Ceux qui aimaient Alexia Daval la pleurent et souhaitent ardemment l'arrestation de son ou de ses assassins.
Mais, d'une certaine manière, elle a aussi sa place dans le coeur de beaucoup d'autres gens, de tous ces Français qui, sans voyeurisme ni curiosité malsaine pour cette fois, ont compris que cette quotidienneté meurtrie, dévastée aurait pu être la leur.
Ces crimes de proximité, de familiarité - ceux dont il n'est pas inconcevable qu'ils puissent demain survenir dans votre environnement, affecter vos proches, détruire des êtres chers - sont doublement éprouvants. Ils commettent l'innommable dans la réalité, sur un mode incomparable et terrifiant, mais symboliquement nous constituent comme des membres de la famille, de cette immense famille humaine qui est éplorée collectivement en même temps qu'elle aspire au châtiment du ou des coupables.
En quelques jours, l'histoire d'Alexia, avec sa fin épouvantable, s'est inscrite dans notre histoire personnelle, dans nos pensées intimes ou sociales. On en parle avec autrui, on compatit, on dénonce, on réclame la répression la plus extrême. Je suis persuadé que certains, dans ces cafés du commerce improvisés, spontanés, regrettent l'abolition de la peine de mort.
Pourtant nous ne sommes pas sevrés en tragédies, terroristes ou non, nous ne sommes pas privés de lourdes et lancinantes interrogations judiciaires. Mais les huit morts de New York tués par cet Ousbek de 29 ans, l'attente de l'arrêt concernant Abdelkader Merah ne nous laissent pas, me semble-t-il, dans le même état psychologique et humain que celui qu'a créé chez chacun la mort d'Alexia.
Avec elle, on a assassiné notre prochain. Ni la politique ni la sociologie ni la religion n'ont à voir avec cette transgression nue, cette criminalité pure si j'ose dire. La malfaisance humaine débarrassée de ses oripeaux, de ses éventuelles et scandaleuses justifications.
Notre prochain, sur le plan de la fraternité abstraite, est partout qui a souffert, qui est mort mais avec Alexia je suis touché comme si la seconde d'avant elle avait été vivante là, devant moi.
Elle fait son jogging, elle est heureuse, équilibrée, aimée, son couple est harmonieux, elle va retrouver sa soeur et son petit neveu de deux ans venant passer quelques jours chez leurs parents. Elle est appréciée de tous, elle est sympathique, aucune ombre, aucun nuage (Le Parisien).
Mais elle rencontre le Mal. Qui la brûle pour qu'on ne puisse pas l'identifier.
Un remarquable procureur à Vesoul qui fait ce qu'il a à faire, dit ce qu'il a à dire, en pleine concertation avec la gendarmerie et en ayant fait preuve d'une infinie mais normale délicatesse à l'égard de la famille d'Alexia (BFMTV).
On ne sait pas qui elle est puis elle est identifiée : Alexia Daval.
Les forces mobilisées pour l'enquête le seront encore davantage. Toutes les victimes sont respectables mais celle-ci tout particulièrement. Il y a des tragédies qui, si c'est possible, stimulent encore davantage l'acharnement à débusquer, à appréhender.
Et je suis sûr qu'on va interpeller son ou ses assassins. Ceux qui perpètrent l'inhumain à un moment ou à un autre en paient la rançon.
J'attends ce jour qui provoquera en moi un enthousiasme civique et judiciaire. Celui qui naît de la certitude que ce crime ne sera pas impuni.
Parce qu'avec Alexia, on a aussi assassiné notre prochain.
@ stephane | 03 novembre 2017 à 08:44
« Le plus ennuyeux, et nous en sommes victimes, est "et si Alexia avait pesé 100 kg et avait une face boutonneuse sur sa photo...", aurions-nous autant de sympathie ? de tristesse ? de haine envers le criminel ? »
Dans ma longue carrière de sportif (j'ai presque toujours eu une licence de quelque chose), je n'ai jamais vu de sportive avec ces caractéristiques. On peut en trouver sur les sites de lancer de poids ; mais en aucun cas dans le domaine de la course à pied.
Rédigé par : vamonos | 06 novembre 2017 à 10:13
@Savonarole | 05 novembre 2017 à 08:14
La France et l'Europe ont perdu de leur puissance à tous les niveaux.
A force les Français en prennent l'habitude. Ca devient un rite. Plus on allume de bougies, dépose de peluches et de fleurs et plus les crimes augmentent. Ces criminels sadiques de toutes espèces nous prennent pour des faibles.
Malheureusement c'est bien là que se situe le syndrome de la France déroutée : marche blanche après chaque assassinat, et après ? on ne fait toujours rien ? L'impuissance des politiques et de la justice est criante.
L'étrangleur assassine et brûle leur fille, l'époux perd l'amour de sa vie et ils organisent une marche blanche ? J'espère que l'on n'entendra pas "vous n'aurez pas ma haine" ou "même pas peur"...
Ils me font beaucoup de peine et en même temps ils suscitent une grande colère non exprimée.
Rédigé par : Ellen | 05 novembre 2017 à 12:49
Il y a eu la conjuration des imbéciles, aujourd'hui on a la compassion des andouilles.
Tout le village où vivait la victime a organisé un "jogging de soutien" pour saluer sa mémoire.
Fallait voir ce troupeau de dindes et dindons en Décathlon fluo se dandiner.
Une consternation.
À New York, c'est pas mieux, un des participants au grand marathon s'est exclamé lacrymal "Non ! Ils ne nous empêcheront pas de courir !"... Daech en tremble.
On leur parlerait bien de Cambronne à Waterloo, mais c'est trop tard.
Rédigé par : Savonarole | 05 novembre 2017 à 08:14
@ Catherine JACOB / 03 novembre 2017 à 20:20
Bonjour,
"L'autopsie du corps calciné d'Alexia Daval, la joggeuse assassinée en Haute-Saône, a permis de déterminer les raisons de sa mort. C'est ce qu'a annoncé, ce vendredi 3 novembre, la procureure de Besançon." Téléloisir.fr
Savoir pourquoi, c'est déjà une belle avancée vers l'identification de l'auteur des faits.
J'ai pour ma part cru comprendre que l'autopsie avait déterminé seulement à ce jour le "comment" (étranglée).
Quand le "pourquoi" sera déterminé avec certitude, alors, et alors seulement à mon sens, ce sera en effet une avancée.
@ Claude Luçon | 04 novembre 2017 à 00:52
Voici la description complémentaire :
"Ce shocker électrique paralysant avec l'apparence d'un iPhone a été pensé pour garantir votre totale sécurité. C'est un excellent produit d'autodéfense.
Le simple bruit de cet appareil suffit généralement à dissuader l'agresseur. Si ce n'est pas le cas, un simple contact de quelques secondes vous permettra de paralyser votre agresseur et de vous enfuir. Ce shocker est une arme de défense non létale. Le choc électrique perturbe le message que le cerveau envoie aux muscles et paralyse l'agresseur, le rendant temporairement inoffensif. Cet i-shocker est livré avec un chargeur pour prise USB. Une petite lampe est aussi intégrée à celui-ci, ce qui peut être pratique voire rassurant si vous vous trouvez dans un lieu peu éclairé."
Le problème c'est qu'un individu, comme pour un pistolet, peut s'en emparer et la retourner contre vous.
Qui plus est, dans quelle catégorie classer cet appareil de défense ?
Et quand on sait qu'on ne peut plus, selon la législation, porter sur soi, ni même disposer dans son véhicule de ce type de couteau :
...alors peut-être, comme moi, aller au plus simple :
Rédigé par : fugace | 05 novembre 2017 à 02:41
@hameau dans les nuages | 04 novembre 2017 à 17:48
"Vous pourrez prétendre que vous vous rendiez à une garden-party... :)"
https://www.latoquedor.com/2151/pique-a-saucisse-6-pointes-inox.jpg
J'ai trouvé un petit bijou de défense pour femme, "LEGAL", esthétique et super efficace.
https://www.securicount.com/arme-de-defense/taser-shocker-electrique/taser-de-poche-legal.html
Le garder dans la poche en cas de besoin imminent. Jamais au fond du sac à main. Prudence ! ne pas confondre avec un vrai tube de rouge à lèvres.
Pensez à le recharger au maximum.
Rédigé par : Ellen | 04 novembre 2017 à 22:27
@ Ellen et autres qui se demandent comment se défendre
L'insécurité touche davantage les femmes, mais aussi les hommes. En fait, on interdit l'efficace : les armes. Même les cuters.
A donner une mentalité de victime, de soumis, d'esclave, de pantin ! Amusant comme on dit aux gens de résister sans moyen, attention, je ne dis pas sans force seulement, sans moyen psychologique.
Car l'Homme est un animal qui se sert d'un outil pour fabriquer un autre outil, celui qui se bat avec autre chose qu'un bâton, sauf cas spécial des arts martiaux, qu'on n'est pas obligé de pratiquer, la vie est courte, l'apprentissage trop long pour servir vite, sauf paraît-il quelques nouveaux, type krav maga.
Bref, résister main nue, ah, ah ! Se battre sans outil, demander au réparateur d'opérer sans outil, à n'importe qui... Mais quand il s'agit de se défendre, ah, non, l'humain, tu te battras comme un animal non humain, je ne sais pas, un chien, ou tu fuiras comme une gazelle.
Après, on se demandera pourquoi la victime est si passive ? Mais parce que rabaissée, légalement, sans possibilité de se défendre, à l'état de proie, gnou face au lion. Les victimes ont toujours tort : passives, méprisables, actives, bourreau, méchant, à mettre sur le même plan que l’agresseur... Il est vrai qu'on se moque de qui a raison ou tort, on rampe devant la force,
Comme les pires propriétaires de chat dégriffent leur petit félin, nous sommes sans arme, à la merci de congénères agresseurs, et manquant profondément de dignité d'être à la merci du caprice des autres, cheptel pour agresseurs. Poussé vers la mentalité de victime, d'esclave, de pantin, de subissant. Et après on dit aux gens de résister ? Bonjour la double contrainte.
Réaction ? Devenir ardent à se défendre comme du feu et penser avec le détachement de la glace, viser et aller au bout des points de vulnérabilité de l'ennemi.
C'est ce que j'espère à chaque personne qui viendrait à être concernée par une agression.
Rédigé par : Noblejoué | 04 novembre 2017 à 19:46
@ Ellen | 04 novembre 2017 à 13:10
Oui hélas on en est là. Le problème est qu'avec vos solutions l'agresseur peut poursuivre son oeuvre. Alors reste d'avoir dans la poche ou votre sac une poivrière dont vous pouvez facilement défaire le bouchon ainsi qu'un pic saucisse dans ce genre :
https://www.latoquedor.com/2151/pique-a-saucisse-6-pointes-inox.jpg
Vous pourrez prétendre que vous vous rendiez à une garden-party... :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 novembre 2017 à 17:48
@hameau dans les nuages
Il arriverait ce genre de chose, monsieur Bilger, je prendrais les dispositions nécessaires, si vous voyez ce que je veux dire, n'attendant rien de la justice.
C'est en gros l'approche corse.
Et certains types de crimes fréquents sur le Continent y sont inconnus.
Étonnant, non ?
Rédigé par : Exilé | 04 novembre 2017 à 15:34
@anne-marie marson | 04 novembre 2017 à 10:05
@Claude Luçon | 04 novembre 2017 à 00:52
"Elle utilisait des petites bombes d'eau de Cologne bas de gamme achetées dans un supermarché, au cas où."
Claude, le shocker électrique est interdit de port à l'extérieur tout comme le gaz lacrymogène qui sont des armes de catégorie 5.
Anne-Marie,
Ajoutez à l'eau de Cologne 72° en spray rechargeable du jus de betterave concentré très salé ou de l'encre de chine rouge indélébile et visez le visage. Ainsi la signature identitaire de l'agresseur est visible de tous pendant plusieurs jours. Difficile à nettoyer, même à l'eau de javel.
Rédigé par : Ellen | 04 novembre 2017 à 13:10
IPHONE SHOCKER 2 400 000 V
Rédigé par : Claude Luçon | 04 novembre 2017 à 00:52
Merci pour l'information.
Je discutais un jour avec une jeune aide-ménagère qui intervenait dans certains quartiers "difficiles". Elle me disait qu'avoir une bombe lacrymogène dans son sac à main était interdit. Elle utilisait des petites bombes d'eau de Cologne bas de gamme achetées dans un supermarché, au cas où.
Rédigé par : anne-marie marson | 04 novembre 2017 à 10:05
S'il n'y avait que les jeunes femmes courant dans les chemins de traverse...
https://e-metropolitain.fr/2017/11/03/etudiant-tue-a-montpellier-lauteur-sortait-de-prison-meurtre/
Je pense souvent à mon petit dernier célibataire vivant à Toulouse où dépassé une certaine heure il vaut mieux appliquer les règles du couvre-feu.
Il arriverait ce genre de chose, monsieur Bilger, je prendrais les dispositions nécessaires, si vous voyez ce que je veux dire, n'attendant rien de la justice.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 novembre 2017 à 09:25
@ Ellen
@Lucile
"Quand vous voyez la statue d'une femme nue au Louvre, ou une oeuvre peinte sur toile, ça vous fait le même effet aphrodisiaque ? Ou chercheriez-vous à la voler pour votre bien personnel ? Eh bien, cher Monsieur, avec une femme c'est pareil, vous avez le droit de regarder, mais jamais de vous l'approprier" (Ellen)
Fort bien dit, mais vous m'avez fait penser à apporter quelque chose pour sortir de l'ambiance pourrie sur les rapports sexuels hommes/femmes par quelque échappée vers l'art.
http://asiexpo.fr/peintures-erotiques-de-chine/
Lucile, c'est aussi, grâce à vous, un effort pour sortir de mon pessimisme, donc je vous le dédie tout autant.
Mais ce n'est pas pour rien que j'ai dû chercher dans la Chine antique. Il me semble que les représentations pornographiques ou érotiques contemporaines ne sont pas toujours très attirantes pour les sexuels, souvent bien interchangeables, et ne sont pas, à plus forte raison, de nature à donner aux asexuels l'envie de se joindre aux mœurs majoritaires.
Rédigé par : Noblejoué | 04 novembre 2017 à 05:25
@ Philippe Dubois | 03 novembre 2017 à 17:47
J'ai mis trente ans à m'en apercevoir (je suis lent !), mais être favorable à l'abolition de la peine de mort, c'est, quand tout est dit, préférer les assassins aux innocents (ce dont Robert Badinter avait au moins l'honnêteté de ne pas se cacher).
http://www.lefigaro.fr/international/2007/01/01/01003-20070101ARTFIG90096-de_la_legitimite_de_la_peine_de_mort.php
Bien des abolitionnistes seront choqués ou dérangés par mon affirmation. C'est qu'ils n'ont pas bien réfléchi à la question. Les abolitionnistes conséquents assument, comme Victor Hugo, leur préférence pour les assassins.
Rédigé par : Franck Boizard | 04 novembre 2017 à 05:15
Mon conseil aux femmes qui font du jogging pour éviter les agressions : courez plus vite.
Rédigé par : Franck Boizard | 04 novembre 2017 à 05:03
@ Philippe Dubois | 03 novembre 2017 à 17:47
« Comment une société qui refuse d'ôter la vie aux pires assassins peut-elle demander à ses policiers et militaires de risquer la leur, voire de la sacrifier de façon délibérée, pour sa défense ? »
Le type qui confond tout, le nécrophage qui vient profiter de la mort d’une personne pour nous vendre son truc. Il ne sait même pas les raisons de la mort, mais il a déjà une solution.
Vive les cadavres des autres quand ils servent vos intérêts !
C’est comme dans les manifestations pour demander la peine de mort contre des pédophiles, ceux qui crient le plus fort, longtemps après, sont souvent pris dans des affaires de pédophilie :
« Mais comment, lui ?! Mais enfin ?! Ce n’est pas possible ?! C’est un type qui lutte contre ?! Mais ?! Mais ?! Mais ?! »
Sans compter confondre : justice et vengeance, là faut le faire !
La Justice n’a jamais eu pour finalité la mort ! Ce n’est même pas dans sa définition.
« Mes filles aînées ont l'âge d'Alexia, les autres sont plus jeunes, et oui, cela aurait pu, comme pour beaucoup d'autres meurtres et agressions...»
Cela n’aurait pas pu ! Puisque vous n’habitez pas au même endroit, que vos filles ne font pas de jogging, etc. etc.
- Pour peu que la personne tuée l’ait été par accident, une voiture qui l’aurait fauchée et le chauffard, etc. etc.
- Un membre de la famille, pour une histoire de famille, d’héritage, etc.
- Un(e) petit(e) ami(e), etc. etc.
Vous ne savez toujours pas le pourquoi du comment, mais vous avez déjà des réponses !
@ Patrice Charoulet
« J'apprends, ce jour, par un ancien chauffeur de Pierre Bergé... »
Quelles preuves ?! Quelles sources ?! Ah oui ! Un truc d’extrême droit, pro-Poutine, Kremlin !
En Russie la presse est muselée, des journalistes assassinés, envoyés en prison, mais quand ils parlent en français, ils disent la vérité.
Le propos vient de TVA, chaîne canadienne, cela vient d’une chaîne canadienne et d'un journaliste trash, très controversé, qui recueille des confidences sur les chiens sodomisés par le voisin, etc.
https://frama.link/X_WPB21F
Quelles preuves fournies, le type qui parle, aucune !
Sans compter que les morts ne peuvent pas répondre !
Rédigé par : Elusen | 04 novembre 2017 à 02:21
@ Ellen | 03 novembre 2017 à 20:36
et surtout @ Pierre Blanchard | 03 novembre 2017 à 22:18
Plus simplement mieux vaut acquérir le type d'iPod qui suit et qui ne coûte que 45.90 Euros et est simple à porter sur une ceinture.
IPHONE SHOCKER 2 400 000 V
Parfois appelé taser, ce shocker électrique d'une puissance de 2 400 000 volts a l'apparence d'un iPhone 4. de la taille d'un Ipod ordinaire ce qui lui permet d'être très discret tout en restant très puissant. Il est aussi agrémenté d'une fonction lampe torche.
2 440 000 volts même sous faible ampérage expédiera l'attaquant sur le derrière à quelque distance, une deuxième dose compensera son agressivité et sa libido
Son utilisation est simple et rapide.
Rédigé par : Claude Luçon | 04 novembre 2017 à 00:52
Sept jeunes femmes dont Alexia Daval, toutes enlevées et assassinées lors d'un jogging en solitaire. Ca se passe en France et nous continuons à faire un cadeau à ces grands criminels avec seulement quinze ou vingt ans de prison. Et que se passera-t-il à leur sortie ? Notre justice n'est plus à la hauteur des faits les plus monstrueux commis par ceux qui ne devraient plus avoir une seconde de répit sur cette terre.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/alexia-nelly-natacha-ces-femmes-tuees-qu-elles-faisaient-du-jogging-1358047.html
Ne les oublions pas. Et que les femmes continuent à se protéger contre les prédateurs de tout bord.
Rédigé par : Ellen | 03 novembre 2017 à 23:26
@ Pierre Blanchard | 03 novembre 2017 à 22:18
Votre bafouille est sans intérêt tant vous êtes à côté de la plaque.
Ne me cherchez pas sinon vous me trouverez. Bon vent.
Rédigé par : Ellen | 03 novembre 2017 à 22:56
@ Ellen | 03 novembre 2017 à 20:36
Magnifique tout cela... et pourtant si futile et inutile !! (voire pathétique = Avoir sur soi au moins 10 euros)
Question : traversez-vous un passage piéton, seule, dans une ville sans un à deux cars de police aux alentours ?
Rédigé par : Pierre Blanchard | 03 novembre 2017 à 22:18
Votre billet est un hommage chaleureux à Alexia. On ne pourrait mieux écrire à son sujet.
Il est utile d'intervenir ainsi car, en raison d'autres événements (comme le terrorisme barbare 'made in Daech' ou le procès Merah) parmi les informations qui se superposent, on a tendance à se focaliser sur les plus spectaculaires et les plus récentes. Un événement en chasse un autre mais vous permettez à Alexia de ne pas passer trop vite au second plan ou dans l'oubli.
Rédigé par : jack | 03 novembre 2017 à 21:36
Quelques recommandations que je pourrais donner aux femmes voulant faire du jogging "seules" :
- Ne jamais s'engouffrer dans la forêt ni dans un bois, même à proximité du domicile
- Avoir toujours avec soi son smartphone avec le GPS activé, le recharger avant de sortir
- Ne jamais emprunter des chemins déserts ou escarpés où personne ne pourrait vous rencontrer, vous secourir et vous trouver en cas de malaise ou d'enlèvement
- Préférez les pistes fréquentées par plusieurs joggeurs et des passants
- Avant de partir, prévenir les proches ou laisser un mot sur la table
- Porter sur soi, photocopie de sa carte d'Identité avec adresse à jour et n° de téléphone du domicile pour prévenir la famille en cas de...
- Avoir sur soi au moins 10 euros
- Si un garçon se montre trop entreprenant et décide de poursuivre la femme, prendre une photo de lui et ne jamais lui donner ses coordonnées ou accepter son invitation dans l'instant sous quelque prétexte que ce soit. Essayer de savoir son nom, son adresse et son n° de téléphone et les conserver chez soi. Plus il y a de preuves et mieux les victimes potentielles seront protégées.
Rédigé par : Ellen | 03 novembre 2017 à 20:36
"Et je suis sûr qu'on va interpeller son ou ses assassins. Ceux qui perpètrent l'inhumain à un moment ou à un autre en paient la rançon.
J'attends ce jour qui provoquera en moi un enthousiasme civique et judiciaire. Celui qui naît de la certitude que ce crime ne sera pas impuni."
"D'après plusieurs sources concordantes citées par l'AFP, les enquêteurs n'avaient pas encore identifié un suspect mercredi 1er novembre. En revanche, ils ont de très nombreuses pistes, et notamment dans l'entourage de la victime[...]L'autopsie du corps calciné d'Alexia Daval, la joggeuse assassinée en Haute-Saône, a permis de déterminer les raisons de sa mort. C'est ce qu'a annoncé, ce vendredi 3 novembre, la procureure de Besançon." Téléloisir.fr
Savoir pourquoi, c'est déjà une belle avancée vers l'identification de l'auteur des faits.
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 novembre 2017 à 20:20
@boureau | 03 novembre 2017 à 13:14
"Voir la couverture du numéro de Madame Figaro de cette semaine, où Isabelle Adjani - qui n'était pas la dernière à cracher sur les salauds de "porcs" - se présente veste très largement échancrée avec les deux mains sur les seins dans l'attitude d'ouvrir les pans de sa veste et le tout avec un sourire d'invitation. Qui sème le vent..."
En tant qu'homme vous extrapolez et vous fantasmez beaucoup. Pour vous, le fait de voir la poitrine d'une femme vous fait monter au 7ème ciel ? Eh bien, vous devez être très malheureux à la plage. J'espère que vous portez un caleçon de plage assez large pour ne pas vous faire remarquer, des fois que... on ne sait jamais.
Quand vous voyez la statue d'une femme nue au Louvre, ou une oeuvre peinte sur toile, ça vous fait le même effet aphrodisiaque ? Ou chercheriez-vous à la voler pour votre bien personnel ? Eh bien, cher Monsieur, avec une femme c'est pareil, vous avez le droit de regarder, mais jamais de vous l'approprier. Personne n'appartient à personne. La vie est la chose la plus sacrée.
Rédigé par : Ellen | 03 novembre 2017 à 20:13
@ Lucile
Il y a énormément d'engrenages du malheur, mais vous lire est un pur bonheur, oui, les instincts de poursuite et la volonté de détruire le meilleur existe, comme un pédophile pas intéressé par un enfant pas assez brillant. Il n'y avait que lui pour juger aussi abruptement cet enfant, une sorte d'avis de consommateur si heureusement, la lâcheté qui lui tenait lieu de morale, l'empêchait de passer à l'acte.
Dans une société obsédée de jugement, il y a quand même un espace d'indulgence, sauf pour les plus pervers... Ceci dit, même des pervers peuvent, si c'est rare, s'améliorer, mais c'est une autre histoire.
Pour les femmes, je pense que si elles étaient parfaitement les égales des hommes, il n'y aurait pas de désir de phallus et pour tout dire, je crois qu'il y aurait désir de fente si c'était les femmes qui dominent le monde... Ce que je ne souhaite pas.
Que des gens se dominent et soumettent s'ils le veulent, dans le cadre BDSM, mais qu'on n'impose pas aux femmes, aux hommes, à quiconque, un cadre oppressif... Quoi qu'il en soit, bien des femmes rayonnent.
Je ne suis pas d'accord avec l'idée que la femme ne devrait pas courir seule. On ne va pas condamner le courage !
Le rayonnement, voire la classe, soyons fou, c'est aussi rare que mystérieux, mais on peut déjà en dire que les trembleurs ne l'ont pas plus qu'ils ne le méritent.
Les joggeurs ? Des gens qui courent mais ne fuient pas : de quoi rendre optimiste.
Rédigé par : Noblejoué | 03 novembre 2017 à 20:05
Bonsoir Monsieur Bilger,
"Je suis persuadé que certains, dans ces cafés du commerce improvisés, spontanés, regrettent l'abolition de la peine de mort."
Je fais partie des certains mais si je regrette l'abolition de la peine de mort, ce n'est pas sous le coup de l'émotion causée par ce meurtre.
C'est de façon parfaitement assumée et réfléchie.
Comment une société qui refuse d'ôter la vie aux pires assassins peut-elle demander à ses policiers et militaires de risquer la leur, voire de la sacrifier de façon délibérée, pour sa défense ?
Et de façon pragmatique, que d'autres jugeront triviale, le monstre qui a commis ce meurtre ne pourrait plus récidiver.
"...tous ces Français (...) ont compris que cette quotidienneté meurtrie, dévastée aurait pu être la leur"
Mes filles aînées ont l'âge d'Alexia, les autres sont plus jeunes, et oui, cela aurait pu, comme pour beaucoup d'autres meurtres et agressions qui ne font pas la une des journaux et pour lesquels les enquêteurs donnent sûrement tout ce qu'ils peuvent et même au-delà afin de trouver les coupables, loin des micros et caméras.
Rédigé par : Philippe Dubois | 03 novembre 2017 à 17:47
Je trouve la compassion du billet bien empruntée. De quel droit dire que l’assassinat de cette pauvre jeune fille en Haute-Saône pèse plus lourd que la tuerie de Manhattan ou le procès du frère du terroriste de Toulouse ? La prudence serait de ne pas s’aventurer sur ce terrain marécageux.
Pourquoi vouloir toujours tout étalonner ? Une manie qui se rapproche de celle qui a consisté, dans un billet antérieur (l'enthousiasme funèbre), à soupeser la valeur des disparitions de célébrités : sur l’échelle d'importance de l’ancien magistrat, Claude Rich était le moindre degré de Jeanne Moreau.
Certes Manhattan est outre-Atlantique, loin des préoccupations des Français. Certes Trump s’était moqué de Paris lors du drame du Bataclan en arguant qu’un yankee —affublé de ses « guns » de cowboy—aurait, si besoin, fait le ménage dans la piétaille terroriste avant qu'elle ne puisse vraiment agir. On a vu, drames sur le "sanctuaire" territorial américain à l’appui, la pertinence qu'il fallait retenir de la prédiction.
Philippe Bilger dispose-t-il également d’une boule de cristal, élabore-t-il des horoscopes à foison pour affirmer : « le coupable du crime sera pris ! » ? … Ah bon ? La police a pourtant indiqué qu'au stade préliminaire de l'enquête personne n'était désigné.
Enfin, une dépêche de dernière minute affirme que l’autopsie pratiquée hier a été jugée concluante par le parquet : on connaîtrait les raisons de la mort de la jeune joggeuse. Un point positif pour l'enquête. C'est tant mieux car il est vrai que ce drame interpelle terriblement par son abomination.
J'ajoute qu'il y a un certain voyeurisme malsain, teinté de délectation morbide, à afficher sa photo dans le billet. Pour respecter la mémoire de cette jeune femme dont les derniers instants de vie ont été certainement horrifiants, j'aurais plus volontiers choisi la photo d'une battue menée à sa recherche pour ne pas offrir son visage simultanément au contenu in memoriam du post. Mais peut-être ai-je une sensibilité trop à fleur de peau…
Rédigé par : finch | 03 novembre 2017 à 16:44
@ stephane
"D'aucuns diront qu'elle ne se serait pas fait attaquer dans ce cas de figure*, et pourquoi parler d'elle quand il y a des tas d'autres victimes ?"
Le peu d’attractivité physique.
Oui mais non ! La malheureuse pourrait avoir vécu deux malheurs successifs : la disgrâce puis un meurtre dans l'exercice de sa rédemption physique. On me dira que le tueur ne l'aurait pas sélectionnée ? On ne sait jamais, il peut ne pas faire attention ou avoir ses rites à lui, par exemple, je prends la septième femme que je vois.
Rédigé par : Noblejoué | 03 novembre 2017 à 13:46
C'est peut-être justement parce que cette jeune femme était "équilibrée" que le violeur s'en est pris à elle. Il me semble que c'est Bergeret, peut-être dans "La personnalité normale et pathologique", qui note que le pervers violeur ne pardonne pas à la femme de s'être consolée de ne pas être un homme. Ça fera peut-être hurler les féministes, mais à une période de l'enfance, la petite fille est passagèrement déçue de ne pas être un garçon. Elle s'en remet généralement (sauf si elle reste frustrée toute sa vie, ce qui arrive aussi).
Il est possible que cette course solitaire et heureuse d'une femme en forme physiquement attise chez le pervers l'envie de la violer. En plus, en la voyant courir, il peut croire qu'elle le nargue et qu'elle s'imagine pouvoir le fuir. Qui peut savoir ce qui passe par la tête de ces malades ? Les chiens aussi se mettent à courir en aboyant derrière les joggeurs, comme si cela éveillait en eux un instinct de poursuite.
Mais que cela ne nous empêche pas d'avoir une pensée aussi pour toutes les victimes contrefaites, esseulées, dont la vie n'intéresse pas grand monde. Dans les familles un peu sadiques, c'est souvent l'enfant infirme qui est pris comme tête de Turc. J'ai trouvé pessimiste, mais émouvante votre phrase, Noblejoué : "...les rendant encore plus vulnérables, et par des prédateurs, et par l'opinion, d'ailleurs fondée, qu'elles ne sont pas attachantes...". Il y comme vous dites un engrenage du malheur pour ceux-là.
Notre époque tolère certaines formes de pathologie, les trouve même presque comme allant de soi, comme le font remarquer Patrice Charoulet et Trekker.
Rédigé par : Lucile | 03 novembre 2017 à 13:27
C'est un beau texte que vous nous proposez sur Alexia, cher P. Bilger, un point de départ d'une réflexion profonde sur 'notre prochain'.
Bien sûr, je suis atterré de cette vie brisée et celles de sa famille. Une pensée émue ! Mais que puis-je d'autre hélas ?
Sinon donner un conseil tout bête, mais rarement appliqué : ne jamais faire de jogging seule pour une femme. Car cela fait des dizaines d'années que nous avons à déplorer ces tragédies.
Pour faire suite à l'affaire Weinstein et aux déferlements délirants de certaines féministes dans les médias, et sans tomber dans une pruderie excessive, il faut bien admettre que beaucoup de femmes ne sont pas avares de provocations.
Voir la couverture du numéro de Madame Figaro de cette semaine, où Isabelle Adjani - qui n'était pas la dernière à cracher sur les salauds de "porcs" - se présente veste très largement échancrée avec les deux mains sur les seins dans l'attitude d'ouvrir les pans de sa veste et le tout avec un sourire d'invitation.
Qui sème le vent...
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 novembre 2017 à 13:14
@Trekker
Ma source n'est pas canadienne. C'est "Valeurs actuelles" qui venait de m'apprendre les déclarations de ce chauffeur de Pierre Bergé, sur mon Facebook. Je n'ai pas tout rapporté.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 novembre 2017 à 13:10
Alexia Daval n'est qu'un nom de plus sur la liste trop longue et qui malheureusement sera encore appelée à s'allonger des femmes victimes d'êtres abjects.
En ce sens, son sort tragique ne saurait susciter plus d'émotion et de compassion que celui des femmes qui l'ont précédée sur cette triste liste ou qui lui succéderont.
Ce qui révolte dans ce type d'acte, c'est qu'il s'exerce sur une victime choisie uniquement en raison de sa condition féminine et qu'il est par ailleurs perpétré dans le cadre d'activités relevant de la banalité du quotidien.
Ce qui horrifie, c'est qu'il démontre que notre société compte parmi elle et engendre des êtres, ou plutôt des monstres car ils n'ont plus rien d'humain, capables de tant de sauvagerie, de bestialité. Alors, la question n'est-elle pas : de ce danger-là, est-il possible de se prémunir ?
Rédigé par : Michel Deluré | 03 novembre 2017 à 11:32
Nous avons encore le droit d'évoquer notre prochain.
Mais à la vitesse à laquelle la liberté d'expression se rétrécit comme une peau de chagrin, pourrons-nous encore parler dans quelque temps de nos semblables ?
Rédigé par : Exilé | 03 novembre 2017 à 10:07
@ stephane | 03 novembre 2017 à 08:44
« Le plus ennuyeux, et nous en sommes victimes, est "et si Alexia avait pesé 100 kg et avait une face boutonneuse sur sa photo...", aurions-nous autant de sympathie ? de tristesse ? de haine envers le criminel ? »
Vous avez sans doute raison. D’ailleurs selon Coluche, Dieu aurait dit « il y aura des hommes grands, des hommes petits. Il y aura des hommes beaux, des hommes moches et tous seront égaux, mais ça sera pas facile. »
Rédigé par : Achille | 03 novembre 2017 à 10:03
Une victime est une victime, qu'elle soit jeune ou pas, sympathique ou pas, heureuse ou pas.
Et un assassinat est un assassinat, qu'il ait été commis pour des raisons sexuelles, politiques ou religieuses.
Je suis en parfaite harmonie avec vous sur le plan de la compassion à l'égard de cette malheureuse jeune femme et des souffrances de sa famille et de ses proches, je ne partage absolument pas en revanche le classement que vous semblez introduire entre les victimes en fonction des mobiles de leurs assassins.
"Avec elle, on a assassiné notre prochain" écrivez-vous à propos d'Alexia. C'est vrai. Mais l'est-ce moins pour les enfants de l'école de Toulouse et les soldats froidement abattus par Mohamed Merah, pour les journalistes de Charlie Hebdo, pour les suppliciés de Paris, de Nice, de Londres, de Barcelone ou de New York ?
"Les huit morts de New York tués par cet Ousbek de 29 ans, l'attente de l'arrêt concernant Abdelkader Merah ne nous laissent pas, me semble-t-il, dans le même état psychologique et humain que celui qu'a créé chez chacun la mort d'Alexia."
Considérez-vous que c'est leur nombre qui diluerait notre peine ? Ou bien serait-ce le mobile du fanatisme religieux qui changerait selon vous quoi que ce soit à la cruauté et à l'inhumanité du crime ?
N'est-ce pas plutôt que notre degré d'émotion est fonction des images que les médias nous présentent et de la nature des commentaires qui les accompagnent ?
Ce sentimentalisme est au fond de même nature que celui qui déclenche l'interminable lamentation sur la mort accidentelle de Lady Diana quand les milliers de morts sur les routes n'ont droit qu'à une distraite et fugitive déploration.
Rédigé par : Frank THOMAS | 03 novembre 2017 à 09:14
Plusieurs questions se font jour.
"...mais avec Alexia je suis touché comme si la seconde d'avant elle avait été vivante là, devant moi" ; une seule personne sait comment Alexia était à sa dernière seconde.
Le plus ennuyeux, et nous en sommes victimes, est "et si Alexia avait pesé 100 kg et avait une face boutonneuse sur sa photo...", aurions-nous autant de sympathie ? de tristesse ? de haine envers le criminel ? D'aucuns diront qu'elle ne se serait pas fait attaquer dans ce cas de figure, et pourquoi parler d'elle quand il y a des tas d'autres victimes ?
Son assassin (ou assassine) a peut-être déjà été identifié, un collègue, un proche de la famille ? Gageons qu'on sera bientôt fixés.
Rédigé par : stephane | 03 novembre 2017 à 08:44
Extrait du psaume 50/51 :
https://www.youtube.com/watch?v=z26VCmKgzWw
Rédigé par : Aliocha | 03 novembre 2017 à 08:06
@ Ellen | 02 novembre 2017 à 21:02
Certes, cette recherche d'ADN à partir des éléments cellulaires permet d’identifier la victime, mais plus difficilement les assassins dont les traces sont superficielles et que le feu a sans doute effacées.
Mais il existe d’autres moyens de retrouver la vérité que l’ADN, notamment le recoupement d’informations sur les personnes habituées à utiliser le parcours de la victime. Wait and see…
Rédigé par : Achille | 03 novembre 2017 à 07:18
@ Patrice Charoulet | 02 novembre 2017 à 17:56
"J'apprends, ce jour, d'un ancien chauffeur de Pierre Bergé, que ce dernier était "pire que DSK et Weinstein", était "entouré d'esclaves sexuels" et faisait orgie sur orgie."
Les comportements de feu Pierre Bergé qui sont révélés par son ex-chauffeur, vivant depuis au Canada, ne sont étrangement visibles que sur des sites a priori canadiens.
https://francais.rt.com/france/45250-harcelement-pierre-berge-etait-pire-que-weinstein
Le Monde, Libé, L'Obs, etc. pourtant en pointe actuellement sur tout ce qui est harcèlement sexuel, sont bien silencieux sur ce sujet, ainsi que nos féministes. Il en est de même pour Marlène Schiappa.
Ah, j’oubliais, cela ne peut relever que de la pire homophobie, s’attaquant lâchement à une des icônes de la gauche dont il fut un des grands mécènes.
Rédigé par : Trekker | 03 novembre 2017 à 01:24
Cher Philippe,
Vous avez raison, l'issue d'un procès en assises ne rend pas la vie aux êtres disparus et l'ensemble d'un procès réactive les douleurs.
Cela devrait faire l'objet d'un travail de recherche des personnels de justice pour éviter ces risques post-traumatiques.
Des aménagements ont été mis en oeuvre pour l'écoute des enfants.
Des procès à rallonge pour des familles meurtries, ce n'est plus une réparation éventuelle, c'est une seconde torture. C'est mal exprimé, mais ce qui est lié à cette observation est très important.
Le cerveau nous aide comme il peut pour endormir les terribles douleurs des deuils et continuer de vivre et d'accompagner ceux qui nous entoure.
Il existe tout de même la possibilité de se révolter pour obtenir que des enfants puissent jouer comme des enfants et pour que des femmes puissent se déplacer comme elles le souhaitent.
Vous n'abordez pas ce jour le problème du juge d'instruction et pourtant le procès de ce jour présente les limites et l’aberration du fonctionnement de ce métier qu'il faudrait adosser à des responsabilités avant que l’écœurement ne soit complet. Trois petites phrases de journalistes et pas plus, il ne faudrait surtout pas s'interroger sur ce problème !
Les erreurs de certains juges sont parfois fatales.
Les bavardages des journalistes nuisent parfois aux enquêtes.
Quant à afficher une certitude dans l'arrestation du ou des criminels, il ne faut pas connaître les longues listes de disparus, de crimes non élucidés ou d'erreurs judiciaires.
Tant de vies brisées, tant de douleur et tant d'impuissance à trouver les mots aidants.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 03 novembre 2017 à 00:24
@ hameau dans les nuages | 02 novembre 2017 à 19:05
« Des boyaux dans le cerveau », si c’est le village dans les nuages qui me le dit par la voie de Ding-ding, c’est nécessairement crédible !
La nécrophagie, il semble que cela se soigne !
Rédigé par : Elusen | 02 novembre 2017 à 22:34
Je ne sais pas si ma mémoire est bonne mais il me semble qu’il y a eu beaucoup d'autres joggeuses qui ont subi le même sort ; à voir les précautions prises par l’assassin il ne semble pas en être à sa première victime.
Alors où en sont les autres enquêtes ??
Rédigé par : Duval Uzan | 02 novembre 2017 à 21:47
@ Achille | 02 novembre 2017 à 09:12
"Ici le crime contre Alexia Daval, 29 ans, a bien été établi, mais vu que le ou les tueurs ont brûlé la victime, il n’y a pas de traces ADN permettant d’identifier les auteurs et donc l’enquête s’annonce difficile, d’autant qu’aucun témoin ne s’est encore manifesté à ce jour."
En prélevant ne serait-ce qu'un petit morceau d'os qu'il faut ensuite réduire en poudre ou quelques milligrammes de moelle ou cellules épithéliales ou cheveux, cela suffit pour faire des analyses au laboratoire scientifique et pour identifier l'ADN.
Rédigé par : Ellen | 02 novembre 2017 à 21:02
"Ceux qui perpètrent l'inhumain à un moment ou à un autre en paient la rançon"
Drôle de formule, Monsieur Bilger !
Il n'y a que les hommes, et nous en sommes tous plus ou moins capables, pour perpétrer "l'inhumain". Rien n'est plus humain que l'inhumain.
D'ailleurs n'y a-t-il pas, en France, en moyenne, environ deux morts par assassinat par jour ?
Et puis, une rançon paie la liberté, le retour à vie, de l'otage. Mais ici de quelle rançon s'agit-il ?... La justice n'est pas un instrument de vengeance.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 02 novembre 2017 à 20:11
Très beau billet. Juste et réaliste.
C'est sûr qu'on aimerait au moins être sûr que cet assassin, s'il n'est pas retrouvé, va se réveiller toutes les nuits parce que sa mauvaise conscience va le travailler... ce qui n'est pas certain.
Le problème de nos pays évolués, c'est que nous n'avons pas d'équilibre dans les condamnations. Hier encore nos féministes demandaient réparation parce que certains hommes, libidineux certes, avaient juste posé une main sur le genou d'une femme. Comment peut-on comparer un meurtre monstrueux comme celui de cette jolie Alexia et un geste déplacé ? Tout ne se vaut pas.
Ensuite comment comparer en effet, ce meurtre gratuit et des faits de fanatiques religieux ou politiques ? Je crois que l'échelle des peines devrait être revue et corrigée, avec une justice d'exception pour les crimes terroristes, même si on ne peut protéger notre société de tout.
Je pense beaucoup aux parents et à la famille de cette jeune femme. Le décès d'un enfant par maladie, même subit, est terrible mais inéluctable, la faute de personne, celui d'un enfant parce que celui-ci a croisé un monstre, un fanatique, un individu sans foi ni loi est forcément pire avec ce sentiment qu'il aurait dû être évité. Et puis l'attente de l'enquête, du procès et enfin parfois d'un verdict trop léger. Des moments difficiles qui doivent mettre la vie entre parenthèses, partagés entre colère, révolte, haine parfois et envie de vivre son deuil en paix. Des moments lourds.
Aujourd'hui je pense beaucoup à eux et aux familles des victimes de Mohamed Merah et ses complices.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 02 novembre 2017 à 20:05
"La malfaisance humaine débarrassée de ses oripeaux, de ses éventuelles et scandaleuses justifications.
Notre prochain, sur le plan de la fraternité abstraite, est partout qui a souffert, qui est mort mais avec Alexia je suis touché comme si la seconde d'avant elle avait été vivante là, devant moi.
Elle fait son jogging, elle est heureuse, équilibrée, aimée, son couple est harmonieux, elle va retrouver sa soeur et son petit neveu de deux ans venant passer quelques jours chez leurs parents. Elle est appréciée de tous, elle est sympathique, aucune ombre, aucun nuage"
C'est de l'esthétisme. D'un côté le mal "pur" sans justification, de l'autre, le bien "pur", sans faille - même pas, dirais-je d'avoir quelque mal mais même quelque ombre, malheur.
Donc la lumière mangée par les ténèbres. Comme le soleil est censé être menacé par des monstres dans diverses mythologies.
Je pense qu'au niveau des meurtres on cherche à prendre en compte toutes les victimes mais que les moins attachantes et les moins médiatisées sont mises de côté plus vite que les autres quand les enquêtes piétinent et que pour des infractions moins graves, ce processus, il faut le dire, de concurrence des victimes si là, ce ne sont pas elles qui l’opèrent, est bien plus fort encore. Que faire ? Soit rien, soit dépenser une énergie énorme pour un résultat dérisoire. Ce qui fait qu'une victime recalée aurait sa séance de rattrapage par l'endurance. Les autres auront la lucidité de conclure que victime, je subis, et mis de côté, ce n'est pas important, elles sont le rebut du monde. Ce genre de victimes pourrait plus que d'autres tomber dans la dépression, la paranoïa et autres choses les rendant encore plus vulnérables, et par des prédateurs, et par l'opinion, d'ailleurs fondée, qu'elles ne sont pas attachantes, triste, triste vraiment... Plus on y pense, plus on voit qu'il y a d'engrenages, dans le monde, et de gens qui y sont lentement broyés.
Rédigé par : Noblejoué | 02 novembre 2017 à 20:00
@Patrice Charoulet
"J'apprends, ce jour, d'un ancien chauffeur de Pierre Bergé, que ce dernier était "pire que DSK et Weinstein", était "entouré d'esclaves sexuels" et faisait orgie sur orgie."
Vous oubliez d'évoquer certains hommes politiques - et autres - qui au pays de « l'état de droit » et de « l'égalité » (rires) peuvent impunément tout se permettre, quitte à ce qu'en haut lieu des ordres soient donnés à la gendarmerie pour étouffer les preuves de leurs fredaines.
Rédigé par : Exilé | 02 novembre 2017 à 19:50
"Toutes les victimes sont respectables mais celle-ci tout particulièrement. Il y a des tragédies qui, si c'est possible, stimulent encore davantage l'acharnement à débusquer, à appréhender."
Pourquoi cette victime-là serait-elle plus "respectable" que d'autres, mortes à peu près dans les mêmes circonstances ? Ce n'est quand même pas la première du genre malheureusement.
Et plus généralement et sans vouloir donner de leçons de morale à M. Bilger ni à personne, je serais mal placé, s'il a plus de respect pour certaines victimes que d'autres, moi j'ai le même respect pour toutes et plus de compassion pour certaines.
Mais j'imagine que c'est ce qu'il voulait dire.
Et pourquoi cette tragédie-ci devrait-elle stimuler davantage l'acharnement à trouver le coupable ?
Sans vouloir donner des leçons du justice à M.Bilger, ce serait un comble, si - ou quand - la justice commence à considérer que certaines affaires méritent plus d'attention que d'autres, on appelle ça la justice à X vitesses, c'est un problème fondamental et le début du mauvais fonctionnement de cette justice et par conséquent la méfiance du peuple envers celle ci.
Bien sûr, tout ça c'est de la théorie et je ne doute pas que dans la pratique il faille faire des choix vu les moyens limités dont la justice dispose. On ne va pas suite à ce genre d'affaire mettre les mêmes moyens à trouver le dernier voleur de poules que le coupable de cette "dégueulasserie" mais de là à dire que certaines victimes sont plus "respectables" que d'autres et qu'elles "stimulent encore davantage l'acharnement à débusquer, à appréhender", dans l'esprit d'un ancien avocat général de renom qui représente donc un peu la justice française quand il s'exprime publiquement, ça me pose problème.
C'est comme quand Serge Portelli, président de la cour d'appel de Versailles et membre du Syndicat de la magistrature et de son "mur des cons", dit que pour les victimes la prison n'est pas une solution mais inversement si vous voyez ce que je veux dire. Non ? Bon, c'est pas grave.
Rédigé par : Wil | 02 novembre 2017 à 19:18
@ Elusen | 02 novembre 2017 à 15:44
Vous êtes vraiment malade des boyaux du cerveau.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 novembre 2017 à 19:05
Les massacres de toutes sortes, y compris la crucifixion de Jésus pour les plus pieux de ce blog, ne doivent pas empêcher de trouver des mots de compassion et de partage de la peine que beaucoup ici ressentent. Je suis outré de certains propos mais salue la liberté d'expression de ce blog.
Remerciements à Philippe pour son billet plein de nobles pensées et aux autres contributeurs dans le recueillement.
Rédigé par : stephane | 02 novembre 2017 à 18:22
"Et je suis sûr qu'on va interpeller son ou ses assassins."
Sans doute, on les cherche. De plus, il semble que les forces de l'ordre fassent au mieux.
"Ceux qui perpètrent l'inhumain à un moment ou à un autre en paient la rançon."
Comment n'y aurait-il pas des crimes impunis, déjà, ceux qui sont insoupçonnés, par exemple, gratuits qui auraient l'air d'accidents ? Donc, la punition judiciaire...
L'idée que les méchants seraient malheureux en ce monde me semble indémontrée et qu'il y en ait un autre plus encore, sans compter qu'un créateur se vengeant sur ses créations de leurs limitations ne me semble pas une idée consolante, une réparation, si, si on pouvait l'envisager.
Bon, même si cette idée de réparation n'est jamais qu'une idée religieuse à la base, elle me plaît bien, et on peut toujours la faire sans hypothèse superflue et sans désir de récompense.
D'un côté il faut donc punir les transgresseurs, et de l'autre faire au mieux pour que le pire n'arrive pas, peut-être en rendant le bien plus intéressant que le mal.
Le mal n'a besoin ni d'intelligence, ni de créativité, ni de soi, donc de solitude, ni des autres, donc de lien avec eux.
On n'a pas besoin d'être très intelligent pour faire le mal, même si des mauvais pensent le prouver par leur nuisance. Dans "La corde" d'Hitchcock, les affreux le prétendaient, mais non. Sans un excès d'imprudence, on ne les aurait pas pris, non à cause de leur intelligence supposée mais parce que qui soupçonnerait quelqu'un qui n'a aucun intérêt à tuer à le faire ? Sans lien de causalité, sans piste, on ne trouve rien.
Non, je ne dis pas que des mauvais ne puissent être intelligents... Je dis que détruire ne requiert pas d'intelligence.
Autre chose, le mal est destruction, non création... Le mal ne fait rien advenir, il est stérile.
Le mal ne relie aux autres que par coalition contre un ou des autres : ainsi, le mal abolit et la solitude et le lien.
Bref, on peut romantiser la mal, se poser la question que je ne vais pas trancher de savoir s'il existe ou s'il est une absence de bien - de toute manière, je soupçonne la question d'être mal posée... - mais le mal n'est pas intéressant.
Ou si, à la manière d'une maladie. Comme telle ou telle forme d'injustice, tel ou tel type d'erreur avant qu'on ait progressé vers des conceptions plus pertinentes, dans divers domaines...
Mais de même qu'on n'a pas tous la même définition de la santé, on n'a pas tous la même conception du bien et du juste.
Je dirais donc, sans originalité, que le bien, au niveau des humains, est l'effort vers le bien.
Rédigé par : Noblejoué | 02 novembre 2017 à 18:11