Il est prématuré de parler de "coup dur" pour LREM parce que la droite a remporté deux élections partielles dans le Val-d'Oise et à Belfort. Ces deux victoires certes ne sont pas négligeables mais ne me semblent pas consacrer le début d'une désaffection politique - car ce gouvernement a agi et tenu ses promesses - mais plutôt l'inévitable et si minime déclin électoral - faute d'ancrage - d'un groupe massif qui n'a pas brillé sur le plan parlementaire à quelques exceptions près (Le Figaro).
Le parti a en tout cas trouvé avec Christophe Castaner un délégué général qui m'a fait une très forte impression au Grand Jury du 4 février.
Le président de la République l'a imposé à ce poste en même temps qu'il a voulu le maintenir au gouvernement. Il a senti qu'il avait là à sa disposition une pépite, un soutien qui pour avoir été socialiste serait infiniment à l'aise dans le "macronisme". Il n'a pas eu tort.
Ce "en même temps" dont heureusement on se gausse moins - on a fini par comprendre que la plénitude intellectuelle l'exigeait sauf à consentir à une mutilation de soi et du réel - va être mis à rude épreuve en Corse et je crois que le président de la République a pris toute la mesure du défi. Qui ne relève pas seulement de l'esprit mais de la politique même.
Des tendances contradictoires de la Corse, des tiraillements entre autonomistes et indépendantistes, des meurtres d'hier et de la concorde à assurer aujourd'hui, de la dénonciation sobre, sans nuance ni excuse, de l'assassinat du préfet Erignac - elle a été exemplaire, sans démagogie ni équivoque, avec des termes qui ont balayé, sur un plan seulement politique, toute tentative de justification et d'apologie - sans la moindre référence judiciaire et donc sans "constituer une atteinte violente et infondée aux droits de la défense" - et des accommodements raisonnables, de ce que la Corse, partie intégrante de la France, lui doit et de ce que cette dernière doit à la Corse, mais ni plus ni moins qu'aux autres régions aussi soucieuses qu'elle d'une existence propre et respectée.
La Corse est l'île du "en même temps" et Emmanuel Macron devra faire preuve de dialectique pour tenir ensemble ce qui dans l'identité corse, malgré les apparences d'unité, est écartelé. Entre autonomie, indépendance et Français corses indéfectiblement attachés à la nation, entre langue française et langue corse qu'on voudrait voir consacrée au même titre, entre le désir, avec une vive susceptibilité, de ne pas être rejeté et l'aspiration à la reconnaissance d'une singularité qui ne serait pas loin de constituer la Corse comme une dissidence, quasiment un territoire étranger, entre des aménagements de bon sens et des projets imprégnés d'une forme de racisme qui ne ferait plus de la Corse une île mais une forteresse, entre une formidable générosité et des crimes venant à intervalles réguliers éclabousser de sang une beauté unique. Entre une Corse territoire et fierté de tous et une Corse méfiante, aigrie et les bras fermés.
Le président de la République, quel que soit le résultat de ses échanges avec Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni (malgré les explications de ce dernier, son absence lors de l'hommage rendu au préfet Erignac a été choquante), aura été conduit à incarner un "en même temps" sorti des subtilités et de la stratégie de conviction et directement relié à l'élaboration concrète d'une politique, à une conciliation risquée mais nécessaire entre l'identité française et l'âme corse.
Pour lui, il y a évidemment le refus d'exigences si centrifuges qu'elles exileraient la Corse de la République. Mais même avec cette limite fondamentale - tant de matière demeurant pour la discussion - je ne doute pas qu'Emmanuel Macron saura démontrer que "en même temps" n'est pas un vain mot mais une belle opportunité pour une authentique action lui ressemblant.
@ Mary Preud'homme | 13 février 2018 à 22:25
Je découvre grâce à vous une nouvelle facette de Napoléon. J'ai toujours pensé que la France aurait très bien pu se passer de lui et ne s'en porterait pas plus mal aujourd'hui. C'est un enfant de la Révolution, mais surtout un opportuniste.
Rédigé par : Lucile | 14 février 2018 à 13:26
@ Robert Marchenoir 14 février 2h50
"Un peu comme le "mariage temporaire" qui permet certaines fantaisies en islam..."
Tout à fait ! Il s'agit du "zawaj al-moutaa" mariage de plaisir prévu entre un homme et une femme (il faut aujourd'hui le préciser) pour une durée temporaire. Cette disposition est approuvée par les chiites mais pas par les sunnites.
Par ailleurs, il est vrai que le projet conquérant de l'Islam avait de quoi séduire les dictateurs avec ou sans moustache !
Himmler avait par exemple dit qu'il n'avait rien contre l'Islam puisqu'il promettait le paradis aux croyants morts au combat et qu'au fond c'était une religion tout à fait adéquate pour les soldats !
Rédigé par : caroff | 14 février 2018 à 11:02
@ Mary Preud'homme
Oui, on peut dire que Napoléon éprouvait une certaine fascination pour l’Islam et notamment pour Mahomet. Il y a d’un côté Jésus, un baba cool, de l’autre, Mahomet, un chef de guerre et un conquérant. Sa vision des choses est avant tout historique et ne peut que plaire au militaire qu’il est.
Qu’il ait été méprisant envers le Pape Pie VII n’a rien d’étonnant vu le contexte historique post-révolutionnaire.
Si Napoléon considérait Dieu comme une hypothèse, il était conscient de l’aspect structurant des religions pour les sociétés (« une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole »). Le concordat de 1801 vise à apaiser les relations entre la République et le Saint-Siège. Le clergé constitutionnel mis en place par la Révolution en 1790 avait été condamné par Pie VI.
@ Robert Marchenoir
Il est exact qu’Hitler portait aussi un intérêt à l’Islam. Albert Speer, son architecte puis ministre de l’Armement évoque cet intérêt dans ses mémoires :
« L’image qu’Hitler se faisait de l’église officielle apparaissait clairement dans ces propos que lui aurait tenus une délégation de notabilités arabes et dont il faisait sans cesse état.
Quand, au VIIIe siècle, auraient déclaré ces visiteurs, les Musulmans avaient voulu envahir l’Europe centrale en passant par la France, ils avaient été battus à la bataille de Poitiers. Si les Arabes avaient gagné cette bataille, le monde entier serait aujourd’hui musulman. Ils auraient en effet imposé au peuple germanique une religion dont le dogme, propager la foi par l’épée et soumettre tous les peuples à cette foi, était comme fait pour les Germains. Par suite de leur infériorité raciale, les conquérants n’auraient pu se maintenir contre les indigènes plus vigoureux et habitués à la rudesse de cette nature où ils avaient grandi, si bien que, pour finir, ce ne sont pas les Arabes mais les Germains, convertis à la foi musulmane, qui aurait été à la tête de cet empire mondial islamique.
Hitler avait l’habitude de conclure ce récit ainsi : "Nous avons la malchance de ne pas posséder la bonne religion. Pourquoi n’avons-nous pas la religion des Japonais, pour qui se sacrifier à sa patrie est le bien suprême ? La religion musulmane aussi serait bien plus appropriée que ce christianisme, avec sa tolérance amollissante". (…) »
Rédigé par : Alcide Nitrik | 14 février 2018 à 10:24
@ Mary Preud'homme | 13 février 2018 à 22:25
Dans mon souvenir (mais maintenant qu'Alcide a jeté un doute corrosif dans mon esprit, je me méfie), Napoléon aurait fait semblant de se convertir, localement, de façon parfaitement hypocrite et passagère, par tactique. Un peu comme le "mariage temporaire" qui permet certaines fantaisies en islam...
Cependant, vos citations semblent indiquer un intérêt authentique de sa part, similaire à celui d'un conquérant plus récent, mais doté d'une petite moustache...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 février 2018 à 02:50
Même si Napoléon n'a pas été jusqu'à se convertir, il avait néanmoins une grande fascination pour l'islam, religion des forts et des conquérants et un mépris affiché pour le christianisme, religion d'esclaves. Rien qu'à voir sa façon grossière (et unique dans les annales) de traiter le pape qu'il avait fait venir comme un simple subordonné lors de son couronnement et relégué au rang de potiche, se couronnant lui-même (comme une divinité)...
Selon le général Gourgaud
Napoléon dit dans ses Mémoires rédigées à Sainte-Hélène :
« Jésus-Christ, simple prédicateur, n’exerça aucun pouvoir sur la terre, "mon règne n’est pas de ce monde disait-il". Il le prêchait dans le temple, il le prêchait en particulier à ses disciples. Il leur accorda le don de la parole, fit des miracles, ne se révolta pas contre la puissance établie et mourut sur une croix, entre deux larrons, en exécution du jugement d’un simple préteur idolâtre… À l’opposé de Jésus-Christ, Mahomet fut roi ! Il déclara que tout l’univers devait être soumis à son empire… »
Plus loin, il poursuit :
« Ce qui est supérieur en Mahomet, c’est qu’en dix ans il a conquis la moitié du globe, tandis qu’il a fallu trois cents ans au christianisme pour s’établir ».
Et dans sa Correspondance, au chapitre ''Observations sur la tragédie de Mahomet'', Napoléon écrit :
« Il a détruit les faux dieux, renversé le temple des idoles dans la moitié du monde, propagé plus que qui que ce soit la connaissance d’un seul Dieu dans l’univers… Mahomet fut un grand homme, intrépide soldat… Grand capitaine, éloquent, homme d’État, il régénéra sa patrie et créa au milieu des déserts de l’Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance. »
De son côté le comte de Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, mentionne certains chapitres dictés par l'Empereur se rapportant à la campagne d'Egypte où il comparait les religions d'Orient et d'Occident.
Extraits :
« La nôtre est toute spirituelle, et celle de Mahomet toute sensuelle ; alors que les châtiments dominent chez nous : l’enfer et ses supplices éternels, ce ne sont que récompenses chez les Musulmans : les houris aux yeux bleus, les bocages riants, les fleuves de lait... Et Napoléon de conclure en opposant les deux religions, voyant le christianisme comme une menace, la religion de la crainte et des faibles ; alors que l'islam, au contraire, est une promesse, et devient la religion des attraits. »
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 février 2018 à 22:25
@ Alcide Nitrik | 13 février 2018 à 00:20
"Je ne crois pas que Bonaparte se soit converti à l'Islam lors de la campagne d'Egypte. Ce fut par contre le cas du général Menou, qui prit la tête de l'armée d'Égypte après l'assassinat du général Kléber."
(Je vais faire attention en débouchant le flacon.)
Je ne suis pas un napoléonologue. Je croyais tenir ce détail de Bernard Lewis, qui est, lui, un islamologue de première bourre. Cependant, je n'ai pas retrouvé la référence : j'ai peut-être confondu. Lewis mentionne bien que Jacques Menou est devenu Abdallah.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 février 2018 à 20:08
La veuve du préfet Erignac aurait été insultée sur Facebook.
https://www.francetvinfo.fr/france/corse/corse/corse-la-veuve-du-prefet-erignac-insultee-sur-facebook-enquete-ouverte_2607248.html
C’est à ce genre de comportement indécent que l’on peut mesurer la bassesse de certains nationalistes qui se comportent comme des sales gosses habitués à ce que tous leurs caprices soient satisfaits.
J’espère pour ma part que celui qui a écrit ces insultes sera identifié et puni. Il est grand temps d’apprendre le respect à ce genre d’abruti.
Rédigé par : Achille | 13 février 2018 à 08:14
@ Robert Marchenoir
Je ne crois pas que Bonaparte se soit converti à l'Islam lors de la campagne d'Egypte.
Ce fut par contre le cas du général Menou, qui prit la tête de l'armée d'Égypte après l'assassinat du général Kléber.
@ Trekker
Napoléon indifférent au sort des blessés ? Si vous vous intéressez à la médecine de guerre, vous découvrirez que c'est sous son commandement qu'ont été inventées les ambulances mobiles (par Dominique Larrey) qui permettaient de soigner les blessés (même ennemis) au plus près des champs de bataille. Larrey fut de toutes les campagnes, de l'Italie à Waterloo.
Napoléon, un précurseur d'Hitler selon les Anglais ? Lisez donc les Mémoires de Louis Garneray, Corsaire de la République qui tomba aux mains des Anglais après Trafalgar et passa 9 ans en captivité sur les fameux "pontons" de Portsmouth et comment il décrit un véritable "système concentrationnaire" avant l'heure.
Les Français venaient de couper la tête à leur roi à peine une décennie plus tôt et l'Europe entière nous faisait la guerre.
Rédigé par : Alcide Nitrik | 13 février 2018 à 00:20
@ Tomas | 11 février 2018 à 18:59
Absurde. Cet article ne démontre rien du tout, et surtout pas que les Corses veulent l'indépendance.
Soutenir les adversaires de la France au foot, c'est précisément ce genre de bravades verbales qui n'ont aucune conséquence et dont je dénonce l'hypocrisie.
Le lendemain du match, tous ces braves "nationalistes" vont rejoindre leur poste de fonctionnaire payé avec l'argent de "la France, ce pays ami" (où selon toute vraisemblance ils en font encore moins que leurs collègues continentaux, c'est dire...), ils vont profiter des exemptions fiscales ancestrales et injustifiées réservées à la Corse (on a supprimé les exemptions fiscales pour les tailleurs de pipes de Saint-Claude et les limeurs de cadre de bicyclette de la Haute-Loire, j'vois pas pourquoi on conserverait celles dont bénéficient les camionneurs et les viticulteurs corses), ils vont se livrer à toute la panoplie des fraudes diverses et variées qui en Corse restent impunies parce que c'est la "tradition" (et aussi parce qu'un coup de fusil est vite arrivé), ils vont se gaver des subventions parisiennes et bruxelloises qui alimentent leur fainéantise (toutes deux se voyant bien évidemment supprimées au cas, parfaitement invraisemblable, où les Corses voudraient vraiment l'indépendance), etc., etc.
Vos prétendus "anti-jacobins" sont des indépendantistes en peau de lapin. Ils me rappellent beaucoup le puritanisme sexuel des musulmans, plus gros consommateurs de pornographie du monde et homosexuels invétérés.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 février 2018 à 18:42
Je ne sais pas si les Corses veulent l'indépendance, mais depuis que j'ai lu cet article j'ai tendance à penser que ça ne leur déplairait pas forcément :
http://www.sofoot.com/au-fait-ils-sont-pour-qui-les-corses-pendant-le-mondial-185568.html
S'ils aident à nous sortir du jacobinisme, ce ne serait déjà pas si mal, et cela compenserait effectivement le désastre napoléonien.
Rédigé par : Tomas | 11 février 2018 à 18:59
@ Robert Marchenoir | 10 février 2018 à 19:41
J'ignorais cette conversion de Napoléon à l'Islam, je croyais plutôt qu'il avait été initié à la franc-maçonnerie au pied des pyramides.
Rédigé par : Lucile | 11 février 2018 à 11:57
Histoire de taper un peu sur Napoléon, on peut rappeler qu'il s'est "converti" à l'islam en débarquant en Egypte, afin de se concilier les populations. Tout comme certains Français se convertissent aujourd'hui, afin d'épouser une musulmane. Croyant qu'ils peuvent se convertir "pour rire", ce qui est loin d'être certain.
Le culte de Napoléon chez certains hommes politiques contemporains m'a toujours paru profondément suspect. Qu'on admire en lui l'homme qui a permis à la France de sortir de la Révolution "par le haut", comme disent les cuistres aujourd'hui, je veux bien.
Mais c'est aussi l'homme qui a appris à la France à péter plus haut que son cul, et à casser les pieds au monde entier ce faisant. Eric Zemmour, parmi d'autres, montre ses limites en faisant l'erreur de communier à l'autel napoléonien.
D'ailleurs, les napoléonistes tendent à se confondre avec les poutinistes, ce qui est fort étrange, lorsqu'on y songe. Il n'est que de voir cette loque de Philippe de Villiers, proprement liquéfié de se voir honoré d'une entrevue avec son grand homme (illégale, puisqu'organisée en Crimée occupée), qui s'est pratiquement félicité, face à Poutine, de la défaite de Napoléon devant Moscou. Charmant tableautin dûment organisé par la propagande russe, qui se trouve immortalisé sur le site officiel du Kremlin.
On écoutera avec profit l'intégralité des propos du traître Philippe de Villiers sur la vidéo correspondante, enregistrée par les, hum... "journalistes" de RT, et pieusement publiée sur YouTube par le "Villiers staff" -- in French in ze texte.
Dominique de Villepin, autre napoléoniste notoire, s'est curieusement retrouvé dans l'antichambre de Vladimir Poutine, en 2015, en compagnie de l'affairiste international Alexandre Djouhri.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 février 2018 à 19:41
@ Mary Preud’homme
Totalement d’accord avec vous sur les zones d’ombre de Napoléon, et vous faites bien de les rappeler car en France on déifie plus que de raison ce dictateur sanglant. Hormis son oeuvre législative, qui n’était souvent que la mise en pratique des réformes pensées par les révolutionnaires entre 1789 / 99.
Outre ses bassesses que vous évoquez : rétablissement de l’esclavage à Saint-Domingue, traîtrise et sort réservé à Toussaint-Louverture, destitution du valeureux général Dumas, et la liste n’est hélas pas limitative. Pendant les quinze ans de son règne Napoléon mit à feu et à sang toute l’Europe, cela par son aventurisme militaire et sa soif de gloriole : résultat final, une France ruinée tant financièrement qu’humainement. Notre pays par ricochet prit alors un retard de quasi quinze ans en matière économico-industrielle, et entre autres vis-à-vis de l’Angleterre !
Pas surprenant que pour beaucoup de nos amis anglais, il soit considéré comme un précurseur d’Hitler. D’ailleurs ce dernier juste après la défaite de la France en juin 40, vint se prosterner devant le catafalque de Napoléon qu’il admirait !
Certes le Consulat puis l’Empire napoléonien n’eurent pas le caractère génocidaire et raciste propre aux nazis. Il convient de noter que les moyens techniques et logistiques de l’époque ne le permettaient pas. Mais il faut souligner que Napoléon était totalement indifférent au sort des blessés, les siens comme ceux adverses, et que lors de l’envahissement de l’Espagne ses troupes furent d’une grande férocité, tant à l’encontre des militaires espagnols que de la population civile.
Rédigé par : Trekker | 10 février 2018 à 17:00
@ Patrice Charoulet, 09 février 2018 à 16:24
Nous sommes bien d'accord, mais j'ajouterais : encore heureux que le président n'ait pas félicité les assassins du préfet. Personne, ou presque, n'a jamais trouvé ça bien, qui pourrait en douter ? À part ça, j'ai du mal à voir en quoi le déplacement de Monsieur Macron a changé les choses.
Les Corses ne sont pas tous responsables de cet assassinat. D'autre part la majorité des Corses est loin d'être indépendantiste. L'État a toutes les cartes en main, à lui de faire régner l'ordre ; s'il avait des problèmes pour faire respecter la loi seulement en Corse, on se dirait que ça vient des Corses, mais il en a dans le pays tout entier.
La raison pour laquelle certaines provinces européennes réclament de l'autonomie, est à mon avis qu'on en retire de plus en plus à chaque individu. Les gens ont l'impression que plus ça va, plus ils seront baladés comme des pions ; ils n'auront plus que peu de prise sur leur destin, leurs enfants encore moins. Les puissants Verts allemands veulent éradiquer les différences entre les gens, à tous points de vue et depuis l'enfance, avec une éducation politique qui en fera des clones. Le conformisme est programmé, il est déjà de rigueur. Je sais bien que l'autonomie des provinces ou la sortie de l'Europe n'apportent pas de vraies solutions, mais elles représentent je crois une tentative pour changer la donne.
Rédigé par : Lucile | 10 février 2018 à 15:44
@ Trekker | 10 février 2018 à 01:43
"Vers 2005-2006, Jean-Guy Talamoni dans une émission d’Ardisson sur France 2, énonçait sans rire les projets des indépendantistes pour suppléer largement la perte des transferts venant de la métropole : construction d’importants casinos, fiscalité réduite pour les nouvelles sociétés implantant leur siège, etc. En fait une Corse mélange des îles Caïmans et du Kosovo, donc un paradis pour toutes les activités délictueuses que l’Etat « colonialiste » français lui refuse !"
J'avais adoré leur projet à l'époque, cette fois-ci ils n'ont pas osé, Simeoni plus mesuré parle de "potentialité" sans dire ce que peut bien cacher ce mot.
Ca y est ! On y arrive ! Jean-Guy Talamoni sort l'artillerie lourde, dénonçant les discours "haineux, provocateurs et méprisants" d'Emmanuel Macron cette semaine en Corse, parlant de "révisionnisme" et de "négationnisme". On y arrive ! Rien que ça !
Décidément le second tombe le masque de la surenchère et doit ainsi flatter ses groupies qui pourraient lui reprocher d'accéder aux pensions et costumes de l'Etat, il faudra qu'Emmanuel lui présente la facture à Jean-Guy, peut-être que Talamoni deviendra plus raisonnable envers Macron... Enfin nous contribuables.
Rédigé par : Giuseppe | 10 février 2018 à 15:17
Quittons la Corse un instant pour aller voir tous ces anciens défroqués du PS en mal de pensions qui se recasent en créant des mouvements plus improbables les uns que les autres : "Monde commun" pour Christian Paul, "pépinière de projets", "réinventer la gauche et irriguer ses programmes"... Rien que ça ?
Rédigé par : Giuseppe | 10 février 2018 à 13:59
Certainement pas pour la même raison que les Corses, nous assistions à la descente des Parisiens dans nos montagnes pour le ski : "Parisien tête de chien, Parigot tête de veau !", nous étions très jeunes alors.
Harnachés de tout un matériel superfétatoire pour dévaler les pentes, qu'est-ce qu'ils ont pu nous faire pleurer de rire !
Rien n'a changé, toujours aussi couillons, il suffit de voir la cause nationale pour chutes de neige en Île-de-France, n'importe quoi ! Quelques centimètres pour bloquer toute une région. Ils sont fadas !
Nous allions à l'école pendant quelques semaines avec nos bottes et notre sac sur le dos, un vrai régal, seul un Parigot peut se retrouver emmêlé dans un embouteillage. Avec ma 2CV de l'époque nous montions skier sur les pentes pyrénéennes sans chaînes, et quand le patinage était important, un de nous montait sur le capot.
"Parisien tête de chien, parigot tête de veau !", une mouche les arrête et d'invoquer l'Etat, comme s'il fournissait des chaînes et monsieur Météo à demeure.
Parisien un jour, Parisien toujours. Ils nous font rire encore aujourd'hui, sacrés bonhommes des neiges !
Rédigé par : Giuseppe | 10 février 2018 à 12:28
@ Valerie | 09 février 2018 à 15:47
La bobo de service qui ripoline son appartement avec un foulard noué sur ses cheveux.
N'allez jamais voir un match du Tournoi des 6 nations en Angleterre. Surtout ne demandez pas votre chemin, il vous sera répondu d'un ton méprisant, en faisant semblant de ne pas bien comprendre votre accent pourri.
Allez en Irlande, boisson et convivialité généreuse et franche !
Rédigé par : Giuseppe | 10 février 2018 à 09:48
@ Sergio Carioca | 08 février 2018 à 21:37
"Si par hasard la Corse devenait indépendante, je la vois très bien devenir un pays extra-européen, paradis fiscal et couvert de casinos. Faut bien vivre !"
Vers 2005-2006, Jean-Guy Talamoni dans une émission d’Ardisson sur France 2, énonçait sans rire les projets des indépendantistes pour suppléer largement la perte des transferts venant de la métropole : construction d’importants casinos, fiscalité réduite pour les nouvelles sociétés implantant leur siège, etc. En fait une Corse mélange des îles Caïmans et du Kosovo, donc un paradis pour toutes les activités délictueuses que l’Etat « colonialiste » français lui refuse !
Je précise un fait qu’aucun commentateur n’a souligné, suite à l’interpellation de Macron par l’épouse d’Yvan Colonna qui geignait car depuis sa naissance son fils ne peut rendre visite à son père en prison.
Son mari est emprisonné depuis le 4 juillet 2003 et condamné définitivement à la perpétuité, mais sans période de sûreté, pour l’assassinat du préfet Erignac. Elle l’a épousé le 3 mars 2011 à la prison de Fresnes, et donc en toute connaissance de cause de sa situation : il n’est au mieux libérable qu’en 2020.
Le 1er décembre 2011 elle a accouché d’un fils dont le père est a priori Yvan Colonna, et donc celui-ci est le fruit d’un « bébé parloir ». Ce type d’enfantement est totalement prohibé par l’administration pénitentiaire, et l’enfant n’a alors aucun droit de visite vis-à-vis de son père. Cette dame ne fait que subir les rigueurs de la loi qu’elle a sciemment transgressée, même si humainement on peut le regretter pour son fils. Mais déroger pour elle à cette mesure pénitentiaire serait un précédent dans lequel s’engouffreraient tous les avocats des détenus, et un encouragement à la floraison des « bébés parloirs ».
Un regroupement des prisonniers dits politiques en Corse, et la co-officialité de la langue corse qu’a refusée à juste raison notre président de la République, aurait eu des avantages non négligeables pour ces prisonniers : incarcération à la prison de Borgo, la seule dans l’île, et personnel pénitentiaire corse.
On imagine aisément ce à quoi cela aboutirait rapidement : épouses et maîtresses venant copuler avec eux tous les week-ends, multiplicités de tous les trafics possibles, permissions généreuses et non retour de celles-ci, etc. Autant transformer en Ibis ou Formule 1 l’actuelle prison de Borgo !
Rédigé par : Trekker | 10 février 2018 à 01:43
@ Savonarole | 09 février 2018 à 00:44
Il faut s'entendre sur ce que signifie le terme déboulonner l'idole Napoléon ; cela ne consiste certes pas à le jeter aux orties, mais seulement à le ramener à sa vraie dimension avec ses talents indéniables d'homme d'Etat et de stratège, mais aussi ses zones d'ombre, ses faiblesses et ses trahisons, notamment à l'égard de certains de ses subordonnés qui avaient eu le malheur de lui déplaire, de le supplanter ou oser lui dire quelques vérités.
Ne pas oublier non plus qu'après avoir profité de la révolution en vue de gagner rapidement du galon, il mit ensuite tout en œuvre pour en détourner les grands principes, notamment en rétablissant l'esclavage à Saint-Domingue, en destituant tous les généraux de couleur (notamment le général Dumas non moins valeureux que lui et surtout plus humain), en faisant capturer traîtreusement Toussaint-Louverture venu pour négocier avec Brunet et le déporter au fort de Joux sans procès, où ce grand homme mourut dans un dénuement extrême. A la suite de quoi Bonaparte se fit sacrer empereur et entreprit d'instaurer une nouvelle aristocratie à sa botte.
Sans oublier qu'il eut à son actif (ou passif), compte tenu de son appétit effréné de conquête, au minimum 6 millions de morts militaires et civils dans toute l'Europe et nos colonies de l'époque. Et rien que pour la France 2 millions. (Se souvenir que Chateaubriand lui avançait le chiffre de 5 millions rien que pour notre pays !)
J'ai aussi entendu dire dans ma famille que l'une de mes quadrisaïeule espagnole qui avait épousé un hussard français apparenté à ma branche paternelle ne portait pas Napoleone dans son cœur comme nombre de ses compatriotes d'ailleurs.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 février 2018 à 00:02
@ Valerie | 09 février 2018 à 15:47
Bonsoir Valérie,
Je sais que vous vivez au Royaume-Uni.
Votre témoignage m'épargne de devoir répondre à Claude Luçon, genau et consorts.
Genau ne faisait que poser une question sur l'authenticité de cette lettre.
Claude Luçon m'envoie une tartine où, comme d'habitude, il ne parle que de lui. Il m'évoque Tartarin de Tarascon et il prend ses idées fixes pour des convictions.
Ce que vous vivez au UK ressemble à ce que vivent les Français en Catalogne, animosité, jalousie de pleutres et ressentiment (on achète leurs maisons et appartements). Leur fierté arrogante est en berne, leur "Independencia" est en rade et tourne au vaudeville avec l'exilé bruxellois. Un bide total. Il n'y aura jamais d'indépendance en Catalogne, et Theresa May a fait savoir qu'elle au pouvoir, elle ne reconnaîtra pas la Catalogne comme Etat.
Je m'en trouve très bien, ils me sont indifférents, les seuls amis que nous ayons ici sont Espagnols,
Pour cette fameuse lettre, je ne sais si elle est authentique, pas signée donc sujette à caution.
Mais au vu de l'usine à hors-sujet qu'est devenu ce blog, j'ai pensé que ça en amuserait certains, ça n'a pas traîné...
Rédigé par : Savonarole | 09 février 2018 à 23:59
La France des Régions, de la décentralisation, c'est l'appauvrissement par l'empilement des structures, les dépenses et la gabegie à tous les étages.
J'ai connu l'ingénieur de l'Etat, rigoureux, soucieux de nos deniers, rien qui ne dépasse, carré. Et puis il y a eu les "cargat de missiou" de la décentralisation, beaucoup de ventilateurs à leurs postes, le clientélisme, copinage, l'armée de Bourbaki, pléthore d'intervenants, déperditions, carriéristes de la feuille de paye.
Emmanuel Macron le sait, il a voulu et il essaye de recentrer les décisions - il a raison -, il suffit de voir le machin du Grand Paris, des labyrinthes sans sorties, des tonneaux de Danaïdes, il est temps enfin d'y mettre le fond.
Rédigé par : Giuseppe | 09 février 2018 à 19:44
@ anne-marie marson | 08 février 2018 à 22:17
"Je crois qu'en ce moment ce qu'ils réclament surtout c'est leur indépendance."
Vous croyez ? Je peux vous paraître sarcastique, mais ma question est sincère. Avez-vous des éléments d'information permettant de penser que les Corses, ou même les nationalistes corses, veulent vraiment l'indépendance ? Je veux dire : plutôt que de faire semblant de réclamer l'indépendance, afin d'augmenter encore et encore les privilèges fournis par la France nourricière ?
Par exemple : avez-vous des faits concrets à nous présenter, tendant à prouver que les Corses (ou, une fois encore, seulement les nationalistes) cherchent à tout prix à réduire le nombre de fonctionnaires présents sur l'île, nettement supérieur à la moyenne nationale ?
Nous sommes bien d'accord qu'en cas d'indépendance véritable, tous ces messieurs-dames se verraient supprimer leur traitement du jour au lendemain, et devraient dire adieu à leur généreuse retraite ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 février 2018 à 18:05
Je vous lis ici et je vous écoute chaque vendredi de midi à une heure à Sud Radio.
Or, ce jour, vous dites un mot de Macron et de la Corse, sujet que vous veniez d'aborder ici.
Votre texte espérait que le "en même temps" de M. Macron allait pouvoir faire merveille lors de son voyage en Corse.
A la radio vous allez jusqu'à dire qu'il faut être "obtus" pour ne pas saisir tous les mérites de ce "en même temps".
Laissez-moi, du fond de mon obscurité, vous faire observer qu'à mon humble avis dire non, très nettement, à toutes les demandes inacceptables des dirigeants corses n'est guère une illustration du "en même temps" qui vous semble si digne de louanges. Dieu soit loué, ce chef de l'Etat pour qui je n'ai pas l'admiration qui est la vôtre, a eu l'attitude que j'attendais du magistrat suprême. Pour une fois, je dis : Mes respects !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 février 2018 à 16:24
Rédigé par Le Sieur Savonarole le 09 février 2018 à 12:59
La publication de la lettre de "pomdepin" extraite d'un blog qu'elle doit tenir a je ne sais quelles fins ?!?! me sort de mon habituelle torpeur...
http://www.hellocoton.fr/to/2sCYe#https://pomdepin.net/2018/01/18/goodbye-britain/">https://pomdepin.net/2018/01/18/goodbye-britain/">http://www.hellocoton.fr/to/2sCYe#https://pomdepin.net/2018/01/18/goodbye-britain/
Que s'imaginait-elle ? Le "Swinging London" ? "La Dolce Vita" ?
On trouve la toute la difference entre "les expatries" (club select auquel semble appartenir cette jeune femme pretentieuse et vaniteuse) et les immigres europeens qui sont rarement dupes bien longtemps de leur situation en Angleterre parce qu'il y sont largement exploites pour des salaires de misere dans des emplois precaires.
http://madame.lefigaro.fr/societe/jeune-fille-au-pair-tuee-a-londres-un-drame-amene-se-reproduire-091017-134691
Quant aux amities, elles sont toujours orientees pour que vous leur soyez utiles d'une facon ou d'une autre... Sinon vous etes lache(e) comme une vieille chaussette !! Ca, on le comprend tres rapidement a ses depens :-) Ils ont beau grimacer en guise de sourire, je percois le coup de poignard dans le dos pret a s'abattre !!
Bon, c'est facile pour moi : l'Angleterre ne m'a jamais fait rever et donc je me console aisement qu'elle ne veuille plus de moi ;-) Mes valises sont presque pretes...
Rédigé par : Valerie | 09 février 2018 à 15:47
"Dette abyssale, gestion calamiteuse, soupçons d'emplois fictifs..."
Le journaliste Guillaume Dufy de L'Equipe nous détaille la faillite du club de Bastia.
Diantre ! Pourtant paraît-il ce département réclame l'autonomie... Comme aurait dit Coluche, vous leur donnez le désert, dans peu de temps ils achètent du sable.
Ils n'ont pas un kopeck et en plus ils dépensent ce qu'ils n'ont pas.
Rédigé par : Giuseppe | 09 février 2018 à 14:59
@ Claude Luçon de 8:32
"...demandez aux Britanniques, ils voient en Napoléon un homme qui a mis toute l'Europe à feu et à sang et ils le classent volontiers dans la même catégorie qu'Adolf Hitler"
Oui, c'est ce qu'on entend dans leurs pubs le vendredi soir, après la dixième bière.
Je pencherais plutôt pour l'étude de nombreux historiens britanniques, dont la réputation n'est plus à faire, et qui sans pour autant encenser Napoléon, lui ont reconnu ses mérites.
Mais je vous connais très anglophile, tout comme moi d'ailleurs, lisez cette lettre touchante d'une jeune Française qui quitte l'Angleterre d'après-Brexit.
"Old England", yes, mais ses blaireaux de pubs de Marbella, Barcelone, plus grand monde en Europe ne les supporte. Les Anglais sous les V1 d'Hitler, oui, magnifiques, mais les foot-bière-fuck, c'est ce que l'on appelle une décadence.
La lettre :
"Les déménageurs ont refermé le camion. On a claqué une dernière fois la porte de cette maison qui devait être notre for ever home, notre foyer pour la vie. On l'avait choisie après de longues recherches, on l'a agrandie, redécorée entièrement. On l'adorait, c'était la première fois de notre vie de nomades qu'on se sentait chez nous, posés, sans l'envie d'aller voir ailleurs. En fait, on se sentait chez nous en Angleterre tout entière, plus que n'importe où. Et puis le Brexit est arrivé.
Je l'ai déjà dit, le Brexit n'a pas été un vote contre l'Europe, mais contre les Européens, ça a ouvert les vannes à une xénophobie de tous les instants qu'on a pris comme une gifle. Les amis de dix ans qui nous tournent le dos, les discours haineux des populistes du gouvernement, les vexations administratives, les insultes d'inconnus dans la rue, et l'usure systématique de nos droits, notre déshumanisation par une Première ministre qui nous traite de bargaining chip, de monnaie d'échange et non plus d'êtres humains. Ça fait très mal. L'avenir de nos enfants qui s'assombrit, parce que leurs parents ont eu l'audace de naître ailleurs, les portes qui se ferment, le racisme qui flambe, l'ostracisme, la politique d'apartheid insidieuse du gouvernement, le pays qui s'enfonce, les nerfs qui craquent, l'angoisse qui s'installe jusqu'aux crises de panique à l'idée de simplement passer la porte de chez soi. Et rien. Pas une main qui se tende, pas une seule personne qui se lève pour dire que ça ne peut pas durer comme ça. Enfin si, nous, les Européens qui nous battons encore pour défendre nos droits certes, mais aussi une certaine idée de l'Angleterre. Une idée qui jour après jour, discrimination après discrimination disparaît, dans l'indifférence totale de la population.
Mon Angleterre était belle, drôle, accueillante, ouverte, cosmopolite, tolérante, réfléchie, pragmatique, juste, généreuse, polie, irrévérencieuse, excentrique... Je lui faisais totalement confiance. Pas un seul instant je n'aurais imaginé qu'elle sombrerait aussi bas et aussi vite. Mon pays merveilleux s'est transformé en bouge infâme où celui qui crie le plus fort l'emporte, un pays où règnent les bullies, les harceleurs xénophobes. Le bon sens a disparu au profit des pires idéologies, la haine a remplacé l'accueil, la lâcheté a pris la place de l'ironie.
Mon Angleterre rêvée n'a peut-être finalement jamais existé. Pas plus que ces amitiés qui se sont évaporées du jour au lendemain. Pas plus que cet esprit anglais que je trouvais si libre et qui n'était qu'une illusion. Le décor est tombé et ce n'est pas beau à voir. Le racisme, l'obscurantisme, le colonialisme moisi, la lâcheté, un mépris total pour l'autre, l'inculture, un sentiment de supériorité sur la terre entière, la bêtise crasse... Et pourtant, ça fait encore mal. Pas facile de faire le deuil de mes illusions anglaises perdues. Alors on part, pour nos enfants, leur avenir, pour fuir Brexitland, parce qu'il n'y a plus rien pour nous dans ce pays qui nous pousse dehors.
Les déménageurs seront demain devant notre nouvelle maison en France. Avant de partir de notre ancien foyer anglais, ils n'ont pas pu retenir une dernière réflexion désagréable, une blague plus que limite sur les Français. Ils en ont fait beaucoup hier en pensant qu'on ne les entendait pas, ou peut-être qu'on ne les comprenait pas, même si on leur parle en anglais... vu le niveau d'intelligence de ces gens, c'est possible. Je deviens aussi méchante qu'eux, il est temps de partir. Merci chers connards avec vos réflexions de m'aider à ne pas pleurer. Merci de me rappeler pourquoi on s'en va. Sans hésiter.
Goodbye Brexitland."
Rédigé par : Savonarole | 09 février 2018 à 12:59
En écoutant l'émission de Zemmour et Naulleau du 8 février, je me rends compte que les Corses ont deux gros problèmes urgents, encore plus aigus dans leur île qu'ici : chômage et immigration. Ils n'ont pas le sentiment d'être défendus ni même entendus sur ces deux points. lls se tournent vers ceux qui, pensent-ils, s'en préoccupent un peu, MLP et les autonomistes/indépendantistes, "en même temps".
Rédigé par : Lucile | 09 février 2018 à 09:50
La Corse est le fruit des amours de l'Alpe avec la Méditerranée, ceux qui la connaissent ne peuvent que l'aimer charnellement, comprenant, sans toutefois pouvoir excuser ses excès, la farouche détermination de son peuple à protéger ce fragile et somptueux équilibre, ancestral et fécond.
Rédigé par : Aliocha | 09 février 2018 à 08:34
@ Savonarole | 09 février 2018 à 00:44
Les Catalans rêvent peut-être des bienfaits de Napoléon, mais demandez aux Britanniques, ils voient en Napoléon un homme qui a mis toute l'Europe à feu et à sang et ils le classent volontiers dans la même catégorie qu'Adolf Hitler.
Nous ? Nous lui devons le carcan administratif dans lequel nous enferment de plus en plus nos députés et fonctionnaires.
La liberté des révolutionnaires de 1789 a discrètement été transformée en peau de chagrin par Bonaparte.
Il aurait peut-être mieux valu qu'il demeurât Napoleone Bonaparte.
Dans sa version française, il a été élu par une voix, la sienne, il fut plus dictateur qu'empereur et, qui sait, a peut-être inspiré Franco ?
Pas besoin d'aller en Catalogne pour trouver des nostalgiques de Napoléon, il y a un peu de cela chez Valls, Hidalgo, Martinez et même Pujadas.
Rédigé par : Claude Luçon | 09 février 2018 à 08:32
@Mary Preudhomme de 23:17
"Il faut commencer à déboulonner Napoléon de son piédestal"
Alors là , on va se fâcher Mary...
Ne rejoignez pas ces crétins qui n'évoquent que la Bérézina à tous propos sur Napoléon et les milliers de morts de cette immense page d'histoire.
Quand j'entends ici ces couillons de Catalans se référer sans cesse à la France, sur l'autodétermination, l'indépendance, le Code civil, ils regrettent Napoléon !
À les croire, il faudrait tout faire comme la France...
Curieux pour des indépendantistes.
Figurez-vous que récemment ils ont redécouvert toutes les vertus des Décrets de Chamartin du 2 décembre 1808, où Napoléon après la prise de Madrid a aboli en Espagne les droits féodaux, supprimé le tribunal de l’Inquisition, sécularisé et mis en vente les biens des monastères.
C'est Napoléon qui a mis fin à l'Inquisition en Espagne (mais nos têtes blondes avec les programmes de Vallaud-Belkacem ne le savent pas...).
Aujourd'hui les Catalans découvrent les bienfaits de cette malheureuse aventure napoléonienne.
"Pour que dans le cerveau d'un imbécile, l'intelligence fasse un tour, faut qu'il lui en arrive de bien sévères" (Michel Audiard ).
1808-2018, faites le compte... avec la Corse d'aujourd'hui on en a pour cent ans.
Rédigé par : Savonarole | 09 février 2018 à 00:44
Il faut commencer à déboulonner Napoléon de son piédestal. Le reste suivra et cette île (se souvenant d'Elbe et Sainte-Hélène) qui ne vit que sur un capital de fierté et de réputation de plus en plus contestable si l'on s'en rapporte à l'Histoire, redeviendra une région comme les autres.
Alors au travail !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 février 2018 à 23:17
@ anne-marie marson
Je n'ai pas parlé de la Corse, mais de la Corse historique et j'avais bien pris soin de préciser, dans un message antérieur, que j'avais supprimé un message sur le fond.
Je ne vous en veux pas, je ne vous critique pas, mais j'avais tellement resserré la focale que je n'aurais pas imaginé qu'elle pût muer en un grand angle.
Rédigé par : genau | 08 février 2018 à 22:59
Sur le site de Marianne, un excellent article de Soazig Quéméner intitulé "Pan sur les doigts - La leçon de Macron aux nationalistes corses" me semble dresser une analyse parfaite des discours présidentiels et de leur effet sur les deux "grands responsables" politiques de l'exécutif de la Corse :
https://www.marianne.net/politique/la-lecon-de-macron-aux-nationalistes-corses?_ope=eyJndWlkIjoiOGNhZWE3MWNkZjE2Yjk5MTBjNzUwZjg2NjA1MzgzMGMifQ
Le problème avec ce genre de politiciens roués sera de savoir ce qu'ils vont préparer comme riposte. Une fuite en avant dans des déclarations du type de celles de Carles Puigdemont ou des confrontations institutionnelles inconstitutionnelles sur le fondement de choix et de décisions "démocratiques" entérinés par l'Assemblée régionale corse ? Une reprise de l'insécurité fondée sur la recréation par les jeunes les plus excités de mouvements clandestins avec leurs cortèges d'actions, y compris des attentats ?
De fait ces dirigeants pourront toujours exciper de leur bonne volonté bafouée par le président de la République pour justifier tous débordements.
Là encore, "wait and see"...
Rédigé par : Robert | 08 février 2018 à 22:34
@ Robert Marchenoir
Pour vous répondre, je vais paraphraser genau : (Au nom de Colomba), "ne parlez pas de la Corse comme ça, je crois qu'elle ne le mérite pas."
Autrement dit, la Corse est un morceau d'Afrique, et, logiquement, se comporte comme telle : je n'en fais pas une rame, je hurle très fort que je suis opprimé par la France, et je réclame des ronds en conséquence.
Je crois qu'en ce moment ce qu'ils réclament surtout c'est leur indépendance.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 février 2018 à 22:17
Si par hasard la Corse devenait indépendante, je la vois très bien devenir un pays extra-européen, paradis fiscal et couvert de casinos. Faut bien vivre !
Avec une monnaie nationale (frappée où ?) ne valant pas tripette, le tourisme y sera bon marché et incontrôlable... mais les produits de première nécessité hors de prix pour les autochtones.
La mauvaise foi des indépendanto-nationalo-autonomistes me dégoûte, cette façon de dire "pays ami", "pas mon président", pas de drapeau français à l'Assemblée corse et dans certaines mairies, cela nuit à la Corse et c'est petit, médiocre, pas à la hauteur.
Les électeurs qui ne se déplacent pas en masse devraient y réfléchir, mais c'est leur droit. A un moment il faut choisir entre continuer à cracher dans la main qui en partie vous nourrit, ou tolérer que ses élus le fassent, et prendre ses responsabilités et demander l'indépendance en masse. Ils l'auront.
Rédigé par : Sergio Carioca | 08 février 2018 à 21:37
@ Paul Duret | 08 février 2018 à 15:49
J'ai une sainte horreur des gens qui crachent dans la soupe, et avec les Corses non seulement je me sens insulté mais en plus je crache au bassinet !
A lire certains commentaires sur les réseaux sociaux, je ne comprends pas que l'on s'acharne autant à les garder dans le giron de la métropole, fuera !, pour avoir connu La Réunion ils sont autrement plus reconnaissants et accueillants.
Dans mon entourage, ceux qui sont allés en Corse n'y reviendront plus, pourtant l'île est magnifique... Eh bien qu'ils se la gardent pour eux, l'Espagne et ses merveilles nous accueille sans arrière-pensée et avec bonheur, ils nous aiment. Valence contemporaine vaut tous les paysages corses.
La beauté comme vous ne l'avez jamais vue, bon... Excepté ma vue du matin, la plus belle carte postale du monde.
Alors la Corse est d'une autre époque, l'avenir est sans doute ailleurs, leur économie n'a jamais décollé, Valence à Pâques dans un périmètre de 10 km vous fera tomber à genoux - la "diez" comme ils disent - son opéra et son esplanade et pas un saucisson d'âne fabriqué pour grande partie avec de la matière étrangère.
Rédigé par : Giuseppe | 08 février 2018 à 21:15
Impossible de trouver un terrain d'entente entre le Président Macron, mondialiste convaincu et les Corses indépendantistes et régionalistes.
C'est l'antithèse.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 février 2018 à 19:36
@ Savonarole
Ne parlez pas de la Corse historique comme ça, je crois qu'elle ne le mérite pas.
Pour avoir marché dans les pas de M.Jehasse, de l'Abbé Doazan, de Stromboni et pour connaître à fond les musées de Sartène, de Corti, les sites de Cauria de Palaghju, avoir guidé des visites à Aleria quand Ottavi en était conservateur, au fort de Matra, m'être arrêté souvent à la Canonica je peux vous assurer que la Corse est un des sites antiques les plus riches de Méditerranée.
Sans parler des restes de Filitosa, au site magique.
Sans parler non plus des restes de civilisation torréenne. Qui n'a pas regardé le soleil décliner depuis les pierres dressées de Cauria, les stantari, n'a pas éprouvé cette émotion du contact physique avec les hommes de ce temps.
La Corse a connu une longue période de désespérance sous les incursions musulmanes, où Gênes a négligé le développement artistique au bénéfice de l'architecture militaire, assez sommaire, il faut le reconnaître. Mais les églises ont fleuri, pisanes ou génoises puis classiques, avec un art baroquisant témoignant de la ferveur de la population.
Excessif ? Oui, de ma part, j'ai beaucoup aimé la Corse et y ai beaucoup travaillé, et aujourd'hui que l'âge et les impotences m'en ont éloigné, j'y pense toujours.
Rédigé par : genau | 08 février 2018 à 19:18
@ Robert Marchenoir | 08 février 2018 à 16:02
Réjouissant de vous voir allumer des pétards dans la cathédrale corse !
Au lendemain de la visite de Macron, les deux croque-morts constatant leur déroute n'ont eu à la bouche que les mots "indignation des Corses, fierté corse bafouée, honneur corse humilié", bref toute cette quincaillerie orale du vide que pratiquent les Corses.
Dans les années soixante, une bisbille avait opposé le Prince Rainier de Monaco au Général de Gaulle, le Canard enchaîné s'était empressé de rapporter qu'au conseil des ministres le Général avait laissé tomber froidement "si le Prince continue à me faire suer, je lui coupe le gaz et l'électricité !"...
Rédigé par : Savonarole | 08 février 2018 à 17:41
Donc Macron a dit aux nationalistes : levez les impôts de votre île vous-mêmes.
Du coup dans un an ou deux les continentaux vont voir LEURS impôts augmenter (couverture du risque).
Et pendant ce temps le groupe Accor a annoncé en mars 2017 la cession de 62 hôtels à la SNI (Société nationale immobilière), filiale de la Caisse des dépôts, ces hôtels destinés pour partie aux demandeurs d'asile.
Le manque de place dans les centres dédiés a conduit l’Etat à recourir massivement aux nuitées dans des hôtels, onéreuses pour les finances publiques.
Pour remédier à cette situation, l’Etat a augmenté le nombre de places afin d'accueillir les demandeurs d’asile et les populations en difficulté.
37 hôtels sont dédiés aux demandeurs d'asile et 22 à l'hébergement généraliste (Libé).
Nous sommes entrés dans l'ère où nous pouvons accueillir toute la misère du monde dans les hôtels Accor.
Coup de pot ya des hôtels Accor à Ajaccio ! (on ne nous dit pas si les burkinis sont fournis ;))
Rédigé par : breizmabro | 08 février 2018 à 17:38
@ Robert Marchenoir
Votre humour me plaît toujours autant ! À quel moment dans ma phrase ai-je soutenu la théorie que vous développez ?
Figurez-vous que je n'ai pas et sans doute est-ce dû à ma grande imbécillité, un avis sur tout, absolument tout... Et de la Corse je n'entendais dire que ce que j'ai dit à savoir : blablabla. Dès que j'aurai un avis tranché je vous en ferai part ! Tiens, vous avez de la chance il me vient un avis contre les Corses, je n'apprécie pas du tout qu'ils fassent, des ânes si beaux (oui, une autre imbécillité, j'aime les ânes, et je ne sous-entends rien du tout...), du saucisson !
Rédigé par : duvent | 08 février 2018 à 17:26
@ Michel Deluré | 08 février 2018 à 15:37
Bien répondu ! J'allais faire une réponse du même genre mais vous m'avez devancé.
Rédigé par : Achille | 08 février 2018 à 16:05
@ anne-marie marson | 08 février 2018 à 13:19
"Emmanuel Macron dans son deuxième discours a traité les nationalistes corses comme des enfants ('il n'y a pas de finance magique', CNews). Il les a humiliés, oubliant l'aspect symbolique de leur combat. Cela n'arrangera pas les choses."
Vous faites une erreur psychologique fondamentale. C'est au contraire une excellente chose. L'humiliation est la seule chose qui marche avec les bandits : les nationalistes corses, les islamistes, Vladimir Poutine...
Ce genre d'individu fonctionne sur l'intimidation et l'humiliation d'autrui. C'est donc précisément ce qu'il faut leur infliger. C'est justement parce qu'ils font beaucoup de bruit sur leur prétendu "honneur" et sur le "respect" qui leur serait dû (à des bandits ? pourquoi ?) qu'il faut les prendre au mot, et les traîner dans la boue. Leur montrer qu'on n'est pas dupe de leur chantage. Leur en coller une en retour. Et viser le chef.
Au demeurant, si vous pensez que rappeler aux Français (et pas seulement aux Corses) qu'il n'y a pas de finance magique, c'est les traiter comme des enfants, votre perspective est singulièrement tordue. C'est, au contraire, les traiter comme des adultes -- ce que personne ne se résout à faire.
Le peu de libéralisme qu'il y a chez Macron y conduit, et c'est une excellente chose.
@ duvent | 08 février 2018 à 11:16
"Les chants polyphoniques corses, qui me subjuguent..."
Certes. Qu'ils se contentent de chanter, donc. Je ne vois pas en quoi la beauté des chants polyphoniques corses rendrait plus harmonieux le fracas des bombes, et moins meurtrières les balles des assassins.
C'est comme avec la fameuse "culture russe", dont les poutino-lécheurs nous ramonent le conduit auditif sans se rendre compte qu'ils ne font que répercuter les slogans des services secrets de Moscou. En quoi Tchaïkovski donne-t-il licence d'envahir l'Ukraine, de détruire la télévision du gouvernement français TV 5 et de faire exploser 300 Russes dans leur sommeil pour faire élire Poutine ? Quel est le bon sang de bonsoir de rapport ?
Et en quoi interdire aux oligarques d'entasser leurs milliards volés à l'abri des banques européennes nous empêcherait-il de lire Dostoïevski ? Que messieurs les "géopoliticiens" nous expliquent...
L'infatuation des Français avec la culture, ou plutôt avec une idée fantasmée de la culture, conduit à de bien curieuses prises de position.
Pour en revenir à la Corse, les chiffres que j'ai consultés il y a quelques années (et il y a peu de raisons de croire qu'ils aient beaucoup changé) montrent qu'il s'agit d'un territoire arriéré : pas d'économie, pas d'entreprises -- les seules existantes étant minuscules. Autrement dit, la Corse est un morceau d'Afrique, et, logiquement, se comporte comme telle : je n'en fais pas une rame, je hurle très fort que je suis opprimé par la France, et je réclame des ronds en conséquence.
D'ailleurs, ils ont un Africain sur leur drapeau. Il faut être singulièrement tordu pour faire son emblème du visage de son ennemi. Voilà bien la marque de gens qui ont pour vocation de casser les pieds au monde entier.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 février 2018 à 16:02
@Giuseppe
"La Corse sans notre argent aurait un pouvoir d'achat qui baisserait de 20%, quand on sait qu'ils sont très nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté, j'imagine le désastre"
L'INSEE ne prend en compte que les revenus déclarés. La dissimulation fiscale ne l'est pas. Et donc le taux de pauvreté déclaré peut apparaître élevé.
Or le même INSEE nous dit que le niveau d'équipement des ménages corses en voitures, est un des plus élevés de France (on pourrait prendre d'autres exemples).(https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012694)
Cela confirme ce qui a été largement dit sur ce blog : les Corses profitent très largement des largesses du continent. Ils ont le beurre, l'argent du beurre et souvent crachent sur la crémière.
Rédigé par : Paul Duret | 08 février 2018 à 15:49
@ anne-marie marson 08/12 13:19
En matière d'humiliation, ne pensez-vous pas que le lâche assassinat en son temps du préfet Erignac, de même que l'absence remarquée et chargée de signification de Jean-Guy Talamoni lors de la cérémonie d'hommage à sa mémoire, ne valent pas la petite phrase d'Emmanuel Macron à laquelle vous faites allusion ?
Rédigé par : Michel Deluré | 08 février 2018 à 15:37
@ sbriglia | 08 février 2018 à 10:46
« Ils (les Maristes) m'ont fait découvrir "Noces". »
Alors, il leur sera beaucoup pardonné, pour avoir ouvert le cœur des enfants à cet hymne à la nature, certainement le plus beau poème panthéiste à ce jour.
Je ne résiste pas au plaisir de citer ces quelques lignes, elles montrent qu’il fallait du courage à ces Maristes pour vous faire découvrir « Noces » :
« Je comprends ici ce qu’on appelle gloire : le droit d’aimer sans mesure. Il n’y a qu’un amour dans ce monde. Étreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. »
N’oubliez pas « l’Été » qui forme avec Noces un seul ouvrage dans la même pensée.
https://www.amazon.fr/Noces-suivi-L%C3%89t%C3%A9-Albert-Camus/dp/2070360164
Rédigé par : Tipaza | 08 février 2018 à 15:10
@ Savonarole | 07 février 2018 à 22:10
Effectivement il y a beaucoup de sous-commissions à l'ONU, leur but n'est pas de résoudre des problèmes mais de donner du travail, à l'ONU, à un tas d'individus.
On vit bien à New York.
Ils ont souvent des représentants un peu partout, ce qui crée encore plus d'emplois, dont la principale activité est de s'entre-inviter à des cocktails-dîners pour discuter des problèmes de ce monde, en discuter seulement.
Je les ai vus à l'oeuvre au Nigeria en particulier pendant des années et ceux que vous mentionnez avaient du manioc, faute de pain, sur la planche, on estimait qu'il y avait 5 nations et 340 ethnies parmi les 160 millions de Nigérians.
Ce n'est pas pour rien que Charles de Gaulle appelait l'ONU : le machin !
Rédigé par : Claude Luçon | 08 février 2018 à 15:03
@ Friedrich 08 février 2018 à 10:35
Pour la "langue" corse vous avez raison, il n'existe ni langue corse, ni langue bretonne ;) ni langue basque.
Les anciens, Corses ou Bretons, n'apprenaient pas cette "langue" orale à leurs enfants (je sais de quoi je parle). C'est à cause de ça que les enfants ayant voulu savoir ce que disaient leurs parents dans les réunions de famille, se sont mis à "apprendre" le corse ou le breton..
Après, devenus grands ;) certains s'en sont servi comme drapeau identitaire. C'est d'autant plus ridicule que le corse ou le breton ne se parlent pas de la même façon suivant les régions ; par exemple le breton du Finistère nord n'est pas le même que celui du Finistère sud et diffère du breton vannetais, même si globalement tout le monde s'y retrouve.
Personnellement j'ai appris le breton (avec mes frère, cousins et cousines) parce qu'on en avait marre que nos parents rigolent bien lors des repas de famille sans que nous sachions pourquoi (vous noterez l'objectif ;))
Ce qui ne les a pas empêchés de continuer à parler breton entre eux, certains que nous ne comprenions pas tout (erreur fatale !).
Curieusement, ma fille a pris breton en option au bac. Elle s'est fait ratatiner (en même temps le coefficient était le même que piscine :D) mais maintenant elle connaît deux trois mots ou interlocutions donc dans une conversation entre Bretons elle sait de quoi ils parlent (derrière son dos) et ça c'est rigolo. (VENGEANNNNCE !;))
A part ça je crois qu'à Roscoff, parler breton ne leur a pas fait vendre un chou-fleur de plus...
Par contre le tacle de Macron sur la fiscalité va avoir quelques répercussions, car lever l'impôt en Corse est une gageure que les continentaux finiront par payer. Cher.
Alors, comme dit Tipaza, wait and see !
Rédigé par : breizmabro | 08 février 2018 à 13:39
Emmanuel Macron dans son deuxième discours a traité les nationalistes corses comme des enfants ("il n'y a pas de finance magique", CNews).
Il les a humiliés, oubliant l'aspect symbolique de leur combat.
Cela n'arrangera pas les choses.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 février 2018 à 13:19