Je ne manque pas, pour le rugby, quand je le peux, les matchs de l'équipe de France mais ma désolation n'a rien à voir avec celle que j'éprouve quand je suis contraint de me priver d'une prestation de l'équipe de France de football. Parce qu'il y a longtemps, dans mes jeunes années, j'ai joué au foot alors que pour le rugby je suis demeuré spectateur admiratif, quoique de moins en moins au fil du temps...
Il n'empêche que la nostalgie m'habite quand je me souviens des chevauchées fantastiques et, à la fois, sophistiquées des frères Boniface, du virevoltant et insaisissable Jean Gachassin, sans oublier, plus tard, le talentueux Jo Maso.
J'aime aussi un rugby où on ne voit pas les joueurs s'empiler les uns sur les autres à chaque essai, feignant une joie démesurée comme au foot ; ils manifestent leur enthousiasme et leurs félicitations au marqueur par une petite tape dans la main. Il y a alors davantage de tenue.
Regardant parfois, à sa grande époque, l'équipe de Toulouse éblouissante dans son jeu sous l'égide de Guy Novès, j'appréciais l'attitude de ce dernier, l'ascétisme de sa personne et l'allure dont il ne se départait jamais sur le banc de touche. Aussi on peut imaginer avec quelle allégresse d'amateur, même peu éclairé, j'ai accueilli sa nomination à la tête de l'équipe de France de rugby en 2015.
Je serais aussi tenté de vanter un monde où l'argent coulait moins à flots que dans le football, littéralement gangrené par les salaires exorbitants de certains joueurs et un commerce vulgaire faisant passer au second plan le divertissement et la belle gratuité de ce sport si populaire au point de constituer chaque Français comme un sélectionneur. Mais le rugby lui-même semble aujourd'hui atteint par cette lèpre d'un professionnalisme voué à la rentabilité et aux émoluments substantiels.
J'admets que malgré les conditions inédites de son départ, il était légitime de remplacer Guy Novès et de considérer que son bilan était trop médiocre, malgré quelques éclats prometteurs ici ou là, pour justifier son maintien.
Je suis gêné par le climat général et les coulisses délétères ayant présidé à la désignation de son remplaçant Jacques Brunel (Le Monde, L'Equipe).
Il me semble paradoxal, alors que l'univers politique et les choix du pouvoir se soumettent de plus en plus à des règles de transparence et de validation parlementaire, de devoir accepter que le monde du rugby - celui du foot prête pour l'instant moins à la polémique grâce au succès de Didier Deschamps et de l'équipe de France - échappe à des critères de fiabilité et d'objectivité qui rassureraient les passionnés de ce sport.
Etrange, en effet, de précipiter un départ à cause d'un bilan en effet discutable au bénéfice d'un arrivant au bilan lui-même plus que sujet à caution si on songe à l'équipe d'Italie que Jacques Brunel a entraînée, même si apparemment il a redoré son blason avec l'équipe de Bordeaux. Pourquoi, en sortant d'un cadre franco-français, n'est-on pas allé quérir un professionnel étranger exemplaire et à la compétence reconnue par tous ? Il en existe mais cette option pourtant évidente n'a pas été retenue parce qu'elle heurte sans doute un corporatisme et des intérêts à préserver.
On est alors obligé de s'interroger sur la mainmise de Bernard Laporte - Jacques Brunel était son préféré et son familier - sur une nomination dont on n'a pas l'impression que les structures du rugby professionnel - la FFR présidée par Bernard Laporte et la LNR de Paul Goze - aient eu véritablement leur mot à dire sur elle.
Le rapport de force, qu'a installé Bernard Laporte et dont il a profité, serait moins controversé si la personnalité de ce dernier et ses multiples activités - politiques, commerciales et comme président de la FFR - n'avaient pas suscité un sérieux débat, par euphémisme, sur la parfaite objectivité de cette sélection, qui émane d'une autorité dont la netteté n'a jamais été le caractère principal.
La Coupe du monde de rugby qui sera organisée en 2023 en France serait la victoire de Bernard Laporte. Cette indéniable et surprenante réussite sera-t-elle de nature à effacer toutes ces ombres ?
On va en tout cas passer de la rigueur d'un Guy Novès, trop peu couronnée de victoires, à une configuration dominée par Bernard Laporte et son favori Jacques Brunel qui vient d'être officiellement consacré. Ce que celui-là traduit ainsi : "Il faut changer de philosophie et redynamiser les choses" !
Des miracles sont certes possibles et ce dernier pourrait démontrer à la tête de l'équipe de France des vertus d'entraîneur qui auraient attendu la charge suprême pour se manifester. J'en accepte volontiers l'augure mais quel que soit le registre - et la Justice n'a pas été étrangère à cette suspicion - j'ai toujours eu tendance à douter des suites favorables de nominations pour le moins équivoques.
Alors rien de Novès vraiment sous le soleil ?
En tout cas le Tournoi des six nations, dès le 3 février, nous éclairera vite sur le destin de l'équipe de France et répondra à cette question.
Nette impression que les entraîneurs se défilent, le dernier en date Fabien Galthié juge "inconcevable" sa venue et il n'est pas le seul.
Le tandem Laporte-Brunel va réveillonner avec de la soupe de "mus".
J'en profite pour saluer toutes et tous et remercier nos hôtes, lequel au passage aurait pu évoluer au poste demi-d'ouverture - je pense l'avoir déjà écrit -, capable de tenir le match au pied et relancer l'attaque au moment opportun.
Allez, champagne pour tous !
Rédigé par : Giuseppe | 31 décembre 2017 à 21:49
Guy Novès savait les défauts latents qui existaient dans le rugby français.
Depuis un certain essai qu'il avait planté à l'équipe dont nous étions fiers, et sa venue à la suite de Pierre Villepreux, nous étions sûr qu'il amènerait sa vision moderne à ce jeu qui se pratiquait à dix-sept alors.
Pierre Villepreux avait prédit qu'il faudrait passer à vingt-trois rapidement : l'histoire leur a donné raison et les Blacks ont amplifié leur vision.
Laporte, Brunel, c'est encore le rugby d'inspiration de Jacques Fouroux, celui de Montferrand d'il y a quelques années.
Ils ont pleuré dans les vestiaires, Pierre Georges écrivait en 1980 "C'est que Montferrand et Romeu y pleuraient trop fort".
Depuis cette équipe a changé son style et elle s'en porte beaucoup mieux.
Le rugby a évolué physiquement, mais les fondements sont les mêmes, on voit encore trop souvent des trois contre deux, deux contre un où la feinte de passe est tentée... Nous avons entendu hurler la voix de Jean Gachassin houspiller durement un international en exercice et lui dire "à deux contre un on fait la passe !". Le coup avait échoué par excès de gourmandise du partenaire. Impensable avec les frères Boniface aussi.
Rédigé par : Giuseppe | 30 décembre 2017 à 21:27
@ Giuseppe
"N'y voyez aucune malice, mais le dernier match de l'entraîneur Jacques Brunel qui vient d'essuyer une défaite devant le Stade français n'est pas de très bon augure."
J'ai regardé ce match et me suis fais la même réflexion !
Si j'étais cynique je me réjouirais de cette nomination qui va peut-être compromettre définitivement Bernie bientôt sorti pour une véritable "faute grave" ?
Bon, le bilan de Brunel à l'UBB est positif : 7 victoires contre 6 défaites... donc wait and see...
Rédigé par : caroff | 30 décembre 2017 à 21:22
@ caroff | 28 décembre 2017 à 19:47
N'y voyez aucune malice, mais le dernier match de l'entraîneur Jacques Brunel qui vient d'essuyer une défaite devant le Stade français n'est pas de très bon augure.
Battu par une équipe qui n'est même pas dans le ventre mou du classement, diable ! Alors que les joueurs voulaient sans aucun doute lui offrir un cadeau d'adieu et d'espoir.
Comme vous dites nous verrons bien. Cela traduit bien la faiblesse du niveau de jeu et du niveau des joueurs actuels, Bernie va nous expliquer qu'une hirondelle ne fait pas le printemps - sans aucun doute - mais pour tous les deux l'hiver risque d'être rude.
Le jeu de rugby n'est pas le foot, la part du "combat" est trop importante, une équipe cela se construit parfois avec des grincements de dents et de la patience. C'est ainsi, Novès n'a fait que passer. Et pourtant.
Pour notre petite région où les sélectionneurs sont les plus nombreux au M2, et dont les légendes de ce sport sont issues, on ne débarque jamais un entraîneur avant la fin du coup de sifflet final, mauvais présage.
Rédigé par : Giuseppe | 30 décembre 2017 à 18:31
Quelle horreur ! Les tribunaux d'exception de la FFR auraient pu envoyer Novès au poteau d'exécution tant qu'à faire !
On croit rêver, Novès licencié pour faute grave et pourquoi pas pour haute trahison ? On se croirait dans les sentiers de la gloire où les vrais salauds envoient les innocents à la mort ; le foot est pourri mais le rugby commence à avoir des relents de charniers.
Rédigé par : sylvain | 30 décembre 2017 à 13:54
@ Exilé | 29 décembre 2017 à 11:28 @ Catherine JACOB
Un peu comme l'émission "Tu mourras moins bête"... Mais ici, c'est mieux, entre autres, on n'a pas de titre sinistre... Les connaissances ne sont pas tout, il faut que cela débouche sur un intérêt et une compréhension. On peut aussi recevoir des connaissances qui abrutissent, vu que l'ennui le fait toujours.
Enfin, je ne vais pas m'enthousiasmer pour si peu mais dire qu'entre le hors-sujet et le sujet, on devrait inventer un troisième terme que je propose d'appeler "à la perpendiculaire du sujet".
@ Catherine JACOB
"Ravie d'avoir été l'occasion de tester les fonctionnalités de votre ordinateur."
Moi de même, d'après d'aucun, j'aurais la tentation de Faust, alors il Faust bien que je maîtrise un peu le parchemin de notre époque... Votre texte était tout indiqué pour ce faire.
Rédigé par : Noblejoué | 29 décembre 2017 à 13:10
@ caroff | 28 décembre 2017 à 23:38
Pour le coup j'en avalerais tous mes bonnets.
Rédigé par : Giuseppe | 29 décembre 2017 à 11:43
@ Guzet | 28 décembre 2017 à 08:30
Le RCT de Bernard Laporte et ce dernier pourraient vous répondre. A l'époque ils étaient plutôt bien pourvus, aujourd'hui aussi ce n'est pas mal.
Rédigé par : Giuseppe | 29 décembre 2017 à 11:41
@Catherine JACOB
Tout ce que je connais du rugby c'est ce haka qui selon la mythologie māori fut imaginé par un fils de « Tama-nui-to-ra, le dieu soleil.
J'admire votre capacité, sans faire de hors-sujet manifeste puisque le thème du jour est tout de même évoqué, à éduquer les populations sur des points qu'elles n'auraient jamais découverts autrement.
En vous lisant, je me sens un peu moins bête...
Rédigé par : Exilé | 29 décembre 2017 à 11:28
J'apprécie votre objectivité dans vos billets, où parfois vous osez reconnaître des erreurs d'interprétation ou de jugement hâtif ; de nombreux journalistes pourraient suivre votre exemple... Merci.
Rédigé par : jjp | 29 décembre 2017 à 08:08
@ Noblejoué | 28 décembre 2017 à 16:05
« A ce propos, j'ai beaucoup aimé le commentaire de Catherine JACOB, et l'ai même photocopié, c'est dire, ça ne m'était pas arrivé depuis des temps, mais je peux parce que je rêve ailleurs et d'ailleurs et comprends enfin la configuration de mon nouvel ordinateur pour les photocopies. »
Ravie d'avoir été l'occasion de tester les fonctionnalités de votre ordinateur.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 décembre 2017 à 07:45
Vous reprochez à Laporte cette nomination supposée partiale, manquant d'objectivité.
Mais je suis désolé, en sport l'objectivité c'est le terrain, et Novès porte un bilan catastrophique.
Alors laissons une chance à ce sélectionneur, souvenons-nous d'Aimé Jacquet qui n'était pas une star avant 1998.
Laporte connaît le milieu du rugby, s'il choisit Brunel c'est qu'il lui reconnaît certaines qualités.
Attendons pour voir, ça peut difficilement être pire que Novès.
Une petite pensée pour Goze, dont le frère m'a longtemps fourni en pâté. Exceptionnel, granuleux et assaisonné à souhait, le meilleur de la région.
Rédigé par : Alex paulista | 29 décembre 2017 à 03:02
@ Giuseppe
"Si vous suiviez de près l'actualité rugbystique, Novès a été très clair, l'équipe était à bout de souffle, son système de jeu aussi, et physiquement hors des clous concernant la norme, il fallait tout reconstruire et être patient. On ne lui a pas laissé le temps."
Oui je la suis, depuis le tournoi 1964...
Je partage votre opinion sur les fondements lézardés du rugby français mais le reconstruction ne peut venir de Novès.
L'exemple de l'Ecosse est très parlant qui n'a pas de joueurs d'une qualité équivalente aux nôtres, mais qui en revanche a des entraîneurs (Cotter et maintenant Townsend) aussi bons techniciens que meneurs d'homme... Brunel fait partie de ceux-là.
Cela dit, je suis près à revoir mon avis à la lumière des résultats du prochain tournoi !
Rédigé par : caroff | 28 décembre 2017 à 23:38
@ breizmabro | 28 décembre 2017 à 17:03
J'arrêterai là, je l'ai conseillé à Achille, peut-être vous rappellera-t-il des souvenirs anciens... Ne voyez aucune malice à la marque.
Rédigé par : Giuseppe | 28 décembre 2017 à 22:56
@caroff | 28 décembre 2017 à 16:20
Bon... j'ai voulu vous ménager.
Jacques Brunel après trente années passées au sein du rugby national - je n'ose même pas rajouter l'expérience italienne -, j'ai donc, volontairement, souhaité vous épargner la comparaison avec le palmarès de Guy Novès.
Si vous suiviez de près l'actualité rugbystique, Novès a été très clair, l'équipe était à bout de souffle, son système de jeu aussi, et physiquement hors des clous concernant la norme, il fallait tout reconstruire et être patient. On ne lui a pas laissé le temps.
Ce qui a été bâti au Stade Toulousain, pierre à pierre, ne s'est pas fait en un jour.
Novès avait dit en l'occurrence que les joueurs avaient le poids mais pas la tonicité tellement essentielle dans ce rugby de contact et de perforation dynamique en mouvement (revisitez la dernière Coupe du monde).
Juste pour rappel, les premières mêlées intervenaient au bout de quinze minutes, les autres nations du Tournoi avaient déjà pris le virage, nous étions encore plantés à l'entrée de ce dernier.
Rappelez-vous le match des Gallois, "visionnez-le et le revisionnez", c'est limpide et encore ils ont été volés. C'est un exemple, les autres nations étaient aussi sorties de la courbe et abordaient la dernière ligne droite pour la prochaine Coupe du monde.
Laporte a fait jouer des mercenaires - dans le cadre de sa mission au RCT - tout à fait en phase avec le règlement sans se préoccuper de savoir où en était le rugby national, chez nous on vous dirait d'aller faire un tour à la Grotte, je pense que la nouvelle équipe devrait y penser.
Je me permets aussi de vous reprendre sur vos arguments - dont votre comparaison avec l'Italie - concernant le nombre de licenciés : 272 000 pour la France, 148 000 pour les Blacks.
C'est une hérésie de parler de réservoir dans ce sport, j'ai donc reproduit un article beaucoup plus important qu'il n'y paraît.
Le rugby est une affaire trop sérieuse pour la confier à Bernie !?
« En Nouvelle-Zélande, il y a plus de footballeurs que de rugbymen »
Alors que la finale de la Coupe du monde oppose les All Blacks à l’Australie à 17 heures, le ministre néo-zélandais des Sports évoque la place de l’équipe nationale dans son pays.
Le Monde.fr | 31.10.2015 à 14h51 • Mis à jour le 01.11.2015 à 21h38 | Propos recueillis par Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial).
"En Nouvelle-Zélande, le rugby est une affaire sérieuse. Jonathan Coleman, le ministre néo-zélandais de la Santé, également chargé des Loisirs et des Sports, a fait le déplacement à Londres [...]
Le rugby est-il toujours le sport n° 1 en Nouvelle-Zélande ?
Depuis vingt ans, on observe la progression du foot. Aujourd’hui, il y a plus de joueurs de football que de rugby dans le pays [la Fédération internationale de football recense dans le pays 198 000 joueurs dont 102 000 licenciés, contre 148 000 joueurs pour celle de rugby].
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/coupe-du-monde-rugby/article/2015/10/31/en-nouvelle-zelande-il-y-a-plus-de-footballeurs-que-de-rugbymen_4800805_1616920.html#hJ5BsLssQVGhqxwy.99
Allez, bon match avec mes salutations ovales et amicales.
@Achille | 28 décembre 2017 à 17:30
Bon, je vois que vous êtes fin prêt pour faire partie du Comité des docteurs es rugby (je taquine).
L'argent il est vrai a changé la donne et la proportion de joueurs étrangers trop grande. On ne reviendra pas en arrière, il devient de plus en plus mondial.
Mais il existe toujours un engouement de clocher, la fédérale 1 y participe avec un bon niveau, l'argent y est plutôt rare - je ne parle pas de la poule réservée à ceux qui ont l'ambition d'accéder à la pro D2.
Si vous craignez les frimas je vous conseille de vous procurer le bonnet italien d'un bleu magnifique avec logo brodé, vous serez au top.
Rédigé par : Giuseppe | 28 décembre 2017 à 22:04
@ caroff | 28 décembre 2017 à 19:47
Lorsque vous répondez à Giuseppe
« Vous ne répondez pas à mes arguments... et puis Bernie ne prendrait pas le risque que son protégé fasse moins bien que son prédécesseur...
Nous verrons bien... », ce Bernie-là me fait étrangement penser à un autre : Bernie Ecclestone, qui a totalement pourri la F1 pendant près de quarante ans (1)
Qu’en sera-t-il de l’ère Laporte qui me semble n’être qu’un « petit » Bernie, un coq de comptoir au sommet, non d’un tas de fumier, mais d’un certain nombre de casseroles !
:-((
Vous me direz que les concerts de casseroles, dans des temps anciens, étaient la marque d’un mariage réussi, enfin la cérémonie, puisque les mariés étaient en « voiture », pour la suite je ne sais !!
Depuis ce ne sont plus les mariés qui traînent des casseroles, mais « certains » politiques, et Laporte en est un…
;-)
http://img.over-blog-kiwi.com/1/40/59/78/20161115/ob_575b66_coq-w.jpg
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernie_Ecclestone
Rédigé par : Pierre Blanchard | 28 décembre 2017 à 22:00
@ Giuseppe
"C'est bien ce que je disais, il n'a laissé aucun fond de jeu, l'Italie est au fond du puits et un titre de champion de France il y a bien longtemps après avoir eu à manager de belles équipes."
Vous ne répondez pas à mes arguments... et puis Bernie ne prendrait pas le risque que son protégé fasse moins bien que son prédécesseur...
Nous verrons bien...
Rédigé par : caroff | 28 décembre 2017 à 19:47
Personnellement je suis plus rugby que football pour un tas de raisons. Le jeu proprement dit qui est plus esthétique à mes yeux, plus tactique également. L’état d’esprit des joueurs mais aussi des supporters.
Il est vrai que le XV du France a perdu de son panache depuis quelque temps. Peut-être ainsi que vous le faites remarquer Philippe Bilger, cela est-il dû au fait que le rugby est en train de prendre le même chemin que le football avec ses transferts de stars internationales, les financements par des sponsors disposant d’un budget illimité.
Toujours est-il que, dans le football, le rugby et même le handball, les équipes qui gagnent sont celles dans lesquelles règne un véritable esprit d’équipe. Certains joueurs prodiges peuvent certes apporter un plus, mais l’enchaînement des succès ne peut s’obtenir que par un jeu collectif.
C’est tout le talent du sélectionneur que de savoir réunir des joueurs parfaitement complémentaires. Ensuite se produit une osmose des talents de chacun qui conduit au succès. C’est la « dream team ». Celle de la Coupe du monde de football de 1998, celle de cette année au handball masculin et féminin, celle du XV de France des années Couderc...
Rédigé par : Achille | 28 décembre 2017 à 17:30
@ caroff | 28 décembre 2017 à 16:20
C'est bien ce que je disais, il n'a laissé aucun fond de jeu, l'Italie est au fond du puits et un titre de champion de France il y a bien longtemps après avoir eu à manager de belles équipes.
Rédigé par : Giuseppe | 28 décembre 2017 à 17:21
Le rugby de ma jeunesse c'est celui de Couderc et des "petits" mais il n'existe plus depuis que le fric est entré dans le pack.
Après, les histoires de chapelles, pour moi, c'est du hors jeu.
Rédigé par : breizmabro | 28 décembre 2017 à 17:03
@Giuseppe
"Il est un honnête entraîneur sans plus, il n'a jamais imprimé véritablement une marque, généraliste certes mais le défi n'est pas pour ses épaules ni dans sa façon de diriger."
Je remarque qu'avec un vivier de joueurs italiens inférieur (71 000) à celui de la France (272 000), il aura réussi à battre la France et l'Irlande en 2013 et terminer le tournoi 2013 à la 4ème place.
Avec Perpignan (USAP) il conquiert le titre de champion de France en 2009 et va en finale contre Clermont l'année suivante. En outre, l'UBB (Bordeaux-Bègles) obtient de meilleurs résultats sous son égide que sous celle de Raphaël Ibañez l'entraîneur précédent....
Attendez un peu avant de le juger...
Rédigé par : caroff | 28 décembre 2017 à 16:20
@ Patrice Charoulet | 28 décembre 2017 à 11:16
Eh bien, vous pourriez si vous voulez... Vous pourriez évoquer tel écrivain féru de rugby, voir des rapports entre les sports et la littérature, la philosophie et le reste.
Tout n'est pas amour et désamour, d'un côté, technique de l'autre, il y a aussi, eh bien, le reste.
Le vaste monde.
A ce propos, j'ai beaucoup aimé le commentaire de Catherine JACOB, et l'ai même photocopié, c'est dire, ça ne m'était pas arrivé depuis des temps, mais je peux parce que je rêve ailleurs et d'ailleurs et comprends enfin la configuration de mon nouvel ordinateur pour les photocopies.
J'ai aussi lu deux interventions sermonneuses qui m'ont formidablement amusé... Je ne peux pas dire pourquoi, ce serait trop révélateur, mais vraiment, et dans cet amas de n'importe quoi, il y a quelque chose de vrai, et d'inattendu car recoupant des remarques de personnes de confiance, voire des signes, si je croyais à ça, ce qui est par trop littéraire, car dans la vie, y a-t-il des concordances ?
La concordance de temps, le héros qui fait ceci tandis que cela arrive, mais dans la vie ?
Sans doute une illusion à tendance superstitieuse, de la fatigue.
Et puis, d'un certain point de vue, si on va au fond des choses, ce serait trop tard, mais d'un autre, d'un autre... ce serait assez, non, très drôle, euphorisant.
Rédigé par : Noblejoué | 28 décembre 2017 à 16:05
Le rugby est à l'heure des mercenaires, il faut se rappeler le recrutement gigantesque du RC Toulon - autorisé bien sûr - dont a abusé Laporte et son Président Boudjellal.
Celui-là, pour le premier, qui désormais va devoir composer avec un effectif national dont Novès avait fait le tour avec une soixantaine d'appelés.
La déconvenue va être cuisante. En rugby il n'existe pas de miracle.
Reconstruire sur des ruines ne se fait pas avec un seul homme, il faut d'abord raser et avoir l'effectif adéquat. Le rugby n’est pas un mercato, la cohésion est importante.
Un article de l'Equipe disait que les mentalités des jeunes ont changé ils supportaient mal une forme de discipline imposée par Novès ; les All Blacks font beaucoup dans l'éducation et la rigueur : ils ajoutent le french flair à la maîtrise moderne de ce jeu, sans déchets, avec un ascétisme d'éducation qui remonte loin dans les structures d'éducation.
Vaste programme pour un rugby français qui s'est perdu de son passé.
Rédigé par : Giuseppe | 28 décembre 2017 à 14:46
Novès, sorti par Laporte.
Il n’est pas interdit d’avoir de la mémoire et vous ne vous étonnerez pas, cher Philippe, que je vous rappelle qu’en février 2016 dans un billet déjà intitulé : « Rien de Novès sous le soleil ? » vous écriviez : « Il y a des êtres qui sont déjà des victoires à eux seuls. Leur seule présence, leur autorité suscitent un changement d'atmosphère. Guy Novès ne laissera pas l'équipe de France dans l'état où il l'a trouvé. Sa rigueur sera contagieuse. »
Aujourd’hui il est mis à la porte pour résultats catastrophiques. Tout le monde peut se tromper, vous cher Philippe vous le faites avec conviction. Vous nous avez expliqué que vous n’étiez pas un crack en matière de pronostic pour le foot, pas davantage dirait-on pour le rugby.
Heureusement il reste la politique...
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 28 décembre 2017 à 12:44
Bonjour Philippe,
Le nouveau sélectionneur a réussi à Perpignan, dont la gare est accessoirement le centre cosmo-tellurique de l'univers :-).
L'ancien tout comme vous me plaisait bien.
Mais Laporte il y a.
Pour ce dernier, copain de Fargette, autoritaire, peu ouvert, condescendant, méprisant envers toute personne émettant la moindre critique, cf ses commentaires sur Pierre Villepreux à la cheville duquel même en sautant très haut il n'arrive ni en tant que joueur ni en tant qu'entraîneur, et ses comparses, Simon et consorts, je n'ai aucune sympathie.
Je ne souhaite qu'une chose : les voir se faire dégager à grands coups de pompes dans l'arrière-train.
Rédigé par : Jérôme | 28 décembre 2017 à 12:29
"Ce que celui-là traduit ainsi : "Il faut changer de philosophie et redynamiser les choses" !" (PB)
Faites le compte !
https://www.lequipe.fr/Rugby/RugbyFicheClub4000000000000170.html
Je n'ose relever les compositions de l'ère Laporte manager du RC Toulon et son buteur emblématique Jonny Wilkinson.
Comment voulez-vous qu'une telle proportion de joueurs étrangers ne fasse pas obstacle au progrès de jeunes recrues en devenir, devant un mur de fin de carrière de joueurs venus des Antipodes ?
Rédigé par : Giuseppe | 28 décembre 2017 à 12:29
Je ne suis pas un fan de rugby ni de Laporte mais au moins lui a le courage d'utiliser le bistouri et il l'assume. Ce qui n'est pas le cas du Président des Girondins de Bordeaux qui continue à conserver l'entraîneur du club qui cumule les défaites. Une solution qui s'imposerait, diminuer les salaires et ajuster le montant des primes en fonction des résultats.
Rédigé par : Jabiru | 28 décembre 2017 à 12:28
L'équipe de rugby du Japon est en progrès. Elle a même réussi à faire match nul avec l'équipe de France.
Rédigé par : vamonos | 28 décembre 2017 à 12:18
"Je suis gêné par le climat général et les coulisses délétères ayant présidé à la désignation de son remplaçant Jacques Brunel"
Nous pouvons l'être.
Il y a chez Laporte "(Bernie" pour les intimes) un côté chef de clan aux mains pas forcément blanches (cf les sombres histoires de favoritisme avec Mohed Altrad, président du club de Montpellier avec lequel il était contractuellement lié) qui n'est guère appétissant.
Le bilan de Novès étant calamiteux, il n'était pas illogique qu'il fût viré mais les conditions dans lesquelles il l'a été témoignent de l'incapacité de Laporte de se comporter sereinement et humainement. Novès est un grand entraîneur avec un palmarès enviable à Toulouse. A cette époque pas si lointaine il pouvait compter sur des joueurs d'exception. En était-il de même en équipe de France décimée par les blessures ? L'équipe nationale ne paye-t-elle pas le prix de recrutements excessifs de joueurs d'origine étrangère qui concurrencent les jeunes joueurs français ?
Les réponses sont pour bientôt !
Enfin, Brunel a réussi des prouesses avec l'équipe d'Italie en dépit des limites de ses joueurs, alors espérons qu'il accomplisse de semblables prouesses avec notre équipe de France qui a besoin non seulement d'un bon technicien mais aussi d'un véritable chef de meute, ce que n'était pas Novès.
Rédigé par : caroff | 28 décembre 2017 à 12:14
Il y a peu, deux commentateurs sont intervenus sur un sujet général qui intéresse chacun d'entre nous. La vraie question n'est pas de dire ici : j'aime bien ou je n'aime pas X ou Y. En revanche, on peut dire : telle opinion, à mon humble avis, me semble meilleure que telle autre.
En l'espèce, l'opinion selon laquelle il est imprudent de s'exprimer dans cet espace quand on ignore tout d'un sujet me semble meilleure que celle qui est de penser que l'on peut s'exprimer en toute occasion, même quand on ignore tout d'un sujet.
Ce coup-ci, par exemple, à propos du rugby, je juge très imprudent de dire quelque chose.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 décembre 2017 à 11:16
Le Comité des docteurs es rugby du Sud-Ouest est sans aucun doute en accord avec l'analyse de notre hôte.
Novès aurait-il dû accepter un poste qui venait un peu tard ?
Le rugby français est malade depuis longtemps.
Le french flair fait partie du passé, il suffit de voir la maîtrise technique des All Blacks pour comprendre que ce sport a évolué.
Pour gagner il faut maîtriser plus que l'adversaire.
Pensait-il, si on lui laissait mettre en place non seulement un style de jeu mais un profil physique d'athlète joueur - qui n'est pas courant en France - qu'il aurait eu le temps de limiter la casse ? Peut-être.
Mais tous les dirigeants veulent des résultats immédiats.
Depuis la Coupe du monde où Dominici prend un ballon et va marquer un essai historique et symbole de notre rugby national, nous avions un arbre qui cachait le désert.
On sauvait toujours la saison, ou bien notre participation, par un exploit individuel venu du fin fond de la chance, la baraka était là et la saisir l'équipe savait faire.
Jacques Brunel a un très long passé de rugby derrière lui, aux résultats très mitigés avec l'équipe d'Italie qui galère toujours au fond des classements. Il n'a rien apporté en somme, pas d'avenir à cette équipe prometteuse.
Il est un honnête entraîneur sans plus, il n'a jamais imprimé véritablement une marque, généraliste certes mais le défi n'est pas pour ses épaules ni dans sa façon de diriger.
J'ai entendu un technicien dire qu'il fallait plutôt préparer 2023 - il a raison.
Jacques Brunel est plutôt wagon que locomotive, ce n'est que mon avis, mais peut-on refuser un défi ? Je répondrais, non.
Le reproche que l'on peut faire c'est qu'il fallait un peu plus de patience envers Novès, mais la foule grondait, les dirigeants impatients aussi. Le rugby est aussi business.
Rédigé par : Giuseppe | 28 décembre 2017 à 11:10
Dans le domaine sportif, la réussite au sein d'un club n'est pas pour autant gage de succès au niveau d'une sélection nationale.
Ce que Guy Novès a réalisé dans le contexte du Stade toulousain, il n'était nullement assuré qu'il le réédite à l'échelle du club France.
Le rugby dont vous avez la nostalgie PB est bien loin, s'agissant évidemment de l'élite.
La professionnalisation qui a, petit à petit, gagné ce sport a considérablement changé la donne et modifié en profondeur l'état d'esprit qui animait ce sport en particulier. Nombre de clubs de haut niveau y ont perdu leur âme.
Comment entre autres s'étonner que notre équipe nationale soit sur le déclin alors que certaines années des clubs soulevant le bouclier de Brennus sont composés en quasi totalité de joueurs étrangers ?
Guy Novès est aujourd'hui sanctionné pour un incontestable mauvais bilan mais dont il n'est de mon point de vue pas l'unique responsable. L'entraîneur doit payer les échecs, c'est la règle même s'il n'est pas le seul fautif. Mais une telle sanction guérit-elle pour autant le problème de fond ?
Rédigé par : Michel Deluré | 28 décembre 2017 à 10:05
Tout ce que je connais du rugby c'est ce haka qui selon la mythologie māori fut imaginé par un fils de « Tama-nui-to-ra, le dieu soleil. Ce dernier était pourvu dit-on, de deux épouses : Hine-raumati, dame de l’été, et Hine-takurua, dame de l'hiver. L’enfant né de Tama-nui-to-ra et de Hine-raumati eut pour nom Tane-rore. C’est à ce dernier que l’on attribue l’origine de la danse Haka.
Tane-rore est une locution qui désignerait le tremblement de l’air manifeste lors des journées de canicule, il est représenté dans la danse par le tremblement des mains des danseurs. »
Je trouve intéressant que deux, voire trois de ces noms māori trouvent un écho en japonais.
Il s’agit de « Tama » qui en japonais nomme le joyau et qu’est-ce que le soleil sinon ce qui est l’image de l’éclat d’un joyau - ou inversement -, ainsi que de « Hiné » qui est phonétiquement proche du japonais « Himé (姫)», la jolie fille, la princesse et donc, la dame. Ceci étant les Japonais mettent le déterminé avant le déterminant et les Māori font manifestement le contraire. Ex. Si en māori on a Hine-raumati, en japonais on a Toyotama-hime (豊玉姫) (que les Anglais traduisent par Lady Bountiful Soul ou encore Luxuriant-Jewel-Princess) . C’est une divinité de l’épisode des jumeaux Kojiki et du Nihon Shoki intitulé « 海幸山幸 » « Umi-no-Sachi : Abondance des mers (→ ‘Heureux à la pêche’, l’aîné) et Yama-no-Sachi : Abondance des montagnes (→ ‘Chanceux à la chasse’, le cadet) ».
Fille de Watatsumi le dieu des mers, elle épousa Hoori (火遠理命 dans le nom duquel on retrouve le caractère « feu →火» qui orthographie le nom de la flamme : « Hoo », encore nommé « Heureux/Chanceux à la chasse »), et donna naissance à un fils qui engendra à son tour dit la légende, le premier empereur du Japon. Après la naissance de ce fils, elle se transforma en dragon et s'envola.
Je constate également qu’on peut entendre des sonorités proches dans la gutturale de rau de raumati, l’été et dans le Hoo aspiré de Hoori, le nom de l’époux humain de la princesse-Dragon.
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Ceci dit, il n’y a pas que l’air à donner l’illusion de trembler en Océanie, mais il y a également des tremblements très réels tel le séisme de magnitude de 7,9 à l’origine l’alerte au tsunami de samedi dernier dans l’Ouest Pacifique qui a heureusement pris fin ce 28/12/17 :
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 décembre 2017 à 09:12
Quel avenir pour un XV de France, quand la moitié des joueurs de rugby dans les équipes locales sont étrangers...?
Rédigé par : Guzet | 28 décembre 2017 à 08:30
Cher Philippe,
Il existe toujours des nominations qui tombent du chapeau.
Un grand pari pour le rugby et pour le grand Paris avec Méka.
C'est dans les Petites affiches récentes, pour les puristes de l'info.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 28 décembre 2017 à 01:02