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15 mai 2018

Commentaires

antakli jean claude

Jusqu'à ce soir, j'ignorais l'existence de le lettre émouvante (que je vous livrerai ci-dessous) que la femme de ma vie a décidé, sans rien me dire, de transmettre à nos enfants et petits-enfants... Elle n'a pas voulu le faire avant, afin de ne pas me troubler à la veille d'un concours dont le seul objectif était de poursuivre une mission qui me pèse, dans un monde qui a du mal à devenir meilleur.

Avant, à vous chers amis qui n'avez pas pu venir, je vous donne quelques extraits de ce que j'ai pu improviser lors de mon intervention, car nous n'avions droit à aucun écrit, aucun contact, seulement trente minutes de réflexion.

Après avoir donné le meilleur de moi-même, j'étais ravi que ce soit de jeunes candidats qui obtiennent les prix qu'ils méritaient.

J'ai pu répondre au sujet qui nous était proposé avec mes mots, mon vécu, et la raison de ma présence ; avec une épée de Damoclès, le temps : 10 minutes, 600 secondes.

Dans mon introduction, après avoir salué le jury, le président de l'Institut de la parole et le public, j'ai osé :

"Décidément en Occident le temps n'est pas le même qu'en Orient, car pour répondre à votre question : "La conquête était-elle morale ?", sujet largement philosophique qui, s'il était soumis en temps normal aux bacheliers, leur permettrait de disposer de trois à quatre heures pour y répondre, mais il est vrai qu'on était tous à la même enseigne, on nous l'a assez répété !

Poursuivant mon argumentaire, j'ai rappelé que la vitesse de la lumière était de 300 000 km/seconde, et que si on pouvait aller à la même vitesse pour répondre au sujet proposé, cela reviendrait à faire un voyage sidéral de 180 millions de km en dix minutes ! Et malgré les quinze milliards de neurones dont chacun disposait dans son cerveau, ce pari impossible rejoindrait ce qu'Aristote disait : "Vouloir prouver des choses qui sont claires d'elles-mêmes, c'est comme éclairer le jour avec une lampe !"

C'est bien ce défi, Mesdames et Messieurs que je suis venu relever pour éclairer vos lanternes sous un grand jour le 2 juin, que je n'ai pas choisi non plus !
J'aurais pu ajouter que c'est aussi le 2 juin 1940 que ma mère, sans rien me dire, orpheline et Grecque, m'avait fait baptiser chez les franciscains à la Cathédrale latine d'Alep, alors que j'avais à peine deux mois, elle qui aimait tant la France.

A vingt ans, pour la première fois de ma vie, je fais le choix de la France, contre le gré de mon père, car je croyais que c'était le seul pays qui pouvait m'aider à réaliser ce rêve d'enfance !
Lyon, ville des frères Lumière, fut ma première destinée, mais ce fut une autre lumière qui m'a dévié de mon chemin, pour m'accompagner durant dix années d'études médicales où, pour la mériter, j'ai dû avaler beaucoup de couleuvres, moi qui rêvais d'être un artiste !

Ma conquête pour la vérité, celle qui touche mon pays d'origine, était morale, elle a débuté en 1974, quand un agent israélien (Samuel Dihar) déclarait dans le Nouvel Observateur au lendemain de la guerre du Kippour : "Si les Israéliens se battent pour leur survie, les arabes se battent par orgueil et virilité !". Après 70 ans, nous savons aujourd'hui de quel côté se trouve la survie !

J'ai rappelé d'où je venais, de Syrie, pays que je n'ai pas choisi, Alep, ma ville natale, non plus, appelée "Alep la Blanche", devenue rouge du sang des martyrs, comme le Bosphore rouge du sang de mes grands-parents. Alep, ville la plus ancienne du monde, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, foulée par Abraham, et qui a vu naître il y a quatre siècles le premier Consulat que la France ait mis au monde. Carrefour de la route de la soie, devenue la cité incontournable pour le gaz, ce gaz qui est responsable d'un demi-million de morts et de dix millions d'exilés !

Qui se souvient qu'Antioche, qui était le port d'attache d'Alep, où les disciples de Jésus ont pour la première fois pris le nom de chrétiens ! A quelques minutes de vol d'oiseau, Saint Siméon perché sur une colonne de vingt mètres, recevait la correspondance de Sainte Geneviève, la patronne de Paris, à l'heure où il n'y avait ni Internet, ni satellite !
Volney à son retour de Syrie et d'Egypte déclarait : "C'est bien dans ces contrées que sont nées la plupart des opinions qui nous gouvernent, d'où sont sorties ces idées religieuses qui ont influencé notre morale publique, nos lois, et notre état social".

Les conquêtes qu'elles soient sociales, géographiques, politiques ou médiatiques, si elles n'ont pas pour objectif le bien, seront toujours immorales, un exemple à lui seul résumerait la finalité de votre question, quand le nucléaire est utilisé à des fins pacifiques, réchauffer vos foyers, fournir de l'eau et de l'électricité, c'est une conquête morale, mais quand on détruit des villes (Hiroshima et Nagasaki) et peut-être l'Iran demain, c'est immoral...

Pour conclure, on m'a gratifié d'une minute supplémentaire ce qui m'a permis d'appeler à la barre trois grandes personnalités :

1) Gandhi disait : "Il y a beaucoup de causes qui méritent que l'on meure pour elles, mais il n'y en a aucune qui mérite que l'on tue pour elle !". Il se trouve, Mesdames et Messieurs, que le Colonel Arnaud Beltrame (on pourrait dire Belleâme), lui, est mort pour une cause qui méritait que l'on meure pour elle, donc c'est moral.
En revanche, je n'ai pas osé dire le salopard, mais le djihadiste qui l'a tué, il l'a tué pour une cause absurde qui n'a rien à avoir avec Allah, ni avec les 70 vierges, mais bien avec 70 démons !

2) Si je devais conclure sur toutes les raisons qui m'ont poussé à poursuivre ce combat vieux d'un demi-siècle, j'inviterais George Orwell pour qu'il vous rappelle : "Dans ces temps de tromperie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire."
Ma femme et moi, nous ne sommes pas des révolutionnaires, nous pensons qu'il est venu le temps de la vraie révolution, celle de l'esprit, celle du discernement, que je souhaite aux jeunes ici présents, à leurs enfants afin qu'ils puissent la réaliser un jour, sans effusion de sang, sans les mascarades, les gesticulations les récupérations de Mai 68, dont les fruits amers se ressentent encore aujourd'hui !

3) J'ai commencé l'écriture il y a près d'un demi-siècle en me souvenant de ce qu'André Malraux disait : "Quels livres valent-ils la peine d'être écrits hormis les mémoires ?"

En écrivant mon itinéraire, plus que des mémoires, je crois avoir servi la vérité, la liberté et la paix.

La lettre qui suit émane de la femme de ma vie, qui représente cette femme idéale, qui m'a appris non seulement à aimer son pays mais à découvrir combien elle a aimé le mien en me faisant découvrir toutes ses richesses, où le ciel a mis sur notre chemin quatre femmes dont l'histoire a été tracée par le ciel, comme une espèce de feu d'artifice, sous le sigle des "Quatre Cavalières de l'Apocalypse", qui mériterait un jour de passer à l'écran pour comprendre combien Dieu nous aime, qu'Il est hors du temps, et qu'Il ne nous abandonnera jamais !

"A mes enfants et petits-enfants chéris
Dans une heure, j'accompagne Papa au TGV pour Paris. Cela a commencé en février où dans le plus grand secret, il a répondu à une sollicitation pour un concours national lancé par "l'Institut de la parole." Vous ne saviez pas ce dont il s'agissait, moi non plus ! "L'Institut de la Parole", mais qu'est-ce donc ?
Les médias l'ont prise, "la parole", et bien prise !
Les politiques l'ont prise, "la parole" et même capturée, avec leurs éléments de langage qu'ils nous imposent sans réserve ni précaution, pour nous formater.
Mais la "parole" ce n'est pas du bla-bla-bla. C'est une faculté qui n'appartient qu'à l'homme et qui lui permet d'exprimer sa qualité et son ressenti (pensée, sentiment, douleur, joie, raison, choix...). Prendre la parole c'est en quelque sorte dire ce que l'on est.
Et Papa ou Papy a décidé de la prendre cette parole !
Il l'a si bien prise que lors de la présélection qui a réuni, venant de toute la France, cent ou deux cents candidats, il est arrivé dans les vingt premiers sur un thème qui lui a été imposé et sur lequel il a exprimé sa pensée, sa réflexion et surtout son "moi" le plus profond.
Et demain, ces vingt candidats vont se retrouver devant un nouveau jury, devant un nouveau sujet, sur lequel spontanément, ils devront livrer leur argumentaire, leur conviction, en dix minutes ni plus ni moins, sans préparation.
En face d'eux, un jury de trois personnes : un avocat, un professeur de lettres et un membre de la vie civile.
A 78 ans, ce Papa, ce Papy se remet encore en danger, comme un jeune homme qu'il est dans sa tête, affrontant sa vérité et acceptant le jugement des autres en toute humilité.
Je voulais vous dire cela à vous tous, grands et petits : c'est un formidable exemple à ne jamais oublier, de courage, de persévérance et d'amour.
Car à votre avis, pourquoi ? Pourquoi, lui qui a passé des dizaines d'examens, qui a réussi sa vie peut-on dire, s'impose-t-il ce challenge, et cette épreuve aussi.
Croyez-vous que ce soit pour une nouvelle médaille au revers de son veston ? Pour étoffer son curriculum vitae ?
Dans cette vie qui lui a été donnée, il a, à chaque instant, assumé les choix qu'on lui imposait d'abord, puis ceux qu'il se fixait, avec une persévérance, une lucidité, une passion, éclairées par sa foi.
Et que le seul enjeu de ce défi soit la possibilité d'être enfin entendu des plus hautes instances de notre pays, pour transmettre le message de vérité et de justice qui a donné de l'éclat à sa propre vie, attesté de son oubli de soi et de son amour du prochain.
Chapeau, Jean-Claude, l'enfant d'Alep qui a croisé ma route et que j'ai gardé contre mon cœur !"

Achille

Les concours d’éloquence ont le vent en poupe cette année.
Outre le concours d’éloquence organisé par l’Institut de la parole sous l’égide de Philippe Bilger qui s’est tenu hier et dont nous attendons impatiemment les résultats, il faut noter le concours d'éloquence de la conférence du stage des avocats du barreau de Paris qui s’est tenu au Panthéon le 28 mai dernier.

http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/06/02/37002-20180602ARTFIG00001--la-finale-du-concours-d-eloquence-l-humour-a-un-prix.php

L’intérêt pour la parole semble faire des émules. Nous ne pouvons que nous en féliciter car depuis quelques années les personnalités du monde de la politique, du journalisme et même des lettres nous avaient habitués à des discours particulièrement médiocres constitués d’éléments de langage qui a force d’être galvaudés avaient perdu toute signification.
La parole n’est plus d’argent, désormais elle est en or ! Laissons le silence à ceux qui n'ont rien d'intéressant à dire.

patriote

@ antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29
"Pour que la lumière puisse transformer le cœur des dirigeants, de ces Grands qui sèment la terreur partout, alors qu’ils sont les premiers à la dénoncer, se servant tantôt de la démocratie, tantôt des droits de l’homme, ou de je ne sais quel Dieu sectaire lié à des Evangélistes, qui n’a que le nom !"

Nous sommes nombreux à partager votre vision et nous espérons que vous ne manquerez pas de renouveler cette parole bienveillante lors du concours.

Achille

@ antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29

J'ignorais jusqu'à votre nom avant d’avoir lu votre commentaire. Suivant les conseils de Deviro, je suis allé sur Google afin de vous connaître un peu plus.

Votre position concernant la guerre en Syrie correspond exactement à la mienne, avec la différence notable que vous vivez le conflit en situation réelle, alors qu’en ce qui me concerne, je me fie, tant bien que mal, aux articles de presse pas toujours très objectifs.

Je vous souhaite bonne chance pour le concours à venir. Si votre talent oratoire est du même niveau que votre prose, je pense que vous avez toutes vos chances.

Lucile

@ antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29

Je vous souhaite bonne chance.
Ce concours s'annonce passionnant.

Deviro

Concernant le bizut antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29

C'est récurrent, chez certains, on n'attend pas "de voir"
- Le réflexe négatif est immédiat (où est la virgule qui manque...).
- Les persiflages et sarcasmes sont intacts.
- Le fiel est natif.
C'est étrange, ça mérite un titre et un bon gros chapitre.

Pierre Blanchard

@ antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29

« Chers amis de la Région parisienne, »

Pas vraiment sympa pour les autres, même si vous tentez un salto arrière dans les lignes suivantes

« Vous tous chers amis de Paris ou d’ailleurs qui suivez depuis longtemps mon engagement et mon combat pour la paix au P.O. dont le seul but est de permettre à nos enfants d’avoir un monde meilleur. »

Vous ouvrez la voie et nous attendons patiemment les professions de foi des 19 autres candidats…

Personnellement je découvre votre existence et n’ai jamais vraiment apprécié de me faire envelopper par l’amitié d’un inconnu…

Bonne chance à vous… ainsi qu'aux 19 autres candidats !

Deviro

@ Savonarole | 31 mai 2018 à 19:15
"Éblouissant, mais il faut que je le relise, il y a trop de choses, Antakli a voulu tout dire. Le précipité d'une vie.
Une perle sur ce blog."

En effet, une perle sur ce blog.
Pourvu que Marchenoir ou Charoulet ne pondent pas un commentaire...

Pour le connaître mieux :
(si vous ne l'avez déjà fait) => antakli jean claude sur Google.

Mary Preud'homme

antakli jean claude a écrit le 31 mai 2018 à 18:29
"une majorité de chefs d’Etat, de Princes" présents au mariage de Meghan et Harry...
Faux ! Il a été assez dit et répété sur tous les médias qu'ils n'étaient pas invités. A part les membres de la famille royale anglaise bien sûr.

agecanonix

@ antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29

Vous êtes originaire du Liban, vous étalez la confiture comme aucun autre ici... c'est bien, continuez !

Attention, à partir de 77 ans on ne peut plus lire Tintin.

Savonarole

@ antakli jean claude | 31 mai 2018 à 18:29

Éblouissant, mais il faut que je le relise, il y a trop de choses, Antakli a voulu tout dire. Le précipité d'une vie.
Une perle sur ce blog.

antakli jean claude

Chers amis de la Région parisienne,

Le week-end dernier, le mariage du prince Harry avec Meghan a eu un retentissement planétaire : « 2 milliards de téléspectateurs, 5 000 journalistes, une majorité de chefs d’Etat, de Princes, de vedettes, de célébrités, étaient présents, ne voulant pour rien au monde rater une telle occasion !

Le week-end prochain, un événement moins retentissant aura lieu à Paris le 2 juin où je suis convié avec une vingtaine de candidats à participer à la finale organisée par l’Institut de la Parole, non sans avoir passé une présélection qui m’a permis de me qualifier avec 19 autres candidats.

En février je lis une invitation du président de l’Institut de la parole, M. Philippe Bilger, à participer à un concours dont j’ignorais l’existence. Pourtant, le nom de ce haut magistrat ne m’était pas inconnu, je l’avais entendu s’exprimer sur les chaînes de télévision publiques et privées avec talent et beaucoup d’humanisme.

J’ai donc, sans trop me demander pourquoi ni comment, répondu à son appel. Me voilà à 77 ans embarqué dans une aventure sans que personne de mes proches ne soit au courant ! Un mois plus tard, je suis convoqué à Paris pour une présélection, cela est de bon augure, j’avise ma fille qui travaille à une grande chaîne de télévision de ma prochaine venue lui expliquant l’objet de mon voyage, elle sourit et me dit « Est-ce bien raisonnable, parcourir 2000 km pour dix minutes de parole, face à des pointures qui eux, sont des pros de la communication ! »

Il est vrai que ma formation médicale ne me prédisposait pas à un tel challenge, ni les nombreux reportages ou livres publiés ces dernières années pouvaient faire de moi un tribun averti, sur un sujet dont le contenu ne serait divulgué qu’à la dernière minute !

Vous tous chers amis de Paris ou d’ailleurs qui suivez depuis longtemps mon engagement et mon combat pour la paix au P.O. dont le seul but est de permettre à nos enfants d’avoir un monde meilleur. Personnellement, je n’ai jamais couru après les célébrités, ni les mondanités et encore moins après la récompense promise au finaliste.

Si j’ai accepté ce pari, c’est dans l’espoir de toucher les grands médias, ceux-là mêmes qui n’acceptent que ceux qui obéissent aux ordres du politiquement correct, afin de faire entendre une voix, la vôtre, la mienne, celles de millions et de millions de victimes des massacres d'innocents au Liban, en Irak, en Palestine, en Israël, en Libye, en Syrie, en France, en Belgique et demain peut-être en Iran !

Pour que la lumière puisse transformer le cœur des dirigeants, de ces Grands qui sèment la terreur partout, alors qu’ils sont les premiers à la dénoncer, se servant tantôt de la démocratie, tantôt des droits de l’homme, ou de je ne sais quel Dieu sectaire lié à des Evangélistes, qui n’a que le nom !

Mon défi rejoint ce que disait Aristote, un des plus grands philosophes de tous les temps : « Vouloir prouver des choses qui sont claires d’elles-mêmes, c’est comme éclairer le jour avec une lampe ! ». C’est cette lumière et cette cause, que j’essaye de défendre depuis 44 ans, le jour où en octobre 1974 un Israélien (Samuel Dihar) déclarait dans le Nouvel Observateur, un an après la guerre du Kippour : « Si les Israéliens se battent pour leur survie, les arabes se battent par orgueil et virilité ! ». On le voit aujourd’hui, après 70 ans de conflits de quel côté se trouve la survie !

A 8 ans, au moment où l’on annonce la création de l’Etat d’Israël, ma mère me serre dans ses bras, pour me dire qu’on doit se séparer définitivement, cela se passe au Liban, à Zahlé au bord du Bardoni, dans ce qu’on peut appeler un des plus beaux villages du Liban.

Trente ans plus tard, le 8 septembre 1978, jour de la Nativité de la Sainte Vierge, mon fils David a 4 ans, quand sur l’autoroute du soleil il m’interpelle avec cette question : « Papa tu parles toujours de Papy et jamais de ta maman ? Pourquoi ? ». Sept livres, 10 ans de galère, 12 ans d’études médicales, 20 ans d’écriture et 40 ans de vie professionnelle, ne suffiront pas à vous prouver « combien les voies du Seigneur sont impénétrables. » Et comment par une bouteille lancée à l’océan, je la retrouverai 30 ans plus tard, à Amman en Jordanie, où elle est devenue la couturière attitrée du Royaume Hachémite ! Elle m’expliquera que c’est grâce à son talent et à son beau diplôme de haute couture de Paris... Elle me racontera son exode de Turquie, après l’assassinat de sa sœur jumelle et de ses parents, et comment elle se réfugie à l’Hôpital Saint Louis à Alep, où elle rencontrera mon papa...

J’ai toujours cru en Dieu, je fais partie de cette génération du Levant où l’on n'a aucun mérite à croire, car c’est inscrit dans nos gènes, dans notre histoire, dans le sang de nos martyrs d’hier et d’aujourd’hui, qui malgré les menaces de mort par décapitation, ne renient jamais leur appartenance au Christ. Je n’ai jamais couru après les miracles, ce sont eux qui me sont parvenus sur les chemins de Damas, d’Alep, d’Aubrac et de Byblos.

Elles s’appellent Myrna, Mariette, Nohad et Mariam. Elles sont encore vivantes et ne se connaissent pas entre elles, elles ont été visitées par le ciel, chacune pour une mission déterminée. Si je devais résumer leurs itinéraires après plus de 30 rencontres en 35 ans, j’oserais dire qu’elles s’apparentent aux « 4 Cavalières de l’Apocalypse ». Des scientifiques (médecins, neurologues, chercheurs de la NASA) d’Europe et d’Amérique se sont déplacés pour les examiner de près.

André Malraux disait : « Quels livres valent-ils la peine d’être écrits hormis les mémoires ! » En écrivant mon itinéraire, et mes innombrables lettres ouvertes aux dirigeants de la planète, plus que des mémoires, en répondant à la question de mon fils, je crois avoir servi en même temps la vérité, la liberté et la paix.

Mais il ne peut y avoir de paix sans justice, comme il ne peut y avoir de justice sans pardon. A l’heure où le monde traverse de sérieuses turbulences, où la France est en danger, je vous invite à vous joindre à moi, pour que je puisse continuer à pérenniser une mission qui me dépasse, afin qu’un jour surgisse de la jeunesse française, un digne héritier de la race des 4 visionnaires qui ont marqué le siècle dernier : Mahatma Gandhi, Nelson Mandela, Charles de Gaulle et Winston Churchill.

Noblejoué

@ Mary Preud'homme | 17 mai 2018 à 00:18

Je parlais en général ; en France, les débats ont tendance à devenir vite polémiques. De toute manière, il en faudrait vraiment beaucoup pour que je vise tel ou tel, et en fait, je préfère parfois, quand j'ai du courage et trouve ce qui me semble une plate-forme pour le faire, jouer les bons offices entre deux personnes.

Pourquoi ? Pour la paix du cœur, je pense qu'il serait bien pour les gens que qui que ce soit le fasse plus souvent, et de plus parce que je sais que notre pays a bien plus de risques d'une guerre civile que la Suisse et les pays anglo-saxons, entre autre.

Même si je critique mon pays quand il y a lieu et quand on parle politique, souvent, je l'aime. Il fallait bien que j'en vienne à le dire vu la tournure de la discussion, mais je ne sais pas si j'en ai le droit alors que je ne convaincs de rien qui lui serait favorable ici, comme l'équilibre des pouvoirs, pas de sauveur et la mutuelle bienveillance que nous devrions nous porter en tant que citoyens.

Mary Preud'homme

@ Noblejoué | 16 mai 2018 à 16:27
"...on s'empoigne même sur l'hymne national"

En ce qui me concerne je ne me suis jamais empoignée avec quiconque sur le sujet mais n'ai fait que défendre notre hymne national injustement dénaturé par un troll malfaisant.
De même que je le ferais si l'on s'en prenait injustement à mes proches ou à mes amis ou si on les injuriait ou les calomniait impunément.

Wil

M'sieur, je peux venir à la soirée, s'il vous plaît ? Il y a de l'alcool ? Hahaha !
Moi, c'est comme tous les comédiens, s'il faut parler en public et que je suis bourré ça va, sinon...

Jabiru

Cher Philippe Bilger,

Je vous souhaite un plein succès dans le déroulement de ce beau projet.

Noblejoué

@ Catherine JACOB
"Sans doute faut-il se sacrifier pour laisser la place aux vrais fans de la parole. Comme on le sait, je suis plutôt fan des discours de l'image..."

Mais j'imagine que vous pourriez traiter des discours vus sous l'angle de l'image.

Pour ce qui est du Japon, je déplore vraiment que vos pairs ne soient pas plus ouverts à votre démarche, d'abord par principe, plus il y a de démarches différentes, mieux ça vaut, et aussi parce que si le Japon est vraiment un "empire des signes", on voit encore moins comment faire l'économie de l'image. Quand je m’intéresse à quelque chose et que je ne le comprends pas, je me sens comme devenir aveugle et je n'aime pas ça...

Il me vient une hypothèse qui vaut ce qu'elle vaut et qui, comme toutes, n'expliquerait sans doute pas tout à supposer qu'elle explique quelque chose. L'image est quelque peu prise avec des pincettes en Occident même si pas interdite, et la culture de masse avec beaucoup d'images naturellement méprisée par une bonne part des intellectuels pour s'en distinguer, peut faire que pour rendre l'objet d'étude Japon et le Japon plus respectable, on élude cet aspect... Et vous seriez donc écartée pour rappeler ce qu'on veut oublier.

Dans ce cas, il vous faudrait des alliés qui aient un intérêt quelconque à rappeler les images ou du moins à s'adjoindre vos compétences pour leurs propres buts... Je suppose que les Jésuites et autres missionnaires du Japon ont d'assez forts intérêts religieux, et accessoirement de vanité de parler de leurs réalisations, pour passer au-dessus d'un préjugé sur l'image.
Il se peut que je sois complètement à côté ou que vous ayez déjà fait des démarches en ce sens... Mais tout le monde peut oublier quelque chose, même dans le cas où ce serait, cela peut arriver à des gens moins distraits que moi, évident.

@ Lucile
"Je ne pourrai pas être là et je le regrette vraiment."

Moi aussi, j'aurais lu vos commentaires.

Sinon, j'ai peur d'une guerre civile ou d'une dictature, guerre civile, on s'empoigne même sur l'hymne national tandis que les terroristes nous gangrènent, on est vraiment un pays spécial, et on attend trop un homme providentiel, même remarque.

J'espère que vos liens avec l'Angleterre et les Etats-Unis sont assez grands pour pouvoir vous y installer en cas de besoin.

Catherine JACOB

Les lieux n'ont pas l'air de pouvoir accueillir tellement de monde. Sans doute faut-il se sacrifier pour laisser la place aux vrais fans de la parole. Comme on le sait, je suis plutôt fan des discours de l'image...

Mais bon, ceux qui ne trouveraient pas de place pourront toujours aller boire un café au café-brasserie sis au 2 de la même rue. C'est noté 6 en haut de l'image mais on voit bien un 3 sur la façade.

Catherine JACOB

"...et une brillante professeur de lettres classiques, ancien préfet des études de "Franklin". L'argumentation, la conviction et la culture." (PB)

Depuis 6 ans, un ancien élève du lycée Franklin Saint-Louis-de-Gonzague se bat contre l'administration jésuite.
Jean-Pierre Martin-Vallas essaye de révéler les agissements pédophiles dont il dit avoir été victime à l'âge de huit ans par l'un des responsables jésuites de l'établissement parisien aujourd'hui décédé.
Il serait intéressant que la victime alléguée se soit inscrite au concours, mais bon le sujet étant proposé et non libre cela ne lui servirait de rien.

En tout cas j'aimerais bien pouvoir venir.

Lucile

Je ne pourrai pas être là et je le regrette vraiment.

Je rêve que ce concours revienne tous les ans, et qu'il fasse l'objet d'une retransmission à la télévision.

Véronique Raffeneau

"L'argumentation, la conviction et la culture."

Et la sincérité, le calme, la mélancolie, une prise de risque pour soi, toutes ces choses qui permettent d'être écouté et entendu.

Je suis heureuse que votre beau projet se concrétise au regard de l'importance - vitale - que vous donnez non pas à la parole et à l'expression mais à la maîtrise de celles-ci.

genau

Le plus intéressant sera sans doute le sujet. Convaincre ne convient pas à tout exposé, encore faut-il que la question engendre le trouble, l'équivoque ou simplement l'incertitude. De la même façon un sujet de politique génère tant d'interprétations qu'il paraît difficile pour un esprit bien fait d'emporter l'adhésion de qui que ce soit.
Quant à une controverse historique et littéraire, c'est là sujet de chartiste ou d'écrivain.
Or, on parle.
Donc, je verrais assez bien un sujet de morale contemporaine.
Quoique... à bien y réfléchir, un dilemme "Bloy aurait-il pu épouser Christine Angot ?"

Michel Deluré

Félicitations pour avoir mené à bien ce projet. Que son déroulement comble maintenant vos attentes.
Pour autant que cela soit possible, il serait à espérer que ceux qui sont intéressés par cette expérience et qui ne peuvent y assister puissent en apprécier quelques extraits ultérieurement.

Patrice Charoulet

Il y a quelque temps, je m'étais interrogé, ici même, sur l'importance capitale de savoir pour les candidats l'activité professionnelle des membres du jury. Voilà qui est fait, et qui va éclairer quelque peu les orateurs. Un jury d'agrégation de philosophie, un jury d'avocats ou un jury de l'ENA ne donneraient pas la même note à une intervention orale de dix minutes.

Ma deuxième inquiétude portait sur le nombre gigantesque possible des candidats, quand on dit qu'il sera "ouvert à tout le monde". Le remède était d'opérer une présélection. Ce qui fut fait.
Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes oratoires.

Thomas

Bravo et bon succès pour ce concours. J'espère que nous aurons la possibilité de voir une vidéo des sélectionnés !

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