Cette interrogation de mon titre n'exagère pas.
J'ai participé pour la première fois dans la soirée du 13 novembre au Forum du Poche-Montparnasse animé par Christophe Barbier au théâtre de Poche du délicieux et étincelant Philippe Tesson. Cette expérience m'a beaucoup plu, face à un public attentif et à l'évidence tolérant.
Le débat nous a conduits à un certain moment à évoquer Laurent Wauquiez et on peut deviner que les trois autres intervenants - Nicolas Bouzou, Maurice Szafran et Ruth Elkrief - n'ont pas été tendres avec lui !
Je n'ai sans doute pas convaincu mais il m'a semblé, sur ce sujet, que la droite globalement entendue se laissait trop volontiers imposer par la pensée politique et médiatique de gauche ses limites, ses frontières, ses lignes jaunes et au fond jusqu'où elle avait le droit d'aller, la liberté de réfléchir et d'innover.
Au point d'en être elle-même déboussolée et de répugner à s'engager sur des territoires qui avaient été qualifiés d'interdits par ceux qui pourtant n'avaient aucune légitimité pour se mêler d'un projet qui ne les regardait pas.
Bien plus, à cause de ces diktats, la droite trouve en son propre sein des censeurs par avance de la moindre évolution, par exemple de la simple évocation d'une union des droites comme si cette aspiration seulement formulée était en elle-même scandaleuse et ne méritait même pas d'être examinée sur un plan intellectuel, politique, culturel et social.
Parce que concrétisée elle reviendrait à constituer un grand parti des droites avec un FN qui ne serait plus animé par l'obsession de faire extrémisme à part mais par le désir de s'arrimer à une structure classique de responsabilité et de liberté ? Par le fait que Sens Commun, le nouvel épouvantail que la droite doit à toute force détester puisqu'on le lui commande, n'y serait pas hostile ?
Sur le premier point, il est clair qu'après "l'épuration" historique heureusement opérée par Marine Le Pen au détriment de son père et la révélation médiatique de la faiblesse politique et économique de la présidente du FN, le noyau dur de ce dernier - son socle demeure inchangé et se situe toujours à peu près à 21% - n'est plus étranger à toute possibilité de rapprochement avec la droite de Laurent Wauquiez.
Sans compter que celui-ci a pour ambition d'attirer beaucoup d'électeurs du FN et que l'état de ce dernier ne rend pas absurde cette volonté.
Sur le second point, la droite devra-t-elle à perpétuité s'excuser de la vision qu'elle porte en la cachant sous la table démocratique, se flageller parce que l'identité d'un peuple et d'un pays est sa lancinante préoccupation et que l'islamisme, son grignotage au quotidien et ses crimes justifient ses angoisses, se repentir à cause des racines chrétiennes de la France et, plus généralement, accepter que tout ce qui fait sens, structure, cohérence, tradition et autorité soit avec désinvolture jeté dans les poubelles du temps ?
Derrière cette horreur trop partagée pourtant du seul concept - sans l'ombre d'une effectivité - de l'union des droites, je perçois que le christianisme invoqué, la religion chrétienne impliquée dans le bain du siècle et mêlée à la modernité pour en dénoncer les dérives ou la maintenir progrès véritable et qualité de civilisation représentent des adversaires qu'il convient de détester et que toute alliance qui les prendrait pour dénominateurs communs serait par elle-même malfaisante.
Je ne vois pas de meilleur - ou de pire - exemple qu'une analyse à charge de Sens Commun par Mediapart mentionnant avec des haut-le-coeur une phrase de Christophe Billan selon qui " on ne peut être français si on n'est pas spirituellement ou culturellement chrétien". Je n'aurais pas procédé à une telle assimilation même alternative mais il me semble que la répudiation systématique et provocatrice des racines chrétiennes de la France a pour rançon inévitable une surenchère dans l'autre sens.
En tout cas, en dépit des efforts de ce site qui a connu une période troublée avec la polémique liée à Tariq Ramadan - bien sûr il ne savait rien des horreurs imputées à cet étrange prêcheur et intellectuel mais les choix et les ciblages idéologiques à sens unique de Mediapart rendent celui-ci mal armé pour la lucidité et l'esprit critique pluralistes -, je continue à douter de l'apport démoniaque de Sens commun même si des personnalités que j'estime à droite pensent le contraire.
Il y a l'insupportable christianisme mais aussi Marion Maréchal Le Pen. Son absence et son silence sont tonitruants. Elle n'est pas apparemment présente dans ce débat mais avec Robert Ménard elle l'a rendu plausible, pertinent, de moins en moins sulfureux. Elle est infiniment dangereuse pour tous les adversaires de cette union car elle représente un lien possible, fort, structuré, cohérent, avec une pensée conservatrice qui n'a pas peur de questionner tous les totems et tabous de notre Histoire, entre le FN de la tante sommairement partisan, pauvre sur le fond et une droite enfin sûre d'elle, donc ouverte. Il a suffi à Billan de le laisser entendre allusivement pour qu'une tempête se lève : l'indignation étant proportionnée à la crainte de devoir admettre la pertinence à terme d'une telle évolution !
Ce futur inconcevable ou encore lointain, s'il ne constitue pas une aspiration criminelle mais le droit qu'a toute famille de réfléchir à son élargissement, demeurera lettre morte si son évocation vise à substituer à la profondeur, à la richesse et à la clarté du fond les ignominies de la forme. On ne traite pas le président Macron comme Laurent Wauquiez a osé le faire récemment.
Mais l'union des droites n'est pas un gros mot.
@ Noblejoué
Je ne suis pas si patiente que cela, mais qu'importe, la citation est belle ; les Asiatiques ont un rapport au temps qui leur est particulier. Je crois que pour eux, la sagesse est d'être présent au moment que l'on vit.
Rédigé par : Lucile | 19 novembre 2017 à 21:21
@Lucile
"Eh bien, nous verrons dans un an où en sont la dette et le coût de la fonction publique. Prenons rendez-vous. Chiche ? (Caroff, est-ce que je peux compter sur vous pour les chiffres exacts ?)"
D'accord Lucile, rendez-vous dans un peu moins d'un an lors de la sortie du PLF 2019 !!
Rédigé par : caroff | 19 novembre 2017 à 21:10
@ Achille
Eh bien, nous verrons dans un an où en sont la dette et le coût de la fonction publique. Prenons rendez-vous. Chiche ? (Caroff, est-ce que je peux compter sur vous pour les chiffres exacts ?)
@ Michelle D-LEROY | 16 novembre 2017 à 19:13
Autre grief à l'égard de notre président, peut-être anecdotique, peut-être pas : l'obligation précipitée pour les parents de procéder à tant de vaccinations groupées pour leurs enfants. Là c'est l'overdose, avec risque de réactions pas trop bonnes pour certains. Je connais des médecins qui ont pourtant voté pour Macron, et sont maintenant écœurés, soupçonnant qu'il s'agit d'une fleur à l'industrie pharmaceutique.
@ Savonarole
Pas vraiment tourmentée, non, en fait je ne me suis jamais aperçue que j'étais toujours d'accord avec vous.
Rédigé par : Lucile | 19 novembre 2017 à 20:51
@ Achille
"Les seuls chiffres fiables sont les statistiques établies sur une période écoulée et donc parfaitement mesurables. Certainement pas ceux établis à partir de simulations pour l’année à venir et obtenus à partir de paramètres non consolidés et susceptibles de varier en fonction des événements économiques, sociaux et géopolitiques dans les mois à venir."
Tout bon gouvernement se doit d'établir des prévisions car gouverner c'est... prévoir.
Le gouvernement Philippe ne déroge pas à cette règle et les chiffres cités par Les Echos proviennent de l'officine gouvernementale située à Bercy...
Rédigé par : caroff | 19 novembre 2017 à 17:07
@ caroff | 19 novembre 2017 à 14:16
« Mais réfléchissez ! Les chiffres des Echos sont des copies de chiffres officiels connus par exemple de la Commission européenne !! »
Les seuls chiffres fiables sont les statistiques établies sur une période écoulée et donc parfaitement mesurables. Certainement pas ceux établis à partir de simulations pour l’année à venir et obtenus à partir de paramètres non consolidés et susceptibles de varier en fonction des événements économiques, sociaux et géopolitiques dans les mois à venir.
Rédigé par : Achille | 19 novembre 2017 à 15:58
@ Lucile
Si je trouve souvent que les religions n'ont pas une bonne influence sur les gens, sachant que vous êtes catholique et d'une patience plus que méritoire avec Savonarole et d'autres gens qui devraient plutôt vous soutenir vu que vous partagez mêmes religion et options politiques, je ne peux que vous féliciter sous forme de citation :
"La patience est la plus grande des prières" selon Bouddha.
Cette citation a en outre le mérite de me dédouaner de mon manque de patience, n'ayant pas de religion, je ne vois pas pourquoi je ferais de prière !
Rédigé par : Noblejoué | 19 novembre 2017 à 15:21
@ Lucile | 18 novembre 2017 à 11:44
"Wauquiez ou un autre, c'est pareil. Il servira de repoussoir à la sphère médiatique. Pour moi c'est : wait and see."
Ça doit être pour vous un tourment terrible de vous apercevoir que vous êtes toujours d'accord avec moi.
Rédigé par : Savonarole | 19 novembre 2017 à 14:17
@Achille
"Les données fournies par le ministère des Finances valent largement celles données par un journal, fût-il Les Echos."
Mais réfléchissez ! Les chiffres des Echos sont des copies de chiffres officiels connus par exemple de la Commission européenne !!
Rédigé par : caroff | 19 novembre 2017 à 14:16
@ caroff | 19 novembre 2017 à 10:30
« Je remarque que dans ce blog, mais aussi ailleurs, on préfère les tartines de baratin à la sécheresse des statistiques ! »
Les données fournies par le ministère des Finances valent largement celles données par un journal, fût-il Les Echos.
Concernant le sang-froid, j’ai plutôt l’impression que c’est vous qui avez tendance à le perdre. En ce qui me concerne je me sens parfaitement serein.
Rédigé par : Achille | 19 novembre 2017 à 11:52
@ I6 création | 17 novembre 2017 à 07:18
Personne ne relève l'information, pourtant elle n'est agréable pour personne.
Rédigé par : Lucile | 19 novembre 2017 à 11:39
@Achille 22h24
"Je ne sais pas d’où vous sortez vos chiffres. Sans doute d’une officine au service de LR ou apparenté."
L'officine s'appelle Les Echos (21/09/2017) et les chiffres qu'il reprend dans son article ont été bien entendu inventés par lui pour embêter le gouvernement !!
Je remarque que dans ce blog, mais aussi ailleurs, on préfère les tartines de baratin à la sécheresse des statistiques !
Finalement, votre absence de lucidité et d'esprit critique vous fait perdre votre sang-froid...
Rédigé par : caroff | 19 novembre 2017 à 10:30
@ boureau | 19 novembre 2017 à 08:41
Bah, l’année 2017 arrive bientôt à son terme, nous saurons donc dans quelques semaines si les prévisions de Bruno Le Maire étaient fiables. Patience !
Si tel n’était pas le cas, le ministre des Finances pourrait bien être amené à démissionner, ceci d’autant qu’il paraîtrait qu’il commence sérieusement à agacer « Jupiter » par ses prises de positions un peu trop personnelles à son goût.
Et quand « Jupiter » est en colère attention chaud devant ! ☺
Rédigé par : Achille | 19 novembre 2017 à 09:29
@ Achille 18 novembre 2017 22:24
@ caroff 18 novembre 2017 14:24
Vous parlez "d'officine" à propos de la provenance des chiffres cités par caroff, mais ceux que vous avancez sur un déficit prévisionnel proviennent d'une officine quasi gouvernementale : "Challenges".
Vous avez oublié la campagne effrénée pro-Macron de ce news et le passage du journaliste (sic) Bruno Roger-Petit de la rédaction à une sorte "d'officine" de propagande !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 19 novembre 2017 à 08:41
@ caroff | 18 novembre 2017 à 14:24
"...on est dans le cosmétique"
Nous sommes bien d'accord. Hélas...
Rédigé par : Lucile | 18 novembre 2017 à 23:21
@ caroff | 18 novembre 2017 à 14:24
Je ne sais pas d’où vous sortez vos chiffres. Sans doute d’une officine au service de LR ou apparenté.
Il faut se méfier de ces projections sur l’avenir à base de simulation dans lesquelles on fait apparaître les résultats que l’on veut obtenir. C'est si facile !
En fait le gouvernement s’est engagé à une chose : faire descendre le déficit public à moins de 3% du PIB, ce qui sera fait à la fin de l’année 2017 pour atteindre 2,6% l’année prochaine.
Voir article ci-joint :
https://www.challenges.fr/economie/conjoncture/deficit-la-france-passera-en-dessous-de-la-barre-des-3-des-2017-affirme-bruno-le-maire_500470
Quand on donne des chiffres, autant donner ses sources…
Rédigé par : Achille | 18 novembre 2017 à 22:24
@Lucile (à propos de Macron)
"Maintenant, son étatiste m'atterre ; il continue d'endetter fortement le pays. Face au manque d'argent qui paralyse la France, il lève des impôts, réflexe socialiste s'il en est, sans diminuer d'un iota la dépense publique, au contraire. Il ne le fera sans doute jamais car il prépare sa réélection. Autre grave problème, la question de l'immigration ne bouge pas, alors qu'elle me paraît cruciale, et pas seulement à court terme."
La dette attendue à la fin 2017 est à 96,9% du PIB (l'exécutif prévoyait 97% en juillet) alors que le taux était de 96,3% fin 2016. La hausse devrait se poursuivre en 2018 (à 97,1%) et encore en 2019 (97,4%). Ce n'est qu'en 2020 que le gouvernement espère inverser la courbe, à 96,3%. Très loin encore du seuil de 60% inscrit dans les traités européens, et encore éloigné du niveau moyen d'endettement dans la zone euro qui était de 90,7% en 2015 selon les derniers chiffres connus.
Environ 1700 postes budgétaires dans la fonction publique supprimés en 2018 alors qu'il en faudrait 50 000 pour arriver à 200 000 à la fin du quinquennat !!
Sur l'immigration on est dans le "cosmétique" avec un tout petit peu plus de reconduites à la frontière, mais il n'y a aucune remise en cause des flux existants (plus de 200 000 permis de séjour chaque année) et environ 700 000 clandestins...
La pression fiscale ne diminue pas avec l'application des principes du sapeur Camember : prendre dans la poche des retraités "aisés" (1400 € !!) pour soulager (et déresponsabiliser) les gens dont les revenus ne dépassent pas 45 000 € (couple sans enfants)... en les exonérant de la taxe d'habitation ou en en diminuant le montant.
Pour ces sujets, Macron marche malheureusement dans les pas de son prédécesseur.
Mais on préfère parler d'autres sujets...
Rédigé par : caroff | 18 novembre 2017 à 14:24
@ Michelle D-LEROY | 17 novembre 2017 à 15:49
Je suis aussi mal à l'aise que vous face aux responsables politiques actuels, et me propose de voter au cas par cas quand ce sera le moment, en essayant de limiter les dégâts, jusqu'à ce que se présentent de nouvelles figures avec une nouvelle hiérarchisation des priorités.
J'ai une réticence spontanée à l'égard de la personnalité de Macron, de son cinéma, du culte de la personnalité qui lui est voué, et du préjugé favorable qui lui est automatiquement accordé dans les media quand d'autres sont traités par principe de façon sourcilleuse pour ne pas dire méprisante. Cela dit, il tente quand même, à sa façon, de remédier au délabrement économique du pays, et il s'y emploie avec un mélange de fermeté et d'opiniâtreté qui bouscule les préjugés ; il finit de démontrer ce que Hollande avait commencé à prouver à l'insu de son plein gré, par l'expérience : l'idéologie de gauche ruine un pays, l'affaiblit et ne profite qu'à ses rivaux.
On pourrait croire que c'est la moindre des choses pour un président, mais c'est une rareté en France. De plus, par rapport à sa concurrente aux élections présidentielles, ou par rapport à Mélenchon qui était fort à la mode et suscitait pas mal d'engouement médiatique il y a quelques mois, Macron l'emporte haut la main en compétence.
Maintenant, son étatiste m'atterre ; il continue d'endetter fortement le pays. Face au manque d'argent qui paralyse la France, il lève des impôts, réflexe socialiste s'il en est, sans diminuer d'un iota la dépense publique, au contraire. Il ne le fera sans doute jamais car il prépare sa réélection. Autre grave problème, la question de l'immigration ne bouge pas, alors qu'elle me paraît cruciale, et pas seulement à court terme. Les nouveaux venus une fois naturalisés constitueront des minorités électorales déterminantes pour la plupart des élections (à Paris par exemple, ces sont les écologistes, pourtant peu nombreux proportionnellement, qui mènent la danse). Bref, il y a du souci à se faire, c'est encore selon moi "après nous le déluge, tant que ça tient pour l'instant".
La droite a perdu une partie de son électorat, happée par Macron. Pour l'instant on est encore à la période où l'on espère beaucoup, et les media font tout ce qu'ils peuvent pour nous faire croire à un renouveau. Le moindre chiffre permettant d'entretenir l'euphorie est monté en épingle. Pour résumer, tant que nous avons un Sauveur que le monde entier nous envie à la tête de l'État, personne ne lui arrivera à la cheville. Wauquiez ou un autre, c'est pareil. Il servira de repoussoir à la sphère médiatique. Pour moi c'est : wait and see.
Rédigé par : Lucile | 18 novembre 2017 à 11:44
@ Achille 18 novembre 2017 09:03
Les cotes de popularité que vous citez sont réalisées à l'échelon national, toutes tendances confondues. Et c'est normal que la popularité de LW soit moins élevée que celle des personnalités que vous citez. Il ne bénéficie pas de préjugé favorable de part de l'ensemble des médias (c'est le moins que l'on puisse dire). Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l'élection est faite pour les adhérents.
Quant aux cotes de popularité, elles sont comme la vie des roses : éphémères. Voyez les variations de celles de nos vaches sacrées politiques depuis quarante ans.
Personne ne souhaite d'élection à l'africaine à la présidence du LR. La démocratie souffre assez sans en rajouter. Pourquoi penser que sa candidature est "rocambolesque" et qu'elle sent "la grosse embrouille" ? Avez-vous des éléments qui vous le donnent à penser ?
Comme je l'ai déjà écrit ici, pendant deux ans voyons sa gestion du parti, voyons sa gestion de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Nous jugerons sur pièce.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 18 novembre 2017 à 11:11
@ boureau | 18 novembre 2017 à 09:03
« Ce que vous avez du mal à comprendre - me semble-t-il - c'est que la "droite traditionnelle" (Bertrand, Pécresse, Juppé) telle que vous la nommez, n'est pas la droite que les électeurs de droite souhaitent. »
Ce n’est pas vraiment l’impression que l’on a quand on compare la cote de popularité de Laurent Wauquiez avec celle de Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et même Alain Juppé.
LW est cordialement détesté par une majorité de Français, mais aussi par de nombreux sympathisants et militants de LR, y compris les sarkozistes.
Cette élection sent la grosse embrouille à plein nez. Mais ce n’est pas grave, LR a déjà connu ce genre de situation rocambolesque ne serait-ce qu’en 2012 avec la guéguerre Fillon-Copé pour la présidence de l'UMP, avec arbitrage par la COCOA et la CONAR, qui n’avait rien à envier aux méthodes d’une république bananière ! ☺
Rédigé par : Achille | 18 novembre 2017 à 09:38
Le souverain, mon cher Blackwalk, ce n'est pas Macron mais le peuple.
Vous reculez, indéfiniment, jusqu'à l'ancien régime de votre ressentiment.
Rédigé par : Aliocha | 18 novembre 2017 à 09:13
@ Achille 18 novembre 2017 07:56
Ce que vous avez du mal à comprendre - me semble-t-il - c'est que la "droite traditionnelle" (Bertrand, Pécresse, Juppé) telle que vous la nommez, n'est pas la droite que les électeurs de droite souhaitent.
Le trio de notables que vous citez se situe au mieux au centre, même pas au centre droit. C'est leur droit, mais ce n'est pas ce que personnellement je souhaite pour le corpus de la droite future.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 18 novembre 2017 à 09:03
@ Deviro 17 novembre 2017 à 20:36
En même temps c'était pas sur mon planning... :D
Adéo
Rédigé par : breizmabro | 18 novembre 2017 à 08:24
En fait, je suis de plus en plus persuadé que Laurent Wauquiez a été lancé par LR en éclaireur pour voir si une politique résolument droitière permettrait de reprendre le leadership de la droite.
C’est la seule raison que j’ai trouvée pour expliquer qu’aucun ténor du parti ne se soit présenté contre LW alors que leur cote de popularité est bien supérieure à la sienne. Les deux pâles "faire-valoir" qui lui sont opposés pour la présidence de LR n’étant là que pour donner une illusion d’élection démocratique. Mais la ficelle est un peu grosse.
Reste à savoir si les électeurs du FN, déçus par la pitoyable prestation de Marine Le Pen à l’élection présidentielle, vont marcher dans la combine. Rien n’est moins sûr car beaucoup préfèreront l'original à la copie.
En cas d'échec, LW n’aura d’autre solution que de rentrer dans le rang et se raccrocher au wagon de la droite "traditionnelle" Juppé-Bertrand-Pécresse. Et bien sûr pour l’élection présidentielle de 2022, il ne sera pas de la fête.
Il fallait bien quelqu'un à LR pour tenter l'expérience. Reste à savoir s'il était volontaire ou s'il est la victime d'un "dîner de con"...
Rédigé par : Achille | 18 novembre 2017 à 07:56
Marion, vite !
Rédigé par : Gladereau | 18 novembre 2017 à 03:10
Comme Emmanuel Macron, je gage que les deux personnes en photo sauront elles aussi, le moment venu, venir de nulle part, c'est-à-dire se défaire de tous les préjugés et de tous les déterminismes dont on les affuble aujourd'hui.
Ce débat droite/gauche est ridicule, tellement ridicule que 60% de Français ne sont pas allés voter, ne pouvant plus le supporter.
Rédigé par : Claude Luçon | 16 novembre 2017 à 20:44
Vous êtes bien le seul à croire que ceux qui ne sont pas allés voter, c'est parce qu'ils ne supportaient pas le clivage gauche/droite.
Rédigé par : anne-marie marson | 17 novembre 2017 à 23:18
"Ne plus me déranger (Savonarole le 16 novembre 2017 à 21:35)
Si cela pouvait être réciproque ! (Savonarole le 16 à 22:27, le 16 à 22:33, le 16 à 22:44)
Rédigé par : breizmabro | 17 novembre 2017 à 09:41"
Enfin une certitude : Savonarole et breizmabro ne convoleront pas ensemble.
Rédigé par : Deviro | 17 novembre 2017 à 20:36
@ Michelle D-LEROY | 16 novembre 2017 à 19:13
N'en déplaise au cher Savo, votre analyse me semble frappée au coin du bon sens et particulièrement juste.
Le problème est que Monsieur Wauquiez risque fort de suivre les traces, pour ne pas dire les ornières, laissées par Monsieur Chirac. Car, par un discours effectivement bien à droite pour séduire les militants les moins libéraux de son parti et après avoir récupéré une partie des voix qui se sont portées sur Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, il voudra nécessairement élargir sa base électorale en ouvrant vers le centre droit. Et là il reviendra aux errements antérieurs. Car il ne faut pas se fier à l’apparence qu'il veut donner : lui est aussi dans la plus stricte communication qui a réussi à Monsieur Macron pour conquérir le Pouvoir, son but ultime.
Rédigé par : Robert | 17 novembre 2017 à 17:46
Moi aussi je vais me faire mon petit carnet de copiés-collés, y'a pas d'raison. Parce que j'en vois passer quelques-unes de sublimes...
"Le sillon est donc tout tracé pour ceux qui ont choisi la bienveillance comme mode de fonctionnement..."
Bah oué, moi chuis plus moral que les autres, j'ai choisi la bienveillance comme mode de fonctionnement. Déjà, pour associer "bienveillance" et "mode de fonctionnement", il faut faire preuve d'un certain estomac...
"...la réconciliation comme base philosophique de description du réel..."
C'est rédigé par un pipotron, non ? Je ne vois pas d'autre explication...
"...satisfaire les désirs de batailles en renouvelant les frustrations, moteur du ressentiment des défaites."
Il manque un truc, je trouve. Moi, j'aurais dit : les désirs furieux de batailles inexpiables, ou bien : moteur du ressentiment des défaites irréfragables.
"Le souverain, trouvant dans le silence de son travail la réalité enfin incarnée d'un chemin bien tracé..."
Très joli, comme sonorité. Donc Macron, c'est le roi de France, c'est ça ? C'est bien ce que nous devons comprendre ? Et Macron devrait la boucler cinq minutes, au lieu d'inonder les actualités télévisées ?
"...affirmera la toute-puissance du sens de ses lois communes à tous..."
Ce sont ses lois, mais elles sont communes à tous, et leur sens est tout-puissant. Un peu comme Poutine, donc, finalement ?
"...la pérennité de notre civilisation de l'établissement du juste..."
Là, je me gratte.
"...justice seule à même d'offrir la seule victoire envisageable, la victoire de la paix."
Euh... non. La paix, c'est ce qui vient après la victoire. La victoire vient (pas toujours) après la guerre, ou au minimum après le combat.
Vous aurez reconnu : Aliocha | 17 novembre 2017 à 09:30
Donc en fait, si je comprends bien, pour mettre fin au terrorisme musulman, il va falloir faire preuve de bienveillance, c'est ça ? Et ça va marcher aussi avec les sauvageons dans les zones de non-droit, pas seulement avec les chirurgiens camerounais mondialement réputés en Haute-Savoie ?
-- Bonjour, Madame la racaille (Monsieur la racaille ? Mad-sieur la-le racai.ll.e ?). Puis-je vous prier avec la plus extrême bienveillance de bien vouloir décoller vos fesses de mon scooter / cesser d'uriner dans mon ascenseur / éviter de jeter des allumettes enflammées dans ma voiture après l'avoir arrosée d'essence, car vous pourriez vous blesser ?
-- BUM ! dans ta sale face de craie...
J'ai bien noté que l'immigration de masse et le multiculturalisme pourraient, désormais, présenter quelques menus inconvénients, même aux yeux des Marcel Proust du blog, puisque ces derniers peuvent accuser la finance internationale d'en être la cause (pourquoi pas le réchauffement climatique, aussi ?).
Par conséquent, le "souverain" va faire quelques bienveillantes remontrances aux musulmans "de France", et ils vont aussitôt cesser d'encombrer nos prisons à hauteur de 60 à 70 % de leurs occupants. Le roi d'Amérique va renoncer à la "haine" pour dégouliner de "bienveillance", et aussitôt les Noirs, qui n'attendaient que ça, vont cesser de commettre la majorité des meurtres du pays. Comment n'y avions-nous pas pensé jusqu'à présent ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 novembre 2017 à 17:17
Bonjour
@ semtob | 16 novembre 2017 à 23:51
Je suppose que votre commentaire s'adressait à Monsieur Bilger, mais comme je m'appelle également Philippe, je me permets de répondre.
"Le Grenelle de l'environnement, c'était une tarte à la crème, peut-être ?"
Ce fut surtout une des premières trahisons de Sarkozy qui a permis aux écolos pastèques (verts dehors et rouges dedans) de revenir nous imposer leurs lubies alors qu'ils avaient été laminés aux présidentielles (1,57 % pour Dominique Voynet, candidate des Verts, plus les 1,32 % de José Bové).
Je suis un amoureux de la nature et de l'environnement. J'aime la France et ses paysages et je veux qu'elle reste belle et propre.
J'ai quatre enfants et deux petits-enfants et je n'ai pas envie qu'ils vivent dans un monde poubelle.
Je ne jette jamais un détritus par terre, j'ai quatre poubelles chez moi, je suis pour sanctionner les pollueurs vrais...
Mais je suis un climato-sceptique assumé et j'exècre l'idéologie anti-voitures prônée par de nombreux maires, dont le mien.
Je considère que les écolos officiels ne sont que des gaucho-trotskistes déguisés et que leurs lubies sont le plus souvent néfastes pour l'environnement.
Leur idéologie est basée sur la décroissance pour l'Occident avec des morceaux de tiers-mondisme dedans, c'est-à-dire, encore une fois, la haine de soi, i.e. la repentance de l'homme blanc occidental, coupable de tous les maux et de tous les crimes. Et pour moi, c'est NON, de toutes mes forces.
Rédigé par : Philippe Dubois | 17 novembre 2017 à 16:18
@ Lucile
C'est bien souvent que nous voyons les choses de la même façon.
Aujourd'hui François Baroin dit vouloir renoncer à la politique car il trouve Macron à son goût. Personnellement je n'en suis pas surprise mais électrice depuis plus de quarante ans et restée fidèle à ma famille UMP et ses dénominations précédentes, je ne me retrouve plus dans ce cafouillis actuel de LR.
Malheureusement ou heureusement ce parti devra se scinder pour que les sympathisants puissent s'y retrouver, ce sera inéluctable.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 17 novembre 2017 à 15:49
@ Lucile | 17 novembre 2017 à 10:53
"...merci (...) à breizmabro pour les conseils de rédaction."
Non, non Lucile, ce ne sont pas des conseils (qui suis-je en ce domaine) mais c'était juste pour dire que, des fois, même si c'est argumenté, c'est lonnnng.
C'est un blog, pas une chaire pour cours magistraux.
En même temps, de vous à moi, j'men fiche un peu, je ne lis que ce que je veux bien. Comme font les autres pour mes dissertations :D
Adéo quand même ;)
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@ boureau | 17 novembre 2017 à 14:01
Ouf ! pas d'écriture inclusive :D
Rédigé par : breizmabro | 17 novembre 2017 à 15:25
On se calme ! On se calme !
Il me semble que certains honorables correspondants ont pris le mors aux dents. Il est temps de retenir les brides d'humeurs cavalières !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 17 novembre 2017 à 14:01
@ Savonarole | 16 novembre 2017 à 22:44
Bravo pour le niveau de vos commentaires, pour vos commérages bien choisis, et enfin un bravo tout spécial pour la finesse et la délicatesse de votre allusion au cimetière. Là vous vous surpassez mon cher. Et puis merci à vous et à Breizmabro pour les conseils de rédaction. Tous les deux vous illuminez ce blog par vos interventions brèves mais répétées, et toutes plus spirituelles les unes que les autres.
Rédigé par : Lucile | 17 novembre 2017 à 10:53
Ne plus me déranger (Savonarole le 16 novembre 2017 à 21:35)
Si cela pouvait être réciproque ! (Savonarole le 16 à 22:27, le 16 à 22:33, le 16 à 22:44)
Rédigé par : breizmabro | 17 novembre 2017 à 09:41
L'union des droites et la racine chrétienne voudraient unifier les références littéraires de certains, du niveau des "Martine" ou de Spirou-Tintin, avec l'érudition des théoriciens du grand remplacement, n'ayant alors d'autres solutions que de focaliser les fantasmes contre un ennemi commun qui ont le même irréalisme que les divisions d'un camp qui ne sait plus définir jusqu'à sa propre réalité d'obscure nébuleuse cooptée.
Le sillon est donc tout tracé pour ceux qui ont choisi la bienveillance comme mode de fonctionnement, la réconciliation comme base philosophique de description du réel, laissant les furieux s'ébattre dans une sorte de machine à baffes land, de Puy du Fou des racines anti-tout, où la reine Marion peut divulguer ses obsessions passéistes, et satisfaire les désirs de batailles en renouvelant les frustrations, moteur du ressentiment des défaites.
Le souverain, trouvant dans le silence de son travail la réalité enfin incarnée d'un chemin bien tracé, saura reconnaître la direction que ses racines enfin bien décrites indiquent, affirmera la toute-puissance du sens de ses lois communes à tous, seules réelles protections garantissant la pérennité de notre civilisation de l'établissement du juste, justice seule à même d'offrir la seule victoire envisageable, la victoire de la paix.
Rédigé par : Aliocha | 17 novembre 2017 à 09:30
Savonarole expatrié volontaire, vous pouvez retrouver calamity jane sur Twitter où votre commentaire
du 24 octobre 2017 a été posté en intégralité avec l'intitulé
"jalousie, dénigrement et libre expression sexiste sur le blog de Philippe Bilger" par un dénommé Gérardegarde.
Le commentaire - supprimé sur le blog - où vous preniez tout le blog à témoin pour faire part de votre désir de la tringler derrière une botte de foin en espérant qu'elle était, comment écrire votre description ?
Rédigé par : I6 création | 17 novembre 2017 à 07:18
@ Savonarole | 16 novembre 2017 à 22:27
Nous avons à lire et écouter deux "délicieux" personnages : Philippe Tesson et Savonarole...
Mais mon pauvre Savon. je n'ai que faire de vos provocations de cour d'école : "c'est çui qui dit qui yè" ou autre "caca boudin", et si vous en êtes à la coloscopie c'est sans doute pour mieux voir votre pensée... profonde.
Adéo ;)
Rédigé par : breizmabro | 17 novembre 2017 à 07:17
Cher Philippe,
Après avoir décortiqué de près l'ensemble des programmes présidentiels de 2012 et 2017, il est clair que l'écologie n'est plus un marqueur politique.
Mélenchon qui était en perte de vitesse a bien compris qu'une attente de bien vivre, de manger sain était une aspiration universelle.
Et la droite devrait s'exclure au nom de préjugés d'un programme ambitieux en faveur de l'environnement et du développement durable !
Le Grenelle de l'environnement, c'était une tarte à la crème, peut-être ?
Nous ne pensons pas que l'homme puisse se considérer comme le centre de la nature et qu'il puisse y puiser des réserves qu'il considérerait comme lui étant destinées. Chaque individu est une petite entité de la nature ou de l'Absolu et doit respecter la vie.
C'est loin d'être un projet anodin.
Il faut bien comprendre qu'en dehors de la politique, il existe une prise de conscience collective du "caractère sacré de la terre", de l'air, de l'eau, des arbres.
Il existe bien une aspiration criminelle des promoteurs, des bétonneurs tels Macron et d'apprentis chimistes qui déversent le mercure, l'arsenic, le cyanure dans nos fleuves.
Nos déchets sont nos trésors s'ils sont correctement recyclés. Chaque progrès technologique doit s'accompagner d'une fiche de durabilité, de possibilité de réparation.
L'intérêt pour "balance ton porc" est certes louable, mais l'idée d'un "balance ton pollueur" aurait le mérite d'exister.
Le droit à la survie sur terre est devenu une priorité, sans se prétendre catastrophiste.
Comment accepter les idées de densité d'urbanisme lorsque les pics de pollution nous rongent les yeux et les poumons ?
Comment poursuivre ces fabriques de délinquance, de stérilité, d'obésité ?
Bien sûr que notre démocratie est fragile, mais notre planète l'est tout autant.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 16 novembre 2017 à 23:51
Lucile et Michelle Leroy-Merlin devraient cesser de parler comme Laurence Parisot, qui jusqu'au Père Lachaise se présentera comme "L'ex-présidente du Medef"...
Parler si longuement pour ne rien dire, je plains vos époux.
Rédigé par : Savonarole | 16 novembre 2017 à 22:44
@ Claude Luçon | 16 novembre 2017 à 20:44
On est d'accord, rien ne nous oppose.
Rédigé par : Savonarole | 16 novembre 2017 à 22:33
@ Breizmabro | 16 novembre 2017 à 20:27
Une andouille chasse l'autre, on a perdu calamity jane, voici Breizmabro.
Vous me demandez où je paye mes impôts ?
C'est du Patrice Charoulet que vous nous faites là...
Je paye mes impôts en France et à ce titre j'ai le droit de m'en mordre les doigts.
Je paye des impôts locaux en Catalogne comme tout propriétaire d'une maison.
Et ma dernière coloscopie, vous voulez le résultat ?
Rédigé par : Savonarole | 16 novembre 2017 à 22:27
Quel foin ! Mais quel foin !
Des tartines de bon sens près de chez vous, des geysers d'eau tiède.
Vous êtes des nuls !
La droite est vraiment mal en point à en lire les débris qui s'expriment ici.
Ne plus me déranger.
Rédigé par : Savonarole | 16 novembre 2017 à 21:35
@ Michelle D-LEROY | 16 novembre 2017 à 19:13
« Permettez-moi de souligner votre erreur, je pense que vous vouliez dire "Macron se prend pour Napoléon" »
Ce n’est pas faux. Mais Emmanuel Macron a déjà la fonction de chef de l’Etat comme le fut Napoléon, ce qui n’est pas (encore) le cas de Laurent Wauquiez. Par ailleurs si on observe bien, EM a le nez et le regard de l’empereur. Il en a aussi la stratégie.
Sa victoire à l’élection présidentielle ressemble à la bataille d’Austerlitz, sans doute sa plus belle victoire.
Situation stratégique défavorable. Il pousse l'ennemi à attaquer là où il veut le surprendre. Puis il le tronçonne pour le détruire morceau par morceau. Un chef-d’œuvre !
LW n’a vraiment rien qui puisse permettre une comparaison avec Napoléon, surtout pas sa stratégie, vu qu’on le voit arriver à dix kilomètres avec ses gros sabots !
Rédigé par : Achille | 16 novembre 2017 à 21:20
@ Savonarole | 16 novembre 2017 à 12:05
Vous écriviez que nous avons la droite la plus bête du monde !
Vous m'avez mal compris !
Je vous suggérais simplement que la droite espagnole était encore pire !
Si par ailleurs vous vous intéressiez à la droite britannique et celle américaine vous verriez que, tout compte fait, la nôtre est la moins bête !
En ce qui concerne votre choix personnel de domicile, je suis plutôt mal placé pour vous critiquer après 55 ans d'expatriation et une épouse étrangère.
Vous aimez le fandango, moi pas, par contre j'ai adoré les chants Zulu et Bantou autour d'un feu de bois en Afrique.
J'ai déjà écrit ici que je ne crois plus à cette division gauche/droite car je considère que la mondialisation nous amènera à de nouvelles formes de politique.
Nous en sommes encore à ne pouvoir parler d'argent en France, à la vieille lutte des classes, à la haine du patron au point de lui arracher sa chemise ou de le séquestrer dans son bureau.
Nous sommes dans une autre époque où les moyens de communication ont mis le citoyen en mesure de juger pour lui-même, ne plus avoir à dépendre d'un "leader" pour former son opinion. Mélenchon et Martinez viennent d'en payer le prix dans leurs manifs ridicules.
Nous sommes à un tournant de la société, lequel ??
Nous entrons dans une époque où tout le monde, les six ou sept milliards d'individus de la planète, voient ce qu'ont et font les autres.
La vulgarisation de la radio à transistor des années 60 a commencé une révolution mondiale que l'iPad est en train d'amener à son paroxysme.
Les transports ne sont plus un luxe, ils sont de plus en plus nombreux et de moins en moins chers.
Ce débat droite/gauche est ridicule, tellement ridicule que 60% de Français ne sont pas allés voter, ne pouvant plus le supporter.
Lorsque j'ai commencé à travailler hors de France en 54 je n'avais que les télégrammes pour communiquer, encore fallait il que je ne sois pas trop loin d'un bureau de poste, aujourd'hui je débranche tout mes gadgets pour avoir la paix chez moi.
Les problèmes d'aujourd'hui ne sont plus ceux du 19ème siècle, des années 30 et de 1968.
Ils sont l'agonie dévastatrice de l'Islam, les migrations massives de populations qui viennent chercher ce qu'elles voient mais n'ont pas chez eux, la concentration des populations en mégapole, le retour du besoin d'identité, vous êtes bien placé pour le savoir dans ce dernier cas.
La politique de Papa (dont moi) est un fossile, il faut penser à la fois géopolitique et individualisme, puis essayer de repenser les nations.
Il faut planifier à l'échelle mondiale pour fixer les populations chez elles, pour nettoyer la Planète devenue un vaste dépotoir, il faut penser aux autres pour protéger notre propre futur !
Réflexion faite, Macron est peut-être notre chance même si, comme moi, on regrette Fillon.
Rédigé par : Claude Luçon | 16 novembre 2017 à 20:44
@ Savonarole | 16 novembre 2017 à 12:05
"Mon éloignement en Catalogne ne m'empêche pas d'avoir une opinion sur ce qui se passe en France"
Pour l'opinion d'accord, pourquoi pas, mais où payez-vous vos impôts ?
@ Michelle D-LEROY | 16 novembre 2017 à 19:13
Ce que vous avez écrit doit être super bien, mais me taper dix paragraphes pour le croire, non merci.
Idem pour k.verne (16 novembre 2017 à 12:18)
@ Lucile | 16 novembre 2017 à 12:40
"Notre Constitution et nos lois devraient fournir un tronc commun solide à des gens d'horizons divers. Elles ne le font pas, essentiellement parce qu'elles sont remises en question pour des points secondaires, et plus encore parce qu'elles ne sont pas respectées, aussi bien par ceux qui devraient veiller à leur application que par les contrevenants. Cet objectif suffirait pourtant à lui tout seul à servir de ciment à beaucoup. C'est ce que Macron a compris. Il est allé chercher les gens qui en avaient assez qu'on leur demande d'adhérer de façon partisane à un credo détaché de la réalité du moment"
...ça c'est pas mal, sauf le côté "Macron a compris" vu qu'il n'a encore rien vu, donc pas tout compris. Mais bon, il faut bien que jeunesse se passe (comme dirait maman Brigitte).
Mais du coup pourquoi avoir écrit un si long préambule. Que personne ne lit :(
Rédigé par : breizmabro | 16 novembre 2017 à 20:27
@ Michelle D-LEROY | 16 novembre 2017 à 19:13
Je rejoins votre analyse.
Rédigé par : Lucile | 16 novembre 2017 à 20:27
@ Tipaza | 16 novembre 2017 à 09:53
"Je ne me souviens plus quel est le poète qui a dit
« Qu’importe si nous n’avons pas trouvé le trésor au pied de l’arc-en-ciel, puisqu’en le cherchant nous avons fait de nos vies une merveilleuse aventure ! »
Mais c’est une variante plus poétique que la célèbre devise de Guillaume d’Orange-Nassau qui disait :
« Il est inutile d’espérer pour entreprendre et de réussir pour persévérer »."
Cela me fait penser à un proverbe shadok qui n’est pas très poétique mais qui a quand même un fond de pertinence :
« Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir... »
En d'autres termes : « Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche... »
Alors entreprenez et persévérez.
Rédigé par : Achille | 16 novembre 2017 à 20:20
@Savonarole (à propos de Roselyne...)
"Cette droite, plus personne n'en veut, même avec un piano tout neuf à 68 ans."
D'abord elle a 70 ans et ensuite elle n'a pas pris l'option "touches noires" !!
Rédigé par : caroff | 16 novembre 2017 à 20:09
@k.verne
"Certains disent qu’il n’y a pas colonisation parce qu’il n’y a pas conquête militaire. Ils se trompent."
Eh oui, ces sots, qui devraient lire Sun Tse, se trompent en largeur, en hauteur et en profondeur.
La conquête militaire n'est qu'un moyen parmi d'autres qui sont beaucoup plus insidieux et sournois, comme la politique de peuplement par petits pas, un peu selon la tactique du voleur chinois qui déplace chaque jour de façon imperceptible l'objet qu'il convoite.
Le Kosovo - cœur historique de la Serbie, analogue en quelque sorte au Val-de-Loire pour les Français - a été submergé démographiquement par des populations albanaises qui n'ont absolument rien de commun avec le peuple serbe en terme de culture et de civilisation.
C'est un exemple contemporain des résultats d'une substitution de population.
Sans conquête militaire.
Rédigé par : Exilé | 16 novembre 2017 à 20:08
"La droite devra-t-elle à perpétuité s'excuser de la vision qu'elle porte en la cachant sous la table démocratique, se flageller parce que l'identité d'un peuple et d'un pays est sa lancinante préoccupation et que l'islamisme, son grignotage au quotidien et ses crimes justifient ses angoisses, se repentir à cause des racines chrétiennes de la France et, plus généralement, accepter que tout ce qui fait sens, structure, cohérence, tradition et autorité soit avec désinvolture jeté dans les poubelles du temps ?"
Le problème avec la droite ou ceux qui s'en revendiquent, c'est qu'il existe une droite sociale-libérale et une droite sociétale et modérément libérale.
Aujourd'hui la droite sociale, la partie noble, est parfaitement incarnée par Macron. Mondialiste et friand de la finance internationale, qui guérirait tous les maux dont nous souffrons : l'argent, la réussite et les idées d'avant-garde, le libéralisme sans frontières qui serait capable d'endiguer la pauvreté par "dégoulinement", de faire oublier tous les maux et de gommer les différences de la société. Le fameux "bien vivre ensemble" cher à tous les doux rêveurs de gauche modérée ou de droite centriste. Le meilleur exemple c'est que pour sa bonne conscience, chaque gouvernement a injecté des millions voire des milliards dans la politique de la ville, sans jamais améliorer la vie des quartiers. Nous savons même très bien que le communautarisme a gagné et que tout a empiré... l'argent n'est pas le seul nerf de la guerre.
Par contre la droite sociétale, la partie forte et donc moins distinguée, se préoccupe des maux de la société actuelle : multiculturalisme, iniquité fiscale, famille, repentance permanente, insécurité, déserts médicaux, suicides au travail, etc.
Le problème de tout leader de droite, tel Wauquiez, c'est d'arriver à juste évoquer ces sujets. Car en parler pour essayer de travailler sur ces thèmes bien réels, paraît immédiatement populiste. Impossible d'en débattre sans être traîné dans la boue.
On a vu tous ceux qui ont voulu rassembler les droites se brûler les ailes. Journalistes, opposition et même leurs collègues, qui se targuent d'être plus respectables, les accablent jusqu'à ce qu'ils ravalent leurs idées jugées d'arrière-garde en les cataloguant auprès des Français... néanmoins, les problèmes existent bel et bien.
Il n'y a qu'à suivre les derniers échanges entre M. Plenel et Charlie Hebdo sur les islamistes, ou encore, le débat sur l'âge (pour l'instant avancé) de 13 ans pour le consentement sexuel des jeunes filles alors que ce sont des cris d'orfraie si quelqu'un propose de rabaisser la responsabilité pénale pour les mineurs délinquants.
On interdit les crèches de Noël dans les lieux publics ou on fait disparaître une croix au nom de la laïcité tandis qu'on négocie avec les religieux qui veulent continuer leurs prières de rue récurrentes. On supprime les marchés de Noël mais on continue de fêter la fin du Ramadan à Paris. Une idéologie qui voudrait effacer 2000 ans d'Histoire.
On connaît aussi le manque de moyens, les restrictions financières dans la police, la gendarmerie ou les hôpitaux qui provoquent des burn-out ou des suicides, les services publics qui disparaissent de nos campagnes, les suicides de nos agriculteurs, le mal-être de nos enseignants dans les quartiers dits difficiles. Des problèmes trop terre à terre et moins ragoûtants que d'aller inaugurer les musées ou commémorer la larme à l'œil les faits de guerre ou d'attentats. La droite peut faire les deux.
Autant de sujets épineux dans une société coupée en deux entre bobos des villes et ruraux, société à deux vitesses entre féminisme exacerbé et patriarcat moyenâgeux lié à une religion aux pratiques radicales. Une classe moyenne surtaxée et coincée entre des riches qui ne paient plus leur impôts grâce aux Paradise Papers et une nouvelle population à qui tout semble dû.
Une droite sérieuse et forte de ses convictions devrait ne pas avoir peur des adversaires politiques et montrer qu'elle se soucie de la vie de ses concitoyens. En quoi une certaine fermeté l'empêcherait d'être humaine ?
Laurent Wauquiez, qui pour être élu chef de son parti, recule souvent face aux Juppé, Bertrand, Pécresse et autres Macron-compatibles. Peut-être a-t-il bien tort, car une majorité des militants et sympathisants souhaitent trouver enfin un chef de parti capable de faire opposition à Emmanuel Macron, et qui soit capable de critiquer sa politique. Il l'a fait et cela serait choquant ? Et pourquoi donc ? Emmanuel Macron n'est pas Dieu le Père.
Il veut s'occuper de tout et du coup ne s'occupe de rien, juste de faire illusion.
@ Achille
"Wauquiez n’est pas le nouveau de Gaulle. Il a dépassé ce stade car il se prend déjà pour Napoléon. Plus dure sera la chute."
Permettez-moi de souligner votre erreur, je pense que vous vouliez dire "Macron se prend pour Napoléon".
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 16 novembre 2017 à 19:13