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22 septembre 2017

Commentaires

calamity jane

"Finita la commedia" Breizmabro !
Traduction : la comédie est terminéE ou finiE la comédie !

Elusen, d'où vous viennent ces affirmations concernant la préférence pour les filles lors d'une plainte familiale ? Ben, voyons, il faudrait voir de s'en tirer à bon compte les hommes délinquants (ceux qui battent les femmes, compagne) n'est-ce pas ?
Les statistiques racontent une partie des choses.

Elusen

Il y a au moins une chose fausse, sous Christiane Taubira, le ministère de la Justice répondait tout le temps. Un petit mot d’une page, avec en-tête et tout le tintouin.

Le problème de la Justice est le dogme de votre classe sociale qui affirme qu’un enfant a besoin de sa mère quoi qu’il arrive, et il est renforcé par les psychologues. La psychologie est un truc de charlatans, ce n’est pas une science, elle ne se base jamais sur rien d’autre que des statistiques et des croyances.

Il y a une différence entre la psychiatrie, la psychanalyse et la psychologie ; la psychologie est de l’ordre du scientisme, elle instrumentalise les mathématiques et prétend pouvoir établir des faits sur cette base.
Les deux autres ont une démarche scientifique et non empirique, non émotive, non idéologique.

Quand nous lisons le rapport de l’Assemblée nationale sur l’affaire d'Outreau, deux psychiatres, donc un docteur en médecine, ont averti des mensonges de Myriam Badaoui. Comme cela ne convenait pas au procureur, il a écarté les deux expertises puis a fait appel à deux psychologues qui eux ont affirmé qu’elle était crédible, ainsi le procureur a transmis ces deux expertises, mais pas celles des deux psychiatres.

De fait les juges aux affaires familiales, qui sont principalement des femmes, appliquent la théorie de la psychologie qui dit que les enfants, quoi qu’il arrive, ont exclusivement besoin de la mère, quand bien même il y aurait des preuves d’un danger.

C’est pareil dans presque tous les pays occidentaux.
Écoutez au Canada, la femme du milieu est une juge à la retraite.
http://getwebb.org/v/qVKpuZRJ

Pour exemple, en France il y aurait en 2014 :
- 350 000 plaintes de femmes pour violences conjugales
- 139 000 plaintes d’hommes pour violences conjugales

Et personne ne parle de ce chiffre. (Publié par le journal Le Monde)

Dans une majorité de tribunaux, quand il y a des enfants battus, si ce sont des garçons, on classe l’affaire, si ce sont des filles, on engage des poursuites, avec la fameuse phrase : « C’est un garçon, il s’en remettra. »

Cette histoire est des plus vraies, dans le département des Yvelines, en 2014, une femme a abandonné ses deux enfants en bas âge - en dessous de dix ans. Le mari était infirmier d'Etat et travaillait aux urgences la nuit.
Il est rentré le matin vers les 9h et a trouvé cette situation, les enfants avait été laissés seuls dès 18h la veille.

La femme a disparu pendant huit mois. La (femme) JAF a quand même donné la garde des deux enfants à la mère au prétexte que le père travaillait de nuit et que la mère était sans emploi donc avec plus de sécurité pour garder les enfants la nuit...

Noblejoué

"Quand la cour d'assises se penchera sur le sort de la mère - si elle est déclarée responsable - convaincue d'assassinat, j'espère qu'on ne laissera pas dans l'ombre le scandale de ces inerties sans lesquelles Alizée serait probablement encore vivante aujourd'hui."

Hum ! Les médias risquent de faire dans la psychologie approximative sur la mère et éventuellement chercher un responsable des dysfonctionnements de la Justice.

Et la Justice ? On peut rêver, et je me demande si c'est légal... Mais un procureur pourrait-il attaquer l'institution judiciaire à cause de ses graves dysfonctionnements judiciaires ?
Une carrière suicidée, c'est sûr... Mais honneur et gloire à qui ferait une telle chose, tiens, et d'autant plus si c'était illégal donc restreint au symbolique, d'autant qu'avec une bonne couverture médiatique, il y aurait de quoi secouer le cocotier.

Tiens, je n'aurais pas cru faire de rêverie judiciaire, comme quoi, tout m'arrive, dans le blog Bilger, c'est l'aventure au bout des doigts et avant le sommeil, tiens, si je pouvais rêver à cela, ce serait pas mal, ou alors, une course en char.

Noblejoué

"J'étais face à une Justice qui partait du postulat qu'une enfant avec sa mère n'est pas en danger..."

C'est mal connaître les humains que d'imaginer les parents forcément protecteurs. Mais dans quel monde l'institution judiciaire vit-elle ? La famille est un milieu ambivalent entre tous.
C'est bien d'ailleurs pourquoi il est si reposant de lire l'histoire de famille où tout semble être comme elles devraient toujours l'être, soit une exception que les gens croient être la règle, mais pas moi. Bon, et on fait quoi, face au tout-venant ?

De la prévention, d'abord. Il est criminel de pousser des gens à gros problèmes à se marier ? Si quelqu'un n'a pas de quoi s'acheter une voiture mais qu'on l'y pousse, on dit, et c'est vrai, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs... Mais après tout, l'acheteur ne gâche que sa vie. Cependant, les gens en poussent d'autres, souvent par raillerie, à imiter le modèle, ils épousent, ils engendrent. Le problème : ils éduquent comment ?
Les mauvais conseillers s'évaporent avec les problèmes comme la rosée à mesure que le soleil chauffe la terre.

On ne va pas dire qu'on l'avait bien dit, ce serait cruel, mais que faire ? Il faudrait, d'un même mouvement, intégrer, éduquer les parents et les enfants, c'est un peu beaucoup.
Mais pour moi, les responsables moralement, sont les mauvais conseillers, bien adaptés, eux, qui poussent à faire ce que les autres sont incapables d'assumer, comme les bons buveurs poussent ceux dont ils savent qu'ils ne tiennent pas l'alcool ou en abusent, comportement de mise en danger de l'autonomie d'autrui hautement détestables.

Sergio  Carioca

Qui peut dire "j'ai confiance en la Justice de mon pays" ?
En tout cas pas moi et depuis longtemps.
J'en ai peur.
Basé sur ce que je lis et sur la conclusion inouïe de cas où je sais la vérité.
Pourtant je ne délinque pas .

Savonarole

Hors sujet.

Un article intéressant de Philippe Bilger dans le Figaro Vox.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/09/22/31001-20170922ARTFIG00234-apres-le-depart-de-philippot-l-union-des-droites.php

Une seule objection, c'est Paul-Marie Coûteaux qui a théorisé l'union des droites et non Ménard.
.

breizmabro

@ Wil 23 septembre 2017 à 03:59

Ben Wil, un p'tit coup de moins bien vers les quatre plombes du mat ?
In vino serait-il veritas ? ;)

@ Lucile 23 septembre 2017 à 09:56
"Pour des accusations politiques d'extrême urgence, on l'a vue démarrer au quart de tour et mobiliser immédiatement de gros moyens"

C'est sûr qu'à l'époque de Sarkozy les lettres ne restaient pas mortes ;))

Au fait, que deviennent toutes ces histoires sarkoziennes tant aimées des médias, ET des juges, ET de M. Bilger ;)

"Finito la commedia" ? (excusez-moi, je prends des cours d'italien depuis que j'ai un gendre sicilien :(

Michelle D-LEROY

@ Franck THOMAS
"Cette indifférence glaciale et cette incorrection sont d'autant plus insupportables que le discours ambiant est au contraire au ménagement, à l'altruisme, à l'écoute et à la bienveillance."

C'est bien le paradoxe que nous constatons et qui fait dire que les belles paroles sont une chose mais qu'elles ne sont que communication quand les actes ne suivent pas. Il y a une époque pas si lointaine où l'entraide était naturelle et implicite. Si on en parle autant aujourd'hui c'est bien qu'elle n'est pas spontanée.

Pourtant, il faut tout de même signaler, a contrario, la bonne volonté, la célérité de certains intervenants qu'ils soient fonctionnaires ou non pour aider à résoudre un problème de la vie courante. Je n'ose imaginer ce que serait la vie sans ces personnes-là, ni mieux payés, ni mieux traités que leurs collègues. Sans ces bonnes volontés nombreuses tout de même, la vie très normée actuelle serait invivable.
D'autant qu'avant de joindre le moindre service, le plus utile à la vie quotidienne, il faut passer les nombreux et décourageants : tapez un, faites le deux, saisissez votre code secret, etc., Tous nos conseillers sont actuellement occupés, veuillez renouveler votre appel...
Justement décourageant pour éliminer ceux qui n'insistent pas ou manquent de pugnacité.

Après ce passage, tel un parcours du combattant, vous aurez ce fameux conseiller qui pourra très bien vous prendre en charge de façon efficace et rapide ou n'avoir aucune envie de s'occuper de votre problème, glissant votre dossier sous la pile de ceux à traiter.

Aussi je salue ici tous ceux qui font bien leur travail et ont encore une éthique, une envie de faire bien leur travail et ce quelles que soient l'entreprise ou l'administration qui les emploient. J'en ai rencontré autant récemment que de glandeurs (pardonnez-moi le terme trivial mais bien parlant).

C'est pourquoi aussi les fameuses enquêtes de satisfaction qui nous sont envoyées presque systématiquement après une intervention ne sont là encore que du pipeau et de la communication, laissant croire que les directions sont sensibles au ressenti de leurs clients ou usagers. Je crains qu'elles ne soient sensibles et sans faire du Mélenchon, qu'à la façon de réduire leurs coûts.

breizmabro

"Alizée Lux est morte étouffée par sa mère qu'une cour d'assises jugera pour assassinat"

L'avocat de la défense va bien trouver un expert psychiatre (Zagury ou un autre de la même école) pour évoquer le syndrome traumatique dont souffrait cette mère isolée de deux enfants handicapés.

Curieusement, sans être une experte psy, comment ne pas exonérer cette mère, seule, chargées de deux enfants handicapés alors que le père vaquait visiblement en d'autres lieux tout en alertant par courrier plutôt les services policiers ou juridiques que les services sociaux de la ville de la mère de ses enfants (si j'ai tout bien compris...).

En résumé : a-t-il alerté les bons acteurs pour OBTENIR, lui, LE DROIT DE GARDE de SES deux enfants handicapés ?

Réponse ?

Claude Luçon


@ calamity jane | 23 septembre 2017 à 16:33

"Marinez avec les siens".
Le plus amusant est que j'avais fait une erreur de frappe c'est "Martinez avec les siens" que je voulais écrire.
"marinez avec les siens" n'est finalement pas une si mauvaise conclusion.

Mais ma fierté pour ce texte est que j'ai finalement compris comment utiliser les balises.

calamity jane

@Claude Luçon

Excellent : "Marinez avec les siens".

Claude Luçon

"J'ai en effet toujours condamné cette lamentable habitude de ne jamais, fût-ce brièvement, répondre à tous les courriers qui vous sont adressés. Cette absence de réactivité et de savoir-vivre ne concerne pas que l'institution judiciaire, elle gangrène la société tout entière, de la base jusqu'au sommet, celui-ci étant totalement inexcusable."
écrit Philippe.

Pourquoi s'étonner, ce mal ne touche pas que la justice mais toute la société moderne.
Voici ce que nous a dit un autre Philippe :

"HOMO FESTIVUS
Être humain, en tant qu’espèce arrivée à un stade de son histoire où il pense principalement à fêter, à se divertir.
Philippe Muray revient sur ses thèmes fétiches : l'hyper festif, l'Homo Festivus et la sortie de l'Histoire.
Selon Muray, il n’y a plus rien à espérer de l’homo festivus, et la seule tâche encore un peu noble qu’il reste possible d’accomplir aujourd’hui est d’en relever la bêtise.
L'Homme est sorti de l'Histoire mais "il se raconte des histoires" explique-t-il. L'époque de Mai 68 a été un moment charnière à la fois lié à des anciennes révolutions mais se présentant en même temps comme une fête, ce qui était nouveau.
La fête est une métaphore qui permet de comprendre la société actuelle.
Il constate la disparition de la différence entre temps festif et temps non-festif il y a une indifférenciation générale qui touche tous les domaines de la vie, le langage, la ville, la famille, etc.
La ville devient espace de jeu, l'enfant et l'adulte se confondent, patinant côte à côte dans les rues redessinées par le designer Starck. Il conspue l'institutionnalisation de la rébellion qui se traduit par l'émergence des "mutins de panurge", des "rebellocrates" , la rébellion étant devenue une routine, elle est sans danger, c'est le règne de "l'anarchiste couronné" de la rébellion à la tête de l'Etat"

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/philippe-muray-decrit-lhomo-festivus-consequence-de-la-sortie

Mélenchon et ses insoumis sont un cas typique de "rebellocrate" suivi par ses "mutins de panurge", comme Martinez avec les siens.

jack

Nos administrations, nos ministères, ont des services de com, des chargés de com... mais c'est fait pour les encenser... trop rarement pour répondre aux citoyens. Les citoyens sont tenus à distance de la confortable bureaucratie.

fugace

Ce billet instructif m'a amené à lire ceci :

"L’institution judiciaire face à la réalité de l’aliénation parentale est un petit peu responsable de ce que l’on pourrait qualifier de non assistance à personne en danger" (Me Jean Pannier)

Extrait de :
On peut continuer à démolir les enfants : la justice ne va pas tellement s’y opposer…
12 février 2012 par Affaires Familiales
https://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/02/12/on-peut-continuer-a-demolir-les-enfants-la-justice-ne-va-pas-tellement-sy-opposer/

Bonne lecture. Tout est dit.

lefort

Justice incroyablement excessive !!
Petit, j’ai toujours été choqué par Guignol délivrant des coups de bâton au vilain gendarme et par les crapuleries toujours impunies des Pieds Nickelés, c’est sans doute la lourde hérédité d’ancêtres gardes-chasse sur six générations.

De jeunes crapules agressent sauvagement à coups de barre de fer et incendient un véhicule de policiers au risque de les tuer : les assises ? Vous n’y pensez pas : ce n’était que de jeunes facétieux fêtant avec feux d’artifice et jouant gentiment au kung-fu.

Le policier agressé a « gardé son sang-froid » J’aurais préféré qu’il tire une balle dans l’épaule ou le pied de l’individu, cela aurait été une bonne leçon et son arrestation immédiate au lieu d’une enquête laborieuse. Pas d’assises, la correctionnelle et une « lourde peine, incroyablement excessive », sans doute deux ans de prison effective où l’individu pourra, nourri et logé, passer tranquillement quelques certificats de sociologie. Mais voilà, pour le policier la peur de l’IGPN est plus forte que la peur de mourir.

Brave gens, que ceci vous serve de leçon si par malheur vous vous retrouvez face à un cambrioleur armé d’un pied de biche, surtout n’ayez pas la folie de saisir une arme blanche et encore moins une arme à feu, utilisez, même si vous avez autour de 80 ans, vos petits poings musclés pour vous défendre et je vous conseille vivement d’enlever votre alliance qui pourrait être considérée par le juge comme une arme à destination.

Si par maladresse vous succombiez, vous auriez en trépassant la satisfaction d’avoir gardé votre « sang-froid ». Sang froid définitivement !!

kic'est

Très bel article (court), qui révèle une observation "de terrain" passée au filtre d'une réflexion personnelle profonde pour devenir un rappel cruel sur la complexité de la nature humaine. Merci encore une fois pour ce bel article, en particulier :

"Dans cette inaptitude de certains magistrats, policiers et gendarmes à appréhender les complexités de la vie, de ses contradictions et de ses ruptures de normalité, on est obligé de déceler aussi bien un défaut d'intelligence qu'un manque de sensibilité. Si dans ces fonctions capitales pour assurer notre sauvegarde, on est enkysté dans une conception limitée et classique de l'humain et de ses comportements contrastés et parfois infiniment sombres, il convient de les quitter : on n'est pas fait pour elles !"
Très bel article, qui révèle une observation "de terrain" passée au filtre d'une réflexion personnelle profonde pour devenir un rappel cruel sur la complexité de la nature humaine. Merci encore une fois pour ce bel article, en particulier :

"Dans cette inaptitude de certains magistrats, policiers et gendarmes à appréhender les complexités de la vie, de ses contradictions et de ses ruptures de normalité, on est obligé de déceler aussi bien un défaut d'intelligence qu'un manque de sensibilité. Si dans ces fonctions capitales pour assurer notre sauvegarde, on est enkysté dans une conception limitée et classique de l'humain et de ses comportements contrastés et parfois infiniment sombres, il convient de les quitter : on n'est pas fait pour elles !"

sylvain

@ Achille | 23 septembre 2017 à 08:29
"Chacune des parties incriminées trouvera une bonne raison pour démontrer que la mort d’Alizée n’est pas de sa faute. Trop de dossiers à traiter, pas assez de moyens humains et matériels.
Responsable peut-être, mais pas coupable ! On a déjà vu ça quelque part..."

Les responsables : services sociaux, gendarmes, juges, ministre de la justice ? Mais non voyons ! Tous sauf moi ! Vieux refrain.

Ecoutez ou reécoutez la fameuse chanson de Graeme Allwright : "Qui a tué Davy Moore" ? L'arbitre, la foule, l'adversaire, le manager, l'entraîneur, le médecin, le journaliste, vous, moi ? cochez la case de votre choix.

Ellen

@Achille | 23 septembre 2017 à 08:29

Ce que vous évoquez n'étonnera personne. Les administrations en France fonctionnent très mal, ceux qui sont en poste manquent de formation et d'informations non transmises, d'autres se taisent pour ne pas faire tort aux politiques, retiennent des données de renseignements, enquêtes, courriers non transmis à temps parce qu'il faut avant tout des tonnes de paperasserie avant que le drame se produise. Nous avons des tas d'exemples où l'assistante sociale s'endort sur des signalements très graves, ne fait pas l'enquête ou si elle le fait ça demande des mois avant qu'elle n'intervienne, ne fait pas le rapport ou ne le transmet pas au juge des affaires familiales. Ne parlons pas de la justice qui elle préfère s'occuper en urgence du mur des cons, des politiques à éradiquer que d'intervenir en urgence pour sauver la vie d'une enfant ou de personnes vulnérables de tout âge. Ne parlons pas des cas graves non signalés par les victimes par peur de représailles. Les chiffres ça se manipule pour acheter la paix sociale. Jusqu'au jour où la bulle explose et là ça fait très très mal...

Ellen

@Lucile | 23 septembre 2017 à 09:56
"Sourde, muette et aveugle, et elle fonctionne au ralenti, calendrier judiciaire oblige. Pour les faits divers surtout, ceux qui concernent le tout-venant. Pour des accusations politiques d'extrême urgence, on l'a vue démarrer au quart de tour et mobiliser immédiatement de gros moyens."

Lucile, vous avez une vision de notre justice tout à fait clairvoyante et lucide. Je rejoins votre critique : "sourde, muette et aveugle".
J'ajoute : politisée à outrance, carriériste surtout avant le départ à la retraite et pour d'autres mal formés. Le nouveau Code de travail les concerne-t-il en cas de faute grave ? En cas de non assistance à personne en danger aggravée ? Une enfant a payé de sa vie à cause d'une justice injuste qui n'a pas fait son travail en temps et en heure. Un licenciement du responsable de cette institution judiciaire s'impose avec la plus grande sévérité. Que l'on ne vienne pas nous dire que c'était par manque de moyens !!

Frank THOMAS

Le mal que vous dénoncez aujourd'hui, Philippe, est l'un des plus affligeants de notre époque, qui n'en manque pas. Dans le cas que vous citez, il aboutit à un drame exceptionnellement affreux.
Mais il pourrit notre vie de tous les jours non seulement parce qu'il crée des obstacles infranchissables et irritants au plus haut point, mais aussi parce qu'il génère toute une série de petites humiliations quasi quotidiennes dont on ne sort pas intact.
Cette indifférence glaciale et cette incorrection sont d'autant plus insupportables que le discours ambiant est au contraire au ménagement, à l'altruisme, à l'écoute et à la bienveillance.

Lucile

Sourde, muette et aveugle, et elle fonctionne au ralenti, calendrier judiciaire oblige. Pour les faits divers surtout, ceux qui concernent le tout-venant. Pour des accusations politiques d'extrême urgence, on l'a vue démarrer au quart de tour et mobiliser immédiatement de gros moyens.

Achille

Rien ne peut être plus poignant que ce genre de drame où trop souvent des enfants sont victimes de la folie de leurs parents.

Reste à déterminer qui est le responsable de la mort d’Alizée :
- les services sociaux qui ne sont pas intervenus alors que la mère présentait des signes d’instabilité mentale.
- les gendarmes ou policiers qui n’ont pas accordé l’importance qui convenait à l’inquiétude de son père.
- le juge qui a vu passer le dossier et ne l’a pas estimé prioritaire, au motif qu’un enfant étant sous la garde de sa mère ne pouvait être en danger.
- la ministre de la Justice qui reçoit des centaines de courriers de ce genre, généralement filtrés par son secrétariat et dont personne ne peut affirmer qu’elle en ait eu connaissance.

Chacune des parties incriminées trouvera une bonne raison pour démontrer que la mort d’Alizée n’est pas de sa faute. Trop de dossiers à traiter, pas assez de moyens humains et matériels.

Responsable peut-être, mais pas coupable ! On a déjà vu ça quelque part...

Wil

La justice est sourde mais les sentiments ne le sont pas.

Noblejoué

"J'étais face à une Justice qui partait du postulat qu'une enfant avec sa mère n'est pas en danger...". Dans cette inaptitude de certains magistrats, policiers et gendarmes à appréhender les complexités de la vie, de ses contradictions et de ses ruptures de normalité, on est obligé de déceler aussi bien un défaut d'intelligence qu'un manque de sensibilité."

Il n'y a pas qu'eux. Des "penseurs" aussi, par exemple ceux qui promeuvent un gouvernement mondial.
Ils ne veulent pas entendre qu'en cas de dictature, cette dernière ne pourrait être renversée. J'ai la flemme de démontrer, encore, pourquoi, mais je le referai si quelqu'un demande... Peut-être même avec plaisir, ça prouvera que la perpétuation de la liberté dans le monde intéresse au moins une personne !

Ah, ces gens, dans tous les domaines, qui croient à une sorte de perfection échappée du monde des idées ! Mais les Titanic coulent, les gouvernements dégénèrent...
Quant aux humains ? Les meilleurs sont encore capables du pire et ne parlons pas des autres.

Alors que des responsables, en quelque domaine, l'ignorent, font qu'ils sont même avec - c'est possible - la meilleure volonté du monde, des irresponsables.

Non, franchement, les délires ne sont pas où on croit, et les jeux de rôle et autres manifestations d'imagination sont indispensables pour tenir dans le monde tel qu'il est.
Le problème est de ne pas discerner que les gens qui inspirent n'en sont pas forcément dignes.

A l'inverse, hors du blog, j'ai non point, ce n'est pas le genre de la maison, diabolisé des gens, mais mésestimé des personnes qui se sont révélées, à l'épreuve, au-delà de leur stricte obligation. Je leur en ai une profonde gratitude, aussi grande, tout est symétrique chez moi, que je déteste les traîtres.

Je ne m'exprime pas avec la verve qu'il faudrait, mais c'est parce que tout est éteint, et trop tard, pour moi, quand ce qu'on craint le plus arrive, que craindre encore ? A vrai dire, tout, le monde ne vous fait jamais grâce de rien, mais on a l'impression de regarder un film qui va trop vite ou trop lentement, en somme, on est dans le brouillard, les membres cotonneux, à vouloir dormir et ne pas se réveiller, car les cartes ne vous apporteront plus rien, les jeux sont faits autant qu'on est défait.

Et alors, insultes idiotes, mauvaise foi, accusations répétées du pire sur des impressions casse-toi tu pues et marche à l'ombre ?
Eh bien, des espèces de figures fantomatiques dans le brouillard, du vague brise monotonie, de la vibration du vide, peut-être ?
Même pas doute sur la réalité du monde, mais éloignement, oui tel qu'on peut se risquer à écrire ce qu'on pense sans trop en attendre mais aussi sans trop en craindre.

Et les irresponsables, direz-vous ? C'est bien de se rappeler du sujet... Eh bien, pour la Justice, ou contre un gouvernement mondial devenant éventuellement tyrannique.... Je sais qu'il faudrait contrer leur incurie, je le sais, mais je ne le sens plus, comme on marche dans la neige, si belle, en frissonnant et on songeant qu'on devrait être au chaud, au lit, si seulement on pouvait y rester et ne plus se réveiller puisque tout indique que tout est trop tard pour soi.

Ce qui est incroyable, c'est que des êtres qui sentent encore à plein ne sentent pas qu'il faut se méfier du monde, des autres, et surtout, si possible, pas pour garder son pouvoir, mais pour protéger les gens des mauvais coups que les abuseurs peuvent leur infliger !
On se croirait dans une histoire où tant de vivants sont sans caractère qu'un spectre doit leur prêter main-forte, enfin, forte, dans mon cas, c'est beaucoup dire, la main.

 genau

Ce que vous relevez est tellement courant et écoeurant qu'on le retrouve maintenant dans le secteur dit privé.
Essayez de correspondre avec une agence Hertz de location de voitures ! Impossible, des centaines d'appels aboutissant inévitablement à un répondeur (v.aéroport Ajaccio).
Essayez d'écrire à la Sécu autrement que par LRAR : lettre jamais reçue "Mais Madame, j'ai l'AR en main" "Ah oui, la lettre avait glissé du dossier".
Tout cela va avec le mépris de l'oligarchie pour la population.

Wil

"J'étais face à une Justice qui partait du postulat qu'une enfant avec sa mère n'est pas en danger..."

La femme est par essence une victime de la société et du machisme et de cette bête immonde sans sentiments qu'est l'homme, le mâle, beurk !, qui n'a d'autre occupation quotidienne quand il n'assouvit pas ses pulsions sexuelles pour ensuite abandonner sans ciller son hypothétique progéniture que de massacrer la tronche de la femme avec qui il vit... ou pas, s'il en a pas une sous la main à la maison il prend la première qui passe dans la rue et lui fracasse la tête sur le bitume évidemment, on nous le répète bien chaque jour.

Evidemment, on ne dit pas que 80% des divorces sont demandés par la femme et qu'entre 60 et 70% obtiennent le logement conjugal et la garde des enfants.
Et même si on le dit, c'est bien sûr parce que le "mâle" n'a qu'une idée en tête dès qu'il s'est "vidé" c'est d'aller le faire ailleurs en se moquant totalement des conséquences vu qu'il n'a pas de cerveau mais juste un sexe.

Exilé

Si la justice est sourde...

Allons bon ! Nous voilà bien !
Nous savions déjà que la justice était aveugle et maintenant Philippe Bilger nous révèle qu'elle est également sourde. Insensible aussi peut-être ? En tout cas, elle n'est pas muette même si elle bafouille...
A part ça, rien d'autre ? Elle ne boîte pas ? Elle a toute sa tête ? Pas d'Alzheimer en vue ?

Il faudrait peut-être faire subir un examen médical à la justice en l'envoyant chez le Major :
https://www.youtube.com/watch?v=4wsdksMsbUI

Catherine JACOB

"Le père, Frédéric Lux, questionné par Le Parisien, a déclaré "J'ai récupéré ma fille en cendres dans une petite boîte..." "

Cette histoire me rappelle une anecdote coréenne, mais avec les tensions internationales actuelles, je ne suis pas sûre que ce serait une bonne idée que de la relater. Mais bon. Il y a aussi une histoire d'enfant inhumé dans une petite boîte dans Le Comte de Monte-Cristo.

Ceci étant, d'aucuns récupèrent leur enfant dans une urne, d'autres embaumé dans un cercueil qui aura fait le tour du monde, mais la douleur est la même.

Catherine JACOB

"J'étais face à une Justice qui partait du postulat qu'une enfant avec sa mère n'est pas en danger..."

...ça vaut pour les personnes âgées en maison de retraite. Cette dernière fait forcément son travail et c'est la famille qui est forcément parano.

De même, les services de cybercriminalité sont sans doute tellement débordés par les 'vrais' problèmes (djihad, terrorisme, etc.) que les particuliers ordinaires peuvent tomber dans le panneau - ça vient de m'arriver et pourtant je suis loin d'être naïve ! - d'une annonce Internet de fishing sans que cela émeuve beaucoup quiconque.

Gérard Delrue

L'absence de réponse de l'Administration en général concerne, également, les pratiques désormais courantes des DRH des entreprises.
Quelle étrange et désolante perception des "ressources humaines" !
En effet, de plus en plus souvent, si vous adressez une candidature ou postulez à une offre d'emploi, vous recevrez une "réponse" automatique par courrier électronique indiquant que votre message a bien été reçu, qu'il sera lu (!) et étudié (!!)... Toutefois faute de retour dans les trois semaines, considérez que la réponse est négative, sans suite...

Qui ne dit mot consent est devenu qui ne dit mot refuse !

Négligence, désinvolture, manque de la plus élémentaire courtoisie et politesse...

Ces abstentions fautives sont bien moins graves que celles rapportées par M. Lux...
Néanmoins elles illustrent un mal qui gangrène notre société : l'indifférence, la non prise en considération d'autrui, de son voisin, de son semblable, de l'Homme...

Je souhaite indiquer ici, Monsieur Bilger, votre souci de répondre à chacun.
Je l'ai constaté - et apprécié - récemment.

Xavier NEBOUT

Plus de 90 % des plaintes sont classées sans suite alors qu'en Allemagne par exemple, le ministère public est tenu de donner une suite.

La pratique du déni permet à la France de ne pas afficher son taux de délinquance réel et de se voiler la face, car elle doit être et de loin, le pays, occidental tout au moins, où il y a le plus de délinquance.

Par contre, rien n'empêche un substitut de donner toutes les suites qu'il juge utiles POUR PEU QU'IL NE SE SOUCIE PAS TROP DE SA CARRIÈRE.

Il est heureux pour lui que P. Bilger commence à s'attaquer au coeur des carences de notre merdocratie, et qui se trouve dans sa justice.
Ceci dit, comment a-t-il pu espérer un jour pouvoir être garde des Sceaux et honnête ? Il peut être heureux pour le salut de son âme de ne jamais l'avoir été.

Michelle D-LEROY

"Cette absence de réactivité et de savoir-vivre ne concerne pas que l'institution judiciaire, elle gangrène la société tout entière, de la base jusqu'au sommet, celui-ci étant totalement inexcusable."

C'est malheureusement un fait que chacun d'entre nous peut remarquer bien souvent dans la vie de tous les jours.
En ce qui concerne le fait que vous évoquez, je ne veux pas excuser la police, la justice ou les services sociaux mais je remarque que ces services, qui par ailleurs manquent souvent de moyens financiers et de personnel, sont régulièrement embouteillés par des fausses plaintes ou appels au secours, juste pour nuire à un ancien conjoint, une ex-belle-famille ou pour réclamer des sommes indues. Des plaintes non justifiées qui demandent vérifications et enquêtes parfois difficiles et encombrantes, au détriment des plaintes bien réelles.

J'ai en tête, dans d'autres circonstances, deux drames qui se sont produits dans ma ville récemment, où la justice avait cru bien faire en retirant la garde d'enfants à leur parent accusé d'inceste pour l'un et d'alcoolisme pour l'autre, qui ont abouti à deux suicides, alors que les accusations étaient avant tout destinées à punir un conjoint volage.

Comme dans tout, la justice reste le fait d'êtres humains, avec ses failles. On peut construire les plus beaux bâtiments, suréquipés, modernes et fonctionnels, si on ne donne pas les moyens à l'intérieur de ces beaux ouvrages architecturaux, rien ne changera.

Exilé

D'abord à cause d'une incurie et d'une passivité qui ne sont que trop naturelles aux institutions et aux services publics qui s'affirment structurellement débordés et invoquent en permanence le manque de moyens et de personnel pour ne pas accomplir pourtant le strict nécessaire. Abstention qui a des effets redoutables en matière de protection, de sécurité et de Justice.

Des Français lambda peuvent être poursuivis pour « non assistance à personne en danger ».
Or les gens qui prétendent gouverner quelque chose et les relais politiques ou bien administratifs placés sous leur tutelle, y compris la police et la justice, se rendent coupables chaque jour de ne pas porter assistance à personnes en danger ou pis encore d'accumuler les situations dangereuses, par exemple en laissant des criminels venus d'ailleurs circuler librement en France pour y commettre leurs forfaits dont la liste est interminable...

Qui leur demandera un jour des comptes ?

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