Il y a d'abord eu la volonté théorisée, de la part du nouveau président de la République, de dispenser une parole rare, donc de moins se soumettre aux sollicitations médiatiques afin de redonner un peu de hauteur et d'allure à une République qui s'était vautrée dans des commentaires indécents et permanents avec François Hollande.
En dépit d'un entretien substantiel donné à un hebdomadaire, Emmanuel Macron a respecté à peu près cette ligne de réserve ou plus exactement de médiatisation contrôlée. Ce ne sont plus les médias qui imposent leurs règles mais la présidence qui aspire à imposer les siennes.
On peut bien sûr relever, au cours de tel ou tel déplacement, des réponses rapides offertes à la volée à des journalistes curieux et accrocheurs mais le processus, pour l'essentiel, demeure celui d'un verbe retenu au grand dam de médias privés d'une nourriture à laquelle ils étaient accoutumés et qui, à cause de cette pénurie, se voient réduits à disserter sur de l'insignifiant, de l'anecdote ou sur la communication du président.
Ces dernières semaines, il me semble qu'Emmanuel Macron est allé plus loin et qu'il ne s'est plus contenté de s'économiser sur le plan médiatique. Il combat dorénavant vigoureusement le système médiatique lui-même, en tout cas pour les informations et les analyses politiques. A tel point que je suis effaré par son courage intellectuel qui n'est pas loin de ressembler à une pulsion suicidaire faisant de lui, en effet, un kamikaze. Mais en pleine conscience.
On a parfois connu, de la part de certains responsables de partis ou d'un président comme Nicolas Sarkozy, des envies d'empoignade, des affrontements avec des journalistes, des mises en cause sur la plus ou moins grande pertinence des questions, et pour le moins des réactions agacées.
Par exemple, il y a quelques jours, Jean-Luc Mélenchon n'était pas loin de perdre son sang-froid face à la tenace et courtoise Elizabeth Martichoux (RTL). Il lui est arrivé également de dénoncer les médias parce qu'ils ne lui donnaient pas la place que sa cause aurait méritée ou qu'ils rapportaient mal ses propos.
Il me semble toutefois que le président de la République a ouvert un front original qui dépasse de très loin les récriminations ponctuelles. Il ne s'en prend pas à la manière dont les médias transmettent le message. Il les vise eux-mêmes et les pourfend dans leur globalité et leur autarcie. Bien plus que leur manière de faire, il accable leur être en tout cas dans son état actuel.
Quand il évoque cette obsession de la "communication" s'occupant d'elle-même "de manière circulaire", reproche aux journalistes de ne parler que "d'eux... de s'intéresser trop à eux-mêmes et pas assez au pays... de ne traiter que des problèmes de communication et des problèmes de journalistes...d'être totalement narcissiques..." en tournant en dérision à New York une journaliste française incapable "d'une question de fond", il sort des chemins traditionnels de la controverse entre les pouvoirs et le monde de l'information. Il cible de plein fouet un univers renvoyé durement à son inaptitude à échapper à l'entre-soi (Huffington Post).
Ces attaques systématiques révèlent qu'il y a là bien plus que des mouvements d'humeur mais le souci de modifier le rapport de force et, dans cette lutte, de gagner.
Le président de la République n'a pas peur. Je crains qu'il ne sous-estime la puissance de nuisance d'une machine qui n'aime rien tant qu'être flattée et ne mesure pas les effets délétères de sa franchise brutale. Dans une quotidienneté sans heurt, une relation décrispée est déjà difficile à atteindre, on imagine alors ce qu'elle pourrait devenir dans un climat troublé et polémique.
Qui ne cultive pas la révérence est voué à être ostracisé, subtilement ou ostensiblement. Il faut être intimidé par le pouvoir dont se créditent les médias, malgré la constance des sondages les plaçant au bas de l'échelle dans l'estime publique.
Certes, le président de la République sera protégé des conséquences les plus catastrophiques de sa vision sans complaisance sur les médias par le fait que ceux-ci auront toujours besoin de lui. Ils viendront quémander ce que la rareté de la parole élyséenne leur offrira de manière trop chiche.
Emmanuel Macron déplore que "depuis quatre mois, dans un système totalement narcissique, on ne s'intéresse qu'à ses silences et à ses dires". Comme il lui sera impossible de demeurer, avec la même intensité, dans cette tension entre les médias dont il rêve et ceux qu'il affronte et qui le déçoivent - je regrette toujours la privatisation de l'intimité du couple aux bons soins de Mimi Marchand -, il restera à espérer que ses coups de boutoir seront bénéfiques et son réquisitoire courageux et lucide convaincant.
Et qu'il ne tombera pas, comme un kamikaze médiatique, au champ d'honneur.
"...Et qu'il ne tombera pas comme un kamikaze médiatique au champ d'honneur".
Non, Macron, ce sera la dernière scène du "Parfum" de Patrick Süskind.
Rédigé par : P.A. | 07 octobre 2017 à 03:41
"Le président Macron, un kamikaze médiatique ?"
Un kamikaze, c'était pas un pilote volontaire qui se sacrifiait pour l'honneur son pays ?
Macron se serait donc kamikazé chez les médias :(
Mais il en est sorti vivant. Yes !!
Plus fort que le kamikaze japonais, le kamikaze Macron :D
Rédigé par : breizmabro | 28 septembre 2017 à 18:19
A entendre Emmanuel Todd, Macron n'est pas qu'un kamikaze médiatique ; à n'avoir que du vent à vendre, super marchand de vent ne finira même pas son mandat.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 septembre 2017 à 15:51
Les barrages routiers ne tiennent pas !
La main du Président ne semble pas trembler et les forces de l'ordre se révèlent particulièrement efficaces pour faire place nette. Y aurait-il par extraordinaire des consignes plus fermes que du temps des socialistes à la mode capitaine de pédalo ? Pourvu que ça dure !
Rédigé par : Jabiru | 26 septembre 2017 à 17:29
@ Jean le Cauchois 25 septembre 2017 18:42
Bruno Roger-Petit
Vous n'aurez pas de ses nouvelles, il est interdit de sortie de l'Elysée !
Par contre, vous pouvez écouter la Voix de son Maître par la bouche de quelques journalistes de ses copains comme Fabien Namias ou Maurice Szafran.
Il fallait voir hier, dans l'émission de Pujadas, Fabien Namias nous dire avec une mine gourmande qu'il avait des informations en direct de l'Elysée. Le tout avec un petit sourire entendu de Pujadas.
@ sbrigia 24 septembre 2017 11:24
Elizabeth Martichoux
Contrairement à notre hôte qui la trouve "courtoise", je la trouve "infecte" avec tout invité qui n'est pas de gôche.
Et pour elle, comme pour la plupart de ses copains journaliste, l'extrême droite commence au centre gauche !
Vous avez tout compris avec la question posée à Emmanuelle Duverger : "Vous qui êtes catholique pratiquante..."
Infecte, je vous dis !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 septembre 2017 à 12:51
@sbriglia
"Ce matin je me décide à écouter E.Martichoux sur RTL, à seule fin de ne pas mourir idiot…
Prenant l'émission en cours de route je finis par comprendre qu'elle interroge l'épouse de Robert Ménard, Emmanuelle Duverger, laquelle a la même voix à la radio que Virginie Calmels, et avec qui je l’avais, ab initio, confondue…
On en vient aux migrants...
Question de la journaliste : « Vous qui êtes catholique pratiquante, cela ne vous fait rien de ne pas accueillir les migrants ?... »
J’ai aussitôt basculé sur Radio Classique…"
Emmanuelle Ménard-Duverger aurait dû lui rétorquer : "Et vous ça ne vous a rien fait d'être l'épouse du conseiller politique de Hollande jusqu'en 2014 et d'avoir continué à nous bassiner avec vos éditos à deux balles sur RTL?"
Rédigé par : caroff | 26 septembre 2017 à 12:45
Comme Macron ne parlait pas assez, P.Bilger l'a fait à sa place sous la forme "je me dis que" ; il interviewe plus vite que son ombre.
Mais alors si Lucky Luke ne rate jamais sa cible parce qu'il est une fiction, P. Bilger ne se trompe jamais parce qu'il est Dieu.
On peut certes trouver en Dieu le moteur de l'empathie, mais le propre de la foi est de ne pas être la certitude...
Ceci dit, comme je suis dans le coaltar, je n'ai pas tout lu.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 septembre 2017 à 11:36
Ce matin je me décide à écouter E.Martichoux sur RTL, à seule fin de ne pas mourir idiot…
Prenant l'émission en cours de route je finis par comprendre qu'elle interroge l'épouse de Robert Ménard, Emmanuelle Duverger, laquelle a la même voix à la radio que Virginie Calmels, et avec qui je l’avais, ab initio, confondue…
On en vient aux migrants...
Question de la journaliste : « Vous qui êtes catholique pratiquante, cela ne vous fait rien de ne pas accueillir les migrants ?... »
J’ai aussitôt basculé sur Radio Classique…
Rédigé par : sbriglia | 26 septembre 2017 à 11:24
@ Claude Luçon à 22:01
Merci pour avoir expliqué votre singularité actuelle, permanente et perturbante. Je pense que vous pouvez trouver votre remède chez Mylan ou un équivalent chez un autre producteur, sur des sites étrangers, UK ou USA, voire Hong Kong ou Singapour. Essayez aussi une sortie quotidienne, pour réduire une éventuelle sédentarité. Mais restez bien sous contrôle médical local. Je suis content de rester avec vous, et vous avec nous.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 26 septembre 2017 à 00:07
"En dépit d'un entretien substantiel donné à un hebdomadaire, Emmanuel Macron a respecté à peu près cette ligne de réserve ou plus exactement de médiatisation contrôlée. Ce ne sont plus les médias qui imposent leurs règles mais la présidence qui aspire à imposer les siennes."
Non mais on rêve !
Sarko faisait pareil M.Bilger.
Vous avez préféré oublié mais c'était comme ça.
J'adore la façon dont M.Bilger refait l'histoire.
Comme si son idole du moment n'avait pas joué avec la médiacratie qui lui rendait bien et que c'est pour ça qu'elle l'a fait élire et bénéficié de 70 ou de je ne sais plus combien de dizaines de couvertures d'hebdomadaires avec ou sans "Brigitte sur la plage ou je ne sais où" (qui au passage est toujours qualifiée d'adjectifs dithyrambiques sur son physique alors que c'est un sac d'os qui ne peut donc servir qu'à se curer les dents à la fin d'un repas et est un vrai laideron... Bon d'accord, il y a pire... mais il y a toujours pire) et je ne sais plus combien d'autres couvertures de quotidiens, propriétés de ses copains milliardaires ou juste suivant l'air du temps comme tout "bon" journaliste, avant d'être élu.
Et je ne parle pas de chaînes infos quand BFMTV, propriété de Patrick Drahi, faisait plus de sujet sur Macron que sur les quatre autres principaux candidats réunis ou quand Ruth Elkrief tape dans la main de Macron le soir de la victoire.
Ce qui est terrible pour des gens qui pensent qu'ils sont objectifs (je préfère croire certaines personnes "objectives" plutôt que stupides), personne ne l'est, c'est quand on inverse leur discours.
M. Bilger, si Sarko avait fait la même chose... c'est quasiment ce qu'il a fait au niveau de la communication.
Qui va dire que Macron fait du consensuel ?
M. Bilger dirait que c'est insupportable.
Vous savez comment ça s'appelle ça M.Bilger
C'est de la malhonnêteté intellectuelle.
Et je pense que vous valez mieux que cette idolâtrie temporaire qui à la fin ne fera que vous discréditer.
Mais la plus énorme de ce que vous dites c'est la dernière et donc "Ce ne sont plus les médias qui imposent leurs règles mais la présidence qui aspire à imposer les siennes."
Mais ça, c'est l'ORTF !
C'est le ministre qui appelle le présentateur du 20 heures pour lui dire ce qu'il a à dire et s'inviter quand il veut.
La différence étant qu'à l'époque le journaliste n'avait pas son mot à dire et que maintenant ce soi-disant "journaliste" dont il ne reste que la carte le fait parce qu'il n'est plus qu'un organe de propagande volontaire de l'Etat dont il partage toutes les idées.
C'est ça votre "révolution libérale macroniste" ?...
Désolé, j'en veux pas.
Bon, encore une fois, tout le monde ne comprendra pas tout à mon commentaire, mais ce qui est bien c'est que tout le monde le sait déjà.
Rédigé par : Wil | 25 septembre 2017 à 23:26
@ breizmabro | 25 septembre 2017 à 13:17
"Il y a quelques jours j'ai entendu dire que depuis que les chauffeurs de taxis londoniens ont l'application GPS de leur bonne ville, leur mémoire globale a chuté de 40% !"
Oui ! J'avais aussi entendu cela, le commentateur disait aussi que la partie concernée de leur cerveau avait diminué de volume, sur pas moins de 40 000 chauffeurs de taxi, c'est ce qui m'avait inspiré.
@ Jean le Cauchois | 25 septembre 2017 à 17:00
Je ne veille pas, je suis insomniaque.
Un(e) des nombreux fonctionnaires inoccupés de la Sécu a décrété que ma bouée de sauvetage, le zolpidem, était dangereux, au point de forcer mon toubib d'écrire l'ordonnance à la main seulement tous les 28 jours, et le pharmacien de préciser, toujours à la main, à l'encre rouge sur l'ordonnance, qu'il ne délivre que 28 pilules à la fois, seulement une fois tous les 28 jours.
Comprenez qu'il faille bien que je me défoule sur quelqu'un, j'ai toute la nuit pour le faire, alors qui me titille devient ma victime pendant que je pense à l'hurluberlu qui me prive de somnifère.
Généralement placide, trop lucide, je deviens acide.
Quand je pense que nous avons 'Liberté" dans la devise nationale ! On nous coupe même la liberté de dormir.
Y a-t-il un pharmacien un peu corrompu sur le site ?
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2017 à 22:01
@ Claude Luçon | 24 septembre 2017 à 15:53
« Un vrai Français se doit de prendre un café au lait, un croissant et un verre de jus d'orange plus, suivant l'âge, un Doliprane. »
D'accord pour le café au lait, un vrai plaisir égoïste du matin. Biscottes sans sel - je les adore, pour leur goût unique avec un gratin très fin de confiture...
Ceci dit le noisette au lever du soleil, sous le plus beau panorama du monde bien sûr, vaut aussi son pesant de pistaches.
Et dire qu'un journaliste titrait que le parking des joueurs du PSG pouvait se confondre avec le salon de l'auto.
Pauvre de lui ébloui par des boulons alors que le soleil brille au-dessus de sa tête.
Il ne connaît pas le café au lait, il doit boire en mangeant cette boisson sucrée sirupeuse pour ados en mal d'identité, qui lui déforme la qualité de ses victuailles et au fond de sa pensée obèse pour des sujets qui n'en valent pas la peine.
Le bol à la carapace épaisse, volumineux, le lait et le café pour un café au lait d'éternité. Moi c'est sans sucre, et pour le meilleur.
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2017 à 20:51
@ Claude Luçon à 15:54
"Un vrai Français se doit de prendre un café au lait..."
Un salut cordial à Claude Luçon...
Hors sujet.
Une dame reçoit chez elle trois amies pour le thé.
- l'une d'elle est dépressive
- une autre est romantique
- la dernière est jalouse comme une tigresse
Un peu de lait dans votre thé, mesdames ?
- la première : une petite larme...
- la seconde : un nuage...
- la dernière : oui, mais un soupçon, hein !...
Continuez à nous faire des commentaires qui interpellent !
Rédigé par : Deviro | 25 septembre 2017 à 19:59
"Macron, kamikaze médiatique"
Et qui pourrait nous donner quelques informations sur l'activité nouvelle de Bruno Roger-Petit ? A t-il accédé à un logement de fonction plus adapté à son nouveau statut ? A-t-il une voiture de fonction, avec deux chauffeurs ?
Rédigé par : Jean le Cauchois | 25 septembre 2017 à 18:42
Le mouvement des transporteurs routiers aurait-il fait pschitt ?
Un ange est-il passé pour soigner les aigreurs ?
En tout cas ce qui est constaté c'est que les raffineries fonctionnent et livrent. Affaire à suivre.
Rédigé par : Jabiru | 25 septembre 2017 à 17:14
@ Claude Luçon à 15:54
"Un vrai Français se doit de prendre un café au lait..."
Certes, c'était pour Tipaza, pas pour moi, mais je me suis déjà senti exclu, pour partager le thé matinal sans nuage de lait, avec mon épouse, depuis toujours. Tipaza vous a répondu ce matin, et je n'ajoute rien.
@ Claude Luçon à 22:05
"Et vous, d'où tenez-vous votre mode de pensée ? Il est vrai que "réfléchir" ne fait plus partie des habitudes françaises"
Là, c'était bien pour moi d'être à nouveau exclu. J'étais désolé d'avoir déclenché votre lucide vigilance, probablement à cause d'une mauvaise impression de proximité avec notre jeune Président. En effet, vous lisant déclarer "Macron est un homme de son temps", j'avais cru comprendre que vous vous rangiez dans cette même catégorie. Et je suis allé me coucher, après une belle journée d'été indien, en pensant que "la nuit porte conseil".
@ Claude Luçon à 02:14
"Pour nous punir de nos crimes contre l'humanité, Macron a décidé de nous augmenter la CSG de 1,7 %"
Pendant que je dormais, vous avez veillé pour m'écrire votre pensée nocturne, comme un cri de détresse d'animosité fiscale, et ensuite des compléments surprenants sur les différences de structure entre les cerveaux naturels et artificiels, les cerveaux mous et les disques durs. Cher Claude Luçon, je veux rester près de vous. Je me suis construit jeune lors des dernières années de la Troisième République, pour découvrir, dès l'âge de la mémoire, le bruit strident des Stukas en piqué en fuyant ma région avec ma mère, puis, revenu, trouver l'espoir en écoutant le poste à galène, à la cave, en complicité unique avec mon père, puis voir cet espoir conforté par le passage quotidien des "forteresses volantes", pour le meilleur et le pire de leur action.
Nous vivons tous les deux sous notre troisième République, et cette fois avec nos descendants, à qui nous devons des comptes. Pourquoi ce masochisme de vous considérer "puni de nos crimes contre l'humanité" ? Et pour une modique augmentation de 1,7 %, s'ajoutant à combien déjà ? Je sais les procès que beaucoup d'entre nous font à notre "jeune Président", d'avoir, par exemple, mal présenté le renouvellement récent, mais combien nécessaire, de notre haute hiérarchie militaire... mais la nouvelle hiérarchie a déjà décidé, très discrètement il est vrai, d'armer les quelques drones capables de l'être, ce que les Britanniques ont fait depuis belle lurette.
Voilà, cher Claude Luçon, je réfléchis, tel un catadioptre nyctalope, capable de vous renvoyer vos mauvaises pensées, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 25 septembre 2017 à 17:00
@ Claude Luçon | 25 septembre 2017 à 02:14
Bien d'accord !
Moi-même qui retenais TOUS les numéros de téléphone de mes ami(e)s et de mes interlocuteurs professionnels importants du temps où Nokia ne nous avait pas encore envahis, depuis, comme il sont répertoriés sur mon portable je n'en connais plus UN seul de mémoire.
Il y a quelques jours j'ai entendu dire que depuis que les chauffeurs de taxis londoniens ont l'application GPS de leur bonne ville, leur mémoire globale a chuté de 40% !
Pauvre de nos enfants et petits-enfants qui seront gouvernés par l'intelligence artificielle (j'ai pas dit l'intelligence Macron, faut pas me faire dire... ;))
En même temps, comme ils n'auront plus de cerveau intelligent celui-ci sera occupé par "les produits laitiers sont amis pour la vie" :(
ou "Coca savourez l'instant" (surtout si c'est light ! ;)
Ou l'iPhone X et l'iPhone 8 après la Keynote de chez Apple (In.Dis.Pen.Sable Coco ;) à 1500 boules,
ou Google le géant trouve tout,
ou Wiki et ses historiques approximatifs,
ou les voitures (taxis et camions de livraison) autonomes qui ne rouleront jamais avec 0,50g dans les pneus.
Heureusement je crois que je ne connaîtrai pas cette folle aventure :D
Rédigé par : breizmabro | 25 septembre 2017 à 13:17
Et de tout cela quand est-ce que les journalistes en parleront ? On vient de renouveler et de ces sales pratiques que va-t-on en faire ?
Assez de parler de sujets volatiles, on nous fait les poches et nous applaudissons.
Nous devons être un pays très riche pour que nos élus se distribuent autant de ce fric qui regorge dans nos palais.
Le voleur de bicyclette ira en prison, avec cet argent on parlerait de voitures de course, qui ira en prison ?
Volés, spoliés et toujours heureux que nous sommes, citoyens, de notre sort.
On aimerait que les gens crient remboursez ! Et que les journalistes se réveillent, gentils toutous d'une élite en place, allez donc en Norvège voir le métier comment il se pratique.
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2017 à 13:00
C'est lundi, jour d'un petit pot-pourri de news du ouiquendeu.
En direct de la Rue bric à brac :
Félicitations à la droite de chez nous qui est majoritaire au Sénat, même si c'est une droite molle collabo.
Félicitations à l'extrême droite allemande qui a humilié l'immigrationniste Merkel.
Félicitations à Trump qui continue de plus belle à rabaisser le caquet de ses adversaires et à narguer le bébé joufflu nord-coréen.
Honte à Henri Leclerc qui critique l'état d'urgence et le qualifie d'état d'urgence des suspects ; ce pacifisme droit de l'hommiste bêlant est très "suspect" en effet ; ce monsieur comme bien d'autres qui prônent l'inertie, la soumission, le défaitisme devant cette guerre terroriste islamiste devraient être "suspectés" réellement et une fois pour toutes pour savoir de quel côté ils se situent.
Honte à Mélenchon qui pense que la rue a chassé les nazis ; non monsieur ce sont les Alliés qui, comme d'hab, viennent libérer les incapables que nous sommes ; dans la rue beaucoup de citoyens défilaient en chantant "Maréchal nous voilà".
Félicitations à G.W.Goldnadel pour tous ses tweets* tellement vrais et ses réparties géniales qui réduisent ses contradicteurs à l'état de pantins grotesques ; samedi à Salut les Terriens lors du débat concernant Colbert que ces pitres du CRAN veulent déboulonner, GWG s'est sublimé ; on en a conclu de toute évidence que ces charlots antiracistes avaient leurs cerveaux déboulonnés.
Comment se fait-il que ces noirs victimes de la colonisation et qui souffrent chez nous préfèrent quand même rester dans notre pays fasciste raciste criminel au péril de leur vie ? A un moment donné faudrait quand même qu'ils se décident à retourner dans leur continent d'origine où règnent bonheur, humanisme, paix sociale, même s'il faut les distribuer à coups de machette.
France pays dépotoir, où on peut sans vergogne venir mordre la main qui nourrit tous ces parasites losers.
* Je ne peux plus hélas répondre, ni plusser ni liker les tweets de GWG, la censure m'ayant radié.
Rédigé par : sylvain | 25 septembre 2017 à 11:46
@ Claude Luçon | 25 septembre 2017 à 02:14
J'ajouterais bien un autre point à votre liste : Macron dans ses règlements de comptes avec la génération précédente, semble oublier que l'Allemagne a saccagé l'Europe, et l'a complètement ruinée, il y a trois quarts de siècles.
À l'heure actuelle, on oublie de spécifier à quel point la concurrence est rude entre les pays européens, placés sans pouvoir en sortir dans le même bateau de la monnaie commune. Tant qu'on n'aura pas donné un peu de souplesse, la prospérité des uns se construira dans une mesure non négligeable sur l'appauvrissement des autres. Si nous voulons moins de chômage chez nous, c'est à cela qu'il faut s'intéresser. Il est vrai que notre étatisme et notre bureaucratie alourdissent la barque à la limite de ce qu'elle peut supporter, mais la fainéantise des Français a bon dos. L'électoralisme de Mitterrand, et son ignorance de l'économie ont commencé leur travail de sape, le bricolage prématuré de l'Union européenne et l'optimisme béat des idéologues nous ont installés dans une situation inextricable. La valeur d'une monnaie ne peut pas se décréter d'en haut, sans marge d'ajustement, pour des économies concurrentielles qui en sont à des niveaux de développement différents. Sinon, les Etats s'endettent, et lèvent toujours davantage d'impôts, et sacrifient leur industrie. C'est ce que la génération prochaine reprochera à la génération Macron. Sauf que ni Macron ni Merkel n'ont fait d'enfants.
Rédigé par : Lucile | 25 septembre 2017 à 11:34
@ Tipaza | 25 septembre 2017 à 09:06
Je ne parlais pas de santé, je parlais de patriotisme, du "fabriqué en France" !
Bien sûr "café" était une généralité, je voulais dire "chicorée".
Il faut savoir se sacrifier pour la patrie !
Pour la santé nous avons la Sécu, il bien occuper tous leurs fonctionnaires !
Votre thé doit être importé d'Inde ce qui augmente la dette nationale !
Côté Sénat, Gérard Larcher deuxième homme de l'Etat français, effectivement ça rassure. En plus il est un symbole de prospérité et de bonne humeur.
Il était vétérinaire, il pourra s'occuper des bêtes qui nous gouvernent.
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2017 à 10:55
"Le président de la République n'a pas peur"
Et pour cause, cher P. Bilger, ce n'est pas le système médiatique que le président a en ligne de mire, ce sont les journalistes ou tout au moins certains journalistes. Il joue l'opinion contre cette profession assez détestée : il clive, c'est sa marque de fabrique.
Car le système médiatique - si important pour maîtriser l'opinion - Macron l'a dans sa poche si je puis dire. La plupart des propriétaires ou dirigeants des médias sont des amis, des relations ou des obligés. Rien de dangereux donc pour Macron qui est loin d'être un kamikaze.
Cette séquence de communication ne sera que l'une des innombrables qui vont jalonner le quinquennat. Déjà, se profile la prochaine : le positionnement médiatique de Mélenchon en opposant n°1 face à Macron.
Séquence qui les arrange bien tous les deux : Mélenchon pour rassembler la gauche et Macron pour asseoir sa droite, son centre droit et son centre gauche. Un jeu de miroir en quelque sorte. Et même qui arrange la gent médiatique qui rêve de voir Mélenchon en rassembleur de toute la gauche : depuis les frondeurs jusqu'à la gauche de la gauche et même les transfuges du FN et qui - soit dit en passant - adore jouer les martyrs du pouvoir
Mais quand même : ces analyses répétées sur les aléas de la politique intérieure française depuis, l'Autriche, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, les Etats-Unis... Cela ne semble choquer personne ! L'Hexagone lui paraît sans doute trop petit ! Il se trumpise à vue d'œil !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 septembre 2017 à 10:16
@ Claude Luçon | 24 septembre 2017 à 15:53
« Un vrai Français se doit de prendre un café au lait, un croissant et un verre de jus d'orange plus, suivant l'âge, un Doliprane. »
Le café au lait est indigeste, c’est bien connu.
Le croissant est gras, calories vides et néfastes.
Le jus d’orange ça va bien, à condition que ce soit du vrai, de votre verger.
Le Doliprane quelle horreur ! Le remède contre le mal de tête, quatre heures hebdomadaires de tai-chi, pour la souplesse du corps et du mental et chasser les énergies négatives.
Seul inconvénient, c’est que j’ai l’impression que je commence à avoir les yeux bridés, mais je peux encore lire et écrire sans lunettes, même si parfois je ferais mieux de me relire dirait Madame Bilger que je salue bien bas.
« Il ne faut pas oublier que Macron est intelligent, bonnes et/ou mauvaises, nous allons avoir quelques autres surprises. »
C’est vrai, mais l’intelligence sans le caractère n’est pas grand-chose.
Reconnaissons-lui l’intelligence et l’énergie de la volonté qui accompagne son ambition, avec, et ce sera son principal handicap, une certaine fébrilité dans l’action et un mépris des hommes et des situations, y compris à l’international (voir le différend avec la Pologne).
Les résultats des sénatoriales prouvent déjà qu’il n’a pas conquis les corps intermédiaires, qu’il tenait pour négligeables. Envolée la réforme de la Constitution par le Congrès.
Nous verrons s’il a l’audace du référendum ?
Rédigé par : Tipaza | 25 septembre 2017 à 09:06
Ne dramatisons pas. Il reste quand même quelques bons éditorialistes, quelques bons analystes politiques parmi nos journalistes. Pour les interviewers c’est plus rare.
J’aime bien les écouter le matin en prenant mon petit déjeuner. Je pense notamment à Alba Ventura sur RTL à 7H15, toujours pleine de bon sens, puis à Thomas Legrand sur France Inter à 7H45 qui a toujours une petite pointe d’humour un brin perfide.
J’apprécie également les analyses d’Alain Duhamel qui a un long vécu dans le métier. Il m’arrive souvent de me retrouver dans certaines analyses de Christophe Barbier même si parfois, il est à côté de la plaque.
L’interview est un exercice compliqué car le journaliste doit affronter la personnalité de son invité. Avec J-L Mélenchon il faut avoir une bonne préparation mentale avant, en particulier si vous avez l’intention de le titiller avec des questions dont vous savez qu'elles risquent de l'énerver.
Elizabeth Martichoux s’en est rendue compte dernièrement. Quelle idée aussi de lui avoir parlé de ses voyages en classe affaires, alors que ses collaborateurs, eux, doivent se contenter de la classe économique. Il a dû se résoudre à nous parler de ses problèmes de lombaires qui le font souffrir. C’est humiliant quand même ! ☺
Et puis il y a les journalistes qui accordent plus d’importance à leurs questions qu’aux réponses de leurs invités comme J-M Aphatie qui ne cesse de couper toutes les trois secondes la parole à son invité, l’empêchant de développer ses arguments. Ou encore J-J Bourdin dont le péché mignon consiste à piéger ses invités en leur posant des questions du genre « quel est le prix du ticket de métro ? » ou bien qui les oblige à faire un petit calcul mental. Et ça marche à tous les coups. On a même vu des ministres qui ne savaient pas faire une règle de trois, ce qui n’a pas empêché l’un d’entre eux de devenir académicien…
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas globaliser. Il y a des bons et des mauvais partout. Mais le monde de la politique et celui des médias ont un point commun : le narcissisme. La modestie n’est pas de mise pour survivre dans ce genre de milieu car si les médias ne parlent pas de vous pendant plus de quinze jours vous êtes virtuellement mort.
Rédigé par : Achille | 25 septembre 2017 à 08:30
Il s'agirait de ne pas se tromper de sauveur, car on risque alors, le rouge de la honte au front, de répéter ad nauseam la cruxi-fiction.
Rédigé par : Aliocha | 25 septembre 2017 à 07:28
@Savonarole
Je vous le redis, vous excellez dans les formes brèves ; vous maniez la flèche mieux que personne.
Cette fois, vous montrez que vous pouvez exceller sur plus long. Vous l'aviez, certes, déjà fait, mais n'hésitez pas à le refaire.
"Y a qu'un malheur" (René Floriot, in Mémoires de Leclerc) : ça prend plus de temps.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 septembre 2017 à 07:14
@ Jean le Cauchois | 24 septembre 017 à 19:38
PS et Addition à mon texte du 24 septembre 2017 à 22:05
1. Pour nous punir de nos crimes contre l'humanité Macron a décidé de nous augmenter la CSG de 1.7 %. Nous ne serons pas pendus comme les nazis, seulement un peu plus fauchés. En plus il a compris que nous avions été formé très jeunes aux privations donc habitués à nous serrer la ceinture, et avions repayé une partie de nos crimes en reconstruisant la France sans Lui mais pour Lui, et vous.
2. J'ai pioché dans la novlangue et découvert que "réfléchir" se dit maintenant "se plaindre", "pénibilité" se disait "tire-au-flanc" autrefois.
3. Vous devez comprendre que nous avions un sérieux handicap en ces temps joyeux des années trente, quarante et cinquante, nous n'avions pas d'ordinateur comme vous pour penser en pianotant sur le clavier de l'ordi.
Pas d'Internet, Google et Wikipédia pour stocker, collecter et rechercher des informations sur un disque dur à l'intérieur d'un ordi ou d'une plaquette.
Faute de mieux nous devions penser nous-mêmes et utilisions cette masse organique grisâtre électrifiée, un peu gélatineuse, qui encombrait le haut de notre crâne.
On l'appelait cerveau.
On l'utilisait de la façon suivante : on écoutait avec nos deux oreilles et observions avec nos deux yeux, on noyait les sons et les images reçus dans cette sorte de demi-sphère élastique. On touillait le tout d'où on tirait des informations et on stockait les infos dans un coin du cerveau. Après nous analysions le tout, cogitions, imaginions, réfléchissions et en tirions des conclusions et des pensées et les communiquions avec le truc plein de dents qui vous sert à manger, à boire, à protester et à vous plaindre.
Pour vous c'est devenu plus simple, tout est disponible sur le disque dur de l'ordinateur, vous tapotez sur le clavier genre sonate au clair de lune et un écran vous donne les réponses après avoir réfléchi pour vous.
Au fond le cerveau ne vous sert plus à grand-chose à part quelques maux de tête après une bonne cuite pour noyer l'ennui des temps présents.
On comprend que vous n'ayez plus besoin de réfléchir, il n'y a que les fossiles vivants comme nous qui utilisent encore cet artifice ridicule et dépassé qu'est le cerveau humain.
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2017 à 02:14
"Ces attaques systématiques révèlent qu'il y a là bien plus que des mouvements d'humeur mais le souci de modifier le rapport de force et, dans cette lutte, de gagner."
Si c'est ça, c'est nul. Les médias sont un contre-pouvoir nécessaire partout... Et surtout en France, où la Justice n'est pas un pouvoir, une autorité, tout au plus, comme ce n'est pas caché-comploté, pour ceux qui croient voir des machinations partout, non, c'est dit dans la Constitution.
Où le Parlement a si peu de pouvoir.
Bref, en France, il n'y a presque que l'Exécutif, et dans l'Exécutif que le Président.
Quelle honte !
Et maintenant, ce Président veut faire plier les médias ?
J'ai encore plus honte. C'est ça, le sauveur ? Autant pour ceux qui croient au sauveur, ce simple fait est très révélateur, mais ne transpercera pas leurs illusions.
Certes, un Président n'a pas à faire plier, cajoler, divertir les médias... Il n'a pas davantage à s'y confronter comme Trump ou Macron.
Lamentable. On contrôle sa communication, comme tout ce qui dépend de soi, il faut l'espérer, quand on dirige. Mais on est d'un autre ordre que les médias, pas en concurrence avec eux, on gouverne, ils informent... Et demain, il fait quoi, Macron, le régent d'Internet, un nouveau concordat ?
Il est des gens qui veulent que rien ne leur échappe, et alors, ils causent morale, une morale aussitôt discréditée par leurs abus. Dommage, Macron avait raison sur un point : les médias sont trop centrés sur eux-mêmes, comme lui, quoi, mais dans son cas, c'est bien, dans les autres, mal.
Macron, à la pensée complexe, n'a pas saisi l'équilibre des pouvoirs ni que qui aspire à faire la morale doit appliquer ce minimum de morale de ne pas à la fois vouloir dominer et enseigner. C'est, il faut le rappeler, contradictoire, qui enseigne élève, ne rivalise pas, est au-dessus, non pour écraser l'autre mais l'élever.
Pour moi, Macron est totalement discrédité auprès des médias après cela. On peut avoir une autorité morale, au départ, de garder ses secrets, sa maîtrise, de représenter mieux l'Etat que son prédécesseur.
Et tout perdre.
Qui rivalise là où il ne faut pas, qui fait une morale démentie par son comportement, se met dans son tort. Et comme l'animal est trop buté pour s'en excuser, il ne risque pas de sortir de ce bourbier. Il me semble même dans la nature des choses qu'il s'y enfonce. Comment ? Je me le demande bien... Et les médias, pas très brillants non plus, comment se discréditeront-ils davantage ?
Une série a commencé, pas palpitante, mais enfin, on ne pourra pas dire, là, que Hollywood a fait un remake d'un film français, non, c'est notre Jupiter qui fait son Trump en moins trash, plus intello, enfin, il ne faut pas être difficile.
La culture démocratique de nos dirigeants : Macron attaque les médias, Mélenchon ne voit pas de problème à la répression vénézuélienne.
La culture démocratique de nos dirigés : énormément de citoyens trouvent tout cela très bien.
A quand donc la prochaine dictature ?
Rédigé par : Noblejoué | 24 septembre 2017 à 23:02
@ Jean le Cauchois | 24 septembre 2017 à 19:38
Cher Jean le Cauchois,
"J'ai aussi cru comprendre que la proximité de penser et de comprendre les choses de notre "Claude Lucide" avec notre jeune Président, venait de leurs séjours au Nigeria"
Vous avez mal compris !
Phase UNE : Dans mon cas mon mode de pensée provient d'avoir entendu mes parents débattre de Mussolini qui massacrait les Ethiopiens, Hitler les tziganes et les handicapés puis, quelques années plus tard les juifs, Franco qui trucidait les républicains.
De les avoir entendu aussi parler du Front Populaire et du bazar en France. Les cégétistes d'aujourd'hui sont des enfants de choeur en comparaison.
Phase DEUX : Voir et vivre la débâcle en 40, l'occupation, les privations... et finalement les bombes anglo-américaines en 1943/44.
On pensait en avoir fini, mais non.
Phase TROIS : La guerre d'Indochine où je devais aller, heureusement pour moi Mendès France est arrivé au pouvoir pour me l'éviter, puis l'expédition de Suez qui m'a valu d'être rappelé par la Royale, et la guerre d'Algérie, pardon l'opération de Police, que j'ai vécue en cherchant du pétrole au Sahara protégé par la Légion étrangère.
Phase TROIS bis : Simultanée avec l'autre : reconstruire une France complètement détruite, vraiment détruite.
Tout cela en trente ans.
Croyez-moi je n'ai pas eu besoin du Nigeria.
Sauf dans un cas, entre 50 et 65 ans, du Nigeria voir mon pays tomber dans les mains de gens qui se plaignent de ne jamais avoir assez. Des gens qui ont inventé la pénibilité et le burn-out et qui s'étonnent qu'on les traite de fainéants, et pas seulement Macron, demandez aux Allemands et quelques autres ils vous le confirmeront.
Voir deux générations après la mienne représentée :
- l'une par Mélenchon, notre Gavroche insoumis, vaincre les Nazis,
- l'autre par Macron qui nous traite de criminels de guerre.
Et vous, d'où tenez-vous votre mode de pensée ?
Il est vrai que "réfléchir" ne fait plus partie des habitudes françaises !
Peut-être faudrait-il une WW3 pour vous faire comprendre ce qui se passe en France et dans le monde ?
Réjouissez-vous, le crétin de la Corée du Nord vous en prépare une.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 septembre 2017 à 22:05
@ Claude Luçon à 09:05
"Il faut considérer que Macron est un homme de son temps"
Bien d'accord avec vous, et je me permets de reprendre un extrait de son interview en 2010 par "émile", le magazine de Sciences Po (il avait 32 ans et était à la banque Rothschild) dont vous nous donnez le lien.
"Nous commençons notre vie active dans un environnement sur-contraint, où la dette publique va largement déterminer et réduire l'horizon de nos possibles. Les générations plus âgées, qui ont largement contribué à cette situation, voudraient aujourd'hui nous dicter les grilles de lecture de nos vingt ou trente prochaines années."
Je crois qu'Emmanuel Macron va permettre à beaucoup de Français de prendre progressivement conscience des nombreuses impasses dans lesquelles notre pays, notre société, se sont engagés. J'ai aussi cru comprendre que la proximité de penser et de comprendre les choses de notre "Claude Lucide" avec notre jeune Président, venait de leurs séjours au Nigeria, certes seulement six mois pour l'un, contre bien plus pour notre trouveur d'or noir ! Personnellement, et grâce à nos petits-enfants, plus qu'avec nos propres enfants, nous révisons en permanence notre grille de lecture.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 24 septembre 2017 à 19:38
Le kamikaze-Président a sévi. Il a quasiment insulté des personnes en les traitant de "fainéants". Puis, rétropédalage pour essayer de faire croire qu'il visait les précédents gouvernements... Après les illettrés, la colonisation-crime contre l'humanité, la gaffe "je suis votre chef" lors de l'éviction de Villiers, etc. Difficile à comprendre qu'un type aussi intelligent puisse être parfois maladroit à ce point. Alors la presse se régale et tartine des commentaires à n'en plus finir. Il ne maîtrise rien.
Rédigé par : jack | 24 septembre 2017 à 18:49
Je comprends qu'un homme aussi intelligent et arrogant que Macron s'exaspère des questions pour la plupart ineptes des journalistes qui l'interrogent ou des commentateurs à la culture historique ou politique à peine passable.
Mais "en même temps", ses relations avec Paris Match ou Elle qui valorisent avec application son couple ne semblent pas le chagriner !
Cependant, comme notre hôte je "m'inquiète" pour Macron des répercussions d'une fracture entre lui et les animateurs dont les commentaires contribuent largement à façonner l'opinion.
Le ressort des médias c'est l'audience, elle-même générée par les anecdotes ou les scandales. C'est cette appétence qui peut détourner l'attention vers les plus "grandes gueules" comme Mélenchon ou autres zigotos... au détriment de la pédagogie nécessaire dans toute démocratie.
Rédigé par : caroff | 24 septembre 2017 à 18:38
Encore un grand merci M. Bilger pour vos analyses toujours fines et avec lesquelles je suis très souvent en plein accord. Je suis assez stupéfaite par certains commentaires si négatifs donneurs de leçons. "La critique est aisée mais l'art est difficile".
Souhaitons que les médias comprennent enfin qu'ils doivent sortir de leur force nuisible de quatrième pouvoir.
Quant à Mimi Marchand, je lui mettrais en face la journaliste interviewant le président sur son couple : la question est posée avec classe et essaye de faire comprendre pourquoi le couple qu'il forme avec sa femme interroge et que le monde voudrait en savoir un tout petit peu plus. La réponse du président est courte, simple et parle d'elle-même : c'est mon ancre ! Pas de quoi se moquer comme l'ont fait certains ne retenant que ces deux minutes en fin d'une interview de vingt minutes à une chaîne américaine si dense et si complète sur l'état du monde.
Souhaitons, comme vous le dites, que le président continue de ne pas avoir peur et que, enfin, la France puisse sortir de son ornière.
Rédigé par : Boulvero | 24 septembre 2017 à 17:40
@ Tipaza | 24 septembre 2017 à 11:13
"...Son comportement me paraît en miroir de celui de Trump, un miroir déformant certes, Macron est un pur produit de l’établissement intellectuel français et donc plus lisse que Trump, mais l’un et l’autre sont issus du milieu des affaires où les coups sont rudes et où il n’y a pas d’indulgence pour les faibles. Le mépris de l’adversaire comme viatique semble être leur arme préférée et la parole de Jupiter traitant ses opposants de fainéants et de cyniques vaut bien le mépris de Trump à l’égard des bobos du Parti démocrate, et des médias US."
Entièrement d’accord avec votre propos. Macron ne diffère de Trump qu’en discours, mais avec un langage nettement plus policé. Quoiqu’il laisse régulièrement transparaître son mépris du peuple et de ceux qui ont l’outrecuidance de lui résister : voire ses saillies sur les Chtis alcooliques, les Bretonnes illettrées, les fainéants de Français, etc., ainsi que l’humiliation publique infligée à son ex-CEMA. Même Trump, qui n’est pas avare de propos outranciers, n’a que je sache pas injurié ainsi ses propres concitoyens et fait subir pareille humiliation aux généraux lui déplaisant.
Sur le fond, Macron est similaire à Trump, aussi autocrate et péremptoire, mais ceci est masqué par une bien plus grande habileté, parfois teintée de machiavélisme. Alors rien de surprenant que les deux hommes s’entendent comme larrons en foire, leurs divergences de fond sont bien moins importantes que ses laquais LREM voudraient nous le faire croire.
Rédigé par : Trekker | 24 septembre 2017 à 16:51
Vous avez raison, Emmanuel Macron s’attaque à un monde narcissique, celui des commentateurs de la vie politique dans tous les grands médias. Par une intuition, que je crois pertinente, il devine qu’ils sont sur le déclin, de plus en plus débordés par de nouveaux modes d’expression, de plus en plus succombant sous la pauvreté de leur inspiration.
Ce qui remplace le journaleux vivant de la rente d’une prétendue expertise, sont les blogs et autres modes d’expression électroniques où les bêtises des uns peuvent être immédiatement contrées par les remarques d’autres intervenants. La recherche de la liberté de penser et de contredire se manifeste aussi par la multiplication, très loin de la sphère du Net, des interventions orales dans des rencontres physiques entre ceux qui veulent délivrer un message, ou un enseignement et ceux qui veulent bien les écouter en gardant la liberté de les apostropher.
La pauvreté de l’inspiration des commentateurs « officiels » sur les grands médias (les Cohen, Aphatie, Demorand et leurs épigones) laisse perplexe : comment peuvent-ils croire qu’il suffit de s’accrocher à quelques mots fétiches pour avoir une colonne vertébrale ? L’antiracisme et l’antifascisme seraient la preuve d’une conscience politique (faute d’un socialisme englouti dans les poubelles de l’histoire). L’antilibéralisme et l’anticapitalisme le signe d’une ignorance de l’économie (en guise d’un keynésianisme mal digéré). L’écologie et le progressisme des mœurs, des nouvelles idoles (retour à un paganisme d’un faux âge d’or).
Macron a raison de renvoyer à leur inanité ces journalistes accrochés à leur prétendue objectivité (perpétuellement battue en brèche dès qu’ils ouvrent la bouche), leurs méthodes de voyous basées sur la délation et le voyeurisme (la protection des sources servant de paravent à leurs indignités), leur langage approximatif hésitant entre l’arrogance et la courtisanerie. Ce seront bientôt des ruines.
Rédigé par : olivier seutet | 24 septembre 2017 à 16:33
@ Tipaza | 24 septembre 2017 à 11:13
Comme Breizmabro je suis généralement d'accord avec vous mais avec quelques réserves :
- je suis en profond désaccord avec le contenu de votre petit déjeuner ! Un vrai Français se doit de prendre un café au lait, un croissant et un verre de jus d'orange plus, suivant l'âge, un Doliprane.
- Trump et Macron sont effectivement deux versions du même bonhomme, tout simplement la version américaine contre le version française.
- Si on écoute bien les grandes lignes de leurs discours à l'ONU ils disent à peu près la même chose, chacun dans son style. Seule vraie différence : Trump parle le doigt levé, l'index pas le majeur, bien que visiblement il y pense.
- Mais vous oubliez qu'ils sont tous deux des hommes du 21ème siècle alors que la France en est encore, au mieux, au 20ème, plus réellement au 19ème.
- Dans votre cas vous semblez hésiter entre la création et les Grecs. Un passé un peu lointain dans les deux cas. Dieu et Jupiter ne peuvent plus rien faire pour nous ! Le diable à la rigueur, lui ne disparaîtra jamais, et on n'a jamais su s'il était blond ou brun !
- Effectivement nous ne sommes pas une démocratie, nous sommes sous une dictature collégiale depuis quelques décades.
- Pour le niveau intellectuel des journalistes nous sommes parfaitement en phase.
- Quant à Merkel effectivement elle ne se pavane pas sur une plage avec son mari, elle le faisait avec deux copines sans même un string, heureusement c'était quand elle était plus jeune ; aujourd'hui...??
Tout cela est de la faute de ceux qui n'ont pas voté pour Fillon, lui au moins était clair dans ses choix, en plus il aimait les jolies choses.
Plus sérieusement, ou presque, il ne faut pas oublier que Macron est intelligent, bonnes et/ou mauvaises, nous allons avoir quelques autres surprises.
Accrochons-nous à nos ordinateurs, nous allons enfin entrer dans le 21ème siècle ! Nous allons avoir des lendemains qui numérisent !
Notre Insoumis national s'y est projeté brièvement lors de la campagne électorale avec son double holographié, a l'évidence il préfère rester au début du 20ème et la TSF, de cette façon il peut réaliser son rêve et réorganiser le Front Populaire.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 septembre 2017 à 15:53
@ Jabiru | 24 septembre 2017 à 12:44
« Grand diseur petit faiseur, disait ma grand-mère ! »
Exact ! La mienne disait : « Ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit. »
Quand on écoute Mélenchon on en a la confirmation ! ☺
Rédigé par : Achille | 24 septembre 2017 à 14:56
Il a bien raison Emmanuel Macron.
Il y a quelque chose de tordu au royaume du journalisme.
Sous Mitterrand ils étaient tous à plat ventre, sous Chirac ils se sont mis à quatre pattes, puis soudain sous Sarkozy ils ont découvert la verticalité grâce au journalisme américain punchy. Questions directes, dureté, distance, répétition de la question jusqu'à ce que le politique réponde.
Mais hélas, ils l'ont fait à la française, consanguinité, franc-maçonnerie, visiteurs du soir, coucheries et j'en passe. Une partouze intellectuelle.
Philippe Bilger ne pourra pas nous cacher longtemps qu'Elizabeth Martichoux est l'ex-épouse d'Aquilino Morelle.
On se souviendra longtemps de Chirac convoquant Serge July pour lui demander les clés de l'appartement qu'il avait obtenu de la Mairie de Paris, 120m2 boulevard Voltaire, lorsque Libération avait fait campagne contre lui.
Yves Mourousi, devenu subitement de gôche sous Tonton, a été convoqué par Chirac pour rendre les clés de son appartement de l'avenue Suchet dans le XVIe arrondissement.
On comprend le Président Macron lorsque l'on voit sur nos écrans que le présentateur est plus important que l'invité, ils nous infligent des questions-tunnels interminables (Ruth Elkrief) pour rester à l'écran le plus possible, coupage de parole, interruptions incessantes inutiles, questions à 36 tiroirs, moi, moi, moi, "narcissisme" dit-il notre Président, il a bien raison.
Je ne vais pas me faire des copines sur ce blog, mais ce sont les journalistes féminines qui sont les plus lamentables, choucroutes, lipstick, triple filtre de maquillage, des Shéhérazade de lupanars, chevelures à la Marie Drucker, aujourd'hui disparue.
Le sinistre Gilles Bouleau, il n'y a pas mieux.
Rédigé par : Savonarole | 24 septembre 2017 à 14:13
@ Tipaza | 24 septembre 2017 à 11:13
Je suis entièrement d'accord avec TOUT ce que vous avez écrit. J'ajouterai juste que notre maître des horloges (ce qu'il fait parfaitement, pour son plaisir) avait également juré, craché, qu'il ne parlerait pas de la politique de la France lorsqu'il était à l'étranger. Patatras il ne parle de la France et des Français QUE lorsqu'il est à l'étranger :(
Petit Macron en plus d'être vaniteux et cynique serait-il craintif ?
Et heureusement que le ridicule ne tue pas net, sinon lorsqu'il se fait filmer signant les ordonnances sur une table trop haute pour ses petits bras, il serait mort.
"Mort sur ordonnance" mais sûrement pas au champ d'honneur ;)
Adéo Tipaza
Rédigé par : breizmabro | 24 septembre 2017 à 12:56
@Achille
Grand diseur petit faiseur, disait ma grand-mère ! Il est préférable que notre Président soit plutôt petit diseur mais grand faiseur.
C'est ce que l'on attend de lui pour réparer le pays.
Rédigé par : Jabiru | 24 septembre 2017 à 12:44
Je retiendrai simplement, Monsieur Bilger, cet alinéa :
"Quand il évoque cette obsession de la "communication" s'occupant d'elle-même "de manière circulaire", reproche aux journalistes de ne parler que "d'eux... de s'intéresser trop à eux-mêmes et pas assez au pays... de ne traiter que des problèmes de communication et des problèmes de journalistes...d'être totalement narcissiques..." en tournant en dérision à New York une journaliste française incapable "d'une question de fond", il sort des chemins traditionnels de la controverse entre les pouvoirs et le monde de l'information. Il cible de plein fouet un univers renvoyé durement à son inaptitude à échapper à l'entre-soi..."
Certes, Monsieur Macron dénonce une attitude commune à l'ensemble des médias parisiens qui pratiquent un entre-soi pour le moins incestueux. Ils partagent les mêmes conceptions, les mêmes avis sur le système qui les fait vivre avec, ce qu'ils oublient un peu trop, de très fortes subventions publiques. Libération, si prompte à atténuer les responsabilités de ceux qui ont incendié un véhicule de police avec ses occupants et qui sont actuellement jugés, si prompte à comprendre les islamistes politiques, survivrait-elle sans ces subventions alors que son lectorat est ridiculement faible ? Mais ses idées, celles de nos gauchistes post-soixante-huitards, n'auraient plus de tribune nationale pour prospérer !
Mais cet entre-soi justement dénoncé par Monsieur Macron n'est que l'arbre qui cache la forêt.
De fait, lui-même est-il si différent de ceux qu'il dénonce ? La culture de l'entre-soi du milieu dont il est issu n'est-elle pas celle qui guide ses choix politiques pour le pays ? Il fait intégralement partie de "la France d'en haut", celle de ces catégories supérieures qui "portent haut le discours républicain et le principe d'égalité, mais favorisent en réalité un modèle inégalitaire" (Christophe Guilluy). Il fait intégralement partie de ceux qui se placent dans une position de supériorité morale et font la leçon au petit peuple, tout comme l'élite médiacratique qu'il dénonce.
Mais c'est là un discours de cette nouvelle bourgeoisie qui s'est approprié sans vergogne toutes les richesses, le pouvoir politique et culturel qui nous font actuellement retourner à l'Ancien Régime, si ce n'est au Moyen Âge ! Cette "nouvelle bourgeoisie qui accompagne sans mauvaise conscience le capitalisme le plus dur", celui de la mondialisation, et donc le règne du marché-roi.
J'attends donc du président de la République des preuves de ce qu'il diffèrerait de ceux qu'il dénonce avant de le croire sur paroles, que je trouve très souvent approximatives et insultantes pour qui n'est pas de son "petit monde".
Rédigé par : Robert | 24 septembre 2017 à 12:36
Il est difficile de s'intéresser au fond lorsqu'il n'y en a pas.
En distribuant des mesurettes dont l'ampleur relève plus du cinéma dans le genre mystère que du concret, Emmanuel ("Dieu avec nous") nous invite plus à la foi qu'à s'intéresser aux réalités.
Les soldats d'Hitler avait gardé "Gott mit uns" (Emmanuel en allemand), la devise du Kaiser sur leur ceinturon.
Les petits soldats de Macron en sont réduits à cet état en suivant leur chef sans savoir où ils vont, car l'essence du pouvoir de Macron ne se situe pas dans la démocratie au sens où les Français l'entendent, mais bien dans dans celle d'un "Führer".
Alors on entend certes parfois les p... de la populace nous dire "Jupiter", mais elles sont bien en peine d'aller plus loin faute d'oser penser autrement qu'en politiquement correct et dans l'intérêt de leurs souteneurs.
Et puis, il ne leur fallait surtout pas Fillon, alors, qu'ils se l'avalent.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 septembre 2017 à 11:27
...Quand il évoque cette obsession de la communication s'occupant d'elle-même de manière circulaire, qu'il reproche aux journalistes de ne parler que d'eux...
C'est en quelque sorte le voleur qui crie au voleur...
Rédigé par : Exilé | 24 septembre 2017 à 11:19
Ah, la photo de Macron submergé par les vagues de journalistes et éclaboussé par les embruns de micros qui l’entourent, et sans gilet de sauvetage, le héros dans un ouragan médiatique pire que Harvey et Maria réunis !
Je n’ai pas lu le billet mais je devine de quoi il parle.
Je vais prendre mon petit déjeuner, un thé Assam avec une pointe de miel de framboisier et quelques flocons d’avoine puis je reviendrai lire le billet.
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« Il y a d'abord eu la volonté théorisée, de la part du nouveau président de la République, de dispenser une parole rare… »
Excellent incipit, qui m’a fait penser (ma mémoire est bizarre, peut-être parce que trop encombrée ;-)) aux premiers versets de l’Évangile selon Saint Jean :
« 1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.
2 Il était au commencement en Dieu. »
Vous remplacez Dieu par son homonyme Jupiter et tout est dit, enfin presque, parce que la volonté de dispenser une parole rare est advenue après la création, je veux dire l’élection.
Avant, Jupiter a su user et abuser des médias, avec quelques reportages grotesques sur une plage avec sa femme en maillot de bain. De l’exhibitionnisme de bas étage, il en faisait trop, il le savait et profitait de ses liens avec les patrons de certains journaux pour jouer les stars.
Ce n’est pas Merkel qui se serait donnée en spectacle sur une plage avec son mari. Puisque Macron nous abreuve jusqu’à plus soif de comparaisons avec l’Allemagne, allant même jusqu’à parler de sa collaboration avec l’Allemagne à l’ONU, allons jusqu’au bout de la comparaison, et remercions le ciel de nous avoir évité ce spectacle.
Macron est un cynique, un vrai, qui se sert des hommes et des médias à sa convenance et qui les rejette lorsqu’ils ne lui sont pas utiles. La façon dont il s’est débarrassé de François Bayrou et de Richard Ferrand est emblématique de ce comportement, il est moins pressé de se débarrasser de Muriel Pénicaud.
Avec les médias, ce cynisme est complété par une perversité méprisante, il juge les journalistes à leur niveau intellectuel, qui est faible reconnaissons-le, il le montre, mais ce faisant il confond le niveau intellectuel et le niveau de nuisance, si l’un est faible l’autre est fort et peut être décisif dans une lutte dans la durée d’un quinquennat.
Son comportement me paraît en miroir de celui de Trump, un miroir déformant certes, Macron est un pur produit de l’établissement intellectuel français et donc plus lisse que Trump, mais l’un et l’autre sont issus du milieu des affaires où les coups sont rudes et où il n’y a pas d’indulgence pour les faibles.
Le mépris de l’adversaire comme viatique semble être leur arme préférée et la parole de Jupiter traitant ses opposants de fainéants et de cyniques vaut bien le mépris de Trump à l’égard des bobos du Parti démocrate, et des médias US.
Un tel comportement ne joue gagnant que dans une guerre de mouvement où les victoires sont rapides, si la guerre se transforme en guerre de tranchées, ce qui est souvent le cas dans une vraie démocratie où les assemblées contrôlent et les médias jouent le rôle de contre-pouvoir, le Président risque bien d’être très affaibli dès le milieu de son mandat.
Mais la France est-elle encore une vraie démocratie, lorsque l’on voit la servilité des députés LREM, élus par la grâce de Macron il est vrai, et l’ambiguïté perfide d’une magistrature dont se demande quel jeu elle joue, si ce n’est le sien et encore à court terme, car si notre société s’effondre les magistrats ne seront pas épargnés.
Si certains considèrent que Macron parle peu, je trouve pour ma part qu’il parle mal, en ce qu’il ne maîtrise pas la part d’ombre agressive et vindicative qu’il porte en lui.
Il est loin le temps de la campagne où il suivait encore les leçons qu’on lui avait données, et où il demandait à son auditoire de ne pas siffler les autres candidats.
Le masque est tombé dès la victoire et le personnage se révèle un pervers ne supportant pas la contradiction.
Rédigé par : Tipaza | 24 septembre 2017 à 11:13
Je crains fort que le président n'ait une vision précise des névroses françaises et de la médecine de cheval nécessaire à leur guérison, et ce ne seront pas que les journalistes qui seront concernés, mais le corps social en son entier, confronté à sa propre dépression mortifère.
Rédigé par : Aliocha | 24 septembre 2017 à 10:34
Il faut considérer que Macron est un homme de son temps.
Il faut ajouter à son programme politique son entretien candide de 2010 dans le magazine de Sciences Po, "Emile", pour mieux le comprendre.
http://www.emilemagazine.fr/article/2017/3/23/il-y-a-7-ans-emmanuel-macron
A l'heure du numérique il a les moyens de communiquer directement avec les citoyens de façon continue sans les journalistes. Erdogan l'a fait lors de cet étrange coup d'Etat dont il est supposé avoir été victime, Donald Trump en use abondamment.
Cette facilité se développera, deviendra universelle, le métier de journaliste en subira les conséquences. Il va devoir s'adapter et surtout s'améliorer, ce dont il a bien besoin, la qualité y fait pitoyablement défaut.
Qu'ils l'acceptent ou non ils sont à la source de la mort de Lady D, le chauffeur conduisait trop vite pour les fuir.
Depuis la déchéance de Nixon les journalistes se considèrent comme le nouveau pouvoir, il est temps de les remettre à leur place : l'information simple, précise et honnête.
Ils ont dérivé vers les styles scoop, spéculation, bourrage de crane, paparazzi et people.
Il faut les voir reprendre leur souffle dans un état feint de panique ou d'horreur pour se rendre compte qu'ils appartiennent à la plus misérable corporation de professionnels, et pas seulement en France.
Ce n'est plus que du mauvais théâtre !
Ils n'ont plus qu'une importance relative dans l'industrie de la médiatisation, ils ne sont là que pour promouvoir la publicité, ils remplissent le temps entre les offres commerciales des McDo, Dior, élévateurs individuels, contrats d'obsèques, assurances auto et animaux domestiques...
Sports, documentaires, jeux, films, séries, météo... occulteront les "news" si ces derniers ne réalisent pas leur médiocrité.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 septembre 2017 à 09:05
Merci pour cette analyse pertinente. Elle a déjà le mérite de ne pas hurler avec les loups puisqu'actuellement il est politiquement correct de harceler Macron avec tous les reproches possibles. C'est vrai que sa jeunesse est parfois arrogante. Mais il semble avoir un cap et, même si des propos un peu vifs lui échappent parfois, il ne se renie pas. C'est un bon point pour lui.
L'essentiel sera de savoir si la loi qu'il vient de faire passer fera enfin diminuer le chômage. Si c'est le cas, les vestes se retourneront à nouveau, et peut-être découvrirons-nous, à l'exemple de l'Allemagne, que nous avons enfin le bon président que nous cherchons depuis des dizaines d'années.
Rédigé par : Pouzergues | 24 septembre 2017 à 09:00
On verra au moment de subventionner la presse si Macron est kamikaze ou non. Ce ne sont pas les patrons de presse qu'il se met à dos. Pour l'instant il tance la valetaille c'est tout. Il l'asticote juste un peu, conformément à l'image qu'il construit de lui-même.
Rédigé par : Lucile | 24 septembre 2017 à 08:33
Bonjour,
« Quand il évoque cette obsession de la "communication" s'occupant d'elle-même "de manière circulaire", reproche aux journalistes de ne parler que "d'eux... de s'intéresser trop à eux-mêmes et pas assez au pays... de ne traiter que des problèmes de communication et des problèmes de journalistes...d'être totalement narcissiques..." en tournant en dérision à New York une journaliste française incapable "d'une question de fond", il sort des chemins traditionnels de la controverse entre les pouvoirs et le monde de l'information. Il cible de plein fouet un univers renvoyé durement à son inaptitude à échapper à l'entre-soi. »
Il n’y a encore pas si longtemps, les détracteurs d’Emmanuel Macron l’accusaient d’avoir été ouvertement soutenus par les médias, ce qui n’est pas tout à fait faux si on relit les articles précédant l’élection présidentielle.
Cela signifierait-il une ingratitude de la part de notre président envers ceux qui l’ont conduit à l’Elysée ?
En fait le nouveau président a compris la leçon de son prédécesseur qui ressemble un peu à la fable du corbeau et du renard et dont la morale est « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. ».
Désormais, terminés les bavardages bon enfant entre le président et les journalistes. Chacun doit rester à la place qui est la sienne.
Il est facile de concevoir que cela ne plaît pas à certains journalistes qui avaient leurs entrées à l’Elysée sans même être annoncés.
Personnellement je trouve que c’est très bien comme ça. Un président n’est pas un citoyen « normal », c’est l’erreur qu’a commise François Hollande et qu’il a payée cash.
Rédigé par : Achille | 24 septembre 2017 à 07:45