Je suis un parasite et je n'en ai pas honte.
J'espère ne pas l'avoir été tout au long de ma vie intellectuelle et professionnelle mais je ne me dissimule pas le bonheur que j'ai parfois éprouvé en entendant ou en lisant un propos que j'aurais aimé formuler, qui m'enlève en quelque sorte le mot de la bouche et n'appelle au fond qu'un sentiment de reconnaissance. Non seulement quelqu'un a pensé comme vous mais son expression est bien meilleure que celle que vous auriez pu avoir. Il y a alors de l'allégresse, bien plus que de la jalousie, à se tenir dans l'ombre de l'esprit ou de l'intelligence de telle ou telle personnalité.
Il faut évidemment risquer, le plus souvent, de s'avancer, de s'offrir à découvert sans constituer le parasitage comme le moyen confortable d'occulter la pauvreté de son univers.
Le temps d'une lecture et d'une adhésion, je suis devenu le parasite de Karl Lagerfeld.
Dans un entretien que celui-ci a donné au Figaro, il y a ses roideurs paradoxales coutumières mais je retiens surtout cette réponse qui me touche de près car elle concerne le "politiquement correct" et le délitement de "l'art de la conversation". Ce dernier est en effet en chute libre pour mille raisons mais d'abord parce que celui qui parle n'a plus pour objectif principal d'échanger et donc de laisser une place à l'autre mais de faire don sur un mode narcissique et étouffant de ce qu'il est. Non plus une discussion mais une représentation.
Karl Lagerfeld est heureusement lucide quand on lui demande s'il n'a "jamais cédé au politiquement correct". "J'ai une opinion précise là-dessus. Soyez politiquement correct mais n'assommez pas les autres avec. Vous tuez l'art de la conversation ! Surtout si c'est "je lève le doigt et je donne une leçon de morale", il n'y a rien qui m'exaspère plus."
Qu'ajouter à cette décapante réplique qui met au premier plan la conséquence inévitable de tout discours conformiste : l'ennui qu'il inspire ? Parce que ce qui est prévisible, ce qu'on a entendu trop souvent au point de le savoir par coeur, ce qu'on a lu et qui a déroulé le même fil, ont pour morne rançon de faire "décrocher". Face à l'autre on tente de sauvegarder une apparence polie mais c'est dur. Rien de plus épuisant que d'être confronté à une pensée qui n'invente pas mais commente, souvent mal, un réel partagé et connu par tous. Et on glisse sur des textes, des contributions qui se contentent de se paraphraser eux-mêmes. On aspire à des pépites mais on a du plomb, à du neuf mais on a du répétitif qui en plus ne sait jamais ce que c'est d'être court !
Il faut que le politiquement correct, les poncifs qui rassurent quand on a besoin à tout prix de l'approbation de la majorité soient exceptionnellement brillants dans leur expression pour retenir tout de même l'intérêt. Mais c'est si rare. La disette de l'esprit suscite peu la richesse de la parole ou de l'écrit.
On comprendra alors pourquoi il n'y a nulle honte, quand la création est meilleure ailleurs, à se résoudre à la modestie du parasite. On en est presque à souhaiter que cette propension se généralise. Elle aboutirait ainsi à un monde où la bêtise et l'intelligence ne seraient plus égales, où l'obscurité de l'une et la lumière de l'autre ne se vaudraient pas. Mais où la première sagement irait se placer sous le joug de la seconde.
On a le droit de rêver. Je remercie Karl Lagerfeld de l'avoir permis au parasite intermittent que je suis.
@ Lucile | 07 décembre 2017 à 12:47
Passionnant !
Rédigé par : Noblejoué | 07 décembre 2017 à 15:14
En tant que membre de la gent féminine, les gratte-ciel dans cette pub m'évoquent des flacons de parfum, un océan de flacons de parfum - on ne compte plus - en même temps que la ville de nuit, vue d'un toit, avec tous ses mystères et toutes ses possibilités. Le temps du travail est terminé, c'est le temps du rêve, des rencontres et de la sophistication, on y accède en s'élevant, comme font les volutes des parfums sacrés.
Pour ce qui est de la démarche (catwalk, démarche du chat, qui a donné son nom au podium sur lequel défilent les mannequins), je m'amuse en voyant mes petites-filles - par ailleurs pas spécialement sophistiquées, et qu'il faut obliger à changer de chaussettes - l'imiter spontanément quand elles jouent au mannequin, puis s'arrêter dans des poses extravagantes qui me font sourire, mais que je ne peux pas m'empêcher de trouver intrigantes. Je pense que cela fait bouger les vêtements de telle sorte que les photos prises pendant les défilés donnent un mouvement aux vêtements, et les mettent ainsi bien mieux en valeur que la démarche statique des déesses.
Le film donne certainement une vision stéréotypée et onirique de la femme, une femme qu'un homme aurait envie d'aimer, surtout au début, la star, la blonde qui vit dans le luxe, mais surtout telle que peut inconsciemment l'imaginer une femme. Le parfum est l'un des rares produits de haute couture à la portée de budgets moyens, et c'est un cadeau spécial qui ne se choisit qu'avec soin. Il peut donner aux femmes le rêve de devenir des femmes de rêve... C'est de la magie, mais sentir bon, c'est aussi un plaisir pour soi. À condition que ça reste léger, léger...
Rédigé par : Lucile | 07 décembre 2017 à 12:47
@ Noblejoué | 07 décembre 2017 à 05:40
Eh bien dites-moi, elle vous a sacrément enthousiasmé, cette pub...
Je ne suis pas opposé à l'artifice ; c'est le propre de la création. Tout est une question de mesure et d'harmonie. Il s'agit d'exalter discrètement ce que la nature a de meilleur, sans la trahir. Trouver le point d'équilibre est tout un art : c'est ce qui s'appelait jadis l'élégance, le charme... des qualités qui ont largement disparu.
@ sbriglia @ Robert Marchenoir | 07 décembre 2017 à 09:13
"Vous n'étiez donc pas né en 1967 ? Année de sortie du film 'Devine qui vient dîner'."
C'est curieux, cette manie des contemporains d'ignorer tout ce qui ne s'est pas fait de leur vivant... Figurez-vous que la plupart des films, livres ou oeuvres musicales de ma connaissance sont antérieurs à ma naissance. Par la force des choses.
Cela dit, le film dont vous parlez n'a rien à voir avec l'abomination d'Ikea. Nous n'en sommes plus à l'égalité des droits, nous en sommes au suprématisme racial anti-blanc. Ce qui est significatif, dans ce scénario, ce n'est pas l'histoire d'amour qui est suggérée entre un Noir et une Blanche. C'est que les Blancs doivent consentir à se voir ridiculisés et humiliés ; et ils sont censés trouver cela drôle, par-dessus le marché.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 décembre 2017 à 11:51
Cela résonne comme un aveu, il est donc coupable, le bouc, et mérite le peloton ultra-libéral stalinien.
Les transhumanistes élèvent la blonde à l'or de leur ciel matérialiste, vers qui descend la victime, prise dans ses rets.
Le manque d'amour, hélas, fonde tous les commerces, et les petits enfants trompés croient encore aux fariboles du clic paradisiaque, tombant dans les panneaux publicitaires de la culotte humide et des couleurs de peau, réflexes régressifs et égaux des manipulateurs du profit avant la claque finale des vengeurs attardés, ignorants de la loi nouvelle, celle de la croyance qui ne croit plus en la violence. Inconsciemment, ils dissimulent à coup de méga-tartines ou de bons mots la seule réalité qu'ils signifient au creux de leur vacuité :
"Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
Merci.
Rédigé par : Aliocha | 07 décembre 2017 à 09:25
"Hahaha, la publicité répugnante qui reprend toute l'inversion de la réalité propre au politiquement correct à l'américaine..."
(Robert Marchenoir)
Enfin, Bob, vous n'étiez donc pas né en 1967 ?
Année de sortie du film "Devine qui vient dîner".
Rédigé par : sbriglia @ Robert Marchenoir | 07 décembre 2017 à 09:13
@ Robert Marchenoir
" "pas mannequin", cette façon de marcher profondément anti-naturelle qui consiste à placer un pied dans l'exact prolongement de l'autre, comme un acrobate sur un fil de fer"
Je ne pensais pas me faire avocat de la mode. Mais il le faut... Le "pas mannequin" n'est ni plus ni moins naturel que le maquillage, les talons hauts et tant d'autres choses.
Je suis bien d'accord pour dire que tout cela est artifice, que pour bien des femmes, c'est une contrainte, c'est-à-dire, pour la plupart, quelque chose qu'elles feraient mieux de ne pas s'infliger, et pour elles, et pour les autres... Car les contraintes qui ne sont pas bien intégrées ne donnent rien de bon, que ce soit visuellement ou autrement.
Comme dans tout art, or le maquillage, la mode et autres choses semblables, sont des arts.
C'est de vouloir en faire une obligation pour les femmes, c'est la manière dont bien des femmes se sentant obligées ou des créateurs qui n'ont de créateurs que le nom, les interprètent, qui est problématique.
Comparaison : les vers. Personne ne devrait être contraint de parler en faisant des rimes, non, vous imaginez le carcan et le résultat ?
Mais si certains veulent le faire, pourquoi pas ? Le problème est qu'on dit tant aux femmes qu'elles doivent être féminines, que femmes comme créateurs se sentent tenus de les enfermer dans des codes symbolisant la féminité.
Or donc, le fait pour une femme de faire éthéré, de ne pas toucher terre, est un des marqueurs de la féminité.
Lequel est particulièrement prégnant dans le luxe, car ne pas toucher terre est aussi un marqueur de dominance, ce qui est céleste dominant le terrestre - un autre marqueur de dominance est au contraire de bien s'enfoncer dans le sol, type, avec des bottes, et autres accessoires de chasse, ou militaire, essentiellement, mais cela est connoté masculin.
"Puis elle monte à la corde jusqu'au toit à la seule force des bras, ce dont une femme est physiologiquement incapable ; mais cela la virilise outrageusement, ce qui semble être le comble du chic ces temps-ci."
Les hommes étant plus forts physiquement, et dominant dans la société, même là où les femmes sont égales en droit, à preuve la question récurrente de remettre en cause leur droit à l'avortement, voire la pilule, et d'autres choses, mais là, il s'agit de la maîtrise de leur propre corps, excusez du peu, c'est en valoriser la femme, c'est chic de lui donner la promotion d'être assimilée à un homme.
Comme elle n'est pas un homme, l'assimiler sans grâce ferait hommasse, caricature, mais là, gardant les codes de la femme, rajoutant ceux de l'homme, unissant donc deux codes mais sans le dandinement ridicule de trop de femmes, ou le roulement tout aussi ridicule de trop d'hommes, on épure, marie et transcende les codes.
Dans un décor aussi parfait en haut qu'en bas, mais on y reviendra, la dame unit, épure et dépasse les codes.
Et elle n'a pas le regard méchant de trop de gens qui croient atteindre à la classe en ignorant ou foudroyant les autres du regard.
Son regard envisage son environnement, que ce soit en bas puis en haut, se concentre dans l'effort de l'ascension ou exprime sentiments et idées, en un mot, la dame vit, veut et pense.
Cela se fait néanmoins avec la distance qui sied pour qu'avec tous les facteurs précédents, la dame atteigne à la classe.
La perfection. Qu'on soit homme ou femme, on ne peut pas être mieux que capable de maîtriser art et code, présent mais distant au monde, suivre et atteindre son but.
"Enfin, elle surgit sur le toit avec, en arrière-plan, un ensemble de gratte-ciel hideux, métaphore phallique ostensible dont la publicité destinée aux femmes ne cesse de nous assommer."
Ces gratte-ciel ne sont pas hideux, ils sont la quintessence des gratte-ciel, et il n'est pas étonnant qu'ils soient repris (je ne les ai pas vus mais je veux bien vous croire) dans beaucoup de publicités destinées aux femmes.
Habile : la femme est rassurée, j'imagine de façon subliminale, sur le fait que ce qu'elle consommera plaira aux hommes, de la même chose.
Encore une fois donc, bravo, cette pub reprendrait les codes, et rassurerait donc le public.
Mais elle va autrement loin, par l'union des qualités féminines et masculines, du passé et de l'avenir - les grattes-ciel, avant d'être phalliques, signifient l'avenir, cela en arrière-plan, et garantissent d'avoir prise sur le futur, une colonne grecque serait moins phallique parce qu'elle signifie une prise sur le passé ; par l'union d'une présence et d'une distance au monde, cette publicité signifie une atteinte de la perfection par une ascension victorieuse.
Comment mieux valoriser la femme qu'en la montrant déjà grande se hausser encore, connaître une sorte d’initiation, de mort symbolique en passant d'un niveau à l'autre ?
Conquête sereine de la perfection.
"Le tout, noyé dans des litres de peinture dorée, parce que l'or, ça fait riche, et que la richesse, il n'y a que ça qui compte."
La perfection dans un décor de perfection. Celui du luxe. Plus profondément, l'or est symbole divin, ce qu'on ne voit jamais mieux que dans les mosaïques byzantines et les icônes.
On abuse souvent du terme icône, mais dans cette réclame, la dame est une icône, une icône vivante, cependant.
L'or décor pour un être d'apparence exceptionnelle en fait une image de demi-dieu au féminin, personnage dont le progrès élève par identification les femmes comme du même sexe, et les hommes comme de la même espèce, au spectacle de son ascension.
Quoi de mieux ?
Rédigé par : Noblejoué | 07 décembre 2017 à 05:40
@ Savonarole | 06 décembre 2017 à 22:03
Hahaha, la publicité répugnante qui reprend toute l'inversion de la réalité propre au politiquement correct à l'américaine...
Ce sont bien sûr les Blanches écervelées qui empêchent le voisinage de dormir avec leurs bruits intempestifs, pendant que l'architecte noir du dessus essaye de travailler... Crédible...
Notez le paternalisme tranquille du Noir relativement courtois, mais assumant néanmoins sa supériorité naturelle face à la blonde... qui se sent obligée de s'excuser... et finit naturellement par succomber à son charme.
Exceptionnellement, dans cette saynète, c'est la femme qui est portraiturée en nunuche irresponsable ; mais c'est parce que l'homme en face est un Noir. Soyez sûr que s'il avait été blanc, c'est lui qui aurait été ignorant, paresseux et inefficace, et Madame qui aurait campé le personnage énergique et courageux grâce auquel tous les problèmes se résolvent. Je vous laisse trouver les publicités de ce type, ce n'est pas ça qui manque...
Bien sûr, le décor est un appartement bourgeois dans un immeuble très chic de Paris, là où sévissent le plus les problèmes de "bruits et d'odeurs", comme disait l'autre.
Nous manquons de pelotons d'exécution, en ce moment, je trouve.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 décembre 2017 à 01:02
@ Noblejoué de 17:17
Voyez plutôt cette publicité IKEA, elle dit tout de ce qui nous attend. Attendre la chute finale.
https://m.youtube.com/watch?v=HiFv1JCXUoU
Rédigé par : Savonarole | 06 décembre 2017 à 22:03
@ Noblejoué | 06 décembre 2017 à 17:17
C'est curieux que vous désigniez cette publicité comme exemple d'hommage à la féminité. Ce n'est certes pas la pire, mais elle aussi, elle insulte la nature féminine.
Elle montre une femme en robe de soirée dans le cadre d'un palais ; mais malgré cela, le réalisateur ne peut s'empêcher de lui imposer le "pas mannequin", cette façon de marcher profondément anti-naturelle qui consiste à placer un pied dans l'exact prolongement de l'autre, comme un acrobate sur un fil de fer. Alors qu'elle a toute la place à sa disposition, dans une salle large comme un court de tennis...
Puis elle monte à la corde jusqu'au toit à la seule force des bras, ce dont une femme est physiologiquement incapable ; mais cela la virilise outrageusement, ce qui semble être le comble du chic ces temps-ci.
Enfin, elle surgit sur le toit avec, en arrière-plan, un ensemble de gratte-ciel hideux, métaphore phallique ostensible dont la publicité destinée aux femmes ne cesse de nous assommer.
Le tout, noyé dans des litres de peinture dorée, parce que l'or, ça fait riche, et que la richesse, il n'y a que ça qui compte.
Tout en subtilité et en grâce, donc, à l'instar du charme féminin...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 décembre 2017 à 20:57
@ Lucile et Robert Marchenoir
Je ne suis pas la mode de près, ni d'ailleurs la publicité, mais il y en a une que j'aime vraiment.
L'image de la femme n'est pas mauvaise, c'est le moins que l'on puisse dire, et je m'étonne que des féministes ne l'ait pas détournée pour dire que sans vouloir rejeter le passé, le futur de la femme sera glorieux.
D'ailleurs, on pourrait prendre cette réclame pour illustrer bien des choses dans le genre, non la table rase, mais transcender ce qui est, ce que je prends pour ma part pour le transhumanisme mais que chacun pourrait adapter à ses propres vues sur la vie.
https://www.youtube.com/watch?v=vlP0FfHeiH8
Cela s’appelle "Le futur est d'or".
Enfin une bonne pub, contre les déclinistes et les du passé faisons table rase ? Non, pour essayer de rendre le futur meilleur.
Ce qui me gêne dans la publicité, c'est sa profonde laideur et sa bêtise, bien souvent, moins sur ordinateur qu'à la télé, probablement parce qu'on est moins passif devant l'ordinateur, et que la qualité doit donc être meilleure.
Rédigé par : Noblejoué | 06 décembre 2017 à 17:17
@ Elusen | 06 décembre 2017 à 05:49
Comme prévu, Elusen est un pou.
Rédigé par : anne-marie marson | 06 décembre 2017 à 16:03
Et finalement alors, ce bouc, il est coupable, bigot, nazi, communiste, musulman ?
Il semblerait que de lui tomber dessus calme, à défaut de soigner la dépression, permettant de supporter la prochaine phase cyclothymique, la chronique, celle où l'on cèdera aux pires idéologies, l'inégalité des races, les armes pour tout le monde et le retour à la loi du plus fort.
Mais, s'il vous plaît, nous sommes entre gens de bien, un peu de tenue, que diable : nous excluons mais sans ostentation, cela fait tache en nos salons.
Rédigé par : Aliocha | 06 décembre 2017 à 13:34
@ Robert Marchenoir
Nos points de vue se recoupent. Et je tiens à préciser que je ne suis pas ennemie de la foi, ni de la ferveur, ni de la prière sans ostentation, au cas où l'on me ferait dire ce que je n'ai pas dit.
@ Patrice Charoulet
Votre histoire de parasite est joliment racontée ; elle me fait vaguement penser au Sous-préfet aux champs, ou à une petite nouvelle de Marcel Aymé.
@ Noblejoué
Quand Bernie Rhodenbarr entre de nuit dans une maison de la banlieue new-yorkaise pour la cambrioler, on l'accompagne dans sa chasse au trésor en retenant son souffle... Le plaisir de la découverte, la peur de se faire prendre, mais pas une once de culpabilité.
Rédigé par : Lucile | 06 décembre 2017 à 12:11
@ Lucile
Je crois que je vais essayer votre auteur.
Je pense que vous savez qu’Hitchcock a montré un côté pince-sans-rire des plus plaisants dans son film "Mais qui a tué Harry ?"
Je vous envoie la bande-annonce en espérant que cela vous donne envie de le voir ou revoir, tant cette oeuvre un peu mise de côté amène à un mélange d'ironie, de contemplation de paysages magnifiques et de complicité avec des personnages sympathiques.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19447700&cfilm=982.html
Rédigé par : Noblejoué | 06 décembre 2017 à 09:20
Bon, d'accord, mais vite fait, en douce, presque clandestine, une petite, pas pauvre, gaffe, prière pour Johnny. Allez, je retourne aux catacombes des chrétiens d'Occident, soigner mes parasites :
"Entre le bœuf et l'âne gris,
Là, l’hallali, l'hallali lit !"
Rédigé par : Aliocha | 06 décembre 2017 à 07:33
@ sylvain | 05 décembre 2017 à 11:47
Oh ben lui, le revoilà avec son obsession, comme en 1940 voir des juifs partout, lui le nostalgique de Pétain, du plaisir pédophilique à fréquenter Schicklgruber, alias Hitler, voit de la collaboration et de la purée "Muslin" partout.
Goûtez cette purée "Muslin" que je vous ai préparée avec amour !
Eh bonhomme, eh l’obsédé, Jésus, il est même pas né le 25 décembre ! Il serait né en avril ou mai, certainement pas en décembre.
Jésus, cela s’écrit pareil que "je sus" disait la prostituée Marie-Madeleine. Viens me tripoter les pieds, lui dit-elle, Georges Tron est déjà passé.
La Crèche serait bien une ville dans les Deux-Sèvres, celle de Noël n’a rien de tradition française, cela vient d’Italie aux alentours de 1223.
Mais l’autre obsédé y voit une tradition française dans un truc qui vient d’Italie, tout cela parce qu’il crèche chez Wauquiez, il peut même jouer à saute-mouton avec lui.
Ce qui serait plus amusant, c’est d’avoir une crèche à Montcuq ou en la belle ville d’Anus dans l’Yonne !
https://www.youtube.com/watch?v=5FvadSY7FaI
Fêtons la crèche de la ville de Trécon !
Ou encore la crèche de Viol-le-Fort, dans l’Hérault.
Poursuivons, si, il vint, vers la crèche des Deux-Verges dans le Cantal.
Fêtons Noël et sa crèche à Bibiche-en-Moselle.
Mais fêter le Noël du "je sus" de Marie-Madeleine à La Trique (Deux-Sèvres), doit bien exister La Nouille (Jura) à sylvain.
Nous regretterons feu la ville de La Conne et sa crèche.
Nous garderons en mémoire les horreurs des crèches de Noël de Villejuif et Saint-Affrique.
Rédigé par : Elusen | 06 décembre 2017 à 05:49
@ agonie | 05 décembre 2017 à 17:07
Très bien merci, sauf que le seul fait de prononcer ou lire Attali provoque des crises d'urticaire chez moi, heureusement mon voisin est un peu "brouche" il devrait me faire passer cela.
Ma dernière visite chez ce dernier est quand j'ai su que les députés avaient gardé 600€ - une babiole - sans justificatifs et qui ne représente rien du tout pour Stéphane Le Foll... Le seul fait de l'écrire voilà que cela me reprend.
Rédigé par : Giuseppe | 05 décembre 2017 à 21:08
@ Patrice Charoulet | 05 décembre 2017 à 17:58
Bonne anecdote. Une autre ?
Rédigé par : Noblejoué | 05 décembre 2017 à 18:24
Anecdote personnelle qui me vient à l'esprit à propos de votre mot « parasite ».
Quand j'ai eu mon bac, mon père me dit : « Nous ne pouvons pas te payer tes études, il faut que tu trouves un travail ». Une foule d'étudiants, de nos jours, sont dans le même cas. Ce que je trouvai fut le travail de surveillant dans le secondaire. Après une année catastrophique dans un collège technique de Trifouillis-les-Oies, au diable vauvert, j'allais périodiquement à la fac de Caen... en stop ! On imagine les conséquences.
L'année suivante, demande de mutation. J'obtins le lycée Malherbe de Caen. Le paradis, pour moi.
Maître d'internat, on est payé en dormant (on surveille un dortoir) et en lisant des livres, devant des élèves que l'on surveille. Chambre personnelle gratuite, repas matin, midi et soir à des prix défiant toute concurrence, Solex pour aller à la fac, et salaire que je trouvais merveilleux. Qu'est-ce que je me suis acheté comme livres ! J'y serais bien resté dix ans !
J'avais appris que le jeune Rimbaud écrivait dans des colonnes des listes de mots en essayant de créer des alliances jamais faites dans la langue de tout le monde, généralement des noms alliés à des adjectifs.
Je décidai d'en faire autant avec des centaines de noms et d'adjectifs et d'insérer, de temps en temps, mes trouvailles dans la conversation, pour faire des effets.
Un dimanche, où mon travail consistait à lire, près d'un téléphone, dans un petit bureau d'internat, au cas où, j'eus la visite du proviseur, qui me fit parler de mes études, de mes professeurs de fac, etc. Je lui répondis et, très heureux de mon activité professionnelle, je glissai dans ma conversation une de mes trouvailles « rimbaldiennes » en lui disant : « Je suis un parasite épanoui », en toute inconscience , et avec une grande bêtise.
Quelque temps après, un copain, sous-intendant, me dit que dans un conseil rassemblant le haut personnel administratif, le proviseur avait déclaré, non sans indignation : « J'ai appris qu'un surveillant nommé... » s'est présenté à moi comme « parasite épanoui ».
Ce n'eut pas de conséquences, et j'ai conservé ma sinécure plusieurs années, mais quand même !
Les procédés rimbaldiens n'ont pas toujours de bons effets dans la vie de tous les jours.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 05 décembre 2017 à 17:58
@ Giuseppe | 05 décembre 2017 à 14:08
Oui très bien, merci et vous ? Par contre mon voisin, qui est cardiologue, a un burn-out ; cinq années de Marifolle et la mauvaise série présidentielle qui n'en finit pas, ont mis la médecine dans la tourmente et les malades dans l'épouvante... Attali va gagner son pari !
Rédigé par : agonie | 05 décembre 2017 à 17:07
Vous ne me liriez plus, Lucile, prétendiez-vous, aussi ce n'est pas à vous que j'ai répondu, et vous envoie pour vous plaire le biais d'un baiser, aussi chaste que vos contradictions.
Rédigé par : Aliocha | 05 décembre 2017 à 16:27
@ Lucile | 05 décembre 2017 à 10:54
Le mot qui convient est : bigoterie.
Pour certains, ce n'est pas la foi qui compte ; c'est de pouvoir reprocher aux autres de ne pas l'avoir.
Cela vaut aussi pour d'autres fausses religions : le poutinisme, par exemple. Ou l'être-de-gauche.
Je dis fausse religion, parce que le centrisme extrémiste et confus présenté ici par Aliocha n'a rien à voir avec le christianisme. Même le prophète Philippulus est plus clair et plus cohérent. Certes, il est aussi casse-pieds, mais au moins il se base sur la Bible, ce qui est plus qu'on n'en peut dire de notre prédicateur local.
P.S. : J'extrais ce passage révélateur du dernier poème en prose de Philippulus-en-résidence :
"Notre bombe à fragmentation anti-communiste décèle dans les volutes de la jupe vibrionnant à la jambe galbée la bombe à fragmentation communiste."
Ca, c'est moi, pour ceux qui n'auraient pas percuté. A ceci près que mon commentaire, mis en cause ici, avait précisément pour but de déplorer l'absence des "volutes de la jupe vibrionnant à la jambe galbée" dans les défilés de mode contemporains. C'est précisément le mépris et le sabotage du charme féminin que je dénonçais. Et je le mettais sur le dos d'un avatar du nazisme, et non du communisme : mais on n'est plus à ça près...
Parfaite illustration, en tous cas, de la prééminence de la forme sur le fond, de la destruction du sens au profit d'un verbiage sans queue ni tête, mais ayant l'apparence de la profondeur ; du baratinage, en somme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 05 décembre 2017 à 16:09
@ Aliocha
Je ne m'attendais quand même pas à une réponse aussi biaisée de votre part.
@ Noblejoué
Vous ne m'avez pas importunée, mais j'essaie de rester dans le sujet et la recette du thé aurait pris de la place. Quant à mon calme, je suis calme de comportement, c'est tout, et ça n'exclut pas le tumulte. Chacun sa façon d'être. Lovecraft, quand on est déprimé, ne me paraît guère indiqué. Essayez la série "The burglar who..." de Lawrence Block. C'est drôle, mené de façon alerte, concis, avec des pastiches (Humphrey Bogart, Rudyard Kipling, Agatha Christie et même Spinoza) hilarants, intelligents, mais sans aucune lourdeur. L. Block, par ailleurs auteur de romans noirs, a reçu toutes sortes de prix littéraires prestigieux.
Pour revenir à Karl Lagerfeld, il a un côté baroque, mais est-ce que son côté abrupt en paroles n'est pas lié à son origine germanique ? Je me demande s'il est sincère ou s'il exploite avec délectation le snobisme de ses contemporains.
Rédigé par : Lucile | 05 décembre 2017 à 15:05
Sans aucun doute, j'ai des difficultés à saisir toute la subtilité de ce billet.
En restant au plus près de la signification des mots et de la dimension de ce blog, je refuse de considérer que notre hôte soit un parasite qui se nourrirait de la pensée de personnages célèbres (M. Lagerfeld en l’occurrence). De plus, les commentaires de ses lecteurs ne constituent pas des actions de parasitage.
M. Bilger est comme un arbre virtuel dont les branches sont des billets auquels s'accrochent les commentaires de tout un chacun. En allant plus loin dans l'analogie végétale, les commentaires sont comme des plantes épiphytes qui s'accrochent à une plante plus grande et plus forte sans pouvoir ni vouloir la modifier, voire la détruire. Une plante épiphyte n'est pas parasite, par définition. M. Bilger n'est pas un artefact temporaire de M. Lagerfeld et les commentateurs ne sont pas, dans leur immense majorité, des perturbateurs de ce blog, sylvain veille et agit le cas échéant.
Rédigé par : vamonos | 05 décembre 2017 à 14:14
@agonie | 05 décembre 2017 à 07:31
"Je m'extirpe de chez mon cardiologue..."
Et... ça va quand même, @agonie ?
Rédigé par : Giuseppe | 05 décembre 2017 à 14:08
@ Lucile
Il y a pires noteurs que les profs retraités, vous avez lu Aliocha ? On n'aurait pas le droit de comprendre le mimétisme et d'être romantique, savoir et sentir, vivre dans ces deux dimensions et quelques autres.
Sinon, pour m'excuser au cas où je vous aurais importunée en vous demandant conseil et pour vous remercier d'être ce que vous êtes, la personne la plus équilibrée, voire équilibrante de ce blog, du spirituel non religieux, nuages, qui me plaisent autant que ceux de Baudelaire :
https://www.youtube.com/watch?v=DY0FF4iR9Cw
Rédigé par : Noblejoué | 05 décembre 2017 à 13:54
Il semblerait que ma foi porte sur le foie de Lucile, au point qu'elle ait éprouvé le besoin de me couvrir de son fiel.
Il est vrai que si sa présence ici n'est que pour exciter son désir, je suis assez mal placé pour y répondre, n'étant que fort peu responsable de sa notion doloriste de la religion, alors que la mienne est plutôt joyeuse. Je n'ai aucun désir de plaire et rien à vendre, ma bafouille du jour étant comme à l’accoutumée partage de ce que je ressens, simplement surpris d'un rejet témoignant qu'une personne apparemment sage, éprouve encore à son âge des vapeurs adolescentes.
Rédigé par : Aliocha | 05 décembre 2017 à 13:18
La crèche de Wauquiez, un acte de bravoure contre les parasites de l'islamisme.
Un grand bravo à Wauquiez et son doigt d'honneur aux parasites racaillislamistes laïcislamistes gauchouillards intellos bobos gauchiants gauchieurs : le seul à avoir eu le courage de défier ces hordes de collabos et leur justice corrompue couchée devant le nouvel ordre islamiste qui a envahi la culture, les traditions françaises et les petites cervelles d'une grande majorité de citoyens soumis au cancer du mondialislamisme.
Pour le moment il est le seul à se rebeller contre ces parasites, BRAVO !
Rédigé par : sylvain | 05 décembre 2017 à 11:47
@ Aliocha | 05 décembre 2017 à 08:34
Le traquenard ! Vous commencez de façon bénigne, et pouf, ça se termine avec votre "pauvre prière". Priez tant que vous voulez. Cependant, quand vous me faites savoir que vous priez, et de plus que votre prière est "pauvre", je tiens à vous le dire, j'éprouve un véritable malaise en vous lisant, et j'éviterai soigneusement dorénavant de le faire. J'en retiens une impression de religiosité doloriste, celle qui a empoisonné toute mon éducation. Si vous voulez convertir, faites naître le désir. Là vous faites le contraire, vous me gavez.
Rédigé par : Lucile | 05 décembre 2017 à 10:54
@ breizmabro
"...ou regarder Brigitte Macron baptiser un panda."
J'espère qu'on n'a pas omis d'expliquer à Brigitte que "les pandas défèquent tellement abondamment et régulièrement que ce sont leurs déjections qui permettent avant tout aux scientifiques de les étudier sur le terrain (les observations directes des propriétaires des déjections, elles, sont rares et fugaces)...
http://headbangingscience.fr/le-panda-ce-chieur/
...ça ou peigner la girafe !!
Rédigé par : caroff | 05 décembre 2017 à 10:41
Vous, parasite, cher P. Bilger, jamais !
Votre destin, votre parcours, vos prises de position, votre talent épistolaire prouvent l'inverse. J'estime ne pas vous avoir souvent ménagé pour vous tourner cette phrase.
Ce qui est fascinant, pour moi, chez cet "honnête homme" qu'est Karl Lagerfeld, c'est que son talent et son aura ne doivent rien aux diplômes ou à une quelconque start-up.
Sa silhouette de Pierrot lunaire me fait penser à celle de Jean-Louis Barrault dans son numéro de mime des Enfants du Paradis. Même distanciation (douloureuse peut-être ?).
Son talent est la très exceptionnelle jonction entre une main extraordinaire et des neurones d'une réceptivité hors du commun.
Un homme de "l'ancien monde" qui a trouvé - naturellement - sa place dans "le nouveau monde". Preuve évidente contre tout le charabia qui nous est imposé sur les diplôôômes, que les manuels ont encore, Dieu merci, leur place dans les années à venir.
A tous les trumpophobes.
Avec sa grande réforme fiscale acceptée - auprès de laquelle les réformettes macroniennes font sourire - puis une deuxième promesse électorale sur l'immigration qui vient de passer avec l'aide de la Cour suprême, voilà qui montre comment les démocraties - les vraies - fonctionnent avec des hommes de caractère.
Tous les indicateurs économiques américains sont au vert ! Et pourtant quasiment tous les médias - français - continuent plus que jamais leur trumpophobie. Ce Président haï déjoue régulièrement toutes leurs prévisions. Et c'est très bien ainsi.
Une pensée nostalgique pour Jean d'Ormesson : un autre "honnête homme " de "l'ancien monde".
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 05 décembre 2017 à 10:37
@ Elusen | 04 décembre 2017 à 19:07
"L’introduction de Zarathoustra, même 1 minute 40, cela reste un chef-d’oeuvre.
Tout donner en 1 minute 40... petit joueur !
https://www.youtube.com/watch?v=ETveS23djXM"
Laconique mais performant !
"Tout donner en 1 minute 40... petit joueur !" Et donc ?
Rédigé par : duvent | 05 décembre 2017 à 09:58
Passé l'âge de la retraite, on est considéré comme un parasite. Encore heureux qu'on nous laisse le droit de vote. Alors un peu plus un peu moins...
Rédigé par : Lucile | 05 décembre 2017 à 09:29
Intrigué, Elusen se demande si l'incarnation des mots est aussi précise que leur définition. Quand il aura percé ce mystère, il pourra répondre aux questions qu'on lui pose.
Noblejoué, romantique, a de la peine à se reconnaître mime et, solidaire, duvent partage la seule expérience commune, la solitude du Dieu vivant, cet homme, torturé à mort sur notre croix.
Notre bombe à fragmentation anti-communiste décèle dans les volutes de la jupe vibrionnant à la jambe galbée la bombe à fragmentation communiste.
Notre doyen, jauni par un genau contrit de sa dernière provocation, rentre dare-dare au bercail conservateur.
Notre professeur Charoulet, sa douceur effrayée par tant d'agressivité, se tait, le sage.
Jean d'Ormesson est mort, démontrant s'il en était besoin que le chagrin de l'absence est gage d'éternité aux cœurs souffrant d'être vivant.
Et moi-même, rendant grâce à la patience de nos hôtes, profite de leur mansuétude pour témoigner, démuni par ma colère, que je n'ai d'autre réponse que partager avec tous, ceux que j'ai cités comme les autres, ma pauvre prière.
Rédigé par : Aliocha | 05 décembre 2017 à 08:34
@ fugace | 04 décembre 2017 à 22:31
Je m'extirpe de chez mon cardiologue et je découvre votre commentaire et ses annexes. Finalement je respire mieux chez vous, me serais-je trompé de série dès mes débuts de commentateur ?
Vos parasites, que je trouve très sympathiques, sont moins terribles que le fisc, la justice, la politique et la presse, regardez bien Macron dans les yeux et imaginez comment il va vous dévorer.
Rédigé par : agonie | 05 décembre 2017 à 07:31
Pour la plupart, le parasite, c'est celui qui reçoit ses moyens d'existence par la vision du monde de l'autre bord politique.
Pour les gens de droite, c'est celui qui a de l'argent de la collectivité, fonctionnaire ou pauvre, pour les gens de gauche, les riches qui ont de l'argent qui devrait revenir à la collectivité.
S'en prendre à une partie de la vision du monde qu'ont les gens de notre culture, accuser une part des citoyens me semble pouvoir conduire à un appauvrissement en cas de victoire d'un camp sur l'autre, et si la lutte se poursuit, peut aller trop loin dans la division de la société.
Par trop loin, je veux dire aller jusqu'à ignorer l'ennemi ou pactiser avec lui.
Le parasite est celui qui détruit son hôte... Droite et gauche devraient se rassembler contre les terroristes.
Or non, d'aucuns pactisent avec les islamistes*, soit en considérant qu'ils sont religieux, et qu'il faut donner plus de place à la religion en général, et la leur, catholicisme en particulier, à ce que j'ai lu ici ou là, soit en considérant qu'ils sont pauvres, et qu'il faut donner plus de place aux pauvres, à ce que j'ai lu ailleurs.
En somme, on les utilise comme cheval de Troie de ses intérêts idéologiques... Brillant !
On est supposé lutter contre des gens mais on s'en sert pour d'autres combats. Désolé, je ne vois pas comment gagner en s'alliant un tant soit peu avec l'ennemi. La duplicité est autant une faiblesse qu'une faute.
Certains, pour avoir une mémoire importante, ont l'image d'un palais mental... Moi non, dommage.
Par contre, j'ai l'image de la déesse de la victoire.
Voilà qui fixe les priorités.
* Au fait, les terroristes d'autres obédiences eurent ou ont toujours des complaisants. A croire que nous sommes moins les ennemis de nos ennemis que de nos amis.
Soulagement d'être un tant soit peu négatif sur un monde qui ne vaut pas mieux, un tant soit peu moi, pour tout dire... Si qui me dit qu'il faut être positif me sort du bien négatif, je ne vois pas pourquoi je devrais changer d'apparence voire reconfigurer ma vision du monde en sa faveur. Ce n'est qu'un déplacement de problème : je découvre que cette personne si intelligente, sociable, gentille et classe, a peur de l'abandon de ses proches, même de ma part, si elle ne spécifie pas ce point puisqu'elle n'a pas dit le contraire, tout en classe lumineuse et doucement ironique, qui n'appartient qu'à elle.
On se sent trop dépendant, j'ai autre chose à faire vous est-il dit mais avec combien d'égards, et maintenant, soupçonné de tourner les talons. Ce n'est pas elle que je voudrais laisser tomber, mais le monde entier, dormir, et toujours, quand je ne suis pas loin d'être insomniaque.
Et pourtant, j'ai souvent l'impression que ce sont les autres qui dorment, incapables, par exemple, de faire la différence entre amis et ennemis, entre autre broutilles.
Rédigé par : Noblejoué | 05 décembre 2017 à 04:40
Un autre regard sur les parasites et autres informations :
http://www.geo.fr/photos/reportages-geo/de-l-utilite-des-parasites-158252
Rédigé par : Noblejoué | 05 décembre 2017 à 02:39
Karl Lagerfeld est peut-être un commentateur politique et social de premier ordre. N'excluons rien. Cependant, dans son activité principale, la mode, il illustre parfaitement la décadence actuelle. Je n'ai pas la moindre idée des vêtements qu'il dessine pour les autres, mais je vois fort bien ceux qu'il porte.
Son style de nazi en dentelles est parfaitement en accord avec l'air du temps, qui cherche la laideur au lieu de rechercher la beauté. Plus cela offense et mieux cela vaut.
Non seulement les productions de la haute couture sont souvent hideuses et ridiculisent la femme au lieu de la mettre en valeur, mais c'est à celui qui dénichera les mannequins les moins féminins, voire les plus laids. Les directeurs de casting semblent faire leurs courses dans les cliniques pour dégénérés.
Il ne suffit pas qu'on nous présente les filles à l'allure la plus dérangeante possible ; encore faut-il qu'elles fassent systématiquement la gueule lors des défilés. Comme, désormais, la plupart des gens en toutes circonstances, d'ailleurs. Je suis bien certain qu'en coulisses, sont placardées des affiches : "Défense de sourire, 100 euros d'amende à la première infraction".
A cela s'ajoute le pas obligatoire du mannequin sur le podium. Des poupées mécaniques se déhanchent furieusement et écrasent le sol de leur talon, comme des brutes en uniforme défilant devant le Führer.
Pour parfaire ce sabotage de tout ce qui est beau, vrai et bon, telle "grande dame de la mode", non contente de s'attifer comme une clocharde à l'instar de nombre de ses consoeurs, fait la promotion de la saleté et se vante de son hygiène personnelle douteuse : elle prend un bain une fois par semaine seulement, nous fait-elle savoir, et encore, dans l'eau usée laissée par son mari ! Mais c'est pour la bonne cause écologique, alors...
Voilà qui, pour le coup, donnerait envie de devenir vraiment nazi : élimination des fins de race, lutte contre l'art dégénéré... (et je ne vous parle même pas de la défense de l'Europe contre la barbarie russe). Finalement, les penseurs allemands ont peut-être du bon ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 05 décembre 2017 à 01:11
"On aspire à des pépites mais on a du plomb, à du neuf mais on a du répétitif qui en plus ne sait jamais ce que c'est d'être court !"
Aucun de ceux et celles sévissant sur ce blog (et dont je me considère faire aussi partie) n'ont encore atteint le niveau de ces pépites parasites. La preuve :
http://www.axolot.info/?p=566
Rédigé par : fugace | 04 décembre 2017 à 22:31
@breizmabro
...ou regarder Brigitte Macron baptiser un panda.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/12/04/25001-20171204ARTFIG00196-brigitte-macron-a-baptise-le-bebe-panda-prete-par-la-chine-yuan-meng.php
Quand nous voyons quelles sont les fées Carabosse (pluriel) qui se sont penchées sur son berceau, nous pouvons craindre le pire pour l'avenir de cette pauvre bête...
Que fait la SPA ?
Rédigé par : Exilé | 04 décembre 2017 à 20:17
@ genau | 04 décembre 2017 à 17:25
Comme votre texte prêtait à confusion, j'y voyais deux interprétations ; soupçonneux, batailleur (Robert Marchenoir venait de me traiter de fumiste), j'ai choisi la mauvaise ! Pardon !
D'autant plus que c'est une façon d'écrire que j'utilise couramment !
N'y voyez qu'un parasite, dans le sens de la référence Larousse = perturbation dans la réception... Pas celui de Philippe :)
Rédigé par : Claude Luçon | 04 décembre 2017 à 19:51
Bonjour, pas vraiment d'accord avec : "Rien de plus épuisant que d'être confronté à une pensée qui n'invente pas mais commente, souvent mal, un réel partagé et connu par tous." Il y a pire c'est d'être confronté à une pensée qui commente un mensonge admis, et partagé par tous (ou presque).
Rédigé par : Carl Roque | 04 décembre 2017 à 19:16
@ duvent | 04 décembre 2017 à 16:12
« […]Je veux bien considérer tout ce qu'il y a de bon et même d'excellent dans la pratique de la solitude mais, comme pour Zarathoustra, il advient que le cœur change… »
L’introduction de Zarathoustra, même 1 minute 40, cela reste un chef-d’oeuvre.
Tout donner en 1 minute 40... petit joueur !
https://www.youtube.com/watch?v=ETveS23djXM
Rédigé par : Elusen | 04 décembre 2017 à 19:07
@ « […] à bas les parasites. »
Nous sommes toutes et tous éduqués à répéter des mots, car c'est ici notre premier rapport aux mots, nous les entendons puis les répétons, mais combien d'entre nous lisent-ils leurs définitions.
Vous devriez lire la définition du mot parasite, car c'est plus drôle.
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/parasite
Sur le blog d'un honorable honoraire qui dans sa robe, ne prend pas la forme d'une bouteille pour garder le pinard, mais celui d'un ecclésiaste avec son col blanc comme les prêtres, cela devint très vite intrigant.
Rédigé par : Elusen | 04 décembre 2017 à 18:58
@ Claude Luçon
M'auriez-vous pris au sérieux, moi-même, personnellement ?
(dans le billet sur le racisme d'un président)
J'aurais donc été maladroit au-delà de l'imagination. Cruelle destinée !
Enfin, me vîtes-vous un jour prendre quelqu'un à partie de façon sérieuse, moi, qui n'ai même pas pris au sérieux les parties au procès ?
Impossible, voyons, je ne crois en Dieu que lorsque mes péchés gonflent trop ma giberne et encore, n'ai-je pas les moyens d'en commettre de trop chers.
Ah ! l'écrit est parfois pervers. Et nous sommes tous sots, comme le disait le doctor angelicus, sinon en esprit du moins en puissance. Mille grâces.
Rédigé par : genau | 04 décembre 2017 à 17:25
@Tipaza | 04 décembre 2017 à 11:39
« On ne peut être vraiment soi qu'aussi longtemps qu'on est seul ; qui n'aime donc pas la solitude n'aime pas la liberté, car on n'est libre qu'étant seul. (…)
La solitude offre à l'homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d'être avec soi-même, et le second de n'être pas avec les autres. »
Voyez monsieur, j'évoquais l'art de la conversation et vous m'envoyez Schopenhauer à la tête !
Je veux bien considérer tout ce qu'il y a de bon et même d'excellent dans la pratique de la solitude mais, comme pour Zarathoustra, il advient que le cœur change... Et alors, parler est bon, écouter est délicieux, comprendre et se comprendre est divin, quand bien même Dieu serait mort...
La solitude est la demeure ultime où la source originelle coule, limpide et calme elle doit nous rendre meilleurs pour nous-même et pour les autres.
Mais il faut affûter sa lame contre celle de l'autre, et l'autre n'est pas moi...
Rédigé par : duvent | 04 décembre 2017 à 16:12
On aspire à des pépites mais on a du plomb, à du neuf mais on a du répétitif qui en plus ne sait jamais ce que c'est d'être court !
Message reçu 5/5 -stop- Enfin plus de Macron -stop- Merci -stop- Contributeurs
Rédigé par : Exilé | 04 décembre 2017 à 16:02
On a donc sur ce blog deux ex-profs, toujours noteurs
- Patrice Charoulet qui va au bistrot du coin lire, peinard, son journal
- et Pouzergues "qui revient des Caraïbes", qui donne 18 au feuillet de Philippe Bilger et la même note à Zemmour.
Je vais peut-être me mettre sur pause
ou regarder Brigitte Macron baptiser un panda.
Rédigé par : breizmabro | 04 décembre 2017 à 15:45
L'autonomie le vrai rempart contre les envahisseurs.
Nous n'en sommes pas encore à réclamer notre indépendance !
A bas les racistes antifrançais de souche, à bas les parasites.
Rédigé par : agonie | 04 décembre 2017 à 14:20
La mode aujourd'hui est de se récrier du "politiquement correct" et d'énoncer une proposition caricaturale indiquant au passage que ceux qui ne sont pas d'accord ne voient rien, ne comprennent rien, sont en dehors de la réalité.
Rédigé par : Charles | 04 décembre 2017 à 14:11