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03 janvier 2018

Commentaires

Jabiru

L'alerte enlèvement vient de prouver une fois de plus son efficacité avec l'affaire du petit Tizio.
Pourquoi n'a-t-elle pas été mise en œuvre lors de la disparition de la petite Maëlys ?

Noblejoué

@ Catherine JACOB

Tiens, curieux, je croyais vous avoir dit merci et non ? Je suis de plus en plus à l’ouest, ce n'est pas étonnant et ne nuit pas à ce qui importe, mais me contrarie par manque de maîtrise, et parce que ça fait ingrat.

Bon, pour la personne qu'il faut sauver de ses douleurs, ce que je lui ai proposé lui avait déjà été dit, et elle prenait déjà ce que vous avez dit ou quelque chose d'approchant.

Je ne vous remercie pas moins pour l'aide à quelqu'un qui le mérite tant, si vous saviez...
Et parce que d'après ça, il semble qu'il ne lui manque pas de traitement, qu'elle ait le meilleur, que je n'ai plus à m'en inquiéter avec le risque de la lasser, c'est quelqu'un de si changeant, si subtil, si divers. Je ne voudrais pas risquer de la lasser, non parce qu'elle serait du genre à ne pas pardonner l'ennui, mais parce je ne veux abuser de la patience de personne, et surtout pas de la sienne...
La plupart des gens ne m'ont pas inspiré l'envie de rêver d'eux, mais elle si, elle qui, où qu'elle soit, et par exemple chez elle, paraît envelopper le monde de paix.

Et donc si, avec votre famille ultra-médicale, vous entendiez parler de traitements efficaces, vous seriez bien aimable de m'en informer.

Tomas

@ vamonos

Pardon, j'ai écrit trop vite. L'ONU n'a pas à ma connaissance écrit que l'alcool était la plus mortelle des drogues, en revanche ses experts ont bien publié un rapport concluant à l'inefficacité totale des politiques répressives menées depuis cinquante ans, qui n'ont pas empêché une hausse massive de la consommation de tous les psychotropes, bien au contraire, et offert sur un plateau un nouveau champ d'action au crime organisé.

Pour le reste, je ne vois pas pourquoi nous devrions nous inspirer des politiques conduites par des Etats pour la plupart non démocratiques. Avec ce genre de parallèle, on pourrait aussi autoriser la lapidation puisqu'elle est permise en Iran.

@ Robert Marchenoir

Tiens le libéral d'opérette est de retour. Oui, je suis un authentique gauchiste, pas plus égoïste que la moyenne, globalement pas malhonnête (je paie mes impôts, je respecte les limitations de vitesse, je n'agresse pas les gens dans la rue et je n'escroque pas mes contemporains). Quelqu'un qui fait comme vous de la fraude fiscale une vertu est d'ailleurs mal placé pour faire des leçons de morale.

Contrairement à vous, je ne prends pas mes contemporains pour des imbéciles et pense qu'ils peuvent tout à fait comme des grands s'épargner et épargner à leur descendance les ravages de la drogue, que je n'appelle d'ailleurs pas à consommer, non seulement parce que c'est un délit mais aussi une mauvaise habitude. Je constate juste que la politique actuelle est chère mais surtout inefficace. Prouvez-moi le contraire et je m'inclinerai, j'ai déjà développé mes arguments dans un billet précédent sur le sujet.

Je ne souhaite pas davantage les noyer sous une émigration hostile, mais je n'ai rien contre les immigrés, nuance. Vous êtes capable d'exprimer et de comprendre des pensées complexes, alors cessez de jouer à celui qui ne comprend pas et tâchez de faire preuve d'honnêteté intellectuelle !

Robert Marchenoir

@ Tomas | 05 janvier 2018 à 00:32

C'est gentil de nous confirmer, une fois de plus, que vous n'êtes nullement un aimable farceur s'ingéniant à parodier les sottises gauchistes de la façon la plus invraisemblable qui soit, contrairement aux illusions que j'ai la coupable indulgence d'entretenir périodiquement à votre égard ; mais que vous êtes bien un authentique gauchiste, égoïste, malhonnête jusqu'à l'os, méprisant la loi et haïssant ses compatriotes au point de vouloir leur infliger les ravages de la drogue, et de souhaiter les noyer sous une immigration hostile et criminelle, pourvoyeuse des substances en question.

Tout cela parce que vous, vous aimez tirer sur votre petit pétard, et qu'à côté de ça, la France peut bien crever.

vamonos

@ Tomas
"La pire des drogues c'est l'alcool, et elle est légale ; et la politique de prohibition des drogues conduites par les pays occidentaux s'est avérée être un échec. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ONU."

Si j'ai bien tout compris dans le désordre et dans l'accumulation d'approximations, l'ONU (son secrétaire général ?) affirme que l'alcool est le pire produit susceptible de détruire la santé des individus. Voilà une fausse nouvelle qui vaut son pesant de cacahuètes.

De plus Tomas parle de la prohibition dans les pays occidentaux et il en déduit qu'il faut laisser les autres pays cultiver de quoi fabriquer des drogues qui, selon lui et l'ONU, sont moins nocives que l'alcool.

Il faudrait quand même parler de la prohibition dans les pays non occidentaux. Vous avez quand même entendu parler des têtes tranchées et des exécutions à la mitrailleuse. Dans certains pays du Moyen-Orient et d'Asie, ces peines constituent la pierre angulaire de la lutte contre les trafiquants d'alcool et de poudre blanche.

Mais pour Tomas et ses copains, nous sommes dans une démocratie qui pratique une prohibition qui ne sert à rien et il faudrait laisser les agriculteurs français cultiver du chanvre au motif que l'ONU aurait déclaré que la prohibition est un échec pour éradiquer un fléau.

Achille

@ Trekker | 05 janvier 2018 à 00:51

Je dois avouer que ma connaissance du grand banditisme se limite aux films de Georges Lautner, Gilles Grangier, Henri Verneuil et J-P Melville et que mes gangsters préférés sont ceux incarnés par Jean Gabin, Alain Delon, Lino Ventura et Bernard Blier.
Films que je regarde toujours avec grand plaisir ne serait-ce que pour les dialogues savoureux de Michel Audiard.
Un tout autre monde que dans la vraie vie, c’est sûr !

sylvain

@ Tomas | 04 janvier 2018 à 19:19
"...et la politique de prohibition des drogues conduites par les pays occidentaux s'est avérée être un échec. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ONU."

Mon pôv' Tomas qui défend bec et ongles tout ce qui sent mauvais ; il le sait mais préfère la position de l'autruche et provoquer buzz et trollages sur ce blog : cette politique est un échec programmé.

Pour faire plaisir à l'opinion publique, l'ONU et tous ses complices donnent des coups de menton dans le vide tout en encourageant ces politiques d'échec programmé étant donné les intérêts hyper puissants, les lobbys des marchands d'armes et du terrorisme organisé qui ont besoin de ces monstrueuses sommes financières générées en billiards tous les jours sur la planète.

Il est mignon notre petit Tomas qui accueille des migrants tant sa générosité et son humanisme ne sont plus à démontrer ; ses conseils de très haut niveau devraient inciter les grands crus de Bordeaux à arracher leurs vignes et planter du cannabis à la place, l'alcool est une drogue de beauf christianisé blanc de souche, tout le monde le sait.

@ Jabiru | 04 janvier 2018 à 14:41
"...que cela arrive à des juges, on verra bien..."

On verra rien du tout, tous ces juges sont gangrenés par le cancer gauchiste, ils détestent tellement la police que même sur une civière ils viendront dans le prétoire clamer haut et fort que c'est de la faute de la société fasciste raciste xénophobe s'ils se sont fait tabasser et à cause des policiers qui traumatisent tous ces djeuns dans les teucies de la Ceufran dans lesquelles les pouvoirs publics n'ont rien à faire, les caïds étant les maîtres de ces lieux qui n'appartiennent plus à la France.

hameau dans les nuages

@ Tomas

Les paysans afghans ou marocains vont enfin pouvoir recevoir une rétribution de leur travail aux champs à son juste prix, ce qui va certainement vous réjouir :

https://fr.news.yahoo.com/val-marne-l-interpellation-trois-jeunes-conduit-%C3%A0-221700063.html

Les banlieues sont de véritables pépinières d'entreprises, de start up, où l'âge de leurs dirigeants sont un indicateur de leurs génies : 17 et 18 ans et c'est vrai aussi qu'ils n'ont pas trouvé leur emploi grâce à Pôle alors qu'il faut faire bouillir la couscoussière.

Catherine JACOB

@Noblejoué | 04 janvier 2018 à 14:55
« Il faut que ce soit vrai pour que je vous demande votre aide, croyez-le. Ce qui prouve à quel point j'estime vos compétences. »

De façon à ne pas me faire accuser de non assistance et de façon à ne pas vous laisser lui conseiller n’importe quoi, du point de vue des compétences de qui a dans sa famille proche neuf médecins dont deux psychiatres et quatre vétérinaires dont un, de garde pendant les fêtes, a opéré et sauvé un pygargue, ainsi que du point de vue d’une spectatrice des pubs télévisuelles, je vous conseillerai de lui conseiller un Roller - Articulations fatiguées, Pour articulations et muscles fatigués des produits aromalgic de la marque Pranarōm testé sur soi-même et approuvé par la Faculté ainsi que moi-même.

Si ça ne lui fait pas de bien, ça ne peut pas lui faire de mal dès lors que les précautions d’emploi de la notice accompagnatrice sont lues et respectées.

Ça coûte dans les 9€ en province, ce n’est pas remboursé par la Sécu, mais quand on porte des bagues Cartier à 52 000€ et plus sur pull troué, on peut se le permettre je crois.

Trekker

@ Franck Boizard | 04 janvier 2018 à 18:13
"Alphonse Boudard fait des descriptions très vivantes du milieu des apaches à l'ancienne, cela n'a rien de séduisant."

On ne peut que vivement conseiller la lecture des livres d’Alphonse Boudard à tous ceux qui croient encore au soi-disant code de l’honneur des malfrats à l’ancienne. Leurs comportements et leurs méthodes valaient ceux de leurs actuels successeurs !

@ Achille | 04 janvier 2018 à 08:15
"…mais il me semble que les grands caïds du milieu, dont il est question dans ce billet, opéraient plutôt dans le braquage de banque, éventuellement dans la prostitution et les cercles de jeu, mais pas vraiment dans la drogue."

Vous plaisantez, ou vous n’avez jamais entendu parler de la French Connection ? Celle-ci sévissait à partir de la région marseillaise dans les années 60 et la première moitié des années 70, elle était composée de toute la crème de nos truands : les frères Guérini, Ricord, Zampa, etc. Il fallut d’ailleurs une intervention très ferme de Richard Nixon en 72 auprès de Georges Pompidou afin de mettre un terme au trafic de drogue quasi industriel de cette French Connection.

Tomas

@ Robert Marchenoir

Mais quel abruti vous faites quand vous vous y mettez, c'est-y pas possible. Alors il va falloir vous expliquer que le paysan français, contrairement à son collègue afghan, ne peut pas cultiver du pavot ou du chanvre car il est quand même un peu plus fliqué, et puis il vit dans une société où produire de la drogue n'est pas socialement très accepté, ce dont on ne peut que se féliciter. Il faut peut-être vous expliquer où se trouve l'Afghanistan aussi ?

Votre haine du gauchiste, du musulman, du Noir, du Russe, de la femme, de l'écologiste vous égare, attention à votre bile, elle doit être dans un sale état. Internet a vraiment été inventé pour que les gens comme vous y déchargent toute la rancoeur accumulée depuis des années. Il y a d'autres moyens de décharger qui sont nettement plus agréables pour tout le monde !!

Noblejoué

@ Achille

Mon bon Achille, je sais bien que Catherine JACOB n'est pas ma psy, mais les psy n'ont pas tendance à beaucoup parler, et les psy ne sont pas tout, on peut apprendre beaucoup à beaucoup de sources. En fait, le mieux est de les comparer.

Et puis, il est reposant que Catherine JACOB m'apprécie autant que je l'admire aujourd'hui, c'est-à-dire pas du tout, aucun tourment, aucun trac... Si elle ne me répond pas, rien à faire, si elle se moque de moi, rien à faire, si par extraordinaire elle me répond de façon constructive, j'aurais matière à réflexion, et elle remontera dans mon estime.
Pour moi, elle a une expertise, mais pas cette qualité d'être qui emporte le désir d'en être reconnu.

Soit je ne perds pas, soit je gagne... Au prix de perdre un peu la face, en allant vers qui me méprise, je peux peut-être aider quelqu'un qui m'importe, et accumuler des éléments pour avoir la meilleure attitude envers elle. Ce qui est un plaisir subtil, c'est que je ne dirais pas à mon amie ce que j'ai fait pour elle.

Je m'étale, d'un côté, enfin, pas plus que certains qui suintent de haine pour des gens qui souvent ne leur ont rien fait, mais qu'on ne rappelle pas à l'ordre, eux, et de l'autre je cloisonne. Je pense améliorer chacun des côtés par l'autre.
Vous l'oubliez, mais j'ai défendu toutes sortes d'idées, d'une manière qui n'est pas passée tout à fait inaperçue. Alors franchement, vous n'arriverez pas à me donner des complexes, au contraire.

Que voulez-vous ? Qui a des idées a tendance à avoir des problèmes existentiels, qui est ardent à vouloir changer le monde aura tendance à vouloir se changer lui-même, et sur le même lieu inspirant.
C'est marrant comme votre semonce me rend à moi-même : mais qui suis-je pour me soupçonner toujours de lasser mes proches et de perdre ma meilleure amie ? Je suis comme Perceval qui se met à se détester sans raison. Le vide est là, on n'y peut rien, et c'est sans remède, ce n'est pas pour autant que je dois quitter mon chemin ou y aller d'un pas tremblant.

Vraiment, j'allais oublier qui je suis ! Votre intervention m'a été très profitable.

Robert Marchenoir

@ Tomas | 04 janvier 2018 à 19:19

Parfois, je me demande si vous ne vous payez pas notre fiole, en faisant une parodie des arguments gauchistes les plus imbéciles et les plus malhonnêtes.

Et puis je chasse mes naïves illusions : vous êtes, hélas, sincère.

Regardez-moi ce monument de trollisme :

"Comparez les prix entre le blé et le pavot en Afghanistan, le rapport est de un à dix ! Le paysan afghan pas plus bête que son collègue français, et nettement plus pauvre, ira forcément vers la culture la plus rentable."

C'est bien pourquoi les paysans français, "intelligents" à la Tomas, cultivent intensément le pavot, à la place du blé, du merlot ou du chou farci.

Selon la même "logique", on devrait légaliser le vol de porte-monnaie de vieilles dames, le braquage de banques, la fraude fiscale et la vente de faux médicaments, toutes activités infiniment plus "rentables" que, par exemple, le travail honnête. Mais en les "encadrant", bien sûr...

Achille

@ Noblejoué | 04 janvier 2018 à 14:55

Mais vous nous l’avez déjà racontée cette histoire avec votre confidente.
Le blog de Philippe Bilger n’est pas le divan de Marc-Olivier Fogiel et Catherine JACOB n’est pas votre psy.
Créez une page Facebook, faites-vous un maximum d’amis à qui vous raconterez votre vie. Ce genre de site est fait pour ça.
Mais de grâce, arrêtez de nous étaler votre mal-être sur ce blog.

Tomas

@ vamonos

Ben voyons, comparez les prix entre le blé et le pavot en Afghanistan, le rapport est de un à dix ! Le paysan afghan pas plus bête que son collègue français, et nettement plus pauvre, ira forcément vers la culture la plus rentable. On ferait mieux de tout légaliser, en encadrant bien sûr, ça libérerait la police pour d'autres tâches. La pire des drogues c'est l'alcool, et elle est légale ; et la politique de prohibition des drogues conduites par les pays occidentaux s'est avérée être un échec. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ONU.

Franck Boizard

Présenter les marginaux comme des héros est typiquement gnostique, comme l’explique Jean-Louis Harouel.

Alphonse Boudard fait des descriptions très vivantes du milieu des apaches à l'ancienne, cela n'a rien de séduisant.

Robert Marchenoir

@ louis-ferdinand | 04 janvier 2018 à 12:38
"La TVA est l'impôt le plus injuste."

Tiens ! et pourquoi donc ? Ce n'est pas parce que la gauche répète cela, depuis des décennies, comme un perroquet, que cela est vrai. Encore faudrait-il réfléchir, et argumenter.

Noblejoué

@ Catherine JACOB

Zut, vous m'avez donné le prix d'une bague des bagues d'une amie ! Quelle trivialité... Enfin, je crois que je vais l'oublier, c'est quelqu'un qui peut porter ça sans que cela distraie d'elle, et des pulls lâches voire troués et avoir toujours de la classe.

Vous qui savez ou cherchez tout, vous ne pourriez pas faire plus utile ? N'auriez pas d'idée d'alternative aux anti-inflammatoires pour quelqu'un qui devrait mais ne veut pas s'arrêter de faire du sport pendant un mois ? Cette personne craint que les anti-inflammatoires finissent par ne plus lui faire d'effet.
Sa famille lui a donné des trucs naturels d'ici, qui lui ont moyennement plu, je lui ai envoyé un lien sur l'hypargopyton hier par mail et n'ai pas de réaction, j'espère que je ne l'ai pas indisposée... Je ne supporte pas l'idée d'avoir pu la contrarier, d'un autre côté, trouver quelque chose qui pourrait être bien et ne pas lui proposer me fait mal rien que d'y penser. C'est quelqu'un de si bonne compagnie et de si bon conseil, qui a tant d'humour et tant de bienveillance ! D'autres me rattachent aussi à la vie, mais il n'y a qu'avec elle que je me sente en vie.
Il faut que ce soit vrai pour que je vous demande votre aide, croyez-le. Ce qui prouve à quel point j'estime vos compétences. Mais vous le ferez qui sait : cette personne en vaut la peine. Et toutes les autres qui pourraient lire ça ici, ce ne serait pas un bien pour elles ?
Et que je perde la face pour elle, c'est certes désagréable, mais elle est... unique.

Je ne sais presque rien d'elle, et je ne cherche pas à en savoir plus, très progressivement, j'en apprends un peu, par exemple quand nous rencontrons des gens qu'elle connaît, comme elle m'apprend tant de choses, d'ailleurs. Curieusement, elle croit que j'ai plus de culture qu'elle ! Je lui ai bien dit que non, et pour d'autres qualités, au début, mais j'apprécie tant qu'on m'apprécie, alors maintenant, je savoure, et elle accepte quelques compliments, alors qu'elle est authentiquement modeste... Ce qui m'ennuie, c'est qu'elle sait presque tout de moi, et le peu qu'il en reste, j'ai bien peur qu'elle le sache mieux que moi dans l'état où je suis. Ou pas. Tout cela est très incertain.

Elle, le suspens, c'est ce qu'elle est, moi, c'est le devenir. Inutile de dire qu'elle m'a beaucoup vexé d'insinuer un jour que je la laisserais peut-être tomber comme si j'avais jamais laissé tomber mes amis. Je voudrais tant devenir ce que nous voulons tous les deux que je sois, mais je me sens si vide, si faible, sauf quand elle est là, je lui fais hommage du fait qu'elle m'inspire, mais je dois dissimuler combien je suis vide, ce que d'ailleurs je dois dissimuler à tout le monde, sans force, du vent... Je ne sais pas si elle devine l'étendue de ce vide dont elle connaît et comprend la cause, et combien elle compte pour moi, je n'avais jamais ressenti ce mélange d'admiration, d'amitié et de reconnaissance pour personne, dont chaque élément est plus fort qu'aucun isolé et qui se retrouvent curieusement rassemblés sur une seule personne, c'est à avoir mal à la gorge de ne pas lui dire, quand j'y pense, ici, mais je ne veux pas l'importuner, et en sa présence, tout m'est enchantement.

C'est comme d'être dans un autre monde. Or vous savez bien que dans ces histoires, on risque d'être renvoyé pour toujours au monde trivial... Comment afficher un optimisme que je n'ai pas ? Comment chasser le vide autrement que par la pensée de celle qui va peut-être me faire parvenir à réaliser quelque chose de très important pour moi, et qui, quoi qu'il en soit, compte et comptera toujours pour moi comme je ne l'aurais jamais imaginé, ce qui pourrait conduire à ce que je l'importune en allant vers elle, quand elle connaît tant de gens divers et variés, dont elle me parait l'astre et la providence ?

Comment avoir l'air sûr de soi sans pour autant avoir l'air de ne pas avoir besoin de ses conseils, qui comptent tant pour moi ? Comment développer ma vision du monde, qui l’intéresse, sans pour autant prendre des accents amers, vu que je ne suis pas elle, je ne peux pas faire de l'esprit en continu et quel esprit ! Comment éviter de la blesser en rien et ne pas avoir l'air de m'excuser pour tout ?

Je voudrais tant être à la hauteur de ce que j'ai toujours voulu et de ce qu'elle a cru, en plaisantant, mais elle le fait pour tout, que je pourrais être. Et cela après avoir dit l'inverse à un moment. Pour m'encourager, parce que je fais des efforts ? Mais ça n'a jamais rien garanti... Je ferai tout pour tuer ce vide qui me tue et lui en offrir la dépouille ou du moins le tenir à distance, et surtout, devenir ce qu'il faudrait que je sois, si je ne pense pas qu'elle me rejetterais autrement. C'est qu'on veut être meilleur avec les meilleurs et protéger les gens qu'on apprécie des déceptions qu'on pourrait leur causer.

C'est si désarçonnant de passer du vide à je ne sais quoi puis au vide. J'ai quand même l'impression de retrouver de la concentration, grâce à d'autres gens, aussi, mais grandement grâce au fait que mon amie croit en moi, et moi en elle, autant que je puisse croire en quelque chose mais je voudrais tant le faire sans restriction... Je ne peux pas en dire plus. Vous avez dit je ne sais où que je ne manque pas de finesse, sauf parfois, ce qui je présume est le cas de tout le monde, chacun ses limites, je ne sais si vous étiez sincère, mais quelle que soit mon intelligence, j'avoue, et je m'arrange en général pour ne pas avoir à le dire, qu'elle ne suffit pas, et je crois qu'un autre point de vue intelligent comme le vôtre, voire vos encouragements, me serait une aide.

Comment davantage croire en soi, en l'autre ? Comment écouter son esprit et son silence sans avoir l'air de l'embarrasser, des fois elle a l'air de boire du petit lait, des fois elle a l'air d'en rire gentiment comme si sa modestie souffrait, comment se laisser aller à ses idées sans en oublier sa présence quand c'est bien elle qui en me délivrant de l'angoisse me permet de les lui offrir ? Je n'ai jamais connu une telle amitié, que je voudrais sans fin.

Vous disiez que j'étais dans l'admiration-manie, je crois que c'est plus profond ici, ce qui ne veut pas dire que je m’interdise d'admirer des gens, ce que j'ai toujours fait mais jamais dit, sauf à vous, choix peu judicieux, ce serait juste bien étonnant quand toute ma foi doit être prise pour celle qui me fait sentir en vie, et pour moi.
C'est la proximité et la distance, c'est déroutant. Mais c'est précieux, et tellement que je vous demande vos lumières, je me vois l'écrire et ça me ferait presque douter de la réalité.

Je n'avais jamais connu une telle amitié.

Jabiru

Aujourd'hui ce sont des policiers et des gendarmes qui sont visés par des tabassages. Imaginons demain, ce qui n'est pas souhaitable, que cela arrive à des juges, on verra bien si le sujet des peines planchers sera ressorti des tiroirs. Quand on est touché dans sa chair, on a forcément une autre approche. Une tolérance zéro comme c'était il y a quelques années à New York, s'impose. Et ce ne serait que justice !
Le ministre de l'Intérieur ferait bien de s'en inspirer !
Enfin ce que j'en dis...

Giuseppe

@ Achille | 04 janvier 2018 à 08:15

Je ne suis pas un spécialiste non plus, mais après avoir vu un reportage, le code d'honneur c'est pour le cinéma et la littérature.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tany_Zampa

Jabiru

@Achille 04 janvier 2018 08:15

Les grands caïds avaient un certains sens de l'honneur et respectaient des codes. Et entre police et caïds ça se gérait à la loyale.
Aujourd'hui c'est loi d'un milieu désorganisé qui ne respecte rien.
Et l'on a pas encore tout vu malheureusement !
Une anecdote de la part de gardiens de la pénitentiaire en retraite qui avaient repris du service pour contrôler les flux d'entrées et de sorties dans un Palais de Justice.
"Beaucoup de petits caïds des banlieues perdent de leur superbe lors de leur incarcération". Comme quoi un peu plus de fermeté de la part des juges avec ces fauteurs de troubles aurait sans aucun doute un effet bénéfique. Et si on écoutait un peu plus les hommes de terrain, police et gendarmerie, l'Etat n'en serait que plus efficace. Dommage qu'une certaine hiérarchie, loin du terrain, étouffe les initiatives individuelles.

louis-ferdinand

@ Sergio Carioca | 04 janvier 2018 à 00:28

Vous bafouillez et vous n'avez aucune culture en matière de fiscalité et de montages financiers qui permettent aux très riches d'échapper à l'impôt.
En matière de morale élémentaire essayez de comprendre que la TVA est l'impôt le plus injuste et pourtant le plus rémunérateur pour les "Rape-tout" de Bercy, de Matignon et de l'Elysée.

@ duvent | 04 janvier 2018 à 00:14

Vous avez raison et pour preuve voyez les politiciens francs-maçons !

hameau dans les nuages

Sans oublier Spaggiari et son évasion du bureau du juge en sautant par la fenêtre...

vamonos

@ Tomas
"En matière de drogues, ne jamais oublier que si ça fait mourir les consommateurs, ça fait vivre les producteurs."

Le producteur n'est pas obligé de cultiver du pavot, il peut s'orienter vers des cultures qui nourrissent sans détruire.

Noblejoué

@ Tomas
"A ce compte-là, les magasins Nicolas sont aussi des criminels !"

Oui et non, il y a un usage civilisé des drogues, dans leur aire culturelle, qui manque souvent quand elles sont transplantées. Vous me direz que les réprimer n'aide pas à l'apprentissage de la modération. C'est vrai. Il y a aussi le problème des drogues de synthèse, autrement puissantes que les autres, et où le but est de se défoncer... Un problème : chez bien des jeunes, l'alcool sert ainsi. Alors leur interdire de boire jusqu'à vingt-cinq ans ? Ce n'est pas comme ça qu'on préservera nos traditions bachiques.

D'autre part, il est vrai que bien des gens ne vivent que par la drogue, comme d'autres, par la vente d'armes. Enfin, si on devait abolir tout ce qui cause un danger, il faudrait abolir les religions, désarmer unilatéralement d'où certitude d'être réduits en esclavage, et ne boire que du thé - ou du chocolat, mais il est souvent dégoûtant en France.

Non, il faut user modérément des choses... Avoir tant de centres d'intérêt qu'on ne dépende d'aucun, aimer passionnément le monde en s'en défiant, vivre et connaître, soi et le monde.
Alors, ce qu'on expérimente, dans tous les domaines, a une chance de vous créer plutôt que vous détruire.

Il me semble qu'il faudrait éduquer en ce sens, si on l'a été, continuer à s'éduquer soi-même, et si on l'a imparfaitement été, tendre à compenser cette absence.

Diaboliser les choses interdit de les comprendre, voire les rendre attirantes aux rebelles, et pire, aux pervers.

Catherine JACOB

@ louis-ferdinand | 03 janvier 2018 à 12:59
"Macaronistes soyez fiers de votre président !"

"

"Normalement, la grosse tête des victorieux se dégonfle au bout de quelques mois. Là, ça dure. En plus de quarante ans passés à l’Elysée, j’en ai vu, des arrogants. Mais, à ce point-là, jamais" explique un membre du personnel de l'Elysée ayant officié sous sept présidents successifs et qui vient de prendre sa retraite.

Sinon, les bagues Cartier pour hommes restent très abordables, pour soixante deux mille euros, elle va pouvoir lui en offrir toute une collection.

Sinon encore, pour Madame, il y a de jolies alliances à 52 000€, ou encore cette bague panthère fantaisie à 60 000€, un peu chère peut-être, comparativement aux costumes rendus par Fillon notamment, mais bon, la réforme va durer sans doute quelque temps.

vivane watel

En répondant simple. Soyez honnête. Vivez une vie de travail et vous serez confrontés dans toute votre vie à des besoins d'argent en tant qu'ouvrier, des fins de mois difficiles, des privations. Pas toujours de votre faute. Peut-être que vos parents n'avaient pas les moyens de vous donner l'instruction même en ayant l'intelligence. Mais ils nous ont donné de l'amour et de cet amour pour beaucoup le goût d'avoir une vie saine et satisfaisante et à force de travail un équilibre financier et une joie d'être ce que vous êtes, avec du coeur et en finalité être heureux de votre vie. Cordialement

Achille

@ Giuseppe | 03 janvier 2018 à 21:40

Je ne suis pas un spécialiste du grand banditisme, loin s’en faut, mais il me semble que les grands caïds du milieu, dont il est question dans ce billet, opéraient plutôt dans le braquage de banque, éventuellement dans la prostitution et les cercles de jeu, mais pas vraiment dans la drogue.
Ils évitaient, autant que faire se peut, de tuer aveuglément, sauf, bien sûr, quand il s’agissait de membres d’une bande rivale.
Bref, rien à voir avec ces petites frappes qui paniquent dès que les choses tournent mal et sont capables de tuer un artisan ou un passant pour quelques euros.

Trekker

William Perrin, et cela pour deux raisons :

Quand il braquait des banques il n’a jamais tué et a priori n’en avait pas l’intention, mais si ses braquages avaient mal tournés, il n’aurait certainement eu aucun scrupule à tirer sur les gêneurs : employés de banque et policiers.

Vous omettez qu’il fut un des fournisseurs en gros de drogue sur le marché américain, ce négoce a causé au final probablement quelques milliers de morts chez les consommateurs. Mais il nous dirait certainement que ce n’est pas lui qui les a tués, il ne faisait que leur fournir le moyen de se « suicider ».

Pour qui est d’Antonio Ferrara, dans l’échelle du crime, il est hélas pire. Lui il a blessé grièvement voire tué sciemment des convoyeurs de fonds : salariés méprisables à ses yeux, et qui ne gagnaient qu’une fois et demi le SMIC par mois.

Le pseudo-code l’honneur des voyous dits à l’ancienne n’existait que dans les films, car dans la réalité c’était nettement moins glorieux : tuer par surprise et de préférence dans le dos les gêneurs, ne pas hésiter à balancer aux policiers les concurrents, faire brûler vive les « filles » qui voudraient se soustraire à leur protection (de préférence en leur arrosant le pubis avec de l’essence), etc.

Sergio Carioca

@ louis-ferdinand
"La ministre du Travail Muriel Pénicaud va économiser 62 000 euros grâce à la réforme de l'ISF"

Seriez pas un chouïa hors sujet ?
Qu'importe.
Cette façon de parler de l'ISF m'indispose (elle ne m'insupporte pas car le verbe "m'insupporter" m'est insupportable autant qu'étranger au sens propre tout comme supporter, anglicisme substitué à soutenir, par faiblesse intellectuelle, mais pas comme dans maquereau).

Or donc...
Mme Pénicaud qui fait partie de beaucoup de gens qui ont ou ont eu des rémunérations indécentes (c'est un tout autre sujet) ne va pas avoir de cadeau ou économiser ces 62 000 euros. Elle va éviter de se les faire prendre indûment.

Vous oubliez que l'ISF est un impôt double ou triple peine. C'est un impôt sur ce qui reste après imposition.

L'ISF est tout aussi indécent (1,2) que l'impôt sur les successions (qui, suivez mon regard, n'existe pas au Portugal).

Les biens qui restent au décès de quelqu'un sont ce qui reste après imposition : ISR, taxes locales, taxe à la consommation (TVA), taxe sur les entreprises, ISF... Et on repasse une couche de captation/spoliation.

Car si moi je décide de ne pas dépenser mais de mettre de côté pour que cela bénéficie à mes chers descendants je vois mes biens plus taxés que si je menais grande vie. C'est de la spoliation. Du vol. De l'escroquerie.

Maintenant, oh, pardon, "et en même temps", ou "pour autant" (tournures à la mode dont on dénature, par ignorance, le sens) les très hauts revenus sont indécents, quel est l'homme qui "vaut" réellement 100 ou 1000 ou infiniment plus que le plus mal payé ?

Le système d'imposition brûle-tout effleure ces très riches indécents mais décourage les petits riches sur lesquels je n'essaie pas d'attirer la compassion plus que sur les pauvres mais le principe de la double peine ou de la punition des fourmis coupables de n'avoir pas été cigales m'est insupportable (non il ne m'insupporte pas !).

Notes
1- La pauvreté l'est aussi évidemment mais on a décemment le droit de parler de toutes les indécences.
2- Si vous ne vouliez pas que ces gens soient si indécemment riches il fallait faire en sorte qu'ils ne "gagnent" ou plutôt reçoivent pas tout cet argent.

duvent

Les voyous avec un code de l'honneur ça n'existe pas... Mais c'est très esthétique de croire que Jean Valjean sommeille dans chacun d'eux, qui à leurs heures perdues cognent les vieilles, mettent au turbin les jeunes, et corrigent voire éliminent les gêneurs tout cela sur un fond de trafics en tout genre nets d'impôts...

Tomas

En matière de drogues, ne jamais oublier que si ça fait mourir les consommateurs, ça fait vivre les producteurs. La vie d'un paysan afghan, colombien ou péruvien vaudrait-elle moins que celle d'un trader new-yorkais ou d'un fêtard londonien ou parisien ?
A ce compte-là, les magasins Nicolas sont aussi des criminels !

Giuseppe

Je ressens un vrai malaise, en quoi ces voyous d'une autre époque auraient-ils un code d'honneur... Quelle plaisanterie !

Ils ont trafiqué la drogue et les milliers de morts qui en découlent, ils ne valaient pas plus que ceux de maintenant.

Ne pas confondre Audiard et ses pieds nickelés, image d'Epinal, qui ne trompe que ceux qui veulent bien y croire... Code d'honneur... Code d'horreur plutôt, morts violentes au bout du chemin.

semtob

Cher Philippe,

Quelle terrible journée pour les petits oiseaux !
Il existe des lois parallèles comme il existe des coups de pieds au c.. qui se perdent.
Aurons-nous, l'espace d'un instant, une pensée pour les peines planquées à substituer aux peines planchers ? Loi du silence, code d'honneur, respect entre truands, respect entre flics et voyous.
Il serait plus honorable de travailler du chapeau, du torchon que de se faire reluquer le popotin ou l'inverse ?
Il faut donc se creuser le ciboulot pour savoir s'il est plus juteux de créer des paraboles ou de faire péter des caisses en usant de parabole matérielle.
Nous sommes perdues : faut-il souffrir pour se faire belle ou cogiter pour se faire la belle ?

Nous sentons bien que vous avez tout pigé. De là à vous suivre dans ce qui vous turlupine, être Arsène ou ne pas l'être, il ne faudrait pas pousser mémère dans les orties car il y a un os dans le potage. Nous avons beau chauffer la turbine pour décoller vers vos sphères, nous sentons bien que cette route schlingue à plein tuyau. S'identifier à un agresseur ou chausser ses santiags, c'est trop "space" ou disjoncté. Non mais Filou, vous vous êtes trop penché sur les bulles de fin d'année ! Vous avez croisé un correspondant d'Ummo ou repotassé vos BD de môme dans le grenier.
Quel étonnant voyage la magistrature, d'approcher la détresse humaine et de garder la lumière pure de son âme et la curiosité de l'enfance !
Bravo Philippe et toutes nos ficelles de caleçon pour ce billet si singulier.
françoise et karell Semtob

Exilé

@ Paul Duret
"Pour s'enrichir vraiment aujourd'hui, rien de tel que la spéculation immobilière, la spéculation sur les matières premières, l'évasion fiscale, le blanchiment d'argent..."

Ou plus sûrement d'intégrer la nomenklatura du Système.

KERVINIO Anne

C’est avec plaisir que je lis ce dernier billet qui ravive le souvenir de ces audiences passionnantes vécues en face de vous, et notamment le procès Ferrara. Vous traduisez finement ce que l’on peut ressentir dans le prétoire face à ces délinquants d’un genre si particulier, parfois même attachants. Je me rappelle d’un homme dans le box, la soixantaine, braqueur de profession, un casier de plusieurs pages, qui entre la vie d’usine qui s’ouvrait devant lui et le banditisme, avait fait son choix et l’assumait. Sa limite : ne jamais ôter la vie.
Lors de sa dernière comparution, en réponse à une question de l’avocat général sur son « avenir », il répondit avec son accent marseillais et les larmes aux yeux : « Oh, vous voyez dans la salle, il y a ma fille. Elle vient de me donner un petit-fils. Alors maintenant les conneries, c’est terminé ! ». Sa vie de délinquant s’est arrêtée ce jour-là.
Bien à vous.

Herman Kerhost

Comme Robert Marchenoir je me réjouis que vous sortiez un peu de la politique pour laquelle je n'arrive plus à me passionner. Et quel billet, magnifique !
William Perrin est né avec un poil dans la main et il a fallu vivre avec, la ruse de la raison s'est chargée de lui fournir de nobles motifs à son entreprise criminelle, fussent-ils égoïstes.
Point de dérivatifs moraux chez Ferrara, "droit dans le soleil !" pour reprendre une expression chansonnière d'un tueur de concubine. Lui aussi vise une vie "meilleure", c'est du moins ce qu'il prétend. Je n'arrive cependant pas à le croire, l'imaginant, peut-être à tort, jouir pleinement lors de la préparation et de l'exécution d'un braquage et se satisfaire moyennement du butin conséquent à la réussite de celui-ci. Moins poète que bandit.

***************

Bonne année 2018 !

genau

Ah ! Quel beau billet ! Dans ma vie, j'ai rencontré, par force, beaucoup de gens malheureux et honnêtes, chapeau bas et contrainte. Mais aussi quelques figures de voyous splendides, sympathiques et intelligents qui vous faisaient penser qu'il y aurait un gène du crime sous l'apparence benoîte. Je ne parle pas des chefs de bande, criminels hiérarchiques, plus proches de l'engeance professionnelle que des voltigeurs de l'arnaque.

Dans une certaine île, un célèbre brigand était considéré comme "un brave garçon". Affable, souriant, généreux, ses arrivées étaient marquées par un rite immuable : visite au curé, peut-être confession, distribution de subsides et entretien avec les familles. Apaisement des conflits et conseils énergiques aux jeunes.
Et pourtant.......... il fallait s'habituer au double langage et ne pas se laisser attirer par le discours de surface. Pour cela, il suffisait de ne pas perdre le regard des yeux, si j'ose. Cette extraordinaire façade, qui n'avait qu'une lézarde : le regard dissuadant de se laisser séduire.
Non, cher M.Bilger, ce n'est pas celui auquel vous pensiez.
En revanche, chez les mafieux, il ne semble pas que cette espèce ait survécu : ce sont souvent de froids comptables, ou... n'en diguen pas maï.

Paul Duret

Ce sont là, M. Bilger, des petits joueurs, à l'ancienne.
Pour s'enrichir vraiment aujourd'hui, rien de tel que la spéculation immobilière, la spéculation sur les matières premières, l'évasion fiscale, le blanchiment d'argent. Et en plus, c'est beaucoup moins risqué.

Exilé

...il m'avait sincèrement répliqué que les fourgons blindés brillaient de mille feux par rapport au SMIC et que pour lui aucune hésitation n'était possible.

Voilà pourquoi les smicards, dans leur grande sagesse, évitent de jouer au m'as-tu-vu en roulant en fourgon blindé...

fugace

Le crime paie !

De nombreux livres traitent des facteurs pathologiques, sociaux ou personnels qui conduisent aux crimes tels que définis dans notre législation.

Au-delà de la délinquance grave, dont le facteur causal n’est évidemment pas que la pauvreté, mais fort probablement un fort déséquilibre dans les relations sociales et interpersonnelles, quid des « crimes en col blanc » ?

Si l’on considère qu’un crime ou un délit en col blanc peut être défini comme un crime ou un délit commis au cours de ses activités courantes, alors, pour ma part, comparant le rapport des énormes gains aux risques engagés, je serais tenté de considérer que le crime en col blanc demeure en tête du peloton pour les pactoles.

Il y aurait d’ailleurs paraît-il de grandes similarités entre les concernés :
- personne respectable,
- le plus souvent des hommes,
- issus des classes diplômées, moyennes et supérieures.

Qui plus est, les individus appartenant aux classes socio-économiques supérieures sont plus puissants politiquement et financièrement, et échappent aux arrestations et aux condamnations à un degré plus important que les personnes qui sont dépourvues d’un tel pouvoir. Vous pensez à qui ?

L’existence de la criminalité n’a-t-elle pas maintes fois été démontrée dans nombre de domaines, de rapports d’enquête portant sur les affaires foncières, les travaux publics, les chemins de fer, l’assurance, l’armement, la banque, les services publics, la Bourse, l’industrie pétrolière, l’industrie immobilière, les redressements judiciaires, les faillites, et évidemment le monde politique.

Néanmoins, aussi grande soit-elle, cette criminalité financière résultant de la délinquance en col blanc importe sans doute moins que les dégâts causés dans les relations sociales.

Finalement, est-ce la délinquance en col blanc trahissant la confiance et créant de la méfiance qui affaiblit la morale sociale, ou est-ce la désorganisation sociale à large échelle, qui permet ces crimes ?
Les crimes et délits ordinaires ont (avaient), pour leur part, peu d’effets sur les institutions et l’organisation sociale, sauf quand leur ampleur s’accentue comme déjà évoqué dans un autre billet.

Alors si on cumule tout, l’explosion n’est pas loin.

charles

Bonjour

"La même détestation d'un fil du temps sans éclat" n'était-ce pas aussi le but d'Achille avant sa mort car après ce fut un peu différent.

Franck Boizard

Je vous conseille, si ce n'est déjà fait, la lecture du Hotu, d'Albert Simonin. La vie de truand n'est pas si romantique que l'imaginent les caves.

louis-ferdinand

La ministre du Travail Muriel Pénicaud va économiser 62 000 euros grâce à la réforme de l'ISF.
Pour remercier Macron, va-t-elle lui offrir une bague de chez Cartier ?
Macron, quel homme et quelles réformes bouleversantes, époustouflantes ; et c’est pour quand le "Macron one" ?
Macaronistes soyez fiers de votre président !

Robert

Retour au titre singulier de ce blog !

Lucile

Le crime paie. Exact, quelquefois.
Est-ce que cela donne d'autant plus de prix à la vertu ? Pas sûr.
Mais patience. Les vertueux seront bientôt "les aventuriers des temps modernes".

Exilé

En tout cas pour certains, le crime a pu payer en permettant, de l'autre côté de la vie honnête et respectable, une flamboyance, une profusion somptuaire, un mépris de l'existence ordinaire et des tâcherons du travail quotidien.

Ne faudrait-il pas aussi y voir là une conséquence de l'apologie littéraire ou cinématographique de l'archétype du voyou, qui est trop souvent décrit comme « un homme, un vrai » ou bien un grand seigneur face aux tâcherons du travail quotidien qui eux ont le tort de faire preuve sur le long terme d'un plus grand courage, mais dans l'ombre ?

Et quand le héros de ce genre de fictions, présenté sous un jour sympa, est par exemple incarné par un Alain Delon, comment ne pas comprendre que des esprits faibles puissent se laisser influencer par cet aspect trompeur des choses ?

Xavier NEBOUT

La question est au fond de savoir pourquoi être honnête si être malhonnête est plus profitable.
Et puis, dès lors que la société vit sur une mer de fric dans laquelle on navigue comme on peut, où y a-t-il du mal à se faire une banque dans la mesure où on évite de flinguer qui que ce soit ?

Mais qu'en est-il du buraliste qui est complice d'un crime contre l'humanité chaque fois qu'il vend un paquet de cigarettes ?
Qu'en est-il du président Macron qui augmente le prix des carburants après avoir dit qu'il équilibrerait l'augmentation du gasoil avec la baisse de l'essence ?

Nous vivons dans un monde de voyous de haut en bas dans l'échelle sociale, et dans lequel la règle principale est de ne pas se faire prendre - le crime contre l'humanité du petit qui sait très bien qu'il est un salaud au quotidien, au plus grand qui sait très bien qu'il est un escroc.

L’honnêteté n'y est plus qu'une affaire de conviction personnelle, un fil conducteur qui subsiste à côté de celui de la création. On l’appelait Dieu, et il disparaîtra avec Lui comme l'honneur a déjà disparu.

vamonos

Si le crime paie pour les criminels, il coûte pour les honnêtes gens. Toutes choses étant égales par ailleurs, il n'existe pas de repas gratuits. La facture d'une fête somptueuse est toujours réglée par un bénévole qui demande des comptes, un jour ou l'autre.

Les camions de transports de fonds ne sont pas des objets que n'importe qui peut décider de s'approprier. Si un camion et son contenu disparaissent, une ligne budgétaire surgit quelque part et il faut bien combler le déficit. Au bout du compte, c'est toujours un misérable qui règle une partie de la dette.

L'anarchiste considère que le camion lui plaît, il le veut, il le prend, il est à lui. Il se moque de ceux qui paient la facture. En contrepartie, il sait qu'il risque de gagner des lots complémentaires : blessures, procès, prison.

Pour moi, il s'agit de lots de consolation, je souhaiterais des lots plus coercitifs, plus définitifs pour que la société soit débarrassée de racailles arrogantes et nuisibles.

William Perrin a écrit un livre où il raconte en détail comment et pourquoi il a fourni des cargaisons de drogue pour alimenter le marché américain. Il a été un intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs de poudre blanche qui fait planer quelques heures avant de détruire des couples, des familles, des vies. William Perrin est parti, pour toujours, champagne.

Mano

Vous faites des observations très intéressantes. Cette envie irrépressible de briller et de sortir du lot commun produit des destins divergents selon les circonstances. Ici elles ont produit des criminels. Mais dans d'autres périodes elles auraient produit des héros. Du Guesclin ne devait pas lui non plus être un ange et il a sûrement tué encore plus de monde. Mais les circonstances l'avaient mis dans une bonne conjoncture.

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