Après l'écriture, la grammaire "inclusive" (Le Monde).
314 enseignants, du primaire, du secondaire et du supérieur, ont signé un manifeste dans lequel ils disent avoir cessé - ou s'apprêter à le faire - d'enseigner cette règle de grammaire méprisable résumée par cette formule "Le masculin l'emporte sur le féminin".
On n'écrirait plus "les garçons et les filles sont gentils" mais "gentilles". Bouleversement, cataclysme qui feraient de la grammaire un nouveau champ de bataille et désigneraient, dans la prétendue guerre des sexes, un autre vainqueur. Mon dieu, quelle fulgurante avancée et comme l'avenir serait radieux !
On a les dérisoires et inutiles révolutions qu'on peut.
Frédéric Vitoux a démontré lumineusement que l'introduction de l'écriture inclusive serait une régression puisqu'elle communautariserait les deux sexes en supprimant le neutre (Le Figaro).
On est tombé sur la tête et certains professeurs peuvent légitimement faire douter de leur bon sens quand celui-ci est aussi gravement obéré par une idéologie faussement progressiste qui mêle tout dans tout.
Qui mélange la dignité humaine et l'exigence d'égalité, dans leur traduction profonde, authentique, sociale et quotidienne, avec des principes d'écriture et de grammaire relevant d'un formalisme qui a fait ses preuves et n'a pas empêché de très grands écrivains féminins d'offrir à l'admiration de magnifiques livres qui témoignaient bien plus en faveur de l'éclatante et nécessaire égalité des sexes que la torture aberrante infligée à l'orthographe et aux accords conventionnellement admis.
Qui peut une seconde, sauf à être détourné de l'essentiel par des combats picrocholins, être persuadé que ce masculin l'emportant sur le féminin par commodité révèle forcément dans l'existence, dans le fil des jours et les attitudes communes, une scandaleuse emprise d'un sexe sur l'autre et la dictature insupportable de l'homme prétendu fort sur la femme crue faible ? Même si cette règle de grammaire relevait, dans l'arbitrage qui a été opéré, d'un pouvoir supérieur prêté à l'homme, pense-t-on sérieusement que c'est en déconstruisant nos schémas classiques et notre manière d'écrire et d'accorder que le futur fera surgir une condition humaine où l'homme et la femme, sans être les mêmes, seront traités avec la même considération ?
Je crois qu'au contraire, ces apprentis sorciers, ces enseignants fatigués d'enseigner, épris d'originalité et proposant une révolution démagogique, vont se perdre par leur ridicule "suivisme" et leurs outrances.
Car il convient à tout prix, pour eux, de s'inscrire dans l'effervescence à la longue lassante de ces dernières semaines où la femme qui dit ne pas avoir été harcelée est perdue pour la cause féministe ! J'espère que ces foucades, ces provocations ridicules seront de nature à réveiller la multitude indifférente ou endormie afin qu'elle ne regarde pas passer devant elle, sans broncher, sans s'émouvoir outre mesure, ces absurdités.
Je l'espère mais je n'en suis pas sûr. C'est le vice de notre modernité et le risque de son implacable rouleau compresseur que de nous entraîner dans un torrent où, pour résister à l'innommable ou au trop bête, il faut presque être doué d'un courage exceptionnel. Tant il est voluptueux par paresse ou par faiblesse de se laisser prendre par un flot rêvant d'être dominant et qui, à force de complaisance multipliée, pourrait bien le devenir.
L'absurdité est-elle "inclusive" ? Faudra-t-il bientôt supprimer de notre langue les idées, les concepts, les noms communs au féminin au prétexte que, renvoyant à des contenus négatifs, ils ne pourraient être qu'au masculin ?
S'il convient de choisir, je n'hésite pas. Je me rangerai du côté de l'orthographe et de la grammaire pour les défendre.
Je ne serai pas le seul.
L’ÉCRITURE PAS TRÈS INCLUSIVE : https://unodieuxconnard.com/2017/11/14/lecriture-pas-tres-inclusive/
Rédigé par : jacques | 17 novembre 2017 à 15:07
Jean-François Revel avait tout dit : http://chezrevel.net/le-sexe-des-mots/
Rédigé par : jacques | 17 novembre 2017 à 15:05
@ Catherine JACOB
"OK. Donc si je comprends bien, comme il y a des mouches à miel et des fines mouches, il y a des ouvrières dans la ruche humaine qui ne s'occupent que du ravitaillement, de l'entretien du nid et ses soins du couvain sans autrement de rôle dans la perpétuation de l'espèce."
En gros.
Mais des asexuels ont des enfants, soit qu'ils aiment un sexuel du sexe opposé qui veut des enfants, soit que voulant des enfants, ils aient des relations sexuelles.
D'autre part, il faut se rappeler que les sexuels ne se reproduisent pas tous. Il y a les stériles. Il y a les homosexuels ne passant ni par le sexe opposé ni par la reproduction artificielle. Il y a les hétérosexuels choisissant de ne pas avoir d'enfant, c'est beaucoup plus facile qu'avant grâce à une contraception efficace.
De plus, mais je sens que je risque de me faire écharper par certains, enfin, je ne crois pas qu'ils lisent ici, certaines personnes changent de sexualité au cours de leur vie sans parler de cas un peu limite.
Sur le net et ailleurs, certains dénigrent les asexuels censés être peu curieux car ne pratiquant pas le sexe, sur le net d'autres de le trop bien connaître par confidence de sexuels ravis de tomber sur qui ne risque pas de se lasser pour comparer avec ses propres exploits.
Ainsi, une psychiatre ou psychologue, j'ai oublié - décrivait les asexuels curieux comme des vampires se nourrissant de ce qu'ils entendent de la sexualité des autres. Hum ? Si on veut appeler écouter vampiriser, que dire des psy, mais ne les oublions pas, des écrivains et autres chercheurs ? L'inconscience ou la défense du monopole ou un mélange des deux, quel délice, heureusement, dans un sens, que cette personne n'a égratigné qu'en passant les asexuels qui n'ont pas besoin de cela, mais si elle en avait rajouté, encore et encore, quel feuilleton de gags ! Bon, c'est vrai, on s'en lasse, mais on ne tombe pas tous les jours sur de nouveaux filons d'amusement.
Pour en revenir à nos imprudents asexuels, pour vivre heureux, vivons cachés, ouvrières ou vampires, les asexuels s'occupent de la ruche, écoutent, et je ne veux pas affoler, mais enfin en cas de maladie sexuellement transmissible anéantissant un grand nombre de gens, seraient, s'ils arrivaient à se forcer, une armée de réserve pour reproduire l'espèce.
Ceci dit, le clonage de gens naturellement porteurs d'immunité, dans ce cas ou dans d'autres de maladies épidémiques inguérissables, me paraît autrement prometteur mais, malheureusement, encore inaccessible.
Il y a des mines à gags dans notre espèce, mais enfin, il faudrait tout de même penser à sécuriser tout ça, pour ce qui est d'objets célestes risquant de nous tomber dessus, il paraît qu'on étudie enfin sérieusement la question.
Mais comme vous voyez, il y en a d'autres, dont tout le monde se moque allègrement.
Rédigé par : Noblejoué | 17 novembre 2017 à 14:48
@Noblejoué | 16 novembre 2017 à 14:07
"Je vous ai déniché ça. Longtemps avant que ce soit sur Wikipédia je connaissais l'asexualité, qui y est assez bien documentée, et là, en quelque sorte grâce à vous j'ai lu ceci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Asexualité
Il y a débat sur l'asexualité..."
OK. Donc si je comprends bien, comme il y a des mouches à miel et des fines mouches, il y a des ouvrières dans la ruche humaine qui ne s'occupent que du ravitaillement, de l'entretien du nid et ses soins du couvain sans autrement de rôle dans la perpétuation de l'espèce.
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 novembre 2017 à 11:45
@ Catherine JACOB
Je vous ai déniché ça. Longtemps avant que ce soit sur Wikipédia je connaissais l'asexualité, qui y est assez bien documentée, et là, en quelque sorte grâce à vous j'ai lu ceci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Asexualité
Il y a débat sur l'asexualité... Mais pour moi il n'y a pas de débat : elle existe bel et bien.
Il se trouve que dans une période où on parle autant du sexe que la nôtre, les asexuels se font remarquer par leur discrétion même : rien à raconter, rien à repérer par les autres... A mon avis, ils feraient mieux de mentir, pour avoir la paix, tout simplement, et par prudence, j'ai lu que des sexuels violaient les asexuels, un peu comme des hommes des lesbiennes en Afrique du Sud, pensant les convertir à hétérosexualité. Violer des asexuels est plus dans le vent, c'est convertir à la sexualité, un peu "Choisis ton camp", sois hétéro, homo, ou limite bi (mal vus je pense pour la raison inverse des asexuels, un trop plutôt qu'un manque) mais enfin, sois quelque chose !
Je sais bien qu'à notre époque, tout le monde se montre, mais les asexuels auraient mieux fait de se cacher. Nul besoin de statut quand on est seul mais enfin, c'est comme ça. J'espère que cette catégorie se verra reconnue à égalité avec les autres, maintenant qu'elle est repérée... Quand on s'engage sur un pont croulant, il faut le traverser vite.
En cherchant bien, je pourrais vous trouver un site où à un moment la discussion ne portait pas là-dessus, mais y a dérivé, et où quelqu'un donne une anecdote amusante sur l'asexualité, et où je dis diverses choses.
C'est un site, comment dire ? de philosophie que je trouve bien sympa. Ce blog n'a pas beaucoup d'intervenants, et certes, quelqu'un de votre niveau ne serait pas de trop - si vous ne cassez pas les gens.
Bien, allons, il faut bien que quelqu'un se fasse l'ambassadeur des asexuels et par la même occasion d'un site, moi ou un autre...
...Voilà, cela commence sur certaines initiatives grammaticales et autres, goût de déjà vu, censées aider à la libération des femmes et cela "dérive" comme dans toute discussion qui se respecte, par la suite :
http://www.morbleu.com/du-combat-pour-lemancipation-feminine-en-grammaire-et-dans-les-clips/
Rédigé par : Noblejoué | 16 novembre 2017 à 14:07
@ Noblejoué | 15 novembre 2017 à 12:59
« Et que penseriez-vous d'asexuels victimes ? »
C’est quoi ces bêtes-là ?
« Vous arrivez à intéresser aux porcs, et la pirouette, d'ailleurs peut-être agrémentée de sous-entendus sur les chatouillements, est de haut vol. »
Aucun sous-entendu.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 novembre 2017 à 10:07
@ Catherine JACOB
Vous avez raison pour la loi de Murphy en politique et de remarquer la double peine d'un viol subi dans le cadre d'une sexualité qui n'est pas la sienne. Ce qui me fait penser, en passant, que la bisexualité est, encore dans ce cas, un avantage sur la monosexualité.
Et que penseriez-vous d'asexuels victimes ?
Vous arrivez à intéresser aux porcs, et la pirouette, d'ailleurs peut-être agrémentée de sous-entendus sur les chatouillements, est de haut vol.
Que dire ? Bis.
Rédigé par : Noblejoué | 15 novembre 2017 à 12:59
@ Noblejoué | 14 novembre 2017 à 20:42
« Quelle nouvelle guerre, le futur serait donc prévisible et par vous ? Intéressant. D'autres révélations ? »
Je ne suis pas Mme Soleil loin s’en faut. Je pense juste que ce qui a une chance d’arriver peut arriver. (Loi de Murphy appliquée à la géopolitique)
« Tiens, vous pensez aux lesbiennes, j'avais l'impression que vous n'étiez pas trop favorable aux homosexuels. »
Je pense que la victime d’un porc au féminin – je préfère cette expression-là finalement à ‘truie’ dont la connotation culturelle est plutôt positive puisque c’est sur le dos d’une truie magique et escorté d’une foule d’esprits que le liknites, « l’enfant dans le van », ouvrait l’année nouvelle en Crète minoenne –, n’est pas moins une victime que celle d’un porc tout court. Il est par ailleurs également à propos de rappeler que les Chinois nomment le porc, « petite queue » mais je pense aussi qu’il y a double peine en quelque sorte, dans le cas de la victime d’un prédateur d’une orientation sexuelle différente de la sienne.
« Si je vous ai sous-estimée, mes excuses... Sinon, oui, il faut évidemment, femme, se méfier des hommes, pauvre, des riches, Noir, des Blancs, Juif, des non-Juifs, enfin chaque personne potentiellement proie d'un éventuel prédateur.
Ceci dit, il ne faudrait pas que la méfiance pousse à la calomnie... Vous ne trouvez pas que le calomniateur est un prédateur comme un autre ? Si on appelle porcs les nuisibles du sexe, dites-moi comment vous appelleriez les nuisibles de la plume ? »
Des adeptes d’un supplice chinois de ceux qui ne laissent pas de traces visibles.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 novembre 2017 à 08:32
@ Catherine JACOB
"Toutefois, il me paraît utile que, de nos jours, toute femme encore libre prenne conscience de ce qu'une telle tendance demeurant à l'état larvé dans nos démocraties n'attend que l'occasion de la prochaine guerre décidée par des dirigeants imbéciles à l'ego surdimensionné"
Quelle nouvelle guerre, le futur serait donc prévisible et par vous ? Intéressant. D'autres révélations ?
"...et que, quelle que soit l'orientation de sa sexualité, elle se prépare à en être une victime potentielle, les porcs comme les truies étant souvent dans de telles circonstances, plutôt du côté du manche que sous la cognée, et que, par voie de conséquence, elle apprenne à rester sur ses gardes."
Tiens, vous pensez aux lesbiennes, j'avais l'impression que vous n'étiez pas trop favorable aux homosexuels. Si je vous ai sous-estimé, mes excuses... Sinon, oui, il faut évidemment, femme, se méfier des hommes, pauvre, des riches, Noir, des Blancs, Juif, des non-Juifs, enfin chaque personne potentiellement proie d'un éventuel prédateur.
Ceci dit, il ne faudrait pas que la méfiance pousse à la calomnie... Vous ne trouvez pas que le calomniateur est un prédateur comme un autre ? Si on appelle porcs les nuisibles du sexe, dites-moi comment vous appelleriez les nuisibles de la plume ?
@ Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
Eh bien, France Culture vous a bien répondu. Savoir si Le monde des non-A de Van Vogt serait plus ou moins mauvais genre qu'Histoire d'O ?
Ce qui serait marrant : faire une recension des œuvres où une lettre est mise ainsi en évidence... Zut alors, je sèche déjà sur le B !
Rédigé par : Noblejoué | 14 novembre 2017 à 20:42
@Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
"Parlez-nous donc d’Histoire d’O, avec le recul qui convient !"
J'ignore la signification donnée par l'auteur à cette voyelle qui fait office de prénom pour l’héroïne de ce roman des années d'après-guerre dont a été tiré le scénario d'un film franco-germano-canadien dont l'héroïne n'a pas fait par la suite une carrière remarquable.
Il me paraît cependant à propos de rappeler que pour les Gaëls la voyelle 'O' était un symbole de mort.
Je condamne la fascination qu'exerce la chosification de la sexualité féminine sur certains esprits faibles.
J'ai trouvé ceci :
Commentant le comportement de son héroïne dans Histoire d'O, Pauline Réage son auteur dira simplement : « C'est une destruction dans la joie. »
L'ouvrage paraît avec une préface élogieuse de Paulhan :
« Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu'aujourd'hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu'elles ne cessent pas d'obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu'à l'esprit. Qu'il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu'elles ont simplement besoin d'un bon maître, et qui se défie de sa bonté… »
Vous m'en direz tant !
Qui plus est à notre époque qui a vu la mort de 123 femmes sous les coups de leur compagnon l'an passé.
Qui plus est encore l'intellectualisation de la souffrance d'autrui sous la forme de la promotion d'un érotisme pervers me semble elle-même une perversion condamnable.
Toutefois, il me paraît utile que, de nos jours, toute femme encore libre prenne conscience de ce qu'une telle tendance demeurant à l'état larvé dans nos démocraties n'attend que l'occasion de la prochaine guerre décidée par des dirigeants imbéciles à l'ego surdimensionné, pour surgir sans crier gare et que, quelle que soit l'orientation de sa sexualité, elle se prépare à en être une victime potentielle, les porcs comme les truies étant souvent dans de telles circonstances, plutôt du côté du manche que sous la cognée, et que, par voie de conséquence, elle apprenne à rester sur ses gardes.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 novembre 2017 à 09:02
@fugace | 13 novembre 2017 à 14:07
"Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais serait-il envisageable que notre hôte crée pour ses habitués et les autres un sujet qu'il nommerait "salon". Chacun alors pourrait s'y donner rendez-vous pour échanger hors sujet."
Vous trouvez que Pascale Bilger n'a pas assez à faire ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 novembre 2017 à 08:25
@ fugace | 13 novembre 2017 à 13:52
Très beau poème en effet.
Maintenant pour ce qui nous occupe, que les gens travaillent au noir, au black ou au schwarz comme on dit encore ici, ils n'en baisent pas moins l'impôt !
Rédigé par : Catherine JACOB | 13 novembre 2017 à 20:08
@ fugace
"En attendant, à l'occasion je vous redonnerai le lien du billet dans lequel est décrite ma procédure détaillée"
Inutile, je voulais quelque chose de PLUS SIMPLE et plus spécifique.
Votre idée de salon hors-sujet est marrante mais il faudrait un salon de la haine pour tous ceux qui hurlent contre telle ou telle personne ou idée, un salon des duels pour les disputes, un salon de la vanité pour ceux qui nous présentent leurs exploits ou familles, et bien d'autres salons encore.
Je gage qu'il ne resterait plus grand monde ici !
De plus, en lisant bien, vous verriez que tout cela est interconnecté.
Je décode, mais je suis hors des codes.
Cordialement.
@ Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
Que vous êtes drôle, vraiment. Le "O" avec le recul qui convient - pourquoi pas un happy end ?
Rédigé par : Noblejoué | 13 novembre 2017 à 14:38
@ Noblejoué | 12 novembre 2017 à 16:13
Bonjour,
Le collage d'image dans ce blog a été donné à plusieurs reprises ici dont, entre autres, par moi aussi et en détail pour Claude Luçon.
Pour faire court parce que hors sujet : allez sur le net, choisissez par exemple le site de Casimages, et lisez le mode d'emploi. Mais il y a d'autres hébergeurs d'images à découvrir.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais serait-il envisageable que notre hôte crée pour ses habitués et les autres un sujet qu'il nommerait "salon". Chacun alors pourrait s'y donner rendez-vous pour échanger hors sujet.
En attendant, à l'occasion je vous redonnerai le lien du billet dans lequel est décrite ma procédure détaillée.
Cordialement
Rédigé par : fugace | 13 novembre 2017 à 14:07
@ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 10:33
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Dans le langage quotidien, le mot noir et désormais souvent remplacé par black. C'est une tendance pas nouvelle sur laquelle il y aurait encore beaucoup à dire et expliquer.
Alors pourquoi pas pour la couleur ?
On a déjà intégré le travail au black, mais si on tape dans "Gogol" : femme noire,
on arrive aussi à ceci :
Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du vent d’Est
Tam-tam sculpté, tam-tam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moire
A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse au soleil prochain de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor, Chants d’Ombres, 1945
Hier j'ai eu une petite expérience (oui ça m'arrive encore). M'adressant à un vigile pour signaler le comportement anormal d'une personne que je venais de croiser, j'ai eu à en faire une description succincte. Etonnamment, c'est le vigile qui a utilisé le terme de black pour me confirmer qu'il le surveillait.
Je dis étonnamment, car le vigile était aussi un black.
Rédigé par : fugace | 13 novembre 2017 à 13:52
@ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 17:28
Le nez collé sur les lettres, vous en oubliez que celles-ci sont destinées à s’assembler pour faire des mots.
Parlez-nous donc d’Histoire d’O, avec le recul qui convient !
Rédigé par : Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
Les 10 et 11 novembre avait lieu le forum Neuroplanète 2017, les nouvelles aventures du cerveau.
Plusieurs émissions ce week-end en particulier sur France Inter ont traité des perturbateurs endocriniens, qui sont responsables de l'augmentation chez les enfants des troubles du comportement, de la dégradation des capacités d'apprentissage, de la baisse du QI, de l'augmentation des cas d'autisme.
Même le liquide amniotique ne semble plus être le milieu protégé qu'il était.
Une émission d'Arte hier s'intitulait "Demain, tous crétins ?"
Il me semble que ces perturbateurs endocriniens sont bien aidés par certains fonctionnaires de l'Education nationale (notamment les 314 dégénérés échappés de Sainte-Anne, pimpon, pimpon).
Rédigé par : anne-marie marson | 12 novembre 2017 à 23:50
@ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 16:35
"Et vous obtenez quel genre de pigments avec ça ?"
Voilà qui dépasse totalement mes compétences. Je comptais sur vous pour nous en éclairer.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 novembre 2017 à 22:23
@sbriglia | 10 novembre 2017 à 14:32
« C’est curieux, chez les banquiers, cette capacité visuelle à un tel endroit…
Sans doute l'horaire matinal... »
« Obscur et frOncé cOmme un Oeillet viOlet »
Il s’agit du vers initial du sonnet d’Arthur Rimbaud dit « Du trou du c.l »
Il est des gens pour juger probable que ce vers ait été associé, dans l'esprit de Rimbaud, avec le dernier vers du sonnet des Voyelles, dédié à la lettre "O", où sont aussi présents la couleur violette et le motif de l'œil (op.cit. 141).
Comme un œil est violet, un œil violet c’est-ce pas aussi un œil au beurre noir…
Ceci étant, voici le vers en question dédié à la lettre « O »
« O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! »
Dans « Regarder écouter lire » Plon, 1993, chap. XIX « Des sons et des couleurs », Claude Lévi-Strauss explique le sonnet, non par une relation directe entre voyelles et couleurs énoncée dans le premier vers, mais par une analogie entre deux oppositions, l’opposition entre voyelles d’une part, entre couleurs d'autre part citée sur Wikipédia :
« Alors que le phonème « /a/ » évoque généralement la couleur rouge, Rimbaud lui associe, comme une provocation, le noir.
En fait, le « A » (phonème le plus saturé) s'oppose au « E » (e muet) comme le noir s’oppose au blanc.
Le rouge du « I », couleur supérieurement chromatique, vient ensuite s’opposer au noir et au blanc achromatiques qui le précèdent. Le « U » vert suit le « I » rouge, « l’opposition chromatique rouge/vert est maximale comme l'opposition achromatique noir/blanc à laquelle elle succède ». Cependant, du point de vue phonétique, l’opposition la plus forte au « I » est le son « ou » et non le « U » : Rimbaud aurait choisi d'opposer le « I » au « U », faute de disposer en français d'une voyelle propre au son « ou ».
Reste alors une voyelle, le « O », mais deux couleurs, le bleu et le jaune. Sous le bleu du « O », transparaît dans le second tercet le jaune des Clairons, comme le rouge d’éclatantes était sous-jacent au « A » noir dans le premier quatrain : le « O » contient l'opposition bleu/jaune, opposition analogue à celle du rouge et du vert. Dans le dernier vers, le bleu, couleur la plus saturée après le rouge, est assombri en le mêlant de rouge, renvoyant ainsi au « A » noir du début du sonnet. »
Ainsi que la science ethno-anthropologique l'explique clairement, cette capacité matinale recouvre donc une opposition son/couleur…
Maintenant, si nous énumérons : A E I O U, les Japonais énumèrent A I U E O et l'alphabet des doigts originels Beth-Luis-Nion des Gaëls (groupe ethnolinguistique indigène au nord-ouest de l'Europe) considère la voyelle O comme la voyelle de la mort en tant que redoublement de la voyelle A qui serait la voyelle de la naissance. Il oppose donc A à O et non à E, et il énumère : A O U E I en donnant à ces voyelles des correspondances végétales :
A pour épicéa, O pour Ajonc, U pour Bruyère, E pour Peuplier et I pour If.
Enfin, les fleurs de l'ajonc qui ressemble au genêt mais est hérissé de piquants, sont bel et bien jaunes et l'épicéa est doté d'un système de régénération végétative très actif.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 17:28
Cette proposition d'écriture inclusive est d'un ridicule achevé. Le tweet suivant l'illustre. Peu distingué, il présente néanmoins l'avantage d'être expressif et explicite. Cette sortie sournoise est à enterrer au plus vite pour ne pas souiller la si belle langue française qui n'a pas mérité pareil outrage. Quand les niais cesseront de jacasser, les parterres refleuriront.
Rédigé par : finch | 12 novembre 2017 à 17:10
@Robert Marchenoir | 12 novembre 2017 à 12:33
"Le nickel-hydrure métallique occupe avec insolence le haut du pavé."
Et vous obtenez quel genre de pigments avec ça ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 16:35
@ fugace
Eh bien, vous moquez-vous ou essayez-vous de jouer les pacificateurs ?
Après cette plus ou moins habile introduction et sachant que d'une nullité indicible en code, je laisse tomber la pêche aux photos sur Internet, je pensais que vous pourriez m'indiquer comment balancer un mien dessin de Néron niché dans image raccourci où je m'amuse à le faire penser de la façon qui a dû être la sienne. J'ai fait ça sans préméditation dans la peinture d'ordinateur, puis me suis dit que ce pourrait être une chose à faire de la balancer, après tout. J'ai essayé des trucs et dérangé quelqu'un sans y arriver, mais si je me rappelle un raccourci, je ne sais pas ce que ça veut dire, un désastre.
Mais vous voilà, alors...
Pas de pression, si je n'y arrivais pas, ce serait normal, si j'y parvenais, un miracle !
Rédigé par : Noblejoué | 12 novembre 2017 à 16:13
@ fugace
Je ne connais pas le donjon de Montcuq, ma foi, il a l'air de résister aux vents... Une vue plongeante aurait été bienvenue ! Un jour j'irai voir Montcuq, se trouve-t-il en Normandie ?
Rédigé par : duvent | 12 novembre 2017 à 15:34
@ sbriglia | 10 novembre 2017 à 14:32
Peut-être Marc GHINSBERG parlait-il du haut de ce donjon de... Montcuq.
Courez-y vite car là-haut il y a aussi duvent !
Rédigé par : fugace | 12 novembre 2017 à 14:48
@ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 10:33
De Lascaux à la pile Leclanché ? Il vous faut remonter votre pendule. Nous en sommes aux accumulateurs Eneloop. Le dioxyde de manganèse est relégué au fond des poubelles de l'histoire, tandis que le nickel-hydrure métallique occupe avec insolence le haut du pavé.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 novembre 2017 à 12:33
@Deviro | 10 novembre 2017 à 21:31
« Ce qui m'inquiète déjà, vu l'air du temps, c'est bientôt la tentative par un phalanstère de crétins de remplacer le mot "noir" par je ne sais trop quoi, compte tenu des locutions à connotation péjorative utilisant ce mot : "idées noires" "broyer du noir" "bête noire" "magie noire" "messe noire" et j'en passe... »
Si l’on supprime la couleur noire, il faudra aussi par mesure d’égalité supprimer la couleur jaune et par voie de conséquence inventer par exemple de nouveaux mots pour de nouvelles couleurs pour baliser les endroits dangereux :
.
;
,
;
etc. etc.
Il faudra aussi changer le Drapeau
de la Jamaïque
des Bahamas :
de la Belgique
de l’Allemagne
Pourtant dans les codes couleurs du design actuel, le jaune est utilisé pour donner une impression de chaleur et de lumière. C’est la couleur de la bonne humeur et de la joie de vivre. Il symbolise dit-on, la logique, le pouvoir personnel (ex. en effet : l'empereur Jaune) et l’humour.
Le noir pour sa part, dont les pigments auraient été les premiers pigments préparés par l’homme (notamment à partir du noir de fumée donc des traces de suie, que l’on retrouve comme élément signifiant dans l’idéogramme
→墨(bâton d’encre)→黑→黒 sa lecture étant donnée comme issue du proto-sino-birman : *s-mak - attention, ce n'est pas de l'anglais...😉), est considéré comme « dégageant une dimension de mystère. Il apporte de la rigueur par sa simplicité. Il se dégage du noir un côté sophistiqué qui fait de lui une couleur tout indiquée pour suggérer la distinction, l’élégance, le raffinement et le luxe ».
L’utilisation du noir d’encre est déjà attestée entre 4000 et 5000 av. J.-C en Chine, alors que les Indo-Européens ne s’intéressent qu’à un seul référent couleur : le rouge !
Quant au jaune,
→黃→黄 le mot français viendrait du latin pour vert pâle.
De la Chine des Song à celle des Qing, le jaune est la couleur de l’empereur 皇帝 et révérée comme telle. La raison donnée est que le jaune se prononçait comme le premier caractère d’empereur →皇 →huáng. C’est aussi le nom de l'Empereur Jaune (黄帝 Huáng Dì) qui est, selon la tradition chinoise, un souverain civilisateur de la haute antiquité qui aurait régné de 2697 à 2597 av. J.-C. ou de 2698 à 2598 av. J.-C. mais n’est mentionné qu’à partir du Ve siècle de notre ère.
Enfin cette couleur est centrale dans la cosmologie du Wuxing (les Cinq couleurs) apparue entre le 5e et le 3e siècle avant J.-C. -305 ~ -240
Le pigment jaune de Lascaux (18 000 ans) est l’ocre naturelle, non toxique et d’une grande longévité. L'usage actuellement connu comme le plus ancien de l'ocre par l’homme, remonte à 250 000 ans (Néandertal, ocre rouge).
Mais la plupart des pigments jaunes utilisés de nos jours sont d’une grande toxicité et requièrent beaucoup de précautions dans leur maniement. De même pour l’oxyde de manganèse utilisé comme pigment, noir en revanche MnO2 (cf.p. 26) avec pour mode de préparation: la calcination !!, dans les peintures rupestres de Lascaux d’où le diction du jour : « De Lascaux à la pile Leclanché, de l’art rupestre à la lampe de poche, l’inusable MnO2 ne s’use que lorsqu’on s’en sert. »
Vrai ou faux, certains ici pourront peut-être confirmer ou infirmer, mais on dit que les barreaux de prison sont faits avec un alliage d’acier au manganèse qui se durcit par échauffement lorsqu’on le lime !
Au fait, dans notre langue, toutes les couleurs (mot féminin nommant le générique et dès lors attestant de la prédominance à date ancienne du féminin en la matière) sont individuellement au masculin : La couleur, mais Le bleu, Le rouge, Le noir, Le blanc, Le jaune...
En allemand également la couleur (= die Farbe) est au féminin, en revanche les couleurs sont individuellement au neutre qui n'existe pas en français : das Blau, das Rot, das Schwarz, das Weiß (idée de brillant, éclairant, une idée supportée par exemple par un certain type de rouge en japonais et encore par le jaune en allemand avec la nuance de 'iridescent'), das Gelb.
« S'il convient de choisir, je n'hésite pas. Je me rangerai du côté de l'orthographe et de la grammaire pour les défendre. » et, n'oubliez pas, des couleurs😉
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 10:33
@ Marc GHINSBERG / 09 novembre 2017 à 09:02
"Je vois mal les nouvelles générations adopter cette manière d’écrire."
D'autant que, quand une partie d'entre elles s'essaie au blog, ça donne ceci :
https://maximetandonnet.wordpress.com/2017/11/08/julien-aubert-la-fin-du-parlement/#comment-47670
Rédigé par : fugace | 11 novembre 2017 à 12:38
Duvent souffle où elle veut, exclusive délicieuse dédiée aux conformismes des racistes.
Rédigé par : Aliocha | 11 novembre 2017 à 09:17
"Pour votre information Picabia n’était pas banquier." (Marc GHINSBERG)
Je le sais, monsieur le banquier : il avait trop d'humour pour l'être...
Rédigé par : sbriglia @ Marc GHINSBERG | 11 novembre 2017 à 07:08
Cher Philippe,
Une ribambelle, un "ribambeau" en coup de vent juste avant de suivre "La voix de Bilger" : les versions sont si nombreuses qu'il y a de quoi en perdre le thème. Pas de quoi fouetter un chat, si vous n'y reconnaissez pas vos pas, vos paroles et frapper dans vos mains même si le cœur n'y est pas.
"Trois petits chats"
"Trois petits chats
Trois petits chats
Trois petits chats, chats, chats
Chapeau de paille
Chapeau de paille
Chapeau de paille, paille, paille
Paillasson,
Paillasson
Paillasson, son, son
Somnambule,
Somnambule,
Somnambule, -bule, -bule
Bulletin
Bulletin
Bulletin –tin, -tin
Tintamarre,
Tintamarre
Tintamarre, -marre, -marre
Marabout,
Marabout,
Marabout – bout, -bout,
Bout de ficelle
Bout de ficelle,
Bout de ficelle, -celle –celle
Selle de cheval
Selle de cheval
Selle de cheval –val, -val
Cheval de course,
Cheval de course,
Cheval de course, course, course
Course à pied,
Course à pied
Course à pied, pied, pied
Pied à terre,
Pied à terre
Pied à terre, terre, terre
Terre de feu
Terre de feu
Terre de feu, feu, feu
Feu follet
Feu follet
Feu follet –let – let
Lait de vache
Lait de vache
Lait de vache, vache, vache
Vache de ferme
Vache de ferme
Vache de ferme, ferme, ferme
Ferme ta gueule
Ferme ta gueule
Ferme ta gueule, gueule, gueule
Gueule de loup
Gueule de loup
Gueule de loup, loup, loup
Loup des bois
Loup des bois
Loup des bois, bois, bois
Boîte aux lettres
Boîte aux lettres
Boîte aux lettres, lettres, lettres
Lettres d'amour
Lettres d'amour
Lettres d'amour –mour, -mour
'mour à trois
'mour à trois
'mour à trois, trois, trois
Trois petits chiens
Trois petits chiens
Trois petits chiens, chiens, chiens
Chien de garde,
Chien de garde,
Chien de garde, garde, garde
Garde à vous,
Garde à vous
Garde à vous, vous, vous
Vous voulez,
Vous voulez
Vous voulez, -lez, -lez
Lait de vache
Lait de vache
Lait de vache, vache, vache…"
L'éditeur Hatier aurait pu constater que son livre ribambelle ne pourrait plus se chanter en écriture inclusive. Hatier, c'était pourtant une belle maison d'édition !
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 10 novembre 2017 à 23:54
La mairie a fait distribuer son journal mensuel comme d'habitude, je l'ai trouvé dans la boîte aux lettres. D'habitude, je prends le temps de le lire ; mais cette fois-ci, sur la page de couverture, un titre s'étalait, provocateur, avec une écriture inclusive.
Je n'ai même pas eu besoin de me concerter avec moi-même. Le torchon a été classé verticalement dans la poubelle, directement et sans attendre.
Rédigé par : vamonos | 10 novembre 2017 à 23:46
Heureux les pays où des questions comme celle-ci font l'objet de débats publics, et c'est un conservateur de la grammaire qui vous le dit ! Ma sympathie pour la cause féministe s'arrête à la première page du Bled, même si on peut regretter que l'orthographe du français soit si complexe par rapport à nombre d'autres langues européennes, mais ce qui est fait est fait et revenir là-dessus n'aurait aucun sens.
Rédigé par : Tomas | 10 novembre 2017 à 22:33
Contre une absurdité pour ne pas dire une stupidité, il n'est pas utile d'argumenter.
Je me contenterai du communiqué de l'Académie française.
Ce qui m'inquiète déjà, vu l'air du temps, c'est bientôt la tentative par un phalanstère de crétins de remplacer le mot "noir" par je ne sais trop quoi, compte tenu des locutions à connotation péjorative utilisant ce mot : "idées noires" "broyer du noir" "bête noire" "magie noire" "messe noire" et j'en passe...
N'ironisez pas sur Marchenoir, le goût serait plus que douteux...
Je dois laisser à sylvain le privilège (et la créativité) de trouver de nouveaux néologismes avec un suffixe en "asse" pour qualifier lesdits crétins qui vont nous tomber sur le paletot...
Rédigé par : Deviro | 10 novembre 2017 à 21:31
@sbriglia
Pour votre information Picabia n’était pas banquier.
@duvent
« Votre propension à toujours suivre le vent est assez ennuyeuse, et tout cela me fait penser à ce personnage dans "La vie de Brian" qui voulait être une femme et qui voulait un utérus et qui voulait un bébé... »
Vous délirez. On dirait qu’il y a du vent dans les voiles...
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 20:32
@ Claude Luçon
C'est-à-dire que je savais que pas mal de mots anglais avaient une origine française... mais je me demandais si, après, leur amour de la liberté plus grand que le nôtre venait de la langue, ou si la langue en était le signe, ou les deux révélateurs d'autre chose.
Quoi qu'il en soit, je voulais trouver le ou la cause de leurs qualités pour les imiter !
Pour le langage, vous me faites penser que s'il était céans d'imiter leur langue pour devenir meilleur, on pourrait dire que c'est un prêté pour un rendu... Toujours d'autant plus ménager notre vanité nationale qu'on a moins de raisons objectives de se vanter, toujours ménager, réformer en douceur, par la raison et l’encouragement, c'est à mon avis l'attitude la plus pertinente.
Rédigé par : Noblejoué | 10 novembre 2017 à 18:51
@Claude Luçon
Tous les anglophones parlent 64 % de français sans le savoir.
Clemenceau - qui a eu comme vous une épouse étasunienne - a dit (en substance) : « Au fond, l'anglais n'est guère que du français mal prononcé ».
Rédigé par : Exilé | 10 novembre 2017 à 18:41
@Solon
"...mais si vous appelez la France l'Hexagone... je renonce !"
J'ose espérer que vous me croirez si je vous assure que ce terme Hexagone m’horripile autant que vous.
Rédigé par : Exilé | 10 novembre 2017 à 18:29
@ Marc Ghinsberg
"duvent
« L'absurdité n'a pas de limite semble-t-il... »
Petit Robert
Absurde : « Contraire à la raison, au bon sens, à la logique. »
Pouvez-vous m’expliquer en quoi la règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin est conforme à la raison, au bon sens, à la logique ?"
@sbriglia
« Oui, mais c'était Crépeau, pas Ghinsberg ! »
« Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »
C’est de Francis Picabia, pas de sbriglia !
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 08:13"
Il me semble que l'absurde réside dans une lutte stupide, inutile, sans intérêt, et sans effet contre la réalité...
Votre propension à toujours suivre le vent est assez ennuyeuse, et tout cela me fait penser à ce personnage dans "La vie de Brian" qui voulait être une femme et qui voulait un utérus et qui voulait un bébé...
C'est absurde n'est ce pas ? Non-sens...
@ sbriglia
Vous êtes trop bon Monseigneur, mais comme je suis une femme n'est-ce pas, et depuis peu pour certains mais depuis longtemps pour un fin limier, je vous dirai : pour vous servir... C'est mon plaisir !
Rédigé par : duvent | 10 novembre 2017 à 17:54
@ Exilé
Merci de l'attention qui vous a conduit à pasticher mon écho : mais si vous appelez la France l'Hexagone... je renonce ! Seriez-vous journaliste ?
Rédigé par : Solon | 10 novembre 2017 à 17:25
Et pendant ce temps-là, Macron veut rebâtir l'Europe !
Rédigé par : Mektoub | 10 novembre 2017 à 17:03
@ joséphyne | 10 novembre 2017 à 15:30
"Et les collègues femmes des sapeurs-pompiers deviennent-elles des sapeuses-pompières...? Ridicule non ?"
Non, des sapières pompeuses, le pompier étant l'ancêtre de notre 69 actuel ; ce n'est pas Claude Piéplu et ses Shadoks qui me contrediraient.
Rédigé par : sylvain | 10 novembre 2017 à 16:36
Couilles molles, c'est bien du féminin ? Pourtant ce sont les mecs qui les portent, peut-être par galanterie ?
Que vont faire nos 314 crétins ? nous émasculer ?
Rédigé par : sylvain | 10 novembre 2017 à 16:13
Et les collègues femmes des sapeurs-pompiers deviennent-elles des sapeuses-pompières...? Ridicule non ?
Rédigé par : joséphyne | 10 novembre 2017 à 15:30
@ Anne-Valérie Pinet
Je lis avec délectation tous vos commentaires, qui décoiffent ; votre humour est le signe d'un esprit brillant et qui revigore ce blog... Un grand merci pour ces moments de plaisir littéraire...
Rédigé par : ISABEAU | 10 novembre 2017 à 15:29
@ Noblejoué | 10 novembre 2017 à 13:47
"D'où la question de la langue, mais j'aimerais disposer de beaucoup plus d'éléments sur cette question pour avoir un avis bien net."
Voici une piste : un professeur de littérature de Harvard a fait, puis publié, une étude comparative de l'anglais et du français. Il en a conclu que 64 % des mots anglais sont d'origine française.
Pensez-y !
Tous les anglophones parlent 64 % de français sans le savoir.
De quoi remonter le moral du président de la Francophonie.
Plus pratique toutefois, ils ont inclus un 'it" neutre entre le "she" et le "he".
Ce qui n'empêche quand même pas la guerre des sexes chez eux !
Rédigé par : Claude Luçon | 10 novembre 2017 à 14:45
"Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple."
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 08:13
C’est curieux, chez les banquiers, cette capacité visuelle à un tel endroit…
Sans doute l'horaire matinal...
@ duvent
Doux zéphyr, délicieuse tramontane, chaleureux meltem, comment imaginer la moindre vulgarité dans tout ou partie de vos précieuses contributions qui aurait pu me conduire à cette bassesse de vous jeter en pâture à certains crocs baveux ?
Allez, Madame, sans jouer les Noblejoué, permettez un aveu : votre écriture, par sa concision et son classicisme, me surprend souvent et me charme toujours.
Rédigé par : sbriglia | 10 novembre 2017 à 14:32
Votre livre sur Emmanuel Macron m'a intéressé.
Je ne regrette pas de l'avoir acheté et lu.
J'apprécie bien vos interventions radiophoniques et télévisuelles.
Cordialement.
Une petite remarque : "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" est extrait de Lamartine dans "L'isolement".
Rédigé par : Didier Bourgeois | 10 novembre 2017 à 14:25
@Solon
"La France est une nation qui, après avoir été une monarchie, et avoir échappé à la dictature, est une République. Basée sur la démocratie qui se manifeste par des élections, permettant de désigner une Assemblée nationale. L'Assemblée siège dans la principale des villes françaises, la capitale, au bord de la Seine.
Les valeurs de la République, Marianne, sont la liberté, l'égalité, la fraternité. Elles inspirent la Constitution et les lois, votées à la majorité. C'est la politique."
Veuillez me permettre de pasticher ce paragraphe :
« L'Hexagone repose sur un peuple qui, après avoir vécu sous un royaume et avoir subi divers événements à caractère violent et oppressif a fini par tomber dans un régime de type totalitaire qui détourne le système de suffrage universel afin d'asseoir son pouvoir, camouflé à l'intérieur d'un Parlement-croupion, activé à distance par des agents souterrains. Le Parlement est implanté dans le principal pôle de peuplement hexagonal, le Grand Capital, anti-populaire, au bord du canal de l'Ourcq.
Les anti-repères du Régime, Marcel, sont l'esclavage masqué, l'égalitarisme sélectif clanique, le système mafieux. Ces critères inspirent le Règlement et les divers oukases imposés à travers des simulacres de votes par des parrains.
C'est le Système. »
Bien entendu, il ne s'agit là que d'une fiction...
Rédigé par : Exilé | 10 novembre 2017 à 14:20
@ Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 08:13
"« Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »
C’est de Francis Picabia, pas de sbriglia !"
C’est surtout du contorsionnisme, vous imaginez la scène.
Remarquez, « dans mon dos » aurait pu prêter à confusion, vous avez bien fait !
Dites Marc, vous qui avez été dans la finance pendant longtemps, si vous nous expliquiez pourquoi on dit « une liasse de billets », au féminin donc, et « un tas d’or » au masculin ?
Probablement parce que le féminin est réservé à ce qui se dévalue facilement et le masculin à ce qui reste valorisé dans les siècles des siècles, dans l’éternité quoi !
Qu‘en pensez-vous ?
Rédigé par : Tipaza | 10 novembre 2017 à 13:47
@ Achille
Si notre langue doit changer, que ce soit par imitation de la langue anglaise, et pas que pour les questions de genre !
Il se peut que cette langue soit plus apte que la nôtre à exprimer la liberté et le pragmatisme... Evidemment, le plus sûr, pas en amont mais tout de suite, là, serait de changer de Constitution en s'inspirant des anglo-saxonnes.
Mais peut-être faut-il imiter beaucoup plus, et en amont, d'où la langue. La mondialisation, le commerce, on peut être pour ou contre, donc l'anglais vu d'un point de vue instrument de communication souvent très mal maîtrisé, mais il y a bien plus important que prendre un train en marche, le rapport plus équilibré entre les sexes, l'amour de la liberté, la capacité de regarder le réel avec moins de détour que dans notre pays.
D'où la question de la langue, mais j'aimerais disposer de beaucoup plus d'éléments sur cette question pour avoir un avis bien net.
Rédigé par : Noblejoué | 10 novembre 2017 à 13:47