Béatrice Brugère est Secrétaire générale de FO Magistrats.
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Enfin le souffle d'un esprit libre.
La distance envers l'enlisement d'un groupe de catégorie dominante qui se fige dans des structures de pensée pour ne pas perdre son complexe de supériorité.
Parfois, il serait simple de se poser cette question fondamentale : "Ce n'est pas parce que je suis désigné juge que je suis apte à juger"
Hélas la certitude est souvent enracinée, enfermée dans sa catégorie assujettie à des règles de discipline.
Etre humain, c'est décortiquer ce mécanisme et dire : "L'autre, c'est moi".
Rédigé par : MT | 21 septembre 2017 à 14:59
Philippe Bilger est assez talentueux pour dialoguer avec des intervenants de sensibilités politiques diamétralement opposées. Il peut inviter Mme Brugère et M. Goldnadel, cela ne pose pas de problème.
Ceci dit, je n'ai pas entendu parler d'une intervention de M. Bilger à la Fête de l'Humanité alors qu'il a planifié une intervention au congrès des Algérianistes samedi 4 novembre à Hyères.
Rédigé par : vamonos | 20 septembre 2017 à 10:33
@ Catherine Jacob 18 septembre 2017 14:04
"L'idée qu'on puisse s'engager..."
C'est beau ! Est-ce la vérité ?
"Solder une dette morale" ou "retour d'ascenseur" ?
Lecture pour la troisième fois : je confirme le langage politiquement correct parfait à mon sens de Madame Brugère ; elle aurait voulu une obtenir une "bonne note" de P. Bilger, l'entretien n'aurait pas été différent.
Un job de plus pour Mme Brugère : nommée par arrêté le 12 janvier 2017 suppléante du président de la commission régionale de discipline...
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 19 septembre 2017 à 15:44
@boureau | 17 septembre 2017 à 10:18
"Je vous invite à réécouter l'interview : plus langue de bois tu meurs !
Citez-moi une phrase porteuse d'une idée forte nouvelle ! Indubitablement, elle fera une très belle carrière administrative."
L'idée qu'on puisse s'engager dans l'action syndicale par reconnaissance et solder une dette morale me paraît à moi assez neuve, qui pensais que l'action syndicale se motivait suffisamment par une certaine forme de conscience politique.
Ceci dit, langue de bois peut-être, mais langage du corps sans aucun doute qui se demandait en face d'un aîné prestigieux si "c'était du lard ou du cochon" et dans le doute s'en tenait à la voix de velours.
Rédigé par : Catherine JACOB | 18 septembre 2017 à 14:04
@ Ellen 17 septembre 2017 23:47
J'avais précisé "si vous voulez bien".
Quant aux qualités professionnelles de Madame Brugère, je n'ai pas le plaisir de les connaître à travers cet entretien.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 18 septembre 2017 à 12:02
@ boureau | 17 septembre 2017 à 20:07
Vous êtes franchement fatigant !!... Vous voulez ma réponse, eh bien la voilà ! Auriez-vous la prétention de détenir le niveau d'intelligence au vu des qualités professionnelles de Béatrice Brugère ? J'en doute fort.
Merci de ne plus m'interpeller avec vos questions dénuées de tout bon sens.
Vous devez rudement vous ennuyer pour vous acharner à ce point.
Rédigé par : Ellen | 17 septembre 2017 à 23:37
@ Ellen 17 septembre 2017 17:41
Ne pensez-vous pas que les invités de P. Bilger le sont parce qu'ils ont quelque chose d'intéressant à dire ?
Qu'ils aient les yeux bleus, un joli teint et une robe couture ajoute certainement au plaisir de les écouter. Sans doute.
Je vous renouvelle ma demande, si vous voulez bien : "citez-moi un phrase porteuse d'une idée forte nouvelle dans cet entretien".
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 17 septembre 2017 à 20:07
@boureau | 17 septembre 2017 à 10:18
Bonjour,
Vous n'aimez pas les personnes qui sont agréables et qui présentent bien hormis les aptitudes de magistrate au pénal que j'aurais aimé avoir ? Peut-être que vous préférez la beauté et la coiffure de la ministre de la Justice du club Macron ? Savonarole qui a des goûts très raffinés a une idée très personnelle. Demandez-lui ce qu'il en pense ?
Rédigé par : Ellen | 17 septembre 2017 à 17:41
Je vois et j'entends ses interventions à la TV, de l'eau bénite et tiède pour ceux que le béni soit oui, oui.
Rédigé par : Giuseppe | 17 septembre 2017 à 13:46
Tout d'abord, faire partie du CESE, c'est faire partie d'une bande de voyous de la république (pléonasme) qui coûte quelque quatre millions d'euros à faire tout au plus semblant de faire quelque chose.
Ensuite, on aura oublié de dire que le système napoléonien reposait et repose encore en grande partie sur une double hiérarchie : celle qui est publique, et celle qui est occulte, celle de la franc-maçonnerie.
Ceci dit, dans l'art de dire un peu quelque chose d’encourageant pour nous endormir, on peut d'autant plus difficilement faire mieux qu'elle est charmante.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 17 septembre 2017 à 12:48
Vous imaginez qu'elle ait à instruire le dossier d'un terroriste délégué syndical Force Ouvrière de Peugeot-Poissy et que Daniel Zagury soit chargé de l'expertise psychiatrique ?
.
Rédigé par : Savonarole | 17 septembre 2017 à 12:36
@Jabiru
Un juge a le droit de se syndiquer comme tout salarié pour défendre ses intérêts personnels.
Mais un magistrat n'est-il qu'un salarié comme un autre ?
La magistrature est-elle une profession, comme plombier-zingueur par exemple, ou bien une fonction voire une charge ?
Rappelons que les magistrats des Plaideurs recevaient des épices comme honoraires...
Rédigé par : Exilé | 17 septembre 2017 à 12:02
Très instructif entretien.
"Où réside la légitimité de la magistrature dans la pratique judiciaire qu'elle met en oeuvre" ? Votre question en court.
Vision préfectorale c'est-à-dire napoléonienne... c'est l'état des lieux qu'elle fait.
Elle choisit de parler de sa responsabilité syndicale.
Puis d'un "organe indépendant" qu'elle souhaiterait.
Le constat sur le pouvoir disciplinaire et le choix de gardes des Sceaux par les politiques est pertinent, sans surprise cependant dans le cadre des compétences notamment.
"Dernier rempart des régulations sociales" demande-t-elle en situant la Justice ou plus exactement le milieu de la Justice définitivement hors le XIXe siècle.
Quand le président de la République porte plainte, il n'y a donc personne pour le soumettre à la question : est-ce vraiment nécessaire pour réguler le social ?!
Elle dit aussi d'un organe qu'elle souhaiterait indépendant, qu'il "ne serait pas efficace sur des revendications assez simples".
Si je mets cette réponse en regard avec un justiciable lambda, il y a vraiment de quoi paniquer.
Au nom du peuple français. Les jugements se font en son nom n'est-ce pas ? L'esprit syndical où qu'il prétende se situer pourrait-il scinder l'esprit des Lois et le peuple... ?
Ai-je bien compris que le lapsus "ignorant" en lieu et place d'ignorante justifiait sa capacité à être ici, là et ailleurs ? En famille aussi...
Rédigé par : calamity jane | 17 septembre 2017 à 11:58
@Ellen
Merci !
Rédigé par : Lucile | 17 septembre 2017 à 11:43
@ Ellen 16 septembre 2017 20:15
"Jeune, belle et pleine de courage"
Sont-ce les signes de la plus grande compétence pour un magistrat ?
Ayant porté un jugement sévère, j'ai réécouté l'enregistrement et je ne retire rien de ce que j'ai écrit. A noter que sur cinquante minutes d'interview, plus de vingt minutes sont consacrées à FO.
Ce type de personnage féminin me fait toujours penser à Anne Baxter dans "All about Eve", tentant de prendre la place de Bette Davis, faussement douce, faussement naïve, faussement compatissante... Le tout subtilement dissimulé derrière un joli sourire et une voix travaillée.
Quant à dire qu'elle "appartient à cette nouvelle génération qui est étrangère à la langue de bois", je ne peux vous suivre. Je vous invite à réécouter l'interview : plus langue de bois tu meurs !
Citez-moi une phrase porteuse d'une idée forte nouvelle ! Indubitablement, elle fera une très belle carrière administrative.
Cordialement
Rédigé par : boureau | 17 septembre 2017 à 10:18
@ Ellen | 16 septembre 2017 à 20:15
« Jeune, belle et pleine de courage ! »
Elle nous a joué la partie dans une tenue façon Hollywood et Technicolor des années cinquante, les meilleures !
Dommage que le numérique qui transmet si bien le son et l’image, ne transmette pas le parfum, également.
C’est le parfum qui fait l’ultime différence, la grande classe.
Par contre je n’ai pas pu identifier la symbolique, s’il y en a une, de la bague.
@ sbriglia | 15 septembre 2017 à 14:38
Merci pour le lien.
Avec le mauvais esprit qui me caractérise, je me suis fait un plaisir de le diffuser.
Rédigé par : Tipaza | 17 septembre 2017 à 08:29
@sbriglia 15 sept. 14h 38
Cher ami, vous signalez à Tipaza et à votre serviteur la sidérante affiche du Syndicat de la Magistrature où un visage de policier hurle "Vos papiers !" affublé d'un groin de cochon.
C'est une honte absolue. Très grand admirateur et défenseur constant des policiers et des gendarmes, je suis sensible à ce rappel.
Mais tout le monde - en tout cas tous ceux qui partagent notre soutien aux forces de l'ordre - peut aussi utiliser votre lien et renforcer, s'il est possible, son dégoût pour ce syndicat nauséeux.
Je rappellerai, pour ma part, la vidéo où notre hôte a dit toutes les raisons pour lesquelles, comme nous deux, il défend la police.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 16 septembre 2017 à 21:09
Jeune, belle et pleine de courage ! Venir s'exprimer et dire se qu'elle ressent et pense est une marque de liberté et d'indépendance. La liberté d'expression doit être donnée à tout le monde. La justice c'est aussi ça ! Béatrice Brugère, s'exprimant à la perfection et d'une voix très douce et respectueuse, sait qu'elle appartient à cette nouvelle génération qui est étrangère à la langue de bois.
Rédigé par : Ellen | 16 septembre 2017 à 20:15
@Lucile | 16 septembre 2017 à 14:19
Bonsoir,
Merci Lucile pour votre franche explication. La réponse est claire et nette. J'ose croire que Patrice Charoulet, bien qu'estimé par certains, mais néanmoins vexant pour d'autres et sans raison, sera dorénavant plus sensible aux thèmes qui sont proposés par notre hôte que de se chamailler inutilement et sans répit avec certains commentateurs. Enfantillage même pour un ancien prof ?
Je n'ai rien d'autre à rajouter. Je vous donne 20/20.
Rédigé par : Ellen | 16 septembre 2017 à 19:55
@Lucile 16 sept. 14h19
Chère Lucile,
Depuis un an, j'ai apprécié tous vos textes ici.
Récemment, six personnes avaient répondu à mon appel dans le domaine que vous savez. Je les ai remerciées très vivement.
Je saisis l'occasion pour vous dire que vous avez répondu d'une manière incroyablement détaillée et précise (je n'avais jamais remarqué la touche ctrl, par exemple) et vous avez compris ce que signifiait le mot "nullité". Vous y avez passé une heure, à mon avis. Ma gratitude est profonde.
Chère amie, dans votre post du jour, vous avez mille fois raison. S'endormir sur un canapé à onze heures du matin n'est pas un événement très intéressant. J'aurais dû attendre mon réveil, réécouter cette dame et en tout cas ne rien écrire ici, après un simple endormissement.
Je plaide coupable.
Je continuerai à vous lire avec le plus grand plaisir.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 16 septembre 2017 à 19:46
@ Giuseppe | 16 septembre 2017 à 16:31
« Il ne faut pas se la raconter, le syndicaliste principal que j'ai connu, depuis belle lurette n'avait pas vu une éprouvette de béton. »
Vous prêchez un convaincu. J’avais le même cas dans ma boîte. Le problème c’est qu’avec ses réunions syndicales et ses formations à la « négociation en entreprise », c’était ses collègues qui devaient se taper son boulot.
Rédigé par : Achille | 16 septembre 2017 à 18:36
@Achille | 16 septembre 2017 à 13:44
Je me demande aussi comment ils trouvent le temps de tout bien faire.
A l'image de ces entreprises multiservices, qui se font payer en lingots d'or un travail de plomb.
Une vie de travail et de recherche pour creuser un sillon et l'on nous ferait croire que ces personnages seraient des extraterrestres de l'efficacité.
Allez, allez, il suffit de le croire.
Leur métier leur laisse du temps, beaucoup de temps, et le syndicalisme à un certain niveau est un métier.
Il ne faut pas se la raconter, le syndicaliste principal que j'ai connu, depuis belle lurette n'avait pas vu une éprouvette de béton.
Rédigé par : Giuseppe | 16 septembre 2017 à 16:31
@ Cher Patrice Charoulet,
Votre curiosité vis-à-vis des blogueurs est sympathique, et vous semblez avoir un bon fond, de sorte que vous ne manquez pas de bienveillance. Mais on dirait que ce sont les gens qui vous intéressent, leurs diplômes, leur métier, leur nom, et pas le débat, de sorte qu'au bout d'un moment, on ne parle plus que des blogueurs, ce qui rend le blog nombriliste, et finalement moins intéressant que lorsque l'on débat du sujet proposé, lequel aborde pourtant l'actualité sous un angle propre à des échanges de qualité et ouverts.
D'autre part, je considère que lorsqu'un invité se prête aux questions de Philippe Bilger c'est un peu pour notre blog qu'il le fait, et la moindre des choses est que nous fassions honneur à notre hôte, ou du moins que nous évitions, comme disent les Anglais, de "disgrace" (disgracier) notre hôte en dénigrant cette personne, sachant de plus que ce sont toujours des personnes de qualité que reçoit Philippe Bilger. La franchise est certes de rigueur, et si l'on n'est pas d'accord, rien n'empêche de le dire, au contraire ; on peut tout dire, mais sans malveillance, et avant de juger, on peut écouter. Si l'on s'endort sur son canapé, ce qui ne se fait pas quand on est en visite, il ne me paraît pas nécessaire qu'on en fasse le récit. Vos élèves ne somnolaient sans doute jamais quand vous leur faisiez cours, même les cancres ; ce n'est pas une raison.
Je ne comprends pas non plus pourquoi vous comparez Béatrice Brugère à Elisabeth Lévy (qu'aussi j'apprécie beaucoup), une journaliste et une polémiste. Est-ce que vous comparez Yves Calvi à Maître Jean-Yves Le Borgne par exemple ? Si une magistrate se comportait comme Elisabeth Lévy que ne dirait-on pas. Chacune son rôle.
Rédigé par : Lucile | 16 septembre 2017 à 14:19
Les belles carrières ne font pas les bons lutteurs.
Le diplôme ne fait pas la vie, le technicien se suffit à lui-même quand il est employé dans son registre, pour le dépassement il faut le petit plus, celui qui vous détache des autres, celui qui vous fait commandeur ou commandant, celui qui vous fait décider à la place des autres... Tout le reste est littérature, la décision est simple, il faut savoir trancher, le discours un moment mais après il faut faire, faire, avancer, faire avancer.
La démocratie c'est du blabla, s'il n'y avait pas la décision, touiller pour touiller je ne vois que cela, je n'entends que cela, forcément le terrain d'expérimentation c'est l'environnement soyeux des tentures des partis, sans jamais avoir vu l'ombre d'une truelle, d'ailleurs certains la prendraient pour une pelle à tarte.
Rédigé par : Giuseppe | 16 septembre 2017 à 13:59
Brugère, à ne pas confondre avec Bruguière (Jean-Louis) un célèbre juge anti-terroriste. Filière qu’a suivie Béatrice Brugère pendant quelque temps. Enfin, pas très longtemps, puisqu’elle s’est orientée vers d’autres activités plus « paisibles » comme le syndicat FO Magistrats et le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Je pensais qu'occuper la fonction de magistrat était une activité à temps plein. Apparemment non car certains juges peuvent se permettre de jouer les "multitâches".
Un pied dans le syndicat, un autre pied dans la politique. L’indépendance de la Justice n’est pas vraiment pour tout de suite. Mais sans doute est-ce le meilleur chemin pour faire carrière…
Rédigé par : Achille | 16 septembre 2017 à 13:44
@ boureau | 15 septembre 2017 à 20:19
"Une brave petite fonctionnaire !"
Heureusement "on" (nous, nos impôts) ne lui a fixé aucun objectif de résultat.
Du coup, tous les mois, le 25, qu'il pleuve ou qu'il vente dans les chaumières, elle percevra une rémunération (parce que toute peine mérite salaire) en sa qualité de vice-procureur du TGI de Paris, comme membre du Conseil économique, social et environnemental, et comme chargée de cours à la Faculté de droit de Grenoble.
Avec les retraites adossées à ses fiches de paye naturellement...
Heureusement qu'elle ne cotise pas au chômage, ça lui ferait une coche sur ses revenus :D
Rédigé par : Breizmabro | 16 septembre 2017 à 13:33
Je partage le commentaire de Lucile.
L'impression qui domine est celle d'une jeune femme magistrat qui a pris la mesure des défiances de l'opinion vis-à-vis de la justice. Quelque chose semble être transformé : une sorte de présence à la société, une fraîcheur, une acuité et une lucidité.
J'aime cette idée d'un engagement qui trouve sa source dans l'expérience intime - brûlante - de l'injustice.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 septembre 2017 à 06:26
Cher Philippe,
Cet entretien est une dévalorisation de la fonction de magistrat.
Non que cette femme soit désagréable à écouter, mais il souligne la pauvreté de la réflexion engagée par les acteurs de la justice.
L'inadéquation entre cette profession et les attentes des Français est criante.
Bien sûr qu'il faut de l'expérience pour exercer ce magnifique métier.
Bien sûr qu'il faut prendre au sérieux la demande de dépolitisation de la justice.
Bien sûr qu'il faut responsabiliser ces personnes sur les conséquences de leurs décisions.
Tout cet entretien montre que la déception générale des Français est encore loin d'être entendue. C'est l'image d'une justice lunaire, totalement perdue.
Se remettre en question, c'est déjà un pas, mais avant de prétendre déconstruire il faut trouver les aptitudes aux propositions pour tendre vers une amélioration.
La justice a perdu ses maîtres à penser.
Le dernier souffle, l'agonie d'une institution est un appel à la restructuration d'urgence.
- fin du juge d'instruction qui ne peut instruire à charge et à décharge
- obligation pour le juge des libertés de connaître les personnes libérées en réel
- réforme de la formation
- engagement de neutralité
- valorisation de l'expérience dans une spécialité. Nous n'avons toujours pas compris ce que faisait un juge antiterroriste aux affaires familiales. C'est de l'inconscience +++
- stage obligatoire dans des PMI, dans des foyers d'accueil pour les juges aux affaires familiales qui épousent plus l'air du temps que les besoins des enfants
- l'utilisation de drogue n'est pas un phénomène festif comme le considère la majorité des magistrats, mais une baisse des capacités d'apprentissage chez l'enfant, une nuisance dans les motivations d'un individu...
- l'obligation de pratiques respectant la dignité des individus
Ce n'est pas un blabla que nous aurions aimé entendre mais un plan d'action, des suggestions concrètes.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 15 septembre 2017 à 20:39
Très belle carrière administrative cette Madame Brugère !
Beaucoup trop de "euh" dans son interview, cher Philippe Bilger, c'était lassant. En plus elle ne nous a rien appris d'intéressant.
C'est sans doute un hasard s'il y a quelques années, FO n'étant pas représentée parmi les syndicats dans ce ministère, la barre de 10% pour y être admis a été subitement descendue à 6% ? Et voilà FO représenté !
Suite à une de vos dernières questions sur son quotidien, et bien qu'elle réponde qu'elle est désorganisée - comme elle le précise - comment fait-elle pour être épouse, mère de famille, vice-procureur du TGI de Paris, membre du Conseil économique, social et environnemental, chargée de cours à la Faculté de droit de Grenoble, secrétaire générale de FO Magistrats... etc. ?
Une brave petite fonctionnaire !
Rédigé par : boureau | 15 septembre 2017 à 20:19
Bonjour,
Je suis scandalisé en apprenant que huit fonctionnaires sont mobilisés pour surveiller cet assassin.
Si cet ennemi de la France a des problèmes psychologiques, je préférerais que mes impôts financent un aller simple vers un territoire encore géré par l'E.I..
Rédigé par : lapwing | 15 septembre 2017 à 17:16
Je commencerai à respecter la justice le jour où elle prendra la décision de virer ces malfrats du SM extrême gauche mur des cons qui pourrit la vie des citoyens avec son idéologie nauséabonde.
La justice continue à tomber et se rouler dans la boue :
Patrick Henry est atteint d'un cancer à un stade avancé, il va donc sortir encore une fois malgré toutes les saloperies qu'il a pu commettre.
Le malheureux Salah Abdelsam se plaint de ses conditions "inhumaines" de détention, il risque de devenir fou et de se suicider, il va donc bénéficier d'un traitement plus "humain".
Sachant que nous avons une institution judiciaire complètement débile, à leur place je porterais plainte auprès de la Cour européenne de justice pour "conditions de détention traumatisantes" ; qui sait ? Avec un bon avocat gauchiste on peut toucher le gros lot.
Je pressens déjà que nos maîtres penseurs de gauche, Ruquier, Ardisson etc., vont ouvrir des dossiers en vue d'une future émission où ces malheureux pourraient venir pleurnicher en bonnes victimes du système fasciste, réac, droitier, etc. qui les a mis dans cette situation, sous les applauses d'un public trié sur le volet.
Allons donc chères victimes, vous pouvez continuer à vous retourner à perpète dans vos cercueils à chaque crise de démence judiciaire, ces pôv' magistrats n'ont pas le temps de verser une larme sur votre sort, ils sont débordés par les éternelles convocations des hypermultirécidivistes et déprimés par le manque de moyens matériels : "on ne peut plus changer de voiture tous les deux ans comme dans l'temps ni partir un mois en pension complète sur la Côte d'Azur, c'est ballot !
Mais foi de magistrat, on va pas s'laisser faire, attendons que tout le monde rentre de vacances, on ira défiler dans la rue et squatter les marches du Palais de justice ensoutanés de noir, en rang d'oignons, tels les corbeaux d'Hitchcock.
Rédigé par : sylvain | 15 septembre 2017 à 17:07
@ Patrice Charoulet | 15 septembre 2017 à 11:14
Là, pour le coup je suis entièrement d'accord avec vous.
Comme quoi... ;)
Rédigé par : Breizmabro | 15 septembre 2017 à 16:16
Un juge a le droit de se syndiquer comme tout salarié pour défendre ses intérêts personnels. Par contre dans son rôle de juge, l'appréciation des faits qu'il a à qualifier ne doit s'appuyer que sur des moyens de droit et non en fonction de ses affinités politiques ou syndicales.
Rédigé par : Jabiru | 15 septembre 2017 à 15:39
Tipaza et Charoulet : vous auriez pu, outre le mur célèbre, hériter d'un opuscule à figure porcine édité un temps par le SM et sa triste Sire Marin...
http://www.syndicat-magistrature.org/Vos-papiers-Que-faire-face-a-la.html
Rédigé par : sbriglia | 15 septembre 2017 à 14:38
J’ai écouté avec beaucoup d’intérêt votre mise à la question de la secrétaire générale du syndicat FO de la magistrature dont l’entrée en syndicalisme se confond avec la question de la dette.
J'ai tout d’abord confondu le patronyme du juge Béatrice Brugère avec celui du juge de l’affaire du cannibale japonais, Jean-Louis Bruguière.
En juin 1981, un étudiant japonais vivant à Paris, Issei Sagawa, (佐川 一政), assassine Renée Hartevelt, son amie ou juste condisciple hollandaise à Paris III, puis mange une partie de son cadavre.
C’est une affaire qui a fait du bruit au Japon et je me rappelle que mon professeur de japonais s’inquiétait beaucoup alors de la répercussion de cette affaire sur l’image de marque des Japonais à l’international.
Curieusement il y aurait à l’origine de l’acte, un article de Charlie Hebdo dont la une du 16/08/1979 titrait « Le cul rôti aux herbes de Provence » et où l’on voyait un cuisinier découper les fesses d'une femme. On peut accessoirement constater que les Unes de ce magazine sont diversement appréciées avec cependant des conséquences à chaque fois tout à fait funestes.
Bien qu’un collège d’experts japonais ait été d’un avis différent des experts français dont l’expertise d’irresponsabilité pénale avait conduit le juge Bruguière à prononcer un non-lieu, c’est cette première décision qui a prévalu pour le droit international et le cannibale est libéré en 1985. Il enseigne le français dans une école jusqu’à ce que son CV y soit connu, puis devient auxiliaire de police comme profiler consultant dans une affaire de serial killer dont les victimes sont des enfants qu’il viole et dépèce. Il publie quatorze essais dont 『喰べられたい 確信犯の肖像』ミリオン出版、1993 « J’aimerais être mangé, portrait d’un Immoraliste » éd. Mirion, 1993 ; trois ouvrages en collaboration, quatre films dont en 2003, エロのから騒ぎ〜Much Ado About Eros avec Shingo Takemoto (竹本シンゴ) produit et distribué par V&R Planning. – Extraits de Wikipédia japonais et français.
Bref, revenons à Béatrice Brugère aux nobles idéaux.
J’ai été particulièrement intéressée par sa façon de répondre à votre épineuse question portant sur la légitimité du magistrat et il me semble que quelque part, sa conception de la légitimité a pu être influencée par le fait d'avoir été elle-même victime d'une injustice.
Spontanément j’aurai pour ma part distingué :
1. La légitimité du judiciaire auxquels les magistrats sont soumis et qui se fonde sur l’intérêt général apprécié par qui a autorité pour le définir (l’Assemblée, d’où le problème du légiférer par ordonnances).
2. La légitimité du magistrat qui trouve son fondement dans l’autorité du pouvoir qui l’a nommé, ce qui n’est pas exclusif de l’erreur de jugement tant dans la nomination que dans la pratique ultérieure du nommé.
a. Le jugement qui, même erroné, tire ensuite sa propre légitimité formelle d’avoir été prononcé par qui de droit dans les formes prescrites, ce qui n’est pas exclusif non plus d’une possibilité de réforme après réexamen, soit des faits soit des formes, à l’exception, si j’ai bien compris, dans le cadre du droit disciplinaire qui serait « la première et dernière réponse venant en lieu et place d’une gestion bienveillante des ressources humaines. »
b. Enfin le jugement tire-t-il sa légitimité de sa conformité à la vérité, ou au droit, ou de l’adéquation du droit appliqué à la vérité des faits objet d’appréciation par qui est susceptible d’erreur.
J’ai donc été intéressée de voir que, pour le magistrat soumis à la question par un autre magistrat, la légitimité s’appréciait dans l’honnêteté de la pratique judiciaire, si je devais résumer ce que j’en ai retenu.
Je suis ensuite allée voir sur le site de la chancellerie ce qui était dit de la Justice sous l’Ancien Régime et j’ai observé un petit décalage avec ce qui en a été expliqué. Mais bon, ça demanderait un beaucoup trop long commentaire, bien que tout à fait dans le sujet pour cette fois.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 septembre 2017 à 14:08
"Le syndicat FO magistrats a provoqué la tenue en 2015 d'un troisième procès de Daniel Legrand dans l'affaire dite d'Outreau, bien que celui-ci ait été acquitté en appel en 2005, et à nouveau en 2015. Pour le journal Le Monde, la démarche manifeste le soutien du syndicat au juge Fabrice Burgaud dont l'enquête avait été gravement remise en cause, ce que confirme la tonalité du compte rendu rédigé par le syndicat à l'issue de son audition par la commission d'enquête parlementaire ayant suivi ce qui a été qualifié de fiasco judiciaire."
Circulez, la messe est dite...
"Force Ouvrière", vous avez dit "Force Ouvrière", madame le vice-procureur ?
Rédigé par : sbriglia | 15 septembre 2017 à 13:58
Mélange de mesure et de personnalité, elle donne une impression d'équilibre dans ce monde un peu fermé que je ne connais pas. Elle ne correspond pas à l'image que l'on se fait de certains magistrats, engoncés dans leur spécialité, vivant entre eux, imperméables, presqu'en défense par rapport à ce qui n'est pas leur monde.
Désolée, je retranscris ici les idées toutes faites du citoyen lambda par rapport à cette mystérieuse justice, à la fois si puissante, si distante et si incompréhensible, et dont on n'a pas envie de croiser le chemin. Le terme même de justiciable me glace, sans doute parce que je suis étrangère à cette institution pourtant noble et nécessaire.
C'est donc bardée de préjugés que je l'ai écoutée, je ne suis guère plus avancée sur le fonctionnement de la justice, par exemple sur la manière dont sont réprimés les mauvais magistrats, évoquée dans la dernière partie. Mais je pense qu'elle a une compréhension large et ouverte des problèmes, et c'est tant mieux. Elle donne envie de lui faire confiance. Merci.
Rédigé par : Lucile | 15 septembre 2017 à 13:53
Elle passe à côté de sa jeunesse.
Ou alors elle peaufine sa biographie pour une future carrière politique. Elle prépare sa fiche Wikipédia.
Si jolie, si jeune et déjà encartée chez Force Ouvrière, le syndicat qui cire les pompes de Macron encore plus vite que la CFDT, qui était déjà champion sur le podium des pseudo-rebelles collabos.
Dans moins de deux quinquennats elle sera ministre de la Justice.
Rédigé par : Savonarole | 15 septembre 2017 à 13:32
Béatrice Brugère est Secrétaire générale du Syndicat National des Magistrats FO
Mais quand donc aurons-nous enfin droit en France à une justice réellement indépendante, échappant à l'emprise d'un syndicalisme à la française qui dans certains cas peut même revêtir des aspects de type totalitaire ?
Certes, Philippe Bilger nous répondra que cela est désormais légal, même si nous sommes en droit de contester le processus ayant pu conduire à cette légalité assez douteuse.
Mais ce qui est légal n'est pas forcément légitime, ni même normal ni même encore moral...
Les exemples abondent.
Rédigé par : Exilé | 15 septembre 2017 à 13:09
Révision des conditions de détention de Salah Abdeslam
Paranoïa, irritabilité : craintes sur la santé mentale de Salah Abdeslam.
Cela veut dire quoi ? Nous allons le relâcher ?
Les juges sont-ils des fous ? Les lois sont-elles faites pour être violées ?
Ce criminel aurait-il des appuis politiques à l'étranger qui auraient intercédé en sa faveur auprès de la plus haute juridiction française ?
Ces types-là sont actuellement abattus sur le terrain de leurs exploits, puisqu'ils sont en guerre contre nous. Ils devraient donc être jugés par des tribunaux militaires.
Mon livret militaire me promettait la peine de mort dans certains cas, aujourd'hui cette peine de mort ayant été abolie, on peut donc donner la mort sans risquer sa vie ?
130 morts ! 130 morts ! 130 morts ! Juges sans conscience ! Fonctionnaires stupides !
Rédigé par : k.verne | 15 septembre 2017 à 11:25
J'ai voulu écouter votre entretien avec cette dame secrétaire d'un syndicat FO de la magistrature. Après dix minutes, je me suis profondément endormi sur mon canapé. On va m'accuser de misogynie, je n'en doute pas. Ce n'est nullement le cas. Quand j'avais écouté, à deux reprises, votre entretien avec Elisabeth Lévy, elle avait su retenir mon attention et j'en garde encore un excellent souvenir. Si, au lieu de vivre dans une obscure sous-préfecture, je vivais à Paris, si mon statut social était différent, si l'on me disait, faisons une supposition absurde : "Avec qui souhaiteriez-vous converser ?" je n'hésiterais pas une seconde à choisir la patronne de "Causeur".
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 septembre 2017 à 11:14
Un préjugé a priori favorable à l’égard de cette… dois-je dire juge ou femme ?? Impossible pour moi de faire abstraction de la relation homme-femme, même évidemment si cet aspect de la relation reste purement et absolument abstrait, abstrait n’est pas le mot mais je n’en trouve pas d’autre.
Disons que le charme fait partie de la relation humaine et le charme d’une femme encore plus, pour un homme à l’ancienne comme moi !
Cette femme est charmante, donc certainement d’autant plus efficace dans la recherche de la vérité, et son travail de juge antiterroriste est à mettre à son crédit.
J’ai donc fait l’effort méritoire, que je ne fais que très rarement, d’écouter cette vidéo. J’ai horreur des vidéos, chronophages par nature.
Catastrophe, le premier quart d’heure s’est passé à parler du syndicalisme judiciaire. Je reconnais à Béatrice Brugère une lucidité certaine qui déborde de sa fonction de juge antiterroriste, puisqu’elle pose la question, au bout d’un quart d’heure :
« Est-ce que le syndicalisme judiciaire heurte l’opinion publique… ?? »
Pour ce qui me concerne la réponse est mille fois OUI !
J’ai donc arrêté l’écoute et écrit le commentaire suivant, dont je veux bien admettre la faiblesse et la partialité.
Mais quand on me parle de syndicalisme judiciaire, je sors, non pas un revolver, mais la séparation des pouvoirs que ce syndicalisme me paraît transgresser, sans que je sache très bien dire pourquoi, et j’invoque également l’obligation de neutralité que ce syndicalisme transgresse également et là je sais pourquoi.
Rédigé par : Tipaza | 15 septembre 2017 à 09:24