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24 février 2018

Commentaires

Robert Marchenoir

C'est la fin du monde : Keith Richards s'aplatit en excuses devant Mick Jagger, qu'il a traité de vieillard lubrique parce qu'il a eu un huitième enfant à l'âge de 73 ans. Il était temps pour le leader des Rolling Stones de penser à la vasectomie, a dit le papy du rock, outre à héroïne qui a sniffé les cendres de son père.

Comme n'importe quel pipole contemporain s'avilissant en public parce qu'il a dit quelque chose ayant déplu aux kapos du politiquement correct, Keith Richards s'est senti obligé de se flageller sur Twitter.

I deeply regret the comments I made about Mick in the WSJ which were completely out of line. I have of course apologised to him in person.

— Keith Richards (@officialKeef) 28 February 2018

Quant à Mick Jagger, il a cru fin de donner, à son dernier rejeton pourtant blanc de chez Blanc, l'un de ces noms ridicules en vigueur chez les Noirs américains d'aujourd'hui : Deveraux Octavian Basil Jagger.

Le rock'n'roll est vraiment mort.

anne-marie marson

Au sujet de l'élection d'Emmanuel Macron, je voudrais conseiller l'article paru ce jour sur le blog Vududroit.com, article intitulé "Le beau nom de cheminot", où Régis de Castelnau revient sur l'élection d'Emmanuel Macron, qu'il considère aussi comme un coup d'Etat, avec l'élimination des adversaires avant l'élection présidentielle.
Ce coup d'Etat est un cas d'école, qui devrait être enseigné à l'ENA et dans les Académies militaires, puisqu'il se poursuit avec le limogeage du Chef d'Etat-Major des Armées, et le gouvernement par ordonnances.

Achille

@ Patrice Charoulet | 27 février 2018 à 07:28

Sincèrement je vois mal comment J-L Mélenchon pourrait critiquer les propos de Laurent Wauquiez vu qu’il pratique le même type de dénigrement de ses adversaires politiques. La seule différence c’est que lui, au moins, prend soin d'épargner ses amis. Il est vrai qu’il n’en a pas beaucoup et se doit donc de les ménager.

Bien que de bords totalement opposés, ils s’entendent tels deux larrons en foire, pour tirer profit de ce genre de polémique en mettant en cause les médias qui ne font finalement que montrer leurs turpitudes aux Français. Ces derniers d’ailleurs ne se font plus d’illusions depuis longtemps sur ces deux tristes personnages qui n'ont que l'agressivité à opposer à leur contradicteurs.

Noblejoué

@ Patrice Charoulet
"J'ai eu beau relire ce que j'ai cité et votre intervention, je ne parviens pas à y voir l'ombre du commencement d'un rapport."

Hum, parfois ma confidente me dit que suis trop elliptique. Pas avec elle, elle devine tout, avec d'autres... Décomposons :

- Si quelqu'un a un certain rôle social, par exemple représente un parti, doit-il dire la vérité du parti ou la sienne ? La sienne, ce peut être irresponsable, celle du parti, hypocrite. Et encore, nous parlons du cas où la personne a une certaine sincérité, de conviction ou de loyauté ! Il arrive aussi que le politicien n'agisse que pour son avancement.

- Si quelqu'un n'a aucun rôle, mais a dit quelque chose avant, on attend qu'il dise autre chose présenté comme obligé dans ce cas, mais ne l'est pas. Essayons de trouver un exemple... Je sais ! Certains chrétiens disent qu'il faut être de droite si chrétien, à cause de différentes valeurs, je ne sais pas, la famille, certains chrétiens de gauche disent pareil pour leur paroisse, je ne sais pas, pour l'aide aux pauvres. Bien. Il en va des individus. Si on a tel pedigree, on est censé japper comme ceci ou comme cela...

Eh bien non, on peut fort bien penser hors de son cadre, comme dans "Le chat qui s'en va tout seul" de Kipling. " Je suis le chat qui va tout seul, et tous les lieux se valent pour moi". Porter un masque me permet, comme le brave matou, de dire où je veux, ce que je veux, ce que je suis ne m'est pas un frein pour ce que je veux dire, donc être, car on devient ses actions.
Tout le monde peut le faire sur Internet, certains créateurs s'aident à se recréer pour mieux créer en prenant, eux aussi, et depuis bien longtemps, un pseudonyme.

Je vous remercie et vous félicite de m'encourager. J'ai toujours pensé qu'il fallait que les parents, professeurs et autres enseignants à un titre ou à un autre, le fassent, voire tout le monde, pour aider les gens à se maintenir dans le droit chemin.
Je rends au passage hommage à tous ceux qui auraient pu m'encourager un jour ainsi qu'à ceux qui le font pour d'autres.

Patrice Charoulet

@ Noblejoué

Vous avez la bonté de vous adresser à moi. J'y suis très sensible.
Ce que j'ai cité se rapportait au débat en cours sur LW.
J'ai eu beau relire ce que j'ai cité et votre intervention, je ne parviens pas à y voir l'ombre du commencement d'un rapport.

Touchant l'anonymat, vous ne parviendrez pas à me faire changer d'avis. François Jost vient d'écrire tout un livre où il décrit toutes les méchancetés, toutes les lâchetés, toutes les horreurs que l'on peut rencontrer dans les débats du
Net. D'après lui, ce qui permet tout cela, c'est l'anonymat. Je confirme. J'ai plaisir à voir que vous n'êtes nullement concerné par les griefs que je viens de formuler. Par chance, vous êtes charmant et courtois. Continuez !

Noblejoué

@ Patrice Charoulet | 27 février 2018 à 07:28

Alors allez-vous comprendre enfin ? Il n'y a que sous pseudonyme qu'on puisse parler librement.

Les débatteurs sur Internet le savent. Les auteurs écrivant sous pseudonyme aussi... Les moins sociables, prudents et désireux de liberté le savent et parfois, c'est une autre affaire, agissent en conséquence.

Patrice Charoulet

Je réprouve toutes les opinions POLITIQUES de Mélenchon sans exception, mais je suis ravi de lire ce qui va suivre, ce mardi matin, et que me transmet Le Figaro sur Facebook :

LE SCAN POLITIQUE - Sur son blog, le leader de la France Insoumise a jugé que «l'affaire» provoquée par la fuite des propos polémiques de Laurent Wauquiez était «ridicule». «On ne peut plus nulle part parler librement», a-t-il critiqué.

C'est un soutien pour le moins inattendu. Dix jours après la fuite de ses propos polémiques devant des étudiants de l'EM Lyon, Laurent Wauquiez a vu Jean-Luc Mélenchon prendre sa défense lundi. Sur une note publiée sur son blog, le leader de La France Insoumise a jugé l'affaire «ridicule», la qualifiant comme une «lourde attaque globale du parti médiatique.»

«Wauquiez a fortifié son autorité»
«Déjà, Wauquiez a appris l'essentiel : ne pas reculer» face à «la pauvre cloche de journaliste à la manœuvre», le salue sur son blog Jean-Luc Mélenchon. Le député LFI de Marseille a en effet apprécié que le président des Républicains assume ses propos en public lors d'une interview pour BFMTV. «Mais la leçon reste», estime-t-il cependant en regrettant que «dorénavant, on ne puisse plus nulle part parler librement. La presse est ainsi la première ennemie de la liberté d'expression.»

Noblejoué

@ Lucile
"Mais on connaît l'engrenage, qui redonne à chaque étape aux protagonistes une nouvelle occasion de vengeance."

Du point de vue de la société, je suis d'accord, il vaut mieux qu'il n'y ait pas de vengeance.
J'attirais l'attention sur le fait qu'il y a un coût démesuré pour la personne qui ne se venge pas : la fin de sa dignité. Comme d'habitude, on cache les coûts, et on fait passer la non-vengeance pour preuve de vertu alors qu'il s'agit, en général, de calcul et lâcheté.

"D'autre part, il faut que ce soit médiatisé, car comment faire confiance au jugement de gens qui sortiraient leur couteau pour une place de parking."

On ne peut pas faire confiance aux individus... Mais à la Justice ? Je ne devrais pas dire ça ici, et de toute façon, je ne le dis pas contre les magistrats.
C'est plus grave ! Dans notre société, on ne punit pas assez les calomniateurs, plagiaires et autres parasites de réputation. Comme autrefois, on ne châtiait guère les viols, la pédophilie et autres crimes sexuels.

Il y a des angles morts de la Justice.
Si on se trouve pris là-dedans et qu'on l'accepte, on est un déchet de la société. Peut-être faut-il l'accepter pour les autres ?
Je pointe que le coût est démesuré. Peut-être parce que je m'identifie à celui qui n'a pas de chance ?

"Et enfin, la vengeance suppose l'emploi de la force ou de la ruse. Or la plupart du temps les adversaires ne sont pas à armes égales. Les victimes faibles sont alors condamnées à encaisser sans broncher, encore et encore."

Dans notre société aussi, il faut la force, la ruse, et surtout l'argent et les réseaux.
Cependant vous avez globalement raison. Mais je ne me sens pas de dire qu'untel est bien mauvais de ne pas accepter d'être un déchet social quand je ne voudrais pas l'être... Je ne dis pas non plus ne pas jouir d'une certaine paix sociale et tout vouloir jeter par orgueil. En fait, je déteste vouloir avoir les avantages et laisser aux autres les coûts, c'est malhonnête, ou d'accepter jamais d'être victime, c'est servile.

Je vous fais part de mes réflexions et identification à qui ne veut pas se laisser léser, car j'espère que je ne sacrifierais pas d'innocent, non plus que je ne me laisserais passer à la trappe.
De mes désarrois.

Est-ce qu'on n'agit pas dans la vie selon son rôle ? Magistrat, éducateur "à bas la vengeance", dans un angle mort de la Justice "mon droit" si on est un individu isolé, ou "nos revendications" si on est dans un groupe minoré ?
Mais quel que soit son rôle, on peut voir l'autre côté du problème.

Dometienne

Philippe Bilger hait les excuses, hait les "j'assume".
Il faut choisir l'un ou l'autre.
Ou alors c'est du bavardage...

Lucile

@ Noblejoué

Vous défendez avec de si bons arguments le bien-fondé de la vengeance qu'on a presque envie de se laisser persuader. Mais on connaît l'engrenage, qui redonne à chaque étape aux protagonistes une nouvelle occasion de vengeance. D'autre part, il faut que ce soit médiatisé, car comment faire confiance au jugement de gens qui sortiraient leur couteau pour une place de parking. Et enfin, la vengeance suppose l'emploi de la force ou de la ruse. Or la plupart du temps les adversaires ne sont pas à armes égales. Les victimes faibles sont alors condamnées à encaisser sans broncher, encore et encore.

Ce qui signifie que l'exercice de la vengeance, s'il peut indéniablement en soulager certains, n'a rien à voir avec la justice, alors qu'il prétend se substituer à la justice.

fugace

@ Robert | 24 février 2018 à 16:47

Un instant j'ai rêvé d'une lettre d'excuse de la part du sieur Elusen, dont le porte-plume serait genau.

sylvain

@ stephane 24 février 2018 à 21:23
"Nous excusons vos géniteurs."

Excusons aussi les curés pédophiles cannibalo-christiques responsables d'avoir mis Elusen dans un état pareil.

Kss kss nonosse ! bon chien chien !

anne-marie marson

Ce passage d'Emmanuel Macron au Salon est une cérémonie funèbre pour indiquer aux agriculteurs que grâce à la politique d'Emmanuel Macron, ils sont morts.

D'ailleurs la vérité sort de la bouche des enfants.
Aux questions perfides d'un journaliste de France Inter, voici les réponses d'un enfant qui lui, sait pourquoi il est au salon :
- J : Tu es venu voir le Président ?
- E : Oui.
- J : Tu vas lui dire quoi au Président ?
- E : Rien.
- J : Tu préfères les vaches ou le Président ?
- E : Les vaches.

Zonzon

RECTIFICATIF à mon commentaire du 24/02/18 12:44

Ce fabuleux texte a été publié par Charlie Bedeau, le père adoptif du petit Zonzon, et non pas par un vulgaire Meneau.

Noblejoué

@ Lucile

Vous avez entièrement raison dans vos deux interventions sur les excuses. Mais quand vous dites :

"Il y a des processus délétères d'accusations ressassées, de ressentiment accumulés et d'hostilités entretenues qui gagnent à être arrêtés ; or, parfois, seules des excuses éventuellement suivies de réparation, peuvent enrayer le cercle vicieux."

Je pense que les offenseurs ne le feront pas en général car :
- Déni
- Oubli
- Joie perverse d'avoir offensé impunément.

De toute façon, on devrait présenter ses excuses même à un être, s'il en existe, exempt de tout ressentiment.
Comme si on tirait sur quelqu'un avec une arme à feu qui s'enraye, on n'est pas moins un agresseur, qui doit, par le fait, pour le moins, les plus plates excuses. De toute façon, nul n'est invincible... Qui ne sera pollué par le ressentiment le sera peut-être, c'est pire, par une culpabilité imméritée, donnant raison à son agresseur. Et puis, l'humain évolue, rarement en bien, il peut devenir rancunier ou coupable imaginaire, et enfin, pire que tout, vil soumis.

Bref, l'offensé a droit à la vengeance comme le créancier à la dette, et en fait davantage, dans la mesure où si on peut avoir pitié d'un pauvre, je ne vois pas pourquoi on éprouverait de la compassion pour l'injuste.
C'est le droit de chacun, par Ulysse, de se venger !

D'autre part, on parle pour des choses qui n'en sont pas, forcément, des devoirs envers soi-même... Cependant, rester inébranlable dans son droit me paraît manifester courage, incorruptibilité et dignité.
Parce que les gens ne sont pas pour la justice, soit ils excitent à la querelle pour le spectacle, soit à la paix pour avoir la paix, en somme, ils veulent contrôler le niveau sonore de ce qui se passe autour d'eux comme celui d'une radio. Alors ne pas abandonner le combat est faire preuve de fermeté.

Il arrive qu'une vengeance, dit-on, ne change rien, ce qui est fait est fait. Erreur ! Quand on subissait l'agression, écrasé, on était un pantin subissant un déferlement de force.
Quand on devient le maître, on prend plaisir à dominer et détruire, puissant de l'inversion du rapport de force, rééduqué, non par des mots qui ne servent souvent qu'à jouer à qui perd gagne, par exemple "tu t'es défendu". Et alors, si le résultat n'est jamais qu'une défaite ? Rééduqué par la victoire. La victoire prouve sa valeur, et dans le cas du rapport de force, l'abaissement d'un autre dont on prend autant de plaisir qu'on a eu de gêne d'en être menacé, voire pire, de subir une défaite provisoire. On ne cesse de parler d’hygiène... Mais ne faut-il pas se purifier de la défaite ?

Je crois que le pardon est utile pour la société, mais destructeur pour le mis en demeure de ne pas se venger, c'est-à-dire de se figer dans la passivité de la victime.
La variable d'ajustement de la violence, c'est la victime, on la fige en je-subis. Car sans vengeance, renversement du rapport des forces attestée par la violence, qui ne l'est ? Mais on préfère mettre la victime de côté et la vérité à la poubelle.

Seule la victoire donne sens au combat... Les mêmes qui diront que ce n'est pas important pour ce qui importe pour vous râleront si on ne se concentre pas assez pour les faire gagner dans un jeu.
Et la déesse de la victoire était au Sénat de la Rome antique, chez le peuple le plus dominant que le monde ait jamais porté. Plus de victoire au Sénat, plus de victoire dans les armées ! Quand on met la cité de dieu au-dessus de la cité terrestre, quand on ne respecte plus les ancêtres, ces pécheurs ignorants, quand on dénigre le combat et se complaît dans la défaite qui prouve qu'on est pécheur mais repentant je vais aller au paradis, on n'est pas capable de victoire. Quelques-unes pour faire illusion, mais le résultat est là, effondrement face aux Barbares en Occident, et plus tard aux Arabes en Orient. Il faut penser victoire.

On me dira pas dans un débat ? En principe, et par exemple, tant qu'on ne m'agresse pas, je reste dans le plaisir pur de servir la vérité et non de me servir de la vérité.
Mais si on tombe d'un débat d'opinion à une mise en cause de ma personne, je ne vois pas pourquoi je ne m'apercevrais pas qu'on n'est plus dans le je pense ci, tu penses ça, mais dans une tout autre chanson.

Le pardon est une assurance, je n'ai pas à me venger à cause d'une satisfaction, minuscule face à la revanche, mais enfin, sûre tandis que ce n'est pas parce qu'on est dans son droit qu'on a la victoire.
Une assurance donc pour l'offensé... Mais aussi pour l'offenseur, même très puissant, car par coalition de faiblesses, ses victimes peuvent obtenir la victoire, ou un individu prêt à tout outrepasser pour gagner peut frapper, ou un autre si puissant qu'il l'évince.

Bref, le pardon est transaction, sécurité ici-bas, truc pour aller au paradis... Je ne vois, en général, rien là-dedans de moins intéressé que la vengeance.

D'accord, quelques pardons sont sincères... En général, non.

stephane

@ Robert

Excusez Elusen.

@ Elusen

Nous excusons vos géniteurs.

Achille

@ semtob | 24 février 2018 à 17:29
« Par exemple, lorsque Marie-Antoinette se moquait du peuple en proposant de la brioche à ceux dont les enfants mouraient de faim, il était difficile de comprendre son humour ou sa provocation. »

En fait elle n’a jamais dit cela. Ce n’était qu’une rumeur destinée à la discréditer. Un peu comme celle que L.Wauquiez a perfidement glissée aux oreilles des étudiants de l’EM Lyon laissant entendre que c'était E.Macron qui était à l'origine du Penelopegate, afin qu’ils puissent passer le message dans leur entourage.

Parfois on se demande d’où peuvent provenir les rumeurs. Nous avons ici un exemple montrant que les sources peuvent émaner de gens "de qualité".
Avant de critiquer la déontologie des journalistes, L.W. serait bien inspiré de se pencher sur la déontologie de certains politiques, dont il fait partie, prêts à toutes les "saloperies" pour parvenir à leurs fins.

Exilé

Je déteste les excuses !

Je crois me souvenir que dans les années soixante, aux États-Unis, les sergents instructeurs du corps des Marines hurlaient dans les oreilles de leurs recrues : « Vous n'avez pas à vous excuser d'être dans les Marines ! »

Quelques dizaines d'années plus tard, j'attends toujours avec impatience que quelqu'un braille s'il le faut dans les oreilles des derniers Français : « Vous n'avez pas à vous excuser d'être de droite ! »

bernard

« Je déteste l’argent, philosophiquement, politiquement , mais je n’arrête pas de réclamer des augmentations, syndicalement ».

« Je déteste le nucléaire mais je milite pour faire acheter une voiture électrique (comme la mienne) à mon voisin ».

« Je déteste la police et l’armée mais je compte sur elles pour me protéger, au cas où ».

« Il déteste les excuses (moi m’excusant ou toi t’excusant, au fait ?) mais il lui arrive parfois d’exiger des excuses des autres, tu t’en souviens mon pauvre Nicolas au petit pied ? »

Nous sommes bien complexes ou compliqués et agaçants, les uns pour les autres.
En tout cas et pour finir, je m’excuse ou excusez-moi de vous avoir fait perdre votre temps, à tous…

Exilé

On ne sait jamais, s'excuser ne pourra pas faire de mal !

Pour aggraver les choses, le fait de s'excuser soi-même ne révèle pas une parfaite éducation, d'après ce que je crois savoir.

Bibasse

@ Achille

Pour les deux personnages évoqués, on peut douter de la sincérité des excuses.

semtob

Cher Philippe,

Nous n'avons rien contre les excuses, Moïse en a adressées plusieurs au-dessus de lui.
Cependant nous pensons que certains agissements sont impardonnables.
Par exemple, lorsque Marie-Antoinette se moquait du peuple en proposant de la brioche à ceux dont les enfants mouraient de faim, il était difficile de comprendre son humour ou sa provocation.
De même lorsqu'un président en vient à faire son "pestacle", en contant "Pierre et le loup", il devient possible de dire qu'il est "trop".
Louis XIV et Néron sont de retour ! Nous comprenons enfin pourquoi son Premier ministre s'appelle Philippe. Mais qui est le bouffon, où est le fou du roi ?

Ne faut-il pas avoir une case en moins pour médiatiser cette mise en scène quand la France souffre, quand nos militaires meurent au Mali ?
A s'amuser d'attraper le loup par la queue, de s'arrêter de tourner la terre pourrait trembler !
françoise et karell Semtob

blabladegaga

@ Elusen | 24 février 2018 à 00:26

Remarques pertinentes et réalistes ce qui est rarement le cas.
Radotages et papotages sont les deux mamelles de la presse !

Robert

@ Elusen | 24 février 2018 à 00:26

Je n'ai pas pour habitude, chacun sur ce blog me le reconnaîtra, de prendre à partie les commentateurs, sauf lorsque l'on s'adresse à moi de manière incorrecte. Je remarque le nombre important de vos interventions sur ce blog, non pour apporter des commentaires ou une contradiction de bon aloi, mais pour houspiller telle ou tel et lui servir votre leçon de "bien-pensance".

En commentaire de ce billet de Monsieur Bilger, vous vous autorisez à écrire ceci : "Mais vous n’en avez pas marre de commenter tout et n’importe quoi ?! [...]Mais quel est l’intérêt de ce que vous faites ?".

Ici vous dépassez les bornes non seulement de la bienséance, vertu que vous ne cultivez guère, mais surtout vous vous autorisez souverainement à insulter notre hôte sur son propre blog !
Tout d'abord, personne n'est contraint de lire les billets de Monsieur Bilger. Ensuite, s'agissant de son blog, il écrit ce qu'il veut et c'est sa seule liberté et sous sa seule responsabilité. Libre à ses lecteurs d'y réagir ou pas. Compte tenu de la fréquentation de ce blog, on peut constater que nombreux le lisent sans se sentir obligés de réagir. Et c'est bien comme cela.

Pour celles et ceux qui prennent la peine de réagir, il me semble que le minimum de décence reste principalement de respecter le choix des sujets. On peut n'être pas d'accord et développer ses propres points de vue, ce que je ne manque pas de faire. Mais jamais je n'aurais l'impolitesse que vous manifestez systématiquement tant à son égard qu'à l'encontre de multiples commentateurs dont vous vous érigez en censeur. Pourquoi ne vous substitueriez-vous pas à Monsieur Bilger pour écrire vos propres billets sur son blog ?

Alors j'ai envie de vous dire : "fermez-là une fois pour toutes" et laissez les lecteurs de Monsieur Bilger réagir avec politesse sans nécessairement "lui cirer les pompes" dont vous mériteriez un bon coup dans votre fondement !

stephane

Excusez-moi de vous demander pardon.
Il est de bon ton de s'excuser et non de présenter des excuses ou se faire excuser.
Parfois même il y a volontairement dérapage pour pouvoir paraître plus humble, moins rigide en s'excusant. Cela rappelle un peu le pyromane pompier Sarkozy.
Les gens de conviction n'ont pas à présenter d'excuses...

Lucile

À propos d'excuses, récemment, un contributeur du blog m'a reproché d'avoir utilisé une expression copiée de l'anglais, et constituant une faute de français ("sexuellement abusé"), ce qui à ses yeux révélait une marque de mépris du français. Je reconnais volontiers une faute de ma part, et comme je n'ai pas la prétention d'écrire un français exempt de toute faute, j'accepte sa remarque, dont je profite pour m'instruire. Je lui signale tout de même que ce n'est pas parce que je fais des erreurs que je méprise la langue française, et je m'abstiens de lui dire en passant que son expression "français impeccable" aurait fait fulminer feu mon père, que cet adjectif mis à toutes les sauces exaspérait ; je pensais en rester là. J'aurais dû prendre au sérieux ce mot "impeccable". Ce n'était pas une métaphore ; mon interlocuteur confondait effectivement "erreur" (de français) et "péché". Il m'envoie une belle réponse, plutôt sympathique, et il m'annonce que je suis pardonnée. Comme si je l'avais offensé, lui. Je tiens à préciser que je ne lui ai jamais demandé pardon, et que je n'ai que faire de son absolution, car je ne commettais pas de péché, de surcroît contre lui. J'espère qu'il comprendra que j'apporte cette rectification avec le sourire.

Nietzsche fait remarquer à propos des philosophes que quoi qu'ils disent, il y a derrière leur raisonnement des motivations qu'ils ignorent, dont celle de prendre le dessus, de dominer. Toutes sortes de petits démons (au sens grec) nous inspirent, et dit-il, chacun de ces démons veut tenir la première place. Il me semble effectivement que parfois la passion de dominer l'emporte à notre insu sur celle d'informer ou d'instruire. Là-dessus nous sommes tous logés à la même enseigne.

Claude Luçon

"Je déteste les excuses !"

Elles ne sont plus nécessaires nous avons maintenant droit à l'erreur !

sylvain

Cette semaine la France a redressé la tête et a offert au monde une image propre, saine et fière :

Laurent Wauquiez qui a ridiculisé les gauchistes et les a mis à genoux.

Le super discours de Marion Maréchal-Le Pen aux USA.

Un grand merci à Taubira, la meilleure recruteuse du FN, qui a soutenu Mennel l'islamiste ; résultat : une envolée de citoyens supplémentaires prêts à voter extrême droite.

Claude Luçon

@ Achille | 24 février 2018 à 08:41
"La jeune chanteuse syrienne, candidate de l’émission « The Voice »"

Avec un visage pareil même Dieu et Satan lui auraient pardonné ses écarts de langage !

Lucile

On peut faire des erreurs, ou blesser d'autres personnes. Même le plus sage d'entre nous ne peut pas dire qu'il n'a jamais eu une parole de trop. Le reconnaître et demander à la personne offensée de bien vouloir effacer l'ardoise me paraît bien préférable à l'entretien du ressentiment. Il y a des processus délétères d'accusations ressassées, de ressentiment accumulés et d'hostilités entretenues qui gagnent à être arrêtés ; or, parfois, seules des excuses éventuellement suivies de réparation, peuvent enrayer le cercle vicieux.

À partir du moment où le désir affiché de rétablir un lien abîmé camoufle un calcul électoral, évidemment, les paroles constituent une deuxième offense. Mais comment juge-t-on de la sincérité d'une personnalité politique ? Je me fie à ce qu'elles font plutôt qu'à ce qu'elles disent. Les résultats de leurs actions laissent apparaître leurs motivations bien plus que leurs paroles.

Exilé

@ Achille
« Un J-J Bourdin ou même un David Pujadas aurait été plus judicieux pour pousser LW dans ses retranchements. »

C'est sûr que dans cette besogne consistant à faire avouer n'importe quoi à n'importe qui, certains commissaires politiques camouflés en journalistes sont plus efficaces que d'autres.

sbriglia

"Never explain, never complain"

Zonzon

SOUVENIRS DU SALON DE L'AN DERNIER
(paru dans le blog d'Anne Brassié, commentaire de Charlie Bedeau)
https://www.annebrassie.fr/en-plein-salon-dagriculture-elle-dit-son-fait-a-segolene-non-aux-eoliennes/

"Le salon des terreux français 2017 s’est déroulé dans une ambiance apolitique. Surprenant pour une année électorale. A l’entrée avait été déployée une grande banderole sur laquelle on pouvait lire :

« La disparition de la paysannerie est un objectif marxiste réalisé par la Gauche comme par la Droite ».

Dans les tables rondes on ne parla que de la ruralité considérée comme une « socialité » d’un autre temps, délétère économiquement et posant d’insurmontables difficultés en regard de la sécurité et du contrôle des populations.
Rien ne doit plus s’opposer au modèle des grands ensembles urbains quadrillés par les polices de toutes les pensées dominantes, dans lesquels des populations agglutinées pêle-mêle, autochtones et autres, attendent la venue du meilleur des mondes.

A l’ouverture l’ambiance était lugubre. On venait d’apprendre la disparition d’un homme aimé de toute la profession, qu’il défendait hargneusement face aux attaques du pouvoir mondialiste. Une figure de proue du syndicalisme paysan, aux abois comme ses camarades, il ne s’en sortait plus avec ses 250 000 hectares de blé. Car, chacun le sait, le blé « ça paye plus ».

La franche gaîté s’installa dès que les premiers politiciens, momentanément agrestes, firent leur entrée dans le cirque assaillis par une meute affairée de journaleux dans leur angoissante quête rémunérée par les Drahi, Bouygues, Bergé, Pigasse, Bolloré et surveillée par les employés zélés du ministère de la Culture.

Fillon étonna en arrivant en retard (une bonne demi-journée). Il prétendit avoir été retenu par la police des mœurs au motif qu’il faisait, soi-disant, travailler sa femme. Un pur scandale dans notre société hautement féminisée.
Bléroux, le centriste des Pyrénées, l’emplâtre unissant Juppé et Macron, se tailla un habituel succès en pénétrant dans la foire au volant de son tracteur. On le salua comme ardent défenseur de la PAC (politique allemande commune) et comme le digne continuateur de son maître Robert Schuman, le fondateur de l’Europe allemande.
On remarqua l’absence du grand Chirac empêché, l’ami de toujours des paysans, le politicien préféré des Français, peuple aussi peu rancunier que perspicace.
L’écologisme fut représenté par Baupin innocent que l’on vit tourner avec grâce autour des fermières pulpeuses pour goûter les produits du terroir, tout du crû.
Enfin, le dernier mais pas le meilleur, notre président démissionnaire mais encore en exercice, s’attarda une bonne partie de la journée. Il mangea, il but ; quel estomac !

La grande innovation fut l’apparition d’un stand « Suicide » dont l’heureuse initiative revient à l’exorbitée ministresse de la Santé.
On savait depuis longtemps que les agriculteurs rencontraient des difficultés sérieuses quand il leur prenait l’idée parfaitement saugrenue de fonder une famille biparentale mixte (homme-femme) avec la ferme volonté de donner à la France une belle brassée de petits paysans.
Hélas ! Les jeunes femmes ne sont plus intéressées par la saine vie campagnarde. S’asseoir au derrière des vaches, peler des foies gras, humer le lisier, non merci. Elles préfèrent être caissière de supermarché dans une zone sensible reconnue.

Parallèlement à ce problème rémanent s’est ajouté pour les ruraux un problème de fin de vie. Apparemment la vieillesse heureuse n’est pas pour leur « pomme ». Beaucoup d’entre eux s’y refusent. Le CNRS a étudié le problème. Ont été décelées des causes psychosomatiques comportementales en relation avec la notion de nature mal maitrisée. Enfin des tas d’éléments lesquels au demeurant restent opaques.
Pour faire face il fallait prendre des initiatives. Ce fut une des grandes œuvres de ce quinquennat qui s’achève. On aide maintenant les agriculteurs à mourir. Même quand ils ne sont pas franchement volontaires. Entourés de tous les leurs – quand ils en ont – ils peuvent abréger leur existence sans douleur. Les frais sont pris en charge par la solidarité nationale.

Le clou du Salon fut évidemment la représentation – hélas unique – de « L’œuf de Christophe Macron », une dramaturgie d’inspiration claudélienne. Rodrigue, un jeune biomane peu différencié en marche vers un destin cyclique, est constamment confronté à l’angoisse fondamentale : ne pas décevoir Mum. Terrifiant !

2017. Une bonne cuvée pour ce Salon."

Michel Deluré

Il me semble sur ce sujet nécessaire de faire une distinction entre la forme de l'expression et la teneur du propos.

L'expression dans sa forme peut s'avérer agressive, virulente, vulgaire, insultante et peut être blessante pour celui ou ceux à qui elle est destinée, sans d'ailleurs que ce mode d'expression ait été initialement intentionnel mais parce qu'il résulte parfois simplement de circonstances exceptionnelles.
S'excuser en pareil cas d'une forme d'expression manifestement inappropriée me paraît éminemment souhaitable.

Reste la teneur du propos, le fond. Et sur ce point Philippe Bilger je vous rejoins, s'agissant notamment des domaines auxquels vous vous référez.
S'excuser, c'est en effet reconnaître que les propos que l'on a tenus étaient irréfléchis, qu'ils étaient infondés, qu'ils n'exprimaient pas la réalité profonde de notre pensée. S'excuser, c'est se renier.

Il est alors difficile de faire croire en la sincérité de l'excuse qui est manifestement révélatrice en ce cas d'une faille de la personnalité de celui qui la prononce.

Pierre-Antoine

Le vrai problème ne sont pas les excuses en elles-mêmes, ni les propos tenus en amont, qui relèvent en toute bonne foi de la liberté d'expression !

Non, ce sont ces minorités qui se disent outrées, blessées, alors qu'une majorité approuve.

Ces minorités, usant et abusant d'un pouvoir médiatique et associatif, profitant des failles de la justice, s'érigent en tribunal populaire, en norme de la bien-pensance, en juge et aussi hélas en bourreau.
Insidieusement ces minorités en arrivent à imposer une autocensure à la majorité.
C'est ça la démocratie ?

Tipaza

Il n'y a pas qu'en politique que le verbe assumer joue un rôle, il arrive qu'en poésie également :

Voici un poème de François Cheng, qui nous changera de l'amertume de la politique, en cette fin de semaine :

Quand la beauté t'habite,
Comment l'assumes-tu ?
L'arbre assume le printemps
Et la mer le couchant,
Toi, comment assumes-tu
La beauté qui te hante ?
Toi qu'habite la beauté,
Tu aspires à une autre
Plus vaste que le printemps,
Plus vive que le couchant
- déchirante, déchirée -
Qui pourrait t'assumer

Hormis l'éternel Désirant ?

Tipaza

"Je hais les plates excuses et les défaites qu'on s'impose. Je hais les "j'assume" (PB)

Mais c'est que les excuses en politique et le j'assume ne se déclinent pas dans le même registre.

Les excuses relèvent du collectif et de la soumission à la doxa ambiante, et elles peuvent se faire à titre individuel ou collectif.

À titre individuel, un politique présente des excuses parce que ses propos ou ses actes ne sont pas conformes à la morale qui fait loi dans la société, ces excuses sont la reconnaissance d'une transgression personnelle, elles devraient s'accompagner d'une démission, puisqu'elles sont la reconnaissance d'une faiblesse comportementale.

Personnellement, je n'ai aucune estime pour un tel personnage s'excusant, et ma seule réaction, c'est "bon, passons à autre chose et surtout à un autre".

S'il s'agit d'excuses à titre collectif, c'est-à-dire au nom de la nation, alors là le problème est différent.

Hélas nos politiques français en particulier et européens en général ont l'excuse facile et légère, une façon intellectuelle de se prostituer devant la bien-pensance du jour et les émergents qui tendent leur sébile, devenue depuis quelque temps le tonneau des Danaïdes, avec d'autant plus d'énergie que les excuses sont profondes.

Rien ne saurait excuser un passé puisqu'il est irréparable par essence et donc rien n'excuse qu'un chef d'État ne présente des excuses à des pays tiers. Cette attitude que Macron et d'autres avant lui ont lâchement développée face à l'Algérie et autres pays africains est tout simplement antinationale.

Face à un passé irréformable, deux attitudes possibles, le silence ou alors la dignité telle qu'elle s'exprime en anglais : "My country, right or wrong".

Quant aux explications de Macron sur la non culture française et la colonisation française, elles n'ont convaincu que ceux qui l'étaient avant, pour les autres elles étaient les reculades hypocrites, typiques du "en même temps" qui permet souvent de dire tout et son contraire dans un art de la dialectique du pauvre. On a la philosophie qu'on peut.

Le "J'assume" relève de l'approche personnelle. Le "Je" est plus que prépondérant, il est unique.
C'est le "je suis votre chef", qui assume ses décisions, quitte à en changer après, mais refusant sur le moment la négociation, car au final sur le problème des crédits militaires Macron a fini par céder et ouvrir un peu, pas assez, les cordons de la bourse, mais il était important pour lui de donner sans négociations, on voit d'ailleurs que c'est un trait de son caractère, les ordonnances traduisent l'urgence de certaines situations, mais aussi l'incapacité de parler autrement que dans la généralité des discours.

Macron répète trop souvent "j'ai dit que je le ferai et je le fais", sans se rendre compte qu'il s'agit d'un déni de démocratie.
La démocratie ce n'est pas la dictature de la majorité sur la minorité, mais l'usage du pouvoir suivant les souhaits de la majorité en tenant compte de ceux de la minorité.

genau

Fut un temps où jeunes, appelés et collés au destin du pays, on nous serinait "on tire d'abord, on s'excuse après".
Comme les temps ont changé, M.Bilger, et comme la platitude, le rose lutin et le vert succube ont remplacé les flammes orangées et les odeurs violentes.
Sans doute ne regrette-t-on pas cette évolution, car la trahison était la règle pour dégrossir un monde héritier, non liquidé de traditions guerrières.
La fragilité du cuir de nos contemporains, leur emballement à s'indigner, à la suite du pauvre Hessel, témoignent de notre incapacité croissante à embrasser les paysages qui nous cernent.

Nous devrions avoir une seule passion : savoir, et les impératifs forgés par les classes dominantes ne nous laissent pas le temps d'y réfléchir pour nous obliger à faire plus de choses : voyez les malheureux personnels des EHPAD. Certes, ce ne sont pas les valeurs de Sciences Po, mais c'est l'ultime rempart de la dignité des corps à l'abandon. Les mépriser est une vraie insulte et on le fait tous les jours.
Alors, l'excuse rapidement essuyée, c'est le pendant naturel de l'autorité économique comme le SDF est l'indispensable fourniture de l'association humanitaire et le migrant le pain bénit de celui qui est terrorisé non par le malheur mais par le risque qu'il emporte avec lui.
Or, ce malheur, c'est précisément le produit du progrès qui, lui, ne s'excuse pas.
La bougie ? C'est l'argument, pas plus, de celui qui ne sait rien et qui n'a aucun moyen pour regarder en avant. A défaut de connaissances suffisantes, faute de la satisfaction d'expliquer le pourquoi de l'actuel, il ne reste que cette chikaya permanente, semblable à ces disputes d'enfants, où personne ne sait qui a commencé à perturber le groupe.
Et pendant ce temps, Philémon tient la main de Baucis, sous la vigne de leur treille ; ils attendent de n'être plus que l'Un.

Xavier NEBOUT

Surtout s'il s'agit de s'excuser en faisant semblant de le faire sans le faire.

Après avoir proféré un mensonge, le quidam s'excuse non du fait que la chose soit fausse, mais de l'avoir dit.

Même en ne sachant pas aligner les mots pour dénoncer la supercherie, le français moyen la perçoit néanmoins très bien.

D'un côté, une tête de faux cul à la Brueghel, d'un autre, le sourire rayonnant de Marion.

Achille

Bonjour,

Pour utiliser l’expression favorite de LW, vous permettez que je vous réponde, Philippe Bilger ?

Je trouve assez judicieux que vous ayez mis en parallèle les cas Mennel Ibtissem et Laurent Wauquiez.
Deux personnages qui se sont distingués par des propos incongrus.
La première par ses tweets écrits en 2016 concernant les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du Rouvray.
Le second par ses propos peu amènes sur certaines personnalités politiques de premier plan, y compris étrangères.

La jeune chanteuse syrienne, candidate de l’émission « The Voice » sur TF1 a dû se résoudre à faire ses excuses et à quitter l’émission suite à la bronca provoquée par ses tweets, il est vrai parfaitement ineptes.
Les « casteurs » de TF1 l’avaient sélectionnée pour sa voix magnifique plus que pour ses convictions religieuses, partant du principe que ce genre de télécrochet musical était plus destiné à révéler les jeunes talents qu’à polémiquer sur les appartenances cultuelles.
Elle a d’ailleurs a chanté magnifiquement Hallelujah de Leonard Cohen, chanteur d’origine juive, qu'elle a interprétée en arabe et en anglais (elle parle quatre langues). Ceci avec un turban dans les cheveux qui a fait hurler ses contempteurs presqu’autant que ses tweets indécents.

Mais pour elle, pas question de retirer son turban qui, dit-elle, fait partie de son look. C’est une façon plus moderne de porter le voile, ajoute-t-elle.
Personnellement, si ses tweets m’ont choqué, ce n’est pas le cas de son turban qui lui sied plutôt bien et met en évidence son joli visage. Après tout Johnny Hallyday arborait bien une croix pas très discrète autour du cou et personne ne lui en a jamais fait grief.

La jeune Mennel n’a pas eu d’autre choix que de quitter l’émission et de faire ses excuses pour des tweets datant de deux ans et dont elle a reconnu qu’ils étaient choquants.
Une erreur de jeunesse avoue-t-elle. Il est vrai que la jeunesse est un peu frondeuse et tout ce que l’on peut dire entre 16 et 23 ans ne saurait être pris au pied de la lettre, mais plus comme une provocation au monde des bien-pensants.

LW lui, a assumé ses propos déplacés à l’encontre de certaines personnalités politiques avec un aplomb et une mauvaise foi confondante, se défaussant à chacune des questions. Outré que ceux-ci aient été divulgués dans la presse.
A noter qu’en fait ces « révélations » n’ont en fait surpris personne, vu que le gaillard est coutumier du fait, n'hésitant pas à dégommer, en comité restreint, tous ceux qui sont susceptibles de se trouver sur sa route élyséenne.
Malgré tout, il lui a bien fallu se résoudre à faire son chemin de Canossa puisqu’il n’a pas eu d’autre choix que de faire ses plus plates excuses à Nicolas Sarkozy. Il est vrai que ce dernier a encore une solide influence au sein des sympathisants de LR.

En fait, il faut savoir s’excuser quand son erreur risque d’être préjudiciable à l’objectif que l’on s’est fixé. Cela n’efface en rien les propos malheureux qui ont été tenus, mais cette petite humiliation permet d’apaiser les esprits et de poursuivre sa route vers le destin que l'on s'est fixé.

Concernant la jeune Mennel, elle est en train d’enregistrer un album dans un studio en Angleterre et je ne doute pas qu’à sa sortie il connaîtra un beau succès.
LW, nous dit-on, est sorti « gagnant » de l’entretien avec Ruth Elkrief, qui, il faut le reconnaître n’a pas été brillante.
Un J-J Bourdin ou même un David Pujadas aurait été plus judicieux pour pousser LW dans ses retranchements. Dommage !
Il s'en est bien sorti pour cette fois, mais à force de provoquer le destin, cela risque un jour de lui être fatal. L'Elysée c'est dans quatre ans. C'est long !

Exilé

Il peut être vif, certes, mais quel bon garçon il est !

Dans le même genre, il y a la sincérité.
« Il dit n'importe quoi, il fait n'importe, c'est une crapule mais il est sincère. »

Zonzon

« …En politique et dans les médias… Et le désir d’être aimé à tout prix… »

Voilà bien une gageure pour les politiciens comme pour les pisse-copie !

RML

"La liberté de penser, d'écrire, de parler, ce n'est pas n'importe quoi dans l'instant pour avoir à le réparer demain. C'est au contraire ne rien dire aujourd'hui qu'on ne puisse pas défendre, justifier demain.".

Merci Philippe pour cette réflexion que chacun devrait faire sienne.

Ce qui est bien heureux, dans notre monde actuel, c'est de constater que le bon sens, la sagesse sont intemporels.
A l'appui de mon propos, je vais encore vous citer un extrait du fameux livre qui traite du code d'honneur des Samouraïs, "Hagakure" :

"Dans les temps troublés ou dans le cas d'un terrible désastre, un seul mot devrait suffire. Dans les temps heureux, aussi, un seul mot sera suffisant. Et lors d'une rencontre ou d'une discussion avec les autres, un seul mot fera l'affaire. Il faut bien réfléchir avant de parler. C'est clair et précis, et chacun devrait apprendre à le faire sans que le doute s'insinue.".

René-Marc Laborde.
Nouméa.

boureau

La détestation des excuses est une caractéristique des fortes personnalités, cher P. Bilger.

Votre billet me fait penser à une phrase souvent entendue dans les westerns de John Ford et portée par son interprète fétiche John Wayne :

"On ne s'excuse pas, s'excuser est un signe de faiblesse !"

Cordialement.

Noblejoué

"J'ai mesuré qu'avec ma liberté qui renvoyait à des expériences très anciennes, j'avais pu offenser alors que mon intention était aux antipodes de cette blessure. Mais je n'avais aucune raison de rétracter ce qui n'était ni honteux ni grossier."

A mon avis, on peut rétracter même si on pense n'avoir rien fait de honteux ou grossier si cela accroît ce qui est honteux et grossier ; le conséquencialisme existe.
Je me demande si on va me censurer mais comment mieux démontrer la marche qu'en marchant ? Merde, chie, chie-merde (je préfère, le processus et le résultat) et compagnie... Ces mots peuvent choquer, mais ne le feront jamais autant que quoi que ce soit qui ravive, pour les Noirs, les expériences racistes qu'ils ont connues, pour les femmes, les "porcs" qu'elles ont subis, enfin, chaque blessé l'arme qui a meurtri et qui d'ailleurs, les préjugés étant tenaces, continue à fourrager sa chair.

Ce n'est pas "ne pas parler de corde dans la maison d'un pendu", après tout, ce peut être nécessaire, je ne sais pas moi, on a besoin de cela pour quoi que ce soit, le pauvre Sam regrette bien de n'en avoir pas pris pour aller en Mordor et est bien content que les Elfes en aient rangé dans son bagage !
Non, il s'agit d'un minimum de tact pour les autres.

Il arrive à tout le monde de s'excuser pour avoir bousculé quelqu'un sans l'avoir voulu, et je ne vois pas pourquoi il en irait autrement avec les mots.
D'autant plus quand on a une position d'autorité, et parce que le piétiné peut avoir l'impression de l'avoir été parce qu'à terre, et pour donner l'exemple autour de soi.

Mais si on a une éthique des vertus, mon intention était bonne, et qu'on voie autour de soi les excès jumeaux de l'excuse mal comprise et du j'assume tout aussi dévoyé, je comprends qu'on oublie le reste.

Sinon, je cite car c'est trop beau :

"Je laisse de côté celles que dans la familiarité, la proximité amoureuse ou amicale, on éprouve presque du plaisir à prononcer parce qu'elles seront le gage d'un nouvel élan."

C'est si vrai ! Et dans ce cas, comme parfois dans d'autre si l'autre ne profite pas, c'est de bonne guerre d'ailleurs, des excuses pour vous enfoncer, il y a le plaisir de se sentir vertueux, à proportion de son orgueil, parce qu'à la base, il est bien difficile de présenter des excuses.
La difficulté est d'ailleurs une des raisons qui font que les gens s'imaginent un droit à ce qu'on les excuse, totalement chimérique... Comment réparer, mais aucune réparation n'est jamais parfaite, pourrait-il ouvrir un droit ? En fait, excuser ne se fait que si on veut la paix, mais encore faut-il ne pas avoir l'impression d'aller contre sa dignité, et l'amitié, c'est entre égaux, or qui a été injuste n'a, c'est le moins que l'on puisse dire, pas montré qu'il était votre égal. En somme l'excuse réussie implique que qui s'excuse reconnaisse une infériorité, au moins ponctuelle, et que le détenteur du droit à l'accorder ou non, soit pense que l'autre est néanmoins son égal, soit que sans le penser, en lui accordant son pardon, il lui donne ce qui lui manque pour construire cette fameuse égalité. Dans le premier cas, il y a expertise et validation des qualités de l'autre, dans le second, pédagogie.

Parfois, il y a entre-croisement d'excuses, chacun étant le consolateur de l'autre.

Ellen

Qui peut s'imaginer un homme politique visant l'Elysée en 2022 s'excuser sur BFMTV d'avoir balancé sur les personnalités de son parti LR ? Est-il encore crédible ? Je lui souhaite bon courage...

Elusen

Mais vous n’en avez pas marre de commenter tout et n’importe quoi ?!
Pensez-vous réellement que cela vous rendra moins humain de ne pas avoir un avis sur tout et tout le temps ?

‘Wauquiez’ qu’est-ce que cela peut vous faire ce qu’il aurait dit ou non dans un contexte privé, un cours, dans une école, ce n’est pas la place publique.

Mieux que quiconque vous le savez, car il n’a pas parlé dans la rue, interpellé les gens, vociféré dans un média, il a fait un cours, ainsi sa parole était une parole privée et non publique.

C’est quoi ce truc à courir après les médias pour répéter toutes les bêtises qu’ils font sur du non-sens ? Vous êtes là à entretenir un truc, mais alors sans aucun intérêt, cela ne va pas changer la face du monde, ni de la France, ni changer la vie de qui que ce soit, ni aucune influence sur personne.

Mais quel est l’intérêt de ce que vous faites ?
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