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09 décembre 2017

Commentaires

Pierre Blanchard

J'y suis allé !
09 décembre 2017

Quelles pensées vous assaillent en ce jour ? Vous qui avez écrit :

"En même temps, à la réflexion, on est bien obligé de se dire que Johnny incarnait d'une certaine manière la France."

Noblejoué

@ Savonarole | 17 décembre 2017 à 10:55

Bien, et si on faisait un hit-parade de ceux qui ne sont ni extravagants ni dans le hors-sujet mais dont la contribution est si pauvre qu'il essaient d'en cacher l'indigence en pointant les défauts des autres ?

Après le noteur, le faiseur de hit-parade : pitoyable.

@ Achille

En fait, je connais quelqu'un, en toute amitié, mais je ne peux pas décemment lui infliger mes angoisses... Si on me dit que ce n'est pas le lieu, est-il davantage dans le sujet, voire plus beau, de dénigrer, voyons, ce qu'on trouve ici, j'en oubliai sans doute :
- La gauche
- Poutine
- Les agriculteurs
- Les homosexuels
- Les Noirs
- Les Juifs
... ?

Si on me dit que cela touche au sujet, quand au sujet de la mort de deux célébrités françaises, je parle de la mort, on ne peut pas dire que je fasse dans l'exotique.
Si beaucoup souffrent pour ces célébrités, elles ne me parlaient pas beaucoup tandis que je ne supporte pas la mort, chacun ses priorités.

Pour le reste, je ne crois pas dévier davantage que d'autres dans la conversation, laquelle est faite de tours et de contours.
René Girard est un penseur très important, dont l'oeuvre touche au cœur des rapports humains, il est donc bon qu'on l'évoque, le comment posant peut-être problème, mais "les plus accommodants sont bien les plus habiles, ne soyons pas trop difficiles".

Etre sentimental ou pas, disons que c'est complexe, je n'ai pas envie de relater l'histoire de ma vie, c'est vrai et faux : de la pensée complexe ?
Quoi qu'il en soit, je ne cherche personne ici si j'admets avoir admiré quelqu'un et apprécier plus que jamais une personne qui a le double mérite de me stimuler intellectuellement et de m'encourager d'une manière que j'apprécie et que je vous offre aussi bien qu'à elle :

Santé !

Noblejoué

@ Lucile

Tiens, j'adore le Tokay aussi... Vu, disons, les circonstances où je suis, un proche médecin me dit de ne pas abuser de la dive bouteille. Mais sans, je serais bien plus mal, je crois. En ce moment, je suis plutôt gewurztraminer, le vin qui m'a ouvert aux autres vins, enfant, pour cette raison, pour le goût et d'autres causes, mon préféré. Est-ce que vous aimez ?

Comme j'essaie de me faire des associations d'idées positives, si vous le permettez, je boirai ces vins en pensant à vous.

Quoi qu'il en soit, je vous souhaite de joyeuses fêtes.

Lucile

@ Noblejoué

Ce sont des taquineries rien de plus. Plus personne n'y pense déjà. Essayez d'en sourire, même si vous n'avez pas trop le cœur à ça, et puisque vous aimez le bon vin, essayez un vin Hongrois, un vrai Tokay, juste quelques gouttes, bien sûr.

Savonarole

@ Achille | 17 décembre 2017 à 08:59

Philippe Bilger devrait créer un deuxième blog qui accueillerait les extravagants et les burlesques.
Un troisième blog pour les Rois de Hors Sujet, avec un hit-parade mensuel.
On y verrait plus clair sur celui-ci.

Achille

@ Noblejoué | 16 décembre 2017 à 23:19

On sent bien que vous traversez une passe difficile sur le plan sentimental. Votre besoin de vous épancher sur ce blog est touchant mais ce n’est pas vraiment le lieu.
Vous devriez consulter un site de rencontre. Il y en a plein sur Internet, y compris pour les plus de cinquante ans. Je suis sûr que vous trouverez une femme pour vous écouter et vous donner le réconfort dont vous avez besoin. Une femme qui aime la philosophie, qui a lu toutes les œuvres de René Girard, Schopenhauer et Kant.

En attendant je vous conseille de lire « Propos sur le bonheur » d’Alain. Personnellement je l’ai lu deux fois à trente ans d’intervalle. Excellente thérapie pour retrouver le moral quand on a un coup de blues.

Noblejoué

Bravo à tous, vraiment, je commençais à avoir des idées sur bien des choses, et vous avez réussi à me désinspirer, vous pouvez être fiers de vous, vraiment. Oui, vraiment, même quelqu'un qui m'avait accusé on ne peut plus faussement de malveillance et plagiat n'y était pas parvenu, félicitations.

Si j'étais un grand criminel à qui on envoie l'Orphée aux pieds d'argile, je comprendrais :

http://le-paradick.noosfere.org/SIVA/orphee.html

Je n'ai commis d'autres crimes que l'enthousiasme, une pensée critique et un tant soit peu de créativité.

Avant, l'attitude de Laurel et Hardy m'aurait écœuré... Là rien : est-ce qu'on peut vomir sans aliment ?
Depuis le 10 septembre 2017, la plupart du temps, je ne ressens rien et tant mieux, sinon, ce serait de l'angoisse. Parfois, de l'amitié, l'admiration serait trop épuisante, et l'amour n'aurait rien de laid, mais en fait, que les choses soient claires et nettes, maintenant, je ne vois pas comment je pourrais aimer. Difficile avant, impossible maintenant... Qu'on m'aime ? Je ne vois pas comment, et ce serait embarrassant, dans la mesure où je suis vide, où je me survis, plus vide que les pensées, si on peut appeler ça comme ça, de la plupart des gens, dont certains attaquent les inspirations des autres, faute d'en avoir. Chacun son vide, moi, au niveau de l'amour, c'est fini, sec, un puits sans eau, même croupie, rien... Et donc, si je suis vide, puis-je aimer ? C'est douteux, et je n'attends certes pas que quiconque investisse à fonds perdus. D'accord, j'ai un pseudo, ce n'est pas une tromperie mais une création... D'accord, je peux m'enthousiasmer, mais je ne manœuvre pas... Je crois qu'on ne peut pas le croire avec ce que j'écris là.

Tout le monde est prévenu, comme si cela n'avait pas déjà été dit, franchement... J'aurais préféré qu'on parle idées, mais avec commère et commère, les idées...

Et si on ne le croit pas ? Il y a des permis de chasse, eh bien, par certains comportements, on me donne un droit de mépriser.
Je sens que même ça, ça risque d'être un peu... vide, mais on verra bien.

Bon, je vais dormir, et j'espère, pour longtemps, longtemps. Morphée, tout l'hiver ne serait pas de trop !

Lucile

@ Aliocha

Misère, j'avais oublié qu'il y avait un homme enfermé dans la penderie. Merci de m'y faire penser...

Noblejoué

@ Savonarole et Aliocha

Mais quelles commères ! Et on dit que ce sont les femmes qui le sont... Est-ce bien sûr ?

http://www.atlantico.fr/decryptage/hommes-plus-grosses-commeres-que-femmes-claude-giraud-987386.html

En tout cas, ce n'est pas à vous que je confierais des secrets, c'est sûr... A qui d'ailleurs ? Je ne vois pas.

Vous êtes marrant avec mon amour supposé de Lucile. L'admiration, l'amitié, l'estime, connaît pas, ici...
Des sentiments un peu ardents : amour. Des questions un peu pertinentes : manœuvre amoureuse ou dans un cas, pas vous, décevant, car on ne peut être déçu que par ce qu'on estimait à l'origine, destructrices.

L'un de vous parle de Papou * ? En tout cas, vous vivez dans des cases.

* C'est certainement une limitation, mais je ne m’intéresse pas beaucoup à l'Afrique si toute personne de valeur peut attirer mon attention sur bien des choses.

Sinon, j'estime beaucoup les pays anglo-saxons et le Japon me fascine... Deux personnes qui sortent du lot sur deux univers stimulants, et pas qu'eux, et je les ignorerais ?
Pourquoi ? Je ne joue pas à je t'ignore donc prouve que je n'ai pas besoin de toi et suis plus fort que toi... Ou pire, j'ai peur des gens qui se moquent de mes questions, alors même qu'à l'abri d'un pseudonyme. Je joue, oui, mais à découvrir le monde.

Aliocha

Bien sûr, Tipaza, vous pourrez encore prétendre que vous ne comprenez rien, Dieu vous a reconnu !

"Quelle est cette puissance qui triomphe du mimétisme violent ? Les Évangiles répondent que c'est l'Esprit de Dieu, la troisième personne de la Trinité chrétienne, le Saint-Esprit. C'est lui, de toute évidence, qui se charge de tout. Il serait faux, par exemple, de dire des disciples qu'ils « se ressaisissent » : c'est l'Esprit de Dieu qui les saisit et ne les lâche plus.
Dans l'Évangile de Jean, le nom donné à cet Esprit décrit admirablement le pouvoir qui arrache les disciples à la contagion jusqu'alors toute-puissante, le Paraclet.
J'ai commenté ce terme dans d'autres essais mais son importance pour la signification de ce livre est si grande que je dois y revenir. Le sens principal de parakleitos, c'est l'avocat dans un tribunal, le défenseur des accusés. Au lieu de chercher des périphrases, des échappatoires, dans le but d'éviter cette traduction, il faut la préférer à toutes les autres, il faut s'émerveiller de sa pertinence. Il faut prendre à la lettre l'idée que l'Esprit éclaire les persécuteurs sur leurs propres persécutions. L'Esprit révèle aux individus la vérité littérale de ce qu'a dit Jésus pendant sa crucifixion : « Ils ne savent pas ce qu'ils font. » Il faut songer aussi à ce Dieu que Job appelle : « mon Défenseur ».
La naissance du christianisme est une victoire du Paraclet sur son vis-à-vis, Satan, dont le nom signifie originairement l'accusateur devant un tribunal, celui qui est chargé de prouver la culpabilité, des prévenus. C'est une des raisons pour lesquelles les Évangiles font de Satan le responsable de toute mythologie.
Que les récits de la Passion soient attribués à la puissance spirituelle qui défend les victimes injustement accusées correspond merveilleusement au contenu humain de la révélation, tel que le mimétisme permet de l'appréhender.
Loin de nuire à la révélation théologique ou d'être en concurrence avec elle, la révélation anthropologique en est inséparable. Cette fusion des deux est réclamée par le dogme de l'Incarnation, le mystère de la double nature, divine et humaine, de Jésus-Christ.
La lecture « mimétique » permet de mieux réaliser cette fusion. Loin d'éclipser la théologie, l'élargissement anthropologique, en concrétisant l'idée trop abstraite de péché originel, comme l'a bien vu James Alison, rend sa pertinence manifeste."

http://enpassant-englanant.blogspot.fr/2011/04/en-lisant-rene-girard-satan-sest-fait.html

Savonarole

@ Aliocha | 16 décembre 2017 à 09:15

Le dernier paragraphe me concernant m'a bien fait rire.
Je découvre que vous avez de l'humour.

Et puis vous avez noté comme moi que Noblejoué ne s'intéresse plus au Japon et qu'il est tombé amoureux de l'Angleterre...

Imaginez que demain une Papoue avec un os de père jésuite dans les narines se mette à bloguer ici, pauvres de nous, il en tombera amoureux.

Tipaza

Le vent Paraclet pourrait-il en ces jours venteux d’hiver, nous débarrasser, telles des feuilles mortes, de tous ceux qui parlent de lui sans en rien connaître.

Je ne cite personne, ils se reconnaîtront, mais je ne suis pas sûr que Dieu les reconnaîtra !

Aliocha

Noblejoué, tentant de plaire à Lucile en me tapant dessus, nous offre ses lumières théologiques. On va enfin comprendre la trinité !
Un "Boum" derrière la porte effraie celle-ci : "Ciel, mon mari !"
Heureusement pour elle, dans un dernier soubresaut, la machine à baffes s'est retournée contre elle-même et gît, démantibulée. Tomas, instantanément, offre ses services, on va moins se marrer ! L'abbé Nebout envoie tout ce beau monde au couvent, et Aliocha prévient, un taureau furieux s'est échappé d'un timbre-poste, il convient de prendre garde. Le vent jaloux souffle dans les rues désertées sur cette drôle de noce, portant les dithyrambes d'un genau inspiré :
"Johnny, reviens, la victime est sacrée !"

Tout ce beau monde alors, réuni pour les adieux, reçoit du notaire obséquieux la dernière volonté du défunt avant la pulvérisation atlantique de son rêve catalan, un gland d'or épinglé comme un trophée où pour chacun il est gravé :
"Père, pardonne-nous tous, nous ne saurons jamais ce que nous fîmes !"

Noblejoué

@ Savonarole
"J'en peux plus ! Qu'on m'apporte mon Luger Parabellum et qu'on prévienne mon notaire !"

Mais allez-y, je sympathise aussi avec les notaires !

Achille

@ Savonarole | 15 décembre 2017 à 19:43

Moi non plus. Je crois que je préférais encore Garry Gaspary ! 😁

Savonarole

@ Noblejoué de 17:08
"Je sympathise avec Simone Weil... Avec Jésus aussi en l’occurrence, avec sa multiplication des pains"

J'en peux plus ! Qu'on m'apporte mon Luger Parabellum et qu'on prévienne mon notaire !

Tomas

Il ne faut pas dire du mal de René Girard. Il a été pendant 8 ans milieu de terrain de la grande équipe des Girondins de Bordeaux des années 80, celle du truculent président Claude Bez. Alors s'il vous plaît je vous en prie, pas de polémiques !

Noblejoué

@ Lucile

Sur la question de la tentation, j'aimerais donc avoir votre avis... Voilà, cela vient de "La plume d'Aliocha", un bon site :

"@ Hub
Mon explication n’est sans doute pas claire :
Mon propos n’est pas de refuser la tentation mais tout le contraire puisque je pense que la vertu n’existe pas s’il n’y a pas « tentation ». Le vieillard, le malade, le bébé dans ses langes, n’ont guère de tentations... donc bien moins de vertu.
Nous devrions dire au contraire "envoie-moi des tentations pour que je puisse montrer ma résistance" !
Les tentations du Christ d’éloigner le calice des tortures qui l’attendaient ont montré son courage et l’étendue de son sacrifice en résistant et acceptant le martyr qui aurait bien moins de valeur sans la tentation d’y échapper."
Commentaire par Scaramouche — 02/12/2017 @ 07:42

"@ Scaramouche
« Nous devrions dire au contraire "envoie-moi des tentations pour que je puisse montrer ma résistance" ! »

Si je croyais à un Dieu qui ne trouve rien de mieux à faire que de nous pousser au mal, je ne lui demanderais pas d’en rajouter une louche… Je ne tiens pas à commettre des injustices… Pour voir tout ce qu’il y a d’absurde à demander des tentations, pensons à des choses vraiment mauvaises, pas à s’autoriser de dire à des raseurs que leurs problèmes psychologiques sont idiots, mais qu’ils sont bêtes ! Ils peuvent se les garder.

Non, songeons à des choses vraiment mauvaises… Tuer pour le plaisir de tuer, abuser d’enfants, ou, moins mauvais à court terme, mais si trop le faisaient ou si on avait trop d’éloquence, diffuser le mal en le sachant et en le voulant, par exemple sur les deux points évoqués précédemment… Pourquoi choisir le côté obscur ? Eh bien, parce qu’on sait qu’il ne faut pas, relire Le démon de la perversité de Poe.

Oui, je n’approuve pas, mais faire le mal pour le mal se conçoit… Par contre, il est naïf de tuer un inconnu et de se dire que si on n’était pas pincé, cela prouverait sa supériorité intellectuelle comme le font les deux pseudo-nietzschéens de La corde. Les gens intelligents peuvent parfois être d’un bête… Sans lien de causalité, sans piste, il est à la portée de toute personne prudente de tuer impunément. J’aurais honte, moralement, de faire une chose si injuste, et intellectuellement, de prendre cela comme preuve d’excellence cognitive. Vous, ô vous qui cherchez les défis ! C’est le bien, c’est créer et non détruire, qui est difficile.

Commentaire par Noblejoué — 06/12/2017 @ 08:54"

Noblejoué

@ Lucile
"Simone Weil lui parlait de ces gens qui étaient en proie à la famine, et Simone de Beauvoir lui avait dit : « Ce qui compte, ça n’est pas que les gens aient du pain. Ce qu’il leur faut, c’est un sens à leur vie. » Simone Weil lui avait alors définitivement tourné le dos."

Je sympathise avec Simone Weil... Avec Jésus aussi en l’occurrence, avec sa multiplication des pains.
On pourrait se demander pourquoi Dieu n'a pas fait un monde d'abondance plutôt que de revenir faire un miracle une fois en passant, mais bon...

A remarquer que les "il n'y a que le sens qui compte" se moquent de la misère, et ne font rien contre, ou alors, ils croient faire contre par une révolution communiste, et se moquent de l'accroître en voulant appliquer cette idée.
Tourner le dos est une façon de ne pas se compromettre avec tous ces gens... Enfin, on peut faire de l'humanitaire d'un côté, de la philosophie de l'autre, c'est une question de tempérament.

La citation dans votre texte confirme que je ne suis certes pas mystique :

"L’âme qui, parce qu’elle est déchirée par le malheur, crie continuellement après cette finalité, touche ce vide. Si elle ne renonce pas à aimer, il lui arrive un jour d’entendre, non pas une réponse à la question qu’elle crie, car il n’y en a pas, mais le silence même comme quelque chose d’infiniment plus plein de signification qu’aucune réponse, comme la parole même de Dieu"

Si on crie et qu'on reçoit une réponse, cela prouverait que Dieu existe, je suppose, soyons logique même en mystique.

Là, le silence fait si mal qu'on croit qu'il prouve qu'il que Dieu se retient de parler.

Bref, au croyant, tout fait signe, réponse, silence...

Ce silence plein de signification me fait penser aux acouphènes. Les gens qui entendent mal ont souvent un autre problème, leur cerveau, en attente de bruit, leur en fabrique un, insupportable.

Eh bien, les religieux, face au silence, croient percevoir une présence et une signification.
Là, c'est supportable. Ça rend même le monde un tant soit peu supportable.

A mon avis, il ne s'agit que d'une projection d'eux-mêmes... et l'intensité n'est que celle de leur attente, la présence de leur présence. Il s'y ajoute, dans l'enfermement d'une vie de souffrance, une sensation océanique compensatrice.

Cela me fait plaisir pour les mystiques, mais craindre pour les autres... Les gens religieux, si pleins du sens qu'ils croient découvrir dans la vie, ou de ce début de sens, le silence de Dieu, me semblent avoir tendance à l'imposer aux autres.
Et je n'ai pas envie que la consolation des uns deviennent la matrice de la peine des autres.

Je n'ai vraiment pas envie de souffrir, c'est désagréable, cela me semble détraquer la notion de sens, et de plus, être contagieux.

Non, la religion, c'est pas mon truc...

Il y a aussi l'idée de tentation, que je n'aime pas trop, tenez, ce qu'en dit un internaute et ce que j'y réponds.
J'aimerais avoir votre avis.

Je cherche...

Aliocha

C'est dans la bouche de Jésus que les "concepts abstraits" s'emboîtent :

"34Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole,

35afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: J'ouvrirai ma bouche en paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde." http://saintebible.com/lsg/matthew/13.htm

Ceci pouvant, pour Achille, faire le joint avec la foule rassemblée pour Johnny.

Noblejoué

@ Lucile
"Toujours sur René Girard. Je l'ai lu. Sa théorie reste un peu pour moi un assemblage de concepts suffisamment abstraits pour s'emboîter presque trop facilement les uns avec les autres : comme "fondation du monde" avec "choses cachées", "violence" avec "sacré"."

Moi c'est l'inverse. Je remarque souvent que des choses ne collent pas, sonnent creux. Sans aller jusqu'à les jeter aux ordures, je les classe dans "histoire des idées" si elles sont anciennes, ou peu pertinentes au vu de ce qu'on sait à notre époque.
Quand par aventure, une théorie ne prend pas l'eau, je m'en sers sans peur comme d'un navire qui me mènera vers des rivages inconnus.

"Par ailleurs je ne crois pas qu'avant Jésus-Christ, les boucs émissaires aient jamais été considérés comme coupables. On ne choisit les boucs émissaires que parmi les innocents, leur fonction même l'exige."

Mvouais, bon... Je crois qu'il ne faut pas cacher le bouc émissaire je dirais "majoritaire" ou "normal" derrière l'exception de certains boucs émissaires rituels. Normalement, la foule ne sait pas ce qu'elle fait, elle lynche comme on respire.
Mais pour éviter la crise, plus tard, on fait des rites sacrificiels... Lesquels varient comme des recettes de cuisine. Parfois on tire au sort, parfois on prend des prisonniers, parfois des innocents. Pourquoi innocents ? A mon avis :

- Précieux.
- Paradoxe du sacré : les coupables, le groupe, sera sauvé par un innocent, promis à un grand avenir, c'est ainsi que Jésus est censé sauver les humains de la colère de Dieu, dans la théologie, je dirais, sacrificielle.

Il y en a sans doute d'autres, vu que je crois qu'il y a bien souvent pas mal de causes aux conséquences, mais je présume que ce sont les deux raisons principales.

Et puis, l'innocence, la culpabilité, eh bien, c'est évolutif, pour les Anciens, Œdipe et Jésus sont coupables, pour les modernes, innocents. Comme le dit Girard et comme vous le savez :

https://www.letemps.ch/opinions/1999/11/19/eclairage-decouverte-christianisme-bouc-emissaire-etait-innocent

Girard dit que quand on comprend le mécanisme du bouc émissaire, on est chrétien... Me voilà bien !
Je n'irai pas jusqu'à dire que quand on est chrétien, on est girardien, puisque j'ai la preuve que non. Mais qu'importe ? Ce qui compte est de défendre les victimes, dès lors qu'on croit que quelqu'un est dans ce mauvais pas.

A propos de mauvais pas, je vais retourner dans le mysticisme... Après une façon des plus optimistes de considérer la vérité, que vais-je bien pouvoir y trouver ?

Noblejoué

@ Lucile

D'abord je dois vous faire un compliment et vous présenter des excuses en même temps, votre réponse m'inspire beaucoup, alors je risque d'y répondre longuement et en plusieurs fois !

Puisqu'on en est aux remerciements, merci aussi pour vos liens, la poésie et ce que je viens de commencer à lire sur la philosophe.

Et justement, je m'arrête, là :

"Elle vécut une crise morale très violente au moment de la puberté, où elle eut le sentiment qu’elle ne « valait rien ». Elle en est sortie en se disant que si on aspirait à la vérité, on arrivait toujours à quelque chose, à condition d’y mettre assez de force et assez d’énergie, parce que « si on demande du pain, on ne reçoit pas des pierres ». C’est son expression. C’est en prenant appui sur cette volonté de vérité qu’elle a pu franchir ce passage délicat de son adolescence."

Eh bien, pour moi c'est une "magnifique erreur", comme on dit sur les gens de la Renaissance imitant l'Antiquité, avec un certain nombre d'erreurs, ce qui ne les a pas empêchés de faire des chefs-d’œuvres.
Je veux dire que si je me réjouis que notre auteur ait pu sortir de sa grave dépression, ce fut au dépens... de la vérité.

Mais où prend-elle, Jésus aussi d'ailleurs, que quand on demande du pain, on ne reçoit pas de pierres, cherchez et vous trouverez, c'est beau et faux, désolé, complètement.
C'est d'abord une erreur dans les familles, Jésus a beau dire, bien des parents n'aiment pas leurs enfants, les maltraitent, les abandonnent. Et les infanticides ?

Pour ce qui concerne la vérité.

Que mes déboires servent à quelque chose, sans aller plus loin, essentiellement par flemme, mais un tocard pourra dire par narcissisme, bref, j'ai posé des questions et ai été diabolisé.
Vrai ou faux ? Une seule exception, or c'est loin d'être une exception, prouve qu'on peut demander la vérité et se prendre un coup. Etre prudent dans les questions, mais bon sang, ce n'est pas pour rien que dans un tas d'histoires, on le dit !

Perceval, en cela, est une exception, on lui reproche... de ne pas avoir posé de question. Il s'est aussi fait chevalier lui-même, bon sang, que j'aime ce chevalier !

Alors, ça veut dire que, d'accord, les humains sont des nuls, mais Dieu, lui, est un bon papa ? Ah... C'est bien lui qui expulse Adam et Ève pour avoir croqué au fruit de la science ?

Que d’ambiguïtés sur la vérité !

anne-marie marson

@ Achille
"Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à nous prendre la tête avec René Girard ces intellectuels de comptoir..."
Vous avez raison Achille.
Rédigé par : Savonarole | 15 décembre 2017 à 12:38

C'est comme Paul Ricoeur, illustre inconnu.
Il paraît qu’Emmanuel Macron a été disciple de Paul Ricoeur. Je me demande si ce n'est pas Paul Ricoeur qui était disciple d'Emmanuel Macron.

Deviro

@sbriglia 13 décembre 2017 à 19:38
"Ah ! Deviro : je suis à quelques jets de pomme dudit cimetière... ne me dites pas que vous êtes borméen !
Je vais regarder derrière moi en sortant du travail... vaguement inquiet..."

Trouillard !

Savonarole

@ Achille
"Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à nous prendre la tête avec René Girard ces intellectuels de comptoir..."

Vous avez raison Achille.
Le seul qui ne parle pas de René Girard est Philippe Bilger.
Dans une autre vie il a dû être surveillant général d'un préau de fous, car il est d'une patience inouïe avec nous.

Aliocha

« Les Evangiles, avant d’être une théologie, c’est-à-dire une science de Dieu, sont une anthropologie, c’est-à-dire une science de l’homme. »
(Simone Weil)

Lucile

@ Noblejoué

Toujours sur René Girard. Je l'ai lu. Sa théorie reste un peu pour moi un assemblage de concepts suffisamment abstraits pour s'emboîter presque trop facilement les uns avec les autres : comme "fondation du monde" avec "choses cachées", "violence" avec "sacré". Par ailleurs je ne crois pas qu'avant Jésus-Christ, les boucs émissaires aient jamais été considérés comme coupables. On ne choisit les boucs émissaires que parmi les innocents, leur fonction même l'exige.

À propos de violence et de sacré, Simone Weil (la philosophe) a abordé le problème d'une manière complètement différente. Je sais qu'elle était fêlée, c'était une mystique ; elle écrit à Bernanos, à propos de son expérience de la guerre d'Espagne : « J’ai eu le sentiment pour moi que lorsque les autorités temporelles et spirituelles ont mis une catégorie d’êtres humains en-dehors de ceux dont la vie a un prix, il n’est rien de plus naturel à l’homme que de tuer. Quand on sait qu’il est possible de tuer sans risquer ni châtiment ni blâme, on tue (…). Il y a là un entraînement, une ivresse à laquelle il est impossible de résister sans une force d’âme qu’il me faut bien croire exceptionnelle, puisque je ne l’ai rencontrée nulle part. » Elle ajoute :« un abîme séparait les hommes armés de la population désarmée. (…) Cela se sentait à l’attitude toujours un peu humble, soumise, craintive des uns, à l’aisance, la désinvolture, la condescendance des autres. »

Chacun d'entre nous peut avoir un jour à s'incliner devant la force brutale, cela fait partie de notre condition. Il faut alors subir, stoïquement ou non, l'inéluctable. Elle écrit :

« L’effet principal du malheur est de forcer l’âme à crier pourquoi, comme fit le Christ lui-même, et à répéter ce cri d’une manière ininterrompue, sauf quand l’épuisement l’interrompt. Il n’y a aucune réponse. Quand on trouve une réponse réconfortante, d’abord on se la fabrique soi-même ; puis le fait qu’on a le pouvoir de la fabriquer montre que la souffrance n’a pas atteint le degré spécifique du malheur, de même que l’eau ne bout pas à 99 degrés. Si le mot pourquoi exprimait la recherche d’une cause, la réponse apparaîtrait facilement. Mais il exprime la recherche d’une fin. Tout cet univers est vide de finalité. L’âme qui, parce qu’elle est déchirée par le malheur, crie continuellement après cette finalité, touche ce vide. Si elle ne renonce pas à aimer, il lui arrive un jour d’entendre, non pas une réponse à la question qu’elle crie, car il n’y en a pas, mais le silence même comme quelque chose d’infiniment plus plein de signification qu’aucune réponse, comme la parole même de Dieu ».

Citations tirées de : https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2005-1-page-25.htm
(article de psychanalyse, Simone Weil, masochisme)

L'auteur de l'article écrit : "Les philosophes, en général, se lancent dans des constructions de systèmes, ils nagent dans l’abstraction. On a souvent la plus grande peine à en saisir le rapport avec la réalité. Elle, Simone Weil, c’était quelqu’un qui avait un grand sens, non seulement de la réalité, mais du réel…"

Athée, Simone Weil a commencé à se passionner pour le Christ. Un étonnant petit poème anglais du début du XVIIe siècle a marqué le début d'une expérience mystique pour elle :

http://www.bartleby.com/101/286.html

Achille


@ Savonarole | 14 décembre 2017 à 20:08

Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à nous prendre la tête avec René Girard ces intellectuels de comptoir et ceci en plein dans un billet sur Johnny. Lui qui se moquait gentiment de Fabrice Luchini quand ce dernier lui disait qu’il avait lu quelques lignes de Nietzsche entre deux scènes du film « Jean-Philippe », histoire de passer le temps.
Faut le faire quand même !

Aliocha

Vous avez de solides arguments sur le sujet, Savo, je parle de l'aspirateur et des endives au jambon, car sur Girard, ma foi... Chacun son aliment !

Savonarole

@ Aliocha de 16:11
"Voilà, j'ai fini mon ménage, et je peux donc répondre entre deux coups d'aspirateur"

Vous êtes célibataire ? Seul ?
Vous faites le ménage à 16 heures ?
Votre portrait se dessine peu à peu, continuez, et la vaisselle ? Le linge ? Les courses ?
Et ce soir, ce sera quoi ? Jambon/endives/yaourt aux fruits ?
Dès lors, je comprends qu'on puisse se tourner vers René Girard.
Y a pas d'autre solution.

Savonarole

@ sbriglia | 14 décembre 2017 à 15:18

Exact, je n'y avais pas pensé, alors ce sera l'Abeille Flandre, magnifique monstre des secours en mer.

PS : Quelle histoire pour la Callas, j'imagine tous ces millionnaires armateurs, les Ray-Ban couvertes de cendres !...

lomepic

Je n'ai jamais éprouvé le besoin de communier avec une foule mais je regrette un peu de n'avoir pas été présent sur le cortège de Johnny... Toute ma jeunesse en 45T.
Je regrette surtout de n'avoir jamais assisté à un de ses concerts au stade de France (je n'y suis jamais allé... la foule sans doute).
C'était un monument, une icône multi-générationnelle : il valait bien l'hommage qui lui a été rendu par tous.
Et puis, quand j'ai vu son portrait géant sur le fronton de la Madeleine, avec ce symbole autour du cou, je me suis mis à penser "ah que Johnny, vive Johnny !"
Et que Mélenchon ait été scandalisé par tout cela au nom de sa laïcité méluchonesque... bien fait pour lui : bravo Johnny !

Aliocha

Voilà, j'ai fini mon ménage, et peux donc répondre mieux qu'entre deux coups d'aspirateur.
Je regrette, Xavier, ma réponse coupablement rapide, et suis heureux de vous avoir dit que Girard aurait pu signer votre commentaire, ce qui, si vous l'aviez lu, vous serait évident. J'ai, je l'ai déjà dit, une grande admiration pour vos connaissances théologiques, et vous suis reconnaissant de savoir les partager ici. Il n'en demeure pas moins qu'il vous est arrivé de proférer, sous le coup de la colère, des propos aussi irrecevables que les monstruosités marchenoiriennes, pouvant faire passer votre critique du politiquement correct de l'histoire nazie, pour de l'apologie. Voilà une formulation plus prudente qui correspond mieux à ma pensée.

Quant à notre bébé Poutine, ô joie, il nous démontre aujourd'hui toute l'étendue de sa rigueur scientifique. Deux lignes de Girard, il dort. Mais la critique qui va dans le sens de sa pensée, voilà qui le réveille, car preuve irréfutable à ses yeux de l'ineptie du premier. Au vu de l'étendue de sa connaissance littéraire qui, et c'est pourtant un début, se limite apparemment à Hergé, on avait déjà deviné qu'il n'avait pas la lumière à tous les étages, il nous le confirme avec éclat, infirmant au passage la solidité de toutes ses statistiques sur lesquelles il fonde ses théories évidemment fumeuses de l'inégalité des races et autres poutineries (je suis poli !). Il est en ce sens l'exemple type de tous ceux qui croient que penser, c'est désigner un ennemi, ils sont légion, et feraient mieux de se taire, plutôt que de s'acharner sur un doyen ou un doux Charoulet ; le silence lui permettant d'alors s'examiner, ou peut-être de lire les grands poètes, d'alors s'endormir et de se reposer, je le lui souhaite, de son atroce obsession, ce taureau qui tourne au pré carré du timbre-poste de sa pensée finissant par accuser sa propre queue de n'être qu'une cochonnerie de gauchiste, et de s'autodévorer.
On peut rêver, on en a même le devoir.

sbriglia@Savonarole

"Moi, ce sera l'océan Atlantique, dispersion par hélicoptère..." (Savonarole)

Savo, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée : lors de la dispersion des cendres de Maria Callas, en mer Egée, un vent contraire à la proue du bateau les avait rabattues sur le visage des participants...

Alors l'hélico, vous pensez : dispersées dans la turbine c'est le crash... et votre dernière saillie.

Savonarole

@ anne-marie marson
@ hameau dans les nuages

Je comprends bien, vous avez des racines, pas moi.
La première génération se souvient de vous, la deuxième s'en fiche royalement, inutile d'entretenir des marbriers et des concessions à moins d'avoir été Baudelaire.
Je vais souvent voir sa tombe à Montparnasse, on y trouve sur sa dalle des pages de cahiers Clairefontaine sous un caillou, des mots doux d'écoliers, d'admirateurs, de nostalgiques, griffonnés sur place, un spectacle.
Moi, ce sera l'océan Atlantique, dispersion par hélicoptère, comme ça quand vous irez à Brest vous penserez à moi.

Noblejoué

@ Lucile
"Pour Girard le désir ne peut être que mauvais, violent, destructeur, envieux, mimétique"

Non. René Girard parle du désir mimétique s'il admet qu'il peut y avoir un désir non mimétique. De plus, le désir mimétique peut amener à la rivalité donc à la violence, mais le désir mimétique est souvent sans rivalité. L'enfant qui apprend de ses parents, le disciple de son maître, n'est pas dans la rivalité...

Ce qui arrive, et on ne s'en relève en principe pas, c'est d'avoir eu un parent qui rivalise avec vous ! Ça ne fait pas de bien non plus d'avoir eu un professeur qui rivalise avec vous... Imaginez, quelqu'un qui aurait les deux à la suite, ah, ah ! Cependant, adultes, certains prennent leur revanche ou s'évadent d'une réalité si décevante, voire alternent.

"Mais quand il engendre la joie, il nous fait aller vers plus de vie, il nous fait atteindre un palier supérieur vers ce qu'il appelle je crois plus de perfection."

Du moment que le désir n'est pas dans la rivalité, la violence, il peut, en effet, engendrer la joie.
Il faut être prudent mais non pas lâche devant le désir.

"Spinoza ne ramène pas le désir à l'hystérie, même chez une femme..."

René Girard non plus, tiens, vous me faites penser qu'on parlait, dans un cahier de l'Herne sur René Girard, de la mimèsis et de ses liens avec les maladies mentales, entre autres, je crois que cela vous intéresserait.

Non, c'est une faiblesse de dire que les Juifs, les femmes, les Noirs, et autres, sont mauvais pour avoir l’impression d'être bons. D'une part, la vision des tares humaines, de l'autre, celle de ce que nous pourrions devenir, vous ne pouvez pas savoir comme je désire transcender toutes les limites humaines, et que je le souhaite de bon cœur à tous.
Enfin, ceux qui le veulent, je suis pas plus convertisseur de force que dans le désir de rivaliser, par exemple, sur de la théologie, avec prophète que même quelqu'un de sa croyance trouve confus... Si je le fais rire, lui aussi, mais cela est tellement indigne de moi, transhumaniste, quand même, en principe, on se dédie à augmenter la durée de vie, l'intelligence, on essaie de changer la culture dans cette direction, on est d'une curiosité sans égale, pas vraiment à jouer les disputations théologiques avec un casse-pied qui nous attend au coin du bois. S'il gagnait, enfin, du moins, s'il en avait l’impression, il en profiterait pour dire qu'il a la vérité sur René Girard et que les transhumanistes sont des nuls, s'il perdait, il s’énerverait, et dirait, comme à chaque occasion de cette sorte, qu'il est persécuté. Tout est biaisé chez lui, comme chez tant de croyants, heureusement, vous êtes bien la preuve qu'on peut être croyant mais droit.

J'ai pris une fois un risque que j'estime relativement important pour quelqu'un, sur ce blog... Parce que cela semblait en valoir la peine, culture, intelligence, j'apprenais dans la joie, je posais des questions, recevais des réponses qui semblaient tellement intéressantes et pleines d'esprit comme signaler un grand caractère.
J'avais peut-être un peu idéalisé, mais même ses calomnies me rappellent le bon temps, maintenant, c'est dire... Quoi qu'il en soit, pour qui n'en vaut pas la peine, et maintenant que je suis vide, rien du tout.

Vous êtes tellement équilibrée que vous me rappelez une amie, et c'est quelqu'un de si bien que le compliment n'est pas petit. J'avoue me plaindre à vous comme je ne le ferais pas à elle, pour rester en harmonie avec elle quand je la vois.
Je vous dois donc beaucoup... Il ne serait que juste qu'en retour vous lisiez René Girard, qui vous apporterait, je crois, plus que vous ne pouvez le soupçonner.

Savonarole

@ Tipaza de 9:50
"Pour accompagner votre commentaire, un petit haïku :
Horizon lointain,
Une simple ligne pour touriste,
Un rêve pour poète."

Très joli, merci.
Le haïku c'est en somme un Polaroïd, système photographique instantané aujourd'hui disparu, même si le cliché devenait fané ou était mal cadré, ou la pose des personnages décalée, demeurait tout de même la vérité de ce que nous étions ou ressentions.

Aliocha

Je ne vous ai pas traité de nazi, Xavier, lisez-moi bien, et j'ai même dit que Girard aurait pu signer votre commentaire précédent, lisez-le bien, Girard donc comme celui-ci !

Xavier NEBOUT

@ Aliocha

Voilà que vous donnez dans les bonnes manières d'intello de gauche. Au lieu de répondre sur le fond, on traite son contradicteur de nazi.
Il est vrai et c'est bien connu, que si on conteste l'histoire politiquement correcte du nazisme et de ses suites, c'est qu'on est nazi.

Lucile

@ Noblejoué

Tout est dans la définition du "désir". Pour Girard le désir ne peut être que mauvais, violent, destructeur, envieux, mimétique. Quand j'ai parlé à Aliocha de désir (de Dieu, pour faire simple), il m'a répondu "vapeurs d'adolescente", et attente d'"excitation". Spinoza parle du désir de façon moins fanatique, et moins réductrice : quand le désir engendre la tristesse, il ne nous fait pas aller vers plus d'être, il rétrécit notre existence. Mais quand il engendre la joie, il nous fait aller vers plus de vie, il nous fait atteindre un palier supérieur vers ce qu'il appelle je crois plus de perfection. Spinoza ne ramène pas le désir à l'hystérie, même chez une femme...

Aliocha

Aliocha obscur en théologie ! Voilà qui va me faire rire toute la journée. On attend vos lumières sur le sujet, Noblejoué.

Tipaza

@ Savonarole | 12 décembre 2017 à 23:17

Pour accompagner votre commentaire, un petit haïku :

Horizon lointain,
Une simple ligne pour touriste,
Un rêve pour poète.

hameau dans les nuages

@ Savonarole

Je ne suis pas fan des cimetières mais je vois celui du village d'une fenêtre de ma demeure avec vue sur la mère (sur mon père aussi). Vague à l'âme.

sbriglia

Notre chère correctrice, avec une fausse moustache, en train de ramer pour corriger et déposer les commentaires après un arrêt de près de vingt-quatre heures...

On remarquera Robert Marchenoir à ses côtés...

https://www.youtube.com/watch?v=h4rdulAGbbQ

Aliocha

C'est bien, on avance, et en fournissant les critiques de Girard, mes contempteurs commencent à s'intéresser à son œuvre, en lisant au moins ceux qui le critiquent. Encore un effort, et ils liront peut-être celui qui les a inspirées, au lieu de céder au désir d'autodafé, et peut-être auront-ils l'occasion de s'apercevoir qu'en me contredisant, comme le fait Noblejoué depuis qu'il m'a pris aux rets de sa perversion narcissique, ils ne font qu'alimenter le moulin de ma démonstration, et Nebout le confirme dans son dernier commentaire qu'aurait pu signer Girard, et qui, au commencement de mes interventions ici, m'avait inspiré la question à son endroit de savoir quand il deviendrait réellement catholique, au vu de ses apologies du nazisme et ses positions intégristes.

Lisez donc Girard, mes frères, dont la théorie n'est qu'une hypothèse, mais particulièrement éclairante sur nos comportements, je ne me serais alors pas fait discriminer ici pour rien :

"Notez que nous retrouvons là l'intensification réciproque de la violence et de la vérité: de la vérité qui renforce une violence qui ne peut rien, en retour, contre la vérité. Il n'y a pas d'autre définition de la résistance, à mon avis. Elle vaut pour chacun d'entre nous aujourd'hui." (Achever Clausewitz)

Merci à genau qui, par son écoute bienveillante, a permis cette discussion.

Noblejoué

@ Xavier NEBOUT et Robert Marchenoir

En général coupable, le bouc émissaire ne l'est pas toujours... Vous avez remarqué qu'Aliocha était obscur en théologie ? Il ne vaut pas mieux en théorie mimétique.

Le bouc émissaire...

Reprenons tout du début... Le bouc émissaire surgit en cas de crise... Les gens désirent, mais quoi ? En général, ils imitent le désir du voisin. Exemple, j'ai soif, je dirige donc la main vers la carafe d'eau. Le voisin me voit, ça lui donne soif, et il fait de même.

Je gage qu'on ne s’étripera pas pour si peu. Mais déjà, de le voir faire augmente mon désir, ce qui peut augmenter le sien...
La rivalité est née, or la rivalité, vous en conviendrez, mène facilement à la violence.

Bon, dans un groupe, de tels désirs, sur des choses plus désirées, conjoint, argent, pouvoir, et tout ce qu'on voudra, ne cessent de surgir. La violence ne cesse de s’accroître. Tout le monde devrait donc se massacrer... Or non, la violence se polarise sur un individu, le bouc émissaire.

Une fois qu'on l'a lynché, tout le monde se sent mieux. Alors les gens ne peuvent faire autrement que de remarquer que tout va bien, maintenant. Alors quoi, quand le mort était vivant, ils allaient mal, maintenant qu'il est mort, ils vont bien.
Ça veut dire que vivant, il apportait la mort, qu'il était coupable. Cependant, mort, il apporte la vie.

Si donc le bouc émissaire est fondamentalement coupable comme perturbateur, il est, aussi, un sauveur.
Plus on s'éloigne de la crise sacrificielle, plus l'aspect "sauveur" prévaut. Et c'est bien normal. Un être qui apporte la mort puis la vie est divin ou carrément un dieu. Il est l'origine mythique de la communauté, celui qui la fonde ou la refonde.

Rémus doit être abattu par Romulus représentant la communauté pour fonder Rome, après être coupable d'avoir sauté les limites, ce qui est rien, et tout, défier Rome, César est lynché et de là sort l'Empire romain, et pour plus d'exemples, il vous fait lire René Girard, je ne suis pas France Culture.
Vous ne voudriez pas des photographies, non ? Le côté technique est l'une de mes nombreuses limites.

Les limites d'Aliocha et les miennes n'ont aucune importance... Vous avez une théorie expliquant la plupart des désirs et la violence qui en découle, c'est ce qui compte.
Ce qui ne veut pas dire que Girard explique TOUT. On le dit le Darwin des sciences humaines. C'est très vrai, et justement, Darwin n'a pas TOUT expliqué. La génétique et d'autres choses sont importantes, elles aussi.

Il est aussi abusif de faire de René Girard un explique-tout que dommage de se priver d'un explique-beaucoup.
Et quand je dis explique-beaucoup, je ne veux pas dire qu'on doive l'interpréter d'une façon ou d'une autre. La richesse d'une pensée se manifeste par la richesse et la fécondité de celles qu'elle inspire.

Robert Marchenoir

Bon, je me suis emmêlé les pinceaux : la critique de René Girard que j'ai cru indiquée par Noblejoué l'a été en réalité par Aliocha, et c'est effectivement un texte apologétique qu'a soumis le premier !

Il faut dire que c'est pour le moins surprenant : comment pouvez-vous, Aliocha, reconnaître quelque validité à la critique de René Girard par Pierre Manent au point de la fournir vous-même (alors qu'il s'agit là d'une critique fondamentale sur le plan philosophique et moral), et, simultanément, faire preuve d'un tel sectarisme et d'une telle agressivité dans la défense de votre idole ?

Comment citer Pierre Manent contre René Girard, et, simultanément, balayer la réfutation de René Pommier sous le qualificatif méprisant de "bashing" (le "bashing", ce sont toutes les critiques qui me dérangent, mais que je suis incapable de réfuter) ? Vous êtes, comme vous le disiez vous-même, véritablement incohérent.

Incidemment, la critique de Manent se situe sur le plan philosophique, politique et moral. Soit cette même morale dont vous vous réclamez.

Mais la critique de Pommier se situe au niveau scientifique, c'est-à-dire à celui de la simple véracité du propos. On peut discuter de la morale. C'est une affaire de point de vue. On ne peut pas discuter des faits.

Je comprends que vous rejetiez le travail de Pommier d'un revers de main méprisant, en le calomniant sous l'appellation de "bashing". C'est exactement le contraire. Cette critique est infiniment plus incriminante pour vous, et pour Girard, que celle de Manent. Bien que cette dernière démolisse déjà complètement votre posture morale -- mais vous ne semblez pas vous en rendre compte.

sbriglia @ Deviro

Ah ! Deviro : je suis à quelques jets de pomme dudit cimetière... ne me dites pas que vous êtes borméen !

Je vais regarder derrière moi en sortant du travail... vaguement inquiet...

Noblejoué

@ Robert Marchenoir et Savonarole

Ne jetons pas René Girard avec l'eau du bain Aliocha, s'il vous plaît !
Ce n'est pas parce qu'il joue les prêcheurs-victimes en attaquant préalablement les autres - j'ai conscience d'être en l’occurrence l'agresseur, mais il l'a tant fait avec moi que je m'en sens le droit - pour se plaindre quand on lui répond que les victimes de lynchages et l'hypothèse mimétique qui l'explique ne sont pas valides.

Puisque vous ne voulez ni en lire un livre, ni faire de recherche sur le net, ce n'est vraiment pas à moi de le fournir* mais tant pis, voilà un lien qui ne me semble pas si mal :

http://www.cottet.org/girard/gintro.htm

* Aliocha aurait dû essayer de vous faciliter les choses au lieu de faire des citations péremptoires ou des sermons épouvantables et on a France Culture.
Il faut être plus pertinent que les obsédés d'un sujet ou les multi-spécialistes, c'est dur, et puis ça expose, les précités ou d'autres pourront toujours trouver à redire.
Mais il fallait bien que j'essaie de rattraper le coup, si c'est encore possible.

Savonarole

@ Savonarole | 12 décembre 2017 à 23:17

C'est la gloire, un triomphe, je suis resté scotché au hit-parade des commentateurs pendant presque 24 heures !

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