« La France orpheline : son idole est morte | Accueil | J'y suis allé ! »

08 décembre 2017

Commentaires

breizmabro

@ Robert 10 décembre 2017 à 18:25

Bien d'accord avec vous, Macron ne prend JAMAIS de position, ni sur ce sujet ni sur d'autres.

Ma définition de Macron ? "le flou artistique".

Adéo

Robert

Macron l'enchanteur ?

Je viens de lire un article fort éclairant sur sa prestation à la Cour européenne des droits de l'Homme. Le moins que l'on puisse en penser est que ce serait plutôt "Macron l'ennuyeux" !

https://www.les-crises.fr/jupiter-fait-la-cour-a-strasbourg-par-guillaume-berlat/

Michel Deluré

Tout comme E. Macron l'a fait avant lui, L. Wauquiez en bon stratège exploite au mieux les circonstances politiques du moment.

Après le raz de marée consécutif aux différentes élections printanières, il saisit l'opportunité d'occuper le peu d'espace politique n'ayant pas été recouvert par la vague LREM. Il tente de reconstruire avec les matériaux qui ont résisté et qui n'ont pas été altérés par les eaux "macroniennes".
Il pense que le meilleur moyen pour y parvenir est certainement de s'appuyer sur le noyau dur de ceux qui sont restés fidèles à leurs valeurs, fermes sur leurs convictions et qui ont été imperméables à ce qui, aux yeux de beaucoup, peut paraître comme une illusion orchestrée par le nouvel occupant de l'Elysée.
Ce faisant, il espère par la même occasion ramener au bercail certaines brebis qui ne se reconnaissaient plus dans le parti LR et qui avaient été pour un temps appâtées par l'option en impasse du FN.

Si aujourd'hui il réussit son pari, et en toute probabilité il en sera ainsi, aucun des ténors de LR contestant son attitude n'ayant eu le courage, et c'est regrettable, de l'affronter et d'offrir ainsi une alternative crédible aux adhérents LR, il pourra alors miser sur les désillusions qui pourront - ne devrais-je pas dire, ne manqueront pas ? - venir du pouvoir en place.

Car après le temps de l'enchantement né de la nouveauté et de l'apparente rupture par rapport au passé, risque fort de naître le temps de la désillusion né de la confrontation aux réalités du quotidien. Comment réagira l'opinion si les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances, si les tensions se font jour au sein de l'équipage hétéroclite gouvernemental ou de la majorité ?

L'heure viendra alors où LW récupérera peut-être sa mise.

Noblejoué

@ Xavier NEBOUT | 09 décembre 2017 à 23:13

On attend vos commentaires dans cette éventualité, comme vous cet attentat.

Ce n'est pas que je sois pour Trump, et je pense, comme d'habitude, qu'il aurait mieux fait de ne rien dire, mais se désolidariser de victimes, et de victimes américaines, est bien français : nous plions devant la violence, nous sommes des alliés déloyaux.

Nous nous demandons pourquoi nous influençons si peu les Etats-Unis ? Ou d'ailleurs les autres pays... Il faut plutôt se demander pourquoi les Américains écouteraient des gens si insoucieux des victimes et de leurs alliés.

Trump a dit que les Américains avaient fait des efforts pour se concilier les autres pays mais qu'on ne leur en avait pas su gré. En cela, je ne peux que lui donner raison... Ce n'est certes pas une réaction pertinente de faire n'importe quoi, mais ce Trump dont le monde se plaint tant, désolé, il l'a en partie fabriqué à force de rebuffades.

L'opinion de gens comme vous a son poids, contribuer à l'élection d'un Trump, le confirmer, au pouvoir, d'agir de la manière la plus brutale qui soit.
Quelle merveilleuse époque, celle où les Etats-Unis ne se souciaient pas du monde, isolationnistes au plus profond d'eux-mêmes, intervenant parfois quand il le fallait. Maintenant, ils ne s'isolent plus, ils ne contribuent pas, parfois maladroitement, à résoudre les problèmes, ils les aggravent par déclarations irresponsables, comme les gens comme vous.

Eh oui, on devient comme ses adversaires, c'est désolant... Les regrets pour les Etats-Unis d'hier sont une condamnation de ceux qui les ont condamnés hier, mais ce n'est même pas perçu.
Et de ceux qui continuent dans cette voie aujourd'hui. Merci de me donner raison, par contre, l'inverse de merci en considération du mal que vous, et les gens comme vous, font au monde.

En plus, toute cette affaire est bien absurde, ce n'est pas le Moyen-Orient qui compte, c'est le Pacifique.
Les pays musulmans, arabes, Jérusalem, sont des lieux qu'il faut éviter le plus possible comme, pour l’hygiène, ceux où sévissent des épidémies inguérissables. Le Pacifique, par contre, est en pleine ascension économique, scientifique et culturelle, c'est la vie et l'intelligence, associons-nous à cette nouvelle aurore.

Xavier NEBOUT

Trump

Dans une démocratie, tous ses membres sont solidaires de leur chef d'Etat. Alors si les Américains se prennent un attentat avec x morts, je ne suis pas sûr de compatir.

Xavier NEBOUT

Immense émotion populaire, très belle cérémonie, beau discours de Macron, mais la religion réduite à néant avec un clergé inexistant, dans une église transformée en temple païen.

breizmabro

@ Anne-Valérie Pinet 08 décembre 2017 à 22:26
"Ah voilà un billet sur Emmanuel Macron. Ça manquait tellement !"

C'est vrai, moi-même je me disais QUOI ! depuis le 26 novembre et le 2 décembre plus de nouvelles de notre génie !

Ouf ! Jupiter est, par magie, devenu Merlin.

(Je sens que dans pas longtemps le Graal va être le chômage) :D

Adéo Anne-Valérie ;)

duvent

@ tous ceux qui sont encore et toujours envahis par la haine, qui croient pouvoir construire un monde dont l'amour est absent, qui aveugles et sourds, adorent et vénèrent la mort, à ceux qui pensent que vomir sur un mort les rend admirables, à ceux qui ne respectent ni le chagrin, ni la souffrance, lorsqu'elle n'est pas dans leur chair, je dis que d'où qu'il vienne le mort mérite le regard et le soupir accablé des hommes de bien !

https://www.youtube.com/watch?v=Bd8HjSGaPFY

Solon

Le présent billet décrit une "situation politique qui depuis plusieurs mois échappe à l'entendement", des forces traditionnelles déstructurées et une "déconfiture générale." Et, selon une habitude bien gauloise, il en recherche les causes dans une confusion des idées puisque la droite et la gauche ne savent plus où elles habitent.
On peut craindre que ce ne soit confondre l'effet et la cause, le travers qui consiste à chercher dans l’abstraction ce qui trouve son origine dans des faits bien réels et l'abandon du bon sens :
- la fonction présidentielle a été avilie par une Présidence "normale" qui n'aurait jamais dû dire ça et des luttes internes dans la majorité gouvernementale. L'opposition a été déconsidérée par l'affaire Fillon ;
- un niveau de prélèvements obligatoires record et un déficit structurel qui ne l'est pas moins ;
- plus de 10% de chômage ;
- le millefeuille administratif qui subsiste et même se complexifie ;
- une insécurité grandissante, les territoires perdus de la République, les incivilités, la petite délinquance ;
- la crise de l'Education nationale dont les têtes pensantes pinaillent sur l'écriture inclusive mais se moquent de l'illettrisme ;
- l'Armée, la Police, les Pompiers qui manquent d'effectifs, sont surmenés et sous-équipés ;
- les hôpitaux en crise ;
- des agriculteurs qui crèvent à petit feu ; la désindustrialisation qui progresse ;
- la SNCF qui se plante régulièrement à cause d'une erreur d'aiguillage "tout TGV" et une erreur comparable avec le réseau routier, sans compter le cadeau fait aux sociétés d’autoroute qui se font des... oreilles en or après avoir bénéficié d'une décision contestable.

J'en oublie sans doute mais comment s'étonner que l'électeur ait envie que ça dégage et qu'il se fiche un peu des idées rebattues pourvu qu'on lui promette de changer les choses de manière concrète. De s'attaquer aux causes.

Je ne dis pas que Monsieur Macron y parviendra. Mais son élection-surprise n'en est pas une.

Exilé

...une droite affadie face à son dépassement doucement et efficacement étouffant !

Affadie seulement, alors qu'il n'y a plus en France depuis 1945, même si l'électorat est encore généralement ancré à droite, de vraie droite de gouvernement ?

La présidence d'un certain général à titre temporaire a ravalé les personnalités les plus brillantes de son entourage au rang des célèbres godillots qui ont fait la joie des hebdomadaires satiriques, les parlementaires qui se contentaient d’entériner des dispositions prises à l’Élysée et qui étaient pour plusieurs des affairistes ou bien des produits du copinage, étaient souvent dépourvus d'envergure voire de véritables convictions de droite.

Bien entendu, des personnalités émergeaient au-dessus d'un lot peu reluisant, comme Jean Foyer par exemple, mais globalement ces élus considérés comme des exécutants se sont endormis dans un conformisme douillet leur ayant fait perdre le peu de convictions qu'ils possédaient encore, et surtout sans avoir jamais été réellement confrontés à une stimulante pratique du combat politique.

A partir de l'ère Giscard, cette droite fantôme a glissé en bloc dans le vaseux marécage centriste, puis le rad-soc Chirac a enfoncé le dernier clou en envoyant tout ce petit monde voir du côté de la gauche-cassoulet pour en reprendre le modèle.

La façon selon laquelle cette droite-Potemkine a affronté deux crises importantes, à savoir la fin de l'Algérie française puis 1968, a démontré qu'elle était par certains côtés mue par des comportements qui en toute logique auraient plutôt dû être des marqueurs de la gauche, pensons par exemple à la façon selon laquelle Edgar Faure a quasiment livré clés en mains l’Éducation nationale aux syndicats, avec les conséquences catastrophiques qui en ont découlé.

Donc, au regard de ce tableau peu flatteur et avant de perdre son temps à gloser sur telle ou telle personnalité de droite plus ou moins présidentiable, la priorité ne serait-elle pas de renvoyer la balle du côté des Français qui se disent encore de droite, afin qu'ils signifient à ceux qui se font passer pour leurs représentants de cesser de faire n'importe quoi et de les trahir ?

Je pose la question pour la forme, mais nous savons que les Français y répondent généralement par l'abstention ou par le vote FN.
Au passage, cela remet en cause le sujet du mandat impératif évacué très rapidement par les premiers Constituants qui voulaient pouvoir n'en faire qu'à leur tête.
Mais ceci est une autre histoire...

Catherine JACOB

« Est-il même besoin d'insister sur cette déconfiture générale ? »

Tout est là : http://www.dailymotion.com/video/x77dff ou là https://www.youtube.com/watch?v=ZZo0klTdVGg

« Der Vogelfänger bin ich ja » (littéralement « Oui, je suis l’oiseleur ») est le premier air chanté par l'oiseleur Papageno, un baryton, dans l'opéra de Mozart La Flûte enchantée.
Le second air chanté par Papageno est « Ein Mädchen oder Weibchen wünscht Papageno sich » (littéralement « Une femme, une petite femme, voilà le vœu de Papageno »).

Et aussi là :
https://www.youtube.com/watch?v=XHSVbuoC5p0 ou là https://www.youtube.com/watch?v=UXOYcd6KZ0E

Deviro

@ sbriglia en mode Caran d'Ache | 08 décembre 2017 à 18:55
"Un crayon sur le cercueil de Jean d'O.
Je crains le pire avec celui de BB...
(Je savonarolise à mon niveau... manque d'entraînement... ou de génie ?)
À votre avis, Deviro ?"

C'est pas mal, c'est pas mal, ça vient...
Mais je viens de comprendre ! Ce n'est ni Bertrand Blier ni Bertolt Brecht, n'est-ce pas ?
En subliminal... ça aurait aussi la forme d'un crayon ?
Bon, je sors.

Friedrich

Non, tout n'est pas au top.

"L'entourage du chef de l'État s'est par ailleurs refusé à tout commentaire s'agissant d'un échange qui n'avait pas vocation à être public."

Encore une fois, allusion est faite à ce qui se dit en commission et qui se doit, donc, de rester secret.
Ceci me rappelle l'intervention brutale du chef de l'Etat sur les propos tenus par le Général de Villiers lors de la commission "Défense".
Le Président a affirmé, devant un parterre de militaires, que le Chef d'Etat-Major des Armées aurait rendu public ce qui devait rester secret !
Or, ce dernier n'a jamais dévoilé quoi que ce soit mais ce furent bien des membres de la commission qui alertèrent l'Elysée et... certains médias.

L'affirmation du chef de l'Etat a été vérifiée par lesdits médias et il s'est avéré que le Général n'avait rien divulgué et que l'affirmation était donc fausse.
Nous trouvons-nous, dans une certaine forme, dans une situation identique ?
Ce qui doit rester secret, bizarrement ne l'est plus et, toujours aussi bizarrement, les fuites sont, encore une fois, organisées par des membres de commissions au profit des médias.
Quel est leur intérêt, qui sont-ils, de LREM ou de l'opposition, cherchent-ils à affaiblir le chef de l'Etat, à créer le buzz ?

Cependant, je me pose question quant au principe de ne pas contredire par les médias un propos tenu par le Président.
J'en prends exemple lors de sa dernière intervention devant les téléspectateurs (9,5 millions) où il a affirmé que "son prédécesseur" avait mis en œuvre un impôt de 75% pour les grandes fortunes.
Surprenant pour l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, l'ancien ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique qu'une telle affirmation car il aurait dû savoir que cette proposition de campagne de François Hollande ne fut jamais appliquée.
Pourquoi les journalistes ne sont-ils pas intervenus pour lui demander confirmation de son propos, pourquoi les médias n'ont-ils peu ou prou pas relevé cette "erreur" ?

Robert

Marc GHINSBERG | 08 décembre 2017 à 00:47 me semble avoir dit l'essentiel de ce qui attend Emmanuel Macron.

Un autre point dont on ne mesure pas suffisamment l'impact : après le succès incontestable de sa réforme du Code du travail sans cristallisation syndicale, voguant sur cette situation favorable, il s'attaque à présent aux retraites et à la suppression des régimes spéciaux.
Je crains que, si cette réforme devait se traduire par une baisse significative des retraites du "public", les syndicats ne réagissent sans doute cette fois avec une forte probabilité de cristallisation des revendications. Dans ce cas il ne sera plus guère l'enchanteur !

Anne-Valérie Pinet

Ah voilà un billet sur Emmanuel Macron. Ça manquait tellement ! Et encore, l’actualité nécrologique avait suspendu toute écriture de billets sur notre président car sinon on en aurait eu au moins deux cette semaine.

Aliocha

@ genau

Merci du partage.
Je ne réclame aucune justification et votre style, en plus de me régaler, suffit à ma compréhension. Mais je témoigne de mon irritation sur ce qui, à mon sens, embrume la clarté de votre pensée qui, sans cette particularité et n'y voyez aucun jugement de ma part, remporte souvent mon adhésion, admirant votre culture impressionnante véhiculée par des sentiments puissants, notamment sur le sujet musulman. Aussi je profite immédiatement de l'honneur que vous me faites de m'accepter en votre compagnie, surtout en ces temps d'anathèmes pour ma poire évangélique, pour me permettre une question à votre endroit :
La soumission n'est-elle pas qu'un dernier et terriblement dangereux sursaut archaïque dû à l'incapacité de l'Occident à incarner, et partager, la révélation, comme si le Coran exigeait l'accomplissement de l'Evangile, encadrant tous deux la réalité anthropologique commune du phénomène religieux, seul fondement réel de nos lois, pouvant alors envisager une relation autre que fanatique ?

Ce n'est, bien sûr, qu'une intuition sûrement obscure comme souvent mes sensations, et je vous remercie encore de ne pas céder à l'irritation commune et bien souvent compréhensible qu'elles peuvent inspirer. Chacun travaille à son niveau.
Sincèrement en retour.

Claude Luçon

@ Patrice Charoulet | 08 décembre 2017 à 07:38

Hors sujet, mais en référence au billet précédent de Philippe et les 40 lignes que vous a dédiées Robert Marchenoir, si vous voulez savoir qui il est, allez sur Google, tapez "Robert Marchenoir" et vous y trouverez quelques sites à son sujet, ses rapports avec le pouvoir, avec l'URSS, avec le site "Minurne Résistance" et ce qu'en pensent quelques autres commentateurs.
La lecture en vaut la peine. La conclusion est simple.
Comme il l'écrit ici : (Robert Marchenoir | 08 décembre 2017 à 17:16),
"C'est tout à fait éclairant."
Cordialement

Exilé

Macron l'enchanteur ?

Que ceux qui croient au Père Noël lèvent la main.
Bien... bien... bien... bien...
Quatre quand même !

Pour les autres : contrôle fiscal.

semtob

Cher Philippe,

Une ascension médiatique ne fait pas une ascension spirituelle.

Certains auteurs choisis par Macron dans son discours n'auraient pas été du goût de Jean d'Ormesson qui était clair sur l'approche de ces auteurs.

Comment associer Jean d'Ormesson du qualificatif d'égoïste ?

Un jouisseur, certes !
Un créateur d'espoir, certes !
Un explorateur de l'âme.
Il n'aurait jamais supporté la médiocrité d'un Hollande, ce que Macron a choisi.

Macron est un être terne, sans profondeur, glacial, vide, creux, mécanique, un astre mort ou fantomatique. Il n'y a aucune vibration humaine, ni chaleur qui émane de ce lego politique.
françoise et karell Semtob

sbriglia en mode Caran d'Ache

Un crayon sur le cercueil de Jean d'O.
Je crains le pire avec celui de BB...
(Je savonarolise à mon niveau... manque d'entraînement... ou de génie ?)
À votre avis, Deviro ?

Giuseppe

Emmanuel Macron est passé et Merlin aussi au Sénat ; comme d'habitude la loi sur la transparence est restée embuée comme votre pare-brise aux plus beaux jours de l'hiver : il y a de quoi baisser les bras, Tartuffe effectivement n'est pas mort.

Ce n'est pas pour demain que tout sera clair.

Un certain ascétisme prôné par Jacques Chaban-Delmas, lequel moquait les journalistes sur sa forme physique, en leur disant qu'il sortait d'un repas en ayant toujours un petit peu faim : au Sénat c'est repas gastronomique à tous les étages, à la limite de l'indigestion pour ceux qui croyaient à une certaine éthique.

https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/081217/frais-de-mandat-tartuffe-au-senat

hameau dans les nuages

@ genau | 08 décembre 2017 à 00:48

Tout à fait. Il est des silences qui précèdent les tempêtes.

Robert Marchenoir

J'ai du mal à voir en quoi Mélenchon aurait perdu du crédit. Il s'est toujours comporté comme un voyou : sur le plan intellectuel, politique et humain. Qu'y a-t-il de neuf ?

Il faut être Gabriel Matzneff pour se prétendre surpris et choqué d'un démérite soudain et imaginaire de ce vilain personnage. Je vous conseille ce petit bijou de bêtise, d'incohérence, d'hypocrisie -- et de dépravation, ce qui, lorsqu'on connaît Matzneff, ne saurait étonner.

Pour éclairer cette prise de position, voyez ici le péan qu'il adressait en avril dernier à ce malfaiteur communiste. Je vous encourage à consulter la liste des autres objets de son admiration -- et de sa détestation. C'est tout à fait éclairant.

genau

@ Aliocha

Heureux de souscrire à votre analyse sur le déplacement des alliances en fonction de l'axe retrouvé de la foi, même si je ne suis pas des zélotes du Sillon, malgré son évidente utilité, mais c'est une autre discussion.

Assez d'accord aussi avec votre remarque sur ma manie : l'islam. Je ne vous critique pas, mais je trouve que, rhétoriquement, vous placez le point de rencontre de votre remarque et de sa justification trop loin l'un de l'autre ce qui fait qu'on en cherche un peu le sens, pour qui n'est pas au courant des avatars de la démocratie chrétienne sous la III° R. C'est tout.

Je n'ai pas besoin de me justifier ; je pense, de fait, que l'Islam est un danger dont on n'a pas pris la mesure, pas en raison du terrorisme qui a une solution militaire pour peu qu'on veuille s'en donner la peine, que de la complicité morale qu'y ont la plupart des musulmans en raison même de la formation de leur esprit par le Coran, dont je suis un lecteur assidu depuis très longtemps. Quant au halal, j'ai hésité entre ça et McDonald’s...

J'avais fondé une association "bidon", un peu comme pour l'érection de la statue d'Hégésippe Simon, pour l'interdiction du croissant, signe, comme vous le savez, de la victoire sur les Ottomans lors du siège de Vienne et l'objet social était de lutter contre, devinez... la stigmatisation, bien sûr, bouffer de l'Islam avec un petit noir... original non ?
Croyez-moi ou non, il y eut des adhésions, qui furent reçues à coups de verges vinaigrées, et qui n'étaient rien d'autre qu'un mélange d'inculture totale et de parti pris de soumission. C'est cette déformation de l'esprit qui fonde ma répétition, et encore, là, je n'ai parlé qu'à titre d'exemple. Imaginez le fond.

Quant à la manie, soyez rassuré, j'ai une famille kabyle, mais je suis rejoint par le destin, car les Kabyles sont les Gaulois de l'Algérie. Au fond, nous sommes entre nous, et avec votre compagnie. Sincèrement, bon Noël.

@ anne-marie marson

Vous me touchez. Joyeuse fin d'année.

breizmabro

Nous sommes passés du dieu Jupiter à "le Roi Merlin" ?

En même temps Macron, son DG et son Premier ministre ne font que du bricolage un peu chaque jour. Un coup de rabot par ci, un coup de peinture par là pour donner un coup de jeune aux vieilles idées, et hop ! le tour est joué.

Macron est en politique ce que fait Damidot sur M6 : de la réno (à nos frais).

Gb

Il faut une foi de charbonnier pour voir le renouveau (refondation ?) de la droite en un Wauquiez.
Afin de satisfaire son ambition insatiable, il met en œuvre une stratégie de carrière où sans aucun état d'âme, il passera par tous les courants de son parti, dont certains antagonistes, soit une vieille pratique caméléonesque éprouvée avec succès par nombre de présidents ces dernières décennies et finalement rejetée par les électeurs cette dernière année.

Mais contrairement à ses devanciers, de droite comme de gauche, il ne parvient pas à réunir derrière lui les différentes tendances de son parti épousées puis délaissées.
Peut-être cette inaptitude est-elle son unique côté novateur dans la recherche du pouvoir.

boureau

Macron l'enchanteur ?

Sans conteste, vous êtes cher P. Bilger, le meilleur analyste politique actuel. Pourquoi le meilleur ? Parce que vous avez une qualité rare chez les autres analystes : l'honnêteté intellectuelle. Rien à dire sur votre description de la situation politique française.

Un seul tout petit minuscule bémol : Macron l'enchanteur ? Le dernier sondage pour HuffPost et CNews le crédite de 32% d'opinions favorables !

A l'évidence il n'enchante pas tout le monde ! Ya encore du boulot !

Cordialement.

Exilé

@ genau
"...encore que Bercy, qui gouverne la France, se montre singulièrement féroce."

Très juste.
Les gouvernements passent et s'envolent au gré du vent mauvais après trois petits tours de manège mais Bercy reste, tel un monstre ancré au fond de sa caverne qui entend bien faire savoir aux nouveaux élus que le vrai patron, c'est lui.

Et les pauvres électeurs qui croient encore à la farce démocratique se retrouvent Gros-Jean comme devant, quel que soit leur vote...

Giuseppe

@ jack | 08 décembre 2017 à 10:33

Thierry sol/air la manche à air de l'Assemblée, la gamelle, toujours la gamelle, rien que la gamelle.

Frank THOMAS

Ça fatigue un peu, à force.

Philippe Dubois

Bonjour Monsieur Bilger

"Macron l'enchanteur ?"

J'ai entendu parler d'un enchanteur.
Il a omis les oeufs de caille
La suite fut cocasse, mais seulement au cinéma.

D'ailleurs, il avait prédit la suite
https://www.youtube.com/watch?v=YuEa-NNYR2Y

sylvain

Qui gouverne vraiment la France ? c’est le carnet de commande et lui seul !

Vous pouvez faire toutes les retouches possibles sur notre Code du travail le pire au monde et notre système social ubuesque, tant que nous vivrons dans ce pays socialoviétique et son armada gauchiste au joug carcan administratif du tout assistanat, tout social, antiriches antipatrons antibanques etc., rien ne remplira ces fameux carnets de commandes ; l’argent est mal vu, la réussite suspecte, les tribunaux gauchistes sont là pour nous le rappeller en permanence sur le service public inquisiteur culpabilisateur, les citoyens moutons adhérant à cette vaste fumisterie idéologique.

Le Qatar et ses commandes glorifiées à grands tambours médiatiques n’est hélas qu’une infime parenthèse pour apporter un démenti à la réalité terrible qui sclérose la France économiquement : fermetures, faillite, licenciements en boucle, chômage en augmentation, tous ces maux se passent en loucedé pour ne pas ternir l’image de notre Pharaon et les parades à sa gloire dignes des pires républiques bananière.

Mais hélas, le seul qui a encore les pieds sur terre, c’est encore et toujours ce fameux carnet de commande, ses pages blanches et désespérément vides.

jack

Thierry Solère, un physique pataud, mais la grande agilité d'une girouette sous les rafales de vent.
Ceux qui ont cru en lui doivent s'en mordre les doigts. "Je suis LR" puis "je suis constructif" ensuite "je suis LREM", je "reste questeur" et puis "je ne suis plus questeur".
Ce garçon ne fait pas un usage normal du droit à l'erreur. Il est dans l'erreur permanente. Il déçoit fortement.

Aliocha

Genau a raison, sauf que, comme à l'accoutumée, sa proposition se déforme aux feux de sa manie.
Le réflexe de défense est indispensable, notre état culturel pourrait l'appeler foi raisonnable plutôt que fanatisme, et Macron a la faculté de parler haut à ceux qui sont tentés par la radicalité réciproque des temps, alors que Wauquiez n'a d'autre recours que de produire du "même" pour souder son électorat. La législation, du coup, devient pour le premier libération de la pensée, effectivement pénalisante pour le second, dans leur gestion respective du clivage. L'heure est au Sillon, où les forces à l’œuvre sont à égale distance de l’État, enfin dévolu à son rôle défini par un général visionnaire enfin compris par un jeune audacieux, qui savent tout deux, en leur relation éclairée, chevaucher la monture de la foi, la dirigeant grâce aux rênes de la raison, affirmant que l'Europe est un renversement d'alliance par définition, car réconciliation, la seule immunité viable face aux autodestructions actuelles, du Moyen-Orient à la démocratie américaine en passant par l'illusion mortifère des communismes.

L'opération réside dans une juste appréhension de la réalité, tellement plus enchanteresse que les ennuyeuses fictions de l'éternel clivage humain, répétant à l'envi son suspense répété de tragédie grecque et d'ennemis à terre dans l'étreinte mutuelle qui n'a jamais produit que poussière envolée.

Le renversement pourrait se définir comme un pont d'Arcole inversé, où l'autre général révolutionnaire renoncerait à la conquête impériale et reviendrait au royaume dévasté des silences révolutionnaires destructeurs d'idéologie, y refonder la foi qui sauve en entraînant le peuple européen, ce silencieux qui se tait et qui travaille à l'établissement du juste, et n'attend que la parole qu'on voudra lui donner pour affirmer sa puissance.

Aux jeunes leaders actuels de savoir l'entendre et de résoudre leur narcisse, par leur exemple ils ont l'occasion, en France et en Europe en tout cas, de mettre le peuple face au "lui-même" de sa démocratie, qui n'est que le choix raisonnable de la seule défense viable, pragmatique et efficace, la foi.

Lucile

D'accord de bout en bout avec genau.

Très habilement, Macron a posé le problème en termes d'opposition entre le vieux et le neuf, suggérant qu'il était le seul à ne pas être usé ni compromis. Equation facile à comprendre, qui a jeté la suspicion sur les autres et lui a conféré la pureté de l'agneau qui vient de naître. Le contraste est parlant, l'image est forte, elle va durer encore longtemps dans l'opinion, elle s'entretient presque toute seule.

Il faudra du temps aux Français qui ont élu Macron pour poser le problème autrement, en termes moins simples et plus douloureux. Ils ont trouvé un jeune médecin beau, mince, nanti de diplômes prestigieux, sûr de lui, qui leur a dit que les vieilles méthodes ne valaient rien, et qu'il les fera maigrir sans qu'ils aient à faire de régime prédéfini, car il pratique des méthodes nouvelles, souples, agréables, et surtout efficaces. Ça existe leur a-t-il dit, c'est nouveau, les vieux vous leurrent en vous disant qu'il vous faudra serrer la ceinture. Balayez-moi tout ça, ouvrez les fenêtres. Laissez-moi faire.

Il pleure Johnny avec tout le monde, il dit "mes classes moyennes", comme le docteur dit "mes patients". Le vrai médecin de famille. Une fois qu'on en a trouvé un comme ça, on n'en change pas si facilement. Il a donné lui-même la définition de l'opposition : ceux qui ne se retroussent pas les manches pour faire avancer les choses avec lui, ceux qui ne pensent pas printemps, ceux qui sont vieillots. Contre de telles images, et l'espoir qu'elles suscitent, la réalité peine à se laisser analyser. Pour être juste, ajoutons qu'il est encore un peu tôt pour faire un diagnostic, et que la conjoncture internationale favorable brouille les cartes. Mais si le patient, avec les sucreries qu'il ingurgite, continue de faire de la graisse, et en plus du diabète, il commencera à douter.

Exilé

Macron l'enchanteur ?

Ah ! Il y avait longtemps et heureusement que nous sommes priés d'éviter les répétitions...

Mais cet enchanteur - qui met en colère et scandalise de plus en plus de monde - montre qu'il est surtout un faiseur et un illusionniste, ce que les esprits clairvoyants avaient perçu avant même son élection.

Achille

Bonjour,

Le pire adversaire d’Emmanuel Macron n’est pas J-L Mélenchon qui accumule les provocations et perd tous les jours un peu plus de crédibilité auprès des Français. Il nous joue du mauvais Georges Marchais et finira comme lui marginalisé.

Ce n’est pas davantage Marine Le Pen qui s’est définitivement grillée après sa prestation pitoyable lors du débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. Pour elle l’Elysée c’est terminé.

Ce n’est pas non plus Laurent Wauquiez qui a choisi de se démarquer des compagnons de son parti, provoquant ainsi une fracture qui aura pour effet d’éparpiller les voix de la droite et certainement pas de consolider LR.
D’ailleurs je ne suis pas certain qu’il sera élu président de LR dimanche prochain. En tout cas pas avec le score triomphant que nous annoncent les sondages. Mais on a vu cette année ce qu’il en était de leur fiabilité.

Ce n’est certainement pas François Bayrou, garde des Sceaux éphémère, qui continue à prodiguer ses conseils tel un vieux sage de la politique au président qui ne l’écoute plus (si toutefois il l’a écouté un jour).

En fait le pire adversaire d’Emmanuel Macron c’est lui-même. Il l’a montré maintes fois avec ses petites phrases « à chaud » qui ont été diversement appréciées par ses contempteurs, prêts à bondir dès qu’une de ses formules sort des sentiers battus du politiquement correct.

S’il corrige les petits travers de sa nature un peu trop spontanée, il n’a en fait personne de crédible en face de lui.

taratata

Macron ? Un souk ou un cirque ? Ce qui est certain c'est que la presse ne parle que de lui et laisse les autres dans l'ombre d'un placard fermé à clef !

Macron dites-vous ? Mais c'est du vent, un rien dont on cause pour passer le temps afin de faire croire que le néant existe, que les mots ont un sens ! Mais la réalité est tout autre ! Il vous fait rêver, tant mieux pour vous, alors continuez à planer sur votre nuage rose mais c'est tout ! Vous n'êtes plus qu'un courtisan.

Patrice Charoulet

Vous venez de faire de la situation politique française, d'un bout à l'autre de l'échiquier, une analyse juste, précise, profonde, impeccable. Je l'approuve de bout en bout. Il serait vain de vouloir y ajouter quoi que ce soit.

Tomas

Il est clair que Macron se débrouille bien, ou a de la chance, ou les deux. Il capitalise sur des succès symboliques qui ne lui doivent rien (obtention des JO, coupe Davis), s'est imposé dans l'arène européenne, bien aidé par les déboires d'une Angela Merkel usée, ainsi que dans l'arène internationale. Il a même réussi à vendre des Rafale. Idem au plan intérieur : la réforme de la loi Travail est passée comme une lettre à la poste, la croissance repart à la hausse, et aucune catastrophe naturelle ou terroriste n'a encore eu lieu. Et vous décrivez bien l'atonie d'une opposition qui peine à exister, même pour ceux qui choisissent une outrance qui leur est au final défavorable.

Là où je ne vous suis pas, c'est quand vous nous annoncez un magnifique débat avec Wauquiez. Ce ne sera pas un combat d'idées, mais un choc de personnalités. Wauquiez a choisi par pur opportunisme le créneau filloniste/Sens commun en draguant du côté du FN, ayant fait le pari que ce serait payant pour rallier l'électorat de droite, mais ce ne sont pas ses convictions : il n'en a pas, ne songeant qu'à accéder à ce pouvoir suprême pour lequel sa mère l'a programmé depuis le berceau. Un Chirac bis, en sorte, en moins sympathique. Macron, lui, essaye de faire rêver les jeunes avec ses start-up, mais on a finalement du mal à savoir ce qu'il pense. Tout du moins est-il courtois, même s'il est impitoyable.

Ça risque donc d'être assez pathétique, au final, dans la plus pure tradition égotiste de cette Cinquième République monarchiste essoufflée. Sauf à la rigueur si le débat se joue sur l'Europe. Ça tombe bien, il y a les européennes dans deux ans !

genau

Le débat, encore fantasmé, qui pourrait suivre la période de sidération, ne pourra prendre forme que si une faille profonde entame le capital de résilience du peuple : une bourde gigantesque, la poursuite excessive d'un aveuglement cultuel ou un fait politique de nature sismique.
Sans doute, aucun parti n'oppose d'alternative crédible ni même de critique audible. Servi par une Danièle Obono, une Delphine Batho, le malheureux Mélenchon en est réduit à courber le dos ; il n'a pas de champ de retraite avec de tels lieutenants.
Quoi qu'il fasse, M.Wauquiez n'enthousiasmera jamais une majorité, et il n'a pas d'idée fanal.

En revanche, la faculté manoeuvrière de M.Macron s'exerce tout à loisir, profitant d'une résignation devant les hausses subtiles de la fiscalité qui conduisent à de sévères reproches dans le landerneau européen car tout le monde comprend bien qu'à ce train administratif, on ne sortira jamais de la spirale des déficits sans faire des coupes claires qui, à terme, entraîneront le hérissement du poil populaire.

La France entame une marche impériale avec les mêmes vices que Rome à partir de César assassiné. L'Etat prend petit à petit toutes les places, l'annone épuise les capacités des classes moyennes et les patriciens, aujourd'hui énarques ou Sc Po, absorbent la capacité rémunératrice de l'Etat. Pour maintenir cette phalange, il faut des ressources que les taxes procurent, mais surtout que les groupes industriels et financiers permettent mais en concurrents des Etats. La faculté d'initiative individuelle est singulièrement mise à mal, et les charges nouvelles qui se profilent ne vont pas, en France, accroître la faculté créatrice des entrepreneurs individuels.

M.Macron, virtuose, n'est pas de ceux qui font une révolution ; il utilise les choses en place, il déplace, structure, reformate pour éviter le choc mais n'a pas la légitimité pour risquer l'affrontement que la brutalité engendrerait, encore que Bercy, qui gouverne la France, se montre singulièrement féroce.
L'affaiblissement des pouvoirs locaux, responsables en partie de leur chute, par folie des grandeurs ou impéritie, le ciblage cynique de la pression fiscale, l'absence de projet économique national conduisent le jeune conquistador à briller à l'extérieur, attitude classique des pays en difficulté interne.

Où est le dur ? On voit, à la lecture des péans entonnés à la gloire de la consommation locale, de l'artisanat qu'on tente de se forger un terroir folklorique, îlot de résistance désespérée face à l'invasion halal par exemple, produits de basse qualité, épigones d'une puissante finance ennemie. La partition du territoire, la duplicité des communautés, le manque de discernement des politiques qui n'arrivent pas à forger un idéal fédérateur seront les ingrédients du dessillement.
Il faudrait que les choses aillent vite maintenant, avec un renversement des alliances européennes, le retour des fortunes (un rêve) et l'explosion du Moyen-Orient.
Mais pour cela, il faut un détonateur et je n'en vois qu'un : le fanatisme religieux qui souderait la population dans un réflexe de défense, insoucieux des législations pénalisantes de la pensée.
Les choses ne sont pas mûres ; M.Macron a du temps devant lui, le temps de ne pas voir que le silence ne vaut pas approbation.

Marc GHINSBERG

L’enchanteur abandonné

Lorsqu’il a été élu président de la République, François Hollande a immédiatement compris que son mandat se jouerait sur le chômage. Les progrès ont été trop maigres et trop tardifs. Le problème demeure entier pour son successeur. Si la situation économique est meilleure depuis quelques mois, la reprise n’est pas assez vigoureuse pour se traduire par une amélioration significative de l’emploi. Si dans les deux ans qui viennent la politique jupitérienne ne produit pas ses effets, alors Emmanuel Macron subira le même sort que celui qu’il nomme son prédécesseur. D’autant que les observateurs les plus avertis pointent le risque d’une nouvelle crise financière. De ce point de vue l’ennemi du président Macron pourrait bien être la finance.
Il connaîtrait alors le sort d’un enchanteur abandonné.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS