Laurent Gerra (LG) est en couverture du Figaro Magazine et il est qualifié "d'esprit libre". Pourquoi pas ?
Il a droit à une reportage de dix pages, photographies comprises, dans lequel il s'exprime beaucoup et qui permet à Nicolas Ungemuth de faire de lui un portrait qui ne lésine pas sur l'hyperbole. Pourquoi pas ?
Dans ses interventions et ses dénonciations, j'admets volontiers qu'il y a beaucoup de grain à moudre, que parfois on se régale, que LG est lucide sur notre modernité et sur la bêtise qui domine, que sa vision de la société et que ses goûts culturels sont pertinents et que je ne saurais que l'approuver quand on l'interroge sur "réactionnaire" et qu'il répond : "Lorsqu'on me pose cette question, je réponds que réagir, c'est honorable. Et que préférer Mozart à Joey Starr, ce n'est pas être réac, c'est avoir du goût".
Qui pourrait donner tort à LG sur ce plan et si son exposition royale est destinée à faire lire de telles évidences mais qui dans notre monde peuvent apparaître pour des provocations, pourquoi pas ?
Faire preuve d'une immense sympathie à son égard parce qu'il raffole de la grande cuisine et qu'il est ami avec de grands cuisiniers, pourquoi pas ?
Apprécier que pour une fois nous ayons un artiste talentueux de droite, qu'une personnalité admirée et suivie par beaucoup de Français ne se sente pas obligée d'entonner tous les poncifs de gauche et de porter sur ses épaules toute la misère du monde, pourquoi pas ?
Pourquoi alors ai-je du mal à exprimer ce qui me trouble dans cette hagiographie médiatique ?
D'abord parce qu'y a hagiographie et que sans être aigre ou pervers, on aimerait que soit jetées sur ce tapis de roses quelques acidités. Le rôle de Saint Gerra ne convient vraiment pas à son personnage, et tant mieux d'ailleurs !
Ensuite parce que je suis de plus en plus exaspéré par l'enfermement des médias conservateurs dans un univers un tantinet étriqué, qui a ses quelques vaches sacrées, qu'elles aient un prodigieux talent ou non - rares sont les Luchini ou les Finkielkraut -, systématiquement sollicitées et exploitées qui reviennent régulièrement pour dire au fond toujours la même chose.
Et à force leur pensée et leurs opinions deviennent ennuyeusement prévisibles. Il me semble que la droite médiatique tourne en rond en se vantant aisément de sa tolérance puisqu'elle ne réunit que des esprits qui peu ou prou sont sur la même ligne.
LG est l'une de ces vaches sacrées.
Ce rétrécissement me paraît aux antipodes de la liberté des intelligences et du pluralisme qui était longtemps une spécialité de la droite, alors que la gauche intellectuelle proposait rarement autre chose que du dogmatisme ou de l'exclusion. Je me demande si aujourd'hui la balance sur ce plan n'est pas devenue plus égale.
Je reviens à LG qui, dans la tribune qui lui est offerte et dont il use souvent avec justesse et pétillement, n'hésite pas à accabler, "le niveau des animateurs étant quand même très bas"... Laurent Ruquier qui l'a traité de "con"... Cyril Hanouna qui ne serait qu'un "bateleur"... Thierry Ardisson qui serait "la vraie vulgarité"...
Je me demande s'il n'est pas un peu schizophrène. En effet imaginons que nous n'ayons pas pu découvrir un autre LG, aurait-on été tenté de le distinguer, dans ses activités artistiques, d'un Thierry Ardisson que j'aime bien sans qu'il soit toujours raffiné dans ses prestations, d'un Laurent Ruquier ou même d'un Cyril Hanouna sympathique et actuellement repenti ? Son remarquable talent d'imitateur, les paroles qui sont mises dans sa bouche et dont l'élégance n'est pas la tonalité principale ne le constituent pas comme un artiste à part : il est dans le groupe de ceux qu'il dénigre !
J'ai toujours considéré qu'aimer en bloc n'était pas forcément une qualité. Qu'on a le droit à la nuance, à la réserve même si le principal est acquis. Les inconditionnalités sont détestables partout.
J'en suis loin.
@ Lucile
Si une flèche vous atteint, on dit que c'est l'archet, que c'est la flèche qui vous a blessé.
Alors, si un médecin vous la retire, ce n'est pas lui qui vous guérit ?
Il est vrai que les Grecs... Et les Chinois pensaient beaucoup en terme d'équilibre.
Il est vrai que mon cas ressemble et à la flèche et à un déséquilibre interne, disons un choc multipliant une vulnérabilité. Donc, hum, je dirais que les deux sont vrais selon les cas ou en pourcentage chez certains.
Je n'aurais jamais rien pu sans mes proches, alors je ne veux pas être coupable d'ingratitude, mais comme ils me disent comme vous !
Tout cela me semble bien réversible, cependant. Ne pas le dire, être dans le positif ! Dès que je baisse la garde, tristesse, angoisse... Mais quand même, beaucoup moins si, au lieu de me battre contre le vide, je reste dans la concentration. Ce matin, j'étais incroyablement calme, allez savoir si on va me croire sans cœur ou sous drogue ? Et il a fallu, ironique, que cela tombe sur une des personnes les plus calmes que je connaisse, mais moi, ce n'était pas un calme de tempérament et d'habitude, c'était, venu depuis, je ne sais pas, dur à dire, peu à peu depuis quelques semaines, et plus vite quelques jours, comme si à force de résister à tomber vers le bas, je tombais vers le haut, si je vivais dans un flux compact, et que j'avais quelque chose d'impersonnel ou de personnel, ou des deux, de personnel si profond qu'il prend de la distance avec soi et le monde... J'ai bien demandé des conseils à quelqu'un qui devrait connaître tout ça, mais on ne sait pas grand-chose. Je vais apprendre de moi, le remède est en soi, il faut être de la pierre polie, pas taillée, mais à quelle vitesse perfectionner tout ça ! Alors que là, et j'espère le garder, garder la concentration, je sens un rythme, c'est nouveau, d'ailleurs. Un rythme, je me demande si c'est grâce à l'air "forêt tranquille", que j'avais trouvé pour quelqu'un, ou parce que quand je n'avais plus d'idée, j'ai cru sentir le flux nerveux du cerveau et que j'ai l'impression de sentir le sang, surtout que j'ai tendance à oublier de respirer, il faut le faire ou mal à la tête, quand je me concentre.
Espérons que le remède soit en soi, les informés semblent ne pas en savoir trop long, étrange.
Rédigé par : Noblejoué | 10 janvier 2018 à 13:35
@ Noblejoué
Tout cela nous éloigne de Laurent Gerra.
J'ai lu il y a deux ou trois ans un livre de Bertrand Vergely, "Deviens qui tu es", qui parle de la philosophie grecque ancienne. Je me souviens de quelque chose qui répond à votre "qui peut se guérir soi-même ?" : les Grecs anciens étaient pénétrés de l'idée que notre corps quand il est blessé ou malade met en route sa guérison. La guérison est une caractéristique de notre nature. C'était si je me rappelle bien, d'après l'auteur, un des piliers de la sagesse grecque. Je n'ai jamais appris ça au lycée et pourtant, quelle philosophie ! Je pense qu'il en va de même sur le plan psychique. Peu importe que ce soit tout seul ou avec les autres, ce serait plutôt et avec nous-mêmes et avec les autres. On ne répare pas tout, mais les blessures se soignent.
Les articles américains dont je vous ai donné la référence traitent du problème américain des enfants narcissisés au maximum depuis le berceau, auxquels on donne peu de limites ("the sky is the limit") mais à qui on met une pression dingue pour qu'ils réussissent, avec comme résultat des dépressions nombreuses chez les adolescents, de la peur, une absence de motivation pour employer un vocabulaire un peu psy, ou pire. Mais nous avons nous aussi en Europe ce genre de problèmes.
Rédigé par : Lucile | 10 janvier 2018 à 11:56
@ Lucile
J'ai apprécié vos articles. J'espère que ces connaissances se répandront pour le bien des enfants et un meilleur avenir.
Les adultes sont moins importants - en bien ou en mal, les jeux sont quasiment faits - mais plus compliqués.
Par exemple, on peut parfaitement savoir qu'il vaut mieux promouvoir le bien que dénoncer le mal et être pris en grippe comme si on allait piquer le code d'une carte bancaire quand on le fait, mais est-ce fondamental ? Les gens qui ne vous aiment pas, on leur tourne le dos - en ouvrant bien les oreilles de crainte qu'ils ne vous poignardent.
Et puis, qui peut se guérir soi-même ? D'ailleurs, doit-on essayer ? Si on se voit à problèmes, on ne trouve pas pour autant une solution, et l'estime de soi est gâchée.
De toute façon, on s'apprécie si l'autre vous apprécie... Si quelqu'un prend votre estime de soi et votre but en charge, vous apprend mille choses et qu'on n'a pas pourtant tellement envie de poser de questions car on communie avec la paix qu'elle irradie, si on a l'amitié d'une telle personne, on est autrement motivé pour changer qu'autrement. A un moment, j'ai perçu qu'on pouvait atteindre une concentration dont je n'avais jamais entendu parler, mais les personnes au fait de, disent que cela a été peu étudié, que ce n'est pas dangereux, bonne nouvelle, mais qu'on ne sait comment l'amplifier ni même si c'est possible. Après quoi, on est sans force, on sent le fonctionnement de son esprit, on le contemple, impression de sentir ses neurones, un flux, mais plus d'idées... Inutile de dire que je ferai tout pour être dans ce que j'ai découvert sans plus en sortir, si je peux.
Comment cette personne peut m'avoir montré comment fuir le vide par la concentration et tomber vers le haut sans rien m'en dire en ne parlant que de technique dans un autre domaine, est formidable. Et j'aurais moins besoin de lui casser les pieds, je me concentre comme elle se concentre de son côté, et je me sens dans sa paix. On parle d’amitié pour tout et pour rien depuis des temps, les temps étaient mûrs pour Facebook, vraiment... Mais là, c'est vrai, et j'en avais encore bien plus besoin qu'avant, après le 10 septembre. Tout ça pour dire combien redresser tout ce qui est faussé chez l'adulte est plus dur encore que chez l'enfant.
M’encourager à être bien et apprécier même mes défauts, comment ne pas se sentir pris dans une paix profonde ? En voyant cela, je me demande si j'ai eu des amis, avant, si ce n'est pas l’amitié, et pas de n'importe qui, en plus, que je découvre.
Rédigé par : Noblejoué | 10 janvier 2018 à 00:29
@ duvent
Oh, moi, vous savez, je ne fais que poser des questions, encore ce matin, quelqu'un me disait que j'aimais les réponses, ben oui, je ne pose pas de questions pour le plaisir qu'un écho me renvoie ma voix, ou pour piéger les gens, ou pour montrer mon intelligence, ou flatter l'interlocuteur ou Dieu sait quoi encore.
Pour des réponses.
Et les réponses renvoient à d'autres questions, comme quand on marche on approche d'un lieu mais jamais de la ligne d'horizon, et c'est très bien ainsi, avancer dans la vastitude du monde. En principe sans fin.
Tenez, là je dois essayer de résoudre un problème pratique, j'attends la réponse de quelqu'un, et sinon, je demanderai à quelques autres, et ça marchera ou pas, mais en tout cas, ça m'aura poussé assez loin de ce que je fais d'habitude, ce que je prends comme un exercice.
Il y a les questions de sens ou non du monde, du juste ou de l'injuste, de l'éducation... A mon avis, ne fût-ce que par logique, on doit encourager l'enfant avant qu'il ait accompli car nous arrivons tous nus, inaccomplis, en construction dans le monde.
Je m’informerai peut-être quand même de l'étude de Lucile pour mieux comprendre, l'information est toujours bonne à prendre, s'il y a aussi un coût, temporel et d'attention.
Il faudrait lire Fabre aussi, très populaire au Japon, nom d'un guêpier ! Tout cela n'est pas bien grave, la vie, la mort, l’éducation si, par contre.
A un moment, Corto Maltese dit qu'il n'est pas assez sérieux pour donner des conseils et trop pour en recevoir. Ceci dit pour relativiser toutes les injonctions.
Il y a aussi des gens trop et pas assez responsables pour avoir des enfants, trop sachant qu'ils ne leur fourniraient pas ce qu'il faudrait, ils s'en abstiennent plutôt que de ne pas leur donner leur dû, et pas assez pour parvenir à avoir ce niveau et en assumer. Je suppose qu'il s'agit de la majorité des gens qui n'ont pas d'enfants.
Quelle que soit son éducation, bonne ou mauvaise, il faut tenter de s'éduquer toute sa vie, ce qui peut intéresser même des gens sans désir d'enfant à se pencher sur l'éducation, par retour aux sources aussi bien que pour promouvoir le bien des enfants à venir.
Les enfants sont quand même sans défense, et on est déterminé toute sa vie par l'enfance, d'où la plus grande prudence s'impose en matière d'éducation, en tout cas de première éducation.
Plus on a de connaissances et de points de vue, mieux ça vaut... Voudriez-vous développer le vôtre ?
Rédigé par : Noblejoué | 09 janvier 2018 à 21:25
@ Noblejoué
J'ai retrouvé l'article auquel je faisais allusion, et je vous joins aussi les coordonnées d'un autre article sur l'éveil du sens moral chez l'enfant. Ces deux articles vont dans votre sens : encouragements et félicitations donnent de meilleurs résultats que la peur et les menaces. Mais pas n'importe comment. Ces études (elles sont en anglais) sont comportementalistes, à l'américaine, mais ne manquent pas d'intérêt.
Elles n'abordent pas le problème des enfants maltraités ou mal aimés.
https://health.usnews.com/health-news/family-health/living-well/articles/2008/06/12/good-parents-bad-results
https://www.nytimes.com/2014/04/12/opinion/sunday/raising-a-moral-child.html
@ duvent
J'ai dû mal m'exprimer. Ces articles rendent simplement compte d'études, et traitent de problèmes d'éducation, pour les gens qui ont envie de s'informer.
Rédigé par : Lucile | 09 janvier 2018 à 21:24
@ semtob | 08 janvier 2018 à 18:58
"Il serait temps de changer les décideurs de programme TV avant la disparition programmée de la TV."
Ne voyez-vous pas venir la disparition de la taxe audiovisuelle au profit de la juteuse taxe sur chaque PC et bien entendu téléphone portable ?
Je suis sûr qu'E.M. y pense en se rasant.
Rédigé par : fugace | 09 janvier 2018 à 14:08
@Lucile | 08 janvier 2018 à 19:38@ Noblejoué
"Je parle d'adulation, pas de confiance ni de bienveillance. Flatter un enfant n'est pas l'aimer ni vouloir son bien. Une étude prouve qu'on fragilise un enfant en lui disant par exemple qu'il est intelligent. Il vaut bien mieux le féliciter d'une réussite concrète. Et là, je suis bien d'accord avec vous, ça l'aide bien."
Quel heureux hasard ! Justement, je m'interrogeais et conjecturais, quid des bienfaits d'une éducation sans l'appui d'une "étude" ?
Laquelle étude expose de façon comminatoire la bonne manière, la manière tellement "expertale" qui permettra à des parents ou autres éducateurs, ayant perdu tout ce qui devait les rendre bienveillants lorsque l'enfant paraît, d'élever ou de faire élever une progéniture, dont les attentes exponentielles méritent un recadrage maîtrisé !
Quelle époque formidable ! Dire que des parents inconséquents ont eu la folie de flatter leurs enfants, le pire (je crois et n'en suis pas certaine) est de savoir que jamais plus il ne leur arrivera dans une société éclairée d'être flattés par quiconque...
Ils n'auront plus d'ailleurs de mentor, pourquoi faire, on se le demande ??
"La réussite concrète", voilà ce qu'il faut encourager, pas de concret pas de... compliments, c'est toxique !
Puisque c'est comme ça, je m'en vais relire l'hommage d'Henri Fabre à son fils !
Rédigé par : duvent | 09 janvier 2018 à 11:11
Rectification concernant Machiavel.
Il conseille au prince de fuir les flatteurs, parce qu'ils lui cachent la vérité. Il réservera à quelques personnes de son entourage le droit de lui dire la vérité, sinon cela pourrait être un manque de respect, mais encouragera autour de lui un climat de liberté, et manifestera son mécontentement si on lui cache quelque chose. Enfin il écoutera beaucoup et longuement ses conseillers, mais ensuite fera ce qu'il veut. C'est exactement ce qu'a dit Macron lors de ses vœux, lui qui a consacré un travail de recherche de DEA de philo à Machiavel.
Le Prince, chap XXIII, Comment il faut fuir les flatteurs.
Rédigé par : Lucile | 09 janvier 2018 à 10:29
"Proust en fit." (Patrice Charoulet)
Qui frôle un jour le contrepet se noiera dans le calembour...
Rédigé par : sbriglia@Patrice Charoulet | 09 janvier 2018 à 10:27
J’ai connu une époque que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, où les imitateurs étaient capables d’exercer leur talent sans pour autant être méchants avec les personnalités qu’ils brocardaient.
Je pense à Henri Tisot notamment qui a bâti sa popularité en imitant avec brio le Général ou encore Pierre Douglas incarnant Georges Marchais.
On pourrait aussi citer Thierry Le Luron (hélas mort à 34 ans) dont le registre impressionnant lui permettait d’imiter pratiquement n’importe qui. Mais il lui arrivait parfois d’être assez saignant avec ceux qu’il avait pris pour cible.
Laurent Gerra a le registre de Thierry Le Luron. Il a aussi son petit côté vachard. On aime ou on n’aime pas. Pour ma part je pense que cela aurait plutôt tendance à nuire à son talent.
Rédigé par : Achille | 09 janvier 2018 à 10:25
@ Lucile
Alors, faut-il ne pas encourager d'enfant sans réussite concrète ? A supposer que si, comment ?
Dans le cas d'un enfant intelligent et dans le cas d'un non intelligent - à des degrés variables.
Rédigé par : Noblejoué | 09 janvier 2018 à 09:29
Vous reprendrez bien un peu de Céline ?
"Moi qu'avais à faire au manoir et à la ferme et chez l'épicière... qu'est-ce-qu'on venait perdre le temps ici?... sitôt qu'ils peuvent c'est bien simple, tous les gens vous font perdre des heures, des mois... vous leur servez comme de fronton à faire rebondir leurs conneries... et bla! et bla! et reblabla!... une heure à cette complaisance, vous aurez quinze jours à vous remettre... bla! bla!... prenez un pur-sang, mettez le à la charrue, il en aura pour un mois, deux mois à reprendre sa foulée... peut-être jamais... aussi vous peut-être, d'avoir voulu être aimable, prêter une oreille."(Nord)
Rédigé par : Aliocha | 09 janvier 2018 à 06:43
@breizmabro
"On est toujours le vieux de quelqu'un. Faudrait le dire à Monseigneur et aussi aux journalistico-politiques des chaînes-en-boucle qui croient que leur avenir est "chez Macron tout est bon"."
Oui, et dans cette affaire, Macron en jouant les Hollande (avec Leonarda) ou les Mitterrand (rappelons-nous de Mourousi posant une fesse sur son bureau) a donné une image de lui-même démagogique et fort peu jupitérienne...
Rédigé par : caroff | 08 janvier 2018 à 23:47
@ Tipaza
"ADULER, FLATTER. Une différence d'aduler avec flatter, c'est qu'aduler est du langage relevé et n'a d'emploi que là, tandis que flatter a un emploi général. Une autre, c'est qu'aduler implique une servilité et une fausseté qui ne sont pas nécessairement dans flatter".
(Littré)
Tipaza, "Mon bon Monsieur
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute".
Mais, j'y pense, ça pourrait faire un sujet pour concours d'éloquence. Ou un débat fictif entre Machiavel et La Fontaine.
@ Noblejoué
Je parle d'adulation, pas de confiance ni de bienveillance. Flatter un enfant n'est pas l'aimer ni vouloir son bien. Une étude prouve qu'on fragilise un enfant en lui disant par exemple qu'il est intelligent. Il vaut bien mieux le féliciter d'une réussite concrète. Et là, je suis bien d'accord avec vous, ça l'aide bien.
Rédigé par : Lucile | 08 janvier 2018 à 19:38
@ Achille 08 janvier 2018 à 10:47"
"Il a dit ça en 1981 et les politiques nous font toujours autant rire"
C'est ça le problème, que les "politiques" nous fassent toujours autant rire en 2018 (y compris votre chouchou ;))
En même temps vaut mieux en rire qu'en pleurer. Quoiqu'avec nos impôts divers et variés dont certains sont déguisés, ex : verbaliser certains de nos concitoyens parce qu'ils dépasseraient les 80 km/h sur les routes SECONDAIRES (!), celles pas fréquentées par les franciliens, les vacanciers ou Not' Maître Macron, mais par des habitants de petites communes, est tout de même, une fois encore, un mépris pour les zones rurales, celles qui n'ont accès ni à un métro ni à un bus toutes les cinq minutes.
Perso je dis ça je m'en f..iche puisque j'habite près d'une station de métro.
Mais des fois je pense, aussi, à mes ami(e)s qui habitent à la campagne, et qui s'y plaisent.
En même temps, à Ouessant, faire du 80 km/h sur "routes" c'est suicidaire (j'rigole... quoique ;))
------------------------------------
@ caroff 08 janvier 2018 à 11:12
"Quant au repentir d'Hanouna, je me tiens les côtes !!"
Vous avez tort. Hanouna a tout de même le phone du président de la République en mémo sur son portable, et il l'a appelé en direct live depuis son plateau télé (sic), et le président de notre République lui a répondu. (Yes !)
Ca me rappelle l'histoire de Hollande et Leonarda, mais bon, Hanouna et Macron ça fait plus djeuns', comme disent mes petits-enfants qui ont tout compris sur le racolage, car, au final, quand eux ils auront trente ans, Macron sera déjà un vieux.
On est toujours le vieux de quelqu'un. Faudrait le dire à Monseigneur et aussi aux journalistico-politiques des chaînes-en-boucle qui croient que leur avenir est "chez Macron tout est bon".
Merci d'avance pour eux.
Rédigé par : breizmabro | 08 janvier 2018 à 19:28
Cher Philippe,
Laurent Gerra se faisait très rare sous l'ère de M.le Maudit.
Nous passons d'un vide à un trop-plein.
Nous préférons Laurent Gerra dans ses cordes d'imitation que dans le contenu de ses blagues un peu lourdes.
Où est partie la finesse de Raymond Devos que nous souhaiterions entendre plus souvent ? Et l'INA ne peut-il pas proposer des espaces programme Mime Marceau, des films muets qui se font rares et qui sont très appréciés ? L'absence de ciné-clubs et de films d'auteur genre "Vodka Lemon" et cette absence de jazz, alors que la plupart des enregistrements sont libres de droit, nuit à l'intérêt télévisuel.
Il serait temps de changer les décideurs de programme TV avant la disparition programmée de la TV.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 08 janvier 2018 à 18:58
Comme Yves Lecoq, comme Nicolas Canteloup, Laurent Gerra est un imitateur d'un immense talent.
Vous aviez consacré un texte à un homme politique, que j'exècre, pour avancer l'idée qu'il était... intelligent. Moi, je ne crains pas d'avancer que Lecoq, Canteloup, Gerra sont supérieurement intelligents, outre qu'ils ont, eux, le don de plaire avec le don d'imiter.
Parenthèse, il faut être aussi d'une grande intelligence, dans le domaine littéraire, pour faire non des imitations, mais d'excellents pastiches ; Proust en fit. Nous avons, nous, ici, un Savonarole qui s'y adonne. Et, comme par hasard, ce n'est pas le plus bête de la bande.
Revenons à Gerra. Il est, bien entendu, de... droite. Quoi d'étonnant ? Comment diable pourrait-il être de gauche ? Je partage son avis sur le dénommé Hanouna. Je suis plus sévère que l'imitateur. Ce type est à fuir.
Vous parlez d'une hagiographie. Le portrait est tout simplement juste et sans malveillance inutile.
Dîner ou prendre un verre avec Gerra ne doit pas engendrer la mélancolie.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 08 janvier 2018 à 18:32
@ Lucile
« L'adulation ne réussit jamais à personne. »
Oh si ! Plus les gens croient en quelqu'un, plus il croit en lui et plus il se donne les moyens de faire ce qu'il veut car il ne croit pas investir à fonds perdu mais se sent déjà être dans ce qu'il désire.
Tandis qu'à l'inverse, l'enfant dont les parents ne croient pas en eux, et souvent, partant, à leur enfant, les gens qui ont des enfants quand la société ne croit pas en leurs parents... Enfin, imaginez toutes les mauvaises conditions de départ, en principe...
...ne croiront pas en eux et donc n'aboutiront à rien.
Je pense qu'il vaut mieux se tuer quand les conditions de départ sont trop défavorables. Il est masochiste d'attendre que toutes les potentialités de la situation se déploient.
Je regrette que des livres genre "Suicide, mode d'emploi" soient interdits, je le regrette absolument.
Parfois, pour certains, vivre n'est qu'un acharnement existentiel.
Ce qui ne réussit à personne est la démesure.
Ses causes sont diverses et complexes, et pour tout dire, je n'ai pas le courage de m'y attaquer, donc continuer serait de la démesure !
Rédigé par : Noblejoué | 08 janvier 2018 à 16:06
Laurent Gerra, un bon imitateur mais je le ressens comme assez méchant vis-à-vis des personnes qu'il caricature. Il n'est jamais bienveillant.
Rédigé par : Paul Duret | 08 janvier 2018 à 12:07
Comme l'écrit justement Lucile il a certes du talent, mais on le voit trop. Comme beaucoup...
A force de manger à la même gamelle on finit par être gavé...
On n'en peut plus de voir toujours les mêmes gueules, d'entendre toujours les mêmes blagues, les mêmes chansons. Du rabâché et du recuit qui s'apparentent plus à un matraquage publicitaire qu'à de la création.
Alors que la France regorge de talents dans tous les domaines, mais encore faut-il savoir les chercher et les trouver. Ce qui devrait être la priorité des médias.
Hélas, hélas, hélas !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 janvier 2018 à 11:24
@ Lucile | 08 janvier 2018 à 10:24
« L'adulation ne réussit jamais à personne. »
J’adore ce genre d’aphorismes, comme « l’argent ne fait pas le bonheur » ou « bien mal acquis ne profite jamais ».
Sachez que l’adulation est le réconfort et la récompense des efforts faits pour parvenir au pouvoir politique ou médiatique.
Ah, ça mais, chère Lucile vous voudriez priver tous ceux qui sont en situation de pouvoir distribuer des postes ou des moyens comme on dit, du « plaisir pervers » qu’il y a à être adulé et flatté.
Quand je dis le plaisir c’est une façon de parler, la découverte des profondeurs chez les autres est encore plus terrible que celle de ses propres profondeurs desquelles on s’accommode facilement, mais celles des autres, jamais !
J’ose espérer que vous n’avez jamais été professeur de morale, il eut été dommage d’abîmer les jeunes âmes par des propos que la vie contredit au quotidien.
Rédigé par : Tipaza | 08 janvier 2018 à 11:17
Il y a le conformisme de gauche, et puis il y a le conformisme de droite. Les médias français sont toujours abonnés aux mêmes bobines. Ils ont un catalogue restreint de bons clients, toujours les mêmes. Ca évite de prendre des risques.
Et Laurent Gerra est en effet un peu gonflé de baver sur les confrères. Il est exact que le niveau râcle le fond, mais quand on fait partie de la boutique, il n'est pas très élégant de s'en prendre nominativement aux concurrents. D'autant que si Gerra est plaisant, ce n'est pas un aigle, non plus. Thierry Ardisson a de gros défauts, la vulgarité pour commencer, mais il a aussi un authentique talent.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 janvier 2018 à 11:13
"Les paroles qui sont mises dans sa bouche et dont l'élégance n'est pas la tonalité principale ne le constituent pas comme un artiste à part : il est dans le groupe de ceux qu'il dénigre !"
Les paroliers de Gerra injectent dans ses textes une vulgarité qui ne lui sied guère. Regardant son dernier show télévisé je me suis dit qu'il était en voie de "Jean-Marie Bigardisation" et qu'ainsi il dénaturait son grand talent.
Mais je préfère mille fois LG avec ses défauts aux pseudo-amuseurs de gôche payés par les sous du contribuable sur France Inter ou Ruquier bavouillant sur ses blagues hilarantes !!
Quant au repentir d'Hanouna, je me tiens les côtes !!
Rédigé par : caroff | 08 janvier 2018 à 11:12
@ breizmabro | 08 janvier 2018 à 09:46
Mais, comme disait Coluche : "J'arrêterai de faire de la politique quand les politiciens arrêteront de faire rire".
Il a dit ça en 1981 et les politiques nous font toujours autant rire. Comme disait Beaumarchais par la voix de Figaro : « Je me presse de rire de tout avant d'être obligé d'en pleurer ».
En espérant que le temps des larmes ne vienne pas tout de suite...
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2018 à 10:47
Son talent d'imitateur est exceptionnel ; ce qui le distingue des humoristes ou des présentateurs. En plus c'est une bête de scène, qui tient seul son auditoire pendant deux heures. Mais en le mettant sur un piédestal, on va le gâcher. C'est un peu la tendance en France avec les artistes, les sportifs, les intellectuels. Les media - qui ont besoin de stars - en sélectionnent quelques-unes qui reviennent en boucle, on les installe dans un sérail, on les consulte et on les fait parler de tout, comme si c'étaient des phares de la pensée. Résultat, ils ont la grosse tête, et se reposent sur leurs lauriers, sans compter qu'ils se répètent. L'adulation ne réussit jamais à personne.
Rédigé par : Lucile | 08 janvier 2018 à 10:24
@ Achille 08 janvier 2018 à 08:36
"Je pense, pour ma part, que l’humour est trop politisé en France"
Mais, comme disait Coluche : "J'arrêterai de faire de la politique quand les politiciens arrêteront de faire rire".
Il faut dire à la décharge des humoristes que leur champ d'action est de plus en plus surveillé pas la police de l'humour ; ainsi aucun humoriste ne pourrait plus dire, comme Coluche (encore !) "Yannick Noah rechigne toujours à monter au filet parce que ça lui rappelle sa capture".
A quand l'assoss "Si tu ris t'es mort" ?
Rédigé par : breizmabro | 08 janvier 2018 à 09:46
Que signifie ce langage acide sur Laurent Gerra, cher P. Bilger ? Auriez-vous une remontée gastrique sulfitique bobo-gaucho-germanopratine à son égard ?
Pensez-vous avoir à donner des gages à la bien-pensance de gauche qui régit, d'une main de fer, la permission de passage des uns et des autres dans la sphère médiatique?
Pas vous ! Pas ça !
Ayant parcouru rapidement cet article samedi, je l'ai relu ce matin. De l'anodin, rien d'autre et de la promotion pour un livre. Que reprochez-vous au journaliste et à Gerra : "d'être de droite" semble-t-il et de l'exprimer dans un news à grand tirage.
Bizarre !
Quant à la petite phrase : "Cyril Hanouna sympathique et actuellement repenti" elle vaut son pesant de cacahuètes ! Les bras m'en tombent !
Pas vous ! Pas ça !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 janvier 2018 à 08:58
Bonjour,
Laurent Gerra est certes un imitateur de talent mais son humour n’a rien qui permette de le distinguer des autres humoristes d’aujourd’hui. Tout juste est-il un peu plus drôle que Charline Vanhoenacker et Sophia Aram qui sévissent à la matinale de France Inter et que j’ai fini par renoncer à écouter tant leurs billets sont peu inspirés. Mais je reconnais qu’il n’est pas facile d’être drôle à chaque billet, même quand celui-ci ne dure que deux minutes.
Les humoristes engagés, qu’ils soient de droite ou de gauche ne me font plus vraiment rire. Je pense, pour ma part, que l’humour est trop politisé en France, même si je suis conscient que nos politiques font tout pour se ridiculiser par leur ego démesuré, leur opportunisme qui les pousse à changer de ligne au gré des circonstances, leurs bourdes à répétition.
Il arrive même que nos politiques soient des humoristes à leur insu. C’est même pour cela que des journalistes ont organisé le prix de l’humour politique. Ci-joint les personnalités présélectionnées pour le prix de l’humour politique 2017 :
http://www.lepoint.fr/politique/prix-de-l-humour-politique-5-petites-phrases-deja-pre-selectionnees-25-09-2017-2159802_20.php
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2018 à 08:36
Je suis étonnée de ce billet sur l'amateur de sulfites plutôt que des félicitations au PSG qui a étrillé Rennes 6-1.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 janvier 2018 à 00:43