Bien sûr, le ministre ne l'admettra pas.
Pas plus, si l'envie m'en avait pris, que d'être qualifié de conservateur, ce qui dans la pensée politique est moins offensant.
Pourtant la "mouvance pédagogiste" avait beaucoup pour elle.
Le fil du temps qui serait naturellement progressiste et incite sinon à idolâtrer le présent au moins à le maintenir dans son état actuel, notamment dans ces matières sensibles où la seule justification du changement est de dégrader encore davantage un système déjà mal en point.
Le soutien des élites prétendument éclairées, intellectuelles, politiques et médiatiques.
La paresse démocratique qui recule parfois face à l'immensité des réformes et s'exonère sans cesse en invoquant le temps de la réflexion, décrété interminable.
La peur de prétendre que quelque chose était à sauver dans le passé et, pire que tout, d'être accusé de vouloir le faire revenir.
La complaisance avec laquelle en général on accepte la mauvaise volonté de certaines institutions et la résistance illégitime de groupes s'opposant aux orientations d'un gouvernement. Parce qu'on connaît leurs options politiques et qu'on s'en accommode au lieu de les battre en brèche (Le Monde).
Pour l'Education nationale, il y a eu tout cela et Jean-Michel Blanquer aurait pu en prendre acte et s'en tenir là. Il aurait eu la paix. Autre nom de la stagnation.
Ce n'est pas le parti qu'a pris Jean-Michel Blanquer. Il a dû "recadrer les enseignants" grâce à quatre notes de service et "des recommandations très précises" au sujet de la dictée quotidienne, de la lecture, de la leçon de grammaire et du calcul mental (Le Figaro).
Ce n'est pas cette autorité qui a eu besoin d'un rappel qui m'apparaît comme louable. Même si elle est devenue trop rare pour qu'on ne la salue pas en ces circonstances.
C'est le fait que le ministre, confronté à une impressionnante baisse de niveau en lecture et en calcul, n'a pas tergiversé et n'a pas usé de la méthode la plus commode pour fuir ses responsabilités : ne rien faire ou feindre d'innover pour poursuivre la politique du pire et donc le pire de la politique.
Non, il est allé rechercher dans le passé ce qui donnait satisfaction et formait des esprits mieux irrigués. Par conséquent il a décidé de supprimer toutes les méthodes de lecture qui ne seraient pas "purement syllabiques". Le retour au B.A.BA donc (Le Parisien).
Ce n'est presque rien mais à mon sens c'est considérable. Je nomme cette démarche réactionnaire dans le sens où par facilité elle ne s'est pas inscrite dans le cours du temps en se laissant porter par lui mais elle a estimé à la fois possible et nécessaire de puiser dans hier ce qui manque à aujourd'hui en le concrétisant avec courage et avec clairvoyance.
Ce bon sens - prendre le meilleur où qu'il se soit trouvé pour le placer dans le vivier du présent - est trop peu exploité parce qu'il exige des qualités de résolution et d'action rares et une absence totale de démagogie. Il convient d'être moins angoissé par son sort ministériel que par l'état du service public dont on a la charge. Il ne faut surtout pas accepter que le passé, prétendu astre mort, n'enseigne rien au vivant qui se meurt sous nos yeux dans quelques-unes de ses facettes républicaines et régaliennes.
Il ne s'agit en aucun cas d'être hostile à la moindre évolution, l'existant étant un bloc intouchable et révéré. Le conservateur aspire globalement à une immobilité des lignes et à un statu quo paisible. Le réactionnaire pense, organise, compare et n'hésite pas à s'armer de certaines séquences et réussites passées pour mieux sauver le présent.
L'Education nationale n'est qu'un exemple parmi d'autres mais il illustre de manière exemplaire ce qui mériterait d'être appliqué et diffusé ailleurs, notamment dans le domaine de la Justice.
Mais on n'a qu'un seul Blanquer.
@ sbriglia | 01 mai 2018 à 20:56
Je vous ferai juste remarquer que si l’on vient sur ce blog, c’est d’abord pour commenter les billets de Philippe Bilger, pas pour se prendre la tête avec les fixettes de Marchenoir, qui voit des communistes partout, jusque sous son lit.
Rédigé par : Achille | 02 mai 2018 à 18:38
On peut penser ce que l'on veut de Robert Marchenoir.
En ce qui me concerne, je trouve que c'est un formidable débatteur et que personne, je dis bien personne, sur ce blog ne s'est jamais risqué à le contredire point par point, bref à être un vrai débatteur.
Chacun botte en touche... évite le combat d'idées mais aucun n'a son "fighting spirit".
Je n'aurais pas aimé l'avoir, dans ma carrière, comme contradicteur : il m'aurait mis au tapis...
Bref, il est, sur ce blog, tout comme Savonarole, tout comme Patrice Charoulet, essentiel à nos intelligences.
N'en déplaise aux robinets d'eau tiède, qui se reconnaîtront...
Rédigé par : sbriglia | 01 mai 2018 à 20:56
@ Patrice Charoulet | 30 avril 2018 à 14:44
Avec le titre de Suppôt de Poutine que m'a décerné Robert Marchenoir quand il a découvert sa vérité - la sienne, pas la mienne - à mon sujet il y a quelque temps, je peux vous confirmer que Poutine est ravi, chose rare il en sourit, encore qu'un peu déçu tout de même : RM vous a consacré, sur un seul texte, plus de paragraphes qu'à mon ami Poutine !
Il va falloir inscrire Robert Marchenoir au Guinness des records !
Rédigé par : Claude Luçon | 01 mai 2018 à 16:02
@ Robert Marchenoir | 30 avril 2018 à 04:12
Merci Monsieur Marchenoir pour ce post que vous me consacrez.
Je devrais répondre, mais je n'ai pas le temps.
Rédigé par : anne-marie marson | 01 mai 2018 à 09:56
@ Giuseppe | 30 avril 2018 à 22:54
Je tiens à vous rassurer quand même. J'apprécie la vision de certaines phases de jeu comme un essai partant de loin mais je n'ai encore rien compris, malgré le fait que je sois dans le pays du rugby, à cette histoire de poules et de divisions.
Un autre mauvais souvenir. Celui du professeur de 6e du collège de la rue du Pont-de-Lodi qui invariablement nous collait une interrogation tous les lundis matin afin qu'il puisse lire le journal L'Equipe tranquillement. "Prenez une feuille !". Puis il étalait son hebdomadaire sur son bureau en mâchouillant un cigarillo puant.
Marqué à vie je vous dis, au point de se souvenir encore de son numéro de téléphone qui nous permettait de lui faire des canulars : Médicis 10 -10.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 mai 2018 à 00:44
Cher Philippe,
- Ce matin, on a fait du calcul mental à l'école.
- C'est bien Pok-Pok, sur ta belle ardoise ?
- Oui, mais je n'avais pas de craie.
- Dur, dur, Pok-Pok.
- Non, j'ai sorti ton pic à glace.
- Mais, cela ne va pas Pok-Pok !
- Mais si, j'ai dit que je jouais à "Basic Instinct". C'était fastoche. Il fallait deviner combien font 5% de 75 000.
- Trop facile, il y en a un qui a donné le résultat à la télé, hier.
- Ah oui, toi aussi tu fais du calcul mental ?
- Cela m'arrive. Mais là le type qui parlait a donné la solution. Il a dit que c'était pas beaucoup, 5% de 75 000 récidivistes. Il n'a même pas précisé si c'était récidivistes ou multirécidivistes.
- Moi, j'ai dit sur mon ardoise que ça faisait 3 750. J'ai bon ?
- Laisse-moi tranquille, Pok-Pok. Plus de 3 750 viols de prévus au nom d'économie de la justice et du laxisme. Je multiplie par deux pour les multirécidivistes. Alors cela fait 7 500 viols prévus pour trou ou vide judiciaire.
- Et mon pic à glace, tu l'as ramené, Pok-Pok ?
- Non, j'ai joué à pic-pic dans les pneus du vélo de la maîtresse et après on a joué à pic nic douille, c'est toi l'andouille.
- Sois poli, Pok-Pok, je suis ton père.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 01 mai 2018 à 00:44
@ Robert Marchenoir | 30 avril 2018 à 05:17
150 lignes pour ne rien dire et faire du hors sujet militant, c'était Marchenoir dans ses œuvres de destruction massive.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 30 avril 2018 à 23:26
@ Exilé | 29 avril 2018 à 21:17 @ hameau dans les nuages | 30 avril 2018 à 09:51
Quand j'écris faire du sport au long cours, c'est bien sûr la pratique adaptée à l'âge et au physique... La belote pour les mains chez certains cela peut être utile.
Surpris de vos profs, ou alors dans notre lycée nous étions gâtés, en Ovalie il fait toujours beau et les gens sont toujours de bonne humeur, c'est sûr.
Tous les expatriés de l'enseignement qui partaient en région parisienne fonctionnaires ou autre, comptaient les points pour revenir au plus vite,
"...nos jambes-ficelle au vent glacial..."
Et encore, si vous aviez dû tourner tous les mercredis matin dans une triste caserne de Verdun, été comme hiver, torse nu sous la veste de treillis satin, au bon vouloir du commandant pour regagner nos quartiers... mes pauvres chéris... Je taquine.
Et puis le ballon ovale faisait participer tout le monde, les petits, les grands, les lourds, les malingres, les maladroits, les adroits, chacun avait une place dans cet amateurisme d'école.
Bref, j'ai connu le sport pour tous même ceux qui n'aimaient pas, et pourtant prenaient leur plaisir autant que les autres... Sans doute la qualité des enseignants et du pays, le plus beau du monde, of course.
Rédigé par : Giuseppe | 30 avril 2018 à 22:54
@ Robert Marchenoir 30 avril 5h17
Toute lettre mérite réponse. La vôtre a trente paragraphes. Vous m'honorez grandement en me consacrant tant de temps de votre nuit.
La mienne sera passablement plus courte, sans abandonner le ton de bonne compagnie dont je ne veux jamais me départir. Veuillez donc prendre note de ma réponse que voici :
Fi !
Bonne journée, cher Robert Marchenoir (à moins qu'il s'agisse d'un faux nom).
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 avril 2018 à 14:44
@ Tipaza | 29 avril 2018 à 12:18
Exact ! Vous pointez d'ailleurs la différence entre les anglophones et nous : leurs diplômes sont des rampes de lancement vers un futur très varié alors que chez nous c'est généralement le terminus où l'on se complait.
Toujours d'accord avec vous, les enfants sont curieux par nature avec leurs éternels "Pourquoi !" c'est cette qualité qu'on n'utilise et ne développe pas.
C'était la raison pour laquelle je parlais d'apprendre à apprendre en exploitant cette qualité naturelle qu'on a tendance au contraire à contrecarrer pour confiner les enfants à un modèle unique, qu'il leur convienne ou pas.
Leur donner des bases solides certainement, mais aussi leur apprendre à exploiter leur curiosité, les aider à développer leur personnalité.
Plus légèrement, vous connaissez sûrement la plaisanterie de Toto :
"Papa c'est loin l'Amérique ? Tais-toi et nage !"
Elle semble ridicule mais est portant symbolique et très française.
Rédigé par : Claude Luçon | 30 avril 2018 à 14:32
@ Robert Marchenoir @ Patrice Charoulet
Il ne suffit pas d'aligner les arguments les uns derrière les autres il faut savoir se limiter...
Si vous avez raison de défendre votre position, il faut prendre la peine d'analyser celle de votre contradicteur, ceci est valable pour l'un et l'autre...
Regardant l'école 42, cet exemple est inopérant s'agissant d'une organisation privée qui permet à tous et surtout à ceux qui peuvent par ambition consentir à de grandes compromissions d'envisager un avenir radieux...
Certains démunis pourront comme au pays de Cocagne s'endetter agréablement.
Le système extraordinaire consiste à faire croire que Sa Majesté des Mouches a inventé le fil à couper le beurre...
Pour ce qui est de la lutherie, ce dégât peut être analysé comme un dégât des eaux, votre assurance vous aidera à la remplacer et le plus tôt sera le mieux, étant donné l'usage qui en est fait.
Marchenoir choisissez votre rôle, êtes-vous exceptionnellement puissant, résistant, et viril, ou bien allez-vous constamment vous plaindre de M. Charoulet ? Ces plaintes vont finir par me convaincre que vous êtes excessivement sensible !
Rédigé par : duvent | 30 avril 2018 à 13:36
@ Exilé 29 avril 2018 à 21:17
Ah ! Que de mauvais souvenirs de ces "professeurs d'éducation physique", à de très rares exceptions près !
Engoncés dans leurs doudounes en plein hiver en banlieue parisienne, le sifflet à roulette à la main alors qu'ados mal dans notre peau, nous devions faire le tour du stade en short, exposant nos jambes-ficelle au vent glacial...
Et bien d'autres mauvais souvenirs me faisant encore exécrer le sport...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 30 avril 2018 à 09:51
@ Patrice Charoulet | 29 avril 2018 à 11:37
"Un de vos commentateurs veut supprimer le corps enseignant français. Diable ! On savait qu'il était capable de dézinguer cinquante confrères d'ici, etc."
Une autre figure classique du trollage : critiquer un commentaire sans nommer son auteur (qui ne peut manquer de se reconnaître), pour bien montrer tout le mépris qu'on lui porte. Ne serait-ce que prononcer son nom provoquerait la nausée. Ce truc étant employé par le militant en chef de la transparence sur ce blog, pourfendeur des pseudonymes, etc.
Quand on s'aventure à troller, il faut au moins le faire proprement, et, tant qu'à faire, prouver qu'on sait lire. Surtout lorsqu'on proclame à tout propos qu'on est prof. Et qu'on intervient sur un fil consacré à l'illettrisme.
Donc, je n'ai évidemment jamais préconisé de supprimer le corps enseignant français. J'ai simplement cité l'exemple d'une école privée, créée complètement en dehors des circuits étatiques, ayant innové avec des méthodes révolutionnaires, et qui connaît un succès extraordinaire jusqu'aux Etats-Unis (pays qui n'est pas réputé pour prendre des leçons chez nous).
Cela prouve qu'un autre monde est possible, comme disent les gauchistes, et que non seulement l'instruction peut se penser en dehors de l'Education nationale et de ses habitudes, mais qu'il faut le faire.
Il se trouve que l'une des particularités de cette école-là est de se passer totalement de professeurs. Cela ne veut pas dire que toutes devraient, ni même pourraient le faire. Il se trouve que l'Ecole 42 est une école professionnelle, très spécialisée, formant uniquement à la programmation informatique.
Les élèves subissent une sélection impitoyable à l'entrée (autre caractéristique qui n'entre pas dans l'univers mental de l'Education nationale), ils travaillent en équipe, en compétition, et se forment au contact les uns des autres.
Cela ne veut pas dire que cette méthode soit applicable dans n'importe quel établissement d'enseignement, loin de là ; cela veut dire que seule la liberté permet de trouver les meilleures méthodes. Alliée à la responsabilité, sanctionnée par le marché.
La liberté et la responsabilité : autres concepts inconnus au sein de l'Education nationale, sauf sous forme d'une "liberté pédagogique" frelatée : je fais ce que je veux dans ma classe et je n'ai de comptes à rendre à personne ; si je veux dire au ministre d'aller se faire voir avec sa méthode syllabique à la noix, je peux le faire ; cela étant, si un élève m'insulte, ce sera ma faute parce que je dois être un peu "raciste" sur les bords, et pas capable de tenir ma classe : ma hiérarchie se gardera de me défendre.
Et puis, pour la millième fois, cette figure de la mauvaise foi charoulétienne (dans mon monde, on nomme ses adversaires) -- tartinée pour la millième fois, après avoir été millle fois démentie par mes soins :
"Tous ces merveilleux enseignants sont mes dieux. Tous abominables fonctionnaires. Fonctionnaires comme le fut Philippe Bilger. Comme le fut Antoine Marquet, lieutenant-colonel, et qui a honoré ce blog de sa compagnie."
Je vais prendre le temps de démonter la prodigieuse mauvaise foi de ce passage. Désolé, ce sera long. C'est inévitable, en vertu de la loi de Brandolini, dite en anglais "the bullshit asymmetry" (asymétrie de la réfutation des âneries), ou encore, en italien, "teoria della montagna di merda" (traduction superflue). Elle s'énonce ainsi :
"La quantité d'énergie nécessaire à réfuter une ânerie est supérieure d'un ordre de grandeur à celle qui suffit à la produire."
Méditez bien cela. (Moi aussi, je peux faire le prof, si je veux.)
Donc, dans ces trois lignes charoulétiennes citées ci-dessus, nous avons tout à la fois :
1. Fayotage et dénonciation auprès du chef. Ma pomme critiquant régulièrement le fonctionnariat à la française, il s'agirait d'une offense caractérisée faite à l'auteur de ce blog, éminent fonctionnaire de la magistrature à la retraite. Celui-ci ayant autre chose à faire que lire mes sornettes, une bonne âme se dévoue pour les signaler à son attention...
2. Falsification délibérée de mes opinions politiques : en tant que libéral, je pense que le fonctionnariat doit se limiter (en gros) aux emplois d'autorité... dont la magistrature fait partie. On voit donc d'autant moins pourquoi le professeur Charoulet invoque le nom de Philippe Bilger à l'appui de son, euh... "argumentation".
3. Sophisme dénoncé mille fois ici par mes soins, mais mon violon est désormais inondé, et j'en ai toute une collection dans un état similaire : critiquer un système ne signifie pas insulter ses membres.
4. Falsification logique dérivée de la précédente : même s'il existe des fonctionnaires critiquables et faisant mal leur travail (et c'est le cas -- le contraire serait étonnant), il ne s'ensuit pas que tous soient à leur image.
5. Ultime falsification terminant la chaîne, encore plus grotesque que les précédentes : Patrice Charoulet ayant eu de bons professeurs (il y a un siècle et demi), et ceux-ci ayant été fonctionnaires, il s'ensuit que tous les fonctionnaires (aujourd'hui) sont des êtres d'une noblesse éminente, s'employant à répandre leurs vertus sur la population.
6. Escroquerie intellectuelle et morale mille fois tentée ici par l'intéressé : puisque je m'emploie, ici, à dénoncer le fonctionnariat à la française, et en particulier l'Education nationale, alors Patrice Charoulet, ancien fonctionnaire et ancien professeur, a le droit de s'estimer personnellement "attaqué", par le simple fait de sa présence simultanée en ces pages. Lorsque le Fonctionnaire paraît, le citoyen se met au garde-à-vous, et est prié de la boucler.
7. Assertion péremptoire, aux conclusions implicites grotesques, basée sur une simple opinion étayée sur rien : un certain Antoine Marquet, qui fut soldat, est un être exceptionnel (c'est possible, mais l'énonciation charoulétienne ne suffit pas à l'établir) ; il fut fonctionnaire, il a écrit deux ou trois commentaires par le passé dans ces pages, par conséquent il est absolument inconvenant de dire du mal de la fonction publique ici, après que le Saint-Esprit fonctionnarial, incarné par Monsieur Marquet, a frôlé de son aile ce blog béni entre tous.
8. Ignorance délibérée de cette loi millénaire du débat civilisé : lorsque l'un des intervenants procède à une affirmation générale concernant une catégorie de la population, les personnes présentes pouvant faire partie de cette catégorie sont implicitement, et par principe, exclues de l'affirmation (sauf, évidemment, exception dûment énoncée par le locuteur, qui peut être parfaitement justifiée). Sinon, on n'en sortirait pas.
Il suffit qu'on soit légèrement critique envers les crémières de Montluçon, lorsqu'on parle devant une foule innombrable, et il se trouvera toujours une crémière de Montluçon présente, hélas, dans la salle, laquelle se lèvera en se déclarant insultée jusqu'au tréfonds de son être.
C'est le principe victimaire sur lequel fonctionne désormais la société occidentale, peuplée de fragiles enfançons à l'épiderme ultra-sensible. Non seulement ils ne considèrent pas de leur devoir de s'endurcir, mais c'est à celui qui s'inventera le plus d'offenses imaginaires. Pour être quelqu'un, aujourd'hui, il faut avoir la carte de Victime. Plus elle est ornée de tampons différents, plus vous grimpez dans la hiérarchie sociale.
C'est pourquoi, Patrice Charoulet, il n'est pas étonnant que vous prétendiez que j'ai "dézingué" cinquante commentateurs. A l'aune de votre sensiblerie, je suis un peu vexé que vous ne m'accordiez qu'un score aussi faible. D'ailleurs, je suis bien certain de pouvoir vous prouver que j'ai "dézingué" Philippe Bilger lui-même, à telle ou telle occasion. Franchement, il est tout à fait insultant, de votre part, de me dénier ce trophée suprême qui mérite, sans nul doute, de figurer à mon tableau de chasse.
Bien entendu, vous pouvez noter, à partir de ce moment, que je me considère délié, en ce qui vous concerne, de la règle que je m'applique ordinairement, à savoir : critiquer la fonction publique ne signifie pas qu'on critique tous les fonctionnaires ; ce n'est pas parce qu'on critiquerait les fonctionnaires que ceux présents devraient se sentir visés.
Toute critique du fonctionnariat que j'énoncerai, ici, désormais, vous visera aussi personnellement. Vous avez amplement fait la preuve que vous le méritiez. Vous avez dix fois fait semblant de ne pas entendre que mes critiques ne vous étaient pas adressées. Dix fois, vous avez rejeté mes explications. Vous me prenez donc pour un imbécile. Je m'adapte à mon auditoire.
Vous revendiquez vous-même faire partie de la mafia, puisque vous hurlez au viol lorsqu'on la critique, y compris lorsqu'on vous assure que vous n'êtes pas concerné. Eh bien, soit. Vous m'avez convaincu. Vous êtes un mafieux, et vous êtes une preuve de plus que les vertus (éventuelles, alléguées, hypothétiques) des fonctionnaires ne pèsent pour rien face au système, opprimant le peuple français, qui oriente leurs intérêts.
La liberté et la responsabilité, toujours. Vous aviez la liberté de vous dissocier du système fonctionnarial. Je vous ai dix fois proposé de vous en saisir. Vous avez dix fois refusé. Eh bien ! vous porterez, désormais, la responsabilité de ses vices.
Mais ce n'est pas tout. Le professeur Charoulet, qui ne rate pas une occasion de nous annoncer qu'il est "de droite", et non communiste, contrairement aux apparences (de droite tendance Mussolini, je suppose ?), remet le couvert avec son "obsession" (et là, le mot est justifié) selon laquelle tout commentateur de ce blog devrait lui présenter ses papiers, son CV -- et pourquoi pas fournir ses empreintes digitales, aussi ? :
"Ce commentateur est avare de confidences touchant sa vie personnelle et... professionnelle (secret bien gardé !). Il parle et écrit couramment en allemand et en anglais. Il travaille dans le privé."
Jusqu'à plus ample informé, il n'y a pas écrit, sur la page d'accueil de ce blog, "Meetic", "site de rencontres" ou "LinkedIn". Son auteur n'y a pas placé la mention : "Chaque nouveau commentateur est prié de de se présenter en quelques mots, d'indiquer sa profession et son parcours."
Vous n'êtes pas dans votre salle de classe, Monsieur Charoulet. Ce n'est pas vous qui faites la loi, ici (si tant est que vous l'eussiez faite dans votre classe). Vous débarquez comme une fleur dans un milieu dont vous ignorez tout, celui d'Internet. Ce milieu, comme tout autre, a ses règles, écrites et non écrites.
L'une de ces règles est que (sauf demande explicite des responsables d'un site) le respect de la vie privée et de l'anonymat est absolu. Encore plus que dans le monde réel. Il est parfaitement impoli de solliciter des informations personnelles de quiconque, encore plus si cette personne a fait connaître son désir de protéger sa vie privée. Il est tout à fait inconvenant d'exiger de quiconque son adresse mail. Il est extraordinairement grossier de prétendre exiger de quelqu'un sa véritable identité.
Faire tout cela, et revenir à la charge une fois, deux fois, dix fois après qu'on vous a opposé un refus, et qu'on a poussé l'obligeance jusqu'à vous en expliquer les raisons, c'est à peu près aussi mal élevé que si vous étiez invité chez la reine d'Angleterre, et que vous entrepreniez de poser culotte au milieu du salon pour vous soulager.
Et maintenant, vous franchissez un pas supplémentaire dans l'impudence. Vous jouez au petit flic communiste. Vous prétendez, à l'intention des lecteurs de ce blog, que je parle et que j'écris couramment en allemand et en anglais. Vous tenez à informer l'assistance (qui, à mon avis, s'en moque prodigieusement) que je travaillerais dans le privé.
Qu'en savez-vous ? Il est aisé de déduire de mes commentaires que je maîtrise correctement la langue anglaise, mais je n'ai jamais rien dit concernant l'allemand, et je n'ai jamais dit que je travaillais dans le privé. D'où tirez-vous cela ? A quoi jouez-vous, Monsieur Charoulet ?
Quelles sont les déplaisantes appellations dont dispose la langue française, selon vos mille dictionnaires, pour désigner les personnes qui se livrent à vos sournoises et détestables pratiques ? Et puis, l'aveu :
"Il est lyrique sur l'entreprise." Crime suprême, aux yeux d'un fonctionnaire, évidemment. C'est faux, d'ailleurs. Mais vu par un professeur de l'Education nationale, même "de droite", ne pas dire que du mal de l'entreprise, c'est se montrer "lyrique".
"Il n'a eu aucun professeur d'anglais, d'allemand, d'économie, de comptabilité… ? Tout lui est tombé du ciel ? Aucune reconnaissance ? Aucune admiration ? Une haine définitive pour ceux qui lui ont tout appris ? Mal tombé ! Pas de bol !"
Ah, voilà !... En fait, vous êtes venu sur ce blog pour faire la pêche aux compliments. Les commentateurs sont tenus de vous exprimer leur admiration, car Vous représentez, à Vous seul, le saint métier de Professeur. Chacun est censé Vous tirer son chapeau, car, bien sûr, chacun de nous a eu une tripotée de profs, et tous ont été fabuleux, n'est-ce pas ? Le mérite, à n'en point douter, devrait vous revenir.
Faute logique supplémentaire, ce serait parce qu'on ne passe pas son temps à proclamer sa reconnaissance pour tel ou tel, qu'on le haïrait. Mais les fonctionnaires sont comme ça : ils ne se contentent pas des privilèges honteux dont ils disposent ; ils voudraient, en plus, qu'on les remercie et qu'on les admire. Quand, pour la dernière fois, avez-vous entendu un électricien se plaindre de ne pas bénéficier de l'admiration des foules ? Il fait son travail, il est payé, ça lui suffit.
En plus, vous êtes particulièrement gonflé, car je me souviens de vous avoir déclaré, noir sur blanc, mon admiration pour le métier de professeur. Mais quoi que je vous dise, vous n'écoutez pas. Vous m'avez saboté ma collection de lutherie entière : vous en subirez les conséquences.
Vous ne me semblez pas lire ce blog à partir de l'hôpital psychiatrique réservé aux professeurs atteints de déséquilibres mentaux graves, puisque vous nous avez parlé de vos habitudes au bistrot. Vous consentirez donc à ce que l'on s'adresse à vous comme à un homme doté de toutes ses facultés.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 avril 2018 à 05:17
@ caroff | 29 avril 2018 à 12:03
"Imagine-t-on le ministre de l'Intérieur rappeler que la circulation s'effectue à droite en France ?"
Exactement. C'est de ce niveau. On peut aussi imaginer le PDG de Schneider Electric pondant une note de service pour rappeler à ses ingénieurs le contenu de la loi d'Ohm.
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@ anne-marie marson | 29 avril 2018 à 10:38
"Même à l'Ecole 42 on a besoin de jeunes qui sachent lire, écrire et compter."
Nous sommes bien d'accord. Je l'ai souligné moi-même...
"Mais qui vous dit que ce n'est pas Xavier Niel qui en sous-marin demande une modification de l'apprentissage de la lecture, en constatant que même à l'Ecole 42 les gens ne savent plus lire ? Sur BFMTV, star des télés d'information et support d'Emmanuel Macron, j'ai vu 'MILLION' dans les gros titres écrit 'MILION'."
J'aimerais que ce soit une plaisanterie, mais je crains que vous ne soyez sérieuse, en écrivant cela.
Tout d'abord, je vous "rassure" : "milion" au lieu de "million", dans un bandeau de télévision, ou même dans un titre de n'importe quel média, aujourd'hui, c'est une faute tout à fait vénielle.
Le blogueur Le Grincheux Grave s'était fait une spécialité de relever les énormités affichées sur ces bandeaux, quelle que soit la chaîne. Je peux vous dire que "milion" était très loin du seuil qui donnait droit à l'un de ses (nombreux, et fulminatoires) billets... (C'est d'ailleurs par lui que j'ai pris connaissance du blog de Philippe Bilger... Salut, Gégé !)
Je fréquente régulièrement la page d'accueil du Figaro, et je peux vous garantir que d'innombrables titres ne sont tout simplement pas écrits en français. Ce n'est pas qu'il manque une consonne redoublée ; c'est qu'ils ne veulent strictement rien dire... A l'occasion, ils comportent carrément des mots qui n'existent pas !
D'autre part, j'ai l'impression que vous postulez une équivalence Ecole 42 = BFMTV = Xavier Niel = Emmanuel Macron = diables aux pieds fourchus. Ca ne tient pas debout. Ce ne sont pas les élèves de l'Ecole 42 qui rédigent les bandeaux de BFMTV ! Macron a nommé Blanquer, qui vient de donner l'ordre de rétablir la méthode syllabique.
Enfin, votre question : "Qui vous dit que ce n'est pas Xavier Niel qui en sous-marin demande une modification de l'apprentissage de la lecture ?" me laisse sur mon séant -- sur lequel, heureusement, je me trouve déjà.
Qui nous dit qu'Anne-Marie Marson n'est pas, en réalité, Théodule Brûlard, violeur en série de petites filles, responsable du naufrage du Titanic et créateur de la loi autorisant les hommes à porter des chaussures de cuir avec des lacets rouges ? Hein ? Pouvez-vous me le prouver ? Non ? Vous voyez bien...
Plus sérieusement : personne, jusqu'à présent, n'a présenté la moindre preuve historique indiquant quelle entreprise, syndicat patronal ou autre, aurait manoeuvré pour dégrader volontairement la qualité de l'enseignement, à quelle date, sous l'égide de quel responsable et dans quel but. Et, surtout, comment elle y serait parvenue. Ou alors, qu'on me présente ces preuves !
Jusqu'à nouvel ordre, c'est le gouvernement qui dirige l'Education nationale. Quel intérêt pourrait-il bien avoir à saboter délibérément l'apprentissage de la lecture ? Alors que les politiciens sont élus par les citoyens, qui ont tendance à hurler s'ils se retrouvent avec des enfants illettrés ?
Selon les témoignages unanimes, le ministre, quel que soit son bord politique, a déjà un mal de chien à se faire obéir des fonctionnaires de l'Education nationale. Et ces derniers, qui sont massivement de gauche, exécuteraient aveuglément des "consignes" des "patrons" ?
Dans une société ouverte comme la France, il est absolument impossible qu'une conspiration pareille se soit mise en place sans que personne n'en ait rien su. Même dans une dictature fasciste molle comme la Russie, où la plupart des médias sont contrôlés par le Kremlin, cela aurait filtré.
D'ailleurs, il suffit de réfléchir trente secondes. Quel serait l'intérêt d'un chef d'entreprise d'avoir des employés maîtrisant mal la lecture et l'écriture ? Citez-moi un seul secteur d'activité, un seul métier, une seule entreprise, grande ou petite, qui auraient intérêt à recruter, à quelque niveau hiérarchique et de salaire que ce soit, des gens incapables de lire le mode d'emploi d'une machine, l'étiquette d'un produit d'entretien, les instructions affichées sur un écran ?
Qui soient incapables de comprendre rapidement et sans erreur les instructions données par leur supérieur hiérarchique ? Qui soient incapables de rendre compte de leur activité à ce dernier en termes précis et clairs, de leur signaler les problèmes ou les dangers ?
Qui soient incapables de comprendre correctement, par oral ou par écrit, les demandes des clients ? Qui soient incapables de leur répondre de façon pertinente et satisfaisante ? Qui soient incapables de comprendre à coup sûr les panneaux de sécurité mettant en garde contre des risques mortels ?
Je vous ai cité un seul secteur d'activité qui peut avoir intérêt, non pas à saboter l'Education nationale dans ce but, mais à employer des travailleurs quasi-illettrés : les agriculteurs, pour certains travaux saisonniers. Là, effectivement, on peut se contenter, éventuellement, de donner des instructions par gestes, et de virer à coups de pied aux fesses les malcomprenants -- à condition qu'il s'agisse d'immigrés illégaux, bien sûr, payés en partie en nature (nourriture, "logement" de fortune sur place), et en partie avec des élastiques.
Et cette situation existe, à n'en pas douter, y compris dans notre beau pays de France. Pas spécialement parce que ces gens seraient illettrés, mais parce qu'on peut les avoir pour des cacahouètes.
Quand bien même il y aurait une catégorie de "prolétaires" que les "patrons" souhaiteraient recruter précisément en vertu de leur illettrisme, quand bien même ils seraient en mesure de convaincre les gouvernements successifs de saboter l'école dans ce but, quand bien même tout cela pourrait avoir été mis en place sans que personne n'en sache rien, comment feraient les patrons, les cadres, les non-prolétaires en général, pour recruter des "bourgeois" et des "riches" qui sachent lire et écrire, pour en faire les patrons, les cadres, les ingénieurs, les avocats, les scientifiques, les techniciens, les administrateurs dont la société a besoin ?
Comment feraient tous ces malfaisants "bourgeois" pour que l'Education nationale, dûment calibrée pour ne pas apprendre à lire aux futurs "sous-prolétaires", apprenne en même temps à lire, à écrire et plein d'autres choses à leurs enfants à eux ? Les bébés des "patrons" passeraient-ils directement du sein maternel à Polytechnique ?
Ce fantasme ne tient pas debout. C'est de la pipologie pure, générée par l'épais poison marxiste vaporisé dans l'atmosphère française depuis, au moins, la Libération.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 avril 2018 à 04:12
Bonsoir Monsieur Bilger
Je crois me rappeler que Monsieur Gilles de Robien avait en son temps exigé le retour du B-A BA : la circulaire d'application de la volonté ministérielle disait juste que le B-A BA pouvait être toléré dans certaines limites.
Bien évidemment, les auteurs de cette circulaire, au lieu d'être virés séance tenante à grand coups de pied dans l'arrière-train, ont continué à faire une carrière normale au ministère.
Comme le dit justement Robert Marchenoir : 28 avril 2018 à 22:41, les pédagogistes sont d'immondes gauchistes ; un indice : dans quel parti Philippe Meirieu, pape de cette engeance de vipères, a-t-il fait une carrière politique après avoir détruit l'école ?
Réponse : EELV, les écolo-trotskistes.
Mais pendant que Monsieur Blanquer reçoit les louanges de tout le monde grâce à ses déclarations martiales et ses circulaires pleines d'autorité et de scrogneugneu, on ne parle plus des fermetures de classes en milieu rural afin de permettre le dédoublement des CP et CE1 dans nos riantes banlieues enrichies par la diversitude.
Rédigé par : Philippe Dubois | 29 avril 2018 à 22:58
La devise de Macron
Ce soir, France 2 repasse "La folie des grandeurs" avec une phrase que beaucoup de téléspectateurs auraient volontiers attribuée à Macron :
"Ce ne sont pas les riches qui paient des impôts, ce sont les pauvres !"
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 29 avril 2018 à 22:21
La grève SNCF fait deux heureux gagnants : le lecteur-voyageur qui attend dans le hall de gare et Monsieur petites blagues.
Jean-Michel Blanquer doit être satisfait, les heures d'attente profitent à l'édition du livre de notre vénérable ex-Président, à la lecture qui serait remise à l'honneur.
Sauf que les mauvaises langues disent que les acheteurs de cette prose pensaient lire un recueil de bulles pour faire face aux longues attentes, l'épaisseur de l'ouvrage étant le facteur déterminant pour essayer de tromper l'ennui : "Remboursez ! Remboursez !" pouvait-on entendre, on ne sait si c'était du billet ou du livre dont on parlait, qui sait, des deux peut-être, le voyageur est quand même exigeant.
Pépère aura loupé beaucoup, sauf la grève des trains, comme lui ils sont restés à quai, enfin un résultat positif à son crédit, rester à quai certes, mais cela il savait faire pour l'avoir expérimenté.
Rédigé par : Giuseppe | 29 avril 2018 à 21:46
@ Giuseppe
« Apprendre au long cours, toute sa vie, cela doit être comme lire, faire du sport, le pain quotidien d'une bonne santé. »
Ah ! Le sport, encore une idée reçue que le terrorisme intellectuel (et pas seulement) nous impose de révérer comme tant d'autres vaches sacrées...
S'il est bien entendu important de faire simplement de l'exercice (marcher, monter les escaliers, ne pas prendre sa voiture à pétrole pour un oui ou pour un non), il faut savoir que certaines formes de sport, entraînant une sur-consommation d’oxygène, peuvent générer des radicaux libres en excès dans l'organisme, ce qui, même s'il est possible que ce dernier développe des défenses contre ce phénomène, accélère son vieillissement.
Quand j'étais lycéen, j'ai souvent été frappé de voir que mes professeurs d'éducation physique (oui, on les appelle comme ça sans rire...) faisaient deux fois leur âge alors qu'ils étaient relativement jeunes.
En tout cas, c'est un détail parmi beaucoup d'autres qui m'a rendu plus que circonspect sur la mise au pinacle du prétendu sport.
Pour ne pas parler des comportements individuels ou collectifs inadmissibles que cette pratique discutable entraîne.
Mais ceci est une autre histoire...
Rédigé par : Exilé | 29 avril 2018 à 21:17
Il me semblait avoir posté sur le sujet. Aucune importance. Parler de l'EN et de son ministre équivaut, sauf opinion ad hominem, à écorner le prestige des "grands" de notre petit pays et ça devient lassant.
Rédigé par : genau | 29 avril 2018 à 19:10
@ Wil | 28 avril 2018 à 00:02
"Rien sur la visite de Macron aux USA ?!
Ca sent le malaise M.Bilger."
Ce n’était que verbiage et certes comme toujours fort brillant, mais au final qu’est-ce que cela a changé vis-à-vis des USA ?
@ Claude Luçon | 29 avril 2018 à 00:07
"Il reste toujours en France cette notion que l'on doit décrocher un diplôme ! (….) Un autodidacte est regardé comme un mutant de la connaissance"
Totalement d’accord avec vos propos, mais j’ajouterais que les changements marqués de carrière ou de spécialisation sont souvent mal perçus. Ils sont considérés comme une forme d’instabilité et d’incohérence.
Rédigé par : Trekker | 29 avril 2018 à 15:38
Une certaine liberté pédagogique ayant produit les dégâts que l'on connaît, il est temps que le patron de l'Education nationale recadre un peu le mammouth. C'est heureux de voir qu'un ministre s’attelle à des questions nécessaires et fondamentales. Ultérieurement, les élèves reconnaîtront ses mérites. Les râleurs habituels en seront pour leurs frais.
Rédigé par : jack | 29 avril 2018 à 14:21
@ Patrice Charoulet
Pour enrichir votre collection de citations :
« Plus le Régime extorque d'argent aux Français pour entretenir à fonds perdus une école qui ne le regarde pas, plus le niveau baisse et plus l'ensauvagement progresse. »
(Exilé, philosophe contemporain méconnu)
Rédigé par : Exilé | 29 avril 2018 à 14:15
Apprendre au long cours, toute sa vie, cela doit être comme lire, faire du sport, le pain quotidien d'une bonne santé.
Je continue à me passionner pour les "équipements techniques", c'était la seconde voie qui était à disposition, elle m'apporte aujourd'hui beaucoup de fraîcheur.
La formation d'origine permet d'évoluer avec les technologies les plus modernes, un ami compagnon ferronnier aux mains d'or, lui aussi évolue avec le temps dans ce qu'il faisait le mieux. Il ne peut rester inactif, la théorie et/ou la pratique pour la vie.
Nous restons dans ce que nous avons aimé.
Avoir le bonheur et la chance d'avoir pu réaliser ce dont nous rêvions dans les cours de récré, forcément on ne tire jamais un trait, au contraire cela embellit le futur.
L'école qui permet de s'émanciper, des roturiers qui accèdent à des postes puissants à responsabilité, seule l'école laïque et gratuite nous l'a permis.
Aujourd'hui elle est en danger, plus grave même elle est amenée à disparaître au profit des écoles privées, fini aussi pour les petites gens de pouvoir accéder aux manettes d'une société.
Dans le bureau d'une relation de travail trônait, fièrement encadré, son certificat d'études et pourtant, ingénieur des Arts et Métiers, il avait connu bien des épreuves.
Le mien est toujours en bonne place aussi, gardé précieusement, et pourtant nous y sommes allés avec toutes les craintes du monde à ce certif, et pourtant nous étions en 3e.
Je ne sais si l'école sera sauvée, tellement elle est cabossée, broyée, déchiquetée, je pense qu'on ne revient jamais en arrière.
Les parents qui s'immiscent dans l'éducation, les petits génies que sont devenus les enfants pour eux, les apprentissages et la compréhension d'un texte aujourd'hui disparus à des niveaux de collège élevés ne sont pas de bons signaux.
Le travail à régénérer l'école est immense tant les échecs scolaires deviennent désastreux...
Rédigé par : Giuseppe | 29 avril 2018 à 14:14
On se croirait dans la guerre du temps que subit entre autre le docteur Who, le docteur pour les intimes.
Franchement, les gens croient que le passé, c'est super, les réactionnaires, le présent à préserver, conservateurs, le futur mieux, progressistes. Saint Temps, "priez pour nous, maintenant, et à l'heure de notre mort", j'imagine, sauf qu'on peut croire que si on suspendait le temps, on ne mourrait pas. D'autres pensent que l'opération point mort serait, au contraire, fatale... Quoi qu'il en soit, certains croient au temps, le sanctifient, même.
Les gens qui étudient les étoiles, souvent, nient le temps, au contraire, d'où un livre passionnant disant le contraire avec un titre à mon avis très poétique "la Renaissance du temps".
Tout est donc des plus intéressants, dans le temps. Mais à mon avis, on ne doit sacraliser aucune époque ni le processus historique.
Chronos n'a ni mérité cette indignité, qu'on dédaigne toutes les époques sauf une, ni cet honneur, qu'on s’obsède de l'écoulement historique au point de lui croire un sens, un seul, à révérer comme voire plus que d'autres les ancêtres. Pour Racine, et d'ailleurs tout le monde, Néron maltraite les dames... On peut en discuter, mais il est sûr que bien des gens abusent du temps. Faut-il abuser des dieux ? Ce n'est pas vraiment indiqué, faute de chercher des solutions, obnubilés qu'ils le sont dans le fait de rechercher une époque, les gens ne risquent pas de la trouver et elle ne tombera pas du ciel. Il faut croire que les dieux sont solidaires entre eux !
Soyons polythéistes. Le temps existe mais aussi Poséidon sans lequel il n'y aurait pas de croisière, Dionysos un au-delà des mets et la joie de trinquer à la santé des gens.
Tant que j'y suis, je souhaite une bonne santé, et s'ils existent, la grâce des dieux à tous.
A propos de solutions, de même que Robert Marchenoir, pour les pauvres élèves je souhaite le retour de la méthode syllabique et la poursuite de l'implication de gens comme Xavier Niel, sans méconnaître le rôle des enseignants, dont monsieur Patrice Charoulet et madame Catherine JACOB sont des exemples n'ayant pas démérité, et qui, après ou en continuant d'enseigner, font part de leur lumière ici.
Note plus triste. Parfois les enseignants sont mauvais, et il faut préserver comme le feu qu'on ne saurait pas rallumer dans les peuples préhistoriques, la flamme du désir de connaissance malgré eux... Aussi, s'il faut rendre hommage à la fonction de professeur et à ceux qui sont dignes de cette noble tâche, il faut bien plus insister sur le fait que c'est la connaissance qui compte, et non ceux qui la portent, et ainsi, de ne pas nier que certains professeurs ou méthodes, ou les deux, pèchent gravement.
Car qui subit mauvais enseignement et dénégation du tort subi souffre davantage, et plus la souffrance est importante, plus on se détourne de sa source. Autre chose, il ne faut discréditer aucun type de connaissance, cela appauvrit et introduit de l'incohérence, préjudiciable à toute pensée.
Sur ce, je souhaite encore une fois santé à tout le monde, et à table.
Rédigé par : Noblejoué | 29 avril 2018 à 13:09
@ Claude Luçon | 29 avril 2018 à 00:07
Il n’y a pas qu’en France que le diplôme a le prestige qu’il a et qu’il ouvre des voies d’excellence, pas seulement par le niveau qu’il implique, mais par les réseaux d’influence développés par les anciens, une sorte de franc-maçonnerie.
On retrouve ce phénomène chez les Anglo-Saxons, modulé par le fait que le fonctionnariat y est moins fort que chez nous, et donc que le diplôme est une clé qui ouvre la voie, mais la compétence et l’adaptabilité doivent suivre.
Le même élitisme se retrouve aux USA avec les grandes universités que sont Harvard, Yale, Berkeley, MIT par exemple, et leurs diplômés ne manquent pas une occasion de rappeler qu’ils sont une élite. Obama ne manquait jamais de rappeler à certaines occasions, « incidemment », qu’il sortait de Harvard.
Chez les Britanniques, c’est la même chose accompagnée d’un certain dédain très british, ou d’une certaine distance aristocratique à l’égard de ceux qui ne sortent pas d'Eton, Cambridge, Oxford, sans oublier l’Imperial Collège London, et l’Université d’Edinburgh qui, pour les Écossais se veut leur concurrente, et le mérite d’ailleurs.
Par rapport à la France, le phénomène est accentué par le coût des études dans ces universités prestigieuses, que ce soit aux USA ou en Grande-Bretagne.
Je dirais que c’est pire au niveau humain, mais comme je l’ai déjà dit, ces pays évitant le fonctionnarisme forcené qui est le nôtre, avec le temps la sélection se fait plus sur l’intelligence et la compétence que sur le seul réseau d’influence.
Quant au fameux « apprendre à apprendre », que l’on pourrait tourner en dérision en faisant remarquer qu’il est le fait de pédagogistes qui ne sont jamais sortis de l’Alma Mater universitaire, il suffit de dire que le goût et la curiosité de la nouveauté relèvent de la personnalité innée et peu de l’acquis.
Par contre ce qui différencie le système français du système anglo-saxon est le principe d’égalité mortifère dans l’éducation comme ailleurs, où des enfants d’intelligence et de niveaux différents sont mélangés, sans qu’il y ait dans une même classe des possibilités de groupes de niveaux différents suivant les matières, en maths par exemple, comme je l’ai vu en Grande-Bretagne au King’s College de Cambridge où mes petits-enfants ont fait leurs études secondaires.
Rédigé par : Tipaza | 29 avril 2018 à 12:18
Le plus stupéfiant c'est que le ministre lui-même soit obligé de pondre plusieurs circulaires pour revenir à des évidences premières !
Imagine-t-on le ministre de l'Intérieur rappeler que la circulation s'effectue à droite en France ?
Rédigé par : caroff | 29 avril 2018 à 12:03
Dans votre texte, vous approuvez les préconisations de M. Blanquer. A très juste titre. Comment ne pas les approuver ? J'ai dit ici les obstacles qui sont devant lui.
Un de vos commentateurs veut supprimer le corps enseignant français. Diable ! On savait qu'il était capable de dézinguer cinquante confrères d'ici (qui n'en ont pas été supprimés pour autant, je l'accorde bien volontiers à Savonarole), mais la suppression maintenant demandée ne serait-elle pas quelque peu exagérée ?
Ce commentateur est avare de confidences touchant sa vie personnelle et... professionnelle (secret bien gardé !). Il parle et écrit couramment en allemand et en anglais. Il travaille dans le privé. Il est lyrique sur l'entreprise. Il n'a eu aucun professeur d'anglais, d'allemand, d'économie, de comptabilité… ? Tout lui est tombé du ciel ? Aucune reconnaissance ? Aucune admiration ? Une haine définitive pour ceux qui lui ont tout appris ? Mal tombé ! Pas de bol !
Votre serviteur a toutes les gratitudes pour ses instituteurs, ses professeurs. Tous ses instituteurs furent merveilleux. Son instituteur de CM2, de l'école Richard-Simon, à Dieppe, a 93 ans. M. Lorphelin est toujours vivant, est un marcheur confirmé, fait encore son potager et nous nous parlons longuement quand nous nous rencontrons. Il a conservé (seul en France ?) toutes les notes de ses élèves de toutes ses années de CM2. Il me les a aimablement communiquées. Dictée, rédaction, histoire, calcul...
Le troisième est devenu médecin à Rouen, le deuxième est sorti 7e de l'ENA, directeur de cabinet de plusieurs ministres et conseiller maître à la Cour des comptes. Le premier, votre serviteur, a raté sa vie, est la honte de la France, mérite les plumes et le goudron, il est devenu un minable prof de lettres.
Il a eu de merveilleux profs de fac, à l'Université de Caen. Un lafontainien sublime, avec lequel il a correspondu toute sa vie, et pour lequel il a une gratitude infinie, le meilleur hugolien de France, une gloire de l'Université, en philosophie, Alexis Philonenko, avec lequel il correspond encore.
Tous ces merveilleux enseignants sont mes dieux. Tous abominables fonctionnaires. Fonctionnaires comme le fut Philippe Bilger. Comme le fut Antoine Marquet, lieutenant-colonel, et qui a honoré ce blog de sa compagnie.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 avril 2018 à 11:37
@ Robert Marchenoir | 28 avril 2018 à 22:41
"C'est le principe du socialisme : je te mets un boxon noir, et puis je ramène ma fraise en disant : tavu, le boxon que c'est ? il faut me donner encore plus de pognon pour que je puisse mettre tout ça d'équerre. Et devinez d'où il vient, cet argent ? Regardez donc à qui appartient la main qui se glisse dans votre poche...
Les patrons ont bon dos, vraiment. Rasez-moi toute la rue de Grenelle, ses dépendances et ses filiales, et après on en reparle."
Vous passez directement du B.A.- BA à l'Ecole 42.
Mais qui vous dit que ce n'est pas Xavier Niel qui en sous-marin demande une modification de l'apprentissage de la lecture, en constatant que même à l'Ecole 42 les gens ne savent plus lire ?
Sur BFMTV, star des télés d'information et support d'Emmanuel Macron, j'ai vu "MILLION" dans les gros titres écrit "MILION".
Soit l'orthographe a complètement changé sans que je sois au courant, soit même à l'Ecole 42 on a besoin de jeunes qui sachent lire, écrire et compter.
Rédigé par : anne-marie marson | 29 avril 2018 à 10:38
Si être réactionnaire c'est en revenir à l'application de méthodes ayant fait leurs preuves et ayant donné des résultats positifs, alors M. Blanquer n'a pas à se formaliser car il n'y a aucune honte, bien au contraire, à être dans ce cas affublé de ce qualificatif de réactionnaire.
Lorsque l'on constate la régression de notre pays dans les classements internationaux relatifs à l'éducation, régression inversement proportionnelle au nombre de réformes engagées par les ministres successifs ayant occupé ce poste, il y a en effet matière à s'interroger sur la compétence de ces ministres d'une part et la pertinence de ces réformes d'autre part.
La réforme pour le seul plaisir de réformer, l'innovation pour le seul plaisir d'innover, ne sont pas les garants systématiques d'un vrai progrès dans quelque domaine que ce soit et plus spécialement dans le domaine pédagogique.
Bien évidemment, il faut savoir évoluer avec son temps, mais cette exigence ne justifie pas pour autant que l'on jette aux orties des méthodes et des outils qui peuvent rester parfaitement adaptés au monde nouveau dans lequel nous vivons et qui permettent surtout d'obtenir des résultats probants. Entre une méthode qui peut-être date mais qui s'avère efficace et une méthode certes novatrice mais qui échoue, le choix me semble-t-il s'impose.
Mais le Mammouth manque de souplesse, est buté, et ne se soumet pas à l'évidence !
Rédigé par : Michel Deluré | 29 avril 2018 à 09:23
Et voilà comment recréer du socialisme, une sélection sévère pour trier les meilleurs, et les autres à la sulfateuse !
Le problème étant alors que ces autres vont finir par se révolter, car 10% de la population suffit pour constituer une élite, et voter pour des poupées téléréelles qui confondent aussi pouvoir personnel et démocratie.
Le problème de l'éducation est le calque de celui de la démocratie, qui exige l'éducation des individus à la souveraineté.
Il se trouvera partout des Marches noires, sachant identifier les problèmes à l'aune de leur lorgnette autocentrée, mais incapables de proposer des solutions autres qu'un cycle fermé de sélection qui, à terme, ne fait que reproduire les problèmes car il oublie le principe essentiel à intégrer pour construire un futur viable et équilibré, le principe qui est perpétuellement laissé de côté, ceux qui n'en ont pas bénéficié pensant qu'écrire, lire et compter suffirait, mais qui, en réalité, ne font que répliquer l'erreur ancestrale de l'illusion dominatrice : respecter autrui, et l'on pourrait ajouter le monde qui l'entoure.
Ce volet-là du programme de Blanquer est, sans doute aucun, le plus essentiel, polarisant les trois premiers vers une conception démocratique seule à même de garantir sa pérennité en sortant enfin des logiques qui inévitablement ne proposent en conclusion des plus brillantes analyses que la vieille et usée jusqu'à la corde sulfateuse :
"...Sachant qu'est libre celui qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres."
En ce sens, l'Educ nat a raté sa mission avec Marchenoir.
Rédigé par : Aliocha | 29 avril 2018 à 09:04
Non... Sans blague !
Applaudissements et "faites du bruit pour Blanquer" c'est ce qu'aurait pu dire Nagui si Taratata était une émission politique.
Nous voilà donc avec un ministre de l'Education nationale qui veut que les enfants scolarisés apprennent vraiment à lire, écrire et compter.
Bref un ministre qui fait le boulot et veut que les professeurs des écoles fassent ce qui leur est demandé.
C'est tellement surprenant que tout le monde en reste étonné.
Reste plus qu'à remettre de l'ordre dans les établissements scolaires...
Par contre du côté de l'Intérieur, c'est la retraite de Russie version Notre-Dame-des-Landes.
2500 gendarmes devaient procéder à l'évacuation de 100 loqueteux déjà repérés et étiquetés.
Bref, une bonne journée de boulot et ensuite destruction de tout ce qui avait été bâti sans permis. Une gigantesque partie de "gendarmes et de voleurs" en vue.
Bah non, rien.
Baisser de falzar qu'il convient maintenant d’appeler "nouvelle concertation".
Mais où est donc passé notre Jupiter, Chef des Chefs qui peut déchaîner les feux de l'enfer dans des contrées lointaines ?
Et pendant ce temps-là, on peut apprendre que depuis plusieurs semaines une guerre des gangs sème le chaos du côté de Bagnolet.
Et on nous parle de reprendre les territoires perdus.
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Rédigé par : GLW | 29 avril 2018 à 08:33
Il reste toujours en France cette notion que l'on doit décrocher un diplôme ! Progressivement au fil du temps : le Certificat d'Etudes, le Brevet Elémentaire, le Baccalauréat, une Licence ou Doctorat ou un titre d'Ingénieur et, pour la majorité, en rester là.
Un autodidacte est regardé comme un mutant de la connaissance.
Le titre faisait l'homme, il le situait dans la hiérarchie de la société, il le reste d'ailleurs, l'ENA en est la preuve.
On vénère le Normalien comme l'Etre Suprême, l'Agrégation est le Graal de l'Education.
C'est typiquement et particulièrement français.
Malheureusement tout cela implique qu'une fois le diplôme acquis l'éducation est terminée, le diplômé étant "brandé" comme les bœufs des ranchs texans.
Au point qu'un ajusteur reste ajusteur et ne peut imaginer devenir plombier dans l'esprit de nos syndicalistes qui eux en sont restés au syndicalisme du 19ème siècle.
En plus de retrouver un programme d'éducation qui éduque, ce programme doit "apprendre à apprendre", susciter la curiosité, l'ambition !
L'école doit aussi apprendre qu'il est normal de continuer à étudier dans la vie, même sur les plages des vacances.
Il existe des Universités pour seniors parce qu'on avait omis de leur apprendre comment continuer, seuls, leur éducation, qu'après avoir vivoté sur les acquis, scolaires ceux-là, des seniors éprouvent le besoin de retrouver une source d'enseignement.
Tout autant qu'un programme scolaire c'est un mode de penser qu'il faut aussi enseigner en France.
Rédigé par : Claude Luçon | 29 avril 2018 à 00:07
@ agecanonix | 28 avril 2018 à 17:56
"Imaginez ce qui doit se passer depuis mai 2017 !
VIVE LA RIPOUBLIQUE ?
Il semble qu'Emmanuel Macron et Madame Pénicaud se soient refaits une virginité à ce sujet lors de l'adoption des ordonnances sur la loi Travail.
On n'entend plus parler de cette conférence.
Au lieu de se battre pour expliquer comment on allait pouvoir mieux licencier dans les entreprises, Madame Pénicaud aurait dû expliquer comment on devient multimillionnaire grâce à une activité salariée, comme elle.
Je suis sûre que de nombreux salariés et même des chômeurs seraient contents de le savoir.
Je ne sais pas s'il y aura un jour des nouvelles de ces procédures.
Quant à Jean-Louis Borloo, il a été un calamiteux ministre de la Ville, et je suis consternée compte tenu des dégâts qu'il a contribué à créer dans une ville que je connais, qu'il reprenne du service.
Rédigé par : anne-marie marson | 28 avril 2018 à 23:18
@ hameau dans les nuages | 28 avril 2018 à 19:34
"Ici c'est un véritable crime voulu par des pédagogues pour entretenir un sous-prolétariat malléable et à leur botte."
Non, ça c'est faux. C'est une idée extrêmement répandue, mais c'est faux.
Premièrement, si c'était vrai, il y aurait des preuves historiques, depuis le temps que le "pédagogisme" est en vigueur. La science historique, ça existe. Il y a des méthodes, qui se pratiquent et qui s'enseignent. S'il y avait, effectivement, un complot de la part des "capitalistes" pour créer un "sous-prolétariat malléable", rendu illettré intentionnellement, il serait impossible de le cacher, dans une administration employant un million de personnes, des syndicats concurrents par paquets et des fonctionnaires invirables. Il y aurait des documents, des sources, des témoignages, des preuves. Analysés et validés par des tripotées d'historiens.
Il ne suffit pas de dire "moi ch'pense que" et "tout se passe comme si c'était vrai, donc c'est vrai", ou encore "à qui profite le crime ?". Ca, ce sont les méthodes de "raisonnement" de la populace. D'ailleurs, vous trouverez pléthore de gens, parmi cette populace, qui vous diront : peu importe si Les Protocoles des Sages de Sion sont un faux, car tout se passe comme si c'était vrai, donc ça revient au même.
Deuxièmement, il serait impossible à des "pédagogues" de créer une classe d'abrutis pour les commander, quand bien même le voudraient-ils, car les abrutis en question deviendraient pédagogues eux-mêmes à la génération suivante -- et c'est d'ailleurs ce qui se passe. Ce ne sont plus les élèves seulement qui sont abrutis, ce sont les professeurs, et les professeurs qui ont enseigné aux professeurs.
Troisièmement, le marxisme est une sottise en plus d'être un crime, et il serait temps de s'en apercevoir un siècle et demi plus tard. Les "capitalistes" n'ont pas besoin "d'un prolétariat malléable et à leur botte", ils ont besoin d'une main-d'oeuvre hautement qualifiée et capable de prendre des initiatives. Et ils en manquent dramatiquement.
Je vous signale que l'usine fumante et sale de grand-papa n'existe plus. Maintenant, c'est robots, ordinateurs et compagnie.
Et au passage, parmi les "patrons" qui, eux, ont effectivement "besoin", et en tous cas utilisent un sous-prolétariat malléable, à leur botte et sous-payé, il y a... les saints "paysans", qui sont parmi les plus gros employeurs d'immigrants clandestins. Un peu partout à travers les pays développés.
Mais ça, les paysanistes (comme les gauchistes et l'extrême droite) se gardent bien de vous le dire... Le "paysan", c'est toujours le saint laïc qui trait amoureusement à la main le pis de son unique vache, et qui cueille les épis de blé, lui-même en personne, avec des ciseaux à ongles.
Le "patron qui fait venir les immigrés", c'est toujours Monsieur Bouygues avec son chapeau haut-de-forme et son cigare, puisque le parti communiste l'a dit et que Fdesouche a ressorti, il y a dix ans, dix secondes de vidéo en noir et blanc où Bouygues parle des travailleurs immigrés plutôt en bien. C'est la seule "preuve", mais puisqu'il y a une "vidéo", hein...
En fait, l'école française fonctionne tellement mal que ce sont les fameux "patrons" qui créent, maintenant, leurs propres écoles. Elles marchent tellement du feu de Dieu qu'ils les exportent aux Etats-Unis.
L'Ecole 42, ça vous dit quelque chose ? C'est une école privée fondée par des gros méchants capitalistes qui ruissellent de pognon de partout, et c'est gratuit. Les méthodes sont révolutionnaires. Il n'y a pas de professeurs. Okay ? Je répète : pas de professeurs. Coucou, les syndicats de l'Educ' Naze...
Les élèves se bousculent pour y entrer, les entreprises s'arrachent ceux qui en sortent, et Xavier Niel (le gros patron méchant capitaliste qui tire les ficelles de Macron et qui possède Le Monde) en a ouverte une autre dans la Silicon Valley. Apple a embauché une poignée de ses diplômés, et a dit : j'en veux des comme ça par paquets de douze. Okay, les réacs, les franchouilles ?
Ah, au fait, pour ceux qui aiment ça : Xavier Niel est juif, puisque sa mère l'est. Comme ça, la question est réglée, vous pouvez vous amuser avec cette information.
Je peux vous dire que le "pédagogisme", à l'Ecole 42, on n'en voit pas une molécule. C'est comme si vous parliez de silex taillés aux gens qui travaillent à l'accélérateur de particules du CERN.
Il y a un côté naphtaline marxo-maurrassienne, chez les commentateurs de ce blog, qui commence à puer le renfermé. Vous savez que le monde habité ne s'arrête pas aux frontières de la France ? Vous savez que l'économie a un tout petit peu changé, depuis 1850 ? Quand est-ce qu'on va parler de start-up, ici, d'économie numérique, enfin de ce qui préoccupe les gens sitôt qu'on sort de l'Hexagone ?
Evidemment que savoir lire, écrire et compter, c'est indispensable. Mais on ne va pas y passer la soirée. Ca fait trente ans qu'on nous dit qu'on essaie, et qu'on n'y arrive pas.
Or, il va falloir enseigner bien plus que ça, si l'on ne veut pas, justement, que la France se résume à un sous-prolétariat non pas malléable, mais sans travail. L'Ecole 42 montre la voie. Jean-Michel Blanquer est peut-être un brave homme, mais il est aussi dénué de pertinence qu'une diligence sur les pistes de l'aéroport d'Amsterdam.
C'est fini, l'Education nationale. C'est mort. Ce sont un million de cadavres ambulants qui bougent encore, mais qui n'iront nulle part. L'Ecole 42 nous montre que c'est à côté qu'il faut construire. Et que ce sont des entrepreneurs privés qui doivent le faire. Pas l'Etat.
Il y a quelque chose de profondément grotesque à voir le ministre de l'Education de la x-ième puissance économique du monde (mettez ici le nombre qui convient : il augmente...) expliquer à la nation entière -- et au million de loquedus auxquels il commande -- que pour apprendre à lire, il faut enseigner le B.A.-BA.
Si on en est là, messieurs, c'est que c'est dramatiquement mal barré. D'autant qu'il doit déjà y avoir eu une palanquée de ministres qui ont, chacun à leur tour, redécouvert la méthode pour apprendre à lire, comme s'ils avaient trouvé le Saint Graal. Résultat ? Nib de nib.
De ce que je me souviens, d'innombrables éminences du ministère de la Déséducation ont répondu, à des tripotées de prédécesseurs du père Blanquer : ta méthode syllabique, on s'assoit dessus.
Toujours ces histoires de ligne Maginot.
La raison d'être du pédagogisme, c'est que c'est une idéologie qui permet aux fonctionnaires de l'Education nationale, petits et grands, de conserver et d'affermir leur pouvoir. C'est tout.
C'est donc exactement le contraire de ce que nous serinent les marxistes de droite (tendance Hitler ou Mussolini) et les marxistes de gauche (tendance Lénine). Ce n'est pas la faute du capitalisme libéral, c'est la faute de l'étatisme socialiste.
Personne ne comprend rien au pédagogisme, parce que c'est fait pour ça. C'est obscur pour paraître savant, et donc ça permet à des tripotées de fonctionnaires "théoriciens de l'éducation" de vivre à ne rien faire, à vos crochets, toute leur vie.
Comme personne n'y comprend rien (parce qu'il n'y a rien à comprendre), personne ne peut le réfuter. Et donc le fonctionnaire dit au citoyen : t'occupes pas, bonhomme, c'est trop compliqué pour toi, moi je suis le spécialiste et je vais te la faire aux petits oignons.
De plus, le pédagogisme abrutit les enfants au lieu de les instruire, et donc au lieu d'avoir besoin de 100 instituteurs ayant suivi des études basiques, on a besoin de 10 000 péteux revendicatifs, ayant fait des années d'université inutiles, pour faire le même boulot.
C'est le principe du socialisme : je te mets un boxon noir, et puis je ramène ma fraise en disant : tavu, le boxon que c'est ? il faut me donner encore plus de pognon pour que je puisse mettre tout ça d'équerre. Et devinez d'où il vient, cet argent ? Regardez donc à qui appartient la main qui se glisse dans votre poche...
Les patrons ont bon dos, vraiment. Rasez-moi toute la rue de Grenelle, ses dépendances et ses filiales, et après on en reparle.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 avril 2018 à 22:41
"Blanquer, un réactionnaire..."
Voilà un excellent encouragement qui sera le bienvenu, cher P. Bilger, tant - dans l'ombre - l'hydre pédagogiste prépare sa résistance.
Réactionnaire ? Conservateur ? Faux débat me semble-t-il, ou alors à la marge. Etre conservateur ne signifie ni être immobiliste, ni rétrograde. Mais plus sûrement ouvert, prudent, lucide.
Le recadrage des enseignants s'imposait. Car la liberté revendiquée par la nomenklatura, les syndicats et un certain nombre d'enseignants, s'assimile plus à un "grand n'importe quoi" !
Bénévole pendant quelques années dans un centre social, pour l'alphabétisation auprès de familles immigrées guinéennes, j'ai pratiqué le b.a.-ba en matière de lecture, d'écriture et de calcul avec les meilleurs résultats de mes "p'tits blacks". A leur plus grande satisfaction, car me revoyant dans la rue des années plus tard, ils me remerciaient de la méthode enseignée, celle du bon sens.
Le tout avec du papier, un crayon, une gomme, les Fables de La Fontaine, quelques vers de Racine et le Petit Prince de Saint-Exupéry. Quand on voit les dépenses folles de matériel entre la maternelle et le CM2, on reste pantois ! Et ce pour les résultats les plus mauvais qui soient.
La prochaine étape de la révolution conservatrice, cher P. Bilger, pourrait être le démantèlement de l'Education nationale avec gestion régionale pour mettre fin à ce monstre à la soviétique. Un tsunami !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 28 avril 2018 à 21:50
Ayant recueilli au cours de ma longue vie trois cents citations sur l'enseignement, j'en livrerai seulement ici quelques-unes, pour ne pas lasser vos lecteurs :
Soyez le maître que vous voudriez avoir. (Hugo)
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Une école où les écoliers feraient la loi serait une triste école. (Renan, 1848)
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La bonne humeur est une de nos vertus professionnelles les plus utiles. (Ernest Lavisse)
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Enseigner à lire, telle serait la seule et véritable fin d'un enseignement bien entendu. (Péguy, 1903)
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L'enseignement doit être résolument retardataire. (Alain)
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Enseigner, c'est expliquer. (Alain)
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Monsieur Toto est bachelier. Déjà il porte sa tête comme un coffre à reliques. (Alain)
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...annoncer aux écoliers qu'il faut commencer par la perfection... (Bergson, 1913)
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Des professeurs bâclés en deux temps trois mouvements enseigneront des disciplines modernes à des garçons et à des filles obsédés de moyens de transport et de disques. (Nourissier, 1963)
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J'ai durant 37 ans exercé le métier de professeur, pour n'avoir pas à vivre de ma plume. (Jouhandeau,1974)
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Qui ne continue pas à apprendre est indigne d'enseigner. (Bachelard)
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Les élèves n'ont pas vraiment besoin de tuer leurs professeurs. Il leur suffit de patienter : chaque été les délivre. (Jacques Laurent, 1976)
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Vous n'êtes pas professeur, au moins ? (Léautaud, rencontrant pour la première fois le jeune Jean Dutourd)
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On est normalien comme on est prince de sang. On naît normalien comme on naissait chevalier. Le concours n'est que l'adoubement. (Georges Pompidou) (1)
(1) Qui fut reçu premier
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Quant au monsieur qui a inventé d'enseigner les langues par l'image, abattez-le à vue, si vous le voyez passer. (Alexandre Vialatte) (2)
(2) Ecrivain vénéré par sbriglia, et excellent traducteur de Nietzsche, de Kafka...
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Seuls les bons professeurs forment les bons autodidactes. (Jean-François Revel)
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Ce qui est le plus frappant dans la jeunesse scolaire d'aujourd'hui, c' est peut-être moins son ignorance que son ensauvagement. (Annie Kriegel, 1987)
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Les élèves n'éliront pas leurs professeurs. (Henry Duméry, 1989)
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En 1808, le proviseur d'un lycée allemand devait être un philosophe. (Jean-Louis Dumas, 1990)
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Presque tous les professeurs sont des fanatiques. Des fanatiques de leur matière. (Patrice Charoulet, 1996) (3)
(3) Grand auteur, célèbre dans sa famille et son immeuble.
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L'enseignement fut ma passion et je peux dire que j'ai été un enseignant heureux. (Ricoeur, 1998)
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Pierre Bourdieu se retrouve au Collège de France. Il se propulse au sommet, à force de prétendre s'identifier au plus bas. (Luc Ferry, 1998)
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Personne n'est jamais parvenu à enseigner ce qu'il ignore. (Alain Billecoq, 2001)
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De mon temps, quand un élève rentrait chez lui et disait à son père que son professeur l'avait exclu de la classe, son père lui donnait une gifle. Aujourd'hui, il menace le prof avec un fusil. (Xavier Darcos, 2002)
*
Pédagogie. A lire un essai professoral, force m'est de constater que j'ai dû mal enseigner (rubrique « Ce qui est mal » !), faire des cours magistraux, au lieu de feindre un dialogue pipé, exiger le silence ; corriger en rouge - ce qui traumatise ! - ; empêcher de dormir ; absence de cette compassion évangélique qui est de plus en plus de mise dans le laxisme démagogique. (Jude Stéfan, 2002)
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L'école n'est pas un « lieu de vie », comme l'ont prétendu Lang et Jospin ; elle doit être un lieu d'étude. (Maurice T. Maschino, 2002)
*
L'école est aussi un espace sacré. (Finkielkraut, 2003)
*
L'école est devenue une fiction : on n'y enseigne plus, on y parque des élèves devant un professeur mal soutenu par sa hiérarchie, devenu impuissant à transmettre des connaissances, victime ou complice de l'imposture du pédagogisme. (Olivier Pichon)
*
Supprimer les distributions de prix, c'est chasser l'honneur de l'école. (Jean-Michel Muglioni, 2006)
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De plus en plus, le cours se passe à négocier. (Pierre Jourde, 2009)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 avril 2018 à 21:40
Je ne vois pas en quoi la méthode syllabique d'apprentissage de la lecture serait réactionnaire. Elle est la plus rationnelle, voilà tout. En tant que méthode rationnelle elle est la meilleure pour l'apprentissage et, en chemin, un bienfait n'est jamais isolé, elle forme la rationalité de l'esprit. Si j'étais moi-même réactionnaire, je n'hésiterais pas à la qualifier de telle, non pour vanter la méthode mais l'adjectif et tout ce qui pourrait aller avec.
Le ministre préconise aussi l'exercice du calcul mental. Peut-être alors verra-t-on dans une génération plus de monde capable d'évaluer un ordre de grandeur. Serait-ce réactionnaire ? Ce serait plutôt progressiste, éduquer le plus grand nombre à faire autre chose que d'avaler des couleuvres faute de maîtriser les outils propices au raisonnement et à l'application de la logique dans le domaine pratique de leur vie.
L'instruction publique a comme dessein de faire accéder les individus à l'autonomie quitte, en connaissance de cause, à ce que ce qu'ils pensent ne soit pas ce qui était désiré au départ. Ce n'est pas la moindre de ses vertus.
Rédigé par : Philip_Marlowe | 28 avril 2018 à 20:06
Cher Philippe,
L'apprentissage est pulsionnel. Clef : les pulsions d'apprentissage.
Ce que Blanquer oublie, c'est le partage du plaisir dans l'apprentissage.
Il n'existe aucune formation qui développe le plaisir de l'enseignement.
Déjà attendre beaucoup d'un enfant, être patient et être passionné dans la transmission du savoir.
Il suffit d'aimer une personne ou un lieu pour que la compréhension d'une langue se développe très rapidement.
Lorsque l'on entre dans un magasin nouveau, l'on peut avoir la sensation d'être un peu en perte de repères. Y revenir fait percevoir le travail énorme de repérage que notre cerveau a mobilisé sans le vouloir réellement. Une frustration légère fera que l'on délaisse le lieu. Il en est de même pour l'école.
Le renforcement positif est essentiel.
Il existe toujours quelque chose de bon, de beau chez un enfant, quelque chose à valoriser. Et il est nécessaire de partir de là.
La plupart des enfants apprennent seuls sans que l'enseignant n'y soit pour rien. Une grande majorité d'élèves s'ennuie de la maternelle à la fac.
Chacun a son rythme personnel de mémorisation, de généralisation, son avidité à découvrir ou ses ennuis personnels (divorce de parents, deuils, handicaps, fatigabilité, chômage des parents, déplacement de plus en plus fréquent pour les alternances de garde, problème d'énurésie, d'obésité, d'anorexie) et s'il ne suffisait que d'un petit livret pour rendre l'école agréable et efficace, cela se saurait déjà.
Il existe un problème d'autorité à l'école et d'autorité parentale qui se répercute sur le fonctionnement pédagogique.
La distance mesurée, l'absence de fusion sont déterminantes.
Les troubles de l'attention et de la concentration sont de plus en plus fréquents chez l'enfant et il est de plus en plus nécessaire d'adapter l'enseignement à chaque enfant.
L'activité sportive a autant d'importance que la grammaire et la règle du jeu sportif apporte la compréhension de la construction de la loi et le respect de la loi, l'attention à l'autre et le développement de conduites stratégiques.
C'est pourquoi, il faut développer l'esprit d'équipe, le savoir aider l'autre et arrêter le culte de la personnalité, l'apprendre à apprendre.
Dans des team-building, il n'est pas rare d'amener un groupe de collègues à franchir ensemble un obstacle, un mur et l'illusion du premier de cordée se veut "out".
De nombreuses conférences basées sur les neurosciences abordent le point apprendre à apprendre, mais oublient l'aspect émotionnel de l'apprentissage.
Ce qui est présenté est un peu le "fast-learn de l'éducation" alors qu'il y aurait tant de variantes à apporter sur les approches pédagogiques.
Il n'existe pas de recette miracle et il nous faudrait des montagnes de passion et de patience.
Cela manque de vie, de réalité tout cela.
Que de curiosités déçues, de petits explorateurs ou expérimentateurs en herbe qui baissent les bras faute d'avoir rencontré un regard attentif, une attente des adultes !
Un enfant heureux d'apprendre avec un corps sain dans un esprit sain, cela ressemblerait à jadis et peut-être à demain...
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 28 avril 2018 à 20:00
@ Xavier NEBOUT | 28 avril 2018 à 17:03
Des tricheurs. Ils disent ne plus l'employer et parlent de semi-globale. Le comble est que la méthode syllabique est toujours employée mais dans les pays africains francophones. Vous remarquerez d'ailleurs que nombre d'années après la décolonisation, les Africains de ces pays parlent encore un français châtié. C'est frappant lors d’interviews in situ.
Ici c'est un véritable crime voulu par des pédagogues pour entretenir un sous-prolétariat malléable et à leur botte. Vous les retrouvez à nouveau parmi les supporters de l'arrivée massive des migrants.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 avril 2018 à 19:34
Les fourberies de Macron (ou Tapie-Borloo-Sarkozy battus)
- voler les vieux pour enrichir les très riches,
- supprimer l’ISF,
- renier l’histoire et la culture françaises.
PETIT RAPPEL :
- 4 mai 2016 - Lors de son déplacement à Londres en avril, Emmanuel Macron aurait levé plus de 12 millions d'euros auprès d'hommes d'affaires, selon Paris Match.
- Une information judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur l'organisation d'un déplacement de Macron en 2016 par Business France. Au centre des investigations, la fameuse soirée de Las Vegas (Etats-Unis) du 6 janvier 2016.
- LE SCAN ÉCO - L'association Anticor a annoncé lundi avoir saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique pour lui demander de vérifier la déclaration de revenus et de patrimoine d'Emmanuel Macron. L'écart entre ses revenus et sa fortune déclarée pose notamment question.
ET MAINTENANT :
- des ristournes pendant sa campagne
"On rappelle que tout geste commercial d'une entreprise a un candidat est totalement illégal et entraîne l'inéligibilité du candidat. C'est juste la loi", a dénoncé sur Twitter le trésorier du Parti socialiste Jean-François Debat.
Imaginez ce qui doit se passer depuis mai 2017 !
VIVE LA RIPOUBLIQUE ?
Rédigé par : agecanonix | 28 avril 2018 à 17:56
Voilà une réforme qui serait la bienvenue pour arrêter le massacre de ceux qui n'ont pas la chance d'avoir des parents pour remplacer le maître d'école, mais la racaille gauchiste ne se contente pas de résister. Il y a quelques semaines à peine, mon fils était intervenu pour contester les manières de faire d'une "professeure des écoles" à ce propos, personnage qui est absente un jour par mois rien que pour ses réunions syndicales.
La solution est dans le mensonge : on dit qu'on n'emploie pas la méthode globale et on le fait quand même. Comme la majorité des parents sont ignorants, et surtout des péteux, si la maîtresse le dit, c'est que c'est vrai.
Le directeur est ou joue les navrés, et ça continue.
Ce n'est pas demain la veille qu'on verra un instituteur licencié pour faute grave de ce fait.
L'aspect positif de la chose si on est du bon côté de la barrière, c'est que la sélection sociale se perpétue.
Où irions-nous si tout le monde savait lire et écrire ?
Grâce aux gauchistes, ma descendance est assurée de faire partie des élites scolaires ; que demander de mieux à l'Education nationale ?
Et puis, que deviendrait la pléthore d'orthophonistes qui est née et vit de la méthode globale ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 avril 2018 à 17:03
Naturellement je suis, comme beaucoup de ma génération, favorable à la doctrine de M. Blanquer qui m'a l'air d'avoir les deux pieds sur la terre du bon sens.
En même temps je crois M. Charoulet qui dit "il y a quelques obstacles sérieux : les syndicats de gauche et d'extrême gauche, les inspecteurs de gauche et d'extrême gauche, les associations de parents d'élèves de gauche et d'extrême gauche, les théories pédagogistes funestes, une foule d'activités envahissantes imposées aux élèves au nom de leur épanouissement et de la modernité et qui réduisent le temps qui devrait être accordé à la grammaire, à l'orthographe, à la lecture".
Malheureusement le mammouth bouge encore et il est influent. M. Blanquer aura fort à faire. Personnellement je lui souhaite bonne chance.
Rédigé par : breizmabro | 28 avril 2018 à 15:59
"Non, il est allé rechercher dans le passé ce qui donnait satisfaction et formait des esprits mieux irrigués. Par conséquent il a décidé de supprimer toutes les méthodes de lecture qui ne seraient pas purement syllabiques. Le retour au B.A.BA donc. Ce n'est presque rien mais à mon sens c'est considérable" (PB)
Oui bien sûr c'est colossal. Mais le mammouth va résister. Pour lui c'est l'époque glaciaire ! Vous vous rendez compte ? Faire ânonner à des enfants le B et A BA ! Le T et O TO ! TATA ! TOTO !?...
N'oubliez pas que leur statut à changé ! D'instituteur, trice comme mes parents ils sont devenus "professeurs des écoles". En attendant de devenir professeurs de faculté d'apprendre.
Pourquoi pas le sac en toile de jute avec ses bûchettes pendant que vous y êtes ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 avril 2018 à 11:42
@ Wil
La gamelle que Macron a prise ne rentrant pas dans sa valise, elle n'est pas arrivée à Paris.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 avril 2018 à 08:50
Votre texte sur Blanquer, l'enseignement, les conservateurs, les réactionnaires... est plein de remarques judicieuses. Laissez-moi y ajouter ceci.
A mon humble avis, les propos que vous rapportez de ce ministre sont manifestement très bons.
J'observe qu'il était fort estimé de personnalités politiques « de droite », si l'on me permet cette vieille formulation, à l'époque du « en même temps ».
Vous aviez déjà dit que vous préfériez passer pour un réactionnaire, plutôt que pour un conservateur. Ce dernier mot n'a rien qui me gêne, ni dans le domaine politique, ni dans le domaine culturel. Il oppose encore en Grande-Bretagne deux camps. Je préfère, là-bas, les conservateurs aux travaillistes. Et, en France, depuis le XVIIIe et le XIXe, les conservateurs étaient à opposer aux gens de gauche, révolutionnaires, communistes, socialistes...
Revenons à nos moutons et aux propos du ministre sur l'enseignement. Ils auront autant d'effet que l'eau sur les plumes du canard. Chaque enseignant fait à peu près ce qui lui plaît. Les seuls cas d'exclusion connus sont le viol et le meurtre. Pour le premier cas, les choses peuvent traîner !
La méthode syllabique a fait ses preuves autrefois et est indépassable. L'orthographe est fondamentale et doit être enseignée. La lecture est à honorer. Comment le nier ? Oui, mais...
Entre ce ministre (et sa baguette magique) et l'enseignant, il y a quelques obstacles sérieux : les syndicats de gauche et d'extrême gauche, les inspecteurs de gauche et d'extrême gauche, les associations de parents d'élèves de gauche et d'extrême gauche, les théories pédagogistes funestes, une foule d'activités envahissantes imposées aux élèves au nom de leur épanouissement et de la modernité et qui réduisent le temps qui devrait être accordé à la grammaire, à l'orthographe, à la lecture, etc.
J'ignore si les réformes projetées par ce président dans différents secteurs se feront. Je suis extrêmement pessimiste dans le domaine de l'enseignement élémentaire et pour celui des collèges. La force d'inertie est colossale.
Enfin, vous l'évoquez en passant, dans le domaine judiciaire, la ministre n'a pas vraiment rompu avec l'idéologie taubiresque.
.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 avril 2018 à 07:11
Rien sur la visite de Macron aux USA ?!
Ca sent le malaise M.Bilger.
Rédigé par : Wil | 28 avril 2018 à 00:02