Poster un commentaire
Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.
Vos informations
(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)
« J'y suis allé ! | Accueil | Vive le tristement correct ! »
Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.
Difficile à lire? Voir un autre code.
Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.
Vos informations
(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)
La « politesse de la gaieté » de Roselyne Bachelot, c’est le sourire de Jean d’Ormesson. Je réécoutais récemment la « radioscopie » de Jean d’Ormesson par Jacques Chancel (1978). Quand Chancel lui dit « vos déchirures, on ne les voit pas », Jean d'Ormesson répond : « C’est une forme de politesse ». Et de rappeler la phrase de Joubert « Il est indigne des grandes âmes de faire part des tourments qu’elles éprouvent ». D’Ormesson au passage rappelait que le sourire japonais est de même nature : celui, par exemple, des plénipotentiaires japonais venant signer avec MacArthur la reddition du Japon.
Rédigé par : isa | 14 décembre 2017 à 13:19
Comme prévu, comme convenu, j'ai visualisé et écouté la deuxième partie de l'entretien avec Mme Bachelot. Agréablement surpris par plusieurs traits de caractère que je ne connaissais pas, j'ai été captivé à certains moments.
Quand on me parle de Philippe Séguin, forcément j'écoute. Et quand en plus j'entends des choses droites et honnêtes à son sujet, les liens d'affinité se trouvent renforcés.
Elle aurait pu être désabusée en exposant les fruits d'une analyse juste et profonde au sujet de la défaite de M. Fillon et de la victoire de M. Macron. Mais non, elle a gardé son sourire et son ton émotionnel qui prouve qu'elle éprouve un grand intérêt pour la politique de son pays. Sa description des députés actuels ne manque pas d'audace et de sincérité.
L'esprit, l'âme et le corps sont en paix, prêts à relever de nouveaux défis.
Merci Mme Bachelot.
Rédigé par : vamonos | 13 décembre 2017 à 20:42
J'ai sottement tardé à écouter votre dialogue avec Roselyne Bachelot. Je croyais tout savoir d'elle, et je ne savais pratiquement rien. Ce dialogue m'a passionné, m'a instruit, m'a ému.
Ce qu'elle dit de sa famille est décisif. Ses difficultés de femme dans ses débuts en politique sont incroyables. La dureté des médias a été terrible. Les Guignols de l'info ont asséné "La ménagère de moins de 50 de QI", ont fait écrire à son fils : "Maman, c'est dur d'être ton fils." Ce qu'elle dit de ses rapports avec Fillon, bien avant la folle présidentielle que l'on sait, est lumineux.
Ce n'est pas ce qu'elle dit de Macron qui est important, mais sa description, juste, terrible, des parlementaires macronistes : un groupe caporalisé, hors sol, sans culture politique. Votre question au sujet de sa gaieté lui a permis une réponse inattendue et fine. Enfin, elle pense à la mort... "tous les jours".
Ce dialogue est peut-être le dialogue le plus émouvant, passionnant, instructif, que l'on puisse entendre dans votre série. Le plus inattendu, peut-être aussi, par la richesse des révélations qu'il recèle sur une personnalité que l'on croyait connaître.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 décembre 2017 à 07:54
Roselyne la chroniqueuse, Bachelot la politique.
Tout est dans tout chez elle ; je retiendrai de son passage le fameux "petites frappes" de la Coupe du monde de foot avortée.
La chroniqueuse est excellente et juste dans cette saillie, quant à la politique je retiendrai l'immense gâchis des vaccins. Avec Ségolène Royal et ses portiques, elles nous ont dilapidé les hôpitaux modernes tant espérés, désastre bien timidement évoqué et trop peu relevé par des médias tellement soyeux, des centaines de millions d'euros jetés par les fenêtres, et encore elles étaient trop petites ! Triste de ne retenir que cela et pourtant la santé manque de tout.
Les deux, Roselyne et Ségolène, bien sûr, furent les ventilateurs de gouvernements inconséquents : pour résumer Roselyne est une spécialiste du foot alors qu'elle n' y comprenait rien, et Bachelot se loupe pour les vaccins alors que la pharmacopée c'est sa spécialité, comment peut-on en arriver là ? Allez donc comprendre...
Mais aujourd'hui l'électeur a fait le ménage, les temps ont changé, on remplace de plus en plus l'ENA par des pompes à chaleur et tout le monde s'y retrouve, les brasseurs d'air sont d'un temps révolu et nos deux égéries d'un autre temps ne s'en rendaient pas compte.
Chroniqueuse, Roselyne Bachelot occupe l'espace vide des maisons de retraite, pour cela on lui en est reconnaissant, meubler le temps suspendu des lieux de repos. Finalement elle aurait dû sauter le pas, chroniqueuse de foot, avec toutes les "batouilles" qui commentent elle avait sans problème sa place de titulaire.
Rédigé par : Giuseppe | 12 décembre 2017 à 23:13
Finalement, j'ai fait l'effort d'écouter Roselyne.
Elle semble très fière de son bilan au ministère de l'Ecologie mais il est permis d'en avoir une lecture moins optimiste.
"L'industrie la moins polluante c'est l'industrie nucléaire" a-t-elle assené d'emblée. Un ministre chargé de l'environnement ne "devrait pas dire ça" comme le rappelait Flanby....
C'est faux et c'est inepte.
« La seule espèce menacée aujourd’hui, c’est celle des chasseurs »
Un bon mot qui a contrarié inutilement ceux qui s'opposaient aux prélèvements importants sur la faune sauvage...
Madame "Lagaffe" donc, plus inféodée aux milieux productivistes agricoles qu'intéressée par des défenseurs de la nature immédiatement catalogués "à gauche" lors de sa nomination...
Je n'ai pas regardé jusqu'au bout tant ses affirmations d'une politique "puissante" (ah...les fantasmes de l'impuissance chez une femme politique !!) indisposent ceux qui ont eu à subir ses foucades.
Je reconnais néanmoins son courage : avoir eu à affronter les barons (et barbons) du gaullisme sans faillir requiert une force de caractère certaine.
Rédigé par : caroff | 12 décembre 2017 à 14:43
@ Banchard Pierre | 11 décembre 2017 à 21:41
J'ai cru comprendre que c'est son père qui lui a plus ou moins ouvert la porte du monde de la politique, lui-même ancien résistant, et d'après ce qu'elle dit, militant, c'est pourquoi j'ai employé le mot "issu". Je sais bien qu'elle n'a pas pu être résistante, à l'époque où elle est née. Mais effectivement, cela peut prêter à confusion, et de plus j'ai peut-être mal compris. Si c'est le cas, je retire ce que j'ai dit.
Rédigé par : Lucile | 12 décembre 2017 à 11:50
@Banchard Pierre | 11 décembre 2017 à 21:41
"Voilà que la "Résistance" se transmet par les gènes maintenant ?
Roselyne Bachelot, née Narquin en 1946."
Ce que peut transmettre l'éducation en revanche, ce sont des valeurs. Valeurs que l'individu est libre ensuite de faire siennes ou pas, bien sûr.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 décembre 2017 à 08:10
@ Lucile | 11 décembre 2017 à 12:58
"Elle incarne ce que cette génération politique issue de la Résistance a eu de valable"
Voilà que la "Résistance" se transmet par les gènes maintenant ?
Roselyne Bachelot, née Narquin en 1946.
Rédigé par : Banchard Pierre | 11 décembre 2017 à 21:41
Cher Philippe,
Des attaques non frontales, une auto-valorisation confortable et de nombreux oublis volontaires, un désir d'incarnation.
Une force de conviction certaine. Un manque d'humilité explosif. Sans doute le bon méridien de Roselyne.
Un parcours ne se fait pas seul. Elle se remercie sans remercier les contemporains qui lui ont tendu la main, certains maladroitement mais tous avec beaucoup de chaleur humaine et d'affection.
Un entretien très opérant.
L'idée de faire un micro-trottoir devant l'Assemblée nationale reste géniale.
Oh, combien de députés, combien de groupies d'En Marche pourraient surprendre !
La description de l'enracinement dans l'histoire, dans l'amour des humains et des territoires semble sincère.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 11 décembre 2017 à 20:37
Un sérigraphe, spécialiste de grands formats (campagnes publicitaires aussi bien électorales) du côté de la Loire maritime, militant du vieux parti gaulliste de longue date, nous emmena dans sa Vole-veaux et dans une année comme 93 ou 94 à remonter un peu le long du grand fleuve vers la douceur des Angevines de poitrine (merci Boby°).
Un rien faussement énigmatique, et somme toute très enjoué, Mr "West Sery*" nous avait promis : "Melanos*, vous allez voir une femme politique formidable, qui n'a pas la garde de ses enfants !".
Absolument sic pour le vécu. Merci de garantir les anonymats dans vos commentaires.
° pas un pseudo
* pseudos
Rédigé par : Black Cholera | 11 décembre 2017 à 20:11
Au bout d'un quart d'heure, je commence à me lasser, je reprendrai l'écoute plus tard, après l'entraînement, après le sport.
Mme Bachelot ne mérite pas le qualificatif de "Toten Kopf mit Bigoudi", car je l'aime bien, je la respecte même si je trouve que dans les premières minutes, les explications et les anecdotes sont extrêmement concentrées sur sa propre personne.
Je réserve la conclusion de mon commentaire pour plus tard.
Rédigé par : vamonos | 11 décembre 2017 à 19:14
Je la préfère de loin en chroniqueuse qu’en ministre.
Rédigé par : Anne-Valérie Pinet | 11 décembre 2017 à 18:58
"La politesse de la gaieté", expression très heureuse pour une personne de valeur. Bons parents, bonne personne. Prendre le temps d'être avec les gens par empathie et pour réformer profondément et en douceur.
"Un jour je te décevrai, et ce jour-là, j'aurai besoin de toi" de Robert Desnos me plaît beaucoup. J'aimerais bénéficier d'indulgence si je déçois, en accorder si on me déçoit.
Mais Roselyne Bachelot ne m'a pas déçu.
Rédigé par : Noblejoué | 11 décembre 2017 à 17:14
Encore un entretien intéressant, non pas qu'on ignore qui est Roselyne Bachelot, mais elle fait ici en quelque sorte un bilan.
Elle donne l'impression d'une femme solide, positive, avec un sens marqué de l'importance de son rôle, à la limite parfois du presque trop, n'étaient son réalisme, et une boussole interne bien réglée. Si on y ajoute son expérience du terrain, une capacité de travail qui paraît exceptionnelle, un engagement et une intention de servir louables, elle avait, et a encore, de bons atouts pour convaincre.
Elle incarne ce que cette génération politique issue de la Résistance a eu de valable ; de ce point de vue son analyse de la génération Macron, par comparaison avec la sienne, est frappée au coin du bon sens. Elle en incarne aussi les limites, quand elle évoque les légers signaux que l'on voyait venir, mais qui n'ont pris sens qu'avec les événements. Comme si occupés à plein temps par la gestion des affaires, sûrs d'eux-mêmes et forts de leur rodage, ils avaient consolidé l'existant avec un certain manque d'anticipation sur l'avenir.
Sa diction si caractéristique, légèrement pontifiante, mais claire, volontaire et même optimiste, de même que l'assurance soutenue avec laquelle elle occupe le terrain, lui donneraient un côté un peu bulldozer. Cependant, elle démontre un vrai sens de la mesure quand elle parle de Sarkozy, Fillon et même Macron, sans laisser quelque acrimonie entacher ses propos. Elle apparaît au total comme roborative, informée, et menant sa carrière de manière résolue. Une forte personnalité, de bonne humeur, ni nostalgique, ni frustrée, ni vindicative.
C'est une figure politique à laquelle je remercie Philippe Bilger de m'avoir intéressée.
Rédigé par : Lucile | 11 décembre 2017 à 12:58
Excellente interview. Merci M. Bilger. Vous avez trouvé un créneau qui manquait et qu'autrefois occupa si bien Jacques Chancel. Au contraire de trop nombreux journalistes, vous laissez parler et c'est appréciable. Et même après les réponses ce serait bien parfois de laisser des blancs car vous vous souvenez de Mozart dont on disait : le silence qui suit du Mozart est encore du Mozart.
Roselyne Bachelot a été un excellent sujet. Rarement on trouve aujourd'hui quelqu'un d'aussi cultivé. Vous lui demandez comment elle fait pour être si gaie et elle répond "Je ne pense pas être gaie, je pense être polie". Admirable. Vous lui demandez si elle reviendra en politique et pour expliquer son refus elle dit "Il faut que les choses soient irrémédiables sinon elles n'ont pas de noblesse". Quelle élégance !
A améliorer peut-être : le son car elle touchait souvent son collier où était fixé le micro d'où plusieurs fois des craquements. Je trouve aussi que ça manquait un peu de convivialité de la recevoir sur un coin de table. Mais de tels entretiens sont de véritables régals. Merci M. Bilger.
Rédigé par : Pouzergues | 11 décembre 2017 à 12:09
Roselyne, c'est comme Ségolène : trop vue, trop entendue, donc je ne visionnerai pas cette interview.
Rédigé par : caroff | 11 décembre 2017 à 10:57
Roselyne Bachelot
Brillante causeuse Madame Bachelot, cher P. Bilger et cela ne m'étonne pas que vous l'ayez invitée.
Ayant, il y a quelques mois, donné un portrait peu flatteur de son parcours, je persiste et signe en rappelant la réflexion de Mendès France lors de la sortie du livre de Françoise Giroud "Si je mens..." : "Elle prend des risques !"
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 11 décembre 2017 à 10:31
Bonjour,
Roselyne Bachelot est incontestablement une femme très intelligente, même si elle a un peu tendance à s’écouter parler et à valoriser ses actions en politique et ailleurs.
Certaines de ses initiatives ont été incontestablement des réussites, d’autres beaucoup moins, comme cette campagne de vaccination 2009-2010, destinée à faire face à la pandémie de grippe H1N1 qui a été très mal organisée.
Elle qui d’habitude a toujours une longueur d’avance sur tout le monde, s’est totalement fourvoyée en refusant notamment de faire appel aux médecins traitants.
Mais cela peut arriver aux meilleurs d’entre nous et dans le monde politique beaucoup de ses pairs se sont aussi lourdement trompés avec pour effet de l’argent public parti en fumée.
Aussi je ne m’attarderai pas sur ce petit incident de parcours, tout comme je n’insisterai pas sur les douze années qu’elle a passées au service de l’industrie pharmaceutique car je pense qu’elle lira forcément les commentaires de cet entretien et je ne veux pas la contrarier.
Son parcours en politique à une époque où le machisme ambiant dans le microcosme politique était à son zénith, sa liberté de pensée qui parfois l’amenait à prendre le contrepied de sa hiérarchie, méritent du respect.
Dans le fond je la trouve plutôt sympathique, même si parfois elle m’agace un peu. Et puis une personne qui n’aime pas Patrick Buisson ne saurait être foncièrement mauvaise.
Rédigé par : Achille | 11 décembre 2017 à 09:55