On a le droit de rêver de révolutions impossibles.
En l'occurrence d'un service de l'exécution des peines qui aurait pour vocation et pour principe de faire exécuter intégralement les peines.
L'exception autorisant des adoucissements à cette règle.
Je ne joue pas au faux naïf ni au provocateur mais il me semble qu'en énonçant cette banale injonction, je devrais être qualifié de roi du poncif tant, pour une démocratie à la fois digne et vigoureuse et pour une Justice cohérente, une telle exigence d'application pleine et entière des sanctions devrait être l'évidence.
Pourtant, avec cette assertion, je suis le fauteur de trouble. Parce que, réclamant la normalité, je ne vois aucune raison de la battre en brèche sur le plan pénitentiaire.
A peine dans un précédent billet : "Lobby de gauche, réalisme de droite : le président et les prisons", avais-je eu le bonheur de relever quelques éléments réalistes qui mettaient un peu de substance et de vigueur dans le discours convenu et sulpicien contre la prison en tant que telle, à peine avais-je dénié que ce fût la réapparition de Christiane Taubira parce qu'Emmanuel Macron me paraissait éloigné d'une idéologie compassionnelle qui constituait le délinquant comme victime et la société comme coupable, que je suis obligé d'en rabattre.
Il ne faut jamais se réjouir trop vite puisqu'on constate que pour les peines d'emprisonnement égales ou inférieures à cinq ans, nous avons un président de la République et donc une garde des Sceaux qui ont formé le projet d'aller plus loin dans la mansuétude que Christiane Taubira pourtant difficilement dépassable sur ce plan.
En effet, aux deux tiers de la sanction, la libération sous contrainte (bracelet électronique, obligation de pointer par exemple) devra devenir systématique et, je cite car c'est le comble, "le juge de l'application des peines ne pourra refuser l'octroi de la libération sous contrainte qu'en constatant, par ordonnance spécialement motivée, qu'il est impossible de la mettre en oeuvre" (Le Point).
Les magistrats auront donc à justifier les raisons qui les poussent à récuser une exécution laxiste de la sanction.
C'est le monde à l'envers. Je sais bien que notre système est aberrant qui a adopté comme règle l'anormalité : le partiel d'une exécution plutôt que la normalité et la cohérence : la totalité de celle-ci. Fallait-il aller jusqu'à cette absurdité de contraindre des juges à dénaturer leur mission en leur imposant le contraire de la rigueur souhaitable ? Des magistrats devront en quelque sorte aller à Canossa parce qu'ils auront, pour un condamné à cinq ans, eu la faiblesse de considérer qu'il aurait à les purger alors que les portes seront naturellement et largement ouvertes aux deux tiers de la peine.
Les détenus qui se retrouveront plus vite que prévu à l'extérieur (avec un contrôle dont on peut douter de l'efficacité) seront heureux de n'avoir accompli que les deux tiers d'un crime ou d'un délit et leurs victimes seront évidemment compréhensives puisqu'elles ne l'auront été qu'aux deux tiers.
Ce délire de bonne conscience proche d'un humanisme égaré est d'autant plus choquant qu'il contredit le retour au bon sens que le président a favorisé en refusant que dorénavant un jugement correctionnel de condamnation puisse être immédiatement aménagé. En récusant que le décret de l'autorité judiciaire puisse être dénaturé par la "cuisine" qui le suit.
C'est exactement ce qui va se produire, par exemple avec une condamnation de quatre ou cinq ans qui sera amputée sans aucune nécessité aux deux tiers pour sa part carcérale.
Il paraît que cette démission permettra d'éviter les sorties "sèches" comme si, pour les sanctions allant de un à cinq ans d'emprisonnement, la société et les citoyens victimes n'avaient été confrontés qu'à des infractions minimes rendant intolérable une logique pénitentiaire accordée avec la décision judiciaire.
Je me suis peut-être trompé. Je pensais qu'Emmanuel Macron si lucide sur les erreurs de François Hollande - celle, notamment, d'avoir maintenu Christiane Taubira trop longtemps à un poste prestigieux où l'oralité ne pouvait se substituer à l'action - nous éviterait la restauration du pire de celle-ci. Mais sa philosophie qui est classiquement de gauche, quand on quitte l'économique et le social, au contraire ne nous ménage pas.
Christiane Taubira revient et c'est un cauchemar pour ceux qui espéraient un président du nouveau monde, répudiant les conformismes et brisant des lances contre le judiciairement convenu - le politiquement stéréotypé.
Bonjour Philippe,
Pour avoir pris la peine de lire les propositions de loi de Mme Taubira je ne vois pas bien ce que d'une part on peut taxer seulement de laxiste et d'autre part en quoi il est possible de ne la taxer que de personne éloquente.
Elle est dans l'action, qui ne vous plaît pas, je l'ai bien compris, mais dans l'action. Vous êtes d'une parfaite mauvaise foi sur le sujet.
Ce n'est pas parce qu'une proposition de loi n'aboutit pas que le travail n'a pas été fait et bien fait. Les lois pour être appliquées doivent être votées. Démocratie oblige. Celles de Mme Taubira, pour l'essentiel ne l'ont pas été, ça vous réjouit je n'en doute pas, mais pour autant ce n'est pas qu'un travail oral.
Cette antienne souvent reprise par les journalistes, "elle est seulement une bonne oratrice", a donné lieu parfois à des scènes cocasses. Cette neuneuisante de Léa Salamé qui chez Ruquier interroge Mme Taubira, lui reproche son excès d'oralité et qui derechef, lorsque Mme Taubira lui explique le contenu des lois qu'elle a essayé de promouvoir, lui coupe la parole en lui disant que c'est trop "pratique", "technique" et qu'elle préfère parler d'autre choses, je ne me souviens plus bien de quoi tant cette personne ne m'intéresse pas.
Le procès permanent contre Mmes Taubira et Belkacem laisse à penser que les arrière-pensées, même inconscientes, se sont invitées dans ces débats. Il y avait bien d'autres ministres, Mme Touraine par exemple, qui auraient mérité plus de foudres que les deux précédentes. Mais elle s'appelle Touraine, est blanche de peau, et ne conteste en rien l'assemblée de mâles blancs au pouvoir supportant déjà mal les femmes, et encore plus mal lorsqu'elles ont le toupet d'être brillantes et pas complètement blanches.
Rédigé par : Jérôme | 21 mars 2018 à 13:21
Alors on tombe de haut ? La macronie s'inspire de Taubira !
Rédigé par : decurion | 19 mars 2018 à 12:14
@ Jabiru | 17 mars 2018 à 13:41
@ Mary Preud'homme | 17 mars 2018 à 18:52
Juste un problème pour vous et pas des moindres.
La majorité des personnes qui ont voté au second tour de la présidentielle n’ont jamais voté Macron !
‘Voter pour’ signifie que l’on partage les idées.
Donner sa voix veut dire que l’on vote contre quelqu’un.
La majorité des électeurs ont voté contre Marine Le Pen ; ils ont donc donné leur voix à Macron, et non voté pour lui.
J’ajoute que Marine Le Pen fait usage d’une fausse identité, elle ne s’appelle pas Marine Le Pen, pas plus que son père ne s’appelle Jean-Marie.
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@ Marcel P. | 16 mars 2018 à 19:44
« Vous dites le contraire, en mélangeant contraventions et délits. »
Vous connaissez le truc, la charge de la preuve vous incombe, et vous ne prouvez rien !
La seule chose que vous faites, c’est une déclamation, vous donnez une opinion non argumentée, sans preuve, sans source, sans rien.
Les ‘peines planchers’ sont basées sur une théorie états-unienne de la tolérance zéro, elles envoient en prison à vie des personnes qui ont commis trois fois le même délit et non un crime.
Car crime et délit, ce n’est pas la même chose.
Un vol de nourriture, pour une personne qui a faim, est un délit aux USA, trois vols de nourriture sans violence et c’est plus de 30 ans de prison, voire à vie dans certains États fédérés.
La preuve étant que sous la présidence de Sarközy de Nagy-Bocsa, celui-ci a tenté de criminaliser le vol de nourriture et l’assistance à personne en danger, allant au-delà de "nécessité fait loi".
Le simple fait de donner dans la rue de la nourriture à une personne qui serait clandestine, et vous vous rendez complice de son acte de séjour illégal.
Les peines planchers visaient seulement à faire de la communication politique auprès d’individus tels que vous en envoyant des personnes en prison qui, en soi, n’étaient pas dangereuses pour qui que ce soit.
Envoyer en prison des personnes qui ne paient pas la pension alimentaire, c’est absurde, alors qu’il suffit de saisir leurs comptes et si elles sont aux RSA quel est l’intérêt de les envoyer en prison ?
Envoyer en prison des toxicomanes, des drogués, mais pas les alcooliques, qui ne tuent qu’eux-mêmes, quel est l’intérêt ?
C’est comme envoyer en prison des personnes qui fument parce qu’elles attrapent le cancer !
Envoyer en prison des personnes parce qu’elles ne paient pas des contraventions, ou parce qu’elles ont utilisé les transports en commun en fraudant, quel est l’intérêt ?
La fraude dans les transports, qui se sanctionne par contravention, envoie bien en prison !
Votre ignorance n’est pas une excuse !
Code des transports – sanction pénale - L2242-6.
Rédigé par : Elusen | 18 mars 2018 à 13:53
@ Mary Preud'homme 17 mars 2018 à 18:52
Nul n'est parfait et je ne regrette pas mon choix vu la débandade des partis de droite comme de gauche.
Rédigé par : Jabiru | 18 mars 2018 à 08:43
@ Jabiru | 17 mars 2018 à 13:41
Au final vous avez donc voté pour un homme de gauche, soutenu dès le premier tour par la gauche.
Alors que vous auriez pu, ainsi que l'ont fait tous les authentiques droitistes qui ne voulaient ni de MLP ni d'EM, voter blanc ou vous abstenir.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 mars 2018 à 18:52
@ Achille
Confidence pour confidence j'ai toujours voté à droite (éducation militaire). Jamais tenté par la gauche. Finalement 1er tour Fillon et 2ème tour Macron. Donc en final comme vous et je ne le regrette pas.
Ce qui ne m'empêche pas d'avoir de la considération pour des figures politiques de gauche qui ne sont pas sectaires.
Rédigé par : Jabiru | 17 mars 2018 à 13:41
@ Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49
"Demain il va bien falloir qu'il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre !"
Les petits rentiers ? A partir de 1 250 € ?!!
Rédigé par : caroff | 17 mars 2018 à 11:45
@ Mary Preud'homme 16 mars 2018 à 21:19
Ne vous méprenez pas sur ce que j'ai écrit, on peut apaiser de différentes façons ce qui n'exclut pas une très grande fermeté pour arriver au résultat souhaité. Le syndicats savent bien que le statut des cheminots qui date des années cinquante n'est plus tenable.
La CGT révolutionnaire et FO réformiste en sont conscients, quant à Sud Rail rien à négocier avec eux qui sont des jusqu'au-boutistes.
Il est certain que sur ce dossier Macron ne peut pas se permette de perdre la face.
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@ Achille 17 mars 2018 à 21:19
Merci Achille pour votre confiance, je garde secrète votre confidence.
Macron a une stratégie et ça m'étonnerait bien qu'il en change.
L'essentiel c'est que les réformes passent pour le bien de notre pays.
Par contre j'ai lu hier qu'un expert qui avait décortiqué le dossier SNCF avait conclu que l'application du droit du travail pour les futurs embauchés à la SNCF coûterait plus cher que le statut actuel.
Il est à espérer que les négociateurs ont des bases solides !
Affaires à suivre de près.
Rédigé par : Jabiru | 17 mars 2018 à 11:34
@ Zonzon | 16 mars 2018 à 17:31
Bah on est tous l’abruti de quelqu’un que ce soit sur ce blog ou dans la vraie vie. J’ai les miens, vous avez les vôtres.
Sur ce blog j’ai pris le parti de ne plus m’adresser aux miens. Donc si je vous réponds c’est que vous n’êtes pas sur ma liste ! 😜
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@ Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49
« Le plus grand hold-up du banquier Macron : avoir été élu par une bonne part de l'électorat traditionnel du PS et faire une politique de droite.
Demain il va bien falloir qu'il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre ! »
Je vais vous faire une confidence que vous garderez pour vous. Pour l’élection présidentielle de 2017, je voulais voter pour Manuel Valls. Mais il s’est fait bananer au premier tour de la primaire du PS. Il faut dire qu’il s’y est pris comme un manche… Aussi, si je voulais voter à gauche, j’avais le choix entre Benoît Hamon et J-L Mélenchon. Voter à gauche d’accord mais là il ne faut pas pousser quand même !
Alors pour la première fois depuis que je vote, soit 1974, j’ai opté de voter à droite dès le premier tour et donc pour F. Fillon. Et j’étais bien décidé à voter pour lui au second tour, mais il y a eu l’affaire du Penelopegate qui a tout fait capoter.
Je pense que la politique de F. Fillon, s’il avait été élu, aurait été aussi dure pour les cheminots et même les retraités que celle d’EM. Il l’avait bien mentionné dans son programme.
Dans la situation où se trouve actuellement la France, avec une crise économique, financière, sociale qui entre dans sa dixième année, la clivage gauche-droite n’a plus de sens. La preuve est que, sur certains points les partis de J-L Mélenchon et de MLP se rejoignent. Une autre preuve est que les partis officiellement de droite comme LR et de gauche comme le PS qui se sont partagé le pouvoir pendant des décennies sont dans les choux.
Il fallait donc une politique qui sorte de ce concept manichéiste gauche-droite consistant à opposer deux idéologies antagonistes qui ont largement montré leur incurie et leur stupidité, la gauche défaisant systématiquement ce que la droite avait fait d’intelligent quand elle était au pouvoir et réciproquement.
C’est ce que fait EM actuellement avec une certaine obstination qui peut s’avérer salutaire au terme de son mandat. Wait and see !
Rédigé par : Achille | 17 mars 2018 à 09:04
"Demain il va bien falloir qu'il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre !"
(Rédigé par : Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49)
Quelle fronde des cheminots, je dirai plutôt la cosse !
Voilà plus de cinquante ans que ces employés d'un service dit public prennent les usagers en otage et se mettent en grève pour un oui pour un non. Résultat des courses, tandis que le petit peuple bosse et galère encore plus du fait de leurs arrêts de travail intempestifs (soit six à sept semaines par an au minimum), ils se les roulent, tout en se vantant de faire grève pour leurs victimes !
De qui se moque-t-on ?
Vivement que l'on nous débarrasse de ces nuisibles et mette un terme au monopole syndicalo-gauchiste de ces faignasses, employés à vie d'une prétendue société nationale à l'agonie, qui se cramponnent à leurs privilèges comme des moules à leur rocher !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 mars 2018 à 21:19
@ Elusen
"« Autrement dit, peine plancher ou pas, une contravention de quelques euros reste une contravention de quelques euros. »
Qui a dit le contraire ?
Les peines planchers se voulaient un truc à l’états-unienne sur la base du système de tolérance zéro, trois fois le même délit = prison
Donc sans aucun rapport avec une somme monétaire !"
Vous. Vous dites le contraire, en mélangeant contraventions et délits.
Ce qui en dit long sur votre perception du droit.
Les peines planches se voulaient un truc permettant d'éviter que certains magistrats décident de ne pas envoyer en prison des gens qui, à trois reprises, parviennent à franchir tous les filtres des faits non établis, rappels à la loi, etc, et se voient toujours sanctionnés d'une peine inexistante pour des faits tels que des vols à l'arraché.
Mais les magistrats heureux de leur pouvoir exorbitant de personnalisation des peines (autrement, on nommait un tel pouvoir : arbitraire) ne l'ont pas entendu de cette oreille. Et certains ont proféré des absurdités impossibles, comme l'idée de consommateurs de cannabis qui se verraient incarcérés pour un tel fait (challenge : trouvez un seul cas réel d'incarcération pour un tel fait ces quinze dernières années sur l'ensemble du territoire).
Rédigé par : Marcel P. | 16 mars 2018 à 19:44
En complément à mon post du 15 mars 2018 à 11:33
S'agissant de "L'ambigu Monsieur Macron" j'ai retenu principalement deux phrases qui en disent long.
.Un des points faibles du jeune Président déconcerte jusqu'à ses plus fidèles dont Henry Hermand qui n'a pas du tout apprécié ses sourires aux côtés du Vicomte de Vendée
.Le plus grand hold-up du banquier Macron : avoir été élu par une bonne part de l'électorat traditionnel du PS et faire une politique de droite.
Demain il va bien falloir qu'il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre !
Rédigé par : Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49
@ Mary Preud'homme
"Or quand un prétendant ADS répond (sans rire) à un jury qui l'interroge sur ses motivations que l'hymne national évoque pour lui un match de foot, ou le 14 juillet, le bal des pompiers, on peut craindre le pire à confier un Sig Sauer et une carte de police à un tel gugusse !"
Bien entendu, mais avant tout cela, sachant que tout n'est pas seulement une question de diplômes mais aussi de bonne volonté, il est indispensable que les candidats soient capables de faire preuve de dis-ci-pline.
J'ai souvenance d'une municipalité qui avait eu l'idée d'embaucher des « jeunes » pour seconder des agents municipaux (pas dans la police), cela a été une catastrophe.
Ils arrivaient - ou pas - quand ça leur chantait, ils contestaient de manière agressive les ordres, ils faisaient des rodéos avec les véhicules etc.
Rédigé par : Exilé | 16 mars 2018 à 17:37
@ Achille
A la première lecture j’avais mal jugé votre commentaire du 15 à 11 h 25. Mais je me suis repris. Les comiques, ensemble, souvent ne se comprennent pas !
Tout compte fait il était judicieux que vous considériez les abrutis qui étaient dehors au même titre que ceux qui étaient à l’intérieur. Ce point de vue radical ouvre sur une analyse en perspective de notre société où le bien et le mal, le beau et le laid ne sont plus distingués mais aussi la délicatesse du cœur et le déshonneur.
Cette société sans normes, est-ce celle que les politiciens ont souhaité bâtir pour l’accueil à venir des foules bigarrées ?
Rédigé par : Zonzon | 16 mars 2018 à 17:31
Sur son blog, Aurélien Marq se livre à une analyse serrée qui peut se résumer à ces quelques phrases en tête de son article :
"Le président Emmanuel Macron a présenté l’esquisse de sa réforme pénale, par laquelle il entend encourager les alternatives à l’emprisonnement. Comme si la prison était la principale responsable de la récidive… Ce n'est pas la prison mais la délinquance qui doit devenir l'exception."
https://www.causeur.fr/plan-prison-macron-recidive-reforme-penale-149984?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=2533db76ed-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-2533db76ed-57538953
Cet article, comme l'on dit à présent, décoiffe ! Voilà une approche qui me paraît techniquement très opportune et va à l'encontre de la doxa actuelle sur le principe de la peine privative de liberté qu'est la prison.
Dans un registre un peu différent, Ingrid Riocreux, elle-même journaliste, s'en prend à la tendance actuelle de nombre de médias de se transformer, au prétexte de journalisme d'investigation, qui d'ailleurs tourne de plus en plus à un journalisme d'inquisition, en tribunaux médiatiques, en lieu et place des prétoires. Jusqu'à une complète substitution ?
https://www.causeur.fr/johnny-hallyday-daval-tarnac-medias-150021?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=2533db76ed-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-2533db76ed-57538953
Il me semble que ces deux articles complètent heureusement les thèses développées par notre hôte. C'est pourquoi je me permets de les citer et de fournir les liens pour une lecture pour le moins roborative !
Rédigé par : Robert | 16 mars 2018 à 17:27
Je viens humblement présenter mes excuses. Informé/désinformé par les médias je vous ai claironné qu’il y avait de l’ADN sur canapé. Rien n’est plus faux, le proc a démenti. Me voilà beau !
Bon ! Il n’empêche que le tiercé « fillette, canapé, monstre » pouvait inspirer un roman à côté duquel l’Histoire d’O ne serait plus qu’une mièvre évocation d’une jeune femme timide et réservée sachant écrire le français classique.
Rédigé par : Zonzon | 16 mars 2018 à 15:16
@ Mary Preud'homme
"Quand il s'agit de l'intérêt supérieur de notre pays, il faut savoir passer au-dessus des étiquettes partisanes. Ce que vient de faire Marine Le Pen en appelant à voter à Mayotte pour le candidat LR.
Un courage politique qui va susciter bien des critiques ou rejets et mérite d'autant plus d'être souligné."
En fait MLP fait du Macron dans son trans-partisanisme !!
Rédigé par : caroff | 16 mars 2018 à 14:37
Quand il s'agit de l'intérêt supérieur de notre pays, il faut savoir passer au-dessus des étiquettes partisanes. Ce que vient de faire Marine Le Pen en appelant à voter à Mayotte pour le candidat LR.
Un courage politique qui va susciter bien des critiques ou rejets et mérite d'autant plus d'être souligné.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 mars 2018 à 13:29
@ Michelle D-LEROY | 15 mars 2018 à 17:05
"Les retraités qui se plaignent aujourd'hui n'avaient-ils pas entendu que leur CGS serait augmentée ?"
Il ont en effet confondu CGS (Centimètre, Gramme, Seconde), tellement ils en furent bourrés à l'école, avec la fumeuse CSG, qui va passer à combien en 2025 ?
Rédigé par : fugace | 16 mars 2018 à 12:45
@ boureau
Permettez-moi de vous renvoyer le compliment !
Rédigé par : duvent | 16 mars 2018 à 11:09
Un intitulé magnifique s'il était adapté pour le chanteur qui crie "à la violence" parce que d'aucuns lui lancent la vérité au visage...
"Je vous ai compris"...
Rédigé par : Béatrice Portinaro | 16 mars 2018 à 08:47
@ Mary Preud'homme
Vous écrivez : « A noter au passage que la discrimination positive, non seulement ne résout rien… »
La discrimination positive est de la discrimination. Non seulement elle ne peut rien résoudre, mais elle complique à souhait l’équation — qui n’en avait pas besoin. La justice la rend, non pas superflue, mais hautement indésirable. Il n’y a donc que vers la justice qu’il faut s’efforcer.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 16 mars 2018 à 07:41
@ Savonarole | 15 mars 2018 à 13:21
Les États-unis d’Amérique du Nord, très cher, sont des États fédérés, ainsi, il y a des réformes constantes dans chaque État fédéré.
Pour réformer la Justice fédérale, il faut un vote particulier qui s’apparente à une réforme de la Constitution où chaque État fédéré doit voter et non plus les élus fédéraux.
Par contre pour la loi fédérale, les présidents des USA font ce qu’ils veulent.
L'Allemagne est un Etat fédéral, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord aussi.
Ainsi, comparaison n’est pas raison !
Rédigé par : Elusen | 16 mars 2018 à 06:41
@ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
Ce texte de P. Bilger me suggère que l’on va vers la suppression de la prison, que l’incarcération sera abolie, que la peine infligée – en attendant fébrilement qu’elle-même soit supprimée – sera assumée « librement » par le criminel...
J'ai dans ce prolongement voulu voyager (virtuellement) pour imaginer la salle solennelle vide. Bien entendu, j'ai dû cliquer sur les appareils photo virtuels disposés dans la salle des pas perdus pour y accéder :
http://www.360pano.be/barreaubxl/barreaubxl.html
Rédigé par : fugace | 16 mars 2018 à 02:20
L'obligation de pointer n'est pas possible dans la libération sous contrainte, elle concerne le contrôle judiciaire.
La libération sous contrainte repose sur les formes ordinaires d'aménagement de peine (bracelet, semi-liberté, placement extérieur et libération conditionnelle). Il ne faut pas oublier que la libération conditionnelle-expulsion peut faire partie de cet arsenal, y compris sans consentement des personnes : l'expulsion systématique des délinquants étrangers à mi-peine (donc avec économies pour le contribuable français) ça devrait pouvoir plaire non ?
Rédigé par : Altamiya | 16 mars 2018 à 00:59
@ Elusen | 12 mars 2018 à 20:39
J'avais loupé votre mise au point concernant la démographie en Algérie dans la décade 70.
Un ami commentateur me l'a fait remarquer.
Je me fiais aux problèmes sociaux que nous avions alors chez nos quelque 2000 ouvriers travaillant sur cinq chantiers entre Alger et Annaba et en avais conclu que 14 enfants par famille modeste était une chose *presque* normale mais, c'est vrai, je n'allais pas dans les familles y compter la fratrie.
Mais si les statistiques disent différent alors... qui suis-je ?
La question est d'où sortent ces statistiques ?
A l'époque les diplomates de toute origine et de tout poil ne pouvaient pas aller au-delà d'un rayon de 40 km d'Alger sans un permis qu'ils devaient d'abord obtenir du gouvernement de Houari Boumédiène en donnant la raison de leur demande.
Les USA n'étaient pas officiellement représentés en Algérie bien qu'ils avaient cinq diplomates logés par les Suisses. Quant aux Canadiens je n'ai pas de souvenir d'eux, si toutefois ils avaient une représentation, les Britanniques eux y étant présents.
Seuls quelques dirigeants d'entreprises étrangères pouvaient se déplacer librement, encore que très relativement, nous étions sous écoute téléphonique et au moins un informant était planté dans nos bureaux et un autre sur nos chantiers.
Les mieux informés étaient les copains de Boumédiène : les Soviétiques.
Les services secrets algériens avaient des agents de la Stasi comme conseillers et ne s'en cachaient nullement. Ils nous coupaient même les connexions téléphoniques lorsqu'ils les trouvaient trop longues et sans intérêt pour eux. C'est arrivé plusieurs fois à mon épouse lors de ses conversations avec sa mère, une voix masculine intervenant et leur disant qu'il avait perdu assez de temps en les écoutant répéter cent fois la même chose ! En outre leurs agents respiraient suffisamment fort pour nous faire savoir qu'ils écoutaient.
Je me permettrai donc d'avoir un doute sur vos statistiques.
Cherchez plutôt celles fournies par l'URSS que par le machin de Charles de Gaulle et nos amis Canadiens.
Rédigé par : Claude Luçon | 16 mars 2018 à 00:39
@ Michelle D-LEROY | 15 mars 2018 à 17:05
S'il s'agissait de discrimination positive, les cadets ou ADS postulants ne seraient retenus qu'à la suite d'une formation qualifiante les mettant à niveau du bac, préalable à toute candidature au concours de gardien de la paix, qu'ils devraient de toutes façons réussir pour être intégrés dans l'institution après un an d'école de police (comme tout gardien) et non pas trois mois. Or, ce n'est pas le cas.
En réalité, les socialistes ont fait recruter dans la police des cohortes d'ADS afin de faire illusion et dissimuler leur répugnance d'une institution qu'ils ont toujours dédaignée et maintenue à ras des pâquerettes, le flic n'étant à leurs yeux qu'une sorte d'éboueur de la société. Ainsi qu'en témoigne la réduction drastique depuis leur avènement aux affaires du corps des officiers de police et plus encore de celui (prestigieux et élitiste) des commissaires qu'il voudrait même voir disparaître.
A noter au passage que la discrimination positive, non seulement ne résout rien, mais constitue une forme de condescendance insultante et réductrice vis-à-vis de populations qui ne demandent qu'une égalité de traitement et non pas des passe-droits. Et aussi une injure pour les sujets méritants issus de la diversité et qui bien qu'ayant obtenu diplômes ou concours du fait de leur seul mérite sont parfois soupçonnés d'avoir été aidés et pistonnés.
@ Exilé
Pour rester dans le sujet, il me semble qu'il conviendrait de ne recruter dans la police nationale que des sujets à diplômes et culture égale ou comparable et ayant fait la preuve de leur attachement à nos valeurs républicaines.
Or quand un prétendant ADS répond (sans rire) à un jury qui l'interroge sur ses motivations que l'hymne national évoque pour lui un match de foot, ou le 14 juillet, le bal des pompiers, on peut craindre le pire à confier un Sig Sauer et une carte de police à un tel gugusse ! Ces deux exemples, entre autres, n'étant pas le fruit de mon imagination mais hélas bien réels !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 mars 2018 à 22:33
@ duvent 15 mars 19:34
Si vous aviez lu attentivement mon texte, vous n'auriez pas écrit cette phrase ridicule : "croire que les relations humaines sont remplies de chaleur..."
Comme dit le proverbe : "on ne saurait fait boire un âne - même du Poitou - qui n'a pas soif".
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 15 mars 2018 à 21:53
Vidons les drogués des prisons, ils n'ont rien à y faire. Se nuire ne devrait pas être illégal, et si on voulait aider les autodestructeurs, on leur proposerait plutôt l'hôpital que la prison.
Mais non, la drogue est formidable, elle sert à ce que tout le monde s'imagine libre face au drogué. Ce dernier étant la lie de la terre, on ne s'avise pas qu'on viole un principe en punissant quelqu'un qui fait un crime sans victime, chose étrange.
Ne cédons pas des diminutions de peine aux détenus par peur d'explosion de violence, ne les interdisons pas sous peine de paraître faible.
Les peines de prison sont censées dissuader les aspirants transgresseurs, écarter les transgresseurs voire les mettre en demeure de ne pas recommencer. Elles ne devraient pas être des instruments de maintien carcéral ou d'encouragement à un fallacieux sentiment de sécurité découlant de ce qu'on présente comme de la fermeté.
La fermeté, la vraie, c'est, à mon sens, d'appliquer les principes.
Le reste c'est je suis de gauche, je crois en l'Homme, je suis de droite, je crois en l'Ordre.
Je suis d'ailleurs, je crois qu'il faudrait appliquer les principes. Sérieusement.
Un jour, on les aura tellement oubliés qu'il sera trop tard. Un jour, la gauche et la droite se seront tellement déchirées que la pensée en sera une victime collatérale, on ne réagira plus qu'aux slogans, et la violence prendra la place des débats explosés par les collisions idéologiques.
En tout cas, c'est possible, et ça, c'est un cauchemar.
Rédigé par : Noblejoué | 15 mars 2018 à 20:48
@ fugace | 15 mars 2018 à 15:08
« Je me pose la question de la réaction de la même foule si Cantat avait payé sa dette à la vraie hauteur de ses actes. Pour moi je mets la barre à vingt ans ferme et total. »
Je suis persuadé que même si Cantat avait fait la totalité de sa peine et même s’il s’en était pris pour vingt ans, la même foule haineuse se serait dressée contre lui dès qu’il aurait repris ses concerts.
La foule ne pardonne rien. Elle est capable de brûler ce qu'elle adorait hier encore.
Rédigé par : Achille | 15 mars 2018 à 20:29
@ Savonarole
Il y a bien des façons de donner la mort...
@ boureau
Vous trouvez ? Pour l'âne du Poitou je voulais évoquer le texte de Marchenoir, que j'ai trouvé comme toujours très drôle et il s'agissait il me semble de dresser le portrait de Nicolas Sarkozy...
Pour terminer sur les qualités du peuple, j'avoue que je ne lui en trouve que peu, mais ce n'est une raison suffisante pour que tous les malfrats entrés en politique s'autorisent avec audace à le traîner dans leur cauchemardesque avenir...
Ici même un intervenant nous a gratifiés d'une description peu joyeuse d'un quotidien partagé et qui jadis était la chasse au mammouth, activité hautement risquée et assurément dangereuse. Il m'arrive de faire mes achats de-ci, de-là et de ne pas croire un instant que la crémière n'espérait que ma venue, que nenni, bien que très amène, elle comme ce grand hangar inhumain et glacial, n'aiment chez moi que mon pouvoir d'achat.
Ainsi, croire que les relations humaines sont remplies de chaleur c'est comme se demander où va le blanc de la neige quand elle fond ?? C'est puéril ou enfantin ou idiot ou mignon, au choix...
Rédigé par : duvent | 15 mars 2018 à 19:34
Autrefois, quand un détenu très méchant s'attaquait aux gardiens, ceux-ci lui réservaient un comité d'accueil très privé (de témoins) et pas du tout paternel. Rien à voir avec le "rappel à la loi" formulé sur le ton neutre et administratif d'un magistrat distrait qui se débarrasse de la corvée.
Mais depuis, on a "droitdel'hommisé" les relations gardiens-taulards et maintenant ce sont ces derniers qui font la loi en prison ! Quel progrès ! D'ailleurs, les détenus appellent les gardiens le "room service" ! c'est dire...
A quand une délégation de criminels bien rassis invités à l'Elysée pour discuter d'égal à égal, afin de "planifier" les relations dans un esprit de compréhension mutuelle pour le bien commun ?
Rédigé par : Mitsahne | 15 mars 2018 à 19:12
@ Achille
"Votre approche consistant à dire que les écoles publiques sont « infestées d’agents subversifs gauchistes » est, elle, une idée reçue propagée par une droite sectaire"
Il suffit de se reporter par exemple aux menée du SNUipp (les documents existent) dans le domaine du « genre » -cette-théorie-qui-n-existe-pas- mais qui a tout de même agité la prétendue Education nationale et même le CNRS afin de pervertir la jeunesse en lui mettant de force dans le crâne des saletés qui ne sont pas de son âge, au mépris de la loi concernant la protection de la jeunesse, le tout avec un argent extorqué au contribuable.
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@ Mary Preud'homme
«...la seule façon de mettre un terme à ce genre de dérive ne serait-elle pas de mettre un terme à ce genre de recrutement hybride (et inégalitaire) dans la police nationale ? »
Pourquoi pas, mais la vraie solution ne serait-elle pas que des gens qui haïssent la France et les Français soient invités gentiment mais fermement à aller voir ailleurs s'il y a autant de bonnes poires qu'en France ?
Avant, bien entendu, de demander des comptes aux félons qui les ont laissé entrer depuis quarante ans.
Rédigé par : Exilé | 15 mars 2018 à 18:16
@ Robert
En ce moment ce sont les hôpitaux de province qui sont dans le viseur. Après les postes, les distributeurs de billets, les fermetures de classe pour la rentrée prochaine, ce sont les maternités et urgences intermédiaires qui vont fermer. Ainsi j'ai lu que dans la Nièvre, il faudra faire 100 km pour se rendre à la maternité et dans le Loiret où il est de plus en plus question de fermer les urgences de Pithiviers, il faudra faire près de 50 km pour trouver les premières urgences. Sans compter les déserts médicaux.
On nous a vanté les maisons de santé, sauf que celles-ci regroupent beaucoup de professions paramédicales mais très peu de médecins où ceux qui exercent dans ces maisons de santé n'ont fait que se déplacer. Pas de création de cabinets.
La France profonde n'intéresse pas nos politiques parisiens qui en plus vont réduire les dotations.
@ Mary Preud'homme
L'exemple de discrimination positive que vous citez peut faire craindre aussi des dérives et des complaisances avec des copains de quartiers.
C'est en tout état de cause extrêmement injuste pour ceux qui passent le concours.
A force d'offrir par complaisance des postes aux moins méritants, de supprimer des services publics, de taxer durement ceux qui ont travaillé et qui ont pu parfois difficilement devenir propriétaires seulement de leur logement principal, d'amoindrir les peines des petits délinquants qui empoisonnent la vie quotidienne des Français, tous ces signaux décourageants sont ceux d'un socialisme obtus ajouté à un libéralisme décomplexé.
Personnellement j'avais pressenti que les nouveautés annoncées par Emmanuel Macron pendant sa campagne ne seraient pas de mon goût et ne me semblaient pas aller dans le sens d'améliorations, c'est bien pourquoi je n'avais pas voté pour lui. Les retraités qui se plaignent aujourd'hui n'avaient-ils pas entendu que leur CGS serait augmentée ?
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 15 mars 2018 à 17:05
@ Jabiru | 15 mars 2018 à 13:11
« J'imagine cette pauvre gamine Maëlys en proie à la folie meurtrière du mis en cause. Ca fait froid dans le dos ! »
Je ne pense pas que, sur le plan pénal, l’on puisse traiter de la même façon le cas de l’assassin de la petite Maëlys dont les éléments de l’enquête semblent indiquer que c’est un tueur en série et Bernard Cantat qui a tué sa compagne alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool et de la drogue.
Certes pour la famille des victimes, cela ne fait pas de différence car elle a perdu un être cher, mais la Justice se doit de faire la part des choses.
Rédigé par : Achille | 15 mars 2018 à 16:49
@ Jabiru 15 mars 2018 à 13:23
"J'espère que les autorités vont sortir la trique..."
Si c'est Collomb que vous appelez "la trique" ça va faire jaser dans le Landerneau :D
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@ Exilé | 15 mars 2018 à 12:00
"une idée par paragraphe..."
OK. Du coup dix paragraphes = dix idées ? Heureusement que je lis lesdits paragraphes en diagonale, me farcir toute la bouillie pour DIX idées c'est trop pour mon cerveau de Bretonne illettrée :D (dixit Macron)
Adéo ;)
Rédigé par : breizmabro | 15 mars 2018 à 15:49
@ Achille | 14 mars 2018 à 21:16
Une foule déchaînée est bien le spectacle le plus méprisable qu’il soit donné de voir car elle montre que des gens sont capables de perdre toute humanité sur un simple effet de meute.
Certes, certes. Mais huit ans pour ce meurtre, était déjà en soi un beau cadeau. Marie à pris perpet !
Je me pose la question de la réaction de la même foule si Cantat avait payé sa dette à la vraie hauteur de ses actes. Pour moi je mets la barre à vingt ans ferme et total.
Rédigé par : fugace | 15 mars 2018 à 15:08
@ duvent 15 mars 11:31
"L'amour du peuple". Vous ergotez duvent !
Si les ânes du Poitou - selon vos dires - ne méritent pas un blanc-seing sans examen, c'est bien un blanc-seing sans examen qui a été accordé à E. Macron.
Et pourtant il a accompagné et conseillé Hollande pendant quatre ans dont deux en tant que ministre de l'Economie !
Qui sont les ânes dans ce cas ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 15 mars 2018 à 13:51
@ Ellen | 14 mars 2018 à 20:32
Engager des ADS à la pelle, encore une idée gauchiste mise en œuvre sous le gouvernement Jospin. Cela prétendument afin de donner à des jeunes de "quartiers sensibles" la "chance" de devenir auxiliaire de police en CDD après quelques tests (en guise d'examen) et une formation de trois mois. La plupart étant sans diplôme ni même le niveau du brevet des collèges. Alors qu'un futur gardien de la paix, avant de présenter sa candidature au concours externe doit avoir au minimum le bac et faire, après réussite audit concours (réputé assez difficile, 25% seulement d'admis), un an en école de police. Soit en moyenne des bac-5 côtoyant au coude à coude des bac+2.
A noter que le projet des socialistes visait à offrir à de plus en plus de jeunes des banlieues (pour rapprocher la police de la population des quartiers des cités !!) la possibilité d'entrer dans la police nationale en se préparant au concours interne de gardien de la paix durant leur contrat de trois ans, reconductible une fois.
Des apprentis policiers souvent ignares, ceux que l'on rencontre hélas généralement à l'accueil dans les commissariats ou sur le terrain, placés sous la responsabilité d'un référent gradé (car ils n'ont aucun pouvoir de police et il faut bien les caser quelque part).
Inutile de dire que ce genre de situation peut générer d'innombrables risques et bavures (vol d'armes, de brassards, de produits stupéfiants, communication des fréquences de la PN, infiltrations malveillantes etc.) comme ceux relatés dans cet article ; la seule façon de mettre un terme à ce genre de dérive ne serait-elle pas de mettre un terme à ce genre de recrutement hybride (et inégalitaire) dans la police nationale ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 mars 2018 à 13:43
Je lis que les travaux ont débuté pour remettre en état "la route des chicanes" de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et que le goudron déposé a été arraché dans la nuit. J'espère que les autorités vont sortir la trique parce que maintenant ça suffit. Sinon elles vont perdre la face !
Rédigé par : Jabiru | 15 mars 2018 à 13:23
Imagine-t-on un Premier ministre britannique se mêler de réformer la justice de son pays ?
Ou un chancelier allemand ?
Ou un président américain ?
Mais de quoi se mêle-t-il donc, Monsieur Macron ?
Il n'y a qu'en France que depuis cinquante ans nos présidents tripatouillent cette institution.
Ils la pelotent avant d'être élus ("on va vous doubler votre budget, on va mettre du Toner dans vos photocopieuses"), puis dès qu'ils sont élus on assomme la vieille...
Au Royaume-Uni, l'équivalent de notre ministre de la Justice est aussi chargé de l'organisation des "obsèques nationales", c'est dire que son rôle sur le plan juridique est limité à moderniser l'application des lois en fonction de l'évolution de la société.
Il n'a pas été nommé pour faire parler de lui et laisser son nom accroché à une super idée avant-gardiste pour passer chez JJ Bourdin ou chez Ruth Elkrief.
En France, Robert Badinter a fait carrière sur l'abolition de la peine de mort qui avait été abolie au Costa Rica en 1877...
C'est dire si notre cher pays se croit le nombril du monde.
PS : pour l'abolition de la peine de mort en Europe voyez le tableau, on est loin d'être les premiers.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Application_de_la_peine_de_mort_dans_le_monde
Rédigé par : Savonarole | 15 mars 2018 à 13:21
@ Zonzon
@ Achille
J'imagine cette pauvre gamine Maëlys en proie à la folie meurtrière du mis en cause. Ca fait froid dans le dos !
Il va bien falloir que ce monstre rende un jour des comptes à la famille et à la justice des hommes. Il y aurait bien des moyens pour le faire parler mais hélas...! Je suis grand-père et j'ai la haine.
Rédigé par : Jabiru | 15 mars 2018 à 13:11
@ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
Vous évoquez la relation humaine qui pouvait se créer entre un commerçant et un client. Mais cela date de plusieurs décennies.
Dans nos grandes surfaces, existent encore, mais pour peu de temps sans doute, des "hôtesses de caisse" vis-à-vis desquelles nombre de clients, et pas toujours les plus jeunes, font preuve de peu d'aménité, voire manquent de respect. Partout sont implantées des caisses où le client scanne lui-même ses produits sous l'œil attentif d'un employé.
Mais que dire de la dématérialisation des services publics, dont la généralisation est sans aucun doute appelée de ses vœux par notre "geek président".
En fait, au prétexte de manque de rentabilité, on éloigne de plus en plus l'administration de ses administrés. Voir cet article :
https://www.marianne.net/societe/precaires-personnes-agees-ruraux-les-naufrages-de-la-dematerialisation-des-services-de-l?_ope=eyJndWlkIjoiOGNhZWE3MWNkZjE2Yjk5MTBjNzUwZjg2NjA1MzgzMGMifQ
Qui se soucie à Paris et à Bercy des gens des provinces le plus reculées : pour eux ils n'existent plus et sont passés par pertes et profits.
Dans ce cadre la Justice a déjà vu avec Rachida Dati un premier éloignement de la "justice de proximité". Madame Belloubet vient de reculer à imposer sa réforme mais, comme dans le cas de la SNCF, sans doute le gouvernement appliquera-t-il son programme, avoué ou pas, avec ou sans concertation, mot très à la mode en ces temps-ci.
Avec un résultat garanti : un éloignement de plus en plus grand de la Justice vis-à-vis du citoyen à qui elle est censée apporter ses services.
Technocrature, vous avez pensé technocrature : on assiste à son explosion sous la volonté réformatrice de notre guide suprême, toujours utilisateur du "Je". A quand le Nous de majesté, puisqu'il est l’État, voire la France qu'il incarne.
Rédigé par : Robert | 15 mars 2018 à 12:23
@ breizmabro
« Mais n'est-ce pas un peu fastidieux pour le lecteur tous ces paragraphes ? :D »
Mais, chère breizmabro, n'avez-vous donc pas compris que la structuration d'un texte en paragraphes est justement prévue pour faciliter la tâche au lecteur, sur la base, en général, d'une idée par paragraphe ?
Rédigé par : Exilé | 15 mars 2018 à 12:00
@ Zonzon
"Infliger des peines, des réparations. Vous voulez rire ! On n’est plus des barbares !"
Je dirai même plus, on protège les barbares contre la vindicte des victimes.
J'exagère à peine, il suffit de regarder ce qui se passe actuellement à Mayotte.
Rédigé par : vamonos | 15 mars 2018 à 11:49
Pour mieux décoder le fonctionnement du trentenaire aux allures de gendre idéal, je conseille la lecture de "L'ambigu Monsieur Macron", de Marc Endeweld. Un portrait fouillé et plein de surprises qui se lit comme un roman et ne coûte que 8 euros. Editions Points.
Rédigé par : Jabiru | 15 mars 2018 à 11:33
@ boureau
"Je n'étais pas un saint - je ne le suis toujours pas - mais l'amour (entendons le respect, l'empathie, le souci de faire progresser...) de ceux dont vous avez la responsabilité est un puissant moteur de réussite non seulement économique, mais aussi social et humain."
Je n'en doute pas un instant, je voulais simplement souligner que le mot "peuple" est vaste, trop vaste n'est-ce pas ?
Il est d'ailleurs si vaste que tout ce que pourrait contenir vos yeux et votre coeur ne suffirait pas à satisfaire le besoin d'amour dudit peuple...
En outre, le sens de "peuple" se perd dans "l'amour du peuple"...
Dès lors, et comme nous le savons vous et moi, pas plus le peuple que les élites ou les ânes du Poitou ne méritent sans examen un blanc-seing.
Rédigé par : duvent | 15 mars 2018 à 11:31
@ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
« Tiens ! Justement ! On apprend aujourd’hui qu’il y a de l’ADN sur le canapé de Lelandais, que la brute de la gare de Perpignan demande pardon, que Cantat se fait applaudir par des abrutis mais qu’on n’a toujours pas retrouvé Dupont de Ligonnès ! »
On ne doit pas regarder la même chaîne de télé. En ce qui me concerne, j’ai surtout vu Cantat se faire insulter par des abrutis. Mais ce ne sont pas les mêmes abrutis, c’est sûr !
Rédigé par : Achille | 15 mars 2018 à 11:25
@ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
"Et ainsi de suite pour tout votre approvisionnement."
Eh bé...
Rédigé par : Giuseppe | 15 mars 2018 à 11:20
@ Exilé | 15 mars 2018 à 08:52
« Ce cher Achille que vous citez est décidément indécrottable à force de traîner autant d'idées reçues et d'images de propagande derrière lui.
Il en est resté au «Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons» de Victor Hugo et autres carabistouilles du même genre, alors que de nos jours les écoles - ou du moins celles dépendant de l’État, infestées d'agents subversifs gauchistes - délivrent au contraire des billets gratuits à destination de la prison en formant des révoltés privés de repères. »
Le « cher Achille » est très honoré de partager une pensée de Victor Hugo qui, en l’occurrence, a parfaitement raison, même si cette citation date de plus d’un siècle. Ce ne sont pas des idées reçues, ce sont simplement des principes de bon sens.
Votre approche consistant à dire que les écoles publiques sont « infestées d’agents subversifs gauchistes » est, elle, une idée reçue propagée par une droite sectaire qui se borne à regarder les actes de délinquance dans les banlieues et non la volonté de nombre de jeunes vivant dans ces cités dites sensibles, laissées à leur triste sort par un pouvoir politique, de gauche comme de droite, qui regarde pudiquement ailleurs depuis un demi-siècle.
Peut-être faudrait-il aussi regarder les jeunes qui ont eu la volonté de se sortir de cette enclave infernale et y sont parvenus. Les exemples ne manquent pas. J’en connais même dans mon entourage et je pense qu’en regardant bien autour de vous vous pourrez en trouver aussi.
Rédigé par : Achille | 15 mars 2018 à 11:10