On voudrait tranquillement poursuivre son rythme d'un billet tous les deux jours sur ce blog mais soudain des pulsions, des envies d'analyse, des tentations viennent, reliées à l'actualité et mêlant des éléments apparemment disparates, qui offrent des aperçus qu'on espère riches de sens.
Pour le président de la République, son obstination à avoir maintenu Christophe Castaner dans sa fonction de Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement, alors qu'il va avoir la lourde tâche d'assumer la charge de délégué général de la REM, résulte évidemment de sa volonté de complaire à un fidèle de la première heure et de ne pas bousculer un équilibre qui lui donnait satisfaction.
Mais il y a plus. Je suis persuadé qu'Emmanuel Macron sait que techniquement ce n'est sans doute pas la solution la plus appropriée et que cette dernière contrevient à une tradition, à des usages rendant difficilement compatibles le souci du partisan et la préoccupation ministérielle des liens avec le Parlement.
Peu importe pour lui. Il me semble que sa personnalité est à la fois de responsabilité et de fuite. Mais pas de fuite dans le mauvais sens du terme. Il n'aime pas se voir imposer quoi que ce soit et face à une situation qui pourrait apparaître comme univoque, il cherche à s'en dégager, à créer en son sein des fissures par lesquelles sa liberté pourra retrouver de l'espace et du souffle.
La confirmation de Christophe Castaner est la démonstration, pour lui et pour les autres, qu'on ne l'enferme pas, qu'il est vain de s'imaginer que des raisons objectives auront seules droit de cité dans son intelligence. Cette dernière est entêtée et soucieuse de se garder du champ.
Cette démarche est encore plus nette sur le plan conceptuel et à ce titre je la juge remarquable. Quand il décide de faire un grand discours sur la cause nationale de l'égalité entre les hommes et les femmes, je ne suis pas persuadé que toutes les pistes qu'il propose soient décisives. Elles sont plutôt de nature à amplifier des dispositifs déjà existants (Le Figaro).
L'essentiel est ailleurs. D'une certaine manière son intervention a pu lui sembler dictée par un militantisme féministe respectable mais parfois outrancier et vindicatif. Pour sauver son libre arbitre - toujours en même temps responsabilité et fuite bienfaisante -, il prend la précaution de souligner, ce qui est courageux dans un tel débat, que l'évidente altérité des sexes existe et qu'il convient de se méfier d'une "culture de la délation". Comme c'était prévisible, le féminisme pur et dur l'a blâmé pour ces pourtant pertinentes considérations.
Il m'apparaît qu'on n'a pas seulement là le souci de la plénitude intellectuelle, de ne rien laisser sur le bord du chemin, de proposer le meilleur mais aussi de prévenir le pire. Il y a surtout l'exigence très "macronienne" de respirer, de ne pas étouffer, de retrouver l'air libre. En tout cas l'obsession de ne pas se laisser intimider par des diktats qui entraveraient l'expression et l'expansion de sa personnalité. Son autorité domine et subjugue les autres mais il ne la supporte pas sur lui-même.
Emmanuel Macron est un président qui ne dévie pas d'un pouce de soi.
@ Lucile
"J'ai toujours pensé qu'il avait un petit grain"
Petit grain qui a tendance à grossir.
Rédigé par : Frank THOMAS | 01 décembre 2017 à 12:31
@ Exilé | 30 novembre 2017 à 10:50
Entièrement d'accord avec vos précisions. Toutefois, il ne faut pas oublier que les Arabes ont toujours été minoritaires en Afrique du Nord et que le fond humain d'Algérie par exemple est en grande partie berbère ou kabyle et dans certaines villes avec une élite issue des descendants des Ottomans, dont beaucoup provenant des territoires conquis par les Turcs, dont des pays devenus "européens" en se libérant du joug ottoman.
Quant à la Kabylie, sans doute aussi ne faut-il pas oublier la résistance menée de haute lutte, avec à sa tête une héroïne des Kabyles nommée la Kahina, contre l'envahisseur arabe.
Rédigé par : Robert | 30 novembre 2017 à 17:47
Emmanuel Macron ne dévie pas d'un pouce de lui ! (PB).
Si quand même et pas qu'un peu !
Pas d'emplois familiaux mais les emplois croisés cela existe !
IRFM oui mais pas trop, 600€ soit 7200€ qui n'ont pas à être justifiés... Pas fous non plus, on ne leur enlève pas les vacances !
Tout, tout, tout était consigné dans nos notes de frais du sandwich pris à la va-vite entre deux déplacements au Perrier de l'été à la brasserie du coin, la note de frais à établir avec toute l'épicerie voulue ne prenait que le temps de le dire : un tableau Excel digne des collèges et l'addition/impression était faite.
Que vont-ils nous inventer ces députés pour justifier de ces 600€ qui vont passer à l'as.
Je les vois venir à expliquer que... Comme d'habitude de l'enfumage de première classe, décidément on n'ira jamais jusqu'au bout alors que dans les pays nordiques on peut consulter en ligne leurs frais réels justifiés.
L'Assemblée est le pays des cachotteries, mais tout se sait avec le web, y compris ce qui se pratique ailleurs.
Du Berger à tous les autres qui ont pu acheter légalement leur permanence et tenté de la vendre avec une plus-value il n'existe plus la moindre morale, mais comme on dit la morale, l'éthique et la loi n'ont pas la même odeur.
Macron a été porté parce qu'il avait annoncé des mesures choc, s'il se sert de pointes en caoutchouc pour ses élus et leur tolérer de les utiliser il n'ira pas bien loin non plus.
Qui peut penser que les emplois croisés n'ont pas été évoqués ? Sophie Coignard ne leur fait pas de cadeau elle a bien raison, sans cela ils attraperaient tous une indigestion.
Rédigé par : Giuseppe | 30 novembre 2017 à 14:27
@ charles
"J'avoue ma non connaissance de Saint Augustin comme patrimoine archéologique."
Cherchant à éviter de monopoliser l'espace, je reconnais avoir le défaut de me montrer parfois trop synthétique.
En substance, je voulais rappeler que l'invasion et même - horresco referens - la colonisation musulmane ont quasiment effacé toutes les traces de ce qui restait de romanité en Afrique du Nord à cette époque, à part quelques exceptions, romanité qui n'était plus alors païenne mais chrétienne, d'où les exemples que j'ai cités pour rappeler qu'au-delà des vestiges ce sont aussi des êtres de chair et de sang qui ont été concernés...
En ce qui concerne les témoignages archéologiques de cette période, certains sont visibles au musée du Bardo à Tunis, comme par exemple des mosaïques si j'en crois mes souvenirs.
Bien entendu, il subsiste quelques ruines antiques comme Sabratha en Libye, etc.
Nos contemporains ont l'air de croire qu'il est normal que l'AFN soit actuellement sous la domination d'une culture de type arabo-musulmane, mais il faut leur rappeler qu'il ne s'agit là que du résultat d'une conquête qui comme partout et depuis toujours éradique tout ce qui ne correspond pas à son modèle.
L'exemple récent du Kosovo devrait nous rappeler que ce processus se reproduit de façon implacablement systématique dans le temps et dans l'espace depuis 1400 ans.
Avis aux amateurs.
Et puisque le départ de la discussion générale portait aussi sur la « colonisation » française en Algérie, il faut aussi rappeler que ces Algériens descendent eux-mêmes de colonisateurs, qui n'ont pas toujours très bien traité ceux qu'ils ont colonisés...
Rédigé par : Exilé | 30 novembre 2017 à 10:50
@ Lucile 29/11 19:43
Trouver un plus petit dénominateur commun est parfaitement possible et nous pouvons nous accorder au moins sur un point : gauche et droite, sans disparaître, sans se fondre dans un même moule, pourraient notamment s'entendre et travailler ensemble pour peu que la première renonce à un excès d'étatisme et la seconde à un ultralibéralisme.
Mais soyons réalistes, cela effacerait-il pour autant les différences de culture, de valeurs, de convictions qui constituent l'ADN des hommes et femmes se réclamant de chaque bord ?
Quant aux actions mises en oeuvre par la nouvelle équipe portée au pouvoir il y a seulement quelques mois et aux résultats que nous sommes en droit d'en attendre, il me semble qu'il est encore trop tôt pour en juger. Je partage pour l'heure votre scepticisme et n'espère qu'une chose : être démenti par les faits dans l'intérêt de tous.
Rédigé par : Michel Deluré | 30 novembre 2017 à 09:00
@ Achille | 29 novembre 2017 à 17:56
Pour vous, l'Afrique qu'on aime :
https://www.youtube.com/watch?v=cwi_qKVI8lQ
Rédigé par : Claude Luçon | 30 novembre 2017 à 04:46
@ Michel Deluré
C'est la théorie de John Rawls, philosophe politique, qui dit que malgré leurs divergences, les citoyens peuvent trouver un socle d'idées communes sur lesquelles ils s'entendent politiquement, tout en conservant leurs divergences. On pourrait considérer que c'est ce qu'a essayé de faire Macron en rassemblant des gens autour de leurs dénominateurs communs, lui en l'occurrence. Toutefois, je crois qu'il s'écarte franchement de John Rawls dans la manière dont ça a été mis en œuvre.
Et comme il ne fait pas grand-chose pour réduire drastiquement les problèmes les plus importants du moment, si on le juge aux actes plutôt qu'aux tournées à l'étranger ou aux discours, on ne voit pas trop pour l'instant à quoi sert ce consensus, à supposer que ce soit autre chose qu'un consensus électoral. J'attends quand même les résultats pour me prononcer, et je reconnais que par rapport au bazar que ça aurait été avec Mélenchon ou Le Pen, c'est un moindre mal. Mais je ne m'y retrouve pas quand même.
On a de la chance, la conjoncture internationale est très bonne en ce moment, d'où une certaine euphorie. Mais les chiffres du chômage sont encore montés, quoique personne n'en parle, comme si c'était moins grave avec Macron qu'avec Hollande, et il me semble que le rapport entre nos importations et nos exportations n'indique ni une très bonne santé, ni un avenir prometteur. Comme nous avons élu un économiste et un financier, nous l'attendons principalement là-dessus.
Rédigé par : Lucile | 29 novembre 2017 à 19:43
@ Michel Deluré | 29 novembre 2017 à 16:08
« Y a-t-il vraiment quelque chose de changé dans ce monde politique et ces hommes ont-ils encore des convictions, des valeurs ? »
Le comportement de certains politiques montre, en effet, que leurs convictions passent après leur plan de carrière.
Le cas le plus symptomatique est bien sûr celui d’Olivier Dussopt qui a vraiment fait très fort. Mais celui de Thierry Solère n’est pas mal non plus. Il a eu beaucoup de mal à quitter son poste de questeur à l’A.N. qui s’accompagne de nombreux avantages, alors que cette fonction ne lui revenait plus vu qu’il avait quitté le banc de l’opposition pour celui de la majorité.
Il a fallu le président de l’A.N. mais aussi sans doute E.M. en personne pour le convaincre d’abandonner ce poste auquel il s’accrochait comme une moule à son rocher.
Il semble que l’affaire du Penelopegate n’ait pas vraiment fait comprendre à certains élus, emportés par l’ambition, qu’il y a quelques règles de morale à respecter quand on prétend devenir un représentant du peuple.
Il est vrai que la place est bonne !
@ breizmabro | 29 novembre 2017 à 17:11
« Encore 40 mois de singeries ? Ca va être long !! »
Surtout quand on pense que contrairement à François Hollande il est capable de se représenter et d’être réélu, ce qui passe la durée à 88 mois ! ☺
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2017 à 18:24
@charles
"J'avoue ma non connaissance de Saint Augustin comme patrimoine archéologique."
Exilé voulait sans doute parler d'Hippone, patrie de Saint Augustin dont les ruines sont à Annaba (ex-Bône) ?
Rédigé par : caroff | 29 novembre 2017 à 17:56
@ Claude Luçon | 29 novembre 2017 à 15:53
Nos journalistes français qui n’ont manifestement rien compris. Ce qu’ils pensaient être un scoop sur fond d’incident diplomatique est retombé comme un soufflé qui sort du four. Le président Kaboré et notre président se tutoient et s’entendent comme larrons en foire.
On imagine bien leur déception.
Il est vrai qu’en ce moment en France, ce genre d’échanges franc et direct est inimaginable. Le moindre mot qui sort des sentiers de la bien-pensance est immédiatement monté en épingle avec les grands mots grandiloquents du genre arrogance, mépris et bien sûr racisme.
Vous connaissez les Africains mieux que moi, mais il semble que les Burkinabés ont un sens de l’humour bien plus développé que certains esprits français "supérieurs" mais terriblement coincés.
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2017 à 17:56
@ Exilé | 27 novembre 2017 à 18:00
J'avoue ma non connaissance de Saint Augustin comme patrimoine archéologique.
Archéologie, "science qui a pour objet l'étude des civilisations humaines passées à partir des monuments et objets qui en subsistent".
Peut-être une confusion avec herméneutique ou... ?
Je ne comprends pas de travers mais je vous lis précisément.
Rédigé par : charles | 29 novembre 2017 à 17:23
@ Michel Deluré | 29 novembre 2017 à 16:08
"Y a-t-il vraiment quelque chose de changé dans ce monde politique"
Oui, c'est encore pire qu'avant, Macron laissant le vulgum pecus commenter ses théâtrales interventions hebdomadaires.
Encore 40 mois de singeries ? Ca va être long !! :(
Rédigé par : breizmabro | 29 novembre 2017 à 17:11
@[email protected] | 28 novembre 2017 à 09:53
"La plupart des commentateurs ici, breizmabro comprise, ont un cerveau dans le crâne..." (Deviro citant Claude Luçon)
Deviro, je pense que Claude Luçon pratiquait cette figure de style qui s'appelle l'antiphrase...
Une définition de l'antiphrase pour éviter une bouderie du prof... :
antiphrase : Manière de s'exprimer consistant à faire usage, par ironie ou euphémisme, d'un mot ou d'un groupe de mots signifiant le contraire de ce que l'on pense.
Bref, Deviro, il faut imaginer Sisyphe heureux, Luçon humoriste, Breizmabro cervelée...
...et vous perspicace.
Pour Sisyphe, vous avez raison, le gros rocher est vraiment d'une bêtise trop énorme, et je renonce...
Incidemment, la spécialiste de la liposuccion ne semble pas avoir compris le sens de votre commentaire. C'est drôle...
Je fais mien votre conseil.
Rédigé par : Deviro | 29 novembre 2017 à 17:08
@ Giuseppe | 29 novembre 2017 à 11:22
"...il le dit comme s'il avait un parterre de copains à épater"
Mais c'est son truc à lui d'épater la galerie, ses fans, ses potes et... Ph. Bilger
A part ça ? Le nouveau Code du travail va nous fabriquer des travailleurs pauvres à la pelle qui auront du mal à se loger (because les contrats précaires) comme en Allemagne, mais lui il s'en fiche il fait rire les journalistes en génuflexion.
P... ! Encore quatre ans !!
"Macron ne dévie pas d'un pouce de lui". C'est regrettable.
Rédigé par : breizmabro | 29 novembre 2017 à 16:47
@ Lucile | 29 novembre 2017 à 10:26
"J'ai toujours pensé qu'il avait un petit grain"
Moi aussi.
Rédigé par : breizmabro | 29 novembre 2017 à 16:32
@ Achille 28/11 18:05
"Et depuis six mois cet étrange équipage fonctionne plutôt bien..."
Je partage pour l'heure ce constat mais qu'en sera-t-il dans la durée ? Suite à l'électrochoc de l'élection présidentielle suivi de celui des législatives, les formations politiques, éclatées, désorganisées, sont encore sous le coup du KO qu'elles ont subi. Rien là d'étonnant. Mais cette situation nouvelle a naturellement créé des conditions idéales pour que le projet Macron puisse s'épanouir.
Mais avec l'usure du temps, une équipe gouvernementale dans laquelle des tiraillements se feront inéluctablement jour en regard des aléas politiques et des résultats pas forcément en rapport avec les espérances, une majorité actuellement novice et docile qui deviendra mature, je crains fort qu'apparaissent des grains de sable dans la machine qui en perturberont son fonctionnement.
Quand on assiste par exemple à la nomination d'un Secrétaire d'Etat qui, il y a seulement quelques semaines, votait contre le budget, manifestant ainsi clairement son désaveu à l'encontre de la politique du gouvernement actuel et qui accepte quelques jours plus tard d'entrer dans cette même équipe gouvernementale, il y a tout de même de quoi se poser des questions !
Y a-t-il vraiment quelque chose de changé dans ce monde politique et ces hommes ont-ils encore des convictions, des valeurs ?
Alors, je crains qu'il ne soit encore un peu tôt pour dire si cette disparition du concept droite-gauche donnera de bons résultats et réussira à passer l'épreuve du temps. Pour l'heure, je reste très circonspect.
Rédigé par : Michel Deluré | 29 novembre 2017 à 16:08
@ Achille | 29 novembre 2017 à 14:18
Après toutes les spéculations de nombre de nos journalistes au sujet du départ du Président burkinabé lors de la conférence de Macron vous venez de nous confirmer, matériellement si je puis dire, ce à quoi nous aurions dû penser : nos journalistes sont vraiment des semeurs de m...e, jusqu'au Burkina Faso.
Voilà de quoi inciter nos médias à envoyer des envoyés très spéciaux près de certains lieux, un rouleau de papier à la main en échange d'une interview, après, hors WC bien sûr !
Un autre détail qu'ont occulté nos journalistes mais qui apparaît dans le site que vous nous offrez : le nom de l'Université de Ouagadougou, "Kadhafi" !
Voilà qui éclaire la question d'un des étudiants.
Rédigé par : Claude Luçon | 29 novembre 2017 à 15:53
@ Jabiru | 29 novembre 2017 à 15:36
« Si j'ai bonne mémoire une citation de Clemenceau "Il y a deux organes inutiles, la prostate et le président de la République". »
Judicieuse citation ! ☺
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2017 à 15:48
@ Achille
Si j'ai bonne mémoire une citation de Clemenceau "Il y a deux organes inutiles, la prostate et le président de la République".
Et comme pour nous tous, enfin presque, en vieillissant cette fichue prostate se rappelle à notre bon souvenir que l'on soit Président ou non.
Et 200 mètres c'est parfois long !
Rédigé par : Jabiru | 29 novembre 2017 à 15:36
Pour ceux qui crient déjà à l’incident diplomatique, je vous invite à lire cet article du Parisien qui explique les vraies raisons pour lesquelles le président du Burkina Faso s’est éclipsé momentanément après la vanne d’Emmanuel Macron.
En fait il avait besoin de satisfaire un besoin urgent. Eh oui, cela arrive même aux présidents de la République ! ☺
http://www.leparisien.fr/international/macron-au-burkina-faso-pourquoi-le-president-kabore-s-est-eclipse-pendant-son-discours-29-11-2017-7422402.php
Le président est revenu quelques minutes après et ensuite les deux présidents ont déjeuné ensemble. Bref aucun incident diplomatique en vue !
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2017 à 14:18
@ Aliocha | 29 novembre 2017 à 10:27
J'ajouterai qu'avoir été ado en 1946, et être toujours un peu gamin, appelle à se poser l'éternelle question : Pourquoi ?
- où étaient donc passés après le 8 Mai 1945 tous les gaullistes qu'étaient devenus 44 millions de Français, la plupart à partir du 6 Juin 1944 ?
- qu'est-ce qui justifiait ce délire national en faveur du communisme, dont les membres du parti et de la CGT s'étaient comportés en nounours avec Hitler jusqu'à Barbarossa ?
- après avoir vénéré Charles de Gaulle pourquoi lui montrer la porte en 1946 ?
- avec le retour du cinéma et l'arrivée des westerns américains nous avions droit aux Actualités de Pathé ou de Gaumont comme entrée, où l'on nous montrait les Allemands des années 30, massés, saluant Adolf avec des "Heil Hitler !" puis chantant "Deutschland Uber Alles", une calamité que nous venions de vivre
- après le cinéma, des copains nous poussaient à aller assister à un meeting du "Parti" où des tas de gens massés dans une salle de sport, à chaque parole (incompréhensible) de l'orateur levaient le bras, le poing fermé, hurlaient "Vive le Petit Père des Peuples" et chantaient "l'Internationale" !
- pourquoi les Américains, accueillis en libérateurs, étaient-ils devenus de "sales impérialistes"...
Pour le pinailleur que j'étais déjà, tout cela manquait de logique !
J'avais tendance à voir une similitude entre les Teutons des années 30 et les stakhanovistes des années 40.
D'autant plus que dans les westerns américains, nouveaux pour nous alors, le Bon (américain) gagnait toujours sur le Méchant, en plus des Indiens et des bisons.
En outre ils chevauchaient dans de vastes plaines sous le soleil alors que les Soviétiques étaient confinés avec des pics et des pioches dans des mines ou des champs.
Ils étaient humains, ils perdaient même quelquefois, comme à Fort Alamo et à Little Big Horn.
Prudemment, soupçonneux, je suis resté gaulliste !
Et je préfère toujours la superbe Winchester des cow-boys et du 7ème régiment de cavalerie US de Custer à la Kalachnikov des djihadistes.
Rédigé par : Claude Luçon | 29 novembre 2017 à 12:49
@ Michelle D-LEROY 28/11 18:11
En constituant une équipe gouvernementale hétéroclite et en s'appuyant sur une majorité pléthorique dont les membres sont issus d'horizons très divers, les ministres et député(e)s de LREM ne se sont pas pour autant, comme par enchantement, dépouillés de leurs propres racines et convictions politiques antérieures.
Je suis convaincu que ces dernières ne manqueront pas, à un moment ou à un autre, de refaire surface sur des sujets bien précis et déterminants, économiques ou sociétaux, ou lorsque des résultats constatés ne seront pas à la hauteur des espérances. C'est naturel et c'est bien ainsi.
C'est aussi de là que pourront naître des conflits qui pourront mettre à mal l'édifice actuel.
Rédigé par : Michel Deluré | 29 novembre 2017 à 11:59
@ Robert
"Cette exploitation purement idéologique de toutes les colonisations reste une imbécillité sans nom et sans limite, quel que soit le personnage qui s'y livre."
Exactement.
Frank Thomas a relevé le côté goujat du personnage, mais ses propos scandaleux sur la colonisation européenne - et elle seule - soulignent son côté ignoble et dangereux.
Car ne nous y trompons pas, il y a chez nous des gens - en attendant ceux qui vont déferler - pour qui ces propos sont une musique douce à leurs oreilles et qui ne se privent pas d'assimiler déjà les Franco-Français, en bloc, à ces horribles colonisateurs honnis, y compris ceux qui se sont comportés de la façon la plus admirable.
Français mes frères - ou ce qu'il en reste - préparez-vous à battre votre coulpe à perpétuité et à faire repentance, au son du long sanglot de l'homme blanc...
Rédigé par : Exilé | 29 novembre 2017 à 11:42
@ Lucile | 29 novembre 2017 à 10:26
Je pense que c'est non maîtrisé, il le dit comme s'il avait un parterre de copains à épater, vraiment détestable.
Dans le cas du mot illettré il a tenu à s'excuser, le mal était fait, c'est plutôt perturbant pour quelqu'un qui est dit intelligent.
L'épisode du Président du Burkina Faso révèle la même mécanique non maîtrisée, le parterre de copains était les étudiants. Détestable, cela fait petit garçon contrairement à ce que l'on peut entendre.
Décevant pour un contour en creux de sa personne qui commence à se dessiner, pas très reluisant, il devrait s'inspirer de la classe des réparties de Pompidou.
Là il s'apparente à l'annonce - avec tout la crasse bêtise qui allait avec - de sa conseillère presse à propos du décès de Simone Veil, exécrable de brutalité naïve et gratuite, faire moderne sans en connaître l'histoire, le pire de tout, inexcusable à jamais.
Rédigé par : Giuseppe | 29 novembre 2017 à 11:22
@ Jabiru | 29 novembre 2017 à 09:01
J’ai lu que certains contributeurs ici étaient offusqués des propos tenus par Emmanuel Macron. Il faut les resituer dans leur contexte.
Il ne s’agissait pas d’un discours à l’ONU ou dans une quelconque réunion internationale. Il s’adressait à de jeunes étudiants qui lui posaient des questions. C’était pour lui l’occasion de mettre les choses au point sur les relations entre la France et le Burkina Faso.
Il a utilisé un langage direct, comme il a l’habitude de le faire et cela a été plutôt bien accueilli par les jeunes étudiants qui l’ont applaudi.
Certes le président a quitté la salle quand il a expliqué que les problèmes de climatisation de l’université de Ouagadougou n’étaient pas de son ressort mais de celui du président du pays. Toutefois je doute que cela provoque un incident diplomatique entre les deux pays.
Il y a les choses que l’on dit et la façon dont on les dit. Il s’agissait là d’un échange de questions réponses et la plaisanterie a plutôt amusé les étudiants.
Il est temps de sortir du langage coincé diplomatique et préférer un langage franc, direct, avec une pointe d’humour certes un peu caustique mais qui a le mérite de bien faire passer le message.
Rédigé par : Achille | 29 novembre 2017 à 11:18
Notre doyen passe donc par l'exercice obligé de devoir remettre en ordre son jardin retourné par notre marcheur des ténèbres anticommunistes, dit Bobby la truffe, l'explorateur spécialiste de la découverte de continents disparus au point qu'on puisse douter qu'ils aient un jour réellement existé hors du diamant noir fantasmé de ses obsessions, car le communisme a toujours été en échec idéologique, confondant en compagnie fusionnelle de notre limier renifleur les partis avec l’État :
"La révolution communiste est un mythe rappelle l’auteur, tous les régimes qui se sont réclamés de cette idéologie ont été imposés par une poignée d’agitateurs professionnels, ou par la force armée, ou encore à la faveur d’une lutte de libération nationale. Le pouvoir une fois conquis, la minorité communiste s’est livrée, dans chaque pays, à une guerre civile permanente contre le peuple, pour imposer son idéologie et y faire régner son ordre, cause de dégâts humains considérables. La lutte des classes proclamée par Marx moteur de l’histoire, mise en pratique par Lénine et ses partisans, a justifié les politiques de terreur. L’auteur parle à ce sujet de « classicide », un nouveau néologisme qui lui permet d’expliquer la spécificité et la diversité des victimes du communisme. L’échec idéologique des partis-Etats les a contraints à user de la fibre nationale pour tenter de mobiliser les peuples, en mettant partout en place des régimes nationaux-communistes en contradiction avec les principes internationalistes proclamés."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Wolton
Il sera néanmoins difficile d'effacer des décennies de dressage, et nombre de jardiniers du Seigneur devront encore contempler les désastres du passage déchaîné de la bête, qui ne sait répondre aux nationalismes que par une réciproque réplique des erreurs multiséculaires.
Rédigé par : Aliocha | 29 novembre 2017 à 10:27
@ Giuseppe
"Détestable. Humour facile d'un personnage qui se lâche"
Bien d'accord avec vous sauf que c'est tout sauf de l'humour ; plutôt une plaisanterie facile, railleuse, qui évoque malencontreusement le retour du refoulé. Mais je crois qu'il n'y peut rien, il est comme ça, et je parie qu'il "assume". J'ai toujours pensé qu'il avait un petit grain.
Rédigé par : Lucile | 29 novembre 2017 à 10:26
Macron sait à qui il s'adresse, et que 70% de la population africaine a moins de 25 ans.
Qu'importe alors que ceux qui ne savent pas se lever de leur trône pour le décrire soient dans l'incapacité de comprendre ses propos.
Qu'ils en restent à l'illusion de leur confort de bien-assis, le train est parti, les laissant au quai déserté de leur désir inassouvi.
Rédigé par : Aliocha | 29 novembre 2017 à 09:27
@ Achille
Avec Macron ça décoiffe !
Je regardais hier sa prestation en Afrique, rien ne l'arrête, un culot d'acier. Manifestement l'Afrique de papa c'est de l'histoire ancienne et c'est un bien. Comme quoi rien de tel qu'un jeune Président pour tourner les pages de l'histoire et faire oublier les plus sombres.
En s'adresser aux jeunes cela ne peut être que bénéfique car c'est eux maintenant qui doivent faire évoluer leur avenir. Quant aux vieux dictateurs que la France a beaucoup aidés, ils ont l'âge de laisser la place. La diplomatie va devoir remettre à jour son logiciel.
Rédigé par : Jabiru | 29 novembre 2017 à 09:01
AVIS A LA POPULATION
Patrice Charoulet fait savoir que l'intervenant "Patrice" n'a rien à voir avec lui.
Le premier nommé, qui signe de son prénom et de son nom de famille, ne dialogue pas avec un certain nombre de commentateurs, qui se reconnaîtront.
Et il n'a toujours pas cédé aux charmes (confortables et lâches) de l'anonymat.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 novembre 2017 à 07:19
@ Deviro
Nous allons pouvoir reprendre le débat sur Stefanini / Fillon, voici la courriel que j'ai reçu aujourd'hui :
"Arnaud de Montlaur qui a participé au sein de l'équipe de François Fillon à la campagne des primaires puis à la campagne présidentielle a publié ce lundi ses souvenirs de campagne.
"Comme une corde brisée"
Son expérience des événements intéressera tous ceux qui ont oeuvré aux côtés de François Fillon, dans l'équipe de campagne ou dans les territoires, pendant ces années de combats communs. Il offre un regard nouveau sur cette aventure et sur les événements qui sont tellement commentés en ce moment dans la presse.
Suivant Google, en résumé :
"Arnaud de Montlaur est né à Vichy en 1969, il vit à Paris avec sa femme et ses trois enfants.
En 1989 il a commencé comme pit-trader sur les marchés à terme (...)
En 2013 fort de son expérience il se lance comme banquier conseil indépendant.
Fin 2015 il rejoint François Fillon comme responsable du financement de la campagne des primaires et maintenant de la présidentielle.
Il est en parallèle exploitant agricole dans l’Allier."
Intéressante confrontation en vue !
Je me procure le livre dès que possible.
Deux bras droits de Fillon en concurrence !
Rédigé par : Claude Luçon | 29 novembre 2017 à 02:50
@ Exilé | 28 novembre 2017 à 13:14
"En fait, j'ai employé un raccourci, tout en ayant pensé à Bismarck qui déclarait vouloir «laisser le coq gaulois gratter dans les sables du Sahara»."
Merci de la précision, j'ignorais totalement cette déclaration de Bismarck.
Bismarck ne devait pas avoir étudié de géologie sinon il aurait su que le Sahara est un vaste bassin sédimentaire donc source potentielle de réservoirs de pétrole. Comme il n'était pas, comme Adolf plus tard, copain avec les Italiens, il ne savait sans doute pas qu'eux aussi cherchaient du pétrole au Sahara, en Libye.
Mais le plus étonnant est que les Allemands ont suivi cette déclaration de Bismarck au point de n'avoir jamais participé à l'industrie de l'exploitation pétrolière. Américains, Hollandais, Anglais, Français, Italiens, Roumains, Russes, et bien d'autres plus tard, mais pas d'Allemands.
Heureusement d'ailleurs, il a ainsi créé de gros problèmes pour Hitler.
Il est vrai qu'ils avaient et ont toujours du charbon et surtout de la tourbe.
En outre, à son époque il y avait peu d'automobiles, les bateaux naviguaient et les trains roulaient toujours à vapeur, ses besoins en pétrole étaient limités.
Rédigé par : Claude Luçon | 28 novembre 2017 à 21:47
Je rejoins Frank THOMAS quant à la cuistrerie présidentielle en Afrique. Son rappel des crimes de la colonisation se rapporte cette fois à la "colonisation européenne" d'une manière générale. Formule globalisante s'il en est. Mais compte tenu du Brexit, cela intègre-t-il la Grande-Bretagne ?
Comment peut-on, si l'on est aussi pétri d'Histoire qu'il le prétend, "de cette génération" à laquelle il appartient, proférer de telles approximations. Il pense certainement à la colonisation de l'Afrique, mais il y a eu aussi celle de l'Asie terminée pour la Grande-Bretagne par la restitution somme toute récente de Hong Kong. Et il oublie sans aucun doute celle de l'Amérique latine et surtout de l'Amérique du Nord qui a enfanté du Canada et surtout de l'encore première puissance mondiale : les États-Unis ! Ces derniers qui, depuis leur indépendance, ont colonisé partout, jusqu'aux Philippines et ont failli (failli parce qu'ils ont perdu leur guerre de conquête) s'emparer du Canada...
Que ne stigmatise-t-il pas les conquêtes arabes jusqu'à Poitiers paraît-il ? Ou encore les razzias sur toutes les côtes européennes pendant des siècles ? Nombre d'islamistes considèrent que l'Espagne, Al Andalus, est toujours leur terre dont ils ont été illégitimement spoliés. Faudra-t-il que les Espagnols battent leur coulpe pour la Reconquista et rendent l'Espagne aux Arabes ? Mais là, à qui quand on sait le nombre de tribus qui se sont succédé au pouvoir pendant ces siècles d'occupation ?
Encore qu'il est des réactions espagnoles étranges quand des autorités actuelles estiment devoir indemniser l'éviction des Juifs rejetés de l'autre côté de la Méditerranée avec l'envahisseur arabe !
Cette exploitation purement idéologique de toutes les colonisations reste une imbécillité sans nom et sans limite, quel que soit le personnage qui s'y livre.
Rédigé par : Robert | 28 novembre 2017 à 21:38
Plus je vois Emmanuel évoluer, meilleur il est, par contre il se laisse griser facilement quand il demande à l'électricien de service - le Président du Burkina Faso - de rétablir la ligne électrique. Détestable. Humour facile d'un personnage qui se lâche venu d'un monde supérieur.
Là il est nul et inexcusable, quoi qu'en disent certains.
Angela ne se serait pas permis, pourtant la femme "la plus puissante du monde".
Vieux relents condescendants d'une politique ancienne qui a laissé des traces - la preuve - et le rapport sous-jacent, nauséabond, du puissant au faible.
Qu'il se méfie ce n'est pas la première fois, sans aucun doute très humiliant pour un Président local devant des étudiants, l'humilié aura gardé une dent de crocodile dans sa poche qu'il ne manquera pas de lui resservir.
L'illettrisme, le préposé au compteur électrique... c'est là qu'Emmanuel Macron manque d'épaisseur politique et de sang-froid.
En activité on aurait dit - dans mon milieu - que la chienne fait des petits tous les ans et qu'un était réservé pour ce type de comportement, le Président du pays d'accueil qui a quitté la salle avait la main dans la poche et devait triturer la dent du reptile sans aucun doute.
Rédigé par : Giuseppe | 28 novembre 2017 à 21:19
@ duvent
"« Vous auriez pu dire que face aux dénigreurs, vous alliez faire l'éloge de quelque chose. Je ne sais pas moi, la philosophie, les petits chats, notre hôte pour ses billets et ses invités, le derniers vraiment formidable ; le dernier livre que vous avez lu, une belle action que vous auriez vue, un nectar que vous auriez dégusté ? »
Sur ce point je vous dirai que je n’ai pas de compte à vous rendre, et que je crois pouvoir dire et taire ce qu’il me plaît à moi, de dire ou de taire !"
C'est-à-dire que vous demandez bien des comptes à tout le monde en critiquant les autres, non ?
Mais les moralisateurs se donnent des droits qu'ils dénient aux autres.
Merci d'en faire la démonstration, merci pour la suite aussi.
"« Apprenez-nous donc l'éloge par l'éloge. »
Sur cette question de l’éloge, je vous cède volontiers la place car vous êtes très remarquable en la matière…"
Mieux vaut admirer qui semble admirable, peut-être pas tant que ça à la réflexion, que d'être dans le ressentiment envers tout le monde. Prendre le risque de se vulnérabiliser que d'attaquer indistinctement tout le monde dans le confort : en principe les gens ne répondent qu'aux attaques nominales.
Si vous jouez les accusateurs, ne vous étonnez pas qu'on vous réponde. Les jugements sont circulaires.
Je suis en effet remarquable parce que je ne me cantonne pas dans la critique si j'en fais aussi, comme ici... Quand il le faut.
Essayer de ne se focaliser ni sur le bien ni sur le mal est en effet remarquable, l'ironie facile me fait bien rire. Votre remarque prouve que trop de gens ne voient rien de bien hors d'eux-mêmes, et encore, et dans ce style, avec votre critique sur tout le monde, ici, vous battez des records !
"Ici, vous vous êtes surpassé ! Vifs compliments ! Je ne connaissais pas ce vice nouveau : « l’opportunisme des défaillances des autres », mais je vais m’en servir à l’envi, et il en cuira à ceux qui écrasés par ma supériorité, ne voudront pas se soumettre."
Vous avez entendu parler du pharisaïsme ? Une certaine façon de faire la morale sert à écraser les autres. C'est ce que vous faites, un vice qui n'a rien de nouveau, je vous assure.
Enfin, le mot n'est pas la chose, en fait, si on parle de pharisaïsme, les pharisiens n'étaient pas si mal que ça... Je n'ai usé de ce terme que pour montrer que ce vice a reçu un nom depuis si longtemps que vous ne pouvez pas vous vanter d'être originale.
"« Eh bien, être vacciné ou il y aurait de quoi devenir immoral à lire cette morale et quelques autres. »
Mon Dieu ! Est-ce possible ?? Je dispose d’un si grand pouvoir, mais qu’en faire ? Détruire la planète, non ?"
Ni plus ni moins que tous ceux qui font une morale prenant plaisir à condamner les gens, vous poussez à abandonner toute morale. Si les personnes sont confrontées à une telle morale, surtout quand elles sont jeunes, il y aura un risque qu'elles se détournent de toute morale et ne croient plus qu'en la force, avec les conséquences qu'on imagine.
En masse, les gens comme vous ont, que vous le croyiez ou non, un pouvoir de destruction important.
"Si vous le permettez, votre style lourd et indigeste doit vous faire rechercher un peu de bicarbonate."
Vous êtes vraiment obsédée par la m..., la digestion... Si mon style vous reste sur l'estomac, ce peut être que vous ne digérez rien, témoins toutes vos allusions à aller chasser le faisan.
De la condamnation de son prochain pour évacuer sa bile à défaut d'autre chose.
Rédigé par : Noblejoué | 28 novembre 2017 à 21:13
@ Trekker | 28 novembre 2017 à 14:47
Ne vous inquiétez pas, ce genre de qualificatif ne me touche pas, Robert Marchenoir a son expérience et ses points de vue, j'ai les miens, je ne l'épargne pas, il fait de même, et comme j'estime avoir raison...
Entre lui et moi je suis probablement le plus américanisé des deux.
Les membres de ma famille me trouvent trop américain.
J'ignore réellement qui il est mais serais curieux de savoir s'il possède un passeport US ou une "Resident Alien Card", j'ai la seconde, sans l'avoir demandée, c'est l'ambassade des USA au Nigeria qui me l'a offerte.
Si j'ai quelqu'un à craindre, ce sont plutôt les ex du KGB que la CIA.
La seule chose qui m'ait vexé jusqu'ici sur le blog est le fait que je ne sais plus qui, Deviro peut-être, m'a traité de "vieillard". Vieillard ! Moi ?
@ Robert Marchenoir | 28 novembre 2017 à 10:59
"Allez-y, Luçon"
Nous sommes des intimes maintenant, tous deux pro-Américains, appelez-moi Claude !
Rédigé par : Claude Luçon | 28 novembre 2017 à 20:25
Aujourd'hui, une grenade lancée contre un char de l'armée française lors du voyage d’Emmanuel Macron au Burkina Faso a fait trois blessés parmi des civils, dont un grave. Des affrontements ont eu lieu.
Un jour, Emmanuel Macron récoltera ce qu'il sème.
Qui sème le chaos récolte la tempête.
Rédigé par : anne-marie marson | 28 novembre 2017 à 19:07
@Claude Luçon | 28 novembre 2017 à 03:28
Merci !! (surtout à cette heure matinale ;))
En même temps j'adore la provocation ça fait toujours ressortir la vraie personnalité des interlocuteurs. La preuve en quelques posts.
Ceci dit toutes ces inventions tellement spirituelles à mon égard, loin de me choquer ou déranger, me font beaucoup rire. Rire que je partage avec mes petits-enfants (majeurs) qui n'en reviennent pas que sur un blog de vieux (sic), il y en ait qui soient plus lourdingues que leurs copains et/ou copines de fac.
Comme quoi le #dénoncetonporc n'est pas au bout de sa vie :(
Adéo ;)
Rédigé par : breizmabro | 28 novembre 2017 à 18:48
Il vaudrait mieux, parfois, que M. Macron "déviât d'un pouce de lui-même" plutôt que de s'enferrer dans une énorme bourde.
On se souvient, il y a deux ans, de celle de François Hollande s'adressant au ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso en l'appelant "Monsieur le président". Il avait fait rire tout le monde et considérablement blessé l'intéressé.
Emmanuel Macron a franchi aujourd'hui un nouveau cap dans la grossièreté et la maladresse. Emporté par une sorte d'ivresse de la parole, devant des étudiants médusés, il se met à expliquer que le président de la République française ne gère plus l'Afrique, et que les problèmes techniques (apparemment la climatisation était en panne) étaient de la responsabilité du président burkinabé. Il insiste lourdement. Le président quitte la salle et Macron de lancer "il est allé réparer la clim !". On ne saurait être plus méprisant.
Cette hardiesse malvenue est celle d'un homme imbu de lui-même et fort mal élevé.
Elle est, de plus, en totale contradiction avec ses jérémiades sur les "crimes" de la colonisation puisqu'elle témoigne d'un sentiment de supériorité très proche de celui des anciens de la Coloniale.
Ce monsieur est dangereux.
Et vous appelez cela "une personnalité de responsabilité" !
Rédigé par : Frank THOMAS | 28 novembre 2017 à 18:47
@ Noblejoué
« A part ça, n'avez-vous pas l'impression de tomber dans la négativité que vous dénoncez ?
Vous auriez pu dire que face aux dénigreurs, vous alliez faire l'éloge de quelque chose. Je ne sais pas moi, la philosophie, les petits chats, notre hôte pour ses billets et ses invités, le derniers vraiment formidable ; le dernier livre que vous avez lu, une belle action que vous auriez vue, un nectar que vous auriez dégusté ? »
Sur ce point je vous dirai que je n’ai pas de compte à vous rendre, et que je crois pouvoir dire et taire ce qu’il me plaît à moi, de dire ou de taire !
« Apprenez-nous donc l'éloge par l'éloge. »
Sur cette question de l’éloge, je vous cède volontiers la place car vous êtes très remarquable en la matière…
« Il ne vous est pas non plus impossible d'essayer de rapprocher les gens que vous dites trop divisés.
Plus difficile encore, essayez d'avoir des avis équilibrés sur tout, une patience civilisatrice ! »
Je n’ai aucune ambition de cette nature en conséquence de quoi, je laisse et abandonne chacun à son propre discernement qui vaut bien le mien.
Je n’ose pas aller jusqu’à pratiquer « la patience civilisatrice », puisque tous, ici, du moins je le présume avec audace, nous savons combien la patience a contribué à la civilisation, d’ailleurs il est fort possible que seule la patience ait civilisé (enfin de cela je ne suis très sûre…).
« Sinon, déplorant des faits dont vous tirez jouissance, et par le rire intérieur, et en vous moquant du monde, on ne peut que conclure que vous voulez que rien ne change pour maintenir un sentiment de supériorité que rien ne justifie par cet opportunisme des défaillances des autres. »
Ici, vous vous êtes surpassé ! Vifs compliments ! Je ne connaissais pas ce vice nouveau : « l’opportunisme des défaillances des autres », mais je vais m’en servir à l’envi, et il en cuira à ceux qui écrasés par ma supériorité, ne voudront pas se soumettre.
« Il faut aussi remarquer que, débattant peu, il vous est facile de ne pas tomber dans les travers que vous reprochez aux autres. »
Je vous déçois, c’est certain puisque « débattant peu » je ne tombe pas semble-t-il « dans les travers », sans doute, mais je pourrais tomber de la commode car j’en ai une…
« Vous retenir n'en valait donc vraiment pas la peine. »
Mais vous êtes trop bon, c’est vous qui retenez ou pas, je l’ignorais, ingrate que je suis et l’ignorant je m’en tamponnais le coquillard…
« Eh bien, être vacciné ou il y aurait de quoi devenir immoral à lire cette morale et quelques autres. »
Mon Dieu ! Est-ce possible ?? Je dispose d’un si grand pouvoir, mais qu’en faire ? Détruire la planète, non ?
Si vous le permettez, votre style lourd et indigeste doit vous faire rechercher un peu de bicarbonate.
Rédigé par : duvent | 28 novembre 2017 à 18:31
@ sbriglia 28 novembre 2017 à 09:53
Bretonne : OUI ! nonagénaire : NON ! Mais j'espère y arriver...
Du coup, vous, sbriglia, avec votre humour d'jeun et décapant vous devez être le fils spirituel de Jack Lang, non ? ;)
Allez, allez tous les blogueurs de ce blog, nous savons vous et moi que malgré vos efforts d'écrivains extrêmement lettrés, adeptes du (des) traitement de texte en toutes circonstances, vous êtes tous de la génération Bilger. Comme moi.
Adéo ;)
Rédigé par : breizmabro | 28 novembre 2017 à 18:23
@ Michel Deluré
« Et qu'est-ce qui empêcherait ces deux pôles d'exister, avec leur identité propre, tout en étant capables de se retrouver et de travailler sur certains dossiers dans l'intérêt général du pays ? Volonté et rationalité n'y suffiraient-elles pas ? »
Je vous rejoins, car une opposition est nécessaire en démocratie, c’est un équilibre. On ne peut laisser une opposition réduite aux extrêmes, d’autant que ceux-ci, depuis mai, sont également en décomposition. La situation actuelle n’est plus saine pour la République où beaucoup de Français ne se sentent plus représentés. Il faut remarquer que les deux pôles actuels ne sont plus droite/gauche mais élites/peuple… et je ne suis pas certaine qu’à un moment, cela ne craque pas tant ce sont deux antipodes en décalage.
@ Claude Luçon
Stefanini a mangé à tous les râteliers : c’est évident et si Fillon avait été élu, il serait toujours son conseiller à lui tresser des lauriers.
@ Achille
« François Fillon a su quitter la scène politique avec une grande classe. Il restera, malgré ses erreurs, comme un homme politique apprécié à droite et respecté à gauche, même si le Penelopegate fait une petite tache sur son CV. »
Je me demande, avec le recul, si sa distance avec les gens, son manque d’empathie, peut-être par timidité naturelle plus que le mépris dont l’accuse Stefanini, n’est pas, avant même les « affaires », la cause de sa défaite. Je le revois un soir face à des infirmières, effectivement distant et cela avait été mal ressenti sur les réseaux sociaux. Nous sommes à une époque où il faut monter son émotion, quitte à ne rien faire de plus. Dommage, cela nous aurait changé de la communication permanente.
@ Robert
Le Président... « veut créer un "délit d’outrage sexiste verbalisable immédiatement".
C’est exactement ce qu’on reprochait à Nicolas Sarkozy, surfer sur l’actualité et légiférer n’importe comment pour se montrer comme un grand faiseur.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 novembre 2017 à 18:11
@ Michel Deluré | 28 novembre 2017 à 12:11
Pour qu’une opposition droite-gauche puisse fonctionner encore faut-il que ces deux pôles soient clairement identifiés. Or il n’en est rien à ce jour.
La droite est éclatée en de multiples courants de pensée incompatibles les uns avec les autres. Quel est le PPCM entre le concept de droite de Laurent Wauquiez et celui d’Alain Juppé ? Le gaullisme ? Concept fourre-tout qui aujourd’hui a perdu toute signification, vu que le monde d’aujourd’hui ne saurait être comparé à celui du siècle dernier que ce soit sur le plan socio-économique ou géopolitique.
Concernant la gauche, François Mitterrand dans les années 70-80 avait réussi à créer une union de la gauche avec son programme commun. Mais aujourd’hui quel programme permettrait de rallier les courants de pensée de la gauche actuelle ?
Je ne parle pas de la France Insoumise qui est un mouvement anarchiste sans tête, vu que J-L Mélenchon lui-même reconnaît qu’il n‘en est pas le chef mais le porte-parole.
Emmanuel Valls lorsqu’il était Premier ministre a lui-même évoqué deux gauches irréconciliables qui ont abouti au fait que François Hollande renonce à se présenter et au score pitoyable (6%) de Benoît Hamon à la présidentielle.
Bilan des courses : nous avons un président qui est un ancien ministre de l’ex-président de gauche et un Premier ministre qui est un ancien juppéiste. Le gouvernement est une sorte de patchwork de personnalités issues de la droite et de la gauche.
Et depuis six mois cet étrange équipage fonctionne plutôt bien, et réalise des réformes que ni la droite ni la gauche traditionnelles n’avaient osé faire. Preuve que le concept gauche-droite ne marche plus.
Rédigé par : Achille | 28 novembre 2017 à 18:05
@ Claude Luçon | 28 novembre 2017 à 11:25
Ouf ! Yen a un qui suit :D
Rédigé par : breizmabro | 28 novembre 2017 à 17:53
Vous avez raison M.Bilger, Emmanuel Macron ne dévie pas d'un pouce, il a recommencé en Afrique avec ses excuses sur la colonisation qui aurait commis des crimes contre l'humanité.
Un moyen de rendre notre pays redevable ad vitam aeternam et de payer une facture supposée. Mais il aurait tort de se gêner, puisque comme le disait François Hollande, cela ne coûte rien, c'est la France qui paie, et cela permet de se montrer altruiste, compréhensif et belle âme. Pas comme cet affreux Sarkozy avec son discours de Dakar. Lui est un homme compatissant et généreux... avec l'argent des contribuables, consentants comme des moutons parce que c'est lui ?
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 28 novembre 2017 à 17:04
@ Claude Luçon | 28 novembre 2017 à 03:28
"Poutine est dans la situation de Charles de Gaulle en 1945 : un changement politique radical, un pays démoli à reconstruire, une société sortant d'une occupation inhumaine, une nation à repenser, une dictature épouvantable à peine terminée… (…) les USA n'oublions pas que ce sont les plus grands colonisateurs de l'histoire récente avec un nettoyage ethnique inégalé des populations indigènes, touchant au crime contre l'humanité. Ils sont aussi les derniers à avoir banni l'esclavage."
Ô sacrilège inexpiable, vous osez manifester votre désaccord avec la « vérité » selon Robert Marchenoir, et cela tant sur Poutine que sur les USA. Il n’a d’ailleurs pas manqué de vous répondre avec véhémence, vous êtes désormais à ses yeux un de ces poutinophiles, russophiles et néo-communistes qui sont la honte de notre pays !
Attention il risque fort de vous dénoncer auprès de son employeur la CIA, voire lui suggérer de vous mettre sur la liste de ses drones « tueurs » : un octogénaire encore plus dangereux que les tueurs de Al Qaïda et l’EI. Surveillez bien le ciel de votre Anjou, la CIA sait trop souvent se montrer fort expéditive !
Rédigé par : Trekker | 28 novembre 2017 à 14:47
Et il faut qu'il en rajoute une couche à chaque fois...
«Les crimes de la colonisation européenne sont incontestables»
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/11/28/97001-20171128FILWWW00136-esclavage-en-libye-macron-parle-de-crime-contre-l-humanite.php
Mais quand arrêtera-t-il de raconter n'importe quoi ?
Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait «proposer une initiative euro-africaine» pour «frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs» qui exploitent les migrants subsahariens dont certains sont réduits en esclavage.
Il a l'air d'ignorer - mais nous commençons à nous y habituer - que la route partant du sud du Sahara pour aboutir aux marchés aux esclaves de Libye ne date pas d'hier mais qu'elle a été fréquentée par des caravanes depuis des siècles.
Et les chameliers ou ceux qui donnaient des coups de fouet n'étaient pas des Européens...
Rédigé par : Exilé | 28 novembre 2017 à 14:05
@Claude Luçon
"...je ne sais pas si les autres nations en riaient..."
En fait, j'ai employé un raccourci, tout en ayant pensé à Bismarck qui déclarait vouloir « laisser le coq gaulois gratter dans les sables du Sahara ».
Mais vous savez comme moi qu'un certain Conrad Killian, qui a si bien gratté ces sables au point d'en avoir déduit la certitude qu'ils recouvraient à certains endroits du pétrole, a fini par être assassiné pour avoir eu raison, probablement par les services d'une puissance « amie » mais capable de tout quand il s'agit de défendre ses intérêts...
Rédigé par : Exilé | 28 novembre 2017 à 13:14
Stefanini est un excellent analyste, il nous a révélé l'obscure clarté de FF - tout ce que l'on ne savait pas.
Rédigé par : Giuseppe | 28 novembre 2017 à 12:31
@ Achille 28/11 07:47
Nous dévions certes plus que d'un pouce par rapport au sujet traité par notre hôte mais, suite à votre commentaire, je voudrais vous faire part de mon point de vue.
Il est exact que pour l'instant EM a mis un terme à ce que vous appelez "ce duel de fond de cour entre la gauche et la droite".
Mais cette opposition gauche-droite, tant critiquée, ne paraît-elle pourtant pas dans notre vie politique nécessaire et structurante ?
N'est-ce pas le principe même de toute démocratie que de s'organiser autour de deux pôles, quelle que soit leur appellation ici ou là, et n'est-ce point illusoire que de vouloir abolir les frontières entre ces deux pôles ?
Cette division en deux pôles ne signifie nullement que l'un des deux a toujours raison sur tout et l'autre, par opposition, toujours tort sur tout.
Et qu'est-ce qui empêcherait ces deux pôles d'exister, avec leur identité propre, tout en étant capables de se retrouver et de travailler sur certains dossiers dans l'intérêt général du pays ? Volonté et rationalité n'y suffiraient-elles pas ?
Rédigé par : Michel Deluré | 28 novembre 2017 à 12:11