de marbre.
Grâce au Gipsy Kings de ce blog constitué de k.verne et genau, j'ai une meilleure approche des plaques de plâtre BA13 que je suis en train de poser. Je les croyais hydrophobes alors qu'elles sont hydrofuges.
Je finis mon café et j'y retourne.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 septembre 2017 à 14:13
En ce qui concerne les plaintes déposées par la défunte Sarah Halimi, je pense important de savoir si la police avait convoqué Traoré pour entendre ses explications, afin de déterminer de façon claire s’il ne s’agirait pas d’une vengeance, ce qui qualifierait différemment l’infraction. Il est donc important de savoir si ses plaintes avaient été déclarées « sans suite » s’il y avait audition et ce qui avait été dit lors de cette audition.
Quelques brins de canabis suffisent-ils pour vous blanchir d’un crime odieux ?
Il ne faut pas que les circonstances aggravantes ou pas fassent oublier l’horreur de ce crime.
Si Sarah Halimi était musulmane l’aurait-il défenestrée ? voilà comment la question doit être posée.
Les termes « bouffées délirantes » sont des affections qui surviennent sans cause « comme un orage dans un ciel serein ».
Ces termes sont depuis quelque temps beaucoup utilisés par les avocats qui cherchent à disculper leur clients.
Nier le caractère antisémite, c’est dire que Traoré aurait agi de même si sa victime n’avait pas été juive. Je ne pense pas que ce soit le cas. Son discernement n’était donc pas aboli.
Rédigé par : Duval Uzan | 18 septembre 2017 à 13:41
@ caroff | 18 septembre 2017 à 12:32
Par le biais d'Internet j'avais lancé une bouteille à la mer Méditerranée pour rechercher un copain d'enfance de mon épouse née là-bas. Au bout de plusieurs mois une réponse arriva d'une personne qui connaissait D***** habitant toujours au village
Echanges de photos, de mails, véritable émotion partagée.
Puis cet intermédiaire se proposa de faire une vidéo des rues du village actuel et ce fut le choc pour mon épouse.
Le village avec ses échoppes et jardins ouverts sur la rue est devenu d'une tristesse... Les mêmes maisons souvent en piteux état sont volets clos avec leur jardins maintenant clôturés en hauteur. Dans les rues quasiment aucune femme et de toute façon voilée alors qu'à l'époque elles avaient le rêve de vivre à l'occidentale mais bien sûr sans ses excès.
La transcription physique de l'état d'esprit que vous décrivez. A noter que la page Facebook de cet intermédiaire retraité qui était professeur de français comporte encore des photos à la gloire des martyrs du FLN avec bien sûr l'inévitable selfie du pèlerinage à La Mecque. Tout semble figé depuis que "les colons" que j’appellerai défricheurs car il n'y avait strictement rien, sont partis.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 septembre 2017 à 13:36
@ genau | 18 septembre 2017 à 12:44
Les craies de tailleur qui sont à base de... talc, donc de marbre.
Et c'est reparti pour un tour :
En géologie le marbre est une roche métamorphique dérivée du calcaire.
Le talc est une espèce minérale composée de silicate de magnésium doublement hydroxylé de formule Mg3Si4O10(OH)2
Pour pluriel : l'humour des uns ne se confond pas toujours avec celui des autres.
Mais vous avez raison, restons-en là, nous avons bien rigolé.
Rédigé par : k.verne | 18 septembre 2017 à 13:36
@ Tipaza | 18 septembre 2017 à 09:47
Ouf ! Heureusement que mon analyste m'a remis dans le bon sens des rails (?) de l'avenir :D
Des fois je me demande si je lis les mêmes textes que les autres :(
Paske, quand même, partir de Daniel Zagury pour commenter, en long en large et en travers, le concept philosémitiste de Chacha notre prophète du passé (antérieur), des fois je me demande...
Est-ce que mon cas empire ? (comme disait Napo) :D
Adéo Tipaza
Rédigé par : Breizmabro | 18 septembre 2017 à 13:13
@ Xavier Nebout
"Ce que l'on doit essentiellement reprocher aux sionistes, c'est de persécuter les Palestiniens pour qu'ils partent, au lieu de les indemniser largement en compatissant avec le sort qu'ils leur font.
D'autant qu'ils en ont largement les moyens."
Ah vous voilà donc... vous découvrez vos origines et cela vous fait mal comme pour Marcion et Luther.
Les juifs ont de l’argent vous dites, alors qu’ils vous en donnent un peu...
Vous ne savez même pas ce que sont les Palestiniens, terme qui n’a fait son apparition qu’en l’an 2000.
Vous voulez réduire le monde arabe à cette petite parcelle de terrain ? Révisez votre géographie, relisez la Bible et écoutez Le Jour du seigneur.
Rédigé par : Duval Uzan | 18 septembre 2017 à 12:50
@ Elusen
D'habitude, je n'aime pas trop votre persiflage, mais enfin, chacun mange avec ses couverts.
En revanche, sur votre interprétation de Herzl, j'ai adoré le ton. Il y a un orgueil sioniste qui peut confiner au délire, et, dans un sens, je les comprends, avec une âme de David. Si vous ne l'avez pas lu, je vous conjure de lire "La peste soit de l'Amérique" de Sholem Aleikhem, d'abord, parce que c'est hilarant et ensuite très complexe, les sionistes vus par les juifs qui voudraient bien mais qui ne peuvent pas et s'en plaignent.
Pour finir vous téléchargez les Protocoles sur Al Jazeera et vous finissez la journée devant un saucisson pur porc nustrale (corse), accompagné d'une grande lampée de Clairet de Bordeaux. Divin.
@k.verne
Au loup !!
1/ Mme Bilger n'a pas corrigé de pluriel, mais enfin, tout le monde peut voir des faces couvertes de craie et même, dans le cas d'un professeur de physchim de craies, en cas d'émeute. Il y a longtemps que la craie n'est plus utilisée dans les écoles, celle d'aujourd'hui est en... gypse
donc, ce n'est pas impropre, sauf pour les craies de tailleur qui sont à base de... talc, donc de marbre.
2/ Je sens gronder la colère des pierres, car nous confondons, surtout vous (serviteur) la craie de bâtiment et la craie de composition, oh, puis, flûte, on aura bien rigolé sur ce sujet, c'est l'essentiel.
Rédigé par : genau | 18 septembre 2017 à 12:44
@Savonarole
"Quand a-t-on vu Bernard Lugan à la télévision pour la dernière fois ?"
A la radio en 2012 :
https://www.youtube.com/watch?v=geBXxfMGf5g
A la télé il faut dater au Carbone 14 !
@ Robert Marchenoir | 17 septembre 2017 à 23:20
"Mais si une paix hypothétique régnait au Moyen-Orient, le ressentiment musulman ne manquerait pas de trouver d'autres sujets de mécontentement à quoi s'accrocher "
En séjournant dans des pays musulmans et en conversant avec des sujets mahométans vivant en France, on s'aperçoit que leurs revendications prennent racine dans leur religion (halal à tous les étages, les femmes sans les hommes, les "koufars" quelle plaie !) et dans leur frustration. Frustration de voir que les Egyptiens ont un PIB/hab de 6200 $, les Libanais en sont à 15 000 $, les Marocains à 4500 $ quand les Israéliens atteignent plus de 31 000 $/hab!
Frustration de constater que la réussite économique n'est pas de leur côté !
Frustration de percuter que les 1,7 million d'Arabes israéliens vivent beaucoup mieux que les "pauvres" Palestiniens.
Tout ça agace profondément les Arabes qui, comme vous le dites, mettent sur le dos des autres leurs propres turpitudes !
Il y a peu, dans un bus une Maghrébine de cinquante ans environ vêtue d'un sac à patates ne composte pas son ticket. Sans agressivité, le chauffeur le lui fait remarquer. Réponse de la dame : "Raciste !".
Je suis intervenu en lui disant que les races n'existaient pas et qu'il y avait une espèce humaine et en son sein des variétés d'imbéciles et qu'elle en était la parfaite illustration !
Fin de l'histoire et fin de l'Histoire pour eux !
Rédigé par : caroff | 18 septembre 2017 à 12:32
Cet aspect de la responsabilité pénale d'un individu accusé d'avoir commis un acte délictuel m'a toujours interpellé.
Je me suis d'abord toujours interrogé sur la capacité pour des experts, si professionnels et expérimentés soient-ils, de déterminer réellement avec un degré de certitude acceptable si tel individu présente des facultés mentales plus ou moins altérées. Quid de la simulation ?
Qui n'a pas eu connaissance de divergences parfois flagrantes sur ce point entre experts ?
Par ailleurs et en l'absence en la matière de toute échelle de mesure concernant le degré d'altération des facultés mentales, à partir de quel niveau décide-t-on qu'un individu peut ou non répondre pénalement de ses actes ? Selon que vous serez examiné par tel ou tel expert et à tel ou tel endroit, n'est-il pas à craindre que votre sort sera différent ?
Une place assez grande me semble donc réservée à la subjectivité et à l'arbitraire et j'avoue que cela me trouble, imaginant notamment comment ces failles peuvent être exploitées.
Rédigé par : Michel Deluré | 18 septembre 2017 à 11:53
La théorie mimétique est une hypothèse scientifique, et en ce sens ne prétend pas tout comprendre, ni tout expliquer :
"Le message de Jésus est un message d’amour et de réconciliation, il dit comment sortir du cercle mimétique : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien, moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs ; ainsi serez-vous le fils de votre Père qui est aux cieux car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes (Mt. 5, 44-45). Dans un monde violent, l’offre du Royaume ne pouvait pas être reçue. Le choix proposé à l’homme, le Royaume ou les Ténèbres, va se traduire, dans une anthropologie fondée sur la relation mimétique, par un choix entre deux modèles, Jésus et Satan.(...)
Ce qui est vrai des individus est vrai aussi des nations et des civilisations. René Girard est un penseur de l’Apocalypse. Loin de séparer dans les Evangiles, le thème de la paix selon Jésus, fondé sur l’amour et le pardon et le thème apocalyptique, qui fait retour à un Dieu violent, son anthropologie relie les deux thèmes et donne à l’Apocalypse son double sens de catastrophe terminale et de révélation. Les Evangiles prévoient avec leur prodigieuse intelligence des processus mimétiques, non seulement l’échec du christianisme mais les emballements paroxystiques de la violence humaine, une fois livrée à elle-même. Car la violence d’un Satan déchaîné est humaine, rien qu’humaine. Les deux totalitarismes du XXe siècle, le nazisme et le communisme, ont ce point commun d’avoir été sataniques. Mais l’un, le nazisme, a voulu éradiquer le souci des victimes, quand l’autre a voulu au contraire radicaliser ce souci, mener une croisade victorieuse contre toutes les oppressions, y compris celle de la religion. Satan imite le Christ en prétendant le surpasser."
http://www.rene-girard.fr/57_p_44432/l-apocalypse.html
Par la connaissance de notre fonctionnement interdividuel (entre les individus), cette théorie précise les termes du choix qui nous est laissé : qui imiteras-tu ?
Rédigé par : Aliocha | 18 septembre 2017 à 11:53
@Robert Marchenoir
Vous devriez voir à acquérir un livre au sujet de la religion. Vous verrez, il y en a plein...
@Elusen
Ce que l'on doit essentiellement reprocher aux sionistes, c'est de persécuter les Palestiniens pour qu'ils partent, au lieu de les indemniser largement en compatissant avec le sort qu'ils leur font.
D'autant qu'ils en ont largement les moyens.
C'est là qu'intervient la différence entre le christianisme et un judaïsme qui s'apparente au nazisme. Pour en revenir à Saint Louis, ce dernier cantonnait les juifs, mais avec l'amour paternel qu'un roi doit à tous ses enfants.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 septembre 2017 à 11:01
@ genau | 18 septembre 2017 à 00:11
Et la lumière se fit. C'est clair. Eurêka, j'ai compris.
Toutefois "Face de craie" et "gypsophobie" ne s'accordent pas au pluriel :
La craie est une roche sédimentaire calcaire blanche, à grain très fin, tendre, poreuse et perméable, assez pure contenant presque exclusivement du carbonate de calcium CaCO3.
Le gypse, dénommé aussi gypsite, ou pierre à plâtre, est une roche tendre saline ou une évaporite commune, voire abondante, entièrement cristallisée, composée principalement du minéral gypse, un sulfate doublement hydraté de calcium, décrite par la formule CaSO4 · 2H2O
Je propose en remplacement de gypsophobie calcairophobie.
Que voulez-vous, à chacun ses amours.
Cordialement
(Je me sauve car j'aperçois Claude Luçon au loin avec son martinet.)
Rédigé par : k.verne | 18 septembre 2017 à 10:58
@ Savonarole | 18 septembre 2017 à 04:06
Je comprends mieux. Je suppose que par philosémitisme, vous entendiez quelque chose comme le béhachélisme ou la crifologie ; ce qui est en effet fort différent.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 septembre 2017 à 10:54
@Aliocha
Il ne faut pas confondre René Girard et les évangiles, et même envisager qu'il croyait tout savoir en n'ayant rien compris comme beaucoup d'autres.
Jésus, c'est le retour du Dieu le père indo-européen via Alexandre. Si on n'a pas assimilé cela, on ne peut rien comprendre à rien.
Certes, les nazis ont eu beau jeu de dénoncer la démission de l'Eglise à ce sujet avec leur christianisme positif, mais qu'elle s'en prenne à elle-même, comme elle doit s'en prendre à elle-même concernant la négation de ce qu'on appelle le surnaturel. Ainsi que l'avait prédit Hitler, elle en meurt sans qu'on ait besoin de la pousser.
Il n'est d'ailleurs pas inintéressant de savoir qu'Hitler ventait l'Islam pour sa manière forte de s'imposer face au catholicisme mou.
Ceci dit, il n'en demeure pas moins que le nazisme est peu compatible avec le christianisme notamment parce que le salut de l'âme n'est pas collectif avec tout ce qui s'ensuit - et là, Hitler, Bormann et autres n'avaient manifestement pas tout compris non plus, mais ils n'ont jamais cherché à nous faire prendre le führer pour Saint Louis.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 septembre 2017 à 10:31
@ Breizmabro | 18 septembre 2017 à 08:18
« J'ai dû mal lire le sujet du billet... »
Mais cela vient de ce que vous n’appliquez pas la bonne procédure, et je crois que votre incompréhension est le résultat d’une lecture au mauvais moment !
Faites comme moi, répétez mille et une fois le mantra :
« Enfin Daniel Zagury vint, Enfin Daniel Zagury vint, etc. »
tel qu’il a été écrit, et vous verrez, tout s‘éclaircira ; ou pas !
J’avais essayé avec « Om maṇi padme hūm », ça marche, mais pas le matin, le soir… pour s’endormir.
Rédigé par : Tipaza | 18 septembre 2017 à 09:47
@Savonarole
(Post de Robert Marchenoir | 17 septembre 2017 à 22:12)
Compris, Savo ? Repos !
Et le philo-marchenoirisme, vous connaissez ?
Rompez !
Rédigé par : Deviro | 18 septembre 2017 à 09:35
« [...] sans qu'il faille pourtant accuser tout adversaire de l'Etat d'Israël ou du sionisme d'être forcément antisémite. »
Le sionisme devrait vous plaire, votre Altesse de Bilger Philippe, complètement réactionnaire, manière dont vous vous définissez par ailleurs.
Un tout petit livre pas plus épais qu’un Que sais-je.
Petit livre ségrégationniste qui affirme que les pauvres doivent servir les intérêts des riches.
Les pauvres doivent vivre dans les mêmes quartiers, être habillés de la même manière, porter les mêmes vêtements, habiter des maisons parfaitement similaires, etc.
Dormir et se coucher quand on leur dit, avec une rotation sur une espèce de 3 x 8, manger ce qu'on leur dit de manger, etc. !
Il faut fonder une aristocratie et seule cette dernière doit gouverner, car la démocratie c’est pour les braillards, selon Theodor Herzl.
Il faut interdire aux français juifs de venir vivre dans un Etat juif, car ils le détruiraient ce sont de dangereux égalitaristes, compassionnels, altruistes, toujours selon Theodor.
Sans compter qu’à l’époque, les français juifs affirmaient que juif, c’est une religion et non un peuple, que leur seul peuple était le peuple de France, ce qui piqua au vif Theodor.
Il partit par la suite dans de vastes délires antisémites sur le fait que les juifs avaient tellement d’argent qu’ils pouvaient effacer la dette de l’Empire germanique donc demander à ce dernier de les soutenir en échange de la création d’un Etat en intervenant auprès de l'Empire ottoman et en offrant également une protection.
Il continue ses préjugés xénophobes délirants en affirmant que tous les juifs sont d’excellents comptables et qu’en proposant leurs services à l’Empire ottoman ce dernier leur laisserait une petite partie du Moyen-Orient comme territoire.
La force des sionistes et des antisémites, c’est d’avoir réussit à amalgamer juif, judéen, israélien, royaume de Judée pour provoquer un anachronisme.
Comme si les antiques royaumes avaient eu besoin du sionisme de 1895 pour exister 3000 ans auparavant.
Le sionisme a vraiment tout pour vous plaire, une parfaite théorie réactionnaire, fasciste et révisionniste.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L___tat_des_Juifs-9782707154071.html
Rédigé par : Elusen | 18 septembre 2017 à 09:21
J'ai dû mal lire le sujet du billet... :(
Rédigé par : Breizmabro | 18 septembre 2017 à 08:18
Comme vous savez de quoi vous parlez, je vous remercie de donner la visibilité du travail d'un expert.
Rédigé par : calamity jane | 18 septembre 2017 à 08:03
Les récits de la Passion projettent une lumière nouvelle sur l’emballement mimétique à l’origine de tous les phénomènes de « bouc émissaire ». Ils révèlent la vérité sur la genèse des mythes et sur tout ce qu’ils dissimulent : les mythes sont eux-mêmes les produits de cette dissimulation. En effet, la méconnaissance du mécanisme victimaire qui fabrique des dieux à partir de victimes prises au hasard, conditionne son efficacité.
On ne s’étonnera pas que Satan, personnage du Nouveau Testament (Girard, lisant les Evangiles, en fait le nom du processus mimétique dans son ensemble), soit désigné comme « Prince des ténèbres » ou encore, chez Jean « menteur et père du mensonge ». Le mécanisme victimaire ne peut fonctionner qu’en vertu de l’ignorance ou de l’inconscience de ceux qui le font fonctionner.
Cette inconscience, les Evangiles la révèlent non seulement dans l’idée johannique d’une humanité prisonnière des mensonges du diable, mais dans plusieurs définitions explicites de l’inconscience persécutrice, dont la plus saisissante est, chez Luc, cette parole de Jésus sur la croix « Père, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Il est très hasardeux de savoir ce qu’on fait : l’individu n’a pas l’autonomie ni la spontanéité qu’il se targue d’avoir puisqu’il imite les autres. Pierre renie Jésus trois fois, et étant donné sa solidité personnelle, on peut penser que la foule qui l’entoure ne lui laisse pas le choix. Dans l’épisode de la femme adultère, Jésus, piégé par des Pharisiens qui lui demandent ce qu’il pense de la loi qui prescrit de lapider cette femme « prise en flagrant délit », évite de regarder ses interlocuteurs, il écrit sur le sol. Et, comme ils insistent, sans les regarder, c’est-à-dire sans les provoquer, sans faire de ses yeux le miroir de leur colère, il leur dit « Que celui qui est sans péché lui lance la première pierre ». La femme sera sauvée, car, s’il n’est pas bien difficile de « jeter la pierre » à quelqu’un, il devient trop difficile de jeter la première pierre, c’est-à-dire d’agir sans modèle, de commencer une action décisive.
Le Nouveau Testament dans sa totalité avec des différences de point de vue entre les Evangiles, constitue un savoir anthropologique sans précédent, révélant ces choses cachées depuis la fondation du monde. Sa puissance de révélation ouvre ainsi la voie à la critique et à la rationalité scientifiques. Mais la Révélation sape aussi le fondement des sociétés en les privant de leurs ressources sacrificielles, elle accélère l’avènement de l’Etat, seul à même de prendre le relais des rituels chargés de canaliser la violence des hommes. L’Etat moderne aura « le monopole de la violence légitime », ce qui ne garantit nullement un monde « meilleur » que celui d’avant le travail de sape de la Révélation. Si on ne lui donne pas un sens anthropologique, comment comprendre cette parole de celui que les chrétiens nomment « le Sauveur » ? « N’allez pas croire que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais la guerre » (Mt,10, 34-36)
http://www.rene-girard.fr/57_p_38467/des-choses-cachees-depuis-la-fondation-du-monde.html
Rédigé par : Aliocha | 18 septembre 2017 à 07:27
J'ai dit et je redis qu'à plus de 70 ans, j'ai abandonné mes (pauvres) interventions dans la presse papier et j'ai commencé à scribouiller lamentablement sur ce blog. J'ai découvert, à cet âge avancé, qu'il y avait après les pensées du blogueur, écrit "Commentaires" et que je pouvais commenter. Je suis allé de découvertes en découvertes. Je commence à peine à comprendre comment ça fonctionne. Au départ, je croyais naïvement que les gens commentaient uniquement le blogueur. J'ai compris que si quelques-uns (par exemple Mesdames semtob)le faisaient, beaucoup passaient leur temps à échanger des avis (des coups, assez souvent) entre eux. Il y a des adversaires, il y a des amis, il y a des ruptures, il y a des bouderies, il y a des réconciliations, il y a des lynchages, il y a des fuites, il y a des retours.
Et il y a des archives.
Parmi les lecteurs, il y a des gens qui ne lisent que Philippe Bilger, moi j'ai fait ça longtemps, n'ayant pas remarqué les commentaires. Il y a des gens qui lisent quelques commentaires, ou tous les commentaires. Et il y a des gens qui ont l'idée saugrenue d'aller lire, dans les archives, les posts de quelqu'un qu'ils aiment ou qu'ils n'aiment pas. Moi, je n'ai pas encore fait ça.
Pour la première fois j'ai été voir la prose d'un anonyme qui a décidé de me consacrer un grand moment, et dont je n'avais pas remarqué la présence.
J'ai vu qu'il s'en est pris au moins à une vingtaine d'intervenants, pour l'essentiel. Il ne commente pas les propos de Philippe Bilger.
C'est moi qui suis la cible aujourd'hui.
Ne sachant ni mettre de caractères gras, ni de caractères italiques, je précise que ceux qu'ils a mis dans ma pauvre prose sont de son fait.
Je suis très sensible à son attention, à son hommage et son admiration.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 septembre 2017 à 07:09
@Robert Marchenoir | 17 septembre 2017 à 22:41
Je ne trouve rien à redire à votre commentaire, d'autant que Bernard Lewis et Bernard Lugan sont en bonne place dans ma bibliothèque.
Fidèle lecteur de la NRH (Nouvelle Revue d'Histoire) c'est toujours avec plaisir que je retrouve les analyses de Lugan sur l'Afrique.
Mais j'évoquais surtout cette plume au chapeau qu'est le philosémitisme affiché, exclusif et martelé. Quand a-t-on vu Bernard Lugan à la télévision pour la dernière fois ?
Pourtant les occasions n'ont pas manqué de Chirac à Hollande qui tels le Comte de Montmirail (Les Visiteurs) nous emmènent guerroyer partout en Afrique, sabre au clair.
Rédigé par : Savonarole | 18 septembre 2017 à 04:06
Dans le cas présent, devons-nous consulter un psychiatre ou un anthropologue ?
Que nous diraient Roger Caillois ou Margaret Mead ??
Le problème qui se pose est celui de la foi.
Y a-t-il une foi normale et une foi pathologique ?
Si l’on a le droit de tout dire, a-t-on le droit de tout croire ?
De quel privilège jouit donc ce que l’on appelle la FOI ?
Pourquoi ce qui est interdit à l’opinion ne serait-il pas également interdit à la foi ?
D’une certaine façon la foi n’est-elle pas un délire sans bouffée, mais qui a eu aussi ses bouffées sans délire dans le passé ? voir les sorcière brûlées vives ; que Dieu nous en préserve !
Ce n’est donc pas une expertise du cas « Traoré » mais une expertise d’une idée que l’on doit pratiquer. Nous avons besoin d’une expertise collective de certaines idées que l’on prétend venir de Dieu.
Il est temps que l’on se pose la question de ce privilège qu’a la religion par rapport à la simple opinion.
La foi n’est-elle pas une simple opinion qui n’a pu être ni argumentée ni prouvée ?
Le normal et le pathologique sont à redéfinir.
La convention des droits de l’homme a besoin d’être révisée d’urgence.
On cherche maintenant à légitimer une haine millénaire en la politisant (c’est Bibi le méchant) ou en en rendant le Diable responsable.
Dans l’un de vos billets vous posiez la question à Daniel Zagury au sujet d’un horrible crime et Daniel Zagury avait
répondu qu’ils s’agissait d’un crime d’auto-engendrement. Je pense que l’on peut donner cette qualification à tous les crime antisémites.
Car il faut tout de même que l’on essaie de répondre à la question : pourquoi hait-on les juifs ?
Et la réponse est : parce qu’ils sont les géniteurs. Cela avait commencé par Marcion puis par Luther, etc.
Bonne soirée les amis, lisez "Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc" de Péguy.
Rédigé par : Duval Uzan | 18 septembre 2017 à 00:12
@k.verne
En fait, je ne sais pas trop ; je me suis énormément amusé en empilant des phrases de sociologie plus ou moins cuisinées à ma façon, tirées d'ouvrages divers, aux auteurs prestigieux. Après relecture, je me suis aperçu que ça faisait gloubiboulga et j'ai été content.
Je suis très heureux que vous ayez fait la remarque pertinente sur ce sujet.
Je vous livre donc, avec la plus grande circonspection, l'idée que j'ai réussi à pervertir jusqu'à la rendre incompréhensible, mais j'ai eu du mal à remonter le courant.
Si l'antisémitisme est une qualification criminelle légale, c'est en raison de l'existence de l'état de droit qui veut qu'il n'y ait pas de crime sans texte "nullum crimen sine lege". Or, l'islamisme est l'étendard de l'antisémitisme, donc notre ennemi, et l'islamophobie est aussi une qualification criminelle qui en fait notre amie. En somme les ennemis de nos amis sont nos ennemis, mais la loi en fait nos amis comme nos amis les juifs, de telle sorte que nos amis juifs et nos amis islamiques n'ont qu'un ennemi : la face de craie car il n'y a pas de gypsophobie. Les juifs n'en usent qu'à travers leurs associations attrape-tout sur lesquelles l'Etat impuissant se décharge faute d'avoir une vision autre que financière de la question.
C'est plus clair ? Non, je m'en doutais, c'est d'ailleurs pour ça que les juges se fichent royalement du sort des faces de craie, et condamnent en cinq sec la moindre critique de la babouche du prophète après s'être gravement demandé si cela excédait ou non la liberté d'expression. Mais "la putain de ta mère que je nique les enc... de faces de craie, la saaaale raaaace" est une pensée issue de la diversité, alors que "l'islam promeut une mentalité de défiance envers l'Occident, qu'il faut contenir" incite à la haine raciale et stigmatise les jeunes issus de la même diversité.
Ca, c'est l'état de droit.
Cela dit, je viens de me relire et je me trouve assez bon, quoiqu'excessivement concis. Eh bien, voilà une bonne chose de faite, cher préopinant. Vous n'êtes pas satisfait, moi, je suis ravi et par les temps qui courent, votre tentative de contribution sociale généralisée a atteint son but.
Pour les causes désespérées, il n'y a que Sainte Rita, croyez-moi.
Bien amicalement.
Rédigé par : genau | 18 septembre 2017 à 00:11
"A la suite de cette tragédie la communauté juive s'était émue du relatif silence médiatique et du fait que l'antisémitisme, selon elle au coeur de ce crime, était quasiment occulté."
Qu'est-ce que la "communauté juive" ? Les français juifs ? Des instances ou associations juives ?
"Daniel Zagury conclut que la responsabilité pénale du mis en examen n'est pas abolie mais seulement altérée. Par conséquent il pourra être jugé par une cour d'assises. L'expert, dans son analyse, évoque "une bouffée délirante aiguë... induite par l'augmentation de la consommation de cannabis"
Difficile à comprendre. Si c'est une bouffée délirante CERTAINE, comment peut-il y avoir la même responsabilité ?
La responsabilité relève-t-elle du fait d'avoir fumé du cannabis ? Trop fin pour moi ça. Mais n'est-ce pas trop facile ?
"Pour l'expert il est rare qu'un acte soit à la fois délirant et antisémite"
Si c'est délirant, ce ne peut pas "être" antisémite. Mais des paroles antisémites peuvent être prononcées. Pas pareil.
C'est rare ? Peut être dépend-ce des époques ? On parle beaucoup du terrorisme islamiste qui comporte une forte pulsion anti-juive. Entre autres. L'ambiance en est plus chargée qu'à d'autres périodes.
Que conclure d'autre part de la rareté donc de l'existence des actes délirants psychotiques avec expression antisémite ?
Où est ce rapport de l'expert Zagury ? C'est public ?
Rédigé par : Sergio Carioca | 17 septembre 2017 à 23:55
@ Patrice Charoulet 17 septembre 2017 19:29
"Etre ou ne pas être philosémite !"
Les pirouettes si habiles soient-elles, n'en restent pas moins des pirouettes. Souvent on retombe sur ses pieds, quelquefois on tombe sur le c.. !
Pourtant, vous avez écrit que vous aviez mille raisons de l'être...
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 17 septembre 2017 à 23:22
@ caroff | 17 septembre 2017 à 18:59
"Le malheur français est que nous nous cognons sur notre sol les débris du conflit israélo-palestinien."
Je ne crois pas, justement. Je crois que c'est un prétexte. Des Français d'origine algérienne, installés chez nous depuis deux générations, n'ont aucune raison de brandir des drapeaux "palestiniens" (la Palestine est le pays des Juifs). Aucune raison, sinon l'antisémitisme. En quoi l'assassin d'Ilan Halimi, originaire de Côte d'Ivoire, est-il concerné par un conflit frontalier portant sur quelques kilomètres carrés de territoire du côté d'Israël ?
La complainte, fréquente, du "conflit israélo-palestinien qui serait importé sur notre sol" sous-entend que si seulement l'on pouvait trouver une solution à ce conflit, alors les musulmans de France (et d'Occident) deviendraient soudain doux comme des agneaux, se mettraient à commander des pieds de porc au restaurant, etc. (Et bien sûr, c'est la faute d'Israël si cette paix est introuvable ; l'agression continue des Arabes, leur refus fondamental de la présence juive en Palestine ne compte pour rien dans le conflit.)
Mais si une paix hypothétique régnait au Moyen-Orient, le ressentiment musulman ne manquerait pas de trouver d'autres sujets de mécontentement à quoi s'accrocher : le "racisme" des Français, le fait que tous les analphabètes venus du Rif ne sont pas directeurs marketing de L'Oréal, le fait qu'être immigré ne donne pas droit à un ticket gratuit pour mettre Léa Seydoux dans son lit -- et bien sûr l'increvable vilenie des chouifs ; pensez-vous que si Israël était rayé de la carte demain matin, l'antisémitisme serait soudain dépourvu de prétextes pour s'exercer ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 septembre 2017 à 23:20
@ Xavier NEBOUT | 17 septembre 2017 à 18:06
"Si selon vous, l'islam n'est pas une religion mais une idéologie de malades mentaux, vous devez pour vous faire comprendre, nous dire ce que vous entendez par religion. Comme une religion est un mode de relation avec Dieu, vous nous direz peut-être que leur Dieu n'est pas Dieu. Alors, il faudra aussi préciser ce que vous entendez par Dieu."
C'est très simple : une religion est ce qui permet à l'homme d'apprivoiser sa tendance pour le mal, en faisant prévaloir quelque chose de plus grand que lui.
C'est aussi une institution qui fonctionne pour les croyants comme pour les non croyants, en créant une société efficace.
Sur ces deux critères, l'islam échoue. L'islam est un dogme qui excuse, permet et encourage les mauvais instincts de l'homme ; et l'islam fonde un cadre culturel qui condamne ses adeptes à l'arriération, à l'ignorance et à la barbarie.
Quant à Dieu, il est évident, d'un point de vue chrétien, que Mahomet est le Diable, et que sa "religion" dégoûtante prescrit à peu près le contraire de tout ce qui est beau et bon.
Mais je vous retourne la question : vous qui commentez constamment à partir d'un point de vue chrétien affirmé, qu'est-ce, pour vous, qu'une religion ? Qu'est-ce que Dieu ? Et qu'est-ce qui vous permet de justifier la sournoise complaisance pro-islamique que l'on sent dans tant de vos interventions ? Sinon, bien sûr, la haine des Juifs ?
"Je suppose que vous ne voulez pas qu'on vous prenne pour un idiot."
Ca dépend de qui.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 septembre 2017 à 22:41
@ Savonarole | 17 septembre 2017 à 19:49
"Le philosémitisme est une forme de racisme... le terme philosémitisme est également suspect, je ne connais pas de 'philoafricanisme', ou de 'philoasiatisme'..."
D'où sortez-vous donc de telles sornettes ? Eprouver une sympathie particulière pour un peuple étranger, ce serait donc quelque chose de sombre et de condamnable ? Vous ne connaissez pas de philo-asiatisme, vraiment ? Vous en avez pourtant un exemple flagrant ici même, avec Catherine Jacob qui nous fait partager régulièrement son intérêt, et, je crois, sans vouloir usurper sa parole, son amour pour le Japon. Vous cherchez un philo-africain ? Bernard Lugan.
Mais on pourrait trouver d'innombrables exemples similaires de curiosité, d'affection et même de passion envers d'autres peuples. C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques de la civilisation occidentale. Contrairement à la mythologie diffamatoire échafaudée par le politiquement correct, qui fait du Blanc le paragon du racisme, ce dernier se distingue justement par sa passion de la découverte et de la compréhension des cultures qui lui sont étrangères.
Je cite souvent cette observation du grand islamologue anglo-américain Bernard Lewis (qui se trouve d'ailleurs être juif ; il est âgé de cent un ans) : à la fin du XVIIIe siècle, combien existait-il de dictionnaires des principales langues de l'islam, écrits par des savants européens ? Sept pour le turc, quatre pour le persan et dix pour l'arabe. Combien de grammaires ? Quinze pour le turc, dix pour le persan et... soixante-dix pour l'arabe !
Soyons bien clairs : avant que l'année 1800 ne s'achève, il y avait déjà eu soixante-dix savants, de différentes nationalités européennes, qui avaient, chacun, rédigé leur propre grammaire de la langue arabe, à partir de zéro. Nous ne parlons pas là de traductions, dans des langues européennes, d'ouvrages rédigés par des Arabes ; nous parlons de travaux scientifiques originaux.
Et combien de dictionnaires et de grammaires des différentes langues européennes existait-il, en 1800, rédigées par des savants arabes, persans ou turcs ? Zéro.
Qui est "ouvert à l'Autre", et qui est résolument fermé sur son propre univers ?
Bernard Lewis fait également remarquer qu'au cours de l'histoire, nombreux furent les musulmans venus étudier la théologie islamique... dans les universités occidentales.
On mesure par là quel point l'accusation "d'islamophobie", portée contre les Européens, est un scandaleux travestissement de la réalité, mené à des fins de propagande, de subversion et de conquête.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 septembre 2017 à 22:12
@ Achille 16/09
@Aliocha
@Michel Deluré
Il y a entre vous - intervenants que je lis toujours avec intérêt - ce que j'oserai nommer « une querelle d'allemand ». Agrégé, pas agrégé, bof... cette séquence de ma vie professionnelle a été tournée, projetée. Elle est maintenant archivée. Il semblerait que certains s'y refusent, re-bof...
Mes étudiants me communiquent parfois les perles qu'ils dénichent sur ce blog de grande qualité et tenue. Et ils s'amusent à « aspirer » un site (je ne sais pas comment ils font !) au cas où un post disparaîtrait, suite à une intervention et à la bienveillance de Madame Bilger.
Donc, ci-dessous, la perle qui vous permettra de vous faire une religion, comme on dit.
Le premier post est adressé à Lucile, et le second à Philippe Bilger.
23 octobre 2016 => Jean d'Ormesson : le venin dans le velours...
@Lucile Rédigé par : Patrice Charoulet | 24 octobre 2016 à 20:14
Madame,
"Michel Onfray a fait des études de lettres, il a, me semble-t-il, un diplôme universitaire de lettres modernes, mais "la philosophie est un créneau plus porteur" écrivez-vous ici, commentant les propos de notre hôte... sur Jean d'Ormesson.
Sur Google, écrivez "Onfray-Jerphagnon". Vous lirez l'hommage qu'il a rendu dans "Le Point" (22/09/2016) à son maître de philosophie vénéré.
Onfray est tout philosophe de la tête aux pieds. Il a enseigné quelques années dans un lycée technique privé, à Caen. Il a démissionné et écrit la foule de livres de philosophie que l'on sait.
Vous le confondez avec Finkielkraut. Lui, agrégé de Lettres modernes, n'est pas philosophe de formation. Quand il a été propulsé à Polytechnique, il n'a pas enseigné Kant, Platon, Aristote ou Descartes, pour donner à penser aux plus forts en maths de France. Une année il faisait découvrir l'œuvre de Camus, l'année d'après Péguy, etc.
Onfray et Finkielkraut me semblent infiniment estimables. C'est le jour et la nuit.
Rappel : Philippe Bilger a dialogué, en profondeur, avec ces deux hommes remarquables.
Vous pouvez écouter ces dialogues, en boucle. Il n'y a pas de contre-indication.
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Ce post est de bon aloi, M. Jerphagnon est qualifié de philosophe, et, en filigrane, l'hommage de Michel Onfray à son maître est émouvant. Tout semble donc... à l'endroit...
Et puis... Tout se met soudainement à l'envers...
07 juin 2017 => Michel Onfray ne joue pas mais massacre !
@Philippe Bilger Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 juin 2017 à 10:33
Votre éloge d'Onfray est à compléter par le dialogue, instructif, que vous aviez eu avec lui.
Un remarque : il est amusant de noter que "VA" et le "Fig Mag" accueillent à bras ouverts ce penseur très à gauche du socialisme français.
Le jeune étudiant Onfray s'est formé à l'Université de Caen. La sommité philosophique d'alors était Alexis Philonenko, reçu premier à l'agreg du premier coup, à 23 ans. Plus de cent livres qui font encore autorité, sur Fichte, Kant, Schopenhauer, Nietzsche. On les lira avec fruit.
Onfray s'engoua d'un philosophaillon, Lucien Jerphagnon et négligea la sommité.
Onfray, ignorant le latin, le grec, l'allemand, et pour mille raisons, n'aurait jamais pu devenir agrégé, ni premier, ni dernier. Il enseigna dans un lycée technique du coin.
Il a évolué. Il a depuis quelques années deux particularités. C'est un tâcheron : huit heures par jour il lit, note et pond. Deuzio, il est plus médiatique que BHL (passé de mode), Attali, Minc, Bruckner, Ferry, Badiou (qui régna à Normale Sup)... Il a son rond de serviette chez Ruquier. Il va partout. On le siffle : il accourt.
Il a écrit une foule de livres sur des auteurs mineurs, délaissés, mais n'a pas craint d'affronter quelques vaches sacrées, en novice : Nietzsche, sur lequel il a osé faire des conférences, les mains dans les poches, avec un culot d'enfer.
Vous le rappelez : son idole politique est... Proudhon ("La propriété, c'est le vol") ! On pourrait préférer Aristote, Platon, Spinoza, qu'il préfère prudemment ignorer. Proudhon, penseur politique confus, minuscule, très misogyne, est la référence des barbus autogestionnaires.
Du coup, Onfray ne vote pas !
Je lui sais gré néanmoins, d'avoir, dans une émission, fait avouer à Juppé , parlant avec assurance de l'islam, qu'il n'avait pas lu... le Coran ! Onfray, comme Zemmour, l'a lu, ce Coran-là. On lira avec intérêt "Penser l'islam", écrit par Onfray, où il OSE penser cette religion. Il ne suffit pas de détester ce que deux ou trois contributeurs de ce blog - qui peuvent se reconnaître - appellent chez eux (pas ici !) des "bougnoules" (il y a des synonymes) pour bien penser la chose.
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Lucien Jerphagnon devient un philosophaillon dont Michel Onfray s'est « engoué », et a « négligé » Philonenko (M. Onfray le lui a dit au creux de l'oreille ?). Et puis Epicure, Sartre, sont des auteurs mineurs, je ne savais pas...
M Onfray, ignorant l'allemand n'a évidemment rien pu lire de Hannah Arendt, ni de Heidegger, ni, etc. Ne parlons pas du latin ou du grec ! Normale hors de portée (Ulm bien sûr, pas Cachan, ou Cambrai ou Saint-Saturnin-lès-Apt, hein !).
Quant à Finkielkraut, qui n'a pas été coopté, ni reçu à l'Académie, mais tout au plus « admis »... et en quelques lignes, Cioran avec lequel on a joué aux billes, et en bon apôtre, épîtré à Jean d'O pour booster sa candidature, et qui a répondu, hein ! etc.
Les « Je suis pleinement d'accord avec vous » ou « Vous êtes mon meilleur ami sur ce blog » (sbriglia, Savonarole le sympa qui a oublié de citer le Yosemite Park !) etc.
Vous vous amuserez à taper sur Google « Captatio benevolentiae ».
Abandonnez donc votre querelle, et confortez votre... doctrine !
Bien cordialement
Rédigé par : Deviro | 17 septembre 2017 à 21:59
La Justice, qui a été souvent conspuée pour des jugements au doigt mouillé trempé dans l'ignorance, a décidé de se libérer de cette responsabilité, de consulter d'incontestables experts dont certains se sont révélés sans diplôme ni d'analyste ni de psychiatre, et qui souvent, compte tenu de leur rémunération par ladite Justice, ne passent que quelques quarts d'heure avec le patient qu'elle leur confie.
C'est ainsi que dans la longue liste nous avons eu ceux d'Outreau dont certains disaient que les enfants ne mentent pas, puis d'autres qui ont dit, plus tard, que.. parfois... influencés... mais que ce n'était pas de leur faute.
Ceux qui ont dit que le déni de grossesse était une réelle affection psychiatrique qui conduit une femme à occulter le fait d'être enceinte, ce qui doit abolir la responsabilité des mères tuant leurs nouveaux-nés (au pluriel).
(J'espère que les mères "GPA" ne seront pas atteintes par ce syndrome, sinon... ;))
Il y a ceux qui ont justifié le geste de Jacqueline Sauvage d'avoir tué son mari supposé violent avec elle et ses filles pendant dix ans, ce qu'ils ont qualifié d'"autodéfense rétrospective" :(
Et maintenant il y a ceux qui excusent le fumeur excessif de cannabis chez un sujet aux tendances antisémites ce qui a altéré son discernement (au minimum ;))
Il faut se rendre à l'évidence, quand le/les experts parlent à la barre d'un tribunal c'est un peu comme "Jacques a dit". Et la JUSTICE de suivre "Jacques".
L'expert c'est un peu la pierre ponce (Pilate) de la Justice.
Rédigé par : Breizmabro | 17 septembre 2017 à 21:01
@ boureau | 17 septembre 2017 à 13:06
Le philosémitisme à outrance comme le pratique par exemple Yann Moix rend schizophrène au point de préfacer un livre antisémite, emporté par un zèle assez suspect ; le philosémitisme est une forme de racisme.
(Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme (préf. Yann Moix), Blanche, Paris, 318 p., 2007).
D'ailleurs, le terme philosémitisme est également suspect, je ne connais pas de "philoafricanisme", ou de "philoasiatisme" ou de "philoesquimaudisme", ou de "philopapouatisme".
Rédigé par : Savonarole | 17 septembre 2017 à 19:49