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13 octobre 2017

Commentaires

Catherine JACOB

"Parce que Marie Trintignant était une personnalité infiniment appréciée dans le monde artistique, que sa famille, à cause de sa terrible douleur, n'a jamais cessé d'être réactive contre Cantat et que celui-ci paradoxalement appartenait aussi au milieu artistique, ce condamné n'a jamais été considéré comme quitte.
Je mesure les émotions intimes.
Mais j'ose dire aussi qu'il est temps d'achever l'affaire Cantat !
"

Pour les raisons que vous évoquez, cette affaire ne risque pas de s'achever de sitôt. En effet :

"Dans une interview parue dans le journal Le Parisien de ce samedi 2 décembre, l'animateur affirme que même s'il apprécie la musique de Noir Désir et a déjà reçu le groupe dans ses émissions, il ne passera pas les chansons de Bertrand Cantat sur France Inter. "Je n'ai pas envie de faire de la promotion pour ce monsieur. (...) Être artiste ne pardonne pas tout. Et mon engagement contre les violences faites aux femmes et aux enfants est très clair", a expliqué Nagui, comme à son habitude sans langue de bois."

Elusen

@ fugace | 18 octobre 2017 à 03:09
« Néanmoins, je présume que si le Code lituanien autorise la liberté conditionnelle si la moitié de la peine a été effectuée, il l'autorise certes, mais ne l'oblige pas. Affaire de juge ou de justice ? »

Vous êtes vraiment un ignorant, cela en devient pathétique !
Un gugusse parle de physique des particules alors qu’il n’a jamais étudié le domaine.
Là, faut faire un effort mon gars :
Convention sur le transfèrement des personnes condamnées - Série des traités européens - n° 112

La Lituanie doit par un accord écrit avec la France autoriser ou non la libération conditionnelle pour permettre le transfèrement du prisonnier français en France.
L’accord n’est pas universel pour tous les Français arrêtés en Lituanie et condamnés en Lituanie, il y a un accord par Français arrêté et condamné en Lituanie si le Français en question souhaite venir effectuer sa peine dans une prison française.

@ Roba | 18 octobre 2017 à 17:01
« Pourquoi JMLP et son copain auraient-ils porté plainte puisqu'ils savaient par expérience qu'ils seraient de toutes façons déboutés, les 'juges du mur des cons' allant invoquer la 'liberté de création de l'artiste' ? Je vous renvoie à l'habituelle jurisprudence en vigueur en cette matière précise et vous invite à retrouver ce grand moment musical de 2002 pour vous faire une religion. »

1° C’est à vous d’apporter les preuves, pas à moi d’aller les chercher, celui qui accuse a la charge de la preuve.

2° Quelle jurisprudence autorise l’appel au meurtre ?!
Donnez-là !

3° En France, force est donnée à la loi, pas à la jurisprudence.
Toute expression publique, donc artistique, ou sur ce blog, est soumise à la :

- Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
* provocation aux crimes et délits.
Article 24 :
« Seront punis de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article précédent, auront directement provoqué, dans le cas où cette provocation n'aurait pas été suivie d'effet, à commettre l'une des infractions suivantes :

1° Les atteintes volontaires à la vie, les atteintes volontaires à l'intégrité de la personne et les agressions sexuelles, définies par le livre II du code pénal ; »
https://frama.link/PfSDJdau

Florence

La décence commune voudrait que Cantat se fasse discret.

Je ne comprends pas l'argument de son métier. Il peut changer de métier, d'autant que ses talents d'artiste, comme le fait remarquer un commentateur, sont beaucoup moins évidents que ses talents de boxeur. Tous les jours des chômeurs, qui eux n'ont tué personne, sont obligés de se reconvertir.

Il pourrait aussi, comme le fait remarquer un autre commentateur, exercer son métier dans la discrétion.

Mais ce type est un mégalo, il veut revenir dans la lumière des projecteurs et continuer, en bon gauchiste, à nous asséner ses leçons de morale à deux balles alors qu'il ne vaut pas un rond.

Nous vivons une époque moderne.

Robert Marchenoir

Petit comparatif, pour ceux qui estiment que la justice n'a pas été assez sévère : Cantat a été condamné à 8 ans de prison pour ce que l'on sait. Un Congolais vient d'être condamné à 6 ans de prison pour avoir sciemment transmis le Sida à sa Congolaise (en France).

A cette aune, Cantat n'a pas bénéficié d'une indulgence particulière. Au contraire. Dans le cas du Congolais cachottier, la mise en danger délibérée de la vie d'autrui est manifeste et répétée.

http://www.europe1.fr/societe/accuse-davoir-transmis-le-vih-a-sa-compagne-un-seropositif-condamne-a-six-ans-de-prison-3468017

Note 1 : "Ils vivaient en concubinage et étaient même mariés religieusement". C'est interdit. Il est interdit de se marier religieusement avant de se marier civilement. Que fait la police ?

Note 2 : le Congo comptait 8 % de séropositifs en 2002. Comment se fait-il que l'immigration en provenance du Congo ne soit pas interdite ?

http://www.congopage.com/Sida-8-de-congolais-sont

Roba

Elusen | 17 octobre 2017 à 18:03

Elusen, quel beau ramassis d'hypocrisie. Pourquoi JMLP et son copain auraient-ils porté plainte puisqu'ils savaient par expérience qu'ils seraient de toutes façons déboutés, les 'juges du mur des cons' allant invoquer la 'liberté de création de l'artiste' ? Je vous renvoie à l'habituelle jurisprudence en vigueur en cette matière précise et vous invite à retrouver ce grand moment musical de 2002 pour vous faire une religion.

fugace

@ Elusen - 16 octobre 2017 à 12:10
"Le ministère de la Justice lituanien doit être consulté pour toute demande de libération conditionnelle : Convention sur le transfèrement des personnes condamnées - Série des traités européens - n° 112 ; ainsi le ministère de la Justice lituanienne, le ministère des Affaires étrangères lituanien ont signé un accord de transfèrement, en tant qu'État de condamnation, où ils autorisent la libération conditionnelle à la moitié de la peine effectuée dans l'État d'exécution.
Sans compter que dans le Code pénal lituanien, l’article 70 autorise la libération conditionnelle, pour la condamnation sans préméditation, le Code lituanien l’autorise si la moitié de la peine a été effectuée.

"Votre ignorance n’est donc pas une excuse !""

Ce n'est pas parce que je suis un grand ignorant dans ce domaine que je m'abstiendrai de donner mon sentiment. Bien au contraire, puisque vous m'offrez un retour d'expert.

Néanmoins, je présume que si le Code lituanien autorise la liberté conditionnelle si la moitié de la peine a été effectuée, il l'autorise certes, mais ne l'oblige pas. Affaire de juge ou de justice ?

Elusen

@ Roba | 17 octobre 2017 à 09:18
« N'était-ce pas en 2002 que Noir Désir chantant contre le FN appelait sciemment en public à tuer JMLP et son pote Gollnisch ? Si un groupe de droite avait fait de même envers Mitterrand ou Hollande... »

Quel ramassis de bêtises !
Gollnisch et l’autre vieux n’ont jamais perdu leur droit de déposer des plaintes, alors où sont les plaintes ?!

Roba

N'était-ce pas en 2002 que Noir Désir chantant contre le FN appelait sciemment en public à tuer JMLP et son pote Gollnisch ? Si un groupe de droite (les Brigandes ?) avait fait de même envers Mitterrand ou Hollande... on aurait fait donner les forces spéciales et au besoin l'armée. Manque de pot ! Deux ans plus tard, le si gentil et bien-pensant Cantat, ivre et sous l'emprise de la drogue, ne ratiboise pas la g...e de ces s...ds de fachos mais bien sa maîtresse, égérie de la gauche. C'est moins risqué.

Comme quoi, il y a deux poids deux mesures dans l'appréhension de la brutalité. Cantat (quoi qu'on en dise une brute tapant sur les femmes) doit être éternellement ostracisé pour avoir tué une femme de gauche. S'il avait tué Marine Le Pen, allez, trente heures de travaux d'intérêt général...

Elusen

@ fugace | 16 octobre 2017 à 01:43

La Justice française, pauvre de vous, ignorant qui s’ignore, n’applique que la loi et rien d’autre que la loi.
La loi étant la même pour toutes les personnes, donc cela s’applique aussi à tous les autres condamnés.

Cantat a été condamné par la Justice lituanienne à 8 ans de prison.
Écroué le 29 juillet 2003 en Lituanie ; libération conditionnelle le 16 octobre 2007 en France, soit :
- 1540 jours
- 4 années, 2 mois, 2 semaines, 3 jours.

Comme, en France, il y a la séparation des pouvoirs, les Juges ne font pas la loi, ils l’appliquent ; de fait toutes les lois sont votées par le Parlement, ou à coups d’ordonnance, voire d’article 49-3, mais les Juges n’y sont pour rien.

Toutefois, que vous osiez spéculer sur la justice lituanienne alors que vous ne saviez même pas que la Lituanie avait un Code pénal, que l’affaire y avait été jugée, qu’un accord européen permet à un Français d’effectuer sa peine en France, c’est pathétique, mais surtout ce qui suit.

Le ministère de la Justice lituanien doit être consulté pour toute demande de libération conditionnelle : Convention sur le transfèrement des personnes condamnées - Série des traités européens - n° 112 ; ainsi le ministère de la Justice lituanienne, le ministère des Affaires étrangères lituanien ont signé un accord de transfèrement, en tant qu'État de condamnation, où ils autorisent la libération conditionnelle à la moitié de la peine effectuée dans l'État d'exécution.

Sans compter que dans le Code pénal lituanien, l’article 70 autorise la libération conditionnelle, pour la condamnation sans préméditation, le Code lituanien l’autorise si la moitié de la peine a été effectuée.

Votre ignorance n’est donc pas une excuse !

fugace

@ hameau dans les nuages - 14 octobre 2017 à 08:48
"...la poignée de ceux-ci présente dans notre sous-préfecture bien tranquille fait déjà parler d'elle. Ce fameux sort s'est acharné sur une petite vieille de 79 ans. Cantat va pouvoir lui dédier une chanson."

Pour accéder aux détails du sujet, il faut cliquer sur le sous-titre FAITS DIVERS
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/

J'ai un instant craint pour sa vie, car par les temps qui courent, elle ne tiendrait qu'à un fil (celui du couteau). Les inutiles (pour un prochain titre ?) ont du souci à se faire.

@ Elusen - 15 octobre 2017 à 22:09

"Quel imbécile que je suis, s'écria Poirot. Tout cela est tellement limpide ! Vous ne trouvez pas ?" (A.C.)

Expliquez-moi.

Condamné à huit ans par le justice lituanienne en effet. Mais sorti au bout de quatre ans par quelle justice ?
Emprisonné en Lituanie, B.C. serait-il sorti au terme de quatre années ?

Carl Roque

Selon que vous serez homme ou femme...

Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre Cantat et Jacqueline Sauvage, qui a tué de sang-froid et de trois balles dans le dos pour des violences finalement jamais prouvées, qui a été graciée sous les applaudissements de 400 000 pétitionnaires dont la gratin des people... Elle a sorti "le livre", va faire "le film" et apparaît régulièrement à la télévision.

Mais ce n'est pas pareil car c'est une femme qui bénéficie de la légitime défense différée de plein droit même sans preuves.

Elusen

@ fugace | 14 octobre 2017 à 14:42
« La justice au nom du peuple ; mais qui donc se moque de lui et ainsi amplifie sa souffrance indirecte ? Huit ans, ce qui est déjà peu pour une vie volée, alors qu'au final ce ne sera que quatre années. »

@ tous les autres, y compris l’honorable honoraire !

Le seul problème, c’est que l’affaire n’a pas été jugée en France, mais sur le lieu du crime, un autre pays : la Lituanie !
C’est donc le Code pénal lituanien de 2003 qui s’est appliqué !

Article 129. Murder
1. A person who murders another person shall be punished by imprisonment for a term of seven up to fifteen years.

https://www.unodc.org/cld/document/ltu/2000/criminal_code_of_lithuania.html

Il a été condamné pour : « meurtre commis en cas d’intention indirecte indéterminée ».
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/cantat2.pdf

Cour d’appel de Toulouse – TGI de Toulouse – Cabinet du Juge d’application des peines.
Puisque le sieur Cantat est citoyen européen, il pouvait effectuer sa peine de prison en France.

Ainsi, de nouveau, voir autant d’imbécillité dans les propos de personnes qui considèrent que l’affaire aurait été jugée en France, sous le système juridique français : allez vous cacher !

Trekker

@ Patrice Charoulet | 15 octobre 2017 à 06:48

Mais dans ses déclarations au Parisien, ce juge omet de parler - peut-être en toute bonne foi - du comportement de Cantat après sa libération. Le personnage était loin d’être aussi paisible qu’il lui apparaissait, car en 2010 lors du suicide de son épouse, sa personnalité violente est de nouveau apparue. Il vous suffit de lire la transcription d’un appel téléphonique de cette dernière à ses parents, vous le trouverez dans le commentaire d'Ellen du 13 octobre 2017 à 11:33.

A ce que je sache suite au suicide de son épouse, sur lequel planait des zones d’ombre, il ne fit l’objet d’aucune enquête, même préliminaire.

Patrice Charoulet

Catherine JACOB a lu "un compte rendu par un fournisseur d'accès Internet d'un article du Parisien du samedi 14 octobre". Elle cite aimablement quelques phrases du juge qui a libéré le chanteur. L'essentiel n'est pas cité.
Il se trouve que je lis intégralement cet entretien, avec retard, ce dimanche matin, page 13. Il contient des informations très précises et très précieuses, fournies par un magistrat qui connaît à fond le dossier.
Comme souvent, le magistrat Philippe Bilger ne me démentira pas, des milliers de gens, parfaitement ignorants d'un dossier judiciaire, émettent un avis sans valeur, avec la plus grande assurance et la plus grande violence.
Je viens de faire partie de ces gens-là. Mon aversion (légitime) de l'alcool et de la drogue m'a fait intervenir ici, rapidement, sottement et avec une complète ignorance de ce dossier. Je me blâme.
J'avais oublié, aussi, La Rochefoucauld : "On parlerait peu si la vanité ne faisait pas parler."

Robert Marchenoir

@ hameau dans les nuages | 14 octobre 2017 à 08:48

"Le réfugié afghan qui a agressé une Oloronaise de 79 ans"

Rappel (en anglais, désolé ; je veux bien que l'on m'indique un texte équivalent écrit par un "associatif" français...) :

"Je m'occupe des réfugiés depuis des décennies. La vague de criminalité afghane en Europe est hallucinante"

Robert Marchenoir

Mettons les choses en perspective. Un certain type d'agression est hélas fort fréquent en nos contrées : un enfançon défavorisé, issu d'une culture qui a beaucoup à nous apprendre, frappe quelqu'un dans la rue. En général, ce quelqu'un n'est issu de nulle part, enfin je veux dire il est blanc et français depuis longtemps. Il tombe par terre, sa tête heurte le sol et il meurt.

Je serais curieux de savoir combien de ces délinquants sont condamnés à des peines supérieures à 8 ans de prison. En fait, j'aimerais bien savoir combien sont condamnés à des peines atteignant les 8 ans de prison ferme.

Finalement, ça m'amuserait beaucoup de savoir combien, parmi les gauchistes qui se scandalisent actuellement de la libération de Bertrand Cantat, ont pris des notes scrupuleuses sur l'enfermement de ces meurtriers, et combien ne manquent pas de s'indigner à leur libération.

Moi, ce que j'entends venant de ce côté du spectre politique, quand il s'agit de ce genre de crimes, c'est plutôt "la prison n'est pas une solution", "oui, mais vous comprenez c'est la faute à la société", "l'objectif de la peine est la réinsertion du condamné", et autres phrases en bois de l'excusisme obligatoire.

Pourtant, dans un cas comme dans l'autre, il est soutenable à l'identique que les coups ont entraîné la mort sans intention de la donner.

La différence, c'est que dans un cas le camp du Bien nous tympanise du matin au soir avec "les violences faites aux fâââmes" et les "femmes qui meurent sous les coups de leur compagnon", tandis que les mêmes restent remarquablement silencieux sur les violences faites aux Français blancs par les délinquants issus de l'immigration, et le nombre des premiers qui meurent aux mains des seconds.

La différence, c'est aussi que dans le cas des immigrés au sens large, il y a volonté délibérée, organisée, proclamée du matin au soir, par qui veut bien l'entendre, d'exterminer les Français et de s'emparer de leur pays, tandis que même le plus bourrin des hommes qui frappe sa femme ne le fait pas en fonction d'une idéologie tribale qui promeut l'éradication du sexe opposé.

Evidemment, Betrand Cantat est un homme, il est blanc et il chante du rock. Il serait noir, il chanterait du rap et il aurait dézingué sa blonde dans des circonstances similaires, que nous n'entendrions pas du tout la même chanson, il me semble. Il est même probable qu'il n'y aurait pas de chanson du tout, et pas d'hyper-ventilation inopinée de ministre passagère à grand menton.

Jean-Paul Ledun

Non Philippe.
Cet homme n'a plus le droit de nous divertir.
Apprécier son talent c'est à chaque fois faire injure à sa victime.
Qu'il vive sa vie, mais en silence. Ce n'est pas inscrit dans la loi, mais s'il était honnête avec lui-même c'est ce qu'il ferait. Par respect pour elle et sa famille.

Catherine JACOB

Je pensais n'avoir rien à ajouter (13 octobre 2017 à 18:04) mais on en apprend décidément tous les jours.
Ci-après le compte rendu de l'article du Parisien de ce samedi 14/10 par un fournisseur d'accès Internet, dont j'ai pris connaissance avec beaucoup d'intérêt.

« Je comprends l'émotion suscitée par la une de ce magazine, mais pas les réactions incroyablement violentes, parfois haineuses, explique le juge Philippe Laflaquière dans Le Parisien ce samedi 14 octobre alors que le retour du chanteur fait débat. Je n'ai pas à porter un jugement d'ordre moral sur le choix qu'a fait Cantat de revenir dans la lumière. Je constate seulement que sa libération s'est déroulée sans le moindre incident. Par la suite, il m'a semblé que son retour sur la scène publique s'est déroulé de manière progressive, discrète, décente, explique dans Le Parisien le juge qui décrit un homme à l'apparence juvénile, réservé, fragile, rongé par la culpabilité. Il raconte une détention compliquée pendant laquelle Bertrand Cantat se sentait en danger.
Une incarcération qui a pris fin il y a tout juste dix ans, le 15 octobre 2007. Le juge explique avoir reçu des menaces de mort quand il l'a fait libérer. Son dossier remplissait tous les critères exigés par la loi : comportement irréprochable, psychothérapie, indemnisation complète des parties civiles, et bien sûr une activité professionnelle à la sortie. Il avait accompli la moitié réelle de la peine, seuil plus sévère que celui prévu par la loi, raconte le juge Philippe Laflaquière qui explique qu'il aurait pu libérer Bertrand Cantat un an plus tôt. »

Avec l'affaire Cantat, la question dépasse celle du crime et de la peine purgée pour devenir celle de la caste qui s'estime au-dessus des lois tout comme en d'autres matières plus contestables que celle-ci dans laquelle, au-delà de la motivation avouée de l'exemplarité eu égard à la lutte contre les violences faites aux femmes, le désir de vengeance veut faire loi et use à cet effet de tout un ensemble de moyens médiatiques totalement hors de portée de, notamment, la citoyenne lambda que je suis, ce qui me met en colère.

Pourquoi ces gens n'ont-ils aucun égard, aucune pensée pour les familles de victimes qui n'ont pas leur entregent mais dont la peine ne le cède en rien à la leur ?
L'acharnement n'apporte rien dans le cas des auteurs identifiés, arrêtés, jugés, punis.

Je pense notamment à l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz, dans laquelle a été jugé, condamné, innocenté, déjugé un premier accusé, puis jugé, condamné un deuxième accusé qui a fait appel.
Le Républicain Lorrain consacre dans les pages régionales un article au premier accusé, Patrick Dils, qui vit désormais à Bordeaux avec femme et enfants (deux fillettes de cinq ans et un an) et qui vient de publier, chez Michel Lafon, un deuxième ouvrage sorti le 12 octobre dernier et intitulé Il ne me manque qu'une chose.

Ce qui lui manque ? La vérité, comme elle manque également aux familles des deux petites victimes, un nouveau procès destiné à permettre sa manifestation devant se tenir en 2018.
Le Républicain Lorrain considère donc qu'il y a eu trois victimes principales, outre donc les familles et autres ayants droit dans cette affaire, à savoir les deux gamins tués et le premier auteur présumé de ce crime auquel l'affaire colle comme le sparadrap au capitaine Haddock, selon le journaliste Alain Morvan, et qui a connu et connaît encore une difficile réadaptation.

accès à la vidéo de l'interview réalisée en visioconférence, sur le site du quotidien local.

Ceci étant, je suis pour ma part préoccupée d'autre chose, une simple infraction sans commune mesure avec la gravité des cas évoqués ci-dessus, et, jusqu'à plus ample informé présumée, dans la mesure où il semblerait qu'il n'y ait pas eu d'appel d'offres dans le cadre de cette manifestation du Centre Pompidou-Metz intitulée une saison japonaise, en particulier en ce qui concerne l'organisation des ateliers jeunes publics sur le Japon.

J'imagine que la direction est une émule de Muriel Pénicaud - Danone ou Muriel Pénicaud - Las Vegas. Mais bon, attendons de voir quelle vérité de l'entregent finira pas se faire jour, peut-être... qui sait !

sylvain

@Robert Marchenoir | 14 octobre 2017 à 01:22
"...ayant provoqué la mort sans l'intention de la donner."

Z'avez raison cher Marchenoir, même que Marie est morte sans avoir l'intention de mourir !

MEA CULPA !

fugace

@ Ellen 13 octobre 2017 à 23:40
"Seulement quatre ans de prison effectués par B. Cantat, c'est se moquer d'une vie. Espérons que ce déjanté ne récidive pas."

La justice au nom du peuple ; mais qui donc se moque de lui et ainsi amplifie sa souffrance indirecte ? Huit ans, ce qui est déjà peu pour une vie volée, alors qu'au final ce ne sera que quatre années. C'est cela qui au fond est révoltant. Il me semble que notre hôte a justement abordé ce sujet précédemment.

"Il est temps d'achever l'affaire Cantat !"

Autour d'une affaire de ce genre, il y a des souffrances que la justice ne réparera jamais. Tout au plus les atténuera-t-elle un peu. C'est déjà ça.

Je me pose ces deux questions :
1) Si "le tueur" avait effectué les huit années de prison prescrites, la réaction de la partie de la société qui partage la souffrance des proches de Marie serait-elle différente ?
2) Avec une privation de liberté de huit années au lieu de quatre, le tueur serait-il sorti avec moins de violence en lui ?

Elusen

@ boureau | 14 octobre 2017 à 12:14
« Si vous voulez jouer les autruches, c'est votre droit et je vous laisse dans votre sable. Comme les enfants. »

Pirouette, cacahuète, le facteur, il est monté .....
Pour l’heure, vous n’avez toujours pas apporté la moindre preuve que Marie Trintignant était une droguée.
Ce que l’on appelle d’ailleurs en droit : atteinte à la mémoire d’un mort !

@ GLW | 14 octobre 2017 à 09:39
« …un fait divers chez les cassos du Boboland. »

Et en français cela donne quoi ?!
J’ai constamment constaté que les individus tels que vous sont systématiquement ce qu’ils dénoncent.
Si vous cherchez des pédophiles, il faut aller dans les manifestations des personnes qui demandent le rétablissement de la peine de mort pour les crimes sur des enfants, ceux qui crient : « moi, j’ai horreur que l’on fasse du mal à un enfant ».
Les dealers de drogues et les proxénètes affirment également avoir un honneur.
L’extrême droite, « tête haute et mains propres », alors que bon nombre d’entre eux ont un casier judiciaire ou se disent patriotes, nationalistes et collaborent avec l’ennemi.

Surtout, parler de Boboland dont personne ne sait où cela se trouve, en ayant pour pseudonyme le symbole du New York Stock Exchange !

Comme l'Eglise catholique : Dieu, la morale, la foi ; et cela se finit par :
https://www.dailymotion.com/video/xdw69q

boureau

@ Elusen 14 octobre 2017 05:09

"Cantat/Trintignant"

Si vous voulez jouer les autruches, c'est votre droit et je vous laisse dans votre sable. Comme les enfants.

Cordialement.

GLW

L'affaire Cantat/Trintignant : un fait divers chez les cassos du Boboland.

hameau dans les nuages

Bertrand Cantat étant de "chez nous" je me permets cet aparté ayant appris que sa dernière chanson "Brexit" s'interrogeait sur le sort des migrants.

A peine là depuis une année, la poignée de ceux-ci présente dans notre sous-préfecture bien tranquille fait déjà parler d'elle. Ce fameux sort s'est acharné sur une petite vieille de 79 ans. Cantat va pouvoir lui dédier une chanson.

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/

sylvain

@Lucile | 13 octobre 2017 à 23:50
"Lui, il est libre, rien à dire, c'est la loi"

La loi de la jungle vous vouliez dire ? Rien à dire ni à redire, en effet ; huit ans de prison dont quatre ans réellement effectués pour avoir massacré cette femme, la folie judiciaire a encore frappé, le barbare Cantat peut maintenant passer à l'étape suivante : la réhabilitation de son honneur terni par tous ces incultes qui n'ont pas compris que les coups qui ont tué Marie n'étaient que des gestes d'amour.

Elusen

@ boureau | 13 octobre 2017 à 18:50
« Cantat comme Marie Trintignant étaient des paumés absolus, complétement inhibés de drogues et d'alcool ! »

Vous en savez quoi vous, vous sortez ça d’où ? Il en est rendu à être un intime des personnes, il serait allé jusqu'à leur prendre la température, un expert quoi !!

Un avis sur tout, tout le temps, sans rien connaître du dossier, voire des personnes.

Dans tous les cas ce blog désinhibe votre bêtise, je vois que vous êtes accro et bien imbibé !

Robert Marchenoir

@ sylvain | 13 octobre 2017 à 22:40
"Puis-je ? mon analyse tient la route n'est-ce pas ?"

Non. L'ironie lourdingue et les rires gras ne remplacent pas la vérité, même quand ils sont de droite.

Ils ne remplacent pas non plus la justice. La justice, c'est autre chose que de tracer de fausses analogies en mettant les rieurs de son côté. Philippe Bilger vient de vous expliquer la différence entre un assassinat, et des coups donnés dans la fureur de l'instant, ayant provoqué la mort sans l'intention de la donner.

Ou bien allez-vous nous expliquer que des assassinats terroristes prémédités ne sont pas plus graves que l'acte de Bertrand Cantat ?

Lucile

Ce qui serait ennuyeux c'est que le passé sulfureux de Cantat le rende d'autant plus intéressant auprès de publics sensibles à ce genre de gloire : drogue, violences physiques, meurtre, prison, rock, scène, célébrité. Tout un cocktail. C'est ce que l'on peut craindre de sa mise en vedette, sachant l'influence des stars sur certains esprits faibles. Ne pas en faire une icône est de la responsabilité des journalistes, et du public. Lui, il est libre, rien à dire, c'est la loi. Entièrement d'accord avec Michelle D-LEROY.

Ellen

@sylvain | 13 octobre 2017 à 22:40

Alors là sylvain je vous approuve, un crime est un crime quelle que soit l'arme utilisée : coups de poing à la tête, couteau, par balle, barre de fer, empoisonnement, etc. Seulement quatre ans de prison effectués par B. Cantat, c'est se moquer d'une vie. Espérons que ce déjanté ne récidive pas.

sylvain

Oups !

"...Celui-ci est condamné au mois de mars 2004 à la peine de huit années d'emprisonnement."

- Huit ans ?? MDR si ce n'était pas aussi tragi-comique !

"...la polémique a surgi qui consistait à trouver indécente son exposition"

- Heureusement qu'il existe encore des individus équilibrés et qui ont l'honneur de trouver INDECENT cette exposition répugnante.

"...C'est sa passion, sa vie et, pour beaucoup qui l'apprécient, son talent.

- Marie a dû apprécier ce genre de "talent". Y aurait-il la même étymologie entre taloche et talent ? Je ne parle pas des "frères Taloche", bien entendu.

" ...Bertrand Cantat n'a pas "assassiné" Marie Trintignant mais il lui a porté des coups ayant entraîné sa mort sans intention de la donner. Ce n'est donc pas un assassinat, pas non plus un homicide volontaire, mais le crime sur le plan de la qualification pénale juste en dessous".

Houlala ! quelle belle pirouette juridico-artistique ! Permettez-moi de la remettre pour le tueur islamiste de Marseille qui n'a pas assassiné les deux jeunes filles, mais les a juste "sexistement" (c'est à la mode Obono en ce moment) caressées avec un couteau qui malheureusement après avoir été "déséquilibré" (c'est aussi très à la mode en ce moment) s'est planté dans le corps des deux femmes.

Puis-je ? mon analyse tient la route n'est-ce pas ?

"Mais j'ose dire aussi qu'il est temps d'achever l'affaire Cantat !"

Raté ! la haine collective contre cet individu va reprendre de plus belle, en pire.

Mais soyons rassurés, les procureurs de la bien-pensance gauchiste intello bobo aux neurones décalcifiés réussiront à en faire une icône incomprise et tous ceux qui émettront la moindre objection seront taxés de réacs fachos droitistes frontistes... la routine.

Un bouquin, puis un film et en route pour la gloire !

Tomas

@ Schwartz C.
"...si Cantat était juste artiste et n'avait pas le passé judiciaire que l'on connaît, "les Inrocks" l'aurait-il mis à la une ?"

Pour répondre à votre question, probablement que oui. Noir Désir, le groupe dont Bertrand Cantat était le chanteur, a été interviewé dans les Inrockuptibles quand c'était un bimensuel, et a été un des groupes de rock français les plus connus dans la période 88/92. C'était écoutable même si évidemment pas à la hauteur de Joy Division.

Caffer 21

Je crois que seuls ceux qui ont lu l'interview de Bertand Cantat et vu son habillage par les Inrocks peuvent juger de l'opportunité de cette publication.
Ph. Bilger, pourtant (et peut-être parce que) ancien avocat général, fait preuve ici de sagesse.
Il explique parfaitement bien en quoi le système judiciaire a fonctionné ici normalement.
Et comment Bertand Cantat a payé de sa liberté son crime.

L'émotion créée par le souvenir d'un crime est légitime, mais elle ne doit pas neutraliser le jugement moral.
Au fond, la difficulté réside dans l'opposition entre la liberté d'expression, la parution de l'article, et la souffrance des proches de la victime.
C'est proprement insoluble.
Et c'est ce que donne à notre réflexion l'excellent article de Ph. Bilger.

Franck Boizard

Sous un autre billet, nous avons parlé d'honneur et d'assumer. Je crois qu'il n'y a rien à ajouter.

J'en profite pour vous signaler un livre : "La Nostalgie de l'honneur", de Jean-René Van Der Plaetsen. L'auteur est fasciné par son grand-père, le général Crépin, gaulliste de la première heure au fin fond de l'Afrique (1).

Il s'interroge sur la perte complète du sens de l'honneur qui, pourtant, a façonné notre société pendant des siècles, notre société et notre culture.

Pour ma part, j'y vois une conséquence (ou une cause ?) de la féminisation.

Lisez ce livre, il vous aérera l'esprit des miasmes de M. Cantat.

***********
(1) : les nostalgiques de Pétain et de Vichy qui traînent ici pourront contester le jugement de Jean Crépin (ce qui, bien entendu, n'est pas mon cas), ils ne pourront guère contester qu'il ait pensé agir selon une haute conception de l'honneur.

D'ailleurs, je ne conteste pas le sens de l'honneur à certains pétainistes (pas tous), je conteste leur jugement pauvre, voire, suivant la chronologie, très pauvre (ce n'est pas la même chose d'être pétainiste en 1940 et de l'être encore en 1942).

Evidemment, ce n'est pas non plus la même chose d'être un haut fonctionnaire ou un magistrat qui conserve confortablement son poste en prêtant serment au Maréchal et d'être un militaire qui va se faire tirer dessus pour le même serment.

Michelle D-LEROY

Je suis point par point d'accord avec le billet de Philippe Bilger.

Je ne suis pas fan de cet artiste et donc je ne l'écoute pas et n'achète pas un journal qui parle de lui mais je lui laisse le droit de continuer sa vie. Il faut espérer qu'en prison, il ait eu le temps de réfléchir, de regretter sa brutalité, de travailler à oublier ses démons.

Toutefois, je comprends la famille Trintignant qui continue à le détester. Si Marie avait été ma fille, je n'aurais pu lui pardonner. C'est l'inverse qui me paraîtrait choquant. D'ailleurs lorsque j'entends des hommages aux victimes d'attentats où les proches déclarent "vous n'aurez pas ma haine..." cela m'incommode tant je trouve cela naïf et inconvenant, surtout dans l'immédiateté.

boureau

Une première lecture trop rapide du titre de votre billet, cher P. Bilger, m'a fait enregistrer : "Il est temps d'achever Cantat".

Dieu merci je me suis repris ! Mais...!

Cantat comme Marie Trintignant étaient des paumés absolus, complétement inhibés de drogues et d'alcool ! Je n'ai jamais eu d'admiration ni pour l'un ni pour l'autre ! Mais il y a une morte...

On donne trop d'importance à Cantat, monstre froid, et d'une façon générale aux repris de justice. Souvent, pour se donner bonne conscience, on rabâche : "Ils ont payé leur dette à la société". Ah oui ! Et les victimes, quelle dette paient-ils ? Un peu facile tout cela. Quant aux familles des victimes, vraiment tout le monde s'en moque !

Cordialement.

Mektoub

Histoire répugnante d'un fou drogué dans un milieu abject.
Il n'y a qu'une place pour tout cela : la poubelle !
Il va en tuer encore combien ?
Je ne comprends pas l'intérêt de ce billet.

Robert Marchenoir

Nous ne payons pas Marlène Schiappa pour qu'elle lise Les Inrockuptibles. D'ailleurs, personne ne l'oblige à lire ce magazine, si elle n'aime pas ça.

Admirez l'insupportable prétention d'enfant gâté qui se dégage de ce tweet, si caractéristique de notre époque qui estime que tout lui est dû :

"Et au nom de quoi devons-nous supporter la promo de celui qui a assassiné Marie Trintignant à coups de poings ?"

Pauvre chochotte. Elle doit supporter une couverture de magazine. Je ne sais pas comment elle fait pour vivre, ça doit vraiment être très dur pour elle.

Quand la perversité marxiste s'allie avec l'immaturité de grands bébés devenus ministres, ça donne ça. Marlène Schiappa a le drouâ de ne pas être dérangée par l'existence même d'une couverture de magazine qu'elle n'aime pas. La vocifération féministe et politiquement correcte dans toute son horreur décomplexée.

Tu dois supporter ça au nom d'un truc qui t'échappe visiblement, et qui s'appelle la liberté d'expression. Et aussi la liberté de se taire, pour éviter de sortir des bêtises plus grosses que soi.

Où étaient tous ces gauchistes, quand la fine fleur de l'intelligentsia et des médias nous inondait de couvertures, d'interviews complaisantes et même d'expositions de photos artistiques -- voire de poèmes ! -- sur Jacques Mesrine, bandit de profession, lui, criminel revendiqué, malfaiteur par idéologie ?

Ah, mais lui, bien sûr, il était excusable, admirable, même, car il se battait contre les "flics", "l'ordre social", les "riches" et le "grand capital". Il y a les classes protégées, et il y a les autres.

Quand une fâââme "meurt sous les coups de son compagnon", c'est un scandale international, et un membre du gouvernement s'estime en droit de réclamer la peine de mort sociale pour l'auteur des faits, même après qu'il a purgé sa peine légale.

Quand un bandit international revendique avoir tué 39 personnes, et a effectivement commis d'innombrables hold-ups, enlèvements et a même torturé un journaliste dont il ne "supportait" pas les écrits (mais sa victime était de droite...), là, la classe jacassante l'écoute fascinée, l'entoure de ses faveurs et se répand en commémorations jusqu'après sa mort.

Catherine JACOB

Rien à rajouter à mon paragraphe en rapport dans : ce commentaire, si ce n'est que la position médiatique de la famille de la victime peut faire que ça dure beaucoup plus longtemps que dans le cas d'une victime anonyme.

Elusen

La polémique est allée jusqu’au Canada où il avait composé la musique d’une pièce de théâtre, le pouvoir politique et médiatique s’est emparé de l’affaire pour tenter de faire interdire la pièce de théâtre, donc sanctionnant par-là même tous les autres salariés de la pièce.

https://frama.link/LYh1NPEM

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/511171/bertrand-cantat-polemique

Mais il est vrai qu’un médecin, ou un pharmacien, qui aurait été condamné pour avoir entraîné la mort de sa compagne en la battant ne perdrait pas son droit de pratiquer.

Je donne l’exemple, le cas s’est posé au Canada avec un chirurgien cardiologue qui n’a pas été radié de l’ordre des médecins, alors qu’il a assassiné avec préméditation ses deux enfants âgés de 5 ans et 3 ans, en les égorgeant, parce que sa femme, médecin urgentiste, demandait le divorce. Le bon Docteur Guy Turcotte a même été reconnu non criminellement responsable par un jury.

L'argent, le prestige du chirurgien cardiaque, le niveau d'études, et celui des jurés, une expertise psychiatrique et le tour a été joué.

Le jury a tout de même reconnu les deux meurtres avec préméditation, mais a prononcé une non-responsabilité criminelle, le docteur a donc été immédiatement libéré sans peine de prison.

Toutefois choisir le mot : "achever" dans une affaire de meurtre, de mort par violence physique, cela relève de la......... je vous laisse trouver le mot !

breizmabro

@ PHansen | 13 octobre 2017 à 09:33
"Heureusement que le pardon existe sinon cette vie serait invivable"

Pas de pardon pour les tabasseurs de femmes, ça rend la vie des femmes invivable.

Xavier NEBOUT

Nous allons ici de tabous en tabous.

On parle souvent de la violence physique des hommes, mais jamais de la violence verbale des femmes qui la provoquent.
On parle de viols, mais plus de l'incitation ou de l'invitation au viol.
Par ailleurs, il y a quelques décennies, on considérait les actrices qui simulaient les sentiments amoureux avec roulages de pelles, tenues aguichantes ou dénudées pour feindre des orgasmes à l'écran comme des traînées.
Alors qu'elles ne nous fassent pas le numéro de la victime de viol parce qu'elles se sont fait tripoter ou "tirer" par le producteur pour avoir un rôle.

Ceci dit, la vedette du jour n'aurait peut-être pas agi ainsi si le père de la victime avait été Jean-Marie Le Pen, car il n'aurait pas été sûr de s'en tirer vivant en se limitant aux brutalités, et heureux d'une mort rapide pour l'homicide involontaire.
De même concernant mes petites-filles... et des pères et grands-pères dignes de ce nom. Les prétendants seront prévenus.

genau

Ah, désolé, un rajout. Je n'avais pas vu la dernière image "et moi, et moi, et moi, et moi... perinde ac cadaver".
Deux décès... non voulus, mais jusqu'où ira le délire des bateleurs ?
Mais qui a lancé cette fable de l'amour chez ces gens-là, qu'en ont-ils fait ? Stalines du sexe, de la passion stérile, de l'amour de soi, exclusif et destructeur.
Le film "amour", la souffrance, l'acte, bien sûr, mais cet abandon à l'autre. "Elle", sa beauté, sa déchéance et jusqu'au bout, l'amour jusqu'au désespoir. Girard aurait joint cela à la route antique des hommes pervers. Morand a condamné d'avance la passion, Maupassant a entendu les battements insupportables du coeur en suite de l'abandon, mais quelle information nous donnent les stakhanovistes de ce qu'ils nomment liberté, alors qu'"elle" a besoin d'un effleurement de la main ? Comme Sainte Claire exposée à la dépouille puante de François, hydropique, décomposée, pose sur elle des yeux d'amour.

breizmabro

@ M. Bilger

"Bertrand Cantat n'a pas "assassiné" Marie Trintignant mais il lui a porté des coups ayant entraîné sa mort sans intention de la donner"

Sans doute.

Cantat a payé l'addition judiciaire, certes, mais si votre fille s'était fait tabasser à mort par son compagnon, son amour du moment, aimeriez-vous que cet homme, le tueur de votre fille, soit à nouveau le "people" du moment ?

Cantat a beau dire "j'ai payé ma dette à la société", peut-il faire croire qu'il a acquitté sa dette à Marie ?

Toutes les femmes tabassées par leur mari, compagnon, ont été victimes de "coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Mais, sans intention de la donner, elles en sont mortes !

Savonarole

Harvey Weinstein a-t-il fracassé la tête d'une jeune comédienne contre un radiateur à Vilnius ?
Pourtant, lui risque vingt ans de taule et non pas quatre comme notre troubadour, inconnu à une heure de vol de Paris.
Qui connaît Bertrand Cantat hors de notre timbre-poste qu'est la France ? Personne, encore une exception culturelle française.
Pour qui connaît la pop-music ou le rock, Bertrand Cantat et son groupe sont de gros nullards, les idoles de France Inter, des Inrockuptibles ou de Libération, c'est-à-dire personne, nobody, nada, que pouic, que dalle.
Un Clochemerle franco-français.
Bertrand Cantat n'existe que parce qu'il est un meurtrier.
Sur le plan musical il n'aurait jamais dû exister si les Français avaient un tant soit peu d'éducation musicale.

Ne plus me déranger. No molestar.

Claude Luçon

@vamonos le 13 octobre 2017 à 08:49
"Les hurlements conjointement hystériques de Marie et de Bertrand ont retenti pour la dernière fois à Vilnius.
Cette histoire devrait servir de leçon à ceux qui continuent de se droguer au nom de la liberté. La liberté exacerbée mène à l'anarchie, à la violence et au néant."

Loin de France à l'époque, je ne connaissais pas Cantat. Dans le genre, au Nigeria nous avions Fela ! Fela se droguait, vivait avec un harem international, était une star mondiale, sa boîte de nuit était un lieu de perdition, mais il n'a jamais frappé à mort une des ses compagnes !

Quand on regarde et écoute Cantat, que je viens de voir pour la première fois grâce à vamonos, la question se pose de savoir pourquoi on le qualifie d'"artiste", de "musicien", ou de "chanteur".
Les Italiens plus réalistes et grand connaisseurs de la musique, dénommaient certains de leurs chanteurs les "Urlatori", on ne pourrait même pas accorder ce titre à Cantat. Au mieux "hystérique" ! Sa place semble être plus dans un hôpital psychiatrique que dans une salle de concert.
Pour rester dans la tendance actuelle, les spectateurs de ses concerts doivent avoir droit à une réduction pour "pénibilité". Pas étonnant que les ventes d'appareils auditifs explosent, d'un concert de cet individu on sort sûrement avec un tympan crevé !

Cantat n'a rien à faire sur une scène, il devrait changer de métier et rester caché.
Sa place est sur un chantier de déconstruction de centrale nucléaire comme opérateur de marteau-piqueur, en piquant du ciment au lieu de ses veines. De plus, considérant toutes les drogues qu'il a avalées jusqu'ici, un rien de radioactivité devrait lui servir pour décontaminer son système sanguin.
Faut-il que notre société soit à ce point pervertie que l'argent, qui n'avait déjà plus d'odeur, n'ait plus de décence ?
Il a purgé sa peine, certes, cela ne lui donne pas le droit de réactiver la peine de la famille de Marie Trintignant, bien au contraire, il a le devoir de se faire oublier pour qu'eux aussi puissent sinon purger du moins minimiser la peine qu'il leur a infligée, car pour eux c'est une condamnation à vie.
Un homme, ce qu'il n'est pas, ne bat pas une femme à mort !
Au-delà de la justice légale, il y a la civilisation, le respect d'autrui !

Trekker

@ Frank THOMAS | 13 octobre 2017 à 08:40
"Quoi qu'on dise, se faire applaudir sur scène est difficilement compatible avec la retenue et la décence qui s'imposent après qu'on a commis un tel crime. Quant à se livrer à des interviews du genre de celle dont on parle, c'est proprement obscène..."

De plus quand on connaît la violence de Cantat après sa sortie de prison, qui a conduit son épouse à se suicider en 2010, je ne peux être que totalement d’accord avec vous, et cela d’autant plus que ce parangon du bon goût qu'est Orelsan lui aussi figure dans ce numéro des Inrockuptibles. Dans sa chanson « Saint-Valentin », celui-ci chantait en 2009 : Ferme ta gueule ou tu vas te faire marie-trintigner . Bien évidemment, pour ces paroles il fut relaxé par la justice au nom de la liberté d’expression !

Monsieur Philippe Bilger, quoi que vous pensiez de l’attitude en matière de droit de Marlène Schiappa, il n’en demeure pas moins que la couverture - entre autres - de ce magazine est profondément choquante. Il flirte habilement avec l’apologie de crime, et cela dans le but de faire uniquement du tirage !

Patrice Charoulet

J'ai lu très attentivement vos propos sur le chanteur qui avait tué la fille de Trintignant.
Je vous approuve la plupart du temps. Ce n'est pas le cas, cette fois-ci.
La formule consacrée est de dire qu'une fois finie la détention, "la dette à l'égard de la société" est éteinte.
Vous dites qu'il n'a pas assassiné la malheureuse. Sans doute, il l'a tuée... seulement ! Je vous l'accorde. Que le catalyseur soit la drogue (coke ou autre chose) ou l'alcool n'a jamais été une circonstance atténuante, mais aggravante : c'est ce qu'on entend, à très juste titre, dans toues les enceintes judiciaires ; vous le savez mieux que moi.

Qu'un torchon sans nom mette ce chanteur en couverture est son droit le plus strict. Je le désapprouve.

Une dernière chose : au bas de la photo du chanteur, il y a des mots. On y apprend qu'il s'est reconstruit avec l'aide des "Doors et de Joy Division". Quelle humanité ! On a les maîtres à penser et les professeurs de morale qu'on peut.
Je n'achèterai pas ce torchon, je n'achèterai pas sa musique, je n'irai pas à ses concerts... et j'exprime toute ma sympathie à la malheureuse famille de Marie Trintignant, je m'associe à sa légitime indignation.

Marc GHINSBERG

Bertrand Cantat a été condamné pour son crime, il a exécuté sa peine, il veut reprendre son métier de chanteur, soit.
Mais ce qui choque aujourd’hui c’est l’attitude de ce magazine putassier, pour reprendre l’expression de Raphaël Enthoven, les Inrockuptibles, qui publie en couverture la photo du chanteur et en pages intérieures une interview bien complaisante, qui vont faire grimper ses ventes.

Bertrand Cantat a le droit de chanter, les Inrocks ont le droit de faire la promotion de son nouvel album : « Amor fati » ! Mais on a le doit d’en être choqué et de trouver cette publicité indécente. La justice et la morale appartiennent à des registres différents. L’affaire Cantat sur un plan judiciaire est achevée. Sur un plan moral on pourrait souhaiter un peu plus de retenue, de discrétion, de pudeur de la part de quelqu’un qui a déjà fait beaucoup parler de lui.
En cet instant je pense à Jean-Louis et Nadine Trintignant, et à leur fille.

 sylvain

Eh ho les Inrocks pouët pouët ! J'ai plein d'idées de "unes" pour vos couvertures :

Article de LCI
http://www.lci.fr/faits-divers/perpignan-pyrenees-orientales-une-mere-et-ses-filles-recluses-pendant-des-jours-par-peur-de-leurs-voisins-2066441.html
Dans ces quartiers, l'omerta est imposée, par la menace, par la terreur, par la violence.

Un homme qui comparaissait pour avoir attaqué des policiers à coups de couteau est ressorti libre du tribunal,
http://www.europe1.fr/faits-divers/bobigny-il-attaque-des-policiers-au-couteau-et-ressort-libre-du-tribunal-2980424

https://www.valeursactuelles.com/societe/dossier-lenfer-en-france-47363

Bien entendu , les gauchistes vont encore dire qu on regarde trop BFMTV et Jean-Pierre Pernaut, comme d'hab.

Bien entendu les gauchistes vont dire que ces articles sont réac fachos droitistes frontistes zeuresombres de la bête immonde, comme d'hab.

Bien entendu les gauchistes vont dire qu'on incite à la haine, qu'on divise et dresse une population contre une autre, que ça menace le vivrensemble multiculturethnique, comme d'hab.

Et bien entendu l'indécrottable imparable indiscutable slogan : "on fait le lit du Front National"...

Couchons-nous, taisons-nous, laissons-nous nous faire virer, tabasser, égorger, ce sont les ordres de la gauchisserie collabo islamiste qui passe sont temps à faire les yeux doux aux délinquants ordinaires, aux tabasseurs tueurs, jusqu'aux égorgeurs islamistes.

genau

Evoquer Marlène Schiappa, enfin, voyons, cher M.Bilger, non, trois fois non, c'est une fille sans intérêt, gaffeuse et si emportée dans des convictions à lunettes opaques qu'elle en est risible. Que voulez-vous qu'elle comprenne à la différence que vous évoquez ? Taubira avait au moins le mérite d'avoir de bonnes fiches de lecture, mais Schiappa, c'est trop pour elle.

Sur le fond de la question, je ne dirai rien. C'est vamonos qui a dit l'essentiel : un drame de la "défonce" dans un milieu égaré, et voilà la machine à fabriquer des calembredaines qui se met en route, droit sur les gogos spectateurs. On dirait une biographie hagiographique de M.Guevara : bourreau sanguinaire, il fait rêver les défoncés et les naïfs ou plutôt, ceux qui s'abandonnent à la douce drogue des apparences, dans un milieu irréel, bien humain, pourtant. Ceux-là obéissent à la dictature de l'argent et de la laideur, comme l'hilarant Weinstein qui ne fréquentait pas les sorties d'école, que je sache et n'avait pas affaire avec des rosières de Mme Husson. Alors, de grâce, ne mélangeons pas tout : le spectacle recèle des gens immenses de talent et de qualité, qui peuvent être odieux en raison même de leur talent, déjantés malgré leur talent et puis, il y a la troupe déglinguée qui cahincahate au bout des ficelles accrochées à leurs épaules.

On vient de redécouvrir Jacques Réattu, qui a connu une vie difficile mais qui, reconnu, est devenu serein et génial. Nos artistes, trop vite célèbres, se déglinguent avec une célébrité bien souvent fondée sur un petit talent et... la dose de trop de "blanche".

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