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17 janvier 2018

Commentaires

Bernardini

Mme Klein, préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire, s'est rendue en visite à Notre-Dame-des-Landes, accompagnée d'un général de Gendarmerie, le 26 janvier 2018, pour se rendre compte de l'état du dégagement de la route principale traversant la ZAD...
La façon dont elle - le représentant de l'Etat - a été accueillie mérite d'être relatée...

http://www.sudouest.fr/2018/01/26/notre-dame-des-landes-une-haie-de-fesses-pour-saluer-la-prefete-4146260-5458.php

Des grossiers personnages poussant très loin la goujaterie ! Et encore dans cette démonstration de leur "savoir-faire" de malotrus, ils sont restés pacifiques, si l'on peut dire, plusieurs restant masqués !
Voici devant qui l'Etat a baissé pavillon en abandonnant le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes !

caroff

@ Claggart
@ Noblejoué
"Trouvez-moi un vol direct Nantes-Budapest et je vous paye une bouteille de Tokay."

C'est une question d'offre et de demande : combien de Nantais chaque jour ou chaque semaine sont-ils prêts à aller à Budapest ? Vous avez une étude marketing à proposer ?
Mais si on y tient, il faut transiter par CdG ou par Amsterdam en avion ou prendre le TGV pour prendre un vol Paris-Budapest.

Croyez-vous que la construction d'un nouvel aéroport déclenche automatiquement la desserte de toutes les capitales européennes ?

Bernardini

"Enfin" ? Une reculade historique de l'Etat, vous voulez dire !

On reste dans la communication gouvernementale, avec un unique son de cloche.
Maintenant que les opposants au projet d'aéroport ont gagné - très mauvais signal : la violence est payante, qu'on se le dise... - eh bien les choses vont revenir "à la normale", les occupants sans droit ni titre sur les terres appartenant à l'Etat vont partir de leur plein gré dès la fin de la trêve hivernale...
On fait semblant d'y croire ! Je suis prêt à parier gros sur un scénario contraire.

Le président de la République et le gouvernement ont foulé aux pieds les accords unanimes des élus politiques régionaux de tous bords (écologistes exceptés...), des chambres de commerce et d'industrie, le résultat de la consultation des électeurs de juin 2016 (du département 44) et 180 décisions de justice...
Qui dit mieux ?

C'est un déni de démocratie face à une minorité violente. L'Etat en sort rabaissé mais, malheureusement, il sera bien mal récompensé de sa "tolérance". Je pense au mot de Claudel : "La tolérance ? il y a des maisons pour ça...". ZAD = maison de tolérance.

Ce qui est à venir fin mars et début avril prochains rafraîchira les plus optimistes quant à la sortie de crise. Je les ai vus à l'œuvre ces "gentils zonards", dans Nantes, brisant les abris du tramway, les vitrines des banques, des magasins mal placés sur leur passage, mettant le feu à des poubelles, dépavant une ligne de tramway sur 10 mètres, casqués, masqués, armés... Je n'invente rien, je dis ce que j'ai vu, de mes yeux vu, habitant Nantes.

Notre-Dame-des-Landes ? On n'a pas fini d'en parler, je vous en réponds !

Noblejoué

@ Lucile
"À propos des zadistes, nous ne devons pas parler des mêmes personnes. Je pensais à ceux qui stockent du matériel pour confectionner des cocktails Molotov. Et ce n'est pas parce que certains font pire dans les quartiers ordinaires dits de non-droit à Marseille, Lyon, Tourcoing ou ailleurs, que cela justifie les zadistes de NDDL."

Oui, mais la politique, c'est le moindre mal. Si tout le monde devenait bien meilleur moralement, on n'aurait pas besoin de gouvernement.
Les anarchistes sont trop optimistes sur la nature humaine et sur eux-mêmes, avant-garde, les réactionnaires trop pessimistes sur la nature humaine et optimistes sur eux-mêmes, habilités à contrôler les autres car meilleurs qu'eux.

"La plupart des Français ne sont ni des révolutionnaires ni des contre-révolutionnaires. Ils préfèrent vivre dans un pays qui prône la prévalence de la loi démocratique sur celle du plus fort."

Oui. Mais il y a ce fond culturel. En plus, les plus politisés, ceux qui ont la plus grande action, dans les urnes ou dans la rue, ont tendance a être beaucoup plus ainsi que le reste de la population, et ne parlons pas des intellectuels.

Votre lien sur la Suisse est très intéressant.

Claggart

@ Xavier Nebout 18 janvier 23 h 11
"N'importe quel vol international peut partir de l'aéroport actuel"

Trouvez-moi un vol direct Nantes-Budapest et je vous paye une bouteille de Tokay.

De grâce, instruisez-vous avant de raconter n'importe quoi.

Outre Violet

Proposition de titres, selon cette succession, pour monsieur Bilger.
Toute métaphysique d'outre-tombe à part, il y a toujours un "après" et ici le spectacle va continuer car trop d'acteurs s'y complaisent.

Enfin : les suites.
Enfin, ensuite etc.
Et ensuite : quelles fins ?
A la suite de quoi, enfin quoi ?
M'enfin !
Et m... à la fin...
!!!

breizmabro

Il semble plus simple de chasser les zonards de NDDL que de chasser les drogués du métro parisien.

Mille CRS pour 300 glandus à NDDL, zéro policier pour mettre de l'ordre dans le métro qui abrite trente à quarante drogués au crack (métro Marcadet, et Porte de la Chapelle)

Il paraît que G. Collomb est autoritaire, les usagers du métro attendent son bon vouloir.

Lucile

@ Noblejoué

En ce qui concerne les causes et les conséquences, je me rends à vos arguments : c'est peut-être notre état d'esprit qui engendre notre laisser-faire, mais je pense néanmoins que le dédain de l'ordre et la valorisation de l'insurrection violente auprès de la majorité silencieuse par ceux qui forment l'opinion ne sont pas non plus sans conséquences.

À propos des zadistes, nous ne devons pas parler des mêmes personnes. Je pensais à ceux qui stockent du matériel pour confectionner des cocktails Molotov. Et ce n'est pas parce que certains font pire dans les quartiers ordinaires dits de non-droit à Marseille, Lyon, Tourcoing ou ailleurs, que cela justifie les zadistes de NDDL.

La plupart des Français ne sont ni des révolutionnaires ni des contre-révolutionnaires. Ils préfèrent vivre dans un pays qui prône la prévalence de la loi démocratique sur celle du plus fort. L'égalité devant la loi n'est pas aussi prosaïque ni petit-bourgeois qu'elle en a l'air. Il en va de notre liberté. Mais aussi de notre prospérité. Lorsqu'un État pays autorise des transgressions massives et continuelles à la loi, laissant par là même se développer infractions et zizanie, il augmente indirectement la misère tout en bafouant directement le droit de chacun. Le romantisme révolutionnaire ne réussit en général pas trop à un pays ni à ses citoyens, alors que les pays les plus épris de liberté veillent jalousement au bon fonctionnement de la démocratie. Cet article de Contrepoints montre le lien entre démocratie, liberté et prospérité.

https://www.contrepoints.org/2018/01/16/307521-france-suisse-laquelle-rend-meilleurs-services-a-habitants

Achille

« La tendance à la subjectivation narcissique de tout m'agace intensément, je vais même jusqu'à changer de pseudo très souvent pour que les étiquettes glissent avant d'adhérer.
Actuellement au-delà du spectre visible (outre mauve = ultra violet), pour continuer les bavardages libres le casse-tête sera de trouver d'autres pseudos couleur de murailles. »

C’est curieux cette insistance chez certains contributeurs de ce blog à vouloir absolument faire la démonstration de leur bêtise, de peur sans doute que les autres intervenants de ce blog ne s’en soient pas aperçu.

duvent

@ Outre Mauve
"Autant que "un juge habitué est un juge perdu pour la justice", il me semble que "un commentateur étiqueté est devenu asservi à une présomption qui lui échappe". Alors j'essaye un procédé de feinte pour tromper ce mécanisme grégaire trop amplifié par les canaux cybernétiques (les vendeurs assènent de la présomption bénéfique des réseaux en les martelant "sociaux" alors que l'exact contraire, anti-sociaux, va probablement se démontrer de plus en plus expérimentalement...)"

Echapper à la présomption d'un autre est encore possible, échapper à la servitude dont la marque infamante est une étiquette virtuelle est encore envisageable, échapper à ses propres limites est une chose peu aisée, et d'ailleurs peu recherchée, sans doute parce que la satisfaction que l'on se donne est délicieuse tandis que les esprits bornés posent dans le paysage quelques pierres massives sur lesquelles les Dieux termes mettent en garde, hic sunt leones !

Depuis "l'espace-hospice"...

Noblejoué

@ boureau
"...qu'il suffit de taper dans ses mains pour que les zadistes se dispersent comme une volée de moineaux."

Ils ne vont pas se disperser, ils vont s'enraciner... Leur point de vue : ils ont conquis une terre. Le point de vue qui devrait être ceux des tenants de l'ordre, ils sont "embourgeoisés".

Cordialement.

decurion

Il n'y a qu'un seul élément de langage, à savoir Micron a pris une décision. Ah bon il est payé pour quoi ? C'est vrai qu'après Hollande ça fait fort.

Admettons que le dossier ait atteint un tel degré de pourrissement que ce soit la moins mauvaise décision, il reste à expliquer deux choses.
La première est l'incompréhensible bienveillance envers les zadistes. Tous les commentaires sont convergents.
La seconde c'est qu'une infrastructure de cet ordre n'est pas neutre sur l'aménagement d'une région.
Il y avait eu des études pour chercher un aéroport de dégagement à Roissy ? On voulait créer quoi ? L'aéroport de Vatry qui a coûté des millions n'est pratiquement pas utilisé, ils voulaient faire la même chose ? Autrement dit, Edouard Philippe et Micron n'ont pas de vision sur ce dont le pays a besoin en terme d'infrastructures aéroportuaires, et ça c'est la vraie question.
Il ont de façon minable décidé pour ne pas que l'hulot quitte le gouvernement...

Tipaza

@ Mary Preud'homme | 18 janvier 2018 à 18:15

Merci pour la sincérité avec laquelle vous avez rétabli la vérité de la citation.
Les deux intervenants en question sont trop timides pour m’interpeller directement ou pire peut-être, ils sont trop timorés pour me lire.
Il est des gens qui marchent à l‘ombre en rasant les murs, c’est leur choix !

boureau

@ Noblejoué 18 janvier 2018 22:30
"Les contestataires vont s'intégrer sans même s'en rendre compte"

Mon bon Noblejoué, je voulais simplement vous faire sortir de votre tour d'ivoire, d'où vous pensez, comme le montre votre phrase ci-dessus, qu'il suffit de taper dans ses mains pour que les zadistes se dispersent comme une volée de moineaux.

Autruche vous êtres, autruche vous resterez. Comme le montrent vos propos lénifiants (18 janvier 23:29) "Trop d'ordre tue l'ordre " "Il faut creuser, planter et laisser pousser l'arbre" etc. etc. etc.

Et comme on dit si joliment : "On ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif", rendormez-vous et bonne sieste.

Cordialement.

Noblejoué

@ Lucile
"Nous sommes d'ailleurs la seule démocratie avancée qui tolère de tels comportements. Avec en conséquence, un esprit de resquille généralisé, le chacun pour soi et le manque de civisme triomphant."

Je crains, Lucile, que vous ne confondiez cause et conséquence : c'est parce que nous sommes en général peu civiques que nous tolérons ce genre de comportement... Et pourquoi sommes-nous peu civiques ?
Parce qu'il y a trop d'Ancien Régime et trop de Révolution, chez nous... Manque un état d'esprit authentiquement démocratique.

Dans un pays où on ne cesse de jouer à la Révolution, de jouer j'aurais été résistant, comment voulez-vous que des jeunes jouent autrement que verbalement, je veux dire par un jeu de rôle avec les forces de l'ordre comme méchants ? "CRS, SS", c'est très fin...
Mais comment attendre mieux de petits jeunes quand d'autres parlent d'esprit munichois si on cède sur la ZAD landaise ?

Ce ne sont pas les jeunes, mais les vieux, qui ont commencé ces réjouissances, et elles ne vont pas s'arrêter, la gauche jouant à la Révolution, la droite à la contre-révolution.
En France, on joue à des jeux de rôle aussi peu créatifs et dangereux que cela. Quand des passionnés s'adonnent à des jeux de rôle type dérivés de Tolkien, Zelazny et Lovecraft, on leur dit qu'ils ne sont pas dans la réalité. Quand d'autres, ou des adultes, jouent dans des jeux de rôle même pas perçus comme des jeux de rôles, où chaque camp en vient à dire qu'on est en guerre civile, voire à la désirer, ce qui est bien moins réel encore, infiniment répétitif et très dangereux, tout le monde les prend drôlement au sérieux, les respecte, en tout cas, ceux de son camp.

Il faut sortir de là. Et d'abord ne pas sombrer dans pire... Donc, non seulement je ne suis pas contre les forces de l'ordre, en principe, mais en plus, je les trouve particulièrement nécessaires dans un pays aussi divisé que les nôtre, où je pense que sans elles les citoyens entreraient vite en guerre civile.

Mais si je suis pour les forces de l'ordre pour d'abord la vie et la liberté des personnes voire la propriété, raisons traditionnelles sans compter que vraiment, je crains la guerre civile en France, cela ne veut pas dire que... Comment dire ? Je vois que trop d'ordre tue l'ordre. On ne peut pas tout contrôler, et d'autre part, pour contrôler ce qu'on peut contrôler, il faut d'abord avoir une politique constante, rien de pire que la faiblesse compensée par la violence. Les politiques traitent les humains comme des chiens, ordre, et si le chien montre les dents, reculade... Ils sont bien embêtés en France, on ne peut pas encore dresser les citoyens ! En fait, il faudrait plutôt faire comme avec les chats, peu de règles, mais appliquées sans aucune exception, que le chat ne comprend pas, et que l'humain voit à juste raison sinon, comme de l'arbitraire justifiant la révolte.

Franchement, l'anarchiste qui veut tout faire péter et le décideur arbitraire sont pareils, ils méconnaissent le rôle structurant de la loi.
Et donc, il faudrait que notre pays intègre les principes... La règle des règles, c'est la Constitution. Et nous avons quoi ? Même pas un équilibre des pouvoirs.

Meilleure Constitution, meilleure pratique du pouvoir, discours intellectuel valorisant la loi et nous désensorcelant des fascinations délétères du passé sont à mettre progressivement en place.
Il faut creuser, planter et laisser pousser l'arbre.

Xavier NEBOUT

@ Claggart

Votre histoire de bled situé à 2h de Nantes et 5h de Paris, c'est le coup du prestidigitateur qui attire l'attention sur le lapin pendant qu'il sort le pigeon de sa poche.
Parce que n'importe quel vol international peut partir de l’aéroport actuel.
Vous êtes gonflé !

Noblejoué

@ boureau
"Je souhaite que les trois cents zozos écervelés qui polluent la vie des Nantais, des Rennais et des autres aillent s'installer à quelques centaines de mètres de votre maison. Pour vous mettre en face des réalités et à l'occasion un peu de plomb dans la cervelle !"

Blablabla. Nuisance pour nuisance mieux vaut peut-être des zadistes que des islamistes ?

Mon bon boureau, il est rare d'être dans une zone tout à fait sans nuisances, risque d’inondation, nucléaire, zadistes, porcheries qui puent et j'arrête là... De plus, je n'ai jamais dit que cela avait été une bonne idée de les laisser s'installer, mais qu'il y a une dynamique de la situation, ce qu'on aurait pu et dû empêcher avant, il n'est plus pertinent de le déraciner après... Voudriez-vous guérir une maladie mais que le patient périsse ? La politique, c'est le moindre mal, c'est aussi de voir les rapports de force et les évolutions des situations. Relisez-moi, réfléchissez, qu'est-ce qu'il faut que je vous dise ?

Pour le plomb dans la cervelle : quand on ne lit même pas correctement un commentaire, démontre-t-on bien une qualification particulière pour juger d'un projet ?

Outre Mauve

@ breizmabro | 18 janvier 2018 à 11:24 quo dixit :
"J'espère pour vous que Deviro ne va pas vous lire, sinon gare à la bave du crapaud !!"

D'un côté j'apprécie de vous avoir donné sans bourse délier une petite occasion de 'gaudere' avec la bouche bée vers la droite, le sommet de la tête étant à gauche soit avant dans le sens chronologique de la lecture : D ce qui est mieux que grincer des dents #.
Mais en même temps comme dit l'Autre j'observe que c'est la vacherie finale sur cet Autre qui vous aura plu, quand je contredisais mon effort pour centrer sur le QUOI et éviter le QUI. Je suis peut-être inintéressant voire détestable pour les analyses objectivantes (ce qui m'importe) et occasionnellement talentueux en attaque ad hominem... (ce que je déplore). Vous m'avez donc peut-être appris que je rate tout ce qui est bon du moins ici dans cet espace-hospice virtuel. Cela donne à réfléchir, merci.

Pour l'instant je reste encore fixé à me moquer de qui est qui et ce qui fera jouir ou souffrir "Deviro", consorts et tutti quanti. La tendance à la subjectivation narcissique de tout m'agace intensément, je vais même jusqu'à changer de pseudo très souvent pour que les étiquettes glissent avant d'adhérer.
Actuellement au-delà du spectre visible (outre mauve = ultra violet), pour continuer les bavardages libres le casse-tête sera de trouver d'autres pseudos couleur de murailles.

Autant que "un juge habitué est un juge perdu pour la justice", il me semble que "un commentateur étiqueté est devenu asservi à une présomption qui lui échappe". Alors j'essaye un procédé de feinte pour tromper ce mécanisme grégaire trop amplifié par les canaux cybernétiques (les vendeurs assènent de la présomption bénéfique des réseaux en les martelant "sociaux" alors que l'exact contraire, anti-sociaux, va probablement se démontrer de plus en plus expérimentalement...).

Exilé

@ Patrice Charoulet
"Le gouvernement recule pour sortir de l'impasse".

En quelque sorte, il recule pour aller de l'avant...

sylvain

Un appui de poids pour les zadistes : le SM mur des cons gauchiste soutient tous ceux qui font règner le désordre à NDDL.

Tout est dit !

boureau

@ Michel Deluré 18 janvier 2008 11:50

J'ose croire que les quelques centaines de personnes qui ont monté ce dossier pour la création de ce nouvel aéroport (élus, industriels, politiques, délégués des différentes chambres de commerce, etc. etc.) l'ont fait sur des réalités économiques et des projections sérieuses.

Nous sommes tout au bout de l'Europe, loin des grandes régions économiques qui tirent l'économie européenne et cet aéroport était vital. Et tout est annulé pour de basses questions politiciennes et quelques ego démesurés (voir Hulot). D'autant plus que le plan B de Macron ne se réalisera jamais : l'allongement de la piste est impossible.

Que votre région ait perdu un dossier d'importance ne me réjouit pas bien sûr, mais me fait dire, une fois de plus, que la verticalité décisionnaire de l'Etat français devient de plus en plus insupportable.

Cordialement.

Ellen

Sondage LCI : 68% des Français approuvent l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Bruno Le Maire en pourparlers avec le PDG de Vinci, Xavier Huillard, pour discuter de l'indemnisation du groupe de BTP après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes et voir avec Bercy comment réduire le coût de cette opération pour le contribuable.

Encore des impôts et taxes diverses à venir ? Vinci est trop gourmand. J'espère que Bruno Le Maire ne va pas se laisser faire et va refiler la patate chaude à ceux qui ont décidé de ce projet depuis cinquante ans.

breizmabro

@ Claggart 18 janvier 2018 à 12:26

Mon cher Claggart combien de Bretons prennent l'avion ?
Je n'ai pas les statistiques (ou consultations ;)) mais détruire des terres cultivables, un écosystème riche pour bétonner afin d'enrichir Vinci, NON, merci !

Tout ça me paraît excessif pour le confort de quelques adeptes du "plus vite je serai à Paris, mieux c'est".

OK l'avion de Nantes est à une heure de vol de Roissy MAIS, préalablement, il vous faut y être DEUX HEURES AVANT votre départ pour l'enregistrement de vos bagages, du coup comme c'est Vinci qui gère l'aérogare il sait qu'en attendant l'embarquement vous consommerez dans la cafétéria, restaurant ou autres boutiques de l'aérogare. Yes !! Et plus l'aérogare est grand, plus il dispose de "boutiques" qui vous feront passer le temps d'attente, donc plus de potentiel pour des dépenses "coup de coeur" (les plus chères évidemment ;)

Arrivé à Orly ou à Roissy il vous faudra attendre trente minutes (minimum) pour récupérer vos bagages à l'arrivée.

Est-ce bien sérieux, alors que le train Nantes-Paris met deux heures (votre temps d'attente dans l'aérogare) et que vous avez des bus de Montparnasse à Roissy direct tous les quarts d'heure, tout ça sans vous faire pigeonner par les boutiques de Vinci dont les commerçants payent des frais d'exploitation extravagants ?

Non, non, prenez le train, s'il n'est pas toujours à l'heure, les grèves des pilotes, des hôtesses ou du personnel au sol (de dernière minute) ou le brouillard qui empêche de décoller, équivaudront aux pannes ou autres inconvénients de la SNCF.

Adéo Claggart

caroff

Je n'ai pas de sympathie particulière pour les zadistes violents qui occupent illégalement des terres agricoles appartenant désormais à l'Etat, mais il me semble que la situation des zones de non-droit disséminées dans nos banlieues est encore plus problématique.

J'ai l'impression en lisant tous les va-t-en guerre de ce blog que l'on fait face à un réduit insurrectionnel menaçant gravement la paix civile ! Il faut savoir raison garder et, pour ma part, je préfèrerais que notre gouvernement consente à s'attaquer aux quartiers dans lesquels les pompiers se font caillasser, dans lesquels les policiers se font agresser, dans lesquels les postiers, les médecins et les pharmaciens sont obligés de fuir...
Et ce ne sont pas 1650 ha dont il s'agit mais des communes entières livrées aux bandes armées et aux trafiquants de drogue...

Pour NDDL, le gouvernement a tranché dans le sens de la cohérence. Comme je l'ai indiqué déjà, comment Macron and C° pourraient-ils tout à la fois se targuer d'être les plus environnementalistes de la planète et en même temps autoriser un projet dont l'impact écologique est plus important que les gains socio-économiques ?

Enfin, comment ne pas se tenir les côtes en lisant ou en écoutant les déclarations des grands élus (et même des petits élus) qui veulent chacun leur autoroute, leur bretelle, leur LGV pour jouer les fiers-à-bras devant leurs administrés auxquels ils lègueront, par la même occasion, un paquet de dettes !

Marc GHINSBERG

Bravo Philippe !

Sur ce dossier de Notre-Dame-des-Landes, Edouard Philippe a été en première ligne, il a remarquablement manœuvré. Après une large concertation, une visite surprise sur place, quelques fuites habilement distillées, l’utilisation astucieuse d’un rapport sur-mesure, il a réussi à faire porter le débat autour de l’autorité de l’Etat, non sur la réalisation du projet mais sur l’évacuation de la ZAD, rendue moins difficile par l’abandon dudit projet. Joli numéro de prestidigitateur auquel les meilleurs esprits se laissent prendre plus ou moins complaisamment.

Dans son style calme, modeste, appliqué, sérieux, sobre, chaleureux, bienveillant mais ferme, il apaise ses interlocuteurs. Puis il annonce sa décision sans brusquerie, avec détermination, assumant les éventuels revirements ou contradictions.

Sous la Ve République, le Premier ministre doit éviter deux écueils. Le premier c’est d’échouer, le second c’est de réussir. S’il échoue, il plombe le Président, s’il réussit, il lui fait de l’ombre et devient rapidement un rival.
Mine de rien Edouard Philippe pourrait bien se heurter au second écueil.

Lucile

@ Noblejoué
"Ces ZAD sont un rite initiatique pour une catégorie de gens, leur permettant une forme d'insertion"...

Je crains Noblejoué que vous ne voyiez pas bien à quoi mène une telle justification de l'anarchie. Et je crains que vous ne soyez pas le seul. Casser du flic, empêcher le public de passer sur certaines routes, usurper des terres, en interdire l'accès aux représentants de la loi, vivre aux crochets de la société, n'a rien d'une forme d'insertion. Des rites initiatiques de ce genre sont carrément mafieux. Nous sommes d'ailleurs la seule démocratie avancée qui tolère de tels comportements. Avec en conséquence, un esprit de resquille généralisé, le chacun pour soi et le manque de civisme triomphant.

Mary Preud'homme

@ Paul Duret
@ Jean le Cauchois

Rendez à Tipaza ce qui est à Tipaza. En reproduisant ses propos (entre guillemets) je n'ai fait que le citer et manifester ma connivence de vue sur ce point.

xc

@ Exilé | 18 janvier 2018 à 10:46

Plutôt : "Il n'est pas de problème politique que l'absence de décision ne finisse par résoudre."
Macron et Philippe ne connaissent sans doute pas cette version, contrairement à leurs prédécesseurs.

Trekker

@ Xavier NEBOUT | 18 janvier 2018 à 10:53
"Paris est à deux heures en TGV, et vous voudriez nous faire payer un aéroport pour le plaisir de le donner à gérer à Vinci, ou pour économiser une heure moins le trajet du centre de Nantes et de Paris aux aéroports c'est-à-dire rien du tout ?"

Là encore vous avez parfaitement raison !

Ce ne sont pas les seuls vexés de l’ouest qui condamnent cette décision de bon sens, mais quasiment la moitié des commentateurs de ce blog. Cela pour des raisons de « haute » politique, ou/et car l’État à leurs yeux ne doit jamais revenir sur une décision de ses prédécesseurs. Le dogmatisme politico-économique pour eux prime sur tout, comme chez les zadistes qu’ils vilipendent !

Robert

Au-delà de la promesse de campagne non tenue de Monsieur Macron, que beaucoup commencent à retenir contre lui, il me semble qu'il faille analyser la manière dont la décision a été présentée, tout en rappelant que Monsieur Macron avait bien précisé dans son discours d'investiture qu'il serait respectueux des institutions de la Ve République et qu'il appliquerait la maxime : "le président préside, le Premier ministre gouverne".

Or, le mélange des genres a été à son comble. En effet, il aurait été logique et cohérent, comme l'usage l'aurait exigé, que le Premier ministre fasse sa conférence de presse en son hôtel de Matignon, lieu d’exercice de son pouvoir puisqu'il est censé avoir pris lui-même la décision d'enterrer le projet de NDDL. Mais il s'est exprimé depuis le palais de l’Élysée, lieu d'exercice des fonctions présidentielles. Donc, dans la forme institutionnelle, il s'est adressé aux Français dans une fonction de simple collaborateur du président de la République que Monsieur Sarkozy avait dévolue à Monsieur Fillon !

Par ailleurs, bien que s'exprimant dans les locaux du palais présidentiel, Monsieur Philippe a pris les apparences du chef qui a décidé du retrait de la procédure de déclaration d'utilité publique. En termes de communication élyséenne, Monsieur Macron est donc indemne du reproche de n'avoir pas tenu son engagement de campagne... CQFD !

Quant à la procédure utilisée, elle est parallèle à celle conduite par Madame Royal dans le cadre du retrait du projet de retenue de Sivens : désignation d'un collège d'experts qui considèrent que la solution alternative n'a pas été envisagée et font la proposition de l'extension de la piste de l'aérodrome actuel. Or, impérativement, l'étude d'impact du projet devait comporter les solutions alternatives et les raisons pour lesquelles elles n'ont pas été retenues et ont conduit au choix de construire un nouvel aéroport à NDDL !

La solution retenue par Monsieur Philippe est par voie de conséquence une vaste entreprise d'enfumage maquillant le choix d'abandonner le projet en le présentant comme "courageux". En effet, le projet d'allongement de la piste de l'aéroport actuel devra faire l'objet d'un dossier de déclaration d'utilité publique qui sera soumis à l'autorité environnementale comme, après enquête publique, à l'avis du conseil national de protection de la nature (CNPN). Au bas mot, la procédure devrait prendre au moins deux ans. Mais les opposants ne manqueront pas d'intenter des recours auprès de la justice administrative qui ne feront que retarder le projet. Donc l’extension de la piste ne se fera pas pendant le mandat actuel de Monsieur Macron... Et donc le mistigri sera "refilé" à son successeur...

Alors où est le courage intellectuel censé guider Monsieur Macron qui a reculé dans les formes en se déchargeant de la décision sur son Premier ministre ? En outre, l'injonction de libérer les axes routiers offre un délai de plus de dix jours avant intervention des forces de l'ordre. Et nos gentils zadistes sans doute n'entameront rien avant l'intervention des forces de l'ordre pour aboutir à cette confrontation sans laquelle ils considéreront n'avoir pas accompli leurs objectifs.
Par ailleurs, une solution de type Larzac devrait permettre d'apaiser une partie des occupants de la ZAD. C'est sans conteste une affirmation d'autorité !

Au bilan, on a assisté à une reculade générale habillée de la meilleure manière possible comme savent le faire les professionnels de la communication, ce qu'est incontestablement Monsieur Macron : de la mise en scène au millimètre. En réalité, une capitulation de plus qui affaiblit encore le principe d'autorité de l’État dont il ne reste que ruine. Comment les citoyens respectueux de la loi vont-ils accepter ce fait du Prince qui coûtera une fortune au budget de l’État, comme le retrait par Madame Royal de la taxation des poids lourds en son temps sous l'action des fameux bonnets rouges.

genau

Non, ce n'est pas un renouveau de l'autorité de l'Etat. C'est un coup de billard à trois bandes.
Pas d'argent, donc financement public délégué avec accroissement de charges ultérieures pour payer la location de l'installation, solution tenue pour inepte. Première bande
Risques de l'évacuation, prétexte à regrouper les frustrations qui montent dans la population, donc déstabilisation du corps électoral et des risques d'émeutes en cas d'accident grave. Deuxième bande
Mise en danger, non des opinions passées de M.Macron, mais de l'harmonie du gouvernement en la personne de M.Hulot, pratiquement désavoué. Troisième bande

Résultat : désamorcer la grogne, créer une opportunité de créer une ressource pour financer le dédit dû à Vinci, apparaître rationnel dans une affaire dont la France entière se moque du moment qu'elle aboutit à un abandon.

M.Macron est un fin stratège : il a gagné des opinions favorables, désamorcé une bombe et enterré encore plus profond les anciens politiques.

Tout cela n'est qu'une action politique qui n'a pas grand-chose à voir avec le sort de la France, mais paraît s'en préoccuper.

Si on se veut caustique ou cynique, il reste à espérer qu'un zadiste plus épais que les autres ne veuille pas marcher dans la combine et joue au chevalier blanc, autrement dit au c.... déclenchant la riposte militaire et alors Macron aura l'allure d'un Fabius Cunctator face à Hannibal, aux consulats toujours renouvelés.

Je suis un peu navré par votre billet, M.Bilger, car si vous êtes un esprit supérieur, c'est indéniable, vous avez aussi une tendance à juger honnêtement. Cela, les politiques s'en serviront toujours, c'est le tapis de selle de leurs ambitions, et ici vous êtes en face d'un prédateur de haute mer, un Kraken. Il fait beaucoup de choses dont certaines excellentes, d'autres très contestables mais toutes dominées par une volonté d'étouffement, et avec le sourire.

Un exemple très galvaudé : l'excellente position de M.Blanquer qui doit faire face aux désastres successifs, voulus par les politiques du passé, et, en face, la volonté de faire proliférer la religion de l'intolérance ignorante. Ceci étouffe progressivement la pensée libre, également fragilise la position de M.Blanquer, systématiquement mis en accusation par les ignorants et les sectaires, produits de l'école.

Bon, j'ai peut-être tort car on peut imaginer que M.Macron joue l'influence prépondérante de sa conception de la formation scolaire et une politique d'immigration moins "morale", s'il ne brouillait pas les cartes avec les semonces à l'armée et à la police. Politique d'étouffement. Personne n'est gagnant, sauf lui, réputé homme d'équilibre, en fait, équilibriste.

Jean le Cauchois

@ Mary Preud'homme hier à 23:16
"Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre contre les zadistes"

Chère Mary, votre transposition de la célèbre formule de Churchill est totalement inadaptée à cette situation. Ce projet d'aéroport a, répète-t-on, environ 50 ans, ce qui ramène sa genèse aux années 60 ou 70. S'il avait été pertinent dès cette époque, il aurait été réalisé sous Pompidou, ou Giscard... Mais le temps passant (examinez l'évolution des moyens de transport - autoroutes, TGV, avions moyen courrier à décollage raccourci / bruit amoindri...), il est devenu de moins en moins pertinent, mais toujours soutenu par le politicien local (Jean-Marc Ayrault, l'excellent et dynamique premier Premier ministre de François Hollande) mais curieusement combattu par un jeune politicien local (François de Rugy, maintenant déjà Président de l'Assemblée nationale). Avez-vous entendu, depuis au moins trente ans, la position réelle des experts du ministère des Transports ? Bien sûr que non : l'Etat intelligent était muselé par des politiciens habiles ! Par contre, depuis dix ans, on nous rebat les oreilles avec les zadistes mais on ne nous parle pas de l'activité des écologistes, en cravate ou sans cravate ! Ce Premier ministre n'aura pas le déshonneur mais, je crois, bientôt l'honneur d'oser maintenir l'activité indispensable des centrales nucléaires, un enjeu national et non départemental, d'une tout autre importance. Pour moi, l'état de l'Etat va s'améliorant mais je reste prudent et méfiant, depuis mon mirador.

Paul Duret

@ Mary Preud'homme
« Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre aux zadistes. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre contre les zadistes »

Comparer NDDL et Munich, vous ne croyez pas que vous exagérez un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... ?
Quel qu'ait été le choix, les zadistes auraient été un problème.
Je trouve que notre Premier ministre a fait le bon choix et qu'il sait choisir ses mots pour expliquer et ne pas mettre de l'huile sur le feu.
Tout le contraire de cette imbécile de Marine Le Pen, de Sarkozy ou de Valls.

Noblejoué

@ Lucile
"Mais ces zadistes sont des profiteurs à double titre."

Si on veut. Je veux dire que dans votre logique du droit pur, oui... Mais si on les compare à la pratique de trop de politiciens qui se créent des passe-droit ou d'entrepreneurs qui raflent des subventions sans faire ce à quoi ils s'étaient engagés, embaucher, ils ne sont pas pires, voire meilleurs, car ils ne s'étaient engagés à rien et leur nuisance est faible en comparaison.

"Et ils viennent nous dire qu'ils ont créé une expérience sociale intéressante, et qu'on doit les laisser continuer."

Ah, ça, ce n'est ni pire ni mieux que d'autres formes d’expérimentations sociales qui se veulent intéressantes voire pertinentes parce que nouvelles.

Ce qui me frappe, chez ces zadistes, est combien ils ressemblent à ce qu'ils dénoncent. Je m'étonne, d'ailleurs, qu'on ne le dise jamais, ni à gauche où ils plaisent bien, ni à droite, où ils déplaisent bien.
On va de territoires en territoires, et on s’incruste là où l'Etat cède le plus comme dans les zones de non droit d'un autre type appelées, je crois, "zones franches", où les lois sociales d'un pays ne s'appliquent pas.

Il y a deux problèmes séparés, aéroports et zadistes, mais qui sont, à un autre niveau, la même chose, le problème d'un Etat qui a voulu trop en faire, aéroport inutile, n'a pas su se dédire, et n'a pas su non plus tenir son territoire... Mais quelle incompétence !
Quand on s'est tant agité pour pire que rien et qu'une solution est aussi simple qu'attendre et voir, je ne vois pas pourquoi faire autre chose.

Une idée : ces ZAD sont un rite initiatique pour une catégorie de gens, leur permettant une forme d'insertion qui coûterait je ne sais combien si on devait passer par la case prison ou des stages et autres formations plus ou moins efficaces.

Quand on a trop gaspillé son crédit, il faut du temps pour le reprendre et l'Etat n'est pas au-dessus de cette loi.
Qu'il reconstitue ses forces, et pour l'avenir, ne fasse pas n'importe quel grands travaux inutiles, garde son territoire, soit réactif et applique toujours la loi, et il pourra déloger les zadistes tant qu'il voudra... Moi, je dis que s'il s'y amuse aujourd'hui, il créera des martyrs et divisera l'opinion, il ne manquerait plus que ça !

 Solon

Tout le monde se réjouit aujourd'hui du réseau de chemin de fer qui maille le territoire français. Particulièrement les écolos qui prônent les transports collectifs. Constatons simplement qu'avec lesdits écolos, s'il fallait aujourd'hui faire ce qui a été fait à la fin du 19è et au début du 20e, on n'irait pas plus loin que Saint-Germain !

Exilé

Enfin le retour de l'autorité de l’État.

Nous attendions avec impatience la chute fracassante d'une foudre aveuglante comme le soleil d'Hiroshima, qui aurait fait trembler la Terre entière, jetée d'un bras vengeur par un Jupiter tonnant et fulminant mais, à condition de dresser l'oreille, nous n'avons entendu que le chuintement poussif d'un pétard mouillé mis à feu par quelque garnement...

breizmabro

@ Xavier NEBOUT 18 janvier 2018 à 10:53

Bien d'accord avec vous, bétonner des terres cultivables pour faire plaisir à Vinci m'est toujours apparu suspect, mais bon, je ne fais pas de politique non plus...

Bien sûr les élus locaux sont furieux, puisqu'ainsi leur échappent les taxes aéroportuaires et celles qui allaient avec le volume des rotations.

Juste un bémol pour les bourgades qui vont continuer à recueillir les nuisances sonores mais malheureusement si ce ne sont pas elles ce seront leur soeurs, c'est la loi du genre.

Le train Rennes-Paris en deux heures (environ ;)) c'est déjà un beau progrès. Des fois pour faire Le Conquet-Ouessant je mets autant de temps :D)

Qu'on nous f..iche la paix avec Vinci, ses aéroports et ses portiques. Par contre virer les glandus qui ont fait le job, pourquoi ? S'ils cultivent et qu'ils commercent, qu'on leur fasse payer, comme aux autres paysans et autres commerçants du coins, les taxes et impôts divers liés à leurs activités, et du coup on leur supprimera le RSA.

Sinon, tels des étourneaux, ils vont partir pour se poser ailleurs ; et se radicaliser.

En même temps j'dis ça, j'dis rien, vu que je ne suis pas née sous le signe de Jupiter ;)

Claggart

@ Xavier NEBOUT 18 janvier 10 h 53

Permettez à un "vexé de l'ouest" de répondre à votre raisonnement qui ne laisse pas d'être superficiel.

Prenons donc l'exemple d'un couple breton, domicilié à deux heures de voiture de Nantes et à 500 km de Roissy, à proximité d'une gare desservie par le TGV, et qui souhaite prendre un vol international, tel que NDDL en offrirait.

Hypothèse 1 (la vôtre) :

-deux billets AR de TGV direct pour Roissy 2x200€ = 400 €
-durée de l'acheminement vers l'aéroport : 5 h

Hypothèse 2 (celle du vexé de l'ouest) :

-voyage AR en voiture vers NDDL (hypothèse 150 km) : 65 €
-coût du parking de la voiture pour une semaine : 60 €
-dépense totale : 125 €
-durée de l'acheminement vers l'aéroport : 2 h

J'espère que vous comprendrez ce calcul basique.

Louis Ferdinand

Macron et son groom sont de mauvais économistes (mauvais dans tout d'ailleurs sauf pour passer à la caisse). NDDL avait pour vocation de :
- désengorger CDG qui est vétuste avec de nombreux voyageurs en transit.
- s'inscrire dans un vaste programme d'amélioration des transports dans la mer du Nord, faisant de Saint-Nazaire un nouveau Rotterdam.
- sécuriser les vols passant au-dessus de la ville de Nantes (souhaitons qu'il n'y ait pas d'accidents).

Quelques centaines de petits crétins viennent de mettre le roi Macron à genou.
Stop
Il fait toujours beau à Yangon.
Stop

Michel Deluré

@ boureau 18/01 09:03
"Nous avons toujours été une région délaissée et méprisée".

Je ne sais ce qu'il en est réellement s'agissant de Nantes, mais soyez rassuré, vous n'êtes pas la seule région dans ce cas !
Ce n'est cependant pas parce qu'un projet est rejeté qu'il faut pour autant en conclure qu'un territoire est systématiquement délaissé, méprisé. Tout dépend de la nature et de l'intérêt du projet, de son impact financier par rapport aux capacités du moment, de sa viabilité économique, des solutions alternatives qui peuvent exister et de l'existence d'autres priorités à prendre en compte.

Sans me prononcer sur le bien-fondé ou non du projet de NDDL, je peux vous dire que là où je réside, un projet important fut aussi rejeté et que cette décision ne m'est pas apparue pour autant choquante, celui-ci paraissant surdimensionné par rapport aux besoins et capacités de la région et sa rentabilité à terme plus que douteuse. Aurait-il été dans ces conditions judicieux de le réaliser malgré tout, simplement pour montrer que la région concernée n'est pas oubliée ?

boureau

@ Noblejoué 18 janvier 2018 03:45
"Un aéroport plus qu'inutile"

Qu'en savez-vous ?
Quand on ne connaît pas un dossier économique on évite de dire des c... conséquentes !

"Les contestataires vont s'intégrer sans même s’en rendre compte"

Je souhaite que les trois cents zozos écervelés qui polluent la vie des Nantais, des Rennais et des autres aillent s'installer à quelques centaines de mètres de votre maison. Pour vous mettre en face des réalités et à l'occasion un peu de plomb dans la cervelle !

Cordialement.

breizmabro

@ Ultra Mauve 18 janvier 2018 à 02:24
"A 41 ans, Jupiter va commencer à se teindre les tempes, à 42 ans débuteront les implants, à 43 ans le V....a , et on redécouvrira "Le blé en herbe" de Colette et l'inoubliable film éponyme"

J'espère pour vous que Deviro ne va pas vous lire, sinon gare à la bave du crapaud !! :D

Achille

@ Michel Deluré | 18 janvier 2018 à 09:11

Dans une campagne électorale, les candidats balaient beaucoup de sujets sans vraiment les maîtriser. Ils ont certes des conseillers pour leur préparer le terrain, mais le travail de fond ne se fait pas sereinement dans l’effervescence de la campagne.
La décision n’a pas été facile à prendre pour lui car l’un ou l’autre choix le mettait en porte-à-faux vis-à-vis de certains de ses plus fidèles soutiens.
Je pense que Nicolas Hulot, qui s’est toujours montré hostile au projet de NDDL, a fortement pesé dans la balance. Sa démission, inévitable si le projet de NDDL avait été retenu, aurait créé de fortes turbulences au sein de la majorité.

D’autre part les choses ont changé en cinquante ans. La technologie permet de construire des avions de moins en moins bruyants et c’est vers cela que la recherche doit poursuivre son effort.
Arrêtons de mettre du béton partout sans discernement. Protégeons les terres de nos agriculteurs. Ceci est possible sans se renier ni mettre un terme aux actions des zadistes qui ne pensent qu’à s’opposer au « système » dont ils profitent pourtant largement.

Quant à la consultation elle était fortement discutable car tous les habitants du Grand Ouest concernés directement par cet aéroport n’ont pas été sollicités et le résultat de la consultation n’exclut pas certains magouilles opportunes encouragées par le groupe de BTP Vinci qui avait obtenu la concession et la construction de l'aéroport.
Ajoutons à cela le fort taux d’abstention.

La décision prise était inéluctable car elle présente l’avantage d’apaiser les tensions des ultras, de coûter bien moins cher et de ménager les terres agricoles. C'était la seule décision raisonnable dans le contexte actuel.

Xavier NEBOUT

Aux vexés de l'ouest.

Paris est à deux heures en TGV, et vous voudriez nous faire payer un aéroport pour le plaisir de le donner à gérer à Vinci, ou pour économiser une heure moins le trajet du centre de Nantes et de Paris aux aéroports c'est-à-dire rien du tout ?
Moi, je dirais dix ans de taule pour les voyous qui ont essayer de nous le caser.

Patrice Charoulet

Très bon titre du Figaro de ce jeudi matin : "Le gouvernement recule pour sortir de l'impasse".

Lucile

@ Noblejoué | 18 janvier 2018 à 03:55

Mais ces zadistes sont des profiteurs à double titre. La plupart d'entre eux vivent du chômage et autres allocations. Ils s'installent sur des terres qui ne leur appartiennent pas, érigent des miradors comme s'ils étaient assiégés, bloquent les voies de communication et ferment le secteur à tout le monde. Et ils viennent nous dire qu'ils ont créé une expérience sociale intéressante, et qu'on doit les laisser continuer. C'est dément.

Dans l'affaire, il me semble qu'il y a deux problèmes séparés. Celui de ces zadistes qui usurpent des terres, ne payent aucun impôt, et pour couronner le tout vivent sur le dos des citoyens de diverses allocations généreusement fournies par le contribuable. De l'autre celui de l'utilité et du coût de l'aéroport.

Les dirigeants politiques sont trop faibles pour faire respecter la loi sans arguer que les zadistes n'ont plus rien à faire à NDDL puisque l'aéroport ne sera pas construit. Mais même si l'aéroport devait se construire, ils n'ont rien à y faire, et il faudrait faire respecter la loi. On donne raison à la force sur le droit et on justifie leur présence en faisant croire que la raison pour laquelle on peut récupérer les terres est l'abandon du projet. C'est un signe de faiblesse effarant de la part de l'État, nos pédagogues politiques ont une conception tortueuse du droit.

Exilé

Enfin une décision.

Avec cette fausse décision, les matamores qui font semblant de gouverner ne font en fait qu'appliquer la célèbre maxime de Henri Queuille : « Il n'est pas un problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout ».

Tous ces atermoiements, reculades, reniements et dénis pour une question d'importance mineure.
Alors que d'autres questions beaucoup plus importantes et graves pour notre survie ne sont même pas encore nommées, en dépit de leur présence de plus en plus visible et sensible...

Et c'est ce qui est le plus inquiétant.

Bibasse

"Enfin le retour de l'autorité de l'Etat".

Quelle blague ! Renoncer à mener à terme un projet qui a été validé par l'Etat, qui a fait l'objet d'une décision officielle (concession confiée à Vinci en 2010), qui a fait l'objet de multiples recours administratifs (tous rejetés), d'une consultation populaire (manœuvre dilatoire inutile dont le résultat n'était pas celui escompté), pour ensuite faire faire un rapport orienté qui, comme par hasard, remet en piste la solution de l'agrandissement de l'aéroport existant, c'est au contraire un terrible aveu de faiblesse et un terrible désaveu démocratique face à une poignée d'individus qui ne représentent pas grand-chose au plan national.

vamonos

Des terrains sont occupés par des anarchistes, des commerçants sont rançonnés, la liberté de circuler est bafouée par des fauteurs de troubles.

Face à cette situation à caractère insurrectionnel, le Premier ministre trouve une parade, il invoque la trêve hivernale, période pendant laquelle on ne procède pas aux expulsions.

Dont acte, un preneur d'otages pourra invoquer la trêve hivernale pour continuer à camper impunément dans les locaux d'une banque.

breizmabro

@ hameau dans les nuages 17 janvier 2018 à 23:42

Donc les zonards de NDDL touchent le RSA en plus de leurs produits agricoles qu'ils vendent afin de financer quelques pièges disséminés dans leur zone ? Je suppose qu'ils bénéficient en plus de la CMU, notamment pour se faire soigner gratuitement, ainsi que leurs enfants.

P..ain de société capitaliste ! :D

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