Quel bonheur de me donner le droit de fuir la dénonciation médiatique, de sortir de la critique de journalistes surestimés et de n'avoir pas à rejoindre le président de la République dans sa mise en cause du corporatisme des médias ! Quel soulagement de quitter l'aigreur et parfois l'irritation pour de l'estime, une complicité si forte et sincère que je la croyais inconcevable !
Frédéric Taddéï (FT) qui s'exprime rarement ne mâche pas ses pensées et ses mots (Le Monde).
Quand il considère que "France Télévisions, c'est un gâchis... sa présidente Delphine Ernotte ne connaît rien à la télé et est en train de casser France Télévisions", il m'écartèle sur le plan de l'amitié entre Michel Field qui est proche d'elle et l'apprécie et lui-même qui n'est pas en général dénué de lucidité. Mais heureusement pour moi, cette tonalité acerbe n'est de loin pas l'essentiel de son propos.
Quelques extraits me permettront de faire mieux comprendre pourquoi je me suis trouvé en union intellectuelle avec FT sur le plan de sa conception du dialogue, de l'écoute, de la liberté et du choix de ses invités.
Jean-Pierre Elkabbach lui avait confié "il y a dix-sept ans une heure d'entretiens en direct dans l'après-midi...ce qui lui plaisait c'est que je pouvais interviewer avec autant de plaisir Edgar Morin qu'Ophélie Winter !"..."Dans "Ce soir (ou jamais!)", je mettais un point d'honneur à ne pas interrompre mes invités...Les émissions de talk se multipliant à la télévision et en radio sont trop souvent de faux débats oscillant entre le café du commerce et la conversation entre amis...Pour comprendre le monde, les vrais débats sont nécessaires à condition de pouvoir entendre des avis divergents et de comprendre pourquoi les gens ne sont pas d'accord... Je réfute le terme d'expert qui a été trop galvaudé... Les experts militaires ou antiterroristes que l'on voit sur les plateaux me font mourir de rire... Ceux qui m'intéressent sont ceux qui ont une réelle autorité dans leur milieu et l'important c'est de multiplier les milieux... Il n'y a pas de bons ou de mauvais clients mais que de bons ou de mauvais intervieweurs... Les patrons de chaîne pensent que les gens intelligents regardent de moins en moins la télé. Ce n'est donc pas la peine d'offrir des programmes exigeants. Je crois qu'ils ont tort...".
Tout serait à citer de ce qui constitue en quelque sorte le mode d'exercice de FT à la radio et à la télévision ("Hier, aujourd'hui, demain" pourtant arrêté au bout d'une saison parce que "visiblement, cette émission intellectuelle dérangeait la direction"!).
Protestation d'autant plus remarquée de sa part qu'on ne l'avait jamais entendu se plaindre des changements et des horaires qui avaient pu affecter sa présence télévisuelle : le corporatisme n'était pas son fort !
Le pluralisme des invités, le ridicule d'experts prétendus (même sur le plan sportif !), savoir passer de l'apparemment insignifiant au grave - c'est la nature et la pertinence du regard qui font la différence -, de l'éclat, de la lumière à la profondeur et au concept, laisser parler sans éprouver le besoin de justifier sa présence par mille interruptions intempestives, avoir le talent et éprouver le besoin de l'écoute, favoriser la contradiction, préférer élever que rabaisser, démontrer que la vigueur du fond est indissociable de la qualité et de la courtoisie de la forme, accepter de se poser en simple questionneur sans se prendre pour la personne qui a à répondre - autant d'exigences et de dispositions d'esprit qui m'ont toujours semblé obligatoires, fondamentales même si, auditeur ou téléspectateur, je subissais l'inverse, ou que convié à débattre ou à réagir, j'étais témoin de leur transgression, que citoyen passif, je bouillais parce que de formidables outils de communication étaient dévoyés par ceux qui auraient dû les utiliser au mieux.
Depuis que Sud Radio a bien voulu me confier "La voix de Bilger" le vendredi, je ressens la chance inouïe de concrétiser ce à quoi j'ai toujours cru. Le passage de mes entretiens vidéo au dialogue radiophonique est déterminant qui montre que FT ne prêche pas dans le désert. Il n'y a aucune fatalité à ce que la démarche d'interrogation tourne mal au lieu d'offrir sa richesse à l'auditeur, à partir du moment où modestie et curiosité d'un côté s'allient à liberté et spontanéité de l'autre. Sud Radio, pour moi c'est la possibilité de faire du FT en acte !
Je voudrais terminer ce billet par deux observations qui éclaireront ce que le propos de FT pourrait avoir d'ambigu pour certains.
Ce qu'il énonce n'est pas naturel. C'est la conséquence d'une volonté, le résultat d'une prise de conscience, la rectitude d'une déontologie. En quelques circonstances, j'ai remarqué, les émissions terminées, comme FT se libérait et en quelque sorte redevenait ce que le grand professionnel n'avait pas eu le droit d'être durant une heure ou deux. La retenue intelligente laissait place à une intelligence et à une culture volontiers provocatrices. J'aime que le journalisme exemplaire soit une ascèse. Pour mon propre compte, j'avais découvert cette volupté singulière de l'effacement qui est comme un repos que s'octroie une participation trop réactive à tous les débats du jour.
L'importance qu'attache FT aux idées, à la contradiction et à la culture pourrait laisser croire à une pesanteur, à une sorte d'ennui distingué qui résulteraient forcément de cette conception élevée de la radio et de la télévision. Cette impression est totalement fausse puisque, bien au contraire, l'effervescence et le pluralisme, sans la moindre chape de censure, sans l'ombre d'une autorité intrusive, suscitent enthousiasme et le plus vif des intérêts.
Quel bonheur, en effet, de pouvoir se détourner de l'acrimonie au sujet des médias pour pouvoir se féliciter que Frédéric Taddéï soit pour moi, dans ce domaine, une affinité élective !
@Claude Luçon
"En juin 2016, l'émission de FT "Ce soir (ou jamais !)" s'arrête. La cause en est des audiences faibles, 555 000 téléspectateurs en moyenne et 5,3% de part d'audience."
- Le service public est-il obligé de faire aussi bien que TF1, C8, TMC et autres en matière d'audience ? Est-il obligé d'emprunter à la bassesse des autres pour les concurrencer médiocrement ??
- L'audience de l'émission de Taddéï qui tournait autour d'un million de téléspectateurs lorsqu'elle était programmée à une heure décente (autour de 22h) a décliné quand sa diffusion a été programmée à 23h45... C'est une technique bien connue pour se débarrasser d'un animateur !
"Taddéï, Giesbert, Calvi, Pujadas, ont tous fini dans les oubliettes de la communication par manque de courtoisie à l'égard des téléspectateurs et, souvent, de leurs invités."
Bien sûr Hanouna, Ruquier, Barthès respectent leurs invités et les téléspectateurs... Non, rassurez-vous je fais de l'humour.
En tout cas je n'ai pas constaté ce que vous dites sauf en ce qui concerne FOG tout enflé de lui-même et invétéré coupeur de parole. Taddéï avait le mérite d'inviter des gens jamais invités ailleurs et de laisser ses invités développer leur pensée... parfois à leur détriment, pour finalement permettre aux téléspectateurs de se forger une opinion...
Rédigé par : caroff | 08 novembre 2017 à 18:18
"France Télévisions, c'est un gâchis... sa présidente Delphine Ernotte ne connaît rien à la télé et est en train de casser France Télévisions"
Voilà ce que cette dame Ernotte a osé déclarer sans que personne n'ait réagi à ses propos :
«Honnêtement, en arrivant, mon premier constat, c'est que ce n'est pas le cas. On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change» pour qu'il y ait «des femmes, des jeunes, toutes les origines».
http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/television/88836/france-televisions-une-television-d-hommes-blancs-de-plus-de-50-ans-selon-ernotte.html
Un parfait exemple du genre de personnages que le Régime place avec cynisme à la tête de ses divers rouages...
Rédigé par : Exilé | 07 novembre 2017 à 13:38
Le problème avec Frédéric Taddéï est qu'il oubliait qu'il dirigeait une émission pour l'intérêt et le plaisir des téléspectateurs, pas pour le sien.
Dans "Ce soir (ou jamais !)", il mettait "un point d'honneur à ne pas interrompre ses invités..."
Par voie de conséquence il générait un bavardage chaotique où tous ses invités parlaient en même temps dans la plus grande confusion.
En bref, un remarquable foutoir.
On peut dire les mêmes choses clairement, poliment, mieux que dans la pagaille verbale, pour exemple suivez mon regard vers le haut à droite de ce blog.
"Les experts militaires ou antiterroristes que l'on voit sur les plateaux me font mourir de rire..." dit-il.
Le prix qu'il payait est que lui nous faisait mourir d'ennui ou nous tapait sur les nerfs. Il aurait pu au moins serrer sa cravate correctement.
FT est-il vraiment si brillant ? Qui le sait ?
Il se taisait la plupart du temps !
Wikipédia n'est guère flatteur à son sujet, sa vie est aussi confuse que son programme.
"Il bouillait parce que de formidables outils de communication étaient dévoyés par ceux qui auraient dû les utiliser au mieux"
Dont Frédéric Taddéï parmi les "ceux".
Il est bon d'inviter des citoyens de tous genres et tous horizons, pour connaître un maximum de points de vue, mais les téléspectateurs, ceux qui paient la redevance, ont le droit de comprendre !
Pas de subir la pénible épreuve d'assister à une cacophonie supposée intellectuelle !
Tous ces programmes qui auraient dû être de formidables outils de communication étaient effectivement dévoyés par ceux qui ne les utilisaient pas au mieux
Ils ne les utilisaient que pour leur seule vanité.
Tous ces programmes ont d'ailleurs disparu les uns après les autres.
En juin 2016, l'émission de FT "Ce soir (ou jamais !)" s'arrête. La cause en est des audiences faibles, 555 000 téléspectateurs en moyenne et 5,3% de part d'audience.
Taddéï, Giesbert, Calvi, Pujadas, ont tous fini dans les oubliettes de la communication par manque de courtoisie à l'égard des téléspectateurs et, souvent, de leurs invités.
Les téléspectateurs sont allés voir ailleurs.
Rédigé par : Claude Luçon | 07 novembre 2017 à 07:26
@ fugace | 06 novembre 2017 à 14:52
"Sa voix ressemble à celle de Fabrice Luchini !"
Ce n'est pas tant sa voix que sa diction. C'est en effet une déclamation de comédien : elle chevauche la phrase. On a l'impression qu'elle pourrait la conduire n'importe où, sans s'arrêter.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 novembre 2017 à 01:03
Frédéric Taddéï : un homme cultivé, autrement dit un homme qui s'intéresse à tout, qui lit et écoute tout le monde. Inévitablement borderline et pérégrin dans le monde télévisuel et en particulier à France Télévisions !
Pour ma part, tôt le matin ou lors de mes déplacements professionnels j'écoute les chaînes de Radio France, autre « machin » du service public, à l'information souvent insupportable. J'y trouve cependant des émissions de très bonne qualité.
Preuve qu'avec un peu d'éclectisme zappeur, on peut encore trouver de quoi se rassasier de culture.
Rédigé par : caffer | 06 novembre 2017 à 20:49
"Pour comprendre le monde, les vrais débats sont nécessaires à condition de pouvoir entendre des avis divergents et de comprendre pourquoi les gens ne sont pas d'accord..."
F. Taddéï dit tout haut ce que des milliers de Français pensent. Il est visible que France Télévisions et les chaînes suiveuses essaient par tous les moyens d'interdire les vrais débats d'idées. Nos dirigeants et nos médias traditionnels n'aiment pas être contredits.
Cela fait un bien fou d'entendre une personnalité comme Frédéric Taddéï se plaindre de cela et le dire haut et fort quitte à se griller. Trop de journalistes avalent leur chapeau pour subsister.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 06 novembre 2017 à 19:51
@caroff
"Pourquoi continuer à payer la redevance ?"
Et d'abord, est-il normal que l’État, qui n'est même pas fichu s'assumer ses tâches régaliennes faute de moyens, se mêle de ce qui ne le regarde pas en entretenant de façon somptuaire des organismes véritables usines à mégots où des armées de bras cassés font semblant de servir à quelque chose et qui produisent des émissions généralement médiocres quand elles ne sont pas scandaleuses et d'une malhonnêteté à vomir ?
Pourquoi et au nom de quoi devrions-nous financer vices et immondices ?
Il y a des muridés incrustés dans le fromage qui craignent pour leurs sinécures et leurs prébendes :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/11/05/97002-20171105FILWWW00043-mathieu-gallet-veut-une-une-redevance-tele-universelle-et-automatique.php
En français, cela s'appelle de la vente forcée et je crois savoir qu'en droit commercial c'est passible des tribunaux...
Rédigé par : Exilé | 06 novembre 2017 à 17:38
Quand notre hôte nous a parlé récemment de ses interventions à Sud Radio, j'ai aussitôt fait le lien avec Frédéric Taddéï (que j'ai beaucoup suivi dans "Ce soir (ou jamais !)".
Je me suis dit : FT revient d'une autre manière avec PB.
J'ai donc préparé la prochaine lecture des podcasts, en m'étant mis une tuile à disposition pour
https://direct-radio.fr/Sud-Radio/podcast/Philippe-Bilger/La-voix-de-Bilger
C'est ainsi qu'hier j'ai fait écouter la voix de PB quelques secondes à mon épouse.
Réponse : "Sa voix ressemble à celle de Fabrice Luchini !"
Etonnant non ?
Rédigé par : fugace | 06 novembre 2017 à 14:52
@ hameau dans les nuages du 06 novembre 2017 à 09:05
Sensible à la cause animale, j'ai lu le lien avec intérêt et ai abouti aussi à cette vidéo :
https://www.bing.com/videos/search?q=+la+danse+des+vaches+vid%c3%a9o&view=detail&mid=1F8A4A5DA402DCCCD8B41F8A4A5DA402DCCCD8B4&FORM=VIRE
et celle-là pour rire :
https://www.bing.com/videos/search?q=+la+danse+des+vaches+vid%c3%a9o&&view=detail&mid=021139045F08D4F734A4021139045F08D4F734A4&rvsmid=1F8A4A5DA402DCCCD8B41F8A4A5DA402DCCCD8B4&FORM=VDQVAP
Rédigé par : fugace | 06 novembre 2017 à 14:36
"Les patrons de chaîne pensent que les gens intelligents regardent de moins en moins la télé."
C'est probable... et c'est pourquoi certains se réfugient sur le blog de Philippe Bilger !!
Taddéï n'est certes pas le parangon de toutes les vertus audiovisuelles, mais il n'y a que dans ses émissions que le téléspectateur a pu faire la connaissance de Philippe Nemo grand économiste libéral, Anne-Marie Le Pourhiet, constitutionnaliste chevronnée, Dieudonné, Soral, ces "cerveaux malades", et même Ramadan et Bouteldja qui ont permis à tous les gens de bonne foi de comprendre de qui il s'agissait.
Cette oeuvre de salubrité consistant à donner la parole en s'effaçant soi-même est tellement perturbante que le service public préfère maintenir Ruquier...
Pourquoi continuer à payer la redevance ?
Rédigé par : caroff | 06 novembre 2017 à 12:43
...je bouillais parce que de formidables outils de communication étaient dévoyés par ceux qui auraient dû les utiliser au mieux.
En fait, il s'agit du point le plus important de ce billet.
Oui, la technique actuelle nous offre de formidables outils de communication et pourtant, qu'en faisons-nous quand nous voyons par exemple autant de personnes claquemurées dans leur bulle qui les isole de leur prochain, prétendre pouvoir communiquer - parfois dans des dialogues de sourds - avec le monde entier ?
Les dictatures du XXe siècle ont été les premières à tirer parti à des fins d’endoctrinement de l'émergence des outils de communication de masse, selon des méthodes décrite par Orwell.
De nos jours, le plus frappant est de constater que parmi ceux qui font profession de critiquer ces méthodes totalitaires figurent des gens qui bien souvent les ont reprises à leur compte et adaptées sous une forme plus soft, en apparence moins agressive, mais pour viser la même finalité qui est en fait de fabriquer un Homme Nouveau, bien docile, persuadé d'être quelqu'un de politiquement correct, bien conforme au moule dont il est sorti et récitant consciencieusement comme un bon petit perroquet tous les mantras qui lui ont été inculqués ou suggérés.
Qui peut sérieusement prétendre que l'information de masse actuelle, généralement véhiculée par le canal télévisuel qui empêche le cerveau - bombardé d'images parfois à caractère subliminal - de réfléchir, n'est pas détournée à des fins de propagande et de formatage de l'opinion, aussi bien par ce qu'elle met en exergue que par ce qu'elle tait et occulte délibérément ?
Le cinéma, les séries télévisées et même les publicités ne sont-ils pas aussi souvent des moyens détournés de façon malhonnête afin par exemple d'imposer en les banalisant des mœurs ou bien un modèle de société que nos aïeux auraient rejeté avec la dernière énergie ?
Rédigé par : Exilé | 06 novembre 2017 à 11:27
Lisant "Le Parisien" ce matin, je tombe sur un article qui m'intéresse, consacré aux rumeurs de remaniement du gouvernement.
J'apprends qu'un surnom du ministre de l'Intérieur est "Son Altesse Sénilissime".
Cela me fait sourire. Je fais part de ce surnom à ma femme, qui s'en amuse. Elle approuve la trouvaille.
J'ouvre mon ordinateur et je cherche la date de naissance du ministre. C'est 1947. Il a deux ans de moins que moi ! Je le dis à ma femme. Elle trouve qu'il fait dix ans de plus. Bon, mais il a fait plus de choses que moi, je crois. Cela doit fatiguer, ces activités-là. Et je ne veux pas sombrer dans le jeunisme.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 novembre 2017 à 10:45
Bonjour,
De Frédéric Taddéï je ne connais guère que son émission nocturne « Ce soir (où jamais !) » qui, à mon grand regret a été supprimée. Je ne la regardais pas régulièrement mais j’appréciais les thèmes abordés, la conduite des débats, sans oublier les invités, certains parfois "sulfureux" que l’on n’est pas habitué à voir sur les plateaux TV. Raison sans doute pour laquelle FT n’était pas apprécié à sa juste valeur par sa hiérarchie.
Il n’y a rien à retirer aux reproches qu’il adresse à la présidente de France Télévisions. La télévision publique a de plus en plus tendance à calquer ses programmes sur ceux des chaînes numériques commerciales.
Je pense à France 2 qui ressemble de plus en plus à C8.
Beaucoup trop de séries américaines qui reposent sur le thème éculé du gentil qui combat le méchant, sans oublier ONPC de Ruquier, copie conforme des talkshows des chaînes anglo-saxonnes, destinés à un public plus intéressé par les clashes musclés que par la hauteur des échanges.
France 3 s’en tire un peu mieux avec de bonnes séries 100% françaises comme, par exemple Un village français, dont la dernière saison va être diffusée prochainement ou encore Capitaine Marleau avec la pétulante Corinne Masiero au style inimitable.
Mais le problème de cette chaîne semble être une question de budget, si l’on se fie au nombre de rediffusions parfois récentes qu’elle inflige à ses téléspectateurs ce qui finit à terme par devenir exaspérant.
France 5 a de bons documentaires scientifiques et historiques et sa série d’émissions de "type C" comme C dans l’air et C politique est très intéressante. Je les suis aussi régulièrement que possible.
Mais il est indéniable qu'il manque sur les chaînes publiques un secteur véritablement consacré à des émissions culturelles de qualité. Sans doute parce que celles-ci ne sont pas bonnes pour l’audimat et que les parts de marché sont devenues un critère incontournable de nos jours pour qu’une émission puisse survivre.
On connaissait déjà la malbouffe dans la restauration. Nous avons aujourd’hui la télé poubelle et son lot d’émissions et de séries crétinisantes. Et rien n'indique que les choses dans ce domaine vont changer. Question de budget sans doute. Dommage !
Rédigé par : Achille | 06 novembre 2017 à 10:35
Quant un exposé est un peu long je fais tilt sur certaines observations. Ne connaissant pas FT je ne me permets pas de juger du bien-fondé des observations élogieuses et, concernant ces innombrables interviews qu'on peut désormais suivre sur les chaînes, je retiens cette observation "je mettais un point d'honneur à ne pas interrompre mes invités...". Elle fait sortir du lot toutes les autres.
Rédigé par : Pouzergues | 06 novembre 2017 à 10:22
Il va falloir que je me rachète une radio faisant le constat jour après jour de la nullité des programmes de télévision. Elle ne sert plus souvent que de fond sonore dans notre grande bâtisse. Une façon d'avoir un oeil sur la modernité tout en vaquant à nos occupations.
Le mot vaquant par sa sonorité me faisant penser que de plus en plus dans les étables un haut-parleur diffuse en continu RTL sans modération.
Finkielkraut est allé chez une de mes connaissances où on peut encore assister à la danse des vaches, là où l'herbe est plus verte. Mais cela Robert Marchenoir ne peut pas le comprendre.
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/ce-que-les-paysans-ont-a-nous-apprendre
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 novembre 2017 à 09:05
J'approuve tous les éloges que vous faites de FT.
Qui ne l'a pas encore fait peut saisir cette occasion pour écouter le dialogue que vous aviez eu avec lui.
J'écoute ces temps-ci l'émission qu'il anime chaque soir sur Europe 1, en ratant la première heure, et en ne commençant qu'à 20 h, pendant le dîner.
Ce qui est très rare, en premier lieu, c'est qu'on "entend" son sourire dans sa voix. Mais jamais un ricanement vulgaire, contrairement à d'autres.
J'apprécie que, parmi ses invités actuellement, il y ait assez souvent un essayiste, mais beaucoup d'invités ont peu d'intérêt. Les chanteurs, les peintres, les auteurs de BD (dont il raffole) ont rarement des interventions admirables.
Enfin, sa première question, rituelle, à chaque invité me désole et révèle,19 fois sur 20, la bêtise ou la nullité desdits invités. Quelques personnes d'esprit s'en tirent bien, Bertrand Blier par exemple.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 novembre 2017 à 06:52