On abuse, moi le premier, de cette pensée d'Antonio Gramsci qu'on ne cite d'ailleurs jamais jusqu'à la fin : "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres". C'est la définition qu'il donne de la crise.
La notion de crise n'aurait pas un tel succès si elle ne servait pas à ajouter aux rares crises malheureusement trop réelles une sorte de voile fantasmatique destiné à instiller partout du pessimisme, à justifier des impuissances et à constituer les institutions, les services publics et les entreprises trop prospères comme des moribonds permanents. La crise est attendue, espérée, anticipée, serinée, ressassée. On raffole de ce concept qui vient même en l'absence de toute maladie évoquer faiblesses et plaies. La crise, chez nous, ne sera jamais en crise.
Ce n'est pas signifier qu'il n'y a pas d'authentiques crises comme celle qui depuis plusieurs jours, au sujet des prisons, laisse la garde des Sceaux relativement désarmée (Le Figaro). Ce conflit est d'autant plus remarquable que le monde pénitentiaire n'existe vraiment, n'appelle une réflexion et une action de la part du pouvoir politique, que si la crise surgit ostensiblement et interdit enfin toute indifférence.
Je ne formulerai pas la même observation pour l'univers judiciaire dont j'ai eu l'impression, parfois, que sans la miraculeuse et chronique référence à la crise il se serait senti orphelin, en tout cas dénué de toute justification honorable.
Pour l'idée de crise, les médias ont les mêmes yeux ravis, et la même appétence, que pour tous les dysfonctionnements susceptibles de rompre la normalité et capables de rendre celle-ci moins ennuyeuse grâce au soufre de l'inattendu et de l'incongru. Ils s'attachent non seulement aux seuls trains arrivant en retard mais à tout ce qui pourrait, au point de l'imaginer et de l'inventer, instiller du piment dans le cours ordinaire des choses et des situations. Rien n'est moins médiatique que l'intolérable visage d'une banalité décente et honorable.
La crise est ce qui excuse mais aussi ce qui excite.
Rien de plus banal que la tranquillité sans éclat d'une vie, d'une politique ou d'une entreprise. Avec quelle volupté proche du sadisme, on s'acharne sur les formidables réussites de certains de nos très grands groupes, par exemple LVMH, pour se rassurer en scrutant le moindre indice de fléchissement, la plus petite preuve de transgression, un zeste d'anomalie, une dose infinitésimale d'indécence : c'était trop parfait, il y avait donc bien une crise !
Cela va, à l'extrême, jusqu'à aspirer à cette équation impossible d'une société mondialement célébrée et reconnue mais qui serait dirigée par une personnalité ayant eu le bon goût de demeurer pauvre !
Le recours obsessionnel à l'illusion de crise permet aussi à chaque citoyen de souffrir moins de la distance et de l'éloignement. Ainsi ils en bavent aussi, l'argent ne fait pas forcément le bonheur et la péripétie la plus anodine exploitée médiatiquement, gangrenée par l'envie, se mue en une terrifiante et délicieuse catastrophe. La crise n'épargne pas les puissants, elle sert à tout : le "tout va bien" n'est jamais sûr, on peut espérer que la crise y mettra bon ordre !
Je suis en crise donc je suis. Pour beaucoup de destins individuels, la preuve de leur existence se trouve dans cette identité forgée par les remous et les agitations de l'âme et de l'esprit.
S'il y a des crises brutales de toutes sortes qui viennent en effet parfois frapper la France et le monde, elles sont suffisamment douloureuses et dévastatrices pour qu'on n'éprouve pas le besoin de les multiplier par tactique, par intérêt, par sauvegarde, par sadisme ou par déformation.
Il n'y a pas si souvent des anciens mondes cédant la place aux nouveaux. Dans leur clair-obscur, quand les portes de l'avenir s'ouvrent en grinçant, prenons garde au surgissement des démons.
La crise, l'angoisse, le vide... Et le remplissage, le renflouage, le bavardage qui nous sont proposés par les médias, les experts et les politiques.
L'alternative à l'angoisse existe. Elle n'est pas dans "le buzz" (quel triste mot), elle n'est pas dans l'air du temps distillé par les médias. Elle est dans le silence, la réflexion, notre effort intellectuel et moral pour faire face.
A quoi bon réagir trop tôt si notre élucubration est trop superficielle ?
Retournons dans nos références antérieures, qu'elles soient historiques, philosophiques ou un peu plus stratégiques que la médiocre actualité du temps présent. Essayons alors d'être créatifs et formulons une proposition un peu plus consistante que les commentaires superficiels qui montent de la sphère médiatique.
Ecrivons moins mais écrivons mieux. Acceptons le silence intérieur et il sera propice à notre réflexion et à l'élaboration de suggestions plus denses, plus utiles à la vie en société.
Messieurs et Mesdames les journalistes s'il n'y a pas d'événements significatifs aujourd'hui, ne montez pas en épingle "un chien écrasé". Attendez demain dans l'espoir de disposer de mieux. La télé a une mission éducative. Pas de mission soporifique. N'en déplaise à M. Patrick Le Lay et à Coca-Cola !!
Rédigé par : Philippe de Beaumont | 04 février 2018 à 08:18
Claude Luçon semble oublier qu'au sein de notre fonction publique, trop souvent décriée et assimilée à d'infâmes ronds-de-cuir, un certain nombre et non des moindres appartient à la catégorie des techniciens, chercheurs et ingénieurs de toutes obédiences.
Sans compter les médecins, hospitaliers, enseignants, militaires, policiers, pompiers etc. dont personne ne peut douter de l'utilité pour que ce pays continue à fonctionner normalement.
Et qu'il arrête de nous gonfler avec ses souvenirs d'expatrié considérant l'Africain, à lire sa morgue concernant "nos colonisés", comme des citoyens redevables à vie de nos bons offices, alors que nous les avons spoliés de leur culture et avons mis en coupe réglée leur continent.
Marre de cette condescendance surannée sinon carrément insultante et trompeuse eu égard à la réalité !
Et que tous ses soutiens zélés (et néanmoins ignorants) relisent Senghor avant de le citer, notamment "Hosties noires" ou "Prière de paix", où l'on voit bien que LSS, non seulement rejette la politique coloniale mais en outre s'insurge de toutes ses forces contre son triomphalisme béat et s'emploie à célébrer au contraire la fierté de ses frères africains opprimés, au premier rang desquels figurent les tirailleurs (sénégalais ou autres ressortissants d'Afrique noire ou du Maghreb) qui furent sacrifiés par milliers pour notre liberté. Sans oublier les Annamites venus d'Extrême-Orient. Et durent attendre plus de trente ans pour être reconnus et pensionnés contrairement aux Blancs.
A Douaumont, heureusement, le rappel de leurs régiments figure en bonne place sur tous les frontons et stèles commémoratives ; à commencer au pied de l'ossuaire. Gloire à eux !
Quant à affirmer notre supériorité par rapport aux Portugais ou aux Italiens colonialistes censés maintenir leurs colonisés dans une plus grande dépendance et infériorité que la nôtre, là encore c'est de l'ignorance ou de l'esbroufe pure et simple. Renseignez-vous plutôt sur le nombre de célébrités et d'émergents (artistes, intellectuels, écrivains) de part et d'autre avant de claironner n'importe quoi. Et si l'on devait célébrer un vainqueur, il me semble que l'Italie l'emporterait assez largement sur nous.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 février 2018 à 22:33
@ Claude Luçon 27 janvier 2018 20:16
"Nous avons trop de philosophes, beaucoup trop et pas assez de techniciens"
Evident mon cher Watson !
Beaucoup trop de philosophes, d'experts, de spécialistes, de sociologues et autres "logues" !
En fait, nous avons beaucoup trop de "vaches sacrées" ; en d'autres termes de fonctionnaires. Ceci expliquant cela : j'ai toujours pensé qu'un emploi public créé détruisait deux emplois privés !
"Teilhard de Chardin"
Bien oublié aujourd'hui. Il est vrai que l'Eglise a fait ce qu'il fallait pour ! Je me souviens que les bons Pères nous interdisaient de le lire avant la terminale, et encore seulement quelques livres !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 28 janvier 2018 à 16:26
@ fugace | 27 janvier 2018 à 01:58
Merci, j'ai noté.
C'est un sujet qui me fascine depuis longtemps. J'ai déjà eu l'occasion de mentionner ici que je suis un fan de Teilhard de Chardon et de Julian Huxley, mais cela n'exclut pas ma mise à jour sur le sujet, Amazon.com aidant.
Ce ne sera pas la première fois que je commande un bouquin sur recommandation d'un d'entre vous.
@ Tomas | 27 janvier 2018 à 00:44
Je n'ai pas la prétention de vouloir vous convaincre.
Comment pourrais-je, et pourquoi, convaincre une personne dont je ne connais rien ?
Nous avons chacun notre expérience de vie et en tirons les conclusions.
Mes commentaires ne sont que cela.
Le destin a fait que j'ai observé la France de l'étranger pendant plus d'un demi-siècle et, croyez-moi, il est difficile d'être plus chauvin que moi.
J'ai vu, en 1968, une révolution qui, pour moi, a mis la France sur un chemin qui n'était pas celui que j'avais connu et qui ne l'est toujours pas bien que Macron, dont je ne suis pas particulièrement fan, semble lui l'avoir compris.
Pour précision j'avais 38 ans en 68 et je pense ne pas avoir à vous décrire ce que furent ces 38 ans, surtout pas un bon vieux temps, j'espérais connaître enfin une France joyeuse, fière d'elle-même, en paix, et non pas comme l'écrit fort justement Philippe un pays où :
"La crise est attendue, espérée, anticipée, serinée, ressassée..."
Jamais la France n'a été si prospère et que voyons-nous à la télévision ? Des journalistes et des "experts" qui vagabondent entre le masochisme et le sadisme, qui ne jouissent, visiblement, qu'en nous rapportant des mauvaises nouvelles, et seulement des mauvaises nouvelles.
Je vois des Cohn-Bendit et consorts devenus des célébrités qui servent de référence alors que de mon point de vue ce ne sont que des parasites.
Ce n'est que mon point de vue !
Philippe et Pascale me donnent l'opportunité de l'exprimer, j'en profite.
Je suis un technicien pas un philosophe et, autre point de vue très personnel, je suis convaincu que nous avons trop de philosophes, beaucoup trop, et pas assez de techniciens.
Dommage d'ailleurs car à l'étranger nos techniciens ont bien meilleure réputation que nos philosophes ? Vous aurez sûrement noté que les entreprises étrangères viennent en France recruter nos ingénieurs, pas nos philosophes.
Cordialement.
Rédigé par : Claude Luçon | 27 janvier 2018 à 20:16
@ Lucile | 27 janvier 2018 à 10:53
Il est parfois nécessaire d’établir de bonnes relations avec les grands de ce monde pour parvenir à traiter nos problèmes internes. C’est ce que semble avoir compris E.M. Il se démarque en cela de ses prédécesseurs qui ont toujours agi en appliquant une logique purement franco-française. L’œil rivé sur les sondages, ils n’ont jamais tenté de mener des réformes de fond au risque de déplaire à leur électorat.
Bilan des courses, le premier s’est fait battre à l’élection de 2012 et le second a préféré renoncé à se représenter.
Ceci étant je ne me considère pas comme un macronien inconditionnel. La meilleure preuve est que je n’ai pas voté pour lui au premier tour. Je trouve simplement que, nonobstant quelques petites bourdes qui relèvent plus de la forme que du fond, le parcours de notre président est plutôt satisfaisant pour l’instant.
Il reste certes encore beaucoup à faire, mais ses méthodes semblent porter leurs fruits et je ne pense pas que ses principaux adversaires parviendraient à faire mieux, quoi qu’ils en disent.
En fait pour l'instant que ce soit à LR ou au PS, les prétendants sont plus occupés à rassembler leurs troupes éparpillées un peu partout qu'à véritablement prendre en main le destin du pays.
Rédigé par : Achille | 27 janvier 2018 à 18:26
@ Achille
"EM a considérablement amélioré nos relations avec les grandes puissances et notamment les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Allemagne".
Ah bon ? Tiens donc... Dormez sur vos deux oreilles, heureux Achille, le surhomme s'occupe des grands de ce monde, il leur explique comment il faut faire de la politique, et il s'est attaqué pour de vrai bien sûr à tous les gros problèmes de la France : haute main de l'administration sur la politique, boulimie de taxations, endettement, chômage, frais de fonctionnement de l'État, réglementations pléthoriques, paupérisation des campagnes, engorgement des tribunaux, attaques contre les représentants de la loi. Bientôt, il viendra faire un discours en anglais aux rats de Paris pour leur prôner "la mondialisation heureuse" et "la solidarité intergénérationnelle". Vous verrez, tout ira mieux ensuite.
Rédigé par : Lucile | 27 janvier 2018 à 10:53
@Jabiru
« On peut ne pas être en accord avec tout mais il faut reconnaître que notre Jupiter mouille sa chemise et n'économise pas son énergie pour réussir. »
Pour réussir quoi au juste ? A livrer la France à des intérêts étrangers qui sont parfois opposés aux nôtres ?
Et pis encore, réussir à parachever la dissolution de la nation française en accélérant son remplacement ?
Nous ne lui demandons pas de mouiller sa chemise pour s'occuper de ce qui ne le regarde pas mais de faire tout simplement son travail qui - programme ou pas - est essentiellement celui de veiller à la sécurité de la France et des Français, au moins à travers des consignes claires données à son gouvernement.
Et là, c'est le grand vide.
Rédigé par : Exilé | 27 janvier 2018 à 09:17
@ Mary Preud'homme (de mon Dinghy) | 26 janvier 2018 à 15:25
Par souci d'égalitarisme et de rejet de toute forme de sexisme machisme phallocratisme, je propose de rebaptiser Mary Preud'homme en Preud'femme ; c'est qu'elle "en a" la bougre ! Ses réunions Tupperware doivent ressembler à des troisièmes mi-temps de rugby.
Rédigé par : sylvain | 27 janvier 2018 à 08:21
@ Patrice Charoulet
"Une plainte continue monte du fond des ergastules". (Flaubert)
Salammbô ? Dans ce cas, à placer dans une dénonciation de l'esclavage, plutôt, j'imagine... Enfin, le seul livre de Flaubert que j'ai aimé, un des rares romans historiques qui m'ait plu. Un bon sujet d'opéra, à mon avis.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Salammb%C3%B4_(Reyer)
Rédigé par : Noblejoué | 27 janvier 2018 à 07:54
@ Claude Luçon | 26 janvier 2018 à 21:41
"Sapiens - Une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari (Albin Michel).
J'en suis à plus de la moitié et je vous le recommande.
Rédigé par : fugace | 27 janvier 2018 à 01:58
@ Claude Luçon
Puisque vous êtes scientifique, vous avez un raisonnement rigoureux et étayé. Puis-je savoir sur quoi vous vous appuyez pour parler de "déprime généralisée des Français" ? Et en quoi les événements du mois de Mai 68 en seraient-ils la cause ?! Vous ne m'avez pas vraiment convaincu la dernière fois que nous en avons parlé, mais j'ai peut-être mal compris !
Rédigé par : Tomas | 27 janvier 2018 à 00:44
@ Exilé | 26 janvier 2018 à 20:22
« Sa pensée - à condition que nous puissions qualifier de pensée un rabâchage de slogans souvent stupides - est plus confuse que complexe...
Quant à sa langue de bois, si nous pouvons admettre qu'elle ne recopie pas celle des séides de l'ex-URSS, il faut bien convenir qu'elle relève surtout du sabir mondialiste à base de globish. »
Chacun voit Emmanuel Macron à l’aune de ses convictions. Là où vous voyez un « sabir mondialiste à base de globish » (j’aime bien la formule), je vois pour ma part un langage direct qui sort du verbiage amphigourique que nous ont trop longtemps servi ses prédécesseurs.
Concernant la criminalité galopante, ce n’est pas un problème qui peut se résoudre en quelque mois.
La circulaire Collomb, tant critiquée par la gauche humaniste tendance bobo bisounours, est là pour y mettre bon ordre. Elle a le mérite de faire le tri entre les réfugiés de guerre qui sont dans une grande détresse morale et matérielle et les migrants économiques qui considèrent la France comme le nouvel Eldorado. Cette circulaire devrait permettre, en outre, de juguler la criminalité en provenance de la horde de clandestins dont la plupart, contrairement à ce qu’affirme béatement Yann Moix, ne sont pas des érudits de haute volée qui connaissent Victor Hugo sur le bout des doigts, d'autant que la majorité d'entre eux ne parle même pas français.
Il faut laisser du temps au temps disait François Mitterrand qui n’a jamais agi dans la précipitation.
Rédigé par : Achille | 27 janvier 2018 à 00:15
"On abuse, moi le premier, de cette pensée d'Antonio Gramsci qu'on ne cite d'ailleurs jamais jusqu'à la fin : "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres".
Gramsci était adepte d'un nouveau monde : le soviétisme, il avait raison ce fut un monstre. Les Chinois ont compris, ils font évoluer leur monstre vers une version moderne de leur dragon d'antan qui ne crache plus du feu mais des dollars.
Gramsci ignorait qu'en dépit de son arrogance, Homo sapiens n'était pas maître de l'évolution du monde.
Gramsci n'avait aucune formation scientifique, comme hélas beaucoup de nos penseurs d'aujourd'hui. Or depuis l'apparition d'Homo sapiens et son premier silex dont il a tiré un couteau primitif, sont nées technologies et sciences, et son sort n'a cessé de s'améliorer en dépit de tous les monstres dont il a su se débarrasser.
Le "bon vieux temps" n'a jamais existé, le "bon futur temps" est depuis toujours la réalité de l'homme... et maintenant de la femme.
Jusqu'au jour où la nature nous rappellera qu'elle, et elle seule, est maîtresse de notre futur et qu'entre-temps d'elle dépend notre évolution comme elle le fait depuis 4,5 milliards d'années.
Que les pessimistes se taisent ! Que les pleureurs cessent de geindre !
Les humains, et les Français en particulier, n'ont jamais connu une accélération de leur bien-être égale à celle des cinquante dernières années.
Il ne s'agit pas de laisser un héritage doré aux futures générations, il s'agit de leur laisser un pays en paix et les connaissances nécessaires pour gérer leur existence, leur époque, car ce sera à eux d'y travailler et d'en assumer la responsabilité, comme ce le fut pour nous après 1945, ce que nous avons parfaitement réussi en dépit de 1968.
Jamais dans notre histoire trois générations n'ont vécu en paix et avec un tel niveau d'aisance, pour ne pas dire abondance.
Nous en sommes au point de voir des gens se battre pour quelques pots de Nutella. Il va sans doute falloir, comme en 1940, mais sans guerre, créer des bons de rationnement de Nutella.
Ce qui risque de détruire ce pays est le ridicule, pas Daech !
Des musulmans s'étripent au Moyen-Orient mais ce à quoi nous assistons est le réveil brutal d'une vieille civilisation occultée par des bédouins incultes dont nous avons fait, hélas, des milliardaires. Mais l'évolution veille, ils sont en passe de devenir aussi fauchés que les autres, ils risquent de retourner à leurs dromadaires. Par chance, pour leurs anciens, et pour nous, leur futur est dans leurs nouvelles générations et surtout dans leurs femmes.
Il faut avoir connu Abu Dhabi, un genre de Sahara en bord de mer, en 1968, ce pays qui s'offre des gratte-ciel et son Louvre aujourd'hui ; il faut voir les jeunes Chinoises chez Hermès, Dior, Chanel ou, au pire, les Galeries Lafayette, au lieu de brandir le Petit Livre rouge de Mao, aussi vers 1968, pour comprendre où va le monde et comment il a évolué en cinquante ans.
Cohn-Bendit, Krivine & Co datent aussi de 1968, on en connaît le résultat : la déprime généralisée des Français.
Comme les bédouins d'Arabie et les fanatiques de Mao, les soixante-huitards sont un erreur de l'Evolution et, Dieu merci, nous sommes enfin près d'en être libérés.
Il n'y a pas de marche arrière dans l'Evolution.
Rédigé par : Claude Luçon | 26 janvier 2018 à 21:41
@ Achille
"Il réussit le tour de force qui consiste à avoir une pensée complexe et sans langue de bois."
Sa pensée - à condition que nous puissions qualifier de pensée un rabâchage de slogans souvent stupides - est plus confuse que complexe...
Quant à sa langue de bois, si nous pouvons admettre qu'elle ne recopie pas celle des séides de l'ex-URSS, il faut bien convenir qu'elle relève surtout du sabir mondialiste à base de globish.
Mais surtout, nous pouvons lui reprocher de garder le silence sur des questions plus que préoccupantes, comme celles liées à la criminalité galopante, en préférant faire des diversions comme par exemple en se polarisant sur la fumisterie du réchauffement climatique anthropique.
Oui, en fait ce Macron a plus qu'un petit côté fumiste...
Rédigé par : Exilé | 26 janvier 2018 à 20:22
@ Jabiru | 26 janvier 2018 à 14:05
Je partage entièrement votre point de vue. Les mandats des deux derniers présidents ont été déplorables, non seulement sur le plan des résultats obtenus (chômage, dette, pouvoir d’achat, sécurité), mais aussi au niveau de l’image qu’ils ont donnée de la France à l’extérieur. Nous avons été la risée de la presse internationale pendant dix ans.
EM a considérablement amélioré nos relations avec les grandes puissances et notamment les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Allemagne. Tout cela permet de redonner confiance à nos entreprises qui profitent de ce climat de confiance.
Ses opposants pratiquent la critique systématique, que ce soit J-L Mélenchon et sa bande de zozos ou Laurent Wauquiez qui se comporte en petit chefaillon autoritaire depuis qu’il a été élu à la tête de LR, ce qui lui vaut la désaffection de nombre de personnalités de son parti.
Cette opposition qui réduit son action à des vociférations à l’Assemblée et dans les médias et qui s’avère incapable d’apporter des solutions constructives perd tous les jours un peu plus de crédibilité.
Pendant ce temps, comme le dit le proverbe arabe « les chiens aboient et la caravane passe ».
Rédigé par : Achille | 26 janvier 2018 à 17:30
@ Philippe Bilger
Hors sujet mais je lis que Francis Szpiner a vu sa requête CEDH déclarée irrecevable : "La Cour relève le caractère excessif et injurieux, ainsi que l’absence de base factuelle de la déclaration..."
Dossier clos donc, mais l'est-il pour vous ?
Rédigé par : Gavot | 26 janvier 2018 à 16:05
"Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres". (Philippe Bilger)
« Que peuvent savoir de la miséricorde des matins,
ceux dont les nuits ne furent jamais de tempêtes et
d’angoisses ?
Pour retentir à ces atteintes, il faut avoir vécu, – et
vivre encore – en haute mer menacé sans doute,
naufragé peut-être, mais à la crête des certitudes
royales, l’amour alors peut faire son oeuvre nous
féconder, nous rajeunir. » (Paul Baudiquey)
S'agissant des monstres
Les marins du temps de Colomb et consorts embarqués sur des caravelles improbables, naviguant dans des eaux inconnues secouées par d'effroyables tempêtes et en proie à des terreurs diffuses devaient se dire la même chose. Sauf qu'il leur restait néanmoins la lumière, l'air du grand large, de temps à autre un arc-en-ciel et surtout l'horizon à perte de vue !
Mais que peuvent savoir de la vraie vie, du seul amour qui régénère, de la force d'un engagement assumé jusqu'au bout, ceux qui ont toujours vécu en troupeau ou à reculons, se laissant insidieusement enchaîner par fatalisme et lassitude ou abandonnant la partie par lâcheté.
Tous ces galériens modernes qui sans aller si loin que nos valeureux marins de jadis rament et tournent en rond faisant désormais le voyage à fond de cale parmi la moiteur et la puanteur d'une promiscuité inhumaine, de plus en plus abrutis par la propagande de politicards véreux maqués aux requins de la haute finance, une cacophonie qui empêche toute réflexion et prise de conscience !
Une vie enchaînée sans horizon, sans avenir et déboussolée pour des millions de jeunes auxquels des pouvoirs décadents et assassins ont volé et détruit jour après jour leurs repères ! Avec en contrepoint une racaille triomphante et des cortèges de clandestins hors la loi et néanmoins revendicateurs qui jouent alternativement le rôle de repoussoir ou de tampon, sous l'oeil faussement réprobateur ou compatissant d'un pouvoir à la manœuvre (illusoire) se contentant d'amuser la galerie par de beaux discours. Tandis que le navire prend eau de toutes parts, notre belle France dont nous étions si fiers. Et que file, file la dette... Jusqu'à ce que ça casse !
Après eux le déluge !
Rédigé par : Mary Preud'homme (de mon Dinghy) | 26 janvier 2018 à 15:25
@ Achille 26 janvier 2018 08:05
Il faut savoir ce que l'on veut et choisir les priorités.
Il y a bien longtemps qu'un Président français ne s'était pas autant impliqué pour réformer le pays, mettre en place ses promesses de campagne et redonner de l'éclat à la fonction présidentielle.
On peut ne pas être en accord avec tout mais il faut reconnaître que notre Jupiter mouille sa chemise et n'économise pas son énergie pour réussir. Quoi qu'il fasse il sera contesté mais sa force c'est d'être indifférent aux critiques non fondées. Un ex-ministre l'a qualifié de mégalo. L'essentiel pour le pays c'est qu'il ne soit pas un roi fainéant, ce qu'il est loin d'être.
Rédigé par : Jabiru | 26 janvier 2018 à 14:05
@ Patrice Charoulet
"Il n'y a pas de belle prison, ni de laides amours. (Richelet, 1680)"
D'accord pour la prison mais si, il y a de laides amours... Ou sinon, d'où viendraient donc les crimes passionnels ?
Qui envoient en prison, justement.
Rédigé par : Noblejoué | 26 janvier 2018 à 13:53
L'économiste américain John Kenneth Galbraith prétendait qu'il nous faudrait une bonne guerre mondiale tous les quarante ans pour régénérer l'économie suivant un schéma qui ne manquait pas d'humour (destruction = reconstruction/ création d'emplois/ innovations= progrès). Et ça tous les quarante ans...
Quand on songe à nos parents au sortir de la guerre, qui ont vécu la fin de l'Indochine, puis qui avaient un fils appelé en Algérie et qui aujourd'hui regardent la pipistrelle Schiappa, il y a de quoi se demander si Hiroshima sur BFMTV et la presse française ne résoudrait pas nos crises prépubertaires.
Rédigé par : Savonarole | 26 janvier 2018 à 13:11
@Patrice Charoulet
La prison est l'école du crime (Eric Dupond-Moretti, 2014) (ritournelle, chez lui).
Il faudra que ce monsieur nous explique alors pourquoi parmi tous ceux qui doivent y mettre les pieds pour la première fois (une minorité) il s'en trouve autant qui sont déjà des criminels avérés et n'ayant plus rien à apprendre dans ce domaine.
Ceci dit, après le réquisitoire que vous dressez contre la prison une seule conclusion s'impose : remplaçons les prisons par des potences, une à chaque carrefour comme au bon vieux temps...
Rédigé par : Exilé | 26 janvier 2018 à 13:03
@ Patrice Charoulet | 26 janvier 2018 à 07:18
"Celui qui ouvre une porte d'école ferme une prison. (Hugo) (Phrase bien connue)"
Démagos, Hugo et ceux qui l'approuvent ; on sait très bien que toutes les écoles ouvertes dans toutes les teucies de la Ceufran sont des dépotoirs de toute la lie de la fange sociale, des crèches garderies formatrices de toutes les racailles incultes analphabètes futures qui pourriront le climat social des gens de ces zones sans foi ni loi, interdites aux institutions, police, pompiers, médecins, huissiers, employés du gaz et de l'EDF, chargées de la bonne marche de la République, gérées par des caïds dealers violents issus de ces écoles nationales socialistes de la haine, protégés par la gauchisserie haineuse des juges rouges du SM mur des cons spécialistes experts en multirécidivisme.
Hugo arrête tes délires de gauchiste, casse-toi pôv'... !
............................................................................................
"Les prisons sont ignobles. (Jacques Vergès, 2001)"
LOL MDR ! pour ne pas aller en prison ignoble, suffit de pas faire de "conneries" et le tour est joué ; l'ignoble c'est celui qui est en prison, pas la victime, comme la gauche a tendance à vouloir nous bourrer le crâne.
Je préfère le bon sens paysan que les ignobles propos haineux de Vergès.
Rédigé par : sylvain | 26 janvier 2018 à 11:05
La prison devrait être le lieu d'un repentir dont la voie ne peut se trouver que dans la solitude et le silence - le cachot - et la prison parfaite est celle où les détenus peuvent entendre l'office des moines.
A lieu de cela, on y pratique un avilissement des âmes qui est bien pire que la mort.
La crise a commencé avec l'apparition de l'humanisme, depuis que des escrocs intellectuels ont fait en sorte que l'homme ne sache plus ce que spiritualité veut dire, qu'ils oublient même le mot Dieu.
Ceci dit, on ne peut pas incriminer les juges d'y regarder à deux fois avant d'envoyer un quidam en prison, sachant qu'il couchera peut-être par terre dans une cellule de 10 m² avec trois fous furieux - et qui ne le deviendrait pas dans de telles conditions.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 janvier 2018 à 10:43
En invitant Wauquiez, l’Emission politique réalise la pire audience depuis son existence : crise ou pas crise (de rire) ?
Rédigé par : Gb | 26 janvier 2018 à 10:43
Merci Patrice, pour les citations. Je me permets d'en ajouter une, sur la honte et la liberté :
"Bob : On est tous en cellule mon petit pote, toi, moi, tout le monde. La vie est une prison. Et la plus terrible de toutes parce que pour s'en évader faut passer l'arme à gauche. Plaisante jamais avec ces choses-là.(...) Ça ne sera pas la peine d'appeler au secours : en liberté il n'y a pas de gardien. Personne ne vient. T'es tout seul avec ta honte. Et moi, ta honte, je la transforme en bonheur. J'en fais un bouquet de fleurs.
Antoine : Tu parles bien quand tu veux.
Bob : C'est ta bouche qui m'inspire. Ta bouche et puis ton cœur. Je vais te le cambrioler ton cœur. Ton cœur et puis tout le reste. Je vais m'introduire et tout piquer."
https://fr.wikiquote.org/wiki/Tenue_de_soir%C3%A9e
Rédigé par : Aliocha | 26 janvier 2018 à 10:34
Antonio Gramsci est, effectivement, très à la mode depuis une dizaine d'années cher P. Bilger.
Son pessimisme lui faisait "surgir des monstres" de partout et notamment ceux qui n'étaient pas d'accord avec lui !
Plus que la notion de crise - assez superficielle - c'est le relativisme qui a submergé notre société et qui a détruit nos échelles de valeurs.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 janvier 2018 à 10:16
Elusen (comme Gaspary de sinistre mémoire) existe sur ce blog en piquant sa crise envers tous les intervenants les uns après les autres. Quand il a fini, il retourne à ses chères occupations, celle de lécheur de babouches n'est pas la moindre.
Il pique sa crise donc il est.
Rédigé par : vamonos | 26 janvier 2018 à 09:38
Diriger un pays comme la France est devenu d’une grande complexité. Il suffit de voir les résultats de la dernière élection présidentielle. Emmanuel Macron au premier tour a obtenu 24 % soit moins du quart des scrutins exprimés, Marine Le Pen 21.3%, François Fillon 20% et J-L Mélenchon 19.6%. J’ose à peine évoquer les 6.3% de Benoît Hamon qui depuis a quitté le PS pour voler de ses propres ailes. Sans oublier un taux d’abstention de 26%, du jamais vu depuis 1969.
Difficile dans ces conditions d’essayer de réformer un pays. Le moindre projet de réforme se voit aussitôt contesté par les corporations privilégiées qui refusent qu’on touche à leurs petites niches fiscales, les syndicats qui défendent les avantages acquis en période de vaches grasses et bien sûr les partis de l’opposition (de gauche comme de droite) qui critiquent tout et n’importe quoi du simple fait que cela provient de la majorité.
Ce qui est assez remarquable c’est que dans cet infâme foutoir qu’est devenue la France, composée dans sa grande majorité de braillards jamais contents, Emmanuel Macron parvienne néanmoins à tracer sa route et obtienne de bons résultats. La preuve en est que sa cote de popularité est bien meilleure que ses prédécesseurs au bout de huit mois de mandat.
Bon tout n’est pas parfait, loin de là, notamment en matière de politique intérieure où subsistent quelques points de blocage, mais il est plutôt bien noté par la presse internationale pour sa politique volontariste.
Il réussit le tour de force qui consiste à avoir une pensée complexe et sans langue de bois.
La perfection n’étant pas de ce monde, surtout en politique, je pense que finalement malgré cette élection complètement folle qu’a été celle de 2017, nous n’avons pas tiré le plus mauvais cheval (contrairement à l’élection de 2012 qui fut un désastre).
Rédigé par : Achille | 26 janvier 2018 à 08:05
Ma ruche aussi est en crise : je n'ai qu'une abeille, faut commander le miel un an à l'avance.
Moi-même ici-bas, suis en crise !
Repentance, méat coule pas ! J'avoue :
1) Zeus était noir.
2) Les soldats romains étaient noirs.
3) Et Achille qui est mourru parce qu'il avait l'estomac dans l'étalon et un os dans le nez, était noir.
4) Enfin la Grande Britiche a été colonisée par les noirs romains jusqu'au mur des cons d'Hadrien du Congo beige.
LOUIS XIV ? NOIR ! De son vrai nom : Mohamed XIV.
C’était l’Histoire en bobovision des gauchiures finales d’Occident et de leurs mythes blancs mégalos...
Rédigé par : sylvain | 26 janvier 2018 à 08:01
Quelques avis antérieurs, très variés, que j'avais notés en lisant, au cours de ma longue vie :
La prison est un supplice horrible. (Pascal)
*
Il n'y a pas de belle prison, ni de laides amours. (Richelet, 1680)
*
Toutes les prisons déplaisent. (Richelet, 1680)
*
Il ne faut pas qu'une prison ressemble à un palais ; il ne faut pas non plus qu'elle ressemble à un charnier. (Voltaire, 1777)
*
Je suis un homme libre. Jamais on ne me fera entrer vivant dans une prison.
(Chamfort, qui se tua plutôt que d'y entrer)
*
Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte. (Stendhal)
*
Le geôlier est une autre sorte de captif. (Nerval)
*
Celui qui ouvre une porte d'école ferme une prison. (Hugo)(Phrase bien connue)
*
L'incarcération pour dettes est un des crimes de la civilisation. (Hugo, 1866)
*
Une plainte continue monte du fond des ergastules. (Flaubert)
*
Pour certaines couches sociales, l'existence se passe à sortir de prison et à y rentrer. (Henri Rochefort, 1880)
*
Il faut savoir se contenter de peu, surtout en prison. (Verlaine, 1893)
*
Il n y a pas un homme à Paris, j'entends de ceux qui s'occupent de certaines affaires, il n'y en a pas un qui ne soit écrouable. (Donnay, 1897)
*
On juge une société à l'état de ses prisons. (Camus)
*
Les hommes appelés à en juger d'autres devraient avoir fait un stage de deux ou trois jours en prison. (Aymé)
*
Presque tous les désirs des pauvres sont punis de prison. (Céline)
*
On tue normalement, rituellement, dans toutes les prisons du monde. (Céline, 1955)
*
La prison débute bien avant ses portes. (Michel Foucault, 1971)
*
La prison m'a appris le recul. (Régis Debray, 2012)
*
La prison est un pourrissoir. (François Bayrou, 2007)
*
Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait le tour de sa prison ?
(Yourcenar) (parlant du globe terrestre, on l'aura compris)
*
Les prisons sont ignobles. (Jacques Vergès, 2001)
*
La prison, quoiqu'un peu élitiste, je dois l'avouer, reste la meilleure université. La prison nous donne le temps de lire. (Régis Debray, 2001)
*
La gauche est contre la prison. (Pascal Clément, 2009)
*
Dans cette famille, quand on ne sort pas de prison, on y entre. (M. Sportès, 2011)
*
Personne n'est à l'abri de la case « Prison ». (Pierre Botton, 2012, qui y a fait un séjour)
*
La prison est l'école du crime. (Eric Dupond-Moretti, 2014) (ritournelle, chez lui)
*
La prison, c'est le pire de tous les systèmes, à l'exception de tous les autres. (Gilles-William Goldnadel, 2014)
*
(En France) Dix pour cent des détenus sont des handicapés mentaux profonds.(X, 2017) (chiffres à vérifier, mais le fait n'est pas niable. Et que faire ?)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 janvier 2018 à 07:18
@ Paul Duret | 25 janvier 2018 à 14:53
@ breizmabro | 25 janvier 2018 à 19:12
Un début de commencement d'explications, quoique... certainement beaucoup de bruit pour un résultat qui ne satisfera personne mais aura "nourri" un grand nombre d'avocats !! (1)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/01/23/01016-20180123ARTFIG00173-jawad-bendaoud-devant-la-justice-un-proces-singulier.php
Jawad Bendaoud devant la justice : un procès singulier
https://humanite.fr/le-triste-proces-de-lancien-bouffon-jawad-bendaoud-631261
Le triste procès de l'ancien bouffon Jawad Bendaoud
http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/05/26/jawad-le-logeur-devrait-echapper-aux-poursuites-pour-terrorisme_4926700_4809495.html
« Jawad le logeur » devrait échapper aux poursuites pour terrorisme
(1) Il faut bien reconnaître que, par les temps qui courent, les près de 30 000 avocats parisiens et d'autres barreaux en ont bien besoin !
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/tab_A1_A2b_2017.pdf
Le site Demanderjustice remporte une victoire importante contre le Conseil National des Barreaux et l'Ordre des Avocats de Paris.
https://www.nouvelobs.com/justice/20170112.OBS3749/nouvelle-victoire-du-site-demanderjustice-contre-les-avocats.html
Rédigé par : Pierre Blanchard | 25 janvier 2018 à 22:07
@ Paul Duret 25 janvier 2018 à 14:53
Vous avez raison trois semaines pour un jugement en correctionnelle c'est un peu "too much" comme dirait notre bilingue président.
Mais qu'importe la durée pourvu qu'on ait l'ivresse des commentaires.
(Rigolez pas, c'est avec nos sous ;)) (Coluche)
Rédigé par : breizmabro | 25 janvier 2018 à 19:12
@ Tipaza
Ah non ! Je ne crois pas avoir jamais posé de question d'identité sur qui n'avait pas commencé à donner des indices, vous comprenez qu'il ne faut pas éveiller ma curiosité au point que j'oublie qu'avec un pseudo il est plus cohérent de se cacher, et le plus possible, encore.
Non, je voulais juste dire que vous aviez l'esprit pénétrant sur la manière dont les gens fonctionnent, et que le "je suis responsable et pas responsable, j'exige que tu me pardonnes" est très bizarre pour moi.
Il faut dire qu'à la base le pardon me semble bien étrange... Si l'un est en tort pourquoi faire comme s'il ne l'était pas et lui pardonner ? A la limite, je comprends la générosité, mais ce n'est pas cela, tel qui pardonnera à son bourreau vous offensera vous, qui n'avez rien à y voir. Le pardon comme dépense somptuaire, je pardonne, et cela me donne le droit d’agresser par ailleurs. Je pardonne à X et Y qui n'en peut mais doit me pardonner. Je pardonne pour aller au ciel et me prétend altruiste, plus souvent je ne pardonne rien et exige que les autres le fassent mais comme je jacasse sur le pardon, je suis bon, et toi, mauvais.
Bref, tout cela ne sent pas très bon.
Rédigé par : Noblejoué | 25 janvier 2018 à 18:58
@ Patrice Charoulet | 25 janvier 2018 à 10:58
Sinon il y a cet endroit idyllique. Température fraîche et taux d'humidité idéaux pour calmer les ardeurs des prosélytes :
http://ile.kerguelen.free.fr/paysages/wpyramide_branca.jpg
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 janvier 2018 à 18:21
@ Noblejoué | 25 janvier 2018 à 14:17
""Un billet d’une profonde vérité psychologique (Tipaza)."
Le pire, c'est que c'est vrai !"
Mais pourquoi le pire ? C’est naturel.
D’une façon générale, la séquence des comportements commence par les émotions suivies des sentiments et enfin la rationalité essaie de traduire les affects en logique en les dissimulant sous de belles théories et idéologies.
Après avoir lu certains commentaires j’ai l’impression de ne pas avoir lu le même billet.
Il m’a semblé que le billet parlait essentiellement des réactions des hommes, individuelles ou collectives, dans les institutions et médias, aux crises réelles ou fantasmées et qu’il ne s’agissait pas à proprement parler des crises elles-mêmes, d’où ma réaction.
Lorsque Philippe Bilger écrit : « Le recours obsessionnel à l'illusion de crise permet aussi à chaque citoyen de souffrir moins de la distance et de l'éloignement », c’est bien de psychologie qu’il s’agit.
Effectivement la crise peut être une sorte de thérapie dans la mesure où le malheur est toujours imputable aux autres, on se reconnaît rarement responsable de son malheur. Cette déresponsabilisation est réconfortante, c’est la faute à « pas de chance » ou aux autres, et c’est bien confortable de s’exonérer de ses ennuis.
Le bonheur au contraire ne dépend que de nous, et de notre capacité à accepter avec sérénité les circonstances et les limites qui nous sont fixées par l’existence elle-même. Et cette responsabilité peut être anxiogène, c‘est ce que Serge Gainsbourg exprime, en fuyant le bonheur, dans la chanson que j’ai citée précédemment.
Au bilan, on peut être malheureux dans le bonheur, parce que responsable de soi, et heureux dans le malheur parce qu’on est irresponsable.
Enfin je terminerai avec une citation de Jules Renard, qui est le titre d’une émission ("J'ai déjà connu le bonheur") de France Culture le dimanche à 13 heures, animée par Jean-Christophe Rufin :
« J'ai déjà connu le bonheur mais ce n’est pas ce qui m’a rendu le plus heureux » !
PS : Vous posez la question, alors je précise que je ne suis pas psychologue, heureusement pour moi et pour les patients qui m’ont évité.
Rédigé par : Tipaza | 25 janvier 2018 à 18:09
@ Achille 25 janvier 2018 11:37
Je partage votre analyse car manifestement le gouvernement n'a pas pris conscience de l'ampleur du mouvement de la Pénitentiaire.
Le mélange des détenus de droit commun avec les terroristes radicalisés est un véritable détonateur pour l'institution.
Il me semble urgent d'assurer une étanchéité absolue entre ces deux catégories et d'affecter des surveillants rompus à ce métier aux catégories dangereuses.
S'agissant des fauves en cage, libre à eux de régler leurs comptes en famille sans polluer la détention des droits communs.
Beaucoup ne sont pas d'accord sur cette étanchéité mais que proposent-ils pour éclairer le débat ? Les représentants syndicaux de la Pénitentiaire ont sans aucun doute des arguments à développer et une large concertation avec la hiérarchie et les anciens devrait aboutir à prendre des mesures salutaires visant la sécurité des gardiens.
Et ce n'est pas dans les bureaux des ministères que les choses peuvent évoluer mais sur le terrain, en écoutant ceux qui se coltinent ce climat malsain depuis des années en arrivant chaque matin la peur au ventre.
Quant à la garde des Sceaux , elle fait ce qu'elle peut avec un dossier empoisonné depuis des lustres.
Rédigé par : Jabiru | 25 janvier 2018 à 17:49
La crise est aussi le synonyme incontrôlable de l'échec.
Les crises sont, sinon fomentées, du moins attendues avec calme par ceux qui, par leur pouvoir ou leur inconscience volontaire, les ont facilitées.
Lorsque le Conseil d'Etat invalide les décisions hostiles aux burkinis et nie le trouble à l'ordre public, par provocation que cette situation engendre, ne justifie-t-il pas le mot de trahison du PR. Harouel ?
Quand les politiciens ignorent le bien public pour faciliter une classe susceptible de leur apporter des voix, ne jettent-ils pas les prémices, mais prémisses ne serait pas faux, d'une crise ?
Le "retour" à des états passés, l'enterrement dans la contemplation, ou l'analyse macroéconomique sont des paravents, utiles certes, mais sans portée.
De plus, on qualifie de crise ce qui n'est souvent qu'une période d'incertitude.
Ce que nous vivons chez nous ressemble à une crise, et on s'efforce d'en annoncer l'explosion à la Bourse, sans mentionner que la Bourse n'est pas aux mains des actionnaires individuels.
Les matons pointent les carences mais ne mentionnent pas les arrangements internes qui gangrènent leur exercice professionnel. Aussi n'y a-t-il pas crise, mais flottement sur la façon de colmater les brèches au moindre coût.
En revanche, M.Macron, je crois, ou son prems, a eu une phrase significative : "les Français aiment leurs services publics, mais ils n'aiment pas leurs administrations" ressentant une crise existentielle, pour le coup, qui dresserait une barrière d'incompréhension.
Quand Martine Aubry donne une heure de piscine aux femmes musulmanes, elle pense, enfin on peut espérer, leur permettre de se libérer un peu. Résultat : la revendication s'est radicalisée et généralisée sous la bannière d'un fomentateur de crise bien connu et touche de plus en plus de femmes qui se voilent et revendiquent, non plus au nom de leur liberté, mais de leur privilège religieux. Crise créée par manque de discernement.
Lorsque Gaston Deferre qualifiait les grévistes de Flins d'intégristes chiites en 1983, il annonçait la crise à venir de l'intégration du fait religieux dans les années qui ont suivi. Crise due à la lâcheté.
Etc. etc.
C'est pourquoi je ne pense pas comme vamonos ; les crises ne sont pas spontanées.
Albert Soboul, en bon stalinien, analysait 1789 comme une révolte des affamés, négligeant totalement les données climatiques et aussi le fondement individualiste des révolutionnaires qui ont anéanti l'esprit de collectivité qui régnait sous l'Ancien Régime et on engendré 200 ans de crises successives pour défaire ce tissu, par force ou par incitation égoïste quitte à revenir à cet esprit par une intégration marxiste, à jamais dévoyée par l'ignominie chinoise et soviétique.
Bien sûr, c'est l'histoire et, on ne le nie pas, l'état naturel des choses, mais c'est aussi une explication commode pour masquer l'incompétence, le cynisme, voire l'esprit criminel.
Naturellement, on regardera autrement les crises liées aux événements naturels. Mais alors, ce ne sont pas des crises, ce sont des séquelles.
Rédigé par : genau | 25 janvier 2018 à 16:53
Cela dit, le concierge serait bien aimable de mettre un peu d'huile dans les gonds des portes de l'avenir, ce boucan est insupportable.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 janvier 2018 à 16:52
La guerre (sorte de grosse crise...) est l'état naturel de l'homme. Je ne sais plus qui a dit ça, Hobbes ou Savonarole.
Quant à hurler avec les loups, c'est ce qu'il y a de plus simple, c'est pourquoi je m'interroge et conjecture sur la fonction de maton... Garder les spécimens les plus en état de crise doit se faire dans des conditions de relaxation et de sérénité maximum et ceux qui s'engagent dans l'armée doivent au préalable obtenir la garantie de ne prendre aucun risque vital, de même naître doit exclure de mourir etc.
En effet la crise est d'importance !
Rédigé par : duvent | 25 janvier 2018 à 16:02
Quand la crise intervient-elle ? Quand il y a absence de fonctionnement, dysfonctionnement, irrégularités etc. Autrement dit, quand on ne s'attaque pas au fond des problèmes. Ce qui nécessite de la réflexion, des efforts, de la patience, de la sueur et parfois des larmes. Le contraire du spectaculaire. Et qui ne peut donc intéresser ni les politiques ni les médias. Parlez-moi d'une bonne crise avec interviews dans le 20 heures, algarades, effets de manches pas du travail anonyme et inaudible en commissions. Dans le même genre, il est beaucoup plus rentable aujourd’hui de titrer sur un pet coincé de Neymar que sur une journée ordinaire de championnat. Le buzz, rien que le buzz.
Rédigé par : Solon | 25 janvier 2018 à 15:23
Je suis hors sujet mais quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi trois semaines de procès sont nécessaires pour juger Jawad Bendaoud ?
Un justiciable ordinaire est en général jugé en dix à quinze minutes devant un tribunal correctionnel. Là, on s'étale, on pérore, on mobilise de nombreux magistrats policiers et personnel pénitentiaire...
On dit que la justice est lente. C'est pire que ça.
Rédigé par : Paul Duret | 25 janvier 2018 à 14:53
@ Patrice Charoulet
« Touchant les relations entre détenus, une surveillance très renforcée devrait voir le jour pour éviter le caïdat. On n'est plus dans une banlieue sensible, on est en prison. »
D'après ce que je crois savoir des univers pénitentiaires, il semblerait qu'une constante veuille que les administrations de ces lieux, dans le temps et dans l'espace, s'en remettent aux « caïds », aux pires des voyous, aux plus forts ou bien aux mieux organisés pour servir de tampon entre elles et les détenus de base, selon la maxime tacite : « débrouillez-vous entre vous, nous ne voulons pas le savoir pourvu que cela ne fasse pas de vagues. ».
En France, ce sont les nouveaux caïds des banlieues qui ont supplanté les truands corses ou marseillais.
Au Goulag soviétique, ce rôle était dévolu aux droits communs.
Dans l’univers concentrationnaire nazi, il est arrivé que les kapos aient été choisis parmi les groupes les mieux structurés, par exemple parmi les détenus communistes, qui avaient de fait droit de vie et de mort sur leur codétenus.
Au passage, j'ai appris récemment que les gardiens de prison seraient appelés par les détenus le room service, ce qui en dit long sur la situation actuelle...
Rédigé par : Exilé | 25 janvier 2018 à 14:50
@ Lucile
Merci à vous. J'essaie d'écrire plus court ou de fractionner mes textes. Ailleurs, pour autre chose, on me dit de faire plus long...
L'espoir n'est-il pas un piège ?
"Et quand apparaît une crise, on colmate, à quel prix, en priant pour que la suivante tarde à se se produire, comme s'il s'agissait d'un phénomène magique, sans causes réelles, et impossible à maîtriser."
Justement, nous n'arrivons jamais à maîtriser... Révolution au lieu de réforme, Napoléon III n'a pas été chassé du pouvoir par nous mais par l'ennemi vainqueur, nous avons été délivré par les Américains.
J'ai bien conscience de faire dans l'abrupt comme du granit mais je ne dis qu'une idée, et encore, vite ! Mais je suis à disposition si vous voulez un développement.
Il y a des phobiques des maths, et on les comprend après échec, eh bien, nous sommes, pour la même cause, des phobiques des crises.
Rédigé par : Noblejoué | 25 janvier 2018 à 14:40
@ Tipaza
"Un billet d’une profonde vérité psychologique."
Le pire, c'est que c'est vrai !
Ne pensez-vous pas qu'il est habile, quand on est, de toute façon, sous-estimé, de servir aux gens le plat qu'ils attendent ? Il me semble que c'était, d'ailleurs, le cas de Gainsbourg. Car on ne gaspille pas sa force à lutter contre des préjugés, et on se moque secrètement de l'erreur commune.
Mais ne pensez-vous pas qu'alors, s'enfermant dans un personnage, on finisse par devenir ce que les autres pensent de vous ?
Vous qui avez l 'air d'être psychologue, comment se fait-il que des gens EXIGENT qu'on leur pardonne ?
Quand on est en tort, on n'a rien à exiger, on devrait, au contraire, se sentir débiteur, et ramper.
C'est une irritante petite question de psychologie, à côté de ceux qui vous ayant nui le referont toujours comme le chien urine au même endroit. Habitude, besoin de se confirmer son "droit". Ça, je comprends, l'injuste persiste et signe, l'inférieur se comporte en inférieur, irresponsable, pervers, normal.
Il y a qui a tort et essaie de réparer, et d'abord en rampant, ce qui est un minimum : qui agresse tend à dominer, il lui faut donc être dominé pour rétablir l'équilibre, est à l'inverse.
Mais exiger ou faire semblant de rien, pour que tout soit pareil quand rien ne saurait être comme avant est bizarre. C'est "j'ai tort et pas tort". C'est quoi, hypocrisie face aux autres, envers soi, les deux, confusion mentale, les trois, selon les cas ?
Je ne sais pas si j'ai raison, mais j'ai l'impression que cela se développe de nos jours. Si oui, de quoi serait-ce le signe ?
Rédigé par : Noblejoué | 25 janvier 2018 à 14:17
Il y a un mot qui est lié à celui de "crise", c'est un peu la réponse, et ce mot c'est "renforcer".
Après chaque crise, on renforce !!
On va renforcer les contrôles.
On va renforcer les mesures.
On va renforcer la présence des policiers sur le terrain...
Ça ne coûte pas grand-chose et en général c'est invérifiable quant aux résultats obtenus.
Rédigé par : Paul Duret | 25 janvier 2018 à 14:09
La crise, argument qu'il est parfois tellement facile, notamment en politique, d'invoquer pour se déresponsabiliser et justifier son inaction !
Pourquoi s'étonne-t-on que des événements, qualifiés de crises, surviennent un jour alors qu'ils étaient souvent en germe depuis longtemps et présentaient par conséquent un caractère inéluctable ?
Qu'ont fait ceux qui détenaient le pouvoir et qui ne pouvaient ignorer ces symptômes pour apporter des solutions à ces situations, les laissant ainsi dégénérer en crises ?
Que je sache, le problème par exemple des prisons n'est pas apparu soudainement ces dernières semaines !
@ Patrice Charoulet 25/01 07:09
"Quant au groupe LVMH, je m'en soucie comme d'une guigne".
Avez-vous au moins conscience de ce que ce groupe représente ? Qu'il soit un des fleurons de l'économie française, l'image qu'il véhicule, les valeurs qu'il porte, sa réussite économique, les emplois qu'il assure, le mécénat qu'il permet, tout cela vous laisse-t-il totalement indifférent ?
Rédigé par : Michel Deluré | 25 janvier 2018 à 12:15
@ Noblejoué | 25 janvier 2018 à 05:39
C'est tout le problème d'être à l'apogée ; on peut ensuite parler de déclin, alors que la médiocrité entretient l'espérance. Les politiciens en usent largement avec certaines statistiques, par exemple celles relatives à une baisse de la montée du chômage.
(Votre concision facilite le dialogue. Merci.)
Rédigé par : Lucile | 25 janvier 2018 à 11:43
Bonjour,
La colère des « matons » est la manifestation d’une crise qui couvait depuis longtemps dans les prisons. S’il en est une qui est justifiée c’est bien celle-là. Je suis consterné de voir les forces de police et les agents de l’administration pénitentiaire s’affronter alors que les uns comme les autres sont là pour assurer la sécurité des citoyens.
La population carcérale a changé. Elle n’est plus constituée seulement de braqueurs de banques, d’escrocs de haute volée, de maris jaloux qui ont tué leur rival ou leur femme, de petits voleurs à la tire. Dans les prisons nous trouvons désormais en majorité des mystiques complètement possédés par leur vision archaïque de la société, prêts à tuer mais aussi à être tués pour leurs idées.
La première chose à faire est de séparer ces fous furieux des autres détenus, ne serait-ce que pour éviter qu’ils propagent leur doctrine pernicieuse auprès des jeunes délinquants facilement influençables, mais aussi et surtout pour assurer la sécurité du personnel pénitentiaire qui est excédé à juste raison.
Je crains que la garde des Sceaux actuelle n’ait pas les épaules pour traiter ce problème qui manifestement semble la dépasser. Il est donc urgent pour le président et le Premier ministre de prendre les mesures qui s’imposent.
Rédigé par : Achille | 25 janvier 2018 à 11:37
Le grincement de la porte sur la crise qui revient témoigne que nous ne sommes pas encore sortis des cycles instables de la thymie française. Le pays s'est néanmoins choisi un président qui semble avoir conscience de cette particularité à qui il doit son élection, et son pragmatisme sait définir et accorder les exigences de la nation aux impératifs des temps, la définition d'un bien commun mondial posant les bases d'un nouvel ordre qui, s'il sait s'incarner dans les peuples européens, pourra insuffler au monde des empires collectifs ou privés sa vitale régulation :
http://www.rts.ch/info/monde/9276222-emmanuel-macron-a-la-rts-je-souhaite-une-meilleure-integration-de-la-suisse-dans-lue.html
https://www.youtube.com/watch?v=xV0dNm78cSQ
De cette conscience partagée par le peuple français, s'il accepte la réforme intérieure nécessaire, dépend l'établissement de la mutation d'une réciprocité destructrice en réciproque positive qui pourrait voir, notamment au niveau fiscal, la prise de conscience des forces mondiales à l’œuvre de la justice indispensable à l'établissement d'une mondialisation qui ne pourra s'effectuer qu'en y associant, c'est-à-dire en les protégeant, les classes moyennes et laborieuses. Il n'y a là que pragmatisme, la foi indispensable à cette démarche n'étant, une fois de plus, qu'un choix raisonnable.
A cette occasion, le peuple français a la possibilité d'accomplir le destin de sa révolution. Fasse qu'il prenne conscience de sa responsabilité historique.
Rédigé par : Aliocha | 25 janvier 2018 à 11:23
"Je suis en crise donc je suis. Pour beaucoup de destins individuels, la preuve de leur existence se trouve dans cette identité forgée par les remous et les agitations de l'âme et de l'esprit."
Les gens font ce qu'ils peuvent, les agités feront de l'agitation la base de leur personnalité, et donc la preuve qu'ils existent, et les tranquilles, l'inverse... Ce qui est marrant, c'est qu'en fait, rien ne prouve qu'on existe.
On pourrait être le, ou plus probablement, une partie du rêve de quelqu'un d'autre. La seule chose sûre, c'est que quelqu'un pense.
Tout le reste n'est que degré de probabilité évalué avec les moyens du bord. Penser cela rend-il calme ou agité ?
Les deux.
Rédigé par : Noblejoué | 25 janvier 2018 à 11:14